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ETUDES DE PHILOLO ET D'HISTO
Le P. Antoine Gaubil S. J.
Correspondance de Pekin 1722-1759
1970; LIBRAIRTE DROZ - GENE
CORRESPONDANCE DE PEKIN 1722-1759
LE P. ANTOINE GAUBIL S.J.
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ORRESPONDANCE DE PEKIN 1722·1759 publiee par
RENEE SIMON Preface _par Paul
DEMIEVILLE,
Appendices par Je P. Joseph
de l'Institut
DEHERGNE,
S. J.
Ouvrage publi6 avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique
GENEVE
LIBRAIRIE DROZ 11, rue Mas~ot 1970
1" edition: juin 1970
© 1970 BY UBRAIRIE DROZ S.A., 11, RUE MAS SOT, GBNBVE (Switzerland) Printed in Switzerland
PREFACE
Lc Pere Antoine Gaubil, mS A Gaillac, dans le Languedoc,
u11 1689, mort en 1759 it Pekin, oil il s'etait etabli des 1723, !\1t lc plus grand sinologue europeen du XVIJie siecle, Ia meilleure I~ to parmi les Jesuites fran~ais qui fonderent alors, en Chine meme, ht premiere ecOle occidentale d'6tudes budites Stlf Ia Chine. II iW!dt rec;u aToulouse et aParis une forte preparation scientifique tit llttCraire avant de quitter la France, a l'dge de trenteMdeux anS, llltllti d'un <(brevet de mathematicien » (ci-dessous, 17 mars 1721), nux termes duquel le roi Louis_ XV I'envoyait «dans les Indes mlontales et la Chine» aux fins de « perfectionner les sciences t-JI lcs arts » par leS observations qu'il 6tait charge d'y recueillir tH de comniumquer aux' savants_,fran~is, en particulier a I'Aca\lt~mic des Sciences, fond6e en·)666.-'c•etait ce-qu'on appellerait do nos jours une mission- de recherche sdentifique. Les a:ttrilmtions scientifiques ainsi conferees a Ia mission fran~aise de f'Qkin remontaient A LoUis XIV:, au ministere de Colbert qui iWtd t envoy6 en Chine les premiers « mathematiciens du roi » tlH 1685. On sait qu'en Chine meme c'est en raison des services ~clontifiques qu'ils rendaient aux empereurs mandchous _que !}QliX.>·Ci toleraient A Ia cour de Pekin Ia presence des missio:ritwii'CS. « L'empeteur n'aime pas Ia religion», note Gaubil dans de ses Iettres (6 novembre 1726). «II a besoin de nous pour u·lbunal des math6matiques, pour les affaires des Moscovites, pour les instruments et autres choses qui. viennent d'Europe. » A peine debarque it Canton le 27 juin 1722, Gaubil se met a ude de Ia langue chinoise, qu'en moins de six mois il «comVII
mence a parler eta lire» (lettres du 12 novembre et du 12 decernbrc n 1722) et dont il devait acqu6rir une connatssance im!galee, q que du mandchou gr§.ce auquel il put servir a Ia · d chinoise d'interprete attitre dans les n6gociations avec les d 11 devait meme oiriger a Pekin une ecole imp6riale de s latine destinee a former des interpretes indigenes pour les r u avec la Russie (lettre de 1732). 11 se fit ainsi bien Russes, qui Ie nommerent en 1739 membre de ' G riale de Saint-Petersbourg (lettre du 11 juin 1746) et 1 e a transmettre ses lettres a Paris. Des 1732, il fournissait a q m academie des Jivres chinois et mandchous, ainsi que des d mations sur les «etudes et les techniques des Chino is ta:nt ! que modernes, surtout en ce qui traite de Ia geographie, de nomie et de !'interpretation des livres classiques ». La lettre en latin (1 er d6cembre 1732) qu'il adresse a ce propos e General de Ia Compagnie de Jesus constitue un document tant sur le d6veloppernent des relations culturelles et entre Ia Chine et la Russie. C'est a I' occasion de leurs diplomatiques en Russie, remarque-t-il ailleurs (lettre du 13 1732), que «.les Chino is ouvriront enfin les yeux sur les etrangers c Ce ne furent pas seulement les Russes, mais les Anglais qui s'adresserent a lui pour obtenir des informations sur Ia Chine; en 1751 (lettre du 30 octobre), il etait assode etranger de la Societe royale de Londres. Mais naturellement aux corps savants de France qu'allaient en I lieu les resultats des recherches qu'il poursuivait a membre correspondant de l'Acad6mie des Sciences, et · · des Inscriptions et Belles-Lettres lui faisait le service de ses cation&. A cette heureuse epoque, le divorce entre sciences de nature et sciences humaines n'6tait pas encore perpetre. Dans correspondance de Gaubil, l'histoire, la philologie, Ia Ies mceurs chinoises tiennent presque autant de place nomie, qui est sa principale preoccupation, ou que Ia A l'astronomie se rattachait le probleme de Ia revient sans cesse sons sa plume (son Traite de Ia chinoise ne parut qu'apres sa mort, en 1814). La chinoise donnait lieu a d'apres discussions en ce temps oU
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rc nisation du temps, com.ni.e celle de l'espace, etait remise en question par des decouvertes qui ebranlaient les conceptions tra~ ditionne11es. 11 s'agissait, c'omme le dit Gaubil (16 octobre 1729), de « concilier l'histoire chinoise avec l'Ecriture sainte ». Une des solutions mises en avant .par les traditionalistes etait le « figurisme », qui pretendait retrouver dans l'antiquite chinoise, sous une forme « figuree », les donnees de la tradition biblique. ' Gaubil s'6levait contre ce procede qu'il d6clarait << insoutenable » et surtout inacceptable pour les Chinois. « Le nom de figuristes que vous donnez a plusieurs de nps missionnaires m'a extremement plu, 6c1it-il a Freret le 28 octobre 1733, et plus on etudiera en Europe les Chino is, plus on verra le set de cette expression: !e systeme de ces figur_istes est insoutenable, on ne pent le proposer ici sans s'exposer a perdre la mission. » Ce systeme, en effet, ne visait-il pas a «changer le pays de Chine en Paradis terrestre, en M6sopotamie, en Inde, etc. »? La lettre oil figure cette protestation semble etre Ia premiere de celles qu'il adressa a un de ses pairs intellectuels, l'illJstre Nicolas Freret (1688~1749), de l'Acad6mie des Inscriptions et Belles-Lettres (auquel1'6diteur de Ia pr6sente correspondance a consacre un excellent volume: Renee Simon, Nicolas Freret, academicien, Geneve, Librairie Droz, 1961; voir aussi Danielle Poisle, Nicolas Freret et Ia Chine, these - restee inedite- de !'Ecole des Chartes, Paris, 1965). Freret s'interessait a Ia Chine et batailla contre les « figuristes » et autres 6crivailleurs mediocres I et confus qui en pr6sentaient a l'Europe une image faussee par · les chamailler.ies de Ia fameuse Querelle des Rites. Gaubil trouvait · en lui un alli6 comprehensif, un esprit lucide, serieux, critique coinme le sien. Lorsqu'il s'adresse a lui, il prend un ton d'estime et de franchise qui est exceptionnel dans sa correspondance: «Quand je ne saurais pas d'ailleurs votre goflt et vos grandes connaissanCes dans la litt6rature et l'antiquite chinoises, votre seule lett:re me donnerait cette idee et, a Ia connaissance de tant d'autres choses, joindre en France celle des sciences chinoises, c'est a mon ~ens tout dire de I' esprit et de Ia capacite d'un academicien >> (28 octobre 1733). Mais ailleurs (6 novembre 1738): «Si vous me croyez, vous ne vous appliquerez pas a· vouloir IX
expliquer les livres chinois ... Vous viendrez aisCment a bout dechiffrer quelques caracteres, meme de lire quelques courtes et faciles, et des catalogues, des dates, etc.; mais, outre vous ferez toujours des equivoques et des quiproquos ordinaires, pour cela seul vous emploierez un temps que emploieriez ailleurs avec plus d'utilitC. La grande erudition vous avez, jointe a quelque connaissance des caracteres chinois1 pent sans peine vous mener a des connaissances que nons saurian~ a voir ici ... Pardonnez-moi Ia liberte que je prends de parler ainsi: je suis persuade qu'un vrai savant comme vous pas tente de vouloir passer pour habile dans ce qu'il ne bien apprendre. » On ne saurait plus pertinemment mettre gar de centre l'amateurisme, ni mieux dCfinir Ia collaboration chercheur «sur le terrain» et du chercheur en chambre. derniere citation pour eveiller l'app6tit du lecteur (5 1734): « Vous souhaitez, Monsieur, des recherches sur et les sciences chinoises, et nos ennemis nons en font un veulent ab~olument que les Chinois aient toujours ete les grands bar bares du monde ... » Cette imputation de barbaric lui est particulierement « Beaucoup de savants d'aujourd'hui », Ccrit-il a un autre _taliste parisien (probablement Deshauterayes, 17 novembre « que je vois mepriser assez les Orientaux et surtout les et qui ne veulent absolument qu'ils aient quelque chose et d'utile, sans y penser mettent a l'exemple de M. Renaudot Chinois au rang des Iroquois et autres sauvages. Malgre indifference ou mepris pour les livres et Ia littCrature j'acheverai s'il plait aDieu ce que j'ai entrepris et j'en ferai au peril de voir tout cela inutile ou au mains regarde comme Si j'avais suivi le conseil de plusieurs personnes, j'aurais travailler a quelque espece de roman sur Ia Chine ancienne moderne, mais je ne saurais jamais .me resoudre a perdre temps a des ouvrages romanesques ... J'ai traduit l'Y king, je n'ai pas envoye cette traduction ... Je n'ai riei1 qui me d'envoyer ces sortes d'ouvrages: ils auraient le sort de duction du Chou king, c'est-A-dire qu'ils seraient dans coin de chambre fort inconnu, ou mCprise. »
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Lu Yi-king et le Chou-king sont deux des grands classiques de Ia !llll1mture chinoise. Le Yi-king traduit par Gaubil ne devait jamais
jmmHre; sa traduction du Chou-king ne fut publiCe qu'apres sa fllurt, en 1770, de meme que son Abrege de l'histoire chinoise de lo grande dynastie des Tang, un chef-d'ceuvre poui 1'6poque, qui dul nttend.re jusqu'au xrxe siecle (1814) pour voir le jour. Que 1 ~tlrHil-il advenu des futures relations entre Ia Chine et l'Occident, ~~ du.trgCes de malentendus, si au lieu d'abreuver l'Europe de baniflltmls polemiques et d'utopies en rose ou en noir le XVIne siOCle lWus avait donne d'honnetes traductions de textes, comme DidefOI dcvait le reclamer vers la fin de ce sil~cle? Gaubil lui-meme ~ 1 tlll rendait bien compte: « J'ai toujours ete surpris, ecrit-il le ~~ ltoO.t 1752, que les missionnaires n'aient pas d'abord comnience ~ill' s'assurer des traduciions fideles des king et de l'histoire; je \,Wol~ que cela aurait coupe court a bien des disputes inutiles. » A c6te de l'Crudit de grande classe, il y a en Gaubille missionfort attentif a son ministere apostolique. II n'est pas juslt Fr6ret, correspondant essentiellement acadCmique, auquel IW tienne a « marquer sans fayon » les besoins de la mission ·. 1 de Pekin «pour l'avancement de notre cbretiente » 1738). « Je suis peu sensible, lui 6crit-il (5 novembre a l'honneur qui peut me revenir des recherches que je je travaille ici sans rel§.che a faire mission, et a connaitre Dieu. » On releve dans les lettres maintes allusions Querelle des Rites, emanant d'un temoin qui connaissait Ia de premiere main. Il se dCsole.,_des riva1it6s entre clochers les destinees du christianisme en Chine (6 novembre octobre 1732, 5 novembre 1743, etc.} Il a en horreur les «nos mortels ennemis » (5 novembre 1734); ce sont lui « des huguenots reels qui, sons pr6texte de reforme, faire revivre le calvinisme, l'impiete, I' irreligion» 1754). Quant aux JCsuites, si on leur vent taut de mal, de les connaitre: «J'ai vu plus d'une fois moi-meme de gens de lettres, de pretres, et de gens de distinction, contre nons que parce qu'ils ne nons connaissaient pas, l • vu Ia fin de leur aversion quand ils nous connaissaient » novembre 1734, a Fr6ret).
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11 est curieux de le voir d6crire objectivement des que les Chinois devaient reprocher aux missionnaires, comme bapteme in extremis des enfants abandonnes (4 novembre 17221 6 novembre 1726). Piquailte aussi son opinion sur P6kin (23 juille! 1725): « Un monde infini, mais, a la reserve des mandarins, ville remplie de gueux. » II 6voque a plus d'une reprise, en vateur perspicace, ses contacts personn.els avec
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Yong-tcheng (1723-1735), qni n'etait pas favorable aux
et dont il rapporte, en Ia traduisant litt6ralement, une prononc6e devant les missionnaires a !'occasion de la venue Pekin d'un ambassadeur portugais (21 juillet 1727): << Si
voyais dans vos provinces d'Europe des bonzes, vos princes le permettraient pas ... » La correspondance de Gaubil interesse a Ia fois l'histoire missions chr6tiennes, celle des sciences au XVIIJe sh~cle et de la sinologie fran~aise. On saura gr6 a Mme Simon reussi, au prix de tongues recherches, a recueillir plus de cents lettres de cette grande figure, dont une vingtaine set!leJne: avaient ete publi6es jusqu'ici. A l'heure oil la Chine est au mier rang de l'actualite intemationale, rien de ce qui l'anamnese de nos relations avec elle ne saurait nous indi:ff6rents.
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AVANT-PROPOS
«Comment peut-on etre Persan? » Comment peut-on s'ina un missionnaire jesuite ayant vecu en Chine de 1723 ? D'un personnage on passe a un autre, qui fut son disou son ami, puis a un correspondant lointain. Et l'on s'effraie jour de l'ampleur .. et de la diffi.cult6 des recherches; sont cependant attachantes, et I' on continue ... Le R.P. Dehergne, missionnaire en Chine de 1936 a 1951, par ses etudes biographiques et bibliographiques sur le (BulletinAurore, Shanghai, 1944-1945), nous accueillit a des 1960 et nous ouvrit les archives de Ia mission j6suite tse siecle, qui contiennent une grande quantit6 de lettres in6du P. Gaubil. II suivit des lors notre travail, l'enrichissant lettres de Louvain (fonds Bosmans) et de Rome, et nous en rapport avec le R.P. Bernard-Maitre, qui avait de cOte entrepris et deja bien avance Ia collecte des lettres du Gaubil, et nous communiqua ses copies. Leurs encouragements soutenu cette entreprise, et il convient de les en remercier ici. plus, le P. Dehergne a bien voulu, a la suite de ses travaux U!CltietlfS, 6tablir a_ nouveau UTI relev6 chronologique des ann6es relativement au P. Gaubil et aux evenements contemet dresser une table alpha b6tique de ses ouvrages imprimes meuJ~ts, parallele a cette correspondance, en laquelle se ren beawootLP d'indications sur les envois de m6moires ou tradwoti<ms en France, Russie, Angleterre. Repondant a nos questions avec une inlassable patience, le R.P. Dehergne
IQresser
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nous a 6galement fourni Ia romanisation modeme des chinois employes par le P. Gaubil, et un grand nombre de techniques indispensables a Ia comprehension de correspondance. Au XVJIJe siecle, le retentissement des travaux du P. apparait suffi.samment par les lettres rassembl6es ici. Elles heureusement completees par celles de ses correspondants, certains ont pris soin de conserver le double de leurs r6]JOJJse Les autres missionnaires de P6kin, Canton, Macao avaient leurs liaisons avec !'Europe; un travail parallele pourrait utilement entrepris pour tel ou tel d'entre eux, et formerait riche collection. Apres Ia Revolution, Laplace publia quelques ecrits miques du P. Gaubil dans la Connaissance des Temps de 1810, 18Il. En 1814, Silvestre de Sacy et Abel Remusat 6diiteren 1'Abr6ge de l'histoire chinoise de Ia grande dynastie des Tang, le Traite de chronologie chinoise. Au milieu du Siecle, EdOuard membre de l'Acad6mie des Inscriptions et Belles-Lettres, prepare !'impression de certains in6dits, mais une mort turee empecha. leur publication. L'astronome Jean-Baptiste son pere, s'attacha a terminer l'entreprise de son fils. On ne sera pas surpris· d'apprendre que de plusieurs cOtes ait songe, depuis quelque quinze ou vingt ans, a rassembler lettres du P. Gaubil. Un professeur americain de Notre-Dame de l'Indiana en manifestait le d6sir en 1955. etait besoin, on trouverait Ia une justification a Ia ¥''"'""' publication. M. Paul Demi6ville, membre de l'Institut; professeur raire au College de France, a bien voulu s'int6resser a cette respondance et Ia presenter au Centre national de la re<:he,rclle scjentifi.que, qui a decide d'en subventionner la publication; ne pouvons omettre de lui marquer ici notre gratitude pour intervention. Sa preface, en introduction a notre travail, un portrait de« l'infatigable Pere Gaubil », missionnaire d':1hc>ro et en meme temps sinologue, g6ographe, historien et as1:ro1rrmne.
R. S. XIV
AVERTISSEMENT relati/ a Ia presentation de cette edition.
Los lettres du P. Antoine Gaubil qu'on trouvera ici sont 6parentre queh]ues d6p6ts importants et beaucoup d'autres abondants; elles ne repr6sentent qu'une partie de sa cor~ 1\!!~PO'ndance, si on en juge par les noms de ceux auxquels il dit ecrit. Par bonheur, certains destinataires attentifs et methoont conserve ce qu'ils recevaient de Chine, tels le P. Souciet, Freret, le P. Berthier. A Ia demande de 1'6diteur, il a ete admis qu'on respecterait l'orIOgra!Jhe du P. Gaubil. Elle est assez irr6gulh~re; le meme mot Ccrit diff6remment dans la meme lettre (je sai, je say); les noms ne sont que rarement corrects (on les retrouvera dans et Ia romanisation des mots chinois n'est souvent pas ;qonfc>rrrte a celle qui a cours aujourd'hui. Pour Ia cinquantaine dont nous n'avons que des copies et huit ou dix impriles copistes ou editeurs ont modifie et modernise l'orthoet parfois les toumures de phrases. faciliter la lecture des autographes :Publi6s ici, les majusles accents et Ia ponctuation ont 6t6 ramenes a l'usage et les caracteres chinois remplaces par leur forme romaLe style assez neglige du P. Gaubil n'a pas ete modifie. notes se trouvent en marge des textes, appelees par des lettres tlmtsc1oles; on les a rassemblees et reclassees ici ala fin de chaque Les notes qu'on a em devoir ajouter sont appelees par des Pour en eviter l'abondance, on a groupe dans des appenl'index des noms propres et des ouvrages a consulter, Ia uht'Oll<Jlogi"e du P. Gaubil et Ia bibliographie de ses travaux, ainsi lexique chinois, ces trois derniers dus au P. J. Dehergne, S. J. On espere avoir ainsi fourni un instrument de travail maniable suffi.sant a tous ceux qui s'interessent aux multiples aspects XVIIIe siecle, tel qu'il fut en Europe et en Extreme-Orient. R. S. XV
ABREVIATIONS UTILISEES AHSI: Archivum Historicum Societatis Jesu, revue publi6e a Rome. AMEP: Archives des Missions Etrangeres de Paris. AN: Archives Nationales, Paris. ARSI:_Archivum Romanum Societatis Jesu, Rome. Divers Fonds: Jap. sin.: JS; Gall.; Fondo Gesuitico: FG; Catalogi breves Franciae: Franc. ASJP: Archives Jisuites de Ia Province de Paris. Chantilly. Fonds Brotier, Cordier, etc. O.VE.FG: Bibliotheca Nazionale Centrale Vittorio Emmanuele, Rome (Man. du Fonda Gesuitico). OCP: Bulletin catholique de Pikin. DEFEO: Bulletin de I'Ecole franf:aise d'Extreme-Orient, Paris. ON: Bibli()theque Nationale, Paris. DROTIER: Fonds Brotier, Chantilly. DS: CORDIER (Henri): Bibliotheca sinica, 5 vol. Paris: 1878-1895; 1904-1924. OUA: Bulletin de l'Universiti l'Aurore, Shanghai. Cat.BP: Catalogue de Ia bibliot. du Pe-t'ang. Pekin, 1949 et Paris, 1969. DELATIRE: Pierre Delattre, Les Etablissements des Jisuites en France depuis quatre siecles, 5 vol., Enghien, 1949-1957. D'ELIA: P.M. d'Elia: Ponti Ricciane; Roma; 1942-1949, 3 vol. J, B. Du HALDE: Du Halde: Description... de l'Empire de Ia Chine, edit. de La Haye, 1736. OROSIER: abbe Grosier: De Ia Chine, edit. 7 vol., Paris, 1818-1820. JA: Journal Asiatique, Paris; NJA: Nouveau Journal Asiatique. J, des Sav.: Journal des Savants, Paris. JS: Fonds Japonica-sinica (Jap-Sin); ARSI, Rome. LB: Lettres idifiantes et curieuses; Edit. Querbeuf, chez M6rigot: 26 vol., 1780-1783.
xvn
LEP: les memes, edit. Panth6on, par Aim6-Martin, Paris 1877. MAIB: Histoire et Mimoires de l'Acadimie des Inscriptions et Lettres. MARS: Histoire et Mimoires de l'Acadimie Royale des Sciences, Paris, MCC: Memoires concernant les Chinois: 16 vol. Paris, 1776-1814. MCM: Mimoires de Ia Congregation de Ia Mission, 9 vol., 1863-1867. Mem. Tr. Mimoires de Trivoux. Miscell. Berol. Miscellanea Berolinensia, Berlin. MS: Monumenta Serica, Pekin; maintenant Los Angeles. N.J. A.: Nouveau Journal asiatique. NZM: Neue Zeitschrift for Missionswissenschaft. OBS: Bib. de l'Observatoire de Paris. PFISTER: Louis Pfister: Notices biographiques et bibliographiq·ues /es Jisuites de l'Ancienne mission de Chine. Shangai, 19~2-1934. PHIL.TRANS.: Philosophical Transactions, Londres. RBS: Renseignements du Bureau Sinologique, Zi-Ka-Wei. ·REO: -Revue de !'Extreme-Orient. RQH: Revue des Questions historiques, Paris. S: P. Etienne Souciet: Observations mathimatiques... aux Indes et Ia Chine, 3 vol., 1,729-1732. SF: Sinica Franciscana, Rome, 7 vol., 1929-1965. SOCP: Archives de Ia Congregation de Ia Propagande. Rome. SOMMERVOGEL: Carlos Sommervogel: Bibliotheque de Ia gnie de Jesus. STREIT: Robert Streit, Bibliotheca Missionum, t. V et VII. TCHANG: Mathias Tchang: Synchronismes chinois, 1905 (Var. n° '24). TP; T'Oung Pao, Leide. VAR.SIN.: Varietis sino/ogiques, publiees a Zi-Ka-Wei, pres Shan,gh,>i, 66 vol. VatBorg.Lat.: Fonds Borgia latin, Bib. Vaticane.
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UJttre sur le P. Gaubil, du Rivirend Pere Amiot,
aM. de !'Isle,
l'ilcadimie des Sciences. A Peking, ce 4 septembre 1759. ·
tnttendois, pour avoir l'honneur de vous ecrire, que je fusse Otnt de joindre a rna lettre quelque -chose qui eUt rapport aux I que vous cultivez avec tant de succes. Une nouvelle nliiCUnte que j'ai a VOUS annoncer me met aujourd'hui la plume c'est la mort de votre ancien ami, le Pere Antoine perdez, Monsieur, un correspondant fidete, que lnstructio>ns avoient rendu capable depuis bien des annees de quelques services aux amateurs des sciences. Pour nous, meme profession et un meme genre de vie lioient plus n>llcllneJlt avec le Per_e Gaubil, nous regrettons dans sa personne de premier ordre, un bon Missionnaire, un excellent un homme doue de ces qualites precieuses qui font les la societe. il etait difficile de le connoitre sans se sentir porte lne:~~:.~~ a l'aimet. Un visage toujours serein, des mceurs ,t~ deuces, une conversation agreable, des manieres cela prevenoit en sa faveur. L'estime ne tardoit pas al'amitie: Il ile falloit pour cela que quelques converavec lui, n'importe sur quelle matiere, car il, n'en est sur laquelle il ne pilt parler. c•etoit un de ces hommes qui de tout, et qui sont propres a tout. 11 avoit beaucoup lu, avoit present tout ce qu'il avoit lu, sa prodigieuse memoire laissant jam;:tis hesiter sur rien. Tbeologie, physique, astrog6ographie, histoire sacree, profane, ancienne, moderne; litterat,ure, tout l'occupoit alternativement, et remtaus les mom~nts qu'il ne donnoit pas a Ia priere ou aux I
fonctions de son ministCre: aussi etoit-il comme une espece bibliothCquc vivante, qu'on pouvoit consulter sfi.rement, et nc consultoit jamais sans fruit. Les Docteurs Chinois eux-memes trouvoient en lui s'instruire. Ils ont admire plus d'une fois comment un avoit pu se mettre si bien au fait de leurs sciences, et les au point de pouvoir les leur expliquer. Ils 6toient 1'6tonnement lorsqu'ils entendoient cet homme, mite du monde, leur d6velopper les endroits les plus difficitles leurs King, leur faire le parallele de la doctrine de leurs avec celle des temps post6rieurs, leur citer leur histoire, et indiquer a propos tout ce qu'il y avoit eu de remarquable chaque dynastic, les grands hommes qu'elles avoient les belles actions en diff6rens genres qui s'6toient faites les temps, l'origine des divers usages qui s'6toient avec une clarte, une aisance et une volubilite que ces orgueilleux lettres avoient peine acomprendre, et qui gnoient d'avouer, malgre leurs prejuges, que Ia science de ce Docteur Europ6en surpassoit de beaucoup Ia vous dis rien ici, Monsieur, dont je n'aie ete moi-meme le et vous ne m'accuserez pas d'exagerer, si vous voulez bien attention aux talens du Pere Gaubil, a sa memoire sur-tout, et son application constante. L'etude, et une etude suivie et m6thodique, avoit fait toute son application des sa plus tendre enfance. notre compagnie A Toulouse, a l'§.ge de quinze ans, reussi dans les diff6rens emplois qu'on lui avoit premiere jeunesse; a pres avoir puise le vrai goftt de litterature dans les Auteurs d'Athenes et de Rome, i1 fut a I'etude des hautes sciences, et il s'y livra tout entier. alors qu'il apprit l'h6breu afin de pouvoir lire les livres dans leurs sources primitives. On fondoit sur lui les plus esperances: mais le Pere Gaubil ne pensoit a rien moins qu'a faire un nom du cOte des sciences ou de Ia litterature. Des succes d'un tout autre genre excitoient ses desirs. travaux de ses confreres dans le nouveau monde pour Ia tion de Ia foi enflammerent son zele et lui inspirerent de c~.~~:~~~ tous ses talens au service des Missions. Comme il avoit b de connaissances dans les Mathematiques, et en particulier l'astronomie, il tourna toutes ses vues du cOte de Ia Chine, ces sciences sont en honneur, parce qu'il espera qu'elles 2
llll'il'Oi<mt etre utiles pour la conversion des Chinois. II partit '' · en 1721 et arriva a Peking en 1723.
chases avoi;nt bien change de face dans ce;tte capitate, de que dans tout l'Empire. L'Empereur Cang-Hi, protecteur Missiormltir·e~. et de la sainte religion· qu'ils pr&hoient, le n'etoit plus. Son fils Yong-Tching, qui venoit de sur le tr6ne n'etoit nullement porte a favoriser le chris~ 11 voyoit ~u contraire avec peine tous les progres qu'il dans ses Etats sous 1 regne de son pr6d6cesseur, et pu sans deshonorer ~a m6moire de son pere, il eftt extir]Jer jusqu'au nom mCme de cbretien. dans ces circonstances que le Pere Gaubil fit sa premiere cette portion de la vigne du Seigneur qu'il devoit II ne perdit point courage: mais il attendit patiemment Providence lui fournit les moyens de montrer son zele. des langues Chinoises et Tartares absorberent d'abord son loisir. II en eut a peine devore les principales difficultes s'appliqua avec une ardeur incroyable a approfondir, a lvolo]JP'" tout ce qu'il put trouver de livres authentiques dont faire usage pour Ia perfection des sciences. Un traite et critique de l'astronomie Chinoise fut le fruit de son travail. II s'appliqua ensuite a une traduction complete Chou-King, c'est-a-dire du livre le plus sftr, le plus authentique lu plus curieux en fait d'histoire ancienne qui soit peutwetre le monde, si vous en exceptez nos livres sacres. Car, vous le Monsieur le Chou- King est chez les Chinois un livre qui rapPorte en abr6g6 l'histoire ancienne de leur nation, jusqu'ii Ia race des Tcheou, comme qui diroit, suivant c.;~~~~~' de compter, depuis les temps voisins du deluge u l'an 937 avant Jesus-Christ. vous dirai rien de son histoire de Gengis Kan, tir6e des chinois. Cet ouvrage est imprime; il est entre vos mains, vous etes plus en 6tat que moi d'en_juger. Mais ~ouffrez q:Ue vous indique l'histoire de la dynastie des Yuen, Je veux d1re . Tartares Mongous qui s'emparerent de Ia Chine vers l'an de 1280, et dont Ia puissance formidable s'etendoit la partie boreale de !'Europe et dans presque toute histoire, ainsi que celle de la dynastie Tang et de autres dynasties particulieres, ont ete envoyees en ne vois pas qu'on en ait fait jusqu'ii present 3
Au reste, quelqu'estimables que soient ces traductions compilations, ce n'6toit pas li !'objet de ses principales ni son goi'tt dominant. verudition profonde et semble n'avoir rien que de rebutant, avoit pour · des auxquels il se laissoif aller comme vers son centre. II est livres d'un certain ordre, tant Europ6ens que Chinois, qui passe par ses mains. Il s'attachoit sur-tout a ceux qui pc'm'oi,en lui faire connoitre les sciences, les arts, les coutumes et des anciens habitants de cette portion de Ia terre, qui seule -nous avoir conserve les monuments pr6cieux des temps: aussi, a l'entendre parler de ce qui s'6toit passe deluge jusqu'a nos jours, on eflt presque cru qu'il avoit tous les iges, et qu'il avoit ete contemporain de taus les Outre quantite de lettres, de m6moires et de "di;:,~;t-;;·i;;~:~;; avoit adress6es a M. Fr6ret lorsque ce celf:bre vailloit a constater la verite et la certitude de la Chinoise, nous avons du Pere Gaubil un ouvrage cette meme chronologie. On y voit les preuves les qu' on puisse apporter sur une matiere qui, par peut etre que fort incertaine. A !'evidence prf:s, on le traite du savant Missionnaire, toutes les autres peuvent entrainer et quelque ltunineux que scient les m
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Aux occupations litteraires, le Pere Gaubil joignit toujours les I' de zf:le et les travaux apostoliques; ou, pour mieux dire, l<'n,nh,Ji" jamais que son principal objet, en quittant sa Patrie, de se consacrer au salut des ames et d'annoncer les de foi aux depens meme de sa vie, lorsque !'occasion le Aussi fit-il tous ses efforts pour remplir un devoir toujours comme indispensable. Ia religion chr6tienne soit proscrite en general dans !'Empire de Ia Chine, on nous laisse encore, dans la capitale, !! les yeux meme de l'Empereur, la liberte d'exercer les foncde notre ministf:re. Nos eglises sont ouvertes a tous ceux y venir. Nous y prechons; nous y entendons les lll'cssi•>nil; nous y adrninistrons les sacrements, nous allons au lorsque nous le pouvons sans risquer de tout pour procurer aux femmes chretiennes, et aux malades,. spirituels dont its peuvent avoir besoin. Pere Gaubil n'a pas ete un des moins exacts a faire toutes notions de zele, sans lesquelles on n'auroit du missionnaire lc nom. Ses etudes abstraites, ses frequentes veilles, ses diff6occupations, ses emplois ext6rieurs ne l'empechf:rent ' de faire une bonne reuvre. Ainsi on le vit souvent, aprf:s Cte .Jes nuits entif:res a contempler les astres, passer de hNc:I'VIilo,ire au confessionnal, du confessionnal a Ia chaire, de sans mettre entre ces differents exercices aucun de repos. II est vrai. qu 'un temperament ro buste et une qui sembloit etre a l'epreuve de tout, le mettoient en etat ainsi, sans qu'il en partlt incomniode. i'i,: ~'~'l;:~n;avec tant d'assiduite aux. fonctions journalif:res ir attach6es aux personnes de notre etat, il ne pas avec moins d'ardeur aux occupations que sa capaavoit procurees au dehors. II avoit ete nomme, par interprf:te de ceux des Missionnaires qui, nouvelledans cette cour, et n'en s~achant point encore, ni ni les usages, sont neanmoins obliges d'exercer leurs devant les Officiers de Sa Majeste, ou en presence de l\IJ,cre'ur lui-meme; emploi difficile, oil le Pere Gaubil s'est estimer, admirer meme, toutes les fois qu'il en a
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plus interprf:te imperial des langues latines et tartaremcu.o,ou, pour tout ce qui va de la Chine en Russie, et pour ()C qui vient de Russie a la Chine; c'est-A-dire qu'il etoit
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charge de traduire en tartare-mantcheou toutes les lettres qui venoient de Ia part du s6nat de la Grande-Russie; et I' original mantcheou, des lettres que le Tribunal Chinois en Russie pour les affaires mutuelles des deux nations. Ne croyez pas, au reste, qu'il en soit ici comme dans les d'Europe, oil la connoissance des deux langues suffiroit emploi de cette nature. A la Cour de P6kin, il faut coup de presence d'esprit, une patience sans barnes et noissance exacte des lieux, des hordes et des noms partlcu.ll< des petits Regulos Tartares, qui font leur s6jour entre les
de la Chine et ceux de Ia Russie; sans eela on seroit expose a confondre le nom d'un pays entier avec celui montagne ou d'une riviere; le nom d'une montagne ou riviere, avec celui d'un homme ou d'une horde; le nom horde, avec celui de quelque particulier fugitif, qui sera le seul dont on se plaindra ou qu'on reclamera. D'ailleutrs, n'est point a loisir, ni dans la solitude du cabinet et au milieu ses livres ou de ses cartes g6ographiques, qu'il est permis traduire: il faut le faire dans le palais meme, ou dans le lieu se tient le tribunal; il faut le faire rapidement, que puisse etre l'affaire dont il s'agit; il faut le faire, ~;~~~~;·"; d'une foule de Mandarins qui, n'6tant Ia que pour ~ Ia traduction soit faite, s'entretiennent, et d'un ton de leurs affaires particulieres, ou interrompent sans cesse sion"naire par mille questions diff6rentes, et pour le moins souvent meme c'est pendant Ia nuit qu'on est appele, et il que le matin tout soit fait, et en etat d'etre pr6sente a Rien de tout cela n'6toit capable de deconcerter et d'enoh'"'""' le Pere Gaubil. II n'en perdoit pas un moment de son de sa gaiete, il traduisoit et discouroit en meme temps avec qui venoient l'interrompre; il satisfaisoit a toutes leurs ~~":'';'_d et il les interrogeoit lui-meme a son tour, lorsque la du pays le lui permettoit. Cet emploi extremement on6reux par la maniere dont on oblige de le remplir, n'est confie a des Europ6ens que par espece de necessite presque indispensable. Le college · · · qui fut 6tabli par le pr6d6cesseur de l'Ernpereur re!;rla.nt, enseigner la langue latine a un certain nombre choisis parmi les Mantcheoux de qualite, n'ayant subsiste quinzaine d'ann6es, n'a produit aucun sujet sur lequel on decharger du soin des versions tartares et latines. C'est
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Gaubil qui, apres le Pere Parennin, a eu l'honneur d'etre de ce college, et d'en etre Ie premier professeur. Cour, toujours contente de ses services, lui a donne dans d'une occasion des marques publiques de sa satisfaction, par des eioges donnes a son merite, soit par quelques petits Elle efit bien voulu pouvoir le recompenser par des ext6rieures d'honneur, mais le mepris qu'on savoit qu'il a toujours empeche qu'on ne le chagrinftt de ce c6t6-lli. fallu neanmoins qu'il n'ait ete contraint d'accepter M11n
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s'il n_e trouvoit lui-meme aucun inconvenient a le demander: L'Acad6mie Royale des Inscriptions et Belles-Lett~es, pour lui marquer son estime, lui faisoit present de ses m6mou~s a mesure qu'ils paroissoient et les citations fr6quentes et toujours hono· rabies queM. Freret et d'autres savans du premier ordre, m,em~res de cette meme Acadernie, ant faites de ses lettres, _de ses memou~s et de ses autres ouvrages, sent une preuve senstble de la-_ cons!• deration qu'il s'6toit acquise dans cette illustre Compagnie. Cet homme laborieux, toujours infatigable dans ses le P. Gaubil, n'avoit ete attaque d'aucune infi!mit6 trente-six annees de son sejour dans cette capttale. maladie est celle qui l'a conduit au to~beau. Une violente dont il sentit les premieres attemtes le 7 alia touJours en augrnentant, nous l'a enleve apres malgre taus nos soins, dans le commencement de la soixantc onzieme annee de son age. 11 6toit ne a Gaillac, ville du Haut-Languedoc, dans l''Albt8:eOJ !e 4 juillet !689; il est mort a Peking le 24 juillet decett~ 11 revut les demiers sacrernens de l'Eghse, et 11 ':1t. , dernier moment avec cette resignation et cette tranqmlhte qui sont le vrai caractere du chr~t!en qui a toujours vecu les plus pures maximes de la rehg10n. J'ai l'honneur d'etre, etc.
§i~~:E:~~:
Imp. Lettres edifiantes et curi~~ses ecrites des Mi!sions etr·am;ero ve edition tome 31. - Edttton 1781, tome 23, P. 3Y:l-4'~/. LEP,IV s4~88, dont on a suivi l'orthographe.
17 mars 1721
Brevet de Mathematicien Brevet de mathematicien aux Indes Orientales et G la pour les Peres Antoine Gaubil et Jean Jacques, Jesuites.
A Paris, le 17 Mars I Aujourd'hui 17' jour du mois de Mars 1721, le ~oy Paris, Sa Majeste auroit estim6 que pour contn~uer. a tout peut de plus en plus establir la sUrete de la nav1gat10n et
tlonner l~s sciences et les arts, il convenoit d'envoyer dans les Indes onentale~ et a la Chine quelques personnes syavantes et ~npables d'~ frure de~ observations et jugeant qu'elle ne :Pouvoit !lure un J?eilleur chmx que du Pf:re Antoine Gaubil J6suite par ht connmssance particuliere qu'elle a de son extraordmaire ~apa ct~6, Sa Majeste de l'avis de M. le due d'OrlE:ans son oncle Rcge~t, a ret~nu et ordonne, retient et ordonn~ Iedit Per~ At~tome Gaub1l mathf:maticien, voulant qu'en cette qualite i1 HI' lSS7 se transpo~ter aux Indes et Ia Chine pour faire toutes tJS ,dttes ?bservations pour Ia. perfection des arts et des sciences I exactitude de Ia geographic. Mande sa Majestf: a Monsieur Comte de Toulouze, amiral de France, aux vice-amiraux de ses armf:es navalles, chefs d'escadres gouverneurs particuliers de ses villes et places maires et tous,autres ses officiers et sujets qu'il appartiendra d'ac~ Pere toute ayde faveur et assistance en cas de besoin permettre !Ju'illui soit ~aus~ aucun trouble ni empechement: e: req~erant Sa. MaJe_ste taus Rays, Princes, potentats, repubhques, am1s, alhez et confederes leurs o:fficiers et de prester audit Pere toute sorte de protection et secours .d'un dessein q~i regarde egalement l'avantage
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_sans, souffnr qu'i~ so it exige de luy aucune a la hber,te sa fonctwt;t et aux usages et droits J ;'~o'~~~;l~e~s~nea!Ions ,
d~ ~t- pour te~mgnage de sa volonte, Sa Majeste a ~xp,edier au d1~ P. Ant?ine Gaubil le present brevet
d stgne de sa roam et fait contresigner par may son 'om:eiller, Secr6taire d'Etat et de ses commandemens et fin~ces.
Signe Louis, et plus bas Phelippeaux. manuscrite, relit!e dans un volume d'arrets imprim6s General. · Marine.
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1 23 /t!vrier 1722
Pi!re Gaubil au P. Etienne Souciet
a Poulo Condor, ce 23 f6vrier 1722 Mon Reverend Pere, Pax Christi.
Receue le 25e sept. 1722,
Le Reverend Pere J:ouqueP dira a Votre Reverence pourquol nous avons ete oblige d'hyverner dans cette isle, qui est un des nn1uc; hOrribles endroits qui scient dans le monde. Je me suis tres bien porte, j'ai beaucoup plus etudie que je n'avois un college. Mais je n'ai ressenti aucun changement dans taut de saisons et des climats. Il n'en pas ete de meme du Pere Jacques; je ne sai comme il s'est tire d'affaire, il s'est plusieurs fois bien pres de la mort, sa vue s'est fort affaiblie j'appr6hende fort que la Chine ne le possede pas longtemps. envoye au Reverend Pere Orry un plan de l'isle de Condor a trace sur celui que deux ingenieurs apportent a Ia II a ete presse, il n'a pas tout mis, et l'an prochain nous un bien fait. Si nous avions eu des instruments, nous a l'isle de Bourbon et dans celle~cy de tres belles J'ai travaill6 sur Ia variation de l'aymant 2, il me semble une proportion a l'occasion de la variation sur le temps les lieux, selon qu'on navigue vers le Nord ou le ou l'Ouest. Je voudrois bien avoir la carte de Ia l'aymant que les Anglois out faite. Je vous envoyeray un catalogue exact de toutes les variations que j'ai observees dans toutes les latitudes et longitudes de notre avec les reflections que je fais sur ces observations. Le temps ne nous permit pas d'observer le second de ce grande eclipse de lune, et nous ne pouvions pas 10 revrier !'occultation de Saturne par la June, faute ments. J'ai observe Ia latitude du port de cette isle de manieres: 1° par Ia suite des triangles loxodromiques, j'ai trouve go de latitude septentrionale. 2° par une ligne m6ridienne en l'isle et l'ombre du soleil trouve go 3g'.
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3° par !'arb~letrille en corrige~t I' operation par, la parallaxe, la refraction et Ia hauteur, l'ceuil sur Ia mer, j'ai trouve go 37' 34". 4° C'e~t celle oU je m'arrete. Le 15 janvier, je trac;ay une ligne m6ndienne, je trouvai a midi la hauteur apparente du limbe superieur du soleil de 60° 30', otant le demy diametre de soleil de 16' 20" et la refraction de 34", et y adjoutant Ia parallaxe de 6", reste 60° 13' 12" pour la hauteur du centre. Le compl¢ment est done de 29° 46' 48". De ce complement j'Ote la d6clinaison 21° 11' 34", reste go 35' 14".
Le 14 janvier, Ia d6clinaison du soleil estoit de 21 o 20' sud a et le 15 de 21 o 9'. prends Ia longitude de Poulo Condor de 105 degr6s a }'orient lt_noei·idien de Paris et voicy mon raisonnement: Manfredi et Desplaces, Batavia est plus oriental que 104o. Nous mouill§.mes dans la fin d'octobre vers Ia de Batavia la plus nord de celles du detroit de Ia Sonde c6te de Java Ainsi Ia longitude de cette pointe m'6toit connue · cette pointe icy Ia route est presque toujours Nord, tirant u~ vers l'Ouest, chaque (jour) j'ai pu corriger l'erreur de Ia route ou par les lieux connus ou par Ia hauteur meridienne trouve Poulo Condor plus oriental que Batavia d'un degre: Ia Hire a marque Batavia plus a l'Ouest, Ies vieilles cartes Jlland•ois.os la marquent plus a l'est. Votre Reverence peut aisesa longitude, mais je crois sO.re celle de Manfredi meme si elle n'est pas fondee sur quelque observation: Jacques et moi avons fait la derniere observation de Ia de Poulo Condor; je fais fort vite le calcul, pardon s'il glisse quelque faute. L'instrument dont je me suis servi est planchette d'un demi-pied de rayon oil il y a une bonne a 2 verres avec 2 fils qui se croisent. j'avois le temps je vous instruirois a fonds de ce qui regarde isle; je le ferai l'an prochain en vous envoyant mon journal reflections sur Ia navigation. Je vous dirai que j'ai vu icy Iezars volands, des ecureuils volans et d'autres choses curieuses. La relligion et le- langage des habitants out chose de remarquable et qui vous fera plaisir. Du reste produit rien, ni oranges, ni bananes, ni riz, etc. II faut faire venir d 'ailleurs; beaucoup de poisson, 2 bons ports. n'a pas plus de 3 lieues de long sur une demi-lieue de large; ~ullog;ne 3
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le bon port est S~E et N-0, enfin 2 isles. L'autre est ausSi et N-0, parallele a celuy~ci. Je me recommande instamment a nos Reverends Peres. Je avec beaucoup de respect, mon Reverend Pere, de Votre Reverence, le tres humble et tres obeissant serviteur. A. Gaubil. J. )e prie Votre Reverence de faire tenir l'incluse par poste.
a son adldreSSI
1 Le Reverend Pere Fouquet venant de Chine et re~~~,hl~~;,,:ie~~~ avait du 22 au 25 janvier fait escale a Poulo~Condor, P.P. Jacques et Gaubil. Voir lettre 3 du 15 oct. 1722 et lettre
1723, no 11.
z Variation de l'aimant, question qui occupera longtemps le P. Gaubil. Entre autres: Brotier, 148, f. 3~5, lettres 3 et 5. 3 Boulogne: Bologne, en Italie.
Autographe. ASJP.
·
Brotier, 149, B-14, S. I, 107-111; 204-207. Au P. E. Souciet, Paris.
2 23 fevrier 1722 Au P. Soucie!
Extrait d'une lettre du P. Gaubil au P. E. Souciet, de Condor, le 23 ft!vrier 1722.
La Religion et ]e !angage des habitants de Poulo-Condor quelque chose de remarquable. Du reste l'Isle ne p~oduit ni oranges, ni bananes, ni riz, Etc. 11 faut tout faire _verur En recompense la mer y fournit beaucoup de pmsson. pas plus de trois lieues de long sur nne lieue et demie ~e Bile a deux bons ports. Le meilleur est S.E. et N.O. entre isles. L'autre est aussi S.E. et N.O., parallele a celui-ci. I. Poulo-Condor est Ia plus grande, et la seule habitee Isles et des !slots qui portent ce nom, qui leur est commun, et se donne aussi en particulier a celle dont je parle. Ces Isles 12
sont si pres les ~nes. des autres, qu'6tant a trois ou quatre 'nppelall
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15 jours les vents furent variables et tres forts, N., N.O. et N.N.O. Ils se fixerent enfin au N.E., N.N.E., E.N.E. Dans les mois de janvier et de f€:vrier, i1 y eut quelquefois des vents de S.E. Pres d'un mois apres l'6quinoxe de Mars les vents d'Est cesserent de souffier. Des vents variables et violents regnerent ,/ environ 3 semaines. A ceuxMci succ6derent les vents de S.O. Et ~ nous sortimes du port le premier juin pour aller en Chine. Quand nous arrivimes a Condor, les pluyes etoient continuelles: elles durerent jusque vers le 15 ou le 16 de novembre, et toujours tres-fortes. Le temps fut ensuite asses inconstant pendant trOis semaines. Lebeau temps vint enfin et dura jusqu•a la fin d'Avril. Vers cette saison le temps se brouilla. 11 y eut beaucoup d'6clairs et de coups de tonnerre. Peu de jours se passoient sans grains. A mesure que nous avancions dans le mois de may les pluyes devenoient plus fortes et plus fr6quentes. On dit que des le 10e 12e de juin elles deviennent presque continuelles. Le 24e septembre 1721, on vit vers les trois heures apres midi une pompe d'une hauteur et d'une grosseur extraordinaire. Jo n'en fus pas t6moin, ainsi je n'en rapporte aucune particularit6, Vers la fin de novembre et le commencement de d6cembre la meme annee, je vis beaucoup de tourbillons d'eau. bouillonnoit d'abord, les vagues se disposoient en rond, metre de l'eau qui bouillonnoit 6tait de 4 a 5 pieds. Des asses 6paisses montoient a 14 et a 15 pieds. L'eau en cilindrique couroit en ligne droite jusqu'i 30 et 40 pas. Ce mene duroit commun6ment 4 a 5 minutes. La mer de Paulo-Condor abonde en bons poissons de espece. I1 y a quantite de tortues de mer, elles sont tres et fort bonnes, de la mousson d'est, surtout dans les janvier, f6vrier et mars. L'6caille et l'huile de ces d'un grand secours aux habitants de l'isle pour leur avec Ia terre ferme. On y trouve en quantit6 un petit poisson semblable a Les insulaires ont de grandes cuves pour en faire une qu'ils appellent man. lls la portent a la Cochinchine, trouvent fort bonne pour assaisonner leur ris. On voit sur les cOtes de l'isle beaucoup de requins d'une seur extraordinaire. Les milets, les rougets, les b6cunes, les tatares, et cent autres especes de poissons, y sont munes, et pour peu de chose on pourroit persuader aux d'en apporter tant qu'on voudroit. 14
I~ Y a fort pe~ d'ois~aux it PouloRCondor, surtout tres peu de I Les ramters n y ont point de goD.t. On voit quelques
de Ia grandeur d'une g6linotte. Leur couleur est un beau mer. Ils ont a l'extr6mit6 de Ia queue une bande blanche. ,/t~;i~',~trt~ete ressemble asses a celle d'un pigeon. Leur chair est ~ et fort d6licate. Ces oiseaux ont tous dans le g6sier deux pierres. On voit dans le port plusieurs 6perviers qui font guerre continue lie aux poissons. voit dans cette isle une quantit6 prodigieuse de singes qui la queue fort longue. ai observe cinq especes de 16zards. Les uns sont comme ceux D'autres sont de la grosseur et de la grandeur des ordinaires. 11 Y en a qui ont des ailes. Ceux-ci sont de la et de la couleur ordinaire des Iezards. Au dessous du ils ont une bourse de Ia figure d'un cceur et de couleur . Elle s'enfle et se d6senfle dans Ia respiration. On trouve 16zards plus gros qui ont des 6cailles et l'air affreux. est martelle; ils se mettellt dans le creux des arbres le soir ils poussent de grands cris. On diroit que c'esi gros oiseau perche sur l'arbre; on regarde de tous c0t6s est bien surpris de trouver que cellii qui fait tant de bruit petit 16zard. On l'appelle koqu6, parce qu'il parait proce mot quand il erie. Les Uzards de la cinquieme espece grands, couverts d'6cailles. Ils ont des mains et des pieds grands qu'en ont les enfants de 15 ans. Ces mains et ces I sont annes de crochets au bout. La queue de ces animaux · , Ils ont jusqu'i 7 et 8 pieds de long. On dit qu'ils I a manger. voit encore a Poulo-Condor plusieurs 6cureuils qui volent. rats qui ont les oreilles semblables a celles des- hommes · chauves-souris aussi grosses et aussi grandes que des poules: papillons qui ont des trompes. ' l'isle qui est au sud-ouest du port, il y a plusieurs bceufs I
Dans toutes les parties de l'isle on voit beaucoup de Poules et' coqs, qui de domestiques sont devenus sauvages. Y a quantite de serpents, de rats, de fourmies et toutes sortes qui infectent tout. et les islots sont couvertes partout d'arbres toujours Ils sont en general fort gros, hauts, droits, et fort
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Les ar6qui~rs, les feuilles de bf:thef y sont tres communes. voit beaucoup de bambou et de iotin, des pignoniers, des arbres a laict, des ebeniers de toute esptce, des manlc;t~i< et des muscadiers sauvages. 11 y a un petit arbrisseau qui a des grappes de raisin c'est plutOt une espece de groseilles. Beaucoup d'arbres sentent tres bon; et de quelques-uns des gommes, dont l'une ressemble fort au benjoin. Un arbre fort commun a Paulo-Condor et fort beau est d'oU df:coule une espece d'huile que Dampier appelle 11 est tn3s haut, fort droit et fort gros. Le bois en est dur; les ·I et l'f:corce approchent beaucoup de celles du ch§.taignier. A 3 4 pieds au-dessus de terre on fait un trou a l'arbre, en forme calote; on lui donne un pied de haut, un pied et demi de et un demi-pied de profondeur. On y met le feu et quelque apres l'huile decoule. Elle a d'abord Ia couleur d'huile de ensuite elle est blanchfttre, et dans sa consistance elle est wuss,atr elle a Ia consistance du beurre et elle est d'une odeur fort Toute l'annee on peut avoir de cette huile. Le bon temps septembre, janvier et fevrier. Les insulaires en enduisent d'un arbre qu'ils mettent dans un fourreau fait d'aloes Ce sont des flambeaux dont Ia lumiere est fort claire. comme bien d'autres, est fort bon pour les mats, vergues, etc. On trouve encore dans cette isle beaucoup d'autres :Propres a faire toutes sortes d'ouvrages. Pour les arbres fruitiers ils sont en grand nombre, mais tous sauvages. On voit des amandiers, des nefliers, on des pignons renfermes dans une grosse gousse rouge; grilles ils ont le gofit du marron. On voit une espece de sorbe, beaucoup d'autres fruits tres beaux a voir, mais insipides, peut-etre dangereux. En general beaucoup de ces arbres ont feuille de noyer. On ne voit dans l'isle que quelques cotoniers, papayers, niers, tamariniers. Tous les arbres palmistes y sont SO\JV'Lges. y voit du squolante, du capillaire, des ananas, l;~~~~~~~~:i sauvage; les lataniers et bananiers y sont aussi ·que les botanistes y trouveroient de belles plantes ·et de belle,; fl<:u Le village est le seul endroit oU il y ait des habitants. II dans la grande isle, au fond d'une grande baye, dans laquelle entre par trois grandes passes. Ce village est entre petites rivieres dans une plaine qui a Ia figure d'un d<:mt-cen:lc
le demi-diametre est d'un quart de lieue du S.E. au N.O. du S.O. au N.E. Entre deux rivieres on voit vers le magasin, un four, et les masures d'un fort que les Anglois construit. [Dans la planche qu'on a fait graver, et que ici] t, la croix + marque un lieu du village oU l'on pum,eu.rs oratoires disposes en demi-rond; au milieu est un oU l'on met le pavilion les jours de fetes. Ce lieu Tour, qui veut dire Seigneur. C'est li que les insulaires beaucoup d'honneur aux. ames des heros, des princes lettrez morts. Ils ont presque tous dans leurs cabanes de oratoires qu'ils appellent Tfan. C'est li qu'ils honorent I' ancetres. Vers le N.E. on voit une espece de pagode oil il un bonze fort ignorant. En basse mer il y a sur le sable une belle promenade, quand le solei! ou la pluye n'y mettent pas Le fonds de Ia baye est admirable, mais les vents sont terribles. Ie lieu marque P. est un petit, mais beau port, L'eau y de vers qui ruinent les canots et les chaloupes. Les aboutissent presque au bord des rivages; les vaisseaux l'abri, mais en temps de pluye l'endroit est affreux. ontre et on sort par deUx e'ndroits selon Ia mousson; entre lcrre de Ia grande ile et un islet, il y a un passage, on y trouve brasses, mais il est dangereux d'y passer. C'est l'endroit oU Fran<;ois en 1721 s'etoient postes, et oil ils ont beaucoup village et Ia plaine marquee rr sont remplis de marecages, avec de la depense on pourroit pratiquer, du moins dans des jardins, des allees, etc., on pourroit semer du ris, !Cgumes, planter des arbres fruitiers, nourrir de la volaille, cochons, des brebis, etc. l'endroit C le terrein peut avoir en large demi-quart de et le long du rivage depuis !'entree du port jusqu'au fonds, peut pratiquer un chemin. A mesure qu'on va vers le S.O., le terrein plein s'elargit. Pour ce qui est du rivage de l'isle I, les terres du c6t6 de I'entree inaccessibles jusqu'au lieu a oU I'on trouve une petite anse. mer, on peut aller de a en A, oU est une anse plus grande; en cet endroit on peut aisement traverser l'isle I, et au ce passage il y a une petite plaine. Le terrein en tous les que je viens de nommer est sablonneux. Partout ailleurs n'est que rochers, _precipices, montagnes escarpees, couvertes 17
a la
verite de beaux arbres, mais coup6es par mille remplies d'insectes, de serpents, sans fruits, sans fleurs, etc. Tout cela surtout en temps de pluye, c'est-
ehLin
Lo plan que Dampier a fait du port de Condor est fautif en des choses. 11 met par exemple le Nord aU il faut placer le !OI'LNlS<. 11 ne dit rien de la grande passe. Anglois etoient maitres de l'ile. 11 y a quelques ann6es furent egorg6s par les soldats malayes, et par les gens du Depuis ce temps-Ia ils paroissent avoir abandonne l'isle. I <>, ligne ajoutee par le P. Souciet pour annoncer I)I'Oquis explicatif de l'ile. Voir planche D0 1. ~Idem.
Observations mathematiques... etc. P. Souciet. 1729, p. 110-122.
3 15 octobre 1722 P. Gaubil
a M. de Foucaud
Lcttl'e autographe inedite du P. Ant. Gaubil, S.J. missionnaire Chine, probablement a M. de Foucaud, president au Parlement Toulouse. A Quan Tung, en Chine, ce 15e octobre 1722
La relation que je vous envoie des particu1arit6s de man voyage lrCs courte; un voyageur a bient6t dit ce qu'il a a dire, s'il est sincere, et si ses yeux sont assez sains pour ne pas grossir objets.
fut de mettre ordre arna conscience, vue du peril que j'allois courir me porta a m'acquitter de ce et sans cette precaution, je ne vois pas qu'on ·puisse avec le moindre agrement; pour peu qu'on aye de on pense a soy quand on se voit sur un vaisseau avec continuelle de Ia mort qui menace, ou du cote du feu, cote des vagues, ou bien de quelque ecueil inconnu. · de Paris dans le mois de janvier 1721,: je m'embarquai I'OLrt-JLows Ie 7 mars de Ia meme annee. Dans peu de jours; fOmes aIa vue de Madere, nous passfrmes la Ligne le samedi nous rangefunes le Bresil jusqu'au 28° de latitude sud. Alors
lA\ premiere chose que je fis,
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nous alHimes a l'est, nous doubl.funes le cap de Bonne Espet:an;ce le 27 may, le lendemain nous sondames le fameux b~n~ Aiguilles, et nous arriv§mes a l'isle de Bo~r?on le 27 _JUJ?l'an 1721. Je vous ennuyerois, monsieur, st Je vous fats~ts d6tail exact de tout ce qui nous arriva dans cette traver.see; journal fait a Ia manif:re des gens de mer est une chose utile eux mais rien de plus insipide et de plus. d6goUtant na~ations dont il est ordinairernent remph. Je vas vous part de ce que je crois devoir vous int6re~ser d~van~a!:?e. Dans le golfe de Gascogne, l'aiguille aiiDantee dechna le 12e degr6 jusqu'au ge degr6 vers l'm;est. Cett~ dbolirtai,;oJ\ diminua toujours jusqu'a quelques -degres au dela qu'elle 6toit tournee directement vers le p6le. La declitnaison s'avan<;aensuiteversl'estjusqu'a 10 degres. Quand.nous 4""""""" le Brezil, elle d6cr0.t et fut nulle a la hauteur de Tnstan Ensuite elle se to urn a vers 1' ouest; sur le bane des AIJ;uit.tes fut de 13' et 30', elle alla jusqu'il 25' et dans !'isle, . elle fut de 21° et 30'. Je ne sais si les professe~rs de pnys~que instruits de ces particularit6s, et s'ils rendrment une ratson plausible de ce ph6nomCne. Depuis France jusqu'a Madere, nous eftmes presque les vents du Nord-Est; vers le 28e degr6 de latitude seJ)tentr·imJal• nous trouvfunes les vents alis6s. Ils tiennent de l'est toute entre Ies 2 tropiques avec cette diff6rence que les vents du S.S.E., E.S.E., regnent dans la bande du sud et meme 7e, ge, et ge degr6 de latitude Nord, et levent ~e Nord-Est, E.N.E., regne jusqu'au 27, 28 et 29' degre de JatlltU(Je C'est general dans presque tous les lieux de la zone to;rmle. Quand nous primes la route du Cap, nous e-Q.~es d'Ouest jusqll'au bane des Aiguilles; ils furent ensmte variable mais toujours forts, et le plus souvent N.O., S.O., et Ouest. Dans les mers de Gascogne, d'Espagne et de Portugal, et celles du Cap et de Madaga~car, je .;is tr~s sou':'ent une lumiere dans le sillage du vatsseau, J aurms pu lire les. livre!;> par la nuit Ia plus obscure; si j:avois et~ un microst:O! j'aurOis examine l'eau de ces me!s, J'Y aurots .. . decouvert des corps heterogenes qm causent cette lum1ere qm plus grande. a mesure que le temps fraichit ou que Ia mer plus agitee. . . Dans toute la zone torride, j'ai vu de pmssons V?lants eD: nombre, je n'en ai jamais vu au dela du zge degre, en de<;a et
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de la ligne. Ces-)poissons battent des ailes~ leur vol ressemble a celui de Ia cigale, ils ont 4 ailes de Ia structure de celles de >auve,;-sctilris et transparentes, ils sont ordinairement de la grand'un hareng. C'est un tres bon poisson. Le_ marsouin a le chaud et il respire, il engendre aussi bien que le requin a la des animaux terrestres et dans le ventre des femelles avons trouve des petits. le Port-Louisjusqu'au 8° de latitude Sud, nous ne v1rnes d'oiseaux. Depuis cet endroit jusqu'au detroit de Ia Sonde, en v1rnes continuellement en grand nombre et de· toute Les anvergures et les damiers ne se voient qu'au del-8. U,l~~~~;'~ du Capricorne, ce n'est que vers le cap de Bonnes~ qu'on voit des corbeaux a bee blanc; quand on les doit etre seur qu'on est pres du Cap, il y a plus de cent a fait cette remarque. A l'est du d6troit de Ia Sonde, iles ·cte Diego Ruis, de Maurice et de Bourbon, j'ai vu de fous, de fregates et des pailles en cui. C'est un plaisir beaux oiseaux faire un (sic) guerre continuelle aux yolants qui ont encore a se deffendre des poursuites des et des bonites et autres poissons qui sautentjusqu'it la hauteur et 25 pieds. passant Ia ligne, nous n'eftmes point de calrne, rien ne se, "Tctml)it, il n'y"-eut presque point d'6clairs et nous n'entendlmes quatre faibles coups de tonnerre. Je puis dire dans oct:aSJion ce que disait Turnebe dans un voyage: Miracula Je nevis rien de particulier malgre une curiosite nat~relle, volonte et !'attention que j'avais a rernarquer tout. une dissertation que j'envoie en France et qui tombera 1parenament entre vos mains, je crois d6montrer que l'isle dti Brezil est chim6rique et qu'elle n'est pas diff6rente de Ia Trinite mal marquee dans les cartes et dont j'ai exactement Ia latitude. L'isle Maurice est aussi mal dans. plusieurs cartes que j'ai vues'. J'ai ete de cette isle Bourbon et j'ai trouve par deux observations qu'elles elcti~oec" au plus l'une de l'autre de 35 lieues comunes de les mers du Cap de Bonne-Esperance, je vis plusieurs formes a la presence de Ia lune. Les couleurs 6toient
~s-cm-toteJ
de Bourbon ou Mascaregne est aux Fran<;ais depuis pres SO ans. Elle a pres de 55 lieues de tour sur 16 ou 17 de large.
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Les habitants ne sont que sur Ia cOte septentrionale qui va de l'E. a 1'0. Il y a quantit6 de hautes montagnes dans quelles est un volcan que j'ai vu et considtre quatre suite. C'est a l'Est et au Nord de l'isle. La pointe qui est au et a !'Est est par le 21° et 5' de latitude sud et par le 71" longitude. L'isle produit en abondance tout ce qui est necessaire a la de l'homme, on y voit Ia plupart des fruits des Indes, ~t je vous assurer, Monsieur, qu'il s'en faut de beaucoup qu'tls. aussi bans et en aussi grand nombre qu'en France. II Y tortues de terre tres grosses et tres bonnes, et des grosses comme des perdrix et bonnes a manger. On Y cOup de plantes m6dicinales, aloes, squilante, et~ ..II y a beaux arbres d'6b6niers de toute espece, des ohv1ers du benjoin, tamarin, .cotoniers, palmiers et autres Indes. C'est dans cette isle que j'ai vu l'arbre qui porte II y en a de 2 sortes: 1° celui qu'on a d6c~mvert dans celui qu'on y a apporte de Moka. Le premier est de la d'un pomier ordinaire, par le bois et par les feuilles il re,;seJnOJ assez au citronnier. Le fruit est de Ia grosseur d'une mure de figure triangulaire, la peau est tres polie et rouge maturite c'est proprement une gousse qui renferme trois oU sont 'trois feves de cafe de figure triangulaire. Le caffier Moka est un arbrisseau dont les feuilles sont plus grandes et claires, le fruit est rand, du reste il est semblable a !'autre. sais si vous saves que Ie cafe de Moka est un arbre qu'on l'y [a] apporte d'Ethiopie oU les caffiers sent Ies qu•a Mascaregne. Au reste le cafe de cette isle est plus amer plus sain que l'autre. . II n'y a point de port dans l'i-sle, Ia rade en est mauvmse malheur aux vaisseaux qui se trouvent dans ces parages en et octobre. Dans ce temps-hi, les ouragans Y font de d6gats. Toutes ces mers sont remplies de forbans, et Mascaregne n'a ni forts, ni canons, ni garnison, ces messietm vont quand ils veulent et le jour .de O.uasimod_o de .1 ils prirent un vaisseau portugais et un ostendots qm l'ancre a une port6e de fusil et alloit a Lisbonne. · d'Eryceyra 1 , vice-roy des In des et l'archeveque faisoient le Les forbans laisserent sur l'isle les religieux, les gens l'archeveque et le vice-roy qu'ils ant ruine apres lui avoir te,nnien beaucoup d'estime pour sa bravoure. 22
11 juillet 1721, nous quitt§.mes !'Isle de Bourbon, nous le tour de l'isle du Nord au Sud pour chercher les vents vers le "33° ou 34°. Nous les trouvames, nous courumes ng1:en1ps I' Est,. no us reprirnes du Nord et le 25 aoUt no us fumes de Ia Sonde. Nous avions vu Ia terre de Java et Banka de fort pres par le plus beau temps du monde: navigeoit toujours aussi agr6ablement que nous le fimes a de ces beaux pays, il est peu de personnes qui ne voulussent mer. les d6troits de Ia Sonde et de Banka, je vis plusieurs voici ce que je vis. Le solei! brilloit d'un cOte et Ia pluie de l'autre. Du c6t6 de Ia pluie, a une petite distance de se formoit un nuage tres epais et tres nair. Au milieu du paraissoit un espece d'entonnoir d'oU descendoit insen!bl~:,~:11~une colonne conique dont Ia pointe regardoit Ia mer. ;It· etoit noiratre par Ie haut, grisiitre vers Ie milieu, bl:m<:he par le bout, elle paraissoit a deux lieues aussi grosse demi-barrique. Quaild le bout de Ia colonne 6toit pres la.surface de l'eau,l'eau bouillonnoit d'abord a 100 et 200 pas dtstance; ensuite elle s'6levoit en gerbe suivant toujours Je de Ia colonne qui suivoit elle-rneme celui du vent. le ph6nomene que deux fois, il dura pres d'une >mi-h<:ure, Ia colonne se dissipant par le -bas et alors l'eau tom~ une tres grande impetuosit6. Je crois que cette eau ainsi sur un vaisseau le mettroit en grand danger. \ que nous efunes d6pass6 Banka, nous alames vers Poulo fort pres du (sic) de !'embouchure orientale du detroit Malaca et le 7 septembre nous fumes Ala vue de Paulo Condor isle d'Or16ans. J'esperois trouver dans cette isle le vaisseau Ia Galatee qui 6toit parti l'annee 1720 avec des canons ·· et une compagnie de soldats pour Paulo Condor~ ne trouvames aucun franyois dans l'isle, n·aus v1mes sur arbres les noms de plusieurs officiers, ei des restes des cases les rnatelots et les soldats avoient construites. Ce fut pour Monsieur, une n6cessit6 de suivre Ia destinee de notre IISS>eatl.et d'hiverner dans cette isle. On d6barqua une compagnie soldats franyois et allemands. M. Deidier, ing6nieur et Chevalier St Louis, alia aterre prendre possession de son gouvernement · · sous ses ordres M. Verrier, ing6nieur et chevalier d~ Louis et un sous-ingenieur. D'abord que le temps Ie permit fit Ia visite de l'isle. Messieurs les ing6nieurs en leverent 1~ 23
plan fort exactement, ils exarninerent le port, le terrein, et considere il fut resolu d'abandonner l'isle, comme un peu utile 'au dessein qu'on avoit forme. Le 22 janvier 1722, vaisseaux fran9ois venant de Chine entrerent dans le La Galatie etoit du nombre. Le 25 au matin, ces trois vaiss,eat mirent a la voile et ramenerent en France la colonie. Il y sur ces vaisseaux un jesuite fran9ois 1 ; nous appriroes quelques nouvelles de Chine et le depart de M. le · Poulo Condor est situe par le 8° 35' de lat. N. et par de long. Cette isle a trois lieus de long sur demi-lieue de elle a un beau port, du poisson excellent, de l'eau beaucoup de bon bois. Il y a un- arbre d'oU coule un bon. J'ai vu des lezards et des ecureuils volants. Du reste est affreux sterile et denue de tout. Le peu d'habitants voit sont 'ctes gens vagabonds, sujets du roi de Cc,ch,inc:hir idolatres et sans aucune forme de gouvernement, pauvres a l grands voleurs et e:Xtremement debauches. Ce seroit abus~r termes et en imposer au public que de vouloir parler de officiers, gouverneurs, pn3tres, maisons, etc. L~s Anglois ont autrefois maitres de l'ile; ils y avoient constrmt un fort dont voit les ruines. Ils furent massacres et depuis ils ont ce miserable pays. Le 1er juin 1722 on mit A Ia voile, on passa en . dehors Paracel et le 27 du meme mois le R.P. Jacques et IDOl a Quan-Tung. Depuis l'ile de Bourbon jusqu'au Malaca, la declinaison de l'aymant d6croit par degres degre et 30' vers l'Ouest, ensuite jusqu'en Chine, la dec;linaiSI fut presque toujours de 1o et de 30' ouest. , L'isle Sabato qui est marquee dans les cartes a 33 Poulo Condor en est a 47 ou 48. VoilA, Monsieur, ce puis rappeler le plus considerable et de plus sfrr. . · J'ai employe le temps ici a apprendre la langue, Je me a partir dans quetque temps pour P6kin, lieu de ~a desti11atic Je ne saurois que vous instruire tres mal sur la Chme d~nt sais presque encore rien de positif_; le reste est, par ou'i dtre. prochain je serai en etat de vous frur~ u~ expose ~xact ~~ Ia de sa langue, Relligion. Je vous 6cnra1 les particulantes voyage de Pekin et la rnaniere dont j'aurai ete re9u par l'.empei·e' Je suis avec beaucoup d'estime et de respect, Monsteur, tres humble et tres ob6issant serviteur. Ant. Gaubil, missionnaire de Ia Compagnie de
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I
Le P. Fouquet.
~ d' Alexandrie, Mezzabarba, qui fut Jegat apostolique en Chine, 1720-1722.
L'imprime de 1893 porte 'ici: absurde, p. 302, ligne 12.
de l'iditeur de 1893: Nous devons cette fort interessante
a l'oblige_ance du R.P. J. Brucker S.J. a qui elle fut communiqu6e, l'interm6diaire de M. !'abbe Brunet a Gailiac, en aofrt 1880,
' · M. L. de Combettes Ia Bourrelie, savant bibliophile du Midi, descend d'une sceur de P. Ant. Gaubil. Le P. J. Brucker conjecture, divers indices, que le destinataire est M. de Foucaud dont le sur Ia lettre, l'enveloppe ayant ete perdue. L'original ilartieJ1di·ai"t a M. Ie Comte d'Huteau, a Gaillac. A.-A. F. (Fauvel) seconde lettre du P. A. Gaubil sur Ie meme sujet adressee au
,IS.",;:;;;:j;;,;S.J., a ete publiee par ce dernier dans le volume intitule: mathimatiques, astronomiques, etc., paru en 1729 avec plan de Paulo-Condor dresse par MM. Deidier et Verrier, Roy, embarques sur La Danai. Comme cet ouvrage est en extrayons le plan en question ainsi que quelques
~:l~i.:~:~:~~~1l~f~:~
sur I'ile de Paulo-Condor, qui nousactuelle ont paru avec Ia description de et dignes d'etre compares Ia donnent Ies instructions nautiques et autres ouvrages l'on pourra consulter.
avoir ecrit au P. Souciet qu'il avait trouve moyen (dans cette He) beaucoup plus qu'il n'aurait fait dans Cc>lli,ge », le P. Gaubil dit qu'elle etait abondante en bons on y pechait entre autres un petit poisson semblabJe a dont les gens du pays faisaient une sorte de conserve saurrm1·e appel6e man qu'ils vendaient aux mandarins de la On y trouve une grande tortue de mer 1 dont 1'6caille sont d'un grand secours aux habitants. II y a encore de requins de grosseur extraordinaire, des Milets, Becunes, Res, Tatares et cent autres especes qui y sont communes. I y a fort peu d'oiseaux, tres peu de gibier. Les Ramiers n'y de go{lt._ On y remarque un pigeon tres curieux d'un beau de mer et semblable a une gelinotte. On y voit une quantite · ldi.gieuS< de singes a queue fort longue; cinq especes de 16zirds a des ailes, -un autre des 6cailles assez grandes. Ils jusqu'a 7 et 8 pieds de long et sont bons a manger. Une s'appelle Koque, de son cri. Nous avons vu plusieurs
:,p,<,tnclie,
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ecureuils volants 2 , des rats ayant des oreilles semblables a de 1'homme, des chauves-souris grosses comme des papillons qui ont des trompes. Dans l'ile au on trouve quelques bceufs sauvages et. partout poules et de coqs devenus sauvages, ~~nsi que qua;nt~te de rats fourmies et toutes sortes d msectes qm mfestent Parfout il y ;, des arbres fort gros, hauts, droits et fort propres pour les travaux de construction et pour la Citons entre autres arbres curieux les ar6quiers, bambous, lait, les ~benie~s ainsi que les pignons d'inde, les arbres manguiers et muscadiers sauvages. Un petit arbnsseau porte grappes ressemblant a du raisin sauvage, c'est plut6t une de groseillier. Beaucoup d'arbres sentent b>eo:~n~,joJr;:.e~;~e~~~; donnent des gommes dent l'une ressemble au l: fort commun et fort beau abois dur, tres haut, tres et ecorce ressemblant a celles du chataignier, laisse huile d'abord jaune et ressemblant a l'huile de noix, e~le ensuite cornme du beurre en devenant brune. Dampier 1 goudron? Les gens du pays Ia recueill,e:f!t _en faisant u~ le tronc d'oU elle s'6coule dans un recipient. On en ecorces pour en constituer des torches. Ce~t~ huile a une odeur. L'ile possede aussi des arbres frmtiers nombreux sauvages tels que amandiers, nefliers, sorbiers, une espece des sortes de pignons renferm6s dans une gousse rouge sont bons rOtis (anacardium sp ?). On trouve aussi des cow""'" papayers, citronniers, tamariniers. Tous _les. arbres p
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tnrit ·en. mars et avril; on se sert alors de l'eau des puits: assez rnauvaise. Au point a se trouve une belle fontaine d'aiguade aux navires. la saison des pluies, c'est-8.-dire pendant Ies deux tiers c'est un des plus mauvais endroits du monde. 11 faut · de la terre ferme, les insulaires n'ayant chez eux ni bestiaux, ni riz, ni 16gumes, ni herbages. sont sujets du roi de Cochinchine et n'ont pas fixe. lls font de l'huile de tortue, des bordages, des 1 ou torches, de la saumure de poisson, qu'ils vendent mandarins de la terre ferme. Ils vent et viennent et leur bre varie de 200 a 400. Quelquefois meme l'ile est d6serte. It quelques ann6es les Anglais 6taient maitres de l'ile mais ' · 6gorges par les soldats malayes et par les gens d-d pays. temps~ta ils paraissent avoir abandonn6 l'ile, dent i · un de leurs capitaines, a fait un plan, mais il est bien Le plan a ete leve a nouveau, fort exacternent, par Didier et Verrier, et celui~ci en est une copie a. tlSt
voit par ces r6cits que Jes Anglais d'abord, puis les Fran~ais, a etablir une colonie dans cette ile, au commencement du ils l'abandonnerent en 1720. Depuis, Ia France s'y est nouveau, apn~s Ia conquete de Sa'igon, et elle y possi:de un ptm.itencier.
A.-A. F. On y trouve une grande quantite de tortues de mer». s.· I., 115. tome XIX, un recit parallele du P. Jacques, lettre a Canton, 1er novembre 1722, (pages 204 sq), et page 220 16zard et de l'C.Cureuil volants, de Ia main du P. Jacques. 0 ll 1.
(parfois fautif):
_fnm\;ai,;e de 1'6tranger et des colonies. L tome XVII, p. 296-305. , X-XI, et 115-122.
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4 novembre 1722 A Mgr de Nemond, archeveque de
Toulou~e
Lettre du P. Gaubil, Missionnaire de fa Compagnie de de Nemond, Archeveque de Toulouse.
a Mgr
De Ia province de Quang-tong,
a Ia Chine, ce 4
noveinbre
Monseigneur, 11 n'y a que peu de mois ciue je suis arrive a Ia Chine, et arrivant j'ai ete infiniment touche de voir le triste etat oil trouve une Mission qui donnoit, il n'y a pas de belles esp6rances. Des 6glises ruinees, des chretientes des Missionnaires exiles, et confines a Canton, premier Ia Chine, sans qu'il leur soit permis de p6n6trer plus avant !'Empire, enfin Ia Religion sur le point d'etre proscrite, Monseigneur, les tristes objets qui se sent presentes a mes a mon entree dans un Empire oi1 l'on trouvoit de si dispositions a se soumettre A l'Evangile. Deux de nos Missionnaires 1 qui sont retenus a ':"'~""~~,, profit6 de leur exil pour faire un bien solide, et qui merite tion de ceuX qui ont du zele pour le salut des §.mes: il n'y d'annees qu'ils ne-baptisent un grand nombre d'enfants m<Jribon Connoissant, comme je fais, les sentiments de Votre j'ai cru qu'elle verroit avec plaisir les benedictions dont le a favorise l'industrie et les soins de ces deux missionnaires. d'eux, nomme le Pf:re du Baudory, m'en a fait le detail lettre qu'il m'a ecrite, et queje prends la liberte d'envoyer a Grandeur: je le fais d'autant plus volontiers, Mo·nseigneur, j'ai ete le temoin du zf:le dont vous etes rempli Pour tout ce concerne l'avancement de la religion: je m'en rappelle sans Ie souvenir, pour m'animer moi~meme a soutenir les attaches au ministere apostolique, auquel Dieu, par son misericorde, bien voulu me destiner. Je pars in
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Vous m'ii'vez t6moign6 que je vous obligerois sensiblement donner un d6tail exact de la bonne reuvre que Dieu nous de faire a Canton, en assistant les enfans exposes et en le bapt~~e. C'est une consolation que je n'ai de refuser~ II Y a IC.I deux sortes d'enfans abandonn6s: Ies ~ort~nt .a un ?opital que .I~s. Chinois appellent Yio-gin~ ~ est-a-dtre matson de Ia mzsencorde. Ils y sont entretenus de l'Eml?ereur., L'6di~ce est vaste et magnifique; l'on y tout ce qm. est necessaue pour I'entretien de ces pauvres I ' ; des nournces ~our les alla~ter, des M6decins pour Ies . dans leu~s maladtes, et des Dtrecteurs pour veiller au bon ~~e .Ia ma1son. Les. autres enfans exposes sont partes dans Eghse; on les baptise et on Ies confie it des personnes sfrres lcs· nourrir, ainsi que je vous l'expliquerai dans Ia suite de lettre. cnfans de l'h6pital ne se baptisent que lorsqu'on Ies voit de m?~rir; on en donne avis amon Catechiste qui demeure lc vo1smage de l'h6pital, et qui va aussit6t leur conferer Ie bapteme. ~·est comme vous 'voyez un Chino is qui est charge fonctwn. II ne s~ro.it po~nt de la bienseance qu'un et surtout un nusswnnatre, entnlt dans une maison fe~es: d'ailleurs les Mandarins ne manqueroient Informes, et !'experience nous a appris qu'il est qu~ Jes Mandarins ignorent l'acces que nous avons ~~tte ma1son. Ce que je ne puis done faire par moi-meme, llus par le moyen d'un cat6chiste zeie, qui est bien instruit maniere d'administrer le sacrement de bapteme. On a soin 'rc les n9ms de ceux qu'on baptise, et qui meurent aprf:s : .m.e dem~nderez peut-etre a quoi montent les frais que je oblige de fatre pour soutenir cette bonne ceuvre. lis ne sent u.ussi consider~bl~s que v~us pourriez l'imaginer. II s'agit [Hrcccmr un catechtste, de farre quelques presents aux Direc+ aux Medecins, de payer deux personnes qui ont -soin le catechiste des qu'il se trouve quelqu'enfant dans un . danger de mort; de donner aussi quelque chose aux ,t qui ont soin d'apporter et de remporter les enfans qu'on I.. Le tout ne monte a guf:res plus de vingt taels qui font !ra~cs .de _notre monn·oye ordinaire et avec une si 16gf:re dtstnbuee de la sorte, on a Ia consolation de placer chaque un grand nombre d'enfans dans le Ciel.
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Ce fut l'annee 1719 3 qu'on commem;a a 6tablir cette de charit6, et on conf6ra le bapteme a 136 enfans. Depuis commencement d'avril jusqu'i la fin du mois de d6cembre, en baptisa-pareillement 241 en l'ann6e 1721, et en cette de 1722, je compte deja 267 enfans qui sont morts re((u le Bapteme: comme il y a encore deux mois pour a la fin de l'annee, j'espCre que le nombre de ces pr6destin6s au-dela de 300. Ce nombre des enfans r6g6n6r6s dans les du bapteme, qui augmente chaque annee, est une preuve sensible du soin que la divine Providence prend de ces orphelins. Un autre trait de cette meme Providence ne vous pas moins: lorsqu'on tourna ses vues du cOte de cet crut que le moyen d'y r6ussir 6tait de s'adresser au "''""'""' qui en avoit !'administration. On le visita; on lui fit on lui proposa le dessein qu'on ·avoit. 11 parut l'appn)m,er: promit tout ce qu'on voulut,_ et ne tint rien de promis. Nons commencions deja a perdre toute: ~~~;:~?~,''' qu'une prompte mort enleva tout-a-coup le rr jugefunes a propos de prendre d'autres mesures, et au nons adresser a son successeur, nons fimes parler aux de l'h6pital. Nons convinrnes avec eux d'une somme que leur donnerions chaque annee, moyennant quoi l'entree l'h6pital nons a ete libre. Une difficulte se presente d'abord a!'esprit, sur laquelle je vous donner quelqu'eclaircissement. ~~,~;.~~:~~~bra;; : l'h6pital que les enfans moribonds, il est ces enfans ne meurent pas apres le bapteme re<;u, et quelques-uns qui echappent a la mort. En ce cas que devienm ils? S'ils passent entre les mains des infideles, la grace leur est inutile: marques du sang de l'Agneau, il est · profitent de ce bienfait, puisqu'apparemment ils n'en coJmc>itn jamais le prix. Cet inconvenient est grand, je l'avoue; mais il n'est pas . remede. Le Cat6chiste et moi nous avons nne liste exacte enfans baptis6s et de ceux qui meurent apres le bapteme; on mine de temps en temps cette liste, et s'il y a quelques-uns de enfans qui reviennent de leur maladie, les Economes qui pareillement leurs noms sont avertis de ne pas les donner infideles qui viendroient les demander. Nous avons soin retirer de 1'h6pital et de les placer chez des Chr6tiens: ce
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llii'/Caux frais qu'il faut faire; mais ils sont indispensables. r"h\ on met le salut de ces enfants en sftrete, et l'ceuvre de Dieu fait sans inquietude et sans scrupule. enfans exposes qu 'on no us apporte ne sont pas a beaucoup .: en si grand nombre: cependant Ia depense qu'on est oblige l'aire pour leur entretien est incomparablement plus grande hnptisai l'annee derniere dans notre eglise 45 de ces enfans, I rnoururent pen de jours apres la grace qu'ils venoient de J'en ai baptise cette. annee trente en dix mois. Au comonc:en1er1tnous n'en baptisions gueres que 5 ou 6 par an; mais de croire que d6sonnais le nombre montera tous les ans ~!oixante et davantage. Sl j'avois des fonds suffisants, j'entretiendrois des Catechistes, on fait a P6king, etje les envoyerois dans tons les quartiers oU l'on a accoutume d'exposer les enfan§!"·Je pourrois nne somme asse~ modique procurer le bapteme aux des infideles qui sont sur le point d'expirer. Ce sont seules occasions oU rna pauvret6 me fait nne veritable qu'on apporte un enfant on le baptise et on lui cherche llOimiice. On ne donne que 25 sols par mois a chaque nourrice: il faut fournir le linge et les remedes quand ils sont Au commencement c'6tait un~ affaire que de chercher noun:ic<": maintenant j'en trouve plus que je n'en veux. De falloit autrefois envoyer chercher les enfans dans les oU on les expose; au lieu qu'a present les infideles nous uppo•rt<mt eux-memes, parce qu'ils voient que leur peine est Cela n'emp&he pas que plusieurs n'echappent a notre Rien de plus ordinaire que de les voir fiotter sur Ia ou entraines par le courant. Les uns sont secourus; les sent abandonnes. 11 y a quelques mois je fus t6moin d'une ce genre assez singuliere. On portoit un enfant qui 6toit vie pour l'enterrer: un Chretien qui s'enapen;ut demanda et promit de le nourrir: on n'eut pas de peine a le lui , ill'apporte aussit6t a 1'6glise; on le baptise, et au bout de jours il meurt. n 'est pas assez de placer des enfans et de leur procurer des I' : il faut de temps en temps les Visiter et surtout s'asseurer Pr·ohiteet de la bonne foi de ceux a qui on en confie le soin. Y~;i;vi;~;,;~;;~ precaution, on s'expose quelquefois de flicheux
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Quand un enfant se porte bien, et qu'il y a lieu d'esp6rer vivra, je m'en delivre le plus t6t qu'il m'est soit donnant aquelqu'un qui veut bien s'en charger, soit en.1 <:n!;a!;eant par quelque gratification a le prendre. Mais ce n'est Chr6tiens que je le confie, et par Ia je suis moralement sG.r lorsqu'il croitra en age, il sera 61eve dans les principes de sainte Religion. Je ne vous marque point ce qu'il en coO.te par an pour l'entJret.icJl des enfans qu'on nous apporte, et il ne seroit pas aise cela depend de leur nombre et de certains faits qui sw:vit:nnent de jour a autre, auxquels on ne s'attend pas. Mais comment fournir a ces frais me direz-vous? Ah! man cher Pere, qu'il est di:fficile qu'en ces occasions un Missionnaire ne donne pas uno partie de son necessaire ! D'ailleurs quelques personnes pieuses qui chercherrt a s'attirer des protecteurs dans le ciel pnoctlfe<1t par leurs liberalites a ces petits innocens !'application de !'adorable R6dempteur: et vous m'avouerez que leurs awm6nes ne sauroient etre plus sfirernent employees. Comme je mets toute rna coniiance en la divine Providence, ne refuse aucun des enfans qu'on m'apporte et actuellement ai 18 que je fais nourrir .. Ce qu'il y a de consolant dans occupation si sainte, c'est que I' on pratique en meme ceuvres de mis6ricorde spirituelle et" co'rporelle, et que la qui s'exerce a l'egard de Ces infortunees victimes de Ia de leurs parents regarde directement Ia personne du Fils de Dieu 1 ainsi qu'il nous !'assure lui-meme en nous disant: « Toutes les fois que vous avez fait ces chases a l'un de mes freres que vous me les avez faites a moi-meme »: Quamdiu fecistis uni ex his fratribus meis, mihi fecistis. lei, Monseigneur, finit Ia lettre du P. du Baudory. Comme suis nouveau venu a la Chine, je n'ai encore rien fait dont puisse vous rendre compte. J'y supph~e par ce petit detail que j'ai l'honneur de vous envoyer. Je me flatte que Votre Grandeur voudra bien l'agreer; du mains je t§.cherai par 18. de lui persttacler que je porte jusqu'A l'extremite du monde le souvenir et Ia recon~ noissance des bontes dont elle m'a honore, et de l'asseurer que je ne cesserai jamais d'etre avec le plus profond respect, etc.
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Les Peres Baborier et Baudori. Yio-gin- tang - Yu ying t' ang.
le p Philippe Cazier qui avait introduit a Canton la coutume de les ~nfants abandonnes, pour les baptiser et les 6lever. L.E. 1781, . - LEP, III, 324.
LE, 1724, XVI, 300-317 1781, XIX, 246-256. LEP III 327-329. allemande: Weltbott, n° 227. anglaise: New Collect. of Voyages and Travels, London, 747.
5 12 novembre 1722
Au P. Souciet A Canton, ce 12 novembre 1722
Receuc le 25e janvier 1724
Co n'est que depuis 4 mois et demi que je s?is arriv~ icy, je sai 1- · . fort peu de chinois, je ne suis pas sort! de _la VIlle. Je pars 1, peu de jours poUr P6kin.- Ainsi je_ ne saurms vo~s mander 1 chose de bien exact et de cuneux sur Ia Chme. Je me vous faire part de quelques mauvaises remarques et '""''·vacticms quej'ai faittes, vous en feres l'~sa~e qu~ vous vou?res, prie instamment de ne les produrre a qtn que c~ smt du sous man nom si vous voyes la moindre cho.se qw cloche. difficile qu'etant' en mer, sans livres, sans instruments exact~, ' des connoissances m6diocres de physique et de mathe1 j'aye pu faire quelque chose -~·~xa~t~. Si j'avois eu le de mettre au net un ouvrage que J a1 fmt a Poulo-Condor elements de geometrie, je vous l'aurois e~voye; 11 peu! et je verrai s'il n'est pas a propos de le fatre presenter a '~mper•our.
, P. Jacques et may avons fait Ia carte de 'n?tr~ voyage, .~e~ · · y sont marques avec Ia route et les vanat10ns que J a1 observees. Je, ne sai si elle sera de votre go~t, el!~ 1 pas de plus propres et je crois qu'elle ne_p?urra servrr qu ,a faire voir que nous avons un peu trava11le. Avec un a~ses illlllU>'aJS instrument j'ai observe ici trois fois Ia hauteur du pole, 33
je l'ai trouvee de 8° 8' dans notre jardin et I'ayman y d'un degr6 et 30' vers l'ouest. J'envoye a Votre Reverence 16zard volant, un 6cureuil volant fort mal dessin6, un plan Paulo-Condor avec une instruction sur cette isle un c.~.:~!~.g·~' des variations que j'ai observees dans la d6clinaiso'n de 1 avec une dissertation sur cet article, enfin plusieurs ot>Serv,lti<JII ou remarques que j'ai faittes. Si Votre Reverence chose digne d'etre montre aux messieurs de l'Obs•entatoiJ·e. me fera plaisir de le faire. En tout cas je vous prie de leur une vi site de la part du P. Jacques et de la mienne et de les que nous ferons taus nos efforts pour nous rendre ha.bil.es; nqus aurons soin de les instruire tous les ans de ce que a~rons remarque, fait observe, et que nous les prions de atder de leurs lumieres, de leurs instructions et de leurs decoluvt:rtt Leur am~mr pour la Relligion, le zele qu'ils ont pour Ia de la nation, tout doit les animer a nous aider. Je n'ai rien de Fran~e cette annee, ni livres, ni paquets, ni avis, ni aucun Signe de vie de Ia part du R.P. Orry 2 • Son silence mis bien en peine et a failli a me faire avoir d'autres vues. d'instruction, on a ete sur le point de nous destiner a chose. Je ne vois pas qu'on fasse aucune attention au que Votre Reverence me donna sur les Juifs et sur Ie reste. n'etois v~nu ic! pour souffrir et pour expier mes p6ches, je un peu mterdit et ernbarrasse. Pour vous mon ~:::;~?~,~~~. au milieu de vos occupations, je vous supplie de ne d'avoir soin qu'on m'envoye les nouveaux livres d':1Stronom les decouvertes et surtout les ephemerides de Dla·ces Manfredi; vous saves que tout finit en 1725. Pekin, j'aurai so in de tout visiter pour vous en im:tn.1ire et den1m1dt ce qui manque. Je me recommande instc3.mment a vos Sacrifices. Pries le Seigneur qu'il me remplisse de son qu'il m'inspire ce qu'il faut que je fasse pour sa gloire et me rende utile a ce grand peuple. Je fais roes ' Reverend Pere Buffier et au Reverend Pere Blainville · Reverends peres voyent les grands, s'ils pouvoient obtenir quelques charites pour moy, je m'en servirois pour faire b~nnes ceuvres, en faisant a propos des presents a ceux qui uttles aux rnissionnaires. Je suis avec respect Mon Reverend Pere Votre tres humble et tres ob6issant serviteur. Gaubil, Missionnaire de la Compagnie de 34
, Observations mathematiques, P. Soudet, Paris 1729. Pdface, IX: je vis partir le P. Gaubil et le P. Jacques pour le Chine. J'avois Gaubil pendant frois ans qu'il avoit passes a ~aris et j'avois la rapidite et de la penetration avec laquelle en tres-peu de d'autres occupations, il avoit parcouru presque toutes les mathematiques, et les avoit apprises beaucoup mieux qu'un fait dans un espace de terns bien plus considerable. 11 avoit une . ' pour les Langues. 11 etoit jeune, il jouissoit d'une sante etoit d'une application forte et constante, que rien ne rebutoit connoissoit ni peine ni travail.>> - Et plus loin, page X-XI: d'Ericeyra, Vice"roi des Indes, ayant rel1iche a son retour a au meme terns que le vaisseau qui portoit les deux missiontrouvoit, les vit et leur fit l'honneur de Jes entretenir souvent; les apres-dinees avec eux en des conversations litteraires en se le bord de lamer, et des qu'illes eut un peu sonde, il en eut que moi et me fit l'honneur de me le dire etant a Paris». de son cote, ecrivait aux P.P. Jacques et Gaubil, le « M. le comte d'Ericera et le P. Fouquet m'ont dit vous, et ne doutent point que vous ne vous rendrez tres agreables a l'empereur. Mandez- m'en des nouvelles bien et bien d6tail16es, je vous prie >>. (Obs.AB I, 10, 150, VII, 2).
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12 Decembre 1722 Au P. Souciet
Receue le 28e juin 1723
envoyons a Votre Reverence la carte de notre voyage. de I' examiner et suppose que vous y trouvies quelque bon, vous pouves le communiquer. Sinon vous pourres nous feres plaisir de n'en point parler. Les detroits d6 de Banca, I' entree de Ia riviere du Tigre ou de Canton, Marfana, Lema, Lawaf, sent bien plac6es, leurs dissituations ont ete observees aussi exacternent qu'on En mer, les isles de Ia Trinite, Maurice, Mascaregne asses justement placees, aussi bien que les isles entre et Poulo-Condor. Nous avons pris fort souvent la latitude colle-cy. Les variations ont ete fort exactement observ6es.
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Pour le reste des pays, terres et mers, est pris des cartes que avons jug6 les meilleures, ou des observations des gens de POur Ia propret6 et la nettet6, je vous prie de consid6rer que la 1re carte que no us avons faitte, et que c'est une chose diff6rente de raisonner sur ces sortes de chases et de les en pratique. Pour d'autres observations, je vous en parle une autre lettre que je prends la libert6 de vous 6crire. J'ai bien fache de n'avoir pas un telescope a micrometre, j'a'urois r bien des observations a Mascaregne, a Paulo-Condor et Tout ce que j'ai pu faire dans cette ville, c'est d'en nr,en<Jrc hauteur du pOle et d'y observer la variation de l~:~~~~~~;~;f trouve ni astrolabe, ni quart de cercle, ni anneau j'ai eu recours a un gnomon et par l'ombre j'ai tache Ia hauteur m6ridienne du soleil 3 fois en septembre, 2 fois octobre, 2 fois en novembre, et 3 fois en d6cembre. Dans 2 premiers mois j'ai trouve constamment Ia latitude de 23° et quelques secondes, dans les 2 derniers mois j'ai trouvC diminution de 30 a35". J'ai eu egard ala refraction, aIa et i la difference des meridiens entre Paris et Canton, Boulogne et Canton, et pour ;avoir Ia cteclinaison juste, je d6duite du lieu du solei! dans 1'6cliptique, et non pas prise Ephemerides. Mes Observations ont 6t6 faites dans notre J'ai trace exactement une m6ridienne par le moyen des avant et apres midi, et ayant applique sur cette m6ridiennc sieurs boussoies, en diff6rents temps, j'ai toujours trouve l'aiguille· declinoit du nord a l'Ouest de 1° et 30'. Je n'ai · barometre, ni thermometre, ni aucun autre instrument. Je que j'en trouveray a Pekin. Le Reverend Pere de m'a pas su dire ce qu'il y avoit yn ce geme a Pekin. seray, j'en rendray un compte exact au Reverend Pere Cependant, je vous pi:ie de faire tous vos efforts aupres Reverend Pere pour avoir un bon tetescope avec son micnJm
pourray savoir ou par moi-merne, ou par les autres, et je d'exhorter nos Peres a faire de leur cOte leur possible contenter sur ce point. ':;;~~~~ e temps que j 'envoyai au Reverend Pere Hervieux 2 11 que vous me fites 1-'honneur de me remettre, l'un Juifs, l'autre sur diverses chases. Je n'ay encore rec;u r6ponse. Le Reverend Pere Hervieux qui est a plus de d'icy me croit parti pour P6kin, parce qu'il n'est pas de.ce qu'a fait de nouveau l'Empereur a notre occasion. :passer par son Eglise et j'auray avec lui une longue confece sujet. Ce n'est que l'an prochain queje pourrai vous compte. Je me suis informe moi-meme sur la rhubarbe At>Oli"c:airre des Franciscains. II m'a dit qu'il en avo it eu veritable, qui lui etoit venue du Chensi, mais qu'elle morte d'abord; apres il m'a adjoute qu'il etoit facile d'en '. Le Medecin du Comptoir franc;:ois in'a assure qu'il envoyoit · · une vraye plante de rhubarbe et qu'il l'avoit apoticaire. J'ai des raisons d'etre persuade du et la plante qu'il envoye est, dit le Frere Apoticaire, chose, ille sait, c'est luy qui l'a donnee. Cependant je de ne pas me citer, suppose que vous entendies parler reste le m6decin envoye bien des plantes et des min6eu1ne1ux. Si vous voyes M. de Jussieu, il pourra vous instruire Reverend Pere de Goville m 'a prom.is d 'instruire le de ce qu'il apprendrait de la conformite du Ginseng 1 et de celuy de la Chine. Apres vous avoir instruit sur ces chases, souffres, mon Reverend Pere, que je parle a Reverence de ce qui me regarde. Olli;la1:andistes qu'il ne trouva pas etre tels qu'on lui avait dit.' ces Mrs furent obliges de s'en retourner, leur alter coil.thent bien de l'argent aux Mandarins qui ont de faire les frais de ces sortes de voyages. Cela fit du l'empereur donna ordre en 1721 aux Mandarins de I de n'envoyer desormais aucun 6tranger a P6kin avant I" demande et obtenu le consentement de Sa Majeste impbQuand nous fUmes arrives, les Mandarins instruisirent et le Pere Goville 6crivit au Pere Parennin. L 'Em.1 ne repondit rien aux Mandarins. Ceux-cy resolurent de 1 f'nire partir sur ce que leur dit le P. Maurans 3 , J6suite
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portugais et envoye de la Cour. Tout etoit pret pour Ie lorsque nous re9funes des lettres du Pere Parennin. Biles portoient qu'il avoit demande 2 fois a l'Empereur mission de nous faire venir a Pekin et qu'il avoit ete f mais qu'a Ia Je ill'avoit obtenu, mais bien entendu que Ia feroit les frais du voyage. Ce Pere ne savoit pas ce qui se a Canton, et, sur la lettre qu'il ecrivit ici, notre depart fut pendu, jusqu'a une nouvelle lettre du PCre Parennin qui passer par la voy~ du Reverend Pere Hervieu. Nous somrncs attendre cette lettre. Ce petit incident n'a pas laisse de assez mauvais effet dans !'esprit des ,Europeans
Superieur de la residence franryaise de Canton.
z Superieur general de la mission franr;aise de Chine de
II se trouvait alors au Hou-Kouang. 3 P. Maurans = P. Joao Mour_ao (1681-1726).
ASJP. Brotier, 149, 27-28. Autographe. Au P. E. Souciet.
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19 decembre 1722
Au P. E. Souciet
Ce 19 decembre 1722 Receue le tse aoust 1723 du valet de chambre du Capitaine de vaisseau.
vous ai deja ecrit deux lettres de Canton par Ia voye du Orry, je vous .en ecris une 3e de 6 lieues au-dessous de la 1\ bord du vaisseau fran9ois, qui sort aujourd'hui de la ' pour revenir en France. Celuy qui vous donnera Mon Pere, cette lettre, est le valet de chambre du ca:Pitaine · Pendant Ia traversee, il a rendu au Pere Jacques et beaucoup de services. J'aurois bien voulu trouver quelque de les luy reconnoitre. Ainsi, Mon Reverend Pere je I liberte de vous le recommander. Vous pouvez comPter qu'il vous dira; -parmi les bonnes qualites qu'il a, j'ai reconnu beaucoup de fidelite et de droiture, et si Votre peut lui rendre quelque service, vous me feres un senplaisir de le faire, je vous auray beaucoup d'obligation. plusieurs chases dont je vous ai prie de vous souvenir, je ~c;~~~~~:::d~;i;M~~o~n~t!R~eeverend Pere, de ne pas oublier la v~:~~~~~:a_,on fit Ia ceremonie de l'enterrement du Reverend
mort au cap de Bonne Esperance.-· L'empereur a funerailles et on a rendu au mort Ies honneurs 1 n accouturne de rendre aux-envoyes de l'empereur 1 • suis avec beaucoup d'estime et de respect, Mon Reverend Pere, Votre tres humble et tres obeissant serviteur. Ant. Gaubil, J.
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numsolee eleve par K'ang hi au P.Provana subsistait encore (Pfister, I, 479).
a Canton
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8 1722-1723 A son fri:re, avoca!
Le P. Gaubil a Gaillac.
a M.
a Gaillac
Son frere, avocat au parlement Copie sur 1' original du P. quejerec;us en 1724 aumois et que j'envoyai a M. Gaubil nov. 1724.
( Copie assez fautive.)
Le 27 juin I
Le Pere Jacques et moi arriv:lmes a Canton. Le 28 et 29 t rec;funes la visitte de Messieurs de la Bretesche et Tribert, ' teurs du Commerce de -France, des J6suites Portugais, ciscains Espagnols, des Messieurs italiens de la Pnopi1ga.nde, bominicain et d'un_ Augustin. TOus les missionnaires des ordres iepandus en Chine ant a Canton une ou deux pour avoir d'Europe ce qui leur est necessaire. Juillet Le 1er juillet, un Mandarin visita notre maison, demanda le pays, et le nom des deux etrangers qui etoient arrivez. climes que nous etions franc;ois et destinez au service de l'emr>el'< Sur cette r6ponse, le viceroi et le Tsoumpto 1 courrier a l'empereur et nous avertimes par lettre les Pf;kin. Le 28 un vaisseau venu de Batavia apporta la de la mort du Pape Clement XI et de I'exaltation d'Innocent A out Le 2a, le gouverneur de la ville oU no us sommes vint nous visite de· la part du viceroi et du Tsoumpto. Le 3e nous alhlmes rendre la visite au gouverneur, nous tftmes le vice-roy et nous allfunes voir le Pere Morans, portugais, envoy6 de 1'Empereur a Canton. Le 4, nous sc;umes les principales nouvelles d'Europe par vaisseaux anglais et un ostendais. Les mandarins reyurent Pere Morans un Bref du nouveau Pape pour l'Empereur.
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Octobre
le PCre Labbe arriva sur un vaisseau des Indes. J'appris le PCre Lecaron, natif de St Quentin en Picardie et condisciple en th6ologie, 6toit mort en arrivant 1
le meme jour le Reverend Pere Roberto Stephana, de Cr6mone et Missionnaire du Tonquin. II apporta la
qu'on avoit detruit tes 6glises du Tonquin, que plusieurs apostasioient, que d'autres 6toient morts pour Ia foi, Missari et Bucarilli, j6suites italiens, souffroient · enfin que g6n6ralement les Missionnaires se faisoit beaucoup de perquisitions pour ! ces nouvelles nous furent confirm6es par des des J6suites qui sent sur la frontiere, et j'allai dire adieu ~ulnt missionnaire portugais nomme le Pere de Malo, qui ordre des sup6rieurs d'aller, avec de l'argent et des proviVct's les frontieres du Tonquin, 1° pour Ui.cher de savoir des des Missionnaires, et 2° de les secourir. wv·crenaPere Hinderer, Jesuite d'Alsace, et notre superieur, avec des presents pour le roi et des lettres de 1\llliUHlatwn de Ia part du Tsoumpto. vis le Pere Sibins, Jesuite de Cologne, qui va aMalaque soin de la nombreuse Chrestiente qui y est. J'ay profit6 beaux jours pour chercher ave'c le Pere Jacques la du POle, pour voir Ia ville et les environs. S'il avoit ete paroitre avec des in~truments, nous aurions fait un 1
ou Quan-Tong, ou comme nous disons en Chine Quan lbu, Canton est la Capitale de la prQVince de Quantong, mCridionale de celles de la Chine. lu ct le faux bourg ont apeu pres Ia figure qUe vous voyes t.:rois que Ia proportion de grandet).r de l'un a l'autre y 1 gnrd6e. Pour la grandeur absolue, par plusieurs estimes _l !'uites apres avoir considere le chemin que j'aurois lcs detours, et apres avoir mesure le temps sur une lilOntre, l'une et l'autre ville m'ont paru avoir du nord unc demie lieue de celles qui font un degre de latitude
20. croix est l'endroit oil sont les J6suites franc;ais. Nous l::Onstamment observe Ia hauteur du POle de 23° et 8' nord. 41
Pour la longitude, nous trouv§.mes qu'elle est plus orientale Toulouze de pres de sept heures et 24'. Ce fut sur une Lune que nous observftmes le 22e d6cembre, car nous trc>m'all1 que 1'6clipse finit a Canton le 22e d6cembre a rninuit et 31 et par le calcul nous vime,s qu'elle devoit fini! a Toulouze 2 22e decem bre a cinq heures et 7 minuteS du SOli • 11 pourroit bien se faire, Monsieur, que les tables dont nous semmes servis et l'horloge que nous avons fussent tueux. A Toulouze, on a tout cela a souhait et vous aisement savoir des Peres du College si notre avec celle qu'on aura faitte ou a Toulouze ou a Nlontpellier a Paris. Du cote du Nord, la ville Tartare a de grands vuides, et mal habitee; du centre jusqu'a la ville des Chinois la ville belle, bien bfttie, avec de belles rues, bien pavees, et re>nr>lie 3 beaux arcs de triomphe. Comme ils sont disperses en droite et que les portes se r6pondent, cela fait un bel effet. Le Palais oU les lettr6s se rendent pour honorer LC>IWUCl\ celui oU on les enferme pour les examens, ceux du vice-roi et general des troupes sont magnifiques. La ville des Chinois 1 rien de considerable, sinon quelques rues du c6t6 du sud oil voit de belles boutiques; du reste elles sont tres 6troites. Le fauX.bourg de l'occident est l'endroit le plus peuple et, pris, le plus bel a voir. On y voit une infinite de rues pav6es de grands quartiers de pierre de taille, avec de boutiques tres propres de tous c6tez. On couvre les rues de la grande chaleur et on croit se promener aux Palais a Paris. Au reste on voit par.tout une infinite de qui vont et viennent chargez de marchandises. Le . je vous parle est encore a remarquer par deux endrmts: la belle 6glise bfttie a l'europeenne par les j6suites 2° par les hams ou magazins qu'ont les marchands la riviere. Je ne vous dis rien des fauxbourgs qui sont au sud et de la ville, ce ne sont que de mauvaises rues, habitees pauvres gens. La plus belle chose de Canton est la vue de qui va de l'est a l'ouest, et se r6pand par divers canaux sud, sud-est et sud-ouest, et partout de gros villages. Le nombre de barques de toute grandeur qui vont et vie11nent moments, des chemins ou si vous voulez des all6es dont les sont des barques, des vastes plaines de Ris, qui n'ont pour 42
dtJs canaux couverts de barques qu'on voit marcher a milliers · l:_epe~dant voir l'eau que les bleds, les arbres et Ies herbe~ hcnt ,_?- Ia vue, tout cela, dis-je est un spectacle digne assut d etre vu. vaisseaux de. Manille, des Indes et d'Europe s'arretent a I et demi de la a l'Orient de Ia ville pres d'une ile ' ~ Vam~o~ 4 • Vous etes ~ans doute curie~x d'apprendre de ~a religiOn dans cette VIlle. Je vous diray qu'on fait peu I'CStrens dans la yille, il y en a beaucoup i la campagne et . ~es chrest:ens que ,Ie~ J6suites cultivent, il y a plaisir I les JOUr~ de fetes les eghs~s des Franciscains espagnols, remphes de~ bans chrestiens, et les Europeens en sont Ave~ l~s aumones- des gens charitables, nous avons fait · . e,ghse une fondation qui procure tous les ans !'entree t • ~ plus de .380 petits enfants. C'est un bien sUr et il ' jl~lS meii?e a crru~dre que ~e~ Jans6nistes Ies envoyent ell : sou~ P,ret.ex~e qu etant bapt1ses par des J6suites, ils ont fait p~;chC IrremiSSible. Novembre
1m· on a.su quele Tiphon qui fit le9. 10. 11. 12 et 13 octobre I mal a Macao avoit fait p6rir un vaisseau anglais aupn::s .de qh~-Schuen 5 ou Sanciam. On a appris aussi que Iranctscams dont un est eveque de Nankin sont arrivez pour Uicher de p6n6trer dans la Chine J:ai ~al?tis6 ":uj~urd'hui un homme de .35 ans. Le Pere 1 avatt mstrmt, Je l'ai appel6 Andre, ou comme on dit Gan-te~le. No~s avons appris de P6kin que l'Empereur que le ~ere J~cques et moi vinssions a sa cour. !lll>u
17,> Aujourd'?ui. on~ enterre avec une grande magnificence , l rovana, Jeswte Pmdmontois, envoye de l'Empereur vers ct mort en mer en 1720 en revenant de Rome en Chine o~t fait l~s frais de l.'e~terre~ent; les Mandarins: de I. Empereur, les M1sswnna1res et les principaux I de la VIlle .et de la campagne ont assiste a Ia ceremonie. de Ia Breteche, fram;01s, Naches, capitaine de vaisseau Raphael, espagnol, avec d'autres Franyois, Anglois, 43
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t vO. de leurs yeux les fameuses ceJ·em,onl
~j~~~~~· =~:u:~:ts ~ans
un enterrement fait par ~rdre
de l'ernpereur. . J et du Bodory a Le 19. J'allay hier avec les P~res _acques d 't d du vaisseau fram;ois La Danae qu_I nous a con m e Chine. Nous avons fait no& adte':x _et no~ d :essieurs le Capitaine et_ o!Ecierst a=~~~~r ~uu a~a~i!·. e Religieux de Saint Dommtque e. , mbar ue pour LePere Gravero, Jesuite franc;Ois, s est e q
en France. , J t moi avons observe a minmt la Le 23. Le Pere acques e eche d'une eclipse de lune, les nu~~~~~~su~a~nste~~~u juste du 1 commencement et nous ne h e . de l'emersion de plusieurs tac es. de l'unmers10n e1 . . · · et au TSoumpl L 30e nous allfi.mes rendre vtstte au vtcerm, L: 31 'nous nous semmes embarquez le m~tiD: p~u~::s a , P6kin' Nous sommes aller coucher ce sorr a o ' ~eues tr~is quarts vers l'ouest de Canton. Janvier 1723
Ia Sainte ~es~le dans Le 1er . Nous avons dit, le t'matin pour village mats I Y a . y a un n~mbre infini de belle 6glise. Fochan .~st~ep~ e 11 autant de monde qu a . a~ o~.on C'est un des endroits les -sur les barques com~e a ~e c~inmerce. Le P. Simois, consid6rables d~ Chme pourd'h0 nnetetez. Nous avons dit · nous a fait beaucoup :~s:P. Baborier qui etait venu nous ac~o?-::U;~~pou. Le 2d nous semmes allez coucher pres ., fait Monsieur, le lieu de vous dire de quelle mamere on ·· par eau , ,,ou1che, vo~~e~ une gra~de barque avec une .c?ambre ou on in de faire faire de bonnes provtstons et danls a so d t On mange dans a trouve abondamment e to~ . re arer a manger. faut ici. des valet~ pour ser~r e~~f:rdrpe~se, on a deux et qu'on.'veut et qu on peut atre , barqu-es fort propres. e est lettree ou Mandarin, les Quand une perso.nn ' t de rp s de garde des soldats ne manquen pas co . · · t aux banderoles, aux qu'ils reconnatssent ats~men I barques Le salut se nom chinois de ceux qm sont sur es . 44
bassins de .cuivre qu'ils frappent a diverses reprises. s'appelle lo. soirs Ia barque, arrivant au lieu du coucher, frappe trois fois sur le lo, et c'est pour avertir que les gens du qu'il y a sur la barque des gens dont on doit repondre. lc Tampou r6pond par deux et trois coups de lo, et il est de faire garder Ia nuit Ia barque dont i1 r6pond. Ces 1 sont disposes de lieu en lieu ou de--deux en deux lieues, tel.len1eill disposez que le premier voit le second, ils ont pour donner en cas de besoin des signaux. ) nous semmes allez diner a San~choui- hien, ville du ordre, et coucher sous un Tampou. Pres de San Choui ~om~ne~ entrez dans une riviere qui va a Nanyong- fou. n'est qu'a cinq lieues o ~ no 6 de Fochan. Le pays plus beaux, des plus peup16s et des plus fertilcis de , Nous avons fait aujourd'hui pres de sept lieues vers le , Lcs pays que nous coto'ions sent bien inf6rieurs a ceux que uvons quitte. 5i'. Nous avons dine a Tsin~yuen-hien, ville du troizieme nssez jolie. A midi j'ay observe Ia hauteur du POle etj'ay que nous 6tions par le 23 degre et 45 minutes Nord et 1 minutes a !'occident de Canton. L'ayman m'a paru de pres de deux degres vers !'Occident. Nous avons passe ce matin par Chao~tchiou fou, grande premier ordre, au confluent de deux rivieres. II y a une ct une 6glise des messieurs des Missions etrangeres· de Ia Bac a Paris. J'ay estime que Chaotchun est par le 24e degre minutes de latitude un peu a l'est de Canton. 16 nons sommes arrivez le soir a Nan-yong-fou, ville du I' ordre, grande, belle, et assez bien b
Nangan est 6loign6 de Nanyong de six lieues. Au milieu chemin est une haute montagne appel6e Melin. Une grande de ville fait la separation du Kiamsi et du Canton. Le d'une ville a !'autre est escarpe, etroit, mais bien pave. proprement une chauss6e. U n nombre infini de porteurS portefaix remplissent le chemin et je n'ay gueres vu de Paris plus embarrassee. C'est dans le chemin qu'on ,',mere<' que l'on est dans un pays aU il se fait un grand comrneJcce. les soyes de Nankin et de Schequian, la p,o~ce;:;~~••~~ le eaton du Houquan vont par la riviere a transporte les marchandises avec beaucoup d',mtres ~'··~··~" et ·de Ht a.Canton. Ainsi, Monsieur, toutes les m'1rchandises vont de Chine en Europe ou aux Indes, tout ce qui vient en Chine, tout passe par le chemin dont je vous parle, et est sur les 6paules des portefaix. Le 17. Nous avons en arrivant a Nangan appris s-o.rement l'Empereur Cam~hi 6toit mort a trois lieues de P6kin, le d6cembre. Quelques heures avant de mourir, il avoit nomm6 son h6riticr son 4e fils, §.g6 de quarante~sept ans. Le 1 les princes du sang, les Grands et les tribunaux avoient . le nouvel Empereur qui a trois fils ainez, les deux premiers en prison depuis plusieurs ann6es, & le troisieme est a la du tribunal de mathematiques.-La nOuvelle de la mort de I' pereur nous fit un peu de peur. Nous apprehendions 1 tumulte. Nous reyilmes a Nangan mille honnetetez de de deux Reverends Peres franciscains Espagnols qui y ont belle eglise. Le gouverneur de Ia ville, chrestien dans le leur fait toute sorte de bien. Le 19 nous nous embarquimes a Nangan, sur une rivierc a sa source pres de la ville. Elle fait beaucoup de d6tours ' des montagnes et va se rendre a Cancheou et grossie de ruisseaux et rivieres, elle devient une riviere tres et c'est sur ces bords de jolis bourgs et beaucoup de avec une ville du troizieme ordre nomm6e Nankan-hien, a de quatorze lieues au nord-est de Nangan. Cancheou est la seconde ville du Kiam-si, elle a de murailles, de belles rues, de beaux palais, et un grand I1 y a deux 6glises, l'une de franciscains espagnols et 1' j6suites portugais. La ville est situ6e par le 25e degre et 52 minutes de est plus orientale que Canton de deux degr6s et quelques 46
!rois Iieues au nord de Can-chou on trouve les Che-pa-tans. l~lt des rochers dont Ia riviere est couverte. II faut faire bien /,lg-zagues pour passer a travers deux rochers quand les . ~ont grandes, le P':ssage est dangereux; les Chlnois en paslont des vreux, et 11 y a des bonzes qui ont fait un temple et a la sortie de ces ecueils. lis ne manquent pas de l I l'aum6~e ~ux passans; ils ont grand soin de faire voir ~e mer. qm se sont sauves du danger par Ies aum6nes avotent fmte~ aux bonzes. Apres sept lieues de pays on 1\ Van-gan-hte?, ville du troisieme ordre, tres bien situee de douze heues au nord-ouest de Cancheou. On voit t pays charmant et abondant en tout, plein de villes et ~-ga~-fou, ville ~~.premier ordre, Taihio, Ku-chouey, -hten, villes du trmsteme ordre, Canchou, gros bourg oil les drogues qui sont en Chlne, et Fen-chin, ville gra!ld C?mrnerce. On arrive enfin a Nan-chan-fou ' ' du Kmrn-s1. ville est grande et bien peuph!e il y a quelques belles vues iCre qui 1:ent~u~e et qui est c~uverte partout de grosse~ I ,' tes quats qm re?nent lelong de Ia riviere,lesjardins qu'on 1 tcrrasse, les pala1s des envoyez de l'Empereur qui donne[nt] port, tout cela rend la vue de Nan-chan tres agreable. La ~e. 2~e degr6 ,et. 35 Minutes de latitude et un peu a ' rnend~en de Pekin. II y a une eglise des J6suites. Le Ital~en, no~s re9ut avec beaucoup d'honnetetez, et appns de lm les nouvelles de -Pekin, nous resolfrmes le Houquan pour conf6rer avec notre R.P. Superieur
' . etant pri~e, ~u lieu de prendre le chemin de P(fkin, no us contmuarnes notre route par eau. N ous de Nancham le 7' janvier 1723. Fffvrier
It:,, nous arrivfunes a Kieoukian le matin, apres avoir fait , ltcues par terre. est une grande ville du premier ordre avec de bonnes presque. entierement d6serte. II y a une jolie Je,;m,tes. fran9a1s. Nous y trouv§.mes Ie Reverend Pere Jesmte du Havre de Grace, avec le Reverend Pere
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et
Sclavisck, J6suite de Prague. L'un l'autre so~t fort dans les livres chinois. La ville est par le 29e degre et 56 de latitude au Nord de Nanchan. De Nanchan a Kieoukian, on doit remarquer le lac Ce lac est forme par plusieurs grandes rivieres qui s'y Son commencement est au zge degre 45' de latit_ude a~ de la Capitale, et la fin au zge 54' a I' ouest de Kieou klan, lieues. Le long du lac il y a des villes et ~es vlllage~ ~vee des , assez .agr6ables. Nan-Kan, mauvaise ville, mal batle, se le bord occidental au 29° 30'. Le lac va d'abord du nord-ouest, seize lieues sur _pres de, quatre Iieues de . ensuite par le Nord-nord-est va se decharger dans le, Ktan. de Nan-Kan, il se resserre, et Ia plus ¥rande largeur n est en que de deux lieues. . De Nan-Kan a Kieou . .Kian, on VOlt Ia fameus7 UUJH<05' Lachan, oU on dit qu'il y a plus de 300 temples d'1doles infinite de Bonzes. . Le 13, nous nous embarqu§.mes sur le grand Kia~, et le main nous arriviimes a Hoantcheou, dans la provmce quam. Nous y fO.mes re?us avec ,t~ute sor;e ,d'honn~te _et de par notre Reverend Pere Supeneur ...~ener~l, _Herv,Ie_ux, breton. Ce Perea lui-meme fonde et bati son eghse, ou I1 ~ beaucoup, et fait bien des Chrestiens. II nous a~-: e~~;~h::~ longtemps. Nous le tirftmes d'un grand embarr,as; Il . que Ia nouvelle de Ia mort de l'EmP_er,eur ne no us eftt frut ,. a Canton. A peine fftmes-nous arrives a Hoantche_ou qu Il une furieuse tempete, ensuite nous ei'I:I?es un tres ?rand }es montagnes etoient COUVertes de Deige et }es ruiSS
Mars '
i' Mars nous debarquftmes a Han Ke0u, situe par le 30° latitude et un peu plus de deux degres a !'occident
Kiem Kiam jusqu'il Voutchan, capitale du Houquan, du Kiam sont tres beaux, de belles plaines et beaucoup 1 et de villages. Vis-a-vis Voutchan, on entre dans une nppeU:e Han, c'est Iii oil est Hankeou. A ·main gauche est de Hanian. Voutchan, Hanian et Hankeou font I'endroit le plus grand et un des plus considerables de l'Empire. voit au port de Hankeou tant de barques, dont quelquesaussi grandes que nos navires, quand -on y voit aller tant de monde, on diroit que tout !'Empire accourt . Nous fimes plus d'une lieue et demie sur la riviere, a passer, tout moment no us rencontrions et de rna vie je n'ay vu un si grand embarras, ni affluence de monde. Au reste on trouve a Hankeou '•• ;~~ ~ ~~::~~.~~ herbes medicinales, drogues, etc., qui sont 1~ Les Chimistes et les Botanistes apothicaires et europeans trouveroient dans. Ies boutiques de Hankeou satisfaire leur curiosite. Il y a deux Jesuites qui ont soin MI'Unde chrestiente. Le Pere Bojard 8 , j6suite de Pau en demeure a Voutchan et le Pere Liconteux 9 , Jesuite de est a Hankan. Missi•Dfll1aires sont bien aises de voir a Vontchan le tomtrois freres missionnaires Jesuites appelez Motel et Picardie. Ces trois illustres freres ont fait de grands le Kiam-si. On voit sur leur tombeau une 6pitaphe les trois Peres Motel ont eu- memes pere et mere, Comr>ag:ni''~' meme education; meme emploi et meme tomde ne pas trouver le Pere Bayard, il etait I'0 ~~~t~~~,~~:i~~~ apostoliques, nous ne trouvames que L et nous ne pouvions nous Iasser de l'entretenir, de ses discours pleins de politesse et d'onction. partimes de Hankeou, et no us arrivfunes le neuf avril Nous ne s6joiunftmes qu'un jour et demi a Caifum 10 • Monsieur, ce que j'ay remarque. dans ce voiage, qui est do 230 grandes Iieues d'une heure de chemin. 1 marchfunes cinq journees vers Ie nord pour entrer Honan; le pays etoit m6diocrement peupl6, assez fertile,
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sans villes ou bourgs qui m6ritent d'etre vus. Pour la du Honan, nous la traversames du Nord au sud, Caifum, la capitale. Le pays est admirable, c'.est une bien couverte avec de grands et beaux chemms A chaque pas, on voit de tous cotes des villes et des il n'en aye aucun oil on n'aille par des chemins bordez arbres. Le grand chemin se fait remarquer car il est des autres c'est proprement une levee d'oU on d6couvrc 1 belles plai~es. De lieue en lieue il y a des poteaux qui marq le chemin qu'on a fait et qu'on a a faire; de distance en on trouve des auberges pour se rafraichir, et, dans les villages, de grandes hotelleries pour loger. I_l faUt que porte son lit et si un European mene avec lm une sache aprester, il voiagera en Chine plus France. Le chemin de Caifon iciest le meme, avec cetteo rlitfi;rcl' que le chemin est fort frequente, et le pays _n'est si fertile. Deux ou trois journees au Nord de Caifon, ce marais, et on fait partout 13. des levees magnifiques. Chanton on trouve beaucoup de sables, et partant la est tres incommode. zo A quatre lieues au sud de Caifonfou, on voit un de commerce qui peut passer pour une belle et grande Caifon est pres de deUx degr6s a I' ouest de Pekin et 34° et latitude. C'est une tres grande ville, mais mal bfttie et peu Les Jesuites portugais y ont une eglise. Le Roan ho, par le ravage qu'il a fait en Chine, passe a une lieue et Caifon au Nord. Ton chan fou, dans le Chanton, et sur le est une grande et belle ville fort riche et tres est sur le canal roial. La Ville est situee par le 36° 34' et a 15' ouest de Pekin. Tetchem est encor une grande ville sur le Canal, au nord de Totischan, a 15 Iieues au sud de P6kin est grande et belle ville, on y' voit des _ponts de pierre ffiltgrrifi,qll A 4lieues O.S.O. de cette ville, on passe un des plus qu'on puisse voir. Je ne vous dis rien, Mons~eur, des d'idoles que j'ay vO., des pouts de marbres et mtlle autres outre que d'autres en ont deja parle, je ne les ay pu asses pour vous en faire un detail qui vous plaise. , . 3o Pour les Juifs de Caifon, le P. Domenge, Jesmte Bordeaux, a deja envoie en France un bel ecrit oU il e_n au Iongn. On n'aura pas manque de le donner au public 50
du college de Toulouze se feront un plaisir de vous le . Je vous adjouteray seulement que j'ay vu a Caifon qui dit que les Juifs sont entres en Chlne dans un qui repond a peu pres a trois siecles avant Jesus-Christ; Monsieur, les principales choses que j'ai vues. L'an pro~ vous parleray de Pekin et de ce que j'en auray vfi. Car de ne rien ecrire en Europe dont je ne sois bien sUr. · avec un profond etc. Jl'!loumpto: Tsong-tou, vice-roi. indications seront reprises par La Harpe, Abrige de l' Histoire geneParis, 1780, tome 7, p. 153 et ss., et rl:suml:es par Prevost, ••"""" des voyages, tome V, p. 527-531. Passim, ch. VIet VII, plan de Canton, planche II. Disposes·? llmmng-pou, Whampoa, a 15 km en aval de Canton. elmng-tch'ouan, lle de Sancian, oU mourut Franyois-Xavier. 0 l/4 NO = 5 lieues 1/4 0-NO de Fochan. Sit: j erreur du copiste? listes de gens. Uayard; Le Couteulx. fang fou, capitate du Honan. relations sur les Juifs de K'ai fong fou sont conservl:es aux ASJP Drotier, vol. 123.
149, fol. 15-26.
dans Souciet, Observ. I. 123-134.
9 18 aout 1723 Au P. du Ha/de Juifs de Cai Fan Fou en Chine
Receue le 15 oct. 1724 Ricci decouvrit le }er les Juifs de Ia Chine. Ayant su ann6es avant sa mort a qu'il y avait a Caifon une '",~f,~'g;~'~;:il~ ;,e,~n~v~o;ya dans cette ville un J6suite chinois, avec des et une lettre pour le maitre de Ia synagogue. n
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Le J6suite chinois fut tres bien rec;u a Caifonfou, il fi~ le commencement et la fin de presque tous les chapttres Pentateuque, il revint a P6kin avec une lettre du mattre de synagogue. ,. . d Le p Ricci trouva que ce qu 11 avmt receu u . 6toit c~nforme au Pentateuque h6breu qu'il avoi~. C'6t01t de Plantin, les caracteres 6toient les men:es, J?ai_s ~ancs:aifonll"o Le maitre de la synagogue disoit que_la Bible ~t01t a_ depuis 600 ansb, et qu'elle e_toit tr~s anctenne, qu'tl Yavmt 8 dejuifs que le Messie ne vtendrmt que dans 1~ 000 ans. Il . sa lettr~ en priant le P. Ricci de venir a Catfon. pou~ avmr de la synagogue, a condition ~u'il n~ mangermt pm~t ~e D'autres Juifs de Caifon, qm venment quelqu_e f~ts a dirent au P. Ricci que leur bible 6toit conforme a celle avoit, elle etoit de Plantin. , . Le P. Jules Aleni receut ordre des Supene~rs, , passer a Caifonfou. I1 savoit l~h6br~u et e,tmt tres executer la commission qu'on lm avmt do~ee.All fut. . des Juifs ils ne voulurent pas permettre qu Il v1t la Btble, qu'il y ~voit une synagogue a Han7heou dans. le. Je n'ai pas entendu parler des Jmfs du Tchtqmang, informeray. Au commencement de ce siecle, on pensa. de nouveau, aux de Caifonfou. On prit une copie de c~ qm est marque dans ·grandes tables de marbre, des inscriptiOns de la syna~ogue. tout fut envoye 8. Rome par le R.P. :aul ?oza~, missionnaire a Caifonfou. Les Jmfs dtrent ace Pere q? tl Y a Pekin une bible dans un temple au. on g~rde les/hvres. gers. Les Jesuites Fran9ois et Portugais o~t~nrent l'empereur d'entrer dans ce temple et de. VISiter }e]lScevenmd Parennin etoit present, .on ne trouva nen. Le. Bouvet dit qu'on y aper9ut quelques lettres synaq~~s et des raisons de croire que le maitre de la P~go~e n mforn;.a bien les J6suites. 11 seroit aujourd'hui tres difticile d'obtemr 1 visite de cette bibliotheque. Le Reveren~ ~ere ~omen,ge~ a mstrmt les Jesmtes lusl·eurs fois a Caifon. J'ai su qu'il-av01t . d't P College de Paris de tout ce qu··11 avatt e erre'' · ~ . . J'arrivai aCaifon le 23 Mars 1723. Des le l~nd~mamJe_me . a la synagogue. Le Reverend pere Gozam me s~rvmt. . ducteur et d'interprete. Le Tchang kiao fit vemr 2 JUifs savoient lire l'hebreu, et qu'il disoit etre le plus en etat de 52
. - ~u fait de ce qui les regardoit. Je vis bientOt que les 2 Juifs, bten que le Tchang Kiao, etoient de vrays ignorants. me dirent qu'il y avoit 1650 ans qu'ils 6toient entr6s dans i 3 , qu'ils 6toient venus du Siyu. Je les interrogeai sur ne surent me r6pondre. Ces deux mots veulent dire lieu Occide,nt, Ils ne surent pas me r6pondre nettement a ces 1° Pourquoi ils vinrent en Chine; 2° en quel etat ·l leurs livres, 3° leur antiquite; 4° Ies changemens arrives; communication qu'ils avoient et avoient eu avec d'autres r. Je leur fis les autres questions qu'on m'avoit indiqu6es a ' nolle reponse a celles qui en valoient Ia peine. demandai a voir leurs livres, tis Ie firent avec plaisir. 9-.ue je vis et dont vous verres apres la liste, je ne fis qu a un reste du Pentateuque. C'6toit des rouleaux de · extraordinaire, et que je n'avois jamais vu. II paroissoit I nvoit souff~rt de l'eau. Les caractf:res etoient grands, nets, et Forme rmtoyenne entre l'h6breu de Ia bible d'Anvers et qui se voit entre autres dans Ia grammaire h6braique et de Mathieu'Auro Gallo, imprimee aVirtemberg en 1531. rien au-dessous des lettres, mais au-dessus il y avoit et d'especes des points que je n'avois pas vu ailleurs. asses de connaissance des manuscrits pour assurer celui-ci, mais il a tout l'air d'une piece antique. IOI'rDI!eaLi en particulier le Tchang Kiao sur ce rnanuscrit je Gozani d'etre extremernent attentif a ce qu'il dir~it; de l'empereur Vanlie, Ia Synagogue fut brO.Iee tous ivres furent perdus pour Ia seconde fois. Les Juifs de Caifon que des Juifs de Sy'yu etoient venus. Ceux-ci donnerent de Caifon une Bible avec d'autres livres. Le Pentateuque parle est le seul de ces livres qu'ils aient conserve en Les autres ne sent que des copies des autres qui peu a sont perdus, faute de soins, on verra comment. achepter ce Pentateuque, je fus refuse. Je les priai de l'nire une copie ou toute, ou en partie, ils me le promirent i de !'argent qu'on leur donneroit et le R.P. Gozani ~ ses soins pour leur faire tenir Ia parole qu'ils voir moi-meme s'ils savoient l'h6breu. Ils me dirent un temps infini ils n'avoient point eu de maitre ils qu'ils n'entendoient rien a leurs grammaires, a_ux p~ra53
phrases de l'Ecriture, a ce qu'ils ont de la Mis~hna \ ni a l'histoire de la Sainte Ecriture. Un d'eux me pna de leur quer quelque chose d'h6breu. Je ne sais s'ils le firent pour miner. Quoiqu'il en soit je pris la proph6~ie d~ Jacob, le~ 10 mWdements et surtout le precepte de ne Jamats reconnoitre seul Dieu. Je voulois leur expliquer le passage d'Isa'ie sur . ment du Messie, l'endroit se trouva d6chire et ~e me co~t~ntat leur dire l'histoire. Ils parurent contents de ce Je leur dtsots et d'eux m'expliqua a son tour: 1° le Schema Israel, 2° le de la circoncision. Si je n'avois eu devant les yeux l'heh,·en. n'aurois jaroais pense qu'il lut de l'h6J:'reu, t~us les d6figures. Je vis par moi-meme qu'tls avment ~ne confuse du Messie, zo qu'ils etoient de toutes les tnbuts; . 5 avoient idee des principales r6gles de la Gemara po?r. , I nombre des versets, 4° que leur Pentateuque est dtvts~ grandes sections dans le meme arrangem~nt que la B:ble vous me donnates. Le caract6re de leurs btbles est le meme ceux des autres, les unes sans points, les autres avec des le changement qu'on voit surtout dans quel_ques le!tres et finales n'est d'aucune consequence _et vtent umquement . caprice ou du peu d'attention des cop1stes. Le P. Domenges a instruit de la maniere dont tls ~oi?-t fetes et dont ils s'assemblent dans la synagogue. Ces Jutfs appeles par les Chinois Hoei; c'est un no_m co~m_un ;ux tans Les Juifs s'appellent entre eux Ttao-kzn-kwo . Il;sont au nombre de pres de 1000 Tiao-kin-kiao dans 7 ou pour mieux dire Surnoms, Sins 6 en chinois. Us Chine il n'y a pas d'autres juifs, et ils n'ont all:cune c_onnoisS:II de ceux des Indes, du Thibet et de la Tartan,e occ~de:r~.tale, Les P.P. Jacques et Gozani furent temoins dun fait bten ordinaire que voicy: Quand j'etois a Hankeou, port considerable de Houq.uam le R.P. Le Couteux de:rri.eure, je fis venir un homme habll se sert, et qui ne sait pas assurement l'heb~eu. Comme reputation de savoir dechiffrer les lettres anctennes et que bien s-o.r que les lettres du nom divin Silo etoient . des hyerogliphes, je le priai de me dire son . Je recrivis encore ainsi (en hibreu) et touJ?urs tl . presence du P. Le Couteux et du P. Jacques: St (ou Sh9 y unus, 1 factus, h homo. II m'ad~outa_ qu'~n donnmt en , ce nom a ce qu'ils appellent Chmg gzn, samt homme. Celd 54
beaucqup, comme Votre Reverence voit asses. Etant 1\ Caifon, je fis ·voir le mot Silo aux juifs, je leur demandai
le sens de cette lettre, et la vue qu'avoit Jacob. ce saint nom. Ils se turent tous. Je commenc;ai a i::~~~·:;~::~:~~ le sens que le commun des Saints Pefes et Saints
do,nn.enl a ce nom; un jeune me dit avec beaucoup de · qu'il me demandoit permission de parler, il dit qu'un p,rands oncles, mort depuis quelque temps, l'avoit asseure ns ce mot il y avoit quelque chose de divin et que cela dire qu'un homrne divin seroit envoye de Dieu, que Si etoit Y unus, I descendens, h homo. Le jeune Juif me dit nc savoit autre chose. 11 vouloit me s.uivre, voulut avoir par tnon nom et rna demeure, et il me fit dire par le P. Gozani lroit quelquefois lui demander de mes nouvelles. Les Oozani et Jacques furent temoins de ce que dit ce Juif et furent pas moins surpris que moi-meme. · cxpliquai le sens de Jehova, ils m'applaudirent tous et I' que dans ce mot ils avoient toujours reconnu Dieu, le present, passe et futur, et me dirent que ce dire est, fuit, erit. Ils croyent un purgatoire, un enfer, iiU<:mc:n.t, un paradis, la resurrection des morts, les anges; de profession de foi particuli6re. Ils observent le de P3.ques, d'Esther, etc. lls ne savent point l'hisRoys, des prophetes ni des Makabees, quoiqu'ils ayent 1. •
Livres qu'ont les Juifs de Caifonfou
l'ien a adjouter ala liste qu'a deja envoye le P .. Domenges; cxacte en tout. Je ne me souvins pas de voir a Caifon l.ln h6breu le za livre des Macabees. Ils ont quelque chose I j'aurai soin de rn'informer en queUe langue ils l'ont de 1'ordre, arrangem~nt, etc., de leurs gramrnaires: et fragments de Ia Mtschna. a la fin d'une section d'un exemplaire tres beau du une asses longue liste de Rabbins, j'ai envoye au 1\,.,;,"""''" ce que j'ai su dechiffrer de ce catalogue que le m''as:;et.ra avoir ete copie. J'ai su depuis qu'il avoit en France. On m'a asseure aussi qu'on avoit envoye . la figure et l'ordre d'architecture de Ia synagogue. JH'6sent; en cas qu'on le souhaite, rien de plus facile. ·
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Extrait des Inscriptions, monumens, etc., qui se trouvent dans Ia Synagogue des Juifs de Caifon
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[Honorez le Ciel et priez pour l'Empire. Honorez et craignez le Ciel auguste. A l'auguste Ciel, supreme Dominateur.. Pour obeir au Ciel, publiez (sa Loi qm) transforme (le Avec purete de creur servez le supreme_Domin~teur. . Au Seigneur de Ia Religion pure et vrrue. L'Etre ·.que la Religion honore principalement n'a pas de 56
a dans Ia synagogue 2 grandes tables de marbre avec beaude caractereS chinois. Voicy l'extrait ·de Ia 1re. Elle a ete placee . ,. 15, Ia 1Qe annee de l'empereur Tching Te 8 ou Vou Tsang. C'est Poutchintze du Soutchouen qui a, compose le discours que voicy: 1re face de Ia table.
d'Israel. Adam est le 1er homme. II 6tait de Tien tchi •cclde,nt. Les Juifs ont une loy et des traditions. La Loy est lcs 4 Livres, en 53 Sections. On voit ensuite un grand 6loge Loy.· Le Poutchintze dit: les Juifs honorent le Ciel comrne de Ia Loy des Juifs est Abraham. C'est leur Jegislateur. des Han, les Juifs se fixerent en Chine, a la 20e ann6e 65 (1163, 1re ann6e de Hiao tsong ). Les Juifs offrirent un U l'empr Hiao tsong, des toiles des Indes. Celui-ci les reyut bien, illeur permit de demeurer a Caifon (il s'appelloit _alors Ieang ). Les Juifs avoient alors 70 Families ou Sins. Ils b§.tirent Hynagogue; on y plaga les Kins ou Sain:tes Ecritures. Le rM'Iintze continue: ne regardent pas seulement les- Juifs de Caifon, ils tout le monde, les Roys, les' sujets, les parents, les les vieux, les jeunes; chacun y peut apprendre son devoir. reflection, il fait voir qu'A peu de choses presJa loy est celle des Chinois, puisque l'essentiel de l'une et de c'est d'honorer le Ciel, de respecter les parents, et de aux morts les honneurs qui leur sont dus. Ce sont les de l'auteur chinois. 11 adjoute: Cette loy passa d'Adam de Noe Abraham, Isaac, Jacob, aux 12 tribus, Aaron, Josue, & Esdras qui a ete un second 16gislateur.
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2• face de Ia table. Loy d'lsrael a pour auteur Abraham, il est le 19e descendant A~raham adoroit le Ciel sans image, sans figure, on ne umnh•onit d'autre divinite. Le Ciel est !'auteur de toutes chases, et sans principe, sa loy s'est conservee jusqu'fi ce jour compare .ensuite les temps d'Abraham et de Moyse des empereurs chinois, et cela est -plein de fautes). regut Ia loy sur le mont Sinai. II jefma 40 jours et Son creur 6tait toujours uni au Ciel. Sa loi avait 53
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1 18 aout 1723
Au P. E. Soucie!
A Pekin, ce 18 Aofit ReceU:e le 15 Octobre Mon Reverend Pere, Pax Christi Je vous envoye le calcul de 16 Eclipses du Solei!, Ia plus an,oierm est 2155 ans avant J.C. et Ia plus nouvelle 638 apres J l'intervalle compris entre 2155 et 776 avant J.C. je n'ai pu aucune observation d'eclipse. 11 y a plusieurs eclipses de quelques siecles avant J.C., des conjonctions de planettes avant J.C., des observations d'etoiles 2350 ans av.ant J.C. j'aurai un peu plus de loisir, et que je pourrai voir les entierement par moy meme, vous aures lieu d'etre content, 111oins de Ia bonne volonte que j'auray de vous faire part quelque chose d'utile. Je me suis fort servi d'un autheur qu'on dit etre fort estime sa critique, c'est Ouen Hien tong Kao. Je suis en etat de par moy-meme ce qu'il dit des eclipses; les caracteres fient Eclipse, totale, Soleil, t_er, za jour, sont faciles, d':1i11eurs n'est qu'un catalogue. Quand il assigne le lieu du Soletil une constellation, il n'est pas de Ia derniere justesse. 11 est a marquer le jour de !'eclipse, et je vous envoie la maniere verifier ce jour. II y a apparence que vous la savez deja, elle fort bien expliquee a Ia fin de !'atlas du P. Martini par M. Dans le Catalogue des Eclipses que j'ai calculees, vous avec plaisir une confinnation des anciennes eclipses des loniens, et des autres que rapportent les auteurs anciens, verres quelle est l'estime qu'on doit faire de l'antiquite des et des observations chinoises, et vous verres par vous-memo qu'on doit penser de l'eclipse qui a donne occasion de .croire ceUe qui parut ala passion de J.C. a ete observee en Chine. Depuis le ne siecle avant J.C. jusqu'environ 2 siecles rere chretienne le commencement de l'annee civile est et le president du tribunal des mathematiques n'a pu bien eciairci sur ce point. Hors de 1a, l'annee chinoise a commence dans Ia nouvelle June qui est la plus pres du 60
Verseau. 1100 ans avant J ·C· J"usqu''~ 200. ans avant · t Depuis ~ a"?tot une Iune, tant6t deux lunes avant, c'est-A-dire C apncorne ou dans Sagittaire ~t~ee bient6t en 6tat. de vous 6ciaircir sur ces sortes de et ,r;n peu en peme sur Ia 1re 6clipse du Soleil d avan~ I ~~e. ~s tables de Riccioli donnent Ia conjonctio: mats ec Ipse n'est pas visible en Chine de La Hire ~de 1702 la donneilt visibie au m6ridien Iase~~~1 ~~j de 50 · Dans le Chensi elle n'6toit pas visible M _?U e. OI a Cour. Le R.P. Kegler, president du Tribunal athemattques, a calcule cette eclipse sur des tables qu· I . venues I m U I' . d'Anglet ' erre, I·1 trouve comme mok. que le soleil 6qumoxe d autornne, ~ais il trouve l'6clipse visible dans parce que selon IDOl Ia conjonction fut a 6 h 45' d . ct selo!l luy Ia conjonction fut it 7 h ~ d tin u envoye ~~ ~~t· ~-uperie':lr ce que j'a/ :~oir. des Juifs I J" ugeroit dJevorr· pne ~et farre part a Votre Reverence de ce . , v~us e re envoye. V~~~~ pne -~ exammer les Eclipses et mes petites notes je erne pnere au. ~.P. ~~ La Maugeraye, et si vous le ju'ges vous me fene~ platstr <;Ie les communiquer aMrs Cassini vous rece~es ~our eux une Iettre de rna part, vous Ia p?u Ia retten~e~ selon que vous juger6s. Je salue Ies ere~ de Blam.~tlie et Buffier, je me recommande a .~. ~acrifice~. Je sms avec beaucoup d~estime et de respect cverend Pere... •
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11 20 octobre 1723 Au P. E. Souciet A Pekin le 20 Octo bre I Receue le 15e Octobre
Mon Reverend Pere Pax Christi J'ai pris la liberte d'envoyer a Votre Reverence _le calcu! plusieurs anciennes observations d'l:clipses. du So~etl,, 1~ de Canton icy et plusieurs choses sur Caifonfou . J at une lettre pour M. Cassini, une pour M. Mayeux et une mon frere. Pour ce qui regarde les eclipses, vous ser6s bien aise de . que le P. Adam Schall a autrefois calcule et v6rifi6 1 Tchonkam 2155 avant J.C. Son calcul se voit dans appele co~ kin kiao-tche kao 2 antiquarum novarum tionum ecliplicarum Examen. Cette eclipse a enco~e nouvell
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mste, je vous prie· de .tirer de cette mauvaise relation ce ·- jug~res de meilleur, de l'envoyer ainsi corrig6e a man Ccla lm fera,pl~sir auss! bien qu'A M. de Foucaud, pr_6dcToul~uze a. qm man ~rere Ia communiquera. Ce president n?s ar:ns e~ Je voudrms fort qu'il fit un voyage a Paris, . bien ruse de le connoittre. Patdon de taut de peine, 1 en vous. Gozani commence a reculer pour Caifonfou Ie P6re ne sauroit tout seul faire ce que l'on souh~itte les paroissent fach6s d'avoir d6pense de l'argent. Je ~iens Reverend Pere Hervieu pour a voir la permission d'aller
a Caifon, je voudrois y passer 15 jours. Dans 'ob•tiend1raysans peine une lettre de recommandation pour • ·· · du Honan, j'apporteray quelques presents pour les Jo lc~r dOJ?neray en ,c~nois quelques regles qu'ils demandent ilHVOJr,raci!emeJ?t declmer et C<;>njuguer; et on aura ce qu'on I J espere bten que de Pans on dedommage:ra ceux qui I ' quelque petite depense. . a la priere du Pere Parennin une lettre a M. de Fonclle n'est pas peut-etre en etat de lui etre presentee, je t·cssee ouverte au Pere Orry, il en fera ce qu'il jugera ! dCja ici en nC_gociation pour avoir du tribunal quelques astronom1ques que Je ne trouve pas dans un recueil I que j'ai deterre. Si je v!ens a bout de les avoir, j'espere I v.~\~:~e;~: l~~~~chose qm vous fera plaisir aussi bien qu'a I' · Dans l'etat oil nous sommes actuellement une misere que de trouver des ouvriers pour mettre Ies ct pendules en bon Ctat; d'abord que cela sera fait le Jncc~ues et moi travaillerons tout de bon a observer et a 1111 JOurnal de tout. Le P. Kegler [au] tribunal des mathe, est demon avis etil ne nous sera pas inutile. temps que ~eJus a Poulo Condor, je commenr.;ai a do utter de la Cochmchine et de Tsiempa 4 n'est pas plus orientale indiquee sur les nouvelles cartes. Un flambeau de mer 5 ! j'ai l'asseure, sans dire la raison. La navigatiOn que 1 · de Ia Sonde a Poulo-Condor et ensuite de Poulo.,. U Cant~m me confirme dans mon soupr.;on. Je viens de, une l:chpse de solei!' et plusieurs de lune observCes dans lieu~ de Cochinchine pour t
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chine dans son centre n'est pas plu1?. de 15 ou 16~ plus Ouest Canton. n est seur que Paulo-Condor est au Sud de de la riviere de Camboge. Si, comme je l'espere, ann6e de Cochinchine une observation que je s~~,~~:,;i~~~~\ eclairci sur ce point. II y a en Cochinchine un math6maticien nomrne le Pere Ignatia France:'. Le Pe;e .. et·moy lifunes avec lui a Paulo-Condor, et il nous ecr~v1t lettre fort obligeante. Voyes mon Reverend P6re, si je puis icy vous pro~urer,
pour quelques-uns de vos amis, quelque chose qm ~u~sse faire plaisir. .Je suppose bien que le P. Orry, ep. q_uahte de cureur de notre mission, fait connoitre a ceux qm c~ui_lme nous rendent service, combien nous leur semmes obliges. Je avec respect... . On a ete fort surpris que le Pere de Fouquet _aye publiC Paris que la chronologie chinoise es~ ~ne fabl~. J'es~m:e, I !'esprit et l'6rudition de ce Per~, m_a1s Je n~ su1s pas edifie demeure si longtemps a la Chme 11 aye Sl peu de respect oracles du Ciel qui le contredit sur cet article par tant de rentes decisions 6 • Feu -M. Cassini fut mal informe autrefOis sur le lieu des_ rapporte dans plusieurs l~vre~ c"-?i~ois. Pour vous en. pouves rappeler ce que d1t R1cc1oh ~ur la chro~ologl~.d~s oil il parle du calcul du P. Sabatmo de Urs1s, et J a1 . mains la carte des observations qu'on dit que Yao _fit. J'a1 Ie-lieu des etoiles que le tribunal dit avoir observe Il_y a plus 4000 ans, et dont parle le P. Adam Schall dans ·Je, hvre dont vous ai parle, et que je lis actuellement, qumqu avec un de peine. 1 Observations d'6clipses: Souciet, I, 17w26.- Voyage de Canton A ciwdessus, lettre 8. - Caifonfou, ci-dessus, lettre 9. :z Le Kou kin kiao-che K'ao, examen des eclipses at;~.ciennes et ~·3 Ya~ _(2357? avant I'ere chr6tienne). 'Tchampa. s Flambeau de mer: atlas des cOtes pour Ia navigation. 6 Eclipses et conjonctions anciennes attestees par les livres chinois. Voir Hoang Pierre, ouvrages a consulter.
ASJP. Brotier, 149, 39"40. AU.tographe. Au P. E. Souciet.
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12 8 octobre 1724
Au P. E. Soucie! Piking, ce se Octo bre 1724 Receue le 12' join 1726
a Votre Reverence par la voye de Notre Reverend HupCrieur generall 0 une lettre pour M. Cassini, zo un ecrit pnt'tics sur la Chronologie chinoise. La tre partie a 21 pages lu n 19 pages. 3° il y a une feuille d'observations faittes icy. t !'cnvoye a la lettre de M. Cassini. Quand vous aures exaf'ait examiner, si vous le juges apropos :yous pourres faire twdoneavec une addresse pour M. Cassini,'dontje ne sai pas No us n'avons pas encore re\=U les lettres de France, pour vous ecrire et repondre a ce que vous me Je continuerai a vous charge de quelque commission frere et Mr le President--de Foucaud, et peut-etre pour 'Al'cheveque de Toulouse, S:i j'aprend qu'il soit encor eri vie. nvec respect, R6v6rend Pere ... saluts aux R€:v6rends Peres Buffier, de Blainville et de ""'"ave. Je vous prie d'assurer le Reverend Pere Hardouin nrt>fo,nd respect et de lui dire que je me suis souvenu de me dit avant de partir. , Les abriviations utilisies par le P. Gaubil en ces premieres out iti jusqu'ici explicities en: PC = Pilx Christi. ,. ... Man Rtvirend Pere. - ve Re = Votre Rtvirence. Saints Sacrifices-. - Sup' = Superieur. - Empr maintenues selon ['original dans les lettres suivantes. quelques-unes, mains usue!les, seront completies, pour texte, par exemple dans les lettres en latin, sans qu'on tl chaque fois. - La formule finale, toujours la mtme, maintenue que pour 1722.
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13 30 octobre 1724
Lettre commune au T.R.P. Giniral Longue lettre en latin, icriture serrie; protestation contre accusations de disobeissance aux dicrets apostoliques touchant rites chinois, dont les Jisuites avaient ite !'objet. En passages essentiels: Reverende admodum Pater, Pax Christi.
Cum P.P. Gallorum in Sinis Superior Pater Julianus Hervieu sit nunc in via Cantonem versus, quo in exilium, alii missionarii, Sanctae nostrae Religionis causa eiicitur; factum indicamus ·quod Paternitatis Vestrae Litterae, quales R.P. Carolum de Rezende viceprovincialem missae sunt Reverendum admodum Patrem Raynaldi Sanctae procuratorem Pekini, nondum forte patri Hervieu rint, et consequenter nobis a Superiore nostro R.P. Visitatore, hinc absente, sint hactenus dumtaxat, et quidem casu, per modum nuntiorum nitatis Vestrae Admodum Reverendae litteras, quae Incredibili dolore, datas 27 septembris 1723, a patribus legendas in exemplari obtinuirnus ... ... Igitur nos infra scripti Societatis Jesu sacerdotes gallicae commorantes Pekini testamur, quod Apostolica de ritibus sinicis lata iuravimus et nunquam violavimus; iam pridem administramus sacramenta iuxta terrorem Apostolici Clementis XI felicis memoriae, et past:r~a~le!:'~~l~~~~:~ Legati Mediobarbi 2 ; quod in posterum semper et integre quantum ex nostra parte in nobis erit (Signatures autographes, dont celle du P. College des Jesuites portugais. Mezzabarba. J Un secretaire a resume au dos l'objet de la lettre: Protestationes ·menta P.P. F.X. Dentrecolles, sup. domus, Jo. B. Regis, Jos. M. de Mailla. Accedunt P.P. Gaubil et Jacques, novi missi,omuii. 1
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AN: K 1375, n' 79. Lettre commune au R.P. General Tamburini.
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14 23 juillet 1725 Au P. Louis Gaillard
d'une lettre du R.P. Gaubil au R.P. Louis Gaillard, Ia province de Toulouse. assez fautive.) A Pekin le 23' juillet 1725 Ia fin de 1723 une branche de Ia famille Imperiale fit propublique de la religion chretienne. Elle avoit pour chef nomme Soumiama, grand general et vice-roi en Tartarie. est mort sans etre chretien; mais, apres sa mort, deux I'CJnn1es se sont faites chretiennes; et avant sa mort six de mdles; et la plupart de ses filles avoient d6jU re<;u le l'ain6 s'appeloit Xavier, il vient de mourir. Le troisieme Jean; les autres sont Louis, Paul, Fran<;ois et Joseph: l
11 y a quelque temps que je re<;us ordre de N.R.P. rieur d'etudier le tartare. C'est une langue qui a ses comme celles d'Europe. J'en ai appris un peu depuis 4 Je vous ai deja mande qu'on apprend assez t6t assez nois pour se faire entendre aux gens dont on a a en savoir passablement pour lire, pour parler aux M'n'1"'' meme pour precher avec fruit, c'es un travail immense, et rement i1 n'y a que Dieu qui merite qu'on se donne pour tant de peine. Peut-etre n'avez-vous jarnais vu un plan exact de Peking'/ vous l'envoie. Je prie aussi le R.P. E. Souciet de vous faire I des observations que j'envoie par son canal a 1v1rs de 1' des sciences, avec des remarques sur le pays et 1 Tartares qui ont regne ici avant Ia dinastie passee. comme vOus verrez, que dans l'histoire chinoise qu'on puiser ces connoissances. Je ne s<;ai si l'empereur veut se rapprocher: il a appele deux en sa presence le P. Parennin. 11 a declare le P. Bavarois, qui etoit deja President du Tribunal des M~~t;,;-;;a;;~; il l'a, dis-je, declare Mandarin du ·second ordre. Malgr6 l'empereur continue a d6soler les -_princes chretiens, et malheurs pleuvent sur cette illustre famille. Le P. de Mailla a fait connaissance avec un Mandarin tan. Ce Monsieur lui a dit que les Juifs qui 6toient autrelfoiH P6king se sont faits mahometans, qu'ils avoient des Bibles d'autres livres en hebreu, et qu'il trouveroit moien de les faire preter. II y a quelques jours que le Mandarin apporta ici un Manuscrit syriaque; je l'eus pendant deux jours et j'en · peu quej'en con<;us etje l'envoie au P. Souciet. Nous soJmnnes negociation pour avoir par achat ce manuscrit et les autres qu'il a promis; et si on les obtient, ce sera un beau present a aux savants d'Europe. · Par le plan que vous volez de Peking, vous pouvez s<;avoir juste sa grandeUr et celle de son palais. 11 y a un monde · 'mais a la reserve des Mandarins, c'est une ville remplie de Le train des Princes du sang est magnifique et bien orclonne. rues sont tres larges, elles ne sont pas parees 3 ; les m'>iscJns qu'un etage, et Ia plupart ont une pauvre figure en dedans de celles des grands Mandarins et des Princes propre et bien ordonne. Je n'ai vu que quelques grandes
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de l'Empr: elles sont grandes, et differents pouts de y passe sur des petits canaux, font un assez bel de Ia ville sont belles, aussi bien que les murailles ~!llllliClles diX on douze cavaliers peuvent marcher de front; encore vu Ia grande muraille qui separe la Tartarie de et il n'est pas encore possible d'aller secourir les pauvres de Tartarie. 11 y a dans cette ville de beaux temples dans l'un desquels on dit qu'est un ancien exemplaire Sainte Bible en hebreu. 11 y a plusieurs moSquees pour 1\l~.~~:~~~\iieu~n~e eglise des Moscovites, et. UTI. temple de II idol§.tres du Pals de Mogol, dans les Indes. y ont trois eglises aussi grandes et aussi bien bfities de Tournon. Nos trois maisons sont fort belles; et je ne pns aucun college en FranCe oil on soit mieux. N'etait Ia oU nous semmes tous les jours d'etre chassez et malcc serait ici un tres beau sejour. 11 en co"O.te un peu de s'y mais on s'y fait bient6t; et on n'a ici aucune des incomqu'on souffre ordinairement dans les pais etrangers, ou de Ia nourriture, ou du chaud, ou du froid, on du manque etc. II faut etudier Ia langue, etre fort reserve dans tout fait et dit, voila Ia grande peine. · quelque temps que le Czar de Moscovie a fait demander des chefs de marchands dans les principales villes de H a· ete refuse, et on lui accorde seulement d'avoir un iL Peking quand il jugera a propos. Le commerce des en Chine est bien differend de celui des autres EuroEspagnols, Holandois, Portugais, Anglois, Flamands apportent dans les provinces de Canton et de Fokien mro
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jusqu'au Tibet. La Paix est comme faite et conclue quelques mois. Je n'ai encore pu acquerir une connoissance bien certainc le Japon, et j'en entends ici moins parler qu'en Europe. pals-Ia, je croyois que les Japonois venoient ici; cela On y voit des Moscovites et des Corcans. Les Rois de et de Siam envoient souvent des ambassadeurs. Les Camas, pretres d'ldoles du Tibet peuvent y venir. 11 y a un temple Pretres idol§.tres indiens, voila tout. Les Europeans et les des Indes peuvent aller aux ports de Canton et du Fc•kH,n. ils ne peuvent pas entrer dans les terres. Les Persans arrneJnWI Usbeqs, Mogols du Cachemire et Agra· s'arretent aux du Chensi pour le commerce. Les Chinois ne peuvent Tonquin, Cochinchine et Siam pour le commerce, et vont it Achen, Batavie, Malaque et Manile sont des etablis depuis longtemps dans ces villes, ou du moins qui pour tels. Quoique les Provinces du Gunna et Sesilven 7 confinent le Pegu, Arocan, Bengale, etc., les etrangers ne peuvent par terre qu'aux frontieres du Chansi. Depuis un an, il ne s'est passe rien de considerable en qui soit interessant pour vous. Les chretiens sont sans plusieurs se font idoldtres: pensez a cela quelquefois, rend Pere, et priez pour eux et pour nous. Vous savez que l'Astronomie est toujours ici une affaire et les phenomenes celestes sent pour les Chinois autant que le Ciel donne aux Empereurs pour le gouvernement peuples. Le calcul faisoit voir qu'au mois de mars de cette 1725 Mars, Jupiter, venus et Mercure seroient fort pres I l'autre. Le Tribunal des Mathematiques jugea a propos . ajouter le soleil et la June et Saturne, et, par un Placet a il dit que les 7 Planetes seroient reunies: evenement, d'un excellent augure, et qui promet a l'empereur Yong un regne des plus glorieux. Quelques jours avant Ia pretendue conjonction, le Tribunal ordre de se presenter devant l'empereur, et vous pouvez des eloges flatteurs qu'on donna a ce prince. Cette nouvelio repandit dans !'empire, par ordre des fit des rejouissances publiques. Les grands vinces envoyerent tous des placets pour feliciter Lettres firent des pieces de poesie et d'eloquence. 70
princes etrangers firent leurs compliments. Tous les tribunaux cour et de Ia ville de Peking en particulier, les princes, ministres ont fait leurs compliments. Apres quoi il y a eu Odit de l'empereur oil il remercie le Ciel de cette faveur dit que ce sent les vertus de son pere qui Ia lui ont attiree: ttvance les Mandarins du tribunal de mathematiques et fait a 11 des gratifications. Vous ne manquerez pas de penser que nous faisions durant ce grand fracas: le voici. Tribunal des Mathematiques est compose de plusieurs bres. La principale est celle oil il faut calculer les eclipses, uinoxes, les conjonctions des Planetes, !'entree du soleil ei lune dans les signes: et c'est de celle-Ia qu'un jesuite est l 11 y a une autre chambre composee de ceux qui font rolog:ues et qui sont consultes sur les bons ou mauvais. des phenomenes celestes. Les Jesuites n'ont jamais rien a faire a cette Chambre, et les emprs ne les ont genes sur cet article. Ainsi pour ce qui regarde le P. Kegler, Bavarois, president, il n'a ete charge que du calcul, et il centre Ia proposition de Ia conjonction de Saturne~ et Ia June avec les 4 autres. On l'a laisse dire. Pour ce des interrogations qu'on a faites taut a ce Pere qu'aux on a, comme vous volez bien, repondu conformement '' i principes d'astronomie et on a demontre en particulier rien que de naturel dans ces phenomenes. Et cornme est fort beau, que l'air y est fort pur, le P. Jacques · moi primes nos mesures pour observer exactement I~ de Mars, Venus, Jupiter et Mercure. Ce fut au matin Mars 1725 qu'on vit ces 4 planetes reunies dans Ia lunette. vtmes ici Mercure, Venus et Jupiter a dix heures et demi i dans une lunette de 12 Pieds. Nous envoions le detail observation a notre R.P. Procureur de Paris . lc terrips de cette conjonction, l'empr fit publier l'astrooll son pere avoit fait travailler. On y voit une preface oil i'Cgnant loue l'habilete des Europeans: il avoue que sans Chinois ne sauroient rien de seur sur l'astronomie. Malgre des Europeans, ce Prince persiste dans sa haine centre religion. 11 a fait publier que s'illaisse encore quelques a Peking, et a Canton, c'est parce que parmi eux quelques-uns qui savent l' Astronomie. 11 a offert au un titre d'honneur, et cela lui donne le rang et non Ia de mandarin du second ordre. On a cru que, pour le 71
bien de Ia religion, il falloit !'accepter, et cela s'est fait · quelques mois. La persecution a desole Ia chretiente de Tonquin; et je -ne si je vous ai mande le martyre de neuf chretiens avec 1 P. Franyois Marie Bucarelli, Jesuite natif de Florence. Le P. Messari Jesuite de Venise, y est mort dans les fers 8 • II y ~ quelques jours que nous avons appris avec bien douleur la mort du P. Simon Bayard arrivee a Canton. un saint missionnaire, qui a travaille bien des ann6es, plusieurs milliers d'idol§.tres et mene une vie tres rude. ~I ' 64 ans, il etoit de Pau dans le B6arn. Nous avons auss1 que la persecution recommence en Cochinchine. M.R.P., que si Ia Religion demeure ici proscrite quelque• elle est detruite ici et au Ton(}uin, et a la Cochinchine. Ro'iaumes se conferment toujours a ce qui se fait et ils ri'oseroient proteger ou tolerer Ia Religion quand ils que·l'empereur de Chine la condamne. , Nous avons s<;u de bonne part que nos ennemis ont agi de l'empereur _pour renvoyer de Peking les Europeans: et avons ete consolez d'apprendre en meme temps q~e ce Prince rejette les differentes requetes qni lui ont ete adressees On ci resolu d'envoyer au secours des princes chretiens un chinois pretre, nomme le P. Louis Fan. Il peut aisement cache. Ce Pere partira bient6t, et a son retour nous juste Ie detail des_grandes vertus que ces Princes prati,quent leur exil. II n'y a pas moyen de savoir quelque chose de sent en prison aux fers. Le feu empereur Cam hi laissa entre autres enfants un prince de neuf ans qu'il aimoit beaucoup. Une des Dames ont eleve ce prince est chretienne, et cesjours passes le P. colles a su de cette dame quelques particularites que voici, prince a dans sa chambre de belles estampes d'Europe Cam-hi lui avoit donnees. Les ayant fait voir a plusieurs gens, il leur demanda d'oU 6toient ces images. La Dame _tienne se trouva dans l'apartement et ayant ete appelee, diVdle, des images d'Europe. C'en est effectivement, ·dit le Vous connaissez done, ajouta le jeune prince, les Je s<;ai, dit Ia dame, que ce sont des gens fort utiles a pleins de science et de vertu. Le prince repondit: Cam-hi disoit la meme chose que vous, il les aimoit beaw:m j'en voyois souvent venir au Palais, surtout un qu'on nc>m:mo:
lc nom du ~- Parennin). Ce prinCe continua: .ffion pere, dans maladie, fit appeler les Europeans; ils ne vinrent pas, N.N. ne leur fit pas s<;avoir I'ordre: mon frere, l'emregne, n'aime pas les Europeans, je ne les vois p'as Palais. A ce discours Ia -·dame chretienne prit occasion Et vous, prince, quand vous serez regula, les. aimerezdit le prince, et quelque part que je les rencontre I' tendrai Ia main. ' 1'1 ·
de l'empereur regnant, ou pour mieux dire: son titre, et cela vent ferme, concorde indissoluble. dame s'appelle Pauline. lettres du P. Parrenin sur cette affaire des Princes chr6tiens: 1724, L E 1781, t. XIX, p. 406 - 20 juillet 1725, XX, 5 - 24 Aofrt 65 - 26 sept. 1727, XX, 107 - 15 sept. 1728, XX, 239 XX, 267 - 22 Oct. 1736, princes liberes, XX, 303. l'"'"""" les temps sont bien changes; l'Empereur regnant ne se des Europeens, et il parait peu touche des sciences et des pays 6trru;tgers. Cette dispOsition de l'Empereur a 6Joign6 que nous avwns, dont-les uns ne sont plus en etat de'-nous et les autres n'osent avoir des liaisons avec Ies Europeens. » Pere de Mallia, 16 Octobre 1724, L E 1781, XIX, p. 349. dans cette copie; il faut lire: pavees. pour lamas probablement (fautes du copiste). raptan, chefs des Eleuths. (:ucli,;;·;,,c,;,o.rcans, Camas, Cochemire, pour Samarcande, Careens, Yunnan; Sesilven = Sseu-tch' ouan. PSI, XVI, consacre au Tonkin, et A. Launay, Documents tonkinois au XVJJe et XV,IJJe siitcle, Paris, 1925.
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15 4 septembre 1725 Au P. J.B. du Halde Juifs de Caifongfou, Capitate du Honan
Dans le temps que la Dynastie de Tcheou a regno it en les Juifs de Perse, et du Corassan venoient dans cet u'"V'"• ils y avoient des sepulchres, et des endroits destines a leurs parents morts. . : . Sous les princes de Ia dynastie de Han, 70 fanulles JUIVCS COrassan et de Perse vinrent par terre en Chine. U ne · I partie s'6tablit A Caifonfou, et y b.§.tit' une synagogue. On aucune connoissance des livres qu'ils aporterent, et les Juil'~ Caifon ne savent dire ni de quel endroit ils sont venus, ni sl sont de 10 tribus menees en captivit6 par Salmanasar. Le ancien livre dont on a connoissance est une bible, qui ' Caifonfu ctez le we siecle apn!s J.-C. Et voici ce quej'ai pu sur cette bible. 53 parties composoient un livre classique apelle Taula en quatre. Abraham apelle Ha-vou-lo-ha_n est le 19e du premier homme Hatan. Ces 53 parties furent.c onfro•ntc Peking, par le P. Ricci, avec le Pentateuque de la b1ble Ies deux Pentateuques furent estimes les memes, avec cette renee que le Pentateuque de Caifonfou etoit sans points. tout ce qu'on a pu savoir de cette bible. Bile fut bnll6e autres livres dans 1'incendie qui consuma Ia synagogue du _ de Vanfi.b Le seul livre qui fut sauve fut un Pentateuque dont il encore la meilleure partie, mais en mauvais etat. Je l'a~ vu, Juifs crurent me faire une grande honnetete en me le faisant car ils avoient eu grand soin de le cacher aux R.R.P.P. et Domenge. Les caracteres de ce Pentateuque sont les ceux des Bibles ordinaires. Je ne vis aucune note a la les points etoient au-dessus des lettres, et d'~ne forn:~ que jamais vu. C'est, si je ne· me trompe, Ia meilleure piece les Juifs de Caifonfou. Je les priai instamment de me le seul jour; iiS ne voulurent entendre parler d'auc.un des . que je leur proposai; je crus avoir beaucoup .fait . d'eux d'avoir une copie de Ia Genese. Il promit de farre la
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1 presence
du P. Gozani, nous convinmes que je lui donnerois
! t t'gcnt. Le P. Gozani ne put jamais obtenir !'execution de Ia
Ce fut une des raisons qui me d6termina a faire un voyage a Cmfonfou, tant pour faire a loisir Ia lecture et de ce Pentateuque, que pour voir par moi-meme pluimportantes dont je parlerai dans la suite. Toutes furent rompues, et l'emprereur ayant proscrit Ia tout !'empire, il n'a pas ete possible d'aller a , et ce n'est pas sans une vive douleur que j'apris l'an uc le P. Gozani avoit ete chasse de son eglise, et conduit en ville a Canton. Apres le depart de cet ancien missionfut changee en temple d'idoles. l'incendie dont j'ai parle, Ies Juifs se trouverent sans ct sans synagogue. Ils etoient alors assez riches, et rebaItt synagogue. Des Juifs de Perse leur donnerent les bibles Hlttres livres dont ils ont aujourd'hui les fragments, ou les L'an 1642,la ville de Caifonfou fut ruinee par l'inondation '""•'•g-ho, ou Fleuve jaune, plus de 300 000 hommes p6rirent ' eaux. II_ y avoit un assez bon nombre de chr6tiens, tous p6nrent, et un saint jesuite, nomme Rodrigues ayma mieux p6rir avec son troupeau, que de l'aban1' en sauvant sa vie. La plupart des livres de Ia synagogue ".:~i~o::~~;ib~q ~u;el~;q~~u:es-uns perirent; un nombre irrfini des IC et ils se trouvf:rent r6duits a sept I , qui peuvent fa_ire aujourd'hui le nombre de mille per. , Dans ce temps-Ia -Ies Juifs avoient dans les troupes de I officiers, et beaucoup de mandarins lettres. Plusieurs juives etoient etablies dans le Tchequiang, dans le Petcheli, ('/wnsi. Plusieurs vinrent en personne au secours de leurs on recopia les livres, on fit venir les plus habiles pour lecture des copies, on fit une collecte pour la synagogue, In reb§.tirent telle qu'on Ia voit aujourd'hui. Gozani avoit deja donn6 en 1704 une idee asses distincte des livres, et de plusieurs autres points qu' on
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Dans Ia synagogue de Caifonfou, on Voit deux gra'ndes de marbre, oil sont quatre discours en chinois. On ril'en les copies; j'ai eu le loisir de les examiner, et voici Ce qu'il de plus remarquable. Premier discours L'auteur de ce discours est un Juif nomme Kin-tchong. II lettre, et ce fut l'an 1444 que Ia table fut p.ressee et le chinois grave. · L'auteur de Ia loy d'Y-se-lo-ye g est Ha-vou-lo-han c. Ce : I homme avoit 146 ans apres le commencement de Tcheou. se transmit par tradition a Niiche d. 11 rec;ut son livre niont Si-na, il etoit toujours uni au Ciel. 11 y a dans 53 sections, et la doctrine qui y est conteni.ie est, a peu pres, celle des livres chinois e. L'auteur fait ic1i" ,rle~~!~'~!l;~~ doctrine chinoise avec celle des Juifs, il raporte I pour prouver en particulier que le culte qui se Ies ceremonies qu'ils observent, que leurs jefmes, leur maniere d'honorer les morts, sont presque les pretend qu' on trouve dans le livre dit Y-king des vestiges sanctification du sabath. Moyse vivoit, dit-il, 613 ans commencement de Tcheou. 11 parle de Gai-tse-[ad, il loue son zele a reparer les livres, __a instruire et a redresser le d'lsrael. L'auteur parle d'une inondation qui d6truisit la l'an 1461, et il nous aprend que des Juifs de Nimpo, et de donnerent des livres qu'ils avoient. La synagogue qui fut est la meme dont parle le P. Ricci, Ia meme que visita le P. Aleni, et qui fut brUlee du temps de Van-li. Quand le bachelier juif dit qu"Abraham vivoit !46"ans. coriunencement de Tc;heou, il ne pretend pas parler 'de avant J.-C., oil Vouvang fonda la dynastie de lettre n'auroit pas fait une si grande b6viie, et se bien de garde de faire Moyse contemporcaa~in~":d;;e~o~;~:u~~~~ 1 Le Juif parle de Heou-tsi, que les Tcheou -~ chef de leur famille. L'an 81 de son empire, Yao frere Heou-tsi prince de Tay. J'ai fait voir ailleurs que de Yao est l'an 2277 avant J.-C. Ainsi, selon le discours Abraham vivOit l'an 2131 avant J.-C., et Moyse vivpit avant J.-C. 11 seroit a souhaitter qu'on parhlt d'une annec millee, ou d'Abraham, ou de Moyse.
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,csJes:mte•. interpretent ces paroles du Chi King .raportees dans . qf!mque le Royaume de Tcheou so it ancien et disent· « le chm.ms parl.e de Tcheou dans Ie temps que Ies princ~s ·de famille ~vment Ia. dignite de Regulo, titre qu'ils avoient depms Heou-tsl, leur chef, qui vivoit plus de mille ans Vouvang ». n'a pu enc~r rien savoir de bien positif sur Ies Juifs de ,tcheou, .~e N;mpo, I'_iking, Ning-hia & les Juifs de Caifonfou qu tls n en ~vo!~nt aucune connoissance. II est certain du P. ~tcct 11 :y avoit des Juifs et une synagogue a ill4clze.·ou. 11 ~ .avmt des Jmfs a Piking, et ils avoient des livres. . .~~forme il Ham-tcheou, et il y a appanince que Ies Juifs umte ceux de Peking en se faisant mahometans.
Second discours discours fut fa_it r.an 1512 par un grand ~andarin apelle grand Thresoner de Ia province de Se-tchuen s. do-?De d'abord une idee fort nette des King!, et de qm Y ~st contenue: I1 vient ensuite a Ia loy d' Y-seCet.te loy, d.tt le mandann, reconnoit pour premier homme nattf de Tzen-tcho dans !'occident. C'est du temps des . q ue 1es I srae.11t~s. entrerent en Chine, ils ont des Iivres et d.es traditions: Leur doctrine est contenue dans QUI ont ~3 parties. Leur loy ne contient rien qui ne , doctnne. est d~ns le fond Ia meme que celle des L auteur fait des eloges outres de Ia vertu des Juifs dans toute sorte des pays, et des conditions; il dans le comme-;ce, .dans Ies campagnes, dans Ia et ~~ns les armees, Ils se font tres estimer· par leur fidehte et leur exactitude a observer leurs ceremo~ de Hatan, ou Adam, Noe, Abraham Isaac Jacob de Moyse, d'Aaron, de Josue et' d'Esd;as ' d'auj
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Troisieme discours Ce discours fut fait Ia seconde annee de l'empere:ur par un grand mandarin qui devint ministre de l'empire. L'auteur parle d'abord d' Adam, de Noe, d' Abraham et Moyse. II loue fort Ia vertu d'Abraham et dit qu'il adoroit Ciel sans figure auteur et conservateur de toutes chases. II de la Loy que 'Moyse receut sur le mont Sina. Les livres dit-il dans treize exemplaires; il y a dix tomes d'autres II as~eure que les Juifs entrerent en Chine du temps des et i1 les laue de leur attachement a leurs rits. Le ensuite un parallele de Ia doctrine des Lettres de Chine, celle des Juifs, et il pretend demontrer qu':l peu ~e chases elle est la meme, savoir dans le culte rendu au C1el, les de Ia vie civile, les honeurs rendus aux morts dans des determines. n veut meme qu'anciennement en Chine on saoctifie Ie Sabath, et s'appuye de l'authorite des King prouver. Il va jusqu'a asseurer que les caracteres hebreux beaucoup de raport aux anciens caracteres chinois. Le mandarin decrit dans un grand detaille siege de en 1641, et les ravages de l'inondation; il raporte e~. ~:,;~:~~~ 1 ·qui se fit pour sauver les livres, et quels sont ceux qm . . a cet ouvrage, et qui firent reb§tir Ia synagogue, dont 11 fa1t description fort exacte. ·
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Quatrieme ·discours Dans ce discours, on voit une histoire a~regee de Ia synagog" et une description de Ia nouvelle. On vmt des noms sept families juives de Caifonfou, et ce sont les memes raporte le P. Gozani dans sa lettre ,t. Voila le precis de ce qui est contenu ,?ans. les . chinois et je ne pretens pas adopter ce qu ils dtsent, ma1s ment v'ous raporter ce qui y est dit. Venous presentement livres qu'ont les Juifs de Caifon[ou. Outre le Pentateuque sauve de l'incendie du temps de il y a a Caifonfou plusieurs autres Pentateuques, les. uns points, et les autres avec des points, divises en 53 parties et ce .qu'ils apellent Taula c'est comme on prononce Thora, Ce Pentateuque est-il le meme que le n6t!e? Les . . et Ies points sont les memes que ceux de bibles ordina1res. jeune Cainan 6 n'y est pas, la chronologie est la. meme que
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I texte hebreu, et le langage est hebreu. Les P.P. Gozani et _ant fait quelques verifications; mais ce n'est que sur pomts. ,,.,r·nc,~eles, autr~s livres, dont il me donnerent Ie catalogue, . a cehn que le P. Domenges a envoye, il serait bon 'oxamoinror. par exernple les deux livres des Machabees qu'il , av01r_ en caracteres hebreux, je dernandai a Ies voir, je ne I ob~emr, et on me renvoya a un autre jour. Je demandai cop1e de plusieurs passages de l'un et l'autre livre on me et on ne m'a rien tenu. ' n'a pas veri:~ie les. passages des prophetes, des Pseaumes, Rays & sur lesquels Il y a des controverses panni Ies savants ccux qu'on pretend que les Juifs d'Europe ou d'Asie on! ' Je m'etois prepare a aller faire cette verification. ne pourra se faire tandis que la Relligion sera dan~ elle est. Jui_fs me dirent qu'outre les livres de l'Ecriture, ils en avoient d autres. ~Is ant des fragments de Ia Mischna qu'ils n'en~ P':S, et Ils ne surent que me dire le titre de quelque _Je leur demandai s'ils connoissoient !'auteur de cet tls dirent que c'etoit Moyse. a ce qu'ils disent, quelques commentaires, des gramet ~ espece de rituel: mais ils n 'y comprenent rien, et que Je pus comprendre par ce qu'ils me dirent, les comet le rituel sont en une autre langue qu'en hebreu asseurent que le caractere est hebreu i, ' demandai s'ils avoient quelque livre d'histoire qui les ; .ils. dirent qu'ils n'avoient autre chose que Ies manu-· chm01s dont j'ai parle. Aves-vous, leur dis-je, commu~ a;ec Ies autres Juifs des pays etrangers, ou des provinces . Rep.(onse) « Depuis plus de cent ans nous n'avons vu Juif etranger et il en est tres peu parmi nous qui sache lire. deux ou tro~s expliquen_t passablement quelques passages. autres provmces de Chme, nous ne savons pas qu'il y aye · Nous savons de nos P.P. qu' a Peking dans un temple · est un~ ancienne Bible, ce temple s'apelle King fan sse» I des Kmg des pays etrangers). Le P. Bouvet m'a· asseure ct quel9ues. autres Jesuites ant ete a.ce temple pour · cette btble, Ils ne la trouverent pas. Ce pere m'a adjoute · I'· que les gens du temple cacherent bien des chases nperceut des Iettres syriaques. '
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Je parlai aux Juifs du passage d'Isaie oU est Ia ~rop~6tie sur Messie qui doit naitre d'une vierge. Ils ne surent nen due. Je fis lire le passage de Ia Genese oU est la proph6tie de Aucun ne sut expliquer le passage, mais il se trouva un Juif qui me dit qu'un de ses oncles lui avoit apris que Silo dire un Dieu Sauveur qui devoit un jour descendre du terre. J'ai expliqu6 ailleurs le sens des caracteres du et il est surprenant qu'un Chinois. qui n'avoit jamais parler de SilO, m'aye tres bien expliqu6 commen~ S~lo Dieu, et cela selon Ia signification des caracteres chmo1s. Jnfmcmc'' vous du P. E. Souciet a qui j'envoyai !'analyse du cf;~:~,:::~tcre .Je. montrai aux Juifs des m6dailles h6bra'iques, et des
samaritains. P"arfaite ignorance. Ni eux, ni ceux du temps P. Ricci, n'avoient jamais entendu parler de JCsus crucifiC Hyerusalem.
Les Juifs de Caifon sOnt d'une grande ignorance, ce n'est de .leurs monuments et de leurs livres qu'on peut peut-etre des lumieres. S'il falloit faire quelque conjecture, je croirois que la piece .qui mCrite attention est le fragment du Pentate~que de l'incendie. Les autres· livres ne sont que des coptes ou fragments de ceux qui sont venus de Perse ou du Korassan: si je ne me trompe, on s:iit en Europe tout ce qu'ont les Juifs ces deux pays. II faut remarquer 1° que quoique les Juifs de Caifonfou reunis dans sept families, ce n'est pas a dire qu'ils ne scient de sept tribus, ou d'une ou de deux. C'est un point 9;u'on n'a examine. 11 faut remarquer 2° que par le Khorassan J entends seulerm!nt le pays de Kouoresmiens, mais encore Ia et quand j'ai dit du Korassan, c'est comme si j'avois dit Korassan et de la Transoxane. Jl faut remarquer 3° que manque de garder une copie de la lettre que j'Ccrivis en P. Souciet sur Caifonfou, et que peut-etre j'ai omis articles qu'on souhaitte aprendre, et que j'ai oublie. Pour ce regarde plusieurs ceremonies qu'ils observent, le_urs fetes, maniere dont ils font leurs prieres, Ia. grandeur et Ia figure . leur synagogue, le nom qu'ils portent, &c, on en a deja Si je puis jamais aller a Caifonfou passer _quelques tclcherai de tirer d'eux ce qu'on peut raisonnablement en Peking. Ce 4 septembre 1725. Pour le R.P. J.B. Du Halde de Ia Comp• de Jesus
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Bile co~enc;a l'an 1122 avant J.-C. et finit l'an 249 avant I.-C. Commenc;a a r6gner l'an 1573 apres J.-C. Mourut l'an 1620. Abraham. Moyse - Gai tse Ia: Esdras. Des livres que les Chinois appellent Kim. · classiques. Israel. Tien, coeli, tang, palatium. I ont des fragments ·de livres persans. Phisieurs savent quelques mOts langue. ~on.nom /~st Tchao (bijfe et corrige en Tsao). C'est un bachelier cbretien l6ghse du R.P. Lecouteux:. ASJP. Fonds Brotier, vol. 123 (25 aoO.t 1712). Sa Iettre du 5 nov. 1704 il ARSI, fonds JS, vol. 168, fol. 161-162. ibid.: reponse de Domenge aux questions venues de France et plusieurs lettres de 1723 a 1725. • de Kin tchong, gravee en 1489. Cf. Tobar, Inscriptions Juives, des 7 f~lles juives: Li, Tchao, Ngai, Tchang, Kao, Kin, CM. P. Gozam: ARSI, JS, vol. 168, fo 161 v. . fils d'Enos, patriarche d'avant le Deluge (Genese V, 10). le P. Gaubil veut·il dire que le verset 12 manque? '
16 9 septembre 1725 Au P. du Halde
Rc;veJrentd Pere du Halde, Maison Professe, a Paris.
!-luis d'autant plus sensible au souvenir dont vous voulCs m'honorer que vous etes charge de mille affaires et il faut lc creur aussi bien place qu'est le v6tre pour vo'us donner de m'ecrire. 11 y a plusieursjesuites de Toulouse et de Paris usseurement fort desreuvres, et qui .m'avoieilt proni'is d~
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m'ecrire; pas un mot de lettre, pas un salut de leur part, je suppose qu'ils me recommandent aDieu dans leurs prieres; et cela, daml le fonds, suffit. Je recus hier de Canton votre lettre datee du 19 ilovembre 1724. Je n'ai pas recu celle que vous m'ecrivites en 1723; et les pelitH presents que vous dites m'avoir envoye par la voye du R.t•, Superieur se reduisent a !'avis que vous m'en donnes. Je n'uy entendu parler de rien, et il faut qu'en chemin ils se sCient perdus, Paris et Peking sont loin l'un de l'autre, et dans une si grande dis" tance, il faut bien s'attendre que plusieurs choses ou se perdent ou -changent entierement de nature. Nous avons lu avec plaisir votre dernier journal. Nous aurionli bien souhaitt6 quelque lettre des P.P. Orry et de Goville jusqu'ici rien de leur part. J'ai parle aux P.P. Parennin et d colles; ils m'ont fait voir les nouvelles qu'ils vous ecrivent, de mieux, et je vous ennuyerois par des redites. J'6tois, je l'avoue, dans l'erreur. Je crOyois que Mgr I' veque de Toulouse vous donneroit quelque chose, il me 1 fait entendre; on oublie bien des choses, et les Pr6lats ne sont exempts de ce defaut. Je ne suis guere en etat de cuaucwuoi remplir vos recueils; j'ai encore bien de Ia peine a quelques mots chinois dans la tete. Il y a 2 ans que j au P. Souciet ce que j'avois vu a Caifonfou. Le P. Dorr1enw qui y a ete plusieurs fois est plus au fait que moy. J'ai cru dant devoir vous envoyer quelques remarques que j'ai fait Je souhaitte qu'elles soient de votre goUt. J'ecris au R.P. de · et je lui fais present des remarques que j'ai faittes sur des Tartares occidentaux qui ont regne en Chine. Vous que ces remarques donneront quelque jour a -I'histoire et g6ographie orientale. Les memoir~s sur lesquels j'ai travaille incontestables; votre cart~ de Chine et de Tartarie vous de guide pour suivre ces Tartares dans leurs expeditions Tartarie et de Chine. Vous me renvoyes aux nouvelles du journal; il n'y en a de votre province; quoique je n'en sois pas, vous saves suis assez au fait de ce qui la regarde pour comprendre · vous voudres bien m'en mander. Je vous prie de saluer le cureur de la province de Toulouse, vous me feres un plaisir si vous pouves l'engager a me faire donner des de Ia province. Je serois bien aise d'avoir le catalogue le plus de la province de Toulouse, mais j'appr6hende de demander
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17 12 septembre 1725 Au P. Souciet
Receue le 19 Octobre 1726
exa~ine cette ~nnee avec .assez de soin l'histoire des Tare Gen~chiscan, et qm ont regne Ia Chine. L'histoir
~e
a
pafmt me,tt~e. mieux au fait sur leur pays et leu~ e sur es exped~tl?ris de Gentchiscan en Tartarie et a b' Vo~s verres atsement les autres differences et vous ten ~~eux. que moi,faire Ia comparaison. L'an'prochain d' 1 historre complete et vous nous feres plaisir a tous ire v~os vues, vos difficultes, sur l'abrege 1 que je v . On tachera de vous contenter ous j'avois mallu les 2 carac1eres chinois qui marquent Onon ou Uonon. Je lisois Kannan et il falloit lire lj, ' , . s~ure~e_nt _I' Onon, ou le Amour o~ le Sahalienoula ~:~~~ m Jete .dans une autre ' quand Je . d.Isms . que ce . heu . a. . avmt du Ch ror:ormt enst; ~u.ectlvement, j'ai trouve que Gentchiscan . . empereur a 1 ouest ~u Chensi dans le pays de Kokonor a celleuqn~i ; ~t~clonnmssandce, posterieure de quelque~ a a source u Onpn. ~1e4 me trompe, j'avois aussi mis l'an passe Ia tre annee de Otes ru:~t~~~h~~rdc~u'il n~l faut. Vo"?s aves tout entre les ' ' mme I vous plarra vous etes au fa't1 ce que vous feres sera bien fait. ' ' 83
J'ai trouve les caracteres que fit faire Huptlie et qu'il substitua _ aux Jgours. - Je m'etois encor icy trompe et je croyois que ces nouveaux caracteres mongoux, ou mogols, etoient ceux d'au~ourR d'hui. II se trouve que ces caracteres Mogols ou mongou d'aujour0.. d'hui sont les caracteres d'igour. Etj'ai cru devoirvous en avertir • Je suis avec respect etc. A Peking, ce 12 septembre 1725. Je n'ai encore requ aucune lettre de ye R e, j 'en attans quelqu'unl.} de jour a autre. On a voulu que j'envoye a~ P. du Halde mon abrege de l'histoire de 5 empereurs, et de cramte que. ye Re ne In vit pas, j'en ai fait pour elle et le P. Orry une 2de cop1~. . On a voulu que j'envoyasse au P. du Halde ce qm me resto1t pour Caifonfou, je voulois vous I'envoyer, et je_ n'~.i pu _en , · : une 3e copie (car j'en garde une pour moy). Amst demand~s Ia au P. du Halde, mon intention est qu'il vous la commumquo,: 1 Abrege chronologique de l'histoire des cinq pr~miers ·empereurs Chantilly, ASJP, Brotier, 148, [0 23-26. - Souctet, I, 185-203. 2 Khoubilai. . 3 Notes sur Ies caracteres 'lgours et Mongoux, Souciet I, (ci-dessous 5 nov. ·t725, 1. 24). Igours = ouigours.
Brotier, 149, fo 49 Autographe. au P. Souciet.
18 25 octobre 1725
Au P. Souciet A Peking, ce 25 Octo bre Receue le 19 Octobre
Je vous .prie de -mettre le dessus a rna lettre 3. Mr~ et Maraldi, en leur remettant rna lettre et les observatwns. Mon Reverend Pere, P.C. Ce ne fut que hier que je-receus votre lettre du 4 nove~bre contenant 9 pages, une du 27 novernbre 1724 en 3 petites et Ies observations de Mr de Lisle de l'Cclipse totale du le 22 May 1724. Ces observations sont en 8 pages. 84
Reponse
a Ia lettre du 4 novembre 1724
Le P. de Mailla trouve l'an 2429 avant J.C. une aproximation voisinement de 5 planetes. II dit que Hoey ne veut pas dire onjon,oti'cm. Je vous renvoye sur tout cela a l'ecrit que je vous · l'an passe. La traduction que je vous donnois est fidelle . Parrenin, qui entend a fond le tartare, me donne Ia conforme a .celle que je fis du chinois, et vous pouves lk-dessus. Pour le reste, vous saves calculer et voir qUe] est faux. vous envoyai aussi le calcul des Etoiles du temps de et de Ia maniere dont vouS le solihaitt6s, aussi bien que les qu'on pent faire et qu'on a faites icy sur 1'6clipse de avant J.C. Je vous ai d6jk mand6 sur le commen· d'annee et sur l'ann6e chinoise ce que vous souhaittes. est presque mot pour mot dans l'astronomie faitte seudu temps des premiers Han c'est-il-dire avant la mort I est evident par ce que j'ai dit que 1'6clipse de 2155 ans avant
est une observation faite par les Chinois, et non pas un apres coup. suis bien aise Ci_ue vous communiquies aussi a M. de l'Isle que je vous envoyai, mon R.P. Je ne saurois cette annee cnvoyer ce qu'il souhaitte; l'an prochain je ferai ce que je 1 et je vous prie de l'en asseurer, en le remerciant de son envoy6 au R.P. Supr un cayer sur--caifonfou, on a voulu fut envoye au P. du Halde, je vous en avertis, je souhaitte le communique a ye_Re. Le Tchang Kiao n'est que le chef synagogue, et le Pouthhinse 1 est le grand thresorier d'une Je ne sai ce que vous voules dire par les 2 livres chinois dittes etre enferm6s dans un paquet. Je ne vous en ay envoye aucun, et si rna conjecture est vraye, voicy ce qui cnvo·vru1t au R.P. Supr mes remarques sur Caifonfou pour je mis dedans Ia copie chilloise de 2 tables de Caifonfou priai de les traduire et de vous les envoyer traduites. Je n'etoi~ ttlors en 6tat de faire une telle traduction. Sans doute le ' vous aura envoy6 le paquet sans l'ouvrir, car jamais il parte de 2 discours chinois. C'est pdur cela que j'en cette annee l'extrait et, si vous le souhaittes, je vous
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envoyeray la traduction entiere. Vous voy6s q~'aujourd'hui. on _nc
peut rien faire de nouveau sur Caifonfou, mats on peut f~ue ~cy quelque chose et j'y pense s6rieusem~nt a. Je vous .sms btcn oblige des presents que vous me faittes, tis sont enco!e ~ Can!on,
j'espere de les recevoir. Presses le P. Poulou de me fatre 1 aumo~c, il est assez riche pour cela et asseur6s-le qu'il n'a~ra. pas occas10~1 de s'en repentir. Je remercie bien les P.P. de Blamvllle, Huffier
la Maugeraye de leur souvenir. Le P. Larnaugeraye n:-e
:t ,
par~tl
trop vieux pour vouloir 6tudier l'Antiquit6, et je V?US pne de. dmJ au P. de Blainville que j'ai appris qu'il ~vait acqms des :penswns,, je les regarde comme des benefices et Je le condamne a donnct le surplus aux pauvres. , . . d'~ Je n'ai rien receu de M. Mayeu, je l'embrasse et 1~ ~e1tctte etrtl si pres de vous. L'an passe j'envoyai a Mrs Cassm~ e_t Maraldl les observations de Ia Comete de l'an 1723 a':ec plust~urs autres, ·• · deja mande d'autres, et je fais partir demam quelqucH Ja~~re~ avec !'observation de !'eclipse de lune ~u 21' a~ 22 8brc; tout vous est addresse, faittes en ce 9ue vous Jugeres : tout ce qUe vous faites est bien et toujours ad M.D.G. J'ai ete charme de votre observation de_l'eclipse totale du et de celle de Mr de l'Isle; que d'inst:u~tton~ ne me . , pas dans tout cela, et je vous en sms. I_nfimment o~hg~. encore receu aucun de vos livres, ains1_ Je ne vous d1~ nen qu'a fait le P. Castel que j'estime infintme?t, ~t que ~e
h'
· ·d
No us n'avons point encore re~u des Ep, emen es pour ·prochain celles que j'ai finissent cette annee. Envoyes-moy par plusi~urs voyes, la distance d'ici en Franc~ est gran~e; Je suis bien niche que le micrometre ne s01t pas arn;e. aures ce que vous souhaittes sur les o bservat10ns qu on envoye.
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Reponse
a Ia lettre du 27 novembre 1724
M. Maraldi se trompe, les Chinois ont eu une a~tronomie. On en voit un traite complet fait plus de 150 ans avant J.-C. Je l'ai 1 les mains. Ensuite, de sikle en siecle, elle a ete examinee, <'nrr;cn\e ou augment& et je feray en son temps une histoire de changements. On n'a que des fragments asses mal en meme doutteux de leur astronomie avant le 5e siOCle 1\Vc::anlirterai' si les jesuites ont ete au fait de l'astronomie chinoise. ne vois pas encor bien au juste leur maniere ancienne calcu>ler Ies eclipses; pour le reste je suis asses au fait et en J temps je I'expliqueray, et puisque ce qu'a fait M. Cassini J' l'astronomie de Sian a plu, je feray de la meme maniere sur liSit:ontonaie chinoise, je souhaite qu'on soit content. n'a eu que des connoissances fort superficielles des >llSIIelllatimls chinoises, du moins de leur histoire et des changequi s'y sont faits. J'ai, comme je vous l'ai dit, tout cela dans faits certainement plus de 120 ans ou 150 ans avant J.-C. deja donne une idee du mouvement que les chinois ont aux astres et aux etoiles, de leur calendrier, de sa correction; cela et les autres points sur lesquels on souhaitte etre amplement expliques dans un livre que je vous et comp~es, M.R.P. sur ce que j'eus l'honneur de I'ecrit que j'adressai l'an passe a ye Re, et dans celuy lui ai envoye cette annee, elle entreverra que j'ai travaille Comme je vous ai pardonne vos ratures en faveur de Jll',6cipit:atJion avec laquelle vous aves ecrit votre lettre, j'espere me pardonneres les miennes, car a peine me donne-t-on, d'achever rna lettre; ainsi je viens ala formule ordinaire, moi sinon 4 de vous dire que je suis avec respect, deVeRe ... . l'nis mes compliments au R.P. Fr. 5 Souciet, votre cher Frere. ', Au mois de mars passe, Ia Terre, Venus, Mercure, Jupiter, [li'C>Chenmt asses, comme votre R e a vu. Les mathematiciens ont trouve je ne sais quel raport du lieu de ces 4 pianetes ccluy de Saturne, du Soleil et de Ia Lune. Ainsi ils ont mis 87
dans le placet al'Empereur que les 7 p!anetes <;nt ete en COiljO!IC: f L'empereur l'a dit plusieurs fois dans ses edits, et Ion.. dans les M6moires pour l'HistOire qu'3. la a mts h. , ' la lune les 7 planetes ont e't'e en contjonc1ti~l.l ~n~. t~~;f~r aa eu beau faire ses representations, il n'a pas
ze
ecoute.
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d
~ h . hio 6 ce fut peut-~tre la meme chose,
c u~n lanetes en aproximation, peut-etre n'y leut q~e quseelmq~~aJe on mit 7 planetes en conjonct.ion. que que rruson
Du temps e
ny eu ~eux ~nondations1 afai;~n~~is l:o~f;fte~:o!~i:1~:C~
0
a a avais vus, et J'expbque encor ou ce 1
Pouth bin se
=
Poutchinse, soit: Pou-tcheng- sseu.
z Ad majorem Dei gloriam.
Athanase Kircher. . Mots difficiles a lire: permettez-moi de vous drre 1 s R.P. Fran~ois Souciet, frere d'Etienne et de Jean. 6 Tchuin hio """" Tchouen-hiu.
3
4
Brotier, 149, 51. -
S. I., Z08 ·
Au P. Souciet, Autographe.
19 Note non datee
Sur le SILO
. 1 ., . t uve que j'avois fait une En relisant mon Jouma • J ai ro . ·e lis dans . dans !'interpretation du mot Silo, et vmcy co~e J t journal (ce) que me dit Ie Sian kount du R.P. uen eux. Si altus y dominus, I unus, h homo . h seroit Ainsi s~lon cette explication, le moth l y s: St_l,o ' hi6rogl;phes qui signifieroient en q~.lel':lue ;namere l'inc:huln.a' Je crois avoir dit que le lettr6 chmms m asseura que biens y I h
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dire anciennement ces deux mots chinois ching gin. Mots qui veulent dire Siloh: ching gin. Or, vous savez que beaucoup de gens pr6tendent que Confucius beaucoup de Chinois ont eu une connoissance confuse du 2 sous le nom de ching gtn, Sanctus homo. Lis6s le Couplet dans Ia traduction du Tchong-yong 3 • Note autographe, sans date ni destinataire. Voir ci-dessus, lettre 9. Siang kong est le--lettre chinois, secr6taire d'uil Pere. Le R.P. Luenteux i le P. Gozani qui accompagnait le P. Gaubil a Cai fon fou et dont le . Ctait Lou, Luen-te ou Lou-te. lettres Mbra1ques du P. Gaubil sont transcrites en romain, l'hebreu· de droite a gauche. These des figuristes. Gaubil en parlera encore plus tard. Confucius Sinarum philosophus, Paris, 1687, page 78: « Xim gin».
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25 octobre 1725 A M, de Foucaud d'une lettre du R.P Gaubil aM. le Prisident de Foucaud, A Peking, le 25 OctQbre 1725
Tribunal des Mathematiques ayant trouve par Ie calcul qu'it lune chinois~ quatre planetes, Jupiter, Mars, Venus seroient fort pres l'une de l'autre, chercha dans ses d'astrologie judiciaire le rapport des_lieux de ces 4 placeux de la tune, du soleil et de Saturne et il fut decide sept planetes etoient en conjonctfon. La carte de cetfe fut dressee et il fut resolu d'en faire le rapport a comme d'un evenement d'un excellent augure pour Vers le commencement du :rriois de Mars de cette annee l'empr ordonna aJI tribunal des Mathematiques de venir rendre compte de Ia conjonction', et l'ordre fut
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L'empr ayant vu le type de Ia .co?jonction d~s sept pbmclcl en fut frappe, et consult3: les pnnctpaux d:-' ~nbunal. . , r6pondirent que cette conjonctlon pro~ettmt a Sa MaJeste
regne des plus glorieux, et o~ ~t 11:n cho_tx ~e 3 ou 4 g~r.a~n~.diis:~~~::;'~:, reurs chinois sous lesquels 1 historre chmmse marque de conjonctions. On eut grand soin de ne rien dire des marquees sous plusieurs m6chants princes. L'_emp~reur content; et cependant la nouvelle de la con]onctlon se reJ)arlliiJ dans P6king et dans tout l'Empire,_ a peu pres co~e. on en Europe Ia naissance d'un pnnce ou le gam d une bataille. A cette nouvelle les Princes du Sang, les Ministres et tous tribunaux vinrent faire avec respect leurs compliments a pereur, qu'on traite ici de fils du Ciel a. Les gouve!neurs des et des prOvinces, les g6n6raux des troupes fir~nt a leur tour ! compliments, et par des ecrits p~blics a":'ertirent 17s peuples, chacun se piquoit de quelque tratt d'espnt pour fatre sa cour prince. Les Lettr6s firent des pieces d'6l,oquenc~ et, de Les rois et princes tributaires ont envoye des deputes, et pereur, plein de gloire et plein d'esperan~e de quelque evenement fit un ecrit de sa fa9on, addresse aux grands et partout. n' asseure que la conjonction des planetes est plus grands et des plus heureux evenernents qu'il put il fait voir qu'on n'en a gueres v11: de sem?I~bles <;t q;t~ . arrive que sous les plus grands pnnces qm a1ent regn.e a la . I 11 ditqu'il est indigne d'une si grande faveur, et qu:11 la d01t vertus et aux !ITandes qualit6s de son pere, mort en decembre I Vous me d~marideres, Monsieur, 1° pourquoi tant de ments pour la conjonction de quelques 6toiles ou 2o pourquoi ils ont mis en conjonction le soleil, la lune et quoiqu'ils fussent bien loin des 4 autres; 3°_ que firent I_es a la vue de tout cela? L'astronomie est tct une. aU:atre C'est un point fondamental du gouvernement chmo1s depuis quelques siecles; on dit que_les phenomenes ceJ.eSI:cs des avis que le ciel donne aux rots pou~ le. gouvenleJnenl peuples; et si, depuis longtemps,}es Chmms pass~nt les. et }es jours a sp6culer Jes astres, S liS font tant de depenses leur tribunal de mathematiques; s'ils observent avec tant de. de pompe et de respect les eclipses et les .conjonctions, c'est instruire l'empeteur des intentions du cJel; et ce rapport ont cru voir entre les evenements et les mouvements des
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a fa~t .ima?iner depuis longtemps des regles d'astrologie sero1t mutlle et ennuyeux de vous rapporter ici. C'est en de ces regles qu'ils ont trouVe assez de rapport entre les de Saturne, .du S?leil ~t ?e Ia lune et Ies quatre autres, pour - J une con)onctwn generate des planetes. ce qui regarde les J6suites, le P. Kegler, president d'une chambres de math6matiques, n'est nullement charge de celle apprend l'~strologie: il n'est charge que du simple· calcul. t beau representer le faux de la conjonction generale on tro~ d'interet a tro.uver ~ous un nouvel empereur queique 6venement; on la1ssa dire le P. Kegler. Plusieurs autres I tc~ furen~ consultez par des Mandarins; ils avoient beau dire n Y avmt que quatre planetes qui s'approchoient l'une de et que cela ne signifioit rien, ni de bon ni de mauvais dire et on ne croloit ni l'un ni l'au'tre. L'Empereu; personne n'osoit aller contre. , · le P. Jacques et moi, nous observfunes plusieurs jours de lc mouvement de Jupiter, de Mars, de venus et de Mercure. 17 Mars au matin, nous vimes ainsi les quatre planettes dans la lunette a deux verres, qui renverse les objets.
21 27 octobre 1725 Au P. Gaillard Extrait d'une lettre du R.P. Gaubil au R.P. Gaillard de fa Camp, de Jesus. A Peking, le 27 Octo bre 1725 ·
M.R.P. P.C. L'Empereur fait faire un nouveau palais a 21h: lieues d'ici Avant hier, i1 nous y fit venir en sa presence. 11 nous fit offrir du the. Ensuite il nous fit une harangue trf:s injuriem;e la religion chretienne, la confondant avec les mauvaises avouant cep'endant qu'elle portoit au bien. 11 parla du des Rois d'Europe d'une manif:re fort embarrassee, et i1 bien qu'il soit aussi bien instruit que l'etoit son pf:re. que les deux que le pape envoyoit (ils n'etoient pas
a l'audienc<
pouvoient lui dire librement leurs pens6es. D'ailleurs traita fort honestement. 11 nous fit donner a chacun un de Hami. Hami est a 18 lieues a l'Orient du Chensi. Ces sont excellents et se conservent 6 et 7 mois. C'est Ia premiere fois que j'avois vu ce Prince. II est gros, de 49 ans, parle bien, mais vite, paroit avoir de a assez bonne mine. Le nom de son rf:gne est Yang concordia recta.
Les deux .envoyes du Pape sent deux Carmes dechausses jeunes 2 • Ils apportent des presents et deux brefs. Je n'ay vu Ia liste des presents. Pour les brefs, le 1er est byau et ne que des eioges assez finement tournes. Le zd remercie '"~ ··- ····· de ce qu'il a tire de prison un missionnaire lazariste Pedrini 3, notre grand ennemi. ll le prie de d6livrer encore prisonniers de Canton, M. ·Apiani, Lazariste, et M. U1ngue. Ia rue du Bac, actuellement excommuni6 par I'eveque de Les presents et les Brefs ne seront pas offerts par les Nous les offrirons en corps a l'Empereur, et c'est Sa Saintete et il est tres sage, et cette legation prend un bon train, mais je croy que l'Empereur ne d6mordra pas rendra pas nos Eglises. Nous avons enfin su en d6tail le qu'on a fait centre nous a Rome. 11 paroit que le Pape a commission a un missionnaire d'ici, homme sage .et qui
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'h, de recevoir les plaintes des c angera de ton.
J6suit~s
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et il y a appar ence
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T~~;s~~~~iiees~d~~J~ ~ lu~: ~e ~~c:~~~~i~ef~~~~~~~r~~~~~~ 10
Le Palais d'Ete, Yuen~mi • 1. . Attiret, Nov. 1743. fgB ~~~~: ~'k~~s4~ 8-~~~. dans une lettre du XIU envoyait a Yong Tch 1 pp G della Nativita. Sur les Brefs:~~ire~tr~it: VI~~h;~o4l' Maria. et P. Brucker, R.Q.H., 1885 p 505 t p F C .. . .Nouvell~ Revue de Scien~e ~issi~:nai;e,' y ~f~~~~~7o:;:~doric LU!gi Antorno Appiani (1663-l?J 2) . ~ '_ · Missions Etrangeres, Paris. ' lazanste. - Antoine Guigue(s),
ter
1
r.
.
Rinaldi Romei de S. Giuseppe (1685-176 .. de Yofl.g tcheng en 1731 et sera 610 G"" ,IIdl plortera au Pape les A 1755. ' cnvra e 'Ordre des Cannes
?)
149, 61 v'.
22 31 octobre 1725
Au P. Souciet Peking, ce 31 Octo pre 1725
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Ie P. Kegler a fait son observation est plus orientale que notre maison de pres de Yz lieue, et un demi quart; pour le College, il est un peu plus occidental que notre maison, vous voyes le tout dans les plans de Peking envoyes a mon oncle et au P. Gaillard, Je ne vous envoye point les alphabets tartares cette annee, jc n'ai pas eu le temps d'adjouter ce que j'aurois voulu. La vemm de 2 Carmes m'a un peu d6tourn6. L'an prochain vous aures 011 ce genre ce que vous pouvez souhaitter. Je puis vous dire ell g6n6ral to que Ies tartares orientaux et occidentaux ,ont Ie cydu de 12 ans, en t2 animaux comme les Turcq. 2° que je trouvQ beaucoup de mots Tartares qui sont purement turcq. 3° qu'il mo paroit que les turcq et mOngkou ou Mogols, ou Tartares dentaux ont Ia meme origine. L'an prochain tout ceci sera ctetaille. Les 2 Carmes avoient ordre de Ia S. Congregation pour rer icy comme les autres; ils ne peuvent I'obtenir et il est r6solu qu'ils s'en retourneront, sans doute avec des presents l'empereur pour le Pape. Je suis avec respect ... etc. Je ne sai le_s titres de Mrs Maraldi et Cassini, ainsi je vous de mettre un dessus. Puisque vous voules bien M.R.P. me rendre service, je la liberte de vous adresser plusieurs lettres, t pour le P. 1 pour le P. de Blainville, il n'y a que des compliments, 1 l'abbe Dussap, c'est un de mes oncles, et je l'estime assez vous asseurer que vous ne series pas fiiche de le voir a Je l'ai presse plusieurs fois d'y venir, il estime et aime trop trou de Gaillac. Dans rna lettre, il y a un assez bon Peking, vous pouves tout voir et lire. II y a encore lettre pour M. de Foucaud, laisses la ouverte, lis6s la, que mon oncle Ia lise, apres l'avoir lue il Ia rendra lu;•-mternto M. de Foucaud. Ce Mr est de Gaillac, et un excellent esprit. Ie P. Gaillard, lis6s-la aussi, et apres l'avoir lue, je vous prio la cacheter et de la faire tenir au procureur de la province Toulouse, a Ia maison professe. Pardon de tant de peine. J'ai tant press6 le P. de Mailla qu'il a enfin obtenu du mahometan le livre Syriaque dont je vous ai parle. · trouvons pas de commodit6 pour l'envoyer a Canton, ce , l'an prochain, ou du moins une bonne copie. Je viens de montrer le paquet au P. Jacques pour savoir sentiment. to II pretend que j'ai bien marque le cmnrrrencernr de recliPse a o h 45' et moy je crois qu'il faut pour te
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a 0 h 45' 30N et peut-etre a 46', Ainsi il faut corriger et la dur6e, et c'est toujours mon sentiment et mon 2u il dit qu'il ne faut pas envoyer 1'6clipse des P.P. Sclavisek l't.:reyra, parce qu'ils n'ont pas bien corrig6 !'horologe, parce I · ont m~que.plus de taches que nous, et les doigts; que pour taches, d1t-1l, 1ls ne les ont pas observ6es pour Ia plupart ils ont mises, dit-il, en combinant 3 ou 4 qu'ils peuvent a~oir et la derniere raison est qu'on dira qu'ils ont mieux que nous. loutes ces raisons; voicy ce que j'ai a dire, :tvi.R.P. to C'est qui ay invite ces P.P. a me communiquer leurs observations l'ont fait de bonne gr§.ce. 2° il est vray que je vois du chandans leur papier envoy6 avec ce qu'ils me montrerent le · de I' observation. 3° il est certain qu'ils ont mis beauqu'ils n'ont pas observ6es, etje n'ai pas cru devoir cette remarque qui auroit l'air d'un reproche. 4° il me que je ferois encore plus mal de leur renvoyer leur papier. qu'ils ayent fait mieux que nous, je ne serois nullement ni que cela ffit, ni que cela se silt. Ces sortes de disputes pretentious ne me paroissent pas dans l'ordre. 6° Je rernets U Ia prudence de ye Re. Si elle s'en tieflt seulement a la ue j'ai ecrite a Mrs Maraldi et Cassini, et oil je ne parle I notre eclipse, je seray content; si elle veut encore conunucelle-ci oil je parle de celle des P.P. Sclavisek Pereyra et I' tclle qu'ils me l'ont donnee, elle le fera de la m'aniere dont. jugera a propos. Si elle supprime les 2 lettres, tout comme voudra; si elle ne communique qu'a Mrs Cassini et Maraldi Eclipse, et les autres observations des planetes et satellites ' le maitre; si vous communiques notre eclipse a Mrs d~ Il et a d'aut:es celles des P.P. Allemans et portugais, encore le maitre. · cas je vous prie de Carriger le commencement de notre du reste, faittes ce que vous jugeres a propos 1 • Je n'ai mettre les taches que le P. Jacques_ vouloit mettre apres lcs ay observees veritablement, mais je mentirois si je avoir bien observ6es, et je les ai supprimees; je crois los ol>Servmm'e dans les comptes des procureurs, gra~d defaut d'etre trop exact et trop juste, non pas PL'Ccautwns, maia dans le succes, et j'aimeray toujours dlt'c que je ne sais pas ou que je ne suis pas seur, que de
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faire entendre ou que je sais ou que je suis seur. fait bien des fautes et on ne se corrige pas. t Le P. Souciet cite cette lettre, I, 137, en la da~ant du 31 octobrc comme lui etant adressee. Voir aussi I, 54 et 223 .. ·
Brotier, 149, fo 54-55. Autographe. Au P. Souciet. 23
5 novembre 1725 Au P. Souciet
Receue le 1er juillet Mon Reverend Pere
P.C. J'ai deja repondu aux 2 Lettres de ye Re du 4 et du-27 1724. L"observation de !"eclipse du Solei! faite par Mrs de est Ia seule que j'aye encore re9ue. Je les en remercie, jc felicite de vos ingenieuses remarques et de vos justes o oserv:u de cette eclipse. Je ne suis pas surpris qu'elles ayent et je vous suis tres oblige de m'avoir donne une bonne ce genre en me les communiquant. J'ai trop peu de tempS pour envoyer par votre canal cette ce que demande Mr DeJisle. Ce sera l'an prochain, vous l'en assurer et je joindiai pour lui des memoires de que je ramasse. Tout vous sera addresse et vous ne en rien, et mon envoi sera tellement fait que le P. n'aura pas a craindre qu'on le pille. Un des MrS de l'Isle 1 a place Astracan a 67° a l'Orient de C'est dans Ia nmivelle carte de Ia Mer Caspienne. Cette d' Astracan divarique un peu roes idees de geogra]>hie. satellites de Jupiter observes a Siganfou par dont j'ai ici les observations en original, par 1'6clipse de mois de s6ptembre 1708, observee a Leang-tcheou du et par Ia resolution des triangles, i1 est evident que Kia derniere ville du Chensi, est plus orientale que Paris de
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Par les hauteurs meridiennes du bord suPerieur du soleil, ihnut,,ur fut trouvee de 39o 49' 20". Je ne vois pas trop comles pays entre Kia yu Kuan et Ia mer Caspienne, plus que, par les triangles, Hami h est pres de 5° plus que Kia yu Jcuan, et par plusieurs itin6raires il paFoit certain Tourouphan, ou Turphan est pour le moins plus occidental llami de 3° 30'. Que ferons-nous done, M.R.P. de Casgar, '/!'.~is~<~:~':! Samarkand, Bogar, et I' est de Ia mer Caspienne? lit sur ce point, qui no us est icy tres important, et doit rien n6gliger pour nous en instruire. Faute de cette on a ete icy un peu embarrasse a !'occasion d'une au Palais sur le raport de tartares venus du cote de Caspienne. Si Mr de l'Isle n'a pas quelque bonne obserfaitte a Astracan ou dans un lieu dont Ia distance a soit connue, il me paroit qu'Astrakan doit etre place de 7 ou 8°. ai addresse pour Mrs Maraldi et Cassini les observations c depuis novembre 1724 jusqu'en novembre 1725. J'y ai observations de !'eclipse de lune faittes par les P.P. Kegler, d et Pereyra. Leurs observations different des n6tres d'une minute et demie et de 2'. II faut attribuer cela co.rrection de !'horologe, et en ce point il me paroit qu'ils vois pas trop qu'on puisse juste prendre le moment par le meridien, a moins d'avoir ce passage par le horologe deja regiee, et c'est ce qu'ils ne disent pas 2° je vous ai deja prie de corriger le commencement et de mettre 0 h 46' au lieu de 45'. Et sur ce point, le P. Jacques, il me paroit que nous nous sommes Du reste, ne nous epargnes, M.R.P. aucune faute, je le maitl-e absolu de corriger et meme supprimer; vous au fait, et avec voUs, je n'ai pas a craindre d'etre par des observations qui pburroient peut-etre etre Je vous prie de les examiner, et comme je vous ai dit, tout si vous le jug&; a. propos, et instruises nous. ~~~~~;;;.; {c~~o>~mme vous dittes qu'il faut faire, signe du C le catalogue des choses dont j'ai besoin. Je ol :,n~]~~,:~~u~~~r vous envoyer quelque chose de curieux o des peines que vous prenes, et des presents que bien adjouter. J'en feray l'usage que vous souhaittes, je les aurai receus; les livres que ye Re envoye sont a Canton, je les ·verrai avec plaisir. .
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Je vous ai envoye un abrege de l'histoire chinoise et Gent chiss can, et de 4 de ses successeurs. II yen a un dcmt>lo Ie P. du Halde. Ce Pere doit vous communiquer ce qui me pour Caifonfou. Ce que je vous ai avance sur les mongou ou mogols doit etre eclairci. lis sont venran11e memes que les Mantcheoux; mais je doutte aujourd'hui si sont pas les anciens Igours. Dans ce cas, les caracteres prenois pour igours seront ceux que fit faire .Koblay. 0: qu'une transposition; j'auray occasion d'examiner ce fait. icy les 2 sortes de caracteres, avec leur explication. Le tout sera envoye avec le livre syriaque ou caldaique dont je parte; j'ai tant pique d'honneur le P. de Mailla qu'il a fait efforts pour obtenir ce livre, et cela est fait. Je suis la negociation pour avoir entree dans le temple oil de relligion des pays etrangers. Vous saves que les que Ia Bible y est; je pense aussi a avoir copie des qui sont sfi:rement en ville entre les mains des cy-devant juifs. Le P. de Mailla y travaille aussi; il en quelque chose, mais je croy qu'on en viendra a bout. Ce qui se trouve de plus raisonnable dans les livres d'astr chinoise est bien different de ce que pensent Mrs les de Paris; vous pouves les en asseurer sans Crl>indrc avancer. Je feray la meilleure partie de ce que I' on 1 1 de Ia maniere dont on le souhaitte. J'ai votre memoire, jc I et j'y repondrai article par article, j'avoueray de bonne que je ne sai pas. Je vous ai deja mande, man R.P., que le P. de Mailla se dans e ce qu'il dit de la conjonction des planetes; il ne ' r ici de Ia signification generale de hoey, il s'agit de signifie en astronomie: il veut dire ou conjonction I mains aproximation; or, par le calcul, il est evident temps de Tchuen hio, il n'y eut ni aproximation de 5 ni conjonction. Dans les lettres que je vous addresse oncle et pour Mr de Foucaud, vous verres l'histoire de tion de cette annee 1725. Lis6s-1a, c'est peut-etre une juste de celle de. Tchuen hio. Le P. de Mailla ne vante ici de son calcul de l'eclipse du soleil. Cc>mme de calcullui co-o.tent un peu et qu'ils lui auroient fait du temps, je lui ai donn6 toutes les eclipses calculecH 776 ans avant J.C. jusqu'ii. J.C.
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servira pour l'histoire chinoise a laquelle it travaille ; je souhaitte qu'il y reussisse, je l'exhorte toujours a ce qu'il fait. ne me dites rien des systemes des P.P. Bouvet et de r 2, vous ne deves pas craindre de m'en parler, je corn;.\ etre au fait. Et je vous diray d'abord que de part et on a manque un peu de bonne critique, et de connaissance 1 i . II me paroit que ceux qui ant attaque les et Bouvet n'ont pas ete bien au fait des vestiges se trouvent parmi les anciens peuples, ni de ce hieroglifesf. II me paroit aussi qu'on ne sauroit nier de !'incarnation, de la Trinite et pour le mains aussi que les Saints Peres ont trouve parmi les Remains, lndiens, Egyptiens g etc. II me paroit encore que ne se tirent nullement du principe que les King soient reveies; cette proposition me paroit insoutenable, et lcs regles de chronologie et d'histoire vont a demontrer umpereurs de Hia, Chang, et Tcheou sont des personnages est hors de doute que leur histoire a des fables. Leur en general est seure, il n'en est pas de merne de Ia des annees, rnais ce ne fut jamais une raison pour l'nutller>ti"c:ite d'une histoire d'une nation. On ne sait -comdans l'Ecriture les ann6es des Juges; le temps deluge a ses difficultes. Dans les histoires romaines il a des fablers, encore plus absurdes que dans ch.in•oise. Mais sur cet article vous en saves plus que moy; qu'il n'est pas fort difficile de prendre un parti I' sur ce que dit le R.P. Bouvet, et sur ce qu'on a dit systeme. II y a plusieurs points fixes qu'on ne doit de vue, et qui servent de flambeau pour eclairer lcnebJ·es: et dans tout cela, ce qu'il y a de plus seur, s'est bien des fautes dont on doit dire un grand Peut-etre ie vous ennuye par' rna longue lettre, et mal suis avec respect... 1
(ces 2 mots chinois sont consacres pour signii)illmc:ncerr>ent du printemps). Mais ce n'est pas-le 1er jour
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de l'annee. Et l'ancien missionnaire qui vous a 6crit a sans doute que Tchlien hio avait fixe Ie l'annee non ace jour, mais au Jer jour de la June la plus 15° de Verseau, et il paroit que c'est le sens des paroles du de 1'histoire. Depuis la dynastie de Han, Ia 1re lune chinoise est cellc les jours civils de laquelle le soleil, par son mouvement, dans les Poissons. Le jour civil commence a minuit et finit a la minuit Le 1er jour de Ia Iune est toujours celui oU se fait Ia vr,ay<' C<>l\ tion du soleil et de la lune, et si, par exemple, Ia vraye est a 11 h % du soir, au moment de minUit on comte de Ia lune. La 2e lune est celle oU le soleil entre dans Quand dans les jourS civils d'une lune, le Solei! aucun signe, _la lune est jun, intercalaire, et l'annee Durant Ia dynastic de Tcheou, la 1re lune 6toit celle jours de laquelle le solei! entroit dans Caper. La Chang cornptoit pour 1re lune celle oU le solei! Amphora. Et Ia dynastie de Hia comptoit cornme On ne sait pas evidemment que, sauf pour ces 3 intefcalcit comme aujourd'hui, et meme durant Ies depuis J.C., Ies astronomes chinois ont fait sur ce fautes: Ia regie etoit, mais souvent on ne Ia suivoit pas. certain que le commencement du jour civil sous Ies Tcheou J.Ci etoit comme aujourd'hui, on ne le sait pas de merne Hia et les Chang. II y a qUelques eclipses du Tchun tsieou des difficultes sur l'annee de ce temps-Ia. J'en ai 1'6crit de I'an passe. Outre cette forme d'annee civile, les Chinois ont connu depuis rao l'annee solaire de 365 jours et pres de 6 Et on peut le d6montrer. lis ont pris cette annee d'hyver a !'autre solstice d'hyver suivant. Outre I'c>bsenrall solstice d'hiver d'Yao, il yen a 2 autres de marques, un des Chang, et I' autre sous Vouvang, mais ces 2 ne sont si bien. II y en a 2 de bien marques 400 et quelques J.C., et on peut faire une suite d'observations de sollstices 200 et quelques annees avant J.C. jusqu'a !'an 1725 courons. Ces observations ne sont pas si exactes que .d'aujourd'hui, n'etant faites qu'avec des gnomons tous de 8 pieds. Les Chinois se sont toujours servis dans calculs de cette annee solaire. 100
plus de 19 siecles i on peut demontrer qu'ils ont connu de 19 ans, oU il y a 235 tunes, ou mois lunaires. La de Ia quantite du mois lunaire s'est toujours peret on verra dans mon traite le progres de ces connoisY a de grandes preuves, mai& non demonstratives, ce temps la ils connussent ce cycle. 11 est certain que 19 siectes les Chinois ont determine Ia plus grande d6clidu soleil de 24°, c'est-a-dire de 23° et pres de 38', car avant du- P. Adam Schall, on divisoit a la Chine le cercle en 25', et un degre en 100'. Je vous renvoye a 1'6crit que je 1 l'annee prochaine; et vous y verres le reste et tout detaille. PCre Gouye s'est trompe en attribuant ces observations au Pere de qui observoit alors a Nanking. dans les cartes. encor des observations de Jupiter depuis le ter jusqu'au t3e sU:cle. les taches qu'ils ont mises ne sont pas par observation. je vous envoyai nne dissertation sur le temps de Tchuen-hio, nouveau a vous dire la-dessus. · pas qu'on puisse raisonnablement nier que les caracteres mains beaucoup, sont des hieroglifes. fait qui ne demande qu'une traduction fidell~ de beaucoup de marque aussi depuis Yao nne annl:e de 366 jours de 4 en 4 ans annee s'appelle Ki., avant J.C., leurs /l:pactes et Ia maniere de les compter ont Ies memes que dans l'astronomie siruhoise, expliqul:e par ' frere ainl: de Joseph-Nicolas, 1675-1726. des « figuristes », qui etablissaient des identifications. ei:ltre les de l'histoire ou de la ll:gende chinoise et ceux de la Bible. Ill;) sait pas s'il en l:tait de m8me 1 Texte pen clair.
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24 5 novembre 1725 Au P. Souciet Ex traits
Le P. Soucie! cite ces extraits qui dffveloppent lettre pr&tidente.
Dans une autre lettre. du 5 nov. 1725, Ie P. Gaubil me Ce que j'ai avance des characteres Monkgous, ou Mogols, etre eclairci. lis sont veritablement Ies memes que les Montchcc mais je doute aujourd'huy si ce ne sont pas les anciens Dans ce cas, les characteres que je prenois pour lgours ceux que fit faire Koblay. Ce n'est qu'une_ transposition. occasion d'exarniner ce fait. J'ay icy ces deux sortes de avec leur explication. Les Tartares Montcheoux n'avoient point anciennerncnl characteres. Etant entres dans Ie Leaotongl, ils prirent ceux Tartares Mongkous ou Mogols de Gentchiscan. Effectivcm1 les livres que je vois imprimes & ecrits en characteres ont les characteres 'dont je parle; les Montcheoux se1<1eme< ont fait quelques petits changements. Les characteres Mongkours ne sont pas fort anciens. Ils inventes du tempS de l'empereur Chi-tsou, c'est Hol\Dil,i£1, comme disent les Iivres Europeans, Koblay, qui fin du XIIIe siecle. L'6poque de ces characteres Mon1gk<>ll< clairernent marquee dans Ia vie chinoise & Tartare de Ces characteres Mongkous furent faits_l'an 1269. Avant Koblay, les Mongkous ou Mogols se servoient 'r characteres du royaume d'Igour. Ce fait est encore marque dans Ia vie de. Chi-tsou. Pour ce qui regarde les characteres dont se servoient Ies je croi qu'ils etoient syriaques. Car je n'ay pas entendu les Chretiens orientaux ayent eu d'autres characteres; ils avoient ceux-Ht.. Or les Igours etoient chretiens. est sUr par les Historiens Chinois, que les lgours calendrier chinois, le Chu-king et I'Y-king, et qu'ils characteres chinois. Ce point est encore assure par M. dans sa Bibliotheque orientale. II est evident que Ia vie de 102
pas des characteres chinois que les lgours avoient. Ce Empereur de Ia Chine, & il fit substituer Ies characM<Jllllk<ms a"':lx Igours, & non pas aux Chinois, que Ies par Ia forme des characteres Mongkous lontch<eoux, on voit qu'ils sont enfantes du Syriaque 2. ce que m'ecrivit le R.P. Gaubil en 1724. En 1725 il qu'il avoit trouve Ies characteres que fit faire Houpflie 11 ::::;~~:~: aux lgours. II ajoute que les nouveaux characrv ou Mogols ne sont pas ceux d'aujourd~huy cru, mais que ceux d'aujourdh'uy sont les characparoit par lit que les Mogols n'ont point retenu "'"'"""v characteres de Houpilie, mais qu'ils sont revenus qu'ils avoient_avant lui 3 •
1
au sud de Ia Mandchourie; nom moderne: Kouan-toung. lnngue ~a!-?dchoue est tres diff6rente du chinois et du mongol. lo XVI srecle cependant, les Mandchous se servent pour 6crire d'origine mongole. commanda au bonze Phags-pa de cr6er une nouvelle ecriture l'ancienne ecriture ouigour jusqu'alors utilisee par Ies
I, 223-224.
25 5 novembre 1725 Au P. E. Soucie! 5 Novembre 1725 Receue 1e 1" juil!et 1726
cu l'honneur de vous dire que j'avois entrepris de vous et par vous i. Mrs les astronomes de Paris, des astronomiques qui se trouvent dans Ies livres · peuvent eciaircir leur chronologie et faire connoitre · et leur geographie. etoit absolument necessaire de commencer par ; pour cela il est evident qu'il faut faire deux chases: 103
1° s'asseurer par le calcul que les observations sont 'telles sont rapportees; 2° s'asseurer encore que ce sont de vations, et non des calculs faits apres coup; Or c'est s:e fait. Et je ne crois pas qu'on pretende que pour cela je donner le systeme de l'astronomie chinoise. Dans plusieurs maisons de ville de France on voit, registres, des observations d\~clipses de lune et de solei!, plusieurs siecles. Un historien qui veut se servir de ces pour fixer les 6poques doit-il auparavant donner le d'astronomie de ces maisons de ville? On a done voulu souhaitte plut6t connoitre l'astronomie chinois~, et pour est evident qu'il ne faut pas calculer des eclipses selon nos j'en conviens; aussi n'ai-je pas pretenciu vous faire un d'astronomie chinoise. Je ne sai pas si rios vieux Peres ont fait Ht-dessus, je l'examineray. Je sai bien qu'il m'en a m'y mettre, et encore n'en sai-je pas tout ce qu'il faudroil j'en sai asses pour vous asseurer que les Chinois ont eu longtemps une astronomic, et voici, M.R.P., roes cette annee achaque article du memoire qu'on vous a c:onnmllf pour moy. Demande
to QueUe est la connoissance que les Chinois astres, des parties du ciel, des constellations, et comrne111t repondent aux n6tres. Reponse
lO Vous aures retat du ciel chinois fait plus de 120 ans .J.C., Ie nombre et 1'6tendue de leurs constellations, et a etoiles ils faisoient alors repondre les solstices et les et eel a par 0 bservation, la d6clinaison des etoiles, la . tropiques et de 2 pOles. J'ai deja fait cette partie. Et · temps d'en faire une 2e copie et de Ia mettre au net, cette annee. Ce catalogue-ci est bien different de celui de est aussi des ~Uiois, et anciens Chinois. Demande
2o Les Chinois connoissoient-ils le mouvement des auteur de quai les faisoient-ils mouvoir? Quel espace donnoient-ils a leur revolution? Leur methode de eclipses?
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Reponse
Lcs ~hinois ont connu le mouvement d'occident en orient sole1l ~t Ia lune, les planetes et meme les etoiles quoique tls n'ayent det.ermine leur mouvement qu~ 400 ans Ils ont assez bten connu l'annee solaire et Ie mois . ont donne a Saturne, Jupiter, Mars, Venus, Mercure, , assez ap~rochantes des n6tres; ils n'ontjamais ete regles d~s retrogressions et stations, et, comrne chez uns ont frut tourner les cieux et les planetes autour de , ct !es autres ont tout fait tourner autour du soleil a. sms pas encore au fait de Ia methode de calcule? Ies mais je sai qu:il~ e:'Primoient en nombres la quantite les termes echptiques, Ia visibilite, etc. Ces nombres plus de 100 ans avantJ.-C. On a de ce teilips-13. asses bons d'eclipses, mais ces nombres son·t encor pour _moy, et peu de Chinois sont au fait Iii-dessus Ils smvent Ia methode de nos vieux P.P. prises dans Lo~g~ontan 1 • Tout ceci sera amplement explique ran et J adjouteray ce qui se trouve d'astronomie avant Ja de Han jusqu'au temps de Yao. Demantle
etqit le~ annee •. leur calendrier, de combie~ de jours Iunarre, solaire? Et y a-t-il differents calendriers co:rec~ions? Combien y en a-t-il et quand ei pour~ ete fmtes ? en quoy elles consistent ? Reponse
dans n:~~ le!tres de cette annee, soit dans man ecrit J a1 frut connoitre l'annee chinoise d'aujourd'hui le reste, tout se r6duit a demander une leur calendrier, j'ai pour _c_ela les memoires qu'il faut tout cela l'an prochain. · Demande Vo~d~oit qu'on fit sur l'astronomie chinoise ce qu'a Cussm1 sur Ia siamoise.
105
Reponse
4° J'y ai d6ja pens6. J'ai l'ouvrage de M. Cassini, je 1 r6pondre de faire aussi bien que luy; je ferai demon rnicux, Demande
so
On m'exhorte
a faire
p a
un trait6 d'astronomie chinoiso, Reponse
S0 Je le ferai, je souhaitte qu'il contente. Je vous prie, M.R.P. de comrnuniquer tout cecy a Mrs Maraldi, et Delisle; n'ay6s aucune peine a me comJmtmiqll qu'ils trouvent a redire a ce que je leur enverrai Communiqu6s-moi leurs vlies et leurs lumieres, je vous prie, de me faire part de leurs observations, 1 Cometes, Etoiles, immersions et 6mersions des satellit
P.S. - 8 novembre. Notre valet arrive de Cantoll, il a eu la prevoyance de son bagage a 3 lieues d'icy et d'aporter les lettres. J'en une de V.R. du 11 decembre 1724. A peine ai-je le temps I ces lignes et je suis bien fiche de n'avoir pas 10 ou 12 vous envoyer demain l'extrait de mon astronomic chinc>is,o, ce que j'ai a adjouter: Mrs Maraldi et Cassini sont dans et la raison sur laquelle ils tablent est fautive. Dans l'astronomie chinoise faite par nos P.P., que j'ai que j'ai presque toute liie en chinois, les declinaisons des sont celles de Tyco, les j6suites le disent, et par celles de ils corrigent et instruisent les Chinois. Et s'il y a des 106
M
dit que le catalogue des etoiles est celui des anciens Chinois, sont tromp6s; je ne dirai pas qu'ils ayent voulu mentir, dirai ·qu'ils ont parl6 sans connoissance de cause. Et que quelque nouveau missionnaire ou meme ancien, peu au fait dans ce genre d'etude, un peu fatigant et d6goftayant vu ce catalogue en chinois et n'ayant pas lu ou n'ayant la preface oil il est marque que ce catalogue est de Tyco, bomtennelll qu'il etoit des anciens Chinois. Pour mon usage , j'ai mis en chinois le catalogue de M. Maraldi, tel la fin des Ephemerides de M. Manfredi. Je ne voudrois. que quelqu'un ne le prit pour celui des Chinois. veJ:roi"t -o1rrpas qu'on parle de M. Maraldi, en Chinois Je n'ai pas icy le livre du P. Noel, je n'en ai vu qu'un dans les Memoires de Tr6voux et de Lipsic, ainsi je ne dire si ce qu'il dit est exact. J'espere que par le peu que envoyai l'an passe et ce que je vous envoye cette annee, M'traldi et Cassini reviendront un peu de l'etrange idee oil Je suis seur que ce que je vous enverrai l'an prochain revenir entierement. Soy6s en bien seur. R.P. Kegler m'a fait voir une vieille carte chinoise d'etoiles, bien longtemps avant les J6suites; les Chinois y ont marque etoiles qu'on ne voit qu'avec des lunettes; et elles sont assez juste dans l'endroit oil on les voit avec les Lunetes, au mouvement propre des 6toiles b. de recevoir les observations de la Comete faites en et de 1'6clipse de Lune de ·Padoue. sont en petit nombre, et meme dans les calculs rapportes on pas de vestiges, ce n'est que dans les ecrits de quelques particuliers. aures l'an prochain le catalogue de ces etoiles.
'Ch<>-Bral>! et Longomontanus (Christen SOrensen), astrohomes danois.
26
9 novembre. 1725 Au P. Souciet
Receue A Paris le 1er juillcl Mon Reverend Pere P.X. Les observations que je vous anvoyai l'an passe de 4 oil r6pondoient les Solstices et les Equinoxes du temps sont dans le texte du Chou King. Bt meme dans celui de · chinoise. Ces observations sont cit6es dans faitte seurement du temps de Ia dynastie de Han, avantJ.-\ ins6r6e dans Ia grande histoire des Han, publi6e 4'abord }'extinction de cette dynastie. L'observation de !'eclipse du Soleil de l'an 2155 avant dans le Chou king, comme asseurent unaniment les depuis plus de 100 ans avant J.C. jusqu'a aujourd'hui. eclipse fut ,assez mal calcul6e du temps de Han avant J.C, l'astronomfe cite cette eclipse. Bile est dans le texte de chinoise-la plus ancienne qu'qn aye. . L'eclipse de 776 ans avant J.-C. est dans le texte du dans l'astronomie des Han, et dans le texte de l'histoire. Les observations des Eclipses du Tchun tsieou sont livre et dans les commentaires faits par des auteurs fort temps de Confucius; Ia plupart de ces eclipses sont le texte de l'histoire. Ces eclipses du Chou-king, Chi King et Chuntsieou sont dans les astronomies des dynasties Tang et Yuen faites du temps de ces dynasties. Pour toutes les autres observations, elles sont tirees des de l'histoire faitte du temps marne des dynasties sous sont raport6es 1es observations. Biles sont encore dans nomies faittes aussi du temps de ces dynasties, et tout dans Ia grande histoire ~hinoise ditte Nien y Sse 2 dont je ne me trompe, un exemplaire a la Bibliotheque du Je me suis asseure des mots chinois qui veulent soleil, Lune, eclipse, jour, ann6e, etc., & j'ai su forme de l'annee, et connu certainement leurs de jours; j'ai trouve quantite d'observations corresp<,n
et d'Asie; j'ai v6rifi6 par le calcul beaucoup ll'Vl>tic'n' et j'ai fait voir que c'6toient des observations et . du mains dans beaucOup. Que faut-il davantage 1 une 6poque et qu'ont fait de plus ceux qui ant
les Eclipses raportees par Thucidide, H6rodote 'lA-t-on exig6 qu'on expliquat le systeme astronomiqu~
.
?a
1
Maraldi et Cassini ant fait reflection que je ne voulois des 6poques, et non donner un trait6 d'astronomie, a la difficult6 qu'ils vous font? S'ils demandent un l'i~:,'~~~~~::~,chinoise, comme il paroit qu'ils le souhaittent, jll a chaque article de votre m6rn0ire. le P. Ricci, les Chinois avoient connoissance, ''"''""'ie Depuis Ia dynastie des Han, avant J.-C. jusqu•a Huiou>rd'h••i on voit des trait6s d'astronomie. Dans ces livres d'astronomie, on voit qu'ils ont plus de 2000 ans asses bien Ia quantite de l'annee 365 jours et pres de 6 heures b, le rnouvernent diurne de, la lune, la quan~ite du rnois lunaire, so it periodique, un cycle lunarre de 19 ans de 235 rnois Iunaires c de 5 planetes, etc. lis savoient observe; du Solei! par Fombre des gnomons, et passablernent ces ombres pour en d6duire Ia hau~ et la d6clinaison du solei!. Ils savoient asses bien des 6toiles et le temps oil elles passent au m6ri~ \~~::~~n: les rnl3mes 6toiles dans la rn13me annee se !event o le solei!, et tantOt passent au rn6ridien au cmJcner du solei!. lis ont toujours, depuis 200 ans pour le moins avant Ia veniie de J6suites, determine la plus grande d6cli~ Soleil de 24° chinois, c'est~A-dire de 23o 38' car Adam Schall, le cercle chinois etoit de 365° et avoit 100/. Pour les d6clinaisons des Etoiles fixes passablement connues, et des le temps des Han, ils e~ catalogues que j'ai, et qui sont dans l'astronornie de Dans l'astronomie des autres dynasties suivantes ch.ange1ments qu'ils ont remarqu6 IA-dessus. ' Les J6suites qui reforrnerent le calendrier traduichinois le catalogue des Etoiles, avec leurs. declinaisons Tyco; les noms chinois sont ceux des anciens Chinois 6toiles, mais les ascensions droites, latitudes, longitudes
is'
109
et cteclinaisons sont de Tyco, et ils en avertissent dans. leur r chinoise. Depuis ce catalogue, on en a fait d'autres. e~ conformes aux nouvelles observations de M.M. Cassmt, et autres, et on en avertit. Et suppose qu'il y ait eu des . , qui ayent djt gue. ces distances, d6clir~ai~ons, etc._, s.~nt pns~)! anciens chmots, tis se trompent, mms Je, n~ s~u s tl Y a cu Jesuites qui ayent dit que le catalogue des decl~natsons um.r exc111 tel qu'on voit dans Tyco, soit celui des anciens dit sans doute que le nom chinois qu'ont ces etoile_s "."J'""" est Je meme nom d'autrefois. Et cela est _seur, m~ts Je _nc. on a dit le reste. M.M. Cassini et Maraldt pourrment bten . m6pris ici. , se article. Les Chinois ont toujours distingue differentes tellations ont donne des noms aux etoiles et partag6 le ' constenaiions, et ils y rapportoient les lieux des pla~e~es, iln tinguoient les 6toiles et ont eu des _sig_nes pou_r les dtstmguct', en main des catalogues de tout cela fmts depms 2000 ans:. o~t le moins 150 ans avant 1.-C. Je n'ai pas le hvre du P. Noel, J<J ai vu que des extraits dans les journaux, et je ne saurois VOWI s'il est exact. . Voilit, M.R.P., roes r6ponses avos demandes. J'at comnm1\ ces demandes au P. Jacques et autres. Le peu de sante du ne luy a pas permis d'etudier l'astronomi~_chin?ise.,e~ les n'y ont guCres pense, du mains d'une mamere bteJ? seneusc. en juger6s par Ies r6ponses qu'ils vous feront, st taut est ne vous renvoyent pas a moy. Outre ce que je viens de vous dife, la lecture de noise d6montre qu'icy on a toujours eu coni:laissance de de chases d'astronomie. Vous aures de moi l'an prochain, M.R.P., un trait6 nomie chinoise outre une (sic) ample detail de 5 vous aures une id6e de Ia maniere ancienne de calcu~er l~s les 6pactes et Ies lieux du soleil et de Ia June, une htst~tre progres dans l'astronornie, de~ deff~,ut~ et des correctl<;ms calendrier, leur catalogue ancien d et~tles, et leur an~ten ciel une suite d'observations de solstices et des cometes, 400' ans avant J.-C. jusqu'au 14e siecle apres J.-C., Ia qu'ils ont eue du mouve~~nt, prop_re des 6toiles ?xes, est-ce qu'ils ont commence a determn~er dans com?ten de elles parcouroient d'Occident en Onent un degre. Je deja instruit de l'annee d'aujourd'hui et de celles 110
cccy j'adjouteray les vesti~es seurs d'astronomie tires de leur I et de leurs King, avant Ia dynastie des Han avant J.-C. temps de Yao. La moitie de Ia besogne_ est faite quand ainsi au juste ce qu'on demande. Cet ecrit que je croyois ' lc temps d'ecrire aujourd'hui expliquera encore mieux rna du 5 novembre, et le P.S. du 8 novembre. Pries Dieu pour M.R.P. <)
Novembre 1725.
rc~eu
les observations de 1'6clipse du soleil de Mr de l'Isle, 724, celle de !'eclipse de Lune de Padoue, celles de Ia de M. Maraldi et celles qui ont ete faites en Angleterre; ni celle de Mercure dans le Soleil, d que j'aurois bien voir. J'espere recevoir demain ·vas presens. Actions
de Mailla vient de me lire Ia lettre que vous lui avez j'y trouve bien de I'esprit et des connoissances qui peuvent l' occasion a bien des decouvertes. A l'an prochain, et que tout ira bien. poun:oit bien, M.R.P., vous faire I' objection que je ne suis bien en etat de comprendre les textes chinois, et ne peut pas seurement compter _sur ce que je dis. vous reponds 1° Que je suis en etat de lire et-expliquer dont j'ai eu besoin. jo me suis servi de plusieurs lettr6s qui m'ont donne !'explication. ,l'ni consuite dans les endroits difficiles Ia versiOn tartare que le P. Parennin m'a expliqu6e. J'ni pris beaucoup de peine, j'ai eu beaucoup d'attention l.lt jc me suis bien recommand6 a Dieu. p, Jacques vous ecrit, il vous salue. 6toient-ils fort peu verses dans l'astronomie. ils ont marque que, dans 4 ans solaires, i1 y en a un de 366 annee s'appelle Ki. l::·'~t~~:~n,:{·~'~m~;eme avant J.-C. et quelque temps apresJ.-C., ils ont le . des plani:tes stationnaires directs "et retrogrades. ce temps 1a pour le mains des noms et des caracteres pour stations, retrogressions, et directions. Mais, soit que je n'aye soit qu'il n'y en aye pas avant Ia venue des Jesuites, je ne vois
111
que des regles bien confuses et generales de ietrogressions,··,ji.rectiollft stations. dElle est peut-8tre dans un paquet que m'apporte le vale~ II y a un an que le R.P. Noelas, aussi habile que zeie · I'honneur de me communiquer le resultat de l'observa,tion de prise dans une gazette de Hollande. Les premiers Han occidentaux: 206 avant J.-C., 25 ans ap. J.-C. Nieny sse = Nien i eke, Les vingt et une histoires dynastiques. Cf. n° 1385. 1
2
Brotier, 149, f 0 60-61. Autographe. au P. E. Souciet.
27 10 novembre 1725 Au P. Souciet
Receue le 12e ;Novembrc Quand meme ye Re m'auroit envoye des Ephemerides plusieurs annees comme 12, 15; 20 ans, je la prie de ~e les encOre le plutOt qu'elle pourra. 1° en ca.s que JC receu les autres, j'aurai celles-ci, _et 2° quand j'aurois autres je vendray celles-ci a un P. du College 1 qui est amis ~t qui m'a prie de lui faire venir des Ephemerides plusieurs annees; je lui ai accorde ce qu'il m'a demandC, en~endu qu'il remboursera de tout. A Peking, ce 10 Novembre 1725. t College des Portugais, de Ia vice-province, a Pl:king. Le tgliSe du Sud. Les PP. frany~s babitaient au Pl:-t'ang, eglise du
Brotier, 149, f 0 62., Autographe. au P. Souq_iet.
112
28 12 novembre 1725 Au P. Souciet Receue le 19 Oct. 1726
Viens de recevoir une de vos lettres oU ii y a 2 dates du 20 Novembre 1724. J'ai encore receu le dictionnaire Hebreu et Ia grammaire h6bralque, les observations, calcul et de Mercure dans le Solei!, et 2 exemplaires de l'obserl'eclipse du solei! faitte
a Metz par le R.P. Lecerf.
un paquet de theses, et au lieu du beau portrait du Roy trouve celui de Madame Ia Duchesse bien que quelqu'un en chemin on a fait cet echange; et no us en semmes bien f§.ches · vous bien que nos P.P. d'icy n'ont pas encore vu u~ passable du Roy Louis XV? Le colifichet a fort agree donne au P. Parennin, ce sera une des chases que nou~ a l'Empereur. Ce Prince s'approche un peu de nous et jour nou~ lui offrirons des presents. vous avoir ecrit que les ephemerides que nous tln,tssent a l'an 1725. Voila qui est fait, nous n'en avons pas n'en voyons pas venir. J'avois cependant ecrit a Canton lcs envoyer par le valet, s'il e'i:t venoit. Ni livre, ni r6ponse. . que Ia Mission sera dans I'etat oU elle est, ye Re voit est difficile d'avoir quelque chose de Caifon. Vos bons, mais h6Ias 1'occasion est perdUe, et quand tn•·tlC>US de nouveau? ll est vrai que les Juifs de Caifonfou qu'ils sent venus du temps des Han; mais les tables de dent je vous ai parle disent dans plusieurs endroits qu'ils du temps des Tcheou, sans dire sous quel empereur · dynastie ils sent venus. · que les Juifs de Caifonfou disent quelques mots qu'ils persans, et, comme ils disent, far sis. Mais ils sont en · et cela vient des juifs persans qui venoient avec les . com_mercer en Chine, vers le temps de Yung to, otc. DepUis le temps de Cam hi, ce commerce est rompu, 113
et il pourroit bien se faire que plusieurs livres que les Juifs outre ceux de la Bible, de la Mischna etc., scient persans. Il est certain qu'apres l'incendie, sous !'empire de Vanli, Juifs eurent taus les livre.s qu'ils ont, du Sy-Yu, pays occiclenlnl c'est-it-dire certainement du pays de Casgar, ou Transoxanc, Korestan 2 , ou Perse. Sous le nom de Sy Yu on comprend l'Assyrie, et la Syrie jusqu'it lamer M6diterranee, et q~:~;~~~~'.", meme le royaume de Metera, ou l'Arabie oU est La fl le Royaume celeste, que je crois etre ou la Palestine ou de Yemen. Parle mot Sy Yu on n'entend pas le Nord, et r Ouest, et Nord-Est de la Mer Caspienne; on n'entend pas. 1 pluS les Indes, nile royaume de Mapoeul ou Mapur, nile 1 de Tibet appele Hanli, ni Siam, Malaque, Pegu, Cambogc, Cochinchine, et Tonquin. Je ne compris rien a la table qu'ils ont affichee que je vous deja mande. Tous nos P.P. vous ont deja mis au nombre de bienfaiteurs, ils vous sont tous obliges de vos deux P. Jacques et rooy ne .saurians assez vous remercier observations que vous nous envoyes, et vous ne me3 une petite charge en m'envoyant de si belles choses et un fichet 4 , car que saurois-je faire pour vous remercier ? Je vous le repete, je suis au desespoir de ne pouvoir vous cette annee ce que demande M. de l'Isle. Nous sorrunes accables et Ia veniie de 2 Carmes et leur commission nous beaucoup. Nous semmes toils tres sensibles a la vive douleur que cause la mort du P. Joannin 5 , par quelques entretiens que· eus avec lui, j'en avois conr.;u beaucoup d'eStime. J'ai nos P.P. a dire aujourd'hui la Sainte Messe pour luy, sera pas la seule. Je suis avec respect, Mon Reverend ye Re ...
Ce 12 novembre 1725. 1
Yong Lo (1403-1425). - Wan Li (1573-1620).
:z Transoxiane, Chorasan.
mot douteux, difficile a lire. Colifichet, selon le Dictionnaire de Trevoux: « broderie faits sur du papier qui leur sert de fond. On a ces colifichets, qui y ont ete tri:s estimez. a cause que Ja exactemcnt des deux cotes les memes figures. Les Chinois a comprendre comme cela se pouvoit faire ». 3
4
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Louis-Franrois Joiianin termin it tb6 1 . quand il mourut Ie 20 novembrea 172~. o ogie au College Louis
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13 Novembre 1725 Au P. Soucie!
Receue le 20• Octobre 1726
re~;u de yebRe sa lettre du 4 novembre en 9 grandes pages
du ~?v~~ reb un; du ~? ?-o;embre, une du 23 novembre: . me l'a P~~:Is.r~ ' et J at repondu a tout autant que le
~~~~~a!~ ~~u~~~:eei~i~t tes theses,
,
un beau Colifichet,
<~~ j\u~ l~e;~l!fic~et a ete jug~c~~~= :.~~!~~.~~~ie : 1:'~:P:~ 1
ct;.~r=~~~~~~~~~J~n~ ::l;·~~~:;~~sb~~~fso~~~~!
ont quclque bonne arne~:!,~; ~·~~hpassa~e. Je sui~ persuade _ccluy de Ia Duchesse de Bour~~~e c~r pvortratt,~u Roy a prendre ni envoyer l'un pour i·autre. ous n etes pas ' .?ene. Da:ns mon m6moire d'astronomie ., . . .. ann_onr.;';ns l'Astronomie chinoise se . -' a]outes s II vous plait et dans les histoires des Dynasties . '. par exemple Yuen-SSe b, ainsi des autres dynasties sse sont dans Ia bibliotheque du Roy Ces hi t . . .nu.thcontiq11es. Je vous _at· de·, s mres ~a d'It que j'ai receu· I' observation t o ta Ie d u soleil de Mrs ·De Lisle Le P J l'observa t.IOn d e 1a comete de M · Ma ld' · acques d a t I, e~•. ans paquet qui etoit dans un petit coffre .de Craanon,jatvu
~
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ir~u~~ ~!ni~:
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avec plaisir les observation·s et calculs de la comete faits Angle terre, envoyes par Mrs Halley et Bradley, les calculs observations et theories de mesures par Mr -de Lisle et Mr marquis Poleni. Ce sont de gros cahiers tres bien ecrits, je les ai pas encore examines et je comprends que c'est un thrCsor. Je ne sai pas trop comment m'y prep.dre poour:r:~;~~~~:;: a de si belles chases, et comptes, M.R.P. que nous s sensibles a votre zele, et ce sera bien Ia faute du P. J~~~~e;h: de moy si nous ne rCpondons pas de notre mieux a des d si obligeantes. · J'ai trouve encore dans un paquet 2 copies de l'nh"""''';" faille it Metz par le R.P. Le Cerf; j'ai receu les M. de Lisle, 4 tomes de Trevoux de l'an 1723 et 3 de dire 12 mois d'une annee et 9 de l'autre. Outre receu votre present du dictionnaire hebreu et de Ia gr;amma hebraique c, et, tandis que ia mission fran9aise subsistera, successeurs se souviendront toujours de prier Dieu pour comme pour un bienfaiteur de Ia maison, et votre nom est marque. Je voudrois bien aussi voir marque celuy de autres gens de Paris qui temoignent pour notre maison de zeie, mais nous avons ,besoin d'un zele pratique, le spectdal ne manque pas, griices a Dieu. Je vous ai dit que l'astronomie que Can hi-a fait reformer les observations, et les decouvertes des Europeans, est et j'en ai un exemplaire. Les caracteres sont beaux, sont bien faites_. Je vais faire mon possible pour en avoir plaires. Si je puis les obtenir Ue n'oserois vous en reJoorldl'l mon dessein est de vous les addresser. Et si vous le jug6s vous en donneres un exemplaire a Mr le Biblioth6quaire un a Mrs les astronomes a votre choix, un pour vous et un pour la Bibliotheque du College de Paris. On fera partir l'an prochainle manuscrit syriaque dont ai parle, vous vern~s au juste ce que c'est, et alors vous · miellx que personne de l'usage qu'on en pourra faire bien de Ia mission. Soyes bien seur, M.R.P. de mon a vous procurer tout ce qui se trouve icy; mais je suis - un mauvais temps, vous le voyes asses, sans qu'il soit de vous le faire remarquer. Je vous dirai une chose, plus non's avons icy de contretemps, et plusje me sens du je veux bien faire, mais le pouvoir ne repond pas, et mes me privent sans doutte de beaucoup de see;ours d'en haut. 116
Dans la ma~pemonde .~e M. G. Delisle, il y a une correction c est Ia posttt~n du lac a l'est de la Mer Caspienne, entrer ~e fleuve S1hun. Cette correction de M. de I'Isle fort bten avec ce qu'on a fait ici Tar~ares d Calmucs, _sur les memoire; desquels on a fait l.lU pala1~ une DJ.?uvelle Carte des pays entre Ia mer Caspienne lc Chenst, o~t dtt constamment qu'A 25 ou 30 lieues a l'est In mer Casptenne est un lac appele Tarikenkennor 1 • nor veut' mer.
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j'en vis quelques-unes de ye Re pour may; peut-etre dema.ndi6S• vous des reponses, peut-etre m'instruisies-vous de chases. Je ne sai si j'ai oublie de vous dire qu'apres le comi_nenc<,mcnt de I'emersion dans 1'6clipse de lune, j'avois de la peme guer le terme de l'ombre, et je fus asses mal avise ne m'""'"''' cevoir qu'a la fin de reclipse qu'une rosee . offusque l'objectif. J'6tois instruit de cet accident asses souvent j'avois meme pense a y remedier; que fait des faute~, et c'est pour cela que je n'ai pas mis PJIOSI''"''I taches. Je suis avec respect .... A Peking, ce 13 novembre 1725. a Ces lettres sent toutes de l'an 1724. b Yuen sse: Histoire des Yuen ou tartares occidentaux. c Les autres livres sent encore a Canton entre les mains de 'nos PP, d Remarqul:s que depuis quelques anni:es les Tartares sont au . de I'Empereur, qui les a fait venir de .Pl_us de 100 lie~es ~'ic.y, .et que its n'ont aparemment vu de carte, mats tls sent tres bten mstrwts des ant rOde longtemps vers la mer Caspienne, et~ sur l'espi:ranc~ · quelque chose, quitU:rent le service de leurs pnnces pour servrr la t
Le lac Tarikenkennor est la mer d' Aral.
Le Sir ou Sihun est le Syr-Daria. Divariquer: &:1;1.rter, l:largir; ailleurs le P. Gaubil l:crit: troubla idees. Id. lettre 23. 2
3
Brotier. 149. f 0 65. Autographe. au P. Souciet.
30 26 novembre 1725
Canton.
Receue le 19 Octo bre
1725. Le 11 Mars au matin a 8 heures, le soleil ~~~~~~';'\ travers les nuages. A droite et a gauche etoient 2 F resplendissants. Le Soleil etoit environne d'un cercle de couleurs asses vives. Ce beau spectacle fut de pres de_ 25 118
oublie je ne sai· comment de mettre· dans le journal au R.P. E. Souciet pour Mrs de l'Acad6mie ce phenoLe R.P. Du Bodory est prie de Ie donner au R.P. Lecouteux 1 le P. Souciet. /1 Peking, ce 26 novembre 1725. I Lc P. Le Couteulx et le P. Baudory i:taient alors a Canton.
31 28 juin 1726
Au P. E. Souciet Receue le 12' fev. 1728
vu dans je ne sai quel m6moire de Lipsic de 1702 ou 1703 1 des taches faittes icy par le P. Jartoux. qcleJ,ques memoires de I'Academie sont aussi des obser~ faitte ici par Ie P. de Fontenay 2 , pu trouver que le peu d'observations que je vous envoye. vous les donnai-je pas comme exemple d'erreur je vous j'en ai honte. ' le R.P. de Fontenay quitta Peking 3,les P.P. frariyois que tres peu d'observations~ Le P. Thomas chez Ies ne faisoit rien sur Ia fin de seS jours et jusqu'a l'arrivee ,' les Portugais n'ont rien fait de bon en fait d'astroPere est president du tribunal et il me comrriunique ce qu'il peut. chcrche Ie peu qu'a fait le P. Jartoux sur Ia mesure de la consequence .de quelques mesures en Tartarie; je n'ai encor de b1en exact a. On dit au College des Portugais t~ou:re pas ce que fit le P. Thomas sur Ie meme sujet. Cl'OIS nen, et je crois qu'on n'a pas voulu-me Ie donner. cependant que je I'aurai par le P. Kegler. 119
II paraissoit nature! que la carte que nos P.P. on~ faitte Tartarie et de Chine feroit faire mille belles observattons. se n!duit a quelques hauteurs m6ridiennes du Soleil. Le restc ete fait sur des triangles, et je suppose que le P. du Hal de vous tout communique. II est surprenant que dans une carte de graphie faite par des math6maticiens on ne- trouve nulle . vation des Satellites des Etoiles 6clips6es par la tune, des solaires et lunaires: nulle hauteur de montagne observee, flivellement nulle observation sur l'histoire naturelle. L'an pas;e le P. Regis envoya, a rna sollicitation, les _memc>il'r de g6ographie qu'on a eus de plusieurs officiers tartares, de Ia mer Caspienne. Je voulois qu'il vous les addresscit M. de l'Isle il jugea a propos de les envoyer au P. du m'adjoutaflt' cependant qu'il souhaittoit qu'on montrcit le M." de l'Isle. Je suppose qu'on l'aura fait. Pour c;es choses il ne convient pas d'etre si d6licat, et une gloire imaginaire ne doit pas se mettre en compromis avec le bien font ceux qu'on sait se rendre amis. J'ai beaucoup de m6moires de g6ographie du Thibet~ de et de l'autre Tartarie; sans quelques 6claircissements je ne saurois les mettre en etat, mais je vous.les destine et its feront plaisir. Si le P. Jacques pouvOit m'ayder, tout iroit bien mais le pauvre Pere a bien de la peine a se soutenir, plein de bonue volonte, mais les forces et Ia sante l?i absolument. ye Re a de 1'6loquence et je compte bten persuaderes M. de 'l'Isle qu'on ne peut lui envoyer autre Je suis, avec respect ... Peking, ce 28 juin 1726. P.S. du 5 Octobre: je vous envoye une partie des ril6moircs Tartarie dans les remarques sur Ia relation chinoise. aLe P. Regis asseure que le P. Jartoux envoya en France ses 11 n'a pas su me dire !\ qui elles furent envoyees. 'Acta eruditorum, Lipsiae, 1705, p. 483. Combte de f6vrier 1699, MARS 1701, p. 49-SO. 3 Le 6 nov. 1702.
t
2.
Brotier 149, f 0 67. autographe. Destinataire non indique: P. Souciet. 120
32 6 octobre 1726 Destinataire non indique
Receue le 12e f6vrier 1728
Parmi les ~bservations que nous avons faittes icy et celles que cornml!mque le P. Kegler, j'ai choisi celles qui m'ont paru utiles. Vous choisir6s celles que vous jugeres a propos les offrir avec rna lettre a Mrs de l'Obseirvatoire. vous ecris par 2 voyes, je le feray toujours, et je vous prie en sorte qu'on me fasse Ia meme chose; sans cette preon risque de ne rien recevoir. · avec respect, M.R.P .... ce 6 octobre 1726. P. Jacques salue ye Re, il est toujours infirme et ne laisse de m'aider a faire des observations. '
33 21 Octobre 1726 Destinataire non indique Receue le 12' fevrier 1728 A Peking Ie 21 pctobre 1726
n plusieurs mois que ie R.P. Gollet m'envoya un ecrit latin fait pour prouver 1° que Yao est le ter empereur chinois, Yew est Jectan; pour faire voir 2° que les 6poques dechinoise s'acco~dent avec celles de Ia Vulgate, rapportee de P. Petau, a peu de chose pres si je ne me trompe. m'~djoutoit qu'au College de Paris les Doctes trou121
voient prouves les 2 points dont il pretend donner I demonstration 1 . Le commun des historiens chinois donne a Ia 1re dynastie do Hia a 432, 439, 458 ans. Le P. Gallet cite l'historien qui marque 439 ans. Ce Pere pretend avoir decouvert, meme dans de 1 auteurs chinois, que cet espace de 439 ans doit etre raccourci 180 ans, ou de 3 cycles de 60 ans. II appuye sur cette correctiol\ 1 comrne une chose seure. Ala faveur de cette correction le P. Gallet 6tablit ses 11 11 conclud que Ia chronologie chinoise n'est pas diff6rentc I celle de Ia Vulgate, et en consequence il dit que 1'6clipse solai' que le Chou King rapporte sous Tchong Kang doit etre r ' sous Yao. Par malheur pour le ·P. Gallet, dans les livres chinois, ceux.qu'il cite, il n'y a aucun vestige de la correction qu'il faire a la dynastic de Hia, et il est certain que nul auteUr n'a 6te ISO ans des 432 ou 439 ou 458 ans. Quelque J.C., on trouva un livre de chronologie qui dit que le 3. dynasties Hia, Chang, Tcheou, doit etre raccourci de 180 mais ce livre meme donne 432 ans a Ia dynastie de Hia; donne 509 ans a Ia dynastic des Chang, 807 ans a la dynastie Tcheou. Le comrnun donne a Chang 629 ans et plus et 867 a Tcheou, sans aucun fondement. Le P. Gollet retranche de ce que quelqueS-uns retranchent de Chang et de Tcheou. certain que l'annee 250 avant J.C. fut la derniere des Ainsi, selon le commun des historiens chinois, les ~: ~~~:~~~:~ a r6gner pour le mains 2178 ans avant J.C., et selon Ia du livre trouve apres J.C., l'intervalle est de 1997 ans avant. Quand meme Ia correction de ce livre auroit lieu, vous assez que l'epoque de Tching Tang, ter empereur de pourra pas etre celle des ann6es de Ia sterilite d'Egypte; ce cas, que deviendra une bonne partie de l'ouvrage du P. Vous dires sans doutte qu'il vous importe fort peu que la rection de 180 ans soit faitte aux 3 families en general, ou a de Hia en particulier; vous y trouveres un accord de Ia avec l'histoire chinoise, du mains pour Ia somme des . depuis Yao jusqu':l J.C. Sur cela je vous prierai de re1narq1 les points suivants. to Quelques auteurs de Ia dynastic des Tang et des Song suivi Ia correction susdit~, mais ces auteurs sent geJoeralcmot abandonnes, ils sent sans nom et en petit nombre. 122
L'6clipse du Chou-King, qui seurement est de l'an 2155 J.C., est raportee sous. Ia dynastic de Hia. Le P. Gallet bien souhoitte que cette eclipse pUt etre v6rifi6e au-dessous 2000 av. J.C. Un J6suite l'avoit flattC de cette verification, ces calculs· sont faux, et je ne comprends pas comment des qui savent, dit-on, l'astronomie, ont pu faire une si grande J'ai eu l'honneur de communiquer au long au P. Gallet ce que je vous dis icy en abr6g6. Ce Pere ne m'a encore rien Comme vous pourri6s compter sur Ia correction imporqu'il a faitte, j'ai cru devoir vous ecrire cecy. Le P. Gallet . _s'etre trompe, pourroit peut-etre vous tromper, centre son P. Gallet pretend fixer les 6poques de Ia creation et du d61uge Cycle chinois de 60 ans, et par les cartes du J-Iotou et 2 • Je crois que ye Re voit asses qu'on ne peut faire l:l-dessus tmld<>m<mt. Je comprens bien que l'intervalle de la creation du deluge ala famine de 7 ans, de la famine a la sortie 6tant une fois 6tabli, on peut en remontant voir du cycle oU ces annees repondent, mais je ne saurois llnrenrlre comment l'examen du Cycle et des Cartes Hotou et peut donner immediatement des epoques pareilles. dit l'histoire authentique de Chine est formellement 1\l!lU"OW>Ire a cette proposition. Yao est le Jer emperew chinois. que l'histoire authentique de Chine est fausse. Je n'irai mais je vous adjouterai qu'il ne faut.pas prouver la po:;ition par des historiens, et par des livres qui disent et le contraire en cent endroits, comme par exemple ou Mongtse. sai si vous vous accommodes beaucoup de l'identite de ct de Yao; car il est d6montr6 que ce que dit l'histoire de ct du pays oU il a regne, est Ia Chine d'aujourd'hui. P. Gollef a mis ala fin de l'ouvrage qu'll m'a envoye plucorollaires, dans l'un desquels il pense que le livre du est un Ouvrage avant le deluge, et que les Cclipsesqui co:nvieru1er
du P. Gallet beaucoup d'6rudition chinoise et europ6anne, grande nettete de style et des tours tn!s fins pour P!ouver ce pretend. Quand on trai~te un po~nt de c.h~on~logte e~ .. chinoise il faut etre bten au fait sur 1 histOire partlculterc, nature ~t l'usage des cycles; et sur l'histoire et l:authoritt': auteurs qu'on cite. Il faut meme souvent etre au fait de '1 chases qui regardent l'astronomie en general, et en de plusieurs termes consacres par l'astrononm~:i!eo~~~~'~\~~· d'instruction sur ce dernier article, le Pere "F une erreur qu'il pourroit savoir avoir ete apen;ue depui"s long,tenl_J> II asseure avoir vu dans l'histoire chinoise 1'6clipse de la de J.C. II dit avoir decouvert le passage cite iiI' occasion eclipse: Tien-Gin-Poung, l'homrne du Ciel est ~art. Vous que je vous ai cite ce passage il y a plus de 2 ans, et vc;ms pu voir ce meme passage dans des ecrits du P. Bouvet fatts plus de 30 ans. · . Pour 1'6clipse chinoise qu'on dit etre celle de Ia passwn de J. il faut distinguer 2 chases: . . . 1o II faut voir Ies termes qui expnroent cette eclipse s01t l'histoire soit dans l'astronomie chinoise. Or, comme vous vu, il s'ag:it dans ces expressions d'une eclipse naturelle -du viie a Ia Chine le jour de Ia nouvelle Lune le 10e may b de J.C. C'est certain, et le P. Bouvet en convient. Mais il ~it faut consid6rer ce qui est dit de cette eclipse, c'est-3.-dtre seton Ie P. Bouvet il s'agit de 2 eclipses, I'une naturelle, et celle du 10 Mayc, ~t dans !'expression de cette eclipse est le qui marque Ia nouvelle Iune, ten;ne. auquel le _P. n'ont pas fait attention; la 2de eclipse est, dit le P. Hr>m'et, naturelle et cela se voit, dit-il, par ce que rapporte chinoise ~t c'est, 2°, ce qu'il faut examiner. L'histoire et l'astronomie chinoise disent que l'empr fut de 1'6clipse, qu'il ordonna aux mandarins de n~ pas luy dans leurs placets le titre ordinaire de Ching, samt, sage. ne vaqua durant quelques jours qu'a des exercices de · I'examen de ses fautes. Un grand Mandarin asseura que avait hiit6 son mouvement. Bnfin, a !'occasion de cette I'astronomie chinoise cite le fameux passage l'Ccrit que je vous envoyai il y a deux ~s, vous,vi~tes que, le P. Bouvet, je distinguois et l'expresswn d~ l'ecltps~, et ce rapportoit a !'occasion de l'Cclipse. Je demontrms que, !'expression de 1'6clipse, i1 s'agissoit d'une eclipse naturelle;
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pas trop quel parti prendre sur ce qu'on rapportoit a de 1'6clipse, faute d'etre su:ffisamroent au fait, soit sur soit sur la langue, soit sur l'astronomie chinoise. annee, j'ai fort travaille sur l'astronomie chinoise, et j'ai !'explication de tout. J'ai trouve le calcul et !'observation fit de cette eclipse dans le tribunal des mathematic[ues, j'ai le sens et I' occasion du passage Tien Gin Pong, j'ai trouve sens et }'occasion des paroles soit de l'Bmpr, soit du M,mclarin;· tout cela fait un marceau considerable de l'asde ce temps-Ia. Vous verres le tout incessamroent et qu'il ne s'agit que d'une eclipse naturelle, soit dans XJ)Jression de 1'6clipse, soit dans ce que l'histoire et l'astronomie de I'eclipse 3 • passe je vous priay de me procurer quelque bon livre sur de Perse et l'origine-des Turcq. Ma raison Ctoit qu'il l~"f:i~~~-!s~v;~oir dans I'histoire chinoise de 5 petites dynasties n des Tang, et dans l'histoire des Tang, beaucoup qui regardoient les anciens Turcq, et les Perses. Ce que do•nDLois pour conjecture est une r6alit6, et ce point bien vous fera bien du plaisir, aussi bien qu•a ceux qui et l'ancienne g6ographie de ces peuples. J'en P. de Mailla et je luy ai fort recommande de traduire il~~~~::~~~c~e~~que dit l'histoire chinoise, sans se mettre- en peine .c ces Iiams tout d6figur6s, luy adjoutant que ce etoit capable de donner grande vogue a Ia traduction de l'histoire chinoise. Ille fait et le fait bien, ace qu'on ; n'ayant encore rien vu de l'ouvrage, je n'en saurois juger. laisserai pas de vous envoyer mes remarqueS; je les ai en lisant l'histoire chinoise· 'des Tang, et en Ia comparant Jlusieurs traits raportes dans M. D'Herbelot, et avec pluautres points que je me souviens d'avoir lu en Europe. examineres, retrancheres, corrigeres, tout comme vous vas rCponses sur ce que je vous ay envoye des Tartares dciltalox. Les vies de Tamerlan et de Gentchiscan, les dynas-
d,;~~b~~~~~~~·~~· l'ouvrage de Mirkond sur Ies Mogols, la gCoou autres, ce qu'a traduit M. Gravius des de Nassireddin nous seroient, comme vous voy6s, n6cesMalgr6 Ia triste situation oil nous semmes, on vous aiS6ment quelque chose de bon sur ces Tartares' occisi vous rious secoures et donnes de bonnes instructions.
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J'ai trouve leur_ astronomie, et Ia description de leurs im,tnm"'"'' j'ai trouve leurs observations et le catalogue de plusieurs et longitudes de leurs villes, avec le nom des pays et villes prirent dans le Turkestan, Transoxane, Kouaresrne, Perse, Mesopotarnie, Russie et pays au Nord et Nord est de Ia Caspienne. Tout cela vous sera envoye l'an prochain avec trait6 d'astronomie chinoise. Je souhaitterois bien que le P. Mama put alors etre en etat d'envoyer I'histoire entiere des tares occidentaux. Cela viendroit bien a propos. Quand ce ne pourroit pas l'envoyer, j'ai enfin acheve Ia l'histoire chinoise et tartare de cette dynastie; avant de j'ai cru devoir la faire corriger par le P. Parennin. L'an pnoclllli[ tout sera en etat. J'apprends que les P.P. Hervieux, Gollet et Pr6mare tra.vaillo a vous envoyer quelque chose de bon. Je vous prie de M. de Lile, et de le remercier de ce qu'il a fait, et de ce qu'il faire pour moy. J'ai d6j8. fait partir ce qu'il me demanda passe, je l'ai joint aux observatiOns que le P. Jacques et avons envoye pour Mrs de l'Observatoire. Tout vous est Je salue Mr Mayeu, je n'ai encore rien re~u de ce qu'il Je suis avec respect ... Je 'Suppose que vous feres bien valoir ce que le P. vient d'envoyer au P. Orry. Feries-vous mal de comrnuniq_lll (une /igne et demie fortement barrie, qui semble ouvrage a Mr l'abbe Bignon en luy pr6sentant mon La rature '-n'esi pas du P. Gaubil). De meme, f 0 72, 3e ligne fortement barrie, d'une autre encrtt d'une autre main que celle du P. Gaubil: vous pouves voir ce qu'en sait le Pere Gollet. a Nota: tre dynastie chinoise. Je suppose qu'au College vous-aves et le P. Couplet. . b En remontant on trouve dans le cycle sexag6naire quey-hay nom du 10 may, 31 ·ans apres J.C. Ce nom quey-hay est celui du l'histoire rapporte l'&:lipse. c Nota (d'une autre encre et d'une autre main): Ce fut le 8 et non may, jugez de la certitude, etc. 11 me paroist que le Pere Gaubil fait attention aux 2 jours qui furent retranches du calcul des annees au temps du Concile de Nicee. d Depuis longtemps j'ai demande ces livres. t These des figuristes (P.P. Bouvet, Gallet, de Premare), qui tes personnages de la Bible avec ceux de l'antiquite chinoise. fils d'Heber et frere de Phaleg (Genese, 10, 25).
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MCC. II, 55 sq et planches IX et X, p. 193. . solaire rapportee dans le Chou King, que Gaubil place a J.C., celle du Chi King, 1'6clipse de Ia Passion, occuperont Ies et les Europeens pendant de longues annees. Voir aussi: 18,26 et 165: controverse avec !e P. Castel et Histoire de I'Astrochinoise du P. Gaubil, (L. E. ed. 1781, tome '26).
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6 novembre 1726 AuP.Magnan A Peking, le 6 novembre 1726 Receue le 2 Octobre 1728
no doutte pas que les tristes nouvelles que ye Re a entendu missi?n de Chine z:'ayent donne de !'inquietUde a ye Re. mcts a sa place et VOicy, M.R.P., en peu de mots, les reponses que vous ne manqueries pas de me faire si vous bouche. 1 ~;~;,,~~;~'!e~. ont icy 3 grandes 6glises , Ia congregation de 01 ~ une petite maison. Les Jesuites baptisent par an 3000 pe"?ts enfants exposes. Autant que je puis conjecturer confessions et les communions, il y a ici 3000 chretiens les sacrements, il y a bien 4000 chretiennes qui ':;;~~d~;jTI,;s:acrements. Dans ce nombre, il n'y a que 4 ou 5 ~~ 2_ou 3 lettres; le reste est compose de pauvres
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:'~;;·~~~:~;.:;:~bt,ter;t le nombrepas desles lettres et des mandarins qui, sacrements. Et je ne vois ne frequentent
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dans les circonstances, un mandarin et un frequenter les sacrements et observer les d6crets de Pape. Les princes chr6tiens dont vous aves su Ia ferveur 127
et les malheurs, 2 autres princes chr6tiens qui sont ici, ont a leurs charges et a leurs emplois pour vivre en chretiens. on ne baptise que de pauvres gens. Les lettres et gens en qui voudroient se faire chretiens nous quittent des lors selon les ordres du Souverain Pontife, nous leur pubJi,clllil d6crets, meme avec les permissions que laissa M. le Mezzabarba. Les chr6tiens que les propagandistes ont ici en tres petit nombre et ils ne font pas espece. 2° L'empereur n'aime pas Ia Relligion. Les Grands ot Princes nouS fuyent par cette raison. Nous ne paraissons au que rarement. L'empr a besoin de nous pour le mouna1 math6matiques, pour les affaires des Moscovites, instruments et autres choses qui viennent d'Europe. que, s'il nous chasse d'icy et de Canton, les m;.rchanl viennent plus a Canton; voilcl pourquoy il nous souffre icy et a Canton, et nous fait meme de temps en temps graces et honneurs extraordinaires. En un mot, nous lui suspects, mille ennemis secrets lui parlent centre nous. putes passees, les legations de 2 patriarches, le grand des missionnaires que la Propagande a envoye sans dont plusieurs ont ete obliges de s'en retourner aprCs rendus ridicules et m6prisables aux yeux des Chinois, l'idCo ralement ·repandiie que no us n'avons point d'obeissance · que _nous n'avons rien de fixe dans nos lois, tout cela a aujourd'hui les missionnaires meprisables; et si nous dans cet etat 3 ou 4 ans de suite, e'en est fait, M.R.P., Ia gion est icy perdUe, et perdiie sans ressource. 3° Tandis que nous serons icy et a Canton, on pourra les chretiens de ces 2 provinces. Dans les seules villes de et de Song kiang, il y_ a plus de 100 000 chretiens; c'est province de Nanquing. Ces .chretiens font des efforts, obtenu secrettement des Mandarins de laisser encore jesuites portugais; outre cela 2 jesuites, pretres chinois, les autres chretientes du Nanquing. Les P.P. Hinderer, Jacquemin soutiennent encore les chretientes Tchequiang, dans le Nanking et dans l'isle de P.P. pourront longtemps se soutenir, c'est M.R.P., ce difficile de savoir. Les chretientes du Chansi et Chensi riies par un jesuite .,chinois et 4 franciscains caches. Houquang par un ecclesiastique chinois et un jesuite caches, et nous allons prendre des mesures. seures pour 128
mission du P. Domenges, jesuite fran~ois dans Ie Honan Les chr6tient6s du Kiamsi o~t jusqu'icy ete . sont caches dans le Foquien. On espere secounr les chr6tiens du Chantong. Les chr6tientes de sont et seront san~ secours et on ne voit aucun jour pour Les Propagandtstes se disposent a secourir le Setchuen M.R.P., u,ne seule accusation, portee a l'Empr contr; \isswrmair.·e cache, est capable de perdre tout. Et si on nous Pekm~~ tout est perdu. Dans le Quam si il n'y a que de ~~etic;ns; ctar;s le Yunnan ~t le Queitcheou il n'y a chrettentes formees. Je ne crms pas qu'en Chine et en Y aye plus de 3~0 000. chr~tiens. En Tartarie, il n 'y en de 5 a 6000; Il est Inutile de vous remplir Ie cceur . en ,vous .a~seurant que, sans Ies disputes passees, it bten 4 a 5 millions de chr6tiens en Chine 2. Les Jesuites fra~90is ont entrepris d'etablir a Canton Ia oou~re d~ ~apttser les petits enfants exposes. Le p. Du samt IDISSI(:mnaire, avance bien cette bonne ceuvre et je 9-ue deputs 2 ans, on ~ baptise 13. 2500. enfants qui sont Ctel. Sa?s la persecutiOn, on auroit etabli cette bonne dans plusteurs grandes villes, et dans peu d'annees on cnvoye. par an dans le ciel, plus de 20 000 petits enfants. On avmt accuse les J6suites a Rome to de n'observer pas ' du P~p~ et d'~vo~ viole le serment qu'on avoit fait. . porte 1 empr a reJetter les d6crets du pape. 39. d'avoir d.es missionnaires de Ia Propagande. )'omets , pomts. On se. discu!pa par serment il y a 2 an~ qu on, est convamcu a Rome de !'innocence des L'an passe, nous ecrivimes d'ici une lettre commune au une autre a~ Cru:dinaux de Ia sac~;ee Congregation. sont assez bten fattes; on renouvelle Ies serments faits on dernande justice contre nos accusateurs. lis sont '"'vu cu dernande_justice. Je souhaitte qu'on rende publiques . (OJ? avott -exactement envoy6 d'ici mille bonnes et a Rome, on a to·ut perdu en ne les faisant pas no us _aprenons que le R.P. General a fait faire une 'o~ dtt. €tre bien faitte .. Nous avons le chagrin qua peme ause-ton produtre cette apologie). apre~ons qu'on fait de nouvelles accusations centre de Chme, non sur des fautes nouvelles, mais sur des 20 et 24 ans. Nous Voyons que le R.P. General se Iaisse 129.
duper et qu'il est. d6goftt€: de combattre. Nous_ voyons ,er: culier, M.R.P., Ia mission franc;oise sur le pomt de pe~u de secours. Nous envoions taus cette ann€:e des_lettres tres au R.P. de Linieres, au P. Orry, au .R.P. a~s1s~an! et au General. Il paroit que la Cour de P?rtugal~ mdtgnee de manege des ennemis de la Compagnie, a pn~ de bonne~ . pour sauver Ia mission portugai~e des Jesu;tes. I;a ~Jss1~1~ Fram;ois fondee par le roy Louts XIV va e~re detrm~e p.tl 1I ennemis si la Cour de France ne nous soutlent, et Sl 1~ Congreiation de la Propagande laisse ~puni~ ,la hard!~s~o ceux de nos ennemis qu'on peut convamcre atsement d etHl auteurs des accusations et des calomnies atroces portees · nous. Nous voyons ici tout perdu, et on au~e ?€:biter que bien. Le p. Parennin sauva les restes de la Mtsston en 17~3 et cela est icy notoire, et on l'accuse a Rome d~ mal servtr la I gion. (3 missionnaires, indiscre:s Propa~and~st~s, sornt ment convaincus d'avoir accuse les Jesmtes a 1 emp I a Rome on accuse les J6suites d'accuser les Propag:m
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itiS]Je11dJre ses d6crets; no us demandons justice· des calomnies centre nous. Nous ne demandons pas des recompenses ce que no us faisons icy pour Ia relligion, mais nous voulons defendre contre ceux qui disent que nous perdons tout. Nos avoient porte leur aveuglernent si loin qu'ils assuroient que les J6suites de Chine 6toient des ignorants, et ignoqu'ils ne disoient presque jamais· la messe, etc. ph.1sieurs autres points pour ne pas vous ennuyer. en consequence une bande de missionnaires -pour Jesuites. On voit icy ces missionnaires. Un se dit •m,ttic,iel1, on !'examine, et il avoiie qu'il ne sait pas les bt!clid<>, et en consequence il est oblige de s'en retour~ de ces missionnaires passent icy 40 jours sans dire on est oblige de les avertir du scandale et ils ouvrent A Ia reserve de 3 ou 4 qui avoient fait leur th6ologie a 6tudi6 a peine Ia theologie ou point du tout, et presqu~ sent que de bons religieux dont toutle talent est de savoirlatin pour leur br6viaire, et ceux qui sont les plus habiles qm ~avent quelque chose de Logique, et asses pour VOila les gens qu'on envoye au service de l'emprereur le tort que fait icy !'ignoranCe des Jesuites. Je ne ll:~:~~f,~';;;n~~e de ces missionnaires ignorants tous ceux qui 11; le dernier patriarche, j'en sai d'habiles, mais nvan
l~~~~::'.u~~uqt~il0e de ce cote lit. Selon l'ordre de mes Sup€:;;1 aMrs de l'Academie plusieurs observations d'autres savans ce que je trouve de plus .. iii'Or!Ornie important dans l'histoire chlnoise, et dans Ia !I' de cette nation. Mais dans le fonds je ne fais obeissance eta contre-creur, etj'abandonne tout pour baptiser, confesser et communier, et surtout les fidelles et les · Gentils. On fait peu de choses, de se mettre en etat de bien faire. Je me recommande S.S. et je suis ... 131
P.S. Un ambassadeur mosco~te s_~arriv~ icy le 1er de ce il vient de Petersbourg, et i1 a fatt le chemm l?ar ~erre, de a Kaigorot, de ta a Tobol, capitale de Stbene, a Paical, a Silinga, et un ambassadeur de ~or.tugal mer a ·eanton, il ser~ ici le mois proc~am. Je ne annee vous donner des nouvelles de celm-cy. Pour .-. arrw''""' de Moscovie peut-etre une 2de lettre d'icy 10 3. 12 ~ours ' encore Ies v~isseaux a Canton. D'icy a Canton_ t1 Y a pi . 400 lieues. , . · Note partie en tete de la lettre: Nous n avons encore tcy aucune nouvelle d'Europe, nous savo?s pourtant que 4 : d'Europe sont arrives a Canton et qu'tls ont des lettres poUJ Par les Portugais nous avons receu quelques nouvelles.
Brotier, 149, 75-76. Autographe. au P. Magnan.
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35 10 novembre 1726
Au P. Souciet
R.
Peking, le 10 novembre 1726 2a via .
a Canton le 15 dec. 1726
Souciet, College· Louis le Grand, Paris.
nnnonce 4 vaisseaux d'Europe, 3 d'Ostende, un d'Angle-
Et ils n'aportent rien pour nous, ni livres, ni micrometre, ni
et tout se reduit a quelques Iettres en petit nombre. de !'attention du P. Orry? La sante du ·p. Jacques est n'envoye personne; me voila hors d'etat de faire la Jusqu'icije vous ai exactement envoye ce qu'on a Mrs de l'Academie; nul signe de vie de Ia part de ces instruction, nul memoire, nul secours. II faut que le n'aye nul acces aupres d'eux, ou qu'il ne veuille pas 1-724, j'envoye observations, et une longue dissertation ~~:~;~~~,o!;~ chinoise, nulle reponse. Les Ephemerides et 111 me sent absolument _necessaires, on les promet Comme ye Rea jusqu'ici fait de son mieux pour continuerai a lui ecrire et a lui communiquer ce nounrai faire; mais etant ainsi presque abandonne du faire? Les patentes de mathematicien etoient necessaires; on le lui a OCrit et recrit, i1 s'est d'
20 ou 21 de ce mois. Dans le Catalogue, je vois une
P. c)rry et une de Votre Re pour moy. Il faudra voir ce le P. Orry qui puisse l'excuser. Ne croyes pas queje suis fort contre luy; mais je souhaitte qu'il me donne du secours ..h.1 avec respect... t Probablement la copie de l'arrete royal du ·roatbematicien des P.P. Gaubil et Jacques (en encore ci-dessous lettres 67 et 84. 2. P. Antoine de Magalhaens, ambassadeur de K'ang-hi au en 1721. Revenu en Chine avec l'ambassadeur Metello, en 1726.
Brotier, 149, 77. Autographe. Au P. Souciet. 36 10 novembre 1726
Au T.R.P. General Protestation du P. Gaubil contre le rappel en Europe de missionnaires jesuites fran~ais·, dont les PP. Parrenin et de seuls capables de traiter les affaires en langue tartare a Ia de Pekin.
Reverende admodum Pater
P.C. Paternitas Vestra nevis, iisque a vero alienis inJ'orma.tiu nixa existimat Patres Dominicum Parennin et Armacm de Mama, hie Pekini nunc non esse necessaries de causis 2 praedictos PP. ·ex missione revocare mens, cum meis sese offertult oculis mala ex 2 Patrum sequutura. Vulnus certe insanabile missioni unive:sa~ 1 Pateniitas Vestra, et quo ardet animarum zelo, contm.ms destinationem a se, rerum nescia, factam :fleret, SI mandatam audiret. Haec ego attente perpendens verum nostrorum in statum Paternitati Vestrae exhibeo, nihil dice de Sacrae gationis PP. Volphangi et Reynaldi, quippe in palatio vix 134
de Domino Pedrini Paternitati Vestrae bene noto. Testimonia mea mittenda esse duxi. I scri.be~dum relinquo dolorem hie Wliversaliter conceptum ndatls circa P. Fouquet datis. EcCe, Reverende admodum nmantissimae matris societatis ruinae fatale omen: ecce nostri instituti circa paupertatem ftu1damenta prostrata; "''''""'" quod dyscolos ad rebellionem vocat, idque successus spe, hoc dolens video et non possum ad deum preces fundo ut periculum Socieamoveat, ut parentem nostrum amantissimum Parenti suo quotquot omnes sumus filii dum spurii filii ignobilem et scandalosurri occiTILunt. Haec Romam aliena in terra scribit non et genibus flexis admodum Pater · Vestrae in Christo servus et obsequentissimus filius Gaubil, s. j. missionarius. die 10 nov. 1726. r~n~re· de Chine en Eu;rope en 1721, sortit de Ia Com· 1723; acc~eilh p~ la <;ongregabon de Ia Propagande a Rome, d Eleuth~r~pohs _le 2~ m:;rs 1725. Peu apres, sur l'ordre
P. Foucquet, >png~>ld<>c
rmss1on~atres Parrerun e~
J&iuites etaient rappetes en France: d7 Mailla. Le vicaire apostolique, protesta, amst que le gouvernement fran9ais 21), et les missionnaires demeurerent en Chine.
Pondo Gesuitico, no 731, annee 1726 (non paginee).
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37 23 octobre 1726 10 novembre 1726
Rome Deux billets, sans en-tete, relatifs Peres qu'on rappelait en Europe.
a Ia meme affaire: difem'(!
« In scripta italice scripto vidi Romae accusari Mailla quod Pekini [est] Legat[us] ineptus, lice! lrriperat•orl~ aiunt, servitio, de hac .re interrogatus, Deo per preces et ficia rogato, tester praedict_am accuSationem esse falsam, Pekini notoriam calumniam; itaque tester P. Demailla Imperatore, Regulis et mandarinis aptum servitio lnlp
1
ARSI. Fondo Gesuitico, 723 (non pagin6). Dossier 11.
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38 Fin 1726
Au P. Soucie!
Receue le 2 Janv. 1728
P. de Goville 1 est a Paris, je prie ye Re de lui remettre ce des nouvelles d'icy. A ~o~e au P. Sec:retaire de !'Assistance de France,-je J~ lw envoye ce Journal; ainsi M.R.P. je vous supplie fa1re peu a peu une copie, cela est necessaire. Je suis si que je ne saurois faire 2 exemplaires de tout. P., de Goville n'est :Pas a Paris, je vous prie d'envoyer a Rome au Secretaire de 1'Assistance, et Ia copie au de votre province. avec respect ... saluts et complimens au R.R. P.P. Huffier, et de Blainpresses le P. Orry pour le porter a bien m'ayder. de Ia page suivante et sans autre indication : Le a qui j'6cris est mon frere arne. Pierre de Goville, procureur de la mission francaise a Canton envoye en France en janvier 1724. '
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39 21 novembre 1726
Au P. Souciet Receue le 12 FCv. Peking, ce 21 novembrc Mon Reverend Pere,
P.C. Je receus hier votre lettre du 11 decembre 1725. C'est Ia
1''~1
j'aye receu cette annee d'Europe. Vous aves fait une grande faute, vous aves presque que l'an 1724 je ne vous avois rien maude. Cette fausse vous a tente de ne- rien m'Ccrire. Au nom de Dieu ne de fausses suppositions, tout seroit perdu. En 1724 ;· 'emmv" I vous bien des choses, et en particulier ce qu'on vous
de la Comete 1• Je ne comp:i:ends pas come cela n'est pall jusqu'A vous avec les lettres que j'6crivois a ye Re. Tout d'icy avec mes lettres pour le P. Orry. Ces lettres-cy sont on aura fait a Canton quelque micmac, que je ne Comptes que tous les ans je vous ecrirai et ferai part de chose de votre goUt. L'an passe, 1725, je vous ecrivis et je ne sais combien de choses. Cette annee, j'ai fait de suis bien £ache de ne voir ni Ephemerides de Dt:splae< Manfredi ou autres, ni micrometre, ni UTI seul mot l'Observatoire, ni UTI seul livre. Cela me derange un peu, ol surcroit d'inconv6nient, le P. Jacques est bien foible. A Pads, on n'a pu observer l'eclipse de lune d'octobro mais en province, et a Montpellier? Et si les Mrs de souhaittent quelque chose d'ici, ne devroient-ils pas muniquer pour moy quelque chose? Je ne vois rien. m'envoyies l'an passe est de M. de l'Isle, j'ai deja re!>Orrdu honnetete par votre canal; & je continuerai. Ce que vous me mandes des observations du P.Btrrgon,dl, M. Bianchini me fait bien du plaisir; vous aves en vation d'ici, nons eUmes le plus beau temps du monde que notre observation sera la plus complette et des plus seures; elle fut faite avec asses de soin. Je viens d'aprendre des nouvelles de Cochinchine. La s'y retablit a la faveur des math6matiques, et a cette 138
I. bien des _choses curieuses de ce pa'is-18., mais avant de vous part, Je veux en etre in_struit exactement moy-meme. s~ra dans quelques JOurs et je vous Ccrirai. Mais ~erne que cette lettre cy n'arrive pas temps Je sms avec respect ...
a
a
40
23 juin 1727 Note sur un manuscrit syriaque concernant Ia notice d'une portion de Ia vei-sion syriaque Testan;e'!t en caracteres estranghelo, envoyie par les de Pekzn:
1725, j_'envoyai au reverend Pere Souciet quelques textes caracteres rouges et D<_Jirs, avec des notes marginates et sur. un m~m:s~nt dont j'avais tire ces notes et ces manus~nt est I ongmal dont le livre qu'envoie le revede Mailla est Ia copie. ' ' pa~es de la fi~, du milieu et du commencement
et... les at confrontees avec Ia copie: je l'ai trouv6e meme confronte une ou deux lignes de chaque page avec Ia page correspondante de Ia copie, et je l'ai ce 23 juin 1727 Ant. Gaubil Miss(ionnaire) de Ia Comp(agnie) de Jesus 139
Silvestre de Sacy. Notices et extraits de Ia Bibliotheque du Roi, XII, p. 277 sq. Imp. NJA, sept. 1832, p. 318. - LEP, N, 59. 41 25 juin 1727
Reponse
al'ambassadeur Mhello
L'ambassadeur Portugais Alexandre Metello a Peking ( L' ambassadeur fait distribUer a chaque Pere de Pekin une en haut de laque!le sont quatre /ignes en portugais s'il convient, dans les circonstances prbentes - Ia pers.icll'//0 de faire allusion aux missions catholiques ? Le P. reponse, en latin, sur La meme page.)
Se serA conveniente, q o Embaxador de Portugal na presente falle ao lmp.or da China na matr.a da MissaO forma se pode fare E o q pode, ou naO pode seguirse de ou naO fallar ? E os fun dam. do v. q cada hum der. ( Reponse de Gaubi/.1 }
Si D(ominus) illustrissimus Legatus Serenissimi Regis, verbis generalibus Sinarum Imperatori missionarios rnendet, nihil fore incornmodi existimo. D(ominus) mmu• Legatus probe tenet 131 Reguli I voluntas quae sit, optime novit quis sit Imperatoris erga S. christianarn relligionem, non ignorat quid nuper et scripserit Imperator; tum Contra S. Relligionern; tum stirpis suae viros principes. ·qui earn fuerint · his rerum circwnstantiis D. ill mus Legatus vel Eclesiarum restitutionem, vel 1iberam gationern, periculum foret ne Imperator missionarios, et S. RelligiOnem saeviret, ne foret in dedecus Serenissimi Regis Lusitaniae, denique posterum posset tentari infensum lmperatoris in animurn deliniendi via. Sic in Domino censeo. Pekini die 25 Junii Anno 1727
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Metelio, Cod. ~; n. 4, lettre 16.
42 21 juillet 1727 avec l'empereur. Son discours aux-missionnaifes
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et de laisser pr~cher votre loy, comme i1 se faisoit du temM Cam-hi mon pere. I1 faut que vous tous qui etes _ic_i et it faut que vous instruisies bien les Europeru:s d'Ici et_ 1 et cela au plutOt. Si d'autres ambassadeurs _v1ennent, il ravant Ies insti:-uire et ils se garderont b1en de parler Mai-te-lo. Quand il a su mes raisons, illes a ap:ouv6es c. Ie pape et Ies rois viendroient ici eux-memes, JC leur ce que Metello demande. II n'y a pas de raison a cela, et avoit, je vous l'aurois deja accor_de quand vous le d<:mand~ N'all6s pas meier dans cette affarre les Roys , .. , laisse ici et a Canton pour la correspondance d ICI a de lit en Europe. C'est asses. Que d'accusations n'a-t-on centre vous ! Je vous connois, vous etes bonnes gens. mains instruit que moi vous auroit d6j a to us chasses. m'a fait proposer de donner des patentes pour m'asseurer je ne l'ai pas voulu, je saurai pun~r ~es . connoitru bons, mais je ne veux pas des mtsstonnaues.: vos provinces d 'Europe des bonzes, vos pnnces troient pas. . Du temps des Hand, l'empr Ming-ti fit valorr les . Indes. Du temps des Tang, l'ernpr Tai- Tsong e fit val01r du Tibet. Par Iii ces deux Princes se sont rendus 1 Chinois. Mon pe~e _s'est deshonore en vous biit~ssant de~ dans les provinces, je m'y opposois tant qu~ Je pouvo1s, Mantcheoux; puis-je laisser ces monuments qm desho:norent pere? et puis-je vous ayder a introduire une loy Ia chinoise et 1'6tendre autant que le font quielCJU<:S La relligion' des lamas aproche le plus de Ia v6tre, en est plus 6loign6e. Vous aves tort, vous n'etes qu'u~e de personnes,- et vous attaques tou~es .Ies autres lo1X. que vous aves de bon est chez les Chin01s, ~t vous avez aussi ridicules que ceux des sectes. Le Cxel est . Maitre du Ciel. C'est Ia meme chose. Les plus petit~ Mahometans ont un papa qui honore le ciel et dit est Ia meilleure. Comme nous, vous aves 10 Cc>Illlnandcm cela est·bon; vous aves un dieu fait homt?e, des . UTI bonheur 6teme}, ce SOTit des fables, r~en de plus Les statues de Fo servent a se souvemr de Fo pour 1 on n'adore ni l'homme Fo, ni la stat?e de bois. ["o est ou comroe vous dites le maitre du Ctel, et ne ~~:~~~~~;~,;~::: vous-meme votfe maitre du Ciel? Fo a comme vous
Ia, transmigration, c'est ridicule. La perche que nous,
'"''"uux elevens dans nos ceremonies est..elle moins ridicule ? Parmi les lettr6s, les lamas et Ies bonzes, tres >mowJeJn leur loy; de meme parmi vous tres peu entendent
, Sans~ savoir ce. qu'ils disent, Ia plupart des Europeans d yn maitre du C1el, de son eternite, de son immensite, ust1ce, du paradis, de l'enfer etc., qui a vu cela? et qui ne cela n'est bon que pour tromper le petit peuple? Venes en temps, je vous instruiray. 'ess:enl:iet · je n'ai pas garde l'ordre des phrases que l'empr, mais tout y est. Remarques remarques sont du P. Gaubil.)
Les caracteres chinois qui expriment Ie maitre du Ciel sont coeli, Tchou, dominus. Or Tien veut aussi bien dire coelum de Ht vient que plusieurs ont cru que cela vouloit dire ou coelum dominans. Cette explication est ici car, qu~d dans Ies tr~bunaux oil meme l'empr en Tartare-Ie T1en-Tchou, on d1t apcai egen, coeli dominus. tartare est coelum, et egen est dominus. Quand on veut apca au- g6nitif, on ajoute un i, apcai, coeli, etc. Ce que je une demonstration, du moins pour prouver que l'empereur son pere et son grand-pf:re, et tous Ies tartares par Tien Tchou coeli dominus, et non coelum dominans . . . M. l'ambassad_eur av<;Jit d~t aux. 2 seigneurs tartares que, . quelques Europeans qm avment fa1t du bruit dans Ie Fokien i injuste d'avoir chasse ceux d'autres provinces. La-dessus' avoit fait entendre qu'il falloit prendre. de~ pour s'asseurer et reconnoittre ceux dont on pouvoit P.P. Su.ares et Parenin voulurent quelquefois parler, le souffnt pas et reparloit des memes choses avec une surprenante, mais d'une maniere distincte. . on ne sauroit faire autre chose que repandre pour mstruire les chr6tiens et les infidelles qui veulent L'empr dans son discours faisoit allusi0'11 aux livres Jean et Franc;:ois offrirent au se frere de.I'empereur sait que Sa Maj. a Ius. ' 143
5. Dans un terilps plus favorable nous pourrons pr<;sen(Q' 1 i'empereur un traite sur la Relligion chr6tienne • 2evia . Le 21 juillet 1727, les P.P. Suares, Magaillens, Regis, Parenin, Gaubil, Reynaldi, Volphang et le se rendirent a Yuen ming Yuen pour remercier Sa
honneurs rendus
a M.
l'Ambassadeur du Portugal.
voulut leur parler et leur fit un discours long et fort e~~~~~~;< 1: < qui aboutit a dire 1o que M. Metello lui avoit fait restitution des 6glises, et Ia predication de la loy Gans vinces. 2° que cela etoit centre Ia raison, que jamais n'auroit fait cette demande si le P. Parenin l'avoit . veritable etat des chases; 3° qu'on devoit incessamment Europeans de Canton afin que .d6sormais les anib,tSs:ad''"''' demandassent pas la meme chose, qu'il le refuseroit rneme, et au pape en personne, et que c'etoit a nous ~t l'auroit deja accorde s'il y avoit eu de la raison. 4° qu'il ne pas s'attirer la haine des Chinois en introduisant les loys comme avoient fait les Emprs qui avoient introduit les Indes et du Tibet. 5° que le Ciel et le Maitre du Ciel meme chose, que les Europeans debitoient des fables en de la croix, de !'incarnation, de l'enfer et du paradis, et peu d'entre eux savoient leur relligion. L'empr repeta plusieuis fois qu'il ne vouloit pas parllit de faire rentrer dans les provinces les Europeans. vite et les P.P. Parenin et Suarez qui voulurent repliquer d'abord interrompus et il.auroit ete dangereUX de disputCI' cette occasion. Voila ce que nous valut }'imprudence de M. Metello, voulant qu'ecouter a- demi nos conseils. I1 s'en. est bien I' depuis, car aujourd'hui on ne sait pas trop comment traiter avec l'empereur 2 • Dans une 1re voye j'ai mis au long cette audience, ici je que quelques points essentiels. a Nom chinois du P. Parenin. ( Pa ToM min.) b C'est M. Metello, ambassadeur. Peu de jours apres envoya un expres a M. I' Ambassadeur pour l'instruire !'audience. M. 1' Ambassadeur a deja repondu a nous taus. c Asseurement M. Metello ne l'avoit pas fait. dVoyes le P. CouPlet.
144
1 11
pointMci est important et je ne l'a; vu nule autre part. audi~n~e an~logue aura lieu le 18 mars 1733: l'empereur voulait les m!ssiOnnalres. Lettre du P. de Mailla, L E 1781, XXII, p. 84M89. ' longue et interes,sante lettre- du P. Parrenin au P. Nyel, Sousd,es. Infants d Espagne, rapportant les details du sejour de U ~ekm, figure dans les L E 17.81, XXI, p. 56-95. - LEP III ' . VOir Havret. Ouvrages a consulter.
43 4 octobre 1727 Persecution contre les princes chdtiens
A Peking, ee 4 octo bre 1727
1
ln fin; ~u mois de d6cembre de l'an 1726, nous apprimes chret~ens ven~s d~ la province de Chansi qu'il s'etoit terrible l?ersecutwn contre les princes chretiens exiles Tandts qu'on faisoit toutes les diligences possibles m!;tnJJt. nous receumes en chinois une relation a ecritte du Prince Jean. Je Ia mets ici telle qu'on l'a fidet.fcritte par -!e Prince Jean: prCtexte de la recherche de nos domestiqueS, on vient ici unc recherche de nos chretiens. Le 15 de Ia 11e lune de Ia de Yong Tching b deshommesenvoies de tous Iesnuroux c proposer de renoncer a Ia loy chrCtienne. Nous dimes Ctant. veritable, nous ne pouvions Pas changer. nous d1t de ,renoncer. de bouche; nous dimes que mame de bouche etant contre notre loy, nous ne pouvions
l,o tl baptisC_depuis peu et peu instruit renon9a de bouche htn6 Paul crut pouvoir faire de meme, et sans rien dir~ 145
sortit. Nous all§.mes ensuite au tribune. C'est 1~ 9-ue apres avoir explique les principes de la relhgmn """"''"" demanda s'il y avoit qi.Ielque article a changer. Le m1mrian Paroles inutiles, voulez-vous changer? Nous dimes: non .. r6ponse fut raport6e au general des Troupes. Sur le sotr nos domestiques furent apell6s au corps de garde, pmu' interreges s'ils etoient chr6tiens; tous les chr6tiens ti~renl et dirent ouy. Deux qui n'6toient pas encore chr6ttens qu'ils l'etoient, et Ia nuit suivante ils se firent baptiser. L'tl nomme Stanislas et l'autre Franvois. L'esperance du demander le bapteme a 10 autres, et ils eurent la demandoient, ils furent baptists. Cette nuit-l:l meme, Kou g et moy fO.mmes apel16s a ce corps de garde, et interreges par ordre du general et des gr~nds, par oU n_ous . la loy chretienne, a queUe fin nous l'avwns embrassee, s1 n6us il y avoit des tartarises h et des etrangers. Nous 11 les livres de relligion faits par les Jesuites, et que avions Ius et examines. Ensuite nous expliquames et en plusieurs chases nous fimmes voir qu'elle etoit celle des anciens livres chinois. Nous parHimes de Prince aux parents, et les peines eternelles. Nous voir q~elle etoit la fin de nos prieres. Au reste ~ous avoit parmi nous ni tartarise ni etranger. Ensmte nous 1 ecrit notre deposition. Le 16e de la lune a7 heures du matin, Pierre Lo et son fils su ce que no us avions fait anerent dire qu'ils r:'avoi~~t pas ]' renoncer et firent tant aupres des Mandanns qu 1ls 1· I voir leu; nom dans le catalogue des chretiens. aporHimes notre deposition; le tribun la trouva Clerreral. on ne sait en quels termes il l'aura raportee au Le 2d de la 12e lune, veille de Noel, le General Mandarins des bannieres qu'il avoit resolu d'instruire et ordonna d'arreter prisonnier Jean Sou comme le famille et de le garder dans un lieu public. Alors Fe~,ncni' vint en public dire: L'empr sait que moy et Paul mon semmes chretiens; je dois done etre arrete et lie, Ce 11 c etoient convenus de se decouvrir l'un l'autre en cas Le general fit aussi arreter Franyois. Les femmes et les filles apprirent des le soir meme cc passoit, et 6 etoient pr8tes a aller aux lvlandarins, cecile, de Jean Sou etoit la tete. Therese 1 et. sa belle-fille 1
a
· Cecile. Mais Pierre J ayant represente
a sa mere Therese
I falloit attendre les autres, et que la nuit il pouvoit y avoir Therese se mit a genoux devant cecile et la pria de nom. Les autres firent de rueme. Les servantes et dem,,i.selles priE:rent aussi cecile de donner leurs noms. vint done et donna le rOle des chretiens. On se moqua elle pleura et on lui promit de faire le catalogue des
wrnUJI<e,
I
avoit suivi Cecile. Les Mandarins lui ordonnE:rent de r le catalogue des dames et demoiselles, cela se fit. Le lendeentra dans la ''lie a 7 heures du matin. Le General les femmes sui, ent le sort du mari, il ne faut pas ecrire separement. Le bruit se repandit qu'on excluoit les et qu'on ne marqueroit pas ceux qui etoient au~dessous nns. Sur cette nouvelle, Ignace age de 10 ans, fils de Franyois Philippe age de 11 1 , Mathieu age de 9, et Thomas age de 8 1 aux Mandarins et voulurent que leurs noms -fussent ( . Le fils K de Jean Sou dit qu'il n'etoit pas chr6tien. Un jeune de 7 ans, voyant sa mere examinee, eut peur et dit qu'il pas chretien. Celuy~ci s'etant fait instruire, revint en pleupeche, et asseura qu'il etoit chretien. I M.R.P. la relation du prince Jean, je n'ai omis rien · AprE:s cette relation le prince demandoit aux Missiondes r6ponses a quelques difficultes et les prioit de lui en detail ce qu'on devoit repondre pour les_ chretiens les jeunes enfants; il rendait compte de quelques conferes. Outre cela il demandoit des livres de piete. nc .fut pas ici longtemps sans savoir d'ailleurs ce qui s'etoit On sut que les Mandarins subalternes avoient publiquement lo General et fait des eloges de la fermete de ces illustres La demarche des -dames et des 5 petits enfants embarmandarins, et on avoit admire le courage d'un jeune avo it demande aux mandarins s'il falloit avoir 15 ans mourir pour sa relligion; il ajouta d'un ton ferme: ans, mais je suis chretien et je mourrai plut6t que a rna loy. nous ne doutta que l'empr n'eUt ordonne au general inl:erro1;er les princes et de les engager a renoncer. Apres secours d'en-haut, nous convinmes de ce qu'il I'OllOJldJre au prince Jean. Le P. Parenin nous lut un petit avoit fait et oU etoit la maniere de r6pondre en cas 147
qu'ils fussent interreges pgrr ordre de l'empereur. _c,re''P'Lriiln' fut approuve et envoy6. Pour nous, nous nous !.i r6pondre et a souffrir, distribu§.mes aux chr6tiens des re'lligion, et en particulier 2 que Ies P.P. d'Entrecolles et venoient de faire. On rendit compte de tout au R.P. Supr des Fran~ois et au R.P. Provincial des Portugais, exiles 8. et nous avertiroes aussi les missionnaires de la S. Ccmgr6g.lll de Ia Propagande. Les liaisons particulieres que Bouvet et Parennin avoient eues avec les Pnnces craindre que l'empereur n'attaqwit et le College des et Ia maison des Franyois. C'6toit le zele qui avoit Peres a instruire ces princes, et nous pr.iames le Seigneur de a notre secours dans ce _ temps d'orage. Le 8 Janvier 1727 on pr6senta 8. l'empereur un memorial le titre 6toit celuy-ci: Pour faire mourir ceux qui ont une fausse loy. Ce memorial I avoit ete envoye par le General de Ce seigneur avertissoit l'empere~ _que les ,prince~ Sou avoient embrasse la loy des chrettens, qu ils av01ent mourroient plut6t que d'y. renoncer et qu'il prioit Sa leur faire trancher la tete comme les chefs. Ce s~;fu~~~:;r~ encore I'empereur de faire charger des chaines freres et nepveux, et autr6s parents et fils de Kou et de Sot!, s'etre faits chretiens; il ajoutoit qu:il jugeoit ,qt;~on ~evo1l soldats ceux qui n'etoient pas chrettens. Le general dtt ment qu'il a ordonne aux princes de renoncer a leur loy, el n'ont pas voulu. . , . , L'empr vit bien que les prmces n et01ent accuses que de pas voulu renoncer a Ia loy ?hretienne, et dez. c~ resolut d'eteindre, aquelque pnx que ce fO.t, Ia r~lhgiOD dans sa famille, et il pensa aux moyens d'o?hger l~s renoncer. ILcommen~a par renvoyer le memonal susd1t aux et aux 9 tribunaux de l'empire. Dans le temps qu'on delib6roit, un courrier du g.ou·verno\1 Moucden m arriva. Ce seigneur priait l'empr de le ville de Moucden des maisons pour les soldats qui n'en' qu'a Ia campagne. , . L'empr affecta de se mettre en colere et dit: Sounou 11 · 10 ans general a Moucden, qu'y a-t-il fait? Qu'y ont successeurs? Personne n'a averti. Qu'on confisque les Sounou pour faire les -maisons, que Sunjou 0 et Tampao 148
scient charges de l'ex6cution, et ·s'il n'y a pa·s donnent du leur. Personne n'ausa repr6senter a que depuis le temps de la fondation de la monarchie on avoit observe l'ordre que les soldats de Moucden leur logement a Ia campagne, et non dans Ia ville; on tres bien que l'empereur iiJ.Voit resolu de supposer deS a Sounou pour avoir un pr6texte de punir les enfants, qui d'autre faute que celle d'etre chr6tielis. et Tampao Tchou, avec les mandarins de Ia banniere Ie prince Sounou, mirent le 8 f6vrier les sceaux a l'h6tel et a tous ceux des princes ses eNfants. C'etoit de nuit, nuit le pillage fut comme general. On arreta les dornestiques qui se trouverent dans les hOtels. On pilla les plus d'entre eux, on enleva les contrats et les billets d'argent la recherche ou plut6t le pillage "dura 10 jours. La farnille perdit dans cette confiscation plus de 16 millions, les Ies maitres d'h6tel, Ies fermiers perdirent aussi des immenses, et une des plus riches et des plus puissointes de !'empire fut dans un instant reduite a la derniere
il~fn£.~~~e~le:~s;_!P:ri~~nces et Ies grands charges du memorial du
r6pondirent q a l'empereur en conformite 111d.arrmi:re:nt Jean Sou et Fran~ois Kou it mort pour n'avoir renoncer a la loy chr6tienne, et suivirent pour le reste du general. Le 23e mars, l'empereur fit un d6cret qui que Ia d6lib6ration des princes et des grands etoit mal que Sou et Kou ayant dit a Chemout r qu'ils aimoient mourir que de renoncer. a leur foy, il auroit fallu d6lib6rer convenoit d'envoyer un grand ou un prince a Yeou-ouey i~:~~~;~~:~r~les fils de Sounou. L'empereur ajoute ces paroles t'c : Si Sou s et Kou t apprenant mon ordre de ·renoncer, qu'ils ne renonceroient pas, quand meme il faudroit il faudroit les prendre et les faire mourir dans le de l'interrogatoire. C'est avant mon ordre qu'ils ont et si apres un ordre de rna part ils renon~oient, il autrement. L'ernpereur continue: Les fils de ont fait bien des fautes qui meritent la mort, je Ies leur pardonnees, et i1 ne falloit pas les condamner a mort inconsid6ree et fausse. L'empr finit en ordonnant de faire une 2de deliberation et de .luy en rendre l'f
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Apres cet ordre de l'empr, les princes et les grands s'f:tant semblf:s ils rf:solurent de prier l'empereur d'envoyer un I' de sang' et des grands a Yeou ouey pour interr~ger les fils I, prince Sounou. L'empereur nomma son se ~rere et u? chcl banni6re avec des mandarins, et ce fut le St JOUr de Paqucs le 5e fn3re de 1'-Empereur partit de Pf:king pour Yeou-ouey. D'abord que nous slimes cette nou;elle, nous ~ecourO~l~O~ Dieu et Ia vtie du danger pressant ou se trouv01t Ia m1 .. I jointe a Ia crainte d'une persecution _general_e, nous fit ~6pa11 bien des larmes. Malgr6 le danger f:vtdent ou nous m~ttmns I maisons et nos vies nous rf:sohlmes d'envoyer aux pnnccs tiens un chrf:tien zeie avec des lettres de consolation et d'instl' tion · nous fimmes des efforts pour joindre aces lettres un d'ar~ent pour assister des princes du sang auparavant si et r6duits aujourd'huy a Ia mendicit6. , . . , On jetta les yeux sur un feryent chr~t~en de q:mhte, Pierre Yang, jeune homme plem ~e mente et qm_ ~e qu'apres le martyre. 11 remercia Dteu, de _Ia ·c?rnmtssiOn lui proposa. Il s'en acquita avec succes; II .~nva a plusieurs jours avant le frere de l'empe~eu~, Il parla et aux princesses, il conff:ra avec l~s prmctpaux dcomest.iq1.10i fut de retour a Pf:king le 23 Avnl, et apporta des confesseurs de J.-C. qui nous consolerent beaucoup. Pierre Yang fondoit en larmes en nous racontant les hf:ro'iques des princes, princesses, demoiselles, valets et Tous dit-il esperent et demandent le martyre et sont de ange~, et il~ n'ont fait nulle attention a Ia nouvelle de Ia de to us leurs biens. Leurs plus proches parents les ont abandon ils voyent que des etrangers leur envoyent des ~ecours de leur vie cela seul seroit capable de les soutenrr dans Yam ajoU:{oit qu'ils f:toient tres sensibles a la bonte avions elie de leur ecrire et de les instruire, et qu'ils nous de ne pas nous exposer pour eux, ils ayment ,mi~ux, pf:rir que de vous· voir, roes R.R. P.~·.• ~xposes" a cause Tandis que cela se passoit, Sunjou VISitOlt les hotels des chretiens. II y trouva des oratoires, des Stes I~ag:s, et marques de christianisme. I~ t~o17va u~ va}~t !dolatre Louis" et l'interrogea. Celm-ct d1t qu 11 n et01t pas adjouta qu'il ne savoit pas si son maitre re~oit. Le mi.ni;;tre 4 autres domestiques dont un f:toit de Ia matson du pnnce Ceux-ci dirent qu'ils f:toient chrf:tiens et asseurerent que
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6toient aussi chr6tiens. Sunjou qui espf:roit avoir beaude ces 4 domestiques qu~il croyoit fort riches, crut intimid''" en les rnena~ant de Ies accuser; ils r6pondirent avec Nous sommes chretiens, accusis-nous, Monseigneur, nous Ia porte de l'empr, et s'illefaut nous confessedevant l'empr. Sunjou indign6 de cette audace r6solut ces 4 domestiques avec leurs maitres. Aq:usation contre les chritiens /aitte par SUNJOU et autres le 17 Avril 1727
l'examen des maisons de Sounou, nous avons trouve que So.urguien, Tchourtchen a, Court chen, Ourtchen, et ses I;amga, Legen, etc., 6toient chr6tiens. Dans les maisons S~urguien et ?e Tchourtchen il y a des images du Seigneur Crel, et des heux pour l'honorer. Leurs domestiques Yose Oudamga, Tomcheting, ont dit que leurs maitres f:toient et se mettoient agenoux devant cette image. Les domesdf:clares eux-meme chrf:tiens. Sourguien et Ies autres cmtraine leurs domestiques. Etant mantcheoux b ils se sont chr6tiens, par lii ils ont agi de travers et a reboilr~. Un prince grand sont partis pour les juger; nous n'en disons pas Pour Ourt~hen,c, qui es_t icy, et Ies 4 domestiq'ues, Votre Majeste de les hvrer au tribunal des crimes etre juges d. rf:p~ndit: Les valets n'ont fait que suivre leurs Que le prmce Ounengui e avec des grands de Ia meme aillent interroger Ourtchen. S'il avoue sa faute, tout est veut pas renoncer_, qu'ils d6liberent et me le raportent. aux valets; qu'on ne les livre pas au trjbunalf. 4 ~omestiques chr~tiens pour se prf:parer a sou:ffrir pour 6t01ent venus publlquement a l'f:glise pour confesser et prince 3e frere de I'ernpereur a beaucoup d'esprit et est centre la relligion. II avoit ordre de faire toute ;orte de au Prince Ourtchen s'il renon~oit a Ia loy de Dieu. l,cnwg;at<>ire fut long et vif et voicy l'essentiel de cet interrode la reponse g donnee a l'empr le 23 Avril par le Oun<mgui. qu'il etoit vrai que luy, ses 3e we et ue freres chr6tiens, qu'il servoit l'empr et ador~it le Seigneur du
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Gel, et qu'il ne pouvoit changer ni l'un ni l'autre; malgre de l'empr qu'il a vu et lu, il n'a pas voulu renoncer et a mourroit plut6t que de renoncer. On n'a jamais vu a_'OIJstmau pareille, il ne changera jamais, on n'a pa~ vu en lm Ie_ signe de repentir. Apres ces paroles Ie prmce Ounenguz que Ourtchen doit etre coupe en pieces. Le prince ne rapp,ortll l'empr que l'essentiel des reponses de Ourtchen. Nous du valet h de cet illustre prisonnier que Ia dispute fut vive et que Ie prince Ourtchen avoi~ confondu se~ e_xaminaloll L'empr ayant oui le rapport du pnnce Ounenguz d1t: « -les chefs de banniere et les presidents des tribunaux aillent interroger Ourtchen, qu'ils deliberent sur ses r6ponses et raportent, que les autres grands qui sont icy presents Y aussi i, » Le prince Ounengui determina le 25 avril generate. Dans tous les quartiers de cette ville on des porteurs de billets pour assigner le jour et le lieu oil on juger Ourtchen, prince chretien. On peut dire, mon R.P. que tout Peking 1'6vangile fut preche ce jour-Ia. Taut de juges ne pouvant entrer dans Ia prison, on vaste temple d'idoles Qui est au voisinage. C'est Ia qu'8. d'un nombre infini de peuple on mena le Prince Joseph de 9 grosses chaines. Ce prince etoit g6neralement estime, sa disgrace il occupoit un des-- premiers postes de ne fut personne qui ne fut attendri 8. ce triste Spi,C!acle. mettre le prince a' genoux, et a la reserve du nul -juge ne doutta pas qu'il n'obeit a l'empr e! ne sa foy. Ourtchen confondit les juges et on ne mtt L'empereur voyant inutiles ces 2 tentatives publiques et qu'il fit faire, en se voyant confondu a Ia vue de tout 1 dissimula sa colere. Il s'avisa de prendre un autre tour, enteridre que les juges avoient mal pri,s. s~ pense~. Le 3e may, l'empr fit venir le ter m1mstre, les presidents tribunaux Ies grands tartares des 8 bannieres et leur - Ourtchen ~·etoit mocque d'eux, et qu'ils n'avoient pas su roger. « Reten6s done bien, dit l'empr ce que je vais vous Ordre i de I' empr donne aux grands
« Le Seigneur du Ciel est le Ciel meme. Or, il n'y a au monde qui n'honore le Gel. Dans !'empire, nous 152
pour honorer le Ciel, et lui sacrifier. Nous, Mantcheoux, le Tiao Tchin k. Tous Ies Jers de I'An, nous brOlons et du papier, et cela pour honorer le Ciel. Mantcheoux, avons nos rites partic-~liers pour honorer les Monkou 1, Chinois, Russiens, Europeans, etc., ont rites particuliers pour honorer le Ciel. Quand on voit depositim1s d'Ourtchen, on voit qu'il se filche, comrne si on qu'il renonr;§.t au culte du Ciel. Je n'ai pas dit qu'il ne pas qu'il honor§.t le Ciel, mais que chacun avoit sa maniere I'~,~~~~,~~~,;L~u~y; :e;~tlant Mantcheoux devoit le faire comme nous; p. de conduite, il a abandonne notre loy pour celle des Europeans. Y a-t-il 2 cieux pour luy? Dans il n'y a qu'un seul Ciel, et dans !'Empire il n'y a qu'un
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ayant abandonne le rit veritable pour suivre le faux fait comme son pere, qui est entre dans Ia faction de sse Ke et Akina m; or voicy comme raisonne Ourtchen: dois mourir, si suivant Ia loy du Seigneur du Ciel, l'empr ' · mourir, il aura le mechant nom de m'avoir fait mburir je suis chr6tien. » - Or, je le feray mourir pour Ies de·.son pere; il y a 18.-dessus une nouvelle accusation. pere et lui ont des fautes qui m6riteroient Ia mort; vous demandee, je n'ay rien repondu. Si je voulois le faire ce seroit pour le.s crimes de son pere et les siens, et non honore Ie Seigneur du Ciel. J'ai pardonne aux valets c'est de la vile canaille. f>lusieurs autres se sont faits· c'est sans consequence, et s'il y avoit de !'inconvenient, ni moine l'aurions souffert. Ourtchen est mantch6oux du sang 11 , il a abandonne les rits de ses ancetres Ia loy d'Europe. En cela il a viole les lois de !'Empire le Ciel, et c'est cela qu'il faut qu'il change.» · ordre de l'Empr, les grands allerent encore examiner Ce Prince r6cita par cceur les 10 Commandements de parla du mystere de l'lncarnation, et fit voir que dans points fondamentaux Ia doctrine chretienne etoit Ia celle des anciens chinois. II confondit ses juges sur difficultes qu'ils lui proposerent et en protestant qu'il fldelle sujet de l'empr, ii asseura qu'il ne renonceroit jamais l'oi, quelque ordre qu'il y eUt de l'empr et quelque tourment lui fit souffrir. Les juges confondus lui dirent des injures le raport o qu'ils firent a l'empereur, ils prierent Sa Majeste
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de le faire mourir, non pour sa loy comme il le scmr.aittel'!l mais pour etre aussi rebelle que son pere. L'Empr confus ne parla de cecy que le 21 de may. II eli! les fils de Sounou etoient des rebelles, des d6sob6issants, brouillons, qu'il falloit faire mourir. L'empr addressa ces 1 • aux princes et aux grands Mantcheoux assembles pour ceremonie. Quelque temps apres, le gouverneur de Peking entra cl
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un courrier a l'empr. Le Jer fut que les femmes, filles, servantes, jeunes princes et princesses au nombre de plus personnes vinrent declarer qu'ils etoient chretiens et qu'ils mourir tels avec Jean et Franc;ois. Le 2a evenement fut 2 f~eres presenterent 12 tomes de livres de Relligion P; ces liVres etoit une apologie de la· relligion faitte par les chretiens et qu'ils addressoient a l'empereur avant leur Les juges n'auserent passer outre sans de nouveaux ordres, les livres a l'empereur. Ce prince ordonna de faire 1. P6king Jean et Franc;ois. ordre, on mit les 2 prisonniers sur 2 charrettes, et Ia cecile, femme du prince Jean, malgre le refus qu'on de voir son mari, perc;a la foule; les gardes par respect l.:Ctte illustre dame, n'auserent Ia faire reculer par force. vint done se mettre a genoux et dernanda a son 6poux ses ordres. Ce heros chrttien lui dit: « Madame, gardez les de Dieu, instruises votre famille et ne soy6s en peine de moi. Je suis trop heureux d'aller a Ia Cour Jesus Christ.» - Des chretiens etrangers vinrent ici nous instruire de ce qui se passoit. Un soldat chretien . qui se trouve sur le chemin d'ici a Yeou-ouey moyen de parler au prince Jean, et apres s'en etre fait il en receut les instructions et il no us en fit avertir. 1 de may les prisonniers arriverent aux fauxbourgs de cette t~t le 28, ils furent mis dans les prisons qu'on leur avoit rCcs. Nous demanddmes a Dieu qu'il leur donndt Ia meme qu'au prince Joseph. Quelques domestiques chretiens du Franc;ois trouverent le moyen de faire parler a leur maitre. · leur envoya les plus belles instructions du monde q. de notre cOte nous primes pour nous et pour les les mesures que nous permettoient de prendre les delicates oil nous etions. quelques jours que Mr Metello, ambassadeur du roi avoit fait son entree publique dans Pelcing avec un equipages. magnifiques. Les Chinois et les Tartares jamais rien vu de pareil en ce genre furent frappes . surent la vie ectifiante que menoit ce Seigneur et les gens nmison. Ils surent que Ia relligion de ces etrangers etoit la que celle des fils du prince Sounou, et cela fit dans les esprits tres forte. L'empereur avoit fait rendre partout extraordinaires a M.l'amb:issadeur, et, le 28 de may,
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le Prince donna a ce seigneur la pe audience pu,bliquo, P. Parennin fut le seul interprete, et les riies par oU l'ambassadeur etoient remplies d'une infinite de peuple '
pour voir sa marche et Ia magnificence des habits etJraroiTOl'< L'empr qui n'airne pas Ia relligion chr6tienne cf,~:;~~s~:::
conduite qu'il etoit oblige de tenii" a 1'6gard de 1 ne donnat au christianisme un trop grand eclat. C'est que le memejour, 28 mai, il fit un 6crit sanglant centre Ia chr6tienne. Dans cet 6crit r le prince condamnoit notre tli.choit de rendre ridicule le profond mystere de l'lncnlllct' eu le zele et la charite de passer la mer et fa:ire plus de pour no us en avertir. » - Le juge fut confus et ne qu'en traitant de fable et de folie ce mystere. Le s'addressant alors au se frere de l'empereur le en presence de Sa Majeste pourparler dee ~~~:~:'j cela seroit tres utile a Sa Majeste. Cette C crime de leze majeste, et on lui proposa encore de refusa et' dit qu'il airooit mieux mourir. Le prince les memes reponses que son frere et on fit le rapport de l'empr,
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juges ~e douttc:ient pas que l'empereur ne fit couper en du moms le pnnce Ourtchen. Le 8 juin ilS firent a.J'ernpr .de toutes les reponses de Jean, Franyois et Joseph, et Jour, des le grand matin, ils firent tout preparer pour Tc;mt7s ~es rues etoient bord6es des soldats et pleines qm disment partout qu'on alloit faire mourir quelfils de Sounou pour s'etre faits chr6tiens. Beaucoup de se rendirent au lieu du supplice pour t§.cfier de recueillir gouttes de sang, et tandis que parmi nous les unS etoient oratoire, et les autres a l'eglise pour demander a Dieu Ia de la perseverance pour les prisonniers deux se rendirent de l'ambassadeur. Ce seigneur vra~ment chretien dit _ com>Jiel·oit pour le plus heureux jour de sa vie celui oil il trouve _a Peking au triomphe des princes chretiens. Les de la matson et de Ia suite de ce seigneur ·donnerent dans occ~sion. des ~arqu~s sensibles de leur foy. L'empr nen ce Jour-la, et sur les 4 heures du soir sans raison aux soldats, on leur ordonna de ret~urner juin, le gouverneur de la ville se rendit- avec ses gens a de Jean et de Franyois, et les fit monter sur une miserable Ces 2 princes firent volontiers le sacrifice de leur vie et qu'on les menoit au supplice, firent les actes int6rieur; I les martyrs. Le gouverneur ne leur dit rien $ur le lieu oil menait. lis furent conduits au quartier boreal de Ia ville U qu'on fit pour tous les 2 une prison separee l'une d~ sur le modele de celle d'Ourtchen, et playa une garde depour faire Ia ronde jour et nuit. du mois de juillet, l'empr, desesperant entierement de .·onon
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grands un discours fort extraordinaire, il ordonna au de determiner le genre de mort v. Quelques jours apres, Ie tribunal des crimes ordonna la recherche de tout ce qui regarde les enfants de So•unOIL maisons et de leurs biens. Dans le temps qu'on recherches, les P.P. Suares et Parennin reyurent enfin de la princesse cecile. Cette Dame faisoit une triste l'etat pitoyable oU elle 6toit reduitte avec toute sa beaux-frf:res etoient en prison a Yeou-Ouey avec ses nepvc11x, la gardoit a viie avec les autres princesses, on leur avoit 6t6 meilleUfS domestiqueS, et Oll Tie permettoit it qui que Cl' d'aprocher de leur quartier. D'ailleurs elle etoit r6duite ;I extreme misf:re et a UTI abandon general de I ,\j ressources humaines pour vivre. A ces souffrances I Ies peines interieures. Depuis le depart des princes Jean et elle ne savoit rien de ce qui se passoit, la tendresse pour son epoux lui augmentoit ses craintes, et un de jeunes dames et demoiselles, femmes et filles des sonniers, etoient agitees d'une infinite de doutes, des des scrupules. cecile eut le bonheur de trouver un '"'""'"" s'offrit a porter ici ses lettres. DE:s Iars que nous fUmes de la sentence des grands approuvee par l'empr, nous aux moyens de secourir les restes de la famille qui ouey. La lettre de Cecile no us determina a envo.yer dans ce pays-Ia. Le R.P. Ho x, J6suite Chinois, se "''"''vv reusement a Peking. Cet illustre ouvrier evan:geliqtie aller au secours des Chretiens. 11 auroit ete inutile oe re:nr•C.
l'espace de deux ans qu'il a ete ferme avec lui pour le , i1 n'avoit jarnais dit un seul mot de plainte sur ses maux, . ne faisoit qu~ ~ri~r ·nieu et parler de devotion, et qu'il souvent Ia d1sc1plme. Quand i1 passa par Yeou-ouey pour
I I' ici en prison, son unique soin fut d'avoir quelques-uns des ' , de devotion que nous avions envoyes d'ici, et c'est alors rnis a genoux avec la princesse sa femme devant le firent vreu de chastete perpetuelle. aoUt, le prince Ounengui avertit l'empr de la mort de Ourtchen. Le 16, un chef de bannif:re vint faire ouvrir et 40 archers qui r6doient avoient ordre de prendre tlo.mestiques de Sounou qui auseroient approcher. Paul Ma etre pris dans cette occasion. Le prince fut trouve mort de sang au milieu de Ia petite cour. On Ie mit dans un cercueil avec ses chaines le 17e aoUt. Les mandarins les boutiques du fauxbourg. de Ia porte occidentale l'eml)re le tribunal raporta a l'empr qu'il y avoit 39 fils, arrif:re-petits-fils de Sounou. Le tribunalles con damna la tete tranchee. Les Princesses furent condamnees comme esclaves aux ernplois les plus viis du palais. La voir que l'empr cassa cette sentence. Le 8, un chr6tien Y avertir qu'il avoit vu les princes Jean et Franyois sur Uluimen:es transportes dans une prison du palais du prince Le chretien dit qu'ils se portoient. assez bien, et qo'ils charges de 9 chaines. Le 9e, le prince Ounengui et 3 autres de sang firent sortir de sa prison le prince Louis, et ayant · ses deux fretes Jean et Franyois, illeur notifia Ia sentence contre eux, et aprf:s leur avoir fait une longue liste de leurs pr6tendues, illeur deciara que l'empr leur donnoit Ia vie, et tcntoit de les laisser en prison. Les 3 freres chretiens eurent plaisir de se voir dans le moment; on les remit taus trois uno prison s6paree dans le palais du 3e frere de l'empr 159
sans leur Oter les chaines. Ainsi la gr§.ce qu'on leur dit a les condamner r6ellement a un martyre de longue meme jour, le P. Ho fut de retour de Yeou~ouey, il ne aucun des princes et princesses, mais par lettres il les les instruisit et expliqua leurs douttes. Toute la famille fut 1 ment affermie dans la foy par Ia nouvelle de Ia mort gloricustl Joseph, et de Ia constance des princes Jean et Fran<;ois. Le P. dit Ia messe dans Ia maison d'un fervent chretien et remit J' a des mains seures pour etre distribue dans le besoin. Lc septembre, 194 domestiques de Ia famille de Sounou amenes ici pour etre donnes a d'autres maitres~ on a su retour de Pierre Yang et pat les domestiques une infinite de de Ia plus haute vertu des princes, de leurs femmes et de enfants. On a fait une ample et exacte relation de R.P. Parennin l'a mise en ordre et nous l'envoyons a en France. Comme je ne doutte pas qu'elle ne soit Toulouse, j'ai 6t6 sur le point de ne vous ecrire rien je me" suis enfin determine a vous envoyer cet abrege, j'ai fait reflection que ce seroit une consolation pour bien d'autres jesuites et pour rna famille, de voir de rna main du moins un abr6g6 de tout ce qui s'est passe ici evenement si glorieux a l'eglise, a Ia chr6tient6 chinoise et ' Compagnie. Je m'estime tres heureux, mon R.P., de me ici dans ces circonstances. Le Seigneur a vu !'innocence R.R. P.P. accuses si injustement en Europe; il a voulu les par l'endroit qUi leur est le plus sensible. 11 y a plus de que les P.P. Suares et Paiennin en particulier travailloient a la conversion, ensuite a !'instruction des princes fils de ils y ont reussi et Ia foy a fait bien des progres dans cette famille. Plusieurs autres J6suites fran<;ois et portugais ont les travaux de ces 2 peres et Dieu leur a fait la gr§.ce de succes de leur zele. Je suis avec beaucoup de respect ... a b
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J'ai lu et relu dans l'original cette relation. 8 decembre 1726. C'est le nom des compagnies qui composent les bannieres des compagnies sont de 100, 200 et 300 hommes. II est le 7e frere de Jean. le mot tartare est cousaita. Nom chinois du prince Jean; il parle de lui a Ia 3e personne. C'est le nom du 11 e frf:re de Jean.
Chinois _qui se sont enrolles dans les bannieres tartares. Cctte pnncesse est femme du prince Xavier Second fils de Therese et du prince Xavier~ est fou depuis longtemps. C'6toit un saint. Les scrupules fou. memorial est en tartare, je l'ai plusieurs fois lu. le nom tartare de Ia ville de Chin~Yang, capitate du pays de Ce g_ouvernement est un des plus considerables de }'empire. Ie prmce pere des princes chr6tiens. n est mort infidelle.. un tartare ministre d'Etat. II est mort depuis peu. le Grand d'une bannibre. r6ponse est en tartare, je Fai vUe. . le nom tartare du general de Yeou~ouey. I tartare Sourguien. tartare, c'est Courtchen. de l'empr est en tartare, je l'ai Vu. le 6e fils du feu prince Sounou. Ie prince Ourtchen, tze fils de Sounou, contre les chretiens. Ie prince Paul, toe fils de Sounou. le nom de la nation tartare qui rbgne a la Chine J~rince etoit alors en' prison dans le palais du Je fr~re de l'empr. placet de Sunjou est en tartare, je I'ai Iu. tartare du Je frere de l'empereur. reponse de l'empereur est en tartare. Je l'ay vue. rt!ponse est en tal-tare, je l'ay vue. est un jeune chinois ilg6 de 18 ans, apelle Ma. II s'est depuis et s'apelle Paul. ordre de l'empereur est en tartare, je l'ai vu. ordre est en tarta.te, je l'ai vu. 1
propre aux Tartares sur laquelle je ne suis pas au fait. occidentaux. !l·~rcs de l'empr morts en prison.
Y II quelque temps que les fils de Sounou avoient ete degrades. l;~terroga!ions faites a fJurtchen. et ses reponses furent offertes en ompr. ~ ay vu cet 6cnt. ~n vott que les juges ant d6figure plud Ourtchen. Ce qm est de plus seur, c'est qu'il refuse de malgre les ordres et les menaces de l'empr. u'nl pas Yn: ces li':fes; ils ant ete Ius par l'empereur, et cela paroit {JUO 1tt et d1t depw!;!_ ce prince. 1 ( , Pnrennin les a mises en fran~ais.
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r J'ai vu cet Ccrit en tartare et en chinois. M. l'amb. doit l'aoo.ctol' I Roy son maitre, et nous l'envoyons d'icy a Rome et en Fran~e. s On a mis en tartare tout ce qui se dit dans cette longue drspute, c! cet interrogatoire; je l'ay vu. t Le P. Parenin explique tres bien cette circonstance dans sa u Le 17e, v Les ordres et le discours de l'empereUr, avec la deliberation et lu tence des grands, sont en tartare. J'ai vu tous ces actes. , x Les Europeans l'apellent Rosario. 11 venoit du Honan et passotl , ici pour aller au Chansi. y Ce chretien a ete autrefois valet du Frere Rhodes, connu de V. R, 1
Philippe age de 14 ans.
Brotier, 149, 92-101. Autographe. au P. Cayron.
44 6 octobre 1727 Au P. Cayron
R.P. Cayron ta via
A Peking. ce 6 Octobrc
Mon Reverend Pere P.C. Nous sommes ici tres attantifs a ramasser et a conserver ce qui a raport aux princes persec~tes pour leur relligion, Jesuites portugais et nons gardons smgneusement dans les ' r les actes authentiques de tout ce que Ia Cour et les ' fait centre eux. Le 30e du mois de juin, Mr Fran9ois Xavier da Rua, notaire apostolique et secr6taire de l'ambassad~ \ fit icy fication des actes faits jusques alors, et que Je vous ay receut les depositions de plusieursjesuites et de q~elques Le R.P. Ho, jesuite chinois, 6crivit en portugal~ l~s . et l'acte fut signe dans les formes. Mr de Rua d01t 1 offnr au son maitre qui lui avoit ordonne de l'instruire e:cactement dt1 ce qui regardoit l'etat de la relligion dans la Chme. Les ' et nous avons des copies authentiques de cet acte. Mgr l'eveque doit faire faire des informations dans les pour etre envoyees a Rome. Nons avons bon nombre de 162
I
et en tartare ecrittes par les princes Jean, Fran<;:ois, princesse cecile aussi bien que par la princesse cecile 2• Parennin envoye en France la traduction de plusieurs de Vous y verres, Mon Reverend Pere, une spiritualite et vous verres avec admiration jusqu'a quel point 'IIOIItificatio•n. de detachement et de goftt des choses du Ciel bient6t venus des nouveaux chretiens, nourris dans le sein mollesse et de la grandeur. l,rincesse veufve du prince Joseph a fait present au Pere Ho choses qui etoient a l'usage du prince. Paul Ma a au Pere Parennin les bottes que Joseph a portees dans la On espere d'avoir quelques-uns des anneaux des chaines si longtemps portees, et on souhaitteroit bien avoir quelque de plus considerable. Si je puis avoir quelque chose, j'aurai c l'envoyer au Noviciat de Toulouse. uis avec respect ... le cours du proces fait aux fils de Sounou, l'Empr sut que Snares, Moran 3, Parenin etoient les principaux de qui avoient apris Ia relligion. valets infidelles des princes chretiens ayant su que les Peking avoient envoye du secours d'argent aux princes parloient d'accuser les porteurs du secours, et par donneurs du secours. On dit qu'on avoit deja fait de !'accusation qui devoit s'offrir aux Mandarins. au Seigneur, rien de mal ne nous est arrive jusqu'ici. nvions bien preveu ce danger, mais cela ne nous avoit pas ct ne nous arretera jamais, avec Ie secours de Dieu. l'espace de 8 mois le P. du Bodory a procure le bapteme a plus de 3000 enfants, morts apres le bapteme. II me ' qu'a la fin de l'annee le nombre ira a 4000. Quel succes! j'Ctois a Canton, dans un an le nombre etoit bien plus ky le nombre est de plus de 4000. portugaise de Metello. la princesse Therese, veuve du prince Joseph Mourao, execute a Sining, en Tartarie, le 18 aofrt 1726, v. lett. 8.
45 6 octobre 1727
RP Cayron Ja. via
Au P. Cayron A Peking, le 6 octobro
Mon Reverend Pere. P.C.
Dans le temps que l'empr proscrivit Ia relligion . un de plus grands seigneurs de !'empire avoit avertl Parennin de mod€:rer son zele, et etant venu a parler de de Sounou, il dit que cette famille se perdroit et perdroit Ia chretienne. Un des crimes dont l'empr accusa n'avoir pas empeche plusieurs de ses enfants de se faire Nous sfimes que le gouverneur general du Cb-ensi avoit les princes Louis et Joseph d'6tre chretiens, et d'avoir fail a leurs d6pens des Eglises dans l'extr€:mit€: orientale de province oiT. ils avoient ete exiles, et oiT. ils ne c~ssoient . I les officiers a se faire chretiens. Leurs exhortatiOns nues des·· plus grands exemples de desinteressement, de et d'innocence des mreurs. De'S espions avertissoient de tout l'empr. Ce prince encore que les princes, Jean, Paul et Franc;ois domestiques et repandoient des livres de relligi.on I' autres princes de sang. La haine que l'empereur a temps conr;ue contre la relligion etoit connue et les connoissoient le mieux la Cour ne douttoient pas que la ne fut un des principaux motifs de la disgrace de la Sounou. L'empr s'en tenoit toujours aux fautes supp•JSO Sounou, et nul acte bien authentique ne demontroit que lc de relligion faisoit agir l'empr. Le zele apostolique du prince Franc;ois fit enfin lever \c eta fait voir que l'empr- en vouloit ala relligion des fils de Fram;ois, parfaittement instruit de la relligion, ne a Yeou Ouey qu·a· Ia precher aux. grands et aux que lui et ses freres furent degrades et mis au rang il exerc;a gratuitement la medecine dont il avoit appris cipes.. A la faveur de quelques preceptes qu'il savoit, it
annon~ant
l'6vangile aux grands et aux petits; il baptisa d'enfants, convertit plusieurs personnes et edifioit lc monde. Les Chinois et les Tartares etoient ch~rmes de se traites gratis, et plusieurs gu6risons extraordinaires donnerent vogue au nouveau m6decin. Soit par reconnaissance respect pour sa naissance, soit par d6Sir de s'instrllire' 1
l'ccoul:oit precher. Plusieurs officiers des bannieres l'exhor~ d'abord. a ~e pas tant precher, on lui fit parler par ses
tout fut muble. Un cbr6tien d'icy, instruit de tout par un venu de Yeou Ouey avertit le P. Suares; celui-cy en . _ avec le P. Parennin, il fut resolu d'6crire aFranc;ois dire que dans l'exercice de son zele il falloit s'en tenir a du Jean, son ain€:, .chef de Ia famille, prince pcrtd•mt les officiers des bannil!:res craignant d'etre accuses
que Ia foy chretienne fCtt ainsi publiquement prechee l'empr Ia proscrivoit, resolurent.d'accuser les princes' par un memorial present€: au. general de Yeou ouey: alors une recherche des domestiques de Sounou et de les courriers alloient et revenoient de Peking a Yeou dans ce pays Ht qu'il s'agissoit d'une grande affaire rien. Q~oiqu'il en soit, le general ayant rec;u l'accusa: enl:re1>rit de fru.re renoncer les princes aleur foy. II paraissoit que le general fit cette demarche par le Conseil des 01_1t c~ que c'etoit par ordre de l'empr. Apres tentative fort mutile, le General avertit de tout I'empr par 1mr>orta1 qu~ fut ~en~u publ_ic. Je vous en ay parle, M;R.P. qu on Vlt bien clru.rement que }a relligion €:tait }a malheurs des fils de Sounou. -
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46 7 octobre 1727
Au P. Cayron
R.P. Cayron. 1a via.
A Peking Ie 7e octobw
Mon Reverend Pere, P.C. Voicy quelques circonstances de la persecution des vous feront plaisir; je les 6cris sans ordre, selon viennent a !'esprit. 1o Je me souviens que lorsque les princes Jean, Paul surent Ia mort des J6suites et des chr6tiens au ils ne purent s'emp&her de t6moigner le desir qu'ils souffrir pour J.-C. et dans un entretien qu'euxetles soit avec Ie Pf:re Suares, soit avec le P. Parennin, ils qu'il falloit que quelqu'un d'eux mourut pour la foy, et q1 Ia relligion fleuriroit dans !'empire. 2o Vous avez vu que les princes Louis et Joseph ont · par leurs discours et par leurs exemples les valets infidellc.<~ 1 leur avoit donn6s pour Ies servir. La constance des Princes Fran9ois et Joseph a fait de grandes impressions et sur lcs tiens et sur les infidelles. Les diff6rents changements de J• sont l'effet de l'estime qu'il n'a pu s'empecher de faire fois paroitre au dehors pour Ia fermet6 des princes. II a 11 livres de relligion que Ie prince Jean luy a fait offrir. Com me a beaucoup d'esprit et I'ftme grande, il est impossible Hvres n'ayent cause dans son esprit et dans son cceur changements. On sait de seur que plusieurs princes et sont en secret fait instruire des principes d'une inspire tant de force. Un juge du prince Jean fut ses teponses qu'apres l'interrogatoire il alia chez ses amis demander des Iivres de relligion, et actue:llemc:n I dispose a se faire chr6tien. Les officiers et les soldats la garde du prince Jean et du prince Fran9ois, leur ont mille petits services, sans craindre Ie peril oii ils s'e:xnm< et publient partout leur vertu. 3o Un m6decin chinois nomme Mathieu a ayant qui s'etoit passe a Yeou-ouey resolut de confesser 166
E!le se pr6senta bient6t. II parut au mois de mars avec les autres m6decins qu'on avoit proposes a s'addressant a Mathieu luy dit: Tu es chr6tien? 11, ::~~·~~~~·; Mathieu. - Quelle folie t'a pris, reprit l'empr. ~ as.setlfa ii l'empr que Ia religion chnStienne n'avoit et commen<;oit a expliquer les principaux points
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~~;~~~E~~;:l':~e,~mprquipassa a d'autres chases apres avolf est tres bien fait et parle tres bien.
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pas qu'il n'alJat souffrir pour J.-C. au sortir 'empr. Les eunuques qui aymoient lem6decin chr6tien pour lui et le bltimoient comme un fou. Mathieu dit: fois ne vous ai-je pas exhortes a etre chr6tiens? · honte de le paroitre ? on fut bien surpris quand on a Mathieu que l'empr 6toit fort content de lui, qu'il recompense et que Sa Maj. l'6levoit it un plus haut de rnandarinat. Mr le Comte Sava, ambassadeur de Moscovie a Peking, des princes chretiens persecutes. Ce seigneur qui et schismatique du rit grecq avoit a sa suite 8 ou tl;~~i~!:t~~~lli:D~;.a~lmates, Venitiens, allemands ou polonais. t etoit un pn~tre de- Cataro, appele Mr Jean b. M. Sava, qui ne savoit pas que dans Ia famille y eut tant de chretiens, voulut savoir du P. Parenin Ia persecution de ces princes, sur lesquels les Moscoa Peking n'avoient parle que d'une maniere confuse. Pnrennin donna au Comte un abrege de tout ce qui s'etoit Jusqu'a Ia fin d'avrii. Je dis beaucoup de choses a et a un jeune Venitien. Mr Sava sut ensuite de choses. Ce seigneur qui penche beaucoup catholique s'estimoit heureux de se trouver icy, toute la Russie il publieroit de si grandes choses. _lutheriens de sa suite dirent Ia meme chose, et Sl grand exemple fera beaucoup de bien en M oscovie
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suis t6moin oculaire de grands biens que l'exemple des a faits dans Ia maison de M. Metello, ambassaPortugal. Ce Seigneur et taus les gens de sa suite ant 1 vie trf:s edifiante. Dans !'octave du S. Sacrement, ils en grande c6r6monie a I'eglise des P.P. Portugais, oU ils t le corps de N.S. avec un air de modestie qui contenta les chretiens chinois et tartares, accourus en foule 167
ace spectacle tout nouveau. A pres Ia ceremonie, les P.P. retinrent a diner son Excellence. Ces P.P. voultireilt P.P. Parennin, R6gis et moi fussions du repas. Mr faisoit que parler, et souvent les larmes aux yeux, des des princes. Lui et les gens de sa suite apportent en des relations authentiques de tout ce qui s'est passe ici. J'ai parle a Mr Metello, a Mr de Rua, secretaire de l'amb·assadu allx autres, et vous ne sauries croire, M.R.P. quelle sincere d'imiter la ferveur des princes chretiens. Un a resolu de se faire j6suite a Macao, et de consacrer ses saint des Chinois. Beaucoup de Portugais, se trouvant un dans cette maison fran~oise, prierent le P. de Mailla de letn' l'histoire des princes chr6tiens. 11 est peu de predicateul'll fissent plus de fruit qu'en fit ce jour-ta le P. de Mailla. present et un des principaux me dit en pleurant: M.R.P. : I s'effacera jamais de riotre esprit. Le meme jour, i1 pensa i\ une confession generale de sa vie, qu'il a faitte depuis. 6° Le meme jour que le prince Ounengui pria l'empr do mourir JosePh, toute Ia faroille de Sounou vit avec aamiJraliOI images de Notre Seigneur, de Ia Ste Vierge et de environnees d'une si grande lumiere qu'au fort de pouvoit lire fort aisement. Ces images sont dans la princes a Yeou-ouey. La lumiere qui 6toit auteur __ ,, ...... 0 , Sauveur et de la Ste Vierge se dissipa dans quelques celle de S. Joseph duroit encore en septembre quand tiques en partirent par ordre de l'empr pour venir ici, et si elle s'est encore dissip6e. On a su ce prodige c par tiques, et Ia princesse cecile et autres -dames n'en firent a Pierre Yam ni au P. HO, et cela par humilit6. , 7° Le P. Ho arriva tres a propos il Yeou-ouey. Les princesses et les jeunes servantes craignoient d'etre des- Tartares. Dans ce cas, elles craignoient tout pour leur Elles etoient presque resolues a se cooper le nez et les Les servantes qui n'etoient pas encore mari6es le champ a de z616s chretiens et le Pere Ho donna aux les conseils les plus sages. Je ne vous parle pas, M.R.P. ment subit que l'exemple des princes a cause dans Ia d'un grand nombre de chr6tiens que -je connois, je ne rien d'une infinite d'actes h6ro'iques dont -nons sommes et dont !'occasion a ete Ia ferveur des princes. D'autres le detail, et je ne saurois ici vous en dire davantage, 168
pour vous 6crire plus amplement. Je suis avec respect dans de S.S. S.S. S.S .... nom chinois est Vang; il est de Fong yang fou, dans Ie Kiangnan. parle souvent a ce pretre. suis pas encore bien instruit de la verification authentique de ce
47 7 octobre 1727
Au P. Cayron
A Peking, ce 7 octo bre 1727
Ia liste des fils du feu prince Sounou que les Tartares
Sourniama.
'
Fran~?is Xa':ier S~u, ~ort. Son fils ayne Cajomga est in~
delle, Il ~st pnsonmer a Ham tcheou, capitale du Tchekiang. Lda ~armlle d~ Cajom'!a est presque toute chr6tit;mne. Le 2 fils de Xavier est Pierre Y, dont Ia famille est chretienne. .lean L~u. _Son aine Gabriel, son 2d, Jean-Baptiste et toutes ~cu.rs families ~ont chr6tiens. Jean Lou est prisonnier a r.wnanfou, cap1tale du Chan-tong. Jean Sou. Son fils unique est Ignace a Celui-ci a 2 fils, Mathieu et Thomas. · · :rcan Ho, dont le fils s'apelle Gabriel. Co prince est mort infidelle. L~uis L:ey. II a un fils apelle Jean. _ _Louis Ley est ici prtsonmer. 169
Le 7e Lege Le 9e
Pierre Lo. Sa famille est chretienne. Il est mort infidelle. Son fils Jean-Baptiste a des 1 11 Est infidelle. ll est prisonnier a Tay Yuen fou, capilalu Chansi.
Le 1Qe Paul Tchou; il a un fils unique appel6 Michel. Le 11 e Franc;:ois Kou, il a un fils appel6 Ignace. Le 12e Joseph Ourtchen, de glorieuse m6moire. 11 d'enfants. Le 13e Stanislas Mou. Peu aprf:s son mariage fut Sonnier a Soutcheou, il n'a pas d'enfants. Dames chr6tiennes. Therese Na, veuve de Franc;:ois Xavier. Agnes Yu, femme du 2 d, Jean Lou. C6cile Tong, femme du 3e, Jean Sou. Ursule Ly, veuve du se. Catherine Hou, femme du 6e. Therese Tong, femine du 7e. Barbe Tong, femme du 9e, Marie Ly, femme du 10e. Catherine Na, femme du 11 e. Therese Hou, veufve du 12e. Therese Vang, femme du 13e. II n'est pas n6cessaire d'6crire le nom de leurs belles-:filles, et petites-filles, elles n'en ont que des chr6tiennes. Depuis le temps que les princes Jean et Franc;:ois sont icy, jusques au jour oil ils ont ete_ ferm6s ches Ie 3e frer~ de I' p}usieurs chr6tiens ont 6t6 asses heureuX pour les VOir et leur parler. Ils ont tous asseur6s qu'ils ne souhaittoient que de mourir, qu'ils ne cessoient de prier jour et officiers et les soldats commis a leur garde 6toient leur douceur, leur patience et leur constance. Ils plusieurs fois de nos nouvelles et nous leur en avons Le P. Parennin a eu meme Ia consolation d'aprendre receu de luy quelques secours en petits meubles et dont le manque les faisoit extremement souffrir. 170
avons su aussi qu'ils avoient apris avec joye les combats mort de leur frere Joseph. a su aussi que le prince Louis avoit extremernent souffert qu'il etoit devenu tres maigre et fort faible. Comme au on lui avoit donne un valet pour le servir. Ce valet ' 6te il y a quelques mois. Nous avons vu ce valet et il nous que son maitre etoit tres fervent et que 5 fois le jour de longues prif:res. Ce valet touche des exemples et des de son maitre se dispose a se faire baptiser. d'Acruz, Jesuite chinois qui cultive les chretientes de la de Kiangnan, a ecrit de Nanking qu'il n'avoit pu encore Prince Paul qui y est prisonnier, que tout le monde Iouoit · qu'on l'entendoit souvent reciter a voix haute ses et qu'il avoit dernand6 des Iivres. On lui pr6Senta des " chinois, il n'en voulut lire aucun, et un chr6tien esperoit · dans peu de temps. attendons avec beaucoup d'impatience Ia dernif:re r6sode l'empr sur les princes et les princesses qui sont encore 'OCIU-ouev. Je suis avec respect ...
48 8 octobre 1727 Au P. Gaillard
Nouvelles de Peking. Ann. 1727 , R.P. Gaillard. Janvier
Le 13e Regulo \ frete de l'ernpr, a ·envoye icy un ordre au P. Parennin d'amener au palais quelques · pour parler d'une affaire pressante, sans dire quoy. 1~, du matin les P.P. Bouvet, Parennin, Dernailla et moy, t•, Rousset, semmes all6s au Palais. Le P. Bouvet et le
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F. Rousset ayant vu qu'il s'agissoit de livres et point~ ~c graphie s'en sont retournes. Le Regula sachant notre arnvec ! fit apeller et le P. Andre Pereyra s'etant trouve par hasard Palais nons suivit. · . Le Regula nous interrogea sur plusieurs roy~ume~ d'Asw, quelques nSponses que je lui fis luy ayant donne e_nv1e de au long sur cette matiere, il nous ordonna d'aller a son un mandarin eut ordre de nous suivre et d'aporter des · cartes d'Europe, d'Afrique, d'Asie et d'Am6rique: L~ n'arriva qu'a 4 h du soir ason palais. A pres no us avo~r fa1t 1 a souper, il nous fit venir dans une gra~de sale, et xl_voulu( au fait sur les limites de Perse, de Turqme et de Russm. ~I voir 1'6loignement de Ia Russie et de ~ortug~. ~pres contente sa curiosite, il renvoya les mandanns qm etment et les eunuques, et voulut etre seul avec nous. Il_dem,mcla , quoy on n'achevoit pas l'eglis~ orientale et con~eilla de 11 nous avertit de prendre bien garde aux reponses que. I ferions aux Russiens: « Ils vous interrogeront sur ce qL~l passe a ·I' occasion de votre relligion.. » A pres ces paroles, d indiqua la maniere de r6pondre, et supposat;J-t ql!e les d6biteroient en Europe des nouvelles contrrur~s a n.tormct l'empr, il nous dit d'ecrire des nouvelles contrrures, acjj011tan grands eloges sur la maniere ho~orable don~ l'emp_r no_us a Peking. Apres no us avoir fort recommande ce pomt, Il aux P.P. Demailla, Pereyra et a moy de faire une phique des pays situes entre le Sahalien oula a, l_a m~r et Ia mer orientale; il donna cet ordre sur ce que J~ lm P.P. avoient deja fait la carte des pays entre·l~ Chine, le et la mer orientale. Dans beaucoup de questwns que fit au p. Parenin, ce pere fit paroitre it son ordinaire de sagesse et de presence d'esprit.. . , JJe janvier. Je passai toutle 10e Janvier a cherc:herdes .meW pour la carte que nous avions ordre de faire, nous les le 11 e au matin .et no us fimes le plan d'une carte. Le 3 heures, le Re~ulo voulut que je lui re~dis~e c?mpte ~e savoit des pays compris dans Ia carte jPro~ettee; a pres et examine nos memoires, il nous commumqua q~~~~~~~s:,:t~\ siens et no us dit de faire sur to us ces mem~ires la qu'il' se pourroit; «au reste, dit-il, je ne veux pas une carte a lignes courbes». Comme nous sav10~s inutile et me me dangereux de lui faire des r
lui promettre une carte telle qu'illa souhaittoit et il nous encore de venir tous les jours a son palais pour faire Ensuite il nous fit voir une carte depuis Hami jusqu'a Caspienne pour savoir quel etoit notre sentiment. C'etoit ce prince avoit fait faire depuis 2 ans aux P.P. Regis · sur les memoires de quelques o:fficiers calmuques et usieurs itineraires tartares. J'etois au fait sur l'histoire de carte et je la reconnus d'abord. J'en avertis en latin les Dcmailla et Pereyra, et ils me prierent de dire au Regulo je pensois sur cette carte. Je le fis b et les P.P. parlerent Tout fut assez bien venu. Apres cela, le prince voulut qu'avoient di.t les Russiens au College, et demanda en s'ils avoient parte de relligion? Le P. Pereyra repondit. lut savoir quelque chose sur les Hollandois de Batavie, et d'abord des Russiens. « Sava c, dit le Prince, est Euroa a sa suite plus de 50 Europeans, je doutte que ces gens pour le commerce, ils viennent pour s'informer de l'etat Le Regula en parlant ainsi donna a connoitre qu'il soupyon que. la nouvelle de Ia proscription de la n'eut fait venir par terre tant d'Europeans pour savoir bien des choses. C'est ce qui fit que nous ffirnmes tres f · sur ce que nous avions a repondre. Je pris done la parole lieux communs sur Ia protection que les Russiens donnux arts, ce qui y avoit attire plusieurs ouvriers europeans y payoit fort bien. Je parlay de l'Observatoire d qu'on U faire a Petersbourg, et de la grande estime qu'on faisoit 'hui en Russie des savans d'Europe, et j'ajoutay qUe II qUe 2 habileS astronOITICS etoient TIOUVellernent alles 1 • 8. P6tersbourg, invites par la czarine. Les P.P. de Mailla dirent de rneilleures chases que moy, et nolis asseuuc nons n'etions nullement instruits sur M. Sava, ni sur de sa suite, et cela etoit vray. Cornrne je savois que le · parler en particulier au P. Parennin, j'eus soin de ce qu'avoit dit le prince, et lui mis au net nouvel!'" et quelques memoires que j'avois sur Ia Russie. etoit pour nous ·ae la derniere consequence. L'amRussiens ne faisoit nul plaisir a l'empr, et nous avions que 1e Regulo raporteroit a Sa Maj. tout ce qu'il de nous sur Ia Russie. ' . · L'empr donna audience aun envoye du grand Lama, de cet envoye etoient des lamas dont les monasteres 173
sont vers la source du Gange. C'est par ceux-ci qu'on P6king le d6tail de Ia Revolution de Perse, et le 13e grand so in de se faire instruire des circonstances de cet even''"" J4e. M. Sava, avec les principaux de sa maison, vinl notre maison. II visita l'6glise, les bibliotheques chirwise ct peanne, et parut fort content de la maniere dont no us le Il remercia au nom de la czarine le P. Parenin des services a rendus a la nation russiene et nous offrit passage par la R s'il y en avoit parmi nous quelqu'un qui voulut 1 I' Europe. Ce seigneur nous fit de grands eloges de M. de Ci predon, ministre de France en Moscovie. 19e. Le Regulo nous a fait examiner en sa presence un offert par les Russiens. C'est celuy de Jean Hetman, depuis peu a Nuremberg. Le Regula fut fort attentif a Ia nouvelle donn6e a la mer Caspienne et au pays de Jesso Campsatalia 2 par les Russiens. 20e. Le Regula me fit venir pour etre present aux qucs!l propos6es a un comte tartare sur les pays voisins du lac Bn et a d'autres faittes a 2 mandarins tartares qui avoienl !'embouchure du Sahalien Oula, et dans une grande terre disent etre vis-a-vis !'embouchure du fieuve. Ils disoient falloit pas plus de 6 heures par mer pour aller de 1 en1otHICI de ce fleuve a cette terre qu'ils disoient etre une isle. On 1 pas faire un grand fonds sur ce qu'ils disoient, et 1e regulo 1 1 demand6 mon sentiment, je dis nettement qu'on ne compter Ia-dessus. Pour ce qui regarde · nous l'apellions Jesso, et que la situation donn6e par 6toit contraire aux principes receus de geographie La-dessus, le regulo ordonna de ne rien mettre de Jesso carte qu'on devoit offrii a l'empereur, et de suivre les que j'avois proposees a faire sur plusieurs positions aux du lac Baical. Le meme jour l'empr envoya des pnosents fiques a nos trois rnaisons de Peking f et le Regulo eut de m'en f6liciter et m'adjouta qu'il vouloit aussi faire des a nos 3 maisons. 22e janvier. Le Regula envoya des presents a nos 3 Le 24. Le Regulo dit aux P.P. Pereyra, Demailla eta 1 l'empr avoit vu et aprouve notre carte, surtout ce que now; ajoute depuis le lac Baical jusqu'a Ia source de l'Oby. II que l'empr vouloit avoir de notre fa9on une carte de de Ia Russie jusqu'a Petersbourg. Nous fO.mmes plus de 25 174
a cette carte, et, apres bien des difficultes nous l'ache' L'empr l'a faitte graver. . meme jour, le Regula nous parla fort longtemps et fort 1Crement sur notre maniere de vivre, et sur !'Europe. 11 nous · de Ia protection de l'empr; ensuite il me mena dans salle oU il me fit voir une Carte fort extraordinaire qui sont au Nord de !'embouchure du Sahalien oula la mer glaciale, il m'asseura que cette carte avoit etJ sur des memoires des gens envoyes sur Ies lieux. Cette Ctoit sans 6chelle, sans degres, sans rhwnbs; rien de plus . Voy6s la lettre sur le repas donne ce jour 1a par Europeans s. M. Sava demande entre autres choses to qu'on a Peking une ecole oU des jeunes Russiens aprennent et Ie tartare, et les jeunes chinois et tartares aprennent 2° qu' on entretienne 4 pn3tres russiens. 3° qu' on bfttisse pour les Russiens de la forme de I'eglise orientale des I'OL'I:u"a.is.
Crouzzoula m'a fait voir un livre latin imprime >nit•shem en 1718. Dans ce livre on voit une dissertation sur soleil vue a Ia Chine au mois de may de l'an 31 de cette eclipse que quelques-uns ont cru etre ceile de la J.-C., et mal exprim6e dans le texte chinois. Cette et la grammaire chinoise qui l'accompagne sont de guO.t, et ne servent qu'a donner des fausses idees qui regarde Ia langue et Ia litterature chinoise. 4 Mandarins sont venus aujourd'hui dans notre maison de l'empr pour mettre en latin un ecrit tartare des chinois pour M. Sava. Le P. Parennin a fait Ia traduction copi6e. Ensuite Ie P. Parennin a fait devant moy Ia lecture nux 4 Mandarins avec qui nous avons passe tout le jour. Chinois disent 1° que les limites qui au traite de demeurent indecises le seront encore jusqu'a ce que envoye des commissaires qui ayent des pleins pouvoirs , 2° que lorsque Sava sera de retour aux frontieres limites de I' ouest. 3° on fait des reglements sur Ie~ de 3 en 3 ans, 200 Russiens pourrbnt venir a leurs POking pour le commerce; 5° on accorde a M. Sava ce demande pour les pretres, l'Eglise · et les enfans des II, J'omets d'autres articles moins importants, mais 175
j'ajoute que les Mandarins et les Russiens sont gerienllot! contents du P. Parenin. Mars J6e mars. Mr Crouz~oula est venu avertir le P. Par~?ni_n ct que M. Sava avoit resolu de demander a l'~mpr 2 JeSUit!.:~ l'accompagner sur les frontier~s, _et le se!Vlr :pour le devoit s'y conclure entre les Chinms et les Russ1ens. Nm!s I prie de detourner M. Sava de faire cette. demar_::h~, et tl a nos raisons. Le 17 il me fit dire que M. Sava goutott nos I et ce seigneur envoya un de ses pages pour en P. Parennin. M. Crouzzoula me fit part en meme projets que faisoient selon lui le~ Russie?s sur , autres particularites que la czarm: av01t donne des navires sur la cOte de Jesse, qm allassent rec:onnoltre Ies cOtes du J
May
4e May. M. Ie Comte Sava partit _de Peki?g pour Ia Ce seigneur s'est ici fait une grande reputatwn de prudence. L'abb6 Crouzz?~la1 pretre, ~~ les autres Ia suite de M. Sava ,ont edtfie Ies chretlens. Et tous catholiques soit schismatiques, soit lutheriens ont truire en d6tail de Ia persecution suscit6e au;x dont Ia constance les a touChes, et penetres d'c:stime relligion catholique. J'espere que les reflections ce grand exemple donne dans un pays infidelle les tous a l'eglise romaine. ' , JBe may. L'arnbassadeur de P~rtugal fit s_on ~ntree Les Chinois et les Tartares Ia trouverent magmfique. Le en fit Ia .relation et l'envoya a Canton. J'6crirai a qu'on vous em.·oye cette relation. 176
P.P. Castorano, italien, et Villena, espagnol, relligieux . qui 6toient caches dans le Chantong, ont ete obliges se cacher ici. Ils ont ete sur le point d'etre pris. Le 13e Regulo a voulu voir la 1ettre que leRoy de Portugal Roy. Parses diff6rentes questions faittes au P. Parennin, entendre que l'empr ne vouloit pas absolument entendre relligion, c'est-a-dire ne vouloit pas que l'ambassadeur a l'empr Ia restitution des Eglises et l'exercice de 1a dans les provinces. Ce prince a dit au P. Parennin de bien garde que l'ambassade de M. Meteiio ne mit les de la relligion dans un plus mauvais 6tat que jamais. Le parla de l'imprudente demande 1 des 2 Carmes. Vous les 2 Carmes venus ici de Rome il y a deux ans demanpu.bli
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Jse juin. Mr l'ambassadeur est venu auj~urd'hui avec son train no us rendre v~site; il a par1;1 charme d~ notre et des presents que Lams le Gran~ lm _fit autrefois ~n d'6glise, en instruments de mat~e~~t1qu~s, ~n peintu:•os Iivres. Ces beaux presents font ICl 1 admtratwn des nous les conservons avec reconnaissance, et respect. Now; I fait servir une belle collation a lui et a son monde, o~ a sant6s des rays de France et de Portugal. Un Fram;:o_Is au service de l'ambassadeur a ete agr6a?lemen~ surpns aussi loin de son pays 8 J6suites de sa nation loges da;-s, maison b§.tie par les Iib6ralit6s de son Roy, et occupes a une as~es nombreuse chr6tient6. M. l'ambassadeur a 1'6glise d'un grand golH et ne pouvoit_ se lass_er ~'en peintures. Un grand nombr~ ~e c~~6tlens _chinms et venu nous temoigner le plrustr qu lis avment de seigneur european qui faisoit. taut d'honneur qui menoit une vie si exemplatre. 21e juin. M. L'ambassad~ur a envoye i~i !'-1· Fruct~oso prier Ies P.P. Fran~ois de lm donner par ecnt leur avts. qu'il devoit faire; savoir s'il devoit prier l'empr de t ,I eglises. Son Excellence souhaitte .que cha~un. r;te~te les II pour ou centre 4 • En meme temps il nous a mvttes a aller chez lui le 24 join. 24e juin. M. Metello a fait aujourd'hui une fete a I' occasion du jour de S. Jean dont le Roy de Pc,rtutgal Ie nom. Le R.P. Dentrecolles, Sup' des Fntn~<~Is: ont ete du repas. Tout le monde a ete M. Metello, et, dans la Cour et a Ia ;me. les ~~":;;~;nifii~~; tares font unanimement des grands eloges de Ia de Ia liberalit6 de M. l'ambassadeur. . 29 Juin. Mr l'ambassadeur a aujourd'hui fait publtq ses devotions au College des Portugais, avec t_out son Les Chinols ont ete fort 6difi6s, et les Portugais de .la .· l'ambassadeur voyoient avec plaisir une belle 6ghse nation un beau college d'oU d6pend encor~ Ia belle S. JosePh qu'on voit au quartier orie;11tal dela_v!l~e. ~e R.P. j6suite autrichien et recteur du. College, a traite ~ ~er So~1 Ience. Les P.P. Regis, Parennm et moy avons ete au rep.t~ a bu Ies santes de l'empr d'Allemagne, du Roy de Fran<.:o Roy de Portugal. M. Metello a temoigne beaucoup de voir assis a table au nombre des pretres mtsswnnatres
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Ho et Fan, j6suites chinois, aujourd'hui si utiles et si n6ces-
a Ia mission.
Voy6s la lettre sur ce _qui se passa ce jour-Ia et les Mr l'ambassadeur part aujourd'hui. Un grand a ordre dele conduirejusqu•a Macao, dele defrayer avec et de lui faire rendre partout des honneurs extraordinaires. est tres content de Ia conduite de l'ambassadeur. Ce envoye des presents tres riches au Roy de Portugal. n en de consid6rables a M. l'ambassa.deur, et a chacun des r1 de sa suite. L'empr a voulu que de grands seigneurs Cour accompagnassent Son Excell. jusqu'i une journ6e Les P.P. R6gis et Parennin qui 6toient all6s · au-devant de r. a 8 lieues d'icy pour le complimenter au nom des fran<;ois, quand il vint icy, le sont alles reconduire de luy dire adieu au nom de nous tous. Voy6s ce qui se passa ce jour-li dans une lettre sur ce sujet 6. S<'J71e.mbre. Un courrier est arrive des frontieres avec Ia nouzoc d'aoftt, vieux stile, M. Sava avoit conclu son It vee les Chinois; je ne sais pas encore les articles. .\'eptembre. L'em_{>r a envoy6 aujourd'hui des fruits aux · des Jesuites. Nous avons su que 2 relligieux de l'ordre des envoyes par Ia S. Congreg. de la Propagande au service et venus a Ia Chine sur des vaisseaux d'Ostende, parCanton pour Peking le 6e aollt 1. 1
le 8 octobre 1727.
, R6gis a envoye cette carte a Paris etj'y (ai) adjout6 quelques notes Delisle. lo nom de l'ambassadeur de Russie. rcceu cette nouvelle du P. E. Souciet. Souciet m'avoit donne cette nouvelle et m'avoit nomme 2 Mrs IJUt rien pour M. Pedrini ni les Propagand. M. Pedrini ni pour les Propagand.
que l'empr a except6 le latin. du Regula.
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}. Les present~ ont ete offerts a Yuen Ming yuen, maison de de l'empr. k C'est 500 de nos pistoles. 1 C'est le Chinois qui a ete en Europe avec le feu P. Provana. t «Frere de l'empereur, a qui Sa Majeste a confiC les grandes l'Empire », dit le P. Parrenin, 8 octobre 1727, L E 1781, XXI, p, z Kamtchatka. ' J Lett. no 51. 4 Lett. n° 41. , ~Lett. n° 53. 6 Lett. -n° 42. 1 Les P.P. Giacinto Giordano et Stefano Signori, arrives 3. 21 oct. 1727, collUl).e lunettiers ala Cour.
Brotier, 149, 106-111. Autographe.
Au P. Gaillard.
49 Octobre 1727 Au P. Gaillard·
. I a via. R.P. Gaillard. Voicy les Missionnaires qui sont
a Pl:king en o~tobre 1
Jhuites
P.P.
BouvET DENTRECOLLES REGIS
Fr. p .P.
180
PARENIN DEMAILLA JACQUES GAUBIL RousSET SUARES, Portugais MAGAILLENS, Port. PEREYRA, Port.
Fran<;ois dans Ia maison fran<;oise. ·
I
FREDELl, Allemand KEGLER, allemand SLAVICHEK, allemand FoLLERIE, italien CosTA, italien STATELIN, allemand
dans le College des Portugais.
De REZENDE, Portugais MESQUITA, Port. PtGNERo, Port. CASTIGLON, ltalien MOGES, Italien
dans Ia residence portugaise
de S1 Joseph.
Ho et FAN, Jl:suites chinois, courent aujourd'hui les et viennent se refugier ici. Derezende et Dentrecolles ne sont pas au service de feu empr. les souffroit icy, on ne leur a pas dit de s'en jusqu'ici on n'a craint pour €UX aucune avanie.
Missionnaires de Ia S. Congregation Carme gechausse, italien. carme dl:chausse, alleman. alleman (c'est un sculpteur non pn3tre) . Pr6tre de St Lazare. t"Citgteuxportecroix italiens doivent arriver incessamment. :A.<"rE"lA>m, franciscain italien, est ici cache dePuis quelque
l'6v6q11e est de l'ordre de St Augustin. II est encore venir icy .1
a Canton,
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50 8 octobre 1727 au P. Gaillard
I • via. R.P. Gaillard.
A P6king, le 8 octohl'~l
Mon Reverend Pere P.C. Dans Ie temps que nous avons fait les cartes d-ans le Regulot, nous y avons trouve des mandarins qui au Tibet, a la source du Gange, et dans les etats raptan a. Ces mandarins connoissoient assez bien les ils parloient, et un d'eux avoit appris du feu Pere th~orie des cartes g6ographiques. Nous trouvftmes Tartares Mongou, et Mantcheoux, dont !'employ est des routiers pour les troupes, et parfaitement instruits deN des pays de l'une et l'autre Tartarie. Je profitay le rnicux pus de ces lumieres, j'ai mis par 6crit ce dont j'ai pu me et d'abord que j'aurai le loisir, je mettrai en ordre ces et les communiquerai au P. E. Souciet b. Apres que l'empr nous eut donne o'rdre de faire depuis le Nord de Hami jusqu'~ Petersbourg vers mer du Nord vers le septentrion: le Regulo de venir chez lui et de converser avec un de ses ennuques. Celui-ci me dit que le prince vouloit, etre les memoires que j'avois sur cette carte. Je repondis q des memoires assez exacts et nouveaux sur les Peters bourg, de Moscou et d' Archangel, aussi bien entre ces trois villes; queje n'avois encore pu ~tre -·:-·_:··· distance d' Astrakan ou a Moscou, ou a Tobol, ou a je n'avois que des mernoires irnparfaits sur le royaume et Ia Siberie, et que meme plusieurs de ces mernoires nc doient pas. J'ajoutay que je n'6tois que tres peu au fait su1· du Tse vang raptan. L'eunuque alla rendre reponse, et lc me fit venir en sa presence; il me demanda si je savois lc mantcheoux, je lui dis que faute d'exercice j'avois i1 parler, que j'entendois passablement ce qu'on. disoit. 1 dit: Dites-moi en mantcheoux ce que vous venez de me chinois, je le fis, sans doutte asses mal, il ne laissa pas quo 182
· et ordonna de faire venir un itin6raire mantme le pr6senta en m'ordonnant de Ie lire devant lui. demanda si j'entendois ce que je lisois. Je lui dis que un peu. C'est, dis-je, un itin6raire pour les pays du Apres ces paroles il dit qu'il falloit se servir des ' les plus seurs pour la Siberie et Russie et tirer de l'itinet ce qu'on pourroit de meilleur. Ensuite il me demanda Pereyra et Demailla 6toient venus. Je lui dis: ils sont illes fit venir, leur fit beaucoup d'amitie et leur ordre q':l' a moy. La Carte se fit, non pas comme voulu, mats comme il voulut. II voulut absolument Ia ville. qu'on appelle Krasnowar et Tobol a une lac Ba1cal que nous ne pouvions dig6rer. Le P. de que cela feroit un tort infmi si les Russiens venoient carte faitte par nous. Je conf6rai de tout avec un de mes amis; celui-ci me mit au fait sur les raisons de du ~egulo. Je proposay le tout au P. Pereyra, qui me NCrOit de ~on avi~. Nous fimes avec quelque peine lc P. de Matlla,. et 1! fallut que l'habilete du geographe l du rrussmnnatre, et nous laissftmes Tobol et Ia oU le Regulo les avoit plac6es. Dans Ia suite pour 'lc \· de M~illa; je ~is a ~r Cro~oula qu'en cas 'qu'on qu on avmt faitte, II devmt savmr que cette carte n'avoit .le ~onds faitte par nous, et qu'en particulier nous muttlement r6cri6s contre les situations donnees a I' ct .a Tobol. J'aurois fait une grande imprudence de ' cop1e_ de l'itineraire dont j'ai parle; je me contentai nt~entlvem~nt pour me ressouvenir de tant de noms ct JC fqs asses ~~ureux pour en ,retenir une bonne-partie, , de Ia _carte J exen;a1 rna memoire, sous pr6texte de l'"'""'"rsto.'"m pour en rendre compte au Regulo. J'eus perune bonne carte du Tibet et des sources du ht tt:ouvai assez conforme a celle que Ie P. Regis envoya ot JC I?e contentai d'en tirer ce qui n'6toit pas dans Ia , Reg1s. respect... etc. que c'est le roy des Tartares dits Eleucts. !'an de ~a source de la riviere Irtis est juste. ..a faue sur les noms tartares donnes par Ie et Iems1a et sur les sources de ces 2 rivieres.
183
Brotier, 149, f' 115-116. Autographe. 13 vta. Au R.P. Gaillard. 51
8 octobre 1727 au P. Gaillard
1a via. R.P. Gaillard.
A Peking le 8 octobru
Mon Reverend Pe_re, P.C. Le 26 Janvier de cette annee 1727, l'Empr fit ':"enir. au les Europeans. Ce fut pour leur f~ire un honeur mom , On nous d6clara que l'empr voulmt, dans sa grande avec nous. 20 furent choisis et Je fus ~~ J?-Ombre. Un de Ia presence de l'empr nous mtrodutslt a~ Heures. du soir en presence du Prince. Nous le tro~vame~. assts estrade fort 6levee et magnifique. 10 :.::urop~ns s etant gauche et 10 ala droite, nous nous mlflles a genoux et 1 . Sa MaJeste a la chinoise • L'empr commenc;a p~r dire qu'i~ ne no";l.s av~1t trait6 qu'il vouloit le farre cette annee, et 9-u 11 avott de la' partie. Nous le remerci§mes d'u!l SI grand battement de tete et on servit 10 tables a .deux, _et. Le~repas fut magnifique, l'empr nous ex~Ita et mVIta a boire et une fois entre autres en meJ.!l-e tem~s ' est ici ~n honeur extraordinaire. Ce_ P.rm~e fit .de du· rrere Castillon, J6suite, peintre Itahen; il ~oulut p Parennin parl§.t des guerres passees _entre 1~ Suede cl c~vie; il s'informa de la diff6rence qu't! Y a;mt entre Moscovites sur la ·relligion, et nous dlt qu on no us n'avoir pas de respect pour les ~ncetres m_orts. Le P. Parennin expliqua fort bten la doctrme des respect dll aux' peres et meres etc. . L'Empr nous asseura qu'.il croyoit et honormt commo. =auteur et cr6ateur de toutes chases, et que nou~ no~s tres fort si nous crayons qu'il rega:dat co~me Dteu appel6 Fo, venu autrefois des Indes a la Chme.
Majeste voulut aussi etre au fait sur Ies cohjonctions des et fit diverses questions sur leur calcul. 11 nous apprit M. Metello de Meneses, ambassadeur du Portugal, 6toit de Canton pour se rendre a la Cour. Ensuite, il fit donner de nous deux bourses, deux zibelines, et devant nous d'aporter aux 3 6glises des J6suites 3 tables couvertes Apres avoir battu la tete, nous sortimes. Au dehors donna encore de Ia part de S.M. des oranges et autres de toute espi:ce. Hont, M.R.P., de ces repas magnifiques oil un Europ6en ici de faim. La manii:re dont il est oblige d'etre assis a terre rcutre et lesjambes crois6es est genante; levin qu'on dOnne. de son go'O.t, la plupart des mets ne le sont pas non plus. prenne bien ses mesures pour n'avoir besoin ni de ni de tousser, ni de se moucher. Toutes les fois que dit un mot qui fasse connoitre qu'il veut faire plaisir, il mettre a genoux et battre de Ia tete contre terre. 11 faut meme chose toutes les fois qu'on lui sert a boire. D'ailleurs illl'<:>p<;en est bien aise de voir les ceremonies qui s'observent' sert Sa Majest6. Tout se fait avec un ordre et une qui inspire le respect. A ces sortes de ceremonies, on que c'est un grand maitre qu'on sert. Rien de plus ct de plus magni:fique que les plats et les bassins, et on d'abord que c'est plut6t une idole a qui on va sacrifier prince a qui on donne a manger. pouves ais6ment vous figurer, M.R.P. quelle est Ia surprise de voir tant d'honeurs faits aux Europeans par un a proscrit leur relligion dans l'enipire, et qui fait tant depuis longtemps des princes de son sang pour s'etre ihCI!ti<ms Out:r;e les raisons dent je ne suis pas instruit, en dont je suis bien seur, qui obligerent ou porterent l'~mpr t'nire un si grand honeur. ' ay dCjA dit, M.R.P. que l'empereur nous a avoit fait par son -13e frere que nous lui ferions plaisir d'ecrire en que l'empr nous traitoit icy avec honneur; or le prince nous distinguer--si fort dans le temps que l'ambassadeur aIa Cour. II savoit queM._ Sava Ctoit European, des raisons de craindre que ce seigneur de retour en no publiat que les Europeans 6toient maltraites a Peking, les services qu'ils rendoient a !'empire.
185.
ll est certain que l'ambassade de Portugal _faiso~t un. sensible a l'Empr. La crainte de passer pour tnbutatre diff6rer a M. de M6tello son depart, et il avoit pn>testc aimoit mieux s'en retourner en Europe que de venir ici · pied d'un prince tributaire de l'empire. L'empr fit r seigneur qu'il n'avoit rien a craindre, et donna les ordres 1 saires pour lui faire rendre partout les honneurs les plus n I et il voulut que le repas qu'il nous donnoit fut une preuve du plaisir qu'il avoit de recevoir un envoye d'~n Roy · En:tin l'Empr etoit tres satisfait de Ia sage condmte du P. dans ies diff6rentes traductions qu'il faisoit des ecrits latins par les Russiens et du compte ex~ct qu'~l avo~t rendu ,au 13° 1 sur les commissions que le pnnce lm avmt donnees, }'affaire de l'ambassade de la czarine. Le 13e regulo·-avoit asseure que l'empr etoit fort content des cartes gec>graplliquo' les P.P. Pereyra, De Mailla et may faisions alors, m'avoit asseure que l'empr avoit lu avec plaisir le memc>il'l> je lui avois offert a lui, 13e regula, pour le mettre au etats du czar. Enfin, Sa Majeste avoit ete de peintures faittes par le frere Castillon. Tout cela, -1v.1··"-·"· I'Empr a donner aux Europeans des marques pubhques contentement. Nous aurions bien souhaitte, man R.P. au lieu du repas nous eut restitue quelques-unes des vees. Le temps n'est pas encore venu. C'est la se~le, .' nous souhaittons ici. Je suis avec respect, Man Reverend de ye Re ... a Aux P.P. Parennin, de Mailla, Pereyra et moy. t
Le K'o~t'eou:
a genoux on frappe neuf fois
Brotier, 149, 118-121. Autographe. ta via. Au P. Gaillard.
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le front sur le sol.
52 11 octobre 1727
A Peking, le 11 octo bre 1727
Dans le temps que les P .P. Pereyra, De Mailla et may ions aux cartes, nous vimes des mandarins qui avoient 'une et I' autre Tartarie, les 6tats du Van rap tan, et le Tibet. lii~~~,;~;u:~ m6moires; quand ils seront en ardre, je Ies nl au P.E. Souciet. cartes que nous avons faittes ches le Regula ne sont meilleures, quoiqu'elles aient ete aprauvees et par le ' par l'empereur. Outre que les memoires sur lesquels .. faittes ne sont pas des meilleurs, on n'a pas voulu que lcs fissions comme nous aurions voulu, mais comme a lc R6gulo. Or le prince, qui a d'ailleurs beaucaup d'esprit, 1 des connoissances fort m6diocres sur Ia geographie, et I · de Ia theode des cartes ne sort qu'il en faire faire des d'une forme dont les Europeans ne sauraient, Ln relation de M. Le Brun que vous :rh'envoy§.tes il y a lo diet. de Baudran, des cartes de M. de l'Isle etc. m'ont
n6cessaires. Cela joint
a quelque
autre chose que naus
lei a bien servi au P. Parennin et a may pour r6pondre
~
bien des questions du Regula sur la Perse et Ia Moscovie. 6t6 su de l'empr, et le P. Parennin en a bien su profiter. fait toujours un bien infini a Ia mission en general, et a I' · en particulier. vous envoya l'an passe le P. Regis sur le Tibet, et sur Ia Tartarie orientale jusqu•a Ia mer Caspienne, ~;;j~~;,~; a ce que j'ai appris chez le Regula. J'ai ete l( present a ce qui s'est dit et fait cheZ le Regula. des Russiens et des Tartares du c6t6 de I' ouest, interrogeoit 6toient gens du pays, il s'agissoit des sources de la lenisia et de l'Oby. Je fus fort attentif 1 aussi bien qu'a Ia source de l'Irtis, et j'ai vu 1° que ce 1•. ai mand6 sur la forme de l'Irtis est juste, 2° qu'il y a petit changernent a faire dans Ia carte que vous envoya 187
le P. Regis sur les sources des rivieres Oby et Ienisia, ef. noms tartares qu'elles portent. Pardon, je suis :Presse. (Pas de formule finale ni de signature.) Brotier, 149, fo 117.
Autographe. za. via. Destinataire non indique.
53 II octobre 1727 Au P. Gaillard
A Peking, ce 11 e Octo bro 1a via. R.P. Gaillard.
M. Metello passa Ia nuit du 7 au 8 juillet dans un palalh de Yuen ming yuen. Le· 8, de grand matin, M. · mit en chaise et son monde monta a cheval. Souza, jf.suites venus de Canton avec S~n P.P .. Parennin, Magaillens, Kegler, Mesqmta, et Gaubil rnissionnaires suivis de leurs cheval a I~ sUite de Son Excellence; des mandarins et des . tartares precedoient et suivoient M. l'ambassadeur. Toutes les grandes all6es qui aboutissent a Yuen etoient bordees de soldats qui se tenoient debout, et le peuple de passer dans les al16es. La marche se fit et a !'entree de Ia tre grande cour, Son Excellence a pied fut complimentee par des grands- Tartares. Un dit: « Mr, l'empr n'a pas voulu que le trib~a~ 300 taels pour le Roy votre maitre, vous aves bten refuser. Ce present ne regarde pas les ambass~deurs t~ls Vous ne faittes pas commerce et vous ne payes pas tnbut. souhaitte que les autres princes et roys d'Europe sachen.t je vous dis icy.» Le P. Parennin f.toit alle dans le rn.issionnaires qui etoient presents n'entendant pas qui parloit tartare,j'accourus eta peine avois-je acheve a l'ambassadeur ce qu'avoit dit le seigneur tartare, P. Parennin arriva, et fit cent fois mieux que. je La 1re grande cour etoit pleine de Setgneurs, officiers, soldats tartares et chinois; chacun etoit dans )
188
Le melange d'habits tartares et europeans faisoit un les tartares et chinois ne pouvoient se Iasser de voir euro]oe,ms. Ils etoient a Ia fran~oise, faits a Paris par maitres, et magni:fiques. L'ambassadeur, son monde de livree avoient to us de beaux chapeaux a plumet blanc Ia coutume d'icy, ils marchoient dans la cour tete couverte' decouvrir devant les plus grands seigneurs. Le P. Parenni~ a cette vue, sentimes renaitre l'amour pour Ia patrie et Cr<JV<>r.•s. voir des seigneurs de Ia cour de France et de gra~ds de tout leur monde, quand ils paroissent avec des ~~~a~~~~~~~~~dans quelque ceremonie publique. I' . fut introduit a !'audience de conge-de l'empr matm. Son Excellence se fit suivre par M. de Rua, de.I'ambassade; et M. Rodrigues; les mandarins voul'mterprete chinois habille a l'europeanne entnlt avec )nssacletlr. Ces memes mandarins choisirent pour interpretes Pereyra et Parennin. . Pereyra et l'interprete· chinois ne savent rien de Ia langue e~ d~ns l'audien~e qui fut courte, l'ernpr ne parla que Ains1 le ~· ~aremn fut le seul interprete, et le P. Pereyra chinots ne furent pas peu surpris. 'at1di•enc:e tout se passa d'une rnaniere tres honorable . roy de Portugal et fort obligeante pour l'ambassadeur. recommanda a l'empr les missionnaires et la ville de L'empr offrit lui-meme une coupe a l'ambassadeur pour sa presence, lui ordonna de t6moigner au roy son maitre i · qu'il avoit eu en aprenant qu'il 6toit en parfaite etc. flortant de !'audience, l'ambassadeur vit 35 belles caj.sses dans la cour; les presents de l'empr pour le roy y sont dit-on, magnifiques. On donna un grand repas a l'am: une comf.die chinoise que Mrs les Portugais trouverent Les missionnaires se trouverent toujours avec l'ambasct l'accomp~gnerent asses loin de Yuen ming yuen. Au jc vis les chemins et les rues de Piling remplies de peuple foule pour voir les habits etrangers. J'oubliois de dire l'audience l'empr envoya 2 eunuques pour faire des de bon goUt a l'ambassadeur, et c'est alors que le jour de Son Excellence fut fixe. etoit charme des honneurs qu'il avoit receus les mandarins etoient sans cesse ches luy par ordre 189
de l'empereur, pour luy faire plaisir, et aparament pour al'empr tout ce qu'ils sauroient. Un jour, le discours sur l'audience du conge, des mandarins demanderent a ' 1 sadeur s'il n'avoit pas quelque chose a dire avant son L'ambassadeur dit que non, mais il ajouta qu'il auroit dit chases dans une audience particuliere. Ces paroles furent a· l'empr, sans doute contre !'intention de l'amiD'i'""'delJf, au soir l'empr envoya 2 grands seigneurs a l'hOtel de deur. Ces Mrs :firent retirer pages, missionnaires, etc. et etre seuls avec M. Metello et l'interprete chinois venu de La conference Jut de 3·heures. Le 15 au soir, ces UneJnes S
Brotier, 149, 122-123. Autographe. Ja via. Au P. Gaillard.
190
54 13 octobre 1727 Au P. Cayron A Peking, le 13 octobre 1727
JCsuites Portugais et nous gardens soigneusement dans les taus les actes emanes des tribunaux contre les princes mois de juin, M. Franc;ois Xavier Da Rua, secretaire illlllassa
et
in,fidS des princes ant menace de- nons accuser des secours d'argent a Ia famille de Sounou. Cette . Ql'OY·o·lt avoir de l'argent de nons, gr§.ces a Dieu nons craint !'accusation, et nons ne la craignons pas, trap 191
heureux s'il nous falloit repondre a l'empr et aux. tribunaux une si bonne cause. Je suis avec respect ··· . .. c 1 . p du Bodory a procure a anton e Dans 8 mms, 1e · , 1 b ~ Jlmc aplus de 3100 petits enfants morts apres e aptem~.' ., I que le flQffibfe ira a cette annee a ~· Quel SUCCCS • 1 y fl I que le nombre etoit bien plus petit. lei le nombre est de plus de 4000. 1 Meme indication dans la lettre du 6 octobre 1727, adressee au p, Cayron, D 0 44.
Brotier, 149, 127. Autographe. 2a. via. Au P. cayron. 55 14 octobre 1727 Au P. Gaillard A Peking, le 14 Ocl:obt:w
2• via. R.P. Gaillard. ' • V R diverses lettres qui vous mettront Jenvoyea · · N ·· la J'ai ecrit au long au R.P. recteur du ov1cia1 sur . 1 pri6s-le de vous communiquer ses nouyelles et vo':'s dul niqueres les v6tres. Je vous prie de farre u~ ~x~rait , e lettres et de l'envoyer en mon nom au P. .a msse a J'ecris aussi a Gaillac, mais outre cela J~ vous dans ce pays-ta et de les avertir que vous aves de mes , Ni l'an passe ni cette annee, nulle lettre de v.ous. b , sorte que vos Ieitres scient a Paris avant le 1er decem ro ! 1
. Lettre non stgnee. -
Brotier, 149, 128. Autographe. Au P. Gaillard. 2a. via.
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p · L oms · Gaillard ' du diocese de
56 14 octobre 1727 Au P. Souciet
Peking, ce 14 Octobre 1727
vous ay envoy6 par 2 voyes ce que j'avois promis sur l'anAstronomie chinoise. C'est pour Mrs de l'Observatoire; tJntendu que vous deves .-le voir et I'examiner auparavant. n'ay encore rien receu nLde vous ni d'eux cette annee. quelques jours je vous addresseray pour eux ce peu qui l'uit ici cette annee toute pluvieuse et pleine de brouillards. vous prie d'envoyer ce :Paquet au -P. Louis Gaillard, et pour confondre, c'est celui quia ete mon regent, il est du diocese Le Procr de rna province vous l'indi- 1 • A. Gaubi!J. marge.) Lis6s tout, je souhaitte qu'il soit- de votre goftt. moy les fautes. J'C.Cris sans fac;on.- Et compliment au
d'envoyer ce Paquet au P. Gaillard, vous pouves faire ce que vous voudres a ceux que vous jugeres a propos. Mrs de l'Observatoire, surtout de ce qui est d'l~dification. ces Mrs n'entendent gueres gens qui leur parlent de pr<>cures leur je vous prie une lecture de ce que je vous ay et addresse sur les souffrances des princes chr6tiens. Vous missiqn 2 • se termine de fa~;on abrupte. Le Dr Hans-Erich Teitge precise longtemps Ia suite de cette lettre manque, puisque la pagin'est pas interrompue. eOJtee av•e<: l'aimab]e autorisation de Ia Deutsche Staatsbibliothek, Le P. Brucker, Correspondance scientifiqu.e... , p. 71, en avait quelques lignes.
Staatsbibliothek Berlin. 1909, p. 106.
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57 23 octobre 1727 A son jrere Pierre Gaubil, avocat Lettre du P. Gaubil a son fr?:re Pierre Gaubil, avocat au ment a Gaillac en Albigeois. Pekin, 23 Octo brc Mon tres cher frere, P.C.
(II lui a 6crit l'an passe; il 6crit au long, cette annCc, P. Gaillard et au P. Recteur du noviciat de Toulouse.) « T cutes les nouvelles que je leur mande vous, seront niqu6es. Je vous ecris tous les ans, et point de reJlor<Se. 2 copies avec 1a via, za via, de cette maniere un des deux apportera une copie. » Envoyer la lettre a Paris au P. Procureur des mission~ Indes et de laChine, ala maison professe, avant le 1er I I - Su, par lettres de Paris, quelques lettres ecrites par G. a M. le president de Foucaud et a son oncle Dussap, r en France en 1726 . ... Je suis ici tres content et en parfaite sante. La a ete cette annee terrible contre les princes du Les autres chretiens souffrent beaucoup. L'empereur ici et a Canton, ici nous semmes tranquilles et par l'empereur. No us commen9ons a souffrir du_ c6te vrete, rien ne nous vient de France depuis deux ans, et savons pas trop oU nous prendrons de quoy vivre, si qui doivent etre partis de France cette annee 17277'~~~~i:;~:::. des secours en 1728. Nous esp6rons un peu de n chose des Indes oil les Jesu'ites fran9ais ont quelques plusieurs J6suites de Toulouse y arriverent l'an connois et j'attends de jour a l'autre leurs lettres. des Indes, fran9ois ou portugais, ou anglais, arrivent a Canton a a Ia fin d'aoftt ou au commencement de Les vaisseaux d'Europe arrivent a Canton en. juillet Adieu, mon cher frere, souvenez-vous de Dieu et de ses dements, gouvernez votre famille seton les regles de et souvenez-vous que si vous n'etes bon chr6tien, tout n'est rien. Je salue de cceur votre 6pouse et vos enfants, mes oncles, tantes et nos amis communs, et vous renvoie 194
I que j'6cris a Toulouse et au P. Gaillard; J'6cris au kf,nrdien des. Capucins 1 , et a mon oncle Dussap. Je suis lrCs humble et tres ob6issant serviteur et frere. ' A. Gaubi1, Miss. J. ' U Canton, i1 y a deux mois de chemin.
!'rCre, le Capucin?
!
58 4 novembre 1727
A Peking, 1e 4 novembre 1727 Receue le 23e janvier 1730
passe il me vint de Paris un catalogue de ce qu'on m'enCette ~nnee ye Re m'envoye un catalogue de ce que vous I . Rten ne- paroit, voyes en Ia raison avec le R p
llle.
· ·
le texte de l'histoire sur la conjonction des planetes sous hiu. Au 1er jour de la 1re June, au matin, fut le Li tchun a. les 5 plan~tes b furent reunies dans le Ciel, elles parconstellatiOn che c; c'est Ia traduction du P. Parenin,
:
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qu'elle conforme. Le veut caractere hoey pris pour le est soleil et la June dire ordinaireet par rapport aux planetes il peut signifier aproximation, reunion; peu importe dans le cas
ne marque pas d'annee, et je pretends qu'on ne . une annee oU le soleil et Ia-Iune etant en conjoncJer JOUr dela lune, le solei! etant dans le 15° de Verseau Jupiter, Mars, Venus, Mercure ayent ete ou en· con~ ou en reunion, ou en aproxirnation dans Ia constellation 195
c~e. Suiv6s avant et apres l'an 2012 ~vantJ.-C. etvous nen de tel. Ainsi, si je ne marque pas c'est qu'on n'en peut pas marquer. Vous n'aves rlcmr' nnl vous rec;tle cette fausse conjonction ou aprox.imation. Cela et~nt suppose, M.R.P., qu.'a pretendu je vous P. d~ Madia en mettant, cette pr6tehdue observation I'a11 A-t-tl produit quelque calcul et se seroit-il avanc6 a cc Les calculateurs ne vous manquent pas a Paris et il est je vous envoie les miens une ze fois. II vous esi bien i Ia v6rit6 ou ~a faussete de ce que je -dis, mais qu'on aye en vue les crrconstances marquees dans l'histoire. Vous me dir6s pourquoy I'histoire a mis liD fait f'!n r6po?s 1° que tout ce qui est marque avant Ie temps de pas a beaucoup pres l'autorit6 de ce qui est marque l'ordre des annees n'y est presque point garde. Je zo qu'dn ne sait pas trop d'oil est venu le detail de avant Yao; Confucius dit tres peu de chose de Fou hi de etc., et on s'en tient a dire que ce sont d'ancien~es q~e bien des Chinois ne regardent pas comme authe:nt;iqu reponds 3° que du temps des Han il y avoit un apell6 calendrier de Tchouen-hiu. Selon ce calendrier les calculs, il falloit supposer les 7 planetes reunies ' de Verseau, et cela dans un temps tres recule. T<:houett-hi" alors pour !'auteur de cette methode, c'etoit des noms,d'honeur qu'on donnoit aux astronomies d'alors qui n'etoit que systf:me et methode (comme vous diriCs I~ de la p6riode julienne), fut pris pour un fait et on Tchouen hiu. Ce que je vous dis icy n'est pas de soutenu dans le 7e sif:cle par l'astronome Y-Hang texte oit est le phenomene n'est pas de Ia 1re antiq1uit:e. cas, c'est asseurement ce qu'on peut dire de mieux et 1 paroit seur quand on est au fait sur Ia methode du chang ou haute originef. , L'~oq?e de l'Cclipse de Tchong Kang, empereur des parmst demontree l'an 2155 avant J.-C., et Ie moins mettre depuis Tchong Kang- jusqu'a Yao, id est au est 170 ans, car le Choukini met clairement_150 ans rf:gnes de Yao et de Chun. Voy6s done jusqu'oU 1 vous ~on~uire le calcu~ de l'heb~eu et de Ia Vulgate; plus pourres 1 etendre et m1eux cela rra. II faut bien examinel' ces sortes de choses l'incertain, le faux seurement, i'.
prevenu que Pon soit, apres avoir examine toutes les •nst;mces de !'eclipse de Tchong Kang, i1 est impossible de au rnoins qu'il est presque seur qu'une des afm6es de Kang, empereur de Chine, est l'an 2155 avant J.-C. s. meme on trouveroit des difficult6s insurmontables aux Yad, on voit pourtant bien clairement marque que Yao Chong Kang, qu'il a r6gn6 en Chine et que lui et Chun en tout 150 ans. Cela est dans le Chouking. · est plus haut, faittes ce que vous voudres. Il est qu'en Europe cela vous affecte comme cela nous ici, -surtout ceux qui examinent bien le point; or, je vous que je l'ay examine de mon mieux. done absolument impossible de faire remonter le d6luge le P. Petau de 100 ou 150 ans? Voy6s bien ce qui a Ia rigueur, et si -vous pouviCs faire cela, je crois seroit fini. Je suis avec respect. .. Jupiter, Mars, Venus, Mercure. 1'6tendue de cette constellation et le lieu oil elle etoit dans dans l'astronomie. connoitre dans l'astronomie. II paroit que le P. Visdelou fait. une annee aussi bien etablie que celle-ci vers les temps entre Abraham et le deluge? Je parle d'une annee Par t•'""'"'"· vulgaire de J.-C. · rien receu du P. Gallet. Si vaus faitte's bien, vous attendres !lr<>chain pour examiner Ce qu'il vous envoyra de nouveau; il doit attendes un peu, sans cela vous risqueries de_vous avancer. be,au<;ou•p de chinois, mais quand 11 faut compter des annOOs, autre chose. envoyai des remarques sur le systeme du P. Gallet. II de peine pour les examiner, il a fallu chanter paliplusie?t:s essentiels, et sans un livre (Tsou chou) que je ne savoit ml il en etoit.
' ·oonts
non indique.
197
59 3 aaiit 1728
Au P. Soucie!
R.P. E. Souciet.
A P6king, ce 3e aoCil Receue le 25 sepl.
Mon Reverend Pere P.C. J'envoye a ye Re l'histoire a de Ia dynastie des Tartarcs de Gentchiscan 1 • Ce que je dis dans cette histoire est tire de 3 livres chinoh1, ter est l'histoire des Yuen b pub1i6e par ordre des empereurs 1 dynastie pCJ.ssee. Cette histoire fut mise en ordre sur les . 1 originaux des historiens de Ia dynastie des Yuen, temoins de Ia plupart des chases qu'ils disent, ou du mains cont<m1JPOI'II et qui avoient ordre de mettre dans Ies registres . tout passoit. Cette histoire est fort ample. Elle contient les de chaque empereur, et tout est range selon les ann6es, s?uve~t on marque les jours. Outre ces annales, il y a htstonque de ce qu'ont fait les princes de Ia famille, les les grands mandarins, les lettres· de merite, les gens vertu, et ces eioges historiques sent divises en classes. encore un ample catalogue des princesses filles des L'""'"" et des princes qu'elles ont epouse, aussi bien que de femmes que les empereurs ont prises et 6pous6es, avec le d'enfants qu'ils en ont eus. On n'a pas oubli6 ce qui geographie et l'astronomie. On voit une notice des vinces et royaumes qui dependoient deS Mongou, et raporte beaucoup de chases sur les Indes et sur le ticle de l'astronomie comprend tout ce qui s'est fait par des mathematiques, et c'est lil qu'on voit une infinite et observations. Je vous ay rendu compte de cet article culier dans le traite sur l'astronomie chinoise. L'histoire vous parle comprend encore plusieurs autres articles ce q~i s'est fait pour les canaux et rivieres, pour les' les monnoyes et l'art militaire et on perdroit un temps 1 lire soi-meme tant de volumes; je n'ai pas lu ce qui regardo 198
et l'art militaire, mais j'ai rapport6 ce que j'en ai vu dynastie a une histoire de la forme que je vous d6cris feu Empereur Cam-Hi fit examiner toutes ces histoires et une composition so us le nom: de Nien- Y-sse z. Ce n'est l abr6g6 des histoires particulieres, ou, pour rnieux dire a ornis quantite d'articles sur diff6rents sujets, mais il y a d~ notes. Dans ce grand ouvrage, on a cornpris l'histoire des ct c'est le ze livre dont je me suis servi. 3e livre est le Su-Pien. C'est le nom d'un excellent abr6g6 hi~,~~,~~:i~des Song et des Yuen, fait par ordre des empereurs 1 · pass6e. On y a rarnass6 ce qu'il y a de meilleur et seur sur les histoires des Song, des Kin, des Leao et des Cet ouvrage fait une partie du corps d'histoire g6n6rale c Tse Tchi Tong Kien Kang Mou 3 • Ce bel ouvrage fut en tartare mantcheoux par ordre de l'empereur Cam-hi,revit lui-meme. Le P. Parennin a traduit de cet ouvrage qui est marque depuis !'an 1206 jusqu'a !'an 1235, et je servi de sa traduction, bien plus seure que celle que j'en Je Ia garde avec. soin et c'est pour moy une regie pour le tartare. Cette traduction n'est pas la seule part que Ie l)nrennin a a l'histoire que je vous envoye. Je lui dois beaude connoissances dont je fais part dans Ies remarques; il a I de confronter dans le tartare beaucoup d'endroits n'avoir pas bien compris, soit dans Ie chinois, tartare, et il a eu Ia bont6 de revoir et d'examiner vous envoye. Je ne vous dis rien de plusieurs autres servi, ce sont diff6rents abr6ges chino is et tartares l'histoire des Yuen; c'est une histoire generale ~:;~;;~~~~~u: de Ia dynastie des Yuen; c'est un abr6ge ~e en tartare mantcheoux, c'est une histoire en des Kin et des Leao; taus ces livres ne disent rien qui les 3 dontje vous ayparl6, ce qu'ils disent deplus-n'est seur quand il s'agit de quelque chose de considerable. cours de l'histoire, je rends compte des autres livres qui
1
Paul que je cite est !'edition de Saragoce, de l'an 1601. lhliotl1i:CJU< orientale quej'ai est de !'edition de Paris en 1697.
et longitudes des villes que je raporte sont prises de Ia Chine et de Tartarie fai~te par nos P.P. Outre cela, une carte de toute Ia Chine, une autre de toute Ia 199
Tartarie depuis lamer orientale jusqu'A laMer Caspiennc. un ecrit particulier, je rends raison de cette carte, aussi i de quelques points importants raportes ou indiques dans que j'envoye. Ces points sont l'origine des Mongou, la de Holin ou Caracoram, le voyage de Houlagou, les Leao occidentaux, le Tibet, le Gannan, Ia Coree, etc. Pour ce qui est de la chronologie que je suis dans cette tous les points en sont seurs. Outre que les faitS sont registres 6crits par des historiens contemporains et qui t les lettres cycliques des ans et des jours du cycle de 60, Ia I 1 des evenements se sont passes dans des annees oU il y a 1 observations astronomiques, et vous aves vu Ia verification observations, du moins pour le temps de cette histoire. S! cela on vouloit d'autres preuves, on peut aisement verifier 1 chaque annee par Ia verification de quelque observation mais cela, ce me semble, seroit ennuyeux. I1 est inutile faire remarquer, M.R.P. ce qu'il faut penser de ce ·1 nos livres europeans sur les Mongou gent,chi·s cani<;ns. defigures en chinois, le deffaut de connoissance dans Ia geographic orientale, et quelques autres ca_uses plhsieurs missionnaires de r~connoittre dans les livres expeditions de Gentchiscan, de Holagou, de Patou, etc. 1er voyage que le R.P. Gerbillon fit en Tartaric, il bient6t qu'il etoit parmi les Gentchiscaniens et la l'histoire Chinoise ecrite en tartare, jointe_ ace· qu'il sut des tartares meme, Ie- mit parfaitement au fait sur ce qui les Mongou, et sans les occupatioris qui l'accablerent, il ~renee que cet illustre missionnaire nous auroit laisse chose d'excellent, non seulement sur les Mon;?OU mais sur les Mongou d'autrefois. Le R.P. ~:;~~·~~~~~~~:;~ de son atlas, promet une histoire des Mongou je ne sai s'il l'a fait, mais s'ill'a fait, il a dft corriger ses I sur le pays de ces Mongou et sur leur origine, et sur leurs II paroit que le P. n'a su qu'une partie de ce qui se passa Song et les Mongou, et il pouvoit aisCment le savoir dans chinoise des Song. II paroit qu'il n'a pas eu connoisstn l'histoire chinoise des Yuen, du moins dans le temps qu'll atlas. Je me recommande avos S.S. S.S. et je suis ... ye Re s'apercevra ais6ment de plusieurs fautes que jc l'abrege 4 que je vous envoyai en 1725. J'6tois encore bien et je craignois a chaque pas de me tramper; malgre roes
200
. plusi~urs fautes _d'e~actitude dont une des plus grandes dire q_u Il me parms_smt que Cha Tcheou etoit Ia capitate de H_za. _II e~t. c~rtam que c'etoit Ia ville appelee -aujourhw, JC n etms auss1 nullement au fait sur Ies Leao j'aye relu exactement mon 6crit, il m'est peut-etre _sur les nombres, les chifres, les titres pour I' ouest longitudes. ye Re pourra ais6ment les apercevoir et est en 60 feuilles. de Ia dynastie des Mongou. de ce livre que je parle quand je cite le Tong Kien Kang Mou 3, histoirC? se trouve en autographe au fonds Brotier Chantilly ' ' cf. ausSl 148, fo 37 sq. Y s~e = Nien yi-che,les21 histoires dynastiques (~f. Courant, 1385). K~en _Kang ¥ou: Tseu -tche- t'ong -Kien Kang-Mou (Courant HtstOire classtque de Ia Chine. Souciet, I, 189-203.
60 9 octobre 1728 Au P. Souciet Re<;ue le 25 septembre 1729
c,c qui regarde ~e fonds de l'histoire des Mongous,- je vous _ , me sera factle de vous en procurer une semblable des _sur cela _des m6moires essentiels. Mais l'histoire des plus tmport~nte. Elle fait connoitre l'origine et le ces peuples, _qm, sous le nom de -Tur_cqs, ont inonde Ia Syne, etc. Bile donne l'6poque certaine de Lamas et des Mahometans dans Ia Chine. Elle apprend de choses tres rares et curieuses sur Ie·s Tartares, sur les Indes, sur le Japon, sur Ia litterature de ce sur l'astronomie, sur Ia g6ographie. Elle explique 201
plusieurs points importants de l'origine des M&hometans leur conquete de Ia Perse. Je ne d6sespere pas d'y trouver au de grands 6claircissements sur Ia mission du fameux Olopcn, des Chretiens. Imp. M6moires de Trevoux, janvier 1758. P. 319-320.
61 31 octobre 1728 A son fri!re,
a Gaillac A P6king, capitale de la 1e 31 Octqbre 1728
P. Gaubil
a son Jrere, a Gaillac.
Mon tres cher frere, P.C. «Nons venons d'apprendre que le 21 Aoilt 1728 un 1 est arrive de France a Canton. Sur ce vaisseau sont venm1 J6suites de Lyon a. Ces deux Peres doivent bient6t partil· venir demeurer ici. Je ne sais encore s'ils nous apporteront secours, mais ils m'ont fait savoir qu'ils ont une lettre pour moi et cela m'a fait un sensible plaisir. » (11 se hate d'ecrire ... ) « 1° le J6suite qui vint ici avec France vient de mourir de fatigue et d'6puisement; je le infiniment, il etoit plein de m6rite et de vertu. II 6toit en Franche-Comt6, il s'appeloit Jacques, fils d'un bour:gec>i~ ville de Vesoul; il avoit 40 ans. Pour moi, je me po,rte jamais et jusqu'ici je n'ai pas en le moindre mal. 2° L 1 laisse en repos les chretiens de cette grande ville et nous en toute liberte nos fonctions. Notre eglise franc;aise cette annee plus de treize cents enfants, et nous avons plus de quatre mille personnes. On a trouve le visiter les chretiens de Ia Tartarie 1 • Les P .P. D<,minicaiins es].'tl caches dans Ia province du Fokien souffrent beaucoup. nos Peres J6suites fran9ais caches dans les provinces souffrent guere mains; on a envoye a leur secours pretre, chinois de naissance. L'6veque de Nanking, saint 202
. Franc;ois, est entre cache dans son diocese, aU sont caches · et un franciscain, et ils cultivent plus de cent vingt chret:ie11s. Trois pretres chinois, deux j6suites, quatre franet un eveque cultivent tranquillement les chr6tientes des provin<:es Chansi, Chensi, Houkouang, Ssetchouen. Quinze "~" J'"""""' dont dix sont franc;ais, et neuf ou dix franciscains Ia province de Canton. Les magistrats de la capitale en usent assez bien avec eux a cause du gain qu'ils font vaisseaux d'Europe. Vous avez su que par ordre de l'emla religion chr6tienne a ete proscrite dans !'empire, que les ant eu ordre de renoncer au christianisme. Vous demandoute pourquoi il reste encore des chr6tiens, pourquoi souffrent des missionnaires. En voici la raison. appeles ici mandarins savent que l'empereur n'a les missionnaires de P6king; ils savent que ce laisse ici tranquilles, nous appelle quelquefois pour nous fait des petits presents; ils ont ete frappes des honneurs que l'empereur fit I'an passe a l'ambassadeur a un j6suite portugais appel6 Magaillans 2 ; ils ont !'affaire qu'ont eue ici Ies Moscovites, l'empereur en1ployes. Tout cela a fait croire aux magistrats que l'~:~:i~~u:aE~~~~i~ pas qu'on maltraite les missionnaires, et '
voulu renier leur foi. Une infinite des domestiques et cette famille persistent dans leur religion, et rien de plus il.la religion que la constance· h6ro'ique de plusieurs chr6tiennes et des jeunes princes leurs enfants .. Le P. j6suite de cette maison et'qui est ici depuis trente ans, encore cette ann6e la suite de ce qui s'est passe par · 1 cette illustre famille. 11 a ete un temps oU nous nous a Ia veille d'etre perdus pour avoir contribu6 a la tant de princes et pour les avoir exhortes a tenir ferrne dill . religion, malgr6 les menaces et les ordres de l'empei:cm, nous a d6livr6s de ce danger, et nous n'avons pas· lmsse de de notre Sainte religion en presence de l'empereur memc, voudrions bien que ce Prince en vint ordonner unc publique ··entre nous et les docteurs de l'Empfre; mais qu'il ne fera pas, sachant bien qu'en fait de religi~:m n~ous au sac les Chinois, qui n'entendent presque nen a · religion. so On m'a 6crit de Canton que les Ariglais ·venus avoient dit entre autres nouvelles qu'a vingt lieues de tout avoit ete perdu. J'attends avec impatience vjo.,t,nreobJcas:
a
P. S. N' oubliez pas de saluer notre ancien maitre M. a L'un s'appelle P. Lacharme, l'autre P. Challier. 1 Etat des chretientes de Tartarie, voir Archivum Historicum '' Jesu, XXII, 1953, 333-336. 2 C'est le P. de Magailhaens, ancien missionnaire de Chine, l'ambassadeur Metello par oi"dre du roi de Portugal. Des extraits de cette lettre furent publies par le R.P. I' Revue des Qu~stions historiques, ter avril 1881: La Mission de 1722 a 1735, p. 512 sq.
Lille; S.J. France-Nord. Ms D 1812, p. 259. Copie:- A son frere. 204
62 1728
Receue le 25 Sept. 1729 los Cartes que je
v~us
envoye.
Cartes que je vous envoye ne sont pas pour paroitre, sont seulement pour- vous faire voir d'un coup d'ceil Ies dont je vous parle. fait partir ces cartes plutOt que je ne croyois et je vous de les lieux aux catalogues, et non a Ia carte que de petit et mauvais peintre que j'ai employe de Coree est selon ce qu'en ant tire les Chinois, mais reduire a -mes catalogues de Ia vraye position de par rapport a Ia Coree, et tellement faire que le de Sangar soit 13° 40' plus est que Nangazaki. 0
Ia carte, Nipchou est- marque trap au Nord, il doit etre 45'. Ainsi il faut marquer plus sud le cours du fieuve cet endroit. et Souicheou doivent aussi etre inarquCs confor~ catalogues. De meme Nitchabour do it etre marque Astrabad de zo 32' et sans changer Ia situation et de Balk par rapport entre eux, il faut mettre · plus est que Samarcande, a mains que vous n'ay6s connoissances meilleures.
sai rien que de bien incertain sur Tomsoi, Tara, Tobol; ce. qu'il y a de mieux a faire. Ia carte de Chine, il vous est biel) facile de Ia corriger cclle que vous aves a Paris, suppose que par m6prise on fait faute dans celle que je vous envoye; un catalogue des latitudes et longitudes bien v6rifi6 se'roit necessaire, l'a pas fait, du mains ici. 1223 on voit dans l'histoire que Gentchiscan fut a
Palau~
voyCs si ce ne serait pas Parvam que les cartes de l'Isle marquent au nord de Cabool. Gentchiscan fut a ditte Sistan Ia meme annee au l'an d'apres; voyes no seroit pas Ia ville appelee Sistan dans Ies tables per~ 205
siques de M. Bouillaud, a 30° 40' de latit. et 30' plw1 que Balk. 8. Je crois vous avoir dit quelque part que je .vous carte des environs de P6king. C'etoit effectivement tion · mais ce que j'ay pu avoir jusqu'ici ne I?e conl<,lllij et je' ne veux envoyer que ce dont je puis r6pondre. 9. Pour la source de Ia riviere Leao et de Sira .Mouren 1, I s'en tenir a Ia carte; je crois qUe dans quelgu'une je n'ai pas distingu6 les sources de ces 2 rivif:res qui se 1 1 Le Liao-ho nait dans Mouren, ou Liao-si-ho. Il
le Grand Kinghan, et se nomme alon1 forme frontif:re ·entre le Hopei et Ia 1
Brotier, 149, 135. Note autog. non datee. Destin. non indique. 63 1728
Receue le 25 Si ye Re veut, elle peut lire Ia lettre au R.P. Souciet. Mon Reverend Pere 1 •
P.C. J'envoye a ye Re pour le R.P. E. Souciet 11 feuilles 1;4 de papier qui expliquent les 3 cartes que_ j'ai quelques points de l'hiStoire. J'y joins une lettre pour le Je souhaitte que I'histoire, avec les 3 Cartes, et ce aujourd'hui soit envoy6 ensemble, afin q':le tout arr~ve Sur Ia carte oil est la Tartaric, une partie de Ia Chme, etc., vous voy6s l'extr6mit6 du Japon s6par6e de ye R e de mettre a cote de ce detroit ces paroles: Ce I' etre marque 13° 40' plus est que Nangasaki dont on doit Ia position, aussi bien que celle de Ia Coree., . . Au sud de Ia mer Caspienne, vous voyes une vtllc Nitchabour. Je vous prie de marquer ces paroles a ville doit etre marquee 2° 32' plus Est. 206
au nord de P6king, vous voy6s Ia ville de Nipchou au Oula. Je vous prie de marquer ces paroles: doit etre marquee a 51° 45' de latitude au nord du dont le cours est dans cet endroit marque trop de Ia libert6 que je prends. N'apr6hend6s pas de elle n'en. vaut pas la peine et ce n'est qu'une image passable qu'on pourra faire. Je prends cette afin que si par hasard cette carte se trouvoit seule, correction 6cr~tte, on n'alhit pas faire de fausses conjec1. des raisons qu'on supposeroit avoir ete ici de donner ' lcs autres corrections dont je parle, il n'est pas necessaire Ccrire sur Ia carte. sujet de me repentir d'avoir parle meme en general de points de l'histoire des Yuen. Le P. de Mailla, voyant n'etoit pas dans l'abrege de l'histoire g6n6rale apellee K. mou, qu'il disoit traduire et uniquement traduire, a son Tong K.ien Kang Mou et est alle se morfondre a lire combien d'autres livres pour faire une histoire des Yuen, retarde; ayant vu que je faisois faire des cartes, il a · en faire de semblables. II auroit bien mieux fait de · sa traduction et il auroit eu plus de temps pour revoir J Ia partie qu'il n'a pas envoyee. n quelque temps que le P. Noelas paraissoit croire etre droit d'6crire ici des nouvelles; nous nous mocqmimes ici Le P. de Mailla 6toit aussi tente de croire seul ce privilege de parler d'histoire et de g6ographie. mocque de cette pretention et ne laisserai pas d'etre qu'il travaille, surtout si Ia mission y gagne quelque Jc suis de ye Re... lOlf,lbl;~.\'!:~~~~
1721
le R.P. Hervieu, superieur de Ia mission fran~;aise 1742 cl 1748, ou le P. Labbe, superieur de
a 1737 et de
de Cariton.
207
64 8 novembre 1728
Au P. Souciet A Peking le 8• no·venLIH'Q
Receue:le-10e Repondue le 12" Mon Reverend Pi:re. P.C. Nos 2 P.P. sont arrives a Canton, je ne sai encore s'ils ici quelque chose pour moy. Je n'ay encore receu aucune lettre de ye cQinmence paf vous envoyer'-plusieurs points fondarrleilllll de I'ouvrage quej'ai presque-acheve et dont vous Je v6us l'avois annonce l'an pass6,je le feray passer par pour le R.P. General. Si quetque chose me vient de Paiis, je t§.cherai de r6Ponse, inais je ne sai s'il y aura temps. Dans 6 ou feray partir pour Canton le peu d'observations que ici depuis l'envoy de l'an passe. Je suis avec respect. .. J~ prie ye Re'd'enVoyer au plut6t a Ia poste l'incluse fr~re et d~envoyer a Ia _maison professe Ia lettre pour lc Servign6, de votre province. Je ne sai oli il est. P.S. Je viens de recevoir de vous une petite lettre du novCmbre 1727. Vous ne me paries- d'aucun livre, ni des I ni du micrometre, ni d'Ephemerides. Vous ne dittes que je vous ay envoye, ni des reponses que ye R e me !'an passe. En marge: Je vous envoyai I' an passe par 2 voyes ce avois promis sur l'ancienne astronomie chinoise pour vos Au v0 , de Ia main du P. Souciet probablement: J'ay mis a1a poste le 12 aoust Ia lettre a M. Gaubil. J'ay mis Ie meme jour dans Ia boete celle ati P. de
Brotier, 149, 137. Autographe. Au P. Souciet.
20.8
65 17 novembre 1728 La meiztion: Receue le 31 aofit 1729 est barrie.
E. Souciet. d'une autre encre) Reverend Pere.
envoye pour M.M. Cassini et Mar~ldi le peu d'obser~ j'ai pu retrouver dans mes papiefs. Mon journal de est sterile, je n'ai pu faire davantage. L'etat du feu etoit · et j'aurois fait scrupule de Illy procurer !~OlTIItlOdlite qui jointe a tant d'autres. l'auroit fait encore
i pas mis plusieurs observations des satellites faittes dans oil on n'en a pu faire de correspondantes a Paris. Je ne de les garder, peut-etre en aurons-nous des corresponRussie, aux Indes, en Cochinchine et a Manille. J'ai de mon cOte quelques mesures, je souhaitte qu'elles ' receu de vous cette annee qu'un billet du 15 novembre vous aves joint }'observation de I't!clipse du soleil en 1727. trf:s humbles respects a M.M. Maraldi et Cassini. leur dire que le 14e et le tse de ce mois, le P. Parenin """'·--··I_'_occasion de parler au 13e et 16e fn~re de l'_empereur des m6ridiens entre Paris et Peking, determinee observes a Paris et a P6king. Ils voulurent savoir cela se' pouvoit faire. Ces 2 princes connois. feu M. Cassini et ils prenoient grand dire Ia manif:re dont son digne fils et son nepveu grande reputation du pere et oncle dans Ia capitale frere de l'empereur, en annon<;ant au P. Parenin
u·c,ser1ce que l'empr avoit donne ordre de faire venir a la P.P. Lacharme et Challier, ajouta ces paroles remarCes 2 P.P. 'sont de votre royaume, vous aves demande
209
qu'ils vinssent ici on vous accorde ce que vous souhaittis, est bien aise de ;ous faire plaisir. et moy aus.Si, parCe que temps nous avons vu que vous avis un bon cceur et de .grands pour servir l'empr, et je sai en particulier que vousites de mes
Le P. JacqUes ne pouvant se remettre ici est parti lc '~ pour Canton· il y arriva Ia nuit du ge au 10 ao"O.t \ et le 31e aoftt d28. Nons le regrettons beaucoup, il avoit I d'esprit et de zele. Son peu de sante, joint A un grand If! pour se rendre utile ala mission, a ete cause de sa mort a lu de son §.ge. Je suis avec respect ... Ce 17 novembre 1728. a Ces paroles entendues de bien de personnes fuent_ bien de au P. Parennin, et il en r6sultera quelque bien pour nol,l.S. Je say 2 P.P. seront icy tres bien receus a la Cour. 1
Voyage de plus de trois mois.
Brotier, 149, 140. Autographe.
66 19 novembre 1728 Au P. Souciet Peking 1e 19 no·ven,1lll't Receue le 26
Repondu le
so _
2a via. R.P. E. Soucie!.
Mon Reverend Pere. P.C.
J'ai envoye aye Re 1. Des observations depuis . ,, jUsqu'en novembre 1728. 2. L'examen de la chronologJC 3. 3 cartes geographiques et 71 feuilles pour l'bistoire des' Gintchiscaniens qui ont regne a la Chine. Si je vois ouvrage et celui qui vous fut envoye l'an passe sur 210
quelque utilit6 et procurent quelque chose, je vous beaucoup d'autres choses, je say aujourd'hui oil chertrouver. Jusqu'icije n'ay voulu vous annoncer que seur, et je ferai toujours le merne. d'Ostende est suspendue, la voye des vaisseaux incertaine. Ainsi, M.R.P. si vous pouves m'ecrire voye d'Angleterre, et pourquoi ne le pourries-vous pas? manques pas d'occasions, et il vous est bien facile d'en1' vous-meme les lettres. Sans cette voye j'atans peu desorde France. Voyes, je vous prie, ce que vous pouves faire. ai deja mande ce qui pent se faire ici, ne pourries-vous le moyen de nous procurer de France les secours ? Je suis persuade de votre bonne volonte. L'a:ffaire mettre en mouvement ceux qui peuvent. P.P. d'ici so~t un peu mecontents du P. du Halde, et je ont ratson du moins en 2 choses 1. en ce qu'il fait Lettres idifiantes et curieuses au lieu de procurer ucch.ose. 2. en ce qu'il ne repond rien ou ne fait rien repondre des choses qu'on lui a addressees. Pour mon particulier et 1726 je lui ecrivis, et lui adressai plusieurs choses: de vie de sa part. Cornme je ne sai pas ses raisons, j~ de me plaindre de luy, d'ailleurs je ne merite nullement amoy. avec beaucoup de respect ... que j'envoyai en 1725, je douttois si Chatcheou n'etoit royalle de Hia, il est certain que cette ville royalle ville du Chensy. note incomplete, sans date ni destinataire, co/lee portant l'adresse du P. Soucie!, avec Ia mention; au R.P. Labbe de Ia C. de Jesus, Supr de Ia Residence /ran~ois il Canton. toujours la Connoissance des temps, envoyes celles qui 1700; nous avons 1718, 1721, 1722. Cela nous sera 1 ;,::;~:~o1~s~~g~~ pas avoir une copie des Ephemerides l' il l'Observatoire pour plusieurs annees? Faute ·
on perd ici bien du temps.
211
67 19 novembre 1728 Au P. Soucie!
A Peking, ce 19 novembrc Receue le 26 Sepl. Repondu le 5 R.P. E. Soucie!. Mon Reverend Pere.
P.C. Le 4e aotlt dernier, je fis partir pour Canto? ·l'histoinl Taitares Gintchiscaniens qui ont regne a la Chme. Ellc 60 feuilles a votre addresse avec une lettre pour ye Rc. Le 9 octobre dernier, fenvoyai a Canton 11 feuilles et 1/.! echiircir cette histofre et pour I'intelligence- des 3 cartcf! graphiques propres a cette histoire; tout cela vous est Suppose que ·VOUS jugies a propos de faire paroitre vous prie d'en avoir vous-meme le soin, j'ai confiance et d'autres peut etre laisseroient perdre tout, ou le -·0·>"'1'""' d'une maniere qui ne conviendroit point. Ce que je vous envoye sur l'histoire des Tartares cariiens et ce que je vous envoyai l'an passe sur n'est, M.R.P., que le prelude de beaucoup d'autres je vous envoyrai a l'avenir, pourvu qu'iL- me conste peut etre de quelque utilite et qu'il en reviendra quelquc a notre chere mission. Je vois presentement dans cherCher ce que je souhaitte; avec un· peu de temps et j'espere trouver; jusqu'ici je- n'ai voulu vous dont j'etois seur et je n'ai garde de vous faire un plan de plusieurs choses que j'entrevois. Je veux voir clair cl pas vous donner des fausses idees ou des esperances qui roient d'etre vaines. J'ai encore adresse aye Re l'examen de Ia chronologie ce n·est que le precis de 1'6crit que je dois envoyer a cet article, et il ne tiendra pas a moy qu'on n'aye enfin saines sur les fondements du commenCement des temp!! .ou de leur chronologie. 212
aussi envoy6 par votre canal a M.M. de l'Observatoire 1 observations depuis le mois de d6cembre 1727 jusqu'au novembre 1728. Je voudrois bien avoir I' observation de phases de la fin de ]'eclipse de June du 19' aoftt 1728 villes d'Europe it !'Orient de Paris. J'observay ici cette so in, je ne fus pas peu surpris de voir toujours clairedistinct~ment Grimaldi dans l'ombre, tandis que dans endr01ts l'ombre 6toit tres 6paisse, et on avoit meme di1:tirrgu1er les taches les plus claires. L'observation fut uuoereme du calcul sur les tables de La Hire, mais fort du calcul fait sur un 6crit envoy6 ici d'Allemagne Ce sont des tables lunisolaires, selon le systeme de ce que je vous envoyai en 1725, je douttois si Chatcheou pas Ia ville royalle de Hia; il est certain que cette ville I 6toit Ning Hia, vi!le du Chensy. J Ia Compagnie d'Ostende suspendue. La voye des vaisrrant;ois est bien incertaine. Si ye R e veut continuer a me pluisir, je Ia prie instamant de s'y prendre de bonne heure tn'Ccrire par Ia voye d'Angleterre et je voudrois bien ·que ll"c>uvass,iez un moyen de me faire tenir imm6diatement de ' lettres, observations, et autres choses. Quand meme des vaisseaux frant;ois, je souhaitterois que vous un za via par l'Angleterre. Si ye Rene peut faire ce i propose, je prevois que de longtemps je ne pourrai rien t' de France. ay suggere plusieurs fois de vous addresser a quelque 1 zele pour nous, afin de nous faire part des nouvelles Cpargnera Ia peine et vous me fen~s un sensible plaisir: d'ici sont un peu mecontents du P. -du Halde to de ce payer a Ia mission les Tomes des Lettres idifiantes qu'il garde depuis si longtemps les cartes sans les fair~ 1 3° de ce- qu'iJ fie repond rien Ori ne fait rien repondre _ de ceux qui luy out addresse quel(J_ue chose. Pour ecrivis en 1725, et en 1726 luy addressai plusieurs n'a donne nul signe de vie. Peut-etre aussi il n'a
· et Maratdi ~rivaient au P. Gaubille 9 decembre 1726: rcyu par-Ies mams du. R.P. Souciet les lettres que vous nous
213
avez fait l'honneur de nons conjonctions des Planetes de l'i:clipse de lune du mois de Jupiter. Nous vous sommes avez eue de nous communiquer toutes ces sur leS<jucliO< avons fait quelques ri:flexions que nons avons l'honneur de vous niquer... Nous vous serious obliges si vous voulez bien continue!' envoler vas observations, comme vous nons faites espi:rer; no us h.m muniquerons a l'Acadi:mie, comme nous avons deja fait celles qUI! avons rC9ues ». Le P. Gaubil se plaindra le 19 octobre 1736 de « 1'1 renee» de M. Cassini, dont le P. Souciet ne peut obtenir aucune
Brotier, 149, 142-143. Autographe.
Au P. Souciet. 68 1728
Au P. Soucie! Extraits.
Ceux qui s'int6ressent pour la g6ographie de la Chine peut-etre bien aises de savoir: prernierement que c'est le P. qui trouva le moyen de faire naitre a l'empereur d6sir de voir une carte de Ia grande muraille; J le prince fut si content de la carte de la muraille faitc P.P. Bouvet, Regis et Jartoux qu'il r6solut de faire fairc r· 1 de to us ses vastes Etats dans Ia Chine et dans la ... Ces Peres prirent un quart de cercle de deux I pouces de rayon; on eut souvent soin dele verifier, constamment qu'il representoit les hauteurs trop minute. Ils avoient de grandes boussoles, p~~~ie~rf.;~~~·~:';.( ments, une penctule et autres choses proPres a ordres de l'empereur. Avec des cordes divis6es mesurerent exactement le chemin depuis P6king .... chemin ils prirent souvent par observation Ia hauteur du soleil; ils observaient a tout moment le rhumb et eurcnt soin d'observer la variation et declinaison de l'aiguille. ... Dans tous ces vastes pays, les P.P. Regis, Jano,ux, Parrenin ont observe la hauteur du p6le, mesure les observe les rhumbs et ont fait connaitre en detail un le P. Verbiest avait deja donne plusieurs connaissances. 214
allerent de P6king au Kerion apres avoir passe le lac ala riviere Calca, aux lacs Pouyr et Coulon; ils suivirent le Toula, furent jusqu'ii Ia riviere Silinga, passerent ; ils furent a Hami et rentrerent a la Chine par yu Kouan 1 • planche no III.
3° Congres international des Sciences g6ographiques, 1889. llllUnic;>tio'n du P. J. Brucker, p. 378·397.
69 24 novembre 1728
Au P. Hervieu
phrase que ye R e a souslign6e regarde le R.P. Dentrecolles, qu'il vous fasse entendre qu'il m'a beaucoup ayde, dire sans crainte de vous tramper que ce n'a ete que et que dans l'essentiel non seulement il ne l'a pas fait, m8rne qu'il n'a pas voulu le faire; vous pouves -meme me Au reste je ne serai pas d6sormais dans cette peine, je besoin de rien et n'envoyerai rien, a moins que d'Europe on ne me d6dommage au moins de la peine; et de vains ne sont pas mon affaire; je ne veux rien pour mon partimais je souhaitte que ce que j'envoy~ produise quelque il, Ia mission en argent ou en efforts, et il faudra bien que Souciet fasse pour cela des petits efforts aupres de•. ceux a donnera, le tout cependant selon les viies de ye Re, car si' ne se trouve dans tout ce que nous faisons, i1 vaut mille fois ne rien faire. 11 faut 1° s'asseurer si ce que envoyerai en vaut Ia peine, et je ne pretends pas . J'en sai plus d'un qui se plaint qu'en Europe on ne usses valoir ses 6crits; je sai qu'ils ne sont pas des meilleurs, concluds qu'il ou qu'ils ont tort de se plaindre; asseure215
ment jeD(;! ferai jamais de telles plaintes, et si je vois qu'on tomber ce que j'envoye, j'aimerai mieuX conclure que vaut rien et je ne penserai qu'a tout supprimer ou ce qu'on marquera. Par le peu que j'envoyai en 1725 des anciennas 1 de Jupiter, on souhaitte a l'Observatoire avoir les autres ct des 5 planetes; asseurement on n'aura rien que lorsque j~ autre chose que des compliments. Quand on aura vu ce que j'envoyai l'an passe sur l'ooh·"'"' on voudra asseur6ment voir clair dans plusieurs laisses ind6cis comme n'i~tant pas encore bien 6claircis,
a
encore voir Ia suite que je promets des observations l ' d'etoiles par Ia lune, des cometes, et, pour plus de 1700 1 cela pret, et ce n'est pas d'ici qu'on peut l'avoir. J'ai 1 dessein les points que j'ai laisses ind6cis dans le' caycr, verrons comment on fera, et alors je larguerai le tout. Dans l'histoire des Yuen, j'ai tellement fait que je laissc voir bien des choses sur plusieurs points importants, et 1 de l'histoire, l'antiquite et Ia geographic orientale; il tres peu de mettre tout cela en ordre, et cela faire a Ia version ou histoire du P. de Mailla, mais . clair dans ce que produira l'histoire des Yuen. Je ne · si yu qu'on a fait ici quelques plaintes du P. du Halde 1° de ca garde si longtemps les cartes sans les faire paraitre; ze de co n'envoye rien en reconnaissance de ce qu'on lui envoye Lettres edijiantes, et sur· ce point on insiste df;~a::~~f:;n~: ter article, on a certainement tort, et je l'ai dit en 1720 le P. Jartoux 6crivit positivement de ne cartes· jusqu'a nouvel ordre a cause de plusieurs que disoit le P. Jartoux 6toit confiim6 par une lettre colles, je vis moy-m~me les lettres a Paris, avant ·de Ia chambre du P. du Halde. En 1723, le P. Dentrecolles receut ici une lettre du P. du Dans cette lettre le P. demandoit au P. Dentrecolles Ia de publier ces cartes, et souhaittoit des e~l.aii:cis:seJments les cartes ne paroissent pas nues; on ne fit nul cas de malgre Ies representations du feu P. du Tartre, du P. les miennes, et je suppose que le R.P. Dentrecolles p·ermission au P. du Halde~ Ce Pere ne se souvenoit Iettre dont j'ai parl6 et receue par le P. du Halde en P. de Mailla s'etant un peu depite, et ne voulant rien
216
le P. Regis envoya en 1725 et 1726 plusieurs choses; vois pas en quoi est Coupable Ie P. du Halde. selon un avis que j'ai eu, je doutte si le P. Parenin n'a pas 6crit '!U P. du Halde qu'il ne convenoit pas paraitre sous IeS empr des cartes de tout l'empire chinois a cause des Russiens, Anglois et autres qui pourroient et en faire present a l'ernpr ici, ou aux mandarins de Canton. n'est en moy qu'une conjecture, e·t quoique bien fond6e je ui pas parl6. Pour I' article des Lettres edifiantes et de ce que on .retirer le P. du Hal de pour donner quelque chose a nos jc ne suis pas au fait lii-dessus et j'aurois ete imprudent de sur ce point. En tout cas,. suppose que Ia mission retire chose de Iii, le procureur de Paris doit vous en rendre mais je doutte que vous voy6s pareils revenus dans les du procureur. micn1metres, reticules, lunettes et Ephemerides enfin arrives, met au et en voiia au moins pour 22 ans, or je je vive encore tant 1 • Quoiqu'il en soit on pourra avec et ce qui est ici en ordre faire toutes les observations jugera a propos, et on trouvera le moyen d'en tirer au ce qu'il en a co-o.te pour pouvoir les faire. Ce que ye Re. P.P. Lacharrne et Challier me fait bien du plaisir. J'ai fait de noviciat a ToulOuse avec le frere du P. Lac1iarme. Le me manque. Je suis, M.R.P., de ye Re ... novembre 1728. travers dans !a marge de !a Jre page: Dez I' an passe j'6crivis au P. Souciet sur tous ces.points et si ye Re est atemps lui ecrire un billet, elle me fera plaisi.r de m'appuyer, vous croyes que ·1a chose le m6rite. En tout cas, lui envoyer cette lettre m~me avec un mot de ye Re. par le P. Hervieu en travers, marge de Ia 4e page:
1
';;;~'t:';ti ;i;nfinim;; · ent louable par son application au travail, l
que j'envoye cette lettre aye Re. Je le fais par vaisseaux anglois. Je remercie de nouveau ye' Re de de sa charite pour notre mission. J'ai l'honneur d'etre, du respect, M.R.P., V.T. humble et tres obeissant Hervieu, J.
217
1
Le P. Gaubil vivra jusqu'en 1759, soit encore 31 ans.
Brotier, 149; 144-145. Autographe. Au P. Hervieu.
70 26 novembre 1728 Au P. Souciet
26 novembi'(J Receue le 26 Sept, Repondu I~ sc R.P. E. Soucie!.
Mon Reverend Pere. P.C. J'ai receu depuis quelques jours votre lettre du 27 octobro et j'espere recevoir par nos 2 nouveaux venus a Canton que vous m'envoy
et l'epreuve des reticules, micrometres, lunettes, etc., ayent examine les observations, qu'ils pensent a en profiter. m'embarasse nullement qu'ils me nomm.ent ou non, mais qu'on sache que cela vient desJesuites fran<;ois, fondes a Ia Chine. Cela est de reste pour le bien commun, nul cas du petit honneur qui pourroit m'en revenir; les missionnaires, je suis celuy qui merite Ie moins d'etre les Jesuites de Chine ant besoin de protection et d'appui ce qui regarde les depenses faittes et a faire pour nous ce qui nous est necessaire, c'est a vous a voir sur les moyen d'y pourvoir, et si vous aves besoin demon nom, instructions, ou demon aveu, je vous laisse entierement de faire ce que vous jugeres apropos, et la maniere dont l'astronomie que j'envoyai l'an passe, et celle dont l'histoire que j'envoye, celle·ci me dirigera sur ce que voyes aujourd'hui que je puis envoyer. On souhaitteroit 1ue les livres vinssent gratis, aussi bien que les instruments. a qui vous feries part de ce qui s'envoye si difficiles a nous faire present de quelques livres, argent pour boones ceuvres? Vous deves connoitre des g6ometres, des physiciens, des astronomes, des ne pourries-vous pas avoir d'eux leurs methodes en pratiques, leurs tables, etc. ? et si ceux de Paris pouv<,ieJot pas, ceux d'Angleterre et d'Allemagne ne le •oi<mt-ils pas? Vous ne manques pas de connoissances dans trouve le moyen d'avoir ici quelque chose d' Angled'Allemagne en inanuscrit, savoir des nouvelles tables sur le systeme de- M. Newton, des tables des sateldes methodes de M. Pound, et bien des observaa Nuremberg, a Ingolstad et ailleurs. J'avois deja l!h,cm,erid<,., mais m6diocres, du marquis Ghisler, tout ceia annees passees par le P. Kcegler qui le tenoit du n~~~~b~:~~';;, ~m~:ath6maticieri d'Ingolstad. Le P. Kcegler m'a ,tl et m'a donne ces petites marques de reconque je lui avois indiqu6es. J'ai ete plusieurs fois prie plusieurs 6crits ailleurs qu'en France; je n'ai jamais faire, quelque avantage particulier qu'il put m'en revenir, de mille inconvenients qui peuvent en resulter, et si je le , cc seroit chases qui ne serqient de nulle consequence, et
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219
qui passeroient toujours par les mains des Sup6rieurs. Jc ye Re est pleine de zele, et les objets ne manquent pas. prie d'envisager·en particulier la bonne reuvre des petits exposes, d'ici et de Canton. Rien de plus beau, et je m'est · bien heureux si, par ce que je vous envoye, vous pouvil:~1 occasion de faire bien connoitre
a des gens puissants 1 ·
r
de Ia bonne ceuvre. J'en ai ecrit a bien des personnes, et. si: cela a
ete avec
succes.
Apres ce que je vous ai mand6, je n'ai rien a dire aux de votre lettre~ mais je ne saurois assez vous remercier I attention a nous servir taus en g6n6ral et moy en inspires, M.R.P. votre zele non seulement aux s6culiers do
connoissance, mais encore aux J6suites, surtout aceux qui
nous faire un bien r6el en nous faisant part de livres, nouvelles, drogues, remedes, etc. -Je vois qu'on suppos1.1 procure riche, et il s'en faut bien qu'elle le so it. Je sais plaint 3. Paris de ce qu'on ne voyoit pas l'usage et ce qu'on nous donnoit; ces plaintes ne sauroient me et je vous promets des comptes fidelles de tout ce qu'on procurera pour moy. Je suis avec bien du respect... A Peking, ce 26 novembre 1728.
Note en marge, Jre page: Le R.P. Supr m'a envoye Ia ye Re ecrivoit au feu P. Jacques, je vous ai deja ecrit SUI' de ce Pere, que je regrette beaucoup et recommande vos s.s. s.s. 1 Le P. Orry 6crivait le 21 decembre 1722 aux P.P. « Je vous ai envoye le 30 janvier derni.er vos lettres de llla.ihem_uUu roi et celle de vos Peres provinciaux pour vos vceux » (Obs. ISO, Le.brevet de·mathematicien, en tete de ce recueil, signe du roi, est 17 mars 1721. Le 26 sept. 1730, le P. Gaubil signale a nouveau pas encore re!;u ce brevet. Voir lett. 35 et 89.
Brotier, 149; 146-147.
AutOgraphe. Au P. Souciet.
220:
71 22 decembre 1729
Au P. Soucie! A Peking, ce 22 decembre 1728 Receue le 26 sept. 1729 R6pondue le 5e Octobre
[lrel>entde de manquer le vaisseau, et je me vois oblige de laconiquement pour vous avertir que j'ai enfin re9u du 27 octo bre 1727. Bile est tres instructive et vous ne croire dans quel contentement je suis. Me voila au fait que je dais attendre des M.M. de l'Obseivatoire, et nous l'an prochain ce qu'ils auront fait de mes recherches sur Pries pour moy, M.R.P. et soyes persuade de rna pour ce que vous foiittes pour may. Je
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Non date Un martyr coreen a~ Japon
l 'histoire des maityrs Jesuites on voit un martyr cor6en Il se nommoit Vincent Kao. Les anciens missionnaires peJase,rerlt it -lui pour 6tablir solidement -en Coree Ia
a
y avoient fond6e !'occasion de Ia guerre que , .,,tSsi;reroiY du Japan, faisoit au roy de Coree. Plusieurs 10 du Japan en Coree avec l'annee japonoise -dont I l general, quantite d'officiers et de soldats etoient chr6tiens. Kao fit le voyage du Japan a Macao, de Macao a P6king, des guerres des Tartares i1 ne put pas aller en Coree. , au Japon oil i1 sou!frit un glorieux martyre.
Note en marge. [II avait ete fait prisonnier par les Emmene au Japan, i1 y fut instruit et baptise, il fut i etait fils d'un mandarin considerable de la cour de Coree.] Depuis la persecution du Japan, les Jesuites ant fait bk~11 tentatives pour rentrer au Japan, elles ant echoue. Sur la fin I dynastie precedente Ming, les J6suites de Peking r r6tablir la mission de Coree, oil les Jesuites avoient fait bien durant sept ans que dura Ia guerre des JapOnois A P6king, on avoit converti plusieurs Cor6ens venus a des missionnaires devoient suivre les Careens dans leur Ia guerre des Tartares et la destruction de Ia dynastie echouer le projet. Depuis ce temps-Ia, les P.P. Ve:r:biest, Bouvet Jesuites missionnaires a Peking, travaillerent a des mi;sionnaires a Ia Coree et au Japan par la voie de orientale; leurs pieux desseins furent sans succes a cet Le P.P. Fredely, Jartoux, Regis, aussi J6suites, Kang hi de faire la carte de la Tartarie orientale. qu'ils feroient celle de Coree et esp6roient par cette une mission -en Coree. L'empr Kang hi ne voulut Europeans fissent la carte de Coree, et par Ia le 3 J6suites echoua.
Brotier, 148, fo 66. Extrait Autographe. Publie TP IX, 1898, 103-116.
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Non date La carte de Ia Tartarie orientale
Quand les missionllaires Jesuites a firent Ia carte de Ia orientale, ils ne furent pas. a !'embouchure du fteuve Kiang, ils ne visiterent pas non plus Ia cOte de la mer de oil est le detroit qui la_separe du pays de Je<;:o. Les 6toient avec les missionnaires et qui les aidoient par Kang Hi firent entendre aux missionnaires qu'il 6toit d'aller dans ce pays-lit, qu'il etoit meme dangereux de voyage. Ces Taitares avoient sans doute des ordres sur oil les missionnaires devoient aller. Ainsi, jusqu'ici a Pekin{J
pas ete instruits au juste du detroit entre Ia Tartarie et de la distance de l'extremite bor6ale de l'isle de Je<;:o a est a !'embouchure du Helong-Kiang, et qui, comme a ete visitee par des Tartares envoyes par Ies Empra · et Yang Tching. C'est aux Moscovites a nous instruire gros vaisseaux peuvent passer par le detroit qui s6pare Je<;:o Tartarie. C'est d'eux aussi qu'on peut etre instruit des points qui regardent les cOtes bor6ale, occidentale et Je<;:o, et de la navigation depuis le golphe et Ia mer K:1msk:ata jusqu'au pays de Je<;:o, au Japan, a la Coree, et a En cas que dans les etablissements russiens on puisse de vaisseaux, et avoir le reste de ce qui est n6cessaire_ cette navigation, il sera bien facile aux Russiens de venir ports de Chine par le detroit entre Je<;:o et Ia Tartarie s'il se passer, et si on ne le peut pas, ils pourront aisement venir Chine par !'orient de Je<;:o, en passant par, les isles de Fredely, Regis, Jartoux. 148, fo 67, Extrait. lograp,he.
74 9-10 octobre 1729
Pour M. de Mairan du P. Parrenin aM. if'e Mairan; &rit du P. Gaubil joint . /ettre. Extrait de cette lettre du P. Parrenin 1 :·
· aurez vu ce que notre Pere Gaubil envoia d'ici en·· 1727 \J:I.~stt·ontonrri~ et Ia chronologie chinoise, et qui arriva a Paris du P. Etienne Souciet en novembre 1728. On vient · sa r6ponse. J'avois lu cet Ccrit du P. Gaubil par car je ne s<;:ai pas comme lui l'astronomie, que je n'ai temps de cultiver. Mais je suis persuade que tout ce le Pere aura du mains 6clairci quelques-uns de vas sur les 2 points essentiels de votre lettre. Monsieur, je joins a cette lettre cette feuille du P. Gaubil, · vous etre utile si vous n'avez point encore vu ce dont
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Ecrit du P. Gaubil Sur la conjonction des Planetes au temps de_· TChouen Hio
1° Le P. Couplet place Ia 1re annee de ce prince a ran av. J.C., et la derniere annee al'an 2435 av. J.C. 2° Le Li Tchun est le point du ciel qui precede 1'6quinoxo printemps de 45°, et les Chinois disent unanimement que la I rt, de l'an chinois €:toit au temps de Tchouen Hio celle durant jours de laqueUe le soleil entfe dans le signe Pisces. Une des divisions de 1'6quateur et zodiaque chinois sont 24 Tsieki; notre signe Pisces, comme les autres, comprend toujours compris deux Tsieki, ce sont les plus anciens chinois. Le Li tchun est le Tsieki qui comprend les quinze degr€:s du Verseau. 3° La constellation Chea est l'espace compris entre la Jl.,, derniere de l'aile de P€:gase. La pede l'aile est appelee Che donne le nom a la constellation, une des 28 chinoises, d'une diff6rente etendue. 4° par l'histoire de l'astronomie, les calculs et les ob;;en•utl• des Chinois, il conste que, des l'_an 104 av. J.C., la COJlstc:lltll Che etoit ce qu'on appelle aujourd'hui la constellation on ne sailroit d6montrer la meme chose pour le temps de Hio. Les Chinois l'asseurent depuis pres de 2000 ans Litchun etoit ce qu'on appelle le Li tchun aujourd'hui, Chinois de ce temps-Ia supposent comme certain que du de Tchouen Hio c'6toit Ia meme chose. Les Chinois de ce ass_eurent de meme que Ia 1re lune 6toit au temps de Tchoue11 celle que j'ai dit. . 5° Ce n'est que quelques annees apres J.C. qu'il consto I les Chinois rapportoient les 6toiles au zodiaque et a Tons les vestiges qui existent avant J.C., jusqu':i l'an ne parlent que du mouveme:nt selon 1'6quateur et on ne asseurer sur cela avant cet 206 av. J.C. Il conste de meme que l'an 104 av. J.C.les ~~~~~~.~~~!;~~:~, d'aytre ~ouvement que le mole?, et ~elan . ne- saurmt d6montrer qu'avant l'mcendie des hvres, Tsin chi hoang, les Chinois n'avoientjamais emplo'i6 le vrai et selon l'6cliptique. 6° On n'a pas de mouvement plus ancien que ce qui ecrit pres de 100 ans av. J.C. qui parle de la Jre lune de I Chinoise, de Ia maniere ~ant je l'ai dit; mais depuis 224
av. J.C._, cela est toujours suppose certain par les Chino is. suppose, venons au texte de l'histoire chinoise. 'Histo•ire chinoise rapporte qu'au temps de l'Empereur le _1er jour ,de Ia premiere lune fut le Li tchun, qu•a les cmq planetes se trouverent reunies b dans le ciel B~:~~~~~ o~ ~: Ia constellation Che. Ce texte fait voir plusieur~ 01 essentielles par le calcul: il faut trouver Ia conjonciion du soleil et de la lune dans Ie Litchun c.
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i_~ faut trouver une conjonction, ou reunion, ou aproximaliO_n ~e Saturne, Jupiter, Mars, Venus, Mercure, carle texte chmo1s « les cinq planetes » a cette signification comrne le su~p?sent les Chinois et comme le savent ceux 'qui ant Ies I018 elements des caracteres. il faut que cette reunion soit dans I'espace compris dans Ia constellation Che.
M. Cassini ne pa~le pas de la planete Mars: il ne trouve pa~ IDonction du Soled et de la lune dans le 15° du Verseau: il pas c:alcul6 Ia conjonction dont parle l'histoire chinoise· r6fiex10ns de M. Cassini sur cette conjonction n'infirment chr?no!ogie chinoise et ne determinent aucune 6poque c, a~t-Il fait un calcul qui remplisse les conditions du texte Les calculs que feu M. Cassini a fait pour plus de 200 ans apres le temps marque par les Chinois n' ant pu trouver planetes reunies, etje crois que Ia conjonction chinoise demontre astronomiquement l'6poqUe del'an 2155 des annCes de l'empr Tchoum-kam, or les ·chinois unammernent que Tchoum-Kam regna au mains 300 ans 'l'thouen-Hio. l'uit part de mes dissertations sur cette ancienne .6poque et d'autres a MM. de Cassini et Maraldi, et le P. Etienne le tout entre les mains. J'ai aussi adresse a MM. de tout ~e ~ue j'a~ pu sayoir sur l'ancienne chronologie. chinmse, et je contmuerai a travailler, bien resolu limmi,qn
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marque le temps et les lieux, et j_e me ~ui~ convai"?cu · la chronologie, et l'astronom1e chmmse avment examen critique, c'est ce que j'ai t§.ch~ de me mettre en faire. On verra que j'embrasse le sentiment de nornes chinois, entr'autres du ge siecle apres J.C. Ils ont la conjonction rapport6e sous Tchouen Hio n'est ~as ~m~ ol vation mais une 6poque feinte. Cette methode cons1stmt a ser le; planetes r6unies dans un point rernarquable ·du supposoit des milliers d'ann6es et c'6toit la racine des m<JU'VCIHOI pour Ies sept planetes. J'ai ex~lique au l~ng (dans le l'Astronomie chinoise) cette methode anc1enne. Les ~~;~:~:::: chinois, avant J.C. et depuis, ont tous asseure que Tchouen-Hio fut l'auteur d'une de ces sortes de methodes dans sa methode, le point de reunion de Sa~urne, venus, Mercure doit atre dans la constellatmn Che, au jour de la lune et le jour du Li tchun. . . Je dois ajouter que la reunion des planetes a t,oujours regardee comme d'un heureux presage, et que Tc_hoo"n.ei
Nota ( du P. Parrenin). II y a un double du meme P. Gaubil en date du 9 octobre 1729, dontj'ai indique les aux marges des pages precedentes. En voic~ la suite: <<Je ne parle pas ici des a~tres ob~er~att~ns o:u ~~leu\~ nomiques rapport6s dans les hvres chmms. J en a1 deJ_a men et Ia critique, et j'apprends que le tou~ es.t arriVe U Dans cet examen j'ai tache d'etablir ou d'mdiquer _des fixes pour le commencement de_l'h~stoire et,chn;mologie I J'ai tache de d6velopper les prmc1pes de I anc1en calcul
;mt
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eu soin de distinguer ce qui s'est bien ou mal calcul6 d'avec s'est bien ou mal observe. J'ai assigne le temps et les lieux calculs et observations, avec Ia qualite des auteurs, et je avec beaucoup de reconnaissance les instructions qu'on me donner pour corriger ce qui est defectueux, et pour ou retrancher ce qu 'on jugera, o-u pour expliquer ce pm·o11:ra obscur. Par tout ce qu'on verra, on jugera aisement errmras;;e le sentiment de plusieurs habiles astronomes se siecle apres J.C. Ils ont cru que Ia conjonction sous Tchouen Hio n'est pas une observation astronomais une 6poque feinte, ou methode pour calculer les des astres ou des planetes. Cette methode etoit a l'empr Tchouen Hio et j'ai explique au long cette ancienne dans mon traite de !'astronomic chinoise. II qu'il y a eu a Ia Chine avant J.C. une methode attribu6e I~',',:~:~~~~~: et principaux empereurs. Et cette methode consisa supposer des milliers d'annees, et on supposoit ll:.~,l~l~~fereunies le jour de Ia nouvelle lune dans un point 1!11 du ciel, c'6toit 1'6poque pour les calculs. II n'est pas certain que l'empereur- Tchouen Hio passe pour l'auteur de ces calendriers, et ce prince n'est pas le seul au temps I on ait rapporte de fausses conjonctions de planetes. La 1 • des planetes a toujours ici este regardee comme un presage. En 1725, au. mois de mars, on vit ici quatre ,' reunies: Mars, Venus, Mercure, Jupiter. On trouva par · que le lieu des trois autres avOit liaison avec celui des nutres. On publia Ia conjonction des sept planetes. L'emfut f6licit6. Cette conjonction a ete enregistree, et elle sera · comme une conjonction des sept planetes. chronologie, l'histoire et !'astronomic chinoise, il y a essentiels qui ont besoin de critique. C'est ce que j'ai · et ce que je me dispose a continuer de faire, lorsque l'C!lOIISe a plusieurs articles essentiels que j'ai propose's, serai entif:rement en etat de faire des recherches sur plusieurs autres. »
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ce 9 octobre 1729. A. Gaubil J,
. en marge (notes du P. Gaubil). Remarqu6s que le est un des 24 Tsieki, qui est une des divisions de 1'6quateur
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et du zodiaque. Ce sont les vrais.signes anciens chinois imm<>hll et de tous temps, ils ont remarque ~ue les etoiles. ne . pas toujours aux memes Tsieki. S1 les observatiOnS avoJCnt exactes on auroit par Ht. bient6t apen;:u le mouvement propro :fixes;rr:ais ce mouvement a toujours cause ici de grands ·' et j'en ai dit ailleurs le detail. . Le Litchun est l'entree du soleil dans le 15° de notre stgntl Verseau. Nota: il s'agit ici des signes reels et immobiles, et les les ont suppose toujours tels. . ' L'histoire remarque que ce ter jour de Ia lune fut le Il faut trouver Ia conjonction du soleil et de Ia lune dans lo chun c'est-a-dire que la conjonction du soleil et de Ia lunt.l etre ie jour de l'entree du soleil dans le 15° du signe du On voit done que Ia conjonction dent parle M. de 1'an 2012 av. J.C., n'est pas celle don! i1 est fait · chinois, puisque M. Cassini ne parle pas de ~a ~Ianete puisque Ia conjonction de Ia lune et du soletl nest pas Litchum au 15° du signe Verseau. On voit pareillement que I' argument qu'il en tire pour de Tchouen HiO n'est pas recevable. Ce calcul de M. n'infirme done en .rien Ia chronologie du P. Couplet, mieux dire celle du commun des historiens chinois. M. de Mairan dit que M. Kirk a trouve cette c.onjo.nclio1 temps marque par les Chinois;. ~I s'agit _de savmr st M. remplit dans son calculles condit10?s claueme~t marqu6cfl le texte chinois · or c'est ce que Je. ne saur01s me Posee Ia verite des c~lculs faits par feu M. Cassini pour lc marque par les Chinois, et pour plusieurs siecles av~nt ct je n'oserois apporter en confirmation de ~a pens~e les calculs que j'ai entrepris et qui m'ont porte a crmre conjonction ne fut jamais· de Ia maniere dont elle est dans le chinois. . J'ai fait part de mes dissertations sur cette ancmnne sur bien d'autres a MM. de Cassini et Maraldi, et le a le tout entre les mains, et on peut s'addresser a P. Souciet pour voir ces dissertations avec. sur l'antiquite de I' Astronomic et de la Chrl?nologte . mon dessein est de faire part de tout ce que Je pourrat ce point, des lors que je serai ins~ruit de ce qu'on pense de j'ai adress6 a MM. de 1' Acad6mte. ,228
: c'est l'etoile Marcab. En 1700: longitude Poissons 19° 17',latitude
: 19° 24'
ssn.
chinois rendu ici par rl:unies peut aussi exprimer conjoncmeme aproximation ou reunion. fait voir ailleurs le defaut des conclusions de M. Cassini sur Ie de Yao. Le P. Martini a pris le calcul particulier d'un Chinois pour de Yao, et cet auteur supposoit Ia chronologie telle que Ia Couplet et le P. Martini. note du P. Parren'in sur l'tcrit du P. Gaubil figure dans l'ouvrage: de M. de Mairan au R.P. ,Parrenin, Paris, 1759, p. 32. M. de Mairan 29 sept. 1732 au P. Parrenin: «Vous.aviez deja satisfait ames la fameuse conjonction des 5 planetes du rf:gne de l'Empereur
par l'l:crit du P. Gaubil, joint ala lettre du 12 octobre 1729. plus dans cet ecrit le denouement de toutes ces l:poques ,;,\;~;,;;;, et fabscunlenu,esensill"s. C:hinois, d'apres l'envie gu'ils ont toujours Agrl:ez, s'il vous plait, que j'en fasse ici llll<"ciem1ents -il c(: Piireet queje l'assure de mes respects.» (Ibid. p. 35).
75 10 octobre 1729
Au P. Souciet
A Pekim, ce 10 octobre 1729
tl du temps que ye Re m'a annonce son 2d tome des disser-
cc n'est que de:[:mis peu que je l'ai receu, et je vous suis de .votre present. snurois asses vous feliciter de votre explication sur Ia d' Auguste; rien de plus ing6nieux et je sens· quelque joye de voir le jugernent que j'en portai d'abord justifi6 par il faut avoir bien familier et pr6sente a !'esprit pour savoir tirer tant d'avantage des diverses drconsque le commun ne lit que pour pouvoir dire qu'il a lu, 229
sans prendre gard~ a l'utilite qui en rf:sulte, pour dOChiffnw les monuments antiques; cette seule m6daille donn.e des id6es de votre erudition et de votre critique. · Dans l'an 2012 av. J.C. vous reportes la conjonction des pianetes, et a l'an 1852 vous places le solstice de ces 2 epoques, vous marques Cassini in sensu obvio, on I' queM. Cassini a df:montre astronomiquement ces 2 epoqt du mains on croiroit que vous le croyf:s ainsi; or, YOWl asses la nullite des suppositions qui ont fait faire a M. C! un calcul vray en soi, mais faux dans le principe, commc il aujourd'hui; ainsi, je serois d'avis d'6claircir cet endroit, )I vous de mettre ailleurs ce. que vous penses sur ces 2 Epoqm% A l'an 2366 av. J.C. vous mettes le d6luge; je vous ny propose mes vues pour voir si en suivant la Vulgate pourries pas faire remonter plus haut le temps du dClu~w; consiste a voir to si le temps de 480 ans marque entre In 1111 de Salomon et la sortie d'Egypte est bien seur, et si on nc du mains probablement et sans crainte rnettre cet espace de 600 ans, comme le mettent beaucoup de catholiqucs. 2o si on ne pourroit pas sans craindre metre le 2d Calnan, l'oD.t fait tant d'auteurs-catholiques, meme vulgatistes. Jc pas pour le calcul des 70, mais pour celui de la Vulgate, I · les calculs de la Vulgate, je suis celui que la faire remonter le deluge plus haut que vous ne je crois qu'on peut tres bien concilier l'histoire ,,.·,"""'" l'Ecriture, et pour faire cette conciliation, j'attens votrc aux articles
au fait sur ce qu'on sait du temps de Cyrus, et je n'aurois i cru que sur cet article il fut si peu instruit. ,' dattes que je trouvois done insoutenables etoient 1° I' an 825 I 1er an de Ia famine du temps d' Achab et d'Elie. 2° l'espace ans entre Ia 4e ann6e de Salomon et Ia sortie d'Egypte. cela l'an du d6luge vers l'an 2347 avant J.C. Je vous passe ':l;~~c:~~~~.r;;a;:u::s;~se~;s~;epoques que je voyois pour David, Salomon ilt a celle d'Elie, et comrne je vous ai dit je pense qu'il fut si peu instruit sur celle de Cyrus. sans doute plus surpris que moy, si tant est qu'il vous · en detail le fondement de son calcul; il m'a ete fort reprCsenter au P. Gallet qu'il etoit demontre que Cyrus de 100 ans plus haut, que cette demonstration etant et astronomique, elle etoit g6n6ralement receue des et autres. Il rejette toute cette authoritf: et pretend est dans l'Ecriture. Ce Pere m'avoit assure que eve approuves par vous et les autres doctes de qu,oiq1ue' P''r vos lettres j'aye vu le contraire, je n'ay eu garde dire; c'est un ancien missionnaire, plein d'honnetetf: et 1 qui a lu beaucoup de livres chiilois, mais vous saves moy que lorsqu'on veut parler de chronologie et de de l'histoire chinoise a Ia Sainte Ecriture, il faut que I'etude du chinois, et on ne s'avise pas d'en estimer cula moins un rnissionnaire de Chine. W1 l'efute tres savammant Newton sur les principes eteroclites nouvelle chronologie, je vois que les plus grands g6nies quelC[Ue,fo"is sur des points fort communs, mais l'entetede se faire des routes nouvelles fait toujours faire demarches quand on abandonne certains principes 1 • des di:fficultes sur votre 6poque de Troye et sur votre L'6p6que du temps de Chiron le Centaure ne me parOit seure en vertu de son arrangement celeste. II faudroit une observ~tion de sa part dont !'exactitude constAt, pas, et s'1l a pris cet arrangement des Egiptiens, et temps le mouvement propre des fixes n'etoit pas connu, pas supposer que cet arrangement f:toit longtemps et comment done prouver par cet arrangement Ie ? II est tres probable qu'il ne mit qu'en grec ce Egiptiens; quand meme il auroit de son chef assignf: Etoiles en vertu des observations, ilfaudroit s'asseurer uoonu,ue de !'observation et Stre bien seur de Ia quantite 231
precise du temps pour que les 'fixes parcourent un degie. II etre bien seur que du temps de Chiron on usoit de tel determine, 6quatorien ou zodiacal. Vous me dites que par Herodote, etc., vous saves le temps de Chiron, je de Ia difficult€:, acause des fondements de l'epoque de parlent Riccioli, Petau, etc. Pour votre 6poque de l'fllv'"'"l et celle de Ia fondation de Rome, n'6tant que de qu>elcjuc di:fferente de celle de plusieurs autres ·auteurs, je· n'en mais je ne saurois etre de votre sentiment sur votre nosor, etje crois que P6tau, Riccioli, etc., ont raison. je voudrois voir vos 6crits la-dessus, car vous aves vos raisons, et quelques passages de l'Ecriture vous interpreter le Canon de Ptolemee et autres histoires en Ie temps des eclipses; mais ne pourri6s-vous pas nous du fondement et des raisons de vos 6poques? Je suis avec 1 Les Dissertations du P. Souciet contre Ia· Chronologie de pa'rtie d'une querelle retentissante, a laquelle prirent part, en I Anglais, & entre autres, Nicolas Freret et La Nauze, membres do des Insc. et Belles-Lettres. Nota. A dater du 10 Octobre 1729, la plupart P. Gaubil au P. Souciet figurent dans les dossiers 10, 150. Elles proviennent des collections de Jo,e<>h-Ni"as les avait ache tees au frere du P. Etienne Souciet, comme il papiers du P. Foureau et ceuxde Frllret.
Obs., AB I, 10. -150, I, 4.
Autographe. Au P. Souciet. 76 10 octobre 1729 Destinataire non indique
A Peking ce 10 ocl:obt'U ,Mon Reverend Pere; P.C. J'ai receu de ye Re une lettre du. Je novembre, unc novembre, avec une lettre du 15e novembre 1728 MM. Cassini et Maraldi, et ni vous ni eux ne me dittes detaille sur ce que je vous avois repondu a vos objections 232
et ne ferh~s-vous pas bien de m'6crire aussi par l'Angleterre, )·o,:dinairem<,nl seure et prornpte? Je ne saurois asses remercier de ses soins, elle peut compter que j'aprouverai tout ce aura fait, et je vous donne plein pouvoir meme pour dire en mon nom ce que vous jugeres pouvoir ou devoir etre n'aures presque rien de rnoi cette annee. J'ai ete bien par Ia classe latine dont le soin a ete donne par l'Empr Parenin et a moy, je ne me suis pas trop bien porte, il a 1\p
Jlf6reJ1ls. ' Lamas, c'est une enigme et je suis bien f§.ch6 de n'avoir
avoir les principes · et les materiaux essentiels pour solide de I' origine et du progres de cette secte. 233
II est certain qu'ils ne sont en Chine que depuis pres de II et sont-ce des restes de's chretiens de S. Thomas? sonl anciens brachmanes etablis aux sources du Gange? anciens ghebres ou adorateurs du feu? quoiqu'il en plus singulier que ce genre de bonzes. A Lassa; infinite d'anciens livres; outre la langue savante, de celle du Tibet, on y a des livres en toute sorte langues de-Tartarie, des Indes, de Perse, Transoxane et et de la maniere dont on m'a parle,jejuge qu'il y a des exetnpl tres anciens de la Bible en Hebreu, syriaque, etc. ici 3 ou 4 ans plutOt, vous series instruit sur tout ala piste de la 1re occasion favorable. J'ai fait plusieurs mais inutiles, et aujourd'hui des nouvelles recherches dangereuses pour nous. Si nos ennemis d'Europe nous en repos, et si a Rome et a Paris on les confond, alors rons faire quelque chose, et je crois pouvoir vou_s 1 tout ira bien. On ne sauroit assez animer le P. Parenm, Ia I que 1'Academie a fait pOur lui est tres propre a cela. est admirable pour obtenir des Chinois et Tartares souhaitte avoir d'eux, et ce qui coO.teroit a d'autres l'embarras, des presents, etc., pour n'avoir que quelque mince et souvent peu seure ne coUte ordinairement au P. qu'une priere faitte avec esprit et au gOUt des gens, et obtient de tres bonnes choses, et sur lesquelles on peut J'aprens que Ie P. Brumoy est mathemati~,ien au ~ollegc, prie. de le saluer· suppose que vous eusstes besom de 1 pour mettre en o~dre toutes mes rapsodies, je ne serois I f§.che que ce fO.t lui, je connois son habilete, sa politesse toujours regarde dispose a me faire plaisir. Je suis avec tHo chang, bonze bouddhiste; - Tao che, bonze taoiste; --· bonze des Mongols et des Tibf:tains.
Observ. AB I 10, 150, 1, 5..
Autographe. Destin. non indique: P. Souciet.
234
77 13 octobre 1729
Au P. Souciet A Peking, ce 13 octobre 1729
ay plusieurs fois prie de me faire part de tout ce que vous savo,ir sur les pays et les affaires de Russie, sur ce qui se nouvea~ en Turquie et en Perse, sur tout pour ce qui les Russtens, et enfin sur le Mogel et s'il se peut sur les Yusbec, ve Re jugera des raisons que j'ay eu et que j'ay ce que je vais lui ecrire. · lettres que je vous ecrivis l'an passe 1728, le 13e aujourd'hui de toutes les affaires de !'empire, cartes qu'il a fait faire des frontieres des Russiens Persans, Calmucq, Tsevan raptan, Mongous et a Ia mer orientale. Ces frontieres jointes a Russiens avec Ia Pologne, Ia Suede, etc., ont frappe, It:~~;~~~~~~. Ia Russie est aujourd'hui ici une des affaires les l1 Le P. Parennin et moy avons eu bien souvent questions du Regulo sur la revolution de Perse des Turcq avec les Russiens, sur les guerres de~ sur le grand nombre d'Europ6ans qui sont en Russie troupes, et sur ceux qui y sont alles pour les sciences et mais surtout sur les raports des Moscovites avec les ; on a voulu encore etre au fait sur l'ancienne Russie, sur les tentatives des Europeans pour venir au Japon par la mer glaciale, et sur les moyens que out employe pour venir peu a peu jusqu'a Ia mer vers le nord du Japon, comme ils l'assetirent et comme ou craint ici. II seroit inutile de vous raporter Ies je vous dirai que c'est une des occasions oU j'ai lllCIY-tmeme que le P. Parenin est ici un homme bien et qu'il est regarde comme tel par le Regula et par plusieurs deliberations et instructions receues sur ce qui rap~ort a Ia Perse, et sur la mort
pnsse en Moscovie par
235
·de la czarine, il fut resolu d'envoyer une ambassade au czar, le Regulo, les ministres et le president du affaires etrangeres firent mille questions au P. Parenin, ordonoit un grand secret, ille gardOit, mais je fus instruit par le Regulo lui-meme, et pour ne pas repondre mal a je dis que je n'etois pas trop au fait et que je demandois de temps pour avoir des connoissances exactes, je conSI.lli;l\1 le P. Parenin et nous convinmes des reponses a fairc supposition des questions qu'on pourroit ajouter a avoit faittes. Le Regulo voulut·que je lui .donnasse/par route de Moscou, et ce que je savois de la description l ville, et de celle de Petersbourg. Le P. Parenin 1 ingenieusement Ia maniere dont on recevoit les et fit entendre ce qu'il convenoit de faire pour des chinois envoyes pour Ia 1re fois ·par un grand Empr a oil on voyoit des Envoyes de toutes les Cours d'Europe ct On eut grand soin de dire tellement les choses que lc ne crut paS n6cessaire d'envoyer un European a la ambassadeurs; dans les circonstances, c'eut ete une tres affaire, et notre mission fram;oise en particulier auroit cu craindre d'un pareil arrangement. Le 14 du mois de juin, les ambassadeurs pour la Russic d'ici, ils furent suivis d'autres envoyes chinois pour · des Calmoucq Tourgout; qui campent au nord de pienne. 11 n'est pas necessaire de vous faire remarquer il est important qu'on nous instruise de Paris sur ce qu'ou de cette ambassade, et je prie instamment ye Re de nou~ ·ce plaisir. Les ambassadeurs chinois etant arrives sur_ les Siberie envoyerent un courrier a l'Empr. A son fit venir le P. Parenin et moy, et apres nous avoir nouvelles qu'avoient aportees les vaisseaux d'Europe, fit plusieurs questions qui nons convainquirent que lc avoit apporte quelques nouvelles des suedois, des Persans. Quand le Regulo eut apris que nous atl:andi< vaisseau fran9ois, il nous dit qu'il alloit faire un voyago ou 42 jours en Tartarie, et qu'au retour il nons feroit pour savoir des nouvelles d'Europe, et surtout de Turquie et de Perse. Le Regulo sera de retour au : novembre, et si je suis a temps pour vous ecrire ce dema~de, je le ferai. Les lettres vent d'ici a Canton dans 236
nous 6crit que le vaisseau fran9ois part le 15 ou au plus 20 novembre. Ia fin du mois de juin passe, le Regulo sut des nouvelles c~:~:~~: de Perse, par des Lamas et autres venus du pay~ :1< de Ladac et des sources du Gange. Ce Prince sut qU<:lqtles nouvelles confuses des Mahometans. Sur ces ce prince consulta d'abord quelques Mahometans d'ici quelque chose de leur histoire et de Ia geographie de~ Ceux-ci ont asseur6ment rendu un mauvais leur secte en Chine en voulant exalter Ia puissance des m~hometans. Le Regulo m'a fait plusieurs fois venir pour au"Just~ l'histoire des Mahom6tans, il a demande en parti~,etre ms~ruit sur I'e!?pire .des Mahornetans en Espagne, Siege de Vtenne, sur ltrruptiOn des Tartares Gengiscaniens en Europe, sur les guerres des Fou!ans ou Francs contre sur celles de Talan ou Tamer/an etc. Avec Ie P. Parennin, on a mis au fait le ReguJo sUr les evenelui avoi~ raportes confusement et a Ia gloire des nm;
aCe voyage fut ensuite rompu et n'eut pas d'effect.
Obs. AB I, 10.- 150, I, 6.
Autographe. Au P. Souciet. 78 14 octobre 1729 Destinataire non indiqui
A P6kim, ce 14 octo btl\ Mon Reverend Pere, P.C. J'ai donne au R.P. Supr Parennin le catalogue des de Leipsic, de l'Academie et de Trevoux qui nous m!>n<JliOI\\ y en a plusieurs que vous aves marque~ daz;ts les c_;""'w""''" j'ay receus, mais ou ces livres ne sont J~a~s .sortls de ils se sont egares sur la route de France a Pekun. La giscan par M. de Lacroix s'est sans doute perdue; elle venue a Ia Chine par Ia voye des P.P. Lacharme yt ici on n'en a pas entendu parler. Nous vous l'avions vous nous raves envoy6e, faittes-nous, s'il vous plait~ Ia de la renvoyer. Quand j'aurai ici receu ce que vous dttlcs envoy6 pour ici, alors j'en parlerai a ye Re, je .ile sai si arrive a Canton, ni si cela nous sera envoye de ce paysMIU. Le P. Parenin m'a asseure qu'on avoit r6solu de ne pun venir de France les gazettes parce qu'on trouve qu'elles ' trop· si cela est, je vous supplie de faire en sorte qu'on ici ~ mon addresse et cachet6es, ou a l'addresse du II ne vous sera pas difficile d'avoir pour rien les gazettes courante il y en a je ne sai combien de rebut dans maisons de Paris et vous trouveres plus d'un prefect qui bien nous faire c; plaisir. Je vous avoue queje serois un pcu de voir dans des comptes de France 40 ou 50 livres gazettes envoyies en Chine. . Je vous avois exhorte a m'ecrire, s'il se pouvmt, par 2 la voye d'Angleterre est ordinairement seure et promptc. cette derniere voye j'avois receu quelqu\me de vos lettres,
238
temps de vous envoyer quelque petite chose, maigre Ies II)Jitbcms qui ne manquent pas ici.
dittes que MM. de l'Academie ne produisent rien. Dans 'l'r6voux, je vois quelque chose des P.P. Allemans d'ici. de Mayran marque au P. Parennin qu'on lui a communique nnciennes eclipses -calculees par le P. Slavicek, j6suite Boh6. si dans ce que je vous ay envoye vous voy6s quelque chose vous ne feres pas mal de le produire, et il n'est u;~:~;;:!~6~~ voye dans les circonstances pr6sentes que Ies l _t d'ici ne sont pas inutiles, et il est bon de confondre malice de nos ennemis, soit publics, ·soit caches. que je sois secouru sur les points que je vous indiquai je me chargerai volontiers d'une partie de ce que je vois attendre de nous, et si, comme vOus dittes, vous faittes quelctue chose, je vous donne tout pouvoir de faire et nom ce que vous pouves juger a propos; omettes ajoutes, etc., je trouverai tout bien fait; vous etes su; vous vous interesses pour moy, et je do is supposer que et la bonne raison vous guidera en tout, et que vous ne qui puisse me nuire. I l'histoire et le calendrier de I'astronomie des Han occidenou les 1ers Han, je trouve avoir manque de pres de 60 ans lo temps de Lieou Hin a, marques qu'il publia son ouvrage nv. J.C. Selon les lettres queje recevrai l'an prochain 1730 dCterminerai sur le choix de ce que j'aurai a envoyer et bien voulu que vous eussies pu cette annee me repondre points que je vous indiquay en 1727, cela me retarde ne sachant quel parti prendre sur ces points pour vous les ni en quellle forme. pas rna faute si du moins vous n'aves pas vu Ies verI P. de Mailla, il m'avoit dit que cela passeroit par vos ut si je ne me trompe, il vous l'avoit dit; on dit ici que ' s'imprimer A Lion et que dans ce pays-lit il y a des nomtne:s,c'est du moins ce quej'ai ou'i direauxP.P. Regis 1 • Je suis seur que le P. Parennin envoyera l'an proquclq[ue chose de sa fa9on, et j'ai quelque raison de croire fort curieux, et d'une nature a n'avoir gueres ete ou je ne pourrai rien, ou tout cela vous sera comJe suis bien aise qu'on travaille amettre aujourplusieurs et autres ouvrages de N.R.P. Supr General Hervieux ~uuroit assez faire connaitre ses talents et son habilete poul-
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· le Chinois. Plus d'une sorte d'ennemis ont travai116 en ' en Europe pour faire du mal a notre mission fram;oise. En culier j'espere qu'on acheve de les faire taire et je souhaiHo scient bien confondus. J'Ccris un mot de lettre au P. 1 je vous prie de faire bien roes compliments a M. lVlaillCll suppose toujours de mes amis, et en cette qualite fort avoir quelque indulgence pour celui qui est venu pour 1 fin que celle de- voir son nom dans quelque · livre · J'ai enfin receu un catalogue general des J6suiteS de rna Je vois qu'il y a eu plusieurs jeunes j6suites i Paris, j'y ai certain Batailler, je m'int6resse a ce qui le regatde, je qu'il aye r6ussi. On envoye en d6tailles nouvelles au P. de et il vous fera part de toutes celles qui peuvent vous fairc Par Ia negligence des porteurs ou autres accidentS,· les et reticules sont arrives ici en asses mauvais etat, mais j'ai mode tout, une lunette s'est presque entierement giit6c, plus petite, I' autre est en bon 6tat, et les verres de l'une et sont tres bons. Le compas spherique est tel que je le aussi bien que le grand. Pour les Iivres, Ia vie de manque et on n'a que 9 mois de Trevoux de 1726 et Lipsic 1725, Acad. 1723 et 1724, les Ephemerides de une partie de celles de Desplaces, Gravius. Je suis ave_c respect... a J'ai marque l'an 66 ou 67 av. J.C., c'est une erreur. 1 L'ouvrage du P; de Mailla ne sera publie que 50 ans plus tan( 1783), par l'abbe Grosier, qui en avait achete les manuscrits aux << de Lyon par acte officiel notari6, apres la confiscation des biens dm1 de cette ville. z Ce M. Mahieu, dont parle plusieurs fois le Pierre Mahieu, ne le 22 Dec. 1682 a Paris, nomm6 demie des Sciences de Paris le 7 sept. 1729. Le « un rapport en vue du privilege d'impressiori. du mathematiques... du P. Souciet (1729) se nomme aussi d'aprCs ces trois lignes que ce soit le m~me personnage. Voir
Obs. B. I. 10.- 150, 1, 7. Autographe. Destin. non indique. P. Souciet.
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79 16 octobre 1729 Destinataife non indique
A Peking, ce 16 octobre 1729
vous 6cris cette Iettre parce que peut-etre Gollet ne vous 6crivit pas en detail ses qui jointes ensemble font un total, prouvent selon lui.
d6jA ecrit aye Re pour la remercier du present qu'elle m'a 2d tome de ses dissertations, et je luy ai dit mes vues et mes sur les points qu'elle me proposoit pour une ze edition. sans doutte receu les divers ouvrages du R.P. Gollet co-ncili
demanderes si dans les 6poques de l'histoire chinoi~e, il se aussi fort que dans celle de Cyrus, et cons6qu~mmant d~1~s d'Elie de· Salomon de David et autres, essenttellement IlccH celle de Cyrus; je v~us r6ponds qu'oui, J.?ais je ne sauro~s it:i Ie faire voir d'une maniere qui fut si sensible pour vous; I1 · . pour cela que vous fussiez au fait sur les ~po9-ues de . chinoise comme vous l'etes sur celles de I Ecnture, crois p~. ainsi je ne vous ennuyerai pas ici p~ le detail Ies fausses epoques chinoises du P. Gollet; il su:ffit de 1. que pour qu'elles soient vrayes -il faut mettre le tet?ps de ( , plus de 100 ans plus bas que vous l'aves mis, et qu_'il e~t ~Cm qu'il faut mettre. Comme j'ai vu que le ~· Gollet n'~tott 1l . fait sur l'histoire grecque et persanne, m sur ce qm a l sur l'epoque de Cyrus, fondement essentiel de l'~cien~e 1 . grecque, persanne, et de la c~onolo~ie de l'Ecnture, Je I I voulu le fatiguer par les extratts des hvres des auteurs, cl eu garde de lui reprocher de ne s'etre pas mis au ~ait sur 1 de cette importance; je l'estime trop_po~ cela; Il_s'e.st a quelque chose de mieux; il a appns bien du chmOIS, , fervent missionnaire et il a donne et donne tous les grands exemples de vertu, chose in:finiment meilleure que connoissances de l'histoire prophane et du calcul chro110io1 qui lui manquent. Je suis avec respect. .. a Vous mettlis lci retour des juifs dans la Terre Sainte sous av. J.C., le P. Gallet l'an 437 av. J.C.
Obs. AB I, 10.- 150, 1-8. Autographe. Destinataire non indique. P. Souciet.
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Cyru~
I
80 18 octobre 1729 De.$finataire non indique
A Peking ce 18 octobre 1729
ouverte a ye Re une lettre pour MM. Cassini et je vous prie de mettre le dessus sur lequel je ne suis pas fait. Je vous prie encore de mettre a Ia peste Ia lettre pour le Lassudrie et celle qui est pour mon frere. n Re me recommande de .lui communiquer to us les memoires jc pourrai de geographic, c'est ce que je ferai et vous pouves compte bien aussi que vous me feres part de ce que savoir sur Ia Perse, le Russie, Yusbek, etc. a mettre en chinois d~s elements de geometric sur le de ceux_ de M. de Malezieux que j'ai receus. Si j'avois les . astronomiques de M. Cassini, je travaillerois a des astronomiques chinoises, et d'abord que j'aurai tons llli)tnoires de geographic que j'attans, je veus faire aussi une chinoise. J'ay deja bien des materiaux pour mettre une apologie de notre Sainte Relligion, mais les cirdu temps mettent des obstacles presque invincibles, tres difficile de faire des livres dogmatiques ou apolog6chinois, qui puissent etre presentes a ceux qui sont un C'est ici un embarras de pratique qui se trouve a Dans votre lettre au feu P. Jacques, vous paries du je suis au fait sur ce qui le regarde et rien de plus que la conduite de ce Pere 1 • Une mitre telle qu'il a, et mnniere dont il l'a eue, me paroit une bien faible ressource lc rasseurer sur I'etat oU naturellement il doit se trouver, et !Hli que doivent penser aujourd'hui ceux qui se voyent par ' Ia dupe de cet ancien missionnaire qui a fait un si usage et de ce qu'il avoit en venant en Chine, et du y a fait, et des occasions oU il s'est trouve depuis est sorti. Je suis ... · ai addresse par une autre voye I'observation de l'eclipse je renouvelle encore ici rna priere de bien saluer
243
J'6cris encore au P. de Ia Coste, je vous prie d'envoyer lettre a la peste. t
Voir lettre n° 36.
Obs. B I 10. - 150, I, 9. Autographe. Destinataire non indique. P. Souciet. 81 24 octobre 1729 Destinataire non indiqui
A Peking, ce 24 octobrc
MonRd Pere, P.C. C'est au mois de f6vrier que le 13e et 16e Regulo delter.mi,nOI' l'empr a nous charger du college latin dont vous aures sans ent~ndu parter. Ces 2 princes voulurent a cette Occasion avec le P. Parenin et may une fort longue conference qui plus de 5 heures, ils toucherent plusi~~rs points irnportans, vous en indiquer quelques-uns a cause du plaisir que je qu'ils vous feront. En ter lieu on fut content de ce qu'on la Russie et je sai que tout fut redit a l'Empr. Ces princes voulurent savoir le raport de l'histoire la nOtre et 'demanderent s'il y avoit des evenements comrmll l'une et a l'autre, its convinrent que tout ce que dit I i chinoise avant Fo hi est fabuleux et que ce qui est dit Fo hi a Yao a besoin de. critique, surtout pour les temps et ils furent frappes de voir un deluge universe! a v6ritablement differents selon les 70 et la Vulgate, Inais aussi a des temps forts voisins des Chinois, et ils bien aises de savoir ce que nous pensons du temps de du 1er homme et de Ia dispersion des nations. Ils Y de la raison et du fondement; effectivement a considerer du Ce qui se dit de mieux circonstanci6 sur Fo hi et autresjusqu'U on .voit je ne sais quoi qui invite a aprofondir ces l'antiquit6 la plus recul6e; its n'eurent aucune peine a fait sur la preuve du commencement .de la dynastie de 244
de 1'6clipse de Tchong Cang, et ils me prierent de Ia mettre et par ecrit. lis m'ordonnerent aussi de ranger les obser~ ast:rono:mi,qwos communes a l'histoire chinoise et a Ia pourra servir dans !'occasion, dirent-ils. C'est a cette q~e l'on parla de la retrogression du soleil au temps II~ ne furent pas peu 6tonn6s 1° de voir que no us ce fait et que nous croyons en conscience devoir Ie croire ne, ~auri6s croire com bien de questions se firent sur no; Ecntures, et sur les motifs que nous avions de les croire. encore_plus surpris d'aprendre le temps oU l'Ecriture cette retrogression, et je leur fis remarquer I'annee de des Tcheou qui r6pond au temps d'Ezekias. Alors les parlerent au long de ce que dit le prince Hoainantse et anciens auteurs ~e cette ~~regression; Hoainantse passe un me~teur, ~e trai,t passe ICl pour fable, mais les Regulos ~as ete ~~u etonnes de voir Ia preuve de cette pr6tendue Je ?e_mete;nds pa~ Ia-dessus; je vous ay parte en d6tail retrogressiOn, et II y a longtemps que je vous ai fait 'voir considerable que le texte chinois a fournit a sur !es lign;s du cadran. 0? passa aux longidemontrees- par les satellites de Jupiter. On de parler des belles observations du Fonllm<'Y et de ses compagnons qui eurent leurs corres~ux J?-6tres, et le P. P~renin ajout~ que depuis que d hablles. ~stronomes d Europe av01ent fait au meme moy 1c1 des observations, et que j'en avois avis 'Ottlur,ent d'abor~ savo_ir _Ie nom de ces astronomes, leur pays: donn~ Une Idee des longues lunettes et des eclipses, 61\t,ellites de Jupiter, etc. Dans la chambre oU nous 6tions il des mappemondes et les princes marquerent eux-medtes dont Ia position est fondee sur les observations astroet 6tant venus a Ia carte de Tartarie, ils asseurerent ~ 0 que l'Am6rique joint Ia Tartarie b, et que cette vers un lieu apel6 ici Noshata vers le N.N.E. de Jou:ch1Jre.du fteuve Yamour. Ils asseurerent zo que Ia terre qm va au nord du Japan s'avance fort vers Ie Nord ala Tartaric vers le Nord de !'embouchure du Yamour' . p~s ete p~rudent de leur faire remarquer que le~ d1sent etre mmtres de ce pays, - ici les Russiens I'ont on ne I~a pas ou'i avec plaisir -. II est certajn qu•a 21 oou zzo do Pekmg et it 43', 44', 45' de latitude, Ia terre de Jesso est 245
bien pres de celle de Tartarie, et on ne sait que Penser du qui doit etre du cOte de !'embouchure du fleuve Amour. Cc geographique est obscur, et je voudrois bien que les RtiSSi
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ne .crois pas qu'ils pussent savoir cela bien certainemen · . au .fait. sur Ies raisons particulieres qu,.11s peuvent avOir. t, e_t Je ne su1s 1
~~~~~s ~e: ;~i:~~~~e qu'ils le savent, je crois cel<J, certain, je vous
le m8me qui a eu: les annees passees a Madrid. N.-0; graphie incertaine.
82 24 octobre 1729 Note
24 octobre 1729 P.P. Port_ugais_ ~·ont c_ommunique des lettres du P. de Lima Cpor~uga~s, rmsswnnarre math6maticien a Sinoha capital~ , "fchinchme. Ce P. marque que leroy a retabli la Relligion
Hor. corng. matm, H. 2. Commenc. de 1'6clipse de lune. tot~e d~ns l'ombre. Les nuages ernpechent d'obser~ me~e jou; la ,hauteur meridienne du soleil donna' . du pole 16 30 Nord. Le P. de Lima marque u'i1 de farr~ quelques observations des satellites q para!J.·. biffi, mc:ts lisible, voir fin de Ia note.) ·
SIJe vous at accuse Ia reception de l'ouvrage de Gra . vous ay et;tvoye c~s annees passees sur l'astron~~:~ • au!a ~s au fait sur ce qu'On dit des Catayens et 1 ' Je traiterat encore cette matiere quand J·'aurai re pense de ., . , ponse ce que J at envoye, et j'espere que vous- me '0ttha.itt:to
tres serieus~men~ a batir ici un petit observatoire. . necessatre, on n'a aucun lieu propre pour mstt;Iments, toutes les fois qu'il faut observer il faut Ies mstruments, et cela les gate. par la on ne fait pas
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beaucoup d'observations qu'on feroit sans p~ine _et sans . Apfes avoir calcule Ia d6pense qu'il. fa~dr01t farre conf6r6 avec le P. Parenin notre Supr, Je ~rouve que . • , en 6tat 4e dfatrc.,1' . t La mal"son n'est pas aujourd'hm SUffirOlCD • . d6pense et !'esperance. que j'avo~s ~ez quelque secours e a ete inutile cette annee. Que faire .
e\zg
1 2
Chinois et Ouigours. . 26 ans ( 1 Le P. Gaubil attendra encore son observatOire pendant
Obs. AB I, 10-150, I, H. Note autographe. 82 his 24 octobre 1729 Note P. E. Souciet
A Peking, ce 24 oct<>Dru. Pour Ie R.P. E. Soucie!. J'ai deja envoye a ye Re I'observation de !'eclipse de mois de fevrier passe. Je ne parle que de ~ette . . MM. de l'Obse!v. parce que c'est la seule que Je crols bten en voici quelques autres. Je m'etois prepare avec soin a observer Mars dans 1e le'roauvais temps ne me permit que d'obser:rer fort ffianiere dont vous voyes dans la fi~e q:Ue Je n;ets saurois donner cette observation fru.tte a Ia hate exacte. Janvier 14, apresmidi h 6.30' Immersion du 4' satell. de doutteuse. ' h 9.24' Emers. Jun. de 14 pi. 1 M~s 14, apres-midi h 6.46' 20" imm.. du 4' satell. de h 10.10' 20" emers. Jun. de 14 pl. h 8. 37' 49" Emers. du 2' satell. do May 20, ap. midi Jun. de 14 pl. 248
Voila pour les satell. cette ann., encore ne le crois-je pas fort n'ai rien de bon sur les 6toiles. L'an passe, j'avois calcule la conjonction -de Saturne et Ia June pour Ie 15 septembre; comme je trouvai par le calcul Ia conjonction seroit 6cliptique a Canton, j'6crivis dans ce pour t§.cher d'y faire une observation. Voici ce que fit a le P. Lachanne, nouvellement venu d'Europe. Co
a
nc pus prendre d'autres distaflces de Saturne a Ia lune bien et j'avois trop de peine a marquer juste les tf!Ches qui une ligne droite avec Saturne. !niOrsi<>n; lunette de 14 pieds.
bord, m6ridien, doutteux.
AB I, 10. -150-1-11. 1\UtographC, non signee.
Souciet.
249
83 1729
Note non datee Au P. Soucie! Pour Ie R.P. E. Souciet.
Passage de Mars par le praesepe le 5 septembre au . I horol. carr. 4 h 33', observe_ a P6kin~ l'an 1729. ~~rs 6lotg11~~ 1'6toile c d'une minute en hgne drmte avec les etoiles a /J c 1 4 et le 6 sept. on ne put rien observer.
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Cette petite carte est une partie_ de celle qu' on ~oit 1021 des Memoires de mathematiques et de- phystque registres de 1'Acad. royale des S~iences a Paris, de royale, MDCXCII. 250
a
inversee! page 118, et no? 102, Tome X, planche V, des Memoires . des Sclences: Observations de Ia planete Mars dans les estoiles au mois de May 1692, a 9 h 30 minutes du soir.- Le P. Gaubil une edition diffl:rente de celle que nous avons consultl:e.
84 11 aout 1730
Destinataire non indique
Receue le I" sept. 1731
aye Re le d6tail de I' observation de 1'6c1ipse du Soleil faitte ici, ayde du P. Challier. Le f. Rousset etoit a Ia Le P. Lacharme pour s'exercer a observer a voulu etre · fis il y a quelque temps un reticule, il s'en est servi les observations de I'eclipse. II me Ies a communiquees, celles qu'il croit Ies rneilleures les voici j'ai les ' ' II h 33' , .. __ ... . 2 doigts 49' 47 '" ..... . 4 40 30 5 --·--··· 6 25 . '" .... . 8 20 Horologe corrigee. 17 .. '" ... . 8 20 lunette de 7 pieds, 34 ... '" .. . 6 30 2 20 --······ I 27 .... '" .. 0 fin · contenoit Ia partie 6clairee de soleil au fort de mesure, donne pour Ie fort de !'eclipse 9 doigts 53'. et Pereyra ont observe a Ia tour du tribunal ilhlim!ttic1ues, voici !'observation qu'ils m'ont communiquee: II h 40' 3 doigts 36' micrometre 51' 4 48' figure 12 2 6 0 fig. 251
14 26 40 51 milieu lh2 16 27 39 50 2h 0 9 18 27
0" 20 50 0 0 0 20 20 10 fin.
7 8 9 9 9 8 7 6 4 3 2 I
fig. fig. 36 fig. 54 fig. 36 fig. 24 fig. 12 fig. 0 micr. 48 micr. 36 micr. 24' fig. 12 fig.
12
24
C'est par des hauteurs du soleil qu'ils ont regie~ l't>oroln avoient uiie planche perpendiculaire a Ia lunette oU ils I'image du soleil divis6e en 10 doigts chinois; les Chinois r le diarnetre du soleil en 10 doigts, ici on a reduit a L'empereur regnant monta sur le throne au cotmneoc<"l l'an 1723. Depuis cette annee-ta, il n'y avoit pas ville d'6clipse du soleil. Dans les ephemerides de avoit marque I'eclipse pour Pekin: Cornmenc. 11 h 5', Ia plus grande obscurite 12 h 51'-""" 50' - fin 2 h 29'. Le tribunal chinois des mathematiques avoit eclipse plus grande d'un doigt au moins qu'elle Ce tribunal en a f61icite l'empereur; le sujet de la teucmHIQ qUe 1'6clipse en faveur de l'empereur a ete plus petito n'auroit dft etre selon les regles. Un vice-roy d'une province a felicite l'empr de ce de l'cXlipse il avoit plu dans la ville a capitate de sa un grand officier d'armee a relicite l'empr de ce qu'on I'eclipse a Tay toun fou b, quoique le ciel aye ete bien , m'ennuye et vous ennuye en vous ecrivant ces reverie:-~, Je suis avec respect ... Pekin, ce 11 aofrt 1730 1 .
Je vous envoye plusieurs observations que je :fis SUI' l'an passe 1729, et quelques-unes de celles que j'ay annee. Le f. Rousset m'est d'un grand secours pour il est tres exerce marquer exactement minutes et
a
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m'est aussi d'un grand secours, ii a tres bien appris a Ies hauteurs correspondantes du soleil et d'6toiles et a !'horologe. Le P. Lacharme s'est enfin mis a obs~rver ce qu'il faut, pendule, ~ de cercle reticule micrometre' ; il a fait plusieurs observations, m~is seul; {I m'a promi; mettre au net, il choisira les meilleures, et il vous les Le P. Kegler n'a pas encore Ies siennes pretes.
Tatung).
meme 1~ aofit 1730, le P. Parrenin ecrivait a Dortou.S de Mairan: observations astr~nol!liques faites anciennement par les Chinois dans1 leurs htstotres, dans leurs traites d'astronomie ou dans d une antiquite incontestable. Biles consistent en vingt-six . que le P. Gaubil a calculees et qu'il a trouvees par le JUSte a l'an, au mois et au jour marque dans Ies auteurs L E, 1781, tome XXI, p. 461. Une table des obs. astron. du se trouve a la fin de ce volume.
85 14 septembre 1730
Au P. Souciet
A Pekim, ce 14 septembre 1730 Receue le I" sept. 1731
je pensois avous ecrire, j'ai receu des Iettres de ye Re· jHlrCc>Ur:mt je vois qUe vous me demandes des graines d; ! U<> 11ann: pour ne pas l'oublier je commence par cet article. du feu emp~reur Cam-Hi, on auroit pu aisement ces graines, mais je ne sai si on y pensa. Depuis que Je P. Parennin a ecrit sur les graines en France. Le 253
P. Lacharme se disoit charge par M. !'abbe Raguet de ces graines. Ce Pere a fait aupres du P. Parennin demarches pour en avoir, mais sans succes. Que fairc le voici. Rami est une ville mahom6tane dont les habitants sonl ou du Chorassan, ou du Yusbec. Ces mahometans ont a Hami des melons, des plants de vigne qui ont des . . Ients. Voyes done si par la Perse vous ne pourries pas ces graines, a moins que le terrein de Rami n'aye rendu ccs 1 transplantes d'une autre qualit6. L'empr nons fait ici quelquefois present des melons etre de Hami, mais tres souvent ils n'en sont pas, CeJ>Cilt\1111!1 pent avoir de ces graines et vous en envoyer. 11 est ~ertain qu'au palais d'ici on a de vrays melons de I il n'est pas impossible d'agir aupres de quelque mandarin cuisine de l'empr pour avoir de ces graines, et je tentcray voie, en cas qu'on ne l'aye pas deja fait. Par Ie moyen des Mongous et Eleuthes, il est tres ' Russiens d'avoir des graines de melon de Hami. Le Tseva11 que les Russiens a'ppellent Coum Taigi (prononces le gi lienne) est alli6 des Russiens et a des envoy6s -a Ia cour de or ce Tsevan · Raptan peut tres facilement procurer aux des melons de Hami. C'est par le moyen des sujets Raptan que Ies Russiens tirent beaucoup d'or du Coconor, et c'est de ces deux endroits aussi que vient grande quantit6 d'or de Chine. Les Russiens au restc commerce a petit bruit et a peu de frais, _et c'est pour vraye mine et bien abondante. Depuis que je suis ici, je suis assez attentif aux des Russiens par rapport a Ia Chine, et il faut avouer les Russiens, il y a quelqu'un qui entend bien son conseil de Russie travaille efficacement a mettre dans scs les princes Calcas, Mongous, issus de Gengiscan, et lcs Eleuthes, issus de Tamer/an. Plusieurs de ces princes ont Ia Relligion des Grecq. Les sujets de ces princes Viennent en Chine, et quantit6 entendent tres bien Le grand Lama est le chef de Ia Relligion de ces princes l Calcas et Mongou, et il n'est aucun de ces princes qui lamas qui ont ete au Tibet, et qui y ont leurs co>rr
d'ici: outre les avantages du commerce que les Russiens ces correspondances constantes et seures, les Russiens a tirer encor avantage pour les sciences, arts, etc. · que par ordre de Ia cour de Russie on fait en Tartarie rc<:hercl1es sur la Coree et les cOtes orientales de Ia mer de cherche des dictionnaires a et des livres chinois, des On cherche et on fouille dans le Coconor et le Tibet, tllr<,ment dans ce lieu-ci on trouvera d'excellentes chases. pensent aussi a faire ici un etablissement consipour leur Relligion, et songent a envoyer a l'Empr des des chirurgiens et des mathematiciens. Vous juges_ de Iii · nous avons a craindre, 2° combien il sera facile aux de Chine et de Tartaric une infinite de connoisauroit pu avoir du temps de Cam-Hi, et qu'il est d'avoir aujourd'hui. A l'occasion de l'ambassade du Sava, le P. Parenin envoya en France le rapport que les avoient avec les Chinois; sur Ia carte j'ai marque exactelcs limites des 2 Empires, on a envoye a Paris une copie du 1 conclu entre les Chinois et les Russiens et je suppose que vous a ete Communique. Les Chinois et les Tartares d'ici: enfin aperceu de ce qu'ils ont a craindre des correspondes RusSiens, mais ceux-ci feront tout ce qu'ils voudront, pnl:imJerrt de se maintenir puissarnment en Siberie et d'avoir alli6 le Coum Taigi ou le Tsevan Raptan. Je vous du 13e frere de l'Empr. II est mort il y a plus de 3 mois. fran~_;oise fit dans ce prince une perte difficile a n quelques jours -que le Prince Louis, 6e fils du prince est mort dans sa prison, apres avoir mene Ia vie d'un et d'un insigne confesseur de J.C. beaucoup de respect... on'''"'''"''' Ia reception de l'histoire des Tartares Yuen. 2 cartes de Chine et de Tartaric jusqu~a Ia mer et de Ia Coree avec des eciaircissements sur ces cartes, qui certainement manquoientjusqu'ici en Europe. que vous avez tout receu, puisque le tout etoit dans Yuen. Je vous prie de m'en avertir, car si vous receu ces cartes et ces m6rnoires de g6ographie, je · cnvoyerois. Dans le cours de l'annee passee 1729, si je vous aves dft recevoir de moy un plan sur la chrochino:ise; cette annee je vous envoye !'execution de ce
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plan. Je l'avois destine pour Rome, m~s di:fferentes raisons porte a vous l'envoyer. ve Re verra ces raisons -d6duites . lettre que je joins a 1'6crit, et qui est parti pour Canton. Je vous prie de faire tenir l'incluse au P. de Galifet. .S'JI pas a Rome, ye Re retiendra Ia lettre ou l'envoyera, , le jugera a propos. a On s'est m8me addresse pour cela au P. Parenin. 1
Traitl: de Kiakhta, 1727.
Obs. AB I, 10.- 150, 1.14. Autographe. Au P. Souciet.
86 16 septembre 1730 Au P. Souciet
A Pekim, ce 16 septembro Receue le 1er sept, R.P. E. Soucie!. Mon P.C.
R~verend
Pere,
-J'ai receu de ye Re 3 lettres, la pe de 14 pages d'un papier sans datte, mais elle paroit du mois de se]ptemlbi·o Ia zde est de 3 pages du 18 septembre, la 3e est 5 octobre. Je commence par ·vous remercier de vos soins, je vois bien qu'obliger le public et vous · la meme .chose. Je reponds a vos trois lettres selon leur Ie fais vite. Je verrai avec bien du plaisir les preuves de ce que malldes de M-M. Horrebon, Gravezande, Bianchini et Le 1er m'est inconnu, les ·3 autres· ne me. sont pas · vous suis tres oblige devos honetetes pour mon frere etje qu'il sente autant qu'il doit l'honneur que vous lui-faittes. Dans l'astronomie que je vous ay envoyee, c'est-a-dire traite que j'ay fait et que vous aves, j'ai fait une bonne
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Suite des solstices dont vous me partes, j'aurai soin de vous des autres. ·vous aures aussi Ies observations faittes du d'.Elo•upi/ie ou Cobilay 1 , je les ai en chinois, tres bien d6duites astronomes de son temps. de calculs que j'ai des anciens missionnaireS ne sauroit fort utile, j'examinerai pourtant ce point, et vous aures pourra faire. J'ai un mauvais- thermometre, point de J'ai fait des observations sur Ia variation de l'ayman que j'aye une meridienne tracee et fixe pour faire genre des observations exactes. peut Vous envoyer une suite d'observations chinoises de au moins depuis I 400 ans, et _puisque vous le croyes ~ j'aurai soin de rnettre le titre des anneeS des empereurs avec l'annee de J.C. Je vous envoyerai ce que je vous ay sur les observations de Jupiter. Ce que vous me demandes commencement de l'annee chinoise, sur Ies constellations, les signes est clairement explique dans le traite d'astronomie vous ay envoy6, je le ferai encore en cas que cela ne envoyerai en 'd6tail ce que je vous ay annonce sur les ilta.tio•ns d'6toiles et planetes, et sur Mercure. Vous me paries a 4 Iieues de Caiform fou s'apelle /tott-S'ien•- T'cht,m. II est a 4lieues au sud sud-ouest de Caifoun fou, que je pus !'observer a cheval. S'il y a de l'erreur, elle ne etre. que bien petite et de nolle consequence. encore pu obtenir d'entrer dans le temple d'ici oil est n'ai d'autre preuve que cette bible est Ia que ce qu'ont constanrment et les Juifs de Caifounfou et les Mores d'ici, plusieurs sont de race juifve. Je ne sai depuis quel temps bible est 13., mais elle y est au moins depuis Cobi!ay. cites un endroit du livre des Observations, vous dittes que 188. Ce que vous cites du P. Noel, pag. 73, Sy hien ~~~~~;::~~ n'a aucun rapport avec ce que je dis de Sy hia. de Hia eut le titre de Hia, on l'appelle Sy-Hia ou parce que son royaume etait au Sy, ou a !'ouest ":,~;;~:~:ti~ chinoise qui tegnoit dans les provinces bor6ales 11 de Ia Chine. occident, hien: collis; Sj, occident, hia: dynastiae nomen. Hia signifi.e ete, aestas. le livre des Observations je repondray sur ce que de.m,mcles de la riviere llimo et je verrai s'il y a des fautes
~
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sur le reste. Vous aures les observations que j'ay faittc:·i celles qu'on a pu faire en France, soit celles qu'on n'a pu , Si je ne les ay pas envoy6es, c'est votre faute et celle des l'Observatoire; tous m'avies ecrit de les envoyer ainsi. change de sentiment; outre que Ia raison que vous l~ le contraire est evidente, je le ferois, quand meme il nc .'1· que de faire une chose que vous souhaitt6s. La machine parallactique sera la bien venue, et on bien oblige de ce que vous aves fait pour la rendre uni r je ne doutte pas qu'elle n'arrive ici a bon port. Dans un temps on auroit pu faire faire ici cette machine, dans cc ~~~~~ , celanese peut. Cette maison en a eu une autrefois; ellc rut mal a proPos ~donnee a l'empr Cam-hi, elle ne valoit p1w que vous envoyes, et elle coUta bien davantage. Le R.P. Contencin m'a fait part des nouvelles que vous lui communiqu6es; mille actions de gr§.ces. Je n'ai pas observe Ia Comete qu'on a observe en · 1729. Le P. Kegler m'a asseure ne l'avoir pas vue ici; il se faire que les petits mandarins l'eussent aper~ue et grands n'en eussent rien dit au P. Kegler, pour etre [ , d'en parler a l'empereur. II n'est nullement agreable ici au prince de ces sortes de· phenomenes; et si ici Ia aussi petite qu'en France, cela aura ete une nouvelle n'en rien dire. En tout cas le P. Kegler fera examiner Je contribuerai de mon mieux a vous procurer de ce m6moires les plus exacts. Je ne sai par quelle voye m'est livre des mathematiques du P. Castel, etje suis de votre surcelivre. J'ai donne au P. Keglerlepaquet quevous lui r je vous marquerai les fautes que je trouverai dans Ie P. Kegler doit lui-meme vous 6crire, j'aurai soin qu'on lui pour vous ce qui se pourra, mais cela n'ira pas si loin le penses et l'esperes peut-etre, vous en jugeres w""'-n·•~n par sa lettre, soit par ce que vous aures. J'espere encore de ye R e quelque autre lettre. Avant d'avoir vu les raisons de fait de M. Damville sur et autres lieux, je ne saurois le condamner, il faut du fois accorder aux gens de :dire leurs raisons. Je ne saurois que le P. de Beze se fut si lourdement trompe dans ses d'Erzerourn, et je ne saurois voir meme de& raisons pr.ohabli variations des cartes de M. de l'Isle sur la situation par raport a sa longitude.
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tout ce que je vous promets ici ne sauroit etre fait ce sera pour l'an prochain. Je ne suis pas ici sans i et pour ce qu'il faut vous envoyer, je n'ai ici d'autre que rna peine et un peu de bonne volonte pour le bien 1 Le P. Lacharrne est plein de vertu, mais outre qu'il est a apprendre le chinois, le geme de mathematique en France ne lui est pas d'un grand secours pour pour vous ici; je lui ai appris a observer et a avoir des instruments, il a fait plusieurs observations, il m'a de vous les envoyer et je ferai en sorte que cela s'ex6cute. 1 quelques jours que j'ai fait partir pour Canton quelques pour ye Re, j'en ferai encor partir quelques autres temps. Je suis ... M. Mahyeu 2 et Ie nouveau grade, 1° a etre homme ame procurer de qui nous est ici J'espere qu'il le
Kegler m'a dit avoir fait examiner, on n'a rien vu au tribunal.
•.
far~ 7:~J?~!"'';" mongol, petit-fils de Gengis Khan, et fondateur de
Yuen. (Yuan). lllttre n° 78, 14 oCt. 1729.
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87 17 septembre 1730 Destinataire non indique
A P6kim, ce 17 1 Receue le I ., Mon Reverend Pere
P.C. L'an passe, vers Ia fin de l'an chinois, j'eus occasion do du Japon et de Ia mer de Ia Tartarie orie,ntale au 13c cette occasion, on ~aria des limites occidentales de ~a de Yunnan. Je parlat tellement que le R6gulo resta trcs de Ia n6cessit6 de verifier par des observations 1 I longitude de Hami, du bout occidental de la de I"extremite du Yunnan, des monts Altay, de 1 tale de Tartaric le long de Ia mer, et de !'embouchure clu Oula. Dans Cette conversation, je m'apen;us de I'extrema du R6gulo; effectivement, depuis ce temps.,Ia il ~e fit quo it ne fit point d'affaires, nul European ne l'a vu, et avec j'ai perdu les grandes esperances que j'avois con9ucB retablissement de la Relligion, et pour vous procure!' moyen une infinite de coni:loissances de Chine et de r 1 pour !'ancien temps, soit pour le nouveau. Les temps taus les jours plus mauvais sous cet empereur, et il impossible de se procurer plusieurs livres essentiels la derniere main a plusieurs choses que j'a"v~o:~is~~~:~~~~~~:i me fait encore penser avec douleur -a ces r toute espece qui ont fait changer d' objet et Cam -hiles plus belles occasions; le det~il de ces oc
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annees :Pass€es je vous ay mand6 que les Russiens avoient l'Empr une carte oil ils se disoient maitres de la terre d.e IUSOJuau nord du Japon. L'empr et le 13e R6gulo firent faire ch<:rcliles sur Jesse, des gens de ce pays-Ia furent en COree et sur les limites; je ne say ce qu'ils dirent, ni comment ils voyage, mais je sai que c'est a cette occasion que le m'interrogea si fort en detail sur le Japan, la terre et les cOtes de Ia Tartarie orientale.
ae
88 20 septembre 1730
Destinataire non indiquJ
A Pekim ce 20 septembre 1730
a Rome complet sur Ia chronologie chinoise. Diff6rerttes occuet le manque de quelques livres m'empecherent de l'an passe. J'ai eu·un peu plus de temps cette annee, et j'ai eu plusieurs des livres essentiels qui nous manici, c'est ce qui m'a mis en etat d'achever ce que je et comme c'etoit pour Rome, fai fait en latin 1 • j'ai fait et acheve depuis 12 ou 15 jours, s'est trot;tveratures, d'effa9ures, de re·nvois, etc. De nouvelles occusont survenues depuis la fin du mois passe, et n'ayant de mettre tout au net dans une copie, j'avois resolu a envoyer l'an prochain a Rome man elucubration. joindre une traduction du Toum Kien Kam mou depuis Yao, a cause de !'importance de ce marceau chiinoise. L'an passe j'avois fait cette traduction en n'aurois eu qu'a mettre en mauvais latin. Tout m~IUe,re, j'ai cru devoir vous envoyer mon traite sur la 1, mais non Ia traduction de Ia partie de l'histoire
ti quelques annees que j'avois promis d'envoyer
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dontje vous ay parle. Voici ce qui m'a determine. En des lettres de M. de Mayran au p,. Parenin, celui~ci a faire une traduction fidelle du commencement· de noise du Toum Kien Kam mou. 11 l'a fait sur Ia version rien n'est plus exact et Ia mienne ne sauroit l'etre a Le P. Parenin a joint plusieurs notes; quoiqu'elles soicnl on peut encore en adjouter d'autres, et surtout celles qui a faire juger les Europeans de ce qu'il faut penser de cc co 1 cement d'histoire, et c'est ce que j'ai fait, ce me semll j j'ai bien pu me dispenser de vous envoyer rna i je ne fais pas une chose inutile de vous envoyer mon P. Parenin qui a tout vu m'y exhorte. 11 y a 3 ans que le P. de Mailla envoya a Lyon les 1erA son histoire chinoise. Ce Pere dit qu'on imprime cela Sur cela je vous dirai 1° que j'ai ete surpris de voir ne vous avoit fait rien voir; 2° que Ia partie de · Yao jusqu'a Fou~hi est infiniment mieux· chez le P. vous dirai 3° que ce qu'a traduit et commente le P. de sur les commencements de l'histoire a un peu besoin eclairci et d'etre reduit a son vray point de viie, or je croi~l fait dans ce que j'envoye. Et apres avoir examine.ce qui a la-dessus, j'ai cru devoir faire le traite que je vous Le P. Gollet vous a fait part de son systeme rh,cnnnl<• ce qu'il dit sur l'epoque de Cyrus et du commencement de 11 chinoise, de l'OClipse du Chou kim et de quelques autru~ me paroit tres peu solide, et i1 est bon que vous le voy6s, Mr Fouquet a, dit~on, imprime a Rome Ia carte ""'"'"''" du mandarin chinois apelle Nien. Cette carte ·n'est resultat de Ia partie chinoise de Toum Kien Kam Tchim Pien et faitte par Sse ma kouan. Ce Nien chronologie de la partie apelee Su Pien, et les annees •ae;; CJII de Tai mim et Tay tsim. Cette chronologie commence ala II de Oueilie vam dans le cycle Pinchin 2 avant J.C. 425, au Sse ma kouan commence a la 23e annee de Oueilie M. Fouquet pretend dire que l'histoire chinoise ne qu'A Ia tre annee de Oueilie vam, il dit une faussete pretend dire qu'avant cette annee, nulle annee ne marquee par le cycle jusqu'A Koum-ho, il dit encore faussete. Si le P. Fouquet pretend- dire quelque il faut qu'il s'explique clairement, et on- aura soin de dans ce qu'il dira de faux. L'histoire chinoise, avant
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grande partie contenue dans le Tchun tsieou, Ie Chou kim, de Confucius, de -.Memcius, de Tsu kieou min, etc. M. Fouquet voudroit peut-etre infirmer qu'il ne' Chine dans ces livres, et qu'ainsi on ne sauroit st'~'~'~'~~i~;~:. avant Oueilie vam. En cas que M. Fouquet p heteroclites, c'est a lui a le prouver, et a nous oil est l'histoire chinoise, et oU sont les monuments qui 1 l'antiquite de Ia nation. Quoiqu'il en soit des sentiments 1 Fouquet, dans ce que je vous envoye vous aves de quoi Cc Nien, autheur de Ia carte, est persuade de l'antiquite nution au moins jusqu'a Yao et c'est de Iui-meme qu'on Ie ndmet aussi Ia chronologie chinoise du Toum Kien Kam mou 1 fait ce mandarin ne prouve pas plus que prouveroit presque semblable faitte autrefois par Sse ma kouam c 'mrner1ce par Ia 23e de Oueilie vam, et si M. Fouquet ne Ki kou loud de Sse ma kouan, on le renvoyeroit a oil Sse ma Kouan commence par Fou hi. qui me restera I'an prochain ne sera pas de trop pour ce que j'ay a vous mander sur l'histoire des cometes ' i't Ia Chine, sur les occultations de Saturne et d'Etoiles · · veux vous faire part de tout cela. ' considerations et plusieurs autres m'ont porte a rna chronologie, malgre l'etat oU elle se trouve, aisement Ia debrouiller, et vous me pardoneres Ies s'y seront infaiiliblement glissees, je I'avois ecritte sur d'Europe que j'avois aporte de France, mon dessein Bttrder ce brouillon sans danger des vers. de Mailla envoye cette_ annee a Lyon Ia suite de l'histoire celle des Tartares gengiscanien s'y trouve. S'il n'avoit t:iirdurire le Toum Kien Kam mou 3 , cette partie de· l'histoire peu de chose, mais je lui dis avec franchise les et memoires oil il falloit puiser; je ne sai comment tire, je n'ay pas vu cette histoire et je vous en ay averti. commencement et une preface, voila tout. votre canal une lettre a cachet volant au R.P. de ce Pere n'est pas a Rome, ne Iaisses pas je vous prie mlvo:yer dans l'endroit oU il se trouvera. · ltvCc respect... linronin addresse sa traduction au P. du Halde et il souhaite que
voyo.
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b
Voyes la tre partie demon traite, page II.
c Les historiens parlent de cette carte. d Pag. 29 de la 1re partie de· mon trait/;.
De Sinensi Chronologia Tractatus, Biblio8r. du P. Gaubil, no Ill Pin Chin = Ping Chen - Oueilie vam = _Wei-lii wang, dc!l ' 3 Le P. Gaubil prefere la traduction du P. Parrelun A cellt? du P. do voir BN, ms Frs, 17.240 pour le P. Parrenin, et 12.21Qw2J4 P. de Mailla. 1
2
Obs. AB I-10. 150, I, 23.
Autographe. Destinataire non indiqu6. Dossier Souciet.
89 26 septembre 1730
Au P. Soucie!
ye R e parle des lettres de math6maticien. Je ne sai de ce qu'elle me ditla-dessus. Suppose que le feu P. pas un menteur insigne (ce qu'il n'6toit pas), il est que le modelle des lettres ou .Ies lettres m~me ~on~ dans . ces sortes de choses s'enregtstrent. Ce que dtsOtt le Ia Iettre que je vous envoye est dit dans plusieurs ici. Je ne saurois !=lone immaginer la raison de l'iJgn
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90 9 octobre 1730
Au P. Souciet
' Pekim, Ie 9 octobre 1730 Receue le 1er septembre 1731
scptembre a 10 h 46' du matin, un violent tremblement qui ne dura que 40 a son ruina cette maison et faillit a tous. Nous 6tions tous a dans une petite chambre a Le P. RCgis courut le ter a Ja porte, il ne put ouverte, luy, le P. Parenin et le P. Challier La grande horologe de Ia maison avoit forme avanc;oit d'un quart d'heure, si elle 6toit aile juste, au refectoire et nous etions tous perdus, car tout tomb~. Le P. Dentrecolles 6toit dans sa chambre, et comme tl put se sauver. Tous nos domestiques etoient licux oil naturellement ils ne devoient pas ~tre alors, n'a souffert, quoique presque toute notre maison aye Les m~mes traits de Providence pour nous et nos sauve . des autres 6glises et les missionw aussi bien que leurs domestiques. Dans la ville et des fauxbourgs, il n'y a que 7 chr67 sont 2 petits enfants de 3 ans, 2 femmes de ho.mnoes qui vivoient tres bien, cela est d'autant plus le 4e de ce mois on comptoit 74.000 personnes la ville ou les fauxbourgs. Les villages de Hay tien 1 yuen 1, oil on compte plus de 100.000 ames, · et il y a plus de 20.000 personnes de tu6es. Le ~'uen min yuen au nord-ouest de Tcham tchun yuen est
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presque renverse et je ne say rien en detail de Ia perte·qui faitte, mais elle doit c3tre bien grande. La moiti6 de la vii Ill est presque detruite et c'est un spectacle bien triste. La belle eglise du college des Portugais n'a pas 6t6 mais elle a tant souffert que selon les apparences il detruire~ de toutes parts elle menace ruine. Notre 6glisc a mais je crois qu'avec des reparations faites a propos~~.. t sauverons. L'6glise de S. Joseph, residence des Portug<~L sou:ffert, et plus que la nOtre, elle ne sauroit resister a un · blement, et je ne crois pas que la pensee vienne ( bfi.tir ici a l'europeanne. Au reste, nous semmes ruin6s, prompt secours ne nous _vient, nous sommes perdus. La occidentale de rna chambre par sa chute a perdu 1 1 excellente de 12 pieds, mon ~ de cercle et une infinit6 choses de moindre prix; Ia pendule est conservee aussi les Iivr'es; un grand miroir, les beaux tableaux c;:le Louis lo de son fils Mgr le Dauphin, de Mr, frf:re du Roy, etc., son( C'6toient des presents du feu roy et magnifiques. Le P. notre· Supr, 6crira au long les pertes irr6parables qu~ 1 faittes, pertes dont on doit instruire le R.P. de i comrne je vous ai dit, sans un puissant et promt perdons ici une belle maison fondee par le feu receu tant de bienfaits de plusieurs ministres, de du Maine, de plusieurs grands de Ia Cour, et de jesuites illustres de votre province en particulier. Le reste que je pourrois ajouter a cette lettre sur ne serviroit qu'it vous affiiger, etj'espere bien que vous 1 pas 1' occasion de no us faire secourir, si tant est malheureux temps vous la trouvies favorable a . portes boreales de la ville, a 2 lieues au nord d'ici, a yuen, et en d'autres lieux, la terre s'est entr'ouverte, une fumee ou brouillard epais, et ensuite la terre couverte d'une eau noire pres de Pekim, jaunatre a yuen et noire et rougeitre ailleurs. Il y ·a pres. de Ia partie orientale de cette province et la province ont souffert tres fort de l'inondation des rivieres et ment de maree; plus de 400.000 personnes ont villes entieres d6truites, et une infinite de villages. grand tremblement de terre a plus de 100 lieues · .' villes du Chansi, le 29, 30 septembre, 1 octobre, mats J rien de bien-$eur.
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I lcmp~ du tremblement, l'Empr etoit a son palais de Yuen 11 se pr_osterna et adora le ciel, et gagna au plus vite qm ent<:'ure son palais oil il se mit en barque, de mandarms pour donner les ordres et le Jer octobre . un ~dit ?il il ?it que le Ciel veut punir les p6ches de . Le me~e Jour, 11 donna un million 200.000 Iivres a ses et on frut des catalogues des families ruinees et des perdues, on s'attend a quelque grande largesse de ce mo~s, I'em]t envoya un de ses eunuques pour voir European avmt souffert, et en particulier il s'informa tllmte du F. Castiglione, peintre italien. so, les P.P. ~e~ler, Pereyra, Fr6deli, Parenin, Gaubil, le F. Castiglione et le P. Reynaldi, procureur de la se rendirent au palais de Yuen mim Yuen ils se pour dem,ande! l'etat de Ia sante de I'E~pr, et pr<esenta un memonal pour Sa Majeste. Ce memorial _remerci_ement pour Sa Majeste. L'ennuque doJnatld
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mais l'empereur qui ne vouloit que nous voir et nous honneur extraordinaire, nous renvoya apres un petit Y4 en ordonnant de nous faire diner, et de donner 1000 P.P. Parenin et Kogler pour distribuer aux autres reparer les maisons. On nons reconduisit en b.arque. Ia tante 3 de l'empereur, il y avoit 50 ou 60 tantes 3 LA sont les reynes, les dames et l'imperatrice, nous no que de jeunes eunuques qui taus venoient nons prendre lll.'i pour nous feliciter de l'honneur que nons faisoit l'emp'' 1 _effectivement est des plus extraordinaires. L'eunuque de Ia presence de l'empr revint avec nom-1 barque et s'etant mis aupres du P. Parenin et- de moy, il savoir au long et en detail ce qu'on n'avoit dit"qu'en Ia construction des souterrains, sur les tremblements de Sicile, etc., et notamment sur le dernier arrive a voulut ecrire le nom de Sicilia, de Parlermo, et tremblement. Nous avions vu ici le detail de ce tr<>mlblemc plusieurs lettres de nos P.P. de Canton et je Le P. Parenin a son ordinaire tournoit tout cela en chlnois. Quand l'eunuque nous quitta, nous nous genoux et il se chargea de remercier de notre part l'emp'' dire que nous prierions Dieu pour Ia conservation de Sa et l'avions remercie d'avoir protege un si grand Prince. nons fUmes temoins oculaires de la destruction pr'""l"" des palais que les princes et les grands ant a Tehan Yuen mim Yuen, et aux environs. Je suis, etc. (En marge page I) : A pres 1e grand tremb1ement il y ou 55 secousses jusqu'au 5e octobre. Le 30 septembro le 1er et le 2d octobre, 3 furent violentes. aLes P.P. Parenin, Regis, de Mailla. Challier, Lacharme, lo fl, et moy. b Notre 6glise a ete visitee, elle est en danger aux: 2 coins N.E. t~t il faut au moins 30.000 livres pour la reparer. 1 Hay tien, a trois lieues de P6kin. Une maison y avait ete ou 21 par Mgr Mezzabarba pour les envoyes de la portugais ont une petite residence a Tchang- tchong -yuan. 2 Le R.P. Bertrand Claude de Linieres etait le confesseur do 3 Tante, tantes; lapsus du P. Gaubil.
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91 10 octobre 1730 Au P. Souciet
A Pekim, ce 10 octobre 1730 Receue le 5 sept. 1731
a
j~ ~e suis_ enha;di visiter rna chambre. et les c~motse et europeanne, ave-c Ie cabinet de mathb~ ~e cercle est perdu, mais le grand est conserv. 12 pieds est sauve, aussi bien que Ies rnicrometre~· les compas, et les livres chinois et europeans nou~ toutle reste,_ e~ may_ en particulier j'ai perdu t'out ce rolligiie_ux et un mtsswnnatre peut perdre ici. Je souhaitte qw aprendront ce triste desastre soient partes m tels ,que. les P.P. de Blainville, Bu:ffier et autres. Nou~ asses aises, nous voila a I'aum6ne r6duits a camp dans un · d' ou• nous voyons 'notre maison toute er · terrem ouver::e a t?ut le ·J.?Onde. Le peu qui reste sous Ies Impunement, JC ne sai si le R.P. Supr de Canton temps P.our ??us envoyer des secours, au mains I hyv~r QUI est ICI des plus rudes. Nos P.P. Portugais _de Ia Propagande sont presque dans le meme nous. Adteu, Man Reverend Pere, pries pour moy, respect...
a
a,
: ~ier 9 octobre j'ecrivis aye Re ce que J'e savois d d'ICl. e A Mon Reverend Perc Le R d Perc E. Souciet de la Compe de Jesus a Paris.
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92 5 novembre 1730 Au P. Soucie!
R.P.E.
Mon Reverend Pere, P.C. J'ai deja ecrit aye Re plusie':'rs lettr~s,je lui ay-env?yai observations avec les 2 parties de I ouvrage que Je promis sur 1~ connoissance des tem:ps chinois. C'est toul temps et les occasions m'ont penms de ramasser en cc je crois que vous seres content. Je vous ay encore averti de ce qu'a fait le P. ~>"""'"'" Mr du Mayran, de 1' Academie des Sciences. Ce ce Mr une traduction du commencement· de l'l'i"'ni'·" jusqu'au temps de l'empr Yao. II a accomp~gne cettc de bien des notes; j'ai vu le tout et soyes bten seur 1 traduction de cette espece vous n'aves rien de si notes vous trouveres bien des particularites. Je r1 enco;e de cet ouvrage du P. Parennin, parce que 1 I ce Pere est que le P. du Halde vous en fasse part. Et vow! I eu en 1re instance, sans je ne sai quel engagement P. Parennin avoit deja pris avec le P . Duhalde. Je vous ay ecrit asses au long sur le tremblement de ici Ie Joe septembre au matin a 10 h 46'. Je vous ay detail des pertes que j'ay faittes en particulier, et de maison. Outre toutes les estampes, images,- chapelets, perdu je ne sai combien des papiers, un 114 de cerclc, terrestre Ie globe celeste, l'excellente lunette de 12 I Le tremblement nous a tous deranges, on ne peut racommoder Ia maison. L'EgliSe ne sauroit se ra'OC
execution de plusieurs choses que je vous avois propose, a une que je r6pete. On m'a asseure que plusieurs de avoient envoye a Paris tous Ies livres chinois faits par lss1iortmtir
(_
qui s'etoit debite sur le grand trernblernent de . · le Chan si s'est trouve faux. Quand vous verres le R.P. de je vous supplie de l'asseurer de inon profqnd respect ct gager aprocurer au PiutOt acette maison desolee les l je vous ay fait le detail. L'essentiel est dans 2 jeunes doni- l'un fut par exemple ou un bon peintre, ~m ou emailleur; sans un secours de cette espece, no us entii~rement. Entre nous, on auroit dO. faire rester a 6 mois le·-P. Challier, faute de cela, on nous a fait ici sans vouloir le faire. Je suppose que le P.---Parenin, instruit que moy sur Cet article, 6crit ce qu'il convient, que sur ce qu'il faut pour remettre cette maison. Je vous que le tremblement n'a pas perdu nos Iivres chinois ni europeans. La mort du 13e Regulo nous a fait un mal tres grand. avec beaucoup de respect. .. 1
Wen -hien t'ong K'ao, encyclopedie.
Obs: AB I, 10. -150·1·29. Autogni.phe. · Au P. Souciet.
93 11 decembre 1730 Destinataire non indiqui
Man Reverend Pere
P.C. Le P. Koegler m'envoye une lettre pour ye Re, son de 1'6clipse du solei! et un paquet qu'il vous prie· de Municq. Je ne say s'il vous a deja envoye ses autres s'il ne I' a pas fait, je le lui redirai et du moin_s vous prochain, avec celles que j'avois faittes, et "le reste cette annee, et precedentes, que je ne vous ay pas qu'elles n'ont pas ete examinees comme je 1~ smJhaitto
aprehendons que les paquets envoyes d'ici A Canton ne .Perdus, c'eSt ce qui m'oblige it recrire ici une partie·des que vous ay deja envoy6es. rcnnblement de terre arrive ici le 30 septembre a 10 h 46' nous a ruines et deranges entierement. Je vous ay latin tout mon trait6 sur Ia chronologie chinoise divis6 Dans la premiere, je raporte les opinions des Chinois chrorire chinOise faitte par Je P. Parenin et envoy6e pour M. de Mayran. L'intention du P. Parenin R e voye cet ecrit.
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94 16 aofit 1731
Au P. Souciet
Mon Reverend PCre P.C. ll y a quelques jours que j'ay receu les ~ exemplaires ,do livre 1 • En consequence de vos ordres, J en ay don!H.l P. Koegler. Le P. Slavicek a lu cet exemplaire, et nos P, ont lu les autres. II paroist qu'ils se reunissent a croire n'ayant pas le loisir de fai~e elle-meme 1:edition? a commission a quelqu'un qm n'y a apporte que bten Les fautes du catalogue des latitudes et longitudes, les que vous faittes sur le plan de ~ekim, celles qll:e vous Ia comparaison des ObservatiOns des Satellites, quelques autres fautes que je vous indique_ pJ·evieJm<mt livre et une infinite d'autres fautes font vmr peu a celui' qui a eu soin de revoir les 6preuves. Voila . paroissent penser nos P.P. d'ici, et ce qu'ils m'ont dtt, qu'il etoit facheux que ce livre fut d6di6 au Roy, et que J de ce premier recueil prevenoient contre ceux qu'on faire. Si ye Re veut savoir au vray mon sentiment, I aprCs avoir remercie des peines que vous vous donn6s, . vous, ici je ne recevrois rien de Paris. 1. Retranches les 6loges outres que vous fatttes de ne pourra nier que 1'6pitre et Ia pr6fac~ ne soi~nt et ne contiennent des tours fins pour frure valmr en P.P. et en particulier pour donner des raisons pl:au:;iblc; jusqu'ici, c'est-a-dire depuis le P. d~ Fontaney, e.I?pechl'l de faire ou d'envoyer les observatiOns astronormques. 2. Je ne puis m'empecher de vous indiquer les. faulc~ apen;ues et, suppose qu'elles n'a~ent_ pas ete deJa I'' crois qu'il est important de le fatre mce~samant, l 1 seconde 6dition, ou dans un second recueii, ou les circonstances. 3. Sij'avois cru que ye Re eut dU.faire imprimer tant d ' je vous aurois envoye un plan de P6ki~ plus exact et pl~m je ne vous aurois pas fait part des 6chpses du P. Rcg~:-1,
'""'llliU
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bien examinees et corrigOOs, j'aurois mis bien d'autres chases
le voyage de Canton ici, je n'aurois pas raporte 1'6clipse de Canton. Ceux it qui j'envoyois ces sortes d'6crits n'Ctoient a imprimer, et pour peu que vous eussies examine ces vous auries rejette ph.isieurs 6clipses du P. Regis, vous expliqu6 celle de lune de juillet 1711, et Ia comparaison fin de l'6clipse de d6cembre 1722 a Canton avec celle de , et d'ai1Ieurs, vous auroit fait juger ou que nous primes a Ia p6nombre pour l'ombre, ou que l'horologe 6toit en etat, ce qui 6toit. suis persuade que de tels recueils, mais faits avec soin ne peuvent que faire du bien et pour peu que d'ailleurs ayde, vous pouves bien compter que tandis queje vivray, !'lcres ayde d'ici, et vous aures matiere. Jc souhaitterois que_ pour les Eclipses de Lune et des satelmit dans des notes les observations correspondantes qui •f!~~;:~,;eJ~·,e voudrois qu'on choisit quelques bonnes obserd'6toiles et d'aproximations faittes ici, et qu'on ( avec Ies ephemerides ou tables, et surtout avec les obserVations faittes ailleurs. Un pareil examen donneroit seur des principes decisifs pour Ia theorie des planetes. qu'un tel examen demande du temps et de l'aplisouhaitterois-je que ye Re partageat ce travail soit autre jesuite habile, soit avec quelque astronome MM. Cassini et de la Hire, Ies recueils du P. Gouye gueres vogue. Mais l'examen que ces MM. en corrections qu'ils procuroient, les explications qu'ils relevoient infiniment ces recueils, et cependant ces ne contenoient point d'occultation ou aproximations ou planetes, chose infiniment utile; outre cela ils n'ont peu d'observations du 2d, Je et 4e satellite, et i1 n'y avoit • l'antiquite. vay incesSamant conferer avec les P.P. Lacharme, Slavicek et Pereyra pour determiner ce qu' on vous nous serious faches de voir dans quelque autre recueil qu'on vous envoye est dU aux soins et au travail du Je suis avec respect. .. P.P. Koegler, Sla:vicek, Lacharme
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1 Observations mathematiques•.. publiCes par le P. Souciet, tomu {1 - T. 2 et 3 en 1732. 2 P. IX de Ia Preface.
Obs. AB I, 10.- 150, 1, 27. Autographe. Destinataire non indique. P. Souciet. 95 21 septembre 1731 Destinataire non indique
Pekim, ce 21 septemlll'u Mon Reverend Pere, P.C.
~ns les lettres que ye Re m'a fait l'honneur de 1730, on dU moins dans celles que j'ay.receu, je ne mention de 3 choses essentielles que je vous ay envoyC, je say etre arrivees en France. Le 1er article contient une histoire complete des Mongou depuis le fondateur Gentchiscan, jusqu'A Chan empereur··de cette dynastie. Cette histoire a une Le P. Pareimin a bonne part Ace qui se dit des deux 1era et soit de lui, soit de plusieurs Tartares, je tirai bien des Le P. de Mailla ayant su que je travaillois A une histoire de ces Tartares apel6s ici Yuen, et que je le faisois de avec le R.P. Supr Parennin, ~bandanna Ia traduction de de l'histoire chinoise qui parle sur la fin de ces Yuen~ 11 fit d6pense pour achepter des livres et faire autre chOse que de l'histoire des Yuen; il a joint cette histoire particuliere de l'histoire des autres dynasties, et il m'a asseure s'imprirne A Lion, et bien; je serois bien fache que vou·s eussent l'histoire que je vous ay addresse. Le 2d article comprend une carte de Ia Chine, de la Ia Tartarie depuis Ia mer orientale jusque Astracan, pagn6 ces cartes des dissertations faittes avec soin sur de tant de vastes pays, sur Jesso, etc. II y a bien des 276
ancienne et- moderne des Tartares, sur Ia Grande Je fis tout cela dans un temps que j'avois de bonnes · et je ne les manquai Pas, je serois inconsolable si cela passe jusqu'A ye Re, et je Ia prie de s'expliquer claire~ la·-de>SSJJS car c'est a vous que j'ai addresse cet ouvrage, qui sans peine et .sans d6pense, mais rien ne me reb uta de perdre l'occasio:n favorable que j'avois. 3e article comprenoit l'astronomie chinoise imprimee de l'empr. Le P. Kogler et moy vous envoyions cet bien imprim6 et bien reli6; j'y joignois beaucoup d'ins~ sur. ce livre et une rouloit surtout. sur ce que no us que vous en fissiez. Ce livre est-il venujusqu'a vous? deja di"l en parler au P. Kogler. Ce Pere et moy n'eparrien, et quand je cederois, seurement il ne consentiroit . fut rernis A d'autres qu'A vous pour en faire l'usage que · usage qui ne pouvoit que vous faire plaisir et ne en rien, puisque je vous laissois le maitre d'en disposer le jugeries a propos, ou pour votre bibliotheque, ou de l'Observatoire,-ou pour leRoy; rnais je souhoittois present se fit au nom du P. Kogler et le mien, et je telnoi~ que je :ile serois pas fache qu'il en result§.t quelque bien lui et pour moy. VoilA ce que j'ai a vous dire aujourd'hui. etc. copie identique dans le meme dossier.) l'Histoire de Gentschiscan et de toute la dynastie des 3 aoU.t 1728, se trouve au fonds Brotier, vol. 147; en 1739. divers, fonds Brotier, vol. 148. chinoise: Liu Li yuen yuen, s~::ction Li .siang k'ao- tch' eng,
AB 1, 10. - 150, 1, 32. non sign6. non indique.
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96 22 septembre 1731 Destinataire non indique
A P6kim, ce 22 septembr~J Re9u le 13 AoOt Mon Reverend Pere P.C. ye R e m'ecrit que les g6ographes se recrient contre Ia que je donne a Astracan 1 • J'ai dit 10 que Mr de Lisle a a place Astracan a 6T a de Paris; or, je crois que ce Mr met Astrac~n !rop p~es de i1 est clair que Pekim est a ll3° o~ ll4 a 1
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les pays entre Kia Yu Koan et Hami, c'est Ia resolution 'lri:am!les des P.P. Bonjour, Fredeli et Jartoux, corrig6e par du pOle, observ6es a Kia Yu Koan, aHami et ailleurs. 2° que le meme Mr de Lisle, dans sa mappemonde Astracan a 50e degre a 1' orient de Paris, et par a 17° de difference de Ia position qu'il met dans Ia de Ia mer Caspienne. J'adjoutois qu'une si grande difference lc meme geographe et dans un si petit espace de temps me · et je demandois un i!claircissement 13.-dessus 1. Je de plus que mettre Astracan a 50° a l'Orient de Paris etoit les observations du P. de Beze rapportees dans les de l'Acactemie, pag. 85 et 86 de l'Histoire 1699, selon est plus oriental que Paris de 46° 15' 45"; or l'Isle meme, Erzeron est au rnoins 10° plus occidental J'appuyois fort sur ces observations du P. de Beze, toujours suppose qu'elles etoient astronomiques, 1 :;~;::~.~~' ou d'6clipses de lune. Or, dans une observation 1< le P. de Beze se seroit-il trompe de 24' a 30' de I ·;~~~~~,;:, PJ;:i·~s de feU P. Gouye, on peut voir Ies elements b: P. de Beze. C'est sur Ies dittes observations Beze, sur Ia distance entre Erzeron et Ia mer Caspienne, fondements que je' vous ay rapporte, que j'avois Si les observations du P. de Beze, si souvent citees, je ne say qu'y faire, mais il faut le demontrer, et faire du changement entre Cachgar et Ia mer Comment font vos geographes? mettent-ils Astracan de Paris? le mettent-ils a 67°? c'est ce que vous ne
marine de Ia mer Caspienne, faitte par ordre du Czar en 1719, dernmrtre par les satellites. oneloues minutes de degr6 dont on ne sauroit repondre. carte des Jesuites, et ce que j'ay dit des observations a Tcheou. novembre 1725, Ie P. Gaubil s'etonnait de voir Astracan sur les cartes de Guillaume Delisle; Ie' 22 septembre 1731, g6ographes se rOOrient sur Ia position que Iui-m~me donne Joseph-Nicolas De Lisle, frere du cartographe, ecrit le missionnaires de Pekin et donne !'explication sui'orrgi;tud'edans ses premieres cartes generales, a place Astracan " a compter du 1er m6ridien qui passe a l'isle de fer.
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Obs. AB I, 10, 150-1-46 et 150, I, 47. Autographe, non signe. Destinataire non indique. Dossier Souciet.
97 1731 Destinataire non indiqut!
Mon Reverend Pere, Les fautes dont votre livre d'Observations -est rempli a un mauvclis effet. ·Nos P.P. pretendent que c'est rna faute, m'a attire une petite p·ersecution. Cela De m'empechera nullement de continuer ·a vous mais je vou_s ecris ceci pour vous prier une zde fois de incessamant ces fautes, et de· faire connoittre cette co.rrecti,ot Si quelqu'un du dedans ou du dehors 1 vous ayde pout' rendre service, je vous prie de me le Jaire connoittre, je l'immaginable 2 pour vous procurer ce que vous pouves de ce pays pour lui. Je suis, etc. Les P.P. Pereyra et Kogler ne m'ont rien envoye pour je les en ai pourtant pries plusieurs fois. 1 Jesuite,
ou non-Jesuite.
:z ou = inimaginable.
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AB I, 10. - 150, I, 34 . . non date, non sign6. Souciet.
presque identique
a!a pricidente, non signee ( autographe). Receue 1e 13 Aoftt 1732
fautes dont votre livre d'Observations 1 est rempli a fait ici mauvais effet. Nos P.P. pretendent que c'est rna faute, et cela attire une petite persecution, qui au reste m\~tonne peu. Et ne m'empechera nullement de continuer de vous envoyer, que je suis du bien qui peut en resulter. Mais il faut o1utm<mt corriger les fautes dans ce que vous pourres publier; outre votre propre revision, il sera bon que quelque enter•du vous ayde. Vous me fen~s plaisir de me faire ceux qui voudront bien avec vous nous servir, soit qu'ils au dedans, sOit qu'ils soient au dehors. Je ferai l'immagileur procurer ce qU'ils souhaitteront avoir de ce pays. etc. Pereyra et Kogler ne m'ont rien- envoye pour ve Re. je Ies ay invites a cela plusieurs fois. 1/JS<'fVns mathematiques.•• aux Indes et a Ia Chine, publiees par le Souciet, d'apres les lettres et memoires-envoy®- par les missionnaires, 1729-1732. T. 1, en 1729.
AB I, 10. -
150, I, 35.
non date, non sign6.
281
98 1731
P. Souciet
Fautes
a corriger
Souciet.- I, 1729
Preface, page XXI, ligne 16, hins. iis. hia. page 3, num. VIII, 1.4 365 mois, lis. 235. Voyes page 184. pag. 12. I. 7 a!'Orient, lises Occident. 1.12 42• 51' lis. 42' 53' 20". pag. 24. 1.14 Ouen tien ting kao, lis. ouen hien tum kao. ~ le nom de ce livre est plusieurs fois mal Ccrlt les pages 24, 25, 26. pag. 24. 1.24 nguiti lis. gai Ti. pag. 28. 1.22 Seu 23 h et 48' lis. 23 h 40'. pag. 29. Notae notandum est jam notam esse R. Patris non Patris Ant. Gaubil. pag. 29, nota 1• lin. 6• Christum 2695 corrige 2697 indc dandus calculus qui supponit annum 2695. note 2, pag. 29, 1.7 apelle Con, lises Cou. pag. 30. 1.28 Tehan tsieou lis. Tchun tsieou. pag. 31. L'eclipse du soleil du 19 fevrier fut observco Pere Slavicek et non par le P. Koegler. pag. 35, effaces et retranchCs l'CclipSe du 14 fevrier 1710. pag. 36. Eel. du 3 fev. 1711, mettes milieu de !'eel, 8 h 4' pag. 36. Eel. du 29 au 30 juillet, marques que le P. Ca.rd<.JMO avec le P. Regis. pag. 37, retranches l'Ccl. du 23 au 24 janvier. pag. 39. On a· confondu pour les eclipses de lup_e du 19 et 4e aoftt, ce Sont les eclipses du soleil rapportees p, _ pag. 39, retranches !'eel. de lune du 30 aoat. pag. 44, » » » observee a Canton. devoit avanCer de 6' ou 7' ou 8'. 282
56, remarque JOe: effaces ce que le P. Jacques dit des taches des P .P. Slavicek et Pereyra. 1.3 Sin hoi, lis. Sin hoey; pour l'6clipse de lune de Sin hoey effaces votre rernarque pour la comparaison des Eel. de June, Ia connoissance de Ia hauteur du pOle n'est pas necessaire. 67. 1.24 9 h 22' 22" lises 9 h 2' 22". ?4. 1.9 a !'orient de Peking, lis6s a l'orient de Paris. 1.13 second satellite, lis. 3e sat. 1.24 et suivantes, tout dolt etre efface. Rien de ce que vous dittes ne se trouve dans les pages 83, 87, 88, 91, 92, 239 oil sont les comparaisons et oil [on] ne voit pas votre difference moyenne de 7 h 30' 55". 1.12 d'octobre, lis. d'aoftt. Pour la fernarque de cette page, j'avois a Poulo-Condor les tables de M. de Ia Hire de 1687. XIV le port. L. 9 c'est l'endroit, lises C est l'endroit. 1.5 Octobre 1723, lis. 1722. Depuis Ia ligne 4 jusqu'a la ligne 15 inclusivement, effaces tout; ou j'errai dans les nombres, ou vous les avez mallus; il faut suivre Ia longitude de Canton d6duite des Observations du Pere de Fontaney et rapport6es dans les Memoires de 1692. 1.2 29" 51', lises 24' 51'. 1.7 nang yong, lis. Nan hiom. 1.2 nan chan sou, lis. Nan Tcham Sou. 1.8 la chan, lis. lu chan. 1.18 Tou chan fou, lis. Tum tcham.Fou. 1.22 Tetchem, lis. tet cheou. 1.22 50° plus ouest, lis. 5° plus ouest. 1.24 oriental, lis. occidental; de 30" 30' lis. 3' 30'. Pour le plan de P6kim, substitues celui qu'on vous envoye, corrig6s la latitude qu'on voit au titre et changes entierement vos calculs des pag. 136-137. Comment 1'6tendue de P6kin peut etre de 90' de degr€:, ainsi du reste, on vous envoye un plari avec 1'6chelle, vous y verres au juste les distances de nos m·aisons. 283
p. 145, corriges ainsi les sources de l'Oby et Jenisia. lat.
P. P.
P. P.
longitude ouest de Pl:kim.
Source de l'Oby 48° 19° » de Ia Jenisia 49° 18° 153. Remarques (4) Ia latitude 46° 6' 33", lis. 49° 6' 33', ils etoient bien au nord de Tchou kou Pai seng, lis. nu de Tchou kou Pai seng. 154. Remarques (5) Oby ou Kern. Le Kern est Ia riviere que Jenisia; il y a du temps que je vous de faire cette correction. 15S: Remarques (5) 20° 40',Iises 2° 40', il s'agit de Nip riviere. 161. >> 1.7, Gerbillon, lises Greber. 176, l. 15, effaces ces mots: les observations de Ia de l'aiman. • 183. XIII. Cang, lis. Cham. -You cang, lis. Vou vam. 186-1-87. On a confondu les positions des rivieres Toula, Onon, les voici: Latit.
P. 187, 188. 190. 191. P. 192, P. 193. 197. ' 198
Longit.
Ouest de Pl:kin ou
48° 25' 6° 50' ouest. 48° 50' 0° 50' est, dans un lac, 48° 55' 7° 50' ouest. 53° 0' 25° 0' est, dans Ia Mc1· 48° 30' 7° 50' ouest. 49° 0' 11 o 20' ouest, dans Ia Orgoun. ligne 20. Kolon, lis. Kerion. 1. 7 bin, lis. hia. 1.22 un Rai, lis. Roy. - P. 191, 1.7: muhannuti mohanmete. (I) il s'agit du pays de Medine et Ia Mecque en Je vous ay explique cela au long. I. 9. fils. Ce n'6toit pas son fils, c'6toit un princt} famille. · 1.20 Helin, lis. Holin. 1.27 ou Ciandu, lises et Ciandu .. (I) hou kiang, lis. han kiam.
Source Kerion { Embouchure Source Onon { Embouchure Source Toula { Embouchure
1.5 Hong tcheou, lis. Ham Tcheou. 1.29 du pere, lis. frere de l'empereur du cote du pere. 1.27 nuyen, _lis. nayen. 1.4 fevrier 1723, lis. 1722. 1.8 a I' orient, lis. a I' occident. 1.8 a 180 lieues. Cette difference est trop grande, il y a 97 lieuesmarines, voy6s P. 177. 1721, tout le reste en 1722. Presque toutes ces observations furent en 1721; marques que Ia plupart de ces observations furent faittes en 1721, quelques-unes furent faites en 1722. I. 27, 2d' colonne 325. 30, lis. 125. 30. 1.15.16.17. Je ne vois pas le sens de ces 3lignes etje n'ai pas mon ancien ecrit pour les corriger. 1.34 du parallele, lises paracel (c'est un bane avec des roch.es). 1.10 a !'ouest 10° 30'. Cela ne se peut. Je n'ai pas mon ancien 6crit pour voir s'il faut 1o 30' ou autrement, je penche pour 1° 30'. S'il y a plus, ce ne sauroit etre de beaucoup. 65. La riviere Ilimo se jette dans I' Angara et non dans Ia Jenisia, comme on dit 1. 11. Fautes dans Ia table des longit. et Iatif. ai sou, lises ac sou. Vous me cites mal pour Ia:·Iongitude de la fin des monts Altay, p. 142, je dis le contraire. On a omis la latit. et longit. d'Astracan. La longit. d'Avignon est_mal marquee. Cai fon fou, lises Cai fum fou. Caifum fou. P. Gaubil 7 h 0' 30" et effaces toute cette ligne. II n'y a qri'un Caifumfou dont j'ai mis la position pag. 73 dans Ia x observation an 1032. 11 n'y eut pas d'obs. astronomique de Ia longitude du lieu de Ia defaite de Caldan. Je ne reconnois pas le Cantcheou de cette page. La longitude de Cantes mont ne fut pas asseurement observee, effaces Ia longit. que vous m'attribues pour 285
P. 261. P. 263. P. 264. P. 264. P. 267. P. 268. P. 269. P. 269.
P. 270. P. 271. P. 272. p. 272 p. 274.
Canton, prenes celle de M. de la Hire ou de M. LICIIII Effaces celle du P. Noel. Elle n'est pas reduitc dien de Paris. On a fait la meme faute pour des autres Iongit. du P. Noel. Cela depare ce et rna remarque pour Canton doit s'entendre des longitudes du P. Noel. D'ailleurs ce Pere a Ccrit portugaise. 4e 1. Cheou son, il faut lire Tcheou chan: J'ai bien des fautes dans les positions de M. Harris. Digne en Dauphine, lises en Provence._ Je voudrois mettre Erzeron latit. 39o. 56' 35", 44° 15' 45" a I' orient de Paris. Mcm. de·/!Acadth1111' La longit. D'Erzeron sert pour celle d' Astracan. Vous me cites mal pour la longit. de la rivierc Je dis 1e contraire pag. 152. On a omis Ham Tcheou, capitale de Ia Tchekiam. Lalit. 30" 20' 20". Longit. 7 h de Paris. Effaces mon nom et la latitude de Hoaingan. Je toujours tenu a la latitude du P. Noel. Vous longit. dans les Memoires de 1692. Corriges Ia source de la Jenisia comme j'ay page 3e des corrections. Vous me cites mal pour imte. Cette 1011gitu
1.28 corriges Ia source delaJenisia commej'ai dit page Je des corrections. 1. 11. La veritable 1atit. de Munich est 48". 1.18 Nam Cham, lis. Nan Tcham. C'est Nantcham fou, a pres de 30' de degre ouest de Pekin et a 28" 35' de latitude, et non 28° 0' comme vous me faites dire, centre ce que j'ai
sai combien de noms de petits lieux du P. Noel, et il auroit 6crire a Ia fran~aise ce qu'il a 6crit a Ia portugaise. che, cha, en portugais est Tcha, Tche en fran~ais xa, xe » » cha et che » » · fti, xu » » fou, chou » »
En cas que vous voulussiez faire un catalogue des lieux de et de Tartarie, vous aves Ia carte ch6s le P. Duhalde. En c1W ce Pere fit quelque di:fficulte, vous pouves en faire une SUI' cartes que je vous ay envoy6es en 1728 avec l'Hre g6n6raiQ Yuen, si tant est que cela soit venu jusqu•a vous. Dam1 Mimoires de l'Acadimie, 1692 et 1699, il y a des poS'itions I sur des observations astronomiques. Pour les eclipses anciennes du Soleil dont le catalogue mence a 1a page 18, sur ce que je vous ai envoye- vous f~ire un catalogue bien meilleur et plus exact. Vous meme dire quelque chose de bien plus net sur le sur son origine, etc. Autres fautes
P. 36, P. P. P. P.
dans !'eclipse du 29 au 30 juillet, adjoutes hor. 6 doigts. C'est a Ia fin de !'eclipse qu'on prit Ia pour l'ombre. 73. Dixieme observation 1032 de J.C. Vous aves marque 1'6toile n dans M, c'est dans Virgo. 78. ue 1. distance au Micrometre 10' 10", lis6s 35' 10 11 92. 1.23 7 h 35' 26n, marques 7 h 35' 56°. Les 15' doivent etre adjoutees parce qu'il s'agit d'une 238. Dans Connoissance des temps que j'apportai de je trouve Liege plus oriental que Paris de 13' =
a Dans les Memoires de l'Acad. 1699, voyes Ia position de capitale de la province de Kiam nan. b Xam hay, c'est a la portugaise, prononces Cham hay. Sa dans les Mem. df' l'Acad. 1699.
Obs. AB I, 10. 150, I, 39-41. Autographe. Au P. Souciet.
288
99 23 octobre 1731 Destinataire non indique
A Pekim, ce 23 octobre 1731 Receue le 13 Aoilt 1732
toutes choses il faut dire a ye Re que la nouvelle de sa sensiblement afflig6 et que je suis dans une grande d'aprendre que ce mal n'a pas eu de suite. N'6toit sens que je n'aurois personne a Paris a qui m'addresser put ou voulut me mettre en etat d'executer ici plusieurs dont nous sommes convenus, et a quelque prix que ce soit. demon c6t6 ache'ver ce que j'ai commence, rnais, pour cela etre ayd6 a Paris, je compte tres fort sur vous, mais je bien que vous communiquies ce zete a d'autres, et je f3.ch6 que MM. de l'Observatoire ne vous fassent part rien. Les j6suites portugais viennent de recevoir de nombre d'observations faites a Rome, a Paris- a cn•at•oir·e. en Angleterre et ailleurs, ils ont aussi rec;u des de l'Acad6mie, l'Astronomie de Mr Flamsteed et autres livres. Juges de rna confusion et que sera-ce si cela contiJc fais bonne contenance, parce que j'espere que vous feres les choses -qu'il y aura une correspondance fixe et detercette maison et l'Observatoire de Paris; j'y vois mille et la chose sera facile; j'espere done que ce ne sera Portugais que d6sormais je saurai ce qui se fait A a Toulon, a Paris, A Rome, a Londres sur l'Astroce preambule, je viens aux lettres que ye Re m'a de m'&:rire. Je n'entends pas parler de vos chapelets ou•rra.ges d'6mail que vous m'envoy6s. Le P. Bataille apporte en mauvais etat Ia nouvelle boussole spirale. )~t-scriptum de votre Iettre du 16 octobre 1730 m'annonce a faire imprimer un 2d tome; je suppose que de bonnes precautions pour qu'il n'y ait pas de du genre de celles du 1er et dont je vous ay parte Le P. Parenin avoit lui-meme demande le nouveau dicde Trevoux, nous n'en entendons pas parter. 289
Votre 2de lettre est du 19 octobre 1730 et voici ce quej'ai 1\ dire sur cette lettre. Le P. Defremont est bien louable de l'attentioll qu'il tempore! de Ia mission, je voudrois qu'il eut Ia meme a faire venir a temps les paquets a Paris, a procurer a reponses, etc., et a ecouter un pel,! plus le P. de U
m'a pas r6pondu bien clairement. Je vous ay deja parl6 au· des Observations imprimees, j'ay receu depuis 2 mois hi li~~J~~~~,,~t~~~~~; elle est bonne, je l'ay montee et 6prouvee, un lieu propre. Depuis le tremblement de c semmes bien deianges. receu la suite des Ephemerides de Desplaces. Je avoir 2 exemplaires de !'introduction aux Eph6m6Manfre,di, celui que j'avois s'est gftte, et dans ce pays c'est admirable d'astronomie pratique. Regulos etoient deja instruits de la difference des calculs et des 70. Un Chinois habile appele M,ey fit imprirner de 20 ans un bon livre d'ailleurs, oiL cette differenCe au long. La mort du 13e Regulo a rompu plusieurs que j'avois prises pour avoir par son moyen bien des je ne saurois aujourd'hui avoir copie des cartes qu'il a fait nous, fait par d'autres, tout cela est chez l"empereur et peut-etre jamais. Je vous remercie de plusieurs obserm'envo:yes et des nouvelles qui les accompagnent. c~~~P,;:~~~~~~ettsautres choses me seront tres utiles, surtout s'il th et des images enlumin6es de Notre Seigneur, et des Ap6tres. 3c lettre est du 23e octobre 1730. J'ay lu avec plaisir ce qui capitaine Berings. Si le 13e Regulo vivoit, ce seroit u,n pour lui, et me donneroit occasion de faire et d'apbien des choses utiles. parl6 de Ia longitude d'Astracan. a>'oirr,ep,>ndu aux points essentiels de vos lettres, je viens qu'il faut vous cornmuniquer, le voici. n',av<m; pas ici d'observatoire et toutes les fois qu'il faut c'est un opera, on est oblige de rnanquer bien des et les instruments se gfttent dans le transport; il y a i'l,crivi; sur cela au R.P. Hervieu, et au R.P. de Linh~re, de mes lettres ! Hervieu ordonna au P. Parenin de me donner 150 tae1s, lllb,lerneJrrt de terre vint l'an passe et il fallut penser a autre 200· taels au P. de Linieres, j'envoyai rna lettre au P. de Goville pour appuyer rna demande. Le P. de m'a repondu qu'A Ia pe occasion il donneroit rna lettre, rCpondant pas du succes. La-dessus, voyes je vous prie s'est fait et ce qui se peut faire; un observatoire est ici 291
n6cessaire, surtout si on veut etablir une correspondance et exacte. Sans cela peu apeu tout se dissipera, on _aT.,lfa de a retrouver les ~crometres, les lunettes, etc. Depuis Ic du P. Defontaney jusqu•a notre, arrivee, presque tout s'etoil ou 6gare, ou mis dans des endroits inconnus. S'il y avoil observatoire, cela ne seroit pas arrive. 11 ne s'agit pas quelque chose de ):llagni:fique, il faut un lieu oU on puissc· !'instrument sur une meridienne, placer 3 ou 4 lUnettes pendule, d'oU on puisse voir les 4 parties du nionde. Or ' qui se peut aisement ici pour 200 taels ou au plus 230 1 on peut le faire d'une maniere qui soit a_ l'epreuvo tremblements. : Si le P. Lacharme avoit ete en etat de me doimer les , necessaires, vous auries eu cette annee de moy quelque votre -goftt; pour bien faire, je vois qu'il faut le ·reservct' I' an prochain. Je suis de ye Re... 1 2 l
Bologne, Italie. Voir lett. 81, 105. Bonzes taoistes. Cf. MCC. XV, 208-259, 6Jude du P. Amiot.
Obs. AB I, 10. - 150, I, 48.
Autographe. Dest. non indiqu6. P. Souciet.
100 23 octobre 1731 Destin. non indique Receu 1e 13
J'envoye aye Re les observations que j'ai faittes ici mois de novembre de l'an passe. J'y joins celles du P. de II a l'excellente lunette de 8 pieds que vous nous envovftl· autre excellente de 7 pieds, et une bonne de 11 pieds. un ancien 1;4 de cercle de pres d'un pied 10 pouces par Bion. Ce Pere s'en sert. Ce n'est pas sans bien de qu'on est venu a bout de rem6dier au d6sordre caus6 292
de terre, et U:ne seule observation no us cofl.te ici faire que dix autres faittes ailleurs. · ' invite plusieurs fois les P.P. Pereyra et Kogler a me donner observations pour vous, jusqu'ici ils ne m'ont rien donne, le P. Kogler vous ecrira et apparamant vous fera part de a observe. Ce 23 octobre 1731
'un passe je vous mandai que le P. de Lachanne s'etoit m.is Il1'a fait depuis, et bien. 1, 10.- 150-1-49 et 150-1-52.
non indiqu6. i0n•,to,gra]phe non signee.
101 23 octobre 1731 Au P. Souciet Envoie avec 1a lettre du 23 octobre 1731 Receue 1e 13 aoust 1732
de quatre pages d'Observations astronomiques, de 1730
P, Lima, J6suite portugais mathematicien a Ia Cour du roi n'a pu encore obtenir des mathematiciens du pays · emploient pour supputer les lieux des astres et · C,,. Jnathi:m:ati•oiins cochinchinois avoient asseure que · il n'y auroit pas d'eclipse de soleil. Le P. Lima y en auroit une, rnais petite. Elle parut, et le p'~t;;;;;;.: et le roi voulut aussi I' observer. Le commencement , 1a fin
a1 h
30' apri:s midi. On ne m'a pas dit de
1'6clipse. Le roi fit des presents au P. Lima. L'obserfaite a Sinoha, capitale du royaume, dont je vous ai latitude observee par le P. Lima. · Pi:re observa 1e 29 juillet 1730 !'eclipse de June qu'on observer A Pekin, comrr:lencement 9 _h 58', fin 11 h 50'. 293
Cette eclipse fut observee a Soutcheou ", ville COJnSi<derabll~ -Kiam nan, par Ie P. Simonelli, missionnaire cache par les commencement 10 h 55', fin 12 h 49', quantile 3' doigts est difficile que dans Ia situation oil etoit le P .. Simonelli, il all faire une observation bien exacte. a Dans le Kiam nan. Sa situation est dans l'Histoire de l'A.cncllnll 1699, p. 84. Su-cheu-fu est ecrit a Ia portugaise.
Obs. AB I, 10.- 150, 1,50. Autographe. Au P. Souciet.
102 1731 Destinataire non indique
Receu le 13 Aoust Mon Reverend Pere, Le plan de Pekim qui est dans le livre doit etre !."'"'."'"
P. Slavicek a vous en envoye un de sa fa~on, et il est d'avoir pour cela pris de Ia peine. Le R.P. Parenin m'a contour des murailles, et la distance des Portes et une fondee sur des mesures actuelles. Le P. Parenin etoit un qui, au commencement du siecle, par ordre de I'em]peJcetJif, rerent le contour des murailles des 2 villes, et c'est ce que envoye. On ne mesura pas le contour de !'enceinte exteriou interieure du palais, ce qu'on en sait n'est que par cette estime est bonne acause des autres points connus des de Ia ville, et de quelques rues, c'est sur cette estime et sur lc du P. Slavicek que j'ai mis !'enceinte exterieure et intericUI' palais. Dans le contour des murailles du P. Slavicek, il y a des differents de ceux des autres Peres qui ont fait eux-nnerncN Ia corde; Ia boussole et le niveau, le contour des ."';;;;;;~~;k P.P. Thomas et Bouvet etoient du nombre. Le P. pas eu ce secours. Dans ce que m'a donne-Ie P. Parenin, des murailles ne sent pas, et IA-dessus je ne say rien ainsije ne saurois dire si Ies tours du P. Slavicek sont bien et, dans les circonstances, aucun European ne peut 294
murailles, et si nous allons dans Ia ville, ou dehors, nous ne bien remarquer juste, a cause des precautions a prendre. pour ne donner aucun soupyon. latitude du College et de St Joseph que le P. Slavicek dit
observe avec un grand gnomon me paroist trop bor6ale au de 30n
h.
·
plusieurs observations de 1'6toile polaire, notre maison est a 39° 55' de latitude. C'est le plus haut point. Quoien soit, dans les corrections vous prendr6s du P. Slavicek ce que je vous envoye ce que vous juger6s a propos, pour ce que vous aves mis sur le plan de P6kim. Celui qui au P. JacqUes et a moy ce plan que vous avez mis auroit y penser, sachant que c'etoit pour vous, et alors nous pas en etat d'en voir les deffauts. murailles, les portes, le palais de la ville tartare sont l'oude l'empr Yum-Lo c. Cet empereur fit aussi faire le Tien le Sien num Tan 1 • La ville Tartare fut bfitie d par Kobi/ay, des Yuen. La ville chinoise fut bfitie par ordre de l'empr Ce Prince fit aussi bfitir la tour des mathematiques ilour·d'hr"v
murailles et les portes de Ia viJle chinoise ne sont be,tuc<Jup pres de Ia bonte et beaute de celles de Ia tartare.
· le raport du pied chinois aux autres, et le fondement de pour un degre de requateur, je suppose que nos P.P. en la carte ont fait part de tout cela. de fa main du P. Gaubil, non datie, non signee. textes semblables dans le dossier de l'Observatoire. Pere vous ecrit, je vous envoye sa lettre. Celie qu'il vous 6Crivit I'an a Canton les vaisseaux partis. de Fontaney dit avok observe Ia hauteur du pOle du College des I de 39° 52' 55". L E VII, p. 146. ( 1707, p. 158). 142t. 1267.
1553. T'ien t'ang: temple du Ciel. Sien num tan dedi€: aux Protecteurs du labourage.
Sien nong
non indique.
295
103
6 novembre 1731 Destinataire non indique
A Pekim, ce .6 novembrc Receue le 13 AoOt Mon Reverend Pere P.C. J'ai ecrit au long a ye Re sur plusieurs articles, je le brievement. · Dans le long ecrit que je vous envoyai l'an passe sur des temps chinois \-dans l'endroit de Ia zde partie, oU Ia 1re annee de Vou vam, fondateur des Tcheou, je cite le du Chou kim, Chao Kao, dans mon brouillon je-vois ecrit 'I mao, il faut dire Chqo-Kao. Je vous demande 2 exemplaires de !'introduction aux rides de Manfredi. « Eustachii Manfredii Ephemerides motuum coelestium ex MDCCXV in annum MDCCXXV e Cassinianis tabu/is ad num Bononiae supputatae ad usun bononiensis Scient~arum · tom. I quo introductio in Ephemerides cum opportunis exhibetur. Bononiae MDCCXV etc. Celui que j'avois s'est gate, et il m'est necessaire. Je prie ye Re d'examiner pourquoi le P. Defremont envoye divers livres qu'on avoit demandes, avec~~~~~:~~~~.,:\ des Supr9 • Depuis 2 ou 3 ans cela va bien mal. fE faire -remedier a ce petit mal ? lei nous ne pouvons qu'on nous secourt en France et nons serous perdus des Paris on se negligera sur ce point. La chose en vaut ce·pe11
296
le P. Kogler ne m'a rien donne pour vous, j'en parlai jour au P. Andre Pereyra, portugais, bon sujet, et man me dit que le P. Kogler avoit voulu lui-meme vous ecrire envoyer des observations, il rn'adjouta 1° que le P. Kogler content des fautes du livre, et qu'il croyoit que j'6tois partie; 2° que Ia plupart des observations que le m'avoiv donnees pour vous etoient plus de luy, que du P. Kogler, qu'il en f:toit de meme des autres; vous pouves attribuer ces observations a ces 2 P.P. · ne aucun sujet de plainte. a des chapellets vouS ajoutes quelques mf:dailles et quelques des ap6tres, de S. Joseph, de notre Sauveur et de Ia je serai ici bien riche et cela fera du bien. Faittes, je que tout soit envoye a temps au P. Defremont, et tant quelqu'autre pour vous, pourres faire par vousen iront bien mieux. Pardon de mon importunite, smuv<mi"-''OtiS, je vous prie, que je suis bien loin de vous, faire · quelque chose, il faut faire bien des efforts. etude du chinois est de toute la vie, et si on veut faire il faut se donner des peines infinies. Ces peines sont grandes qu'elles ne sont guere partagees. Le wh.anne est un bon relli~eux, mais il ayme. a travailller" seul, dit qu'autrement il ne feroit rien qui vaille; c'est son genie; luisse pas de me faire part de ce qu'il fait, et il est bien louable pcine qu'il se donne. Je l'ai engage a traduire, avec le secours lcttre qu'on lui a donne, un excellent abrege de l'histoire , j'espere qu'il achevera cette annee et ou je ne pourrai cela sera en etat de vous etre envoye l'an prochain, avec autre chose que je prepare. · aller au-devant de tout, je crois que vous feres bien de les meilleures observations et de les donner in g/obo venant des Jesuites fram;ais de Pekirn, ou -si vous voulez venant du P. Lacharme et de moy; vous ajouteres celles jugeres a propos d'ailleurs. pouvies
avoir
]UOS i<mi:naux des obser-
hauteurs meridu solei! et des et des satellites de
297
Jupiter a l'Observatoire, depuis l'an 1723, si dans la suite vous pouvi6s continuer, cela me seroit ici bien utile pour ce que je m6dite de faire. 1 De Sinensi chronologia tractatus, envoy6 au P. S~uciet lc tembre 1730. 2 Probablement le Kia -tseu-houei-ki que traduira La,-!;cblbllot.itj
Observ. B I, 10.- 150-1-55. Autographe. Destinataire non indiqu6. P. Souciet.
104 1731
R.P. De Fremont Demandes de livres pour la Risidence de Pikin. Receu le 13 aouflt
r• 44- R.P. de Fremont
Pour Pekim
Les Apologies de Tertullien et autres P.P. pour la RelltQ;IOI! La G6oni6trie de Descartes par_le P. Rabuel. Le livre des Observations du P. Laval. L'Astronomie de M. Flamsteed et les tables de M. Halley. Depuis l'an 1725 les tomes de l'Acad6mie nous manquent n'entens pas parler des Connoissances de temps venues. Des nouvelles Cartes de G6ographie surtoUt _de Russie et Autographe de Gaubil suivi de !'addition: item trois P6kim le I er doit etre un grand in folio pour le deux ;utres plus petits, mais avec tons les ~(aint)s nc>uv·ewtu DOminique Parrenin super(ieur) 298
a
Receue le 13 aoust 1732
45 - R.P. de Fremont
Pour P6kim
Copie par Gaubil du texte ci-dessus,. y compris !'addition du l'arrenin, mais sans le mot« item». Le P. Parrenin s'est contente ,\'IKner: Dominique Parrenin super(ieur) a P6kim (commence ex abrupto;-les prix ont ete ajoutes ensuite, d'une main). ecclesiast:iqrte de M. Fleuri, 39 vol. vel · epitome. concilia 201 Iivres. doctrina temporum.
a 5 livres 10 sols.
iiura.nolo1~a.
Historia Societatis 30 livres. Societatis Jesu. Alegambe 45 Iivres.
a
Demonstr. Evangel. Sina illustr(ata) et Mundus Subterr(aneus). Dominicus Parrenin Soc(ietatis) J(esu) Sup(eri)or Pekini qjoute: Journaux de Leipsick 32. 33. 34. 35.
autographe du P. Gaubil: trouve les annales de Salien, on pourra se passer de on peut envoyer les deux, comme vous juger6s apropos. nura ici a traiter avec les Moscovites, ainsi on souhaitte Arcudius a cause de ce qu'il dit sur Ia Relligion des Grecq; trouv6s quelque bon livre sur les erreurs propres des on vous prie de l'envoyer. llrotier, 110, r• 44, 45, 46 Gaubil et Parrenin. Fremont, Paris. 299
105 1732 Destinataire non indique Rome
Mon Reverend Pere
ye Re a su que depuis plusieurs ann6es le P. ~ar~nin ct sommes charges d'aprendre le latin a quelques chinms Soy6s d'abord bien seur que la Relligi~n n'a rien a cet etablissement, et que dans Ia suite ces_jeunes gens _que nous faire du bien, c'est une occaswn qu~ I~ PrSe. mon depart de TouloUse, je n'ai presque rien su de ce passe dans ce pays Ia. Je sai ql!e ye Re est charge,e de mille I mais les jesuites fran9ois qm sont sous vous a Rome llll roient-ils pas no us instruire en detail _de ce. qui se pas~c t\ et dans les provinces? Je ne suis pas mst~utt de ce q~u a Rome po'ur unir cette mission a Ia provmce de Pru;1s, a tous ici revolte et on doit ecrire a ye R e sur ce pomt une iimovation ioute propre a achever de ruiner Ia Supr d 'une mission etoignee comme celle-ci doit provincial, ou avoir cette authorite dans toute son ne d6pendre que du R.P. General. Le P. Ignace au P. Hervieu le droit de recevoir des novices, ce paroitre dans cette affaire une partialite: et une ~.>no•ver>IIO! meritent reprimande de la part du R.P. General, et on ne pourra pas se dispenser de se plaindre dans les 300
qu'impun6~ent, et sans aucun €gard, on n'observe pas Ies fatts 3 pour soutenir notre miSSion fran9oise 2. Pour Ia maison de P6kin, on dit qu 'il faut avoir Ie n~e,ntrde par le T.R.P. General aux residences les i mporiantesundes missions, auxquelles i1 annexait les residences
106 15 mai 1732
A Lange
Pekin, ce 15 mai 1732 Receue le 9 novembre 1733 vous prie de lire ce que j'addresse a Mr De I'lsle vous en l'usage que vous jugeres a propos. Si Mr De l'Isle'n•est pas it~;;;~.~~~gi'a~v:~o,~u'~'JP~ouves cornmuniquer a quelqu'un des ~: , de de Petersbourg ce que j'envoye a 1 Isle et vous pouves asseurer Mr Ie Secretaire de cet Corps que j'executerai de mon mieux ce qu'on voudra ·.--···---· Vous. pouves de ~erne lire et comrimniquer ce que Soucie! par M. De !'Isle. de la Car~e de Chine et de Tartarie, voici quelques sur cet, article. C'est Ie R.P. Parennin qui fit resoudre Cam hi 3. faire faire Par les Europeans Ia Carte de ses 301
vastes 6tats. Le P. Parennin a bonne part lui-meme A cc fait dans les provinces de Petche/i, Chantom, dans le , dans plusieurs lieux de Tartarie. Les autres J6suites 1 P.P. Regis, Jartoux, de Mailla, Dutartre, Renderer, l fran~ois, les P.P. Cardoso, portugais, Frede IIi, autrichic.:n; cela i1 y a eu un religieux Augustin fram;ois, natif de ' appel6 Bonjour. Le P. Gerbillon, Jesuite fran9ois, a fait d'excellents j1 de ses voyages en Tartarie, a la Grande muraille, et U lu a Ia suite de Camhi, et dans ces journaux il y a. bCiHit:'lllll positions g6ographiques des lieux. Le P. Thomas, j6suitc a fait beaucoup d'observations en Chine et en Tartaric. Le P. Noel,j6suite flamand, a publi6 un recueil oil sonl observations astronomiques faittes a Ia Chine et les Miilll
bien a souhaitter que Ia Cour de Russie fit observer Ia de la ville d 'Astrakan, ou de quelque autre ville pres mer Caspienne. ce qui regarde les dictionnaires chinois, latins, russiens je vous prie de faire attantion a ce que je vous en ay dit' l'honneur de vous en parler. ' ce que propose a M. De 1'ISle, je souhaitte que vous ressmlv<mi·,es de ce que je voudrois avoir et savoir de Russie. ~011Si<mr ne sera peut-6tre pas R St P6tersbourg quand vous de retour a Moscou; si cela est, vous vous addresseres a que vous jugeres a propos. Je ne sai pas les titres de L'Isle, ainsi je vous supplie de faire une enveloppe et de · un dessus convenable a ses titres, apres quai vous pourres au lieu oil sera M. De L'Is_le. vous prie de me faire savoir quel jour je pourrai aller ches nfm de conf6rer sur ce que je vous ay propose, et sur ce que a Mr De L'Isle. quelquesjours que j'envoyai man -valet pour vous remettre chinois que vous m'avies demande, il ne vous trouva pas '' aun de vos gens; je suppose que tout vous a ete remis: Mr Graf, je suis avec respect... lu Ia lettre latine que M. Bayer nous a 6crit en commun. j'auray lu les 2 livres qu'il a envoy€:, je donnerai par ecrit Nontiment sur ce qu'il souhaitte savoir.
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107 15 mai 1732 A Delisle
Re9u le 9 nov. 1733 It quelques annees que le ·P. Etienne Souciet me procura . ' moyen des observations anglaises sur la Comete de 1723, ' et .excellentes observations sur reclipse totale du et sur Mercure dans le soleil, tout cela etoit joint 303
a un long ecrit latin sur Mercure. Ce meme p~re me pa!l?it micrometre que vous avies fait faire pour moy et qm Jut dans je ne sais quel carrosse de Flimdre. Ce qu'il me_ vos honnetetes et de la facilite avec laquelle vous lm 1 1 niquies vos lur~ieres, me fit bien du plaisir, et m'anima procurer ce que vous lui avies ~emande, je le fi~ ~e mon r rnais c'est tout ce que je pouv01s alors ~rouyer ICI, n:e 1 a quelque meilleure occasion, P~n;t" vous temo~~er m~ , noissance. De Paris on me recnv1t que vous ehes aile a St , bourg, et lorsque je me disposois a. ;ou~ dont?er de m~s velles, j'eus un faux avis que vou~ 6ttes. bte~ 1om ·d~ Pans P6tersbourg. Ce ne fut qu'au m01s de janv!er passe que J d6tromp6 par une Iettre d'un de mes amts d~ ~ranee. Iettre parloit fort de vous et de vos tr~~aux, e~ dis01t e~ ' 1' Her qu'en fait de G6ographie vous avtes des nch~ss~s Imt II est inutile de vous dire ici les 6loges qu' on fatsOit de . de M. votre frere de la Croyere, et l'estime qu'on vous deux a P6tersbourg, a Moscou et a la Com: de _ Quand M. Lauren~ Lange 1 a 6t6 ici: mon,:pre~ter_ m'informer de ce qw vous regarde, et ce qu tl m a dtt pour vous et votre cher frere m'a fait d'autant -~Ius. qu'il m'a asseure que je pouvois en toute seurete lm r J pour vdus ce que je jugerois a pro~os. . . Je profiterai done de cette occasiOn, et Je_ souhattte qud et Mr votre frere soyi6s contents de ce que Je vous Les J6suites fran<;ois qui sont ici avec moi ·me vous saluer. Je suis avec beaucoup de respect... Nous faisons tous nos compliments a Mr votre frCn.l Croyere. A Pekim, ce 15 Mai 1732. , . . Nous attendons cette annee quelques Jesmtes fran<;OIS do colleges du Royaume. Les j6suites portugais en attendcnt de leur pays. · c
t i•Empereur de ~hine l:c~ivit en 1715 au Prine~ Gagarin, de Siberie, pour le pner de 11:11 en':'oyer un ~on medecm et M. Garwin, ou Carwin, chtrurgten an?lats a Pete~';bourg Ie voyage, i1 quitta- Peters bourg le 18 aout ~ 715. Lange, ing6nieur, de l'accompagner. Partis de arriverent a Pekin le 11 novembre 1716 et fure~t (Journal de voyage de Laurent Lange ala Chme, in 12; tome I, page 163, tome II, p. 121 et sq.) Des; aoib,as;;ades
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encore confiees a Laurent Lange, dont yes missionnaires franyais · fort. Il fut nomme vice--gouverneur d'Irkoutsk en 1739.
108 15 mai 1732 A Delisle
Re9ue St Petersbourg 9 novembre 1733 pour M. de L'isle, astronome royal, des Acadimies de de Londres, de Berlin et Petersbourg.
Je n'ay point de connoissance exacte de ce que Mr· de L'isle membres de l'Acad6mie de P6tersbourg souhaitte avoir Une caravane russienne sera ici en 1735. On pourra se de cette caravane pour rp_e remettre un catalogue d6taille chinois et tartares qu' on souhaittera. Si ces livres sont · sans peine les procurer, et je joindrai a cela les que je pourrai tirer de nos P.P. et des Chinois et Tartares qu'on me fera l'honneur de me proposer. De France on a asseure le P. Gaubil que Mr De L'isle a de Chine et Tartarie faittes par nos P.P. par l'ordre du Cam-hi. Si cela est, il est inutile de penser ales envoyer 'ot<,rsbour.g. Ces cartes sont a Paris entre les mains du Hal de, a Ia maison professe. En cas qu'on aye donne , Gaubil un faux avis sur les cartes qu'a Mr De L'isle, en cas souhaittat d'avoir des connaiSsances sur ces cartes du Halde, on saura de M. Lange ce que je puis ici procurer genre. Ces annCes passees, j'envoyai en France a Mrs Cassini et · de longs 6crits sur l'astronornie des Anciens chinois, sur llR<:rv:atJ,ons astronomiques et sur les calculs des astronomes de Iongues dissertations sur ce qu'on pent IIIHlb~ement fonder de1 fixe et de certain en fait de chronologie Je priois MM. Cassini et Maraldi d'examiner a Ia ' mes 6crits. On m'a mande que M. Maraldi est mort et 305
queM. Cassini croyoit qu'on devoit publier ce quej'ivois J'avois d6jA r6pondu amplement a plusieurs articles que ccs Messieurs et quelques autres personnes habiles m'avoicnt post':; si tout cela se publie, je prie Mr De L'isle et M illustres collegues de me faire part de ce qu'ils jugeronl I etre ajoute, corrigt':, ou retranch6, je me ferai un vrai plai:-~h' recevoir des le<;ons d'un Corps si savant. 4. En 1729, le P. Etienne Souciet publia un livre dt':dit': au Dans ce livre il y a beaucoup de fautes de nombres, de ' et autres. Il est intitult': Observations mathimatiques, as1'ro.nmnl11, giographiques, chronologiques et physiques, etc. Commc livre il y a quantitt': de choses qui me regardent, je crus envoyer l'an passe au P. Souciet un ample catalogue des qui se sont gliss6es dans ce livre et oil je n'ai nulle part. ' cet article parce que ce livre sera sans doutte aile a En cas- que d'autres n'ayent pas averti avant moi des ce livre, j'espere qu'on aura eu egard ace que j'ai ecrit affin qu' on puisse rendre utiles les differentes parties ce livre, et si ce que j'ai envoye en France s'est perdu, je part aM. De L'isle de ce que j'ai fait Ia-dessus. 5. Quoique nous n'ayons pas encore ici un lieu fixe observer, nous ne laissons pas d'observer les eclipses de de Ia June, les eclipses des satellites de Jupiter, les . des etoiles et planetes avec "Ia lune. Les Jesuites d'ici plaisir de communiquer leurs observations it MM. les de Russie, et ils esperent que MM. les As.trcmome" voudront bien nous comrriuniquer non seulement les r astronomiques qui se ferOnt it Petersbourg, mais dans lcs Iieux de leur vaste monarchic; surtout celles qui auront determiner les positiOns de St Michell'Archange ou
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d' Astracan, de Tobol, lac de Palka!, de Lena, ma'is surtout du du pays Kamsatha. Je carte de ces vastes pays avec les operations soit soit astronomiques qui ont ete les fondements de cette cart 6. J'ai su que l'Acad6mie de P6tersbourg a deja sieurs ouvrages de ses illustres membres . ~0~n~~~~:~~;;;';;';: doutte a publier ces sortes d'ouvrages, si on r ici ces sortes d'ouvrages, on nous feroit ceux qui seront Latins, Fran~ois, Italiens, C•tsti.llans, Les Jesuites qui sont ici ont trop a faire pour joindre a pations 1'6tude de Ia langue Russienne, cependant dans
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un_dictionnaire russien et latin, ou latin et russien nous utile et meme necessaire. De meme on seroit bien aise grammaire russienne dont les regles fussent en latin "''""""'' ou italien ou castillan. On ne demande pas une gram~ parfa.itt1,, on se contenteroit des petites concordances et pour les declinaisons et conjugaisons de la langue
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On ~aura de M. Lange ce qui se peut faire ici pour procurer Russte un. dictionnaire latin chinois, latin tartare, chinois tartare latm. Ant. Gaubil. Jes.
109 20 mai 1732 A Delisle
Reciie le 9 nov. 1733 P. Koegler m'a communique pl:usieurs eclipses des sateliites que vous av~s observees ii{St Petersbourg. II n'a pu quelle est Ia latitude que vouss aves observee, et ne m'a des autres observations que vous aves faittes ni de ce que sans doutte remarque de curieux sur Ia geographie des 6tats de Sa Majeste Czarienne. J'ay jette les yeux sur mes ct j'ay eu le plaisir d'y trouver 8 observations corresponvotres. Je n'ai qu'une pendule d'usage ademi-secondes et que je ·verifie souvent par des hauteurs correspon~ ct par le passage des etoiles au vertical de Ia lunette d'un CCI'Cle ~e 3 pieds. Du reste outre I'habilete qui. me manque n'ny m l'avantage d'un observatoire, ni celui des ouvriers Le P. Koegler est dans la maison des Portugais distante de plus de demi-Iieue; si nous etions dans le meme lieu ici de bien plus frequentes et meilleures observations: les yeux sur les v6tres on s'aperc;oit d'abord qu'eiles 307
partent d'un homme entendu, exerce, et extremement bien faire. Je prens la liberte de vou_s addresser une R.P. E. Souciet au college de Loms le <J:rand, v':ms , est mon ami. Je vous envoye tout ouvert, Je ~ouhattte que trouvies quelque chose de votre goUt. Je sms avec uc""'·'"'" respect... M. De L'isle. A Pekim, ce 20 may 1732. Je prens la liberte de saluer Mr de la Croyere. AN: Marine. 2 JJ 62, IV, 84•.
Autographe. A Delisle. 110 20 mai 1732
A Delisle Re<;u le 9 novembru La maison des J6suites fran<;ois de Pekim a ete fondCu itoi Louis le Grand. Les J6suites de cette maison sont: Le P. Dominique Parennin, superieur, de Salins en Comte. Le P. Xavier d'Entrecolles, de Limoges. Le P. Jean Bapt. Regis, d'Aix-en-Provence. Le P. Anne-Marie de Mailla, du pays de Bugey. Le P. Ant. Gaubil, du Haut Languedoc. Le P. Valentin Challier, du Haut Dauphine. Le P. Alexandre Lacharme, de Lyon. Le Frere Etienne- Rousset, de Nevers, c'est chirurgien. Le P. Parennin vous est connu, c'est" Sans contredit co. mission a eu jusqu'ici de mieux pour les_Iangu~s t~rtare et et PO:Jlf ce qUi reg,arde l'etat des 2 Emprres chinms et ,)
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P. d'Entrecolles a soin de la chretiente, c'est comme le cure GhJcetrens de cette maison fran<;oise, c'est le meme dont vous tant de lettres dans les recueils du P. Jean Bapt. du Halde. P.P. Regis et de Mailla ont fort travaille a Ia carte de Chine. P. de Mailla a pris Ia .peine de traduire en fran<;ois le Corps l'histoire chinoise depuis Ia fondation de !'Empire jusqu'a Ia r6gnante. Get ouvrage a ete envoye a Lyon. P. Regis a fait de longs tA bons 6crits latins sur les livres de Chine. Ces 6crits sont a Paris et a Rome . . Lacharme est rnath6maticien, il arriva ici en 1729. Il s'est observer et y reussit. P. Challier a un talent merveilleux pour les ouvrages de les horologes, pendules, montres, etc. II vint ici
a M. De Mayran a Ia version fran<;aise des commencements tenebreux de chinoise. Ce point est tres curieux. J'y mis quelques notes · regarde I'Astronomie. nous perdimes le P. Dutartre, j6suite tres habile et bon "~~~·~::'"·Paris et Rome ont bien de ses ecrits fran<;ais et latins.1730, nous perdimes le P. Joachim Bouvet qui a ete long en commerce de lettres avec Mr de Leybnits; ce digne l<:ntn~u··e s'est fait r6putation et il Ia m6ritoit. P. Fouquet quitta cette maison en 1721, est aile a Rome·, y fait eveque in partibus, on dit qu'il est habile dans les caracct anciens livres. P. Jacques 6toit venu avec moyen 1723 a P6kin, il est mort en 1728. Outre ces j6suites fran<;ois, il yen a plusieurs pr•OSC[Ue tous exiles a Canton, et dont plusieurs sont habiles chinois, comme -on le verra en Europe par les ces missionnaires ont envoy6s a Paris. Le Superieur Ia mission fran<;oise est le P. Julien Placide Hervieu, dans les livres chinois, il est a Canton. des J6suites Portugais a dans cette ville de P6kim ii y a 4 j6suites allemans, 3 italiens, et 6 portugais. et Slavk:ek, allemans, sont bons astronomes et r6gulierement en Allemagne leurs observations. Le portugais, a ete donne pour adjude au P. Kogler et lui. : ;;;;~~;:;;~,,portugais ont jusqu'ici eu soin du tribunal des w c'est-a-dire les Jesuites qui ont ete dans ce triP. Parennin envoya ces ann6es pass6es
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bunal ont jusqu'ici ete dependants de Ia mission fond6e pal' Roys de Portugal. AN: Marine. 2 JJ 62-IV, 84b.
Autographe. A Delisle. Ill 28 mai 1732
A Delisle
Recue le 9 nov. Monsieur, Toutes les relations de P6kim parlent de l'observatoire de·la ville, muni de grands et beaux instruments. Dans le que j'ai l'honneur de vous presenter, je dis que nons mat de lieu pour observer, il est done bon de vous · 1· consiste cet observatoire imperial de Pekim. Le P. ~·uo1;'" sident du tribunal des mathematiques ne pent rarement a cet observatoire, soit pour y observer les soleil et de lune, soit pour etre present aux observation hauteurs m6ridiennes du soleil, planetes et -etoiles, faire rendre compte des observations de nuit et autres. vatoire n'a ni pendule, ni lunettes, ni ligne meridienne_bien les 1;.4 de cercle sont a pinnules, et je doutte qu'ils sment I1 y a un beau gnomon de 10 pieds, et avec quelque peut y observer de bonnes hauteurs meridiennes. p. Koegler va a 1' o bservatoire pour observer une que de sa maison des Jesuites Portugais il porte une lunette, un reticule ou micrometre. n faut qu'il de s'asseurer de quelques hauteurs exactes d'etoiles, pour le temps de 1'6clipse, il faut qu'il ne soiitt,~:~,;~~:~~;'~~ une foule de spectateurs, ou si vous soules d ignorants. Ainsi quoique jour-et nuit on observe ~ I imperial, on n'a jamais exactement le temps, m les !'observation, faute de pendule- ou horologe regtee, et de reticule ou micrometre, tout est a la Vlie. Le nreSiltOJ mathematiques est done oblige d'observer dans Ia · 1 maniere asses incommode, mais comme il est habile el
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a pe_ndul~, lunette_, micrometre, reticule, 1;.4 de cercle, etc., farre d observatiOns sur lesquelles on pent compter. Les ne veulent pas _ de cet attirail astronomique dans leur
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112 7 juin 1732
Au P. Souciet
A Pekim, ce 7 juin Receue de Moscovie de_ Petersbourg le 13 juin Mon Reverend Pere P.C. M. de l'Isle a envoie ici au P. Kogler quelques des satellites faittes a Petersbourg. J'en ay trouve ici 10 dantes, mais 2 'ont ete ici fautives. ! 0 !'an 1727, sept, 15, La 2d observation fut !'an 1728 a St Petersbourg le 8 12 h 23' 45', irnmers. du 3' satellite, lunette 13 pieds. Cettc 1 sian fut ici observ6e a 18. h 6; 40", lunette 14 pt., ' ! merid. 5 h 42~ 55". Le crepuscule fut cause sans vit ici l'immersion trop t6t. Depuis que je suis · que tres peu d'observations des satellites faitte~ a sai encore aucune correspondante entre Pans et il y en a sans doutte, et meme publi6es, j'espere que vow; 1 procureres. . Si par vous ou vos amis je ~uis obtenir_ l~s obse~atton~ nomiques faittes, pour d6termmer Ia position des.heux 4 parties du monde, je vous serai bien oblige, cela me bien utile. J'ay Ja geographie rHormee de Riccioli, les voyages ou vations de· M.M. de l'Academie, de l'Imprimerie I Ies m6moires de l'Academie jusqu'en 1725 avec les P, Gouye, 1688, 1692, 1693, tes Transactions de qu'en 1704, les actes de Leipsic jusqu'en 1724, l'onelen du P. Feuillee. Dans toU:S ces livres il y a berawootip "'nf""'''v j'en Voudrois encore d'autres de latitude et de lOilglltuuo, cela je souhaitterois quelques nouvelles et. ,A~"''o .-......, Russie Siberie, Yusbek, Mogol, de l'Affnque lnt<'mreuro l'Ame;ique; en ce point nous semmes ici t~es avons les voyages de Mr Thevenot, mats en Tavernier, Bernier, les voyages de M. Lebrun. Nous . Ramuse nous avons Fresier, l'ambassade des Holland~w1, . ' 312
relations de nos- P.P. sur la Chine. Celle du P. Grelon et illustrata du P. Kirker nous manquent cependant, et ce des Journaux de Tr6voux que nous av6ns su quelque diffCrents recueils du P. Fleurieau; les cartes les plus de Russie, Yusb~k, Mogol, Amerique, Affrique seront trf:s bien venues, surtout si elles sont accompagnCes des oU sont les fondements de ces nouvelles cartes. si le P. du Halde a encore mis Ia dernif:re main a son d',tbc>rd qu'il paroitra, je vous prie de faire en sorte qu'il vienne ici un exemplaire, affin qu'on puisse voir ce qu'il ajouter, ou retrancher, ou reformer sur ce qu'iiaura dit et de la Tartarie. En 1728, je vous envoyai l'histoire Tartares qui ont autrefois ete maitres de la Chine, Jc:~~:·~~a~ cette histoire d'une carte de Chine et Tartarie, In beaucoup d'observations ou operations qui sont Ies de cette carte. Je ile sai si vous avez receu cet ouvrage, que j'aurai le loisir, je veux en faire un nouveau sur cette et je vous prie de me procurer ce qui se sera fait de sur la Chine, Tartarie et pays voisins, soit que cela aye par des Jesuites, sOit par d'autres. Je sai q-q'il faut de l'artout cela, et je sai 1a difficulte d'en avoir, je ne vous !'impossible. Le tremblement de terre du mois de ·1 1730 nous a r6duits ici ala misere. Nous avions coma construire dans cette maison un observatoire, l'ouvrage s'achever et je ne sai quand il s'achevera, ou pour mieux quand il se recommencera. ay deja dit que les _P.P. Parennin, Dentrecolles et s'6toient utilement servis des lettres chretiens pour des de piete, savoir les vies de Sts Ignace, Xavier, Borgia, Gonzague, Stanislas, B. J. Fr. Regis, St Louis Roy de annee-- chr6tienne, avec des traites de controverse l'§.me, le paradis, l'enfer, les diverses sectes des idoliitres Ces livres font ici du 'bien. cat·avrme russienne est ici,_ M. Laurent Lange en est le il 'parle fort bien le fran<;:ois, je I'ay vu plusieurs fois. tres honnete homme et fort estime, il nous a dit qu'on A Moscou a etablir une compagnie de Chine, que ou non, en 1735 il y aura ici une caravane rusvoudrois bien que M. Lange en fftt encore le direcpourroit de France lui faire tenir ce qu'on jugeroit a pour ici, pourvu que ce ne fftt pas de gros volumes. J'auray 313
encore l'honneur de lui parter sur ce sujet et vous en seres Je suis avec respect ·~· Depuis le grand tremblement de terre de septembre 1730, il n'est pas de sepmaine que nous n'en sentions un, 2 et quelquefois 3, plusieurs nous font trembler. Obs. AB I, 10.- 150-1-56. AN. Marine. 2 JJ 62, TV, 91. Extrait.
Autographe. R.P. Souciet. 113 13 juin 1732 Au P. Souciet A P6kim, le 13 jutn Receue de Petersbourg le 13 juln
Mon Reverend Pere P.C. Je vous envoye par Ia voye de M. de l'Isle 2 eclipses do I 1 une de solei! observOOs ici, avec quelques sont Ia suite de celles que je vous envoYGtY l'an passe par Le P. Kogler vous fera sans doute tenir les siennes soil voye de M. De l'Isle, soit par celle du P. Grarnmatici. · L'an passe, par la voye de Canton, je vous envoyai los vations de Ia fin de 1730 et de !'an 1731, a cela je joignis assez exact-de ·Pekim pour corriger celui qu'on voit livre, je joignis encore bien des corrections, additions, ments que je proposois pour rendre ce livre utile, je aussi de me procurer le plutOt que vous pourries les qu'on pourroit faire a la mer Caspienne. Depuis l'an 1725 nons n'avons pas les rri6moires de I' an 1726 des journaux de Trevoux n'est pas venu aussi, prie de faire votre possible pour me procurer les l'Academie qu'on fait imprimer de nouveau et qui le temps depuis son institution jusqu'a l'an 1699. 314
2 mois d'ici nous recevrons les livres venus pour nous a l'an 1731, je souhaitte qu'il y en aye de bons, je vous l'ordinaire. J'ajouterai comme je Pespere l'Histoire des vues a Ia Chine, la tre bien clairement marquee est a 525 avant J.-C. dans les etoiles du Scorpion; on en peut faire • suite jusques vers l'an 1300 apres J.-C.; j'en ai I'essentiel et · peu que j'aye de temps d'ici au mois d'octobre, je pourrai_ ' cela; je ne sai si j'aurai le temps de mettre en ordre ce que acheve de ramasser d'ancienries observations de Saturne, Mercure, avec beaucoup d'occultations d'6toiles, qu'il me faut du temps pour mettre tout cela dans un ordre, rien de plus mal digere dans ce qui reste d'ancienne · chinoise. Vous aves dil. deja recevoir tout ce que je ay envoye pour perfectionner les observations de Jupiter les Etoiles. J'ai besoin de 400 ou 500 medailles et d'une · de petites images des apOtres, de St Joseph,· de la Vierge, de S. Jean Baptiste, je vous prie de me les procurer lcs vaisseaux; si vous le pouves sans peine, je vous prie aussi 1'incluse par Ia poste. u~:~!~~ clo:ts des nouvelles sur les secours que le P. Contencin o a Paris; il faut reb§.tir notre eglise, mais d'une resister aux frequents tremblements de terre; des secours pour b§.tir dans cette maison un petit rvatoire: a chaque 0 bservation il faut remuer les instruments, rien de plus incommode, a cause de cela je n'ai servir que 3 ou 4 fois de Ia machine parallactique, aussi de quelques beaux jours pour retracer une et observer de nouveau la variation de l'ayman, mais de 2° vers Ie N.O. Faute de barometre, je n'ay pu faire une seule observation en ce genre. P. Labbe qui est cache dans le Hou kouan 1 y fait des mer2 pretres chinois de notre mission franc;oise font bien aussi Kiam si 2 et le Petchifi3. Le 3e prestre chinois qui est fort np:pre:nd fort bien le latin et les cas de conscience, ce sera sujet 4 • Les P.P. Porquet et Hervieux sont ses maitres. HeTvJteH et de Premare ont presque acheve leur dictionet chinois,je leur ay ecrit pour les prier de nous l'enLes 3 pretres chinois qui sont dans ta vice-province •oo;:~~~~~~.~f~onf.t:u~b~ien dans les provinces. ~ franc;ois et quelques missionnaires de Ia etevent aussi des Chinois, plusieurs sont~deja prestres
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et on dit qti'ils reussissent. Les autres missidrinaires caclu)H, jesuites, soit franciscains, soit dominicains, sont aujour?'hui · tranquilles, mais nous sommes dans des allarmes · a. la 1re accusation, nous risquons d'etre to us chasses. Un mandarin des postes fort habile et excellent chrCticn, n'a ni femme ni enfant, s'est retire dans notre maison, on I recevoir j6suite, et le preparer it etre pretre. Nous jugconN que ce sera un grand·sujet. Malgre !'aversion de 1 1I Relligion chretienne, nous faisons nos fonctions avec cette grande ville, et meme il se fait un assez grand n"""''"'' conversions. Un seigneur tartare nomme Fou, grand dans le tribunal des rites, pensoit depuis longtemps a chretien, il fut baptise le mois passe par le P. Parennin ct Ignace; peu de jours apres son bapteme, il mourut. . La classe latine dont le P. Parenin et moy avons som va plusieurs ecoliers parlent assez bien latin, j'en ai rnene uns voir M-. Lange, et devant lui, ils se sont asses d'affaires, en parlant latin a Mr David Kraf, O.rlon
Obs. AB I, 10.- 150, I, 57. AN, Marine, 2 JJ 62, IV, 92. Extrait.
Autographe. Au P. Souciet. 316
114 13 juin 1732
A Delisle
Re9ue 1e 9 nov. 1733 la liberte de vous envoyer le calcul chinois et tartare de !'eclipse lunaire du ge juin 1732. Voilit comme on calculs des 6clipses, on les offre a l'empr, aux Princes, aux principaux Mandarins, et ori a soin de les aux Gouverneurs .des Provinces qui doivent rendre de {'observation. saurois vous dire pourquoi le calcul ne se fait pas pour les endroits de Ia Tartarie orientale, et de !'occidentale. le calendrier oU est l'entree du soleil dans les signes, Jouvellle; et pleines lunes, les jours heureux, etc., se fait non vour la Coree, et les provinces chinoises, mais encore 57 Bannieres ou hordes· des Kalkas, et les 49 Bannieres VJongou Dans ce quej'aienvoye de G6ographie au P. Souciet, soin de poser les principaux fondements des posilieux de la Tartarie orientale, et des 106 Bannieres qui dependent des Princes qui sont hors de la grande J'ay fait Ia meme chose pour le Leao tum et les provinces et quand j'aurai regu les eciaircissements que j'ay achever ce quej'ay commence. Si le P. Souciet ce _que je lui ay envoye sur ce point, je me ferai, vray plaisir de vous envoyer tout ce que j'ay et de G6ographie des pays soumis a Ia Chine. J'espere bien me procurer ce que je souhaitte sur Ia des vasteS 6tats de Sa Majeste Czarienne, et sur les que je vous indique ou dont je parte au P. Souciet. asseure que plusieurs savants d' Allemagne et de Peterstntvai1h>i"ent sur diff6rents sujets-qui regardent la Tartarie on me fera un sensible plaisir de me procurer ces Gil reconnaissance je procurerai les livres chinois et tartares me demandera. J'ay travame sur divers points de Ia littet.Jhinoise. J'ay tout envoye en France, j'espere recevoir cette j(ls reflections et le jugement de plusieurs personnes intellilrdessus je retoucherai tout, et je prendrai Ia liberte de 317
vous addresser ce que j'auray fait, vous le communiquerCs maniere que vous jugeres Ia ·plus convenable. Si vous deves demeurer a P6tersbourg, je vous addr''"'" tout a P6tersbourg par la caravane de 1735. Si vo-us demeurer en Russie, j'6crirai a celui que vous . J je tiicherai de faire en sorte que de part et d'autre on aye ce souhaitte. Par la 1re caravane je souhaitterois bien encore les Miscellanea Berolinensia; depuis bien du terrips on I demandes inutilement en France. J'envoye au P. observations de deux eclipses de lune et d'une du i quel(Jues' autres observations faittes dans cette maison. · sont pas aussi exactes que je le souhaitterois, et il ne les full( attendre telles de nous. Durant 1'6clipse de lune du ge 'juin 1732, on ressenlit petits tremblements de_ terre, l'un a 8 h 52', l'autre a 8 I Les diverses couleurs de la lune au temps de deux ecllip,;es rien de remarquable, mais dans la derniere surpris de voir si longtemps une etoile comme adheJI"!\11111 limbe de Ia June. Quand vous aur~s Iu ce quej'adresse au P. Souciet, je de le lui faire tenir a Paris au college de Louis le St Jacques. Je ne vous dis rien des observations du R.P. . il aura sans doutte eu soin de vous en faire part. Je suiri beaucoup de respect ... A Pekim, ce 13 Juin 1732. AN, Marine. 2 JJ 62, IV, 85bis, 863 •
Autographe. A Delisle.
115
13 juin 1732 A Delisle
Pekim, 13 juin 1732 Reciie le 9 novembre 1733
)1/i<::at,ion de l'ecrit chinois et tartare.
Ire page annonce une 6clipse de lune_ du ge jour Gin Chin
5° lune.
toe annee de !'empire de Yum Tchin, c'est 1'6clipse de lune juin 1732. zo page contient le calcul et Ia figure de 1'6clipse pour P6kim, de l'empire, comme i1 suit. Quantile 15 doigts 5' a Commencement de !'eclipse 8 h 5' au soir Immersion totale 9 h 9' Milieu de !'eclipse 9 h 56' Recouvrement de Iumiere 10 h 44' Fin 11 h 47' durera 14 quarts d'heure et 12'. Au milieu de !'eclipse dans le signe Si mou b 17° 51'. Ce lieu r6pond a 6° 17' .,co•nSitelllation appelee Ouey. L'ascension droite sera au 16° 48'
Remarques
zodiaque est appele Hoam Tao ou Ia voie jaune, 1'6quateur nppele Tche tao, ou voie rouge, ou meme de couleur de et l'Equateur ont 12 signes appeles Kum, ou On y rapporte les 2.8 constellations. applique le calcul a Chim Kim, ou Sum Tiel!- fan, ou ou Chin Yam, noms de la capitale du Leao tum. nm,en,oernerlt de l'eclipse 8 h 34', il est inutile de mettre
319
La 5e page est pour Ham Tcheou fou, capitale du Tche Commenc. 8 h 20'. 6e page pour Fou tcheou fou, capitale du Fou kien. LC>mlliOII! 8 h 17'. 7e page pour Kiam nim fou ou Nankin, capitale du commenc. 8 h 14'. ge page pour Tsi nan fou, capitale du Chantum. Comme.nc. 8 h (faute). ge page pour Nan tchamfou, capitale du Kiam sy. Commenc. 8 It l()epage pour Kaifumfou, capitate du Honan. Commenc. 7 h ue page pour Vou tchamfou, capitate du Houkouam. Com111<1tl 7 h 56'. 12e page pour /(ouam tcheou fou ou Canton, capitale du Tum. Conuu: 7 h 51'. 13e page pour Tay Yuenfou, capitale du Chan si, commenc. 7 h 14e page pour Kouey lin fou, capitale du Kouam Sy. 7 h 40'. 15' page pour Sy gan fou, capita1e du Chensy. Conuuenc. 7 h t6e page pour Kouey yamfou, capit. du Kouey tche'ou, 7 h 26'. 11e page pour Tchim tou fou, capitale du SSe Tchouen. 7 h 16'. tse page pour Yun nan fou, capitate du Yunnan.. ~omm. 7 It 19e page pour Tchao sien 1 , capitate de Corte. Commenc. 8 h
Voila le calcul du Tribunal solon les tables d'l3m:opo, nombre prodigieux de math6maticiens est occup6 a le P. Kogler doit' les examiner. Ces math6maticiens ne calculer. Le tribunal en grande ceremonie doit offrir a l'IlmpC>'t\1 calcul, et doit lui iendre compte de I' observation. Le P. n'a aucune part au Tchen, c'est-A-dire aux presages bons ou vais tires du lieu, de I'an, du jour dans le cycle. Par exemple, Ia 1Qe ann6e de Yum Tchim est la 49e du de 60. Bile s'appelle .Gin tse, ou rat noir, le jour de 1'6cl! lege du cycle de 60 jours, il s'appelle Gin chin, ou singe Cette ann6e aura une se tune intercalaire, autre matiCrt~ les presages.
signe oil est Ia- lune est celui- du Tigre, la constellation est partie de ce qu'on appelle ici Ta ho ou le grand feu. L'6clipse to tale « cum mora», elle est durant les heures du Chien c, Pourceau d, du rate; tout cela est examine, et on dit IA-dessus I extravagances qu'on ne publie guere, a moins qu'on n'ait · de flatter le prince. proomti'
Longitude 0° 0' 0" 7" 15' orient. 3. II. 29" or. 2. 59 or. 2. 18. or. 0. 41. Or f 0. 37 occid. I. 56 occ. 2. 17 occ. 3. 33. 15" occ. 3. 57. 42 occ. 6. 14. 40 occ. 7. 33. 40 occ. 9. 52. 40 occ. 12. 16 occid. 13. 37 occ. 10. 30. Ori.
en temps depuisPekim 29' 0' addit. 12 46 addit. 11.',56 addit. 9. 12 add. 2. 44. add. 2. 28 subtr. 7. 44 subtr. 9. 8 subtr. 14. 13 subt. 19. 52 subt. 24. 59 subt. 30. 15 subt. 39. 31 subt. 49. 4. subt. 59. 28 subt. 42. 0 addit. 321
-~_Le diametre est ici de 10 doigts, ainsi un doigt a 72' ou un dol~t ~b Nom chinois du signe Arcitenens.
c Depuis 7 h du soir ~ 9 b. dDepuis 9 h a 11 h. e De 11 h a 1 h apres minuit. f Le tribunal a marque mal en temps le comm.encement de Tsi nan fou, il l'auroit fallu marquer 8 h 7' 44". Ce tribunal secondes. t Seton du Halde (t. IV, 531, ed. 1736), et le P. Regis, Ia capitulo Coree est en chinois Kong ki tao, et en careen King ki tao. Tcluw est le nom d'un ancien royaume de la pt:ninsule coreem;te.
AN: Marine, 2 JJ 62, IV, sster, 86b. Autographe. A Delisle.
116 Juin 1732
Au P. Soucie!
Dans l'ecrit latin· que j'envoyai en I 730 sur la j'aprehende d'avoir mis 2 fautes dans Ja meme page. C'est dans la 2e partie oil j'etablis Ia 1re annee de Vouvam fondateur de la dynastie Tcheou; j'apr6hendc mis que' le 3e jour Kem-ou de la 6e June fut le 13e avril avantJ.C. Cejour fut le 18 may. Ainsi mettes 1e 18 may. la J2e annee de !'empire de Kam vam. Quelques lignes apres je parle du chapitre du Tchao-mo, i1 faut dire le chapitre Chao-Kao et non Pour le R.P. Souciet. 1 Une co pie de ce texte se trouve a AN, Marine, 2 JJ 62, IV, juin 1732. Rec;ue a Petersbourg le 9 nov. 1733, n.st.
Obs. AB !, 10.- 150-1-71. Autographe non date. Copie Marine datee. P. Souciet.
"322
!
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3 juil/et 1732
A Bayer
de Ia lettre du P. Gaubil
a M. Bayer.
de Pekin, le 3 juillet 1732 Re9ue le 9 nov. 1733 a calcule fa celebre conjonction des planetes citie par les chinois. Sa demonstration n'est pas corwaincante, car il di11ti11g11er dans le Chou king le texte et les commentaires. Le · se divise en 24 Tsie-ki et 12 Tchong -Ki ou mois un mois intercalaire. Le P. de Premare a envoye a fl1tmnm't sa «Notice Sur fa langue chinoise » et nos P.P. /rana Paris maint livre d'astronomie, de giographie et chinoises. Le P. de Mailla a envoye sa traduction de fa Chine, un autre, l'histoire des Tartares Yuen et fa situation d'Holin en Tartarie. Nous n'avons pas l'histoire chinoise mention de l'iclipse durant fa passion 'ichange d'observations astronomiques entre les savants Le P. Slavicek hudie fa musique chinoise, et [e incite a fa composition d'un dictionnaire latin-chinois. une liste de livres qui nous manquent, surtout pour Ia chro(Vignoles), ainsi que leS gazettes fran~aises. V'"'.Ullilll quam Illust. D. Bayer ad nos omnes Petropoli misit legi, nee minoris voluptatis sensu oculis lustravi tum D. Kirch, tum Musaeum ab ipso D. Bayer tanto ifo,~~~~::;~;unl: quo fructu, quo successu nullus nostrUm hie et Lusitani collegii rectores libros petites mitti cura-
et D. Bayer quaestionibus facient satis. Paucula ego rogatus
accepimus D. Kirch calculo suo comprobasse celebrem conjunctionem, seu approximationem quam tempore Tchouen hiu imperatoris commemorant: nullo calculo posse comprobari textum sinicum; · sinici textus ·singulos caracteres consideranti. calculus fuit quidem exactus, sed quod. exprimit ille calculo suo non subjecit. Quid vero Sinae 323
intenderint, ego demonstrare sum aggressus (in disS
324
facile videbant utrum bene aut male notassent zam, , gam, 11 am lunam, quomodo autem res tota se habuerit in alterius formae calendariis, et ante nostrorum adventum, id videtur ex sinensis astronomiae .examine hinc in Galliam de Premare Cantone misit ad D. Ill. Fourmon linguae notitiam. Ex eodem loco missa sunt Parisios quae ad sinensem eruditionem pertinent, et quae non esse grata sinicae linguae studiosis. Non de astrased de geographl§. et chronologi§. ·sinensi tractatus gallic§. missi sUnt Parisios. Unus e nostris (Pater de Mailla soc.- J. Gallus) misit totius historiae versionem gallicam. Alter misit historiam Tartarorurn priorum Imperatorum breve compendium missum fuerat; illius dynastiae regum historia fuit deil).de missa) eorum · Yuen olim Sinam omnem et Tartariam occupavere. Tartariae a mari orientali ad mare Caspium mappa et antiqua geographia comparatur cum nova. Regum curia erat urbs a Sinis dicta Hotcheou, nunc destructa. ut:bem nunc dictam Turphan, quae est ditionis illius "'"'orum regis, dicti Tse van Araptan seu Contaigi, seu Eleuth. Chensi caput est Siganfou. Magna pars illius proditio Ortous in Tartaria, inter fluvium Hoanho, et magnum regio dicta Houhounor, seu Kokonor, urbes Hami, Kua Cha Tcheou, ad occidentem provinciae Chensi, regiones provinciae Chensi in Tartaria prope magnum murum, omnes regiones continebant maximam partem regni . Curia erat urbs nunc dicta Nimhia in Chensi ( Nimhia Observ. anno 1708 38° 32' est occidentalior Pekino caput .imperii Tartarici sinice vocabatur Holin, seu Astro<nomi sinenses gnomone 8 pedum observarunt lati440 21' et ex mappis antiquis sinensibus conjicitur (hoc melius multo scitur ex aliis capitibus) earn urbe fuisse occidentaliorem urbe Nimhia in Chensi et orientaliorem 1· Oatil. bor. 39° 0' 40" ad occidentem Pekini 15° 30') ·.Quae nunc est regia Pekinensis (Pekini latit. bor. 39°54' Oriental. 7 h 36') erat etiam regia Imperatoris Kobilay ef vldentur in Tartari
Kerit aliorumque principum Tartarorum sedes, id clare in pr~edicta Tartarorum historia. Quae vera pertinent ad sium et Tartarorum cycles, haec etiarn fuere accurate exa1 iri aliis scriptis. Nobis omnibus degentibus certurn videtur in histori:1 nullam fieri mentionem de eclipsi passionis Christi. · qui aliter sensere non attenderunt ad tres sinenses carac1cr'''' litem dirimunt (in eclipsi anni 7 imperii Kouam-vou-ti 11 Han anno 31 aerae christianae). Unus caracter ostendlt solis' et lunae conjunctionem (caracter ille est quidcm proprie significat diem ultimurn mensis. Astronomonun temporis imperitia :fiebat ut quod }a die lunae notari interdum die ultima antecedentis mensis notaretur). caracteres sunt Kouey hay, scilicet caracteres diei selmgc>~ll cycle dierum sexageno anno autem illo demonstrator 1 dicto Kouey hay Christum passum fuisse, qui sunt in sinicorum compute versati hoc facile perspiciunt. De ha~ dissertatio hinc in Galliarn fuit missa superioribtis annis. Annis singulis hinc mittuntur in Europam aliquot obscrv111 astronomicae factae, seu in hoc nostro Gallico collegi(~, Lusitanico; atque in primis hoc anno in Gallorum colleg1o ad D. Doctiss. De l'Isle mitto. Jam "immediatis observ. differentiam merid. Berolinum inter et Pekinum. Ope nunc habemus inter Petropolim et Pekin, atque utinam inter Pekinum et Astrakan vel Tobol etc. Pe,kiJler>SiiJus vationibus nonnullas correspondentes Parisiis, Telone, Ulissipone, Romae, Bononiae in Italia, lngolstadii, i P. Carolus Slavicek, Moravus, multa collegit de Ilium saepissime hortor ut ea in Europam mittat. cogitant de Lexico latino-sinico con:ficiendo. Opus · promovet P. Dominicus Parennin, vir in Sinis de re tam bene meritus. De hoc Lexico jam actum est cum D. Lange multis ex capitibus summopere laudando. Nondum hie vidimus Miscellanea Berolinensia, Acln Petropolitanae, Tartarorum genealogiam a creatione 1 annum Christi 1665, histor. Japoniae D. Ko•errLpf<:ri, P. Minorelli in P. Juvencii historiam. Audivimus prodiisse chronologiam ex antiquis deductam obsei-valio D. Ill. de Vignoles chronologiam avide ·expectamus. Nee Chronologiam Romae impressam, nee opus D. accepimus. 326
Petropoli vel Moscuii ad nos interdum mittantur Gazettae impressae, gratissimae nobis accident. 3. Jul. ann. 1732. Ant. Gaubil. S.J. Gallus: Marine. 2 JJ 62, IV, 93a. , A Bayer.
Berol. t. V, 1737, p. 185-188 (16geres variantes).
118
Juillet 1732
A Bayer Re9u le 9 nov. 1793
de chronologie chinoise.-
I: eclipse de Tchong kang;
Sin mao sous Yeou-wang. - Combien a dure Ia dynastie des Chang, a commend celle des Tcheou. Peut-ori fixer les dates a Tchong-Kang? celles de Hoang-ti? celles de Fo-hi? reculer en tout cas de deux ou trois siecles I' ipoque du fixie trop tOt par Petau et Usser.
/1/IJ?Or·tmzce pour les calculs. L'iclipse du jour
ex primis dynastiae Hia imperatoribus fuit imperator Ex libro classico Chou kim (in capite dicto Yn Tchim) Tchom Kam in Sinis fuit -observata solis eclipsis 3a luna. Hanc eclipsim solarem esse chronologiae sinicae contendo 1 . Sinicus textus (in dissertatione de hac est sinicus textus) exigit. -1° eclipsim solarem. solis observatam tempore inperatoris dynastiae Hia, Tchomkam. 3° eclipsim solis 3a autumni luna; in constellatione dicta sinice Fam, aut non Ionge Faro. Has circumstantias de bet examinare ille vel admittere, vel rejicere contendit. · attente examinatis, ego contendo et demoneclipsim non posse esse aliam quam earn ec1ipsim tlUlculus (calculum illius eclipsis secundum multas tabulas 327
exhibui. Sinensium de hac -eclipsi sententias et ~alculos · visibilem exhibet in Sinis, anna ante Christum 2155 di Sbris mane oriente sole. Inde demonstro annum ilium 21 unum ex annis imperii Tchamkam 2 • Inutile est hoc in loco bere meas prolixas de hac eclipsi dissertationes critlcas. I· Parisios et alia in loca misi, et haud dubio jam pervenerunt. Ex libra classico Chikim (in parte Siao Ya) t()ae lunac dicta Sin mao, imperante Yeou Vam (ante Christum Tcheou imperator) fuit solis eclipsis. Examinato dynastiae Tcheou calendario, examinatis notis cyclicis duabus Sin mao, demoristro eclipsim mc•m,m'll non posse esse nisi illam quam calculus exhibet in. Sin is l anno ante Christum 776, die ()a se:[Jt. dicta Sin mao. Meam du eclipsi dissertationem 3 (meum et aliorum seu Sinensium Europaeorum hujus eclipsis calculum exhibui) hie iterum bere inutile duco, quia earn in varia Europae loca misi. eo hie appono ut D. Bayer, aliique Petropolitanae viri doctissimi sciant quam methodum Sinica teJnr>ora nandi iniverim. Est igitur magnum temporis duabus astronomicis observationibus clare de,termina.tum. Contra illud intervallum, seu annorum sumrriam, ·possunt difficultates aliquot circa annes nonnulllarum Tcheou, Cham, Hia regum. Si quis contendat non aSsignari annos singulorum regum inter Yeou Vam et ego non inficias ibo: imo, si opus sit, demonstrab.o; contra annorum summam demonstratam? -dicam Tchoumkam et Yeou vam esse reges aliquot quorum in Choukim continentur: 2° ex litteris dierum cyclicis in relatis et ut par est exarninatis, posse demonstrari initium Tcheou (initium illud fuit anna ante Christum IIII0 litterarum examine), 3° val de probabiliter, ne quidem ex sed aliunde evinci summam annorllm dynastiae Cham omnia explicui in chronologia quam in Galliam 'misi a 2 Quod spectat ad tempera inter annum post Christum annum ante Christuin 776, dico non solum annorum esse demonstratam, sed etiam posse demonstrari fere singulorum annos; (hoc potest fieri vel notis cycli ~.... u. "'" genarii, vel observationibus astronomicis) quo ex chronologia sinensis plurimi aestimanda mihi videtur. de temporibus sinicis ante Tchoumkam, ecce
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Demonstratur Tchomkam imperasse-in Sinis, idque ex sola evinci potest, si alia non suppeterent argumenta. In qua orbis terrarum parte solis eclipsim observari potuisse ante annum Christ. 2155 mense Octobri? An in Tartaria ? an in Japonia,? an in America? Unde ,ergo haec ? Forte ex posteriorum temporum calculo? Sed huic jam alibi (in mea chronologia et astronomia sinensi) satisfeci. Praeter librum Choukim earn eclipsim disertis celebris auctor Tso kieou mim\ (in suo Tchun tsieou regni Lou reguli dicti Tchao Kum) Confucii ternporum et regius historicus. Memcio (Van Tehan pars prima: auctor est ille quem dicunt Mem~Tse, vel, ut alii, Mum-Tse) classico auctore Sinos, et qui vixit ante Iibras jussu Tsin chi hoam incenses, Yu fundatorem dynastiae Hia regnasse 7 annis, et Yu successorem fuisse filium Ki. Anni imperatorum Tay kam non possunt demonstrari quidem, sed nullam video dicendi male notates fuisse a sinensibus chronologis. Choukim (in capitibus Yao tien et Chun tien) habemus duos Yao et Chun, imperatoris Yu fuisse praedeceshormnque duorum imperatorum imperii annorum summam run1mrom esse annorum 148. Praeterea demonstratur Yao et (hOc demonstratur ex capite Yu Kum) regnasse in Sinis. eruditis examinandum relinquo quid consequatur ex quo certo constat imperatorem Yao regnasse in Sinis. lmperatorum qui dicuntur ante Yao in Sinis regnasse, non mihi videtur posse demonstrari. Pauca quidem sunt inter auctores sinenses circa intervallum ternporis regum , t Hoamti; sed magna est diversitas sententiarum de temnnnis et numero regum ·inter Hoamti et Fohi. Ante Fohi, uno ferme ore nihil nisi fabulas agnoscunt: verum """""'"""""" nimium prolixus; alibi multis disserui de temporialiquot Europaei hactenus vel falsis dubiis rtkmibuschronologiam sinensem instituerint; quod alii non locuti, seu de solstitio hiberno, tempore Yao, ut obser·vato. seu de planetarum conjunctione. tempore impeTchouen hiu, seu de cycli annorum sexageni usu et antihoc nihil ad me, neque ad meam chronologiam. · et futilibus argumentis uti non est animus, ut diluvii determinem, hoc ex sinicis fontibus erui non posse
329
agnosco; sed mihi videtur ex demonstrata imperatoris. aetate demonstrari duobus aut forte tribus saeculis antiq esse diluvii epocham, quam Petavianam aut aliam ejusmodi. Addo reliqua quae peritiores Sinae ternporibus ante Yao, ea esse, ut ab eruditis Europaeis mereantur. Ea ego et aliquot alii examinanda prop,osuilnu<, doctis Europaeis ad quos misimus visum optamusque ut ea omnia jam Petropolitanis tuerint. Pekini, anno 1732, mense Julio. Ant. Gaubil S.J. Sacerdos 'S. II, 140-150. z Dans ce meme texte on trouve: Tchamkam, Tchomkam, TchotllliO J S. II, 151-155. 'S. II, 156-162.
AN: Marine.- 2 JJ 62.- IV, 93b. Copie. A Bayer.
ll9 28 juillet 1732
A Bayer Calculs sur fa date des empereurs !igendaires, et de Ia Tcheou. L'cf.poque du deluge doit /!tre .modi/iee de deux siecles. Faut-il suivre fa chronologie de fa Vulgate ou Septante?
Pour M. Bayer. Alia via, posSU{11US scire imperatoris Yao tempera Choukim duobus capitibus Yao Tien, Chun Tien. · anno imperii Yao natus sit Chun imperator. Memcius (ille ipse auctor de quo supra egi) ait milie ot annorum intervallum intercedere inter annum natalem Chun, et annum natalis principis Venvam, qui fuit patct' 330
Vouvam. Idem Memcius asserit Venvam vixisse armis 100. ex Choukim et Memcio concludimus annes qui a primo Yao anno ad mortem principis Venvam effluxere· (quia clare deducuntur anni a primo anno imperii Yao ad natalem imperatoris Chun). Ex Choukim scimus principrincipatum tenuisse 50 annis. Ex ejusdem Choukim notis cyclicis (notae illae cyclicae demonstrant initium Tcheou, anno ante Christum 1111°) possumus deterdynastiae -Tcheou, cujus fundator fuit Vouvam. via determinatur primus annus imperii Yao, potest esse 30 vel 50 annorum, aut forte paulo· plus. aliis etiam capitibus possem determinare annos qui interinter Yao et aeram christianam, at(j_ue ex iis omnibus mihi videtur esse concludendum, epocham diluvii in Usserio, aliisque, esse saltern duobus aut tribus saeculis est recentiorem. Optarem ut ii qui editioni Vulgatae possent diluvium ascribere et alligare alicui ex annis inter 2550 et 2600 ante Christum. Re accurate exarninata, negare non possum, eos qui aliquem, praecipue breviocalculis 70 interpretum sequuntur, plurima in Sinis posse, ex quibus, si non evidenter, -saltern probabiliter ndstrua,nt sententiam. rogatus addidi ex meo Sinensis antiquitatis examine duohinc annis in Galliam misso. die 28 Jul. anno I 732.
Ant. Gaubil S.J. Missionarius Gallus. -2JJ 62.- IV, 93C,
331
120 22 Septembre 1732 Au R.P. Procureur, Paris A Pf:kim, ce 22 septembro I Receue 14e aoust I
18 via.
Mon Reverend Pere P.C.
Le R.P. Parennin n'a nullement revoquC Ia commission avoit donm!e de nons envoyer tous les ans la suite des Leipsic et de l'Academie; il m'ordonne meme de vous 1 nous procurer tons les livres qui sont dans les catalogues dents en cas qu'ils n'ayent pas ete envoyes, tels sont enln.J le ·nouveau dictionnaire de Trevoux, les apologies des . et autreS pour Ia relligion, les livres des P .P. Laval et livre du tour du P. Plumier, les livres de MM. Flamsteed, ct
et quelques autres. Comme nous ne pouvons pas deviner quels sont les livrc/J
peut faire de nouveau et qui nous sont ici utiles et 'I l R.P. Supr Parennin vous prie de nous les procurer s'ils - pas trop chers, quand meme_ ils ne seroient pas dans le · signe de lU.y. Je parle des livres de voyage, de nJatioml, astronomie, etc. Le R.P. Superieur veut bien signer ccU~ pour authoriser ce que je dis. Je suis avec respect ... Quand ye Re nous fait Ia grace d'achepter des livres maison de Pekim, je Ia prie de nous en envoyer un Il y a longtemps que nous avions demande l'Histoiro Coinpagnie de Jouvenci, je viens d'apprindre qu'elle esl longtemps a Cantom, oil sans doute elle leur est i bien que Cabassut: De notitia ecc/esiastica; ainsi I achepter d'autres exemplaires. Je· suis avec respect, Mon Pere, votre tres humble et tres obeissant serviteur.
Dominique 332
121 23 Septembre 1732 Au P. Souciet A Pekim, ce 23 septembre 1732
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Borgia, Louis de Gonz., Stanislas, du B.J.F. R6gis, des P.l~~ Beauvau, Ricci, Spinola et l'espagnole du P. Claver. Now; drions bien avoir les nouvelles vies des P.P. Caton, Bcllan Possevin Berkmans Canisius, Rodrigues et autres. Nous 1 pas l'hist'oire des Indes de Maffei, le catalogue des Ecrivains Compagnie, les martyrs et victimes de Ia Compagnie rnanquent aussi. On parle d'un abrege de l'histoire de Ia pagnie; l'avez-vous? et pourri6s-vous nous l'envoy~r? En taus Ies livres aU sont les exemples, les· vertus, etc. de nos F.F., soit anciens, soit modernes, nous feroient un sens~blc et nous feroient bien du bien. Ces sortes de lectures anmJoiiJ bon J6suite a tout entreprendre pour ~tre un I S. Ignace. Pourri6s-vous nous procurer les actes des I generales oU on a elu les R.R. P.P. Tamburin et Retz? semmes bien en 1ivres de theorie, d'atgebre, geometrie, asl · mie, etc. Mais nous manquons des livres pratiques pour comme sur le tour, horologer, email, verrerie et sem utiles ici; nous en avons de reste, et meme inutile~, !'architecture. On est bien en Iivres de medecine, botanique, chirurgie, Illnaturelle, physique; si dans Jes mem·oires on voit en cc quelque chose de rare, ou l'annonce de quelque livre ici I saire, on vous l'indiquera, mais on ne sera pas fach6 pr6venu, on ne connoissoit pas les 3 tomes du P. P. de Premare en a fait present au P. Challier. Ces physique font ici p1aisir a tous nos P.P.; des livres sont toujours ici bien venus. Pour Ia chronologie, on a vos dissertations centre M. Newton; le P. Pezron; Marsham; Perizon: Des d'Egypte et de Babylone, Langius, de annrr . ;X~.~~·.;;r~h~~~';"i, du P. Grandami; Syncelle; Vossius: de 70 IJ de Emend. Temper.; Riccioli: Chronol. reforrnm~;efc;~~~>l ~ ~ 1 P. Petau; Tirin. Pourri6s-vous nous en procurer a On a l'histoire de Joseph, la 1re edit. de du Dieu du P. Berruyer, les 4 premiers tomes de l'Hist. gueval la I"' edition de l'Hist. du P. Daniel, l'hist. P. Al~xandre (quelques tomes manquent), l'hist. du P. de Charlevoy, l'Histoire du nestorianisme; des 5 nr•oDJ.>Sii les diverses histoires du P. Maimbourg, la Relation de Perse de M. Lebrun, les recueils de M. Th6venot, de Tavernier, Bernier, des P.P. Semedo, Magaillaens,
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du P. Leconte, lesjournaux de M. Fresier, du P. Feuil16e, "C<Jmon. la vie de gt Louis par M. de la Chaise; les 2 tomes >i~~~.~~~~le 14e et 16e recueil des Lettres Edif. rnanquent. Vous ~~ Rerum moscoviticarum Scriptores, fol., 4 tom. in 4o mlimoires de Russie, et Ia r6vol. de Perse du P. Ducerceau, les vies de Gengiscan et Tamerlan de M. de la Croix. n'avons pas les tomes que le P. Fleurieau a publi6s sur Missions, et s'il paroit des cartes, ou relations de Russie et nous esp6rons que vous nous en feres part, nous n'avons ce qui s'imprime a Berlin, Hall, P6tersbourg~ it Ia reserve carte de la mer Caspienne, nous n'en avons guere de nou: celles que vous nous avi6s envoyees de M. de l'lsle se la plupart 6garees. est tres mal en Atlas g6ographiques, soit grands, soit petits, qu'on a de meilleur en ce genre est l'atlas anglais quej'achepCanton en 1722; il est de Thorston. n'ay aucune estampe, j'en souhaitterois d'enluminees, mais nudit6s de femmes. Les images de N.S., de Ia S. Vierge, des des S.S. Joseph, J. Baptiste, nos Saints et autres, des Palais, jardins, gens a cheval, en carrosse, de villes, batailles, etc., mais il faut que cela soit enlumine. le bullaire de Cherubin, 5 tome fol., le Corps du droit de le notaire apostolique, Cabassut. VoilA presque tout; Bullaire et quelques autres livres de droit ne seroient .IIIUUJes;dans les disputes des annees passees, le manque de en peine, autant que je puis voir. On dit que les no,ri!J•,,;, ont fait venir par Ia voye de France toute sorte de· droit ecclesiastique, et que ce seul article va a plus livres. semmes d6pourvus de livres sur les Conciles, soit grands, on n'a que celui de Trente et son catechisme. thri"tts, et cette histoire du P. Meyer. On a Arsdekin; Chret. de Grotius, de M. de Pianesse, d'Abadie, IU~~i~::~~~~; bien avoir Jacquelot et ce qu'a fait M. de Fenelon 'q de Dieu, en general les livres centre l'idol
deisme, I'ath6isme, etc. - sur Ia n6cessit6 d'une relligion l'irnmortalite de l'cime et autres nous sont n6cessaires. On ·1 avoir les discours de M. Bossuet sur l'histoire universcllo, Vossius: de Jdolatria; Selden et Boyer: de diis Syris; jc no dis rien des petits livres que plusieurs de nos P.P. ant affaires de la Constitut., et des Jans6nistes; ces sortes nous font toujours bien du plaisir. Nous semmes tres livres spirituels. Nous avons fort peu de commentaires ture Sainte, on a Maldonat et Corneille sur le~~;:';~t,~e~ in Paulum, Estius in S. Script., Jansen. in psalm; Masius in Joque; Pined. in Eccles; les annotations de Mr Duhamel. Bochart 3 tom. Tirin, Menoch 1re. Edit; on n'a presqutl de P.P. del'Eglise, on avoit S. Augustin enplusieurs petits I Ia plupart se sont egares, etje n'ay pules retrouver. On a de S, Bern~rd, les SoliL et Conf. de S1 August, les St JerOme, St Clem. d'Alexandr. Origeniana de Mr Huet, Sl l'Areop. et voila je pense tout. · Nous avons un nouveau Moreri, 6 tom. Teknique anglais de M, Harris, 2 tom, foL, Ia Bi!Jlio•th, de Mr d'Herbelot, Robert Etienne, Ia Ire Edit. du diet. 2 vol. fol. le diet. de Robert Etien., de Pomey,. de Danet, Scapula, Miege Angl., ce que vous aves donne de et quelques petits dictionnaires portugais. Les Portugais ont ici une bibliotheque tres bien S.S. P.P., en historiens, en commentaires de l'Ecriture : Th6ologiens, _et math6maticiens, etc. lis ont d'excellcn de medecine et chirurgie qui leur sont venus d'un F. Daudi, de Ia province de Lion, ils ont encore de tres 1 et en quantites acheptes et donnes par le P. Verjus au Le P. Verjus ne pretendoit pas les donner aux Pc>rlltgu.l,, destinoit aux Franr;ois qu'il supposoit devoir suivre le P. Les P.P. Casner, Gonsague, et autres en ont nombre d'Europe, ils ont resolu d'avoir pour ce pays-ci theque complete, et ils font une tres grosse depense venir des livres d'Italie, d'Hollande, de France et d' lis font done venir tous les Leipsik, tous les Mem. tous les livres de l'Academie de Londres, les Acta collection des S.S. P.P., des nouvelles edition~ de leurs, tousles livres qu'on pourra trouver sur les arts Les Curiosi naturae, tout Kirker, Schott, 336
les Conciles du meme, l'hist. du P. Alexandre et je' ne d'autres. Cette d6pense jointe a celle qu'ils font pour vcnir des instruments, et celle qu'ils font depuis 2 ans pour maison et leur sepulture fait voir evidemment que les Portuont eu quelque grand secours d'Europe. voudrois bien que· quelqu'un penscit a nous fournir l'Hist. des P,P, Rouille et Catrou, celle d'Espagne du P, de le livre du P. Boujean contre le P. Lebrun, et la M, Tournely 1 , Auis avec respect. .. en marge: Je say de bonne part que les Portugais font efforts a Lisbonne et a Rome pour l'emporter ici ·,i.:~~~;;,b:l~~,~~t"d- La bibliotbeque du P6-t'ang avait ete ;. terre du 30 septembre 1730. En 1949, les succede aux Jesuites du P6-t'ang, publierent catalogue dont peu d'exemplaires- sont parvenus Paris en 1969. Voir Dehergne, Joseph: La BiblioPekin au premier tiei's du XVIJfe siecle, Bernard-Maitre: Une bibliotheque medicate Pikin, B U A, 1947, 99-118; et La Science 1952, Appendice: La section astronomique a Ia biblioPi-t'ang.
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122 25 septembre 1732 Destinataire non indique P. Soucie!
A P6kim, ce 25· SePtembn: I Receue le 14e aoust I Mon Reverend Pere P.C. Le tome de 1722 de l'Acad6rnie nous manque; ye R•' annonce un tome de 1729 et nous n'avons pas 1726, 1727, J'ai enfin receu la Vie de Gengiscan; des Trevbus, voici manque, 1701, 1702, 1703, 1704, juillet, aout, septembre do
Ies 9 derniers mois de 1720, les 9 premters mms de 1726, lt1 nous l'avons jusqu'au mois de juin 1730, inclusive. Des Leipsik, 1722 et 1724 manquent, et nous avons 1727 indus. No us avons les 4 index pour les 40 1res supplements, nous avons 1, 2, 4, 5, 7, mais 3; aussi bien que 8, 9, etc. Nous n'avons jamais receu et Mundus subterran. de Kirker, non plus que Ia evang. de M. Huet. Vous avies autrefois envoyC Bullus; 1'6vc3que d'IEle•utllCI'Oj l'emporta -de PCkim, et je ne voi~ pas qu'on _aye encor~ faire restituer a cet eveque les hvres europeens et chmol~ a emportes. Le P. de Premare a envoy6 au P. Challierles 3 tomes de du P. Regnaud, et on a receu les ·4 1ers tomes de l'Histoinl . ,, . . siastique du P. Longueval. . On_avoit ici toutS. Augustm en petits 8° de 1 edit. de L1011 chez tes hCritiers de Jacques Junta; la plupart de ces tomes 6garCs et quelque recherche que j'aye faitte ici je n'ay retrouver, il y a quelques annCes qu'un Pere de Cant<-?n ~n 2 ou 3. Nous avons S. Clem. d'Alexandr. St Dems I et Ies Origenian. de M. Huet, voila tout ce qu'on a ici de S.S. P.P. II y a quelque temps que le R.P. Supr Hervieu en~oya 1'1 de Prague et Maldonat in Evang.- On a Cornel. m 338
Paul. Estius in S. Script. Tirin, !'Ancien, Edit. de Menoch. in Evang. Bellarmin in psalm. Masius in Jos. tout gftt6; voy6s done que nous aurions bien besoin de quelques P.P. quelques autres comment. de l'Ecriture. avons presque tous les tomes du P. Alexandre, a cela n'avons rien sur Ies conciles. On a Ie concile de Trente catechisme a. Nous avons Vasques, Taberna, Plate!, Becan, Layman, Tamburin, Arsdekin. de Rhodes, moral. 2 tom. fol. On a le petit livre du marquis i sur Ia Reilig. Grotius, de veri!. rell. christ. Abbadie, saves que j'ai apporte le plan ·th6ologique du P. Mourgues. aurions bien besoin de quelque bon livre sur Je d6isme, la n6cessit6 d'un culte, l'immortal. de l'fune. Le mat Chinois ne sont gw!re capables de logique et de rn6taet que d'ailleurs on est bien gene pour se servir avanIIS
livres et le Roy a ordonne de leur envoyer les livres n<:ce:'"nlti de mathem. Ephemerid. physiq. etc. Je suis... a Vous aves envoyl: la notice ecclesiastique de Cabassut; Inais ici l'avons pas re9u. bJe sai de bonne part que les Portugais, desespera~t.de.nous 1 ou rl:unir, ont rl:solu de ne rien l:pargner pour Pemporter tCI sur nous ;,;n
Obs. AB I, 10.- 150-1-66. Autographe. Destinataire non indique. Dossier Souciet. 123 17 octobre 1732
Au R.P. Assistant de France,
a Rome Ce 17 Octobro
Man Reverend Pere P.C.
ye Re trouvera~t-elle mauvais. que je prenne Ia libert6 temoigner Ie plaisir que j'ay eu d'apprendre que nous vous pour Assistant? 1 J'espere que dans ce paste vous aures ' de rendre quelque service a une mission qui souffre depuis temps de si grands maux. Le zCle indiscret et mal entendu de quelques missi.on avoit allume les mandarins de Canton depuis plus ils prioient f'empr de 1es chasser a Macao. L'empr refuse 2 fois I' a accorde Ia 3e fois, tout cela s'est fait si se
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tres bien disposes et font partout des eloges de l'habilete et prudence du P. Parenin; je ne doute pas qu'on n'obtienne adoucissement; et c'est d'avoir a Canton quelque ssionnalire. · les missionnaires ne s'accordent unanimement pour l'exercice ennplois, ye Re peut etre seure que nous serons bient6t et ce cas il en sera d'ici comme du Japon. Les· siormaires de Ia S. Congregation font bien du mal, non par mais chacun est son superieur, tot capita quot sensus, et surprenant que Ia Sacree Congregation, qui se voit si mal dans une chose de cette consequence, n'ouvre pas les yeux, pas de mesures effi.caces pour cela; si elle se deter~ remedier ce desordre, elle en eviteroit bien d'autres et pas exposee a recevoir tous les jours des informations qui abcmtissent toujours a nuire a la mission. Avant iX 1 ~~~~~=:~;l;es jesuites, on feroit tres sagement d'exarniner Ies . §~ dont Ia S. Congregation se--sert. souhaitterois bien avoir les actes des Congregations oU les , P.P. Tamburin 2 et Retz ont ete eius, ici, on n'a rien de cela. besoin encore de quelques medailles; je supplie ye R e procurer. Je prens Ia liberte de demander Ia benediction R.P. General, etje suis votre tres humble et tres ob. Serv.
a
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A. Gaubi!J. Pere.Assi~tant
de France etait le P. Fran9ois La Gorree, nomme en qur avart succl:de au P. Josepl;l de Gallifet, _nomml: en 1723. Michel Ange Tamburini,- elu general de la Compagnie de Jesus ,,, ........1706, par Ia quinzieme Congregation generate, etait mort le Le T.R.P. Fran~ois Retz fut ·elu general Ie 30 novem. seizieme Congregation gl:nl:rale.
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124 17 octobre 1732 Destinataire non indique
Pf:kim, ce 17 octohm Receue le 14e ao(l!
Mon Reverend Pere P.C. J'ai votre paquet de septembre 1731, en 23 pages d'% d~: mille remerciements pour vos bontes et les soins que yo bien se donner. Malgre les mauvaises nouvelles qu'on ' Canton vous ne deves pas laisser de nous procurer les · demande; quoiqu'il arrive, on P.ourra touj?urs seurement ce qui nous sera envoye par les vatsseaux Hier l'Empr donna audience it 5 de nous, on parla I I du bannissement subit des P.P. de Canton il moc<w, certain que l'empr laissera quelques missionnaires a nos affaires d'ici, et quand meme ces missionnaires Macao nous avons pris ici des mesures efficaces pom ' . . ' Canton et des vatsseaux ce qm nous sera envoye. Je vous ai ecrit il y a quelques mois par la Russic, oil pourrai rien, ou votre bibliotheque aura l~s livres chinoiH I vous ay parte; je puis vous les procurer atsement et nc en peine sur l'argent a faire tenir pour cela, n'y dedommagement vous pouves me procurer quelques medailles, des estampes enluminees, mai~ sans nudites, des ap6tres, du Sauveur, de la Ste Vterge, St Joseph~ voudrois ces images enluminees. J'ai vu le dictionnaire chino is dont vous paries· ici un P.P. en a un semblable, mais l'avoir de lui pour chose impossible. J'6cris au R.P. Supr Hervieu pour par le moyen de Canton. Je suis avec respect ... Entre nous les Portugais pour plusieurs motifs now1 de nouveau p;oces; le P. Kogler n'en a pas bien use. Ail aves occasion de lui rendre service,je vous prie de lc f inaniere que pour cela il aye besoin de nous, cela le 342
En ma:ge: P.S. Le P. Supr Parennin vient de m'asseurer que le (lc Prem~7 demande a s'en _retourner en Europe. Si cela est, vous fournrr un bon dictionnaire et autres , chm01s.
pourr~ a~sement
non indique.
125 17 octobre 1732
P. Soucie!
A Pekim, ce 17 octobre 1732 Receue le 14e aoust 1733
rec~u votrepacquet de 7 bre 1731, en
23 pages d'~ de papier.
ncti~~s ~e gr.ices pour le~ soins que vous vous donnes, je
deja d1t que sans .vous Je ne recevrois rien de France et nvouer qu'on ~ f~t _bi;,n peutl pour nous, mais peut-Stre iVons··TI.LOULs_pas bten ICil etat de chases; quoiqu'il en soit, je · sOit par vous, soit par les autres, de nous mettre en soutenir ici, vous pouves bien cornpter que je ne de ce qui d6pendra de moi pour vous faire plaisir. 1~ Co~r de Russie fait ce qu'elle peut pour avoir . antiquites, medailles, et elle n'6pargne Je crms que les bibliotheques de l'Empr et de Jlr<Jfiterlt d'une partie de ce que Ia Russie veut se procurer. n'est pas mauvais que votre bibliotheque soit l~:~~i~~~e de choses chinoises. J'en 6cris pour cela au P?~ ce que _je pr6tens vous envoyer, je ne veux mats Je recevrat volontiers quelques Iivres medailles enluminees, du reste ne soyes p~s en pein~ lln
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aRome 3. Lisbonne, on doit avoir bien des dicticmnaires je supp~serai que ·vous pouves ne pas en avoir, etje vas pour vous en procurer un qui puisse vous etre util~.' Je Berlin et a Petersbourg on s'en est procure, et ce n'est que peu que j'ai su que Ie Pere Parenin en procura un, et un il y a 4 ans, a la cour de Russie. Mr le Comte d'Osterman, vice-chancellier de Russie, nou~ fait ici ecrire par Mr Bayer une lettre fort obligeant~, il Y apparance que les jesuites allemans d:ici ne ~6gli¥erent nen · faire to.ute sorte d'honetetes aux Russtens, et Je sa1 que Mr directeur de la caravane, s'en revient a Moscou bien livres 2, etc. J'ay profite de cette occasion pour vous ecrire, ct ~ lettre vous sera rendue plut6t que celle-ci. Les nouvelleS que vous aures de Canton ne doivent pas empecher de nous procurer les livres qu'on vous I persecution excitee a Canton n'emp&hera nullement qu'on des vaisseaux d'Europe, ce qui viendra pour nous, et potll' nous pouvons ici prendre facilement des--mesures.efficaccs, nouvelles de meme ne doivent pas empecher d'envoyer lcs qu'on a demandes pour cette maiso?, imo c'est dans ce qu'on doit le plus nous ayder. Je sws avec respect ...
Obs. AB I, 10. -150-1-68. Autographe. Destinataire non indique. Dossier Souciet.
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126 2J·octobre 1732
Au P. Souciet
A Pekim, ce 23 octobre 1732 Receue 1e 14' ao(it 1733
Lc P. Parennin se donne ici toute sorte de mouvements pour · revenir a Canton au mains quelques-uns de nos P.P. exiles d'une maniere bien triste, et par des ordres severes de Prince a de nouveau deciarne avec vehemence contre chr6tiens, et le peu de respect -qu'il dit que la Relligion les Ancetres. Cependant s'il examinoit bien ses inte. il n'a eu plus besoin qu'aujourd'hui des etrangers. qu'il n'y a pas de voye seure pour le lui faire connoitre, ceux d'entre nous, qui pourroient avoir pour cela entree, sont bien en peine quand il en faut venir a Ia que je vous ay ecrit par Ia voye de Russie, je n'ay rien a vous mander. J'ai receu votre paquet de septembre P. Parenin m'i remis le poids des 100 livres que vous il m'a asseure qu'on employeroit en bonnes reuvres 72 livres. Mille remerciements pour vos bons offices, sur rna reconnaissance. Si vous aves de l'argent aenvoyer ceuvre~, c'est toujours bienfait. Si vous en aves d?autre crois que ye R e fera mieux de se servir de cet ai'gent des vues enluminOOs de Marli, Versailles, etc., enluminees- de Ia S. Vierge, ap6tres etc., des petits miroirs converts de chagrin, et chases le P. de Goville pourra vous donner de
llOILIV<>au
m'a fait present du livre et des peintures de- Ia des insectes de M. de la Meryam 1, t6t ou tard · ici son usage, parce que les figures sont bien enlumintes. 345
nesormais je ne pourrai que faire bien peu _d:o?servatiom, n'a pas meme de lieu propr~ p~:n~r. trace~ une me!l~tenne et c,(,llll j'observai en 1724 que la dechnatson n_est p_a~ lCI plus de 2, l'ouest, je doutte qu'on puisse encore bten venfi7r notre .· Ce n'est que depuiS peU que j'ai SU qu'elle 6t01t dans ~I I on l'avoit remise au P. Lacharme avec un 6crit sur cette sans figure, qui sera sans doute egar6e; si O? avoit un lieu pour faire une meridienne exacte, on pourrmt exactement o si notre boussole decline. . . Il y a du temps que je n'entends pas parl~r. de hvres, JC n~l si on a r6solu de ne pas nous en envoye_r. J at vu enfin la I Gengiscan, mais sans Ia carte. Si d6sormais v_e R e ' quelque chose, soit en li~res, ~oit autrement, vous · prendre la peine de faire fatre ches vous le paquet a mo? . et de m'en avertir dans un ,Pillet separe; sans cette precaut1or1 risque de ne rien recevoir. . , ., Mr Lange, directeur de Ia caravane Russtenne, m a asseuw Ia Cour de Russie a des agents a Paris. Dans 1734, Ia · de Russie partira pour ici, vous pourres 6cri_re p~ cette addresser le tout a M. Lange a Moscou. Mats dans ce cas 1o que dans la lettre il n'y aye rien que tout le monde ne lire car en Russie les lettres sont ouvertes. II faut zo que · qu•h ne vienne pas ici lui-meme, il charge un homme seur remettre tout a mains propres. Vous voyes qu'atoto cetlc n'est pas seure. Ce M. Lange fera son possible pour allcr un tour a Paris et il vous verra. Je suis avec respect, mon Pere ... Nos P.P. doivent Stre bien embarrasses a . sans j'6crirois a quelqu'un d'eux pour vous procurer le chinois-latin qu'ils ont sans doutte. Un seul de nos P.P. I mais on ne sauroit l'avoir, et un Chinois ici ne peut que lo copier.
J:
En marge: Le P. de Goville a -porte en France un chinois. Henieu. 1
Maria Sibilla Merian. Voir Ouvrages
Obs. AB I, 10.- 150-1-69. Autographe. Au P. Souciet.
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a consulter.
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6 novembre 1732 Destinataire non indique
A Pekim, le 6 novembre 1732 Receue le 14e aoust 1733
ecrit au long ave Re par Ia voye de Russie·. Outre cela j'ai pour V'OUS une lettre au R.P. Supr a Macao; j'ai addresse vous au P. Defremont par 2 voyes un paquet de lettres, et ay envoye un paquet du P. Kogler. vous addresse une lettre du P. Slavicek. Je vous repete que mauvaises nouvelles de cette annee ne doivent pas vous empe, d'envoyer ce qu'on vous demande. Nous ferons seurement de Canton ce qui y sera pour nous; je vous redemande ill'~~1~~;~~~i'latine aux Ephemerides de Manfredi. l1 ye Re a pour moy quelque argent, ne l'envoy6s vous prie, _mais acheptes-en des estampes enluminees, vues Vcl'"tilles. Marli, etc., quelques livres, et plusieurs Iivres de cspa!lH" ou Portugal. Vous saves comme il faut l'envoyer J'ai demande des petites images et des medailles. es~'ercms plus que jamais que l'empereur accordera Ia de' quelques-uns des n6tres a Canton. lei nous allons main, e'est aujourd'hui qu'on voit a l'ceuil le grand des pretres chinois. Je suis avec respect, etc. I'
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128 Jer dicembre 1732
Au T.R.P. General F. Retz Le Comte Osterman, vice-chancelier de Russie,. demand(•
missionnaires de Pfikin des livres chinois et tartares sur les et arts pratiqufis en Chine, et particulierement un dictionnaire chinois. - Quelques jeunes Russes fitudient les langues chinol,l'!l tartare. Les Russes ant a Plkin une figlise oil sont deux fJOJJcl 1~ six itudiants, et une maison pour Ia caravane trisannuelle. Depuis plus de 80 ans, 70 au 80 Russes, prisonniers de habiten't avec leurs enfants dans Ia ville tartare; ils ant ww et un pope. Deux d'entre eux ant ete cries mcma'an'ns; interpretes entre Ia caravane et les Chinois. L'empereur Ia religion catholique et favorise [es Russes, ce qui menace, t-il, les missionnaires employes a Ia Cour. Le commerce sino-russe se diveloppe de jour en jour. souhaitable que les Jfisuites rentrent en Russie. Difficultfis Jfisuites fran(:ais a Pikin et a Rome. Les Portugais bien arriver a supprimer Ia mission fran(:aise de Pikin. Reverende Adroodum Pater P.C. lllustriss. D. Comes Osterman, I:rpperii Russici vice-c:an,ccll et administer Epistolam cornitatis et urbanitatis curavit ad missionaries Soc. Jesu qui degunt in Curia Epistolae finis est 1° ut ad Academiam Petropolitanam libros Sinicos et TartaTOs, et zo ut respondearnus a:d quaesita circa varias antiquorum et recentiorum ~:~:.~~;~~·~:~~~ plinas et artes, praecipu€: circa Geographiam, P librorum classicorum sensum. Praeterea D. Laurentius obtulit lmperatori libellum Supplicem ut sibi in utilitatem que Imperii fieret copia dictionarii Latino Sinici (lv) 1 P. Dominicus Parenin conficimus. Ita annuit lmperator D. Laurentii Lange ut revera possit Senatui Russico vel vel recusari petitum dictionarium; interea sunt hie aliquol juvenes qui discunt linguas Sinicam et Tartaram, eorum vocatur Lucas qui Moscuae didicit latin€:. Ille Lucas jussu 348
Russiae con:ficiendo Dictionario Russico Sinico allaborat aliquot litteratis Sinensibus quorum aliquot Russice Paucis ob hinc diebus, D. Lucas agit apud praesidem exterarum regionum, ut Dictionarium a D. Lange concederetur. P. Parenin a praeside vocatus respondit tionmrium nondum esse absolutum (2r) neque a nobis posse concedi antequam sit lmperatori oblatum. Quia nondum lmperatori ea quae de Grammatic& Latino Sinic§. et conscripsimus, ideo ex eis nihil Russis adhuc communiet si nobis sit aliquid concedendum, ita facere conabimur, utilitatis in missionem exoriatur. habent domum unam sat amplam et Ecclesiam ubi Sacerdotes Russi et 6 discipuli; domus illa est pro Caravan§. tertio quoque anno Moscu§. Pekinum venit. octoginta et amplius annis fuere bello capti aliquot duces Russi. Borum posteri hie habitant inter Tartaros, sunt aut 80, habent Ecclesiarn et unum sacerdotem Russum. duo a 4 annis facti sunt Mandarini. Suntque Russorum ~ara.vm1ae interpretes, sed quia Epistolae omnes ex Senatu ad aulam Pekinensem debent esse Russico et Iatino scriptae ex Pacis tractatibus, idcirco etiam nos vocamur ut hujusmodi Epistolae versantur, atque ex eo capite multum prodest a 30 annis Doctrina a P. Parenin in Sinica et Tartar§.. Lange a multis annis ex Russi§. hue venit Caravanae ductor, a 3 mensibus hinc in Russiam est profectus. egit ut Russi hie habeant neophytes, catechistas, missioetiam Episcopum, atque inde Relligioni Catholicae in I ~~·~;~:i~~=: non mediocre periculwn. Quamvis lmperator (3r) h tractet, Relligionem non amat, Russis plurimum semel in_ Russiam Sinas et Tartaros magnates mittit, Russi eO deveniant ut aulae Sinicae possint praestare quae hactenus missionarii praestitere, quid fiet de nobis? dies mutuum inter Sinas et Russos commercium; nos onu:ies dolemus quod nondum Societas restituta suns sedes russicas. Nullus-( sic) dubito quin Paternitas vestra tontaverit Societatis missionarieS revocare in Russiam, imprimis, hoc suadere debet Relligionis, Societatis et Sinensis zelus. Ex aliis audiet Paternitas Vestra quanto versetur nostra missio. Dolorem (3v) nostrum singulis nugent nova ( nuntfa?) Romana. Ex iis enim videmus S. 349
de. propaganda Congregationem nihil curare ea quae missionarii Roman mittunt, dum hie lugemus nom)Jlorurn · pagandae missionariorum vel irnprudentiarn, vel in_iustas
sationes, vel mendacia et alia ejusmodi, audimus eos laudari, premia donari. Dicitur non semel fuisse perterritus R.P. Michael Angelus Tamburinus, nihil timere debemus pro R :l va
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,
et speramus omnes ut quae
hinc Romaro sunt a nostris missae non jaceant in · tura. Manifesta sunt mendacia, manifestae sunt sparsae in missionaries, secundum omnia jura divina et illatum damnum reparari debet, si sacra_ (4r) i fieri non dignetur, si pergat non auditos damnare et put ' vagis et sine probatione accusationibus fidem habeat, si rationem habeat eorum quae nostri in suam defensionem et scribunt, nulla unquam erit pax in hie missione. Haec habui quae in circumstanciis Paternitati Vestrae i plura· si per tempus liceret mihi essent dicenda de firma quam Paternitas vestra facile posset procurare inter Lusitanos; nonnulli Lusitani noctu diuque id cogitant provinciae simus subditi, hujusmodi tentamina semper j nocent, Lusitanorum repetititis (sic) precibus et importuniN citationibus adductus P. Ignatius Kogler, sua visitatod~ authoritate in nos aliquoties fuit abusus, ee~t·u1~~~~ss;;,::: delictorwn periculo se exposuit imprudens. < ut in rebus saltern quae ad nostram missionem m"';"'"'' gallos eligeret unum a quo juxta Sibi praes:cripta peteret, constanter recusavit, denique ita visus est hie se gerere, ut multi existimant eum velle nostrae missionis destructionem. Longiori Epistolci nolim Paternitati vestrae taedium sincero corde cupio ut Paternitatis Suae votis Deus honorem Societatis, cujus regimen Paternitati yae nuper gatio tam sapienti et unanimo consilio commisit, ejus S, dictionem humilis postulo. Paternit. vae. humill. et obedient. Servus Ant. Gaubil Soc .. Pekini, die I decembris 1732. 1 Dans le Fonda Gesuitico, restitue aux Accoi'ds du Latran, lcs sont ranges par annees et la pagination est absente. Nous Ia 2 Rii Vii = Reverentiii Vestrii.
350
- Fondo Gesuitico. 731- annee 1732. .R.P. General, F. Retz. 129
1732
M. de Mairan jointe
f' 178.
a une lettre de
Frtret
a M.
de Mairan, juillet-aoUt
a une note 1 en quatre pages de papier a lettre du P. Gaubil a cette lettre, qui parle du changement de l'obliquit6 de . Le P. Jacques mort en 1728 avoit fait des observations dont le P. Gaubil ignore si elles ant ete envoyees en lui, il promet d'y envoyer les siennes. 11 semble que qu'il a ramass6es se trouveront tres favorables au de M. de Louville, et contraires aux raisonnernents de Ia Hire et du P. Riccioli sur l'immobilite de 1'6cliptique. non retrouvee.
130 14 avri/1733
Rome Audience de l'Empereur le 18 mars 1733 commune des missionnai~es portugais et fran~ais appe/es l/1/t,ereur, pret a les chasser de Chine. Martii anni 1733 (3 a die 2ae lunae) advocati fuimus in cumque nullum adhuc habuissemus responsum neque neque a ministris ad nostros libellos supplices ds•tionaric,rum e Cantone ejectionem, laetati sumus,
351
sperantes nos saltern aliquid levaminis consecuturos; sed spes nostra 1 • Jam enim non de missionariis e Macao revo•onli agebatur, sed de nobismetipsis hinc ejiciendis; uti est. Circa meridiem admissi fuimus in conspectum Innp•ol'll•h praesentibus duobus primariis ministris Imperii, advocati fuerunt, tanquam testes, et (ut videbatur) exsc,:tll( mandatorum. Inter alia quae Imperator nobis dixit, praecipua. Ego hactenus nee prohibui, ne quis vestram Legem nee ad id licentiam dedi. Vos colitis Tien chu 2 , et quis · veneratur? Nos etiam Kim Tien 2 , quod idem est. Vos vcsl Christiani contra rationem maledicitis Fo; vos debetis illos tari et simile non admittere. Sed quod pejus est: vos non honoratis Parentes ac Pit p'ai, 9il 9um, nee aditis illorum sepulchra, Pit xam est impietas sane maxima! Vos habetis Parentes tar1quam laterum; - Tit pi mil 9u, sicut ille Urchen de (Josephus illustris Christi confessor), qui po·stquaJn fuit vestram Legem abjecit omnem venerationem M:"n'''"' quidem tenacissime, quod nequaquam tolerari debeo Ego vestram Legem prohibere, quis tunc suscipere? Vos verb quid hie facietis otiosi et Certe vobis abeundum est. Dixit etiam Imperator alia minoris momenti; sed orationis eo collimabat, ut probaret nos impios esse, majorum transgrediendo, aliisque prohibendo; haec quam minime dubia a nobisque non neganda narrabat. Data mora loquendi, respondimus (modeste fortiter): haec omnia merasque esse calumnias, malevolorum, ut nos omnibus redderent exosos; · debitum Parentibus honorem exhibere, et illorum adire Pai -f:·U 9um, xam juen; et hoc esse quartum mandatum Legis. Quante magis non impedimus alios defungi hoc Officio. Imperator mirabundus dixit: Vos etiam aditis 1 Nos omnes una voce respondimus, ita esse, nuJlam petendo felicitatem, Pu k'ieil fo etc. Habetis tabellas, Habemus et etiam imagines, respondimus. Cum super his Imperator admirans nos iterum ac terlio gasset, nosques· omnes id ipsum re_sponderemus, sic Ego non bene scio vestram Legem, nee legi vestros 352
ut vos dicitis, neque adversamini honori majoribus debito, · hie manere; conversusque ad ministros dixit: factum ! Quid dicam non habeo: vos exarninate et foris inquirite, etiam interrogate, postea dabo mandatum. die sacra Divo Josepha hujus missionis Patrone ministris obtulimus, simul cum libello supplici ad Impequo maXimas, quam potuimus gratias Suae Majestati singulari beneficio, nos coram se vocasset, beni.ar;eroisse.t contra nos sibi oblitas accusationes, pro qui bus Sanctae Legis nostrae libros, modo obtuleramus ~o~~~a~~~~'i::n~~s~u~per, ut si quid simile in posterurn adhuc e· eadem utendo dementia, dignaretur ut sic semper foret justificationi locus. acceperunt omnia dicentes: requiritur tempus ad interim abitote. Ex hactenus dictis constat nihil adhuc ·minatum esse, sed ornilia solum suspensa, usque dum examine facto, negotium retulerint ad Imperatorem. i 14' Aprilis 1733. Ignatius Kegler S.J. Andreas Pereyra S.J.
Domi[ni]cus Parrenin Soc. J. Jos. M. A. De Mailla S.J. Ant. Gaubil Soc. J. Valentinus Chalier Soc. J.
JCsuites fran!;ais et portugais appeles au Palais attendaient une favorable a leurs placets, et furent stupefalts de la reponse de Voir Lettre du P. de Mailla, 18 octobre 1733, L.E. 1781,- XXII, P. · Th. Pedrini, MCM, VII, 353-356 et lettre de - « ... A peine fUmes-nons entres que nous apper'il_~es'.agissoit de rien mains que de nons chasser absolument de l'empereur parla, il eut constamment les yeux eiit dit que c'etoit principalement a lui qu'il ce que nous lui fimes remarquer au sortir de il nous repondit qu'en effet du yjvant de l'empereur Canghi, Tching son fils montilt sur le trOne, il avoit souvent dispute cette matiere» (de Mailla). - « ... Depuis le 18 mars de que l'emp·ereur fut sur le point de nous renvoyer tous en Ccrit le P. Parrenin au P. du Halde, 22 oct. 1736, L.E., 1781, p. 327. = T' ien-tchou: Dieu.- Kim Tien = King T'ien: mot a mot . - PU p'ai yu cum = pou pai Tsou -tsong- PU xam fu!n = - TU pi mft yu = t'ou-pi mou- tseu- Pai yuyum,xamfu8n chang fen.- PU k'ieft fo = pou k'ieou fou.
353
Bib. Vittorio Emmanuele Rome. Fondo Gesuitico. Ms 1256, 10. Signatures autog. des missionnaires.
131 19 septembre 1733 Au P. Souciet
A Peking, le 19 septembrtl Receue le 17 amwt R6ponse VIe sept, , Mon Reverend Pere, P.C. J'ai receu la lettre de ye Re 6crltte le 9 septembre 1732. Je suis tres oblige de la continuation de votre zele. S'il n'a le succes que vous attandes, il faut s'en prendre aux · facheuses oU se trouve la Comp-agnie a Paris; tcich6s de tirer de M. Cassini et autres ce que vous pourres. M. de avoit propose a notre R.P. Supr P. Parenin plusieurs 1 Ce P. adjouta a ses r6ponses divers petits presents. M. ecrit encore au Pere une lettre tres obligeante, il 1 de presents, de lit je conclus que tous les Acad6miciens pas aussi froids et indiff6rents que M. Cassini. Au coli Portugais, on a fait cette annee beaucoup d'observations. terai le P. Kogler i\ vous les envoyer, cela vous I notre pauvrete. Dans cette maison, on n'en a fait I et de peu d'importance, je pr6vois qu'il s'en fera Je ne sai d'oU vient que les di:fficultes croissent tous et bien des circonstances r6unies me font tout craindre mission franyoise. Paries, je vous prie, au R.P. de Govillol expliquera en detail retat oU nous nous trouvons, et du vous l'animeres a mettre a profit les connoissances notre mission pour nous soutenir. Je vous ay fois des catalogues des livres signes de notre pu obtenir ceux que je souhaittois le plus, il est en envoyer davantage. Je sai que ce n'est pas votre 354
· sans peine que sur ce point je ne m6rite pas qu'on aye I a ce que je souhaitte. Je suis avec respect... ·
jl~::;J~~:~;ou: pas envoyer
'(1,
et
Doctrina
du P. Petau? fort bien que Ia Connoissance des temps ne peut arriver Je demandois les Connoissances des temps depuis leur ll<sclm
132 Non date Destinataire non indique
U longtemps que, par !'imprudence de quelques mission~ lcs Chinois savent la difference des annees des 70 et- de la ce mal est ici depuis plus de 80 ans, et dans ce que je y ~~~~;'~~~~~.~v;~o:~us aves vu que des Chinois en ont abuse. n qui succederent au P. Ricci consulterent le ; le R.P. Adam Schall fut un des principaux auteurs 6crittes a Rome. A Rome on consulta; la r6ponse de dans les archives des Portugais, elle loue Ia chrono~ et asseure qu'on fera tres bien de s'en servir. Si on a fonds Ia chronologie chinoise, il est bon d'avoir cette negociation; ici on ne l'a qu'imparfaitement, a est dans son entier, et vos amis de Rome peuvent ' vo~us la .pro~urer. 355
Votre embarras sur le son fran9ais de Pekim, P6kin, ne vient que de ce que vous n'etes pas instruit de Ia des lettres finales m, n, en chinois. Si le R.P. Contancin Goville l'ont prononce devant vous, cela vaut mieux que }es le90TIS que VOUS aures d'ailleurs. Examines le son ant, ou ent, ou aD.g dans ces mots devant, vent, rang, voila les sons de fam ou constellation chinoise. Les mots rond, blond, ces sons chinois om, ou ong, ou oum, ou oung, dans Caifoum fou, Caifong fou etc. Le mot Pekim, ou Peking, etc., a 1° le son de la lellro bitume, litige, et 2° le son de la lettre n finale fran9aisc, M.R.P. ce que j'ai ici a vous dire en peu de mots sur a Ia fin des mots. Encore un coup, pries le P. de prononcer devant vous Pekim, les 5 Kim, ou Peking et lcs 5 ou bien le pater noster, Tien Tchou b King, etc. Vow; alors savoir mieux que nous, le son fran9ois qui sortes de sons, ici nous nous embarrassons asses peu quand nous connaissons les caracteres, et il en est peu barrassent d'exprimer en sons europeans les cara Les sons Europeans ,sans caracteres chinois sont dans les livres, et c'est ]a plus grande difficult€: dans de donner le vray son, cette difficult€: n'a pu encore etre . par'les missionnaires, et en Europe on se fait toujours idees sur Ia facilit€: ou difficult€: que nous avons ici a nous On se fait encore de plus fausses idees sur Ia facilit€: de lire les livres. Pour etre mediocre en cette sorte de I il faut dCvorer mille difficultCs, et apres, tout ce qu'on . genre est souvent peu de chose. Le P. de Premare a France une grammaire chinoise, -si vous l'aves, P. de Go ville, et vous en saures de reste, pour ce genre que ne font bien des savans d'Europe, le chinois. Si vous avies su du R.P. Contancin maison est faitte, vous ne m'auries pas propose de 1 l'eglise pour observer, on ne peut pas y et pourroit, a cause des voisins on ne devroit pas le pas ici de faire un observatoire comme celui de d'avoir un endroit couvert pour placer sur le machine parallactique, le grand quart de cercle, placer 1 et une pendule; pour cela 160 ou 180 taels suffisent ici. on fera ici une infinite d'observations belles et seurcs
356
pas faire autrement. Vous me dir6s que jusqu'ici on s'est de cet observatoire, c'est l'objection qu'on a faitte a Paris; voicy rna r6ponse: les P.P. de Fontaney et Gerbillon avoient de faire I'observatoire dont je parle, et ils en voyoient Ia i Le dCpart du P. de Fontaney fit 6chouer ce dessein, observa1:ior1s que firent ici ces 2 P.P. avec le P. Bou"et ne bien petit nombre, et de peu de consequence, faute de d'"illeur< elles sont fort bonnes et le P. de Fontaney etoit le dCpart d{r P. de Fontaney jusqu'A mon arrivee ici, pas qu'on aye fait des observations dans cette maison, peines que le feu P. Jacques et moi ayd6s du f. Rousset cu a en faire me font sentir Ia nCcessitC; le P. Lacharme mis aobserver,la peine l'a rebut€:, et faute de lieu commode, pUis faire que bien peu de chose. Si j'avois un lieu fixe, je sans peine et aisCment des observations dont un grand ne peut se faire en Europe, je ne parle pas de mille autres Si on ne voit nul avantage a avoir reglement tous les des observations seures et utiles, qu'on fera ici sans peine · lieu tel que j~ vous le dis, il est inutile d'observer, · un observatoire. Portugais font des efforts pour faire de bonnes obsergrand nombre. Si nous n'en faisons ici que peu, et ils ne nous communiqueront pas les leurs; comme grands secours de Lisbonne et d'ailleurs, its sont aujourmunis d'instruments, ils ont fait un lieu asses commode cux, les supCrieurs de Lisbonne, ceux d'ici, se font une de cela; leur Roy leur envoye de beaux presents, et nous, trouverons hors d'Ctat de rien faire. dont vous me parlez nous Ccrivit ici, l'an passe, obligeante de Ia part des ministres de Russie, et ce pays-Ia on continue, soy6s bien seur qu'on y sera bient6t d'avoir de ce pays tout ce qu'ils voudront, et cela se fera Un mot de Ia Cour de Russie 6crit ici aux ministres Les Russiens auront encore d'autres ressources. et notre mission, pCriront entierement en Chine si viennent a bout de s'Ctablir a_ PCking selon leurs ot actuellement ils y travaillent-efficacement. im final a beaucoup de raport inde, infero, etc.
a Ia prononciation de in dans 357
b A Canton, on dit Tchu, ici nons disons Tchou, d(;nninus. Pour les sons an, en, im, un, etc., que nous exprJ..D?.o~s en vous ajoutes un e muet, vous vous aprocheres du son ~hlJ?-':'ns. exprimoit ainsi en fran~ais ces n finales. Cor, creur, Sm, sme en
Observ. B.I.IO. 150-1-73.
Autographe. Ni en-tete, ni date, ni signature. Dossier Souciet. 133 8 octobre 1733 Destinataire non indique
Mon Reverend Pere, Voici le peu _ d'observations que je puis vous P. Lacharme s'est d6goftte eta ete degoftt6. Sij'avois un placer Ia machine parallactique, _Ia pe~dul~, et le I cercle, je pourrois seul et sans peme_ fatre ?ten de! o e et pour faire ce lieu, la somme se:mt modtque: V ~ que Ie R.P. Contancin vous avmt ~out pr~ffilS, mats qu'il eut ici fait ce qu'il vou~ avmt promts: Notr~ . P. Parenin ne le veut pas, et st cela d6pendmt de lm, 11 instruments, pendules, lunette~: etc. . . . Le P. Lacharme m'avoit pne de lw assigner quelquc l'ancienne astronomie pour m'ayder a achever ce semmes convenus, ye Re et moy. Je lui avois r~mis mo~l sur les solstices et ce qui regarde les observatwns QUI ou contre l'immutabilite de 1'6cliptique. ce- genre d~ d'astronomie l'a rebut6; il m'a rendu le tout san~ voulou· en ordre. La veritable raison a ete qu'il a cramt ' ctetourncit de la traduction qu'il a entreprise de ye Re a deja quelques observations des om~res m6ri•cllc faut en avoir la suite, et c'est ce que vous aures. Ies observations des cometes et occultations d'etoiles avec un ancien catalogue des 6toiles chinoises. bient6t acheve si je n'etois distrait et si j'6tois Au college des Portugais, on observe ,~:':u~~·~~'io:~,/h~:~~ grands secours en argent, et autres chases, e.t 358
lunettes et des machines pour s'en servir, de grands de bonnes pendules, qui sont venues d'Angleterre, :xc
ce 8 octobre 1733. saurois pr6sentement vous instruire de ce qu' pn peut vous d'ici en fait de graines, etc; dans un meilleur temps, je · exactement de ce point.
359
134 10 octobre 1733
Au T.R.P. Gintral tl Rome Trois ouvrages du P. F. Noel sur Ia Philos~P_hie chin~i.l'l', .
a Prague, ne peuvent etre obtenus pour Ia resz~e~ce de
· · du R . p . sur permzsswn
G.~:nerat· e. ,
. le P • Gaubzl demamh1
permission.
Reverende admodum Pater P.C.
Pater Franciscus Noel Belga Soc[ietatis] nostrac missionarius Pragae curavit impr~ tractatu~. tres, 1 I Cognitione primi Entis apud ~inas, ~e ceremonns e~ga de Ethic§.. Tractatus illi nob1s ommbus m gallic§. Pekinensi residen_t~a desunt, neq?e :posse nisi prius petita et obtenta Suae Patermtatis;~~~:~~j~~;d~~·
licentiam suppliciter postulo et V~estr]af!l t jubeat ~raga Parisios mitti praedict?~ hbros. Pater Parisiensis librarum et vecturae ..Pretmm ~ol':'et. Me omnem missionem SS. Sacrificns Patermtatis Suae Reverende admoduro Pater Paternitatis Vestrae humillimus in Xto Servus atque obsequentissimus filius Ant. Gaubil Soc. Jesu missionarius )
Pekini 10 october 1733. ARSI. _ Jap. Sin. - 184, f• 115. Autographe.
Au T.R.P. General, F. Retz.
360
135 28 octobre 1733
A Friret
t'cceu votre obligeante lettre du 28 novembre 1732 1• J'ai d'y repondre, mais a la hftte, et l'an prochain je mon temps pouf ppuvoir repondre a vas judicieuses et remarques. J'ai Ia Bib!. Orientale de M. d'Herbelot et je . nvec plaisir l'Ouloug Bee et 1'Abddl/a Baydavi. Je souhaitttussi voir ces beaux memoires que votre illustre corps nu public, ici nous. n'en avons aucun. Si vous souhaittes cho.se d'ici en livres chinois et taitares, j'auray soin de envoyer, il faut seulement une recommandation aux de Ia Compagnie des Indes, affin qu 'ils ne fassent Je suis avec beaucoup d'estime et un profond respect,.
pas
Ia page, 150, 2, 12, chiffrage des dossiers de 1732, Freret licrivait au P. Gaubil: « Permettez a un amateur et de Ia litterature chinoise de vous rendre compte de Ia de !'instruction avec Iaquelle il a Iu vostre excellent ouvrage chinoise. » ... « J'ai lu, mon R,P. avec une extreme satisouvrage sur l'astrononlie chinoise publie cette annee 1732 Souciet». (Obs. AB 1, 10-150,2,49 et 150-2-7.).
136 28 octobre 1733
A Friret A Peking, ce 28 octobrc Monsieur, P.C.
a Canton avant Je ne sai si rna .Iettre an:Iv~r~e~~:~~otre lettre du 28 .
,
s
I I c
des vaisseaux. Hier au smr Je I de 400 lieues et ii faul 1732; d'ici a Ca_nton ~ Y a, ~au~ate a"otre judicieuse ct aujourd'hm. Je re!'ons one aue vous aves garde. lettre, selon le meme _ordre d·ameurs votre go{H et vos Quand je ne saurms ~aserature et l'antiquite . , co:pnoissances dans Ia lltt tt ·dee et a la connoissancc seU:le lettre me d?~nermt ce ~len France celle des SCJicnc~~ d'autres chases, Jomdre en~o~. de }'esprit et de la ' ue bien peu de noises, c'est a ~on sens tou acad6micien. let nous n~ pou~f s q~e vous sont en 6tat gens aussi habiles et ratsona e
rr:s
1
nos fautes · ., dit de l'astronomie des Vos remarque~ sur ce que J ~~r mais dans 4 ou 5 m6tans m'ont fat~ un_ vray pladir; d'une maniere seure loisir, je ne -~auro~s J;t~~ v~~~dessus, j'en ay 6crit quelq chases que J aurOis a tre . mais ce n'est que l'an r au p. Souciet. il y a ~ s7pmame!, sur ce point. . que je pourrat vo~s ecnr~ au ~o Mr d'Herbelot et j'ay . J'ay Ia Bibliotheque one';Ja e des notes critiques sur de puis quelque ~e~ps ~nd r~:tares nos voisins. Le P · qu'il dit des Chmots, e es s et je ne doutte pas a receu sans dou~te ce~l remarr~~histoire complette des ' ' 1 vous les commm:uque~ a~~~~~ Chine; j'eus ici bien du Mogols, aut~ef~Is mattres etit abr6g6 que j'envoyai sur ' pour cette htstmre, et, 1~ P . d ns le 1er tome des miers Empere:urs a ete U:IS tila ment demand6 Abdalla ~poques de Gravius, et P. Souciet. J'at souvent et je n'ay d'Ou~o~g__ ~ec que es era ran prochain mon ' vous le souhat;~es,_ JC v~~s en:7desyCatayens: ~s !ivre.s I sur tout ce qu tl dtt ~e poq er. seront ICI tres b1en ou vos amis voudres me procur
Je
mr
362
"''tVcons pas ici Ies tomes que votre illustre acad6mie .a soin que1c1ue arne charitable avoit Ia bonte de nous Ies soin de vous t6moigner rna reconnaissance par chases de ce pays-ci que vous souhaitteri6s, et si on par exemple des livres chinois ou tartares d'ici, j'aurois faire tenir a Canton, ii faudroit seulement avoir des Ja Compe des Indes nne recommandation aux capitaines pour prendre ce dont on- les chargeroit pour vous ou autre de votre illustre Corps. Je sai qu'a Paris le gros de lettres n 'est pas riche, mais dans votre Acad6mie vous pas de ces gens riches; avec quelque secours on feroit recherches convenab1es. Graces a Dieu, nous avons Ul:cesS~ure pour notre entretien, mais pour le surplus il nous soit pour faire Ia mission, soit pour Ctudier aux savans d'Europe_; mais il faut vous Ie dire, d€chainement est si grand contre notre Compagnie partout des gens aux aguets pour empecher Ies et z6I6s, et meme amateurs de lettres, de nous faire dans ce pays-ci. Puisque vous etes dans Ia disposition etre utile, j'ose vous prier de communiquer aux autres zCie, et vous verres que vous aures bient6t de nous ce que pourrons faire avec Ies secours dont nous avons besoin. In connoissance de bien des faits qui me fait parier ainsi. cnvoye au P. Souciet une chronologie complette de ce pays, l'llrmo,rte fidellement taus Ies divers sentiments et systemes et nouveaux chinois sur Ia chronologie de leur nation. recueil a cause de divers ecrits anciens et nouveaux tombes entre Ies mains, et qui me d6montroient que Ies savans d'Europe avoient d'une histoire critique exarnen exact et seur de ce qui ·s'6toit dit sur ce point, principes vrays ou faux. II y aura sans doutte, bien des 1\ ajouter, ratranCher, corriger dans ce que j'ay envoye, sans peine sur Ies avis qu'on voudra me donner. Je sai de nos missionnaires a travaiiie sur I'histoire critique- des de leurs 6ditions, etc. Je tfrcherai de I'avoir de lui pour vous. fort timide, ancien missionnaire, homme tres modeste, de parler juste 2• de figuriste que vous donnes a plusieurs de nos mism'a extremement piu, et plus on 6tudiera en Europe plus on verra le sel de cette expression; Ie systeme de 3 est insoutenable , on ne peut le proposer ici sans
s'exposer aperdre la mission, et nos sup6rieurs ont pris de rilesures pour prevenir le mal que ce ftgllrisme pourroit et qui a deja fait perdre bien du temps a quelques mi,;sionllll qui l'auroient bien mieux employe a faire des ouvrages auroient ete tres capables, par exemple sur un dictionnaire sur des traductions de plusieurs livres, etc. Les savans sur des traductions entieres et :fidelles des King et autres auroient ete bien mieux que nous ici en etat de juger d'un si nombre des proph6ties, et sans avoir recours a des ou inintelligibles, il y en a de bien marques, ou du probables sur le vray culte de Dieu, sur celui des creation d'un seul homme et d'une femme, sur le On peut prouver tres bien tout cela sans dire que les King ont tous ete faits en vue d'un dieu homme clairement -, dans ces livres, sans dire que les mysteres de la TrinilO, S. Eucharistic, etc., sent tres clairement marques dans !ell · chinois, et sans transformer des anciens roys chinois en Vieux Testament, ou en personnes de la Sainte changer le pays de Chine en paradis terrestre, en Meso•poi en Indes, etc., et enfin sans etre oblige de declarer les trois dynasties Hia, Chang, et Tcheou, point capital, crime de mort si on en etoit accuse. Votre idee sur les Koua me paroit tres bien fondee, veux avoir plus de temps que je n'en ay pour l'examinel', n'etes pas de ces gens qui se payent des r6ponses ne signifient rien; d'ailleurs je suis m6diocrement au l'ancienne ecriture chinoise et les changemens qui lui soot sur cet article je ne vois rien de bien net. Sans les mauvaises circonstances de cette deja envoye ce que j'ai promis sur les cometes et est presque en etat. Le R.P. Gollet m'avoit deja teme, et je vois qu'il n'a pas juge a propos de lui avois dit sur 1'6poque de Cyrus. C'est un ancien, habile missionnaire, une plus grande connoissance des de la chronologie _europ6anne et chinoise lui auroit etC 1 pour son ouvrage. ll a quelque bonte pour 1 nouveau dans ce pays, et il a eu la bonte de m'i"''"';"' des articles des caracteres chinois. C'est en paroit s'etre exerce davantage. Je vou~- suis tres oblige de la r6ponse que vous avcz dissertatiOn anonyme, j'ai 6crit amplement sur 1'6clipstl
364
ses lectures de memoires a l'Acade . et cite souvent les missionn- . llllef: des I~sc. et Belles-Lettres informations -et documentsru~s ra~~;tats ~e. Pl:kin, dont il ~ to~e X: p. 377-402, et tom~ xv:U:~~s 49~~SJ: P. Gaubil.
d~wp~n~e;:~:t:U~i:~~ir~e~:s
O~tobre
:-rng a FrCret 1e 6 173 6. Jean et ses freres n'ont pas ~:Upe~e~ B~~J.Vet et Foucquet: d'un Dieu createur de toutes qh . e Ire en ?eneral que , ,,;.;;~g~~Fran9ois et Paul, tous habiles cd ose~··· L~ pnnce ~ea~ et ": sur~ qu'ils pensoient du syste;:s es Jtenc~ chmOises Il y a plus de 24 e sur eoutsle et autres fondement et qu'il falloit bien ~n~ rCpondu qu·~ tel system: les P.P. Parenin et Suari:s) » de le pubher. (On peut ms 1257, no 31). · mg,le 29n octobre 1727~
01
a::·.f Pek-
365
137 Note auto'graphe
non datee, non signee
La 3Qe annee de Siang Koung, prillce de Lou, au jour l'age a un vieillard natif 1 de Tsin, c'est le pays oUest aujourd'hui le pays de Tay Le vieillard r6pOndit: je ne saurois vous dire le noml>ro ann6es, je ne sai pas compter par ann6es, mais je vous i le jour de rna naissance fut Kia tse, 1er de la 1re lune, t ce jour Kia tse jusqu'a ce jour Kouey Ouey de cette 3° I 1 a 444 revolutions de cycle de 60 jours et de plus la 3e part k1 revolution 2 • Par les demandes qu'on lui fit et les reponses qu'il fit Slll' evenements, on trouva que l'anm!e de sa naissancc 1 ne annee de Ven koung, prince de Lou; on vit done qu'U 73 ans et que le nombre des jours de sa vie etoit de 26 56() Tso tchouen, 3Qe ann6e de Siring koung. ouey de Ia 3e Iune, on demanda
Notes complimentaires du P. Gaubil. L'anneell• de Ven koung est l'an 616 avantJ.C. et Ia 30" de Siang koung est I' an 588 avant J.-C. Cela est certu!U suite des regnes et Ia verification des eclipses. La 1re lune dans le pays de Tsin 6toit la Je dans ld Lou. Le pays de Tsin suivoit la forme du calendricl' le pays de ,Lou suivoit la forme du. calendrier de · Ce point est clairement marque dans le Tso tch·otl<'ll '· Par le calcul des jours, on voit que le jour Kia l.l't! ter f6vrier et le jo'ur Kouey ouey fut le 7e f6vrier. t T'ai-yuan fou, capitale du Chan-si. z Les chronologies chinoises actuelles different de celle du P. 3 Tsouo-tchouan, Histoire du duche de Lou.
Obs. AB I, 10. 150-1-82. Note autographe, non datee, non signee. Dossier Souciet. MCme t~xte: 150, 2, 44.
366
138
Note non datee
Fr6ret m'a communique 2 , r ~opie de ce que je lui rep~~~pses calcul~e~ par M. Cassini; aussi pour lui nne c . dsur ces 2 eclipses. , opie e ce que . di d propose sur 1'6poque de 2155 Je s e ce qu'on et 2128. I, 10. -
150, 1, 76. non datee,
139
Fautes corr~gJes dans !e second volume 1 p. XIII,
XXI.
1.6 1.8 1.9
Fautes 1613 :czong tang c un pey
Corr. lises 1573 Tchong kang tcheou pey
les pages XXVIII et XXIX . . i1 Y a 2 ans. Je vous ay envoye "'un grand - pag. 2, lises ainsi: fit b OJ . . ciassiques et ceux d'ast r ~r 1es hvres d'histoire Ies .,~ ronomte mais 1 1· ' ceux ue mJdecine etc f ', e Ivre classique • ·• urent epargnes. Fautes Corr. Page 15, note 2, ecliptiques Cycliques page 7, 1.5, !'an 66 !'an 7 1 de l'annee des s 1 t" · pris astronomiquement au s~ ~.tees ~es.~ages 34, 35, 36
:g~g 884 808
I
decem:::e, amsr rl faut ID'Ifquer 25
732
656 580 504 428 352 276 200 124 48 Fautes page 37 1.34 page 52 1.9 1.11
25 decembre ·
503 460 461
Corr. 523 lises lises 461 lises 462
page 541.16, Tsoutchong n\Stoit pas bonze,~aisdela P. -?5. Les Chinois ont toujours connu Canape, on alors a parler des etoiles au sud de Canope. P. 131. J'ai trouve pourquoi les mahometans d'ici ?nt Epoque !'an 599 de J.C. Cette Epoque est Ia memc de J'Hegire. Dans l'Epoque de 599 les mahometans servoient de l'annee lunaire de 354 jours. Dans 30 ans caloient 11 lunes. J'expliquerai tout cela en son lieu. P. 139. Tai tong fou n'est pas Tay yuen fou; ce sont diff6rentes; pour Tay yuen fou, voy. pag. III. Pag. 160, 1.6, ~inquieme; lis6s cinquante unierile. Pag. 171. I. 14, derniere June, \ises 3' June. page 181: la constellaiio~ tchin in cornu doit etre Balance 6° 35' 2 • , Page 4, dans la 2de remarque sur Vout~, il Y a des faire. Vouti est empereur des Han occ1dentaux... (pap/e./1 c'est le se si je ne me trompe. 1 Second volume des Observations ... PR!U en 1732, ainsi que lo ' 6\ant de 1729, publiees par le P. E. Souctet. . 0 2 M!me indication dans L E, 1783, XXVI, p. _289: Tchmg, 6 . apres le traite d'Astrono~e chinoise du P. Gaubll, P. 71-287.
368
140
Juillet 1734 Au P. Soucie! Pekin, Jui!let 1734
Re<;ue
a Petersbourg 2 Janvier 1735
au P. Souciet.
de la lettre du P. Gaubil au P. Souciet, de P6kin, au juillet 1734, f"\'Ue a Petersbourg le 2 janvier 1735.
envoie par Ia voie de- Pt:tersbourg ce que je vous avois les etoiles. J'y ajoute quelque chose sur le cycle des le~ ~~~i!~·~~~ et les ombres merid. Dans les 28 constellations, u· sont placees par les Chinois a l'Orient, les 7 suinord, les· 7 autres a 1' ouest, les 7 demieres au sud. pas au juste 1'6poque de cet arrangement, mais il ne me J1HS plus ancien que la fin des Tcheou avant J.-C. Pour la do l'appellation d'orientales, boreales, occidentales et ausclle est rapportOO d'une maniere ridicule, et elle a son une astrologie assez inconnue. Jupiter selon cette preside aux 7 constellations d 'orient, Mercure aux 7 Venus aux 7 d'occident, Mars aux 7 du sud. Pour preside aux etoiles qui sont vers le p6le, et represente m~me. ost Ia 4e constellation des 7 premieres, Hiu est la 4e des Mao est la 4e des 7 autres, et Sing est Ia 4e des 7 dernieres. 'lli\I'Qllez que ce sont ces 4 constelL qui sont pour les deux les deux solstices dans le Yao Tien, chapitre du vous avez vu et marque dans le Je tome de
11
a trois lunes (1 e' ze' Je), 1'hiver a 3 Junes (1 oe' a 3 lunes (4e, se, 6e), l'automne a 3 lunes (7e, ge, 9e) . 369
L'6quinoxe du printemps est dans la ze lune, le solstice est dans la ne, 1'6quinoxe d'automne dans la se, le dans la se. Tout cela a, comme vous voyez, un rapport Au temps de Yao, le solstice d'hiver etoit dans Hitl, I constellation qui tient le milieu dans les :bor6ales. Or I designe le Nord en chinois. Le solstice d'ete etoit dunn Sing tient le milieu dans les constellations australes; or, chino is, d6signe le sud. L'6quinoxe du printemps etoit Ie printemps d6signe l'Est. L'6quinoxe d'automne Fang: l'automne designe l'ouest; mais Mao est au constellations occidentales et Fang au milieu des orientales. D'anciens livres disent pour cela que le a I' orient et que sa substance deliee est pres de la 1 .' Fang. La lune fut faite a l'ouest et sa substance detiCc de Mao. Pres de Fang on voit une etoile appelee Ge, pres de Mao on voit une etoile appelee Yue, lune. Un auteur qui vivoit avant l'incendie des livres, }'auteur du livre Tien yuen ti li dit que Ia terre va occident, et le commencement de ce mouvement constellations Pi et Mao. Le ciel va d'occident en commencement de ce mouvement fut a la cc,nste11atioll La secte appelee TaO Kia 2 fait encore des ceremonies commenc;ante dans la constell. Mao. Les 12 heures chinoises Tse, Tcheou, Yn, etc., re·prc,oll mouvement d'orient en occident Ces memes caracteres horaires appliques aux Hay, su, etc., expriment 1e mouvement d'occident llll Les 28 constellations Kio, Kang, etc., representent awml vement d'occident en orient. Je suis, etc. 1 Voir tableaux du cycle de 60, des 28 constellations chinoisllll, du jour chinois 1er janvier---:- L E, 1783, XXVI, p. 288. z Tao kiao, doctrine du Tao, ou de 1a voie, taoisme.
modernist!e).
AN: Marine.- 2JJ 63, V, 6.
Copie. Au P. Souciet.
370
141 Jui/let 1734
A Delisle
De Pekim, en juillet 1734 Reciie 1e 10 janvier 1735
croyies que 1~ c~mjoncture des ambassadeurs chinois etoit pour nous ecnre, ce n'est pas pour nous une v profiter des, envois faits par Ia Cour de Russie, o~e i~e~::t ~ens charges des l~ttres soient seurs de nous les rendre a ptopres, sans ce1a c est pour nous dangereux Ce . cnvoye par 1e p D h" 11 · qm vous I achar .. , .u~ ate ard lui avoit ete envoye d'ici par • le p me, ~ve ICI en ~ 729. Ce P. Lacharme est lyonnais . Duchate~lard~ et II observe asses souvent. 11 est bien .sur les .~at~~matiques et se met tres bien au fait sur r-r,,ue,eytncl>te!rus'fdiaittto~ chinoise. Ce que vous nous m d, · b1en du plaisir. Au 1er jour les p p K ani es Sl~VIcek, Lacharme et moy deliberero~s su; l~s ~;s~~: fatre sur Ia lune et l~s planCtes de Ia maniere que vous ~ous ~on:mes lCI surcharges, mais ce que vous etre SI ut~e, et no us avons tant de raisons de vous fn?tr~ reconna~ss~nce, que je suis bien resolu a tenter aire_ e mon cote ce qm se pourra de mieux Com tes Je sms avec beaucoup de respect... · P I
-2JJ63, V,9.
371
142 Juillet1734 A Delisle A Pekim, enjuilltlt Reciie le 2 janvkll' Monsieur,
J'ay de bons amis dans nos missi?ns fr~am;oises Orientales, plusieurs d'entre eux travalllent a leurs m''""""'
loisi~e! ~!.~~t~· Chandernagor dans 1~ royaume de B.en.!.J.I\h~
~oudier
d'observa~IOn~
~~a~mct,
p fait tme infinite po.ur d~ur de l'annee le diametre du sole11, l obhqmte
e. 'cteja receu beaucoup de ses observattotw
I
J' et auuntresgr.ar:d' soin Dans quelques mois les vaisseaux dl\i! avec · · b'ten des, choses de cc• arrivent a Canton, j'espere recevmr
Je supposerai que rien ne vous est envoye die Fran~c;,
. de tout pour vous' et 3·• espere. que ce, a voushie , une copte Outre les recherches sur l'astronomte et. ge?~r~p , I plusieurs missionnaires travaillenths~ l:antl~;t~~;~~~·lt:~ de tout cette annee, et l'an proc am Je vo ar Ia caravane. J'ay deja receu qu~lqu~ chose. . p Un de ceux qui pouvoit le mieu~ reusslr dans ~e t:av,ul a la fleur de son fige, il s'apellmt D"':lcros. I~ etmt Nous etions convenus de plusieurs pomts a dis~~ter Les P.P. Gargam, Cahnette, Duc~amp, B~u ter mieux et nous sommes bien resolus a mettre a P}'~~~ nous pourrons avoir de reste. La chose est pem e mais nous n'avons pas quitte la Fran~e -pour t les di:fficultes que nous avons, Il n~ faut pas : v : de nous de choses _qui ayent l'exactltude d~ de gens comme vous qm, a un talent t;tat~el,/~i;~~;:,~,l~ des secours et instruments et une apphcatwn lor avec respect, Monsieur... . . J'ai deja du P. Duchamp des tables astronomtques l ·' Je vous les enverrai. AN: Marine. 2 JJ 63, V, 3.
Autographe. A Delisle. 372
143
13 juil/et 1734 A Delisle Re<;ue le 2 janvier 1735 A Peking, ce 13 juillet 1734
Capitaine Russien venu ici m'a remis votre lettre du 25 Juillet nddressee a nous tous, et celle du 1 decembre 1733 addressee P. Kogler, Sclavicek et a moy. Le P. Parenin, Supr de fran<;oise, m'a remis les lettres de M. Bayer. lettre du 28 d6cembre 1730 addressee au P. Kogler, p1usieurs de vos observations a Petersboi.Irg, et je n'ai pas lettre du 20 septembre 1731. Ius ici a nos P.P. franyois vos deux lettres, et tous vous des compliments. Jls sont tres disposes a vous procurer les connoissances qu'ils ont ou pourront avoir. Demain vos deux lettres aux P.P. Kogler et Sclavicek, et dans jours je leur parlerai moy-m~me. Le temps est bien court, vous ecrire d'une manil!~re convenable. Je vais par page votre lettre du ter d6cembre 1733, et ensuite juillet 1732. serai toujours bien oblige de savoir votre sentiment vous verres de moy, mais desormais je supposerai que on ne vous communique rien, et je ferai passer tout La caravane russiene sera ici l'an prochain, je comrne1ot et par qui vous faire tenir ce que je prepare ppur · vous pouves compter, Monsieur, que je ferai de mon pour que vous ayes d'ici tout ce que vous-pouves souhaitter; vous saures que Ia Cour de Russie envoye ici des courriers, · je vous prie_ de ce que vous souhaitteres, mais ne des lettres ou pacquets qu'a gens envoyes par Ia Russie, et ne donnes rien a des Chinois ou Tartares que pourroit envoyer d'ici ou des frontif:res a Ia Cour de 1 ct on doit bien recommander aux Russiens de nous tout en mains propres, et sans que les Chinois le sachent. j'aye envoye en France bien des chases dont on charge, je ne laisserai pas de faire une copie correcte de olle sera pour vous, vous en feres l'usage que vous jugeres 373
a propos.
Tout ce que vous dittes sur Ia lunette catadiopfl'
est plein de bonnes instructions pour may, et vous nc imaginer combien je suis sensible a 1a bonte q~e vous m'envoyer des observations de latitude et longitude. temps j'espere de m~en servir utilement pour un .. que je m6dite, pour l'avantage de notre gte R~lhg~on.
1
ment nous semmes ici dans des temps de_ persecutiOn, ct I
ne nous employe presqu'en rien. Il a fa~t chasser no~ P, Canton, ils sont a Macao. Nous avons, ~te sur le poml chasses d'ici, et les ennemis du nom chret1en .pensent nous faire chasser. . .
Certainement MM. les Russiens ant bien de l'obh~attott (I a Mr votre frere de Ia Croyere. Vous fen~s ~
et
pour vous donner des connoissa~ces de la Tartarte, et J.c, ' bien avoir I' occasion d'aller counr le Thybet, la Tart~nc tale et orientale, et Ia Coree, et si je !le ~e trompe tl sur Ia geographic de taus ces pays-la bien des acqu6rir. . bl"'t Je ne m'attandois pas que le P. Souc1et pu Ia mcs sur Ia position d'Astracan. J~ ne ~o_uttois pas de observations du P. de Bese a Treb~sonde, a Erzer.on, serois bien f§.ch6 que les observatiOns des Satellt~es attribue eussent aussi mal r6ussi que celle · du Perc Mississipi. . Je voudrois bien avoir le temps de fatre pour vous llll des rernarques que j'ai faittes.sur les fondements de~ · Chine et de Tartaric, et sur les pays e_ntre le Chenst, Caspienne, je le ferai incessanunent, et Je vous e~ feral 1re occasion. Je ferai la meme chose pour les ancte_nncs tions chinoises de cometes et autres. En att~dant, Je I ce que j'ai sur les Solstices, les ombres m6rtdien~es, ~t Je n'ai pas le temps de bien revoir tout cela, ~t J'e.sperc me communiqueres vos remarques sur ce qm dmt ou ou retrancher, au mieux ectaircir. J'att~s t.out ~de co pr6par6s sur l'astronomie, et vous pouves bten etre : ce sera ce que nous aurons de mieux ~n c~ genr~, et heureux de pouvoir vous fournir des mem?tres . par la main de Mr De L'isle pourront e~re utlles .. que Ies m6moires que j'attans des I:J;des ~~~sent aussi J'ai quelque raison de croire que JUsqu tct on a ete pcu . 374
cc qui Pouvoit se tirer d'ici sut l'ancienne astronomic. Ce n'est i't may a m'eriger en juge sur ces matieres, mais je dais proles pieces que j'ai eu occasion de trouver, et j'espere que encore d'autres, malgre · les difficult6s des temps Iieux. n'est pas moy qui ay pense a convertir dans Ia forme chiles tables lunisolaires du P. Grammatici. Ce sera sans doute Kogler, jusqu'ici il ne m'en a rien dit, je lui en parlerai et I s'imprime en chinois, il ne rnanquera pas de vous en do~er Je le prierai aussi de vous instruire en d6tail de la de l'astronomie d'aujourd'hui. 11 a soin du tribunal et il est bien instruit de ce qui s'y observe. · encore vu de Mr HaJiey, 'mais ce que vous feres sera mieux. II est difficile que Mr Halley aye eu bien des connoisje vois que vous aves et aures. Je vous f6licite de votre astronomique. Je tmess:e que vous me faittes de me communiquer les parties ouvrage a mesure qu'il paroitra 1. sera facile de vous procurer ce qui s'irnprime en chinois et avec le P. Kogler j'en d6lib6rerai. J'espf:re en ce genre un recueil qui "ous fera plaisir, les explications necessaires pour que vous en retiri6s quelque utilite, ou du mains pour qu'il vous soit me pries de vous envoyer Ia liste des livres d'Europe souhaitte. J'ai ecrit pour avoir l'Historia celestis faite en depuis bien du temps je n'ai pu a voir les Transactions J'ay celles de Luthorp jusqu'en 1700; je n'en ay rien temps lit, je les ay inutilement demand6es a Paris. promet de me procurer- les Miscellan. berolin. On asses exacternent les Actes de Leipsic, les Memoires de les Mem. de l'Acadtmie de France. J'espf:re que nous qui s'imprime et s'imprirnera a Peters bourg. En general gue.re ce qui s'imprime dans le Nord. Les gazettes d'Europe sont toujours ici bien venues. Vous saves en temps c'est Ia mode d'6crire contre les J6suites. de me procurer ces sortes de livres ou libelles, ou cela me donnera occasion de connoitre personelennemis de notre Compagnie. Je dais selon rna rf:gle pour eux, et je Ie fais exactement. Je verrai toujours les relations et les nouvelles observations. Je n'ai vu 375
aucun des livres que vous dittes envoyes par M. Bayer, manque sans doutte cette occasion. Ce que nous pouvons, vous envoy~r d'ici ne n~>Us coC!h~ quelque peine, et peu d argent, au h_eu que les hvres ct ! choses que je vous indique coi'ltent et Je sat que les gens de n'ont pas d'argent de reste. :Ainsi, Monsieu,r, je_ vous m'indiquer sans fa<;on les frats que vo-.:s aures fmts . que je souhaitte. Du pen que roes amts ~e procurent, reserver l'argent n6cessaire pour vous dedomt?ager. que j'en use avec un ami, homme de, l~ttre~ qUI e~t en si j'6tois a P6tersbourg, et ~ous a P~kmg, Je ferOis, . que je vous propose. Le Pere Sclavtcek a la s~?-te ne vois pas trop comme il pourra achever ce qu 11 a entrctll'l la libration de la lune. Je ne doutte pas qu'il ne vous ce qu'il a Ht-dessus. J'ay les Principes de !"f~ Ne~ton optique, et un ami m'a proctrr6 ~e gr~nd dtcttonnaue des anglais par M. Harris, 2 tomes m foho. , . -Le P. Sclavicek vous a.donc envoy€: un plan de Pekmg. envoye aussi au P. E. Souciet. Le fe~ P. Ja~ques et mo~~~~~ envoye un fautifa, que le P. Souctet a ~Is d~s le 1 Depuis ce temps lA, je lui en ay envoye u~ ·mteux I Vous en jugeres. Les Chinois ont connu depms naison de l'ayman, mais ils n'en onqamai~ fait _q~~ de observations. J'ay parle de cela et J exammerat s 1l Y chose de mieux ou de nouveau a dire en ce genre. Cc nous mand6s d~ Camchat est bien curieux et donne lumieres. Mr votre frere fera le reste. L'6clipse de lunc 1729 fut observee ici par nous tons. J'ai mis le pres d'une minute plus tard que le P. Kogle~ .. J~ n'ai encore ici un lieu propre pour tracer une mend1enne observations et je regle totdours la pendule par corresponda~tes. Je ferai mon possib~e po.ur .vous ·. memoires sur le -nord-est de la Tartarte chinotse, ma1s d'esperance. . Jusqu'ici j'ay marque le diametre de la_-lune tel que ~c au temps marque, desormais je marquerat et _obs~rvera1 de la lune au 'temps de !'observation du dmmetre. Zodiaque grave en Angleterre, je le ferai voi~ au~ P.P. SclaVicek, c'est tres utile, et je vous en remerc1e.-c;- est au cement de ce siecle que le 3e fils de l'Empr Kang ~~ et le jesuite de Namur, entreprirent dans cette provmce de 376
de lis d'un degre, et ils voulurent savOir combien de il y avoit dans un degre. J'ai vu Ia meilleure partie qu_I se fit PO\!..r cette mesure, et dans cet ecrit il y a je ne sai qm me paroit defectueux. L'6crit est entre les mains des Kogler, Pereyra et Sclavicek, je les inviterai a vous le com. et s'ils ne le font pas, je consulterai mes papiers et wverrai ce que j'ai note sur cela. Depuis l'entreprise' du et le 3e fils de Kang hi, plusieurs de nos P.P. dans Ie de la carte s~ sont aperc;us de l'inegalit6 de degres, mais vu ~ur cela nen de bien detaille. Dans ce que j'ai envoye vous trouveres ce qui se fit dans leHdnali au ge siecle· "nineroi encore ce fait dans le chinois, mais je crois qu'il ; peu de chose a adjouter. P. ~oudier ~~o~t t~rer de ses observations un argument pour · de 1 echpttque; par les ombres chinoises que je vouS verres quel fruit peut-on retirer de ces ombres. 8 mois qu'une occupation un peu 6pineuse m'a d'<>bs,enrer. d'autres l'ont fait et on vous communiquera ch~nois
receu les ob~eryatiOJ?S des satellites faittes aP6tersbourg, a a. Mad:Xt, a Parts. Ces sortes d' observations sent pour un pettt thresor a cause de l'usage que je pretens en faire cc pays, dans un temps favorable. Avec les occupations que nves, ce n'est pas une petite peine pour vous de faire ces de recueils pour nous, mais, Monsieur souvenes-vous qu'en' rendes service a la Relligion, et si nous ne faisons pas de grandes conversions,- nous avons au moins la de voir que _nons sou~enons eilcore Ia Relligion, et nnc,eur ne la detnut pas entterement, c'est qu'il veut bien nous laisser ici.· J'envoye au P. Souciet les nouvelles de Apres les avoir lues, je vous prie de les envoyer ace Pere. a apporte les lettres dont je vous accuse la reception Simon, il est capitaine, j'ay eu l'honneur de le voir il poli et o bligeant. ' parle d'une grammaire russiene et- franc;oise, et d'un russien et franc;ois, je serois charme de l'avoir• J'ecris I sai qui l'avoit fait. lettre du P. Parrenin l M. Bayer, a P6teisbourg le 30 juillet l)llrmettez-moi de saluer iCi particulierement M. De l:Isle. J'ai 6t6
377
charme de son grand projet astrqnomique qui n'est pas en idee : mais plus de la moitie execute. Le _voila done c~arge de nous I. de tout le ciel et de son oeconomte. M. son frere nous apprendr,l inconnus de notre terre. Voila de quoi rendre immortel l'un . l J'attens Ie retour du cadet avec impatience. J'avois ment l'empereur Cam by de nous procurer ,; __._,_ Nord-Est de son empire; jusqu•a Noshata, etc. me pourroient aller jusque-la etoient incapables d'C?bserver, et . · t, en sont capables, ce seroit dommage de les. sacn~er. a cette Le frere d"eJ.N. De l'Isle est Louis Delisle, qm se fatsott appeler de ll.l venu en Russie avec Joseph-Nicolas, en 1726, et plus iige que hu 1. t 2 Pas de formule finale a cette lettre que Brucker date du 13 jut!! (Revue du Mende Catholique, 76, 1883, p. 216.)
AN: Marine, 2 JJ 63, V, 4 abed. Autographe. A Delisle.
144 17 juil/et 1734 A Bayer
i Extrait d'une lettre du P. Gaubil a M. Bayer, de I 7 juillet I 734, n. st., rec;ue a Petersbourg le 30 dec. 1734, ou le 10 janvier 1735, n. st. La conjonction des 5 planetes arrivie sous le regne -Hiu esi admise comme unfait historique par les ouvrages ' chinois mais les astronomes ne sont pas d'accor.d. II. y 'a en· Chine trois montagnes du nom de Kin: deux !'orient et au nord de Ia province de Leao Toung, Ia 3u t~ du Chensi entre Ia Grande Muraille et Turphan. C'est ~ i! est que;tiOn: le mont Kilien, ou Monts celestes, ainsl par les Hiong- nou (Huns). Quae dicit K.irchius de Plal?-etaria conj~J?-Ctione dignissima neque tamen sufficmnt ad stabihendam imperatori~ epocham. Expressis verbis agit~r de 5. conjunctione, in constellatione che 1 ~ et est ev1dens agt Jupiter Mars, Venus, Mercure. Qma autenm~~:J~~;~f~~~t t ~1~1i circurn~tantiae examinandae circa illam c quas _Kirchius nee Cassinlls attenderunt, ideo
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pro bat historiae epocham neque negat. Forte posset dici . . . conjunctiones fuisse causam, seu occasione~ . fuennt m conjunctione, et quia solis et lunae conjunc~ dtstabat a Litchun, ideo dicti sunt planetae in constelChe conjuncti; quae enim de iiia conjunctione referuntur auctoribus dynastiae Han occidentalis ilJi autem deter: constel_Iationis Che gradum aliqueffi 'in Litchun, et qui . stelhs no~ es~e motum proprium statuerunt tempore hlU s_tellas fmsse m eodem coeli loco quo essent tempore ettam tempore Tchouen Hiu, Litchun 2 fuisse in constelSi conj';lnctio illa non sit ficta~ vel justius systematica, ndhil>e~td_a e:.:t ad dete~endum qmd ex suo penu posteri add1dermt vel ven vel falsi iis quae fuere revera Hio observata vel determinata, sed plura alibi ,arg?"'el1to: dicti Kin erant orientaliores et borealiores provincia sed _eorum exactum sitwn determinare non ex iis quae in sinensibus libris referuntur. mons Kin Ionge illustrior est ad occidentem provinciae magnum mu!~m et urbem Turphan, imo in geodynasti:>e Souy, dic1tur mons ille Kin non Ionge distare nunc vocatur Turphan. Ad austrum montis illius tD,il:ab:ant anno Christi 545 Tartari dicti Tou kue seu Galea quia mons Kin galeae figuram habere dicitur. ' kue dux vocabatur Hossena. Toukue erant fabri · fodinis abundabat eorum patria tellus. Ante annum .et pa~~ ~o~i eraJ.?-t Tou kue, sed deinde utriusque domtru, Strus, Thtbetanis et Persis fuere vel hostes potentes foederati. Divisi sunt postea in boreales et et inter illos bella horrenda. Borum potentia fuit tum per Tartaros dicta Hoey Ke (Potentissimi evasere I, seu Hoey ho. Illi deinde facti sunt, Mahometani qui dJCuntur Hoey ho, Hoey Ke, et saepissime Hoey hoey) horda erat ad fontes fluvii Irtiche seu Irtis, vel prope Orgoun _et ad boream montium Ertay vel Altay, tum a ! Tang tmperatore secundo Tai Tsoung. Multi ex illis prof~gi ad ~c':identem ivere, novas sedes quaesituri. css~. Idem extstimo quod Turca, sed Sinenses pronunVItlavere. Multa sinenses libri de antiquis Tartaris .inter et mare orientale habitantibus, quae in aliis historiis uune.moramtur. 379
. . f · unum existimo ex iis 1 Montero praedictum Km msse " . " ntcs Tartari dicti Hiong nou, vocavere sua h?~a mo .. quos ' KT per characterem Tzen: en . Sinenses vertunt 1 ren -artariae Domini erant dynastiae occidentalis tempore T . · Chensi habebant 1 t d occidentem provmc1ae • ad boream, e a T In illis montibus erant statuat.: --, vocatos coelestes, Kz zen.. lum modo Tien . I uas vocabant modo tzen,. coe ' . d I dominum. Statis temporibus Hiong nou {?arltl. a . i T r, hou. nam tempons I ms adorarent Tie:z, zen c ' Tien Tchou pro illa statua I l caracterem Tzen et c~~acteresd't ad sonum hunni qui, ut Sonus Hiong no~ va . e ~~~~ev~nere et so nus Kilien , , sciunt, ex Scythta ?nen G aecordm. Koilon autem esl sonum koilon recentmrum t! Tartari. orientales vacant sAeu c~~~~ta~J o~~f!~t~o:s ~ocant Tengri. Hac dyn~stia pea, t polis habetur Tartanae provinciae Leao tong_ m~ r~et Tartari earn vocant
~~h:~~~~~~:~~~
Sinae'cumloquuntur dicuntaChin· _Yang,,~e.d cum et nomen cunae caput illis caracteribus qui videntur In ec~rpsts . ,·t solis. . et . lunae oppositlonem, Ouang exprun tempore illius oppositlOn~s, etc. . d Sinens·es suis in calcuhs exan:mant a . quam initium vel finis eclipsis. Yeou destgnat odcci~ent~mc,'r ml
1 Che: Poissons. . S fevrier 2 Li- tch'ouen: debut du pnnterops, 4.
AN: Marine.- 2 JJ 63. V, 11. Copie. A Bayer.
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145 23 Juil/et 1734
Au P. Souciet
de la lettre du P. Gaubil au P. Soucie!, de Pekin, le 1734, re9ue a Peters bourg le 2 jan. 1735.
vous envoie les cartes celestes du P. Grimaldi en Chinois. sera bien facile de les d6chifrer, et d'un coup d'ceil vous Ia plupart des noms d!aujourd'hui pour les et. sont · cartes me paroissent plus commodes que celles des Ve,rb,iest et Adam. Le P. KOgler vous a, si je ne me trompe, son planisph6re chinois celeste. Les caractf:res que vous de deux en deux en haut et en bas sont ceux des 24 Tsiekis vous avez des catalogues. Pour les nombres, les degres, le nord, le sud, les signes, les figures sont parlantes. Les droites qui joignent les 6t. sont les ast6rismes chinois. II et. sans caracteres chinois: ou elles sont ajoutees par nos nos P.P. n'en ont pas quelquefois reconnu le caractere. point d'exemplaire plus propre, et j'aime mieux vous tel qu'il est que de ne pas l'envoier du tout, parce que necessaire pour que vous puissiez plus ais6ment vousc:~r/::~~~.Pl,~e~s10v;vr,ais catalogues chinois avec Ies cartes ~s et on verra ais6ment dans les etoiles ce cnm<JlS et d'europ6an, et on n'aura pas Ia dessus les qu'on s'6toit forme des constell. et 6t. des Chinois. plus de 8 mois_ je n'ai pu faire aucune observ. Le en a fait bon nombre, et le P. la_ Charme e:D. envoie Vous avez souvent entendu parler du Chou king: j'ai voulu le relire en chinois et en tartare: j'ai trouve beau et si utile pour ceux qui veulent savoir l'antiquit6 je l'ai traduit avec soin et y ai fait une infinite~ de sans contredit ce que leS Chinois ont de mieux et w ;~;:;:,:;~;1ti en fait d'antiquit6. 1!1 a ce travail m'a empech6 d'observer, et je ne Ia peine que j'ai prise. Vous aurez bient6t cette trases accompagnemens. Le P. La Charme travaille du Chi king et du Liki avec un bon 1ettr6. J'ai vu du Chiking: je l'ai comparee avec le tartare, et cela est
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bien. Le Li ki n'a pas ete traduit en tartare, et je crois traduction de ce livre aura quelque ·embarras. Le P. Parennin a obtenu permission de faire venir darm maison franc;aise les P.P. Foureau et Boussel, arrives l'a11 a Macao. La cbr6tient6 souffre beaucoup. L'an passe deux I nicains furent surpris dans le Fokien. Ils furent men6s a h~ · interreges et renvoies a Macao, sans autre m~ que_ 1 de l'argent: ainsi a Macao on crut cet~e affarre ~1e. ·1 renvoioit les deux P.P., les mandanns de Fok1en recherches, et apres les avoir faittes, ils porterent . · I ' I'Empereur. Il"y a quelques ~o!s que c~ Pnnce re1_1vom aux tribunaux. On a condamne a mort 1homme qm I DOminicain de Manille a Fokien, a l'exil celui chez q~d retirerent a des coups de fouet, ou batons, ou amendes, Jll combien 'd'autres; et on va desoler cette chretie~te. On ! · ici a porter quelque remede a ce mal. On ne Salt pas I derniere reponse de l'Empereur. 11 y a quelque temps les provinces de Chantong et Honan il s'est eleve une . Ceux qui la suivent se disent chr6tiens. A cette ?ccas10n des recherches severes des chretiens dans les provmces de Chantong, Petcheli. On cherche en particulier 2. Jesuitcs I' de la Vice-province portugaise; et avant de pouvou n'est pas de cette nouvelle secte, les ~hr6tie~s · Le Gouverneur general de cette provmce VIent de placet contre les fausses sectes, dans lesquelles i1 met nisme. Nous ne savons pas la reponse de l'Empereur. cela nous craignons quelque voie de fait de la part des et nous n'avons qu'.a gagner si nous pouvons parler a sur les accusations. Un Hollandais qui se dit Samuel Wandepot est venu Tibet a Sinin dans le Chensi, par le moien d'un Lama. II may jusqu'aux portes de Pekin. Son conducteur m~mrut1 Lamas l'ont ·conduit au Miao de Talnor en Tartane, Hll d'ici entre 43 et 44° de latitude, mais a l'est. C'est de nou~ a ecrit en italien. ll a joint une lettre du P. Bcmchct de Pondichery en 1723 au P. de Goville a Canton. P. le Ioue et dit qu'il veut faire comme Gemelli 1 . ll le au P. de Goville. La lettre nous a ete donnee par un ami des Lamas. L'Empereur aura sans doute ete av~rti de cette croira peut-etre que c'est ou un esp10n, ou un 382
a
Cet Hollandais dit qu'il souhaite aller s'embarquer qu'il a couru presque tout le monde; et je ne saurois vous · lui est arrive depuis, nice qui lui arrivera, ni ce qu'il veritableme,nt. Pardon, je suis presse. ai bien souvent demand6 1es Transactions de Londres 1700. Je n'en ai jamais reyu aucune partie. NouS somme~ charm6s des lettres obligeantes et instructives de M. De et de M. Bayer, 6crites de Petersbourg et nous voudrions o~casion de leur faire plaisir. Je vois que dans cette estnne celle de Russie: mais je ne sai si les Chinois de P~tersbourg ont dit exactement a l'Ernpereur ce qu'ils met!leur:, et ~e la C_our de Russie, et des autres d 'Europe. _qu on_ I~pn~~rmt, en tartare Ia relation du voiage de 'cUtn
arine. - 2 JJ 63, V, 5. (orth. modernisee en partie). Souciet.
145• 23 juillet 1734
A Delisle
Re9iie le 2 Janvier 1735 la liberte de vous addresser pour le R.P. E. Souciet ce promis d'~xaminer sur le cycle des jours, les ombres I~s solstices ~t les 6toiles chinoises. Je n'ay pas le d'exanuner comme Je le voudrois ces ecrits, mais je vous 383
supplie, Monsieur, de ne pas Ies e~voyer s~~ les revoir. que Vous aures la bonte de m'avertrr de ce qu II Ya de_ et je vous prie de faire attantion que, dans ce pays-ct et circonstances, je n'ay pu donner 8. cela tout le t~mps I aurois donne ailleurs; d'a:illeurs avec les occupatiOn~ I etat, je n'ai pu voir une infinite de choses q~e les habll_es nomes auroient aper9u et vu. II me suffit de dtre ce que J~ ici, j'espi!:re bien des instructions, et de nouvelles . 1 de ce que vous aures remarque. Vous etes le premter ;) communique ces ecrits. . · . J'ai receu Ie 2d et 3e volume du recuetl du P. Souctet, ct I du temps que j'ay vu .que dans le catalogue ~·eciips~s \,lu , et lune j'aurois dft met~re toujours le nom ~u J?Ur chu:o.m a!'european. Je le feral dans te· grand recueil d observdll noises que je prepare. L'an avant J.C. 525, j'ai dit que le 21 Aoftt fut le 22 aoftt. Mr Bayer a eu Ia bonte de m'envoyer ce que dit dans les Miscellanea Berol: de Ia conjonction des sous Tchouen hio et !'eclipse du solei! de l'an 31 de J.C. II , ~dition de Mr Vignoles fort injurieuse a nos ' I anCiens Peres missionnaires qui savoient l'astronomie se des P.P. qui croyoient voir !'eclipse de la passion da~s l'an 31 et on ne sut rien ici de ce que les P.P. Gabmn ct ecrivir~nt en Europe et quand ils l'auroient su, quid bule 'l Dans le 2d vol~e. vous aures vu ce que j'ay dit sut~ eclipse, et le P. Bouvet n'est pas le seul de son souhaitte que Mr Bayer instruise de ces circonstances et il me semble qu'on ne perd rien a bien penser aux qu'on a de dire les choses que Mr Vignoles fait . tremper et vouloir tremper les autres sent de choses. I I rentes 1. Ce Mr travaille beaucoup sur la chronologta On m'a asseure qu'en Angleterte on le fait aussi; je sai aRome et ailleurs on y travaille aussi, cela me fait bien et je vous supplie de me faire part de ce qui vous tom les mains· en ce geme. Dans un ou 2 mois on recevra les nouvelles de France, des nouvelles de la chronologie que j'y ai envoyee, et me maude je veux retoucher ce que j'ay fait et faire correcte pour vous et Mr Bayer. Je suis avec bien du
a Peking, 384
ce 23 juillet 1734,
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2 JJ 63. -
v, 2•.
146
25 jui!let 1734 A Delisle
Reciie le 10 Janv. 1735 vous addresse 2 paquets. Le ter est un rouleau de toile ciree. vous trouveres ce que j 'ai ramasse sur les 6toiles chinoises, ' et les ombres merid.' J'y joins quelques reflections et ce que vous ni'aves fait rhoneur de m'ecrire. II y a pour le R.P. E. Souciet. Le 2d pacquet est couvert Vous trouveres dedans les Cartes celestes du en chinois. Vous verres Iii ce q'u'ont ajoute et reforme allx etoiles des Chinois. II y a un exemplaire _pour vous, le P. Souciet. Outre- cela il y a un petit livre chinois de la dynastic de Souy 1 • II contient les figures des chinois, et la description en est faite en vers. Avec ce envoie vous pouves aisement d6chifrer tout, et quand envoyerois aucune explicatiofl, M. Bayer y suppleera. La Charme, Kogler, SJavicek ont bien· examine vos leurs reponses. Nos autres P-.P. fran9ois, et surtout •·nrer1m. notre Supf:rieui", est charme de votre habilete et J'espere que dans quelque .temps il y aura occasion Ccrire. Je suis avec beaucoup de respect, Monsieur... ce 25 juillet 1734.
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Note de De L'isle au sujet de ce livre, qui se trouve'a l'Observatoln•. 11, 151, 1: «Livre chinois intitule Pou tien Ko. C'est · I! vers chinois avec des cartes de toutes les constellations I sous la dynastie des Souy (vers l'an 600 de J.C.). Le P. Gaubil l 1: I ce livre avec ses lettres du 13 et 25 juillet 1734, en a fait la !'explication, qu'il m'a envoiee en m8me temps pour la fairc I 1 P. Souciet a Paris apres l'avoir lue. J'en ai pris copie, commc 1 1 1 figures de ces m8mes constellations plus en grand, mais que lc I dit avoir ete tirees d'un exemplaire de ce livre, qui se trouve dans 1111 r.ecueil de diverses pieces. »
AN: Marine.- 2 JJ 63.- V, 8. Autographe. A Delisle. 147 3 aout 1734 A son jrere,
a Gaillac
Mon tres cher frere. Le P. Boussel partit de Toulouse en 1732, ne doutant 1 trouver Ies missionnaires a Canton. Arrive a la vue de en 1733, il apprit que les missionnaires etaient exiles a Quelques jours apres, lui et le P. Foureau, jesuite du compagnon, ecrivirent ici au P. Parrenin et a moi. Le me donnait des nouvelles de mes amis de (La) autres de sa province. Le P. Boussel m'-emlm'a queJqu•O>I de Toulouse, me donna quelques nouvelles bien· surpris de ne voir aucune de vos lettres; il excuse qu'il n'avait pu s6journer a Gaillac et. voyage avec votre epouse. 11 me parlait du uns de vos enfants, et rien de mes sreurs. Nous les P.P. Foureau et Roussel n'eussent la le chemin de Fr·ance et, malgre le temps f§.cheux de nous resolfi:mes de demander a l'emn~p::e~r'e~;u:;r~~l~a~~~:~~!s:~~ venir ici a notre secours les deux n l'obtint, un petit mandarin eut ordre de conduire ici les et il y a deux mois qu'ils sont arrives. L'empereur leur audience 1 et les a bien reyus; ils apprennent Ia langue pas une petite difficulte. Nos nouveaux arrives sont 386
de voir le triste etat de cette maison, autrefois si belle, et apporte de France que de bien petits secours. Depuis de terre de 1730 je ne conservai que le peu de j'avais, tout le reste fut perdu. Je souhaite que le roy de cette belle mission franyaise nous mette en etat de m'linten,ir. Le P. Superieur General de notre mission est II nous a avertis qu'un vaisseau franyais est arrive a 1 Jus9-u'ici je n'ai rien reyu de ce vaisseau que 2 ou 3 lettres, qu'tl yen aura de vous pour moi. Nous semmes ici tondans le meme etat; mais no us craignons tout pour Ia a cause du danger que courent les missionnaires caches lcs provinces. Nous avons reyu dans Ia cOmpagnie quelques sujets chinois et il y en a deja plusieurs qui sont pretres. sont ici novices, et aujourd'hui c'est notre ressource. Nous encore fait baptiser cette annee 2000 petits enfants exposes, morts bient6t apres, c'est comme nous (... 2) une bonne solide. Le nombre des adultes baptises dans cette aller cette annee dans cette ville aplus de 200, il est plus dans les villes et faubourgs qui dependent des 3 eglises avons dans cette grande ville. Les prisonniers sont enfin 3 , mais ils sont toujours ruines, degrades, et reellement une ville de guerre de la Grande Muraille, et ils ont de et ne sont point en prison; du reste cette famille est et donne des exemples des plus hero'iques vertus_. moscovite envoye ici par Ia Czarine partit de en fevrier 1734, arriva ici par terre en mai, ·on lui de parler au P. Parrenin et a moi, il me remit des lettres de l'Isle, astronome franyais et membre de I'Academie m·s:bo•ur:g, et me dit quelques nouvelles d'Europe et repartit le voir plusieurs fois chez lui et Je lui remis pour Toulouse et pour Paris. 11 y a un puissant qui fait Ia guerre a Ia Chine, ce prince a une partie a !'occident des sources des rivieres Irtis et Oby. 11 Tseren Caldan, son pere s'appelait TseVang Raptan; il Eleuthes, les Moscovites l'appellent roi, Taigi. Ce son armee plusieurs europ6ens et en particulier Je suppose que vos fils etudient bien, je souhaite d'entre eux se fasse jesuite et vienne un jour m'aider a Alby Ia famille du P. Bataille, je vous quelqu'un de ses parents que le P. Bataille est en a Macao, qu'il est tres estime des Fran~ais et des 387
Portugais et qu'on espere qu'il aura quelqu'occasion de .cacher dans quelque province pour faire mission. 1. connu a Toulouse le P. de la Gorree, il etait i Rome · .1. de N.P. General. Nous apprenons de France qu'il y csl Je le regrette beaucoup, il avait toujours eu beaucoup do pour moi et ne laissait pas de me faire du bien dans c1...: Quand vous irez a Alby, je vous prie de saluer notre chcr M. Mallet et notre autre parent M. Barthe. Je vous prie I aussi le R.P.R. du college. Je salue tous nos parents et sceurs de Galinet "et de Ginestoux. Je me recommande de nos oncles et freres capucins. On m'a envoye de une liste des. jesuites morts et re9us dans la Compagnie mon depart de France. Parmi les re9us je trouve ·un dioecesis Albiensis. Serait~ce un de ces Bourlet de Pamr>ol<.lll Monastier, ou autres lieux non loin de Fais~ac? Je toute sorte d'amitie et d'attachement v.t.c.f. 1 Le P. Parrenin a~·raconte cette audience, L E P, .Ill, 696. 1"\n dans les anciennes editions. z Lacune: le crayons? 3 Les princes chretiens de la famille Sounou.
Lille, Arch. SJ, France-Nord. Ms. D. 1812, P. 261.
Gaubil
a son fi"ere. Copie modernisee. 148
31 aout 1734
Au P. Souciet
R.P. Souciet. Mon Reverend Pf:re P.C. Un capitaine Russien envoy6 par le S6nat de Russio a la fin de may. il apporta des lettres pour nous de et Bayer, membres de l'Acad6mie de P6tersbourg. Cc ' repartit dans le mois de juillet et je lui remis pour VOWI:
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les cartes celestes chinoiSes du Pere Grimaldi avec des notes· une ancienne carte celeste d'etoiles faitte du temps de 1~ · Song, avant celle de Tang; un long ec~it sur les etoiles chinoises, qui vous mettra ~.~;~~~~.~a.u~"fait sur ce que les Chinois ont fait et su jusqu'ici dissertations sur les solstices chinois et Ies ombres avec une methode et des tables pour reduire ais6ment chinois aux juliens. cela est necessaire non seulement pour ce que vous aves e~core plus pour ce que je dois vous envoyer, et affin ay~s !e .tou~ ?o.mplet~ j'~djouterai une histoire critique ce qui s est fa1t ICl en frut d astronomie depuis le commende Ia ~~astie des Ming, jusqu'au temps du P. Verbiest. que j'ai donne au Capitaine Russien, j'ai joint quelques vous avec quelques observations, Ia plupart du Jch:arnae; tout cela vous sera envoye par Mr de l'Isle et je que vous ne le recevies a la fin de cette annee 1734 de l'annee 1735. faute de moyens, je n'avois pu achever ce que j'avois moins d'_une maniere qui me content§.t, j'ay eu cette
~
~~~~~~~~~o~c~~c:~as:iwns et le moyen de me procurer les Iivres du moins les essentiels, je n'ai pas laisse
_fait un tout que je n'esp6rois pas devoir tot et et01t pourtant necessaire. plusieqrs choses qui m'ont porte a continuer l'histoire de l'astronomie jusqu'au temps du P. Verbiest il y en a ont prevalu; la tre est !'interet de Ia relligion ~u'on voit 'ost•,ment par Ia etre plant6e· et conservee a I~ faveur de et on ne sauroit assez louer et imiter le travail zf:l~ de ~o~ premiers P.P. On ne comprend pas bien sans mu;acle Ils purent dans si peu de temps venir a de SI grandes choses. La zde chose qui m'a encore Ill •detennn11' est ~·occasio:t;l que ce travail m'a donne d'expliplusteurs articles que je n'avois pu jusqu'ici faute de temps, ou de livres, ou de secours. de travailler de concert avec les P.P. Lacharme et achever, rnais Ie ter s'est rebute ala vue d'un travail .. si differente de Ia nOtre, et le 2d a entrepris de .lm-me-!De sur <;_ette ~atiere, et j~ sai que plusieurs perlUI ont frut connoitre qu on ne voy01t pas avec plaisir qu'en •
A
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SI
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ce· genre on efit ete prevenu parIes Fran<;ois, et on l'a memc. <;anne de m'avoir fourni bien des memoires. Mais on n'c~t au fait sur cela. Si Ie P. Kogler vent serieusement travaJIJur l'astronomie chinoise ii le peut aisement, car, outre qu'i! salt sources oU j'ai puise, peut encore trouver plus ais6ment qw..1 des Iivres que je n'ai pu encore avoir, et outre cela, avec 1 I peine, et du travail, il peut encore. tirer_ bien_ des chases I de son tribunal; mais, autant que JC pms voir, cela peu~ I a quelques observations faittes sur la fin_ de Ia dynastiC et sous les regnes de Chuntchi et de Cang hi. II peut encore t_r plusieurs chases dans les papiers des _P.P. Adam_ et . I . que je demanderois inutilement de vmr. Je souhmtter01s en particulier que le P. Kogler entreprit ce que bien _des ant conseille de faire; il est laborieux et exact, ma1s 1 genre de travail est degofttant et tres penible, je puisse Iejoindre a celui qu'il est oblige de-donner a son tr Je vous avois promis Ia traduction d'un ancien catalogue chinoises vous Ia verres dans ce que M. de l'Isle vous En jetani les yeux sur ce que vous recevres de · vous jugeres aisement de Ia peine qu'il m'a fallu prendr faire Ies chases exactement; ce travail m'a empeche cettc de faire des observations. Le P. Lacharme s'en 6toit chargl.l, je vois que cette peine le rebutte, et je _vas recommen<.:lll' meme a faire Ia suite des observations que je vois l faittes icy. _ . Je vous ay ecrit que depuis longtemps les Chmms aux 28 constellations le nom de 28 jours, que ces 28 I scient 4 sepmaine$, et que chaque sepmaine avoit les jours que les n6tres: jour du soleil, lundi, mardi~ m~rcredi, vendredi, jour de Saturne. Cette coutume chmmse csl d'Occident a Ia Chine au commencement de Ia grande des Tang. C'est dans le meme temps qu'on connut ici de 28 ans, mais je ne saurois dire si cela vient des u'u"'"'' chretiens venus avec Olopen. Les Chinois ant change tume en idees superstitieuses et idol§.triques, et je sera is a croire que ce sont des restes du calendrier pour les Je sai bien que nos noms pour les 7 jours de Ia '"''u'""' anciens dalls les Indes, mais je ne sai si on l'y J'•Dig;nonu cycle de 28 ans, comme faisoient ceux qui vinre?t , temps de Ia dynastic des Tang. J'ay ouy dtre qu au d' Alexandre les Indiens apprirent des Grecq le cycle de
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nom& des: 7 planetes appliques au 7 jours de Ia sepmaine~ queM. Bayer pretend que c'est des Indiens que les Chinois le cycle de 19 ans; mais a Ia Chine on voit I'usage de le temps de sa decouverte en Grece. j'aurai vu icy ce que le P. du Halde prepare pour son verrai ce qui peut se tirer d'ici; en ce genre j'ai ramasse m6moires, et on vous fera part de ce qu'on n'aura pas Je suis, avec respect, Man Reverend Pere ...
149-150.
149 7 septembre 1734
A Friret A Peking, ce 7 septembre 1734
nc pus l'an Passe vou~ repondre qu'a Ia hdte, je Ie fis par · voyes, car il etoit acraindre que nos lettres n'arrivassent au port de Canton; je supplee done aujourd'hui, et je par vous remercier de vas offres obligeantes, et de ce me communiques sur ce que vous aves lu dans Ie recueil E. Souciet. vous ditteS- sur Ia periode ou epoque de 1942 ans est et j'adopte tout ce que vous dittes lit-dessus. Pour de l'an Ki ouey des Souy, 599 de J.C., voici, Monsieur, j'ai a vous dire, et je ne sai pas au juste quel est le parti seur. lrouve un livre fait sous l'empereur Kang Hi par un docteur Mahometans, et reellement ennerni des Europeans; il est habile; ce docteur apelle Mey, examine cette et il la res out en disant que les 786 ans qu' on dit etre Kia tse de Hong vou (1384) et !'an Ki ouey des Souy »ont des annees arabiques, et que r6ellement il s'agit Ia de 391
l'annOO de 1'6gire se de I'empire du fondateur des Tang, an (622) a, c'est-ii-dire que selon ce docteur, en nSduisant les
solaires aux arabiques on trouve l'an gin ou, ou 622. Si ces ann6es seront dans une autre forme que celles qui I' l'espace 1942. J'ay parl6 a quelques Mahom6tans d'ici, il~ noissent effectivement l'annee arabique de 354 jours qui 30 ansa 11 ans de 355 jours, mais cependant il est seur ' nomie de ces Mahom6tans est venue de et les de Chine sont venus pour Ia plupart de la T~~~,~~:~i:~::n~l;i;;: et quelques-uns de Syrie et d' Arabie, mais ils ont de l'annee arabique, persique, etc. Je ne sache pas idee de Ia p6riode de 1440 ans et de !'intercalation de Dans l'histoire de la dynastie de Souy, on parle de pertes que firent les Toukue b ou Turcq. En 599, ann. ils furent battus par les Chinois et quantit6 furent auire cOte la division se mit parmi ces Toukue, et soumirent a la Chine. Suppose que l'an 599 soit, comm~ croyes, 1'6poque des gens venus ici de Perse, ils auront la fortune de ces Toukue vaincus, et a cette ·occasion entres a Ia Chine, et si ~parmi eux il y avoit de gens astronomie, il est hors de doutte que l'empereur Ven employa, car ce prince aymoit fort l'astronomie. Dans les exemplaires que j'ay en chinois, je trouve Lie mais je compte plus sur Ia correction que vous pr,op•OSC<s, Chinois peuvent aisement se tromper sur les sons Au 7e instrument de la page 130, j'ay mis ou yuen ton ting; dans un autre exemplaire chinois plus Correct caracteres, je trotive ou sou ton eulla pouting, et c'est oustourlab ou astrolabe. Quand j'envoyai au P. corrections, je n'avois aucun des livres arabes dont vous et je n'avois garde de m'en fier a ce que je me souvenois lu en Europe.· Depuis ce temps-18. j'ai eu les Epoques de Je vous ay deja dit que j'avois d'Herbelot; des livres Tartares et anciens ouvrages sur la Tartarie et Chine no us ici necessaires, et ce que dit l'histoire chinoise·sur les les pays occidentaux contient des points tres curieux, quelques endroits inintelligibles. Le chinois estfopie et Ies noms, et est tres peu exact pour le temps et les lieux i1 s'agit des etrangers; des connoissances sur ces etrangers droient un grand jour sur le chinois, et le chinois a eclaireroit. 392
env??'e ~n France quantite de chases sur Ia chronologie SI Je VI~ns a sav?ir ce qu 'on en pense, je continuerai et de fane ce qu on me proposera, il y aura sans doute des ~chases ~ retrancher, a ectaircir, a corriger; faittes s'il platt reflectiOn, Monsieur, a l'etat oil nous sommes ici · qui nous manquent, et a ce que nous pouvons savoi; venous- d'Europe; apres cela vous jugeres ais6ment faut pas attandre de nous ce qu'on a droit d'aitandre de profession d'Europe. en particulier ce que vous souhaitt6s sur les diff6rents des chronologistes. et historiens chinois sur leurs 6poques. nvons dans cette ma1son plusieurs excellents livres sur Ies fabuleux des Chinois; j'espere, Monsieur, qu'on pourra le temps d'en traduire l'essentiel; des savants comme Ia un vaste champ, et vous y verres bien des chases saurians voir ici. On a dit bien des chaseS sur la e~ la fable des autres nations, mais je n'ay encore vu .qu! aye parl6 aussi bien que Ia chose le merite des c~u:ms fabuleux avant Fou hi, ou si vous voules avant lti II est tres di:fficile de determiner le temps chinois avant 11 faut s'arreter, mais je ne doutte pas- que les doctes ne le ?6t~nninent qua:p.d ils sauront au juste ce qui s'est les ~hinms sur les temps avant Yao et Fou hi. Tout a b1en faire connoittre .les auteurs qui ont parle de ces et Ies sources d'oil ils ont tire ce qu'ils disent· or cela un peu de travail et voila tout, c'est aux savan's a tirer consequences, en consequence de leurs connoissances, et que nous ne sommes pas ici bien en 6tat de faire. Pour rcgarde des dissertations sur les King leurs editions etc Cte fait e.t envoye a Paris, je ne sai s/ on I'a publi6. Cettti ces dls.sertations a pris pour .cela beaucoup de peine R.P. ~~gis; de taus nos jesuites fran~ois c'est celui qui ~ travaille po.ur la ~arte de Chine et de Tartarie. Puisque . vu l~s dissertatwns du P. Fouquet, je ne vous en dis !e n'ay presque rien vu de Ce missionnaire. Kmg ou classiques chinois sont intelligibles et dans vous en aures de bonnes preuves; plusie~s diffiY trouve n'empechent nullement l'intelligibilit6 de ce Ce que vous dites sur l'origine et !'institution est t~es judicieux. mais je vous avoue que ces Koua moy mintelligibles. Ce que disent les Chinois IA-dessus 393
n'est pas inintelligible, mais ce que j'en ay vu jusqu'ici nc aucune idee claire de leur institution, et ce qu'il Y a raisonable se r6duit a ce que vous en dittes, du moins : que j'en vois. Vous verres bient6t ce que j'ay ramasse sur les com\11m observations d'approximations et occultations; pour les 1 etc., cela me meneroit trop loin, et m'emp~cheroit mon temps a choses plus utiles ici. Le R.P. Gollet sans doutte ecrit au long sur les difficultes- que vous lui centre son systeme du temps de Cyrus. Je n'ay rien de 1 l a dire sur !'eclipse du Chou King et j'espere qu'en Eur examinera a la rigueur un point de cette importance. C'csl cet examen que je ferai part de ce que je continuerai a full'~ ce point, en cas que ce qui a ete envoye ne suffise pas. Pour ce qui regarde 1'6clipse du Chi king, la difficultC sc I a deux points; 1° on dit que les deux Caracteres Sin mao de Ia lune. On peut 6crire cela en Europe oU peu de le verifier, mais on n'oseroit dire pareilles chases en le texte dit formellement que l'OClipse est au jour Sin ce Sin mao est le premier de la lune, et le calcul du cycle verifie ces 2 caracteres pour le 6e septembre 776 implique que les 2 caracteres Sin mao designent ici Ia 1 le calendrier d'aujourd'hui, ce caractere mao joint a un caracteres Kia, y, ping, etc., denote toujours Ia secondc Ia quatrieme dans le calendrier de Tcheou. On se sert cycle de 12 pour marquer les lunes, ainsi hay d6noll.l c'est-a-dire Ia lune dans le cours de laquelle le Soleil entre Tchong ki qui repond a notre 1er degre de Pisces. Su Yeou: Taurus;-Chin: Gemini; Ouey: Cancer; ou: tchin: Libra; mao: Scorpios; Yn: Arcitenens; tcheou: Amphora. Ainsi mao denote le tchong ki qui r6pond au I 01' de notre Scorpius, ou Ia ge lune d'aujourd'hui, ou Ia II(! dynastic des Tcheou. Cette expression du mois lunaire n'n J deux caracteres, elle n'en a qu'un, non plus que I 12 signes et des 12 heures; ajout6s a tout cela, I' astronomes chinois anciens et modernes ont calculC I depuis leur temps jusqu'il celui de Sin mao, et que fondement qu'ils ont fait voir que l'6clipse 6toit a Ia. av. J.C., au premier jour de la 10e lune des Tcheou. Les sripposent le jour Sin· mao, et parmi ces interpretes m~me dont on a pris que, dans cette eclipse, il s'agit de 394
vang; et voici la seconde chose qu'on objecte centre cette
· qui, le premier, a dit qu'il s'agit de l'empereur Li vang l'ode qui ~!'expression de l'eclipse, est Tching hien, auteu; Han post6neurs, et commentateur du Chi king. Cet interd'ailleurs estime, est g6n6ralement abandonne sur l'applidu temps de l'6clipse au temps de Li vang, et ceux qui ont revivre le sentiment abandonne auroient dil chercher chercher, dans les annees de Li vang une annee oil le~ :onstanoe' de 1'6clipse puissent convenir c. L'histoire met a.ran y tcheou, second du cycle, la 6e allnee de Yeou vang, sm mao, ter de Ia 10e lune. L'ancien livre Tsou chou cette eclipse avec les m~mes caracteres, et quand m~me , . n~ seroient pas plus grandes que celle de Tching la venficatwn seule du calcul d6cideroit la difficulte. Je ne ceux qui ont dit q"u'il s'agit du jour de Ia lune et de I'empire vang ont pr6vu les difficult6s des calculs seulement pour ce qu'ils ont avance, mais ils n'en veulent pas au temps cette eclipse, ils ont une autre vue cachee. ont fait ces deux objections sont du nombre de ceux ~pelles figuristes; vous deves savOir que, selon leurs 11 ne s'agit point d'une-eclipse du solei!; il s'agira de de quelque p6ch6. Selon eux, ces caracteres lune, lune, sin mao, etc., denotent quelque eveneproph6tie d 'un ancien livre revete et 6crit bien loin de Ia ne s'agit pas de Ia Chine, l).i des roys chinois; Yeou vang selon eux, ne furent jamais en Chine, ce sont des types et tous ces types et figures font un tout informe cahos d'oU on ne peut sortir, et rien de pr6cis. ' dans les catalogues des observations chinoises et dans on n'~xprime les lunes que par 1re, 2me, 3me, etc., je parle de l'usage de les indiquer par les lettres du cycle usage pour le cycle de 12, comme je vous l'ai mande . dans les livres qui aprennent a calculer, et quelques-un~ ltvres sont de la dynastic des Han. L'origine de cet usage conste pas, et je n'en sai pas 1'6poque avant le temps .
parf,litterr>ent au fait sur Ia forme des calendrieis chinois . oil sont clairement les annees, la lunaison et le jo~ '· ir6quentes depuis plus de 2 siecles avant J.C., il s'en plusieurs jusqu'a !'an 720 av. J.C. L'eclipse du Chi king 395
a pour dattes la toe lunaison et lejour Sin mao, la_tradition celle de la 6e annee de Yeou vang comme repondante a av. J.C. On sait certainement qu'il s'agit de Ia dynastic et Ia lunaison et le jour ne conviennent qu'au-6 se]pte>rnbro avant J.C. J'ay parte au long ailleurs des autres dattes, ct je saurai ce qu'on pense de ce que j'ai dit sur les diff6rents de Ia chronologie chinoise, je continuerai a travailler Ce que vous souhaittes qu'on fasse sur l'histoire et t sophie a ete fait par des missionnaires plus anciens que 1 cela a ete envoye en Europe. J'ay enfin acheve ce que··vous des sur les etoiles. J'avois entrepris ce travail ala priere de pi personnes avant de recevoir votre lettre et j'ay envoy6 lc Paris par Ia voye de Moscovie. Je suis avec respect. .. a Ce docteur ne rl:sout pas entierement la difficultl:, Ki ouey les Mahoml:tans entrerent en Chine; or, des annl:es ar_abiques telles que je les ai exposees, pas celle oil leS mahoml:tans sont entrl:s ici. b Le roi de ces Toukue s'apelloit Ta Teou, Tien Kue, et il de Whan, il rl:gnoit sur les Toukue occidenta~x ve!s Turpha~, Le roi des Toukue boreaux s'apelloit Tou/an, 11 avott auss1le titre I 11 avoit Sa demeure ou son campement au nord du dl:sert. D'autrc.~ l:toient le long de Ia grande muraille. c Ceux qui les premiers publierent le Tching bien supposent qu'il s'agit de l'::~~·~r=~r ,~::~~,;r": l'l:clipse sur !'horizon de la ville de ";~",'ifi;,;;;;,;' rl:elle, car la latitude l:toit, selon les n
1
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Observatoire. AB I, 10. 150, 2, 14. Autographe. A Freret. 150 12 octobre 1734 Au P. Souciet
R.P. E. Souciet.
J'ay attandujusqu•a aujourd'hui et rien nenous vient do II y a apparance qye les lettres d'Europe p~ur noui:l perdues. L'an prochain je joindrai aux. observatiOns des 396
Ultllti<ms ou aproximations, ce qu'il y a a adjouter ou 6c1aircir 2d et 3e recueil. Ainsi je vous supplie·d'attendre cela, en cas
vous demande des eclaircissements. Il y a quelques fautes vous, marquerai aussi, et en particulier, le catalogue sera augmente, j 'y mettrai les caracteres pour les regnes, ans, et lesjours; cela fera seul une chronologie complette nos jours jusqu'a plus de 776 ans av. J.C.
151 26 octobre 1734 Destinataire non indique
Peking, ce 26 octobre 1734 Receue le 18' juillet 1735
avoit du temps que j'avois achev'e de ramasser ce que je sur les etoiles et constellations chinoises, les ombres et les solstices, mais j'attendois une occasion pour cela, et l'ayant trouvee, je vous ay envoye le tout Russie, je l'ay addresse
a M. de Lisle aPeters bourg.
quelques lettres pour ye Re, l'ancienne carte celeste dontje vous avois parle, et lacarte celeste du P. Grimaldi, notes, pour que vous y reconnoissies aisement les etoiles connues des Chinois, avec leur ordre et leur encore re~u aucune lettre d'Europe, ainsi ne si vous n'aves rien de moy relatif a Ia lettre que sans doute envoye. Je vais incessaniant mettre en recueil que j'ai acheve sur les cometes, occultations planetes, et eclipses, soit de soleil, soit de lune. Pour soit utile, il faut etre bien au fait sur le cycle des et sur leurs anciennes etoiles; c'est pour cela que 397
fai con;rrnence par ces deux- points. Ces observations ont l'annee et le titre du regne de l'empereurregnant, avec_ In I la plupart ont le caractere cyclique du jour. Ce ser01t Europ6ans.un trop grand embarras de faire la reduction,. moy-meme et affin que chacun soit en etat de verifier cc qu je mets d'u~ c6t6 I' observation telle qu'elle est en chinob, l'autre I' observation telle qu'elle doit etre reduite; et cc 'IIIli sur le cycle des jours, les 6toiles, Ia .chrono~axe pour lc~ I suffit de reste pour ceux qui voudr01ent venfier. Au I qu'en beaucoup d'endroits il soit difficile d'~tre seur si_ ' I ou observation, il y en a tant oU l'observatw:.: est clam.! I seul sera tres utile pour ceux qui voudront fmre des table~ nomiques parfaittes, et le seul article de Com~tes esl IU~ champ pour les astronomes et un grand supplement potH' toire qu'ona en Europe des Cometes. . Dans ce que je vous ay envoye sur l'astr?nom1;, infinite de remarques a faire et de douttes et ddficultes a r J'ay fait tout cela dans des notes courtes sur les calculs rapportes. Je vous ay fait part de tout ce qu'on peut, ce me pour ou contre Ia chronologie chinoise dep.ais l'an jusqu'aux commencements de la monarch1e. Je vous depuis l'an 206 avant J.C. jusqu'a nos jours, il n'est d'annee qu'on ne puisse d6montrer par quelque o,'bstl nomique, ou d \~clipse, ou occultatiOn, ~:m Comete. Lc que vous verres en est une demonstratiOn. Y, a .un au de demonstration que voici, et que vous verres detmllec, , puisse ais6ment et seurement rapporter les temps chtl observations aux n6tres. J'ai fait un catalogue des regnes depuis l'an 206 · jusqu•a nos jours. Ce Catalogue est accompagne de ainsi: l'annee 1734 oU nous sommes a dans le cycle les Kia yn de Ia ste ann6e du cycle, et c'est la 12e ann. Tching. Nous avons ici les ephemerides .de chaquc remontant jusqu'it la 2de annee d~ Van b; le~ · :firent Ie calendrier l'an 2d de Vanlz marquent I annCc teres Kia su 11 e du cycle, et en comptant les annees 1 1 depuis l'an i734, cette seconde annee de Vanli se trouvll deJ.C. Onaensuitechaqueannee . . porains jusqu'a Ia t:re annee de Hoang Vou. !e SUlS ant~l dy:oastie et chaque regne et en remontant JC ne trouV(}
p
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30 ans sans une note cyclique mise par un auteur contemcomme par l'astronome qui reforma le calendrier ou qui llll nouveau, par l'historien vivant, etc. Je ne crois pas qu'il d'histoire suivie qui aye tant de marques et d'6poques les regnes. Lisle _avoit par .accident tarde a vous envoyer ce que mcuque, ]e vous pne de l'en avertir. Mr Bayer, membre P6tersbourg, a 6crit icy de longues Iettres aux Parenin et a moy. II me demandoit entre autres que j~ pensois de Ia situation des montagnes apell6es Je lm, ay r~pondu ce qui m'est revenu sur plusieurs apellees Km 1 • Je ne say pourquoij'ai oublie de lui u'a.utJrdois ?n apelloit K~n .!es fameuses montagnes qui Erdenz t~h:zo, sur Ia nv1ere Orgoun, jusqu'aux sources et Ia lems1a. Ces montagnes s'apellent aujourd'hui ..II est ~?:t pa~Ie de ces montagnes dans !'ancien fragde littneraire de Houlagou, depuis Caracoram ou Bagdat. Erdeni tchao latitude 46° 58', 13o 5' a C'est encore une petite ville oU il y a des restes chiite'm d'Octay. Ce chateau etoit des dependances ou Rolin. Holin est plus d'un degre plus nord l'astronomie de Cobilay, ·comme il est d6montr6 de !'ombre so~stitiaJe observe~ du temps de Cobilay. . a Mr de Lisle, Je vous pne de le saluer et de lui Je vous marque des monts Hang Hay. Mr Bayer dit sur les Huns parlent fort des monts Kin. Hiong nou avoient des campements pres des monts et ils devoient Ies passer et repasser souvent. Je suis ...
non indique:
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152 5 novembre 1734 A Frere!
A P6king, ce 5 novembr~\ Monsieur, Avant-hier on me remit votre lettre du 20 .octo_bre votre dissertation sur 1'antiquit6 et Ia chronologie . . tout hazard je prens la Iiberte de vous repondre, mats JO si rnes Iettres arriveront a temps au port de Canton. II Ya I temps que j'eus l'honneur de vous ecrire, c'~toit pout a ce que je n'avois fait l'an passe qu'a la hate en . votre lettre du 28 novembre 1732. Cette reponse est ' I precipitation, et j'ay besoin d'indulgence sur les fautes y apercevre$. . ,, . J'ay ici !'excellent ouvrage de Lo Pz, ou comme d dU( noncent Lo mi; j'ai fait connoitre cet au~eur _et ses · ce que j'ai envoye sur Ia chronol?gie, et Je sms !ln .P~? vous n'ayes pas eu encore connmssan~e de c~t.ecnt, Je t par vous parter de c.e! ecrit parce que~ est. prectse~ent auries vu avec platsrr dans le dessem ou vous etes de fonds Ia chronologie chinoise. En 1730, j'envoyai ~u R. Souciet un ecrit en 2 parties. La 1re comprend les dtvers opinions, etc., des auteurs chinois sur l'an!iquite de ou Ie nombre des annees de leurs dynasties: Tout cc souhaittes savoir en detail sur les chronologies de S:ve de Pancou, du Tsou chou, de Hoanghfou mi, de Lieou hmcll, Sse ma tching, Chao young, Sse rna kouang et .autre~ illustres chinois, se trouve au long d~ns c~t ~cnt,. CHI' etudier dans les formes Ia chronologte chmm~e,. JC falloit commencer par ramasser ce que les Chmms temps avoient dit, et les raisons qu'~s. av~ient eu, je n'ay rien epargne. Dans Ia 2~ partie Je tache de cipes necessaires pour juger du vray et du fauX: ~e cc Ies Chinois et je dis ce que j'en pense. Quelque tde~ ct je fasse des missionnaires et savans europe~s qm ?nt Ia chronologie chinoise, je crois qu'on a drmt d'extgct' comte 1 que je rends de ce que j'ay fait, et de la routo
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par Ia on peut juger si on ·a 6t6 en 6tat de reussir. Beaucoup envoyes en divers temps d'ici a Rome m'obligerent a le mien dans ce pays-la. En 1730, je l'addressai au celuy-ci le retint parce qu'il savoit que je l'addressois qui se trouva mort, et a un autre j6suite qui de Rome en France. Le P. Souciet me donna avis lui repondis qu'il pouvoit faire ce qu'il jugeroit a mon ecrit. Si vous souhaittes le voir, ce Pere vous le . moins qu'il ne l'aye envoye a Rome, selon sa )Slination. ay deja 6crit sur les 2 caracteres Sin mlw de !'eclipse du 11 est certain que Tching hiuen attribue cette eclipse au Li vang, il n'est pas moins certain que le m6me Tching que Sin mao sont les caracteres du 1er jour de Ia lune claire~ent marque dans le texte. Pour Kong yn ta, il di! st l'on vent, attribuer le temps de !'eclipse au temps ou de Yeou vang, mais il dit formellement 4ue Sin mao · caracteres du 1er jour de Ia lune. Je ne saurois vous dire IUCl texte on a lu que Sin mao designoit la tune et non Ie quoiqu'il en soit, independamment de 1'6clipse, Ia 6e annOO vang est l'an 776 avant J.C. comme vous le remarques dans votre dissertation; mais vous n'aves nullement que vous esperies, savoir que par Ut il vous constoit de designer les lunes par les caracteres du cycle de 60 des Han; cela ne se preuve pas par ce que dit Tching que dit cet illustre interprete se voit dans la collection San King a, faitte du temps des Tang par Kong Ynta. collection est inestimable, on l'a, si je ne me trompe a On chercheroit inutilement avant les Han des exemPies marquees par les caracteres du cycle sexagenaire et Han je n'ai pu encore savoir l'annee oil on doit fixer ainsi vous ne sauries tirer par Ia quelque secours temps avant les Han, et c'est cependant le temps chinois 6tre le vray objet de la chronologie a rechercher et a car pour les temps depuis les Han Ia chose est facile. que vous demandes de Sse mat sien, Pancou, Tsoul'ecrit dont je vous ay parte, et ta j'ay aussi parte et de son authorite, j'en parlerai encore dans un 1'honneur de vous envoyer aIa premiere occasion. dit du jour Y Tcheou est dans ce que rapporte Ie de Ia dynastie de Chang, et il s'agit de I'Emp' Tai kia.
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Le texte ne parle point du quantieme de la lune, mais lcs 1 1 Chinois, comme Pancou et autres, supposent que c'est lc de la lune, et se servent de cet argument pour ,1 r 1re annee de Tay kia b par raport aux temps connus . .I 1 asses au long de ce point dans ce que j'ay envoye au P. par la voye de Russie, je l'ay indique ail~eurs, et )'en · dans les notes sur le Chou King. C'est un hvre que j'ay em traduire, et j'aurai- soin que la tra~uction p~sse par vo:-~ J'ay aussi parl6 ailleurs des autres Jours cycltque_s que 1 I Chou king dans ce qu'il rapporte de la dynastte de m'en suis. servi pour etablir les 1res annees de cettc L'6crit de chronologie dont je vous ay par16 contient ccln. reparle dans les notes sur le Chou King, et je ne puis as~~~''' leS recherches que vous faittes sur ces jours. La notice detai116e sur les King a ete envoyee d'ici c11 il y a bien des annees par le R.P. Regis, je l'ai luc, cl instructif et'curieux. L'ecrit fut envoyC au feu P. Orry cl Si je puis, j'engagerai l'auteur qui est. . enc?re ici a, en I' une copie. 11 a lu ce que vous m'envoyates 1_ an pass~. ct 1 cette annee, et il me charge de vous tCmmgner qu 1l a lu avec bien du plaisir. . On peut aisernent vous contenter sur Ia hste que vous des ouvrages ou fragments avant l'incendie. Cett7 · courte · vous aves raison de dire queje suis peu senstblc qui pe~t me revenir des recherches que je c~mmuniq vaille ici sans reliche a faire mission, et a fatre je ne suis gueres au fait sur les nouvelle~ littCraircs mais }'amour que j'ai pour mon Corps fatt que ~, en m'aprenant que nous n'avons aujourd'hui ni 1 Petaux · je vois ce que vous voules dire. J'espere vous e~ verres, car je ne saurois croire que que j'ai Iaisse en Europe, et ~ui s'••PJ'li·,C!U•oi<mt reelles, il n'y en aye eu aucun qm.aye nistes sont. nos mortels ennemis, tls ~;~J,~:~:;'~:,~,~;:,o::: de no us les bons catholiques; mCdisances, parjures, impietC, tout leur est _bon, j'e:pere que 1c perrnettra pas que la France subtsse le meme sort que A cette occasion, je vous dirai qu'a Paris j'ai~ vu phw moy-meme que bien de gens de lettres, de pret~~s, cl distinction n'Ctoient contre nous que parce qu tis 110 noissoient pas et j'ai vu la fin de leur aversion I t 402
et
vu de ~erne pl~sieurs j6suites ne pas s'appliquer en~retemr_ c
en smt, j'espere que si I' amour de Ia Relligion tout se raccommodera et nous nous en ressentirons . perso~mes qu~, en France, cherchent a dCtruire co~tmue!lt a vouloir nous dCtruire ici. Nos missionant eu a se defendre, et pour cela il a fallu faire bien des .v~:ms souh~tt_es, Monsieur, des recherches sur l'antiQ_uitC SCiences chmmses, et nos ennemis nous en font un crime absolument que les Chinois ayent toujours ete Ies plu~ barbares ?u ,m?nd~. Pardonnes-moy, Monsieur, cette , et contmues a m ayder vous-meme, par vos savantes. a vous procurer ce ~ue vou_s souhaittes d'ici, et si vous Eu:ope quelque hvre qut puisse m'ayder pour cela ' sup~~~~ de me le procurer si cela se peut, de meme si vou~ d 1c1 quelque chose, je vous prie de me le faire connoitre mcnerai de vous contenter. bien ~ise que M. du Mayran vous aye communique ce Paremn lm a envoye. Ce que ce Perc cite de may est Ia d~ quel9-ues Cp()ques, et ce que le P. Souciet a fait I htstOire et des methodes de l'astronomie chinoise. j'env'o,:yai tout 7el~ a M_M. Ca~sini et 'Maraldi, je ne pensois dut le f~re 1mpnmer, JC souhaittois savoir de ces le,ur sentu:nen!, et surtout leurs vues sur ce qu'ils qu on dev01t fane. Je n'ay receu d'eux en ce genre que .~e ch,ose,. c'est ~ep~ndant pour eux, et en consequence II~, m avo1~nt fatt I honneur de me dire, et de me faire J entr~pns mes r~ch~rches astr.onomiques; je Ies ay et SI vous voules bten, Monsieur, me faire part de de c~lles de savants de votre connoissance sur ce devo~: etre ajoute, corrige, Cclairci, dans ce que le a p~bhe, vo~s pouves etre asseure que je ferai mon ., repondre a vos ~ues e_t aux leurs, et j'espere que J aurat les s~cours necessrures de ceux qui en France de nos affmres. Quand le feu Roy envoya ici les le::::~;~~bl!F:ontenay, Bouvet, Visdelou, Lecomte les temps ,· . On s:interessoit un peu plus qu'~n- ne fait pour la Ch;n~ .. II~ faut _espe~er que ces temps-Iii et de rnon cote Je tacherat toujours de faire ce qu'on' . II s'est souvent agi de continuer Ies chases selon donne a ces ·premiers missionnaires, mais je n'ay pas vu 403
qu'on en soit venu a !'execution, j'en ay ecrit aux R. R. Linie:fe, Orry, Souciet, mais les choses sont toujour!i meme rebut; mais revenons a votre lettre. Ce qu'on dit des jours du cycle et de l'an. des Hoang Ti et des jours cycliques du solstice de ce temps de Tchouen yu, n'est que des calculs faux ou posterieurs aux Han, en consequence des epoques feintes des faux calendriers attribues a Tchouen Yu et autres, et ce point ne merite aucunc r quand on a su le fond~ment de ces anciens faux 1 1 faits, imagines par des astronomes ignorants, et supposb! par des gens encore plus ignorants. Le commencement des notes cycliques a une telle ou des 60 places pour Hoangh Ti, ou Yao est encore un merite qUe tres peu de critique apres ce qu'on sait etrc si sur l'origine et l'usage du cycle de 60 pour les annCcs Han. J'ay traite ce point dans I'ecrit chronologique, et supposition de !'existence d'un cycle, ou pour mieux usage constant non interrompu et conserve depuis jusqu'a Yao ou Hoangh Ti a fait parler peu juste bien peans sur Ia determination des annees avant les Han . .1' tout ce que je say sur l'histoire des calendriers, c'est un l'astronOmie chinoise fort embarrasse, et j'ay mieux peu qu'en parter mal en longs discours. Ce que dit le Ouay Ki sur le litchun, le jour Y mao, Ia Iation, etc., nemerite aucune attantion, etj'ay d6montl'6 ailleurs; Compt6s, Monsieur, que Ia distribution des peut faire employer seurement les annees du Cycle l'an 841 avant J.C. La somme des annees 1 est asses seure, il n'en est pas de meme de Ia annees dans les regnes, c'est un point que j'ay examiner dans 1'6crit sur Ia chronologie que. je voudroit~ vous eussies vu pour que vous ayes des idees encore plu~ sur Sse mat sien, Pancou, le Tsou chou, Sse rna jou auteur du Ouay Ki. C'est ce Ouay Ki qui a foi~ en Persan, ou du moins ce que dit Abdalla de Ht je n'ay pas vu cet Abdalla, mais j'en juge m'en' ecrit Mr Bayer de Kcenigsberg, membre de Petersbourg. J'ay tache de chercher les fondements sur lesqucls rempli les vuides historiques des King, j'en ay rendu 404
dont je vous ay parle et j'aurois deja acheve ces recherches si j'avois eu sur cet ecrit les repo'nses que je au R.P. Souciet. Je ne vous say nul mauvais gre de parti sur le temps de 1'6c1ipse de Chou king et je vous prie cle ne pas trouver mauvais que je m'en tienne a I'epoque 2155 comme une des annees de Tchoung Kang fondee sur raportees dans le Chou king. Ce n'est pas que 6poque entierement d6montree, mais je la crois que les autres de ce temps-18., etje n'y trouve d'autre que celui d'eloigner de nous le temps du deluge de siecle nee le marque le P. Petau par exemple~~ mais chrorlOl<Jgie, j'ai parte au long de ce point. Je suis avec de respect ... · J'ai parle au long au P. Souciet du calcul du cycle chm<Ji·s. Je me souviens d'avoir lu dans le Tchun tsieou du nombre de jours d'un espace de plus de chercherai. Tout cela servira a examiner le nombre de cycle. Seton ce qu'on sait des plus anciens calendriers, 12 lunes avoit 354 jours et !'an de 13 lunes 384 jours. je n'ay pu trouver seureinent l'ordre qu'on gardoit Han pour l'ordre des Junes grandes et petites. Le cycle n'est qu'un pur cycle de 60 ans solaires, d'un solstice · un autre, et le cycle de 60 ans lunaires a Ies memes et dans les calculs il faut reduire a-q cycle des ans King Chi King 2, partie Siao ya. hln et Pancou supposent que la 12e lune de Chang est Ia 11 e de s'agit de la conjonction du jour du solstice d'hyver, dans ce que raporte. Che
~King:
le livre des Odes.
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153 6 novembre 1734 P. Souciet
A Peking, ce 6 novcmhHJ Receue le 31 Juillet R6pondue le 27 scpL Mon Reverend Pere,
P.C. Je re~ois votre lettre du 29 Aoftt 1733, et j'y reponds lettre encore plus courte que la vOtre. M~ de L'islc lui-meme. ce qui regarde le voyage de son fre:te. Je de voir les 2 torn. de l'Acad. de Petersb., I'Historia co.c/c.'o·l/,v, dans vOtre petit catalogue; envoyes les livres qu' on vous a ye Re peut compter sur ce que je lui ai ma~de de Ia ft seurete pour faire venir de Canton ici ce qui nous Faittes les efforts qui dependront de vous pour faire secourir et soyes bien seur que dans ce cas, je moyen de vo~s procurer de ce pays bien des · vous feront plaisir. Mr Fr6ret, a la priere ou de quelques j6suites de Chine, ou autres d'ailleurs, passe et celui-ci, je lui ay r6pondu d'une rnaniere que je vous ai mand6, il m'a envoy6 une dissertation sur Ia chronologie chinoise, je lui en fais la critique et que j'aurois souhaitte qu'il efit vu ce que je vous ay Ia chronoloo-ie en latin. Une personne a qui je ne do is 1 0 refuser m'a prie de l'instrriire sur les Tartares, je ll!i · qu'en cette matiere j'avois envoy6 ave Re de quot Ia J'annonce a M. Fr6ret la traductiOn de Chou- King, le 1er a qui elle sera addressee. Je ferai de mon mieux faire part des observations d'ici, mais il faut r astronom6s de Paris ont bien peu correspondu avos I , n'6toient les engagements que j'ay pris avec vous, ct je serois fiiche de donner Ia moindre atteinte, je 1 en ce genre bien des choses a quelques astronomcs I qui m'en ont pri6 et fait prier de la maniere Ia plus mais je leur ay fait entendre que c'6toit a vous qu'ils s'aO.dresser. J'ai eu ici a surmonter des obstacles de
406
et tout autre que moy se seroit apparamant rebute. Pour idees o~ vli~s J?articulieres de quelques personnes, je jamais 1 amour du bien public, et quoiqu'il en continuerai sur le plan dont je -suis convenu avec vous faut que chez vous on agisse pour cela de concert n~ vous chicane pas sur l'envoi de ce que vous jug~r6s a nous mettre en 6tat de faire ici ce qu'on souhaitte. . cote. nous ferons ici tout ce qui d6pendra d"e nous pour 1~1~mtemr dans cette Cour. On ne doit rien 6pargner a Paris lmre entendre au R.P. general, et a Ia congregation de la
et
ng•m
Congregation n'ont pas cette pensee, soy6s seur Portt1gais d'un cOte trouveront le moyen de faire agir le
contre nous, et Ia Congregation continuera a nous perDans les petits officiers ou autre lieu qui apartient a cong1reg:ation, il y a je ne sai quelle liaison avec Ia deterceux qui ont agi contre le P. Gerard 1, et seurement et Ia plupart des Cardinaux ne sont pas illstruits des qu'on a fait jouer a Rome centre nous. Je suis avec de respect ... bien voulu voir Trande Londres, examiprie les catalogues superieurs et dont pas envoye encore n'.oublies rien, je pour nous
Vot;re<:allilot~e,les
non indique.
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154 6 novembre 1734 A Friret
Mr Freret. Malgre le peu de temps que j'ay pour lire et examlmlf' belle dissertation, je vous envoye les reflections qui me excuses moy sur les fautes, j'6cris bien vite. Le P. · I votre dissertation, il a tant d'6critures a faire qu'il est ho de dire son avis si vite, ille fera a la premiere occasion, ' remercie de votre honnetete 1 • Outre recrit sur la chronologie, j'ai envoye au P. 1 histoire complette des Tartares Mongou depuis Gingiscan J dernier empereur Chun ti, j'ai mis bien des remarqucs ~\{ cissements sur l'ancienne et nouvelle Chine et Tartaric, h~ ce qu'on a fait de cet ecrit. Je ne sai nulle n·ouvelle d'l ce qu'on nous en dit ici me paroit bien confus. Lcs sur Ia relligion et Ia litterature sont celles qui me de plaisir. Je prie le Seigneur qu'il vous conserve 1 servir a sa plus grande gloire le gollt que vous sciences; ce gofi.t est a mon avis une grande gr§.ce de Je suis avec beaucoup d'estime et de respect ... On m'a asseure que non seulement a Paris, mais a Londres, a Berlin et a P6tersbourg on travaille fort sur un detail de tout cela me feroit bien du plaisir. II y a l sepmaines que j'envoyai roes lettres a Canton, je ne sai j'oubliai d'6crire a roes parents. Je vous fais excuse de que je prends de vous addresser rna lettre pour un de Je vous prie de Ia faire mettre a quelqu'une des qu'elle aille a Ia poste. Je vous ay dit que j'avois traduit King; je vous fais part d'une note sur les temps, quoiquc eo Ion ne contienne rien de nouveau pour vous. Outre hm notes apres le texte, je mettrai a Ia fin quelques notes pluM , on retranchera celles qui paroitront ou inutiles, ou trop ou ennuyantes, ou peu interessantes. 1
Brucker, Revue du Monde Catholique, 1883, p. 715,
6 nov. 1733.
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!
155 1734
A Bayer P. Gaubil filicite Bayer de ses progres en langue chinoise, le · des renseignements sur Marco Polo, Plancarpin, Rubruquis. a Bayer ce qu'il a rainassi sur Ia chronologie et Ia gio' de Ia Chine et de l'Inde.
R.P. Antonii Gaubil ad T.S. Bayerum manissin1as tuas litteras 15 et 18 Nov. v. st.' 1733 scriptas Tibi gratulari debeo in lingua Sinica stupendos progratiae tibi spnt agendae, sed haec duo recte ut par est, non valeo, vires et verba m~ deficiunt, sensum percipio 1 bene tibi pateret. In tuis epistolis nihil video, quod 1 acre, omriiroodam eruditionem, comitatem et benegni1 red6Ieat. dicis de nominibus Sinae inditis, mihi arrident vel plurigt•atias ago de iis, quae ine doceas circa M. Paulum, Rubriquis; quae paras ad illustrandos authores illos, non esse orbi litterato jucundissimae, no bisque hie bus utilissima erunt. Curabo ipse, ut hinc Petropolim ea, quae ego collegi circa Sinensia tempera, SinensiTartarorum Geographiam. Nonnulla etiam, ego ex hoc anno; plura expecto, haec ·omnia tecum
a.
Chine, II, 289-295. Extrait.
' 15.
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156 1735
A Friret
R6ponse a ce que la <;lissertation rapporte 742 mois lunaires. 1735.
Les astronomes de Vouti, empereur des 1ers Han, p6riode de 4560 ans solaires pour ramener les tunes 1 moment de l'an solaire, a Ia meme lune, au meme point au meme jour du cycle de 60, et a Ia meme annee du 60 ans. L'annee solaire etoit de 365 jours et Ia 4e partie d'tlll ainsi 1461 jours faisoient 4 annees, done apres quatrc solstice d'hyver revenoit par exemple au m~me moment dl1 s'il y avoit ete quatre ans auparavant. L'id6e d'une annee de 365 jours et 6 heures fit astronomes des premiers Han que dans 80 ans solaircs i 29 220 jours ou 487 cycles de 60 jours, Ia periode de divisible par 80, de 13. its concluoient le retour au m6mt.1 J cycle de 60. On avoit un cycle de 19 ans oil il y avoit 235lunes dont intercalaires. Cette p6riode passoit pour ramener lcs 1 memejour de l'an solaire. Une.Junaison 6toit de 29 jours l 44', 25", 98'", 34"". La p6riode de 19 ans avoit 6939 18 heures, dans 4 cycles ces 18 heures faisoient 3 jotll's, de 19 faisoient 76 ans, ainsi si Ia conjonction 6toit au de minuit, elle revenoit a ce moment de minuit apr~H or Ia p6riode de 4560 ans est divisible par 76. Dans solaires, ou 60 revolutions de 76, il y a 240 pf:riodes 56 400 Iunaisons. A cette grande p6riode les premiers toient 57 ans ou 3 cycles de 19 ans pour en faire unc 4617 ans oil ils trouvoient de grandes propri6t6s. Notes 1) Suppose qu'au temps de Vou tiles tunes eussent teres du cycle de 60, Ia periode de 4560 etant rliv·iis ihln cette p6riode ramenoit les rn~mes jours du cycle pour les 12
Les astronomes des Han orientaux rejett~rent !'addition de it Ia periode de 4560 et firent fort valoir Ia periode de 4560. principes des astronomes des Han ne sauroient subsister 1 p6riode de 60 ans qui a 742 mois lunaires dont 22 sont rcalal·,res. Multiplies 742 par 76, on aura 56 392 Iunaisons cycles de 60 ans. Nous avons vu que, selon les Han, de 60 ans avoient 56 400 lunaisons, Ia difference est de )IIIIISO•ns done les astronomes des premiers Han n'avoient pas de 742 lunes pour 60 ans, et dans les principes que lld.ell,ornenl rapportes d'apres l'astronomie des Han, on ne voit de la p6riode de 742 mois Iunaires. de Vouti on n'a point de livre qui traite des un cycle de 60 ans. La dissertation suppose chinois croyoient que les jours de 742 (mois dont 22 sont intercalaires egaloient lesjours de 60 annees; une supposition qu'on fait, et on ne sauroit prouver un tel L'id6e de 742 lunes dont 22 sont intercalaires paroit etre s~r celle de 3 cycles de 19 ans oil on ajoute 3 ans, ou pour c'est l'id6e de 60 ann6es lunisolaires du systeme du Selon les Chinois des Han, 19 ans avoient 235 mois dont 7 6toient intercalaire:s, et a Ia 3e ann6e de la p6riode intercaloient une lune, done selon les Chinois, 742 Iunes jll'Cmc
dans ]es Etats de Lou et Tcheou. D'autres Etats cmnpl:oi<1fti
10' June. Dans l'Histoire du Tchun tsieou on voit · qu'a la 5tl de Hi koung b, prince de Lou, les Etats du prince ~c:-; marquerent le jour ping tse ter de la 108 lune, tand1s meme jour ping tse etoit dans les Etats de Tcheou ct , ter de la 12e lune. Ace jour ping tse on marqua ches lcs ' : de la Iune dans la constellation conjonction du solei! au crepuscule du matin on annon<;a Ia lune pres de tse ou fou yue. L'6toile qui donna le nom a la ouy d est mu dans Scorpius, dans Sagittaire 11° 5' 0", trale 14° 50'.
et
Cette constellation comprend 16° e_nviron. Otes de cc I signe 3° 37' pour le mouvement propre des fixes, vow1 au te~ps du calcul, pour le ter degre ouy 8° 28' et la tin 24° 27'. Dans cette lunaison le soleil entra dans l'e
dissertation suppose que du temps meme des Han il y avoit de Ia p6riode de 742 mois lunaires; j'ay lu avec soin regarde l'astronomie et le calendrier de cette dynastic dans nan tse, Sse ma tsien, Lieou hiang, Lieou hin Pan kou hioung et autres auteurs de ce temps 18., je n'ai tr~uve aucu~ de cette p6riode, et j 'y ai trouve des principes tout meme !'existence de cette p6riode seroit r6clle, elle autant contre que pour le but que l'auteur se propose. le monde sait ici que le commencement de l'an civil fut par Vo~vang au 1er jour de Ia lune oil est le solstice d'hyver, luna1sons avant le commencement de l'an civil de Yu et · a chaque lunaison il faut donner 600 ans et plus, 1'6ta~ de Ia p6riode aura ete 1200 ans avant la pe annee Qu'on suppose Ia 1re annee de Vouvang l'an 1122 on av. J.C., le commencement de Hia ou meme de Yao 2200 ans avant J.C. C'est certainement ce que la veut pas, c'est cependant ce qu'il faut, ou ce qu'on ,1\dlme
determiner mieux que par les autres voyes le temps de rnais pour expliquer les changements dans la forme 1 chinoise; je corrigerois l'id6e de cette p6riode, je ne supposer que les auteurs de cette p6riode ont cru les 1 742 Innes egaux a ceux de 60 ans solaires, je supposerois I traire que les auteurs de cette p6riode ont ordonn6 de 600 600 ans ou de 570 en 570 ans par exemple !'addition d'utw avec cela j'expJiquerai bien des chcses, mais ce ne sent 1 systeme. Tching tang fonda la dynastie de Chang 580 ans a 11011 apn~s le temps de Yao. S'il ordonna le commencement d0 1 a une tune plut6t que Yao, c'est qu'on n6gligea p;,,,,,,.,.,.J prescritte par Yao, par la meme raison le commencement civil fut ordonne par Vouvang 2 Junes avant celui de commencement de Vouvang est 600 et quelques annC0~1 Tching tang et 1200 ans apres Yao pour le moins. Si I Etats commen<;oient par exemple la 10e lune tandis men:<;oit Ia 12e lune ches les Tcheou, c'est qu'il y eut on garda !'intercalation prescritte par Yao. • En 523 avant J.C. g le solstice d'hyver se trouva dans la 2 du calendrier; c'est parce que, faute de !'intercalation ordinaire d'une lune, on se trouva vers le terme oil le cement de l'ann6e devoit preceder de 3 Junes celui de !'intercalation d'une lune apres le solstice. Les asltrono Tcheou remirent le calendrier dans 1'6tat oi1 il etoit Vouvang, les princes de Tsin dont 6toit Tchin chi hoang !'intercalation de l'an 523, ainsi le commencement de se trouva depuis l'an 523 3 Junes avant celle de Hia ou Ce que les Chinois disent pour expliquer la forme d'annee dans les dynasties Hia, Chang, Tcheou, Tsin, ligible et le systerne rectifi6 de Ia p6riode de 742. mois me paroit tres propre pour expliquer cet usage, et cela 'I un grand avantage. 11 confirme les espaces qu'on sait en gros etre entre Yao, Tching tang, Vpuvang, Tsin chi correction que je propose n'6te nullement a M. Freret de l'id6e de sa periode, et on se fera ici un devoir et un lui en attribuer !'invention. Je dois ajouter ici que bien des Chinois disent que temps de Livang et de Yeou vang les astronomesavoient Ia forme d'ann6e de Hia et Yao, et cette opinion ne de fondement, mais I' opinion contraire me paroit mieux f,
julierme que Yao suppose dans le Chouking n'exclut pas solaire plus correcte; du temps des Han occidentaux >rient•mx jusqu'a l'an 206 apres J.C. on suppose dans les l'annee juliene, mais il y a des vestiges certains d'une annee correcte connue des astronomes des Han. Riponse
a ce que Ia dissertation rapporte de I' iclipse du Chouking
Chouking. ne parle point de la grandeur de 1'6clipse, et ce ne dit pas que Ia vue de 1'6clipse effraya les peuples. Cette ne fut pas calculee par les astronomes, elle arriva quand · le moins; aussi les mandarins furent obliges de se a Ia hftte a leurs postes pour faire les ceremonies prescrittes ' le temps des Eclipses. Cet em barras des mandarins, leurs et venues pr6cipit6es, le bruit r6pandu qu'il s'agit d'une : solaire sent les vraies causes de Ia frayeur dont il s'agit. dictio•nn.ait·e Eulya h, se sert du caractere fang pour d6signer du front <;lu Scorpion. Ce dictionnaire est un livre fort il est dans- Ia grande collection apell6e Che san King. Tso tchouen est dans la meme collection. J'en parle ici cet excellent livre est a Paris. du Tso tchouen 6toit contemporain de Confucius, i1 nettement de 1'6clipse observ6e sous Tchoung kang i. Sse dans son Histoirej, dit que Tchoung kang fut le 4e empela dynastie Hia et cet auteur cite le chapitre du Chouking Tsou chou k raporte une eclipse de solei! au ter jour 9° tune, a la se annee du regne de Tchoung kang, empereur dynastie de Hia. plus ancien commentaire connu du Chou king est celui de gan koue, contemporain de Sse mat sien. Cet auteur I une eclipse de soleil au ter de la·ge lune- sous Tchoung Ol!lpe>rel"r de Ia dynastie de Hia. On a ici les commentaires de Koung gan koue jusqu'A aujourd'hui et il n'en oil on ne voye une 6clipse de solei! et un Tchoung cmpereur de Ia dynastie Hia. que les commentaires disent sur cette eclipse est confirm6 astronomes chinois, et leurs calculs sont raportes dans u·ono•mi>os des dynasties, et il est clair que ces astronomes
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supposent comme indubitable I' observation d'une · 1. solei! sous un empereur apelle Tchoung kang. Les historh..lllij en cela d'accord avec les astronomes et commentateurs; on diverses histoires des dynasties sous le nom de Kang kien, kieit kang mou, Toung kien, etc. On souhaitteroit savoir des auteurs et Ie titre des ouvrages oil il est parle des remarqu6es sur 1'6clipse de Tchoung kang. Ces an:sut@CS dit remarqu6es par les Chinois ne nous sent pas ce sont sans doute des conclusions tin~es de quelques e~piiques. En Chine on n'oseroit revoquer en doute d'un empereur de Hia appel6 Tchoung kang, ni l'autlrcn:lklii chapitre oil est !'expression de 1'6clipse. Personne n'ignore ici ce que l'auteur du Tso tchouen I' de !'usurpation de Yet Tcho; mais cette usurpation Sse matsien !"est favorable a1'6clipse. Tay kang et Tr.~""'"" furent obliges de fixer leur cour n au _sud du ··fieuve dans le district de ce qu'on apelle aujourd'hui Cai /olllf Ce lieu etant plus oriental de quelques degr6s que Gan y les tables repr6senteront mieux 1'6clipse. Selon les I Han Gan y hien, ville du Chansi, fut la co.ur des roys Les 'usurpateurs prirent la cour de Gan y mais non les sud du Hoangh ho.
Quand on n'est pas au fait de l'ancienne histoire · quand on compare 1'6tat des anciens astrononies chino is oil la plupart des astronomes chinois et europeans se It' aujourd'hui, on traite de fabuleuse une histoire qui un empereur. levant des arm6es pour punir des astron:om ont mal calcule, mais voici de quoi il s'agit. L'emploi de chef de l'astronomie etoit au temps de Yu, Tchoung kang, un des premiers de l'empire. Cet dans la famille de Hi, Ho, princes puissants, et au kang q' Hi, Ho fayorisoient les rebelles. Les astrotlorncs encore alors les chefs de la relligion. C'est par ces faut juger de ce que Tchoung kang fit centre Hi, Ho. L'auteur de la dissertation rejette }'existence d'un chinois appele Tchoung kang et l'authenticite du chapilrc parte de 1'6clipse de soleil observee sous ce prince. au temps de Tchoung kang on n'a pu avoir une mi;th<Jdc eclipses de solei!, parce qu'une telle methode, supposec dans le Chouking, est le resultat d'une longue suite exactes comparees entre elles, done Yao, dit l'auteur, · 416
1oi,:sru1ce de cette methode, ce qu~il asseure n'etre nullemeni On voit bien que }'auteur veut dire que le temps entre et le temps que donne le calcul de l'Cclipse est trop que les Chinois ayent pu avoir une methode pour les de soleil. Si l'auteur n'avoit pas eu cette pensee, on ne en quoi consiste son objection. Quoi qu'il en soit, reflecti',on de l'auteur ne preuve rien centre une eclipse observee et verifiee par le calcul. D'ailleurs si reflection a lieu,l'auteur doit rejetter la realite d'un empereur Yao et l'authenticite des textes du Chouking qui raportent l'empereur- Yao a fait. Cependant l'auteur paroit bien d'admettre de telles consequences. connoissoit une annee de 365 jours 6 heures et une de de 4 en 4 ans; il savoit unir cette ann6e solaire a i.ihe ' le moyen des lunes intercalaires. Yao s con~ les bl:olles qui repondoient aux solstices et aux Equinoxes, connoissances etoient le resultat d'une longue suite ecvotJ,,n, exactes et comparees entre e11es. Le temps entre le temps de Yao est trop court pour pouvoir dire on acquit ces connoissances, et il faut n6cessairement i a des connoissances transmises par tradition de pere par les patriarches avant le deluge et ensuite par Noe. 11 de m6me de Ia methode des Eclipses solaires suppos6e dans le chapitre qui contient I'eclipse observee sous kang. M. Fr6ret a sans doute lu ce que les astronomes ont dit de la necessite d'admettre des connoissances par les patriarches sur l'astronomie, mais je ne sais si que ces savants apportent sont aussi claires et aussi qu,e oell
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~ Voyes ce que j'ai dit des 12 lunes. b Avant J.C. 655.
c Ces princes regnoient dans le Chansy. d Catalogue de M. Maraldi pour le comm. de l'an 1700. e D'autres etats comme celui des Soung suivoient le calendrier
(!O
f Hay est un des douze tchi. g Histoire du TChuntsieou de Tsotchouen. h Partie ditte Che tien. i Tso tchouen, 17e ann. de Tchao koung, prince de Lou. j Histoire de Hia. k Histoire de Hia. I Chou king, livre de Hia, dans la collection des Che san king. mDu temps de Sse mat sien on n'avoit pas encore trouv6 lo I tchouen. n Histoire chinoise, dynastie de Hia. o Ville capitate du Honan, latit. 34° 52' 26", 1° 56' ouest de p Ville du Chansy, latit. 35° 7', 5° ouest de Peking. q Histoire chinoise. r Partie du Chou king, dite Yao tien. s Chou king; chapitre Yao tien.
Obs. AB !, 10. 150-2-21, I
a 3.
Autographe. A Freret. 157 20 jui/let 1735
Au P. Souciet
A Peking, ce 20 Receue le 17 R.P. E. Soucie!. Mon Reverend Pere P.C. J'envoyai l'an passe aye Re les .catalogu~s anciens ct des etoiles chinoises avec les anciens sol~t1c7s, les diennes une dissertation sur les jours chmo1s et l dsseme~ts sur tout cela. J'envoye cette annee 'a 418
de ce que je lui avois promis,- savoir les observations des et des occultations ou aproximations des etoiles par Ia par les planetes, et des planetes par elles-memes ou par cru devoir refaire le catalogue pour les eclipses depuis les je n'avois fait qu'indiquer 1'6tat de l'astronomie chinoise Ies Yuen jusqu'aux Jesuites. J'ay fait en detail cette partie lustmre. A tout cela je joins plusieurs petites pieces d6tach6es sat.isf·ail·e a plusieurs questions qu'on m'a faittes. de --piusieurs endroits plusieurs lettres oil on me quelques difficultes et quelques vues sur votre 2d et Quand j'auray receu ce que plusieurs personnes m'ont de m'6crire sur plusieurs points qu'ils jugent importants, addresserai les reponses qu'il m'est asses facile de faire qu'on m'a fait l'honneur de me proposer. J'en ay averti ceux 1\l'ont ecrit. Je suis avec respect ...
158 19 aofit 1735
A Friret
A Peking, ce 19 aoust 1735
des notes cycliques pour le:s lunes, on et la suite des ann6es depuis la 1re ann6e des le temps des Han, on ne trouve pas de lune qui aye du cycle de 60, ainsi il est inutile de chercher par cette preuves pour la chronologie, avant les Han, dans ce des lunes et de la naissance et de la mort de Confucius, du cycle pour les jours des lunes, et !'expression du est vitieuse. En ce point, si vous aves les textes chinois, vous-meme vous en convaincre aisement. J'ay une interrompue d'Ephemerides chinoises depuis cette 419
annee 1735, jusqu'a l'an Kia Su second de Van lib, il 1' aucune interruption pour les caracteres cycliques de la 1 on y voit que de cinq en cinq ans les memes- notes reviennent aux memes lunes comme vous le voy6s Hing yun lou 1 suppose connu que, depuis l'ai:l 104 av. lunes du calendrier out eu constamment les memes cycle de 60, on en voit au moins l'usage constant pour h.:s I' tse, tcheou, etc. comme je l'ay expliqu6. 2 Tching hiuen c croit que 1'6clipse du Chi King regardc k1 de Li vang, Koung yn tad est ileritre, il ne suit n~ ne · Tching Hiuen. Avant et apres le temps de Tchrng commentateurs et astronomes soutiennent qu'il de Yeou vang. Le sentiment de Tching Hiuen est evidemrnul' et il passe g6n6ralement pour h6t6roclite, c'est pour n'en ai pas parl6. Ceux qui vous ont ,averti de ce 1 Tching Hiuen ne vous auront pas dit sans doutte qu'il:-~ que Livang et Yeou vang n'ont jamais ete a la Chine, caracteres ne sont que des figures de plusieurs mystCrcs veau Testament, et que le Chi King est un livre fait bien loin de la Chine en vue de faire connoitre les 1 Notre Seigneur, de la Sainte Vierge, etc. Tching Hi/1('/1 est trCs estim6, il dit en tennes expres e que les caract6rc:i f sont ceux du premier jour de la toe lune, et que cctt~l dans le calendrier de Tcheou est la ge du caJendrier de que Sin mao denote la lune dans le cas present fait connoissance du calendrier chinois, et vous etes, je mier a qui on aye fait part de cette reftexion. C'est dans la c6r6monie de la reconnaissance de Tay empereur que le Chou King raporte les deux caractCn.m Les astronomes des Han ont adjoute a ces deux · qui d6signe le ter de la lunef, ou la conjonction, i. tCre cho n'est pas dans le King, et on ne fait pas rapport de cejour de la 12e lune au ter ou au 15e, en vertu de ses idees sur les p6riodes de 19 ans, et s.?agit du ter de la lune et du jour du solstice, a la premiere ann6e de Tay Kia. PankOu soutient hin; j'ay fait voir le faux des raisonnements et ces deux auteurs, et je ne crois pas que de ce jour y tcheou puisse donner des lwnieres fixer la 1re ann6e de Tay Kia. Il n'en est pas de que le Chou King raporte aux premieres ann6es des '+
""'"w,ir. m'en servir pour faire voir que l'an 1111 avant J.C. prerrlie1ce annee de ~ou vang, mes preuves sont dans Ia Ia versiOn du Chou King. plusiewrs annees j'ay envoye les catalogues que vous du Tsou c~o~t, de Sse mat sien, de Pankau; il y en a autres que J'at envoye. connois pas d'auteur avant les Han qui parle des jours dans un cycle de 60 ans. Les astronomes des premiers posent pour principe que les jours du cycle de 60 ans sont de 60 ans solaires, ou juliens, selon eux. oU le cycle de 60 ans fut 6tabli est fort incertaine Ce . aves lu de~ jours, lunes, annees ~es calendrier; de tl, Tc~~uen hlU, ne sent que des mauvais calculs et de suppostt~o~s des a~tronomes des Han, tout cela est fonde fausses ~dees de 1 annee Julienne, et des p6riodes lunicomposees de cycles de 19 ans. ce que le .P. Parennin dit du caractere Y mao, il n'aura doute_ pns. garde au caractCre tchin qui veut dire, dans la conjonctwn du soleil et de Ia lune. Ki dit _qu'au printemps Y mao fut Ia conjonction du , Ia lut;te dans, Ia. constellation Kouey. C'est Ie bras d Andromed~. _II s agtt de Ia ze lune du printemps oUest on ne spec1fie pas le Litchun. Le Ouay Ki fait allusion ucntun."er_s que des mauvais as~ronomes ~es Han atiribuoient Tl , tis voulurent contrefmre les anctens calendriers, leur sur le mouvement propre des fixes et leur supposition constamment a un jour qui est le 25 d6cembre ont ast~onom~s. On ajoute a Y mao le caractere du jour, JOur nest pas dans le texte h. Je crois que celui qui ~ale~ voulut designer Ia ze lune dent les caracteres pour 1 annee de son calcul Y mao. Ces caracteres furent laze lune de l'an 1_613, 1733. Du temps des 1Ian orientaux ~'!b,\~;~~~~~e du. prmtemps dans Kouey 14° 10'. ( ont t~u~ours eu deux especes d'ann6e, Ia civile et llwniqrue. La CIVI~~ est la lunisolaire, et commence au preprenuere lune, l'astronomique commence au .~ O_n a .envoy6 d'ici en France Ia version franc;oise chmmse, Je suppose. 9.ue ceux qui ont fait cet ouvrage bonne forme une cntlque des livres d'oU on a tire ce tro~IVe pas dan~ les King et qui servent a remplir les latssent ces Kzng. Sans cette critique .on s'exposeroit
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a faire en Europe bien de faux raisonnements. J'ay tachC cette critique pour ce qui regarde la chronologie, je n'ay me devoir charger du reste. Les astronomes des Han usoient du cycle de 19 ans, cl eux ce cycle avoit 235 tunes qui faisoient 6939 jours et 18 I Ces auteurs disposoient done tellement leurs lunes que I lunes eussent ce nombre; ordinairement les lunes 6toic111 nativement grandes et petites, on n'a point de memoin:fl sur le detail des calendriers. Avant les Han on avoit lc · 19 ans, mais on n'en sait pas l'epoque. Dans son temps je ferai ce que vous proposes sur les cal 1 chinois. Quand j'envoyai en France ce que je savois 1 I nomie chinoise, je fis ce que vous aves fait sur la je sentois que bien des choses me manquoient, mais raisons m'obligerent a faire usage des connoissances L'an passe j'envoyai ce que j'avois sur les Etoiles solstices et les ombres meridiennes. J'envoye cette annCc catalogues des observations des cometes et des etoiles en tion avec les planetes et la lune. J'ay refait aussi le 6clipses du soleil et de lune depuis les Han, j'ai mis les jours chinois du cycle; je joins quelques notes et ments, j'adjoute un abr6g6 historique de 1'6tat de chinoise depuis la fin des Yuen jusqu'3. l'entr6e des le tribunal. D'anciens missionnaires ont envoye ce qui depuis l'entree des j6suites dans le tribunal jusqu'au P. Grimaldi. L'an passe je vous avert_is qu'un missionnaire avoit en France l'ouvrage que vous souhaittes sur les King'1• et je l'ai trouve tres bon. Je suis avec beaucoup de L'an passe je vous promis de r6pondre cette annee aux oil le temps ne me permit pas de r6pondre, c'est ce quo aujourd'hui. a 206 av. J.C. b 1574.
c Chi King dans les Che san King, partie Siao ya, ode Che y1111 d Meme endroit des Che san King. e Tching hiuen dans ses commentaires sur I' ode preCMente Cit/ les Che san King. f-Cho. g Tchoung-tchun.
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ne specifie pas l'annee oil litoit cet Y mao. yun lou: matbematicien de la fin des Ming, vers l'an 1600 de
159 Extrait de Ia description de Ia Cour de Pekin Une bible juive a Pekin
ce pia~, consideres trois enceintes de murailles qui font trois villes ... Maison et 6glise des Jesuites franc;ois. La m~ison des j6suites fi-anc;ois est par Ie 39o 55~ de JatiIl Y a, p~ut-~tre quelques secondes de plus. Cette 1140 _a 1 Onent de l'Observatoire de Paris. Cette :~~~~;~~~~~~·~ula,~t::It;. par et long. est fondee sur quantit6 d'observ8.le_ moyen de _1'6chelle qu'on peut faire,. la 11.1atsqn fran~mse aux- autres Iieux de Ia :pour le Nor~ et le Sud, soit pour l'Est et I'Ouest; ainsi latitude et Iong1t. de to us les lieux de Ia ville de p 'ki M · • . e ng. mson et eghse des J6suites Portugais. Maison et eglise des Jesuites portugais ... Jui!s. de. ~aifoD:~ f<;m, cap!!ale du Ho-nan, dirent aux mtsswn~a~res, J~smtes qu tis connurent que la bible a Pekmg dans le lieu appel6 Fan- Kin Tchang !'o~;~:~~,::s;~~,m~~f:: negligerent cette recherche a Pekin~ .I p~s. EJie n'6chapa pas au feu P. Bouvet, j6suite fut au heu F_an~~ing /chang. L'ancien lieu oil etoient avo_It ete _d~trui~; les Iivres etrangers furent da~s un ~mao VOISin ou il y Gl.VOit des bonzes. Le fut a ce mwo avec deux autres jesuites fran~ois, mais
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ils · n'y trouverent que 1'AI Coran, des fragments des siques des Indiens et les livres classiques des Lamas, mauvais etat. Le P. Bouvet crut voir dans un vieux caracteres h6breux, syriaques, caldaiques,· mais le bonze
pas faire voir l'endroit oii le P. Bouvet avoit cru voir teres. On ret6urna depuis a ce miao et on n'y trouva caracteres h6breux, syriaques, cald6ens a. Taus ces gers ont ete depuis transportes dans le palais, le miao a et il ne reste que le nom de Fan King Tchang. Quand jc Cai Fong fou, les juifs, en presence du P. Gozani qui me d'interprete, · asseurerent que je trouverois ·a Peking lu Bible aU lieu Fan King Tchang 1 . Ces Juifs n'avoient 1 P6king, ce qu'ils disoient 6toit en consequence de ce qu'iiM ou'i dire a d'ancienS Juifs morts. Quand je fus arrivC U je fis des recherches, j'en ai fait et fait faire, mais · trouve de Bible. 11 n'y a pas encore 100 ans qu'a plusieurs families juifves, ces families se sont faites Mah'""'' Un Mahometan habile m'a asseure plusieurs fois etoit ches des Mahometans d 'icy dont les ancetres mais quand en consequence on a fait des re~~~~,~~:~~~~~~l\,:~: trouve. Le Mahometan dit aussi avoir fait des s 'il en a fait, elles ont ete inutiles ... ... En comptant l'Empereur regnant, il y a 6 err
avoit ordonn6 aux bonzes de faire tout voir au
Fan Kin Tchang et Fan King Tchang.
Acad. des Sciences de St Petersbourg, Asie, n° 20. Copie faite par le P. Gaillard, sur l'autographe du P. Gaubil. Bosmans, Chine·, ll, 285 (Louvain).
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160 7 novembre 1735
A M. de Mairan sUr Ia litthature et l'histoire des Chinois, recueillis des Malpeines, Conseiller au ChGtelet. d'une lettre du P. Gaubil aM.' de Mairan.
7 novembre 1735 Receue en septembre 1736 double; en nair: p. 147; en rouge: P. 195.
une lettre du ...... 1, le P. Gaubil a remercie M. de Mairan _qu'il lui avoit envoie de son traite de l'aurore l~t dit qu'il n'y a rien de pluS mal digere que Ies de p~ystque, que le sens et Ia liaison des textes est ~ aper?evmr et que jusqu'ici il n'a pu bien voir au juste Il s'agtt; ! ne demelera pas aisement le fabuleux de l'historique a de plusieurs phenomenes vus ou aperyus a Ia Chine a du bonheur ou du malheur qu'on y aura en divers te~ps nttache; l'obS<:rvatc>i're r9Ial on ne tient pas, du moins aujourd'hlii de ce qu'on appelle lumU:re boreale · ' pouvoit observer Ia lumiere zodiacale q~i a ete souvent 1 I d'une maniere tres particuliere, ·mais c{Ue leur maison est 'Uicchar:lpeour ces observations et- que les :occupations dont ,<~' Pont empesch6 jusqu'ici d'en ~aire d'exactes. 1736.
a M.
de M. par M. Frere!.
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8 novembre 1735 Destinataire non indique P6king 1e 8 novem hn1 Receue le 17 aOll~ll Man- Reverend Pere
P.C. Je commence par r6pondre a votre lettre du ~8 SeptemhnJ ensuite je vous ·parlerai d'autres chases. Mr Fr6ret passe sa dissertation sur Ia chronologie chinoise, je lui assez brievement, je lui envoye cette annee mes 1 qu'il croit avoir decouvert en ce genre; je suppose qu'il vou muniquera rna lettre. Je suivrai les avis que vous me I I' occasion de l'histoire des Mong'ou. Le P. Lacharme . a observer, je Souhaitte qu'il COntinue, c'est d'ailleurs I relligieux. Tout contribue a donner· aux Portugais la sur nous. Le R.P. Hervieu laisse faire le sup. d'ici \ m'a si fort contrarie et si peu secouru que j'ai ete sur h.: quitter Peking, d'aller a Macao et de ta m'all~r each quelque coin de nos missions pour aider les chr6tmns . .1' de croire que le P. Contancin m'auroit mieux aydC. ce 'qu'il faut a notre P. Supr Hervieu, grandes pron1c'''"! part, mais presque nul effet. Ainsi n'etant secouru ni ni d'icy, je ne pourrai faire que bien peu de chose. En, on aura en Europe beaucoup de chases par les Portugal~~ puissamment Soutenus de leur Cour. Le P. Pereyra est provincial et mandarin, le P. Kegler est pr6~ident de son ils n'6pargnent rien, et j'ai su que par le moyen de . d'autres lieUX, ilS pensent fi aVoir deS COrr<:SpOTILdaLUCCS avec Londres surtout. Sur les autr..es points il en va vous pouves compter qu'a Peking notre mission bien bas. Si le P. Parenin venoit a nous manquer, tout etjusqu'ici on n'a nullement pens6 efficacement il rnettrc I I de nous en 6tat de soutenir ici cette Maison. Au contr I desservi et dego-o.te ceux qui auroient pu, du mains en mettre en cet 6tat. Je vous dis ceCi, M.R.P. pour vous , vous prie de n'en faire usage que pour le R.P. de ' qu'il est entierernent au fait. Interea j'en g6mis devant
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les obstacles de toute espece, je continuerai a sacrifier pour servir notre mission et les chretiens qui en dependent, commence d'abord par penser s6rieusement a 6viter les fautes ""'"nmient y mettre obstacle. Vous aves raison de dire qu'on avoir Ia sup6riorit6 sur les Portugais ici, et faut que de France on nous envoye r6gulierement secours chaque ann6e en estampes, saintes images, petites curiosit6s, etc. On a Ia-dessus a la procure de m6moires, et comme ye R e est en particulier z616e pour nous, supplie de faire elle-meme quelque effort soit aupres des soit aupres des s6culiers; avec celaje me flatte qu'on sera 1 en etat de faire de grandes chases pour la relligion, et cela on fournira a vas savants de bans m6moires. que vous me mandes des Indes m'a fait un sensible plaisir; quelques annees que les P.P. Boudier et Duchamp m'en1 quelques ecrits, je leur ay amplement repondu, et si on ttyde ici, vous aures d'ici de quoi augmenter consid6rablelcs thr6sors qu'on envoye des Indes. En fait d'astronomie, 1.' affiig6 de ne recevoir de- vous aucune observation, et je · comprendre pourquoy jusqu'ici on n'a pas voulu nous Transactions depuis 1700, ni le livret de. Ia Connoisje vous prie d'en faire un ramas depuis 1720 courante; en temps et lieu ces suites de diverses seront ici tres utiles, et les Portugais ne manquent Ce que voqs me mandes de !'expedition projetee de me charme, et je verrai avec plaisir ce qu'a fait donna d'abord les 100 livres que vous m'envoyies, on sur l'usage et je fus contraint de les employer a_ , usages que ceux pour qui ils etoient destines. On fit de pour d~autres petites sommes venues d'ailleurs et quelvenoit meme de la lib6ralit6 du R.P. Hervieu. Je fis a de ires humbles remontrances, it y eut 6gard d'abord, en ce genre, tout est alle de mal en pis; j'en ai averti Henrieu il n'a eu jusqu'ici nul egard a cela, secundum f.ache, mais par reflection je prends les revers de mes p6ch6s et je souhaitte que le Seigneur nons tous de quai r6tablir notre mission en general, et la en particulier. Defremont a sans doute ses ordres, rnais il paroit qu'ils pas si rigides sur bien d'autres points mains importants.
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Apres les catalogues sign6s du Supr, ne pas envoyer co demande, c'est ce me semble bien extraordinaire, i1 faut . en patience. Je _viens a d'autres choses. Vous ne me dittes rien de ce que je vous envoya1 en Ia voye de Russie, j'ai cependant rec;u rf:pon.se a Ia I j'ecrivois a D. Vaissette, or cette lettre etmt dans I addresse aye Re. J'f:cris encore a ce bf:nf:dictin par mais chases indifferentes. Si vous croyes qu'il y ait · que j'ecrive a ce benedictin, quoique man ami et co''"llill vous pouves retenir Ia lettre, il est peut-etre lant 2 , etc. 11 y a quelque temps que j'ai ye Re tout ce queje vous avois promis sur les Oorr1etes, observations sur les planetes, etc. J'avois d'abord .vous envoye~ cette annee que le catalogue pour Jupiter ct et j'envoyai a Canton ce catalogue; j'ay f:crit pour q l renvoyftt ce catalogue particulier, parce qu'il Y .a 1 et que d'ailleurs j'en ay fait et envoye un I et plus correct pour les 7 planetes. Si par hazard outre Ie Catalogue glmeral pour les 7 planetes, ce no'''"'"" Saturne et Jupiter, je vous prie de n'avoir nul ou de le corriger sur le general. Quand j'aurai receu votre reponse sur plusieurs 1 tans que je vous ay proposes a exami;fler. et faire divers points de. l'ancienne astronorme, Je vous fern! quantitf: de chases que j'ay sur cette matiere et su1· Qu'avf:s-vous fait de ce que je vous envoyai en 1730 en la chronologie? je n'ay pas ici un double de cet f:crit, 1 y suppleer, je vois qu'en bien des endroits on parte cl de chronologie chinoise; procurf:s-nous ce que vowl ramasser. Le 7 du mois passe l'eropereur se trouva mal·; le nomma l'aine de ses fils pour son successeur et 3 ministres pour etre les gouverneurs de l'empire durant A minuit l'empereur mourut age de 58 ans. Le nouvel empereur 3 est ne dans Ia se lune de l'an annf:es de son regne seront d6signf:es par ces 2 ' /oung a. Ainsi comme on disoit Kang hi, Young l'empereur Kien /oung. , , . , . , Le nouvel empereur est generalement estlme et mmc et Tartares. On espere beaucoup de lui, et il y a sera plus favorable a la relligion que l'empereur
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~bl<,ment
de terre de l'an 1730 avoit fort endorruhag6 notre est r6par6e et dans quelques jours nous en ferons La paix est faite avec le roy des Eleuthes, des semmes ant passe en Tartarie pour les frais de cette guerre. les Russiens de la frontiere se sont enrichis en veneffets aux Tartares et chinois. Le nouvel empereur fait largesses aux princes, grands mandarins, officiers et tout semble lui promettre un glorieux regne. 11 s'est d6clar6 centre les bonzes, a deffendu deja de lui faire lcli,:it.lti<Jm sur les phenomenes vrays ou faux qui passent ici augure; il a d6clare qu'il ne regardera que comme les nouvelles qu'il aura de la bonne conduite des du contentement des peuples. On dit que le prince sciences et les arts. Dans toutes les occasions qu'il a regulo, il a paru ami des Europeans, i1 ayme fort la' et a voulu a voir en particulier une copie' d'une belle de Ia Nativitf: faitte par le F. Castiglione, milanais et de la vice-province portugaise; envoye quelques observations. Je suis avec respect ..• · coeli. -
loung: abundatia, excellentia, eminentia.
rarre'nin, superieur de 1728
a 1740, etait peu favorable aux etudes
Vaissette, Bl:nedictin, compatriote du P. Gaubil, et auteur de l'Histoire du Languedoc, 15 volumes in-4°, qui lui quinze ans de travail. Abr6g6 en 6 vol. en 1749. Dom Vaissette fut difficultlls de l'Oratorien Quesnel et de Ia Bulle Unigenitus. C'est doute que fait allusion le P. Gaubil. a Pekin le 16 octobre 1735; les de soleil devait en>p!,ch'''en1 Le P. Parrenin ecrit ace sujet: « Les observoient sur Ia tour avec les Peres-,KOgler 'ejouJisS<>ieJlt de n'avoir presque rien vu. lis allerent bien 'e<:onlpcnm,;p,te au nouvel Empereur, en le fl:licitant de ce que ~, 0 sa pil:tl: et ses autres vertus, lui avoit l:pargne le le soleil eclipse ». Lettre datl:e du 28 sept. 1735, mais ter, plus tard, puisque le P. Parrenin y parle de Ia mort de le 7 octobre, de son successeur K.ien-long, et de reclipse , L E, 1781, XXII, p. 191-192.
161-162,
non indiqu6.
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162 9 novembre 1735
A Friret A Peking, 9 novemhn1 Monsieur, J'6crivis l'an pass6 3. Mr du Brossay pour le prier de VOl!~ tenir la r6ponse que je faisois a votre lettre de l'an 173:1 dissertation 1 • Je repondois brievement et a la hfi.te; jc point de r6ponse de M. du Brossay, apparemment sa perdit avec beaucoup d'autres qu'on nous envoyoit de de Canton, des Indes et d'Europe. 11 y a quelque temp~ addresse a Macao pour vous un paquet oU je vous les endroits essentiels de votre lettre et de votre Je vous supplie de fa ire tenir par la '1 re occasion a que je vous envoie a cachet volant pour M. Delisle. J'ai l d'etre avec bien du respect ... 1 Une longue lettre de Freret au P. Gaubil, incompU:tement Virgile Pinot en 1932, se termine ainsi: « L'estime si · inspire la connoissance de votre milrite et l'idee que je me i votre esprit et meme de votre caractere par Ia lecture de vos l ro'a semble que vous vous peigniez d'une roaniere qu'elles sont ecrites avec plus de rapidite et moins de m<•dit.atiooi, ro'a inspire une passion si forte d'etre mis au rang de point apprehend€: de vous proposer roes vues et roes reilex.ioros, mauvaises, a peu pres dans le meme ordre oU la suite- de roon deux mois me les a presentees; et cela avec la roeme cotlfia,ncc amitie que je vous demande etoit deja formee entre nous. Je vivement pour ne pas esperer que vous l'accorderez a l'estimc l'attacheroent respectueux et tendre, pardonnez-moi ce dernicl' lequel je suis, M.R.P., votre tres humble et tres obeissant (Obs. AB I, 10, 150, 2-4.13.)
Obs. AB I, 10. - 150, 2,3'. Autographe. A Freret.
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25 novembre 1735 Au P. Souciet A Peking ce 25 novembre 1735 Receue le 22' sept. 1736
vous suis tres oblige de la lettre que vous m'aves fait tenir Vaissette. Suppose qu'il soit apellant, je vous prie cakchi,,er, et s'il ne vous eco.ute pas, il est bien a plaindre. compte de ce que je vous addresse cette annee; cx
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164 10 mai 1736
A Friret Mr Fr6ret.
Monsieur, 3 1 0 u livre Je vous envoye 1° le tsin chin 1 en vo uroes 2u darins c'est comme une espece d'Etat de ~ran~e. 1 1 Koum;g yu Ki. C'est la description de l'em1tre, ~ ~ chose des pays voisins de Ia Chine. 3o l'excel e~t a r •gc toire apelle Kia tse hoey ki. C'est tout ce q~e .l "a'Uy<>iqt
t
A Peking, ce 10 may 1736. nin et moy J"oignons aux livres quelquc Le P · Parre · ·• ' ~tre en chose pour vous. Dans quelques mots J ~spere e . . voyer un homme aCant~n, on pourra lm co~fier ce que,1o pour vous, pour Mr Delisle et _Mr Du May an. r Tsin chen, sorte d'annuaire relaiif aux Hauts fonctionnulrt3h,
Obs. AB, I, 10. - 150, 2, 3. Autographe. A Freret.
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Note autog. non dqtie, non signee
Recu le 16' juillet 1737 Ia tre eclipse du 23 septembre 2015 av. J.C., je ne crois puisse la proposer, elle n'est pas dans Ia 9e lune. Ia 2de 6clipse du 25 octobre 2007 av. J.C., voici ce que j'ay Quoique 1'6clipse soit dans Taho, elle n'est pas pour cela Taho comprenant souvent fang, on pent entendre, par comme pour le tout on prend la partie, mais je ne pas que par fang on aye entendu Taho. temps de !'eclipse de !'an 2007, le dernier degre de fang Balance too et pres de 40'. Le soleil etoit done phis 4o que le dernier degre de fang selon 1'6cliptique. l'e<jua,teltr, !a latitude de fang etant australe de 5° 26' 42", plus oriental que le dernier degre de fang de 6° au Au temps de Yao le soleil fut determine au solstice d'hyver des degr6s de la constellation Hiu, cela est certain par cartes chinoises qu'on avoit du temps des Han, et pouvoient fabriquer, puisqu'au temps de Tchoung kang calculer les eclipses de soleil, on savoit raporter le soleil constell:ati<,ns au jour du solstice d'hyver, et Yao etoit temps de Tchoung kang pour que Ia determination ignoree. On ne calculoit le lieu du solei! qu'en addijour par 'jour un degre au degre de la constellation oil etoit au solstice d'hyver; l'erreur n'auroit pu etre si 25 decembre . .o '""'"o' fut le jour du solstice d'hyver, le solei} etoit, si vous le 3e de la constellation Hiu, ajoutes un degre pour depuis le 8 janvier jusqu'au 25 octobre et vous vous loin de fang. Cette difl:iculte subsiste, soit qu'on les astronomes de ce temps-IA une connoissance •llV<,ment propres des fixes, soit qu'on les suppose ignorants peut guere nier qu'au temps de Yao le soleil fut deterle 7e de Hiu au solstice d'hiver, et une des cartes dont represente 1'6quinoxe d'automne dans fang. L'objection des plus faibles, si on fait attention au lieu du soleil 433
dans Hiu, connu dez lors au solstice d'hyver, et a la chinoise d'ajouter au lieu du solstice d'hyver un: degr6 pour savoir le lieu des constellations dans chaque jour D'ailleurs 1'6tendue des constellations etoit connue. tion est fortifi6e par une autre tir6e d'un passage de Ce celebre auteur qui vivoit avant l'incendie des livrcs, plus haute authorite ici, dit qu'entre Chun et 1000 ans et plus. Il' paroit qu'il s'agit de l'intervallc naissance des deux princes. Le plus tard qu'on puisse faire naitre Venvang est avant J.C. Le plus qu'on puisse mettre entre l'annee de I 1 de Tchoung kang et la 1re annee de la dynastie Hia est Suppose !'eclipse l'an 2007, ce sera l'an 2053 avant J.C. fonda la dynastie Hia et succ6da a Chun. Or Chun vCcut 110 ans, sa naissance sera done l'an 2117 ans avant ,1. l'an 2120 si on met 3 ans de dueil entre la mort de 1 p-e ann6e de Yu. Je mets ici les plus grands nombres; pourroit retrancher quelques annees, mais non les · Dans l'hypothese de l'Cclipse de l'an 2007, entre la 11 . Chun et celle de Venvang i1 n'y aura plus que 910 ans, il moins une diff6rence de 100 ans. On peut objecter que Lieou hiuen a, fameux "'''''".""" Souy, dans son examen de l'eclipse -du Chouking so>e
cela paroit plus sfi.rauque y. Or cet endroit sudced qu~ les Han anterieurs disent est que Gan y. Ainsi par 1 t ~ oangh ho est au mains 3o une _eclipse considerable. es a les de M. Flamsteed on trou-
~t
vmt done en quoi 1'6po ue d ' 2007. On a une eclips~ visi~l; a~ lls; est preferable a est comorme a ce que rut Ma ~ 9 tune, dans fang, e_t Ch~n . . Pour ce dernier poin~m~lm; des temps entre ' I aut renvoyer a la chinOise. J'ai mis 46 mains, j'ai mis Ia nai:~n~~t~e T~hoang.et Yu, j'en cette naissance Ius d envang l'an 1203 quelques annees de aela12_ ands plus haut, et je VIe e Chun.
m~ins
pui~
Chinoise, regne de Tchong Kang. erreur du P. Gaubil, ecrivant a . le-meme astronome Lieou Hiu~~~oQuastronome_. Tang des Y en eut-Ildes deux du et m@me
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166 1736
P. E. Soucie!
R.P. E. Souciet.
Vous dites que vous ne concevez pas comment I~
de !'an 2155 avant J.C. fut le !•' de Ia 9• lune cn:tnOI:ill:
comment cela se doit entendre, en consequence des l'astronomie chinoise. L'annee solaire etoit la julienne de 365 jours 6 2 solstices et les 2 equinoxes partageoient en 4 parli()n cette annee solaire chaque partie avoit done 91 jours 7 h 1 Le commencement de l'an solaire etoit au solstice i La route du soleil etoit divis6e en 365o et la. 4e degr6; chaque joUr le soleil 6toit cens6 parcourir un . la partie relative a nos 6 heures. Le division etoit au solstice d'hyver. Ces 365° et Ia 4C degr6 6toient divis6s en 12 parties qu~ en divers tClllJltl divers noms. Si on divise en douze 365 )ours 6 heures, 011 temps que le soleil est dans chaque tze partie. Le commencement de chaque 12e partie etoit apel16 le milieu de chaque 12e partie etoit apell6 Tsie ki; il Y I temps oil le Tchoung ki etoit au milieu de~ signes, el lu , commenceme.nt mais ici il n'est pas questiOn de cela. Le solstice ci•hyver 6toit le ter Tchoung ki et c'cMt ter Tchoung ki qu'on commen~oit les calculs 1 L~annee civile avoit 12lunes, et au temps de l'emperelll' kang la tre lune etoit _celle dans le ,cours d~ laqucllc.l 3e Tchoung ki, c'est-a-d1re le I er degre du .Je s1gne. En ~ant par notre Capricofne, mais le Capncorne fixe~ · 1er de-gre est toujours le solstice d'hyver, la 2e lune . avoit le 4e Tchoung Ki ou .le 1er degr6 de notre Ancs du reste. Chaque June avoit ainsi son Tchoung ki 1: intercalaire 6toit celle dans le cours de laquelle le I dans aucun Tchoung ki, de Ia il s'ensuit que la lunc etoit entre deux Tchoung ki, dont l'un Ctoit le dernicr lune et l'autre etoit le premier jour de Ia June. 11 436
I'Cquinoxe d'automne 1 etoit dans Ia ze lune, le solstice dans Ia tie lune,le solstice d'6t6 dans Ia
se lune, 1'6quinoxe
dans la se lune. Tout consistoit a savoir le temps du d'hyver. Ce temps Ctant connu, Ia seule addition de · et du temps qui r6pond anos 7 h 30' donnoit le moment · et des solstices; de meme Ia seule addition de 10 h 30' donnoit le moment de chaque Tchoung ki, et si moment du Tchoung ki on ajoute 15 jours 5 heures 15', on lc moment du Tsieki suivant. On voit done comment on les 12 Tchoung ki et les 12 tsieki pour avoir les lurres chinois 2155 avant J.C. chases, il faut savoir Ie moment du solstice d'hyver
2155. Ce solstice fut au matin du ge janvier julien de 2155 et ce fut le commencement de l'ann6e solaire 2155
regles prescrittes. Ajout6s au 8 janvier 3 fois 91 jour~ , vous aurez 273 jours 22 h 30' et ce sera le 9 ou 10 octobre que sera 1'6quinoxe d'automne. La ge lune a toujours dans 1'6quinoxe d'automne, ainsi le 12 jour octobre, qui fut lune et jour de 1'6clipse, fut le ter jour de Ia 9e lune. pas par nos tables europ6anes qu'il faut r6gler !'.entree dans les signes pour calculer a Ia chinoise, mais apres le moment du solstice d'hyver, il faut ajouter le mauveque le soleil employe a parcourir les signes chinois, employ~r equation additive ou soustractive. selon cette methode que, jusqu'a !'entree des J6suites tribunal, les Chinois ont dispose les tsieki et tchoungki lunes de leur calendrier. les Chinois surent les 6qtiations pour changer les Tsieki moyens en vrays, ils se servirent de cette connois6clipses, et pour savoir le temps des vrays equinoxes mais les tunes de leur calendrier furent toujours les Tchoungki et Tsieki moyens. les tables donnent Ia conjonction au 12 octobfe dans 0° 23' 19", on voit pr6sentement pourquoi on marqml selon Ia methode chinoise; le soleil etoit entre au moins jours dans Ia Balance, ainsi, dans le cours de cette ~ntra dans le 11e Tchoung ki ou le ter degr6 de notre lco:rpil1s selon Ies Chinois.
si avant l'incendie des livres, les Chinois avoient Ia des equations pour changer les mouvements moyens mais ce qu'on apelloit ter de Ia June 6toit en consequence 437
de quelque cycle, et on le rectifioit par les Eclipses; lc \1"' de leurs lunes etoit le jour de la conjonction du soleil et de Ia Vous me pries d'examiner l'eclipse du soleil que Y Kocheouking disent etre celle du Chouking. Cette eclipse ge lune de l'an 2128 avant J.C. Vous ajout6s que vow> une eclipse visible a Gan y hien le 13 octobre, et vous I que cette eclipse se trouva dans la constellation fang. Si vou!i · etes setvi de l'anciene methode des parallaxes, VOUS VOlH\ tromp6 danS quelque element de calcul; si VOUS av6s I la methode de projection, VOUS aur6s sans doutte I route de la lune; par le lieu du nceud, et du soleil et de voyes l'angle que le cercle de latitude doit faire avec \a la lune et voy6S de quel c6t6 doit etre l'angle obtus, et YOWl d'abord la cause de la meprise; vous vous en seres san:~ deja aperceu. Vous voul6s savoir au juste ce que dit le Tsou chou i\1} eclipse du Chouking, le voici: Le Tsouchou dit que reclipse fut au 1er jour Keng ,I'll ge lune, ala se annee de Tchoung kang, empereur de Hia. t. chou met les caracteres Ki tcheou ala 1re annee de T···""""'" done selon le Tsouchou la se annee a les caracteres Cette eclipse a done pour caracteres les notes cycliqucs pour l'annee et les notes cycliques Keng su pour le jour la neuvieme lune. Le Tsou chou ne parle pas de fang. l•:fl taut les semmes des annees, l'an Kouey Se est l'an 194tl J.C. Cette annee 1948, le 28 octobre fut Keng su, muiH ne fut ni celui de la conjonction, ni celui ·d'une eclipse sequent. L'an 2008 avant J.C. s'apella aussi Kouey se, le 13 eut les caracteres Keng su, mais on voit d'abord que le 13 ~ ne pouvoit pas etre dans la ge lune, le 12 novembro Keng su, mais ce ne fut ni le 1er de la ge lune, ni jour Le 28 septerobre 2068 avant J.C. fut Keng su, el no le 1" de Ia 9' June. Le 13 octobre 1888 avant J.C. fut mais ce ne fut pas un jour de conjonction .. Les caracteres Kouey se pour l'annee et les caractCnHI pour le 1er jour de la 9e 1une ne conviennent qu'a l'an J.C., le 13 octobre. Ce jour-la il y eut eclipse dans tc elle ne fut pas visible a Ia Chine. Le Chou king parlc observ6e a la Chine, ainsi on ne peut pas dire que I Tsouchou est reclipse du Chou king, mais une eclipse
D'ailleurs on voit que Ies astronomes ne calcu I'erent pas quelque bien , . au temps de qm a mishomme les carac , post~neur du Tsou chou il y a g;ere; du JOUr et de l'annee a lifrim:nt ce livre y mir~nt plusi an ~ apparance que ceux qui , d clairement Jes ann:O~s y\ces caracteres cichques , e Ia dynastie des Tan o . . ang, Fou gin kung, et I annee de 1'eclipse ef'J(, nt marque les caracteres Kouey se ca_racteres Kouey se Pour l'~:u po~~ I~ ter de la ge lune. 1-~eou Muen, astronome des Soue de I echps~ sont ceux aussi d autres astronomes plus anci y, a ma!ques, et il Cite pour dans le calcul. n faut rem:ns que 1m, et qu'Il donne pour se est l'an 2128 avant J 'ter que s~lon,tous ces auteurs de 3 cycles de 60 a~,. e~Je sm_s tres porte a croire Chin Yo, fameux hist:~ e m~ms s'est glissee dans 5 dynasties entre 1es T~;a~ le de _Ia dynastie de et de son commentaire il s~i~ ~s r,szn, a commente . J~C., mais alors il faut dire q·~ 1 1 an Kouey _se. est I1 n Y a pu avoir un jo J(, qu Y a contradtctmn . ,d'eclipse. ur eng su, I" de Ia June, quf t'CJ>Ortdr.ai 1 an prochain aux autres . . pomts que vous me surtout ace qu'ont dit 1 de la terre. Dans ce u e~ anctens Chinois sur 1e mouplusieurs de_ vos questfo:/e vous ecrivis l'an passe, je mesure des h ou des stades' p_ar ~xemple vous aures vll vous envoyai aussi ce que ~hl~O~ dans toutes les dynasKang hi :firent au co _e . homas et le 3e fils de de . t mmencement de ., I gre errestre vous aure ce stec e pour un certain je ne ~ais . s v~ que ~ans ces operations et a droit de demandqum que 1 exactitude d'aujourd'hui er. evident, il s'agit lignes plus bas. de
req wnoxe . de printemps, celui d'automne
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4 octobre 1736 Au P. Souciet
Mon Reverend Pere, P.C. J'ecrivis aye R 8 il y a deux ans par deux voyes SUI' cl;toses quej'ai avous eiivoyer et que vous _et d'autres tout·cela est pret· mais quoique deux vrusseaux fnm,·ohl arrives, jtlsqu'ici j~ ne sai si vous m'aves ecrit. S! vo~.s .1' les lettres auront ete donnees aux valets envoyes d lCI il n'y aura pas danger que les lettres s'6garent a la il est arrive cy-devant. J'avois renvoye Mr ct autres personnes que je ne connois gueres, a V~ R e, . eut pleine liberte de leur faire part de ce qu elle JUge!Ol.t 1\ j'attans avec impatience vos reponses sur cela, ausst b!cn 'ce que je vous envoyai en 1734 ~ar ~a voye ~e RusSIC canal de Mr de Lisle. Si cela a reuss1, ·et que Je voye encore tenter cette voye, je m'en servirai enc'?re; dans jours la caravane russienne sera ici. . . M. Freret a OCrit ici aux P.P. Paremn, Reg1s et de propose aux P.P. Parenin, et Regis et a moy pour engager M. de Maurepas a nous favorise: . les autres feront ce qu'ils jugeront a propos, maiS JC r6solu a ne rien faire que selon les directions du R.P. vOtres. Vous etes sur les Iieux, vous voyes ce II y a deux ans que j'6crivis a ye Re et a un savoir au juste ce qu'on peut faire avec ce Mr. j'aurai receu vos lettres,je vous ecrirai encor. Je suts avec Au P. Soucie!, College Louis-le-Grand. Obs. AB I, 10.- 150-1, 89.
Autographe. Au P. Souciet.
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Note autographe non datee ( octobre 1736 ?) Receu le 20' juillet 1737
vous avois dit dans l'astronomie et ailleurs que Holin, de !'empire des Yuen en Tartarie 6toit a 45° chinois de c'est ainsi que le marque le Catalogue des Yuen. Je bien seur de. sa longitude, mais j'ai su asses bien Ia et aY eu occaSion de corriger la latitude. J'ay trouve coch<
Fr6ret me dit qu'il pense
a me
faire donner des lettres
~'~~~~~~~sa son Academie, et il me demande mon sentiment, 1 :
que je le- prie de n'y pas penser, et que ce n'est demon go-ot. En cas qu'il vous parut avoir encore cette vouspr<e de l'en dissuader. Comme il se dit zeie pour nous, d'employer ce zele a faire cesser les preventions centre
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nous, je lui adjoute que cette prevention eSt la vraye cmw~l peu de secours que nous recevons ici de France. Quelques seculiers m'ont ecrit qu'ils souhaitteroient savo I' quay consistent Ies curiositCs qu'ils ant oul dire etre id venues pour faire des presents et nous mettre en etat de soutenir. Quelques-uns n'6crivent cela que par campi! 1 d'autres n'ont que des vellCitCs. Si par hasard vous en qui veuillent r6ellement nous procurer quelque~ petits VouS pouvCs leur faire voir le catalogue, il y en a pe,ut-cll'c parmi les n6tres plusieurs que Ia vue de ce catalogue nous secourir, ou par eux, ou par d'autres. 1 Le trait6 du P. Gaubil: De Ia situation de Ia ville de Holin, a 6!6 par Heflri Cordier dans TP, IV, 1893, 33-80. z Octay = Ogotai, 1185-1241, succecta a Gengis-khan en 1229. 3 Voir Souciet, tome III, p. 209, et 74-75: Table des termes du et du Tchong-kiao pour ditrerentes latitudes. - Tching-kiao: de latitude vers le nord; Tchong-kiao: mouvement de. latitude vcr~ lll
Obs. AB I, 10.- 150, 1, 86; 150, 1, 87. Autographes non dates. Deuxieme non signe. Au- P. Souciet. ·
169 19 octobre 1736 A Freret
Monsieur, Votre lettre du 20 octobre 1735 est heureusement arrivCll, je ne vois pas une longue lettr.e que vous m'annoncCs sur In nologie. Vous me faittes part de quelques livres, et c'cst maniere qui m'impose des obligations que je ne saurois dans toute leur 6tendue, mais je le ferai d'une maniere asseurera des sentiments que vous voul6s que j'aye potu' Tout consistera pour may a etre bien au fait sur ce quu souhaittCs de may. Je suis infiniment oblige a M. de du livre qu'il m'envoye et je vous supplie de l'asseurer reconnaissance. J'ay remis aux P.P. Parrenin, Regis, de les lettres que vous leur Ccrives, ils vous r6pondent. Le P, 442
envoye ce qu'il a de pret de ses -dissertatioris. Nous vous taus du zele que vous tCmoign6s pour nous, et une fondCe par Louis Ie Grand. J'espere qu'a Ia fin nous secours et la protection qui nous sont nCcessaires. J'ay fortement au P. Parenin sur ce que vous lui proposes, j'en 1 au R.P. Supr qui est a Macao, et je suis persuade qu'on quelque chose, mais cela ne sauroit etre que l'an prochain. je n'ay ici aucun pouvoir, je ne puis vouS asseurer que je puis faire moy-m6me, et certainement je ne m'Cparpas. J'aVois recommandC au P. Souciet de tier avec Cassinj et autres de l'Observatoire, pour les observations, le Souciet m:asseure qu'il a fait meme au-deJa de ce que je lui recommandC.; malgre cela je vois bien de l'indiffCrence dans · et le P. Souciet ne sauroit avbir de lui une observation, 1 que M. Cassini soit m6content, de quay, c'est ce que je ne ici deviner. Si vous pouviCs ta-dessus me donner des Cclairvous me feriCs plaisir 1 . Si Mgr fe ministre de Maurepas l'honneur de marquer lui-meme ses intentions a quelque de Paris, ou s'illes faisoit connaitre au P. Hervieux, notre a Macao, ou au P. Pareilin ici, je crois que tout iroit Je suppose, Monsieur, que vous faittes attention que je pas Ct6 Cleve pour etre docte, dez rna plus tendre jeunesse pens6 a venir ici, et en France je ne m'appliquois qu'a faire petit employ; ici, je fais mon principal de faire mission cette grande ville, il suit de Ia que je ne saurois vous procurer chases superficielles et meICes de bien des fautes; les informes que j'envoye pourront peut-etre etre utiles mani6s par de mains aussi habiles que les v6tres. Je suis du respect, Monsieur, votre tres humble et tres obCissant A. Gaubil. J. A Peking, ce 19 octobre 1736 P.S. 29 octobre engage le P. "Regis a chercher dans ses papiers ce qu'il de ce qu'ils remarquerent autrefois en Tartarie sur les ; il m'a dit 1° qu'il avoit mandC au P. Duhalde en detail · avoit remarqu6 la-dessus, et qu'il vouloit voir le livre du qui ne peut etre que vers le mois d'aofit ici. 2° qu'a degrCs a Est d 'ici, dans de vastes plaines et deserts de 443
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Tartarie, il avoit remarque avec le P. Jartoux que lcs alloient en diminuant du sud au nord, et qu'entre le 41 ils avoient remarque une diminution de 258 Pieds chinoh1. le raport a celui de Paris a ete envoye. 3° qu'6tant autrct"ol~ le Honan pour faire la carte, il remarqua aussi quelquc d10 pareil, mais qu'il ne put pas en detail marquer la · 4° qu'en consequence de ces connoissances le P. a Kang Hi de faire tracer une m6ridienne qui passit et alHit d'un bout de !'empire a !'autre. Le P. Jartoux de verifier l'in6galit6 des degr6s et autres choses. refusa tout court 3 • Je vous prie de faire mes compliments a M. du ,Maymn lui remettre rna lettre. 11 y a plus de deux ans que j'avois ,receu d'un seculicl' amis·la conjonction de Tchouen Hiu calculee-par M. Kirl<, elle ne repond nullement au, texte chinois, comme vouH Le P. de Mailla croyoit avoir trouve cette · · son calcul au P. E. Souciet pour une annee bien celle de M. Kirk. Il est inutile de chercher cette ce n'est qu'une 6poque systematique pour le Chang est clair par l'astronomie des Han, par Y Hang, Lomi Sse ma kouang dans ses annales ne dit rien de cette Sse ma tsi€n n' en dit rien aussi dans le corps de ses ' !'article de Tchouen hiu. Uncertain livre cite par le Tong mou apell6 Sse Ki ou comme on prononce ici Cheki, conjonction; ce Cheki est le nom de l'histoire de mais ou il faut que cela soit dans un livre de Sse ma tsiell perdu, ou i1 faut que ce Cheki cite soit un autre livre~ relu encore d'un bout a l'autre les annales de Sse ma Yao, et son astronomie, je n'y vois rien de cette Le P. de Mailla vient de me dire que Sse ma kouang et parlent de cette conjonction, mais il ne peut trouver ccs et je crois qu'il en est de cela comme de ce qu'il croil ou ouy dire du passage de Confucius sur l'interuption du pour les annees. Vous me demandes mon sentiment sur ce que vous me touchant des lettres de correspondance et association academie. Je ne suis pas en etat de fournir rna quotte part en en» dation, je· suis extremement 61oigne de ces honneurs, ot, supplie de ne pas penser a me les procurer. Quand mCmu (J
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votre offre, je devrois le faire avec l'aveu des Sup6rieurs et Jei
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baptiser ne peuvent pas pour cela obtenir de leurs enfam1 grands qu'ils se fassent baptiser. Nous annom;ons la par Dieu a des mandarins, princes meme, qui viennent t',J maison, et je voudrois qu'on envoyftt cheS vous la tra.ducll,lli\ !'exhortation tartar que le P. Parenin fit il y a quelques 1 dans notre maison, au prince frere de l'empereur r6gn111 prince et ceux de sa suite etoient tres attentifs, et j'en fus (;11 Cette exhortation est une des causes qui nous ont si fort ce jeune prince; il est vray qu'il nous demande 1 curiosites d'Europe, mais nous les lui procurons avec I ne vous dis rien des bonnes ceuvres pour les maitrcs pour l'entretien de fervens chretiens destines a precher c1 ter, pour Ia reception de quelques chinois dan.s notre COllll! les missionnaires des autres 6glises de cette VIlle font a I les memes biens que nous. Les biens qui se font dans lcs de la campagne sont bien plus grands encore si vous les baptemes mais ils ne sont pas d'une aussi grande Les mandarins du dehors et du dedans nous menagent voyent que no us sommes ici en honneur. Un chretien se trouve aujourd'hui un des chefs du la guerre, et le general des troupes de cette province chretien, appele Joseph. La famille des princes aujourd'hui en liberte, et elle obtient peu apeu son mais on ne leur rend pas encor leurs biens, ils sont :outJlllll''· le lieu de leur exil, mais its ne risquent pas de mourir jusqu'ici nous les avons puissamant aydes a la faveur de aumCmes, et je vous dirai que les plus grosses ne sont de France; il en est venu pourtant. Nous sommes · maison 9 pretres fran9ois, un frere chinois, un frCrc I'; un Pere chinois, et un chinois qui se dispose a la prUlt' vieux ne sortent pas, les nouveaux aprennent la langue, ~t que nous sommes sortons en ville. 1 Note en marge, de Ia main de FrJret: M. Cassini ne co
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a cette
curiositl:, etc.» (AN: Marine, 2 JJ 63, V, 13.) - Cette fut l:gale~ent oppo,sl:e par les Russes a Delisle, qui l:crit P. Gaubtl: «On m a encore cache bien des choses, surtout temps, et c'est ce qui m'oblige de vous reitl~rer la demande ai faite ci-d7ss:us de. m'aider d~ to,utes les connoissances que sur cette extrennte onentale de l Aste, pour eclairer et assurer o~h;~h;; que j'aurai faites de man cOte. >> (Obs. 138, XI, 34). Josephest demeure a P6tersbourg de 1727 a 1747. .
·-:·~:" ..•
170 19 octobre 1736
Riponse au Pere Castel 19 oi:tobre 1736
joint .a Ia lettre du 20 octobre.l736 au P. Soucie! Re<;u le 30' juillet 173 7 1733, fev.
R.P. Castel a juge
apropos de publier des reflections contre
j'ay dit de !'eclipse du Solei! observee it Ia Chine le 10 may
31. C'est cette eclipse du soleil dans l'histoire de laquelle trouvoit 1'6clipse de Ia Passion. J'ay cru que je pouquelques remarques sur les reflections du P.C. P.C. nous apprend que le sentiment du R.P. Bouvet est le . d~s missio~.aires et il me represente seul centre ce que mt~ston a eu ICI de plus habile; dans cette supposition le a fatt tres sagement de s'en tenir au sentiment du P. Bouvet; s'en est pas tenu a la seule authorite, il parle comme s'il examine le fait lui-meme, et fortifie le sentiment du P. Bouvet propres raisonnemens qu'il dit mettre dans un point a ete mal informe sur ce que les missionnaires de notre · ont pense de !'eclipse de !'an 31, et les plus habile.; , nullement vu 1'6clipse de la passion, i1 ne s'agit pas dele
tl faut le prouver. L'illustre P. Ricci, fondateur de notre
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mission dans ses ouvrages centre les infidelles, ~e dit null~ que l'6~lipse de Ia passion aye ete vue A Ia qnne. Lc P1 dans son excellent ccimmentaire sur les Evanglles parlc nu du miracle des tenebres de Ia Passion, mais ne dit qu'cll~ marquee dans l'histoire chinoise. Les P.P. LongobardJ, Wagnoni, et autres 6crivains, dans leurs o_uvrages : ou polemiques, ne parlent pas de cette echps~ marquee , annates de Chine et si ces missionnaires avment cru c0 I n'auroient pas m~nque de s'en servir a l'exemple des .s.sl pour Ia conversion des Chinois. Durant les premieres ann6es de Kang hi, Yang koumtN accusa de mensonges nos Saintes Ecritures, parce quo, l'histoire chinoise ne parle pas d'une eclipse de solei! CJlltl gile dit avoir ete vue dans toute Ia terre a Ia ~orl Christ, le jour de Ia pleine June. L~s P.P. Bouglto,
Magaillaens, qui etoient a Ia Cour ref';lterent les ""'"''""'"' accusations de Yang Kouang Sien, et Ils im;tnJisireJnl des raisons pourquoy Ia Chine n'avoit pas vu _les dans la terre sainte; it ne s'agit pas ici ~·ex~mer les r ments des Missionnaires, il suffit de savmr qu ils ne ces tenebres dans l'histoire chinoise. Le P.C. citera peut-etre le JoUrnal des Savants de et Ie P. Couplet, mais 1° les trois P.P. _M~g~illae~s, Verbiest h, qui etoient a la tete de Ia MISSIOn et tres sont pas les J6suites de Ia Chine dont Ie Journal Jesuites dont parte le journal ne d6cidoient pas le P. Couplet demandoient l'avis des astronomes mani6re dont ils s'enoncent fait voir qu'ils fait sur le calcul deS eclipses· et 1'histoire ~e empereur l'an 31, et puisqu'ils demandent SI marquent il put y avoir une eclii?se natu~elle du P.P. Verbiest, Bouglio et Magalllaens, 1l faudra d'autres missionnaires des provinces que no;us savons en etat de calculer les eclipses, et qui asseurement nc so pas addresse en Europe pour savoir ce point, les tablcM miques ne manquoient pas en Chine. . , Le P.C. dira peut-etre que le P. Bouvet attrra a son les plus habiles missionnaires, et qu'il .ne p~~le que naires depuis le temps du P. Bouvet Jusqu a nous. seroit, il y auroit bien a deliberer sur l'autho~it~ des ant6rieurs au P. Bouvet, et sur celle des posteneurs, 448
pas dans cet embarras. Quand Ie P. Bouvet proposa son il y en eut un grand nombre qui ne voulurent pas de quoy il s'agit, et s'il yen a qui ne l'ontjamais et de ~eux qui etoient en etat d'~xaminer Ie fait, au sentiment du P. Bouvet; le petit nombre fut de suivirent, et quelques-nus le firent sur sa seule authoconnois qui, ayant examine le fait, abandonnerent le Si le P. Castel veut faire un catalogue en faveur du 'en . un tout pret a lui opposer. Apres cela, que l'unruninli.te ou presque unanimite des sentiments que annonce pour le P. Bouvet ? que l'astronomie et l'histoire rapportent est raporte comme en consequence de 1'6c1ipse marquee au mois de may Ie 10. 6clipse etant naturelle, Ie reste n'a done rien qui denote sumaturelle. Le P.C. n'a pasjuge it propos d'examiner c~~:::~:~e~~~· Ce que dit Tching hing dans son placet parle lS de 1'6clipse au dernier jour de Ia Iune, et tous les P.C. trouve en faveur du P. Bouvet sont des faits en de I'eclips~:: du 10 may, eclipse qui fut certainement ne vois pas trop Ie sens de ces paroles du P.C.: trnuJ'<m< une iclipse naturelle observie a Ia Chine, nous pe1"t-i'tre absolument Ia chicaner et pritendre que c' est surnaturelle a cause des ressemblances ( convenances)-. aucune ressemblance entre I'CclipSe chinoise du mois de Ies tenebres de Ia Passion, et le texte de cette 6clipse ne donner occasion it chicaner. Le calcul demon.tre que "le fut en Chine le jour Kouey hay, et dans les divers systemes de Ia Passion, le jour Kouey hayne peut pas s'appliquer de Ia Passion. La reconnaissance des caracteres Kouey hay lc 10 may de I' an 31 donnera Ie nom des autres jours chinois lcs annees avant l'an 31 et pour Ies ann6es apres; a Paris beaucoup d'exemplaires du cycle chinois, et le P.C. peut se convaincre de ce que je dis. Le 10 may fut un jour de soleil et d'eclipse visible a la Chine et a Ia cour de I'histoire Ia rapporte observee, et ceite histoire a ete gens contemporains et historiens d'office. Qu'est-ce cette eclipse a, qui puisse etre chicane ? raisons qui a frappe le P. Castel est l'extraordinaire eclipse qu'on donne, dit-il, comme tombant hors de Ia · natUrelle des 2 astres; Ie texte chinois repr6sente au reclipse dans Ia conjC!nction naturelie de deux astres, 449
et les textes chinois ne sont pas ceux des P.P. Bouvet ct Ci Le P.C. ne manquera pas de s'epauler des termes poclu•, longtemps avant J.C. les astronomes chinois c ont donnC I\~ de poche aux eclipses. Si le P.C. dit 9-ue le P. B~u~et a tn~u . poche marquoit dans les auteurs e~I~pse de_ soleil_ a 1~ p_lcuw I en vertu d'une prophetic ou tradit~on qu: subststOit, JC lui qu'avant le P. Bouvet nos P.P. ;gnoro:ent cette pro] tradition, que nous sommes encore a Ia ~ou dans les I et que jusqu'ici le P. Bouvet n'a pu_ fmre ent_endre les it a cru voir la prophetic en questwn; et ,si 1~ P.<;. In passablement ctevelopp6e dans q~elq~e me:notre; 11 plaisir de nous l'apprendre; les Cht"?oi~ ser01ent b1en a si les vestiges de la vraye relligion etment chez eux de la t de c~ux que Ie P.C. indique sur lepoche. ~J?res tc;mt, le 1_'.<', charge de rien, il se reposera sur les mtsswnnaues q u l . . sentiment du P. Bouvet du soin de developper Ia propll) poche. Ce que le P.C. a pu savoir de deux car~cteres hoy encore moins que I'expression poche. C est fort l quelques missionnaires ont cherche ~ trouver dans _Ies , caracteres chinois Kouey hay des vestiges de la Passwn. ( caracteres du cycle de 60 jours sont ceux du 10 may de I et Ie calcul des jours demontre que dans les systemes sur de Ia Passion le jour Kouey hay n'~ pu etre ~elu~ de Ia I Le P. Bouvet ne pensa nullement a cette obJeCtiOn et I etoient de son avis ont ete obliges d'abandonner les ]a Passion qu'ils croyoient voir dans I7s car~cter~s ~ouey Le Pere C. paroit annoncer un systeme d une echp:e t\ kouey hay comme d'une eclipse qui annon<;oit au~ ~nciCnS la mort de Notre Seigneur, on ale catalogue des eclipses dans l'astronomie avant J.C., le calcul peut marquer ne sont pas marquees. C'est au P.C. a chercher une ·. le travail ne doit pas Ie rebuter, il s'agi! de ~ous rnent pour notre Ste relligion. 11 est a crorre ~ue 1~ quelque fondement dans le systeme, et c~ux qu il a SI Ioppe nous asseurent de ce qu'il peut fa1re en ce ;I jour de la Passion n'ayant pu etre kou~~ ~ay, ,I eclipse au jour kouey hay a pu annonce_r 1 e~hpse de 1.1 De ce que je dis du jour kouey _hay ~~ sUit que les Tsien tan pa sur 1\~clipse du soletl au JOur ~o'!ey ha~, poung, l'homme celeste meurt, ne peuvent designer '"
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Seigneur. ~es Chinois appellent leur prince /e Ciel, !e fils le roy ,ce!este. Ces paroles de Tsien tan pa ont ete dittes , eclipses avant J.C. et elles ont toute l'apparence _ d l!-n astrologue, et les Iivres chinois sont pleins des puti~es des astrologues qui trouvoient Ia mort des et Pt_:tnces designees par des eclipses de soleil. parmt su:pp?ser comme certain que Ies tenebres de Ia furent une ec,II~se de soleil causee par 1'interposition de et que c~tte ec~Ipse fut vue par taus les pays oi:t il etoit deux pomts lui seront au mains disputes et bien des gens 1~ second, et outre les raisons que bien des auteurs c~thohques apportent, ils se serviront du silence de !'hissur ce fait; ceux, en particulier, qui ne regardent 31 comme ce~le de la Passion, ne seront nullement c_e q_ue les partisans de l'an 31 pourront rapporter de chmmse, et 1l ne leur sera pas difficile de faire voir le cet a:gument. Je suis oblige d'admettre les tenebres de , ~ats le P.C._n~ me fera pa~ voir queje dois reconnoitre tenebr~s _une echp~e de soleil causee par Ia lune; quand sermt, Je ne serm pas oblige d'admettre qu'elle fut vue les pays. oi:t ~~ soleil n·e~oit pas ·encore. couche, Les Ia Passmn n etant pas ~~Jettes au calcul, Je ne vois pas les astronomes aurment eu d'Oter ces tenebres de elles y _eussent ete enregistrees, je ne m'etens pas sur ce pomt. de l'empereur Kouang Vouti portent encore Ie :\i~~;~~~si~~se~~~,~~~~ du P. Bouvet. Ces demarches feront '( , sur !'esprit, de ceux qui ne croyent pas que m~rt _I an 31. Ces demarches sont marquees en conse1 eclipse au 10 may, l'histoire donne des raisons bien de ces,d~marches, et il n'est nullement necessaire d'avoir une echpse surnaturelle. cclip:ses du solei! ont toujours ete a Ia Chine de mauvais , , le_s empereurs; celle-ci le- fut encore a cause du lieu 1 eclipse fut remarquf:e. Les astronomes chinois d Ia dans Ia constellation pi e. Dans I'astrologie chinoise dans Ia co~steliation pi I denote des mouvements, de~ les fronheres du Nord. Or, a Ia 7e ann6e g et annees Kouang Vouti, les frontieres du c6t6 de Ia grande , _ ~n _proye aux grands seigneurs r6volt6s et qui I emprre a Kouang Vouti, ils s'epauloient des Tartares 451
voisins et tout 6toit a craindre pour I'empereur. Ce prince une eclipse de soleil et sachant qu'elle 6toit dans Ia c~~::~:;::.t~ en fut effraye et cette frayeur fut la vraie cause du Les placets qu'on luy offrit en consequence-de ce nr<,.ninl' furent Ia cause du second. Le caractere chinois ching la sagesse, le d6gagement des passions; or Kouang accuse de faire un mauvais choix de mandarinS, et d'etrc trop prompt, d6ffauts entierement opposes a l'id6e de L'empereur reconnoissoit ces deffauts et ne voulut pas q donnat un titre qu'il croyoit m6riter si peu. Que pouvoil un prince qui craignoit pour son tr6ne et qui 6toit prCVt.ltHI idees de l'astrologie? L'an 30 de J.C.Je 21 may i]y <;ut une eclipse du solei!, lc ne l'avoit pas calcul6e; on dit que les p6ch6s-des homrncs obscurci Ia face du soleil. Ceux qui soutiendront que mort l'an 30 pourront trouver dans les circonstances des preuves pour leur opinion; ils pourront encore transposition dans 1'6clipse du soleil h raportee au de Ia meme annee 30 i. L'empereur a cette occasion grands de lui addresser des placets cachettes, de gens de bien; il avoue etre plein de fautes et de 1'6clipse du Chi kingj oil il est dit que les 6clipses annoncent quelque grand malheur a l'empire, et font l'empereur ne se sert -pas de bons mandarins. Je ne say oil le P.C. a trouve que le Tchen est un on interprete les proph6ties qu'on pretend avoir receu Cela est bien peu exact. Le P.C. doit_ s'en prendre a ceux ont fourni des memoires sur le Tchen, je n'ay pu encore d'6poque certaine de ce tchen. Pour de pareilles re
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livre de Yang kouang sien s'apelle Poute y, celuy des missionnaires Poute y Pien. Ces deux livres sont a Paris et dans d'auti'es villes Han ant6rieurs. Sse· Mat sien.- King fang,ne dit pas que de soleil A Ia pleine lune; i1 vivoit avant J:_C.
171 20 octobre 1736
Au P. Souciet
Receue le 30' juillet
173~
receu a m~me temps les lettres de ye R e du 27 et 28 sep1735. Dans }'accusation de Ia reception du pacquet de j'aurois souhaitte savoir que vous aves receu les solstices meridiennes, et la methode pour les jours du cycl~ cela etoit dans le pacquet des cartes celestes et je fache q1,1_e cela ne vous efit pas ete envoy€:. receu de France quelque petit secours en argent, je le a me procurer ici quelque chose qui auroit pu vous en bien d'autres de votre goO.t; les chr6tiens de cette grande sont trouves dans de si grandes extr6mites que je·· me suis pour leur secours de tout ce que j'avois et tout mon petit consistoit en 45 taels qui font a peu pres 333 francs de monnoye. Plusieurs_ personnes m'avoient offert obligeam- quelques secours; par le!) lettres que j'ay receues cette annee, .453
je n'ay vu que des compliments dans ces o:ffres J'esp6rois que ce que j'avois ramasse sur les Yuen feroit l mais je vois que c'est tomb6. Si vous n'y trouves pas d'' v6nient, je vous prie d'en communiquer la lecture a Mr . Ce Mr paroit se donner des mouvements pour nous, il dit m'envoyer bien des livres, si loin de lui, je ne saurois · Asseur6ment je n'aurois pas voulu que plusieurs de nos eussent communique ce qu'ils ont fait,- ou du mains cela sc , fait par votre canal ou celuy de quelque autre. Je ne lui ecrit ni ecrirai rien qui puisse nuire au commerce tiendrai toujours avec ye Re, mais nous gagnerions oeaw:u
Malgre !'indifference ou quelque chOse de pis de M. je crois qu'il ne faut pas se rebuter, peut-etre ~~~:~:~~~:;,~,•;:1 moyen d'obtenir de lui quelque chose en livres, o Ce qui s'est fait ici cette annee en ce genre est peu de froid de vos astronomes pour nous ne nous engage pas faire des efforts. Le P. Lacharme qui prend les choses asstY/, ment est tres rebute de tout cela. Dans vos Trevoux je viens de Voir des reflections du P. contre ce que j'ai dit de reclipse de l'an 31 en Chine, ' qu'il m'etoit permis de repliquer et je vous addresse la que je fis hier ala hfite, mais elle est de reste pour le sujet tion et il me semble que le P.C. pourroit se dispenser de des reflections si vagues 3 • Je prie' et prierai Dieu pour Ia personne dont vous pariCH, inutile de me dire qu'on pourroit me donner une partie de vous donnes pour. la mission, si vous aves quelque moy, quoi que ce soit, il faut m'en avertir, mettre marquer que c'est pour moy, car sans cela, malgre intention, je serai sans rien. Le P. Hervieu m'a ayd6 mais il ne peut le faire que peu et !arement. Etrangers a Ia Compagnie. Mot difficile a lire. 3 Le Pere Castel avait fait paraitre dans tes Memoires de 1733, article XV, des Rejiexions sur /'Eclipse de /'an 31 de J.-C. t
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I « Le P. Gaubil, missionaire aujourd'hui a la Chine apn3s s'etre tout 1 enfoncl: dans rerudition astronomique de ce pays-lA, vient dans son l ouvrage sur l'Astronomie Chinoise, de refuter le P. Bou~et et tous · l'avoie~t precede, dont assurement aucun n'avoit vu que lm », le P. Castel s'en tient cependant a !'opinion no prtkedent. Les articles XIII et XIV examinent les Bouvet. II et III des Observations publil:es par le P~ Souciet en 1732.
172 29 octobre 1736
A Frere!
II Y ~ 7 ~u 8 jours q17eje recel!s votre ~on~ue lettre de 67 pages, 1 avorr lue attantiVement, Je me sms determine·a y repondre dans un temps de loisir je suppl6erai · a mesure fais copier par mon valet, voila Ia r~son de la que vous voy6s dans les feuilles. bie~ ~ise. qu~, I_e ~. de Mailla vous aye communique sa I historre, J ecns au P. Souciet pour le prier de vous ununiq1"er ce qu'il a. demo~, et je serois bien aise d'appreridre de Pans de d1vers ordres reguliers et seculiers concert sur !'erudition chinoise, mais je crois la chose Le P. Souciet a depuis longtemps l'histoire des Mongoux mes notes, et c'est ce que j'ay f~it avec plus de soin. Quoiqu~ venu dans le temps que Je la fis, les soins que je me et les secours que j'eus suppleerent au reste. recueil des approximations et occultations des fixes et 'des c~metes, a;e_c u? nouveau catalogue des eclipses de sole1l, avec I h1storre de l'astronomie depuis les Yuen 1'3.rriv6e des Jesuites, fut l'an passe envoye au P. Souciet. entre les mains de qui sont les 6crits oil les P.P. d'EntreBouvet parlent du passage de Hoay nan tse· cet auteur comment il a eu ce fait; il etoit du temps de Vou tides anterieu,s. Je rexaminerai ce passage dans Hoay nan tse et rendray compte de ce que je pourray y trouver de nouv~au.
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3.~4. Les ancienes cartes celestes chinoises, les 1 logues des fixes avec mes remarques et les dattes trouver, les anciens solstices, les ombres m6ridiennes tout cela est arrive a Paris par Ia voye de Rossie, P. Souciet me marque qu'il a receu ce que je lui o""'''"" Rossie. Vous verres Ia en detail ce que je disois en ce que je remis au P. Parenin pour M. de MaynuL , remercie de ce que vous me communiques du systtlnw sur l'obliquite de l'ecliptique. 5. J'avois envoy6 1'6claircissement sur le Tsou s'egara d'ici a Canton; j'en ferai une copie a Ia 1rc '!I. je vous · envoye rna remarque sur les caracteres de 1 ' ChOu king marques dans le Tsou chou. 6. Je vous envoye le calcul des jours d'un intervallrJ d(J raporte dans le Tchun tsieou. 7. Je vous avois deja envoy6 la traduction du Cho11 paquet s'egara d'ici a Canton, j'en ferai une autre copio, 8. La traduction du Chi king n'est pas de moy, jc no vous asseurer que celui qui l'a veuille la faire paroitrc, saurai qu'illa croit en etat d'etre envoyee, je t§.cherai qu'il le fasse, et alors il sera facile de vous la comtnunhjlit 9. 11 sera facile de vous procurer une notice des I' l'incendie, je ne sai s'ille sera de meme pour ceux qui r du temps des Han. 10. Le P. Regis vous envoye ce qu'il a de envoyee depuis bien du temps en France. ll. Je n'ay pas vu la dissertation sur les sectes philoHO!I . je ne say oU eile est, ni oU elle fut envoyee; vous asseure, Monsieur, qu'en Europe il y a bien. des r envoyes en differents temps de Chine. Ces ecrits sont en en Italie, en France meme. Je ne suis nuiiement ques-uns ayent 6chappe a la connoissance du P. du des missionnaires n'envoyent et n'ont envoye quelques pour satisfaire leurs amis, et nullement pour les produir des Europeans qui ont ces manuscripts ont cru ne meritoient pas le jour, et il ne faut pas nous sommes comme les autres sujets a faire des produit pas ce quej'ai envoye a Ia priere de mes que cela n'en vaut pas Ia peine, il me soffit de receu ce qu'on me demandoit.
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suis nullement f§.che de ce que vous dittes page 7 du livre ~~,~~~~:~,~qu;~and un ouvrage est public, il est permis d'en OJ J'ay envoye des memOires au P. Souciet, MM. Cassini et Maraldi de les examiner et de me faire de m'en dire leur sentiment, ils n'ont pas juge apropos Le P. Souciet a imprime, et ce n'est pas a Ii1oy a dire qu'il auroit dO. donner al'ouvrage, je dois avoir pour lui sorte d'egards; mais puisque !'.impression est faitte, j'ay 1 de rexaminer le tout, et d'envoyer des memoires sur tout • peut souhaitter en ce genre, j'en ay deja envoy6 une partie, et avec le temps je ferai le reste; si je n'avois que faire cela seroit bientOt fait. l'ec:evJcay totljours avec respect et docilite tout ce que vous JlqueJres et je vous suis tres oblige de ce que vous me prochronologie Iatine. Je l'avois faitte pour le feu ""'""·m• Tamburini, je l'envoyai par le canal du P. Souciet, se trouva mort, j'6crivis au P. Souciet de garder recrit. pas aussi present al'.esprit le Li ki, Memcius et le Chiking,ruporter exactement l'historique de tous ces livres; ce que dittes de Ia distinction a faire du texte et des gloses est de et sur ce point je suis tres scrupuleux. Le Tso tchouen sont livres absolument necessaires pour savoir ;:~o~~~i:~~~~; et j'entre dans vos vues pour Ia r6forme de de Ia part de votre illustre corps que vous me de ses livres A, je dois faire mes tres humbles dements a vous tous en common, je ne puis le faire cette maniere convenable, je prendrai la liberte de Ie faire 1mch11in par votre canal. Je vous prie de le faire en attendant ce que vous me proposes des lettt:es de correspondance, dirai ce que j'en pense dans un article a part. Je sai que no.ignag
a voir ce qu'ils ont a faire lit-dessus, le P. Duhalde a sans les m6moires necessaires B. Depuis que j'arrivai a P6king en 1723, je n'en suis .' sorti, et je ne refuserai jamais de donner mes soins pour· ce qu'on me proposera. Quand cet Atlas sera ici, je le lind attention et je marquerai au P. du Halde ce que j'en J'ay vu ici ce que le P. Thomas et le 3e fils de Kang hi commencement de ce siecle pour Ia mesure d'un degrC je ne sai si 1e P. Thomas a envoye en Europe son m'informerai des Portugais qui ont le manuscrit et jc qu'ils souhaitteront qu'on en fasse. Je trouve qu'ici des Han on disoit que d'un p61e a l'autre l'espace sur plus court que le meme nombre de degres sous se dit, voila tout, du reste nul detail, nulle preuve, nul cation. Je trouve de rneme que plus de 300 ans avant :Parloit ici d'un mouvement de Ia terre qui autrefois son mouvement au lieu qui r6pondoit aux Etoiles du Ce mouvement de Ia t'erre est decrit plus en detail150 ou apres J.C. mais je parlerai de cela ailleurs. J'apprens avec bien du plaisir les voyages de MM. Maupertuis, et autres. J'espere qu'on nous instruira de auront fait. Je renouvelle mes actions de grfice pour les ... vous m'envoyes, et ce que vous m'aprenes de !'eclipse Astracan; je ne doutte pas que les Russiens ne fassent des tions a Astracan. Je ferai mon possible pour qu'on secondL: et suive vos avis surce que vous proposes-a faire pour Mr repas, et nous vous sommes tres redevables d~ votrc Mr Bayer nous a fait l'honneur de nous ecnre, et U par ses Iettres, c'est un homme d'un grand travail, 1 beaucoup savoir en langue et polymatie, et qui e.st tr·0:-; I et obligeant. Par quelques lettres du P. de Premare, j'ai su chose sur M. de Fourmont. Les koua me paroissent elements de l'ecriture primitive des Chinois, je ne sai ce qui regarde les caracteres pour vous en parler d'ur aussi precise et nette que je le voudrois c, et cette pour laquelle j'ay d'ailleurs peu de goUt, travailler a d'autres choses que je crois plus Je loue fort ceux qui, ne se contentant pas de I' caracteres pour lire les livres dont nous avons besoin, encore aetre au fait sur tout ce qui les regarde; je sai font une etude de cela, et je ne doutte pas qu'ils ne le 458
Nous avons tous ici tres fort aprouve vos vues sur Ia de 1992 ans et nous esperons que vous nous feres part ' . . ' que yous aves des autres periodes persanes. e~nvts I an. pa~se f?rt au I<:'ng sm:, votre dissertation pour ace que Je n avms pu fmre qu'a Ia hate en 1734, je ne re]pel:eray pas ce que vous aves d6jil, vous y aures vu Ia de vos douttes sur les lunes des calendriers de Van li Cang hi. say oil Confucius dit que Ie cycle de 60 ans a ete interle P. de Mailla m'a dit qu'ille chercheroit. Sse mat sien carac:te1res du cycle jusqu'a I'an 841, mais peut-etre n'a-t-il les appliquer a cause de la suite certaine des annees ce temps-Iii, car_ il n'est pas dit que ces caracteres cycliques avant Ies Han; II n'est pas de meme certain que Ies carac' cy·cli,qU
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Je crois que, puisque en consequence du temps de Tcheo11 vous supposes une erreur de 60 ans, dans le Tsou chou, en supposer quelque autre, ou du moins la souP9onn~r, en quence de ce que ce livre dit de !'eclipse du Chou kmg, cl en consequence de !'epoque de 2155 av. J.C. . Je vous envoye Ie faux calcul de Lieou hin pour et.~bhr lc de Taikia; le P. Souciet a cela au l'::mg .dans ce qu 1l a · les solstices et quoique je croye mut1le la recoh<:rclllc y tcheou po{rr le temps de Tay kia, je ne laisse pas. de_ 1 fort la methode que VOUS employes pour tirer partl .de Cttl caracteres cycliques, et je crois que -pour trouver vtte t:tlil cycliques vous vous seres fait des. tables peut etre em:ol'tl facile que Ies miennes, en t?u~. c~s. J~ yo~~ le_s envoye. . , Dans ce que j'ay envoye, J a1 evtte 1 eqmvoque pou1 chin Au lieu de chin j'ai mis Tchin, comme no us ' et j';u laisse chin sans l'accent: J'avois ~eja prevu et r' danger de l'erreur de chin et chm. Votre reflex10n sur _les du Tso tchouen pom-les Chang est tres judicieuse, mats Ia reste toujours et je puis supposer que peut etre Tso 1 mettre un compte rond a evite de dire 600 ans et plus, 1 ne sont que des conjectu'res, et il paroit que Tso tchouen n parler d'un nombre bien ~prochant de 600 ,ans. , Je reconnois que mon epoque de 2155 -n es~ pas unc tration absolue, mais je crois que c'est le partlle. plus. " a prendre. Quoique fang ay~ eu l?lusie,l:lrs noms, Je PUI~ , _ qu'il s'agit de fang, quand je VOlS qu il a un. nom i·Jlll donne qu'a fang tel est fang et le char a 4 chevaux . Pour ta ho c'e;t un nom commun ajang, sin, ouey, c~cl que ce n'est que par des combinaisons qu'on peut '.lire tun' a ho du yao tien est fang, on le preuve encore par des positives des Han. . , Le P. de Mailla s'est certamement trompe en eX]>IiCillli! du fang. II s'est encore trompe en interpretant, de l'equinoxe. Si 1'6clipse avoit ete .marque~ a auroit marque se lune, or !'interpretatiOn unarume est la derniere lune d'automne, ou la 9e lune. Le avons fort exhorte le P. de Mailla a changer ne sai s'il le fera; il dit que son interpre~ation est seul de cet avis, et il n'y a a~cun vestige de et il a un peu accomode 1' o bservatu:;m au ~alc_ul. Au . comme on a marque 9e lune, qumque 1 echpse smt
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Le P. de Mailla s?est encore immagine que Ie texte 7 et 9 h ~u matin, a cause du caractere tchin, qui est
de 7 a9 h. Mats les 12 caracteres du cycle ne sont appliques
heures que deputs les Han, et le Tchin du texte est le caractere conjonction, il n'y a aucun doutte Ht-dessus, et cela est texte de 1' Yn 'tching sur les lois, les pr6ceptes des anciens roys on met au singulier, de !'ancien roy, ou prince, n'a pas 1~ Yu, c~ caractere Yu est dans !'interpretation; il est vray une mterpr6tation fort rer;ue. Les objections que vous uuvo11es ne font rien centre une eclipse marquee comme la circonstance de la peine de mort peut etre fausse ex~Jiquee, sans que !'eclipse soit faussement marquee: VOir que les jours d'6clipses de solei! Surtout 6toient de fete, de ceremonies, etc., et Ia peine de mort tant le defaut du calcul que les consequences suivre, si on ne faisoit pas les ceremonies prescrittes. Hi, Ho, etoient rebelles ou fauteurs des rebelles et Ie P?-Ila a cette occasion, peut-etre avec exag6ratio~, des ~ec~rnees centre les mauvais calculateurs d'6clipses, dont etmt confie aux premiers de l'Etat. comme vo;zs persuade que I'epoque de Tchoung Kang penser a reformer les tables; ce que je vous disois ~~ '!sotchouen favorise le calcul de 2155, puisqu'il suit 1 echpse fut observee a plus de 3o a Est de Gan y hien du Hoang ho. Je ne crois pas qu'on puisse prudammani en dolftte _!'expression de 1'6dipse dans l'Yn tching le temotgnage formel de Tso tchouen dont je vous ay ne me reclame nullement centre le droit que vous aves en critique et critique severe les circonstances de cette suis au contraire charrne, cela m'apprend moy-rneme · examiner les faits, et je crois toujours que, tout est mieux de s'en tenir a l'epoque de 2155, et qu'elle !l'6fentble. a une epoque cherchee ailleurs, meme entre les et 2016. '0/c,houen parle bien·clairement de Fou hi, Chin noung, Hoangh hao, Tchouan hiu, Tyco, Yao, Chun, etc. Cet auteur met koung, et c'est de ta que Pankau a mis Koung koung et Chin noung, et ce que dit Tso chouen -a donne a bien des auteurs de mettre un grand espace entre et Chin noung et entre Chin noung et Hoang ti. Le texte 461
de Confucius n'Ote pas le doutte sur !'incertitude des et de leur ordre entre Fou hi et Hoangh ti. Il faut no'"'"''"" que le sentiment le plus suivi est de ceux qui croyent a parte des successions imm6diates des personnes qu'apres Fou hi, Chin noung regne, et apres Chin Le passage de Confucius est ici fameux et connu de dans ce qu'on appelle Hitse, vous verres ce que remarques du P. Regis. La difficult€: est que si on que le deluge de Yao est celui de No€:, ou que e'en ce ne sera que dans de traditions confuses qu'on vestiges du deluge; on les trouve cependant, et c'est qu'on pourra eclaircir comme je l'espere sans avoir des systemes; il ne faudra que citer les textes, et rappot'hH' thorit6 et l'antiquit6 de ces textes. Quoique Ssematsien ne parle pas de Chao hao dam; 11:1 de son histoire, il en parle et meme au long dans les auln~h fde ses ouvrages, meme dans la suite de son histoire, dam! nomie, etc. Je ne sai si on pourroit dire que, dans le l que Tchouen hiu r6gnoit d'un cOte, Chao hao r6gnoit dtl C'est ce que j'examinerai, car je vois toujours qu'il !! extreme importance tle bien examiner les divers textes ell parlent des temps avant Yao, et il me paroit qu'il faut 1 plus long de quelques siecles que celui du P. Petau parler comme il faut de ces textes chinois, et il me . ceux des Europeans qui ont ete jusqu'ici deterrnin6s ~ examiner des calculs contraires aux leurs sur l'h6brcu, pareils, ne doivent pas avoir honte d'avouer qu'ils t prevenus pour leur calcul, et c'est, ce me semble, unc bien faible que dans le calcul chinois on ne saura olt cela est commun a taus les calculs; si on veut mencement certain, par exemple, de l'annee du qu'on voye par le calcul chinois que les calculs du autres sont trap courts au mains-de plusieurs siecles.: que donner des e.toges a ce que vous d6velopp6s si temps de Phaleg et la n0Cessit6 de votre espace entr0 deluge, mais pour un examen complet, il faut que comme vous ayent une idee nette de ce qui est de les textes chinois des temps avant Yao, et c'est avous fournir ces textes, je vois que vous en saves . quoique bien eloigne d'ici. Si je trouve en ce genre q de bon, je vous en ferai part. 462
remercie de ce que vous m d. vous dittes a beaucoup dee man es s:'r le P. Foucquet. ici il Y a 8 ou 9 ans pour co ~apport .a ce que ce Pere · · a' R orne 1'6crit' d p Funr parmi Ies m1·SSIOnnatres · . n'avois rien vu. On m~ecrivit ~~'ket avec Ia refutation: pas dans ce pays-Iii parler ou orne que le P. Fouquet en parloit on publieroit mon e~~~;~~nt de ses, vues, mais . vous saves Ia-dessus chose de nouveau j'es , toutes vos vue's dapnere que vous m'en feres part· · s ce que vo · d' , ' se ~ersuadent trap ais6ment d' . us m _Iques, centre de SI mauvaise humeur centre avOlr t~ouve Ia verite, et pairtic:ul.iime. En fait de chronol ~eu~ qm sont centre cette plaisir les objections qu'on ~g~:· Je vous declare que je toujours quelque chose don:~ co:r;ttre ~e que je dis, et Je SUIS tres obJig6 a_ ceux aux eclipses de M C · · · de s'epauler de ces e . . as~mt, Je vous dirai qu'il ont lieu dans toute leurc~fese~ SI ~o~ objections centre parle d'eclypse, que peut fai~ 1!-e, s II ~st douteux que ?, II s~ra Inutile de citer le Tso: c%tte ep~que Ie calcul c ou, PUisque comme I annee du Tsou chou m"' cycliques de I'an et d . erne expliqu6 cons6quemment Cassini pour 2007 so~/~ur, est si fort centre Ie calcul, pas s'6pauler d~ ces ec~s :utres po~r. I'ru;t 2155. est relative en cela au Ch~uesk"J?Our 1 htstorre, puisque !emarque je viens au calcul ~:gMet au .T~ou chou. du 23 septembre 2015 av J C Cassmi pour Ia proposer et les raisons . . . Je ne crOis pas H'aisSI,llt suffi.re du reste centre cetill~ r~>US all6gu6s centre deuxieme 6clipse du 25 octobre 2~~c Ipse. . gens croiront et pouvoir et d 7 ay. J~C. Je co~Iprens '""'""'"~ du Tchoun ~VOir sen servtr pour tie.ndJrai 1\~poque de 2fs5kan~, mats sans. les blamer, je sur Ia famiUe de Tch~um en tena~t a ce que dit le l'OCJipse fut observ6e au s~~ ~an~ Je supposerai avec u oangh ho, au mains de Gan Y hien et ar I, j~ay. une 6cliPse c~nsid~~a~~:~ !~s ta?I~s anglaises de chinmse Ie caractere de Ia 9e 1' J ay d allleurs selon Ia , pres de fang. une, et le lieu dans fang taho on peut bien entendre I . sauroit entendre taho. Au (ue quefm~ (a?g, pais par fang emps de I eclipse, en 2007, le .
.
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dernier degre de fang 6toit dans la Balance, 10~ et prCs le soleil etoit done plus oriental de 4° que le dermer . selon 1'6cliptique. Selon 1'6quateur, la latitude de 1 australe de 5° 26' 42", le soleil etoit plus o_riental que lc degre de fang de 6° au moins. On determm~. au t~mps le soleil dans un de degres de Ia constellatwn Hz_a au d'hyver, puisqu'au temps de Tchong Kan!f on savmt eclipses du soleif, on savoit raporter le soletl dans _les co_ nsl:dli au jour du solstice d'hyver, comme on ne calculmt le lieu I qu'en additionnant jour par jour un degre au degre de Ia Iation oil Ie soleil etoit au solstice d'hyver, l'erreur n'au etre si grande le 25 octobre. . . . . Le 8 janvier fut le jour du solstice, le solell 6t01t st vomi vers Ie 3e ode Ia constellation d'Hia; ajoutes un degr6 poul' jour·depuis le 8 janvier jusq~'au 2~ octo~re, et v~:ms vow> t r trop loin de fang, Cette dtfficulte substste, so~t que 011 dans les astronomes de ce temps-13. une connmssance du ment propre des fixes, soit qu'on suppose qu'ils etoien.l Ia-dessus. On ne peut gueres nier que sous Yao le soled mine vers le 7° de Hia au temps du solstice d'hyver, e~ I description des 4 points cardinaux d~ temJ?~ d~ Ia hn, repr6sente le solstice d'hyver dans Ht~ ~t l eqm~oxc d dans fang a pour le temps de Yao. Vol~~· _Monsteu~: CG.aujourd'hui a opposer au calcul de 1 eclipse de l ,m !'objection n'est pas de plus faibles si on fait du soleil dans Hia connu des Chinois d'al?rs au . et a la manif:re chinoise de determiner le heu du s~leil tion d'un degr6 par jour au degre de la c?nstellatto~ solstice. D'ailleurs l'Ctendue des constellatwns po~v01t etre connue. Vous me fer6s si vous voul6s des dtfficul principes de calcul, mais n,n'y .a aucu"I!e raisot;l de ~cs selon les connoissances del anctenne methode, Je d01s · ainsi. Je pourrois encore peut-etre trouver une U dans l'examen de l'espace de 1000 ans et plus Vouvang, et Ie passage de Memcius .bien examine croire que l'intervalle est entre la natssance de ce~ , Si cela Ctoit, puisque le temps de Vouvang est asses le temps de Tchong kang d?termi_ne aran 2007 av. J.C. pas tenir contre celui qu on de~en;une a 1 an 2155, prendre entierement man partl, Je veux encore passage de Memcius.
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peut m'objecter que Lieou hiuen b, fameux astronome des dans son examen de _1'6clipse du Chou king, soutient qu'il p~s de Ia constellatiOn fang, et que le fang del' Yn tching 2 dire que la route des conjonctions dans les signes du et 6quateur. hiuen c admettoit l'espace de 45 ans et plus pour le mou. pr~pre. d~u!l ~egr~ dans les fixes, il croyoit ce principe preuve, ams1 tl n avmt garde de reconnoitre l'6toile" de fang le passage de 1' Yn tching. Cet astronome d dit que les meilcalculateurs p:es _de son teml?s trouvoient 1'6clipse dans fang, de cette etoile. Ces metlleurs calculateurs ne devoient ~~r~ bien _ant6rieurs, ~ar les astronomes des premiers Soung, Ism, av01ent un systeme sur le mouvement des fixes qui ne s'accorder avec le lieu du soleil dans fang. Le bonze relf:v~ Lieou hiuen sur son explication de fang, et met ~u 2 de fang. Comme les astronomes depuis Ies Soui pm~t eu d'inte~~t a suivre le sentiment de Lieou hiuen, ils unammement pns fang pour la constellation qui porte ce , Vous voyes done les raisons que j'ay de preferer l'Cpoque· a celle ~e 20~7, sans prCtendre pourtant que mon 6poque . a Ia ngueur; celle de 2007 ne l'est pas non plus; !\ exammer quelle des deux quadre mieux avec le Chou king Cpoques dont on est asses seur. Je vous ay dit que taho pcmv-oi't bien exprimer quelquefois fang comme un touf sa partie, rnais fang ne s'est jarnais pris pour ho, · etc. Fang et le char a 4 chevaux a ete et est encore chose, et c'est le fang d'aujourd'hui. calcul de reclipse de !'an 2007 ne sauroit s'epauler de ,chou avec votr~ co?'ection par':e que les caracteres cycliques pour l eclipse ne convtennent qu'a I'an 2128 et au et que c'est cette datte qu'ont adoptee Ies astronomes Ia_ plupart de ceux des Tang, et ceux des Yuen. C'est " . d1fficu1te centre le Tsou chou, et c'est 1'6claircissement PUIS v~us do~n~~ ~ujo~d'hui. sur ce que vous dittes page 55. Monsieur, 1 utthte qu on retire dans les discussions faittes d6sir de s'instruire et non dans Ia determination de S<;m set;Itiment: comme il se fait dans les theses des colleges. . Je sms porte pour 1:epoq~e de 2155, je ne laisse pas 1 .les rats?ns co_ntre; J_e le fa1s, persuade que mon epaque . ~~mont!ee, et je ~a ttens par provision, pret it l'abbanSl J en vms une metlleure, et je crois que par 18. bien des 465
points importants se sent 6claircis et vous etes certainen1cnt de ceux a qui on doit le plus en ce genre. Je ne me souviens pas d'avoir lu dans les ouvrage~ de. 1 I l'usage du cycle de 60 pour 60 annf:es, et on ne le vmt b1en avant les Han que pour les 60 jours, la plupart des · 1 les Han croyent le cycle de 60 ans d~ .Ia pre~ier~ . point est ni6 formellem~nt par ut;t cnt1q':e qu~ a e~nt du. de Kang hi un excellent hvre apelle Ge tcht ~ou: 11 tratte en la plupart des matieres curieuses de la htterature cnuJl\IJ,"" preuve qu'il aporte est qu'il ne. se trouve avant les annf:e qui aye les notes du cycle de 60 .. Cet au~eur , pourtant le Tsouchou et s'en .sert, done ~~ crorolt qu Oil ajoute ace livre les notes cychques pour 1 mtelhgence plu~ des dattes. Je ne laisse pas d'etre porte a croire que le eye!~. pour 60 annf:es est de la premiere antiquite. ""': ous . l1: epoque asses precise de ce cycle, c'est ce que Je sms hon; de vous procurer; je vous dis le meme du cycle ~e 60 . jours, je vois comme vous de quelle importance 1l 1 au fait Ia-dessus. En relisant la 17 page e, j'ay cru que je devois demllilllll P. Parennin sa traduction du commencement de trouve qu'effectivement ce Pere a mis 9-ue Ki l'annee au lieu du 1er de la lune, comme 1l est nlaJOqtie '"!'~'''"~ et dans le chinois et dans le tartare; j'en ay et il m'a avow& qu'il s'etoit, je ne say comment, ' sans peine qu'il falloit traduire Ki yeou 1er jo':'r d: Ia lunc.' je ne pouvois me persuader que le P. Parenmn eu_t tradtnl vous cit6s, je vous disois: pourquoi n'avi6s-vous pas n1ht de la lune? Le P. de Mailla m'a aussi avoue qu'il s'f:toit trompe en hors du fang dans 1'6clipse de Tchoung kang. Le .P. I le P. R6gis et moy l'avons exhort6 a avouer auss1 qu' trompe en disant que dans le Chou king etoit l'6quinoxe d'automne. 11 a dit qu'effectivement les interpretes mettoient, que la version tartare mtmJJst!IJ niere tune d'automne, mais il a recouru 3 a je ne sai cation qui n'est que de lui etje crois qu'il prendra le qu'il s'est trompe. Si dans le Chou king il s'a.gi,;soit ce seroit une demonstration centre reclipse de M. je n'ay garde de me servir· de fausses preuves, quam\ 466
saurois qu'en Europe on ne pourroit jamais d6couvrir Ia faussete des preuves. On _vient de me remettre des tomes de l'an 1733, j'y vois des l'6lkct10ns vagues du P. Castel centre ce que j'ay dit de l'eclipse de l'an 31; comme l'attaque n'est pas des plus fortes, je me con1 de refuter a la hiite ces reflections, j'envoye cette refutation l 1 Souciet; ce P. soutient que le sentiment du P. Bouvet a ete I c'est tout le contraire, et le sentiment centre a ete et est encore celui du common, je le dis et le preuve ; je ne say sur quoi le P.C. a avance ce fait. Le P. Souciet dira le reste. ne say pourquoy vous n'av6s pas mis dans votre citation du P. Parenin les mots du 1er jour de la lune. Le Ouai ki · que le jour Ki yeou fut cette annee-la le jour du et celui de Ia conjonction de la lune et du solei!. Par ce vous envoyay l'an passe sur Ia constellation Kouey f dent le Ouay Ki au regne de Hoangh ti, vous aur6s vu que ce que ce livre sur Kouey ne peut etre qu'un calcul, et selon les ll)lill'amc,es, calcul des Han. Le Ouai ki est un ramas d'anciennes rapportees sans critique dans plusieurs auteurs du temps Han surtout; Lieou jou en fit un ramas aussi sans critique, et n'ay pu trouver ce livre, je n'en say que ce qui en est dit dans 1 t'oung Kien Kang mou, et autres abreges d'histoire. examine autrefois le passage que vous cites, mais je vous que je ne descends pas a l'annee 2407; les caracteres de n'ont pas ete mis par Lieoujou, il est hors de doutte qu'ils plus anciens que luy, et je les crois du temps des Han; il en de ce passage comme de bien d'autres raportes par les Han ' les calendriers de Hoang, Tchouen hiu, et passages oil il que des faux calculs ou de contradictions manifestes. ne peut pas vous nier que l'an Kiayn, 2407 a. J.C., le solstice ne fut que le 10 janvier, et que ce jour ne fut Ki yeou, que feres-vous de la conjonction marquee ace jour Ki yeou? jour Ki yeou regarde l'annee Kia yn, quel sera le sens du Kia tse, car le texte porte que Ia marque pour l'ann6e fut yn et la marque pour le jour fut Kia tse. Voici le texte dans ontier: la marque de l'annee fut Kia yn, celle du jour fut f,\'C, ainsi par Ia les saisons et les tsieki furent determines. nnn6ewla la conjonction du soleil et de Ia lone et le solstice se trouverent au jour Ki yeou. 467
un autre calcul, ce livre cite le Ouay ki l qui dit: a la ze tune printemps y mao Ia conjonction du soleil et de Ia June etoit la conste11~tion. Kouey; l<:t 23e constellation est Kouey, Ie de conjonctlon est cla1rement dans le chinois. Sse ma kouang m l'an Kia yn 2588 avant J.C. etoit certaiune des annees de Hoang ti, on ne sait pas la chronologie Lieou jou, pour la suite des annees avant Koung ho, mais il y aPIDaJcen,ce qu'il suivoit Sse ma kouang. Quoiqu'il en soit, une m}om:li<Jn,et lejour du solstice au 26 d6cembre Ki yeou I'an 2588, quelque chose de singulier, et Lieou jou aura peut-etre rnis un ce qui 6toit dans plusieurs auteurs; le Ouay ki est un ramas on ne sait pas en detail comment Lieou jou fit ce ramas. ' Vos recherches sur le jour y mao me font voir clairement ce
doit attendre de votre sagacite pour les points embarrasquand vous aures des textes seurs et clairs. Je feray demon pour vous procurer les meilleurs mat6riaux de ce pays-ci je Hicherai d''avoir pour vous le recueil des tradition~ que vous souhaitt6s. Quand je parlois de la perte de dont vous paries pag. 60, j'avois devant les yeux un ecrit donnoit occasion de parler ainsi aI' occasion du Houng fan, du Chou king. Je sui's comme vous· tres persuade de des recherches sur les traditions chinoises. suis avec beaucoup (:ie respect et de reconnaissance...
Note en "!arge de la main de Frhet: Je comptois que l'Acadl:mie ma1s sur les difficultl:s que l'on a fait, je les ay envoyez a roes en marge, id. : Rl:ponse a ce que je disois du deffaut de detail avec les cartes de Chine [qui] ant este publil:es. Approuve ce que je lui avois propose Ia-dessus. I?onc ce nomb~e de 600 ~s ne pouvant estre pris a Ia rigueur ne m pour vous, ru contre mot. ld. Les deux ~clipses sont toutes deux bars dufang. s'agit l:l clairement de fang d'aujourd'hui (G). ~:::~:~~:: des Tang, il admettoit l'l:clipse Pan 2128 au t3 octobre (G). ~·i des Tang 1.
Erreur probable, puisque le P. Gaubille nomme lui-meme astronome Souy. Y eut-il deux astronomes du meme nom, l'un sous les Tang, chez les Souy? ou un seul a la cbarniere des deux dynasties?
469
e En marge: page 17 de ma rl:ponse (G). fIn sinistr. brachia Androm. ann. 1700, Bl:lier 16° 31' O",lat. b. 17° 4H' g Voyes Ia version du P. Parenin. h Astronome des Han et Souy. i An. av. J.C. 656, 25 dl:cembre. Voyl:s les solstices. i Voyl:s les solstices. k Selon les Han, mettant pour l:poque le 26 .di:cembre de julio11 avant J.C., on trouvera bien le jour du solstice ~u 26 . julien 2588, mais on ne trouvera pas la conjonction m le 26, m le 27 · 1 voyes le mois lunaire des Han. I Le tartare traduit au jour y mao; comme le caractere ~our n'est l?tnl 1_, le chinois, je ne le mets pas, quoique ce sens me Pat:Ol~se le mcJ!lmll 1 pourroit se faire que l;l Ouay ki a voulu mettre les caracteres de la IUil\1, m Ki kou lou, ou annates de Sse rna kouang. Note en marge non chijfree: Du temps de Lieou jou et ~evant on l trouver une conjonction le 26 ou 27 dl:cl;:mbre 2588, mats non lc . Autre note, id.: On voit dans l'astronomie des Han orientaux uns dez le temps de Kouang vouti disoient que le cycle de 19 long d'un jour dans 300 ans; je ne say si le Ming li su bypoth_ese. 1 Voir Bibliog. Gaubil, n° 65. 2 Yin tcheng, chapitre du Chou King. J Mot difficile a lire.
Obs. AB I, !0. - 150, 2, 25, I Autographe. A Freret.
a 20. 173,
5 novembre 1736 A Friret
Monsieur, Nous vous sommes tous tres obliges de ce que vous les cartes de Chine et _de Tartarie, c'est un vray zde :pour de notre mission franc;oise qui vous fait parler, et 11 est vous satisfaire sur ce que vous demandes. En pensant a I de Chine et de Tartarie, vous aves eu dans l'esprit des comme MM. Cassini, Maraldi, Chazelles et. autres ont ala meridienne, n'ayant d'autre vue que de faire des carte~. de tous les instruments nOCessaires, et ayant pour cela ltj qu'ils souhaittoient. Nos P.P. profitoient de l'emploi de 470
faire mission, pour procurer des faveurs et de Ia protection missionnaires de province, et pour etablir de nouvelles Les mandarins chinois et tartares qui les accompagnoient. extremement, et ne vouloient jamais donner le temps ice:ssa.irepour ce que les P.P. auroient voulu ajouter a l'observaw des hauteurs meridiennes, a Ia mesure du chemin, a la variade l'ayman, au rhumb et au calcul de ces elements pour en m.~~~:,:1~es~rpositions; quand cela etoit fait, il falloit vite envoyer I' par des courriers. La carte faitte, le P. Jartoux 1 une requete a l'empereur pour tracer une meridienne l'empire passant par P6king, il vouloit s'associer quelque autre et son dessein etoit de faire partout des observations, et de une suite bien conditionnee des triangles. On vouloit encore aux bouts orientaux de la Tartarie et occidentaux de Chine Tartm<'nt que nos P:P. ont fait tout ce qui a d6pendu d'eux Ia carte, et on ne peut exiger d'eux que ce qu'ils ont pu faire. detail de ce qui s'est fait ici, compare au detail de ce qui s'est ailleurs pour des cartes generales des pays bien plus petits Ia Chine et Ia Tartarie, ne peut que faire honneur au prince qui a ordonne une telle entreprise, et j'ose vous asseurer ne fait aucun tort a nos P.P., du moins dans !'esprit de ceux 1 1 comme vous, ne sont pas determines a condamner tout ce · 1 vient de la part des Jesuites 2 • Jc suis avec respect, Monsieur... A Peking, ce 5 novembre 1736. deux feuillets non dates.) '.fC'IIltlel
joint
c}
fa fettre du 5 nOV. }736 .'
Ia carte du Tibet, M. Danville met une ville Kotan sur Ia ori<mt:•1ede Ia riviere Hotou ni, latitude 37° quelques minutes, 101° 20'. saves que Mr d'Herbelot et autres parlent d'une ville al'extr6mite du Turkestan, mais a une latitude trop haute·. 471
La g6ographie chin6ise faitte sous les premiers Empereurs dt~ la dynastic passee place cette ville Kotan, qu'elle appelle KotoJull/~ dans le pays de Kokonor, au sud-ouest de Kantcheou, vHI~1 du Chensi.
1
Un fragment des latitudes et longitudes du commencoemc~1t ~ e la dynastic passee met ce Kotan a la hauteur de 37 ch.lnol~i c'est-a-dire 36° 28' 5" et quelques troisiemes; pour la longiiiHI~ 1 ce catalogue place Kotan a un degre chinois o7Lest de . ville du Chensi; la g6ographie cit6e parte des prmce~ qm re,gn<>i<'lll a Kotan. 2me feuillet:
Holin dont l'histoire des Yuen parle est certainement le coran de Mr d'Herbelot. L'astronomie des Yuen marque ala hauteur de 45° chlnois et par ce qu'elle,J~fe~~~~~=: que Holin devoit etre .entre 10° et 13° a ouest catalogue de latitudes et longitudes ales caracteres de de Holin effaCes. , . J'ay trouve un catalogue fait avant la venue des Jesmtc~~ 0 marque Holin latitude 45°, longit; pres de 1~ a 13o ouest de je trouve dans un fragment de 1 astronorme de observa et fit observer aHolin avec un gnomon de 8 divis6s en 10 pouces, et le pouce en 10 fen, 1'ombr~ . . l au solstice d'ete de 32 pouces 4 fen. Sul(posant la .de~hn~J~l~ll 1'6cliptique de 23° 29', Ia hauteur du pole est de ~5 48 9 , astronomes des Yuen calculerent sans doute rna~ 1 ombre. Dans Ia carte de Tartarie est encore un ancien . Erdeni Tchao vers le 47o de latitude, c'est un des anciens b§.tis par Oc;ay, fils et h6ritier de Gentchisca~. C'es~ au · ce chiiteau Ie long d'une riviere qu'6toit Holm, et JC croy c'est Ia riviere Oung Hin. 1 Une lettre du P. Jartoux au procureur general des Missions, lc 12 1711 L E 1781, XVIII, P. 127 sq, fait allusion a cette carte, mat~ surt~ut de Ia plante gin-seng. 2 Allusion a cette lettre a Freret dans: Felix-Alfred Plattner, !'Europe cherchait l'Asie, J&iuites missionnaires (1541-1785). ~ Castennan, Tournai, Paris, p. 239-240.
Obs. AB I, 10.
Autographe A Freret.
472
{
150, 2, 26. 150, 2, 27 et 28.
174 6 novembre 1736
a M.
de Mairan
Melanges sur !a litthature et l'histoire des Chinois, recueillis Leonard des Malpeines, Conseiller au Chfitelet. 'Pa,~in<1tic>n
en nair: p. 147- en rouge: p. 195.
Mi-copie, mi-risume d'une lettre du P. Gaubil il M. de Mairan.
Mr, II y a trois mois que je rec;us votre traite sur l'aurore bon~ale 1, de style, solidite des :Preuves, exactitude d'observation, m'a excessivement plu dans cet excellent ouvrage, et je ne qu'il n'ait ete tres bien rec;u. On ne manquera pas de quelques difficult6s, mais il paroist que vous les avez si je ne me trompe, vous avez 2 in petto quelque chose va fraler bien des routes nouvelles. \:~r.::;e ce qu'il a dit dans Ia pr6c6dente 3 au sujet des collections !h de physique, au sujet de Ia lumiere bor6ale et zodiacale.] bien aise, continue-t-il, que vous a'iez recu ce que j'avois pour vous au P. Parrenin, le detail est sans doute arrive P. E. Souciet. Depuis que j'ai sc;u que le P. Souciet a publi6 que je lui avois addresse sur l'astronomie chinoise, j'ai cru que devois lui envoier le reste des materiaux que j'avois promis. vois bien des gens se plaignent de Ia forme que Ie P. Souciet a cet ouvrage. A cela je vous dirai que j'avois addresse IS ~~t~~::~~: au ]?. Souciet pour MM. Cassini et Maraldi, dont · avoir le sentiment. Je vous ajouterai que, si j'avois .~ en France, j'aurois consulte des gens au fait et exp6rirnent6s I' la forme a donller a ces sortes d'ouvrages, et je m'en serois a leur decision. J'ai plusieurs choses importantes a ajouter que j'ai envo'ie. Mais je vois que je ferai mieux de travailler moi-meme a mettre un certain ordre a ce que j'ai trouve dans livres chinois. Cela demande du temps, et ici nous n'en avons de reste.
1
' novembre 1736.
473
· · de I'au'ore boreale de i ' 1 Traite physique et htstonque · ' pare M. MDCCX X Suite des MJmoires de l'Acadl:mie Royale d~s Spcte~c~j ~nn e " · ' 5 ' Paris, 1733.- Amsterdam, 1735.- ze &Itt. ans z Mot difficile a lire. 3 Lettre du 7 nov. 1735, no 160.
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Bib. Nat. Ms frs, 12.215, p. 147/195. Copie. A M. de Mairan. 175 27-29 decembre 1736
A Bayer, Petersbourg Copies. cOmmuniquees le 28 juin 1737. Theophila Sigefrido Bayero S.P.D. Ant. Gaubil S.J. Miss.
Des livres envoyis par Bayer et Delisle au P. . It demande qu'on lui procure les observatiOn.~ pas parvenus. 'tail d 19 nomiques qui se font en Russie. Le eye1e e . ~ns e .. Chine bien avant l' epoque de Meton. Les Chm~zs .. triangle rectangle et les proprietis. de _l'hypot~enuse plu~, mille ans avant J.-C. - Voir l'hzstOire de Astron~mw icrite par le P. Gaubil, et compLetee par luz. Il a [azt un catalogue d'iclipses de soleil et de lune, et observatl?ns de , On attend a Pekin l'ouvrage du P. Du Halde, qul est Canton.
J
Per mea Missionarii munia hoc imprimis .t~mpore non mihi licet singillatim respondere ad eru.~Ittsstmas tolas 3o Kal never 1734 et pridie Kal. Januarn 173~. Id quam potero accuratissime, cum D. Lange ad vos citius, si veniat aliquis cursor. Eo~em tempore ad te quae hoc anno misi, et respond! ad objecta contra Chouking. . . · d' · 1 Abulgasi genealogiam meo l~scnl?tam ~omme. tcts ! me mitti. Quia alterius nomine mscnpta Vtdetur, tdeo non
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Hii alteri fuit tradita. Idem factum fuit de Iibellis aliquot quos L'Isle dicebat se ad me mittere: aliis traditi sunt. Quum libri quos Academia mittit, vel quos mittere diceris, et pro virili parte conabor ut ad vas mittantur · . Cum D. De L'Isle jam non sit Petropoli, rogo te, h~m':nissim:_, ut mihi procures observationes astronomicas in Russia A duobus annis nihil accepi a meis amicis sunt in India, et quibuscum vixi vel Tolosae, vel Flexiae, Parisiis. Hoc anna accepi epistolam a D. Freret. Video iilum delectari sinicis litteris et libris. Egregiam navat operam , Sinensium Chronologiae. Mei omnes socii, te, tuos et Camerarium resalutant. Vale.
me, quaeso, vix mihi datur tempus relegendi epistolam. Ni fallor jam tibi dixi hie constare de usu 19 annorum Metonis tempera. Si itaque ex Graecis ad Sinas venit necesse est dicere Graecos cyclum illum adhibuisse Metonis tempus. Constat pariter Sinenses usos fuisse trianrectangulo, et cognovisse proprietatem hypothenusae illius · bis mille et amplius annis ante Christum. Haec omnia nonnulla videbis in historia Astronomiae sinensis. Jam, historiam ill am scripsi; sed cum nova multa didicerim, necessaria, statui de novo texere historiam illam a tempore ad Han dynastiam. Multa addo et emendo in iis quae de historia astronomiae, a tempore dynastiae Han ad dynastiae Yuen, ad tempus illud quo nostrae Societatis commissum fuit Astronomiae tribunal. Novum feci eclipsium solis et lunae, et in omnibus apposui diei notam, quando inveni. Adjeci historiam observationum cornetarum a 500 et amplius annis ante Christum ad tempera, sicut et omnium occultationum fixarum per et planetas et ipsorum planetarum inter se; antiquas et novas stellarum mappas coelestes, novos et antiques stellarum notis et explicationibus illustrates jam misi. in Galiiam misi de historia Astronomiae ante et de iis quae addidi vel ernendavi in historia ab Han tempore ad tempus Yuen, ea omnia mittam anno venture ad D. De L'Isle, Parisios. unum tradam D. Lange pro te.
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Vellem habere exemplar eorum quae rescripsi ad D. "·, Sinicis temporibus: ad te mitterem, sed alio misi antequam de adventu D. Lange; et quod mihi superest est tam mnlo tum ut Iegere non posses. Nihil fere habeo de historia qua:U ab aliquot annis scripsi et misi a~ Souc_i"ettltm Audio opus P. Duhalde Cantonem pervemsse: hie nos poterimus nisi ·mense Augusto vel septembri anni in eo opere mihi videbuntur vel addenda vel errten,
Copie. A Bayer.
176 31 dt!cembre 1736
A Bayer Copies. Communiquees le 28 juin 1737. Theophila Sigefrido Bayero Regiomontano S.P.D. Ant. Gaubil Soc. J. Missionarius.
Le P. Parrenin a remis au P. Gaubil les livres Bayer. Felicitations a Bayer pour ses progres en sciences - Longitude de Kazan. Le P. Gaubil desirerait recevoir vations faites par M. de Ia Croyere dans son voyage en Les Chinois avaient bien avant les Grecs le cycle de 19 tlll.\',
P. Dominicus Parennin mihi tuo nomine tradidit tuum de horis, etc. et Parergon sinicum. Libentissim~ tibi. in hujusmodi scientia sinica tantum profece:ts. Vt_s his libellis sententiam tibi exponam. Ut tms vot1s nihil melius me posse praestare existimo. ·quam ut ea quae de illo argumento et ipse scripsi, et jam in ""'"' '"11
ex meis schedis pro te excerpam quae spectant ad ea quae , Vale. Pekini 31 dec. 1736. st. nov.
D. De la Croyere observasse 21 nov. anno 1733 finem vespere h.5.34'. A me petitur utrum habeam eclipsim p011dent<:m in Sinis. Rune finem ego accurate observavi nostra Gallica residentia post merid. 10 h 4' 27". merid. 4 h 30' 27". Alias hujusce eclipseos phases D. Nicolaum De L'Isle anno 1734. Mappae, eaeque sat quas habeo, multum discrepant pro situ Casani. Aliae exhibent ad occasum Astracani 4° aut 5°: aliae vero ad ortum 3° aut 4°; scire cuperem quas alias observ.· De la Croyere in suo itinere. a P.P. Pereyra et KOgler ut mihi nota facerent argumenta l nixi existimant Sinas a Graecis habuisse cyclum 19 annollli mihi responderunt se in ea sententia non esse: itaque dubie non possunt probare quod tibi scripsere. Si tamen, ex certis argumentis hoc collegisti, debes quaerere in 19 annorum cycli majorem antiquitatem quam Metonis nam illius cycli usus ad minimum hie viguit 600 et annis ante Christum. Anni Sinici et Kalendarii antiqua etiam hujusce cycli usum multo antiquiorem in Sinis. en marge. Eclipsis hujus observationem miserunt etiam Alexand. La Charme, KOgler, Pereyra.
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177 31 decembre 1736 Au Prhident de l'Acadimie des Sciences de Petersbourg
De Peking, le 31 d6cemhni Ant. Gaubil au President de l'Acad6mie des Sciences a St PCtersbourg. L'autographe est a l'Academie des Sciences de St (section Asie no 20). Transcrit sur une copie faite par le P. Louis de Ia Croyere a ete envoye par r lmpiratrice de Sibirie et au Kamtchatka pour y faire des observations c'l miner /es longitudes. Les Jisuites feront de leur c6ti dt•,v vations, mais ne peuvent faire aussi bien ,que /es Europt1t•IH leurs Observatoires.
Illustrissime Domine Quum ea D. Nicolas Delisle rescivi.mus D. ~:;~~cr~;b~~~·~::: fuisse in Siberiam et Kamsatka ut institueret astronomicas, praecipue ad definiendas locorum omnes lmperatricis consilium laudavimus, et St1tmii·nus llll nonnullas Observationes, in quibus possetis invenire respondentes observationibus D. De Ia Croyere. P.P. Pereyra suas etiam ad te mittent; veilem ut nostrae plures, et exactiores; sed quaeso conside.ra, Domine nos in hoc Extreme Oriente imprimis debere 1~1>~ ~~;·;~;,,1,~1 Domini, nee facile posse quae vos potestis et tam tatis in vestris Observatoriis. Astronomicarum in Gallica observationum socius P. Alexander de la plurimum dat salutem. Vale. Illustrissime Domino Tuus addictissirnus Ant. Gaubil Pekini 31 december 1736.
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Aposti/le d'Archiviste: Prod(ucla) et prael(ecta) in consess(u) acad(emico) d(ie) 17 junii 1737.
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Chine, II, p. 157. Acad. Sciences Petersbourg.
178 31 decembre 1736 A Delisle
A Peking, ce 31 decembre 1736 Re9ue le 28 juin 1737 r~y~ votre let~re ~e Ia fin de 1734 avec !'addition du 15 janv.
J at col1l?lum~ue vos lettres aux P.P. Lacharme, Kogler et tis. m ont com~u~ique celles que vous leur aves )b!;ervatiOJ1s aM.~ I~ S~cret~n;e ~e I'Aca~6mie de P6tersbourg 9ue J a1 faittes ICI, Je souhattte qu'il yen ait des ' ':·r.~~~;~~:~~~~~:~ a celles de M. votre frere. de soieii du 16 octobre 1735 ne put pas bien s'observer vous ay envoy6 Ies observations de l'6clipse de Iune 1735 avec quelques autres des annees 1733, 1734 et 1735, ~~v?ye Ia sutte. Je vous ai envoye en particulier Ies de I eclipse de June 21 novembre 1733 Ia fin a Casan 5 h 39'- a Peking !~ h 4' 27' diff. 4 h 30' 27" Votre, estime a done ete bien juste et fait voir Ia bonte de methode. beaucoup de choses a. vous 6crire, et je le ferai a Ia fin de ., Je vous supplie de me dire sincerement votre avis que J ru envoye au P. Souciet, ce sera a vous d6sormais tout c.e q~e j~ fer':i ici. Les P.P. Kogler, Pereyra et sont ausst tre~ disposes a vous communiquer ce qu'ils et soyez seur que Je vous ferai tenir ce que vous souhaitt6s que nous continuerons a entretenir commerce avec P6tersbourg. Nous sommes ici tous charmes de leur 479
honnetete. Je n'ai pu encore m'entretenir avec Mr Lallge ..hl . avec beaucoup de respect, Monsieur ... Le P. Lacharme vous salue tres particulierement. P.S. Je n'ai pas le temps d'6crire au P. Souciet, je le ferni PI long l'an prochain. Quand vous verr6s Mr Fr6ret, je vous pflp le bien saluer. Ce Mr travaille avec succes sur laI chinoise, et il va admirablement bien au but, je ne douti<J qu'on ne vienne a bout de savoir enfin a quai s'en tenir
A Friret Pek:in 8 mai 1737, re9ue 31 janvier 173R 1 P. Gaubil
a M. Freret.
Monsieur, Je prens Ia liberte de vous offrir la chronologie: ~1~~~::~: livre Tsou chou. Ce livre ne se trouve que dans une c plus de 200 volumes chinois .. C'est pour cela que une copie pour vous. II aurolt ete trop difficile cle. wn~< Ia collection. Je joins a ce livre quelques remarques. serviront de supplement et d'6claircissement, pour ce I'honneur de vous dire sur cette matiere. Vous recevrez par Ia voie de M. Lange, Ccnseiller de Ia Chancellerie Ce Monsieur parle bien fran~ais et a un vrai m6rite. differents voyages qu'il a faits de Russie en Chine, il s'csl 480
des Russiens, des Tartares, des Chinois, et de nos mission~ Je suis avec beaucoup de respect, Monsieur, votre, etc. Signe A. Gaubil
180 8 mai 1737
A Fdret Pekin 8 mai 1737. Re9ue 31 janvier 1738 n. st. Claubil,
a Mr Fr6ret.
sur le livre du Tsou chou, par le P. d-aubil, M. Fr6ret a Paris, avec sa lettre du 8 mai 1737 A re9ue a Petersbourg le 31 janv. 1738 n.st. parte ailleurs du livre Tsou chou, et j'en parlerai encore quelc[ue autre occasion. . 4 caracteres tsou, chou, ki, nien signifient annates du livre au Tchou, comme on prononce ici. livre fut trouve l'an de J.C. 280 dans Ia province du Honan, un tombeau d'un prince descendant des anciens empereurs II 6toit 6crit en anciens caracteres apell6s Ko- Teou. tucha de les d6chifrer et de les rendre intelligibles. Ce livre un monument des historiens de Ia fin de Ia dynastie Tcheou, · l'incendie des livres. n'a pas le livre Tsou chou. ki nien tel qu'il fut interprete au de sa decouverte, l'an de J.C. 280. Le livre qu'on a aujour~ celui qui fut publi6 et interpr6t6 par Chin yo, historien l'llJmpire, du temps de Ia dynastic des Leang a. . il faut distinguer le texte du livre et le texte de Les colonnes· oU sont les ann6es des regnes.contiennent · des Annales; les colonnes plus petites contiennent le texte Chin Yo. II n'est pas certain si les notes du cycle n'ont pas mises dans le texte par les auteurs qui ant 6crit entre le temps Yo et celui de "Ia decouverte du livre. 481
On ne sauroit de mc3me asseurer si le texte· de C~in- Yo interpretation ou une traduction d'un t~xte t~ouve dans, beau. Dans ce texte de Chin-Yo, on vmt cla1rement q.u il du sien pour rendre intelJigible le texte. Des gens habtlcs 1 asseure que le texte de Chin-Yo est pres9-u~ tout texte ~u · Les annales du Tsou-chou finissent a 1 an 16e du regnc dt1 pereur Yu vang ou Nan vang, et le texte ~e ces ~nnales l I 1re annee de cet empereur des notes cychques tmg ouey sait certainement que c'est l'an 314 avant J.C. De mCmc, vant Ies annees du texte et les notes du cycle, on trouw 1re annee de Suen-vang est l'an 827 avant J.C. Le textc marque a Ia 6e annee de l'en:pereur Y_eou va~g une I soleil avec Ies caracteres cycllques du JOUr Sm mao, 1 toe lune et Ie meme texte marque la tre ann6e de Yeou ' caracter~s cycliques Keng chin c. Or il est d6montr6 que lc tembre de !'an 776 avant J.C. est le jour de !'eclipse, et est conforme a Ia suite des annees du livre. Toutes ·. logies chinoises s'accordent a placer la pe anne~ de I'an 827 avant J.C. 11 est remarquable que dep.ms 1~ 1 Suen vang jusqu'a Ia fin des annales, on ne VOlt pou~t I tation de Chin Yo, il n'y a que quelques notes en pet1ts ou de Chin Yo ou de l'editeur, auteur du temps de Ia Ming. , . . , . d cr 1 Selon l'interpretat10n de Chm Yo, 1 an Sm Mao , 1 l ~ pereur Vou vang, fondateur de Ia dynas!ie Tcheou, est _l'un avant J.C. L'an Kouey hay e, 1er de 1 empereur TclmtH, fondateur de la dynastie Chang, est l'an 1558 avant J.L, Kouey Sse!, 5e de Tchoung kang, empe~eur de la dynasllu fut I'an 1948 avant J.C. Or le texte du llvre marque unc de soleil a cette se annee de Tchoung Kang, a Ia 9e lune, au I Keng-Su g_ Ce fut le 28e octobre h 1948 _avant J.~., selon ln interpretation de Chin Yo. La dynastle de Hra fondCc dura 471 an. Le texte du Tsou Chou met les caractercs ., Gin tse i pour ceux de la 1re annee de l'emp~reur Yu. texte fait r6gner Yu 8 ans, et en comptant les regnes ,des de Hia et Ies caracteres du cycle entre Ia 1re annee de 1re annee de Tching Tang, on trouve 431 an. Ce n'est p_us aye faute dans le texte de Chin Yo, mais voici de qu01 11 Le texte du Tsou Chou dit que Yu mourut a Ia ge lune de In Hu de son regne, et qu'il fut sur le tr6ne 45 ans. Le texte du ' marque la premiere annee de l'empereur Chun des 482
t~x~e m~rque que Chun, a Ja t4e annee de son empire, a 1 empire, et que Chun mourut a Ia soe ann6e de son 50e1 annee est done I'an Vou chin (45e du cycle) et apn!s , ~e fu_t l'an Gin tse k, 1er du regne de Yu regnant annee Gzn tse est selon Chin Yo l'an 1989 avant J.C. Chin Yo, l'an Kiouey 1, 1er de Chun, est J'an 2042 Le texte du Tsou chou fait r6gner Chun apres Yao et 100 ans de n!gne. Ce meme texte donne les notes tse m a Ia 1re ann6e de Yao et selon Chin Yo cette tse est l'an 2145 avant J.C. Le texte du Tsou chou ann6e~ pour Je regne de l'empereur Tyco, 78 ann6es regne de I empereur Tchouen Yu. II ne met aucune annee rCgne de Chao hao, il n'en met que le nom. II met 100 ans l'empereur Hoang ti, et c'est par cet empereur que de Tsou chou commencent. Toutes ces annees, avant Yao, sont sans notes du cycle; mais a Ia 50e annee du Hoang-ti, on voit les notes cycliques Keng chin n pour 'de Ia lune. II _n'y a rien qui puisse servir a l'examen de cycJrq~es du Jour Keng chin pour etablir une epoque. de Chm Yo donne 9 ans de regne pour I'empereur Tchi et pr6d6cesseur de Yao. Ce texte dit que Tchi fui meme texte de Chin- Yo parle de deux opinions; I"C]>re•se11te Chao-hao comme empereur de Chine mais il ne annees du ni::gne, selon cette opinion. 'L'autre dit ."1/a.o-h
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ces auteurs, le texte bien entendu du Tsou chou i:lifferc du. ;) de 60 ans du calcul et interpretation de Chin Yo. Lc.: Tsou chou rapporte une eclipse de soleil au jour Ken!{ · 1 Ia 9e June, a l'annee Kouey Se, se annee de l'empercur . ' Kang. Y hang, fameux astronome des Tang; Lieou hilll'fli nome des Souy et plusieurs autres avant Lieou hiw•11 ol Y hang, ont tre~ bien remarque que le texte de 1'6clip:w ·chou ne convient qu•a un jour qui r6pond au 13 f de l'an 2128 avant J.C., d'oU ils concluent que Ia 51' 1 I Tchoung-kang est, selon le Tsou chou, l'an qui r6pond 1\ 2128 avant J.C. Le meme bonze Y hang cite le Tsouchou, et s'en prouver que I' an Sin mao r du texte du Tsou chou, pour I de Vouvang comme ernpereur de Chine, est l'annec qui a l'an 1110 avant J.C. Or Chin Yo determine cette annCt) a l'an qui r6pond l'annee 1050 avant J.C. 11 est cerlaln avant J.C. 1111 est la tre annee de Vouvang s, commc de Chine. 11 est certain aussi que !'eclipse du 13 avant J.C. ne fut pas visible a Ia Chine. II paroit done · . qu'il s'est glisse quelque erreur ou qu'on a fait quelquc it aux notes cycliques des annees ou aux annees memes dans le Tsou chou. II est hors de doutte que Ie texte du est un monument des historiens chinois avant l'incendic et Ia decouverte de ce livre nous met au fait Sur quantilC qu'on ignoreroit, ou du mains sur lesquelles on auroit douttes difficiles a resoudre. to On voit qu'avant l'incendie des livres, on n'6toil sur les annees avant Hoang ti, et qu'au mains avant n'avoit pas des lettres cycliques pour les annees. zo On n'a point de livre de cette antiquite, oU on detail les annees des regnes des empereurs de Hia, et de de ceux de Chang; et c'est de ce livre que les historiens a Chin Yo ont pris les ann6es de Ia plupart de ces Chou king qui contient beaucoup de chases des · Chun, des empereurs de Hia, Chang, Tcheou a annees des regnes de Chun, Yao, et de quelques Chang. Les historiens avant Ia decouverte du Tsou pu faire une suite d'annees bien prouvee que jusqu'1 avant J.C., et ce n'est que jusqu'a cette annee qu'on monuments bien certains des annees marquees par lt1 prouvees par le cycle.
a
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hin, astronome qui ecrivoit quelques annees avant let,errnitte sur de faux calculs (je vous ay envoye ces faux dur6e totale des dynasties Chang et Tcheou (dynastie . Tcheou 867 ans) '· ll donne a !a dynastie de Hia . ~ieou hin, jusqu•a aujourd'hui, Ia plupart des SlllVI a peu pres la duree totale des dynasties Tcheou assignees par Lieou hin. ' historiens habiles ant suivi Ie sentiment de Ia chronologie de Tsou chou, et avant I'incendie des Ie seul livre qui nous reste sur Ies ann6es des regnes ~lp<ereurs chinois, jusqu'it Hoangh ti. annee de cette dynastie est l'an 502 de J.C. du cycle. du cycle. du cycle. du cycle. du cycle. du cycle. fut ni jout d'6clipse, ni jour de nouvelle Iune. unnee du cycle. unnee du cycle. unnee du cycle. du cycle. du cycle. du cycle. I'an 727 de J.C. II est en grande reputation. dynastie fut detruite par celle de Tang. Je page. du cycle.
· avoir demontre cette 6poque dans Ia Chronologie.
10. -150, 2, 48: autographe. 2 JJ 64, VI, 69 b: Copie.
181 15 mai 1737 A Delisle
Re9ue le 31 janvier 17:111. · Mr De L'isle, Monsieur,
Nous faisons partir un homme pour le port de Canton, lui confions une caisse pleine de livres, il Y en a pout· pour Mr Fr6ret. La caisse est addressee 3. Mr Pajol d'Ons-en-Bray, selon les instructions que vous nous .aves La caisse sera en aoftt a Canton, et au Port-Loms au juillet ou d'aoust 1738. C'est avous a avertir Mr afin que le capitaine du vaisseau sache a qui rernet;trc Ce que nous envoyons pr6sentement est peu de quelque temps nous aurons une occasion plus seuro favorable pour vous faire tenir le reste des livres que VOW! I tes. Je suis avec bien du respect, Monsieur ... A P6king, ce 15' may 1737. Les P.P. Parrenin, Lacharme, Pereyra, Kogler, vous leurs tres humbles respects. Dans Ia caisse il ·y a unc le p. Parrenin et may ecrivons a Mr le comte d en suivant le style de ce pays. I De P6tersbourg, 20 f6vrier 1738, Delisle 6crit a M. Pajot, I en-Bray. directeur des Postes, pour le prier de prevenir In Port-Louis oU doit arriver une caisse de livres a son adresse, avuc des P.P. Gaubil et Parrenin (AN:- Marine, 2 JJ 64, VI, 84).
AN: Marine. - 2 JJ 64, VI, 68.
Autographe. A Delisle.
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182 15 mai 1737 A Bayer Gaubil A Bayer.
De P6king, 15 mai 1737
copie de 1'6poque a l'Acad6mie des Sciences de St-P6ters(Archives, N° 27, [0 21).
sur une copie faite par le P. Gaillard.
lc,~,;~t~~~e~~~:~~ bitte an H. Des Vignoles zu schicken.
~(~
ex Epistola P. Antonii Gaubilii ad me,
15 Maii 1737 data. de Ia /ettre du P. Gaubil a Bayer, du 15 mai 1737; ex trait a M. Des Vignoles 1 • Vigno/es se trompe quant au debut de /'annie civile de des Tcheou. Voir le Chi king, le Tsou Chou, l'histoire etc. Le P. Gaubil a trouve et communique une methode les calendriers chinois et julien. - Fdret etudie Ia · chinoise.
D. Des Vignoles circa tmtmm anni civilis Dynastiae Textus qui exprimit warn Lunam in eclips(i) ann. 775 ::1u:istum est in libro classico Chi King, in Libra Tsou chou, etc. Cyclum dierum quum percepissem, illius rationem explicui; et viam facilem aperui ad applicandos dies die bus Julianis. Sed forte illud A nondum potuerat videre, 1 senex. Multis pertractavi singulos articulos quos tractat Vignoles in suis dissertationibus de Cyclis Sinensium etc. nccepero ex Gallia resPonsa ad ea quae de hoc argumento iterum de ilia argumento agam, et sincere dicam, quid in Vignoles sit laudandum, quid vero reprehendum. D. Freret navat operam Chronologiae Sinicae illustrandae. Ad respondere sum conatus, quantum patitur doctrinae tenuitas. Nullus dubito quin .ex tua D. Des D. Freret et aliorum laboribus indefessis emergat tan. insigne circa Sinensium et aliarum- nationum \lllogi,un. 487
A Sine dubio P. Gaubil sub voce illud iritelligit Scriptum suulll logicwn quod ad cl. Freret misit. 1
Voir ci-dessus n° 145 a.
Bosmans, II, 313-315. Copie. Extrait. A Bayer.
183 24 septembre 1737
Au P. Parrenin, pour M. de Mairan
Lettre du P. Parrenin aM. de Mairan. fo 202. ... Le P. Gaubil, a qui je viens de donner votrc I m'a apporte quelques remarques que j'ai lu .et que vuu~ meme en attendant les preuves. Ecrit du P. Gaubiljoint a la lettre de 24 Le P. Gaubil parle au P. Parrenin. Ce qui est dit du fer (apparemment dans Ia lettrc do est remarquable. Dans le Chapitre Yu Kong 1 fait, ou de l'empereur Yao ou peu de temps apres sa mort, on fer, de 1'6tain, de l'acier, de Ia nourriture des ver.s t'l mfi.riers pour cet usage, de la sOie, du chanvre, du l'argent, de l'or. Puisqu'au temps d'Yao on fit de ouvrages pour reparer le d6g§.t de l'inondation, il efi.t bien du monde, de bons ouvriers et meme des moins pour Ia pratique. Quelqu'annee qu'on suppose etre celle du D6lugc, II poser des connoissances transmises par les premiers sur les sciences. Sans cela on ne sauroit bien I au temps d'Yao on savoit a Ia ·Chine la·propri6t6 I rectangle, le lieu du Solei! raporte aux etoiles, aux 1 solstices, comment on avoit un instrument pour repr6senter le cours des 7 planetes, comment on sance de l'an de 365 jours et de 366 jours, de intercale quelquefois; comment, quelque temps 488
supputoit les eclipses de soleil et pour cela il y avoit de M. de M.) ce qui est dit de la poligamie est ce marceau, bien manie ici, ou en chinois ou en faire du bien, mais il faudroit auparavant tacher si ici il nait plus de femmes que d'hommes, etc. qui est dit ici des Koua de Fohy 2, il paroit que c'est les p_rimitifs. de 1'6criture chinoise, et ce qu'on dit que les hvres, v1ennent de ces Koua, peut se dire de notre de Fontaney, surtout, fit autrefOis en Chine et a Siam du pendule, mais je ne me souviens pas du r6sultat iXt;~:i~:~~~~~~; peut-etre qu'il est dans les papiers du P. Gouye. It des livres, pres de 300 a 400 avant J.C., selon d'un vieux livre, on parle distinctement du mauveIn terre, mais sans dire si elle tourne autour du soleil. l'incendie des livres, et du temps des Han, on ne dit pas · si le Solei! est le centre des mouvements de on parle clairement de l'orbe annuel du mouvement du diametre. On suppose Ia que cet orbe est parfaidl"cullaii:e. D'autres memmres de ce temps-Ia supposent le monde et Ia terre en particulier sont plus courts sud que de I'est aI' ouest. Jusqu'ici je n'ai fait qu'indi' cause de l'obscurite et du peu de .detail des textes. ·aIf!, premiere occasion, et me contenterai de rapporter :ttcteTineJJt qu'il me sera possible les textes chinois et Ie textes ont ete ecrits. o:,',,~~:!''~~~e qu'en bonne critique il faut placer le d6luge ld des calculs des 70 3 , car il est dimontnJ qu'il y a des mandarins, et meme des astronomes avant Yao. demont1·e que Yao vivoit au moins 2250 avant J.C. II ne sauroit fixer le nombre des empereurs avant Yao ni Ia distribution des annees que ces Princes oni onvo.i6 au P. Souciet le detail des solstices chinois et de gnomon o bserv6es en Chine, avec I'histoire des Cc Pere dit qu'il n'a pas rec;u les cometes, et ne dit rien , J'cnvoie une copie de tout cela a M. Freret, et celui-ci I a M. de Mairan. . l'ecrit du P.G. joint ala lettre de septembre 1737. en entier. r
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Chapitre du Chou-King. Signes inventes par Fou-Hi, fond~teur l6gen~aire de la 1 chinoise· ces Koua sont des barres, enueres ou bnsees, formant • soit six {ignes. Les Chinois utilisoient les Koua pour exprimcr ~;olt ration des sons, soit leur succession par demi-tons. (MCC, t. VI, 3 Les Septante. La chronologie de la Vulgate differe de cellc Le P. Parrenin explique a de Mairan (11 aoG:t 1730, BN, Frs 174) comment K'ang-Hi s'en trouva « scandalis6 »: «Quai, Kims (Kings) ne sont-ils pas clairs 1 » (f0 170). 1
2
BN, Ms fr.12.215, 202. P. Parrenin a de Mairan. R6ponse du P. Gaubil.
Copie.
184 7 octobre 1737
A Friret A Peking, ce 7 Monsieur, J'ai ·receu votre lettre du 1er novembre 1736 t, et jc 1 f · temps de faire une aussi longue reponse que je souh Dans les Chinois, Ia connoissance et usage du cycle de I connoissance asses exacte de Ia difference de 60 n 111 solaires et 60 ann6es solaires, Ia n~alit6 de l'usagc 1 calendriers en meme temps dans les diff6rents Chine, l'usage du calendrier des -Tcheou et autre in!' ordre de Ia Cour apres les Han et du temps des TcmN, et autres principes dont vous et moy convenons IIQ manquer dans un examen de donner des 1 seures sur votre p6riode de 742 lunaisons. Je suis beaute et de son utilit6, si elle est surtout r6duite au . , je vous ay propose, mais je crois· qu'il faut I' voye pour etablir solidement l'antiquit6 du I' en particulier. Vous promettes de plus grands · i je vous y exhorte, le public y gagnera beaucoup et jc que vous seres un des principaux appuys de Ia vrayc 490
contre les adversaires de cette chronologie. Je ne puis fournir pour cela quelques m6moires mal digeres. vous en fourniront de meilleurs. dittes que le P. de Mailla a trouve Ia meme conjonction Kirk sous Tchouen hiu; cependant, en 1724, le P. Souciet qu'il avoit receu du P. de Mailla un calcul de cette pour l'an 2429, il y aura peut-etre erreur de chifre, meme le P. de Mailla auroit trouve ce qu'a trouve cela ne prouve rien et ne v6rifie nullement les circons, et conditions du texte chinois. Ce Pere vous a 6crit sur dissertation. Comme il est plus ancien ici que moy, il peut · de meilleurs memoires. Je ne suis nullement surpris P. Fouquet vous fasse si fort attendre. S'il publie en:fin chose, je crois qu'il faudra avant toutes choses exiger qu'il dise en d6tailles lieux des livres qu'il cite affin qu'on verifier; des citations vagues en fait de chinois sont bien lettre me dispense d'un remerciement a votre illustre pour les livres que vous m'avies annonces; vous vous y )JI'is bien tard pour les envoyer; dans quelques jours je saurai ~ont arrives, s'ils n'arrivoient pas cette annee, malgre votre volonte, je regarde la caisse comme perdue pour moy, dois toujours etre infiniment sensible a une si grande votre part et je dois pen,ser aux moyens de vous en rna reconnaissance. L'an passe je vous 6crivis au long du Chou King, je parlois des notes cycliques de cette le Tsou chou 2 et je laisse au P. de Mailla le soin de · Ia supposition de ce livre qu'il n'a ni vu ni lu, et puisqu'il sn decision de quelque endroit du recueil de Ouen hien law 3 , il auroit bien pu citer les auteurs qui supposent ce · et en particulier les endroits frequents de l'histoire a tranuJte. Ces endroits s'epaulent du Tsou chou pour pludnttes et 6poques avant Koung ho et meme du temps des Hia. P. de Mailla avoit lu votre critique, il n'auroit pas parle (It j'aprouve tres fort VOS arguments CODtre lui a I' occasion qu'il avoue sur l'6poque de Koung ho et comrne vous je ne que Ia consequence qu'il tire soit juste. Je vous garderai sur votre Kouey 4 ; consol6s-vous, j'ay vu ici des meprises consequence dans des missionnaires qui etudient le , Quand je dois, je cite les endroits des livres chinois, affin j)Uisse verifier si on le juge ou utile ou n6cessaire. 491
Ce que vous me dittes dugoUt de la France pour·la li m'est aussi ecrit par le P. Souciet et par le P. Vaissette, rei I de St Maur, qui est a StGermain et mon compatriotc; Ia chose est mand6e par quelques 6trangers a des mission 6trangers de ce pays-ci, et cela m'indigne comme vow;, pr6tens nullement etre auteur, et je vous laisse ample et 1111 liberte de faire l'usage que vous juger6s le plus convcnahk\ vous des memoires que je vous envoye et vous envoyerai ;\ I' C'est a vous a me mettre au fait sur ce que vous croirl~:• puis faire, mais vous ne trouver6s pas mauvais que jc voll~t avec toute libert6 ce que je penserai. Notre meilleur p:rr·ti de vous fournir les meilleurs mat6riaux que nous pourrons ! l ici contre les gens extraordinaires qui mettent le trouble les temps presents et les temps passes. On m'a savant d'Allemagne a force d'examen et d'6rudition d6couvrir que Confucius etoit longtemps apres J.C. Jc pas que bientOt on n'en vienne a trouver que Cyrus et sont du temps de Charlemagne et de St Louis. 11 est vray qu'on peut ici faire ·copier ais6ment de Ia qu'on vous a dit. Quand ceux qui ant des 6crits I mettre qu'on en fasse des copies pour etre envoy6es en je ne manquerai pas de faire faire ces copies pour vou~. crois pas que les P.P. Regis et de Mailla ayent quelquo digne d'etre pr6sent6 a M. le C. de Maurepas; ils ant r P. du Halde depuis quelque temps tout ce qu'ils i carte. Puisque vous aves quelques amis aupres de M. de ils peuvent savoir ais6ment de lui ce qu'il souhaitteroit d~.; et vous nous le ferii~s savoir par le canal de quelque j6suilc II y a quelques ann6es que Mr Fourmont fit, ~i je ne nw donner des ordres au P. de Pr6mare par M. Pelletier des pour avoir je ne sai quels livres, je ne sai ce qui en a 616, est de bien certain, c'est que notre mission fran~oise aur besoin de la protection d'un seigneur tel que Mr de Quand le feu Roy fonda cette maison et la mission fit les plus beaux r6glements, et je ne say par quel arrive que, depuis bien des annees, les chases ne sont pa~ nous comme je le souhaitterois et faute de secours j'ay d'une fois bien mortifi6 de ne pouvoir ex6cuter cc q proposoit. Je ne laisserai pas de penser a cela encore et velles que j'attans encore de France me donneronl quelque occasion de faire quelque effort. Le P. Parrcnin 492
cOte son possible, mais aujourd'hui il ne peut pas faire bien qu'il auroit pu faire il y a quelques annees; d'ailleurs occupe i'l repondre adiverses questions de Mr de Mayran. avouer que ce Mr a paru tres sensible a quelques soins s'est donne le P. Parrenin, et nous sommes ici taus charm6s lcttres qu'il envoye. On conserve soigneusement ce que vous 1 ecrives, et cela nous est tres utile pour nous diriger sur ce pourrons 6crire dans la suite de ce qui regarde cette P.P. Regis et Parrenin sont tres sensibles a l'honneur souvenir. Je suis avec beaucoup de respect. .. sai niles titres ni l'addresse de Mr Fulvie 6 , vous ne m'en rien, ainsi je n'ai garde de lui addresser cette lettre. histoire suit la chronologie marquee dans le P. Couplet au moins a aujourd'hui. """"c···:·_avec des coupures par Virgile Pinot, Documents inedits... 130-141_. P~ ex. Pinot supprii~e Ia liste des livres envoyes P. Gaubd; 11 omet Ia phrase sUivante: « Comme je sais que un etalon de fer de la mesure de l'Observatoire je ne vous que j'avois fait faire en cuivre. » ' ki nien: Chronique sur bambou. t'ong k'ao: Encyclopedie. suppose que la constellation Kouey .•• estoit la 23e de vostre m'apprenez que c'est Ia tse et par la vous renversez tout mon que vous aurez la bonte de me garder le secret»... ecrivait ter nov. 1736. .
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185 16 octobre 1737
A Friret
A Peking, ce 16 octo lm~ Monsieur 1 , Le P. Souciet m'accuse distinctement Ia reception des ~ logues anciens et nouveaux des etoiles connues des Chillll l'histoire des aproximations ou occultations des planCtes, d'un nouveau catalogue plus ample et plus correct des ~ de soleil et lune, de la continuation de l'histoire de l'astr 1 depuis les Yuen jusqu'a l'entree des Jesuites dans le tri 1 ne me dit rien de Ia collection des solstices et ombres du soleil, du cycle des jours chinois, des tables calendriers et de l'histoire des cometes chinoises. J''<preh
PLAN DE L'ISLE DE POULO·COUDOR.
PLAN DE CANTON.
CHINE 1734.
In plus g6n6rale et qui comprend la Chine, la Tartarie Chinoise 1 • Drcssee sur les cartes particulieres des R.R. P.P. J6suites Par 1 i I ... qui a joint les pays compris entre Kashgan et Ia Mer l lirC g6ographes et des Historiens orientaux. Echelle, 1400 Lys t:hinois de 250 au degr6 [=Om. 065; 1:1.000.000]. Delahaye u~ogr.- (Paris), 1734. 1 file 700X475. [Coil. d'Anville]. B.N. [Ge.DD. 2987 B (7144)]
AU VRAI PRINCIPE DE TOUTES CHOSES.
II est infiniment bon et infinimentjuste; il 6claire, ii sou.! I gle tout avec une supreme autorite, et avec une souven11 II n'a point eu de commencement et il n'aura P'~inl
INSCRIPTION DE L'EGLISE DES JESUlTES FRANVAIS A
PEKIN.
tl'ois inscriptions en caracti:res chinois ont ete ecrites de la propre I'Empereur de Ia Chine. Ce fut le 24 d'avril de l'annee 1711, Ia de son ri:gne, et le septieme jour de Ia troisieme lune, que ces inscriptions aux Peres Jesuites de P6kin, pour Ja nou1 qu'ils ont 6levee vers la porte de Teun-ching-muen. Des l'annee I voulut contribuer a Ia construction de cette 6glise, et il donna l!l,lln dix mille onces d'argent (L. E., 1781. xvm, 107).
AsiE 1745.
Carte d'Asie dressee pour l'usage du Roy. Sur les m>:o.nnll"' par le Czar a I'Academie Royale des s.ciences. Sur ce ont Iaisse de plus exact des pays onentaux. Sur. un Routiers de terre et de mer et de Cartes manuscntes assujeti aux observations de l'Acad6mie et a .celles des R:lt , et autres Math6maticiens. Par Guillaume Delisle ... - Par1s, II, gendre de !'Auteur... 30 av. 1745. 1 file 630X 480 avec i 1 11
il a abandonne le monde; (il a vecu) dans la Compagnie La premiere annee de la p6riode Yong-Tcheng, l'an venu en Orient, en Chine, pour repandre le catholicisme, jour du sixieme mois intercalaire de la 24e annee de Ia '/e,>l-l~OI1fi, l'an ki-mao, oi1 il mourut dans Ia ville capitale (age TOMBE DU JESUITE MONSIEUR SONG.
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::::;~!~~;cm:il~i'~;',:''~:n,-~naires fran~;ais la Compagnie Jesus se trouvaient a Cha-la, dont de Ia premiere tombedeetait celle du P. Riccia , achete en 1730. suivants nous sont parvenus de l'ambassade de France a Pekin ; «En 1956, les tombes de ces deux cimetieres ont ete transferees au lieu dit · se trouve au nord-ouest du Palais d'Ete. A l'6poque, ces transferts avaient plus grand so in: mais les stt:les ne peuvent Ctre visitees actuellement, car
AslE 1766.
Carte de I'Asie divis6e en ses principaux Empires et Roya\1111 chez Bourgoin, graveur, rue de Ia Harpe. 1766. (Bib. S . .l. <
ne nous 6tonnent pas ici. Si la poste pouvoit s'en charger, l'enverrois avec le pacquet d'aujourd'hui, ·mais il faut et je vois qu'il ne sauroit partir de Canton pour Paris prochain. Je pourrois bien le donner a quelques domesmandarins qui vont it. Canton, mais telles gens re<;oivent pnese:nts, et il n'est pas seur qu'avec ces presents ils rnettent pa
comme ecrite a Freret, par une lettre de Delisle au nov. 1749. -Une note sur « Les 12 lunes du calefldrier . » est envoyee en meme temps que cette lettre par le P. Gaubil a , (Obs. AB I, 13.- 153, 4-1 et 4-2).
186 13 nClVembre 1737 A Delisle Re9ue 9 octobre 1738 n. st.
cu l'honneur de vous ecrire par d'autres voyes. J'ajoute ici seulement pour vous prier de m'envoyer une nouvelle lOJTJonde, les cartes d'Europe, d'Asie, Affrique et Amerique, particulieres des pays que vous verres pouvoir . Pardon de la liberte que je prens; si vous pouves je vous demande, je vous prie .de remettre ces qui vous remettra ce billet. Je suis avec beaucoup Monsieur ... ce 13 novembre 1737. 2 JJ 64, VI, 129.
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187 2 novembre 1738 A Friret
Monsieur, J'ay receu depuis peu de vous 1° 10 tomes des Memoin.:s Academie, 2° le trait6 de M. de Maupertuis, 3° Abdal! toire des Tatars, 5° l'Histoire de Gengischan, 6° I Tamerlan. J'avois receu auparavant les cartes Ii faut penser a vous donner des marques de reconnoi. 11 1 puissent bien vous persuader du desir que j'ay de vou~ plaisir, et, s'il se peut, de vous etre de quelque utilit6 du11~ dessein de bien aprofondir les antiquites de cette mttiun) aures deja sans doutte quitt6 les idees que quelques detaches et cites vous avoient fait naitre sur la relligion et sur ce qu'ils ont pense ou pensent du bien et du mal. Mailla vous ecrit, je crois, 13.-dessus, mais on aura parler au long Ht.-dessus. Pour ce qui a paru jusqu'ici,. que si vous aves lu le centre, vous lir6s le pour, mais bient6t fini chez vous .si vous pouvi€:s ~tre au fait sur I' Ia capacit6, 1'6tude, les talents, les 'moyens employes pat· ont ecrit sur ces matieres pour et contre, et vous par en retrancher un assez bon nombre comme i"ncap.abl
avec quelque peine. Vous recevr6s Ies deux versions Je me suis encore m~Ie de traduire le livre Y King. de plus ob_scur et ~e plus ennuyeux a Ia verite, mais il y a endrmts adnnrables, et qui seuls d6dornrnagent de de lire le reste, mais ces endroits que je trouve admirables peut-etre pas a d'autres yeux, et je n'ay pas encore tout cela en ordre. Les Koua sont certainement llerneJnts pr:irr1itifs de 1'6criture chinoise, et je n'ay pu me mon peu de goUt pour cela d'examiner de plus s'est dit sur cette ecriture; il y a tant de rabbinisme et ,nlil,;lttiJlS dans cela que je n'ose parler au long de ces caracw chinois, et je suis plein d'admiration pour Ia patience de missionnaires qui ant fait de ces caracteres une etude Cette etude poussee aun certain point a quelque chose et meme de beau et d'agr6able, mais il est bien a craindre ne ctegenere en etude de rabbin, et qu'elle ne fasse perdre qu'on peut employer plus utilement a autre chose. , papier s6par6, je vous marque sans fac;on ce que je 1 de vous pour l'avancement de notre chr6tiente. Le vous dira quels sont les livres qui me seroient ici utiles .' sont les curiosites d 'Europe qui sont ici bien venues. Outr~ je vous ay marque, je recevrai avec plaisir des vues enlumidc Versailles, etc., des chasses, portraits de gens a cheval cnlumin6es, point de nudites de femmes ou portraits des~ des Sai~tes images de toutes les grandeurs, surtout On rejette chez vous des petits portraits d'6mail ne sont pas ressemblants, ici, ressemblants ou non' venu. Je sais que tout cela coUte de l'argent mai~ en pn.rlerois pas si je n'6tois persuade que vous ~oules que je vous en parle, et si je ne savois que vous _ addresser a gens en etat de vous procurer ces sortes pour moy. En France j'6tois fort inconnu, je faisois . ~O:~lo~ d'u~e maniere fort tranquille; depuis que je_ JC n ~~ ecnt q~ a quelques-uns de nos P.P., de mes parents , ma1s c~u~-c1, gens assez obscurs meme dans leur pays. . ' fait 1 ho:£:?1,e?r de _vous addresser a moy sur quelque htterature, voilaje CrOlS le plus reel des honneurs externes eu, et rna seule crainte est de ne pas vous satisfaire jc voudrois. Les copies de ce que je pourrai avoir pour vous manqueront pas, etj'y joindrai livres et autres choses pourrai d'ici. J'espere que d'autres m'ayderont, mais je 497
vous dirai que les temps sent ficheux ici pour nous; ils no: pas ceux de Kang hi. Les missionnaires ne sent pas cu 6toient au palais, nous autres en particulier franyois nc ' de France que des secours bien m6di6cres, et nous r besoin qu'un homme tel que Jvl. de Maurepas nous une puissante protection a Ia Cour de France. La Cour tugal, et les gens riches de Por~ugal se font une affaire d_~; ~~ 1 ici Ies gens qui viennent de L1sbonne, et surtout depllls 1 temps; ils ont ici sur nous des avantages infinis a cause des secours qu'ils ont de Portugal, para honora da nar;aon 1, curiosites, pataques. J'ay ecrit Ia-dessus plusieurs fois c.\ ph de nos Peres de France, ilsm'ontrepondu que leRoy, les I protegent veritablement nos missions, mais que les · 'l ! trop persecutes en France pour attandre des secours et (\ Tout cela me fait encore plus sentir I' obligation que je et que nous vous avons tous ici de penser a nqus secours et de la protection. Et pour vous temoigner reconnoissance, il est bien juste de vous procurer vous demandes, et tout le reste de ce que vous marques plaisir et qu'oll pourra avoir. Dans le palais il Y a des vees de Chine et de Tartaric, ailleurs on n'oseroit en Je verrai si dans cette maison il y aura moyen d'en quelque copie, mais la chose me parolt bien difficile. empereur j'avois un acces libre au petit tribunal du palais oil sont les cartes; sous cet empereur je n'y ai appele, non plus que les autres Europeans. Je . sent dans le petit tribunal, mais aucun d'eux tt pour moy Ies copies deS· cartes, il y a~roit trop d~ Je vous suis bien oblige du compte que vous dites ' de mes lettres a un ami de Mr de Maurepas; je vous que le plus grand service qu'on puisse nous rendre sante protection, nous en avons ici besoin pour voyons les avantages pour ce qui se fait a Lisbonne des missionnaires qui sont a Peking par la voye du Pour des lettres d'association, etc., je vous prie de vowi ace que vous dira le R.P. Souciet; qu'il y aye association je vous procurerai ce que vous me marqueres, mais il f diquer une addresse pour les vaisseaux qui viel:'-nen t 1\ Vous me disiez d'addresser tout a Mr de Fulv1e, satnl quels sent ses titres. Depuis on m'a dit que c'Ctoit Mr Orry. Cela etant _i'aurai vu ce Mr de Fulvie aux t !I 498
les P.P. dargam et Maignan; le feu P. Orry son oncle avoit · moi mille bontes, et si Mr de Fulvie en savoit le detail et 1 il seroit tres dispose a vous seconder. Comme je ne suis au fait sur le dessus a mettre pour Mr de Fulvie, je n'ai pas lui adresser ce que j'ay pour vous, j'ai craint de faire quelque · connu le feu P. Gouye, il avoit effectivement un peu de ce dittes, mais j'ay de la peine a croire qu'un Corps comgens aussi sages que celui de 1' Academic efi.t pris cela pour motifs de son reglement A, on n'est jamais excusable de prendre a tout un Corps [de] ce qui n'est que d'un particulier. general ces sortes d'exclusion me paroissent tres contraires bien commun que tout bon citoyen doit avoir et je ne saurois !.[lC,rstiacler que 1'Academie croye que chez les reguliers il n'y a, personne capable de rendre dans leur Corps quelque aux sciences. Je sa:i que le ton de maitre ne plait pas, mais connu bien des j6suites habiles qui ne l'ont nullement, et je ·crtainement que, dans les Academies, il y a eu plus d'un qui avoit bien le ton. Je n'aurois garde pour cela le proces aux Academies, parce que je sais tres bien que d'autres sent tres etoign6s de ce defaut et de bien d'autres trouvent dans tous les etats. Je savois deja le mecontenteque l'Acad6mie avoit du P. Castel, j'ay ete au noviciat avec aToulouse en 1705. Depuis j'ai eu occasion de connoitre peut, et l'idee qui m'en resulte est qu'il sait beaucoup, l'esprit, mais qu'il n'a pas peut-etre eu assez d'attention ou les jalousies, _ou les murmures, ou les plaintes de a souhaitter qu'on eut des textes chinois qu'il constat Ven..vang sur l' Y king, ou pour mieux dire sur les Koua Le Tsotchouen a beaucoup d'endroits sur la divination Koua au temps du Tchuen tsieou; apres ce qu'a dit le sur I' Y king je ne vois pas beaucoup de choses a ajouter saine critique des Koua et des textes de Ven vang, Tcheou
ct Confucius. Vous voudries avoir une traduction de tout, l'aitte, mais elle n'est pas en etat. Les P.P. du Tartre, Regis Mailla la firent ici autrefois, ils l'envoyerent a Paris au elle doit etre- ala maison professe. En cas que vous eussiez: repugnance a traiter avec le P. du Halde pour voir cette ne pourries-vous pas vaincre cette repugnance? Je que le P. du Halde se feroit un plaisir de vous satisfaire 499
en cas qu'il trouvat cette traduction. En parlant ·soy-m8m*" eciaircit bien des chases, et bien des· soupc;:ons s'e'·varwnlii!l Les P.P. de Pr6mare, Gollet, Bouvet ont aussi travai!IC . Koua et sur quelques passages des textes existants, mais que j'en ay vu, c'est tout mythologique; ils disent, si vous de belles choses, ils ont des endroits tres curieux et mCme on peut tres bien employer ces morceaux, mais il y a bien 1\ 1 ter pour avoir une id6e juste de ce qui est sur les Koua et l qui font ce qu'on appelle Tcheou y ou Y king de Ia Thang, Hia, etc., car pour ce qu'on appelle Y king de Ia Chang, c'est en vain qu'on en cherche les trace_s, les autcun1 - rieurs en ont dit le nom, voila la seule chose qu'on en sait. Si une des p6riodes i:gyptiennes a dO. commencer l'an J.C, pourries-vous trouver quelque monument de cettc rfellement commencee a cette annee 2780 B? Ce que vous des pi:riodes tirees des Arabes, etc., me paroit bien · j'en verrois le detail et les preuves avec bien du plaisir I dissertations que vous ne manqueres pas sans doutte dt.l au public. Je n'ai rien marque de la duree de la lunaison au temps etc., parce que je n'ay trouve aucun texte Ia-dessus qui l'antiquit6 .requise et que je n'ay pas voulu en preuve ! des systemes faits apres coup. Quoique vous ne content de ce que je vous ay dit sur votre sv,;teJme je vous declare que je ne m'en formalise nulleme•nt, bien seur, c'est !'existence de deux formes de caJJenuncJ Ia Chine au temps du Tchun tsieou, je veux dire cclui et celui de Tcheou, c'est que dans votre systeme vous no avoir d'i:poque assez :fixe pour le temps de Yao, et ri:sulte des Etoiles du Yao tien fixe mieux le temps de sySteme, quand meme il seroit preuve a cause du faut commencer. Au reste on ne peut s'empecher grands eloges a 1'ingi:nieux et au natureI de votre connoissoit une annee de 365 jours %, savoit observe I' etoiles au moins passablement les solstices em:Ployoit une annee lunaire, il usoit d'une in1:enoalali,or temps il y avoit un instrument pour les mouvements netes. Cela est constant, je laisse aux astronomes a ce que Yao devoit savoir. Je vous avoue que je ne i. verse sur les fondements chronologiques que. nos · 6gyptiens et autres donnent des temps avant celui qu'on
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peu P.res.pour Yao. Ce qui peut se tirer de critique des Iivres . chm~ts sur les temps avant Yao a ses difficultes, et quand le temps, !'erudition et le gi:nie tourne a cette me manque; je crois que des Europeans de votre carac~ viendront a bout, mais avant toutes choses asseures vous .faits_et textes qu'on_vo~s fournira, sans cela vous risque~ drre bten des choses mutiles au moins. premieres ann6es du regne de K(mg vang sont demontrees notes des j ?urs j ointes au q uantieme de Ia lune, par par le chapttre Pi ming du Chou king, on demontre que av. J.C. est la 12e annee de Kang vang. La premiere ann. l'an 1067. Cette annee 1067 a certainement Ies notes Or, le Tsou chou a les memes notes Kia su pour cette annee de Kang vang, quoique, en comptant les annees Ia premiere annee de Kang vang ne puisse etre I'an 1067 · faisant ainsi on retablit la chronologie de ce livr~ oU elle 6toit dans son original pour cette 1re annee de mais dans quelque systeme qu'on fasse, il faut avouer l'erreur dans les notes cycliques de l'annee de !'eclipse kang_ marq\u~es dans le Tsouchou; apres tout, quoique smt certamement ·un monument avant l'incendie i1 des fautes meme sur les temps anciens. ' avoir bien examine de nouveau le passage de Meng tse, que le plus seur et le plus exact est que Meng tse parle de-· entre Ia naissance de Chun et celle de VenVang, et en cela seul je rejetterai l'an 2008 pour celui de l'
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raisonnements de quelques Chinois, et si sur les mauvais · nements on vouloit conclure l'atheisme, bien des gens qui asseurement eloignes de l'atheisme seroient bien surpri~ voir athees, et je ne vois pas trap pourquoi affecter de les Chinois, mc3me posterieurs, d'ath6es, sur quelques quelques-uns, tandis qu'on ne dit rien des autres P'tss:ag<:> pretendus athee.s, et des autres auteurs entierement ces fausses explications. Sse mat sien daris son livre appele Foung chen ins6r~ Che ki ou Sse Ki dit, d'apres un savant du Chantung de son que, l'annee de Ia mort de Hoangh ti, le solstice d'hyvcr la conjonction de la lune et du soleil fut le jour Ki prince se servit de ce cycle de 19 ans. Selon Sse mat · savant, serait-ce une 6poque feinte et systematique de et jour, pour les periodes de 19 ans? est-ce historiquc 1 c'est ce que je ne vous dirai pas 4 • Je ·n'ay pu Ouay ki de Lieou jou, je crois qu'un certain lettre I' a, Ill est resolu a me bien ram;onner pour me le vendre, car lc~; sont de vrayes sangsues quand ils voyent qu'on souhailhJ ... quelque chose. Le mot chinois est clair, mais Ie P. Parenin n'avoit pa~ le chinois le mot tartare qu'il a pris pour opposition est consacre ~our dire departement des astres, en chinois Le tartare dit que le soleil etoit dans le departement de I lation Kouey. Le terrne tartare pour !'opposition different de celui que le P. Parrenin a cru pour cela. Lc sait si bien la )langue tartare qu'on ne peut pas le avoir ignore un terme astronomique, ou pour mieux logique, qui n'est guere connu meme de ceux qui parlcnl tartare. Quand j'aurai ]e temps, je rexaminerai ce qui temps et faits avant Yao. La version et l'examen dtl m'ont emporte le temps que j'ai eu de reste cette annCl~, me repen.s pas d'avoir employe ce temps a mettre en Ctnt king, vu les chases importantes contenues dans ce · en jugeres. · La conjonction de Tchouen hiu n'est nullement dan)-! de Sse mat sien, au moins celui que nous avons, et 1 seroit, on prouveroit tout au plus que les Han en de ce temps la il est seur qu'ils ant parle de cettc mais d'une conjonction systematique, propre au faux: attribue a Tchouen hiu mtme au temps de Sse mat sit'" 502
Tartarie, nos Peres trouverent les degres plus courts allant au nord de la maniere que je vous ay dit. La meme chose par eux du sud au nord dans le Honan et le Hou kouang 31° et le 33°, mais ils n'ont marque aucun detail et Ie m'a dit qu'il ne trouvoit rien de ctetaille Ia-dessus' autre que je vous ay dit . . Parrenin vous salue, il est malade et est bien fache de ne pas vous repondre. Je ne puis vous ecrire au long, mais encore l"!lieux mal ecr!re, vite et sans grande suite, que de pas 1~ fatre d':l tout. L ann6e a ete pleine d'embarras pour Je sms avec bien du respect et toute sorte d'estime ... Peking ce 2 novembre 1738. intercalaire calli dans la lettre du 2 nov. 1738.
que vous m'envoyenSs un catalogue de ce que vous de ce pays, et je vous dirai sans fac;on ce que je puis ou procurer, ou vous faire procurer. toutes choses nous devons avoir soin de 1a chretiente faut des aum6nes 1° pour les baptiseurs des petits enfants' les exposes; chaque annee on en peut bien baptiser 25oo' 4000, tout cela va droit en paradis. ' il f<~:ut ~e l'argent pour envoyer des instructeurs et predichinots, pour envoyer aux maisons, villages. des l?recticateurs et instructeurs dans l'eglise, nous ne falfe par nous-mc3me. eiever ~es Chinois. a etre un jour pretres. Depuis que cette matson franc;otse a procure 4 pretres chinois un va l'ttre incessament et il y a deux proselytes. ' pour des maitres d'&:oles chretiens. pOUr ayde~ deS ChinOiS chretienS a etre en etat d'etre medeL lcttres, etc., pour le mariage de jeunes et pauvres fi.lles. po~r les gens des tribunaux au temps d'accusation et perseSt vous c_onnais~es des gens ~ises, de marque, et qui contrtbuer a 1a conversiOn des Chinois, voila, de q~oy exercer leur zeJe, et puisque vous vous interes_mspires votre zele a ces gens puissans et riches. des presents a l'empereur, princes, mandarins, eel~ nous avans souvent envoye des catalogues a Paris. . Souctet, ou le R.P. Brisson, vous mettra au fait Ia-dessus. tout cela vous pouves procurer quelque chose, je vous prie 503
de faiie mettre le tout A mon addresse, soit par la voio Compagnie des Indes, soit par celle de nos P.P. de Pari~!. voy6s, Monsieur, que je suis tres persuade de votre bonne et que j'agis sans fayon. Je n'en fais pas de meme avec 1 autres parce que je vois qu'ils ne veulent que faire des ments, que je n'ay garde de prendre pour des v6rit6s. A Note de Fdret en marge: Les Corps se craignent mutuellcment, · Bid.: Nota: envoyer les passages.
Para honora da nac;aon: pour l'honneur de Ia nation. Le f. de Mr Orry: le fils de M. Orry, done le neveu du P. Orry, co pie qui figure en ce dossier, on a l:crit: le frere de Mr Orry (I ~0, 3 Kia· siu. 4 Ces demieres !ignes sont assez difficiles a lire sur l'autographo, s Fen·ye 1 pas ~es lisible. 1
2
Obs. AB I, 10. -
150, 2, 3,
5.2
Auto'graphe. A Freret. Copie de·ce texte: 150, 2, 33.
188 1738 P. Brisson, Paris
Mon Reverend Pere, P.C." ·Mr. Freret m'a fait present de dix tomes in-4° des et Histoire de l'Acadtmie des Inscriptions et liell_,,_Lelli'"<'.l', cela il m'a fait present de quelques cartes et de huit autrcM de pluSieurs livres curieux d'Histoire. J'ai permission du RP. Parrenin, supr. loc~l, et du general Labbe t, instruits de ce present! d~ fa1re a. ce present de ces quatre tao de livres, chmms. Je pne faire tenir a cet Acad6micien, il est loge a la rue des St Gervais 2 • Je suis avec respect ... po 120: Amon Reverend Pere Le Reverend per Brisson de Ia Comp. de JCswt procureur·des missions des Indes et de la 504
Labbe .fut Superieur gl:nl:ral de Ia Mission franvaise de 1737 a Brisson fut procureur de 1736·1737 a 1746·1747. font mention de ces l:cbanges de livres et De l'Isle. 1737: «Vous aurez vu parma lettre lorsque j'avois cru que 1' Acadl:mie l:tl: honteux pour elle et j'ay cru que corrunett'>!t: Ce que j'ay fait en cette faire pour reconnoitre vos v~,;:t~;~~~oi~ me prouver que vous les continuez, quels sont·les liVres ou les curiositl:s marquerrez avec:__ qui pourroient vous faire plaisir. Je ferois ce que je pourrois et si je serois plus heureux pour engager d'autres a faire le reste.» 1, 10.150.2.30.)
189 3 novetnbre 1738 P. Souciet
Receue 1e 21 Aoftt 1739
actions de graces pour ce que ye R e continue avec tant faire pour moy. Vous n'aures cette ann6e demoy aucune j'avois d'autres chases a vous envoyer, mais ceux envoyer a Canton ne partiront que tard et ne sauroient vaisseaux. Le temps que j'ai eu de reste, je l'ai employe a mettre en ordre Ia· version du Chou king avec les. ·cisse!:'e:nts n6cessaires. Le P. Lacharme a traduit et bien le · cela partira pour Canton, et de Canton pour vous,
·~~~~1:~~~''i a vous addresser ce que j'aurai, et vous en feres
jugeres a propos. Je vois que j'ai bien fait di'vous sur ce que Mr Freret m'avoit propose, et de vous laisser le maitre d'agir cornme vous jugeri6s a propos; vous les lieux et je suis bien loin. Je suppose que M. Freret 505
aura communique a ye Re ce que je lui ay mande lcs pass6es sur son systeme d'une p6riode par Iaquelle il veut l'antiquite du Calendrier chinois. Je ne sai si vous avez etC des remarques que j'ai fait sur le systeme dont M. ses regles de l'astronomie indienne, avoit, ce semble, i 1 quelque chose. Tout ingenieux qu'est ce queM. Frerct di!, j fautif et ne sauroit rien prouver de bien clair sur les temps dtl et de Chun par exemple. Si ce Mr veut seulement parlcr c11 de I'antiquit6 du calendrier d'ici, il y a de bien meilleurcN plus courtes voyes de demontrer en general cette an!l comme je lui ai dit; et m~me ce qu'il avance ne sauroit J cette antiquite en general, parce que le reglement pour mencement de l'an civil a ete une chose arbitraire, soil temps de l'etablissement, soit pour celui du changernent. A Ia reserve de ce que Je P. du Hal de a mis, il n'y a ricn d!U operations geographiques de nos P.P. qui puisse 6claircissements sur Ia diminution ou augmentation des En 1702, le P. Thomas et le 3e fils de Kang hi mesurercn! meridien de Peking depuis 39° jusqu'a 38°. Ils se servir meme pied qui a ete employe par nos g6ographes. lis ! tite d'operations et d'Observations. Tout le detail 6toit dans un manuscrit du P. Thomas. On m'emp~cha lcs pass6es de l'envoyer a vous et au P. du Halde, et je P. du Halde n'en a rien vu. Seton ces operations, le .,r mesurerent avoit 195 Li 1/ 6 . Je mesurai exactement le pied · et je trouvai qu'un degr6 n'a pas m~me 195 Li. J'ay ere surpris de ne voir pas dans le P. du Halde de preuve de : pour un degre, ni de pied determine pour les cartes de son Je luy en parle et s'il ne vous en dit rien je vous prie de rien dire, car c'est une faute essentielle dans ses cartes. I chinois ont toujours fait un Li. Quand nos anciens Peres qu'un degre avoit 250 li, its se servoient d'un pied celuy que nos g6ographes ont employe. Nos anciens""""'"' Ie principe de 1800 pieds pour un li, rapport de leur l"l palme romaine ou autre mesure, et ce qui se disoit alors c11 de Ia mesure d'un degre. Avec Ie Chouking, je vous feral ce que j'ai ramasse sur les Li, Ies pieds, etc. Jusqu'ici jc pu ~tre Ia-dessus exactement informe, je le suis aujm1rd vous le serez vous-m~me. Je vous ferai part du pied nos mappistes se sont servis. C'est celui d'un petit ded.ans ape116 Yng tsao sse, c'est pour les ouvrages 506
est l'ancien pied dit de l'empereur Tching tang. Nos P.P. se servoient du pied de Ia tour des math6matiques et qui le pied du grand Yu ou de Ia dynastie Hia. C'est celui et Chun. II est plus petit que celui de Tching Tang. Vn l autrefois fort en usage a ete celui de Ia dynastic Tcheou, 1 plus petit de tous. Les Chinois ont conserve avec soin la et le rapport de ces pieds ditferents. Cette connoissance manquoit a ce que je vous ai envoye et, comrne j'ai dit a ' elle sera, je crois, contente. Je vous suis tres oblige de vos I Je ne sais a qui le P. Brisson, nou"eau procureur, a sur les Iivres que vous dittes qu'il envoye ici. J'ai bien vu en envoya en grande quantite aux Portugais d'ici, mais ici je n'entends parler d'aucun livre pour nous. Si cela est qu'est-il necessaire d'envoyer des catalogues signes des J'espere que le P. Brisson vous consnltera sur Ies livres Re verra nous ~tre ici utiles. Souven6s-vous, je vous prie, t rtes de Sib6rie, de Russie, et de ce que font les Russiens. nouv({lles, mappemondes, me seront toujours tres Vous seroit-il difficile de me procurer des vues de et enluminees, des Stes images enluminees de plusieurs des estampes et autres figures, mais modestes et de Mr Fr6ret 10 tomes des Memo ires de son Acad6mie autres Iivres, les cartes de Ia m6ridienne de France et autres cartes. J'aurai comme je l'espere occasion de lui rna reconnaissance. A Lis bonne on se donne de grands IVotnents pour les P.P. d'ici qui viennent par Ia voye de to bien de !'argent pour achepter des livres qu'ils · pas, pour les instruments, 2° bien des presents pour les grands, et mandarins d'ici. Un fils naturel du Roy de apelle D. Joseph se distingue par-dessus les autres. et Ies ministres ont donne de puissantes protections, et des presents pour l'empereur, en cas qu'on le J~ec;':~:~~'~, Cette princesse a fait des presents en argent. I se donne des-mouvements pour les P.P. KOgler imnn'en Angleterre. Enfin il faut avouer que les mouse donnent les Portugais d'ici et d'Europe mettent im:ornp.a"'bl•em,ent au-dessus de nous, et dans le palais, Parrenin commem;oit a prendre de meilleures cy-devant et il paraissoit tres dispose aagir de concert et avec le P. Challier pour :nous mettre ici sur un bon 507
pied, lorsque des inconveniens imprevus sont survenus et nom1 mis ici sur un plus mauvais pied que cy devant. II faut vous lt1
sou mais s'il vous plait, grand secret. c·etoit une petite jalousie qui avoit fait agir un des aupres du P. Parrenin pour me faire 6chouer en tout. Le P. I avoit aussi un peu donne li\-dedans. Le P. Parrenin 1 par lui-m~me m'a fait mille excuses, et pensoit seJrieus
,
Boussel en est incapable. Pour cette piocure, i1 ne s'agit pas 'coJnpter, de faire les choses par soy-meme, il faut savoir traitter ra1matSS
vru:
Quelques vues qu'aye M. Freret, i1 me paroist que V0 R11 tres bien si elle peut pro:fiter de l'envie qu'il a d'avoir d'ici 1 chose. Je serois tres niche qu'on le rebut§t mal a propo~!, P. du Halde craint sans raison que ce Mr ou autre s'attrihug que je ferai, car outre que j'ai un double de ce que j'envoil\, J~ luy ai rien envoye ni n'envoyerai que par votre canal et 1 ne voyes vous-meme, du moins pour choses qui en v
La mission a ici d'assez grands biens en terres, maisons ct
I Cf. J. Dehergne, Les biens de la Mission franc;aise de 1778 (soit quarante ans plus tard), Monumenta Serica,. XX,
Brotier, 149, 165-167.
I
Autographe.
Destinataire non indique. P. Souciet.
510
190 5 novembre 1738 A Freret
d'une lettre du P. Gaubil /l!Ve'"bre 1738.
a M.
Frtiret, de Peking, le
vous dis I' an passe que le P. de Mailla n'avoitjamais vu ni lu chou Ki nien 1 • ll avoit extremement exagere ce qu'on dit ce livre, et n'avoit fait aucune attention ace qu'on en dit et aux citations qu'en font Koung Yng ta, Sse rna kouang, 2 · , les interpretes et historiens imp6riaux des 5 petites 3 avant les Tang, de Tang, des Song, Yuen, Ming 4• quelque temps que le P. de Mailla me pria de lui procurer chou, livre au reste ttes rare; je le fis avec plaisir; quand · vu et extrait ce qu'il souhaittoit, il m'en parla d'une maniere demontrer qu'en fait des discussions chronologiques, ce pas toute la critique requise,. et je lui demontrai que ce qu'il disoit centre le Tsou chou sans rien dire de est rapporte de bon et d'utile dans ce livre, il faudroit tous les livres de chronologie, des 70, de Ia Vulgate et anciennes chronologies, sous pr6texte de quelques diffiou de quelques deffauts qui s'y trouvent. Comme il ne de vous ecrire sur ce point, vous vous apercevres ce que je vous dis. Le P. de Mailla ne me parois,t pas jUstes idees sur les notes du cycle des jours et des et sur leur usage, les preuves qu'on en peut d6duire, et qui en a ete dit et employe par les auteurs chinois. 11 s'imma~ toujours que Confucius a dit qu'il y avoit eu du derangement la suite du Kia tse 5 ; il n 'y a rien de cela, et jamais il n 'a pu · voir, ni indiquer au P. Regis eta moy le livre ou le passage COnfuci"tIS dit cela, OU Oil. on le fait dire :\ ConfuciUS. vous envoyai l'an passe parla \'oye de Russie une copie que faire du Tsou chou ki nien. Ce livre est tres rare et ne se trouve une grande collection d'anciens livres rares qui ne se gueres seuls et que j'ai eu le bonheur de trouver par le de quelque present d'Europe.
procure au P. Regis des copistes pour mettre en etat ecrits, et les envoyer selon leur destination. 11 m'a dit 511
qu'il y en avoit pour vous, c'est sans doute pour suppl6cr it qui vous manque. 11 a de la peine a parler et je n'ay pa~ compris -ce qu'il vouloit me dire, il est hors d'etat d\~crin.:. I difficile qu'il vive meme quelques jours 6 , il est entierement · Malgre sa faible sante, c'est un des missionnaires qui a i · plus de peine, il a plus de 74 ans, il est d'Aix-<,n-.Pn>vemcc. Le P. Regis se distinguoit parmi no us a Lyon et on le a etre docte. 11 avoit pour cela beauc6up de disposition, du travail, bon critique, bon goUt et grande memoirc. 40 ans qu'il vint ici, il a eu la meilleure part a Ia carte. Sa vertu a ete l'humilite et modestie, ftiyant avec grand occasions de se produire. ll 6toit ici generalement estimC cl 1 des missionnaires de divers corps, des chretiens et des gem! Cour qui l'avoient fr6quente. n y a quelques; jours asseure_ qu'il avoit pri6 le P. Supr de cette maison d college de Lyon ses 6crits sur les King et la chronologie .. vus et ils m'ont paru remplis d'une.saine critique. Si on duit au dehors ils ne seront pas du goftt de ceux qui ne qu•a s'amuser agreablement da,ns Ia lecture. Son tourlle du cOte des etudes ·serieuses, surtout celles qui de la ·critique. ' Quoyque j'aye toujoUrs ete et suis encore fort depourvu gent, je trouverai toujours le moyen de vous procurer dcH de ce que je pourrai obtenir des ecrits des nOtres. Je 1 vous procurer' d'ici certains livres et autres choses 1 rn'indiquer6s, soit pour vous, soit pour les autres, i dirai sans fa9on ce. que je puis et ne puis vous procurer, de facult6s, ou faute de savoir-faire. Pour peu qu'on s'int6resse a ce qui regarde Ia Rcll doit etre bien aise de savoir ce en quoi on peut la servir · Monsieur, Ia reputation que vous· vous etes justement vous dormant acces honorable aupres de gens en etal secourir, je prens la liberte de vous indiquer de vrays peuvent les animer a se ressouvenir de ce qu'ils peuvcnl pour Ia Relligion. 1° en donnant quelque chose a plusieurs chr6tiem-l qui n'auroient que cela a faire, ils baptiseroient unc petits enfants exposes, et, en procur.ant a des jeunes quoi aprendre la m6decine, les rnedecins chr6tiens bien des enfants moribonds. II n'y a pas ici assez de chr6tiennes. 512
pour !'impression et Ia distributiori des livres de relligion necessairement faire des depenses, et considerables. Les freres chinois, et ceux qu'on e1eve pour la pretrise ce pays-ci cofttent beaucoup, mais c'est d'un avantage infini; ne pouvons pas faire ici par nous-meme quantite de choses font ais6ment. C'est une n6cessit6 de d6penser pour avoir dans les occasions instructions et lec;ons de gens habiles en chinois et en tartare. En temps d'accusation et persecution surtout, il faut bien pour se rendre favorables les gens des tribunaux, gens des vrays harpies. En tous temps, pour nous soutenir, pouvoir faire des presents al'Empr, aux princes, et acertains ou mandarins. des maitres d'6cole chretiens, pour envoyer visiter et chr6tiens de la ville et des villages d'alentour, -n faut des depenses. Je ne parle pas d'une infinite d'autres et je suis bien souvent dans un grand chagrin de n'avoir quoi faire en d6tailles bonnes ceuvres que je vous indique, cette annee apris la mort de plusieurs de mes amis de France m'aydoient selon leurs forces. La vraye science est celle du '; je ne doutte nullernellt que vous ne travaillies a l'acquerir, est impossible qu'en pensant si bien a Ia Chine vous ne de contribuer au salut des Chinois. Vous pouves aisey contribuer en faisant attention a ce que je vous indique, faisant faire cette attention aux grands, et autres a qui vous parler ou faire parler. Si vous pouves reussir, je vous prie le tout a mon addresse, par la voye ou de Ia Cornpe lndes, ou de notre· procureur de Ia maison professe.
T''i (479-502) -Leang (502-557) -
(420-479) (590-620).
-
Song (960-1280) -
Tch'en (557-590)
Yuan (1280-1368) -
Ming
tse, premiere annee du cycle sexagenaire. p, J.-B. Regis mourut A P6kin le 24 novembre 1738.
513
Obs. AB I, 10. - 150, 2, 3 6.1. Copie autographe. A Freret.
191 6 Novembre 1738 A Frhet
Monsieur, Les valets que nous envoyons a Canton partent in<:cssCtii'O' maison professe, pour vous, 4 tao de livres (tao theca) , ces 1ivres sont chinois, ils contiellnent Ia chinois et tartare sujet a Kang hi, l'an 43 de son regnc, I est bien imprim6 et tres rare aujourd'hui. Je souhaitte 1 a bon port. Comme les valets ont ordre de faire peuvent pas se charger de beaucoup, ainsi je n'ay quelques autres livres que j'ai eu et qui sont asse_s bien n6s. Le titre du livre que je vous envoye est Hoang yu Augustorum locorum catalogus, ou Imperatoris locorum ou lmperatorius [ocorum catalogus, ou Catalogus lo<,or•'llll lmperatoris, ou Imperatoris mandata digestus. 11 est un cile a un European qui en ~urope aprend le chinois de comme il' faut reellement joindre le caractere Hoangh 514
ara.cte,res yu piao. Vous verres tout cela dans le livre. Je n'ay le temps de mettre les eclaircissements qui pourront peutetre n6cessaires, car je doute que vous puissi6s bien sur les explications que pourra vous donner M. Foura moins qu'il n'aye un Chinois exerce a cela. Les noms qu'ont eu Ies lieux et villes depuis Tang yu (yao chun) 5 empereurs des Ming sont Ut. n'est qu'une simple notice avec les Iimites et les disjusqu'a P6king. II y a d'autres .livres de g6ographie oil est notice du livre que je vous envoye, 2° des cartes chinoises mal entendues, 3° ce que produit le pays, 4° quels sent les illustres qui en sont-sortis, 5° les rivieres, montagnes, menuantiques et autres choses curieuse;;s, 6° nne notice, mais des royaumes du Japon, Coree, Tongkin, Cochinchine, Tsiampa, Siam, Lao, Thibet, Tartarie, Jesso, pays au Nord Est du Japon, Indes, Sy yu ou pays entre Rami et Caspienne. Vous voudri6s peut-etre un tel livre, je vous j'en ay, mais mal imprimes. Ils sont difficiles a bien sur bien des chases, ils sont sans critique sur bien des Malgre cela je vous en ferai part, sauf avous avous les . par M. Fourmont, qu'on dit etre professeur en Ce n'est pas a moy a decider sur ce que ce docte en chinois, mais si vous me croyes, vous ne pas a vouloir expliquer des livres chinois, et meme !'explication des lettres majuscules ou du Tong kien kang mou de Tchou hi, c'est ce qu'il y a de· dans l'histoire. Avec de Ia patience, du goltt, du secours Ia memoire vous viendres ais6ment a bout de d6chifrer caracteres, meme de lire quelques phrases correctes et et des catalogues, des dattes, etc., mais outre que vous toujours des equivoques et des qui pro quo extraordinaires, cola seul vous employeres un temps que vous employri6s avec plus d'utilit6 et pour vous, et pour Ia r6publique C'est autre chose de travailler comme vous faittes Ulllqcnte chinoise, en consequence des materiaux qu'on peut d'ici. La grande erudition que vous aves, jointe a connoi•;sance de plusieurs caracteres chinois, petit sans mener a des conn'oissances que nous ne saurians avoir , 1'6tude de l'antiquit6 chinoise et des livres chinois. europeanne nous manque ordinairement, et il nous Pardonn6s moy Ia liberte que je prens de vous parler 515
ainsi, je suis persuade qu'un vra~ savant co~e vous n\1~t tent€: de vouloir passer pour habtle dans ce qu 1l ne sauroH apprendre. Ce seroit un grand avantage nour vous ~i vour~ un lettr€: chino is qui slit quelque langue d'Europe, mats un _ . tel que -vous n'y trouverif:s trap votre compte. yous I dans ce lettr€: outre I' explication litt€:rale, de la cntiquc, dition vous ne trouverif:s ordinairement rien de tout plupa;t de ces lettr€:s en fait d'antiquit€:, et d~ ~ritique, presque tout, ce sent de mis€:rables gran;matnens, ou des d'amplifications vuides de. sens, et oil II n'y a q:Ue des nul raisonnement suivi, ni aprofondi. Ce que Je l'ordinaire, car j'ay entendu dire_qu'il y a quelques tablement habiles, et j:en ai vu ici quelqu'un qui rn'a rnais ces sortes de lettr€:s sont bien rares. Ceux dont nous nous servons nous servent · facilement les caracteres et la construction gr:>m:m:"ti''li phrases pour parler en termes propres, pour des livr~s pour chercher des textes cites et leS expll•q wor ment. Q~and nous avons cela, nous tdchons reste par d'autres connoissances que ces principes nom1 mettre en €:tat d'obtenir. Le P. de Mailla m'a dit que vous souhaitt€:s un Clwuo cas qu'il l'oubWit je 1e ferai souvenir de vous le est tres facile. J'ai vu les tambours meme de Vuen graves les anciens caracteres que le P. de Mailla Europe. Je ne vois pas trop oil cela peut mener faire autre chose qu'examiner Ia difference des d'aujourd'hui; on a les livres oil so?t les de:sc.:ri!>li
516
P.P.Florian Bahr et Antoine GogeiSl, allemands, de Hatlerstein et ibe•ckl>o,•en, autrichiens. Louis du Gad et les freres Attiret et Thebault, ·:-::· ... 1738 le P. F6lix da Rocha, portugais et le P. Jacques
· Tables de gOOgraphie historique, composees par ordre de l'em- reectition 1704 - La Bib. Nationale en possMe plusieurs Chinois: 925-928; 929-932; 933-936. (Yao Chouen): depuis les temps 16gendaires jusqu'aux Ming - sur· les noms anciens des villes, on peut voir C, M. H. cities and towns of China, 1910. tsii, le plus ancien dicticinnaire chinois range pat classi1 ~:~~:I~ 10.600 caracteres divis6s en 540 classifiques. Le K'ang hi c en 1716, C()mpte 214 classi:fiques et 49.000 caracteres. vang, pere du fondateur de Ia dynastie des Tcheou. Le Chouo wen les caracteres anciens dits siao tchoan.
192 12 novembre 1738
Au P. Soucie! 12' novembre 1738 Receue le 21 aoust 1739
P. Foureau ayant dit au P. Lacharme le contenu d'une lettre J. Souciet, votre cher frere, le P. Lacharme m'a press€: de quelques observations des P.P. Koegler, Pereyra, des et des miennes. Le P. Lacharme a souhaitt€: qu'on les au P. Foureau pour que votre frere les mit dans les Sur ce que j'ai dit que ye Re les mettroit f:galement si ' A propos, le P. Foureau a dit que votre frere 6toit a Ia tete des Tr6voux-t, et le P. Lacharme souhaitte
517
fort que les observations soient dans les Tr6voux. Je tw embarasse nullement,- faites ce que vous voudr6s. J'envoye a ye Re 2 petites boettes faittes autrefois · 1er fils de Kang hi. Ce prince 6toit fort curieux, il fit de · depenses pour faire chez lui quelques belles pieces en vern: offrir a l'empereur; il esperoit trouver et fair~ des J?iCc0s, belles que notre aventurine. Il y a encore plus1eurs ptCccs l par ce fils de Kang hi, elles sont ici tres recherch6es, et aIa il est d6fendu de traVailler a Chercher a en faire de I Il y a du temps que le P. Parrenin souhaitta q':le je I 2 asses belles je crois qu'illes envoya au P. Bnsson. ' pour vous de semblables, ]e . n ' ay pu ay fait chercher et n'ay pu trouver que les 2 que j'envoye aye Re. Je ne 'l que ch6s vous cela soit aussi estime qu'ici. Co~me le P. I' est superieur et que I' argent ne lui manque pas, tl envoye t aux foires bien des petites curiosit6s d'ici, il en P. Brisson. Voy€s avec luy si cela est goftte a Paris, je ferois achepter avec permission plusieurs de ces je vous les envoyerois, ou au P. Brisson, et vous en I' presents a ceux que vous jugeri6s a propos. Le P. Lacharme a traduit le Chiking, et bien, j'en aund Je vous l'envoyeray avec la "ersion du Chou King. Je suis avec respect ... Ce 12 novembre 1738. J 0 173: verso: adresse du P. Souciet. 1 P.CJean Souciet. charge des M6moires de Tr6voux de 1737 Bib. a Louis-le-Grand jusqu'en janvier 1762.
Brotier, 149, 172. Autographe. Au P. Soudet.
518
1\
I
193 21 novembre 1738
A Friret
deja eu l'honneur de vous 6crire pour vous avertir que faute seure je vous envoyois, par le canal du P. Brisson, livres chinois. C'est Ia notice de !'empire sujet a Kang-hi de- son regne. Le P. Brisson est aujourd'hui notre proa Ia maison professe. Je n'ay pas voulu vous envoyer I' chases que j'ay, parce que l'expres a qui j'ai confie ce part bien tard, et risque de ne pas attraper Ies vaisseaux a Outre cela j'ay une autre raison que voici. Lisle m'avoit fait savoir de Petersbourg en 1735 qu'il pour Paris, il me prioit de ne lui rien addresser a P6tersmais de lui envoyer tout a Paris, address€· a M. le comte '1\SI)nimly 1 . Sur cet avis, le P. Parenin et moy envoyames l'an asses a Ia hate une caisse addressee a ce comte, et il y avoit quelque bagatelle pour vous. J'etois pret a faire cette meilleur envoy, du moins pour vous, et le R.P. E. Souciet, nouvelle· de Mr de l'Isle, ni par Ia voye de Russie, ni PranGe, et nous n'avons pas ose addresser une seconde le C. d'Ons-en-Bray ce que nous avions pour France, avons r6solu d'attendre a l'an prochain Pour savoir des de Mr de l'Isle et de M. d'Ons-en-Bray. Nons n'aurions pris la liberte d'addresser aM. le comte d'Ons-en-Bray · les lettres de M. de l'Isle nous n'a"Vions cru qu'il y avoit des ordres ou fortes recommandations de M. le Comte. passees vous me dittes d'addresser a M. de Fulvie, ne sais ni ses titres, ni a qui recommander l'envoy; on m'a c'etoit le f. 2 de M. Orry, je l'aurai done vu a nos pensionParis~·Je vous ay encore mande que, sans correspondance 1oc:ial:ion, je vous envoyerois ce que je crois faire plaisir a vous adjoutay avec franchise ce que je souhaittois nous ayder a nous rnaintenir ici dans des temps si oil Ia cour de Portugal et gens consid6rables de 111 :;:i~::~~~: si efficacement pour faire valoir et proteger Ies 01 que S.M. portugaise a ipi a P6king.
11
519
Le P. de Lacharme m,a remis sa version du Chi King, jc In copier, cela vous fera plaisir, Ia version est bien faitte . .lo avec respect ... Peking, ce 21 novembre 1738.
Je vous ay dit que je souhaittois tres fort que vous et q uns de -nos P.P. de Paris agissies de concert pour ce qui r Ia litterature chinoise. A Monsieur, MonSieur Freret, del' AcadeJllie des Inscriptions et Belle~~ I. _ Rue des Barres, pres S. Gervais a Paris. Ons-en-Bray, directeur des Pastes. Cf. lettre 181. z Le f. de M. Orry: le fils, done le neveu du P. Orry.
1
BN.NA lat.1634, f' 80. Autographe. A Freret. 194 Fin 1738? Au P;--Souciet
Receue 1e 21
Moll Reverend Pere
P.C. Sans quelque petit inconvenient, je vous aurois annee quelque chose de ce pays, j'espere que ran chases se pourront faire mieux et plus seure:ment. nouvelle de -M. de Lisle. J'avois souhaitte de Paris de Versailles, quelques Stes images, etc., nulle nouvcaJc. qu'a l'avenir je pourrai pour cela prendre quelques , efficaces. Jusqu'ici nulle nouvelle des livres que ye envoyes par le P. Brisson; il yen a bon nombre qu'il pour les Portugais. Je ne say s'il aura eu }'attention pour On nous laue beaucoup le iele et le savoir faire de procureur, j'en suis bien aise. Et j'espere qu'il aura 520
voir -par Ia pratique qu'il aces 2 bonnes qu31ites. Ce qu'on ou peut _ecrire de Paris sur nos envois aux seculiers ne me pas, je continuerai a vous addresser ce que j'envoieray crois pas qu'on trou'\'e cela a redire. Si on le trouvoist a cela me paroitroit injuste. Comme je veux bien vivre avec monde, je me garde·rai bien de choquer qui que ce soit ou des externes et je garderai inviolablement mes resosa
195 12 octobre 1739
A Freret A Peking, ce 12 octobre'1739
avec impatience le resultat de toutes vas reflections amtiq1"i"tes chinoises et vous me feres un sensible plaisir de part de ce que fero:p.t les autres en ce ·genre. Je ne sai 521
rien sur ce qui se fait aNaples par raport a Ia litterature mais le R.P. Parrenin aura comme ill'espere, du P. du Meditationes sinicae de Mr de Fourmont. Je suis bien vous ayes re..;u a temps le Tsou chou, c'est sans doutte petit memoire que je vous mandois sur ce livre, voulu que vous eussies receu ce qui etoit dans la a Mr d'Onsenbray; apres ce que nous avoit ecrit ici nous ne pouvions mieux faire que d'addresser Ia · 1 , Monsieur, et nous n'etions pas prophetes. Comme on 1 personne d'ici a Canton, je ne saurois rien vous~ envoy~.: I' voye de M. de Fulvie, j'espere que l'an prochain on 1 envoyer quelqu'un d'ici a Canton, je tacherai de profitcr occasion. Je ne doutte pas que le ·R.P. Souciet ne vous nique rna version du Chou king 1 et celle du Chi Icing du I', Charme. Si le P. Souciet n'avoit pas re..;u ce que j'avois sur les solstices .et les cometes, je vous prie de lui comn1 ce que vous me mandes avoir re9u Ia-dessus. Par ce verres du Chou king, et Chi king, vous aures reponse vous ·aves imprime dans les Mimoires de votre A,ca.:I6Juitl Ies idees qu'ont eu les Chinois, et j'espere qu'on vous d'un autre petit ouvrage sur la langue chinoise, et qui connoitre ce qu'on pense sur le reste de ce que vous laisse a d'autres a mander le detail de I'etat miserable ol1 cette belle mission, et du danger oil elle se trouve sonnement du franciscain espagnol 3 pris dans le missionnaire est ici depuis quelques jours dans les tribunal des crimes (Hing pou) et il est bien difficile de terminera cette f§.cheuse affaire, qui nous met en grande. sur les autres missionnaires caches dans les provinces, nicains, soit franciscains, soit jesuites, et le nombre n'cn petit. Le R.P. de Mailla vous ecrit et ne manquera pas exhorter encore. L'an passe je vous annon9ai Ia R.P. Regis; ce qui vous manque de son ouvrage vous ful l'an passe par lui-meme, mais Ia commodite dont on n'etoit pas de plus seures; en cas que vous n'eussiez receu, vous pouves vous addresser aux P.P. de Lion sont connus. On a envoye en entier dans cette ville lit du P. Regis, aussi bien que ce qu'il avoit fait sur Ia 1 II y a bien du temps que le R.P. Gollet ne m'6crit temes, il est infirme a Macao. Je vois avec iiuelque chauJ'ili France surtout on s'interesse asses peu pour ce que nous 522
d'ici, cela ne doit pas fort porter 8. travailler 6 • Malgr6 tac:herai de continuer autant que je pourrai et que mes le jugeront ~onvenable. Le R.P. Parrenin veut joindre lignes a cette lettre. Je suis avec respect, Monsieur, ... orrneltte,s-nnoi de vous offrir mes tres humbles respects, n'ayant choses a vous envoyer cette annee, parce que j'ai ete trois mois, et que d'ailleurs il n'y a personne qui parte pour Canton. Mais l'an prochain nous serous obligez d'y et dans Ia meme ann6e, au mois de sept., j'aurai sans re!JOI!Se sur Ie Sou mou kao 6 ou couleur rouge que j'ai ·eu de vous envoyer dans la caisse addressee a Mr Pajot, d'Onsenbray, et je souhaiterois que cette invention pUt plaisir et devenir utile a mes compatriotes. Je suis avec profond respect, Monsieur, votre tres humble et tres serviteur. Dominique Parrenin. J. ~)[
P"'.m!""' ·' classees destinees.
avec des lettres adressi:es
a Fn!ret,
lui furent
1736, p. 377-402.
de Dios de Almaden (1697-1749). chronologica Annalium Sinensis Imperii (1730). BN, Ms fr.
· P. Gaubil avait ecrit: cela ne m'anime gueres de bois de camp€:che.
a travailler, et l'a biffi:.
196 2 novembre 1739
Au P. Cayron Toulouse
~a
Retrouvte par le P. Dissard dans les papiers du P. Toulouse.
Mon Reverend P6re, Pax Christi. II faut commencer par remercier Votre Reverence, et j avec tous les Peres et Freres de cette maison. Nous rec;u le Mtnologe 1 , nous l'avons fait relier et nous le bien du plaisir; rien n'est plus consolant pour nous Ies actions h6roi'ques et 6difiantes de nos Peres et de provinces des autres assistances ont leur histoire · Les Peres allemands et portugais qui sont ici les ant et pretent. Je vous avoue que j'ai quelque honte de voir province de France n'ait encore fait ce qui s'est · autres. Nous avons dans cette maison franc;aise l'"'''"''···· Compagnie des P.P. Orlandin et Jouvency,Jes vies de no:-~ celles des P.P. Ricci, Claver, Spinola, Beauveau; nous l'histoire du Japan du P. Crasset, et l'ancienne du P. ~· Nous avons plusieurs fois ecrit pour avoir Alegambe et nuateur· des « Victimes illustres », Nadasi et autres des vertus et actes de nos Peres. J'esp€re que notre Paris nous procurera ces liHes. Outre !'obligation que cette maison vous a du M.bw/og. a encore Celie de nous avoir procure lecher Frere Ineo
. 'Freres. Le Frere Castiglione avoit bien commence, mais seu1 et. est de':enu fort malade. Le Pere Challier, qui, ses se_rviCes, Ctmt peu connu de l'empereur, a deja profite Attiret pour Stre connu de Sa Majeste. Il a 6t6 trois ou interpr?te de ce cher Frere qui, outre le talent de Ia a plus1eurs autres, de grand usage pour ce pays. aux Peres Baborier et Bataille les nouvelles que Votre nous a 6cri~es. Depuis longtemps nous n'avons pas nouvelles; mats nous savons que Dieu b6nit leur zele· de dignes missionnaires qui font un bien infini. On n'~ ici remettre Sur pied la bonne ceuvre des petits enfants Quelques fervents chr6tiens · et m6decins chr6tiens le moyen de baptiser et faire baptiser plusieurs enfants des infideles. Le cher Frere Rousset fait souvent de ces et me fait le plaisir de me procurer quelquefois de baptiser chez lui des enfants dangereusement que les infid6les lui apportent. Les princes chr6tiens sont ici tranquilles, mais sans emploi et pauvres. On a ici . . de Ia canonisation de Saint [Jean-Franc;ois] Regis trms )ours. On a pn3che une fois; j'ai fait Ie sermon en La ceremonie s'est faite avec edification et grand fruit. · lazariste 3 a fait aussi Ia solennite de Ia canonide_ Saint Yin:ent [de Paul]; il y a eu un sermon; je l'ai fait en chmms. L' «Annie Sainte» est enfin imprimee en ; c'es.t un l~ttre ~hinois qui. a mis ·en bon chinois ce que Ie Mallia lm a dtt et recueilli des Peres Croiset et at~;tres. espagnol a ete surpris dans le Chantong. Ce Pere pas pris assez de precautions. Ses chr6tiens ant et condamnes a des amendes. Le Pere a ete conduit ici publiques et assez bien traite; il y a quelques jours I ~is~~;~·~~~~~~ avec des chaines a Canton pour ~tre remis ~1 eurol?eens. C'est un grand miracle que cela n'a pas cette VIlle une persecution; mais no us ne pourrons quelques mois si cela n'excitera pas ailleurs des et ne causer-a pas des recherches flicheuses. Je prends vous recommander mon neveu et son cousin Ponti.en · mais c'est par leur bonne conduite qu'ils doivent vas et vas bootes. Je suis avec toute sorte de respect Reverend Pere . ..
·
.
'
ce second novembre 1739. 525
1 Le Mtno/oge: Jose Antonio Patrignani (1659-1735): Menologlo memorie d'alcuni religiosi della Compagnia di Giesu (1538-1728). 1730. 4 vol. · .z Le Frere Attiret, peintre de l'empereur, l:tait a sa disposition l'l:puisement. « Etre A Ia chaine d'un soleil A I'autre, avoir <) 1 dimanches et fetes pour prier Dieu », l:crit-ille ter novembre 1743 (I. XXII, 490-528). II mourut a Pekin le 8 di:cembre 1768._
Un missionnaire>
3 du P. Gaubil. ' ~:;J~'/!:~~~P);''k:~;:·:~~~lfJ\~~~~~:~i·~ ~~f,' ;.~~',; ami TI 27 octobre 1725 et P. Gaubil cm>freres":·;ig;;,;~~~-Ped~i;;;p-;;;;d en 1741 ... dans ses deJrrui>r.e; annl:es >). R.Q.H. 1885, p. 505. _L•ui~m~m; frere en novembre 1741: «Dans cette maladie, i ·:1 1 assist€: avec grande chariti: nuit et jour.» (Cit€: par F. Combaluzicr, Revue de Science Missionnaire, 1952, p. 282.)
Imp. Bull. Cath. Pekin, dec. 1942. Au P. Cayron.
197 10 novembre 1739 Au P. Souciet
Mon Reverend Pere, P.C. J'avois resolu de ne pas envoyer ces observations pan.:o ne les trouve pas faittes avec }'exactitude que je soul 1 l mais d'autres raisons me font passer par-dessus, et tellc:-~ sont je les envoye aye Re. Je n'ecris pas cette fois-ci au P. Vaissette parce que, demande s'il etoit a propos que je lui ecrivisse, vous nc rien. Comme il est en assez mauvaise ecole, il pourroit qu'il y eut des inconv6nients que je ne vois pas. Je voudrois bien que ce P. Vaissette pfit m'envoycr du Languedoc, je tftcherois de le d6dommager selon mais s'il y ale moindre inconvenient, je renonce de bon Le P. Foureau cherche ici a envoyer des 6crits et pour le R.P. Souciet, votre frere 1 , pour les Trevoux. Je 1 a vous envoyer ce que j'aurai, en vous laissant le maitl'o ye Re jugera convenable. Quand on regarde de quelque cOte cette mission, je comprends que les Suprs et autt·cs 526
sont un pe': rebutt'!s, mais qu'ils regardent cette maison et du bon cote, les grands biens qui s'y font ce qu'on pour~ avec des se_cours, q~'ils ~egardent ce q~e cette maison en etat de faire st on prenoit certaines mesures pvous ay quelque!ois indiqu6es, alors on penseroit autre. ar les gra~des dep.~nses que Ies Portugais font, seulement les hvres qu tis .e~ font v~nir, juges de ce qu'ils font pour ~e~ mtssxon. D Angleterre, de Rome, de fon~ ~emr hvres et autres choses. 3 Peres allemans a sontd'tct venus cette, annee au secours du p . K og1er, argent et presents de Ia reyne de Portugal et Le P. Pereyra ad; Ia C?ur de Portugal ce qu'il veut, et le de Portug~l, charme du zele des Portugais pour Ia misSion procure bten ~es ~ecou~s. et vient de nommer eveque d~ _le .P. Sousa ' QUI est tcy procureur des Portugais Suts avec respect... ·
P. Jean Souciet: voir lettre 192, note 1.
• Florian
Bah r~ Anhi toine au 1 nc en.
Gogeisl, allemands, et Godefroid Xavier de
~~~cTI/4).de Sousa ne sera sacre que le 3 novembre 1743 a Macao
198 12 novembre 1739
Au P. Souciet
a quelques jours que Ie S~p~ ~e la residence portugaise de m~ par}a_fort 1de vc:'tre edition du livre du P. Deschamps e Jans~~IeJ?-e ; et I1 en parla en tennes fort avantageux R . Ce Jesutte est bon th6ologien, et comme il est fort 527
curieux des livres, et qu'il a beaucoup d'argent de Portugal~ fait venir tousles ans de bien des endroits. II m'a fort priG procurer cette edition du P. Deschamps; si ye R e peu t kl sans inconvenient, je la prie de ine faire ce plaisir, et tk\ envoyer 2 exemplaires, un pour le Pere portugais, et l'autro moy, j'aurai soin de vous faire tenir le prix de ces 2 Le P. Parrenin rn'a fait voir Ia reponse qu'il fait aux de M. de Mayran. J'ay aydC de mon mieux ce Pere pour de rCponses. II y a un article curieux. Le voicy: M. de pretend que les anciens Egyptiens. ant connu le rnouvonlSelrva.tio et critiquant cette conjonction des 5 planetes, il dit: << connoissances des Anciens sur les planetes, venus ct sont toujours pres du soleil; et l'est Ctant a son cOte, a In le soleil se couche au sud-ouest, tandis que la · se Ieve au nord-est. Comment done V6nus et Mercure r 1 pu etre ainsi opposes au soleil? ». Notes que cet auteur pour Mercure et venus des revolutions aprochantes ell:~ j Au temps des anciens Han, avant J.C., on voit les mDnl sur les 2 planetes, ou du mains on peut les conclurc . .10 deja mandC tout cela, mais comme c'est en lettres · r il pourroit se faire que ve Re n'y eut pas fait · 1 n'eut pas rec;u ces lettres. C'est pour cela que je vous t' en particulier, parce que le R.P. Parennin, de man aveu ternent, dit a M. de Mayran que je vous ay deja connoissance des Chinois. Je suis avec respect ... A Peking, ce 12 novernbre 1739. Verso: Adresse du P. E. Souciet au College Louis lo rue St Jacques. 1 1 Le P. E. Souciet 6dita en 1728 le De Haeresi Janseniana, du 1 , Agad Deschamps, le travail « le plu~ solide » sur Ia matiCre.
528.
199
24 novembre 1740
A Friret
cOte une grande maladie, de }'autre plusieurs occupations les fonctions indispensables de rnissionnaire m'ont empeche annee de mettre en etat plusieurs points de litterature chidont j'ay resolu de vous faire part. Si vous voyes M. de je vous prie de le saluer et de lui dire que je vous ecrirai ce que j'ay indique au P. Parrenin, sur ce qu'il dit des envoyees par le Khalife (halifo ou hal!fa), en 756 et 757 au secours de l'empr de Ia dynastie Tang. II y a dans de cette dynastic des articles curieux sur les Khalifes chinois halifa, halifo, a habit noir (hey). Leur Etat ici royaume du Ta che I, je ne sais ce que veut dire Outre ces articles il y en a de curieux et instructifs sur la du ro?'aume ,de Perse sous lsdegerde 2 (en chinois Y chey, . S1roes s apelle Cheli, Chosroes s'appelle Kousaho, paroit s'appeller Pi lou sse. On ne met qu'une princesse regne en Perse dans ce temps Ia, et on marque que Ies 3 de !'Orient (turcq) Ia firent mourir. Au dernier roy on donne un fils appele Pi lou sse qui courut le Chorassan, en Chine. L'empereur le traita en roi, luy donna et le recommanda aux generaux de l'armee que les des Tang entretenoient toujours dans le pays de d'aujourd'hui. Les Chinois avoient dans ce pays de 4 (en chinOis Gursy) un grand corps de troupes chinoises de hordes turques (en chinois toukue) a leur sol de. avolent dans ce pays-Ia de places de seurete soutenue; suite de garriisons, depuis le Chensy jusqu'a Casgar, en Rami et Turphan, dont les Chinois Ctoient maitres. armee chinoise dans le pays de Casgar qui, pendant ans, fut en nCgociation ou en guerre avec Ies peuples de Cachemire.(Kiachemilo), du Khorassan (Touholo), 529
de Turquestan, de Hoey ou (anciens Igours), entre_ ~e~ Irtis et Jli des pays de Kang et Che transoxane, apelle ICI, Ouala. P;r cette histoire des Tang on voit qu'il y avoit quantit6 de troupes et de families de Hoey ou (igours).. (turcq), Kang, Che, Gun, Soule, etc., (Transoxane), depws Ouala Posse (Perse proprement ditte), Tache, royau~e du Khalife, Arabie, Tabaristan, Gh~lan . nois). On parle clairement du royaume Tatsm, au Faull clairement I' empire des Remains, au mains d'alors, en (I · , ., Asie, puisqu'on parle des guerres du Khalife avec lc Tt! _I I' ouest so us la conduite du grand general Mouy (c'est sans Moavi;), et le titre du puissant_r?Y de T.?'tsin est Tc~e.~·o (( La Chine avoit alors quantlte de pretres ou relhgic\tX relligion des Hoey hou (anciens lgours), ensuite ces se fuent mahometans, mais ce fut sous la fin des Tang, t:WI gieux ou pretres des anciens igours s'apelloient moni fi. II y encore plus de pretres ou re11igieux atta~hes ~u cult~ d1_1 C'est un Esprit adore par les barbares d Occtdent, chl h.l chinois. D'autres prononcent ce caractere hien. Ces r relligieux adoroient le ciel, terre, feu, et contredit les Guebres et les Sabeens. Outre les 6trange1·s. quantite de Chinois de cette secte et elle etoit fort r~;::::',:~:: le chinois dans le Turquestan, la le K Ies pays d; Perse, de Ge lan, etc. II Yavoit .~1~~~.::~:T gers et des Chinois de la relligion de Mouhou, . metans venus du royaume de Tache ou du Khallfe a ! n y avoit encore beaucoup d'6trangers et de Chinois de de Tatsin, dit le chinois, et c'6toient les chr6tiens. . ,' vinrent d'abord a la suite des ambassadeurs de ! ou princes Turcqs a la ge ann6e de I' empire de Taytsouf{ On ne marque nulle ambassade ou venue d'6trangcnl annee par la voye de mer, et c'est seuremen~ par la _v~1yu qu'une de ces hordes turques que ces premiers chret!CIIH Ces hordes 6toient celles de Soule au nord de ville ou le camp s'apelloit Kiasse, de Yutien au sud Tchou Yue pres de Soule, de Tsong hing a I' occident Dans tout~s ces hordes on honoroit l'esprit du ciel, les astres; il y avoit beaucoup de pretres ou relligieux ct de .statues dans les temples. . Le chinois parle d'un homme fameux par les ' prince du Khorassan envoya a l'empereur HiuentSOII}f I
530
pour faire valoir sa loy ~t servir l'empereur du c6te des Un aut~ur_ de la dyna~tie passee dit que cet etranger au des Tang etmt co~mT.te Llmatheou (Je P. Ricci). Je volidrois le temps de vou~ ecn.re plus au long, mais outre que je ne . trop bien, J'aprehende de faire quelques fautes atctitu.de,Je ne sal!rois aller relire ce que j'ay lu dans l'histoire pour ce qm a rapport a ce qu'on dit d'Occident mais ass~.urer qu'il y a quantite de choses interess~ntes; .. que J eusse vos connoissances sur l'etat des mceurs relhgwn et du gouvernernent des pays entre Ia Chine et 1~ au t7mp~ des, Tang, alors je cornprendrois bien mieux ce di,t ~sse~ au I?ng_ de ces pays. En tout cas M~ Four~ Iu_ I histo~re chm01se et qu'on dit savant en chinois, chmots des hvres, pourra y suppJeer; il sait sans doutte de tous Ies peuples turcq et de ceux du Khorassan "'O•Xa.ne, Perse, etc. Je suis avec toute sorte de respect:
nous n'avons ici nulle lettre de France. de Ia main du P. Gaubil joint
a Ia lettre du 24 Nov.
1740.
." le nom c~ois des Khalifes dont parle l'histoire de Ia Tang, au titre Tache. 14e roy depuis Mohornou 6. fut tue. abbas safta. pri~ Ie titre de Hey tache- Hey signifie habit noir _ est Ie titre du Kalife, je ne sais ce que signifie tache. kong /o, frere de Gha pou lo pa, il eut de grandes liaisons les empereurs Sou tsong et Taytsong, auxquels il envoya C
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1 Tache: Tazi, Tijik, Ar~bie. VoirB 1! A, 1947,pages Esquisse de l'histoire de 1 Islam en Chme. 2 Isdegerde: Yez de guerd. l Tou kue = Tou K.iue. 4 Casgar Curisy ou Gursy. Le nom chinois de dernier ch'ou fou hien, qui fait partie de la prefecture ~e C.'hm<-U-fo•"· · · manicheisme. Cf. Wieger (L€:on): Hlstorre des 5 M om, mam, b' 3' 'dit 1927 religieuses .•• en Chine, Hien ten, e · · 6_ Mohomou = Mahomet.
Obs. AB I, 10.-150, 2, 39 1 -150,2,40.
Autographe. A- Freret. 200
JI septembre 1741 Au P. de Lacharme
« J'ay lu l'abrege de l'histoire chi,noise compose en rn par Je R.P. Alexandre de Ia Charme. ~ans cet abreg6 vee goUt et nettete ce qm est d essent1el dans · a m1s, a ' aroit trCs rerites histoires chinoises, et cet ouvrag~ n:e P · a faire connoitre et estimer Ia nation chmmse. A Peking, ce 11 septembre 1741. Antoine Gaubil Jes. miSSIC>nllt d p Gaubil colle au verso de Ia couverture
A uog. u . ' A l h' ·,,,,, ··auctwn · · du p · de. Lacharme · Abrigi des nna es c znoise,\ l · · · d G ll 659 t
Kia Tseu houei Ki. Bib. Royale de Mumch, Co . H. Cordier, Bib. Sinica, I, col. ~87, ed. 1904.
532
a .
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201
2 octobre 1741
A Fdret
lettre du 2d novembre 1739 arriva ici l'an passe, trap bien que plusieurs autres. Je ne pus faire reponse. du P. Brisson arriva d'asses bonne heure; dans ce billet disoit a voir receu de vous pour moy 150 livres. Je lui r6pondis accuser la reception de ce billet et aujourd'hui il faut vous de cette aum6ne; j'en ferai l'uSage que je vois etre de Pour le reste de ce que vous voules bien me promettre, rc<:evray avec toute sorte de reconnaissance. Ne soyes nullepeine sur les frais que je pourrai faire pour vous procurer vous souhaittes, toute Ia difficulte pour may ici est une pour Canton, et sur les vaisseaux il seroit bon que les i eussent des recornrnandations pour recevoir ce qu'on • a des personnes de votre·merite. Je vois que nos P.P. qui Macao sont eux-memes en peine pour faire tenir a Paris Bl'isson ce qu'ils lui veulent envoyer, soit de leur part, soit part des autres. Quand les lettres de Paris arrivent ici, on pns a temps d'envoyer des gens a Canton, eloigne d'ici de do 400 lieues. Ces envois se font rarement et it y a toujours risque. du Chou king doit etre arrivee a Paris, avec celle king par le P. Lacharme. J'ai presque prete celle du livre mais je vois que ces sortes de versions sont peu du goftt de de gens. On nous dit pourtant que Mr Fourman a de grands frais un livre sur la langue chinoise, nren:are d'autres et qu'il a de grandes gratifications pour la litterature chinoise; je ne suis pas le juge de ourmon; il faut Iauer le zele de ceux qui ont fait ou fait depense pour ses etudes chinoises, mais j'ose vous on avoit voulu faire une petite partie de ces d6penses en etat les missionnaires, ils auroient pu sur les lieux plus seurement ~t plus avantageusement le zele et les ccux qui veulent avoir des connoissances reelles et utiles
puys. 533
Le P. Lacharme a rna priere a mis en 6tat un excellent d'histoire chinoise avec quelques notes; nous etions convell•rli Ia forme de l'ouvrage et du choix des faits, je crois qu'il 11 execute le projet, je l'ay ayde de mon mieux, il est trCs ltd et a bien appris le tartare. Ce que vous m'ecrives sur la conjonction des pl<~nl'l~~ P. de Mailla me paroit different de ce que ce Pere avo it sur cet article i1 y a plus de 15 ans, et soyes bien seur qul: ttl ne prouve rien, et ne repond pas aux textes chinois qu' a envoy6s et que M. Fourmon pourra verifier ou fain: Laisses declamer le P. de Mailla contre le Tsou chou ct gnes pas de vous etre avance. Outre les authorites r 1'1' que j'ay aporte pour ce livre, en voici une qui m'6toit 1 je ne savois pas que Kang hi eut fait faire a son usage unc 1 chinoise en 100 volumes, apres la traduction tartare q u' iI du Tong kien kang mou. Dans cette histoire, Kang hi sc 1 souvent de l'authorit6 du T9ou chou pour bien des les regnes et autres points chronologiques. Cette 100 volumes est imprimee magni:fiquement au palais, cl qu'elle a de particulier. La chronologie commence ala 61e annee.de Hoang!J II, celle du Tong kien kang mou; il ne dit rien des regnes il ne met que les annees attribu6es a Tyco, Tchouen et Hoang ti, et commence le :fil de l'histoire ala 1re Sous chaque regne, il fait un article a part de ce ~·" ''"'" pays etrangers, et cet article est tres commode et de meme a part ce qui regarde Jes princeS m' Ullli\IIV' annees, et ce qui regarde les revoltes; il met choix ce qu'il y a d'essentiel et de propre 3\'em!ler•em: cl A chaque dynastic, il y a un article a part qui fait pays et l'origine des fondateurs des dynasties. Cettc I jusqu'a la fin des Yuen, mais la chronotaxe va · Tout l'ouvrage est facile a entendre. Les cru·ac·ter
Je ne sai s'il est chez Mr Po Voici son titre: unnon ou .
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fay
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che
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a Ia bibliotheque
nien piao
.sUis bien niche que vous n'a , ltvres que je vous envoyois J:s pas e~core receu les 4 tao ny un autre exemplaire a· votre se~a~ qu II~ se f~ssent 6gares, ~oyennant quelque present ··~tc:, et Je le tie:r;s de bonne , d'encre qu'on m'a ass;ure ~~ de la meme s?urce e ,re assez bonne, Je les a Canton. une est Je ne sai elles ar~~~:o~~l~, t~~ut;e, ecst pour ~· de •mnnar1de au p. Brisson. P a anton, Je Ies semble vous avoir rnande la mort d . ' nouvellement perdu le p De t P:.. ~egis, nous avons 1 age de 78 ans. Le. pre::,_i:erc~ es age de 79 ans, et le Le second 6tmt de re d t.mt de Limoges, mais que bien tard qu'il 6crfvitsene ~alms en Franche Comte. . de Ia Chme. Ses conn . urope q'!elque chose de de bon goUt; c'etmt un OlS~tnces I.a-dessus etoient bapteme it plus de 10 QQ~XCe .ent ffilSSlOTinaire, il a des mfidelles; il a introduit If'etg.s _enfants expos~s ou et re IgiOn dans les ma1sons ~~;~:~~:~a~;~:~ engrands, fonde conserve plus·Ie?rs Tartarie, le long ou de la G voisines de Pekin . . rande muraille par Kang hi, dont il a et~' II a :alt estlmer ~t proteger de Yang tching, il a mamte~~ns arnan~ ayrne ~t.estim6. son conseil avoient r6solu de et :_.uve ~a relhgwn que notre mission fran · . per e. C est Ie P. ParreIa belle 6ghse qu'ell~o~s~a'!,OI~~~. conservation, Ia belle que. cet Illustre rnissiOnnair~ aef ~g? ethsans flatt,erie on etmt fort estime des envoyes dai ~ci .onneur a notre en cette Cour. II mourut Ie 29e ussie, de, Portugal, avec de grands sentiment I septem bre a 3 heures depuis trois ans. 11 diso~t· I I ~o~rmt beaucoup ~t sa maladie, et tous Ies jo:rs ~er::s~ le plus qu'Il en Tartarie II m'a 1 . ans. ses longs ~i<~;;~~:::]~ deputS j'ftge de 7 a, S pansUSieUrS fOIS vfait sa etcela a ec une de conscience. 11 re t 1 . ' le matin de St Michel· il <;u, e__vtatlque et !'Extremeen VIlle et a Ia Cour L; est generalement regrette des · empereur a ordon ' • pour ayder aux frais des funeraill es 200 taels .~e et qu10 onpieces nous
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des plus belles de soye. Plusieurs princes et grands en n•r'"""" nous ont donne des marques tres honorables de leurs J'ai l'honneur d'6crire a M. de Mayran. Le feu P. I'' aVant de mourir me chargea tres fort de VOUS 6crire a VOLtS et me dit qu'il prieroit bien Dieu pour qu'il vous fit la tous les deux d'etre aussi ftdelles a garder les regles chretien que vous 6ti6s exacts aacqu6rir les plus sublimes · sances sur les sciences. En cas que vous m'ay6s fait l'honneur de m'6crire, je t ' encore re9u la lettre et je n'aurai pas le temps d'y n\t>mtdr,,. jeunes jesuites venus 1 de Paris l'an passe ont dft partir de ( pour se rendre ici, nous les attendons tous les jours, ils ont etre des· lettres d'Europe 2 • Je suis avec beaucoup de respect,, A Peking, ce 2d octobre 1741. Je t§.che de profiter du temps pour la version que vous du Tsou chou. Dans le cours de cette ann6e dans cette avons procure le bapteme et le paradis a pres de enfants exposes ou moribonds des infidelles. Nous plus de 250 adultes. Dans cette ville ou la province de il y a pres de 60.000 chretiens. Des jesuites chlnois pretrcs nos chr6tient6s de Petcheli et Tartaric et baptisent pat· de 600 adultes. Dans les autres 'provinces i1 y a encore 50 missionnaires europeans et 10 ou 12 chinois, cl 200.000 chretiens. Feuillet ajoute aIa lettre du 2 oct. 1741 (traduction du titn• Le caractere Yu exprime imperial, ordre de l'emt•er<,ut". soins et le travail de l'empereur; ici cela veut dire que examine, et en quelque sorte fait ce livre. ting, fixer, deterrrriner. li, suite, series. tay, dynastic, generations des empereurs, etc. Ki, memorial. che, affaires. nien, annee. piao, catalogues, etc. Livre imperial oU on fixe et determine annee par annCo passe Sous les empereurs de chaque dynastie et chaquc
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vous voul' · comm:s ~~:s~:n:~d>ar~iculier c~ q~e je fais ici pour Ia de l'an passe 'us ~; Je vo~s ~Irai que depuis le mois 0 ici 67 adulte~. pioc~~/Ye ~a d ?cto?re de ce_tte annee, moribonds des infidelles j'afpt~~: J550f l?etdtts enfants 11 ' ms ans notre de 30 fois
.
ei~J: ~\~i!fu'~e:~J;~xF=-~:~~~~e~ ~0.: !".JO:::.; {:;
I
plus de 150 livres Voila aP vres ~e relhgi~n et contro'\<erse tant6t plus, tant6f moins. eu pres ce que Je fais ici tous les les provinces du midi on prononce Sse. P. Pierre d'Incarville (1706 _1757) b . de Brossard (1703-1758), verrier.' otamste, et le frere Gabriellettre, avec en t8te · Co ie d' 1 le 2 Octobre 1741: Ob~. ABu~e~~~~~eO~~. ~-
1 ~aubil it M. Freret,
202 3 octobre 1741
M. de Mairan
d'une 1741.lettre du P. Gaubil
a M · de
Mairan, de Peking,
feu P. Parrenin vous , · 1 I ici 1es observation: :~~~~o~s ~~:c~~:· _qui l'ont empech6 Le P. Lacharme et moi avons a~x Ies .s"l!r la lon_gueur apparemment hors d'etat de .c" ~Ilne cet article et JU:>te,sse · raue ICI es observation . et All:~1~~~: Je crois qu'il en sera de meme des P.P~ Parrenin m'avoit parl6 de 1 nvez eu la bonte d'envoyer C qu~ ques t~ermometres que . es t ermometres ne sont pas 537
arrives ici, et nos lettres de l'an passe et de cette annCc par Macao et Canton n'en disent rien. 1 L'Empr etoit en Tartarie quand le P. Parrenin mouru1 , · fallu attendre le retour de ce Prince pour avertir Sa M: i --1 · la mort de ce Pere et pour les funCrailles. Ce Prince a fai - 1 eloge du m6rite et des longs services du P. Parrenin. II a ' ' I pagne cet eloge d'un present de 200 taels (1500 livres de I ,.nn et de diX belles pieces de soye estirn6es pres de 100 taJIH fournir aux frais des fun6railles. La reconnaissance, Ia I et l'estirne que je fais du P. Parrenin m'ont fait mettre 1 sur le papier fort ala hite quelques traits de Ia vie du P. I; r Je prends la liberte de vous envoyer le brouillon memc, . 1 r6crire et le corriger. Les sentiments que vous avez fait I'll au P. Parrenin d'avoir pour lui me font esperer que desapprouverez pas Ia liberte que je prends. Si vous J je sois ici propre a executer quelqu'un de vos ordres, jc lr non avec Ia dext6rit6 et la capacite du P. Parrenin, rna is ~·o avec le meme empressernent et le meme desir de vous fHtftl le parfait devouement et le respect avec lequel je suis, etc, P.S. En relisant rna lettre, j'ai oubli6 de vous parter du du P. Parrenin propre aux grandes affaires. Les envov6~i cour de Russie, de celle du Portugal et les 16gats du S. -i , sont retournes en Europe pleins d'estime sur le talent du , nin, et ils ont taus donne des marques authentiqucs reconnaissance pour les conseils et les services qu'ils en Ie9US.
La caravane russienne m'a apport6 deux lettres de M. I l'aine 2 , datees de deux endroits de Siberie oil i1 etoit 1 I observer le passage de Mercure par le soleil le 2 mai nuages l'ont dit-il, empeche de faire !'observation a I de la Tartarie orientale. 11 me prie de lui faire part d~ vation en cas que je l'aie faite. Nous n'y avons nulletm:n{ apres ce que dit M. Manfredi dans ses Ephemerides pout' Mais nous n'en avions pas d'autres, et si j'avois eu Jc doute sur les calculs de M. Manfredi, j'aurois i observe tout le matin du 2 mai 1740. M. de l'lsle que Mercure a pu etre vu dans le Soleil dans les pa'is
1 La derniere lettre du P. Parrenin a M. de Mairan, lettrc datee du 20 sept. 1740. LE 1781; XXII. p. 289-344.
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COillill:Une a l'epo:que: Joseph-~icolas etait lege des fils de Claude naqwt le ~ avnl 1688; Lows de Ia Croyere 6tait le 7e e I 1687, r~nsetgnements extraits d'un memoire etabli par c'," de
sur sa famille.
au e
frs, n° 12.215, fo 205.
203 3 octo!Jre 1741
A M. de Mairan
Gaubil
a M.
de Mairan. Copie.
du rneme, de P6king du 3 novembre 1741, enVJy6e la meme enveloppe que la pr6c6dente.
Le R.P. ~ol}linique Parrenin rnourut ici Ie 29 septembre
a3 h 77 ans et un mois, etant ne le Jerde septembre . de Salms, en Franche Comte 1. avo!t reuni en lui des qu~Iites du corps et de I'esprit dont 1 a rendu un des plus tllustres sujets de notre Compaen::~:~~l~6~192 et 1693, n'6tant pas encore ·dans les ordres sacres " les belles-lettres a Embrun et a Pignerol. II s'y . de M. ~rul~rd, Archeye~ue d'Embrun, et des prinoffi.cters de 1 armee. Ceux-c1 s appen;urent bient6t de son grand~s en~rei?ris_es, et dans les entretiens freIls 1 honon:nent, tls etment tres satisfaits de ses consu_r Ia, p~ystque, les Belles-Lettres, l'histoire, la g6ola -~eo~etne, les grandes families du roiaume, et meme mthtatre. Ils n'6toient pas mains edifies de l'innocence de son tale~t pour parler dignement de Dieu, et de.- sa norta.nsd~s sa V?catm:.:, v.~rtus qu~ lui firent refuser des pastes qu on lm offr~nt s I1 voul01t sortir de chez les J6suites . dans le service. Sur la fin de 1693, le P. Parrenin se , ~ Av1gnon pour se disposer aux ordres sacres. 11 se distingua 1 etude de Ia th6olog1e et de l'Ecriture sainte, et devenu aged~
fit
. au;
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pretre il fit des missions avec succes. II obtint d'aller aux Etningeres. Les P.P. Bouvet, de Fontaney, Gerbillon, Lecomte et i venoient de fonder avec beaucoup de zele et de travaux la 111 t fran~oise en Chine. Le P. Bouvet passa en France pour sot cette fondation et pour avoir des missionnaires. Les SupCriem~ France choisirent plusieurs de leurs meilleurs sujets. Pat'l~ fournit 2, Toulouze 5, Lyon 4, Bordeaux 3, et un vint de t vince de Champagne. Quelques-uns de ces missionnaires .· le P. Pelisson aux Indes, et se rendirent ensuite ala Clliuoj autres vinrent ici en droiture it la suite du P. Bouvet, chnq!(! presents de Louis le Grand pour l'empereur Kang Hi. Le P. 1 nin fut du nombre. Le P. Bouvetet ses compagnons s'emb,ar
mais -il a refuse· constamment les honneurs, les .retributions de Grand Mandarin, qu'on lui a souvent offert. Dans entretiens avec l'Empereur, il avoit l'art de faire souvent tomdiscours sur la religion, il le faisoit avec grftce et dignite ~ant d'irnpression sur l'esprit de I'empereur qu'on ~ fo1s cru que l'empereur vouloit se faire chrttien. Le 'llrJrorJun profita de Ia faveur de ce Prince pour l'avancement retlgl<)ll,Il procura le bapteme et le paradis a plus de 10.000 exposes ou moribonds des infideles. I1 fonda et plusieurs .chretientes considerables en Tartarie, le long Grande Mura11le et aux environs de Peking. 11 fit b;itir plu6glises dans les provinces et en fit restituer quelques autres par les in:fideles. II procura de la protection et des secours missionnaires de divers ordres et communautes. II soutint fermete et sagesse notre mission franc;aise contre Ies entrede ceux qui vouloient ou la detruire, ou Ia decrier. Ses et ptnibles voyages en Tartarie, a Ia suite de l'empereur hi, ont ete autant d'excursions apostoliques. Ses discours de zele firent toujours respecter Ia religion chez les Princes Kang hi, et chez les Grands. Ils jetterent les prerlliers fende la- conversion des Princes chretiens, qui ont tant l'empereur Yong Tching. Plusieurs princes et grands l'exemple des princes chretiens. II n'y a pas qu'un Grand Tartare, se trouvant malade et rappellant souvenir ce qu'il avoit ou'i d11 P. Parrenin, dernanda et bapteme ~t ~st mort en predestine. I1 y a cinq ans que j~ un des prmc1paux eunuques fort age. Depuis qu'il avoit parler de Dieu au P. Parrenin, il n'etoit pas tranquille · en~ le _p':lrti ~e se faire" instruire et de se faire baptise:r ~ SIX m01s apres Ie bapteme. Je pourrois vous citer pluexemples. La protection que Kang hi a accordee a due en partie au P. Parrenin. CI'Titperetrr Kang hi se ~iquoit de savoir la geographie, qu'il des Gerbtllon et Bouvet. Ce Prince croioit que Yang,_capitale du Leao Tong, 6toitjuste comme Peking de latitude. Le P. Parrenin entreprit de profiter de cette du Prince pour procurer aux g6ographes une carte g6nerale et de Tartaric. 11 fit si bien qu'il eut ordre d'aller faire . aux deux pointes du Chantong et du Leao tong mer et qm sont nord et sud. Apres a voir determine la situadc ces deux lieux, il alia a Ching Yang. 11 y fit plusieurs
P.:.
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observations astronomiques en presence de plusieurs mandUI' qui avoient ordre de faire un rapport exact des ob>seJcvatiotHI, Prince fit lui-meme aloisir le calcul des 616mens des obseJ·val et il fit l'honneur au missionnaire d'avouer son erreur en 1 des Grands. LePere acette occasion fit naitre beaucoup de sur les positions des principaux lieux de Chine et de Tartaric f'Empereur croiait bien scavoir. Le Pere fit cela avec tan! dext6rite et de prudence qu'en rappellant les services qtW P.P. Adam Schall, Verbiest, Gerbillon, Fontaney, Bouvll! Thomas avoient rendu a la g6ographie, l'Empereur cnt1 falloit continuer et perfectionner ce que ces P.P. avoienl menc6. Le P. Parrenin eut ordre de choisir les geographcs ol diriger tout l'ouvrage, qui s'est execute heureusement. L'Empereur Yont ching, successeur de Kang hi, malgl'~l aversion du christianisme, a toujours estime et bien n I P. Parrenin. II y a douze ans que ce Prince le chargea ,p,,,,.,, le latin a plusieurs Tartares et fonda une classe latine, ordre de servir de second a ce Pere. Depuis ce temps-Ia I reur, qui avoit deja chasse les missionnaires des provinces, voulut encore les chasser de Peking et detruirc Ia religion. Le P. Parrenin instruit de tout detmJmtai eut l'honneur de sauver Ia religion. Sous Yont de son loisir pour soutenir et consoler les Princes 1 ~~ secutes, et reduits a Ia derniere misere, pour faire des livre:-~ a Ia religion, pour faire des instructions a Ia maison et en administrer le bapteme et le S. Viatique et !'Extreme a plusieurs malades. Je connois bien des chretiens venus do loin pour le consulter et lui faire des confessions generalcr-~, sieurs mauvais chretiens et apostats ont ete ramenes exhortations. Tant de differentes occupations ne l'ont · · che d'&:rire assez souvent de tongues lettres en Russie, en et ailleurs, pour ri:pondre a des questions de plusieurs sur divers points de Ia litterature chinoise, et il est 'l que le P. Parrenin malgri: les ernplois de missionnaire, rieur, de procureur, d'interprete, de regent de devenir si habile dans tant de genre d'erudition chin<>isc vertus religieuses ont paru dans la maladie qu'il avoi1 trois ans. Nous avons ete tous 6difi6s de sa patience au douleurs tres aigues qu'il ressentoit plusieurs fois tous I de sa resignation et de son union avec Dieu. J'avois entendu sa confession generale. Le 28 septembre il voulul
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enc?re et la fit avec de grands sentiments de pi6te heures apres il me recommanda de vous ecrire aussi M. Fr6ret et de vous dire qu'il prieroit Dieu pour qu'il Ia grice d'etre aussi fideles a garder les regles d'un bon vous etiez exacts a acqu6rir les connoissances les ~ i~~.~::~Le! sur les sciences. Le jour de sa mort il re~ut Ie V et 1' Extreme Onction, et il est mort g6n6ralement chretiens et des infideles, grands et petits. II etoit tout Peking. La plupart des mandarins de l'Emp.ire
1
;,~~~~.:~,1·;::~e~it~£1'estimoient. missionnaires Allemands Tous l'ont les toujours regarde italiens, comme qui a rendu de plus grands services a Ia je puis vous asseurer que dans les pals 61oign6s il a fait Les envoyes des cours de Russie, et de ont donne des marques bien honorables de l'estime fai:;oi.<ent de Ia conduite et de la capacite du Pere dans les affaires. Le czar Pieire le Grand et les deux czarines succede ont fait charger leurs deputes a cette Cour mcdg11er au P. Parrenin leur satisfaction des services qu'il a aux Russiens dans toutes les occasions. Je sais, Monsieur, vos sentiments pour le P. Parrenin, et c'est ce qui me que vous ne trouverez pas mauvais que je vous cette lettre que Ia douleur et Ia reconnaissance m'ont , Je suis avec beaucoup de respect, etc ....
a notre nation.
lettre du meme du 2 octobre 1741. Elle est Ia meme que Ia a que1que difference de style pres. du meme du 21 novembre 1741, qui contient Ia relation 'orcmonie des obseques du P. Parennin; eHe se trouve en subduns 1e 21e Recueil des Lettres idifiantes et curieuses.
Ia mort de Cang Hi, la religion a toujours ete ici perquoique plusieurs Europeans soient employes au Palais, traite fort froidement. La plupart des Princes, Grands, croient devoir se conformer a cet exemplc. Sans les les chases se seroient passees d'une toute autre aurions vu encore quelque chose de plus que ce dans la lettre du P. Lecomte a Made Ia duchesse ·de sur les obseques du P. Verbiest. Dans le temps oU nous
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sommes les chases se sont pass6es, pour 1-'honneur ~~ Ia t' et du Parrenin, beaucoup mieux que nous. n'espenons.
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En marge et d'une a:utre ecruure: · P.S. L'empereur r6gn~nt ayant ete avise, de la mort dt~ P. nina fait un court mais bel eloge de ce_Fere. 11 a ~anne (1500 liv-res de France) et 10 belles pieces de sme pour ,_ aux frais des funerailles 3 • L p p Portugais et allemands n'osent pas entreprclll11"1 obs::vatio'-n sur la longueur du pendule qui demamlo d'exactitude. . . Nous n'avons ici d'autres 6ph6mendes que celles de et apres ce qu'il dit de Ia conjonction ~e Mercure et le 2 mai 1740, nous n'avons pas pense a tenter l'e.h<.eo·,·atioot
1
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1 Voir aussi lettre du P. Chalier, ~~t5~~e 1[ifp ~fr ~6o-;~ 4 vincial a Lyon, L.E., 1781, t. XXII, P· · • 2 Voir: Ouvrages· a consulter, P. Parrenin. . 3 Chateaubriand, dans le Ginie du ~hristianism_e, frut place , particulierement aux Missions de Ch~ne, et spl:cmlement au I · P. Parrenin (4e partie, livre IV, chapttres I et Ill).
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BN. Ms frs, n' 12.215, f' 206-208.
Copie (octobre et novembre). A M. de Mairan.
204 29 octobre 1741 Au P. Cairon
Du Pere Gaubil au Pere Cairon. Pour vous entretenir de ce qui vous touche le ylu!l capitale de cet Empire, je dais d~abord. vous f~1ro nouvel etablissement que nous Y avons fa~t, et qUI des suites tres-avantageuses a la propagatiOn de la C'est une espece de congregation 1 ou admis un c.ertain nombre de chr6tiens pleins de zete ct 544
I'age de vingt jusqu'it- quarante ans, en qui nous apperdes talens propres a enseigner Ies v6rit6s de Ia religion a compatriotes. Ils 6tudient avec application les meilleurs oir elles sont clairement expliquees; ils s'en remplissent 1 et le cceur; ils nous rendent compte de leur travail et des qu'ils ont acquises; ils s'exercent a ecrire et a superstitions chinoises. les meilleurs sujets de cette association, nous comptons jeunes princes chr6tiens, plusieurs autres d'honnete deux bacheliers et un jeune homme que j'ai eu pendant aupres de moi, et que j'ai forme aces sortes d'exercices. il y a quelques mois la princesse Catherine. veuve du prince Franyois, onzieme fils de Sou-nou, taus les princes et princesses de Ia famille imp6riale, qui souffert pour Ia foi, et dont vous avez l'histoire dans les tomes qui precedent celui-ci 2 • Une mort precieuse aux a couronne Ia saintete de sa vie. Je lui administrai sacremens, qu'elle re~;ut avec de grands sentimens de me t6moigna plusieurs fois combien eile se s~;avoit j vecu et de mourir dans !'indigence, a cause de son nttachement a la foi. Rien de plus touchant que les avis instructions qu'elle donna a ses enfans et a ses parens que de recevoir Ie saint viatique. fimes presque en meme temps une autre perte: Ia mort Paul Lieou, m6decin chr6tien, a l'iige de cinquantec'etoit un modele de vertu et de zele: outre un grand conversions op6r6es par ses exemples et ses exhorla faveur de Ia reputation qu'il s'etoit acquise dans sa toutes les·maisons lui etant ouvertes, il s'est·servi de mettre dans le ciel plus de huit mille enfans d'infimourir auxquels il a donne le bapteme. Sa vie exemplaires; il faisoit r6gulierement une demi-heure chaque jour: ii jeQnolt et pratique it diverses les vendredis; il se confessoit et communioit to us 1 et avoit ses heures reglees pour Ia lecture des livres 1\ Iaquelle il ne manquoit jamais. II avoit le talent de Dieu et des verites de la religion d'une maniere persuaou<:l"tnte. Trois jours avant sa mort, il me fit sa confession reyut ensuite le viatique et l'extreme-onction avec connoissance. Sa famille et un grand nombre de qui y assisterent furent infiniment edifies des diff6rens 545
actes de douleur, de resignation et d'amour qu'il I leur presence. Cette famille, qui est tres-regl6e, embrassu des le temps du pere Ricci. Vous scaves, je crois, man Reverend Pere, la distinction y a entre les families illustres qui portent la ceinturc celles qui portent la ceinture rouge. Les premiers sont la famille r6gnante; les seconds tirent leur origine des du fondateur de cette dynastic, et sont r6ellement princes cinq familles de ces derniers sont chretiennes. Le chef d'une de ces families, nomme Jean Tchao, eN\ distingue par sa capacit6 et par sa politesse que par sa nui Le prince Paul, son fils ain6, marche de pres sur ses traces, present rien n'avoit pu vaincre l'attachement de prince Jean au culte des idoles, elle portoit r t. ne pouvoir souffrir qu'on lui parlat des verites de Ia elle mettoit tout en reuvre pour empecher que le prince remplit les devoirs; elle faisoit des efforts inutiles, c<:1r croyoit devoir le pervertir ne servoit qu'a le confinnd• foi, et augmentoit sa ferveur dans les pratiques de piCt~. Le pere et le fils, apres avoir tente inutil6ment tout zele leur inspiroit pour sa conversion, conviment enscmll a Dieu a cette intention des prieres extraordinaircs, munions, des p6nitences et des aum6nes. Dieu s'y est ' eta touche le creur de cette dame; je l'ai baptiste aprCs l ordinaires; elle a ete nommee Therese, et vit fort chr6t I Le prince Jean est dans Ia plus haute piete; il tient rang parmi les membres de !'association dont je i et il emploie, avec Ia benediction du Seigneur, les gnuH'I
. On en ~ompte cinq a six cents dans nos trois Eglises de reco~vent chaque annee Ia merne gr§.ce. esper~ces que ~~us donnent nos Peres Chinois, et de nos chrehens assoctes, il y a lieu de croire que tant a que dans cette. province, nous compterons d;ns peu plus d~ cent mille ~hr6tiens. Depuis Ia premiere annee 'Ernpenmr regnant, on n a pu baptiser chaque annee qu'en1 cens enfa!ls exposes, au lieu qu'auparavant, Iorsque P us tranqmlle et les secours plus abondans on p Ia ?r§.ce du bapterne a plus de trois mille de ~s enfa~~ esperon,s que cette bonne reuvre se r6tablira bient6t av . succes. ec
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21 novembre 1741 P. DuHalde u · 12 l '. de" BN·. Rond.s J'ranrms 215 jo 208 verso porte: «Autre (,/~ r;eme. (~aubzl) ,du 21 nov. 1741, qui contient Ia relation ur mome es obseques du P. Parennin; elle se trouve en ' dan~ !'; 2!e Recuei~ des Lettres edi/iantes et curieuses.» : . II s agzt de Ia preface du XXVJe Recueil ( 1743) sign, Halde, rapportant ceci, qui est, «en substance» du P. Gaubi~~
(p.i.): ... Une sainte mort a laquelle (le p Pa · ) 1 · li' ' · rremn p us parhcu erernent depuis quelques ann6es l'en~ a ~n peu plus. d'u:r: an r a la Mission de Ia Chi~e oil I an:r:e~ 1.698 qu'Il arnva a P6king, il ernploya unique~ent qm etOit ro buste, ses talens qui 6toient rares, et le credit 547
qu'il s'6toit attire par son merite, au bien de Ia Religion ct Propagation de Ia Foi. Une telle perte ne sera pas si ai~l4U r6parer ... Les honneurs qu'on a rendus a sa m6moire, sont des gnages non &_uspects de l'est!me generate qu'on faisoit personne. Gr:inds et petits, Chretiens et infid6les, tous st~ empresses de donner des marques publiques de Ia doulcur 11 ressentoient de cette perte. L'impression de ce volume Ctolt bien avancee, quand j'en ai re<;U le detail, qui m6rite de YOWl communique. P. Gaubil: Lorsque Ia mort du Pere arriva, l'Empcrcur en Tartaric; a son d6part il avoit confie le 1 •1 Peking a son frere, & a l'un de ses oncles paternels: cc:1 Princes deputerent aussit6t des premiers mandarins de leur a Ia maison des missionnaires, pour leur faire des 1 1I de condoU:ance, rendre leurs devoirs au defunt et appoll'iol presens. Ces D6putes en se retirant avertirent les de leurs maitres, qu'il 6toit a propos de mettre le depOt dans une salle jusqu'au retour de Sa Majest6. Un des plus grands Seigneurs tartares, frere de ""'"''"'"' dont le pere avoit ete l'intime ami du P. Parrenin, vint avec une nombreuse suite se prosterner devant le longtemps, et offrit des pr6sens considerables, qu'il des plus grands etoges qu'il fit du missionnaire. Pendant tout le terns que le corps fut expose, Ia Cout' maison ne desemplit point des personnes de tout rang & condition, qui viment en foule rendre les memes I defunt, & suspendre dans la salle des pieces de soye, oi.J · ecrit de petits discours a sa louange. Les Princes et I chr6tiens, et g6n6ralement tousles nouveaux fid6les se les uns aux autres, pour t6moigner leur douleur et fairc de~ autour du cercueil. En:fin l'Empereur arriva a P6king. Lorsqu'on l'i,,fno·nll mort du P. Parrenin, il y parut sensible, et le louant de son zele et des services qu'il avoit rendus pendant : present de deux cens taels et de dix pieces de soye, pour d6pense de ses obseques. Le grand maitre de la maison voulut que ce don de Sa Majest6 flit livre en sa versant des larmes, il dit plusieurs choses missionnaire; puis il envoya son frere a sa place fainl monies accoutumees, pleurer sur le cercueil et otfrir scH
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~n eu~ re~u l'orct;e et les pr6sens de l'empereur, avec gu I~ avmt fait du defunt, on le fit ecrire en grands caracchmms, sur une be11e piece de satin, et on l'exposa dans Ia aux yeux de tout le rnonde. Puis on determina le 12 Ie 13 14 de novembreyc:mr le~ trois jours de prieres, et Ie pour Les. Missi:mnar:es de~ troi~ 6glises et les principaux le deml, qm constste a se v6tir d'un habit de et a Oter du bonnet les floccons de soye rouge couvrent. Chretiens de Ia ville et de la campagne assisterent aux des m?rts. avec t;t~ r_espect et u?e modestie qui est partiaux Chmms et qm edtfierent extremement les assistans. Les sans parler des messes qui se cetebrent se font trois fois , et a la fin on recite le Libera, en faisa~t les encensemens aut:es ceremoni~s de 1'6g1ise. On avoit dresse dans Ies cours mai,son des. pavilions ou tentes de nattes, selon ce qui se 1 a Ia Chme au terns du deuil. La porte d'entree avoit ornemens lugubres, avec un tambour qu'on battoit en de ceux q~i venoient rendre leurs derniers devoirs. J?~r fixe pou~ l'.enterrement, fut un jour de la rehglDn. L~s ffilSSIOnnaires des trois eglises se de grand matm et assisterent a l'office et aux que firent les chr6tiens; apres quoi le signal ayant ete e~ fra:r.pant sur un grand bassin de cuivre, on porta le Jusqu a Ia grande rue, au milieu des cris et des g6missedes Chretiens que des infideles, les missionnaires le . a deux un cierge a.Ia main. Lorsqu'on y fut arrive Signal ave!tit les chr6tiens, qui 6toient tous en deuil: chacun a leur poste. On se presterna ensuite quatre devant le cercueil, et l'on se mit en marche. . d'abord une g_rande machine tres 61evee et bien ornee, e"?- gros ci7rac~eres le_ nom, le pays, l'§.ge et les qua1it6s Parrenm. Parats~?It ensmte une grande Croix, portee par . chretlens, entre deux rangs de plusieurs chr6- . marchment avec beaucoup de gravite et de modestie. foule ~·autres chr6tiens, qui marchoient dans le m6me 'ilate!neJlltes I~ages de la sa~te. Vierge et de saint Michel. ~" apres, deux Bachehers et deux mandarins chr6tiens q~·a~oit fait l'~mpereur, 6crit sur une piece de . Les catechtstes des drfferentes 6glises venoient ensuite deux pleurant et recitant d6votement des prieres devant
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. prmces cht61wtlq• . nfin les missionnarres, les.ent Ia marclw I le cercueii. E , tes des princes fermm illeux; I darius garder un ordfe 1·1"1'.1' et les convoi passa un peup e et s'y tenOil da rues ou le . ns et des boutiques, d s marque' I' I long des mmso ~ e en donnerentt JUsqu . e ', let tl' PI ·eurs mern a respect. u~s• oux et se presterna~ 'au heu dt• h\ se mettant a gen ctr'e qu'on marcha jusqu Ilhl'l' II , tdanscetor t dans un v '~ C es . Ires fran9ois, qm es habitans du des en approcha, ,le:nt avec de gil II de Peking d nvoi et l'accompagner environlllllll au-devan~ udc~leur. Les Missi?."~alfe!t apres avo II tratwns e ··r~s ordonnees par 1 e~ IS~;es on le ,
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~::el~C~ 1¥J/:~o':n.c~~~%~n~r?:dd:\1~:n~J:;~se~~""' fosse. e P dant ece terns-I'a 1e supeneur x fuent encore en ' t mis a genou ' d 1 peine naires s:etan ensuite les assistans e i~ Eux a remercierent
'ils leur avment fa .
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t d'autl e til\
l'h?n~eur i~l'on se s6para deyart e memes Ia coutume chino;sep Parrenin Ill' des larmes s de l'Empereur pour e :lions plus I L'attentwn d e Prince des disposi I de st:'l r e c , l'exemp e · voulu pour un etrangcl re . uelque marque d ,es de rendru I Etqat·les services qu on l'indifferencc ll ason · ~ ecletems, r · vaincront pe~t-~tr~ti:~e, et pour ceux qw 1a ici pour Ia lm c re I
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d'fi6 par le P. Du Ce texte, publie et !In ft~"':t:Ude:Me le 29 septembr() 2 le p Parrerun §3 de 174 doii commencer au . hete en 1730. .1 . de Tcheng-fou-sseu, ac P. 1Gau Le cunetiere t
b·t
Imp: L.E., 1743, tome XXVI' I-XV.
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206 22 novembre 1741
A M. de Mairan
In lettre du R.P. Gaubil, missionnaire de la C.D.J. ccrite de Pequing, le 22 nov, 1741, it M. de Mairan,
d'apprendre que le P. Dincarville a dans ses caisses
les obseques du P. Parrenin. J'en ai ecrit encore it n'en ai re9u aucune 1ettre cette annee. J'aurois vu · . nouvelles dissertations dont il me par1oit, et je avec franchise mes sentiments. J'apprehende bien nos P.P. de Paris, par exemple le P. du Halde et le il n'y ait que}que froideur. Si ce1a est,je vous supplie, ' l'aire en sorte qu'i1 y ait entre eux Ia meme union que ' vous et 1e P. du Ha!de. Autant que j'en puis juger, est un vrai savant, et 1e feu P. Parrenin en faisoit C'est no us rendre ici un grand service que de no us I I' les vues et les 1umieres des gens qui joignent Ia et le bon gotlt a la curiosite et au d6sir de s~avoir I · et nouvelle, Sauf les incommodites et 1es du P. Parrenin, vous auriez eu de lui des reponses 1\ vos doutes et questions, et il auroit ajoute bien que vous ne demandiez point. Il n'a rien laisse qu'il s~avoit de la Chine, et i1 n'6crivoit rien lorsqu'on lui ecrivoit d'Europe. J'ai toujours 6te I n'ait pas pris de meilleures mesures pour le porter I "" dictionnaire fran9ais, chinois et tartare. II n'auroit rcla que quelques Iettres chinois et tartares pour l11i. La depense auroit ete apparemment infiniment ceiJe qu'on a fait hors de Chine pour un pareil
le cercueil. Enfin les missionnaires, les prmces chr6tiens, darins et les d6put6s des princes fermoient la marche. et les soldats firent garder un ordre metveilleux · dans rues oil le convoi passa un peuple infini 6toit ;ang6 en long des maisons et des boutiques, et s'y tenoit dans respect. Plusieurs meme en donnerent des marques puo"'""' se mettant a genoux, et se prosternant jusqu'a terre. C'est dans cet ordre qu'on marchajusqu'au lieu de Ia des missionnaires fran~;ois, qui est dans un village a de P6king 2 • Lorsqu'on en approcha, les habitans du au-devant du convoi et l'accompagnerent avec de grandes trations de douleur. Les Missionnaires environnant Ic firent les prieres ordonn6es par 1'6glise, et apres avoir jetC .b6nite et fait les encensemens ordinaires, on le descendil fosse. Ce fut alors que les cris et les pleurs se rertouvdl Pendant ce tems-18. le superieur de Ia maison et tous les naires s'6tant mis a genoux, firent encore quelques remercierent ensuite les assistans de Ia peine qu'ils et de l'honneur qu'ils leur avoient fait. Eux a leur memes civilit6s, et l'on se s6para de part et d'autre en des larmes selon la coutume chinoise. L'attention de l'Empereur pour le P. Parrenin ne d6notu dans Ie cceur de ce Prince des dispositions plus , 4 w'""""' religion: ii a voulu simplement, a l'exemple de ses pn\d'''"' donner quelque marque d'estime pour un etranger qui a son Etat: les services qu' on continue de rendre a ce vaincront peut-etre avec le terns, l'indiff6rence qu'il a eu ici pour Ia loi chr6tienne, et pour ceux qui Ia prechent. 1 Ce texte, publie et un peu modifil: par le P. Du Halde, est de 1742, le P. Parrenin 6tant dl:cede le 29 septembre 1741. P. Gaubil doit commencer au § 3. 2 Le cimetiere de Tcheng~fou-sseu, achetl: en 1730.
Imp: LE., 1743, tome XXVI, I-XV.
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206 22 novembre 1741 A M. de Mairan
de la 1ettre du R.P. Gaubil, missionnaire de ld C.D.J. 6crite de P6quing, le 22 nov. 1741, aM. de Mairan.
viens d'apprendre que le P. Dincarville a dans ses caisses thermometres que vous avez envoi6s au feu P. Parrenin . remet un et que je voie son rapport a ceux dont vous je ne manquerai pas de faire quelques observations Ia libert6 de vous les communiquer. II y a bien des 6crit inutilement a notre P. Procureur pour avoir crrnomiotr
dessein; etje crois qu'elle auroit eu un succes plus reel et plu~ Depuis la fondation de Ia mission, je ne crois pas qu'il y a missionnaire qui ait si bien parl6 chinois; et quoiqu'il nest.: pas d'etre un grand lettre pour lire et composer en ch crois que M. -Fourmont auroit eu de quai apprendre en · , du P. Parrenin. Pour ce qui regarde Ia langue tartare mar il la parloit, ecrivoit et composoit aussi facilement qu'il ecrivoit et composoit en franc;ais, et je puis asseurer q plus delicatement et plus correctement. Diff6rentes que j'ai eues surtout du c6t6 des chretiens de cette et fort peu d'avance et de talent, m'ont empeche de que j'aurois voulu des faveurs et des lumieres d'un merite, mais je ne doute pas que d'autres n'aient eu cet 1 Je suis avec beaucoup de respect, etc. BN, Ms frs, no 12.215, fo 204. Copie. A M. de Mairan.
207 6-10 octobre 1742
a M. de Mairan Lettre du R.P. Gaubil a M. de Mayran, ecrite de 6 octobre 1742 etlue a l'Acad6mie des Sciences, le 17 ' i Copie.
M. II y a quelquesjours qu'on m'a envoie de Canton Ia geante que vous avez ecrite au feu P. Parennin en tembre 1742 1 , Nous avions taus ici prophetize le successeur de M. de Fontenelle, et il est juste de de ce que ce choix est du goUt de to us les gens de · les raisons rh6toriques du nouveau proffesseur de persuade que vous n'aurez que de l'agr6ment et de la en faisant ce que faisoit M. de Fontenelle. Vous n'8tcs 552
cas de ceux qui se trouvent un peu embarrasses d'un litteraire avec les sc;avans de France et des autres pals et l'Acad6mie des Sciences a l'aide de votre plume et savoir aura toujours Ie dessus sur les autres, de meme I' a eu jusqu'ici. Si dans les livres, cartes, et autres choses feu P. Parrennin a eu l'honneur de vous envoier, vous je puis vous donner quelques eclaircissements, que vous peut-etre juger necessaires, je tacherai de vous satisfaire, ' ne sera ni avec la facilite, ni avec la justesse qu'auroit · P. Parrenin. tll'ofiteTai du present que vous faites au P. Parrenin des tomes \cade1nie 1736, 1737, 1738. Je n'ai pas encore nouvelle qu'i1s
a Canton, mais je ne puis vous dispenser de vous tres humbles actions de graces, et vous pouvez compter tout ce que vous voudrez m'ordonner, dans tout ce que bien avoir Ia bonte de me communiquer en fait de : et d'arts pour ce pa'is-ci, vous trouverez en moi le meme · le meme attachement et la meme estime pour vous que le a toujours conserve jusqu'A sa mort. d'avoir des desseins exacts des ponts, palais, cnmcns, etc .... mais pour vous contenter, je ferai ce qui ici pour suppl6er a ce qui manque en ce point ou.vn1oe du P. Duhalde. Quand la nouvelle du massacre a Canton, le peuple insulta les Hollandois qui ils furent pi116s, et sans la prudence de grands la chose seroit aile plus loin. Les Mandarins de cette ·des autres maritimes des Provinces avertirent l'Empereur. donna !'affaire a examiner aux Grands. Les avis furent les uns etant d'avis qu'il falloit interdire tout comHollandois, et de deffendre aux Chinois d'aller a· (Ba,ta\de) pour faire le commerce. avec les Hong Mao Cette diversite d'avis a fait que l'empereur a voulu sentiment des grands mandarins des provinces maritimes Kiang nan, Fokien. Vn d'eux a 6t6 contre les mais Joseph Tepey, prince chretien du sang imperial, general des Provinces Kiang si et Kiang nan, a ete Hollandois, et il a entrain6 Ia plupart des autres. Quoique s<;achions pas encore Ia derniere resolution de I'empereur, cloutons pas que ce Prince ne suive l'avis de Tepey. Au affaire fait depenser bien de !'argent aux Hollandois seurement faire leur commerce a Canton. 553
lei personne ne doute que Ie cuivre blanc 2 soit du cuivro On I' a apport6 du Yunnan. Si je s9ais dans la suite quelqulJ de nouveau sur le cuivre, je vous le ferai savoir. Les l-li1111N vous avez eu du P. Parrenin viennent des Lamas du Thilwl1 Ies nomme Lamahiang. Je ne s9ais comme ils les font, .k informerai. Je vous suis trez oblige de !'honorable men!' 1 "·ous avez eu la bont6 de faire de moi dans votre lettre. Jc 1 pas qu'on puisse vous donner ici quelque chose de bien sur la question de Ia figure de Ia terre. Ce que vous · nombre des hommes et des femmes est curieux et on faire ici bon usage. Je ne crois pas qu'on ait dans ccs d6nombrements exacts, et suppose qu'il y. en ait, il que nous en solons bien instruits. Je tclcherai d'avoir I quelques Iumieres. Ce qu'on appelle lignes de Fohi son1 miers elements de Ia premiere 6criture chinoise. Le rcstc douteux et sujet ii des systemes difficiles ii combiner. I rithmes chinois 3 que vous aveZ ont 6te dirig6s par les I: ici. II en est de meme des instruments dont vous avez ·. et les descriptions chinoises. II y a fort longtemps que lcs que vous appell6s nombres des Arabes sont connus kL sais pas 1'6poque. C'est du Tibet que les Chinois ont eu ces nombres. Les Jnstrumens dont se servent les Chinois a ro'ial sont les instruments des Europ6ens. Les anciens (' ceux que firent les Persans, ou Grecs, ou autres du len! dynastic des Mongou ou Mogols sont dans des abandonnes. Actuellement une puissante faction Europ6ens a Ia Cour travaille a porter Pempereur a 1 t ces instruments europ6ens et a se servir des ancicnM Jusqu'ici cette faction a eu du dessous; des tartares et nommement un oncle paternel de cette faction, il y a apparence que l'empereur ne · qu'on abandonne des instruments faits avec tant de son aleul et son bisaieul Kang hi et Chunt chi. Je suis avec beaucoup de respect, etc ... P.S. Je n'ai pas le temps de mettre en ordre les que j'ai fait sur la cornete et d'une 6clipse de soleil, jc Jc quelques jours. Je ne s9ais si rna lettre arrivera a temp:-~ J'envoie ce que le P. Gogail, j6suite bavarois, m'a 1 sur Ia Comete. Je l'addresse a l'ordinaire au P. Eticnnd
j'ai observe donne d'observations.
a peu
pres les memes r6sultats dans
eu aujourd'hui occasion de parler a un petit mandarin qui dans le Yunnan et qui a 6t6 plusieurs fois charge d'envoier cuivre blanc. Quand je lui ai demand6 si le cuivre blanc pur cuivre, il s'est mis a rire et m'a asseure que c'est du. pur et non un melange ou composition. Je lui ai demand6 me procurer de Ia mine pure, il m'a repondu qu'ici Ctoit difficile. J'ecrirai a Canton pour cela, peut-etre que ce pais-Iii on pourra l'avoir plus facilement. II y a plusieurs que je ne re9ois aucunes lettres de M. Fr6ret. Si vous de le voir,- je prens la liberte de vous prier de le de lui dire que s'il m'a fait I'honneur de m'ecrire ces n'ai rien re9u; OUtre }es reponses que j'ai faites a SeS lui ai addresse quelques memoires que je croiois poufaire plaisir. Je suppose bien que des s9avans comme lui nous pardonnez bien des fautes d'exactitude; avec lstr·acti'onts que nous avons ici nous ne saurians bien appro, certains sujets. D'ailleurs pour cela nous manquons de des secours qu'il vous est ais6 de trouver a Paris et que ne saurions avoir ici. calami, une lettre de sept. 42 ne pouvait le 6 octobre 1742 etre quelques jours; ce doit etre 1741. cuivre blanc, voir notice du P. Collas, MCC, XI, 347-350
n" 12.215, fo 209-212. modifiee en partie.
Mairan.
555
208 2 mars 1743
A Bayer, Pitersbourg
Praes. Cancellarius Academiae a Scriba, Calan(dis) 2 Martii. Extraits_ de la correspondance chinoise. Risumi d'une lettre ll M. Bayer: Le P. Gaubil a lu avCl' !a lettre de Bayer aux missionnaires, .z'ouvrage de Kin·k, Musaeum qui a coUti tant de peines il M. Bayer, mais succes! Les Recteurs des colleges fran}.ais et portugais 1-es livres demandis et ripondront aux questions de M. P. 289 - N° 7 - Litterae P. Ant. Gaubil ad Dnum
Epistolam quam D. Bayer ad nos ornnes Petropoli misi! tissime legi, nee minori voluptatis sensu oculis libellum Cl. D. Kirck, tum Musaeum ab ipso D. Iabore confectum; quo fructu, quo successu, nullus 1. hie non demiratur. Gallici et Lusitanici collegii Rectorc~ petites mitti curabunt et D. Bayeri quaestionibus facicnt 1 Cette lettre r6pond probablement a celle du Pr:e~i> (Bosmans, 11, 317. 1740)- Calan (dis) (sic).
Bosmans, II, 289-295. Acad. Sc. Peters. Serie Asie, III, 186 d. Transcrit sur une copie faite par le P. Gaillard.
556
209 19 juin 1743 Acfldimie des Sciences de Pitersbourg
Peking, 19 juin 1743
lettre que vous m'avez 6crit le 7 avril et la jolie bourse qui :o::~~~m'ont fait un vray plaisir et je vous suis tres oblige
'h
de votre souvenir. Tous nos missionnaires franc;ais taus leurs humbles respects, aussi bien que le 4 join le P. Fredelli alla au Ciel prier pour vous et Je suis bien f§:ch6 que vous ne puissiez pas faire vous souhaitt6s des monnaies chinoises, et je vous im;ta1mnner1t de m'6crire en detail ce que vous croy6s que vous procurer d'ici. Je ne le ferai pas avec le talent et Ia de feu le P. Parrenin, mais je le ferai avec le meme zele empressement. Monsieur Michel Schoerof m'a dit >b~~~:l'::~~:e~'! que je pouvois me servir de lui pour ,envoyer ~. livres et autres chases, surtout pour votre illustre profit6 de cette occasion pour le prier d'employer offices pour vous faire remettre ce que Mr Firsoph ~ ne ne voulut pas porter pour nous, quoiqu'envoy6 par J'ai pri6 en meme temps Mr Schoerof de prendre avec vous pour que nous ayons une voie sUre de i.lllir a 1'Acad6mie ce que nous pourrons envoyer; jusqu'ici n'uvons pu avoir des nouvelles de ce qu'on envoya les , passees. C'est surtout par cette raison que je differe a occasion de ranger quelques m6moires que j'ai recueillis. fach6 que cela n'arrivat pas a bon port. tc:~~:-~~~~,,!l"'empire de Russie d'avoir pour lmp6ratrice, D Elizabeth et pour Prince h6ritier l'Auguste due de Holstein. Nous, esp6rons que, par les disl~llSSieris qu'on vachercher, vous nous fer6s part de quelques No us souhaittons tres fort voir les cartes g6ographiques nouveaux livres que votre Acad6mie ne manque pas sans do publier. En France on ne pense pas a nous envoyer ces _ do cha,ses. Je suis avec toute_sorte- de respect et de v6n6-: Monsieur... ce 19 juin 1743. 557..
Apostille d'archiviste: Prod(ucta) 1744 d(ie) 16 jan(uarii). Autog. a !' Acadimie des Sciences de Pitersbourg. ( I, 77.) - Transcrit sur une copie faite par le P. Gaillard. t Erofej Firsov, arrive avec Ia caravane de 1741, reparti en lettres 211 et 214.
174~.
Bosmans, Chine, II, 297-299. Copie. Acad6mie Sc. de Petersbourg.
210 5 novemb. 1743 Au T.R.P. General Le serment ordonne par la Bulle du pape B•moft XIV a hri nonce par les· P.P. de Ia residence jran9aise. Le P. Pinheiro, residence portugaise, voudrait adresser u11e- supplique pour prouver son innocence. -La residence fran9aise et le P. Gaubil voudrait etre libere de sa charge de Su.oJ,·it•/,11';
Reverende admodum Pater P.C. Juramentum injuncttim in bulla S.D.N. Papae llenc<.II
ut accusationes quae forte deferentur contra nos ad Pontificem, Paternitati Vestrae vel Missionis Superioinnotescant, ut justae defensioni locus detur; alterum vero, omnes missionaries, vel etiam Societatem universam non quae in unum aut alterum missionarium, vel forte aut catechistas cadere debebunt. Si eorum neutrarn obtin•eri, nullus erit accusationibus et calumniis in nos finis, erit Paternitatem Vestram petere ut sibi liceat nos in Europam ut missionariorum Societatis tranquillitati, lociiet,
s.s. s.s. s.s.
admodum Pater. vestrae servus humillimus et filius obsequentissimus Ant. Gaubil S.J. 5 novembre 1743.
211 9 novembre 1743
A Delisle
ay envoye Ies explications de Ia carte que Mr Mortimer envoye, celles de Mr Bayer etoient trop fautives. J'ai temps quelques cartes et quelques livres dont vous Mr Lange, mais nous n'avons rien vu des livres 559
envoyes par l'academie de Peters bourg, Mr Firsoph nc not I~ rien, et nous n'envoyii.mes rien par lui I'an passe. passe par Mr Charles Hueich, chirurgien de Rostoch 1 bourg, a Mr Lange, pour Mr Dostermann, une suite des I chinoises, j'y joignis une ample explication avec lcs au fautif catalogue et aux explications pleines de fall!' avoit faites de celles du cabinet de Mr Dostermann, j d'oU venoient tous les fatras de fautes dans les f~11i Mr Dostennann avoit envoye. Nous avons appris Ia ce Ministre, et je ne sai ce que Mr Lange aura fait de 1 pour Mr Dostermann. Mr Schokorof est venu cettc
avoit rernis pour Mr Lange. Je sui's avec bien du ce 9 novembre 1743. , ne savons rien de Kamschalia 2, ni du voyage de M v t de ce qu~ vous disies avoir bien avance sur les .ca~t!: de Russte, et des frontieres du c6te de Tartaric. des choses: biffe. OJS;>thali;•, Kamtchatka. de la Croyere, mort au Kamtchatka le. 22 octobre 1741.
212 25 novembre 1745 Au Cardinal Prifet de Ia Propagande
P. c::ubil, alors Su-f!~rieur de Ia ~isidence /ranfaise
a l?tkin Augustm, le P. Sigismond envoyJ (a Pekm, /att du ministere sur le territofre de Ia Le P. Gaubil obtiendra gain de cause.)
l'';·~e~~c:~e~:ee , ~el!gzeux:_ 11
Cardinalis Eminentissime dicta Kou ga11 h1"en 1 SI"t a est ad austrum p k. · 1 hoe'{/~ 2,Kdistantia inter Pekinum et Kouga: :~l l~~~ .r s oug~n habet suburbium dictum Pe koan ui m. ur(~e, m. pagis vicinis non est locus apt~; a~ miss IOna)num, ideo eorum 1 . . perpauci 1bant ad vicin . ocon~ chnstmm . urn pagum Hzao tchmg ubi rnissio gallica hab t e oratonurn et christianorum fi t ,t~mporQu~ntequai? miss~onarii S. Congregatio~~a~=~t ~ e omma, opmor' sunt bene nota Rd p . d;;~m;Iitae disQcalclebato, qui Pekini missionariu~ fu~~~ -· omae. uo 1 et anno determinatis t ·b ' /nlssnum eumque Europaeum ad . 't d empon us VISI an am et excolendam 561
parvam illam christianitatem quam constituunt Kougan urbs, et aliquot vicinae pagi, nee potest nobis objici illam christianitatem, vel negligamus, vel deseramus. Ab annis aliquot R.P. Sigismundus Augustinianus i 1 i ab aliquot christiahis ivit in Pekoan, quando hos rescivimus 11 monuimus locum esse nostrae christianitatis, ille autumans tianorum invitationem esse jus ad eundum in alienum OJ;ttn"ll' perrexit ire ad Pekoan, Et dixit se de hoc negotio scrms'""'' S. Congregationem. (415v) Reverendus Pater nihil dist:inctc retulit de S. Congregationis response, sed dixit rem D. Episcopo Pekinense pendere. D. Episcopus ait se nihil 1 1 de hoc negotio accepisse a S. Congregatione. D. E~~~~:~~:;l,',~\'1~ monuit se a R.P. Sigismundo audivisse fuisse n S. Congregatione ut missrius unus Gallus fixam in districtu Kougan. Sin minus, ut P. Sigismundus cnnsttalllttll illam curaret, id si ita fit, Sacra Congregatio non ita"'""'""'.'"' de locorum situ et natura informationem. Christianistas districtus Kougan est a multo tempore f 1 pro P.P. Gallis Soc. Jesu, est parva, nee ullo modo convenire ut in duas dividatur. Si sedes fi.xa requiratur PI'( parvo districtu, 100 et amplius missrii non sufficerent II provincia Pekinensi. Pekini de gens P. Sigismundus posse curare illam christianitatem quare ergo nos Galli degentes curare non poterimus, et si :fixa residentia non ratur ex patre Sigismundo, cur requiretur ex nobis. quod Pekino possit quidem aliquando mitti missrius ad districtum, sed saepe mittere tutum non foret, multo tuta foret ibi sedes fixa pro missrio. Haec ei scribo ad Eminentiam ut, quae sua aequitas est, curet nobis nostrae christianitatis loca vicina (f0 416) urbi R.P. Sigismundus ne trajiciat flumen Hoen ho ad loca, quippe quae ad nos pertineant, Et possint curari. Multis apud me se excusavit verbis P. quod unus aut alter cb.Iistianus a se missus in r
christiani illi vol~er~ ponere discordias inter me et sed frustra, mter nos pax viget et concordia p n~~ . nullae possunt occurere cur christiani aliquotie~ . lgismundum, ne Dei opus retardetur non me o Tantum ro~tulo ut prius monear. A duob~s armis ppo~ miSSIOnis. Ko ugan a d ... R P. nostrum Assistentem scnpsl . . qma hoc a:r;m,o mhll responsi habeo, ad Suam . scnbo, Et hoc tlh non fore ingratum existimavi en~e. o~o ut ad IJ?-Ultos annes salvum et incolumem i~ misswms et cathohcae Ecclesiae servet suam Eminent.mm. Cardinalis Eminentissime Eminentiae Suae servus humillimus et obsequentissimus 25 nov. 1745.
Ant. Gaubil Soc. Jesu
tome 46, fo 415-416. Prefet de Ia S. Congregation de Ia Propagande,
a Rome.
213 II juin 1746 Acad. Petersbourg
du P. Gaubil, envoiees de Peckin a' l'A d. . dess· d. • caem1e ctences e St Petersbourg, le 11 juin 1746. Re<;ue
a Petersbourg le 15 avril 1747
Caifon~f?~· pro'?nciae
Honan metropoli, videtur Synatlh m Smas venere 300 et amplius annis ante
563
In ilia Synagoga extant nonnulla monumenta. In uno legitur Abrahamum Adami esse nepotum 19um, instituisst: I Judaicam anna 146 post fundatam dynastiae sinical: Tscheou monarchiam. Imperator Vou vang totius Sinae fuit Dominus anna attlo 1111c, illius dynastiae nomen fuit Tscheou. Vouvang sua111 , 1 originem a principe dicta Heoutsi, fratre 1. Imperator Yao fratrem Heoutsi ditione donavit in Chansi, deinde familia ilia ditionem aliam obtinuit in ro Chansi. Juxta chronologiam sinicam Heoutsi regni initi I anna ante Xtum 2227° quia Judaei venere in Sinas, dum r familia Imperatoris Vouvang. Epocham Abrahami fundationem regni Heoutsi qui erat caput stirpis rcgiuc f Vouvang. Epocha Imperatoris Vouvang est certa et demonstra\a. Heoutsi non ita certe demonstratur, sed tamen 1 potest esse ante 2100 annes ante Xturn, hae omnia discussa et examinata in tractatu chronologlco quem mittam Petropolim. In praedictis Synagogae ( Moysem vixisse 613° anna post fundatem hac Epocha alludit ad fundationem regni Heoutsi. aliquot Synagogae exemplar penes me est quando disposuero, exemplar unum Petropolim mittam. Scitis dynastiae .dictae Tang tempore vixisse in Sint\~ narios quorum dux erat Olopen (credo esse Ruben) dicebantur venire ex Regno Taitsin in quo Christus Regnum Taitsing erat Imperium romanum in constat ex sinica historia. Seu ex Syria, seu ex Mesopotamia venerint missionarii, constat ex anrio quo dicuntur missionarii in Sinas venisse, Casgariae venisse, imprimis ex borda dicta Soule 1 habebat juxta :flumen dictum IIi, ubi sedem habuit 1 tl ritis Kahnucorum Rex dictus Tsevang Araptan Hordae Soule locus praecipuus vocabatur Kiasse recorder quo in libra in Europam legerim, Hordae fuisse christianos. In historia sinica Tang dynastiac · monumenta in quibus agitur de relligione 'fegni Tai quibus dicitur fuisse in Sina hujus reUigionis MinislroH,
a Vide Couplet, Chronolog.
564
214 11 juin 1746
A Delisle
A Peking, ce 11 Juin 1746 receu u~ peu tard votre lettre du 18 sep. avec Ies 2 Plani~ · Peu S _en est ~allu que eel~ ne S~?it 6gar6. Je ne sai a qui a;mt cpnfie I; ~~q~et, Il_m'a ete remis par un j6suite qm le tro"?va a I eghse onentale des Portugais. Je n'ai de f~Ire ce, que vous souhaittes, mille occupations taus les JOUrs a la traverse , Firs~f s·~~quitta tres mal de ia commission que vous et lUI av1es donne pour nous. Je vous ai ecrit au long ,. Ce ~r ne jugea pas a propos de nous remettre les qu _II avmt pour nous, non plus qu'une boette qu'il avoit lllOI et dent M. de Korff l'avoit charge. Mr le Directeur nous a ~nfin remis les livres de l'Acad6mie, envoi6s par Mr F1rsof et la_ boette en question. Dans cette boette ,u?e lettr~ de Mr Du Vernoi au feu P. Parrenin. Je lui J a1 ,tr~:mve e~c?re une lettre de Mr de Korff pour les de Pekm. Je 1 at communiquee a nos P.P. et nous lui . Dan~ cette boette,j'ai trouve une lettre tres obligeante lc Korff durer, f6vri~r !~4~ dans laquelle i1 me prie d'acune patente d academtcten qu'il m'envoie. Elle est d 1_7~9 1 • J'ai l'~onneur ~e r6pondre ace seigneur, et am~ Jams un pett~ compliment pour vous taus; il est en ':'ous ~e me d1~tes nen de cette patente; ici les Russiens nen, et Ils ne m'ont remis aucun memoire ni votre _Acad6mie. Mr Sanchez dont vous parl~z a des hvres et des lettres aux P.P. de sa nation· il dol,lte quelque memoire ou instruction de' ce ou1rraJ.tte. dans votre Acad6mie. Je n'en ai pas ete instruit. ""'~u.ooJours qu'un P. Portug~is m'a dit qu'un chirurgien par la caravan~ avmt des instructions et des 565
memoires. Je n'en ai pas entendu parler. Ce chirurgic1l 1\ rapports avec des j6suites de sa nation ici, il n'a pas
cette maison
fran~oise.
Quand Ia caravane ou
viennent ici, il seroit bon qu'A P6tersbourg on re
a
566
amis et ils vous feront part de leurs de respect et de reconnaissance
'
au tribunal que M y
A.
J'ai oublie en , . rs , van et lexis s'en retournent depuis 14 ecnvant a Mr ?e Korff de lui dire que . et aimer d:sc~~s ~eux ~essteurs, qu'ils se sont fait Ie chinois et ~:~~~ et es Europeans. lis sont fort are. d'A denu · ca . Clen n'est parvenue au Pi:re Gaubil qu'en 1745 Gaubd Ie 7 nov 1747· J' · · 1746. Elles y ont ~te apPo~te:~ re~ui .. vos lettres de Pekin dr par es gens de la caravane ete bien filche d'ap ~"~~t•om,nt tous les ans PJJen ~ par ces lettres que vous _: __ ,---- des observations et ena VOl~ de. France, et que vous avec quelques livres parcf~ 1 c~ 1 e~· ?el!es des cometes avouer que I'on' m'a privee tei!A~'a~rn _recdu dPe"" tout que vous • emte e oters~ m avez envoyees. » Obs. AB, 1, 4• 137•
AB I, 4.- 137, IX, 81 c. Autre copie = Bosmans, II, 217•
215 11 juin 1746
AKorf
rien i~~~~f~t"'icy q~~ aye pu me procurer l'honneur que en . . orp~. est un pur effet de sa bonte et de de ~::!~~~;rdeCmest po~r moy une obligation indis~ , on mieux pour seconder .. zele pour l'avancement des sciences. Vous vo;~: :~
ment, Monsieur, que, dans un pays tel que Celui-ci, lc 1'6tat de missidnnaire ne me permettent pas de faire je souhaitterois pour vous satisfaire. Je prie taus Seigneur qu'il daigne repandre ses dons sur l'AtlgUISte digne fille et h6ritiere de Pierre le Grand, et sur i'f~UilUs,tu qu'elle a choisi pour lui succeder; je voudrois pouvoir avoir l'honneur de leur offrir mes hommages. Je vous ri \ persuade des sentiments. de reconnaissance, d'estime et de avec lesquels je suis, Monsieur ... A Peking, le 11 juin 1746. Apostille d'archiviste: Praes(entata) die 10 aprilis 1747. L'autographe est a l'Academie des Sciences de Saini bourg (Ser. Asie, n' 20). Transcrit sur une copie faite par le P. Gaillard. Bosma:ns, Chine, II, P. 225.
Copie. A Korf.
216 13 juin 1746 A Delisle
Monsieur, Messieurs Yvan et Alexis se sont toujours ici tres portes par leur sagesse et application au chinois et Tartares, Chinois et Europeans, taus les estiment et en particulier grand sujet d'etre satisfait de leurs a mon -egard. Je prends Ia liberte de recommander a Mr de Korf, et je prends Ia meme liberte de vous prier a ces 2 messieurs les services qui d6pendront de vous, que vous me feres ce plaisir. J'esp6rois recevoir par cetto les nouvelles cartes g6ographiques faittes en Russio recueil des voyages du Nord. Je VU!-tdrois bien ·· 1 nouvelles de la paix 1 • Depuis quelques annees rienne 1 de France; nos vaisseaux qui etoient a Canton furent 56S
par les Anglais, da!ls le detroit de Banca 2• Tout cela nous dans ce pays. Je. sms avec beaucoup de respect... Peking, ce 13 juin 1746. vous offre un rnechant livre que j'ai fait sur l'histoire de Ia t~rt~r~ des Mongou 3 • Vous aures de quai vous ennuyer. Je ~oms quelques bagatelles de ce pays que je vous prie . S1 vol!,s s~uhaitt~s quelque chose de ce pays, mand6s-le fa~on, J executerru ponctuellement vos ordres. de la Succession d'Autriche, 1741-1748.
4. -
137, IX, 81 b.
217 13 juin 1746 A Delisle
Re9ue le 15 avril1747 n. st. vous ai 6crit ~~ses au long .Ies circonstances de la mort edidu ,P. Dommtque Parfemn. Cette maison fran~oise fit en tres. ?.ran~e p~rte. q_u',Il n'est ~as. aise de r6parer. Un jeune J?IJOTI arnva tctl an passe; 1l a tout ce qu'il faut pour ICI. II a en. particul~e:r beaucoup de goO:t pour l'astrol~s. observatwns, ma1s sa sante est faible, et j'apr6hende 1 arr de ce pays ne le rende inutile. ~e dittes rien de Karnstalia, ni des observations astrofaittes dans ce grand voyage, ni des cartes que vo s s~ns dou~~ ach~ve et mis en ordre. Nous attendons ce~a b1e.r; de ltmpattence. 2 6coliers Russiens, ape116s Yvan et I sen. retournent _en Russie. Ils se sont toujours ici bien ,I _Ils sont habtles en chinois et en tartare et j'ai. toute ·:- de raisons pour m'inU:resser pour el,lx. Je pre~ds Ia liberte
de les recommander a Mr de Korf, et si vous pouves leur 1 service, vous me feres un sensible plaisir, ils pourront utiles pour les monuments chinois et tartares qui sont cht.:z Tous nos P.P. vous saluent et prient Dieu pour vous. Je sui~ beaucoup de respect... A Peking, ce 13 juin 1746. Avant-hier j'eus l'honneur de vous 6crire; rna lettre est paquet addresse a Mr de Korf. Je prends Ia liberte Seigneur quelques bagatelles de ce pays; il y en a .Pour je vous prie de les accepter. 1
P. Michel Benoist, 1715-1774.
Obs. AB I, 4- 137, IX, 81 •. Autographe. A Delisle. 218
30 novembre 1746 Au T.R.P.G. Frans:ois Retz Persecution contre les chritiens dans le Fokien et ensu/li! les autres provinces. Le [rere Castiglione implore envoie deux mandarins chez les Jisuites franc:ais, oil se tous les missionnaires ~uropeens, le 22 novembre 1746. darins interrogent dans le detail chacun des missionnaire.\'t les chambres et enfin l'egUse. Les missionnaires poussent le P. alors superieur de Ia residence franc:aise, a parler au nom il demande aux mandarins de supplier l'einpereur religion chretienne, et il rifute les accusations formrulo!es chritiens. Les mandarins promettent seulement de l'empereur ce qu'ils ont vu et entendu.
Admodum Reverende Pater P. X'. Jam scripsi ad Vestram Paternitatem brevem relationam quae hie scivimus de persecutione primiun in Fokien exorlu 570
Provinciis saevissirn
1
571
intelligitur; non est eadem ratio de vocibus Sinicis, quarun1 pronunciationem difficil6 Europaei assequuntur. Magnates, post aliquot alia quaesita et responsa, omnia ferme loca hujus sat vastae Residentiae, et ornarnenta Sinis multum placent. Ad aulam au/am reduces, locuti sunt de Libello, quem Comiti tradi comes interrogavit Patrem Hallerstein dicens: quid intendistis hunc libellum mihi tradendo? hie ambo sumus /mperator jussit ut vestra curemus negotia; loquere, 11c Bis aut ter idem repetiit Comes. Pater Hallerstein, scu aliquo perculsus, seu existimans rem inutilem, nihil dixit nisi hoc: quod dicendum est, id omne est in libello. Superior generalis Chalier rogatus a nobis ut loqueretur, Episcopus et alii, oculis in me conversis, significavere sibi fore, si loquerer; aggressus sum loqui, itaque omncs I genua et lmperatorem rogavimus ut Legi christianae rogavimus Magnates ut pro nobis apud Irrtperal:or·em hoc praemisso, surreximus. Medi§. hor§. et amplius pro peroravi, diluere conatus sum suspiciones omnes, quas nostri lmperatoris animo injicere studuere, refutavi nos et Religionem sparsas, retuli ex ordine ea, quae 1 1 Chun tchi et Kang Hi fecere in favorem Religionis. Comer~ Yang tching quomodo? Statim sic reposui: Tempore illiu!-1 ratoris ter aut quater fuit accusata Religio; jussit r• Ministri examinarent libros nostros et Legem; facto nihil inventum est condemnandum in Lege et Libris, constat, et hoc probe notum fuit imprimis Illustribus Vc~l Bxcellentiarum patribus, quorum mortem semper flebimtl~ 1 enim patroni nostri in omnibus nostris negotiis. His omnibus fusius dictis, dix.i nunc rem non ita :nosque maxime dolere quod dicamur in scriptis putblici<, lorum seductores, falsae Legis promulgatores, et dicto, ego et alii iterum genua fleximus, et Magnates ut apud lmperatorem nostram agerent causam, et exemplis et vestigiis insistentes, Buropaeis et eorum faverent. Comes, hoc audito, dicit nonnulla, quae tricas objectiones redolebant; ad ea non fuit difficile verb adjecit ab lmperatore nos tractanri·:r~·;:,~~~.~~fi~;; demonstravi Religionem nostram esse r infamem haberi verbo et scripto; haec tamen et necessaria; praecipua indicavi dogmata, et ex certis 572
hanc Religionem summo in pretio fuisse apud hodierni patrem, avum et abavum, ut videre est in actis ·~~:~l~~~'~e;t,,:Cm~o~numentis lapideis, quae sunt in _Ecclesia significfi.runt se esse in eodern sensu, quo ego; u~~;~~~~~t, qui pauca quidem, sed optime, meo sermoni in ~I
addidere; praecipui fuere Patres Chalier 1 et Dominus Episcopus etiam paucis peroravit, sed responderunt Magnates. Ambo promisere se lmperatori ea, quae audivere et videre; jusserunt nos bono esse ad sua Palatia redierunt. tlternitalis Vestrae Servos humillimus &c. son cOte, le R.P. Chalier, superieur general des Jesuites fran9ais en &:rit de Pekin -le 10 nov. 1746 au marne Pere General Retz (SOCP f 0 251") touchant la persecution qui semble s'apaiser (mais durera jusqu'en 1748) cette observation ·digne de remarque: « ... Haec ut speramus, brevi finiatur: Sinae sunt sua: indole et institutione ad clementiam, et nisi urgeat supra modum jussa Principis, 'id~~~d;~~~~~~~: propendet ad pacem et ad misericordiam. Jam ":: exuisse insinuatam ab inimicis nostris volunet nova jussa intimasse mandarinis ut finem ior·quen> - Cette copie de Ia lettre se trouve aux Archives de la Propagande, !'original n'a pu Archives de la maison generalice. Voir aussi une lettre . lors de la persecution de 1748, le P. Gaubil etant Casanatense, ms 1576, fo 426 VO. Copie).
vol. 48 (1748-1750, II) fo 250-251. , Au T.R.P.G. Fran~ois Retz.
219 14 novembre 1747
Au T.R.P. General, Rome t!l'sect
573
Gal. 111
r• 23-24.
Reverende Pater P.C. (f0 23) Nobis attendendum est ad nova et rumores qui guntur. Imperator jussit ut 4 dominicani 1, et christianus in 'f morte condemnati, capite non plecterentur ante nova 1 Majestatis mandata. Nihil est aliud, inde tamen nonnulli et forte Romam scribunt, lmperatorem omnino carcere detentis, et spem fore ut nihil amplius inquirat Xanos 2 , quae omnia certe gratis finguntur aut sparguntlll', certum est nunc novas fieri inquisitiones in nostram S. I, in hujus Petchili 3 provinciae districtibus urbis Suen hoa . ' sat numerosam christianitatem habent Galli. Nihil minatum est circa P. franciscanum 1° Ex Chan-sy hue deinde hinc Cantonem profectum 4 et in in 5 Kiang-sy sua imprudentia; et nimis audacia detectum et captum per rinos a quibus non fuit male tractatus. A 6 et amplius illic detinetur captivus cum famulis, quod infausti nobis (23v) lmperatoris regnantis frater natu minor nudius me misit ex suis unum qui jussit me bono esse animo, suum magnatem ta data occasione lmperatori relligioncm tianam commendaturum. Re bene et attente examinata, et certo scivi, mera esse verba officiosa, et id solum · hominem a magnate missum, ut Ego urgerem ff. Attire et l quorum prior picturas, alter vero horologia varia ab mensibus offerre parat Magnati lmperatricis fratri. Jam scripsi aliquid Paternitati vestrae de saevissima tione in Xanos 2 missionis Gallicae in Kou-pe-Keou 6 , Et tantia et heroica virtute Capitum Christianitatis in duri carceris sordibus et aerumnis. Borum unus suo rinatus exerenteratus, et ad penuriam redactus ivit -in ut agriculturam coleret. Loci incolae nevi aratoris modestiae, pietatis et zeli demirati, suis mandarinis cavere. Hi aratorem ad se vocatum examinarunt, et cognita voluntarii exilii causa, jussere ut nevus coloniis · I dignitate (f0 24) praeesset, dictum, factum, brevi parvam pecuniae summam ex suo munere ob,tirouit, omnem pauperibus erogavit, Exempla et hortationes addidit, Et vere missionarius factus, christianam
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fructu promulgat, Et spero fore ut anno venture missioin ilium Tartariae locum se conferre possit. Christiani confessoris nomen est Michael Tchay. est unum ex praecipuis magni muri (versu)m 7 or
Reverende admodum Pater Paternitatis Vestrae Servus humillimus Et filius o bedientissimus in Xo. Ant. Gaubil sj
Reverendo admodum Patri in Xo Reverendo Patri Francisco Retz Soc. Jesu praeposito Generali Roman 25 mai 1747, le P. Pedro Sanz a ete martyrisli ala porte occidentale 'oU··tclteo,u (Foochow), capitate du Fou-kien. Le 28 octobre 1748 ce Peres Joaquim Royo, Francisco Serrano, Juan Alcobe~ et taus dominicains espagnols, beatifies le 14 mai 1893. Christiantos; Xo = Christo. le Hopei actuel, province de Pekin. :o_b;~_bl,e_m,ont le P. Urbano da Canzio, arrete au Kiang-si. Voir SOCP, !'h'retiente. de Kou -pe-Keou, fondee par le P. Parrenin, qui y baptise, 20 soldats de la forteresse. Le P. de Mailla i:crivait au 1720: « N ous y passons deux fois to us les ans a la suite lorsqu'elle vient ici pour y passer les chaleurs de rete.)) numerum: mots completes, papier d&:hire.
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220 9 novembre 1748
A M. de Mairan De Peking, le 9 novembnJ
Lettre du P. Gaubil aM. de Mairan, communiquee a1' par M. de Mairan, le 4 juillet 1750. Monsieur, On nous ecrit de Macao que le P. Masson a pris Ja Goa et qu'il a avec luy nos lettres, livres et tout ce qu'il nous. J'esperois qu'il y auroit cette annee occasion 1 Canton, mais les temps f§.cheux oil nous nous trouvons pas permis; ainsi je me contente cette annee de vous quelques observations. Le P. Hallerstein a bien voulu me pour vous celles qu'il a fait au College; vous syaves q temps avant Ia fondation de notre mission franyoise, Portugal ont fonde ici une grande mission pour notre c'est a cette mission que les Ernpereurs d'ici a:~~,;~:'~~~i~: de president du tribunal pour l'astronomie. Le fut le P. Adam Schall, alleman; le second le P. Ferdinand fiamand; le 3' le P. Philippe Grimaldy, piemontois, P. Kilien Stomph, alleman; le se le P. Ignace KOgler, Apres la mort de celui-ci, l'empereur a nomme le P. Hallerstein, alleman. II a un frere j
nous faisoit esperer cette annee une caravane russienne, il pas venu. J'aurois sans doute par cette voye receu des de Mr Delisle. La voye de Russie n'est pas commode et nous semmes encore a savoir des nouvelles de je ,niscomb,ien de lettres et ecrits que j'ay envoyes dans ce pays-Iii, a Paris. J'aprehende bien que ce que j'ai envoye, artiicul.ier A Mr Delisle en diff6rents temps, ne se soit egan~. beaucoup de respect, et toute sorte-de reconnaissance, ton.s1eur Votre tres humble et tres ob6issant serviteur. A. Gaubil. J. Nous examinerons ce que vos Mrs de l'Acadernie disent
lc cuivre blanc. Le plus court et le plus seur seroit d'envoyer ltomme seur au lieu des mines pour apporter les materiaux · sortent de Ia mine. Ce n'est que dans le Yunnan qu'est suppose que ce fut un secret, il n'est que dans provim;e-la;· mais comme je viens de vous dire, il faut bien le tout. la maison des j6suites franc;ais il Pekin, observation d'une en 1748. ·
221
9 novembre 1748 A Mortimer, Londres carte du monde de Kaempfer n'offre aucun interet et l'expliqu'en a donnie Bayer est fautive. Les Chinois connaissent plus de 16 sil!cles le nord et /'est de l'lnde et les pays entre Caspienne et /a Chine, aussi bien que Ia Tartarie, Ia Coree ! Japon. Aucun document ne montre qu'i/s aient connu le Cap Esperance avant l'arrivie des Europiens en Chine. /', Gaubil envoie deux specimen de papier-monnaie. 577
P6king, 9 novemhro Traduction anglaise. It is now some time since I received from M. de l'Ish.: a Map of the World, found among the Papers or Dr. Kaempfer. In this map were several Chinese some well, some ill written, which the late Professor t attempted to decypher. In my answer to Mons. de informed him that it was by no means a Chinese work 11 ; could be of no service to a learnec]. European, such as lu: were; and that Mr. Bayer's Explanations were full or 1 1 There is no monument extant to prove, that before thl~ of the Jesuits in this Country, they had Charts or Map~ world, any way ressembling that which you found Kaempfer's writings. It is now above sixteen hundreds years since they well knew the Northern and Eastern countries of India, which lie between China and the Caspian Sea. On countries their History affords several informations, not to be found in the Greek, Latin, or other Historian~. had some, but very confused, notions of the regions Caspian Sea, such as Syria, Greece, Egypt, and some Europe. I do not speak of the times of Gentchiscan Successors: for then the Chinese were made · Russia, Poland, Germany, Hungary, Greece &c given by their own countrymen who followed that · 1 Sons, and Grandsons: but the monument that remain their knowledge are very confused. As to the countricH East of China, there are proofs remaining in books, thal seventeen hundred years ago, the Chinese were well with the Eastern part of Tartary, as far as the Sea, and Amour, Corea and Japan. Their Books speak also in oind without sufficiently entering into Particulars, of ma11y tries to the East and to the North of Japan. With regnl'\1 · Monuments of the Cape of Good Hope, which mentioned by some, there are none in China; and if been any, there are now lost. It was from the Etlronellll the Chinese have learnt the name and the situation (and you will soon see a Dissertation, therein all the be circumstantially treated) 2 •
578
send you two Paper money bills 8 ; do me the Favour them. Next year we may possibly send something to either for you, or for your illustrious Society. with great Respect, Sir, yours &c. it is the work of an European, who was giving some notion to a Chinese or Japanese; or perhaps that of a Chinese or memory of what he had heard from Europeans, or of the might have seen with them. dissertation et son auteur ne nous soot pas connus. 1 le papier-monnaie, dans Philosophical Transactions, t. XLVI, P. 327, 1 «abridged» Londres, vol. X, 1750-1755, (1809), p. 7: money-bills are of the reign of Hongvou. The year of the first of the empire of Hongvou, founder of the dynasty the dynasty of Yuen (who were Mogul Tartars) which de,;trc•ye
from P. Ant. Gaubil to Dr Mortimer. from the french. l'hi:losc>phica!Transactions, n' 494 (1750), p. 327-329.
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222 29 novembre 1748 A Delisle Re~ue
le 12 aoust
Monsieur, Je vous croyois a P6tersbourg, et je viens d'aprendre qm~ etes de retour a Paris. Je souhaitte que vous ayes receu tl le pen que je vous envoyai par Ia derniere caravane. Je 'i. Ia libert6 d'envoyer quelque chose a M. de Korf. J'ai que ce Seigneur avoit ete envoye par l'Imp6ratrice dans cpurs du Nord et en Suf:de. Ce que Ia caravane devoit me de sa part aprf:s avoir ete longtemps en chemin faillit dans Peking. II en fut de meme de ce que Mr le d'Erguskoi m'envoyoit. J'envoyai en son temps ce demandoit pour le cabinet de Mr le comte d'Ostermann. que je fis sur cela dut arriver a P6tersbourg dans le temp:-~ : disgrace, et vous l'aures vu sans doute. Je sai que ce que j'ai envoye a Paris pour vous etre conllllllf y est arrive et j'en ai ete instruit par quelques personnes q lu. Cependant le P. Foureau ne fait mention de presque I' il faut que cela se soit egare. J'ai des brouillons de tout, pouves compter cjue je ferai man possible pour mettrc etat, et vous etre remis. Je vous prie seulement de bien d'ajouter, retrancher, corriger, tout commn<e:u~v·~o~u~s ; o~d ~~;; cherche nullement d'etre laue, je cherche s plaisir, et, sans scrupule, vous pouves supprimer le pas en etat de paroitre, et s'il y a trap de fautes. je vous prie, au pays oil je suis, -et aux tristes ci·t:conSIIal nous nous trouvons 1 • Je ne vous ecris cette courte lettre q vous donner signe de vie. L'an prochain je ferai un peu je ne sai meme si cette lettre arrivera a temps au port de Nous avons eu occasion d'ecrire a Mr Mortimer t et secretaire de l'Academie d'Angleterre. Nous lui quelques observations de Ia comete qui a paru Ia lettre que nous lui avons ecritte, j"ai mis une Mayran et les observations de Ia Comf:te avec d'autres observations.
1 1
580
envoy6 deux fois le recueil de toutes les Cometes qui sont dans l'astronomie chinoise depuis notre temps jusJ.C. avec mes remarques pour tacher de mettre les comme vous en etat de profiter de ce recueil. Je n'ay nouvelle de cet envoy; je ferai de man mieux pour en faire exacte, et l'envoyer par voye seure. On m'a 6crit que pourroient bien a voir ete voles, mais je n'en crois rien. prie d'offrir dans l'occasion mes tres humbles respects de Mayran, et Fr6ret. Je suis avec un profond respect...
5. -
138-X, 92 '·
223 30 novembre 1748 A Delisle
A Peking, ce 30 novembre 1748 Re9u le 12 aoust 1749 vous souvenes sans doutte que vous nous avies recomd'addresser a Mr le C. d'Onsenbray ce que nous pourrions otrvoJrer. Sur votre lettre le feu P. Parrenin et moy ecriviroes lettre ace Seigneur et lui addressfunes ce qu'on Nous ·primes Ia liberte de lui offrir quelques nous sUpposionS que vous l'avi6s prevenu; nous sllmes temps que tout etoit arrive en France, mais nous n'avons su si ce que nous envoyions fut remis aM. D'Ons En Bray. nous avies ecrit de ne vous rien envoyer par Ia voye des Ia caravane, et d'envoyer a Paris, nous le fimes et par de vas lettres, je vois que presque rien ne vous a ete aura sans doutte ete egare. La voye de Ia caravane et IOlllfriers russiens n'a gueres mieux reussi. Dans Ies deux caravanes, nous ne savions trap a qui nous addresser, 581
et il paroit que si a P6tersbourg on avoit pris quelques pour que les envois de part- et d'autre se fissent en seuret6, fut asses mar servi. Je vous ay ecrit lit-dessus a P~~~~.~~:;~:::g; ay aussi 6crit a Mr Lange. Les lettres envoy6es P6tersbourg ici par Ia voye des Russes, celles qu'on a r d'ici par Ia meme voye se sont presque toutes 6gar6es ou abandonn6es. Ainsi, d6sormais, cette voye n'est gueres pra( i 1 pour nous, mains qu'on ne prenne de meilleures ,1 Depuis que Mr Lange ne vient pas a Peking, no us no us ., aper~us d'un grand changement, il etoit fort zele pour nous semmes pleins d'estime et de reconnaissance pour lui. premiere caravane nous verrons sur quay on peut compter, asseure que l'an prochain elle viendra ici. Par la derniere j'eus l'honneur de r6pondre a Ia lettre obligeante de Mr lc -'1 bellan de Korf. Je vous ecrivis aussi; je _souhaitte que tout· arrive a bon port.
a
Obs. AB I, 5 - 138, X, 92 d. Note autographe. A Delisle. 224 30 novembre 1748 A Delisle
Dans ce que je vous ay mande sur les solstices et les solstitiales, vous avez vu que Cocheouking, astronome de empereur des Tartares, observa plusieurs annees de solstitiale d'hyver, de 79 pieds 8 pouces (le pied divise en 1 le pouce divise en 10 lignes, ainsi du reste). L'ombre d'ete 11 pieds 7 pouces. Ces observations furent failles !'an 1277, 1278, 1279, l'observatoire des Mongou, ou Mogols, a la Cour, qui contredit Peking d'aujourd'hui, du moins en grande peut etre asseure que ces .mesures sont des ob•seJ:valio Cocheouking ou d6duites des observations avant et solstices; il avertit lui-meme que Ie gnomon est de 40 582
t~'ngit du centre et non des bords, il asseure avoir pris toutes !n<,ures necessaires pour I'exactitude de Ia mesure, de Ia per'""''""""· du niveau. le calcul que j'ai raporte, hauteur vraye du centre: 26° 25' 12" hauteur du pOle 39o 51' 39" 73 41 31 )) )) )) 39 51 38 23 33 9
vous-meme le calcul, vous trouveres peut-etre quelque mais vous verres toujours que Ia hauteur du pOle pour. bien differente de celle de l'hyver si on admettoit Ia de l'ecliptique pour ce temps-la de 23° 28' 29". Et me paroit remarquable. longtemps ignore Ie lieu de I'observation de Cocheoum'embarrassoit, vu Ia grande etendue de Ia ville des Mcmgou. L'annee derniere, en relisant un livre fait sons des Ming, qui contient une description de Peking et des trouvai Ia situation de I' o bservatoire de Cocheouking. que j'eusse vu ce livre, l'endroit en question m'avoit voici: dans ce livre it est dit qu'au bout oriental et pare, appele Hay tse, il y a des restes d'une ancienne }'arrangement et Ia disposition des 7 planetes. On ajoute tour fut b§.tie par Ia dynastic des Yuen (nom chinois de des Mogols) pour disposer et arranger Ies 7 planetes, qu'il y avoit Ia un observatoire, et c'6toit clairement La muraille bor6ale du Hay tse est selon · au sud de Ia muraille meridionale chinc•ise 6 Li Y2 de Ia carte faitte par nos Peres. La !II lie n1eridionaie,de Ia ville chinoise est plus sud que Ia muraille de la ville tartare de 5 Li. Selon ces mesures, l'obserCo•cht,outki'r'" est plus sud que Ia muraille merid. de Ia de Y 27". Vous savez que 10 Li font une lieue de Selon ces mesures, notre maison fran<;oise est au muraille merid. de Ia ville tartare 1' 20", et par connord que l'observatoire de Cocheouking de 4' 47" 1 • c~tunimmt toutes Ies observations de Ia hauteur du pOle notre maison franc;oise depuis plus de 50 ans, on peut · que Ia hauteur du pOle est bien pres de 39° 55'. Ainsi observations Ia hauteur du pOle de 1' o bservatoire de seroit de 39° 50' 13", plus petite que celle qui se de Cocheouking de I' 23" ou 24". C'est 583
pour vous, Monsieur, que j'6cris ceci, faittes Ia-dessus vos I'' tions et vos remarques. De toutes les observations i l'ombre solstitiale, je n'en ay trouve aucune de si bien I que celle de Cocheouking, ni avec un si grand gnomon. vous aures lu ceci, je vous prie de n'en rien dire si vous Ie d6fectueux. Si vous le trouves exact, voy6s je vous prie va Ie degre de Ia force de !'argument pour Ia """'""'" 1'6cliptique. Dans une autre occasion, je vous d6taillerai ce qu'on de l'ancienne observation solstitiale faitte dans le Honan au moins avant Jesus-Christ. II y a de Ia critique a Pour les autres observations des ombres solstitiales faittes 1800 ans, jusqu'a l'arrivee des Jesuites, il y a quelque · faire et il faut bien s'asseurer des nombres raportes. C'est <:o se fera. Lettre du P. Gaubil 6crite de Pekin, le 30 novembre M. De L'Is1e. ( Autographe, sauf cette derniere ligne, mais non signi.) t C'est dans l'Histoire de l'Academie des Sciences de qu'il faut chercher l'echo de cette note, a propos de Ia ,',on'l'"~~~c latitude de Pekin: « Il s'agit presentement de determiner vait Co -cheou-king, car !a grandeur de Pekin est assez ~~,~~~~:bh que cette recherche soit necessaire. Le P. Gaubil, avec · .· soins incroyables, s'est assure que l'observatoire lie l'astronomc etoit de 4' 47q plus meridional que Ia maison des Jesuites fran<;ois ce qui donneroit Ia latitude de cette maison, d'apres les ornservutio Co-cheou-king, de 39d 57' 3q, et nous allons voir bient6t s'eloigne peu de la verite.»
Obs. AB I, 5 -
138-X, 92 •.
Note autographe, non signee. A Delisle.
584
225 30 novembre 1748 A Delisle Re\'ue 12 aoust 1749 suppose qu'it votre retour a Paris 1 on vous aura communique
>ll:;~z::·~~s du P. Boudier faittes aux Indes orientales. A ces
le Pere a joint bien des remarques et des conclusions observations pour fficher de perfectionner ce qui avec tant de succes, et autant que je vois, on vous redevable. rnieux que moy de ce qu'il faut conclure des et conclusions du P. Boudier pour ou centre Ia rnuta'1 ~~' ~;~~.~~·~·:''~On n'a receu en France qu'une partie de ce 11 sur ce point. J'envoyerai une seconde ou troisieme n'a pas encore ete receu, et je vous l'addresserai. J'ay . Boudier et luy ay conseille de bien examiner ce qui est beau livre que j'ay rer.;u de vous sur le gnomon de Cela seul fera, je crois, revenir le Pere de son systeme IH~~;t~-~~:;~i de dirninuer le diametre du Solei!; tout me paroit (.: a ce systerne. II ne rn'apartient pas de dire a des ter ordre comme vous ce que je pense de l'utilit6 oll:servaltio:ns du P. Boudier sur plusieurs 6toiles. Son voyage a Agra, d'heli, etc., joint aux observations, nous met fait sur Ia vraie position de D'heli et Agra. II est inutile fasse ici la comparaison des observations des hauteurs de quelques 6toiles faittes ici avec celles du P. Boudier, que de quelques eclipses de lune et des satellites, les que vous aures tire de Ia comparaison avec les v6tres bien plus justes, il seroit bien asouhaitter que nous fussions instruits ici de la vraye situation des pays entre la Chine, d'He1y, Agra; 1e P. Boudier a fait sur ce1a des ne sai pas encore avec quel succes, ici je l'ay tente on ne peut faire nul fonds sur ce que rn'en ont dit crllno1s et Tartares, c'est trop vague et trop confus. P. Duchamp, mon ami particulier, sur ce qu'il avoit ou'i Indes de l'astronomie du pays, lut et fit lire des livres 11 en traduisit et rangea des tables astronomiques, il me W
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les envoya pour les examiner, je le fis, et lui proposai men mais je crus que pour plus grande seurete je devois France a un de nos peres une copie du manuscrit du pour le communiquer a quelque astronome de 1''A<:ad.6m n'ai eu aucune nouvelle de cet envoy. S'il y a une 1 d'envoyer ce manuscrit par les vaisseaux, je le ferai pm·ll prochain pour vous etre remis. Vous en fen~s ce que vous J 1 a propos. Jusqu'ici on ne nous a rien dit ici du voyage I satalia, et nous n'avons pas vu les nouvelles cartes ' i Russie. J'espere que d6sormais il sera plus facile de ~~ tenir ce qu'on vous addressera d'ici, et de meme vous plus seurement nous faire tenir vos lettres et vos im;tnictiiJm ce que vous souhaittes de nous. Je suis avec beaucoup de A Peking ce 30 novembre 1748. 1 Joseph-Nicolas Delisle est rentn~ en France en 1747, apres un 20 ans a Petersbourg, oil il a organise l'Acaderoie des i l'Observatoire.
Obs. AB I, 5. - 138, X, 92 b. Autographe. A Delisle.
226 2 octobre 1749 Au P. Foureau
De Peking, le 2 octobro Mon Reverend Pere, Votre Reverence demande une methode pour savoir 1 les jours chinois aux. jours europeens, en voici une. Vous savez que l'annee julienne a 365 jours six heures, Sl divisez cette somme par soixante, a la fin de l'annee, soixante Otes, il reste cinq jours six heures; ainsi a pres les soixante Otes, il reste vingt-et-un jours; done vingts ans, la division· faite, il reste zero, 80 ans juliens les caracteres du cycle de 60 jours re,,ien,nCIIL
jours de l'annee julienne. Si on a done Ies caracU:res pour le ter janvier julien, d'une periode de 80 ans juliens l~s ca:acteres du 1er janvier julien pour quelque anne~ smt, smt avant, soit apres J.C.; et si on a Ies caracteres pour le ~er jru;;ier,. on ales cara~teres pour tousles jours on n a qu a swvre les caracteres du cycle de soixante. quelques exemples. 1750 de J.C., le 12 Janvier a dans le calendrier chinois Jremid,,ul ~ycl~ ki-~o. Ce 12janvier est le-Jer janvier julien, Janvier JUben 1750 a 1es caracteres ki-mao. I 17 50 est Ia 71 e de la periode de 80 ans qui corn men~ J.C. 1680. Je cherche dans la table des jours d'une periode ~ns! et )e trouve les caracteres Ki-mao pour le premier JUlien de Ia 71e ~ee: de-Ia je conclus que Ie }er janvier 1~ 12 JanVIer gregonen de l'annee 1750 ales caracteres et Je trouve effectivement ces caracteres dans le calendrier veut s~voir les caracteres chinois du 24 juin, nativite de Bapllste, de l'an 1749. Le 24 juin est le 13 juin Julien. table, I~s. caracteres du premier janvier sent les memes du 30 Jwn de l'annee ordinaire. Or, dans le calendrier ara.ctimle'sannee 1749, le 13 juin julien ou le 24 juin gregorien C ting-sse: done Ie 30 juin a les caracteres kia-su' janvier julien doit avoir Ies memes caracteres kia-su~ J.C. 1749 est la 70' annee de Ia periode de 80 ans ?oe. afl?ee ?n !rouve effectivement les caracteres kia-s~ le premter janvier JUlien. 1 l'astronomie chinoise on trouve une eclipse de Iune au de Ia onzieme lune d'une annee qui r6pond a l'annee ~ 135_. Le calcul des jours, selon Ia table, donne pour Ie Janvier 1135 les caracteres keng-yn. Les memes caracteres les 2 mars, 1er mai, 30 juin, 29 aoi.'J.t 28 octobre :l~f.::C~~f.:; Le solstice d'hiver doit etre dans Ia 'onzieme Iun~ Cl' de ce temps-18.: ainsi le jour y-yeou 22 Decembre convenir au texte. Le P. Grandamy rapporte une l~ne. au 22 decembre de l'annee 1135 de J.C.; c'est I eclipse dont parle l'astronomie chinoise. On pourroit beaucoup d'autres exemples pour verifier Ia methode· un avant Jesus-Christ. · P. Riccioli rapporte une 6clipse de soleil le 19 avril 481 J.C. Dans Ia table du commencement des periodes de 587
80 ans, on trouve l'annee 481 pour le commencemenl periode, c'est-a-dire que le ter janvier de l'an 481 avant .1 .. les caracteres sin-ouey du cycle de 60 jours. Le 30 avril les memes caracteres selon Ia table; l'annee etoit done le 19 avril. eut les caracteres keng-chin. L'histoire rapporte une eclipse de lune l'annee 481 avant J.C. au . jour keng-chin de Ia cinquieme lune. Cette cinquieme Iww dans le calendrier de la dynastic Tcheou, Ia troisieme IUJ1~l le calendrier d'aujourd'hui, c'est-a-dire celle dalls les · 1 laquelle le solei! entre dans notre signe Taurus. Or, le 19 · t'i avant J.C., vers midi, au pays de Chan-Tong oil etoit la I' princes de Lou, de l'histoire desquels on a pris !'eclipse ., 1 dans 1'histoire chinoise, la conjonction eut lieu vers soleil et Ia lune etoient dans Aries 22 d. 47 m. 37 s., l dans Libra 22 d. 37 m. ll y eut done 6clipse. Dans cette soleil entra dans Taurus. L'·eclipse chinoise est Ia meme dont le P. Riccioli parle. Le jour de cette eclipse fut le l'histoire chinoise marque le jour de !'eclipse par les Keng-chin. On trouve les memes caracteres par le calcul tables que je vous envoie. En suivant Ia table, vous l'annee 1751 aura les caracteres Kia-chin pour le 1er janvicl', L'annee 1752 aura les caracteres Ki-tcheou. L'annee 175J les caracU:res Y-ouey etc. Vous devez faire attention 1° au moment de minuit mence le jour chinois, 2° a Ia difference des meri,dic'"· exemple, a Paris, a quatre heures 24m du soir du 1er ' on doit marquer pour le jour chinois Keng-tchin, · Ki-mao soit le 1er janvier, parce que les quatre du soir de Pads le ter janvier· repondent, par exemple, par oil commence le 2 janvier. On doit faire attention nature du calendrier chinois. Une partie de la douzi6me l a Ia Chine au mois de janvier: ainsi quoique, par l'annee 14e des annees Kien-long soit marquee repondre de J.C. 1749, quelques jours meme de Ia onzieme lune 1 l'annee 1750, puisque le 7 fevrier 1750 sera le premier de t miere lune de l'annee 15e Kien-long. 11 faut done faire att a la onzieme et a la douzieme lune. Ayez, par exemple, \o de Ia Connoissance des temps oil on marque l'entree du dans les signes a un jour et a une minute determines, ce temps sept heures 36 minutes; vous aurez le Peking. Or, la premiere lune chinoise est celle dans Ies ·
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le soleil entre dans le signe Pisces, Ia deuxieme celle oii entre dans Aries, etc. Le solstice d'ete est dans Ia cinlune, le solstice d'hiver dans Ia onzieme, I'equinoxe de dans la deuxieme, l'equinoxe d'autonme dans la lune. Quand dans une lune l'equinoxe n'entre dans Ia lune est intercalaire, et l'annee a treize hines. Si ~nj,on•oti<Jr est avant minuit, le premier jour de la June est qui commence a minuit du jour precedent. Par exemple, mars 1749, les ephemerides chinoises marquent le moment conjonction a onze heures 11 minutes du soir, mais le · jour de Ia lune est compte du moment de minuit entre le 18 mars. Les ephemerides chinoises sent ici precisement avec M. l'abbe de Ia Caille, au lieu que M. Manfredi heures 2 min., parce que Boulogne est plus occiPeking de sept heures: ainsi, si les ephemerides chinoises differentes, par exemple, de 15 minutes pour Ia conjonction, cela se trouv§.t avant minuit, il y auroit de l'embarras a les ephemerides .d'Europe du premier jour de Ia lune supposons qu•a un certain jour la conjonction a Paris a quatre heures 10 min., seton Ia difference c'est a Petdng a onze heures 46 min. du soir: ainsi, · de Paris, ce meme jour est le premier a Peking. Mais supposons que les ephemerides retardent la conjonction de 30 min. de temps, Ia consera a Peking a 16 min. apres minuit du jour suivant; jour suivant sera compte pour le premier jour de la lune. examine ce qui s'est fait en pareil cas; je crois cependant cela arrive les Jesuites de la vice-province portugaise le tribunal ont soin de suivre le calcul des meilleures europeennes; mais il pourra se faire qu'il y aura diiieren
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a vous dire relativement a ce que vous demande~ pour' l!.m J chillois 1. Je suis avec respect ... Vous savez qu'une grande lune a trente jours et uno June vingt-neuf jours. Si vous avez les ephemerides europeennes, voyez l'es~aco les deux premieres lunes chinoises de d~ux annees; SJ l est de 384 ou 385 jours, l'annee aura tretze lunes, dont intercalaire, et l'intercalaire sera celle dans le cou~s de le soleil n'entrera dans aucun signe. . Si vous faites bien, vous confererez sur tout ceci avec M. de I 1
Voir L E, t. XXVI, 1783, p. 292-295.
Imp: MCC, XVI, 1814, p. 286-291. Au P. Foureau.
227 6 novembre 1749 A Delisle A Pekin, ce 6 novembnJ
Rec;ue 1e 5 octobro Monsieur, Depuis quelques joms j'ay receu ':"otre lettre du 7 novernbt'O! Je l'ay fait voir a nos P.P. fran<;OIS et aux 2 P.P. ont succede aux feu P.P. Koegler et Pereyra dans le mathematiques. Tous me paroissent bien disposes a de leur mieux, et a faire pour VOUS ce que. VOUS SOlJil!lll!' nons vous semmes bien obliges des instructiOns que donnes et des nouvelles litteraires dont votre ·Iettre est I' Vous les aveS tres bien choisies. J'espere que votre retour a ~aris nou~ procurera connoissances qu'il ne vous et01t pas facile de no~s Petersbourg, a cause des menagements qu~ vous av16s dans un pays plein de soupgons, et surt.out ~ cause ~e la de nous faire tenir vos lettres et vos hvres . Ces arrac<«
m'en le detail. N'aprehendes pas que nons d'ici a P6te,rsbourg preferablement a Paris. Soyez bien si nons, Fran~ois, avons quelque chose a envoyer, vous· pre,miers serv1s, c'est dans l'ordre; mais la difficulte est vous faire part de quelqne chose qui puisse vous faire ct vous interesser. Ecriv6s-moi je vous prie et en detail ce souhaittes, soit pour vous, soit pour rAcad6mie, et je vous seres persuade de l'impossibilite de vous satisje ne vous satisferai pas; faittes attention au pays et anX circonstances oil nons nons trouvons. je vous envoye, vous aves besoin d'etre au fait tmmi,ere de reduire les jours chinois aux jours juliens. je l'aye deja envoye, je le fais encore affi:n que par vouspuissies verifier a, mais il y a nne difficulte bien grande cas. Les livres chinois dont on tire les calculs ou ont souvent des fautes pour les caracteres des jours; souvent que vous calculeres tres bien dans la suppotel et tel caractere, mais ce n'est pas le vray caractere· cxperimente plus d'une fois. Voila pourquoi, ne m'en fiani mon resultat, je mets le texte chinois de Ia datte du jour pouves vous-meme l'examiner et Ie feres mieux que_ moi: nves du reste de quoy le faire sans entendre le chinois. ' Ia pe .obse~ation, ou calcul de l'an 147 avant J.C. j'ai Je cro~s que celle de l'an 148 est la vraye, voici Ia dynastte des Han, depuis le Jer Empereur jusqu'
vations, et les Chinois n'ont pas ete assez exacts a fairi les distinctions necessaires, mais le plus grand nombre ximations et occultations est facile a distinguer. n' ant jamais ete en etat de bien calculer les latitudes et vues de la L\llle et les latitudes et d6clinaisons Ainsi quand vous voyes eclipse, ou bien pres, ou marquee, je crois qu'on peut conclurre une ot>s<;Mtli<>ll surtout avant le temps de la dynastie Tang. Durant et celle des Yuen, le tribunal des math6matiques avo it des qui savoient ca1culer les latitudes et d&linaisons viies de et les lat. et d6clin. des planetes. Les methodes chinoises des p6riodes, des catalogues d'anciennes observations, des et avec quelques reflections on pourroit souvent colc."lc•· blement les 6clipseS des etoiles par la lUiDDc~e ;e::t l~~e~s :~~~; l~~, eel. des planetes par la lune. Beaucoup d qu'aproximations en longitude et non en latitude ou pour les 5 planetes; on ne calculoit que la longitude. dbnC. une distance bien marquee, on peut conclurre que observation, mais il y a quelque doute quelques fois, 1 temPs des dynasties Yuen et Tang parce qu'on avoit des gers qui avoient les tables arabes ou persanes ou autrcs, Les observations que je vous envoye ont deja ete vois que cela s'est perdu. Je vous envoye une copie Chino is. C'est pour vous; faittes-en l'usage que propos, et ne publies rien qu'apres l'avoir bien ex:•m,in
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les premiers Chi · pr·eccepltes et des eieme nots ,avoient des anciens en particulier vous m'n~~ d ,astronomic. J'espere Je vous ferai part ). ai eres de vos vues et de 1 d" a mon tou d ' "'"'erne. s~r . Ivers points de I' t r .e tout ce qui me ··· ma1s tl fa t as ronorrue soit · gens bien au /?emoires cux pomts sont en vous plu~ eressent un peu pour ccla. pa~lay l'an passe d'un que_ dans d'autres. ' t a Bengale. Ce sont ,ma~uscnt du feu P. Ducha l J'ay examine cet tables
1;~"
f~it:~ :,::'~!fs
ouvr~g~n~e~n~f
~oient ~~~~e::~ astronomiq~~~
.cd~:r~0{ l~e~~!"~~~:~\~~ ~~~ :~:;eli:;;',~~~::~;:t~Peius
'~::~~;\~·~~r~1~~i~~~~h~s~%~!~!f~~~ t~:~r~mi~ ~oudi~r de luy est fait avec so: .t continue de faire·· u ' e Je crois qu'on est-~'"10r t content , ce ~
sans plusteurs . d doute , modelles d es. eclipses de Solei! tels e calcul pour les que ceux de Manfredi. '""' ;"""" pne de m'en procur u en' d't er a un~ oU so·mnt toutes les ,e ai"I et appliquees generaux, apres Y avo. n exemple. J'ai voulu venu a bout, mais c'eto~ ~mfl~~e bien du temps sur cela, et Mr Manfred. ~ rut. Nous n'avon~ ~es :yp~s particuliers po:rrn en 1~ pas ~p6cifie Ia es etotles, soit pour les pl ~ Ie~, smt pour le cel?endant s'il Y a en ce anetes, Je me tire facipne de me le comm . genre quelque chose de , 'de Mr Vignoles, en ca~mq~~r. On m'avoit promis ~\cd~no~veau, je serois bie~~~~{d';;t quelque chose f r . de Mal6pine 2 dont le a VOir, de meme dans les Mimoires de 11 , P. Foureau paroit , de la Chine dans les tevoux 1744. J'ai vu ce etBelles-Lettres Si olml . 10 et 15 de l'Aca' · · a1 eurs 11 se' ·1 !al1es-moi le plaisir d ' ~ru quelque le temps, priez-en e ,m en Instruire, et votre -?"loyen :r:ous seroni"~~f~ui~n vos _amis. de Siberie et K s. e ce qUI s'est vu ce q?e le P. Boudiera~sk'7taha. yous aves ~:;lt Agra; II pensoit a ec , Iarrctr . _frut deputs Bengale Ia geographie des liVes
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pays entre Ia Chine et Bengale, et entre les pays lP A Thibet. J'ay tache ici de faire quelques rechcrcltc~l. 1 ment. Ce ne sont que des notices vagues et peu dist j'aurai le temps, je t§.cherai de mettre en ordn) ce cette matiere et je vous addresserai tous ccs ~ pourres peut-etre en faire quelque usage. Le P. d'l1 a ete regent a Kebec dans les basses classes llOWI voyages faits au Nord et bien loin; nous ne savom1 1 cela consiste; vous saves les grandes vues du Cznr pouvoir communiquer par la mer orientale ave<.: lo ,h et Chine, et l'Am6rique. lei les Tartares et Chino is 1 pas encore etre bien au fait sur l'exp6dition de avec beaucoup de respect ..• a Note en marge: 11 y a du temps que Mr Freret a vu In 1 que j'ai envoye. Vous aures vu aussi une methode dtuw uu Mr de Vignoles. bOn en doit juger ainsi par les methodes qui subsistcut. l'incendie des livres on perdit les anciennes methodes. On methode bien claire dans les livres sauves, oil qu'on rccouru, ~- r vraies methodes avant l'incendie des livres, on ne lcs u phHI (Note en marge. Lettre·en tres mauvais Jtat.) 1 J. N. De L'Isle avait ecrit de son cOte a Gaubil, n'ai pu etant en Russie satisfaire comme je l'aurois sur la gOOgraphie. J'avois trop de mesures a que j'avois avec vous devoit se faire ~~~~:e:~~~~~~: des Russes; e'en etoit assez pour n connoissance sur la geographie du je pourrai vous communiquer IX, 91. Cette lettre est la P:''~~:~;ci;:;~~~ Relevons-y encore ces !ignes lettre du 11 juin 1746 que vous faute de temps, et que vous me les ~~v;i\~i; ~\~;t~:cd~:,;;; mais il faut ici avouer que l'on 11' bien des choses que vous m'avezz encvoy&cs -rl~·-1',;:;',;,' ~;;;; que je n'ai pas meme pu obtenir : lettre que vous m'avez ecrite en l'on ne m'en a donne qu'une copie et setde•ne•ot me communiquer, c'est de cet extrait rap-porter... Pour vos deux lettres du ginal. » Et encore: « ... Sans faire tort de nous donner la preference a Paris, en me les adressant, ou a quelque autre que puissions profiter aussitOt que l'Academie de 'i.ii~~,;i;~;;;~ besoin de les obtenir d'elle. J'en dis de meme de deux · que vous me dites dans votre lettre du 11 juin 1746, · et que vous avez destines pour l'Acad6mie de Petersboul'll•
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deux dont je ~iens d~ vous parler, je vous prie de nous a Pans, oil I on trouvera bien a en faire usa e le secours ct:etrangers. Je convtendrai ais6ment sur cela a:e~ · J6su~tes de Pans, avec les9-uels je suts lie et qm me font Ia grace mcs !udes.» Le P. Gaubil repondra Ie 24 jwn 1750· « S'"l c~urner de Russte,_je ne laisserai pas d'envoyer queique ~h~s: ( c ce pays~Ia, mats comptes bten que ce sera de telle roamer ~~s ~~~tes Acad6miciens de France n'aures aucune plaint:
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I des Malepeines, traducteur de Warburtbon MAm Tr Jw"ll 1 • "' • • e I(11·1211.
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6 novembre 1749
A de Mairan ~~~~me lettre du P. Gaubil !1 novembre 1749.
a M.
de Mairan en datte d
e Re9ue le 14 octobre 1750
I nvee ~ien du plais~ et ~e Ia reconnaissance votre 1743 . Le peu que J av01s donne au feu P. Parrenin Otl'tl envoye ne ~eritoit nullement d'avoir une place si dtllls. vos Memozres. Le P. Boudier dent vous parle , Cent. depuis plusieurs annees, du moins je n'ay paz res, s'Il m'a ecrit. Je sai qu'il continue ses observation: I' p~mr la perfection des tables. Il envoye a Paris cc ql!,'Il fait, et _je souhaitte que tout cela vous soit pout etre en metlleures mains. un profond respect ... vous co~ut;tiquero~t les nouvelles de cette mission. on depenssant; II faut un miracle pour Ia sauver. de l'Aca<{Cmie des Sf!iences, annee 1743, p. 150-152: AIa Chme, et Anctennes observations de la Chine
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Obs. AB I, 13. - 153, 6, 3 '·
Copie. A M. de Mairan. 229 8 novembre 1749 A Delisle
A Peking, ce 8 no·vcnlll!'l Re<;ue le 5 Monsieur, , votre lettre du 7 novembre I ' paquet a votre addressc. paquet sont: . , d · . des observations ch'mmses . que vous. souha1ttes, epum -1o (I' 1367 , C . u'a Ia fin de Ia dynastie Yuen an ~v. J. · JUdsqe 1a 1une, des 5 planetes • soit entr'elles, so1t dyena etoiles. 2o une histoire des calendrier.s chinois. 3o la methode pour reduire les j~ur.s chinoi~ aux eUI'OP''"" la saves deja sans doutte, mais J~ vous 1 ~nvore bien longtemps que je vous avms env?ye tou ' qu'une copie. Je crois que l'observatiO~ de I a!-1 est fort doutteuse, je me deffie des nom res qm le tune et le jour. ' , M de Mairan la suite de l'hist'?ire de .l J enyoye a .. 1 fin de Ia dynastie Yuen JUSqu•a I ~~:~~~e~ud:~:sna~ des mathematiques. J'ay envoye il Yn
en~;;~ f~~~fz:s~na gros
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aMr Fr6ret
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pour son Acad6mie un traite sur Ia chronologie I en 3 parties. Dans Ia 1re, je donne une notice de l'histoire depuis le commencement jusqu•a l'an 206 av. J.C.; dans je raporte ce que disent les auteurs chinois sur leur et je donne une notice de leurs livres d'histoire et lu·cmc>IOJ!ie. Dans Ia Je partie, j'exarnine toutes Ies 6poques mes vues pour t§.cher de fixer les vrays commencela monarchic chinoise. Je vous prie de me dire votre et celui des autres. bien du temps que nous savons deux vaisseaux fran9ois Canton, mais je n'ay receu par Ia encore que votre lettre "~;"~,:;~, ~1747, les Iettres tardent bien a venir, et je ne sai llf d'ici faire r6ponse cette annee. Nous n'avons notwelle de ce que les vaisseaux ont pour nous. vous verres le P. Foureau, faites-le souvenir de nous des Ephemerides, comme la suite de Manfredi, et Caille. presse d'envoyer rna lettre; si je re~ois des lettres, .et je vous ecrirai encore. Je suis avec beaucoup de
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bien Presse, excusez rnes ratures et rna rnauvaise ecriture.· que je vous mande, je fais la rneme priere- a Mrs de et Freret.
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230 8 novembre 1749 A M. de Mairan
Copie d'une lettre du P. Gaubil
a M.
de Mairan, en
Peking, le 8 novembre 1749, receue le 14 octobre 1750.
Monsieur, Je rer;us l'an passe fort tard un billet du P. Foureau qui nonr.;oit une de vos lettres. J'ay eu le ma~he~ ~e ~e ~a pas . ~ II y a du temps qu'on nons annonce I arnvef? ~ . eux I . franr;ois, ils ont apporte pour Pekin~ 9.~elques vtetlle~ 1, temps presse d'envoyer les lettres d ICI a Canton et I cette lettre arrivera a temps au P~Jrt. M h· Le P. d'lncarville fait un envOI pour M. de arc an( 11 envoye ce que vous avez marque au P. Foureau '] d p Du Halde · Outre cela, ce recuetu. . PCre envoye l"d Peking c'est-a-dire de la ville tartare ouest le pa ats ~ Le feu 'p. Challier a deja ecrit quelque chose pour fatre. Ia maison de plaisance de l'Empereur. Le P. d . . les vues et une espCce de pla~ d~s differentes parties qL!J posent. A tout cela il faudrmt ajouter une exacte i P. d'lncarville y pense, de concert ave~ le F. . , Je prie M. Freret de vous comm_untque:r le de Iogie que je lui adresse, il est en trms parttes. Le feu p. vous aura sans doute r6pondu sur Ia recherche que ~ous " a faire des anciennes haches, couteaux, etc. de pien;c , rien trouve. Ce n'est pas a dire qu'il n'y en a pas, mats de recherches sont tres difficiles pour nous, .. surtout temps que je suis ici. Je vous suppli~ _de me dtre v~tre sur ce que j'envoye a M. Freret. SI Je trouve. que que nouveau sur ce sUjet, j'en ferai part.,~ souhaittermt voir des vestiges plus clairs et plus d~cis~s dans d'un deluge universe!. L'ancienne_ hJstmre ~erdue en doute. Les montagnes de Ia Ch~n~ sll:ppleent en qu.el<,iiliO. aux: vestiges qui manquent dans 1 h1storre. Dans P. '"'''""" montagnes qui sont dans les districts de Hoay Kzng Fo~l Hoey Fou de Ia province du Honan, sur les montagnes
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ou Tay hang, des Chinois ayant vu quantite de coquillages
meme dans des pies presque inaccessibles, conclurent il y a bien des siecles; qu'anciennement Ia mer a ete dans
· L'histoire chinoise parle de ·ce fait, mais sans en un d6luge universe!, et elle cite deS auteurs chinois qui d'expliquer comment peu it peu ces montagnes se sont Ce que l'histoire rapporte des coquillages de mer des Tay hang se voit, dit-on, dans d'autres inontagnes et plus occidentales que le Honan; mais je n'ai pu etre instru'it sur ces montagnes du Chensy et Ssetchouen. vins A P6king, je passai par Cai fong fou, capitale pour voir par moi-meme Ia Synagogue des Juifs et helbreux.Je n'y fus que deuxjours etje pensai aprendre
avoir tout ce qu'ils ont. J'en conf6rai avec le Pacrnmin, il fit quelques depenses pour avoir Ia copie d'un singulier qu'on y conserve, il fut trompe par quelques
qui apres avoir eu son argent n'eurent rien. On a fait quelques tentatives inutiles, il est asouhaiter qu' on reussisse dans la suite, surtout s'il se retrouve nne occasion pareille qui se trouva en 1730. Au commencement de l'annee, Canghi avoit un fils appele ici le IJe regulo. Ce prince se tout puissant du temps de l'Emp. Yongtching son frCre. regulo estimoit Ia Religion et les Europ6ens. II avoit en beaucoup d'egards pour le P. Parrenin. Celui-ci fit de ce prince quantite de demarches pour conserver et Ia mission. Le prince, parfaitement au fait sur les dispode Yongtching, ecoutoit volontiers le P. Parrenin parler de Ste Religion, mais il ne voulut jamais recevoir du PCre des de religion, ni des 6crits tartares que le PCre s'offroit de lui pour Ia defense de la religion et pour en demontrer les Un jour le· Prince me fit venir pour examiner diverses Moscovites du pays de Kamskata. Le 16e regulo, Be, voulut etre present. Le P. Parrenin eut ordre de se l'examen de cette carte. Le discours tomba, je ne sais sur des mystCres de Ia Religion. Le PCre parla sur ces tartare d 'une maniCre qui les frappa, et eut occasion du miracle de Josue et du roi Ez6chias sur le soleil et sur le solei! qui retrograda. Le 13e regulo r6pliqua: des fables que notre Hoaynantse b a ctebit6es. La-dessus parla sur ces faits rapportes dans nos Iivres saints, faits ont ete connus it la Chine il y a plus de 2400 ans par des
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Chinois memes, et .a cette occasion ilparla des Ju~s et de se voient encore a Caifong fou, et qm sont a Ia Chme des I de la dynastic Tcheou. Les ~eux princes.' entierement , i ( sur ce fait furent fort surpns. Je leur d1s alors que a Cai foni fou, et que j'avois vu moi-meme leurs . . I chinois et en h6breu. Apres avoir entendu ce que JC lcm 13e regula nous ordonna de revenir tel jour assign6; nous ace jour chez le regula et il nous dit qu'il s'etoit inform<: de Cai fong fou et nous parla des livres qu'ils o~t en I 11 voulut savoir en detail ce qui regarde cette nation; I , noll.S demanda si nous entyndions ces livres _hebreux; dimes que nous pourrions expliquer les endr01ts les sants, par exemple la cr~ation, 1~ .deluge, les or-oo•w'"" l'lncarnation et en particuher les miracles de J mais que si son Altesse le jugeoit a propos nous copie de tous ces monume~ts a nos freres d'Europe e~ aurions bient6t la traduction en notre langue e~ que I expliquerions le tout. Je lui fis yo~ alors notre ~1ble Cl,l I Apres nous avoir entendu parler bten du tem~s, tl nou~ l alloit donner les ordres necessaires pour av01r de Cat tous les monuments que ces Juifs ont. Nous p~ns~m.es de lui un ordre de faire venir de Cai [01W fou a Pekmg Juifs qui entendoient quelque c~os~, afin que devant I~ meme its disent eux-memes en chm01s ce qm_les r~gard01t. ces mesures furent rompues par des affatres _Important surviment au R.egulo, et depuis ce temps:la J~sq~·a . arrivl:e en juin "1730, le P. Parrenin ne put Jamm,s lm parla a ses mandarins, a ses eunuques, nulle_ repon~c et malgre les honneurs que l'Empereur fit ~u pnnce, sott · de sa maladie, soit au temps de sa mort, 11 est ~ort prince ne mourut pas en disgnice. Le P. Parremn avec le t6e Regulo !'affaire de Cai fong fou; t_o.ut f~t l'a tente par Ia·voie des Chino is, cela a ete a~ss1 muttle. On peut-etre le faire lorsqu'on y pensera le moms. Un J6suite de Bourdeaux nomme le P. Domenges avant moi a Cai fong fou par ordre de~ Sup6rie;-us. fl Paris a nos P.P. ce qu'il avoit su des Jmfs de Caz sais si on a publi6 la relation du P. Domenges. avoit deja parle de ces Juifs dans ses Ml:moires. ll Y a 1 Edifiante la-dessus du P. Paul Gozani, Jesuite de Casal, Montferrat. 600
l'histoire de l'Astronomie chinoise a la dynastic Ia liberte de vous adresser Ia- suite de cette l'ent1·ee des Jesuites au Tribunal des mathemaoriigiiia! ecrit de rna main avoit deja ete envoye, mais ou. eg;an,. Jevous envoie Ia copie falte par un Chino is, de memoires je n'ai pu en dire davantage. De l'Isle une copie de main chinoise de ce que ramasse d'observations de la Iurie, cinq planetes avec les Les deux voyes que j'avois envoyl:es ecrites de rna main perdues ou 6garees. Je souhaite que cette copie arrive .a et qu'elle puisse servir a vos astronomes pour leur perfectionner leurs tables. J'avois mis en ordre l'histoire ;onoetes. Je l'avois aussi envoyee par deux voies, cela s'est ou 6gare. Je crois savoir oll cela s'est 6gare. II m'en copie, je l'examine et Ia fais recrire pour VOUS etre a la premiere occasion. Parmi un si grand nombre de qu'on ne peut pas_ dire etre des calculs, il s'en trouvera propres a l'examen des retours des cometes. J'avois entn:p1·is l'examen de quelques-unes sur ce que je croyois pour ces sortes de retours, je l'ai abandonne faute de necessaire et je me suis perdu dans ces espaces immenses. mieux et plus sftr de laisser ces sortes d'examens et calculs gens plus habiles et qui aient plus de temps. avec beaucoup de respect ...
sur celui que l'Empr vient de faire executer en grand; ce plan de main- chinoise. ce que j'envoye a M~ Frt:ret, je parle de Hoaynantse. lettre' du P. Parrenin a- Dortous de Mairan, sur l'anciennet€: de · du fer en Chine~ du 20 sept. 1740, on peut detacher les lignes sui: « ... On ne trouve a la Chine aucun de ces vestiges de l'ignorance telles que soot ces pierres travailfees pour y suppleer, du moins les ' n'en ont jamais entendu parler. Ce seroit neanmoins qu'il n'y eut point de ces p'ierres travaillees, ou dans montagnes de ce vaste Empire; et si le hasard m'en so in de vous en envoyer comme vous le souhaitez; toujours se souvenir que si le grand Yu ellt manque d'instrument de · jamais pu couper les montagnes, ni creuser ces grands canaux pour donner un libre cours aux eaux qui inondoient les terres » , tome XXII, p. 293-294. (Yu, fondateur de la dynastie Hia, 1589-
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1559? avant J.C.) - Au debut du zoe alertes par une molaire fossile achetee A serie de recherches pres du village de Cho~lco~.pl1illi pierres taillees et instruments prehistoriques. Le P. T. t!crit le « Je crois que c'est Ia premiere decouverte en ce genre meme en Extreme-Orient. C'est done peutMetre une vraie ·d.;;;~~;";; m'empresse de signaler a Breuil eta Boule.>> (Claude Cuenot, de Chardin, Paris, 1958, p. 69M70.)
Obs, AB I, !3. - 153, 6, 3,
A M. de Mairan. Copie.
231 11 novembre 1749
A Mortimer Le P. Gaubil a envoyi a Mortimer !'annie pricidente des vations astronomiques de lui et du P Hallerstein, et une M. de Mairan. I! envoie des observations chinoises pour M. revenu de Russie en France. Mortimer peut s'ille juge bon muniquer a Ia Societe Royale, mais il faut les envoyer Note suivante: Interet et valeur de ces observations, ouvrages historiques authentiques des Chinois, et so11gne/l,i examinees par le P. Gauhil.
Illustrissime et Eruditissime Domine Anno elapso ad te misi, seu meas, seu P. Augustini observationes aliquot, adjunxi Epistolam quam mitteres ad D. Dortous de Mayran. En observationcs sinenses quas 2§. via mitto ad D. Delisle quem ex Russia reducem ex ejus hllillanissimis litteris accepi. Si 1 vationes dignas judices, vir eruditissime, quae vestrac Societatis Regiae oculis subjiciantur, libentissime offero 1 ut describendum exemplar cures mittendum ad D. Do 602 .
Enixe rogo ut in incrementum et gloriam litterariae !lpubli
Servus humillimus et addictissimus Ant. Gaubil S.J. die 11 nov. 1749. !3,- 153, 7, 5,
231 a 11 novembre 1749
A Mortimer
Obset:va,ti<m
232 12 novembre 1749 A Delisle Re<;ue 5 bet.
Monsieur, J'ai envoye au port de Canton les observations chinoi~lHi j'avois tire des livres chinois. J'ai choisi les meilleures cl ll1tl seures; je les ai mises en latin, je vous les envoye par une 2dc Je souhaitte qu'une des deux voyes arrive. Si apres lc.'l examinees, vous ne les juges pas fort utiles au dessein q u' propose, de verifier, ou de corriger les tables, je vous prio les pas communiquer. Je serai content de reste, si je sai qutJ etes content de ce que j'ai fait, en consequence de ce quo m'aves ecrit dans vos lettres. Les Cometes vous ont ete 1 elles se sont perdues; j'en aurai bient6t une copie en 6tat
etre envoyee, et
a la
premiere occasion cela se fera,
Ia-dessus. Je suis avec beaucoup de consideration et de A Pekin, ce 12 nov. 1749. Obs. AB I, 6. - 139, XI, 28. Autographe. A Delisle.
233 19 novembre 1749 A Delisle
Re<;Ue le 25 juiiiO! la via. Monsieur, Dans ce que je vous ai envoye par deux voyes, vous r une feuille oU sont les jours chinois du cycle de 60 pour le julien de chaque annee d'une p6riode de 80 ans juliemlj 604
d~.la
p6riode de 80 ans, j'apr6hende d'avoir mis- ping est, corrig6s, il faut mettre Gin chin 1. avec beaucoup de respect, ...
A Mr De L'Isle Royal, place de Cambray Saint-Jean de Latran.
234 27 novembre 1749 A Delisle
Re9ue le 4 septembre 1750 pense
a mettre en ordre les mat6riaux chinois sur I;ancienne
et ce que le feu P. E. Souciet a publi6 dans Ie second me paroit devoir .etre mieux range. J'ai besoin pour lumieres des gens qui comme vous joignent aune grande un vray zele pour ayder les autres. Je prens done la de vous prier de me dire sans fa9on ce qui peut se faire ici, omme>m cela doit se faire .. Je vous ay deja envoye une partie vous souhaittes, je vous ferai bient6t part du reste. 'Al'1rU1geste de_ Riccioli, son astronomie reformee et sa et sa chronologie, Ia Doctrina temporum (ju P. Petau, d'Argolil, les Carolines, celles de Wing, celles de n y a peut-etre quelques anciens livres surles methodes astronomiques avant le temps de NePer et de Tyco~ ser'Oi<mt n6cessaires pour mon dessein, et pour m'ayder a bien des textes chinois sur lesquels je n'ay pu etre malgre les soins que je me suis donne. Je n'ay pas de ces de livres; pour~les nouveaux, il yen a, ici plusieurs.}Voyes 605
done, Monsieur, ce que vous juges devoir et pouvoi~ pour mettre en meilleur ordre le second et le Je 1 •• P. E. Souciet 2 , et ayes la bonte de m'en instruire. liberte que je prens, je vous adresserai taus les ~~;~~~;~;~~.,~!) pourrai mettre en etat. Je suis avec beaucoup de et de respect ... A Peking, ce 27 novembre 1749. 1 2
Difficile A lire, Tables d'Argoli, Padoue, 1636? Dl:cede le 14 Janvier 1744.
Obs. AB I, 6. 139-XI, 22.
Autographe. A Delisle. 235 24 juin 1750
A Delisle
Monsieur, Je vous envoyai l'an passe ce que je trouvai dans rncs sur les observations anciennes d'Ctoiles et planCtes ou par Ia Lune, ou en aproximation; j'avois. deja envoy6 Iogue un peu plus ample; vous ne-Paves pas rec;u. Jc que celui que je vous addressay l'an passe aye un et qu'il puisse vous etre utile pour l'ext':cution du dont vous m'aves fait part, et dont je vous rerne1ccie vous ay pri6 ces annt':es passt':es de m'ayder de lumiCres pour rnettre en bon ordre roes memoires astronomic, VOUS les aves VUS, j'ay ete pri6 par pillSi,em·s flO d'ajouter quelques eclaircissements; j'ay fait ce qu'on j'attans votre rt':ponse pour achever, et ~i je ne le puis maniere convenable, je vous addresserru le tout, vous, que vous jugert':s a propos, cela ne sauroit etre en mains. J'espCre que dans quelques mois nous aurons d'envoyer d'ici a Canton un ou deux expres; j'ai quelquo
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lS ••m•oyer. entre autres, une partie du recueil des Cometes · fois en entier, je sai qu'au mains une voye Fr·ance; yo us a~es quelque_ raison de regretter un peu de ce recued. Qumque les Chinois qui ont fait des pareils n'entendent rien sur la th6orie des Cometes ils ont eu pour Ies voir, ils en ont remarque, du ~oins dans ues-unLes, le c~munencement, Ia fin, le lieu, et c'est en exprescormtLes, et II n'a pas ete difficile de r6duire a nos temps et de raporter a notre cielle leur, du moins dans beauces sortes d'observations, et je suis persuade qu'eiies trCs utiles. Je vous ay fait encore part de quelques ,;;·;_;-,;;;;,":m:;-ais en petit nombre; j'espCre pouvoir vous en II y a pres de deux mois et demi que j'ay receu lh~:~:~t.~!sde M. de Ia Caille, je vous en suis tres oblige. p, ne vont que jusqu•a l'an 1754 Ia continuation · bien plaisir, je vous prie de me Ia procure; par vous-meme · ne pas supposer que de Paris on nous en fera part. J'ai aussi la Connoissance des temps pour 1748; c'est un present de · ~· de Mayr~, Je lui ecr~vis asses au long l'an passe, et d auparavant, J at encore a luy t':crire, et j'aurai l'honeur
est
mis en ordre pour 1'Acadt':mie de Russie tous mes sur Ia chronologie chinoise. N'ayant aucune nouvelle pays--Ja, je pris Ie parti de refondre tous ces mt':moires de fra~c;ois, et de ~~~ envoyer en France. Conun~ je Je les adressa1 a Mr Fr6ret et je le priai de vous orrununiquLer, j'espere que l'un et l'autre me fert':s Ie plaisir avis, affin que je sache ce qu'il y a a reformer ajouter. S'il y a caravane ou courrier de Russie, j~ pas d'envoyer quelque chose a 1' Acadt':mie de ce . mais comptt':s bien que ce sera de telle maniCre que ni vos doctes Acadt':miciens de France n'aures aucWie a faire. Independament de votre avis et recommandation tr~. porte a vous satisfaire to us dans ce qui d6pendra d~ JC suppose que vous faittes attention aux malheureuses lnSIIances du temps oil nous nous trouvons ici. ay prie I'an passe de me donner quelques instructions types ~eneraux d'eclipses de soleil. Je trouve quelques que JC vous propose. Dans les axes elliptiques horaires d'Wle heure avari.t et apres et Ie coucher du solei!, je ne vois pas bien comment Ies
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#Jf1iiji;~re bien exacte vu leUr petitesse poUI' loll
marques sur l'orbite de Ia June. y a beaucoup de degres au notd et au ne trouve pas de carte bien propre a expril les latitudes et longitudes des lieux. suis tenu aux cartes marines, r6duites, pour lcs degr6s sont du cote du sud, ou nord, ou qu'il d'Un cOte d'un pOle, tandis que le grand nombre est pOle oppose. Je m'en suis tenu a la methode de M. autres en mettant le pOle au centre de plusieurs triques etc. Auri6s-vous quelque methode plus COJm111lH!I~, facile et surtout plus exacte? 3° J'ay pense a des methodes pour exprimer et sur les types· le commencement et la fin de 1'6clipse dans lieux dti disque entre les courbes du milieu de l'6clipsc et coucher du soleil, je n'en suis pas venu a bout, et Jc j'ai pu a voir se reduit a presque rien, etje voyois qu'il etoit d'avoir pareille chose sans s'exposer a faire des types 1 et barbouill6s, ce que je crois devoir eviter dans ces sortcs Pardon de la liberte que je prens, si vous n\~ties pas si si porte a faire plaisir, je ne prendrois pas cette libert6. J'attans ou vos cartes, ou vos eclaircissements sur la . des principaux lieux depuis Moscou jusqu'a Cari:lsatha. Cpnnoissance des temps 1748, je vois Erzeron a 46° I I' orient de Paris. Si cela est, voila Astracan bien d6placC, la-dessus des 6claircissements de votre part. M. Cassini tables met Batavia bien plus occidentale qu'elle n'cst cartes; a-t-on quelques nouvelles observations de ce Quand j'aurai requ de vous les cartes ·de Russie, dans les memoires que j'ay ici sur la carte de Chine, du de la Tartarie chinoise et du pays du Kongtaigi, il y u chose qui vaille la peine de vous etre communique. Si je le ferai avec plaisir_, charme toujours de trouver les de vous temoigner le respect et la reconnaissance avec je suis ... a Peking, ce 24 juin 1750.
Je vous envoye !'observation de 2 eel. de lune le 24 1749 et 20 juin 1750. Le P. Chanseaume, Jesuite fran9ois, a Macao le commencement et la fin de l'eclipse du 24 1749. Le mauvais temps l'empecha de faire les oh;er•valln
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l'a permis, il aura ob~erve 1'6clipse du 20 juin. Je le prie de vous commumquer ses observations. 6. - 139, XI, 211 a.
236 27 aolit 1750
Au P. Foureau de Ia_ main de De /'Isle: Lettre 6crite au P. Foureau 1 qui
remise _Par le Fr~e ~ Fevre, avec les 4 tao ·chinois dent mention, le 30 Janvier 1752. .
addresse le Hoangh Yu Piao en 4 tao C'est 1 b 11 1a .not'IC~ de 1'Em~Ire · chmois . · e e et tartare faitte paia ordre 1 an 43 de son regne. Je vous prie de remettre ce livre a M. De l'lsle au College Royal. Je suis avec respect de S.S. S.S. de V' R' ... 1e 27 aoiit 1750. d6ced6 le 10 novembre 1749.
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237 1750 Delisle
Re<;ue le 31 jariviel' Monsieur,
Voici l'ecrit du feu P. Ducha?!P·. jesuit~, sur indienne. Je vous en ay parle. Ce JCSUite etmt du """-"'" \ il est mort depuis quelques annees a Bengale. . si dans ce manuscrit il y a quelque chose qui quelque utilite, je crois qu'il ne peut[etre] entre ,_,eillletlruM que les v6tres. Je suis avec respect e~ un J?arfatt J'ay ici plusieurs ecrits du P. Boudter qm est aux vous en dis rien parce que ce Pere a envoy~ et e~voye en soit a nos P.P., soit aux Mrs de l'Observatmre. _St yous na rien de particulier et d'utile dans le manuscnt, Je vou~ n'en parter a personne. Mr De L'Isle. Obs. AB I, 6 - 139-XI, 203.
Autographe. A Delisle. 238 25 octobre 1750 A Delisle
Mr De L'lsle.la via. (2a via, n' 211 c - Re9ue le 29 avril 1752.)
Monsieur, 11 y a quelques jours que j'ay receu votre_lettre du 15 1749 je vous reponds seton l'ordre des arttcles de cettc I J'dus l'honneur l'an passe de repondre a votre lettro j'aurois dfr la recevoir en 1748, je ne Ia receus qu'un 610
pas garde de minute des lettres que je vous ay envoye . par la voye de France, et que vous dittes etre perdues. lettres qui m'ont ete envoyees de Paris, et d'autres que ce pays-Ia se sont aussi perdues ces annees passees.
que dans des lettres qu'on s'6crit il y a bien souvent qu'on ne veut etre connus que de celuy a qui on ecrit; les lettres que j'ai ecrit au feu P. E. Souciet, il y a ces 'articles, je vous prie de brO.ler ces sortes de lettres; si, dans les memoires qui vous sont tombes entre les y a des fautes, ou choses inutiles, supprimes tout cela, prie, et ne communiques rien qu'apres avoir ete bien ce qui regarde Ia version des 3 king, gardes-les bien, il me que tels memoires devroient etre entre les mains de quelqui pUt les publier, mais peu de gens se plaisent a Ia lecture sortes d'ouvrages abstraits. Des compagnies de savants aisement avancer les frais de !'impression; faittes ce que a propos apres en avoir confere avec gens entendus sans cela ces 3 versions risquent fort de pourrir ronges dans des chambres des savants a. Bougainville m'a fait l'honneur de m'ecrire une lettre obligr,artte en m'aprenant Ia mort de Mr Freret. Le feu etoit un saint homme, et habile en chinois; it n'avoit etudie Ies fondements de Ia chronologie, ni l'histoire de Chine. Si vous prenes Ia peine de lire ses ouvrages, seres aisement aperceu de ce que je vous dis. D'ailleurs faisoit voir dans les caracteres chinois et dans quelques King, l'epoque juste de Ia creation, du deluge, IIIII>Simt:e de J.C. et meme de Ia fin du monde; il y voyoit de notre S. Relligion tres clairement marques: idees vous voudres, mais sans fondement suffisant, cmm<mt fausses dans Ia plupart des articles; surtout dans oil nous semmes, on ne sauroit prendre asses de prepour eviter l'abus qu'on peut faire de pareilles id6es . .P. Gollet ne suivit pas l'avis qu'on lui donna de ne passe d'envoyer ses ouvrages a Mr Freret. bien aise que vous ayes retrouve le catalogue des Cometes Ccmt·enl:es--vcrus en, je suis actuellement occupe a ranger papiers sur l'astronomie chinoise, et je les mettrai en dilz lors que j'aurai receu votre r6ponse sur l'ordre et le de ce que j'ai a dire, corrections et supplements ace que te
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feu P. Souciet en a dit. Quand je luy envoyai des c'etoit pour les communiquer- a gens habiles commc lui recommandai surtout de ne rien publier qu'apres exact fait par gens du metier. J'ay vu que ce Pere n'a exactement mes vues; comme je vous ay deja m11rq[UC, addresserai le tout, et je ne puis mieux m'addresser. Feu avoit vu en particulier le nouveau catalogue d'Cclipses, logues anciens des etoiles, etc. n y a apparance que le p. aura donne ces memoires a gens n6gligents et paresseux :\ 1· les ecrits qu'on leur prete; quoiqu'il en soit, j'ai copie d~: !1 je l'envoyerai. L'an passe je vous envoyai un choix d'and approximations et occultations d'6toiles et planetes et la lune; vous y verres les corrections a faire au petit cat! fort "fautif pour Jupiter, publie sans asses d'examcn P. Souciet. C'6toit un vray savant, grand hommc de 1 11 zeie pour l'avancement des sciences, il avoit beaucoup d.t.l pour moi. Les details pour l'astronomie auroient etC 1 d6velopp6s s'il s'etoit addresse a quelqu'un de votrc Mr de Bougainville m'aprend qu'il fait imprimcr I ouvrage de Mr Freret sur l'antiquite chinoise, et il me I geamment que je verrai avec plaisir les marques de re<'m"'" que ce savant me t6moigne dans son ouvrage pour les 1 que je lui ay fourni. J'avois fait communiquer a Mr manuscrit que j'envoyois a Rome a notre R.P. G611 l'antiquite chinoise; je lui avois fait pour l'antiquite priere que je vous ay fait et refais pour l'astronomic Mr Freret et un j6suite habile de mes amis me fircnt me communiquerent leurs vues sur Ia forme ef l'ordrc <\ a ce que je leur avois fait communiquer; je suivis leurs mis en ordre man manuscrit et le refondis entierement; jc l'an passe par deux voyes a Paris: une voye Ctoit I Mr Fr6ret, l'autre au R.P. J. Souciet, je ne sai si cela a bon port. Je verrai avec plaisir Ia liste des collections reelles aves, pour vous faire tenir seurement ce qu'on pourra d'ici, mais ce n'est que vous qui pouves voir l'utilite du et la maniere; nous sommes ici trap loin pour jugcr do convient, nous devons vous fournir les memoires souhaittes, si nous sommes en 6tat de vous les si Ie feu P.E. Souciet a receu toutes les corrections fait part; je compte que vous faittes un bon usage de 612
aves trouve ecrites de rna main; c'est un recueil que je vous cnvoye a Pl:tersbourg par Ia voye de France, et je ne sai · le P. Souciet ne vous a pas procure celui que vous dans les papiers de ce Pere. fait encore partir cette annl:e pour Canton Ie manuscrit P., Du~ha!DP su~ l'~stro~10mie indienne, je vous -l'ay c ~st 1 ongmal, Je n en ai pas de copie; il y a plusieurs Je, n'ay J?Oint des nouvelles du P. Boudier, j'attands a plusteurs lettres que je lui ai ecrit; je vous ay ~e q~e j'avois de luy; vous en aves une grande partie, Je vms par votre lettre de l'an passe; je suis seur que ce a Paris ce qu'il a fait; vous aves raison de louer et son exactitude; il me paroit qu'il a trap diminue de l~l:~liptique et Ie diametre du soleil. Je n'ai pu encore ICI du nouveau changement dans cette obliquite cette maison trouver un lieu propre pour un gno~ a 4~ pieds; le :LA de cercle est sans micrometre, et il serv1r pour observer les etoiles voisines du zenith P?Ur avoir la hauteur merid.ienne de quelqu'une d~ so1t du c6t6 du Nord, soit du c6t6 du Sud. Cette verifier !'instrument, et d'observer les etoiles pres du plait infiniment, et je serois .charme ·de voir dans cette un tel quart de cercle. maison franyoise est plus nord que le College de to 18" pres; elle est plus nord que Ia residence orientale de 22" ou 23" de degre environ. Cette residence est que l'observatoire public de 25" a 26". Le nombre des~ ui donne cette difference n'est pas dans Ia derniere exactnais l'erreur ne sauroit aller au-del a. de 2" de degre. I a avoir aujuste Ia latitude d'un de ces quatre endroits. que vous raportes du 27 dl:cembre 1668 et calcul6e Gouye est seurement fautive. Dans cet observatoire on latitude de 39° 55' b. Je ne sai pas .au juste les eieo~ a conclu cette latitude; il y a longtemps que, dans <m·vatoire. on observe les hauteurs 6quinoctiales et solstiun gnomon de 10 pieds. Le feu P. Kogler ne faisoit fonds sur !'observation de la longueur de l'ombre faitte Chinois. Si un European exerce pre11oit lui-meme la peine : a I' observation des longueurs de l'ombre de ce gno. en retirer quelque avantage. Je ne sais si le · se char_!fera de ce soin; le feu P. Kogler n'a jamais 613
voulu s'en charger. Dans cet observatoire on a de grand11 1;4 de cercle, mais je ne sais s'ils sont divis6s ass~s . pour faire des observations telles qu'on les veut avo1r en Europe. On ne peut pas compter sur celles des Chi11 genre, on ne peut les attandre que d~u~ European, f European auroit bien de Ia peine aen vemr a bout qui ne s'embarrassent pas de !'exactitude scrupuleusc peans pour les observations; ils sont tres bons ·1 patients pour cela, mais tres mauvais observateurs, le genre dont il s'agit ici. Le P. de Fontaney determina en 1688 Ia hauteur du College de 39o 52~ 55". En vertu des observations qu~ ques, les P.P. Gerbillon et Bouvet observerent 1 meme college en 1690 beaucoup de hauteurs soleil, qui donnoient des latitudes differentes entre ~lkt~ de 2~. Le P. Bouvet avec un instrument de plus de 2 pJcd~1 avec soin les hauteurs m6rid. du 20, 21, 22, 23 et 24 de Ia meme annee 1690. II verifia l'instrwnent, et ell:! hauteur solstitiale d'hyver de 26° 56~ pour le bord soleil· il en conclut une latitude de 39° 54~; mais je croi.'! , ces el~ments il y a 54" de moins; haut du b. Sup. 26" I/ 55" 26° 54' 5"· ajoutes Ia parallaxe 9', c'est 26o 54' 1•1 du soleil 16' 20", vraye haut. du centre 26o 37' 54", 1'6cliptique 23° 29', dans ce temps Ia; 50° 6' 54" haut. de 1• done haut. du pOle 39o 53' 6". Dans des feuil!es P. Bouvet, je trouve 6crit de Ia main du P. Gerb1llon que du College est de 39o 53', en consequence des haut. 1 soleill'an 1690. Je crois qu'avant l'arrivee du P. Thomas a Pekin nos posoient 40° pour le centre de Ia ville; le P. Noel dans vations mathematiques imprimees a Prague ~n 1710 pour Ia latitude de Peking, sans specifier un lieu de ' Le P. Gouye, dans les Memoires de l'Acad. 1699 latitude de 39° 54' sans specifier de lieu. Les calculs du P. Gouye indiques dans ce livre sont sur les observations du P. de Fontaney a 1a fin de 1694 mencement de l'an 1695. Ce Pere supposoit Ia maison franc;oise de pres de 39° et 55', en vertu des dont vous paries. Luthorp, tome 1er de I'Abrege des page 569~570, cite Mr Cassini qui, sur polaire du 31 decembre 1694 et 7, 8, 13 may 614
conclut Ia latitude de cette maison de 39' 54' 31'1;2. si Mr Cassini vit les autres observations dont vous paries. Thomas supposoit 1a latitude de Ia residence orientale apres avoir fait plusieurs observations dans cette r6siensuite ayant aperceu les erreurs de ses instruments, la hauteur du pOle de cette residence de 39o 54~. les observations du P. Thomas. "urtollll< en 1708, 1709 et 1710, sur plusieurs observations merid. du Soleil et de Sirius, conclud la latitude de fran9oise de 39o 53' 38", de 39o 53' 53", de 39o 54'. autres P.P. de ce temps-1ft supposerent certaine cette de 39o 54'. En consequence de Ia determination marquee tome de l'Academie de l'an 1699, ils supposerent que avoit ainsi determine apres avoir aprouve les calculs Je sai que le P. de Fontaney n'aprouva pas le resultat pour Ia latitude de Peking, ou pour mieux dire de t~aison, et il s'en tint aIa latitude de 39° 55'. I.e P. Koegler pas aux quarts de cercle du college; s'il a fait des Ia latitude, je n'en ay pas ete instruit; je crois mais qu'il ne les a pas cru asses seures a cause de ses quarts de cercle. Le P. Slavicek au comde l'an 1719, avec un gnomon de 18 pieds 7 pouces, haut. merid. de Ia polaire soit sup6rieure, soit inf6il conclud une latitude de 39o 54' 18' 27"' pourle college. temps-Ia, avec un gnomon, il observa !'etoile polaire orientale; quoique ces dernieres observations aient que je suis ici, je n'ai pas ete instruit du resultat, m'en faire part, il ne me communiqua que les observations faittes au college en 1719. Je lui comles observations faittes dans notre maison et i1 me parut des observations faittes dans Ia residence orientale. Vous Ies observations que j'ai fait pour Ia latitude de ~~~~s~~e~· Je Vous les envoye, elles seroient plus pr6cises et IC si j'avois pu me servir d'un grand gnomon et si le cercle etoit tel que j'aurois souhaite avoir, comme je dit. nt.J.lle connoissance du traite du P. Verbiest intitule le celestium observationum; on a de luy quelques feuilles mais il ecrivoit si mal qu'on ne peut rien d6chifrer. a fait un livret chinois dont le titre rCpond asses au latin cites. Je n'ai pas vu ce livret chinois; le P. ·Hallerstein 615
m'a~ dit qu'il le chercheroit, mais je crois qu'il n'y 11 merite de vous etre. envoye. S'il y a quelque chose qui PI i etre de quelque utilite, je vous en ferai part. Dans de l'ouvrage de Kocheouking, il n'y a rien sur l'etoil different de ce que j'en ay dit; les ombies du observoit etoient pour savoir le moment des solstices, de l'annee, et les declinaisons du soleil; s'il avoit n II'. cela n'est pas marque. L'ouvrage de cet astronome 1 •• qu'il I'avoit fait, il s'en est perdu une grande partie, d le r6digerent n'6toient pas en 6tat de mettre en bon CUll ouvrage, de Ia vient qu'il y a bien des fautes, des omi. des endroits peU intelligibles. Le feu P. Koegler a observe ici plus de 28 ans avec I de soin; a mesure qu'il faisoit ses observations il lcs en Baviere; il yen a beaucoup qu'on a envoye a P. Melchior Briga, en Russie, en Angleterre; les Tr6voux en ont rapporte quelques-unes; il y en a dans sactions, i1 yen a d'imprimees a Nuremberg, il d'imprim6es aPetersbourg. On dit que le P. mer un grand nombre. Les P.P. HaHerstein et G<)g,Lils le livre du P. Briga pour voir en quoy consistent les du P. Kogler qu'il a fait imprimer. Ces 2 P.P. ont un des observations du P. Koegler; ils pretendent _envoycr co pour le faire imprimer- en Europe: outre les eclipses do soleil, et les immers. et emers. des satell. de Jupiter il grande quantite d'occultations d'6toiles et des phmc>lo~ hme, d'aproximations, des conjonctions d'etoiles avec Tout ceci m'a paru curieux et exact. Ce Pere me volontiers ses observations; je lui faisois aussi part mais les miennes ne sont ni si nombreuses, ni si pour les etoiles et les planetes. 11 n'avoit pas beauco>,ql occupations, et son office de president du tribunal observer. J'ai eu bien des distractions et bien d'autrcs faire. Le recueil que vous penses a donner au public nement bien curieux et utile et tout le monde doit pour vous ayder darts ce louable dessein. Si vous mention des observations de nos missionnaires aux Chine, vous seres oblige a prendre quelque peine choix. Quand on compare ce que peuvent faire de profession qui ont toutes les commodites, im;tnurricniN, conversations avec les savans, avec ce que peuvent
616
qui n'ont presque point de secours, et a qui le temps voit aisement que vous ne pouves tirer de nous que fort mediocres; nons ne pouvons que vous fournir m<\moires, et faire quelques observations qui ne peuvent dans vos climats. vous verres Mrs Bouguer et de Ia Condamine, je vous communiquer ce que je vous envoye, et de les bien Iivres qu'ils m'envoyent par votre canal; je n'ose Ia liberte de leur 6crire pour les asseurer de mes de rna juste reconnaissance. Je suis avec beaucoup de vous feliciter du succes de l'instrument dont vous Ia ~ure. Un me~ecin J?Ortugais qui est a Petersbourg,1 gl01re de sa nat10n, fatt valoir de son mieux le College oortt12ais de P6king. Ce m6decin a des correspondants et en Hollande et il envoie aux P.P. de sa nation livres, instruments, et Ia sonune qu'il depense pour petite. Cette annOO, outre de bons livres et des venues de Londres, le College a receu par la voie present du medecin, Ia machine pour l'electricite, uu.ou<mL des passages. Le P. Hallerstein attand un grand :y,; qui aye un micromCtre et qu'on puisse verifier au zenith. instrument, celuy des passages, les micrometres qu'il a et de bonnes lunettes, il pretend avec le P. Gogails les observations du P. Kogler. Ils ont deja bien com' Vous saves que Ie soin du tribunal des mathematiques est au Coiiege. Les J6suites allemans et italiens qui viennent le font par la voye du Portugal. Le P. Hallerstein a pris Ia place du feu P. Kogler, et le P. Gogails, aussi a Ia place du feu P. Pereyra, tous les deux sont _bons z6Ies pour Ie progres de l'astronomie. mon paquet au P. Chanseaume a Macao. Je l'exhorte part des observations qu'il a fait au solstice d'ete a un grand gnomon. Je n'ay encore nulle reponse a j'er1voyai· il y a deux ans
a Mr
de Mayran par Ia voye
n'ay pas le temps de luy ecrire, je vous prie de excuses, je luy 6Crivis au long l'annee passee. On m'ecrit qu'on y a rey_u pour moi le tome de l'Academie de 1744 qui contient les eioges des academiciens, et quelques qui contiennent des pieces qui ont remporte le prix. et ceux des M.M. Bouguer et de Ia Condamine ne 617
peuvent etre ici que l'an prochain. J'ay envoye pour vous a Ia notice chinoise de l'empire au temps de Kang hi. L en 24 tomes chinois imprimes et relies au palais. C'est aujourd'hui fort rare ici et je crois qu'il pourra etfe de petit ornement pour votre cabinet. Je prends la liberte prier de bien remercier Mr de Mayran pour le livre de l' et les eioges, et feuilles imprim6es qu'il m'envoye. Le 24 dec. 1749 au malin Eclipse de June a Peking maison des J6suites fran9ois 2 h 39' 16" Commencement de 1'6clipse fin 4 15 5 Duree 2 24 59 Horol. corrig. par des haut. corresp. A cause du mauvais temps on n'a pas pu observer phases. A Macao par le P. Chanseaume, J6s. fran9ois Commencement de I'eclipse 2 h 26~ Difference des fin 4 51' horol. corr. Duree 2 25 Le mauvais temps a emp&he d'observer d'autres les deux villes. 1750. 20 Juin Eclipse de Lune a Peking dans la maison des J6suitcs f Horol. corrig. par les haut. corresp. au meridien. · Ia June 31' 40". Commencement: entre Aristarque et Galilee L' ombre a Galilee ...................... . » a Aristarque ................... . Tout Grimaldi dans l'ombre ............ . L' ombre a Heraclide .................. . » a Helicon ..................... . » a Copernic ................... . » a Gassendi ................... . » a Platon ...................... . Tout Copernic dans l'ombre ............ . 618
28 0 doutt. Bulliald. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . a Manilius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 0 a Menel. et Pitatus . . . . . . . . . . . . . 32 51 a Poseidon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 0 a Dyonisius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 10 Tyco dans l'ombre . . . . . . . . . . . . . .. . 42 0 pi'Oma•nt. aigu . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 10 des Crises. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 2 Mer des Crises dans l'ombre...... 52 39 totale . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . 4 h 5 19 le mauvais temps n'a pas permis d'observer les phases (Texte identique: 164 b - 211 c.) marge, page I: Je vous prie de conferer sur cela avec nos P.P. qui vous I
1, 6-139, XI, 164 a.b. 1 a via. Recue 23 sept. 1751. » » 211 c - 2 a via. » 29 avril1752.
239
26 octobre 1750 A M. de Mairan De Peking, le 26 Octobre 1750 des lettres du P. Gaubil a M. de Mairan. tllnuniqu.ees par M. de Mairan le 15 decembre 1751.
· de Paris que vous aves Ia bonte de m'envoyer en tome de l'Acad. de l'an 1744, un tome contenant des Acad6miciens et quelques feuilles imprim6es contenant ont remporte le prix. Je vous rends de trCs humbles pour tant de bontes, et je ne manquerai pas les vous temoigner rna juste reconnaissance. Je n'ai pas la lettre que le feu P. Foureau m'annon9oit l'an passe 619
de votre part, et je n'ai aucune rl:ponse d:Angleterre sur ct\ nous envoyfunes a Paris par cette voye il y a· deux ans. envoi, il y avoit une lettre :Pour vous avec les ohserva1tio11" Comete que le P. Hallerstein et moi avions fait.·Il autres observations, mais en petit nombre. Je vous r au long l'an passe a I' occasion de l'l:crit sur l'antiquite que j'envoyois a Mr Frl:ret; i1 y avo it quelques articles 1 vous avil:s tl:moignl: vouloir etre instruit. _Je mets en ordre un memoire que je prendrai la liberte de vous il partira des l'annee prochaine. Mr De Lisle m'a fait l'honneur de m'l:crire; je luy 1 qu'il souhaitte scavoir sur les observatioils faittes ici hauteur du pOle. A cette rl:ponse, je joins quelques oh
;~~~~: ~~~~b~::u~~;;~e e~o~:~~~r:~i~~ 1~! ~!~ir
le livre ., respect. .. Je vous adresse une Copie de hauteur du pOle de Peking Jce ql uel J envoy~ a Mr Delisle . . . . e e uy envOie par 2a via JeseVOIS t .que dbien des ' t d ecette, . lettres et ecn·ts ,1aue . . son per us, sOit de Paris a la Chine, soit de la
1 Comparaison du thermorrietre.. de Lubin a de M. de Reaumur vee ce uy
-~4 Parren~n. envoya les -h~uteUrs dll thermometre de L b. d et 25 JUillet 1743, au thermometre de Lubin Ia I" u m. ans la J'etite :ouie s~pl:rieur et on estima pl~s dei}~e3~ e ce t ermometre vont a 100. Lubin marque tre~ ~~~~~o:~~~~.r~ 18. II ma;que tres chaud au nombre 88. Dans I~fh~e Real1:mur, la congelation d'ici ne repond ' . rmometre est vers 3Y2 au-dessus de 0 .il geler. J ru vu par exemple en 1744 I 20 ' liz du matin, Ia glace l:toit l:paisse de 5 II"gnes. e octobre, M. de Reaurnur Lubin 20 71 24 78\-1 27 85 29Y-; 90\-1 30 91 y, 19 70 22 74 17 63 10 50 0
24
2\-1
1743.- 20-21 juillet, a 3 hY, a res-mid . de Reawnur montajusqu'a 33 ~ y, le thermometre lc 22-23 lo 24 lc 25
a Ia meme heure ·
34 34\-1 35Y, 621
La nuit du 25 au 26 juillet 1743, vent du N.E. et pluye. monta jusqu' it 251/:i le 26 le thermometre 29Y; 7 aoust 30 9 aoust 26V2 1er septembre 211/:i 27 sept. Matin au lever
Entre le midy
du solei!
et le coucher du solei!
Janvier 1744
octobre
octobre
7 ........ 10 14 ....... 1\h 16 ....... \h
......... ......... .........
novembre novembre ......... 13 ....... y, ········· 18 ....... 19 ....... ········· 20 ....... 22 ....... -6- ········· 23 ....... -5- ·········
17 9 11
······
4 ........ 0 6 ........ -87 ........ -621. ...... -229 ....... -8-
2d
······ 11
13.14.15.163 25 ....... -928 ....... -7-
8
6Y, Fevrier 0
20 ....... -3-
0 2
Mars 17.18 .... 26 ....... 30 .......
2
necembre necembre -42d ·········
Matin au lever du soleil
mars 6 4 0
I
avril avril -~3Y, 4 ........ ········· 6 ........ 6 -3- 13 ....... 4 19 ....... ········· 30 ....... 10
may
14.15.16 18 Na -4- signifie 4 au-dessous de 0 28 ....... 20 31. ...... 15 ou -4.
622
Fevrier
may
Entre le midy et le coucher du soleil juin
....
16 ,,,, 13 ,,,. 20 20 ,, 17
..
. ........ ......... . ........ ......... .........
Matin au lever
Entre Ie midy
du solei!
et le coucher du solei!
decembre d&:embre 31\4 9 ........ -8- . ........ -228\h II. ...... 1\h ......... 3\h 31\4 31\h 15 ....... 11 ......... 22\h 31. ...... 1\h . ........ y, -8-~
juillet
16\4 20 ,,,, 22 ,,,, 22 ,, 21\h 21% ,,,. 20
.... !>••
..
Janvier 1745 janvier 1745 -8- ......... -2I. ....... 27 30 7 ........ """1:() . ........ -431\h ......... 31% 10 ....... 11\4 . ........ -4. ........ 25 ......... 25 31. ...... 12\4 ......... 4Y,
......... ......... ......... .........
25\h
aoust
......... 28\4
10 9
5Y, 0
.........
......... ......... .........
-3-
fev.
I. ....... 12Y,
········· ......... BY, ......... -6-
-7-
5 ........ 13\4 6 ........ 13Y, septembre 10 ......... 22Y, ....... """1:() ......... -4......... 24 12 ....... 12 ......... -415 ....... 11 ········· -5Octobre -4- ......... -3......... 20 27 .......
novembre
lt••
revrier
········· ......... . .. . . . . . .
20
13Y, mars 1745 6.
5 ........ -516:...... -517 ....... -53Y, 26 ....... 5Y, 6 29 ....... I 11h 30 ....... 3\4 31. ...... 4
mars 1745
......... ......... ......... ......... .........
y, 3
5Y, 16Y, 12Y,.
623
-Entre le midy . et le coucher du solei!
Matin-au lever du solei! ·
avril 12 17 20\1,
novembre I. ....... 6\1, 15....... % 19 ....... -121. ...... 5
29
30 ...... .
Matln au lever
du sol.eil
avril 11 ....... 2Vz 16 ....... 6 25 ....... 10
may
may
I. ....... 15 9 ........ 0 18 ....... 9 22 ....... 12 juin 19 ....... 17
22 ...... . juillet 3.: ...... 15 ....... 19 ....... 26 ....... 28 .......
20% 15 22 juin ......... 27 32 juillet
20 20 23\4 21 20
········· 28 ········· 29Vz ········· 31% 31 ········· 30 ·········
aoust aoust 30\4 8 ........ 21 29 12 ....... 22'/z 25 ....... 21 ········· 22
········· ·········
d6cembre 1. ....... -6-
2 ........ -83 ........ -89 ........ 4 17 ....... 6 25 ....... 9
janvier 1746 3 ........ 11"
12 ....... 6\1, 20 ....... -2-
31. ...... -5-
f6vrier f6vrict' septembr6 septeillbre 5 ........ -823 7 ..... , .. 15 12 ....... -819 ....... 12 ········· 21 19% 27 ....... 11\1, !7 ....... -8-
········· ·········
octobre
octobre
8 8 ........ 7'/z 18 ....... 2\4 23 ....... 1\4 29, ...... 5
12 ········· .. . . . . . . 13 ......... 10 ········· 14
4 ........
624
;
mars
mars
4 ........ -7-
u .......
3
26.27 ....
0
vieiilla1rds de Pekin n'ont jamais vu d'annee oil le chaud ait grand qu'au mois de juillet 1743. lc treize juillet, le chaud parut insuportable et Ia conster-
fut generale a Ia vue de beaucoup de pauvres gens et autres, gens gras et replets, qui rnouroient subitement et qu'on · morts dans les chemins, rues, maisons; bien des chr6tiens des confessions generales. mandarins par ordre de l'emp. d6libererent sur les moyens le peuple. Dans toutes les grandes rues et aux partes on distribuoit gratis des remCdes, on donnoit de la faisoit partout de grandes aumOnes. le 14 juillet jusqu'au 25 du meme mois, les grands mancomptCrent ·11.400 personnes mortes de chaud dans la les faubourgs, taus gens pauvres, artisants, ou ouvriers; compta pas les gens ais6s et en place, mais il y en eftt un nombre. avons encore le thermomCtre de Lubin dont le P. Parenin Pour ceux de Mr de Reaumur dont vous nouS avies fait phlsi•ow·s furent offerts a l'Emp. 2 qui nous ~toi~nt restes par l'inadvertance de _quelques curieux. Ce. que je ici est tire des quelques memoires qui me restent; envoye un plus grand nombre d'exp6riences, je vois .perdu; je_ souhaitte que vous soyes content du peu envoye pour suppl6er au perdu; on a eu soin de placer l'lll.on1etres dans le lieu et Ia situation indiques dans l'instrucvous souhaittes qu•on fasse icy quelques autres experiences thermometres, j'espCre que vou_s nous en procuren!s de
des meridiens entre Peking et l'Observatoire Royal de Paris, par les satellites de Jupiter de I' A cad. Tome 7 P. II.
une immersion du 1er satellite de Jupiter observ6e a Canton cpt·embre 1690 et par une emersion observee le 12 Octobre ann6e, le P. Gouye d6termina Ia difference des meril'Observatoire et de Canton de 7 h 22' 48u dont Canton oriental. · 625
du Jut · A Peking le 10 7bre 1690, h or. corr. nnm. 10 h 3' 29', lunette 22 pi. , A Canton le meme jour, imm., hor. corr. 9 h 49 . Lunctl{l On vit a Peking l'immers. au moin~ 20n p~us. ta~d qm1 l'avoit vue avec une lunette de 12 pteds; ams1 · m6ridiens de Canton et de P6king 14' 29n dont Canton t1!ll occidental. . • p ·k· 12 8bre 1690, meme lunette 22 p1eds a e mg, ter satell. Hor. corr. 9 h 0' 0". , Le meme jour a Canton hor. corr. lunette 12 pl. 8 h 46' 34'. 13'5"1' Differ a cause des lunettes 13' 46 , differ. moyenne Le P. Bouvet fit Ies deux observations a ~eking dans k1 11
des J6suittes portugais; Paris plus occtdental que
·
7 h 22' 48". . • . 7 h 36' 4"' Done Paris plus occidental que Pekmg de ..1 1 Leuthorp t. I. p. 570. Sur une observation d'une immersion du ter s_atell. lc I H, 1695 faitte a Peking, M. Cassini conclud Pru:lS plus '
que Peking de 7 h 34' 55n, et parce que, dtt-Il, on fois par d'autres observations cette diff. de 7 h 36', il peut s'en tenir ala diff. de 7 h 35' 30". L'obse~vatwn du I fut faitte dans la maison des Jesuittes fran~ms. Les : vations indiquees par M. Cassini sont des I college des Jesuitt~s portugais par le P. Thomas ~t par le P. Verbiest. Je n'ai pas veil ~es obse~v~ttons. _ L'Histoire de l'Academie 1699 d1t que Pekmg est plu~ que de 114° 16' 30", c'est-a-dire 7 h 37' 6'. C'~stsur du P. Gouye qui avoit les observ. fattes par les.Jesmttes ~lo On ne rapporte ni les calculs, ni l?s obs~rvatwns. Le I' plusieurs observations des satell. a H.oazngan, grande I province de Kiangnan. Ces observatiOns s~JI~t dans Mem. de 1'Acad. et on sr.;ait la diff..des mendten~ entre Hoaingan. 11 y a eftt des observatw~s de Hoat?gan Peking, il est inutile de les rapporter I~Y. La m~sc:'n . , franr.;ois est plus orientale que le college des Jesmttes de pres de 330 toises. 1 Le 26 7bre 1726 a Peking, irmners. du 1" satell. 15 h lJ1 12pi. Cette meme immers. fut observee 626
a Pans· a· 8h3'21", I
de Ia diff. des lunettes, vraye difference des meridiens 35' 57'. 1727. 25 decembre, 12 h. 47' 20" a Peking, premiere emers. du satell. lun. 14 pi., Ia meme emers. a Paris 5 h 11 / 16"; on ne parle pas de la lunette. Diff. des meridiens 7 h 36' 4". 1730. 20 decembre a Peking. Inun. du 4' satell. 18 h 50. 21. Lun. 14 pi. A Paris la meme immers. fut observee a II h 12' 53". On ne parte pas de Ia lunette. Diff. des meridiens 'I h 37' 28'. ~ccond
1737 a Peking, 4 decembre. 1" emers. du 1" satell. 8 h 11' 40"; lun. 20 pi. Selon cette obs. une emers. de ce satell. auroit dO. Olrc le 2 decembre 13 h 43' 38". A Paris 2 d6cembre, lun. 18 pi. Emers. du 1er satell. 6 h 7' 40"; 1\ cause de Ia difference des lunettes, vraye diff. des meridiens 7 h 36' 2". 1738 a Peking, 21 novembre, 13 h 23' 40'. 1" Emers. du tm· satell. lun. 12 pi. A Paris,. cette em. fut observee 5.47.8. Lun. 12 pi. A cause des lunettes differ. 7 h 36' 24". A Paris, lunette de 16 pieds. ·quelques emers. du 1er satell. observ6es a Peking en 1724, Cassini et Maraldi par le calcul corrige determinCrent 22" en prenant le milieu entre Paris et Peking; de meme l]tt<:lques emers. observees a Peking en novembre et decembre marquCrent cette difference de 7 h 37' 20" en prenant dans les deux determinations; il faut Oter une minute de r parce qu•a Peking on ne marqua pas le moment de npparition du satellite, mais le temps oil il parut avec presque Nttlumh~re; ainsi, difference des meridiens 7 h 36' 21°. lu calcul corrige, M.M. Cassini et Maraldy conclurent une 1 des meridiens de 7 h 36' 18u en prenant le milieu sur · observations d'imm. et 6mers. observees a Peking en sur quelques imm. du ter satell. observees a Peking; ils conclurrent une difference de 7 h 35' 20" ou 21" par l corrige; on prend le milieu, ainsi, difference des meridiens pOI;l
A 10 septembre 1726
1727 2 deeernbre 1728 10 janv. 3 octobre 1729 7 decernbre 1730 28 fevrier 1739 31 aout 23 septembre
10 septernbre 1726 1727 2 decernbre 1728 10 janvier 3 octobre 1729 7 decernbre 1730 28 fevrier 1739 31 aout 23 septembre
Petersbourg
Lunette
11 h 32' 56" 8. 46. 30 5. 58. 7 II. 21. 56 13. I. 45 9. 52. 34 9. 57. 36 10. 16. 5
15 pi. 22 22 15
A Peking
Lunette
17 h 14. II. 17. 18 .. 15. 15. 16.
17' 30" 30.20 42. 10 6. 26 45. 42 36. 52 42. 0 0. 16
13 13
15 15
11 pi y, 14 14 14 14 12 12 18
La plus petite difference: La plus grande diff. moyenne
Imm. du 11;1 Emer. du 111 f . Em. du }l imm. du lut imm. du 111 t Emers. d11 · Imm. du 111 f Imm. du 111 f
5. 5. 5. 5. 5. 5. 5.
5 h 43' 34" 5 44 46 5 44 10
I " Petersbourg a l'Orient de Paris: 1 h 5~'· Peking est done plus oriental que Pans de 7 h 36 1~ ,; M K. k ayant vu plusieurs ·Observ. des satell. envoycc,l P. K~gl:r en Allemagne et les ayant _compare a~ec l~s ' que Peking est plus oriental qll:e Berlm de 6 h 52 ~0 ' , selon M. Kirk, Paris plus occidental que e Le P. Grammatici avoit nn grand nomb~e a Peking. Les ayans comparees avec les siennes et ete. faittes par d'autres astronomes en Europe, conclud
628
-de meridien entre Peking et l'Observatoire royal de Paris 35' 40"; dans la composition de ses tables du 2d satell., d'un bon nombre d'observations de ce satell. faittes nn grand nombre d'observations des satell. de l'an 1724 avec d'autres faittes a idcJ:'nagor, dans le royanrne de Benga!e, a Petersbourg, Vienne en Autriche, Ingolstad, Boulogne, Paris, Mont·, Madrit, Lisbonne, et il me pan;>it que Ia diff. ee des meridiens et l'Observatoire royal de Paris est entre 7 h 35' 20" et 7 h 36' 20 on 30'.
a P6king depuis
des Meridiens par les Eclipses de Lune.
Maraldi et Cassini ayant compare plusieurs phases de de Lune du 22 oct. 1725, observees a Peking avec les observees a Berlin concJurrent que Berlin est plus que Peking de 6 h 52~ 2" en prenant le milieu entre hi. difference de 6 h 52' 52' et Ia plus petite de 6 h 51' 11 ", ! en est de Paris 44~ 29", done Peking a l'Orient de Paris h 36' 31 ". A Paris on ne put pas observer !'eclipse. Paris et Peking on observa l'&;Jipse totale de Lune du . 1729. irnrn. totale de Ia June 15 h 39' 25" A Paris 8 h 3' 4" emers. 17 17 22 9 41 22 Difference 7 h 36' 21" 7 36 i\lllSCJrva:tic>n des principales taches donne une diff. ce de pres 6" ou 10" en prenant Ie milieu. !'eclipse de lune du Jer fevrier 1732 a Peking on n'a put · exactement que_l'imm. totale de Ia lune dans ,l'ombre: 58". A Paris 9 h 8' 50", diff. 7 h 36' 8". Pour 1es autres observees a Peking_depuis l'an 1725, on en a envoye Ie t\ Pa:ds pour etre communique a M.M. de 1'Acad6mie. n qui n'ont pu etre observees a Paris; il yen a d'autres qu'on observer ici exactement; et je -n'ay pas encore vu les phases 1 observees ailleurs dans quelques eclipses. t 1690, les P.P. de Fontaney et Le Comte observerent Ia I' eclipse de June, hor. corr. a 10 h 9' 45', le 18 7bre a Canton. mCme fin fut observee a Peking par le P. Bouvet, hor. corr. h 24' 26', diff. des merid. 14' 41 ", dont Peking est plus 629
oriental, a quelques secondes pres. C'est la diff. ma!quCc P. Adam Schall plus de 54 ans auparavant sur les eclipses observees a P6king et Canton ou Macao. Macao est I, 15 degres plus oriental que Canton. Le 21 n?_v. 1695, le P. observa a P6king 1'6clipse de tune; le P. Noell'observa a A Macao connnenc I h 35' 52" a Peking I 48' fin . 4. 3. 44 4. 15. 30' milieu 2. 49. 48 3. I. 45 Diff. 11' 57" Le 24 dec. 1749, malin, a Peking, commencement d'une eel. de tune 2 h 39' 16u fin 5 h 4' 15" difference 13' 15n 30~~'
Le P. Riccioli, Gtog. Reform. sur une Eel. de l~ne Macao et Ingolstad, conclud lngolsta? ph:s oc~td .. de 6 h 45'. Quantite d'observ. font vmr auJourd hm ]'occident de Peking de 6 h 59' et 15", 20", 30". On Ie p Riccioli longtemps avant les P.P. Thomas, et a~tres Jes~ittes de ce temps-la, a bien connu la .. Macao plus de 50 a 60 ans avant l'arrivee _des P.P. Noel_, de Fontaney et ses compagno~s en ~e. Nos a~ciCn~ de Chine a P6king avoient examme des eclipses observ.ees en et en Europe oil ils avoient des correspondants; 1ls l Peking a 129° a l'est du pic de Teneriff, _Yeni~e ~ 6 h de Peking, Rome a 6 h 36' a ouest de P.ekl~g, amslles.c>bSCI,"V,II des P.P. Noel, de Fontaney, etc., elmgnerent Ia Chme d au lieu de l'avoir raproche. cesar-Fram;:ois Cassini de Thury (Cassini III), 1714-1784. sur la difference des meridiens entre Pa~is et Pekin, · ScienceS, Histoi 1 e, 1764, pages 15~ sq: « S~ on separe les observullt! p Gaubil qu'on a tout lieu de crotre les medleures, de celles du aura Pour cette difference 7 h 36' ~2". » L'Aca~emie adopt~ 0(p.~ 156) 7 h 36' 35". apres avoir exanune la questton selon troiS differentes. t
2
Obs. AB I, 6- 139, XI, 186. Copies. AM. de Mairan. 630
240 31 octobre 1750
A Delisle
Re9ue le 29 avrill752 feu P.P. du Tartre, Regis, de Mailla sont les auteurs de Ia et des interpretations du livre Y king. de la Charme est l'auteur de la version et des notes sur t Chik•fnJ!. traduit le Chou king. J'y ay mis les notes necessaires. Je aise que ces 3 king se soient retrouves, ils sont bien entre Je ne say si on vous a remis un excellent ouvrage du C'est une histoire critique des King, de leurs editions, i,\,.,,,;,,m faittes, commentaires, etc.; a rna recommandation on Ia lecture a Mr Freret. Celui-ci en parle avec eJoge le 15e tome des Mt!moires de son Acadt!mie, il s'offroit I' Je faire imprimer a ses d6pens. vous envoye peu d'observations cette annt!e; je me corrigeiai prochain. ne d.ittes mot de Russie, ni des cartes de ce pays qu'on en vente en France; vous supposes que nous savons ici il s'agit, et que nous avons ces cartes; vous vous trorripes, rien, et ne savons rien de Ia Russie; il y a du temps anonce une carvane, et ni courrier, ni lettre, ni caravane, ne paroit de ce pays-Ia. On m'a parle d'un livre fait par Weidler, astronome de Vittemberg; on dit qu'il y parle fort · ici nous souhaitterions bien avoir ce qui se publie sur voyes ce que vous pouves faire pour nous, et partes-en le temps et !'occasion avec le procureur de notre mais pour cela il ne faut pas vous trop empresser, et je pas vous importuner. me suis determine a i:crire a Mr de Mayran. Je vous ay deja pour vous remercier de vos ephemerides de Mr de Ia Caille; finissent a I'an 1754; il est temps de penser a avoirla suite, 'autres comme celles par ex. de Mr Zanotti qu'on annonce; ce qui no us convient le mieux en ce geme; no us souhaitte. bien savoir ce qui se fait de nouveau en fait de catalogue
631
Hor. corr. - 1749- 10 decembre matin, 6 h 23'. Mercurtl nord de beta du Scorpion, 27' 32". Mercure a ouest 12' 25~~, distance 30' 6~~.
11 decembre matin, meme heure: Mercure I o 5' 20'. -beta plus australe 4' 56'. 13 di:cembre soir, 5 h 13': Mars dans Verseau, plus occl
12' 9 48 8 29 10 I 48 58
59" 51 36 7 9 21 26 50 4
maneimm. m m
vesp. :vesp. m m m vesp.
>>
I mi sate!. II II I I II I II ill
22
11 25 57 I 2 37 I 21 37
v
m m
A Pekin, ce 31 octobre 1750.
I III I
A. Gaubil. J.
(hltre lc petit catalogue du P. Hallerstein que vous voyes ici POre m'a rernis pour vous un plus ample catalogue de plusieur~ l
a consulter.
6-139, XI, 164 '·
241 9 novembre 1750 A Guerin
d'une lettre du P. Gaubil a Mr Guerin, dat6e de Peking no,•em,bre 1750. Communiquee le 5 aoust 1751. maison fran9oise a deux quarts de cercle: le 1er de deux pouces, fait par Chapotot, Ie second de 3 pieds, donne par Sa Majeste aux P.P. fran9ois missimmaires de Chine. M. Le Fevre. Celui de Chapotot fut fort endommage au lbi
pour faire les observations telles qu'on les souhaitte aujourd'll Si ce :LA de cercle est muni d'une lunette de 4 a 5 pieds, s'il n I lunettes pour observer du cOte du nord et du cOte du sud tourner l'instrument, cela me paroit bien utile: voyez, 1, qtiel est le :LA de cercle qui est le meilleur pour nous. Je vow1 I de nous en procurer un tel. Le R.P. Le Houx, procureur de I missions ala maison professe, vous remettra l'argent S'il falloit attendre longtemps, ne pourres-vous pas tel :LA de cercle tout pret de quelqu'un, et l;ti remettre pour s'en faire faire un se~blable? Suppose que, vous nous rendre le service que je vous demande, ayes la marquer dans un petit memoire les instructions , . se servir utilement de !'instrument et pour remed1er petits derangements qui pouroient arriver. Feu M. M. de Ia Hire sont ceux qui agirent aupres de feu du Maine pour nous procurer le :LA de cercle de 3 bien que plusieurs autres instruments, dont les P et Bouvet se trouverent obliges de faire prese~t a des des Grands; dans ce temps-Ia, les Princes et J.es chinois etoient fort empresses a avoir des instruments matiques; l'Empereur les aimoit; aujourd:huy, tout,ce~a a I ! Afin de faire le tout plus seurement, ayes Ia bonte den coni avec Mr Delisle qui s'int6rresse pour nous et pour moi en culier ou avec Mr de Mairan 1 ... ... :bans ce que j'envoye a M.M. de Mairan et_De _ mande que, si nous avions un :LA de cercle tel que Je les observations seroient plus sftres. Dans Ia lettre l'honneur de leur ecrire, j'ay oublie de les prier _d~ ce prie; -mais en vous ecrivant, c'est comme s1 Je leur Pardon, etc. Plus, de Ia part du P.- de Neuvialle, superieur de la . fram;aise a Macao, nov. 1750: Un horloge d'observation ou pendule astronomtque au de Mr De Lille, auquell'on a 6crit a cet effe!·- On est mettre le prix que cette pendule pourra couter, pourvu soit juste. 1
Les ... figurent dans ce texte.
Obs. AB I, 6 - 139, XI, 125.
Copie. A Guerin. 634
242 17 novembre 1750 A Delisle
Copie d'une lettre du P. Gaubil
a d'Ontigny.
I' original au comte Santi le 12 octobre 1752 pour se faire en Russie du contenu de cette lettre. A Peking, le 17 novembre 1750 Re9ue le 16 avril 1752
icy une petite affaire avec les Russiens pour laquelle vous me servir peut-etre; il n'y a que vous a qui je puisse voici de quoi il s'agit. de 1747, un Russien appete Nic6tas, envoye les langues, et qui entend assez bien le latin, de moi 50 taels; au mois de janvier 1748, il m'em30 taels, ces deux semmes, 80 taels d'argent, font de France, selon qu'on nous compte, Ia somme de M. Nicetas m'asseuroit qu'il me rendroit dans quelques cct argent: cependant, rien ne venant, dit-il, de Russie, il pu jusqu'icy me rendre la somme. D a demande encore a 1 mais il n'a rien eftt de moi, soit parce que je ne suis de preter, soit parce que j'ay quelques raisons de croire Nicetas n'a pas agit de bonne foi et qu'il ne fait pas usage de !'argent. II y a pres de deux mois que j'ay a Mr Nicetas et a !'archimandrite superieur de Ia Russiens a etre paye, a cause du petit besoin oil je Nicetas m'a dit qu'il ne pouvoit, que rien ne venoit, renvoye au temps de Ia ventie de Ia caravane. L'archim'a fait entendre que Mr Nicetas m'a trompe: celui-ci de1mand.e, soit pour lui, soit pour ses compagnons; j'ay ete bien avec M.M. les Russiens et je leur ait rendu les services qui ont d6pendu de moy. L'archimandrite m'a dit · temps de la ventie d'une caravane je pourrois etre paye, dit d'attandre ce temps-Ia en patience. Cette caravane bien ne pas venir, au moins de longtemps et si Mr Nicetas 635
m'a trompe comme le dit !'archimandrite, dans 1a de Ia venue d'une caravane je pourrois bien perdre Po •. ,,.,,, ce qui seroit extraordinaire. J'avois autrefois prete de plusieurs fois aux Russiens d'icy, et ils m'ont toujours tout rendu au temps marque. lis vouloient meme nw !'interet, selon la coutume de ce pays, mais je n'ay jam:liil d'interet, je ne suis pas marchand. Cela etant, voy6s, je vous prie, si vous pouves ecrire a St P6tersbourg, a 1 1 qui puisse vous faire tenir a P<'lfiS !'argent qu'on me doil I se peut faire, je vous prie d'employer cet "argent soit 1 soit en petits instruments, comme vous le jugeres ;l Pardon de Ia liberte que je prens, si vous pouves fairc vous propose, je vous prie de m'en donner avis afin que ne paye pas par quelque mCprise deux fois ce qu'il Suppose qu'avant votre r6ponSe M. Nicetas m'eOt I rendrois ensuite alLX Russiens !'argent qu'on vous auroit Vous s(fav6s qu'icy nous n'avons pas de reste, mais 011 des Russiens qui en ont toujours bien use avec moy, . suis deffait de ces 600 livres qui me seroient actuellcmonl saires. J'al repondu a la vOtre du 15 noveinbre 1749, jc envoye quelques observations, mais asses peu, je ferai prochain. Le P. Hallerstein, successeur -du feu P. 1' 6crit, sa lettre est dans une des deux voyes que je vous : Je vous ai parle d'un livre d'un Jesuite italien appell6 Briga. On nous mande qu'il a fait imprimer un -livre parties sur ce qu'il a su ou re~u des JCsuites de Cl1inc. dit M., de Ia methode pour les types des eclipses de observations faites en Chine par le P. KOgler surtout, comparaisons. II parle encore des periodes ·ou retours etC. Je ne s9ai si ce livre est public, et s'il est tel qu'un mandC. Ille loue beaucoup. Le R.P. Lehoux, ou son procureur de nos missions a la maison professe, sans doutte d'un quart de cercle qui aye un microom,o\ puisse se verifier aisCment pour les etoiles pres du zCni I une ltmette de 4 -a 5 pieds, un grand limbe, enfin tel s~aves nous convenir. Ce Pere ou son compagnon mieux faire que de vous consulter. Je lui ai dit parler pour avoir quelques 6 bons oculaires, des 14 et 18 pieds. Je suis avec bien du respect et de la consideration ... 636
affaire, qui ne fut cependant regtee qu'en 11 no:vembre 1753 (Obs. AB, 1, 7-XII, ma dernii~re lettre du 14 octobre 1752 ce que avec M.le Comte Santi pour retirer ce que vous six ans au Russe nomme Nicetas. Depuis que je Santi est parti pour s'en retourner en Russie, et je procuration a cet effet et to us les documents necessaires; ne rer;ois aucune r6ponse de lui, je lui ai encore ecrit Ie .\ ··•·- '- pour lui en rafraichir la memoire; je vous manderai la y fera, et en attendant, comme je ne d6sespere pas de vous somme, je vous prie de· me mander positivement et en detail vous voulez que j'en fasse. ». Nous n'avons pas Ia lettre a
6.- 139, XI, 209.
243 17 novembre 1750 A Delisle
A Peking ce 17 novembre 1750 Re9ue le 16 avrill752 mois de septembre 1747, un Russien d'ici apeUe Nicet~s 50 Taels; au mois de janvier 1748 il m'emPrunta taels, en tout 80 tafHs, cela fait en France 600 livres. asseure que danS peu il me rendroit, il ne l'a pas fait autrefois prete a des Russiens, et plusieurs fois, toujours rendu a temps; ils vouloient meme me selon Ia coutume d'ici, je n'ai jamais voulu, je ne marchand. Les Russiens en ortt toujOurs id bien use et je leur ay rendu tous les petits services qui ont moi. C'est pour ceia· que je me suis deffait en leur de ces 600 livres qui me seroient aujourd'hui bien neces' vous saves qu'ici nous n'avons pas de reste. J'ai demande Nicetas et a !'archimandrite, superieur des Russiens, d'etre lc 1ar m'a repondu ·qu'il n'avoit pas de qtioy, qu•a Ia venue C!tl'a11ar1e je serois paye. -L'archimandrite m'a fait entendre· · Nicetas m'a trompe, surtout en me d~sant que l'emprumpt 637
etoit autant pour le besoin des autres Russiens que du sien Sur ce que je sai, j'ai quelque soup~on que M. Nicetas pas trop bon usage de l'argent et si je pourrois bien argent prete, meme dans Ia supposition de 1a venue vane. Cela etant, je m'addresse a vous, Monsieur, vous a Petersbourg, voyes si vous pouves ecrire a quelqu'un qui peuvent me faire payer. Si vous etes paye, faittes i a Paris et je vous prie de I'employer en livres ou autres vous voyes pouvoir m'etre utiles. Pardon de la libert6 prends, je ne puis m'addresser qu•a vous. J'ai deja repondu a votre lettre du 15 novembre 1749, . ay envoye quelques observations, mais peu. Le P. successeur du P. Kogler vous a ecrit, sa lettre est dans deux voyes que je vous ay envoye. J'ai ecrit a Paris au P. Procureur de nos missions a lu professe pour avoir quelques bons oculaires pour des de 8, 14, 18 pieds. n vous en parlera; je lui ay encore tcicher d'avoir un quart de cercle amicrometre, d'un lunette de 4 a 5 pieds qui puisse se verifier aux.~ ... v ...w zenith, enfin tel que vous saves no us convenir. d'en conferer avec vous, il ne pourra mieux faire. liberte que je prens. Je suis avec bien du respect ... Adresse: a Monsieur De L'Isle, Place de Cambray, Royal, a Paris. L'Orient.
au
Obs. AB I, 6 - 139, XI, 210.
Autographe .. A Delisle. 244 22 novembre 1750
A Dom Vaissette Mon Reverend Pere,
P.C. Ce n'est que l'an prochain que je pourrai recevoir I' l'Histoire de Languedoc qu'on m'ecrit de Macao y et donnee par /'auteur. Je vous fais mille remerciements 638
si considerable; je laisse
a Ia maison de ville de -Gaillac
! ~:~~j~{~.~~:~a~ citoyens le soin de vous faire les felicitations
l'honneur que vous faittes avotre patrie. On m'a vos R.R. P.P. avoit fait le recueil des auteurs du 1gu:edoc, je veux dire natifs du Languedoc, et qu'on faisoit Ia geographic, un autre sur l'histoire naturelle de cette ne pourrois-je pas voir ces livres? j'ai conserve quelque pour les nouvelles et meme les litteraires; Dieu me peu, je suis trop loin pour pouvoir etre bien instruit de de nouvelles. de miracle nous soutient ici, nous semmes asses pour exercer, baptiser, precher, et administrer les rcnnertts, on baptise quelques adultes, et un grand nombre moribonds d'infidelles. Nous sommes tres attentifs a jeunes Chinois pour en faire un jour un choix de ceux wudrortt etre pretres et missionnaires. Ceux de ces pays sont bons, fermes, durs a Ia fatigue et prennent bien de relligion; il y a des precautions a prendre si on veut Chinois des provinces meridionales, fort differents pour ceux des provinces boreales, dont les habitants ont du Tartares. La tranquillite dont nous jouissons a Peking dans les provinces. L'empereur n'y veut pas d'Europeans; et ses ministres n'ont jusqu'ici fait aucun cas de nos et 6crits pour soutenir la relligion; par le moyen des ., ._, _, .... v.oOll conserve la relligion dans les provinces; quelques y sont encore caches. J'ay vu un livret oil on trouve que les missionnaires ne puissent pas obtenir le libre de la relligion pour tout !'empire; d'autres trouvent a les Eveques et les pretres missionnaires ne puissent le libre exercice de la religion catholique dans les pays d'Europe, ici on a Iiberte pour Ia capitate, en Europe pas a Londres, Amsterdam, Stockholm; si des justes n'emp&hent pas les memes gens de crier centre les omnaires de Chine, ils feront mieux de renoncer a tout, et venir ici, faire rnieux; et ils peuvent compter arrives ici, ils recevront d'Europe des plaintes de ce ne feront pas ce qu'on croira en Europe qu'ils peuvent faire, jc doutte si les faiseurs de plaintes et murmurateurs voudront l'epreuve que je propose. L'an passe, j'achevay enfin ce que commence depuis longtemps sur l'antiquite chinoise, je en France a Mr Freret, secretaire de l'Academie des IV
639
Belles-Lettres et InscriptionS, et a nos P.P. de Paris, on ml ce qu'ils jugent a propos. Mr Freret sur les memoires qu'll de quelques missiom1aires anciens et modernes avoit pret un grand ouvrage sur Ia chronologie chinoise, Mr de •.I ville m'annonce cette annee la mort de Mr Fr6ret. II asses souvent et au long, je luy repondois sans fa~;on sur k~! tions qu'il me faisoit. ll me paroissoit homme ·fort vcrn6 l'antiquite, et d'une critique fort saine. Je suis avec respect ...
A Peking, ce 22 nov. 1750. Chantilly, Piece dCtachee. Fonds Cordier. Autographe.
A Dom Vaissette. 245 25 mai 1751 A Delisle
Je n'ay pas fait cette observation. avec asses d'exacli correction de l'horloge me paroit doutteuse de quelques et je n'ai fait qu'estimer la distance Sud du centre de i centre de Jupiter au temps de !'immersion et de I'6mers. En 1740 12 octobre matin. Hor. corr. Eel. de Jupitct' t.Jt lites par Ia Lune.
Imm. du 4' satell. au nord de Galilee » » ter » » » » » Imm. du 3'; diametre de Ia June 31' 40" Le 1er limbe de Jupiter au bord de Ia Lune lmmers. totale de Jupiter 2d satell. eclipse Le 4e satell. paroit Le 1er satell. paroit Le 1er limbe de Jupiter paroit Tout JuPiter paroit en dr9ite ligne avec Aristarque et Eratosthene Le 2d satell. paroit
640
0 h 48' I h 3'
3'
I h 5' Ih Ih Ih 2h 2h
7' 8' 57' 14' 16'
12 octobre matin. Emers. du 3e satell. de I'ombre de 4 h 43' 9". 12 octobre Matin Immers. du ter satell. dans l'ombre 5 h 42' 48". de Soleille 25 may 1751, observee it Peking dans Ia J6suites fran<;ais, par le Pere de Lacharme. Horol. les hauteurs du Soleil corresp. Lunette 7 pieds et demi. 6 h 42' 7" Commenc. Fin 8 h 26 37 divisant le diametre du solei! en 10 doigts, Ia plus grande de )'eclipse a ete de 4 doigts 50'. co:mr•ar;aison de plusieurs phases croissantes avec les d6croisle milieu de )'eclipse a 7 h 33' 52". de l'Cclipse, j'6tois avec d'autres missionnaires a 8 au sud de Peking, et presque autant a l'Ouest, avec r6glee sur le moment oil on vit le lever du soleil. Jm•em:enaerlt de 1'6clipse un peu avant 5 h 42', et Ia fin un peu h 26'; sur une assez grande figure du soleil eclipse, on Ia plus grande quantile de !'eclipse de 4 doigts 48' ou 50', le diametre du soleil en 10 doigts. H>tllerst•ein vous envoye des Observations plus detaillees une faitte a l'Observatoire chinois du tribunal par !.:i<>gaJis, !'autre faitte par lui-meme au College.
246 3 juillet 1751 Abbe Sa/lier
consequence de ce que le P. Foureau m'ecrivit peu de temps sa mort 1 , je prens la liberte d'e,nvoyer pour Ia BibliothCque Majeste le livre dont vous voyez le titre dans le billet inclus. deux ans que j'envoyai. a Paris un ecrit sur l'ancienne hiset chronologie chinoise, et entre plusieurs livres sur cette
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matiere dont je donnois une notice est celui que je prens Ia d'envoyer a Ia bibliotheque du Roi. On vient de me le et pour ne pas manquer I' occasion qu'on a d'envoyer a et A Macao, j'envoye le livre tel qu'on me le remet. Je pas A temps de le faife relier d'une maniere qui r6pond I bont6 et A la beaut6 du livre. Je crois qu'il n'a pas Ct6 1 ' envoye en Europe, du moins a Ia bibliotheque de Sa 1 i Quoique Ia Bibliotheque ait quantit6 de livres d'histoirc · 1 1 celui-cine sera pas inutile Aceux qui, Al'exemple de M. F(JII entreprendront de se mettre en 6tat de lire avec auela'lw ces sortes de livres 6trangers. L'entreprise est c~:;;;~";':,·,~:','! difficile a ex6cuter, meme en Chine pour les . sera-ce done pour un European a Paris qui, a 1'6tude du joindra, conune M. Fourmont, celle de tant de langues et de l'histoire et antiquite et origine de toutes les J'appr6hende bien qu'il n'y ait pas beaucoup travail, de Ia patience, et du courage de M. Fourmont. Je suis avec un profond respect ... A Peking, ce 3' juillet 1751. t
Voir ci-dessous lett. 10 aoilt 1752, n° 257, § 8 et 9.
BN. Liv. Chinois. - Arch. AR. 68. 283 Autographe. Destinataire non indique: Abbe Sallier.
5•
247
30 octobre 1751 A Mortimer
Monsieur, Ce n'est qu'apres le depart des vaisseaux que j'ay receu Iettres du 13 decembre et Ie billet du 14 decembre 1749. ecrit qu'un vaisseau anglois et deux fran~ois sent arrives t\ par cette voye je n'ai receu aucune des lettres que l Mrs de Mairan et De L'Isle, et si les vaisseaux qui 642
arrives a Canton ont des lettres pour moy, il y a appane serai pas a temps pour repondre par le retour """''""'• et je crois devoir commencer par repondre a Dans quelques jours je vous addresserai quelques ions astronomiques pour votre illustre et savante societe. vous semmes tres obliges des soins que vous vous etes obtenir de l'Academie royalle l'ordre d'envoyer d6sorles ans a Peking les Mimoires ou Transactions. Vous c'est pour notre College. Je crois vous avoir OCrit que 1 apelle ici College est fort different de notre maison ., La maison des J6suites fran~ois a ses Superieurs, ses sa bibliotheque, son eglise a part; je suis dans cette de meme que Ie P. d'lncarville. Le P. Hallerstein est maison des Jesuites portugais, qu'on appelle ici College; I de cette maison-Ia sont depuis longtemps en possession quclqu'un au tribunal des mathematiques. Le P. Haller6!6 mis a la place du feu Pere Kogler: il est un de deux et comme le docteur d'un grand nombre de Chinois , sont dans ce tribunal. Le feu P. Kogler se servit I 1 • pour mettre en leur langue de nouvelles tables du I Ia lune selon Ia th6orie de Mr Newton, qu'il croyoit ' r aux observations. Le P. Hallerstein vous a deja Ctl livre chinois. J'ay fait partir pour Canton un livre f'ol't rare et estim6 ici, c'est la notice de l'Empire chinois faitte par ordre de Camhi. Ce livre demande quelques i je ne puis vous les envoyer que l'an prochain, de cclles pour le plan de Peking que vous souhaittes. 11 de vous procurer des planispheres chinois. Je ne sai de meme pour Ie vocabulaire chinois, et les plans et des palais que le frere Attire a d6crit dans Ia lettre avoir receu du feu P. Foureau. J'aurois vu avec la brochure que vous m'annonces, sur l'origine Turcq. Je nevois pas trop corrunent Mr Fourmon, ou · a pu voir dans les livres chinois cette origine. II y a . unnCes que j'envoyai ta-dessus mes remarques a PeterslOu M. Bayer. J'aurois vu aussi avec bien du plaisir ce nvoir ete ecrit par Mr de L'Isle sur les tentatives des pour venir en Chine par Ia mer orientale. Je souhaitte vos compatriotes r6ussissent dans leurs entreprises · un passage de Ia baye de Hudson a Ia mer Pacifique. tmtre occasion je vous parlerai du contenu de votre
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mappe monde japonoise. Le P. Amiot, nouvellemlllll m'a donne quelques airs chinois, je vous les envoyu, souhaittes. Ce Pere dit qu'il veut aprendre tout cc la musique chinoise. S'ille fait, vous aures,en ce l:ll'IH\J chose de nouveau 1• (Je prie le R.P. de Neuvialle de fall'fl a quelque officier de vos vaisseaux l'argent necessairc 1 le micrometre, il no us sera bien necessaire. Le feu I'. recent un par la voie de Lisbonne, Le P. Hallersldl! utilement.) (Selon vos ordres, j'ai communique aux P.P. d'ln Hallerstein l'offre que vous nous faittes. Le P. d'l1 temoigne beaucoup de repugnance a accepter l'honlll'lll' vou16s luy procurer, et je crois qu'il ne le faut pas Pour le P. Hallerstein et moy, nous sommes tres sensU· 1 neur de votre offre, et si vous pouv6s sans embarrm1 nous deux ce que vous proposes, nous nons verron~ au nombre des associes 6trangers de Ia celebre et nous travaillerons tres volontiers a luy procurer cl: 1 de nous dans ce pays 6loign6; et quand meme vow; 1 pas faire pour nous ce que vous souhaittes, nous nc de vous envoyer ce que nous pourrons). Ce que dit M. Bradley dans les Transactions qtm envoye repond parfaittement a sa sagacite et ' fondes. Sa vue sur l'ob1iquit6 de 1'6cliptique me r J'ay quelque part dans ce que Mr. Costard dit dans sa mee dans vos Transactions. Je prendrai Ia Iiberte de quelques remarques sur ce qu'il examine. Je ne P. d'lncarville vous a 6crit que j'avois eu l'h'm""'"" parler et de vous connoitre en Europe. Tout ce 1l r6duire a dire qu'il m'a ou'i parler de vous, et de avec les savans des autres nations; il en a un peu mal j'avois eu l'honneur de vous voir. A Paris, on suppose qu'ici nous avons de · t•_· nouvelles cartes de Russie et Kamsatha; il'y a bien qu'ici nous n'avons nulle nouvelle de P6tershourg. Je suis avec beaucoup d'estime et un profond A Peking, ce 30 octobre 1751. t Ml:moire sur Ia Musique des Chinois, MCC, VI, 1-255, Roussier, Paris, 1779.
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Ms Add. 4439, n' 526/190.
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5 novembre 1751
A Mortimer envoie des observations astron . d omzques, ont beaucoup , grand soin par le p A Des chansons ch,· .. uguste Hallerstein, remarquable no1ses ont ete envoy , . a transmis aux P.P. Haller t . d'L e~s aussz. Le M'ortin'"' de les /aire T s em et ncarvtlle Ia propoP. d' Incarville refu;ezr~~~'J:z7~tm;.mlblres ~e Ia Societe ' .L.J.a erstem en seront
~es;~r~~~r~s(iona)rius i~lustrissimo
SDP.
et eruditis.D. Soc .. regme Secret. Med. Lond.
aliquot astronomicas mitto plures ea · ' sque accus· .a Patre Augustmo Hallerstein insigni astro tmc~e a te petitae missae sunt. Gratias a . . . gun us maxtmas pro transact. .b cas in posterum hOc mitte d. wm us miSSis, et pro . . Hallerstein et d'Incarvillen t~~ no . de nostr§. electione in Sodal ~ne diX~ quod mihi a1· es oc. regrae. Ab hoc honore 0 · P. Hallerst'ein~~no o ~e~~m se di~it P. d'Incarville, ego 18 nostra scribantur ~ catal~ ho:.~~ ducem1:1s si tua curii tibi nos debere arbitr:o so tum Regtae Societatis, cupias et donari cures C m~.r quod tai_Ito honore nos Academiae Votis facie~u~~:ti~ur ut tms et perillustris
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249 6 novembre 1751
A Mortimer Le P. Gaubil et le P. Hallerstein envoient des observation\' nomiques. Le P. H. a dil envoyer a Mortimer un livre du 1'. avec les tables du Solei! et de Ia Lune calcu!ees seton les · de Newton. Le P. H. est le successeur du P. KOgler astronomique de Pikin. - Les cantilenes chinoises par Mortimer ont ete envoyies de Pikin a Macao.
Ant Gaubil Soc. Jesu missionarius illustrissimo et viro Domino Cromwell de Mortimer Soc. Reg. Se
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250 6 novembre 1751 A Delisle
Re9ue le 24 septembre 1752 nous a ecrit que des vaisseaux franc;ois sont arrives a Canton, cette voye je n'ay rien reCeu, ni de vous, ni autre de Paris. vous addressai en 1749, et a nos P.P., de·meme qu'a VJavnm. se sera sans doutte perdu. Je ne Iaisse pas de vous encore quelques observations. Dans celles que je vous · l'an passe pour Ia hauteur de Capella, je mis 9" d'aberr. commencement de mars 1750, c'est ce me semble trop ou 3". Je mis cette aberration soustractive au lieu de la additive, puisque Ia hauteur etoit prise vers le Nord. de Capella font !a latitude de Peking plus grande que les hauteurs de Rigel, Algenib, Sirius, Ia polaire tulllte·urs solstitiales et 6quinoctiales du Soleil. Si on envoye dont je vous parlai l'an passe, on pourra observer !Kttcterroent !a latitude. est ici depuis quelques mois; il dit etre resolu de 6tat de vous envoyer quelques observations. Je vous de me procurer nne instrUction facile pour les types eclipses de Soleil, pour les observations, surtout polaire; sa vraie distance au p6le ne me paroit paS· bien claire, et il y a de la variation dans ce que j'en vois livres. pas encore bien clair sur la route de d'Hely a Simagar, SI~'Y',i!~:~sa;·,~l:a vray~ source du Gange. Si vous aves quelque h vous nons feres grand plaisir de nous le proque sur Kamsatha, et Ies tentatives des Anglois de Ia Baye de Hudson dans Ia mer pacifique. J'ai vu vos savants de Russie a travaille sur des monuments du et Thibet;_ que le nepveu de M. Fourmont a parle de des Huns et Turcqs, comme trouvee dans les livres j'ay vu encore que vous avies parl6 a l'Academie sur les des Russiens pour venir a Ia mer de Chine par !'Orient. de m6moires nous seroient ici utiles et agr6ables, et 647
je vous prie de ne pas supposer que de Russie ou nous l6s envoye. Je vous ay deja 6crit que rienne de Russie 1 depuis plllsieurs annees et cette voye me jours bien peu seure pour nons. Nons attendons ephemerides; on nonS a annonce celles de Mr Zanotti, nua:tion de celles de Mr de la Caille; les ouvrages de feroient bien du plaisir. Je prie nos P.P. de vous w.""'""' m6moire que j'ay envoy€: sur les iles Lequeyo Je suppose que vous aves receu le manuscrit du P. l1 1 I·astrOnomie indienne, je vous l'ai address€:; il y a bien
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avoit observe le diametre du soleil a Pondichery » (Obs. 139, lettres 14.? et 143 et lettres de Delisle au_P. Gaubil.
251 7 novembre 1751 A Mortimer
receu vos oblige_antes lettres _du 13 et 14 d6cembre 1749 de voS Vaisseaux, et je n'ai pu -plut6t y r6pondre. vous procurer le vocabulaire chinois que vous_ me joindrai au P. Hallerstein pour prier les :n,s:~;;:i~~:;,,;A~t::tiret et le P. Sikilburg d'envoyer les elevations :1~ de plaisance de l'empereur; ils sont habiles que ce qui se fait pour cet empereur regnant, pour ses de piaisance, a de quoy satisfaire agr6ablement les yeux :lmtis;:eurs, meme de ceux qui ont vu ce qu'il y a de plus genre en Angleterre, France, AUemagne, Italic, etc. Si qui ont bon goftt envoient c,es plans et elevations, oubliera pas, et je crois que vous en seres content; saurois repondre de leur temps, ils sont bien occup6s il n'y a qu'eux qui puissent ici parler bien juste sur ces ce qu'ils en disent, on pourroit faire des descriptions, a craindre qu'elles ne fussent pas exactes. Je vous prochain le plan 4e P6king avec les explicati_ons j'y joindrai les explications convenables pour le hvre j'ay envpy6 a Canton. Si vous le jug6~ ainsi, je prens I'offrir a la Societe Royale. Il contient 24 pen ou c'est Ia notice de l'Empire en Chine et en Tartarie. ici rare et estime, c'est l'empereur Kanghi qui le fit palais en 1704; avec les explications pout l'usage vous ferai part de quelques remarques sw; la geoces pays orientaux. Quoique des vaisseaux franr;:ois a Canton cette annee, je n'ai rien par cette voye de Mayran et de l'Isle; je vous suis tres oblige de leur avoir 649
envoye les lettres que je vous addressai pour eux; s'ils ont leur r6ponse n'est pas encore venue. Parce que j'ai ici 1 fois parle de votre honnetete et de vos relations avec d'Europe, le P. d'Incarville avoit conclu que j'avois eu de vous voir en Europe; il s'est asseurement trompe. qu'on lise les nouvelles litteraires d'Europe et les livrcs faits sur les sciences .et arts, on se fait une justy id6~~ merite, et on voit combien est juste et raisonnable Ia que vous vous etes fait. J'ai t!crit a Canton et a remettre a quelques-uns de vos messieurs Anglois saire pour achepter a Londres un bon micrometre. beaucoup d'estime et de respect... · A Peking ce 7 nov. 1751.
British Museum. Ms Add. 4439, n' 530/201. Autographe. A Mortimer. 252 7 novembre 1751
A Dom Vaissette Mon Reverend Pere, P.C. L'an passe j'eus avis de Canton que vous m'envoyiC:-~ de votre histoire; je l'ai receu il y a plusieurs mois par imp6riales des provinces du midi. L'abrrtge est mais il me paroit que vous n'en dites pas asses sur ville de Gaillac. J'espere que vous me procureres raire de Ia province, qu'on dit faitte par un de Nous avons fait partir d'ici pour Canton 3 or:osl:lvl< chinois, je souhaitte qu'ils puissent passer en France 1 voye, je vous envoye le livre des prieres chinoises en un livre de religion chinois et tartare, 16 batons d'encro boettes de the. Tout cela est peu de chose, mais je I'accepter, quand ce ne seroit que pour vous souvenir d'un religieux de Gaillac qui se trouve a l'extr6mit6 et qui est pour Dom Vaissette plein d'estime. 650
a fait ici plusieurs tentatives pour le r6tablissement de Ia elles ont eu peu de succes, mais la mission est un peu ~~~~:;~:·'~:; plusieurs rnissionnaires entrent de nouveau dans l'< et parmi ceux-Ia est le P. Chanseaurne, arrive depuis ans de Toulouse a Macao. Dans cette ville nous semmes en grande liberte pour nos fonctions de missres, mais on beaucoup moins d'adultes que les annees pr&6dentes. avec beaucoup de respect, M.R.P...
marge: on nous annonce l'arriv6e de 2 vaisseaux fran9()is mais je ne vois pour moy aucune lettre. Pere Dom Joseph Vaissette, relligieux b6n6dictin de la . de St Maur, a l'abbaye de St Germain des Pres, Kao Jen, Etienne Yang Tche~teh et Louis Tcheng, partis de Pekin 1751, arrives en France le 28 juillet 1752. Les deux premiers pretres et jesuites; soutenus par le ministre Bertin, ils ont ete le P. J. Dehergne qui, avec le P. Bernard-Maitre, prepare la de leur correspondance. Voir lettre 297.
253 18 novembre 1751
A Mortimer n;~~~;~;;~n;;s pour les livres si utiles envoyes 4 Pekin. Le
1
a prete au P. Gaubil le livre de D. Hodgson sur la des satellites de Jupiter, et Gaubil loue Ia sagacite et le de /'auteur. faisait l'histoire 4e la mission chinoise, il y aurait maintes de mentionner. le' P. Pedrini, ltalien de la Congregation Lazare, qui en mourant a choisi.les Jesuites comme.hbitiers.
it
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Des observations astronomiques ont ete envoyees a deux fascicules doivent etre adresses it Ribera Sanchez, portugais, a St Petersbourg. Le P. d'lncarville refuse l'honneur d'etre admis d fa Royale de Londres, le P. Gaubil et le P. Hal/erstein 1 Des chansons chinoises demandees par Mortimer ont Ctc ( ii Canton, ainsi que les 27 tomes de Ia Notice de !'Empire.
1
Vir illustrissime et eruditissime, Quando accepi has humanissimas epistolas 13 et 14 xiH' 1 1749, Cantone solverant vestrae naves Anglicae. quammaximas quod ad nos miseris tomum Tr:am:acl:iol\1! quod curaveris fieri decretum ut ad nos in posterum libri tam utiles et praeclari mittantur. P. Hallerstein 1i1il modavit librum D. Hogson de theorifi. Satell. Jovis cl accurate legi, et non posswn non laudare authoris ' t et laborem. Quum author ait se debere D. Pedrini observationes, haud dubie dicere intendit se praedicti observationes accepisse. D. vel P. Pedrini obser-varroncH acceperat a ille alioquin ingeniosus in observationibus micis hospes erat, patriam habuit Italiam, et nomen Congregationi dictae Sti Lazari. Si fiat hujus missio1d historia, erit multiplex occasio faciendi mentionem de dorico Pedrini qui dum viveret omnino alienurn se p r nostrii Societate, sed 2 aut tribus annis ante mortem alioll . induit, et moriendo nostram Societatem haeredem suam ravit testamento. Jam ego et P. Hallerstein ad te misimus observationctt nomicas, 2 alios fasciculos ad te misit rogando ut ad (), Sanchez Petropolim dirigas, nullam enim aliam se dicit mittendi viam tutam. D. Ribera est medicus lusitanus. P.l), stein et Dincarville tuo nomine dixi quod mihi proponis 3 eligendis in Socios vestrae inclytae Academiae. A tanto accipiendo alienum se dicit P. Dincarville, ego vero et P, stein aliud sentimus et libenter videbimus nostra numero sodalium Regiae Societatis, nee .parum tibi arbitramur quod tali honore nos donari cupias, et velis, tuis et Reg. Soc. votis facere satis enixe nn•'"'n"'''· Cantilenas sinicas a te petitas Cantonem Pekini ichnographiam mittam una cum exJ~~~~f~i~~~~;~s ad eas explicationes accedent aliae pro
1
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amabo meo nomine offeras Soc R . . . . . COJ?.S~a~ 271 tomis sinicis qui co~tin~!{aen~~i:J~vtteatu~:
· :::;~~~,~~:;,o ~:~i~r~~=P~~:~flaty~~a:e;~o
J!i:
onentahum Geographiam spectant S. 'd . . R Soc b · · tqw mehtcm iibenii~. seqmum po~sum praestare autumes, id quaeso stme praestabit tuus obsequentissimus et dd' servus Ant. Gaubil Soc. Jesu. a tc-
. 1751 18 nov. catalogo Lat. et Long. locorum libri D H crrores qui facile emendari possunt et ~t a~~~ton s~t nonIn observ t' ·b · k • I ror Jam sunt . a lpm us pe inensibus sunt nonnull ct elementls tabularum conficiendis o . . ae parum argwnento -et aliis plura anne futuro. mruno meptae, sed a P. Kogler.
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18 novembre 1751 A Delisle decedeh·l'A.~adimie des I. et BL. vapublier son etude sur
c mozse. Le P. Gaubillui afourni bien des m,
.
';~'J~:;. ~i; ~":rdv~;~~ ;~:s cJ:"2~na;:a!~;~en~hr:n1~f~;~!
arrtve a Paris. ' sm sz cet envoye a Delis~e le traite du P. Duchamp sur [' astrono . des obser~atzons_ astronomiques et des memoires de ~::. (tstroltmwdiee Kleou). It voudrait terminer son me:Oire 'c !n?zse. - De .Guignes a envoye en An leterre sur. I ong;ne des Turcs et des Huns selon les ~hinois Bouciler a du adresser ses travaux aParis.' ses observat"zons.
L~~ou~
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geographiques sur l' Inde sont inthessantes, mais inc,onipl<'l<•,•li: Pires allemands de Pekin ant re~u les ouvrages de Hodgso/1, Memoires de Trevoux parlent des travaux de Bradley.
Peking, 18 nov, Sir, You know that I have, for many years, corresponded wl last famous Monsieur Freret, who honoured me with his ' ship. Monsieur de Bougainville, his successor, wrote to 1 year, and acquainting me with the melancholy news of hi. informed me, that he was just ready to commit to the great work of that eminently learned man uPon the Chronology. I had seen some essays of it in the l'Acadi:mie des Inscriptions of which he made me I have furnished him with a quantity of Memoirs, as wise done to others, but seculars, and those of o_ur I digested into order all that I had collected, and, in a complete treatise on the Chinese Chronology, by two ways into French. I directed it to M. Freret, and to the Fathers of Our at Paris. It was in three parts. I desired them to 1 it to you, and to Mons. de Mairan. I have had no the arrival of that treatise, in which I had labour'd two-aild-twenty years past. It seem'd to me account of the great number of pieces, either printed scripts, which were sent hither on that subject. If I my treatise is lost, I can easily digest it into order the rough draught which I have by me. Besides many astronomical observations which I tually sent you, I have transmitted to you the Duchamp upon the Indian astronomy, a collection approximation and occultation of the stars and each other, and by the moon, and with the moon; collected and made for determining the longitude and Peking &c. This year, I have sent to Paris, by ways, a Memoir, which had been desired of me isles of Lequoyo, or Lieoukieou which Kempfer I have directed, that this Memoir should be co.mnowiiC
known. To. this Memoir I have added some remarks conthe longitude of Namgazaki, and other places on the of Japan; and the south coast of Coree with its Japan, an~ the island of Touyma, which·i~ the map Du Halde, IS called Touyla Tao, or the Island of should be called Touy ma. It is the isle Tsutsima. upon Japan. I have spoken here with several Coreans in that island. ' sent to you observations made here to the close 1750, and. during this year. I now send you others others I mclosed to you at large in 1749 and 1750. some answer. from. you; and especially your opinion the manner, m which I ought to dispose my memoirs the Chinese astronomy. I am resolved to put my to that wor~. B:at memoirs of that kind ought to be by persons mtelhgent and zealous like yourself. you must undoubtedly have seen what I wrote what the Chinese have said concerning the Dr. Mortimer has written to me, that he had a nephew of Mons. Fourmont a small piece upon of the Turcs and Huns, .as drawn from the Chinese shall sl?eak again of that subject in the Memoirs, which of the History of the great Dynasty of Tang. There are I~ umber of very. interesting things upon what the Chinese at that time concerning the empire of the Persians destruction by the Mahometans; concerning the Maho: nnd the assistance, w~ich they gave to Chinese EmperOrs the. rebels; concernmg the Christian religion. of the ,but m ve:y obscure terms; concerning the sects and coui1the .Indtans, Japan, Coree, Tartary, and the countries I Chm~ and the Caspian Sea, Tybet, and its princes. pa~ttculars may be of considerable service to unravel hiStory from the year 500 of Christ to the year 1000 . even much higher. If I had not time to reduce u:to proper order, I will address them to some man, hke yourself, who can digest them, or see them several years since I received any thing from Father He has, undoubtedly, sent every thing to Paris. I have a good part of what he did, till 1738, and 1739; that he IS much mistaken with resp~t to the diameter 655
the obliquity of the ecliptic. I do not of the Sun, ~d . f the stars are very exact. whether the nght as~~~~n~fo the aberration of the . ! not then any know e g to A a Dehli Jaepour, voyage from Cha~~~~a~~~ervati:.s· of the iatitude and I have the chart Wl Dh r J epour and Chandernagor. of Fatepour, Agra, he 1, at distance from Agra and have wish'd to have t e exac the Ganges_. d here with some religious WIIIJ I have ~tscourse d as far as the sources of the been at Strnegar, an their account is very obscure. ber of Lama's and r , There are here a grea:h~u: ital of Thibet, to the have go_ne from Lassa, es o~ the Ganges are, and to 1, mountams, where the sourtch f Thibet and Latac; but wl I · t h e country to the nor od this part of geograp hY ·. d Js , m say is extremely confuse 'ran uld{317) be of great uso little known to us he:e. ~ wo ld do me the p-leasure of you are informed ?f It, an wou me an account of~!~ sent hitner, to the German Mr. Hodgson h S tellites of Jupiter. There'"'\ theory and tables oft e a eat Peking; many of which number of observations mad f . of tables. The · r proper for the ormmg e,rrcmo.m certam, no . d & latitudes of places is very of the longttu es hem However, the will undoubtedly co~rect t y ~urself and the other very good ~nd use~u.t :~~h better than I can here .. are able to JU~ge ~.r ~revoux speak in a manner, w!-·uch, The Memozres o; concerning the rotation I they had learned from you, ences which Dr. of the earth, and the consei~Y a ~an of his profound from it. It is a ~scovery wor to make a vast numbct' but will render It necessary calculations. bi! a Delisle.3 318 d d'une lettre du P · GaU I:p.'Philosoph. Transactions. 1753, p. 31 - .
T
656
255 18 novembre 1751 A Delisle
, J...'an passe je vous ecrivis sur les envois par les Russiens de seurett~ de cette voye pour no us, a moins qu' a P6ters-:on ne prenne de meilleures mesures que par le passe. bien des annees il ne vient ni caravane, ni courier, ni Iettre 1myo~,a. Un diacre apelle Jose avoit la bonte de recevoir ici la Russie ce que je vous ecrivois ou envoyois. Ce mort; je vous ay 6crit et envoye par France pour vous · a Petersbourg, j'ay vu que bien des chases se sont ne vous ont pas ete rendu. Pour les Russiens je n'en surpris; au temps des dernieres caravanes, j'envoyai fois a Ia maison de Ia caravane plusieurs petits presents, plusieurs fois perdus 1, non par les Chinois, mais par qui ne les remettoient pas a ceux a qui ils etoient J'ai su que plusieurs lettres,ecrits,etc., envoyes pour nons ete perdus, ou pilles en chemin, et quand Ia caravane les Russiens devroient recommander a quelqu'un particulier ce qu'ils nous addresseroient, sans cela tout s'egarre ou en chemin, ou dans Peking meme, j'en
en
parlai l'an passe d'un argent qui m'est dfi par les qui sont ici, je le leur pretai il y a plusieurs annees, je pu jusqu'ici etre paye. n s'agit de 80 taels qui font plus de France. Comme je n'ay pas de voye pour ecrire seure~n Russie par les Tartares, je vous priois de parler de rna l,ln cas que vous ecrivissie.s dans ce i>ays-1<\. Les RussienS qu'ils ne re~oivent rien de leur pays depuis longtemps , sont comme abandonnes. ce 18 novembre 1751. A. Gaubil. J.
de seurete de la voye de Russie pour nous se f&it sentir que l'illustre M. Lange n'est pas venu ici par Ia caravane, ici tres estime. · avait ecrit: voles,l'a biffe et remplace par perdus.
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Mantes, Landresse (tome XIII, 9b) 1616-1630. Autographe. PS d'une lettre a Delisle (vt:aisemblablement lapricidente).
256 4 aout 1752 A Delisle
Receu 1e 7 Oct, Monsieur, 11 y a 2 ou 3 ans que le P. Dincarville envoya a Mr de un exemplaire du plan reduit de Ia ville de Peking fait de l'empereur. Je voulois alors vous l'envoyer, mais lui joind.re quelques explications. Je n'ay pu jusqu'ici explications, telles qu'il conviendroit pour un homme goUt, etje prens aujourd'hui le parti de profiter de I' occasion vous envoyer le plan tel que les Chinois l'ont rCduitl. Jo prie d'offrir de rna part un exemplaire a M. du Mayran faire faire pour luy copie du peu d'explications que · que j'ay mis ala hiite, il y en aura de plus amples dans occasion, si je rec;ois reponse a plusieurs articles que j'ai et sur lesquels j'ay quelques materiaux. Dans le cOurs de nous aurons sans doutte ici des nouvelles d'Europe; il y a annees que je n'en ·ai aucune de M. de Mayran. L'an receus aucune reponse de vous, ni de nos P .P. et autres du J'espere que je serai cette annee un peu plus heureux. Je suis avec un profond respect ... A Peking, ce 4' aoust 1752.
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designes dans ce plan par des chiffres de renvoi». Un plan de de Ia main du P. Gaubil, se trouve a Obs AB I 10-150 1 44 pas d'autre lettre que celle-ci au 4 aout 1752.' ' ' ·
257 10 aofit 1752 A Deshauterayes marge: Duplicata d'une lettre du P. Gaubil a Mr Desre9ue 1e 17 fevrier 1754. a Peking, ce 10 Aollt 1752
.Vttnt-hu:rje receu de Macao votre lettre du 21 novembre 1750· dU arriver l'an passe, mais le vaisseau a perdu 1~ apres· avoir hyverne a Malaca, il n'est arrive a Macao juin 1752. ~~~~~~~:.:•:,~;~~ a vous faire avec justice sur vos progres dans lt, chinoise, je joins de bon creur mes remerciments l'honneur que vous me faittes de me faire part de vos vlies vos projets; et si vous croyes que je puisse ici en .quelque vous ayder pour le chinois, comptes que je ne m'6pargnerai' est tres juste de s'interesser a l'honneur de ceux qui vous, travaillent si bien au bien commun de Ia republiqu~ dans le paste honorable oil vous vous trouves. paroisses raisoner juste sur le Tchou chou. M. Freret de lui dire mon sentiment soit sur ce livre, soit sur de chronologie, je le luy dis avec franchise. M. de m'6crivoit l'an passe que cet illustre savant avoit un ouvrage complet de chronologie chinoise oil il avoit Ia mat~ere. II aj~uto~t que cet ouvrage alloit 6tre imprime t\ (a smte des Mem.orres de son Academie. 11 y a trois ans mis enfin en ordre ce que j'avois sur la chronologie· je en trois parties. M. de l'Isle m'ecrit que cet ouvrage' est · qu'il consultera avec· plusieurs personnes, pour savoir en peut faire. Il n'atira pas manque de vous en parler· · qu'i~ puisse etre de quelque utilite. Dans mon ouvrage: 659
je tache de donner des notices exactes et critiques de chinoise et des historiens chinois anciens et nouveaux. De je donne des notices des King, et autres livres qui peuvcn t des lumieres sur l'antiquite chinoise, et je voudrois bien fixer juste ce qu'il y a de faux, d'incertain, de Certain, mai~• ,: ment fixer juste 1'6poque du premier roy, ou empereur, ou des Chinois ? L'6tude du texte de Tchun tsieou de Confucius et de so11 mentateur Tso chi, ne peut que vous etre bien utile; mai:o dans cette etude bien de l'ennuy et du d6goU.t a d6vorcr. que votre exemple animera plusieurs autres a cultiver en I' le chinois, malgre les desagrements de cette etude. Dans ce que j'ay vu ici des traductions du liVre Y kin~,, qu'on n'a pas envoye une partie essentielle; c'est le comi'IICII de Confucius sur les textes de Ouen Ouang et de son kong. Ce commentaire est -essentiel; si on l'a a Paris, ne sai de qui est la traduction; si on ne l'a pas, je l'ay de ma de meme que le leste du livre y king. Je ne savois pas que M. de Visdelou eftt traduit le Chotl un de nos peres traduisit ici ces annees passees le Li ki, y a bien de la critique aemployer et bien des precautions a rpour pouvoir rendre utile cette traduction. J'en ay ducteur, il paroit etre peu dispose a envoyer sa tntdudil l'ay examinee; elle est aussi bien faitte qu'on le puissv mais l'auteur en juge comme may. Malgre cela, nous r le parti de la revoir, et d'envoyer ces mat6riaux: prochain. J'avois aussi traduit ce livre, -mais rna~~::~~;~~::':: pas si correcte: j'ajouterai ce qui nous paroitra 1 pouvoir rendre utile cette version. Dans ce livre, il y a de la premiere beaute et de la premiere antiquite; rnais dmJ posterieurs ont ajoute des choses absurdes; et c'est cctt<.J qui est aussi ennuyante que difficile. Il est vrai que j'avois entrepris une collection des qu'on peut trouver ici et dans les provinces; rnais suis pas trop content; j'ay ecrit quelque.chose a Mr de Mayran; je ne sai s'il a receu rna lettre. Je a continuer rna collection; mais je trouve toujours des pour le choix de quelque chose seure et utile. L'empereur regnant a fait enfin publier, depuis quelqw.lH l'histoire de la dynastic Ming en plus de cent pen, ou Ce:tte collection est dans la forme de Nien y Sse, et en fait
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Vous :finisses, Mr, votre lettre par des excuses sur la libert6 vous dites prendre de m'l:crire, et je la finis par vous reJ1otJWI roes remercimens de votre lettre, et vous faire des excuses peu d'ordre qui regne dans la mienne; j'ose esperer continueres a roe donner vos instructions et vos ordres que je pourrai vous envoyer qui puisse etre_ de votre goUt. Jc . avec un profond respect ... Dans rna rl:ponse a Mr Deguignes, j'ai oublil: 2 articles: 1° au temps des Han orientaux, on apella Ta tsin, ou lc tsin l'empire romain en Orient. La Chine pouvoit alors se · et se dl:signoit par le caractere de Tsin. On ajoute.que les ce pays la (ta tsin) ont bien du raport aux Chinois, et pour cela qu'on nomme le pays Ta tsin ou Grande Chine des Han orientaux). 2° Dans l'histoire chinoise, vers l'an 300 ou 340 environ J.C., on parle bien des Hiongnou, comme l:tant au nord Chine, et le long du pays oil est la grande muraille; mais l'an 204 av. J.C. on n'a pas en Chine, je veux dire dans chinoise, des ml:moires sur les Tartares et peuples de ce qu' on a est trop vague. Dans les traditions confuses de Tao, on voit ou conclud une communication de_s Cl1inoi~ les royaumes occidentaux a la Chine au temps Hoang, et le Tchun tsieou. Tout ceci sera l:clairci, il On voit des vestiges certains de l'entrl:e des Juifs ·en Ia fin de la dynastie Tcheou, avant J.C. Notes en marge de l'autographe de Mantes: M. de l:crit qu'on avoit retrouve rna traduction du livre Chou Kinlf des notes; je crois qu'on peut compter sur la fidl:litl: do traduction.
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·a On y voit une declaration de Hong ou, envoyee a 1' e'~~:;:~~:~s' lui notifier son avenement au throne. Cette piece a curieux; Hong ou parle en maitre. On ne dit pas le nom de qu'on suppose roi de Fou lin ou Tatsin. b On y parle du pie d' Adam et des vestiges de ses pieds (les lieu d'Adam mettent Pankau).
Mantes, Landresse (X!Il, 14"). Aut. 1616-1630. Brotier, 149, 178. Aut. Imp: NJA, 1832, 324-330. LEP, IV, 60-62.
258 12 aoiit 1752 A Delisle
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n ya longtemps qu' on auroit pu executer le projet que je mais je ne sai par quelle fatalite on se vit oblige de d'autres objets, et cela n'a pas eu le succes qu'on avoit d'attandre. Dans rna reponse a Mr de Guigne, vous voyes que dynastie des Han orientaux, les gens de Ta tsin, ou empire r en Orient, vinrent pour la premiere fois en Chine par d'Arracan et Ava. Je me souviens que nos P.P. des Indcs 1 virent ici que dans le Madure ou Mayssour, dans des ruim~~ b§timent, on avoit trouve des medailles de Marc Antoni si je ne me trompe pas, ces premiers Remains qui vinrcnt Chine, et que Ies Parthes avoient emp&he de passer pays, allerent peut-etre chez les Indiens, et, par leur direction, ils vinrent en Chine par les pays d' Ava et U y a apparance,que nos P.P. envoyerent a Paris ces romaines; Mrs de Guignes et des Hautrayes les ont ne••'·'""'' P.S. Apres avoir bien ·examine le projet que· je vous I' et par vous a M. de Guignes, je crois devoir vous i dessein que vous et luy pourries avoir d'envoyer ou fairc ici quelque somme d'argent pour !'execution; il ne faut penser. L'argent venu, ilpourroit arriver qu'on ne pUt ce que l'on souhaitteroit, ni de Ia maniere qu'on et ce seroit un inconvenient. Je dicherai de faire et fairc qui se pourra; il ne faut pas s'engager mal a propos. t Patentes de membre correspondant de 1' Academic des de Delisle du 22 novembre 1750, de Mairan du 23 novembre, du 22 aoftt 1-750. :z lei, quelques lignes diff6rentes dans l'imprime R E « ... me tromper. Comme le Nien y sse coroprend tous regardent l'astronoroie chinoise, on reverrait et · tout le detail, et les roateriaux bien digeres ici n'auriez que bien peu de chose a faire pour en pu seul tout faire, et je n'ai pas ap.jourd'hui les temps qu'on aurait pu aisement executer le projet ne sais par queUe fatalite on se vit contraint en Chine on n'etait pas prophete. Dans ma reponse a Mr de Guigne, etc. » 3 Le texte de Mantes porte: virent. Ms Mantes, collect. Landresse (tome XIII, 14 a), 1616-1630.
Autographe.
A Delisle.
·
Imp. R E 0, 1887, Ill, p. 656-658- N J A, 1832, p. 315. L E P, IV, p. 57-58.
259 13 aout 1752 A Delisle
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ce qui se peut faire, mais je ne souhaitte nullement q uc fassies la moindre depense. Vos savans de Paris. ont, fois, de doubles et triples exemplaires de ces· livres, en ceux qui parlent des anciens peuples et des barbares qu'oll etre venus des pays connus des Chinois. Nous n'avons rien de Purbachius, Regiomontanus, je voudrois avoir le Liber organicus de Riccioli, ou Si on souhaitte des livres de ce pays, marques le nom, envoyera. Si j'avois receu l'an passe les lettres de Mrs de Guignc!-1 l.l( Hautrayes et la v6tre, j'aurois pu envoyer cette- annee cc leur dis, cela ne peut etre qua l'an prochain: je pourrai ranger pour vous quelque memoire. lei nous n'avons commodites que vous aves a Paris, et je suppose bien que voyes. Jusqu'ici j'ai eu asses pour avoir un copiste; mais l'argent meme, on a bien de la peine a trouver gens qui des livres et expliquent ce qu'il y a pour nous de difficile. O.l apelle habiles lettres chinois sont ordinairement gens qui nulle critique, peu d'erudition, et sans principes de nos et pleins interieurement d'tm mepris ridicule pour ce pas chino is 2 • Du reste, ils comptent pour rien -de nous disant, selon leurs interets, le blanc et le noir. Il faut : . en etat de bien verifier ce qu'ils avancent, sans cela on 1 a bien des erreurs de tout genre; cela a fait bien du mal, cause de bien des bevues et quiproquo risibles. A !'occasion des patentes que vous aves envoye, je suis oblige a quelque remerciroent a faire a votre illustre cela est, je ne suis en aucune maniere au fait sur la faire; je ne say pas 13.-dessus quels sOnt les usages les regles. Cela etant, je prends Ia Iiberto de vous SU!lPiicr a rna place ce que je do is faire. Vous etes au fait et ici je ne say rien sur ces matieres, et ne puis prendre personne: les autres sont aussi peu instruits que moy de de rubriques. A Peking, ce 13 A out '.
Je ne pr6tens nullement avoir gratis les livres que je Je suis fort eloigne d'une telle importunite. J'en sai veniens, je payerai exactement l'argent que ces livre»
si on peut les envoyer Si on et tartares d.'ici • J. e les. en voyera1. v~ut au prorata des livres marge 11 Y a des Chinois T artares~ habit~es · ici et ailleurs des : papiers laisses paretleu . d'honneur s'ils se deffaisoien:~ ancetres;_ Ils se,.croiroient tOt ou tard leur porter bo h e ces papters qu Ils croyent n'y a gueres pense jusqu'ici. n eur. On pourra rechercher, Journal Asiatique. Septembre 1832 ' de Ia page 318 ( Lettre du 13 A oUt 1752).
Silve~tr~ de Sacy a acquis Ia c . . . les mtssxonnaires de Peking d 0 1:~ ~~ ce manuscnt envoy6 une notice dans le xne vol' esd ntter~ de !'abbe Brottier, Roi, pag. 277 et suiv Ce m ume .es Notzces et extraits de Ia ~ortion de Ia versio~ s ri:nuscnt, ~n ca~acteres estranghelo, 1 et. dtverses prieres. Sur le d:rni que ~e l Ancten T~stament, des ' ~n ht les deux 4 notes suivantes. er femllet de la copte envoyee en l~vre est une copie, fidele t'out 'red' un ancten . mapuscrit sur du I . mahometan, §.g6 en a peu . baron
1
~"'"" yu
si, mandarin dans le ;ri~u~~~q~~rante;Mnq
~ns, appel6 t~hing, qui est le troisieme ran s ~a matlques sous . g u mandannat, m'a dtt que c'Ctait un m leur pays en Chine lorsque Ts~:u.scnt que des ancetres avaient les y amena enviro~ l'an de l'eregt1h~n. fondateur de la dynastie retilenne 1220 .. Les lieux qui dans cette copie manquent aussi deans . e manuscnt. A Peking, Ie 23 juin 1727 1.os. Mar. An. de Moyria de Mailla Mtss. de Ia comp. de Jesus en Ch. nnecdote curieuse, relative a c . me. Journal Asiatique, vol. IX, p:g::f4fs~j~· est mentionn6e dans le Klaproth, qui a du Mite avecd deMnombreuses fautes, et arrangements lettres de Gaubil fonds • . ' e antes, dans le NJA en 1832)
vamt6, l'estime qu'ils onteuxe~n;;me~, d' tr~nspirent malgr6 le m6pris' qu'ils.font· des polls qu'ils affectent ». Lettre ~ve~ ~e leW:: femte modestie septembre 1735, LE, 1781 XXII u 146 arremn a Dortous de est ajout6 au crayon sur l'ex~mplar·r' pd. M. "• t e e antes '-' no e se trouve au 0 o 40. ·
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13 aout 1752 A Delisle Peking, ce 13 AoOI
Vous souhaittes savoir en detail ce qui s'est fait pour Ia de Chine et Tartarie; le P. Patouille 1 do it avoir tOus ces dans les ecrits du feu P. du Halde. Quand on fit j'etois jeune regent de classes e;n France; quand fus nos P.P. me dirent que tons leurs memoires, o~e~t~'~;~:c;: vations etoient envoyes en France. J'ay quelqUes mutiles et epars, du feu P. Jartoux sur cette carte; c'est Ia redigea et l'envoya. Ces memoires mutiles du P. en supposent d'autres que je n'ay pu trouver. L'an passe dans un memoire sur (les isles) Lieou Kieou, J quelque chose de .Ia carte de Coree; je vous ay ecrit pour de rectifier la carte du Thibet et par quelques memo ires vous pourries avoir sur les pays entre le Gange yt et sur le cours du Gange dans ces endroits, en rennor1ta111( sa source. Je n'ay pu encore avoir des memoires les pays entre Bengale et les provinces chinoises de Sse Tchouen. Bien des gens souhaittent etre instruits exactement lamas du Thybet. Du temps de l'empereur Kang-hi, p6ans qui etoient a Peking auroient pu aisement Ia-dessus; on n'en eut pas Ia pensee. _Depuis que je suis ne pouvons prudemment avoir grande communication -Lama. Du temps de l'empereur Yong tching, un nomme M. Wandeput, apres avoir couru bi1e;n des pays, Thibet par les Indes. II fut en considerat'ion chez les quelques-uns de ces lamas, puissants a Peking, le ~e·nAII"nnl leurs principaux miao de Tartarie; ils·I'introduisirent oil i1 vit ce qu'il y a a voir: il savoit, dit-on, la langue Ce M. Wandeput aura done pu avoir bien des conn'""' sur ces Lama. On dit qu'i\ Lassa il y a des capucins 2 depuis bien du ils auront sans doute eu des connoissances du pays et Je suis persuade que si les Russes· le veulent bien, ils
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connoissances sur le Thibet les ~a:IDlles. des princes mongou, ou Calc as, voisins .des de ~Ihng~, II y a des Lama qui ont ete eleves au Thibet sont mstrmts. Mrs les Russes peuvent a voir avec ces Calcas la c~:Jinmunication qu'ils voudront. Je dis Ie meme des· q~1 .sont dans les pays des Tourgout, tributaires des D atlleurs les Lamas Calcas et Tourgout, aussi bien que de ces pays-Ia envoyent souvent a Lassa: serait-il fort aux Ru~ses de profiter de ces occasions pour envoyer a des Russtens entendus, pour se mettre au fait par eux? On m'a asseure que dans les miao des Lama Calcas dans ceux de Lassa et aut~es, il y a des Iivres en langue~ Mrs les Russes pourr01ent peut-etre avoir ces livres. P. Patouillet continua, apres Du Halde, Ia publication des Lettres CongnSga~on _de Ia Propagande con:fia en 1703 t•evangelisation du aux Capucms, mstalles a Lhassa de 1702 a 1712 et de 1716 a 1745 furent chasses lors de la persecution de 1742~45.' ·
Landresse (XIII, 14 ' ) - 1616-1630. XII, 178b.
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Note non datee
(aout 1752 ?) A Delisle
aves sans doutte entendu parler du Pere Laffiteau Jesuite frere de I'eveque de Sisteron. ' :~;~;:~~,~~'~'de son ouv:age. sur les mreurs des sauvages;_ n avec quelques Jeswtes fran~ois qui avoient un singulier. s~ l'antiquite chinoise, les livres classiques et .chmo!se. Il voulut savoir mon sentiment sur tout repo?dts que lorsque j'aurois acheve l'examen de et des hvres classiques, je luy pourrois dire mon senti-
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ment. Ayant acheve la lecture et l'examen de l'histoirc ol King ou livres classiques dans leur entier, je lui dis cc pensois, de meme que sur son ouvrage des mreurs des Je Iuy adjoutai qu'on devoit bien distinguer dans les chinois les temps et les lieux. Vers la fin de Tchun tsieou a ou au commencement et temps apres il paroit qu'il y eut de grands c~~~r:~~~~~ s'eleva de nouvelles sectes. Plusieurs de ces sc l'hlstoire chinoise et les Kings ou livres classiques, ranee que les sectaires dits de Tao eurent des · Juifs et de la doctrine de Zoroastre et des brigmanes, et temps-I ail paroit que des Persans et Juifs, etc, entrerent en Apres le temps de J.C., la relligion et les livres des J s'introduisirent en Chine; plusieurs auteurs chinois coup de ces idees, comme de celles des disciples Juifs, Sab6ens, etc. Nous avons vu de nos jours nln
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. P. Laffiteau fut un ~es reviSeurs 1 de l'histoire des Mongou au P. Souc1et, et ce fut luy qui insista Ie plus pour · ou suppression de ce que je disois des chasses , et de Ia monnoye de papier. Ce Pere m'en en son temps au P. Souciet les cartes l'~::~;~L-~~~~~~~~~~; sur ces cartes etoient les caracteres ~o aux noms latins, avec des lignes quijoignent font les asterismes chinois; le P. Souciet re9ut ces J'envo~ai aus~i en son temps je ne sai combien des reponses questiOns detach6es sur les constellations, le calendrier u:li~~~~~:~is~etc. J'ecrivois cela a mesure que je lisois Ies lettre~ .It · et je n'en ay point de copie; il en est de meme de ·. sur ~'histoire, les Kings, Ia geographie, Iivres Je n'ay nen des r6ponses que je faisois asses vite que plusieurs m'6crivirent; il n'y a pas grand mal et nulle envie de suivre I' avis d'un Jesuite qui m'ecrivit 'tes passees en me conseillant de faire une copie exacte de que j'avois envoye au P. Souciet et autres, et de l'envoyer ou a autre, parce, disoit-il, que tout ce que j'avois s'6toit perdu ou egan~; il vous exceptoit et disoit qu'on asseure que vous vous interessies plus que les autres a ce qu'on vous envoyoit de Chine. M. Freret avoit d'abord suppose l'ath6isme dans les il paroit qu'ayant ensuite examine, il abandonna ce de ses premiers maitres ou instructeurs. lei on m'a que M. de Martillac suppose l'ath6isme dans les Chinois. garde de me constituer juge, mais j'exhorte ceux qui font sup_positio,ns a examiner l'ancienne histoire et les King, vmr les epoques des changements ou alterations dans ~~s anciens, !'introduction des sectes, les divers progres dez les premiers temps de la monarchie ef de ce temps-lit pour s'y opposer: je ne saurois 'ndre ,co
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fait de contraire vray zele. a Plus de 470 ans 1
a son
devoir'
a la droiture, a la charitC
avant J.C
v. lettre suivante.
Obs. AB I, 7.-140,XII, 178 d: ee Note autog. non datee, non stgn . A Delisle.
262 28 aout 1752 A Delisle
A Peking, ce 28' Monsieur,
1.
. voyes pour vous avcrll Je vous ay d~}a e~nt par ~~~e lettr~ du 22 novembnJ 7e aoust 1752 J avOlS receu , Mi:s de Guignes et des j'ay repondu ~J ~:: ~~~::t:s les reponses; je . I Je vous ay a r , C ton cette annee en d'aucune let~re venue a an e l'an passe. D·'ailleurs J pourrQient bten ~anq.uer C?~oir achever de repondrO . porte pas trop bien; Je crOlS e lettre du 22 novembre.1?S~tking en 1723, j'eus som Quand JC fus arr;;~. ~ . e et antiquite chinOlse, cl les fondements de ts ~~r livres necessaires pour . efficacement a troll:ver es ,· au feu p. Souciet et plusieurs petits essals envoyes emoire ta-dessus . 29 d'envoyer un m Rp ord.re, en 17 • , · trouva mort le · · R.P. General. ~?n men;mr~ e. ·e lui ecrivis de le p Souciet se saistt du mem?tr ~~lois mieux examiner. n~ pas le publier, par~e 9.ue Je l~antiquite chinoise me Ill ayant su que je travat~m~t~': difficultes, vues,. etc. Jc .· de me pro~oser ses ou ;rce continua plusteurs . I tons ses articles et c~ cor;nm t luy dis avec franchJSI.l procure bien des me~?tresia~ions manuscrittes de sa pensois de qu~lques !tss~'moires de l'Academie, quo les ay vu depms dans es e
11 y en avoit une fort longue, que je lui conseillay liPi>rirner; il m'ecrivit qu'il le feroit, comme etant faitte sur cxJ>oses;ce monsieur m'ajoutoit qu'il preparoit un ouvrage chronologie chinoise; il m'en faisoit le planet m'asseune publieroit rien avant d'avoir mon avis. Ma chronotrois parties a trouve mort Mr Freret; je ne sai quel pourra faire son successeur. Vous dittes qu'un exemplaire les mains du P. Bertier. Si ce Pere est le meme qui a fait cont<mu dans !'article II de 1750, mois de janvier, rna est, comme vous voyes, en grand danger d'Stre 1 comme inutile. Peut-etre vous et autres juges autrePauteur de l'extrait 2 • Je ne compte pas trop sur quelque de rna traduction du Chou King; on l'a laisse en repos et i1 y a apparance qu'il en sera de meme encore; attendre une traduction complette des King, et avant bien du temps a passer, et, si je ne me trompe, bien Pour les etoiles, cometes, anciennes observations, . mieux en etat que quiconque de voir !'usage qu'on en pent qu'en France, surtout, on ne vent pas de Chine de abstraites et si seches; on vent quelques descriptions, relations; on vent surtout de quoy s'amuser son temps la carte necessaire a !'intelligence de Mongou, j'ajoutai une dissertation sur le fondement des lieux de la carte. Le P .. Souciet n'eut pas sans faire graver Ia carte; i1 se contenta de me dire que que je donnois a Ia mer. Caspienne devoit etre reformee. t bien facil de la reformer et garder l'essentiel du reste. fit rien; on de:figura l'histoire des Mongou, parce que morceaux, dit-on, pourroient Stre pris pour des critiques du systeme de Law sur les billets, et de quelques autres Or, je n'avois fait que mettre en fran~ais ce qui est bien en tartare ou en chinois; on omit tout ce que je disois des Mongou, et quelques autres points essentiels. tout par deux voyes; je ne gardai ici que quelques qui se sont disperses; et s'il falloit refaire, de travailler comme si je n'avois rien envoye, pourroit faire qu'avec peine, desagrement et depenses. vu quelque chose de ce que le P. Slavicek avoit fait de la lune; j'en ai parte au P. Hallerstein; il n'y m6rite de vous Stre envoye. Tout se reduit A quelque 673
projet et esperance d'a':'~ir, en ce genre, quelque chose de mais rien- de bien posttlf. , . Apres que vous aures vu ce que M. Frer~t avmt t que le r. Souciet a laisse, ce que le P. Patowllet a vous conclures que la plupart de nos. P.P. o~t. temps et leur peine en envoy~n,t a .Pa~IS quanttte. de ecrits dont quelques-uns ant ete reJett~ comme nO.!ClliCS, mis e~ lambeaux par-ci par-la, sans fatre D:n tau~, t donnes: voila a quai a abouti tant de peme pnse; ct du passe instruit pour l'avenir. . , , . La Notice des King du P. Regis es~ un ou~rage ct~lt different de ce que vous apeUes trad~ct10n du livre Y ktiiN1 P. Regis. Cette notice des King etmt. ch~z le P. Duhaldu il fit sa collect~on; c'est de I a qu'il aurmt du prendre les t pour donner la notice des King; ce qu~ le P. du Haldll King est trop superficiel, et je ne saurots COf!lPI~n~rc illaissa 1a l'ouvrage du P. Regis, et comme~t tl neghgc~l I des King, matiere qui, apres la geographtque, dcv01t premier rang dans la collection. J'ai cntendu parler ~Ill Martillac, et un lettre du Hou koang ou ~se tchouen qt.ll II m'a fort laue son habilete en chinois. 81, en Franc~, II ce go-Ut, il pourra etre bien utile a Mrs de Gutgnc» Hautrayes. . . . J'ay toujours ete surpris que les nnsswnnat~es 1 1 d'abord commence par s'asseurer des tr~ductlO~S King et de l'histoire; je crois que cela aurm.t coupe des disputes inutiles. C'est autre chose de ,vmr quelques tronques des King et d'histoire, et de votr 1~ tout en. Si Ie temps et la sante me le permettent, JC mettrat main a l'astronomie chinoise et a un abrege complet. qui contienne tout ce que les Europeans p~issen~ savotr d'interessant et d'utile pour eux. Ce demter artlcle aisement, si j'ai quelqu'un qui puisse m'ayder un duction franc;oise du Tong kien kang mo.u du P. ~e teroit d'etre remaniee par un homme bten au fatt 1 et d'un grand travail, et zele pour la Chine. Or, ce\~1 bien difficile; il y a dans cette version du P. de Mallin articles a retoucher et plusieurs qui demandent de lu Cet ouvrage a ete f~it un peu trap vite, et il auroit dCl examine en Chine; on se pressa un p~u t.rop de . 1 C'est d'excellents materiaux pour l'htstmre; pour btcn 674
Ctre au fait sur Ia Chine, et Ctre en etat de voir ce qu'il y a mncher ou ajouter. ~uis charme d'aprendre que vous penses a donner un traite 1 chinoise; c'est ce qu'on aura de mieux en ce avec toute sorte de satisfaction ce que vous l:i-dessus; ici nous ne pouvons que fournir des mais il n'y a que gens de metier, de goUt et zeles vous qui puissent faire, sur ces mati\}res abstraites ' chose qui en vaille la peine. ecrit que, depuis bien des annees, nous ne savons ici Russie; le Secretaire de l'Acadernie de ce pays-la auroit faire ou faire faire un mot de reponse par les voyes de Danemark, Angleterre, France. Je ne sai oil en sont les des Russiens, pretres et disciples laisses ici; on dit qu'ils gueres ensemble. Il y a deux ans que je vous sur une somme d'argent que ces Russiens me doivent jc ne puis me faire payer depuis tant d'annees. Si on e~ · a Petersbourg, on y auroit pourvu, et je crois cet pour moi. suis bien oblige du detail que vous me faittes sur et la route vers Ia Californie; mais je suis encore a positions exactes d'Astracan, Kasan, Tobol Ienisia Silinga, Nepchou, Yakutskoi'. Vous aves 'toujour~ je le say, et je n'en say rien. que vous dittes avoir ete traduit par Mr de Guignes hien tong kao sur des peuples Ouen chin, Ta han, etc., Japan avec de grandes distances, peut vous porter a temps des Leang, vous pourries dire plus de trois devant, les Chinois ant connu l' Amerique. Tous ces pmuvent rien, quand on les a examines et corriges par plus clairs et ecrits par de meilleurs et plus anciens des textes ainsi 4 vagues, et des distances marquees o~:ll'S~~~.·~~~s, on pourroit conclurre qu'au mains au temps lc ont connu, vers l'ouest, l'Europe, comme Pologne, etc. Or, c'est certainement ce qui n'est pas. et la chose n'est pas bien difficille. Avant Utugnes, quelques missionnaires ant envoye en Europe traau!ts dans le goUt de ceux de Mr de Guignes; mais du mal entendu dans ces textes) et surtout un deffaut qui auroit aisement obvie aux petites illusions. Je ne d'aprouver votre idee que I'Amerique, au moins septen675
trionale, du cOte de la Californie, a pu etre peupl6e par los du nord-est de la Tartarie chinoise. Les Chinois recents s'accordent asses a dire 1° que sous hi dynasti avant J.C., les Chinois du sud ont peupl6 le Japan; dernier empereur de la dynastie Hia, apres avoir CtC par Tching tang, son fils, s'enfuit avec grand nombre des dans Ia Tartarie, ef y fonda les diverses puissances tart! nord et du nord-est de la Chine. 11 est certain qu'au les Russes cachoient leurs 6tablissements a Camscatha, de P6king etoit instruite sur ce·pays-Ht; et i1 paroit que longtemps devant la dynastie regnante, les connu Jec;o et, en general, des pays au nord-est, et tablement Kamskatha, mais rien de bien exact et detai116 I Soyez bien seur qu'a !'occasion des entreprises des nord-est, la Cour de P6king a fait faire des recherches 1 l'est, le nord de la Coree, et la mer entre Jec;o et la meme ailleurs; mais tout cela est encore ici asses '"''"''"'" nous: j'en indiquai quelque chose dans ce que j'envoyai sur les isles de Lieou kieou ·et Ia Coree, etc. Je priai et rcc1 11 f 1 fort de vous remettre le tout pour etre examine. Le P. Kogler a introduit dans le tribunal pour la I 1 soleil !'usage des tables du P. Gramrnatici, dont vow1 a mesure qu'il travailloit avec les Chinois, il me foisoil son travail. Le P. Hallerstein a les tables de Mr Halley, s'il se resoudra a prendre, en faveur des Chinois, pour 1 Ia-peine que prit le P. Kogler. Celui-ci prit encore bien pour un nouveau catalogue general d'etoiles en chinois, 1 du tribunaL: Cela est acheve; mais le P. Hallerstein 1 encore quand l'empereur en ordonnera la publication. mort du feu 13e Regula, dontj'ai parle autre·fois a Mr j'ay toujours evite avec soin d'avoir a faire avec les Regula que l'empereur a nomme commissaires et du tribunal des mathematiques. Ces Chinois et cause bien deS embarras aux P.P. Kogler et Hltllc"'"( songent a s'approprier tout pour se faire valoir, et sc de quelques honnetetes ext6rieures. Si on n'avoit 1 toutes les avenues pour parler dans les occasions, U l'empereur, ce seroit autre chose; tOt ou tard ce temps mais selon les apparances je ne le verrai pas. Je ne doutte paS dtl. succes du voyage de Mr de la des observations .si d6licates, je doutte si les chinoisc~
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~rande utilite: le P. Hallerstein tache d'en faire et en bten le te:r:tps et l'ardeur pour cela, je souhaitte qu'il y ; vous en Jugeres. On pourra vous procurer les livres vous indiqueres, et sans que vous les indiquies on de vous en fournir quand il y aura occasion de ~ous C01nptes Ja-dessus. de faire des projets; mais executes-les plutOt P~~r:es et ce que vous pourres, n'attandes pas a avoir d rnntateurs de votre zele pour le progres des sciences · Et je souhaitte bien que vous inspiri6s ce zele a nos qui P
n'ont, sur les pays 6trangers, des remarques astraque ce que j'ay envoye, et c'est bien peu de chose· eu des cours entiers d'astronomie et de geometrie de~ tout ~ela.s'est perdu. Ils ont encore les tabJes persannes en chmms, des mahometans du temps des Yuen ou
c;nctn<JIS
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Mongou. Ils ont grand soin de les cacher, et ils n'y entendont Dans la nouvelle histoire des Ming, on a insere Ia meillcul'll de ces tables mahom6tanes. L'histoire est un peu chCre; eue d'emprumpt, pour en tirer bien des choses; je I bient6t, et je verrai si on peut ais6ment et _intelligiblement t , les tables mahometanes. J'en conf6rera1 avec les P.P. ( et Hallerstein; je leur ai lu en latin votre lettre, et i_ls charmes. Le P. Hallerstein ne sait pas bien parler m franc;:ois, mais il l'entend tre~ bien da~s l~s ecrit~' et II est certain que I'Astrononne de Ptolemee, sa (';l>oo,.,,,hl El6mens d'Euclide et autres pareils livres ont ete chinois avant Ia dynastie des Tang, apparamant du premiers Leang, ou au moins des Souy et Ouey tartan.~fl 1 cela s'est perdu. Les bonzes de Fo que Mr de Guignes croit avoir etc du' comme Pou Kong, par exemple, 6toient certainemcnt I indiens et non chr6tiens. Les bonzes ou relligieux moins au temps des Tang, sont bien distingues avant et apr6s, on peut avoir souvent confondu le~ avec les pretres ou relligieux chrl:tiens; cela mente c'est ce que j'ay t:lchl: de faire a !'occasion des Hoey Ko et a l'occasion de quelques anciens vestigeS de quelcjUC Kiang sy surtout. Je vous ay envoye du P. si vous n'aves pas receu Ia 2e voye de cette ay point d'autre. Dans la suite de l'histoire j'ai envoye a Mr de Mayran, j'ai parle des m•thc>mc,ll\11 l'histoire des Ming est ce qu'on a de leurs tables. Le que dit le P. Trigaut est fort inutile pour nous; et si avoir ete garde dans le palais de I'empereur est vray, s'il n'y 6toit pas pour nous, et on ne pensera pas Je ne say si je pourrai bien fournir des materiaux '"'u"''"" chir vos recueils de I' Academie; ici, no us ne no us d'etre auteurs, et auteurs originaux. On t§.chera de quelques memoires, et vous aures bien souvent de la d&:hifrer. Ces memoires ne sauroient etre entre les genre de mathl:maticiens qui ont soin de nous qu'ils ne font cas que des ouvrages d'inveJ?-tion e! de paroissent bien souhaitter que les leurs sment mts dans je vois pourtant qu'ils s'abaissent quelque fois,- a prendre de donner quelques collections. Je sai encore moins qm1 sort de l'astronomie que le P. Kogler et moi
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un jl:suite m'ecrivit ensuite que cela avoit ete remis et Maraldi, selon notre destination. L'astronomie de la bibliotheque du Roy est sans doutte celle que noS missionnaires traduisirent pour le tribunal. Les coupllet, Grimaldi, Bouvet, Fontaney, apporterent en France exemplaires; il doit y en avoir a Berlin, a Rome a · le P. Noel en porta en Flandres. Celie que le P. Ko~ler au P. E. Souciet est cette me me astronomie meilleur ordre par 1' ordre de Kang hi, que Ie~ font a~teur de cette astronomie, a cause de obser'Vation. s fatttes de son temps, et,- cornme on y dit, ul-1nerne. et qm sont les fondements, dit-on Ia, du systeme On y compare ces observations avec les anciennes pe~es parloient; on ne laisse pas d'avouer que cette vtent des Europeans, mais on a soin de dire que les l'ont prise des empereurs Yao et Chun, dont l'astroau temps de l'incendie de Tsin chi Hoang, mais elle c~ltivee et conservee par les Occidentaux, qui. I' ont Ia Chme, et que Kang Hi a mis dans un ordre admirable: que disent les Chinois. · dans peu recevoir vos lettres imprimees sur les tables Votr~ ~aquet 6tant arrive a Macao, on l'ouvrit, parce pouvmt 1 envoyer par Ia poste. II y a encore de ce paquet chose a envoyer, cela ne sauroit tarder a venir. avec bien du respect ... Delisle qui avait 6crit au P. Gaubille 22 novembre 1750. Tr. janvier 1750, II, p. 28: «Le seul M. Fr6ret nons contente Il faut voir son ouvrage dans le recueil des M€moires de fm,c,ipti.on>· ..... L'epoque de l'Bmpire chinois devoit l!:tre placee ne la placent les livres de cette nation. Nons · ce point de chronologie pour avoir occasion de l'Antiquit6 chinoise qu'ils nous laissent ctesormais Ia possession du calcul de l'Hebreu et de Ia Vulgate». sur le Pere Laffiteau (n° 261) et lettre a Mortimer (n° 221). porte bien: ainsi.
Landresse (de la cotte 14 d, tome XIII). Autog. 1616-1630. 7, t. XII, 178 •. Autog. oct. 1832. 62'66.
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263 22 octobre 1752
A Delisle
A Peking, ce 22 Octobro Rec;ue le 13 aoust
Monsieur, Je viens de recevoir votre lettre du 25 d6cembre 1751, tres curieuse et instructive, je l'ai communique aux P.P. stein et Gogails; le P. Hallerstein vous ecrit, et par sa jugeres aisement du plaisir que lui a fait Ia lettre qu'il vous et de Ia disposition sincere oil il est de vous t 1 preu~es non equivoques de sa juste reconnaissance; le P .est en etat dele bien seconder, et je crois que vous serCs d'eux. lis paroissent resolus a vous envoyer l'ample observations du P. Keogler 1 • Je dois en particulier bien des reinercimens pour les soins que vous vous le quart de cercle et pour les livres que vous me procur(:s: sans doute arrives a Canton, de meme que les que I' an prochain que je puis les recevoir. Cette maison en particulier notre bibliothf-que vous met au nombre faiteurs; ceux qui sont ici se joignent a roo~ pour vous pour notre maitre et directeur en astronomte et pour vous 1 continuer a nous donner de si bonnes et si utiles instruct I Quarfd 2 nous aurons le quart de cercle que vous fai1 pour nous, j'espere qu'on saura ave~ precision 1~ latitude maison, et par lit celle des autres lieux de la ville. Je · faire ce que vous souhaittes sur Kocheouking et sur chinoise; vous voules travailler sur cette matiere, c'esl aura, de mieux, j'en ftlicite la republique des le~tres. Je n'ay pas encore receu la lettre que Mr Guerin dil ete ecrite par Mr de Bougainville sur la fin de 1751, ·1 receu depuis quelquesjours celle que m'a ecrit ce Mr lc I 1751 en m'envoyant des lettres de correspondant de des Inscriptions et Belles-Lettres; il dit avoir receu rna I et il le dit en termes tres obligeants. Le P. Berthier avoir receu le traite de chronologie 3 , il ne saura mieux de vous consulter et suivre vos avis sur !'usage de ce traite; il dit en avoir confere avec Mr de BciUg;nln souhaittois que Mr de Mayran vit et examimit 680
ya
-pas encore vu, i1 I'aura sans doutte vu ensuite avms temmgn6 le desir que j'avois que vous conf6rassie; nos P.P. et quelques savants sur les King que vous aves suppose qu'<;m aura retrouve l'excellent ouvrage du fe' sur Ia notice. des King chinoi~, c'est un tres bon ouvrag~
•' qu'il_ ne
et n6cessarre pour ceux qm veulent avoir des ·_ h" . connms s 1 K: ur es mg c mots, et encore plus necessaire pour parler.
·au_
. . fit6 d' ne occasion pour aller en -observer, mals 11 a :t:ro ~mmes il ne sauroit I' et dans le temps ou nous t . ~tudie fort le chinois. 1 P. Amiot vous offr_e s~s rtsp;~~~~logie chinoise, dynastlo Dans la 3e partie e a vous voyes que je rejettc ' epoque de l'empr Tchong, K~g~e [sse] 4 a au jour Ken~: · du livre Tchou chou an_nee ~li:ues ne Peuvent convcnir la 9e lune. c:es. car~ctere~ ~Y avant J.C. Je rejettois ccttu 2 13e octobre Juhen 1 ~1 2 que j'avois je ne la trouvdis pa~ parce _que, seton l~s ta es ct'une ecliPse vue a la ~our .de , et le hvre Chou-kmg P arlle dans la constellatiOn f.llll!.f' c le 1er de la 9e une, , . 17 n.ang . ' 1 d tribunal des· mathematlqucs pensms pas aux. t~b eset ~eformees sur les principes : . . n mandarin ment mtses en or re J'ay fait examiner cette ech~se P~ bu. - I. , 1 uls. le p Gogmls lm a ten . exerce aux. ca c • . : p 'king la vraye conjonction Iul et selon ce Mandarm, a e ' 36' 14". Balance 2' 29' 55". . 11 h 1\' I'. \ipse matm -· 0 h 36' 14" Commencement d e ec Milieu , h' . [ quantite 3 doigts 13 c mots Fin Le P. Gogails prenal!t du ~a~dar in la lat. I? or. de Ia moment de la co_njon~tiO_?- del .5de la lune 15' 13", le I 1 le semid. d~:.o~el~• ~a ~~,~~~ ;:'oriz. de Ia June 55' . . I penombre I 'I 0', 59' 55" et supposant Ia lalltude de .d d peking en temps 7' 44", trollYU austr. du so, e1 de 34o 52' a l'occl . e ' type qu' a Caifongfou le 11 h 25' 30" avant midi commen. de \'eel. fut a 12 h 35 00 2 doigts 42' a Ia milieu 1 h 38 o apres-midi fin
·gt 42' a Ia chinoise sont a l'europeane 3 . 'bl , Tay Kang Hzen. Les 2 d 01 s !'eclipse fut done bien vts~ e du tribunal et calcul6 selon les tables pr~sen ~s 1 1 tit peu de .chose pr:!ec~enJ~~~~~~ ~hi~ois, et supp•ll
t
~~1~~~~; ~!cT~y kang. h:en, ~aie~r~~~:sv~~s ~ Nl•OI1IIIIOI 6clipse VISible de 3 dmg S, p" · 'bTt' et memc trouver a peu pres cette meme VISl 1 1 e 682
Le livre Tchou hi 6 [ ] met I' eclipse a la 5e ann. de Tchong kong. Jc meme endroit de la 3e partie de la chronologie chinoise, que je penchois beaucoup pour l'an 2155 av. J.C. l'earen<;e que les tables devoient representer Ia conjunction r de plusieurs minutes conune 10, 15, 20 ou meme 30, on trouvoit une eclipse asses considerable vue a Tay ap-re~ne lever du soleil. vu avec plaisir par les tables du P. Grammatici, par du tribunal chinois, par celles de M. Monnier et de une eclipse de plus de 8 doigts europeans a Tay 6 et 7 h du matin, et tout bien considere je crois sans crainte fixer Ia tere ann6e du regne ou de l'admit de Tchong kong a \'an 2155 av. J.C. Et quand meme il que la cour de Tchong Kang fut, comme celle de Yu pere, a Gan y hien du Chansy e, !'eclipse selon ces bien visible. IIIUIGa.rm chinois qui a calcule \'eclipse de \'an 2128 de J.C. a voulu calculer celle de l'an 2155, 12 octobre, lune, ann. ping yn f, jour ting hay K. 11 trouve que ce Peking, le solei\ se leva it 6 h 1 ', eclipse de 5 doigts 1' milieu de \'eclipse 6 h 24', eclipse de 7 d 34', l'ouwr•em1e 9 d 4' 48", fin de \'eclipse 7 h 37'. de 1'6clipse, le soleil dans Ia Balance, 51' selon dans Ia constellation Ti 14° 32', Balance 47 selon Ia constellation Fang 4° 4', conjonction matin lat. bor. de lune 28' 52". Le reste du calcul n'a rien On employa le calcul des parallaxes, les diametres, horaires, etc., comme Neuton. Vous voyes bien que du mandarin chinois, (c'est un bon chretien), il suit que bien visible a Tay Kang hien. Selon le calendrier . 1'6quinoxe etant le dernier jour de la ge lune, le seroit le 1er jour de la ge lune intercalaire, mais u~;~~s~7::~~~:~·:~e: au tribunal h, dans le calcul des conjonc)l on se servoit des Tsieki moyens et non vrays, les 4 saisons en 4 parties 6gales de 91 jours 7 h le solstice d'hyver etant au 8 de janvier 2155, l'equicompte vers le ge d'Octobre. Ainsi le 1er jour de Ia 683
't res de 4 jours apres lune 12 octobre, se trouvf;r le-la ge- lune -chinoise. Le d'auiomne. c·etoit done le 't ucun doutte 18.-dessus, il , d' ··1 n'y avOl a chinois m a It qu 1. • clipse· dans le tribunal on nc jamais calcule d'anciennele -u~es apres la courante, que pour l'annf:e et que ques t calcule tres bien et fort _exacte:e~e~ calculs que je vous Si vous croyes, Mons~eur, q ur l'E:poque -de Tchong meriten~ quelque atte~t~~ef~pres les avoir reforffies, vous pne de les e~arm~ . ropes. Je suis avec toutc l'usage que v~us Jugeres a p respect, Monsieur. .. d 't Les notes du P. Papier dechire en. plusfiieurs ~n ~~~:zie. sont pas indiquees a sa a~on a
I
30e du cycle. b 47e du cycle. k dans le Honan, vers Tay , reur Tchong c Cour de 1 empe . 7 h 30ang , et quelques second es. lat. bor. 34o 4', Est de Pan\ - Les mouv. hor. de lune, du d 12 octobre, tcr de la 9e une. la lune au soleil 31' 36" . 2. 32 29, 4 . 16' 7h · eLat. b or. 3so 7 ,• a !'orient de Pans . f -3e du cycle. g 24e du cycle. . . t depuis plus de 1200 les Chinots saven ,_ h Malgre cet ~age . e aux et ont eu des rvg1es intervalles de 4 satson\so~{stice~ Vous saves que le zo<~1;a~~~~.,'~.!, des vrays equinoxes e . s. :2.4 tsieki dont le ter est e. hinois s'est toujours dtvtse enh ki ei commencent les stgncH. ~2 de ces 24 tsieki s'apellent tc ong t ete publii~es dans lcs 1 Des observations du .P. ~oefl~o~~ les Phil. Transac~ions, 1 du p. Souciet, les meroo~res11 ~n ~xiste ~n recueil a Muntch, m~. de Bayer et de Hallerstem. d 7 firrnrent en traduction anghdKil 2 3 4 5 6etdebut u e a2 Les § M 'Add 4107 fo 237-238. Museum s · ' V · 1 ttres 257 et 269. ; 3 B"ibliog. Gaubil, 18 _c. otrbl~t 'ci Kouey Sse et ajoute en nolO I 4 La traduction anglru.se reta 1 1 . du cycle. s Manque une partie du root. a
Obs, AB I, 7.-140, XII, 181 a,
Autographe. A Delisle. 684
264 22 octobre 1752
A Delisle signee et datee du 22 octobre 1752.
livre Tchou chou a tel qu'on l'a aujourd'hui df:signe l'Cclipse_ au temps de l'empereur Tchong kang par ces caracteres sse b, 5e anm!e de Tchong Kang, Keng su c, Jer jour de Ia ' Selon la suite des annees marquees dans le livre, c'est av. J.C. 28 octobre; or, Cela ne convient pas; le 28 octobre fut pas meme jour de conjonction. Ces caracteres d'annees, , du I er de la 9e lune, ne sauroient convenir qu'au 13 octobre uv. J.C. Ainsi Ia critique- fait voir que le texte doit etre ct qu'on doit adjouter 180 ans ou 3 cycles de 60 ans au Tchong Kang. Lieou hiuen e, auteur habile et estime, lcs as:tnm,orr1es voisins de son temps avoient trouve !'eclipse a 2° au nord de la constellation fang! a l'ann. Kouey sse, Kang, au jour Keng su, ter de Ia 9 lune. Et Lieou du jour qui repond au 13 octobre, et a l'ann. qui 2128 av. J.C. Lieou hiuen ne dit rien ni du temps quantiti que ces astronomes calculerent; suppose que du jour, de l'an, du Jer de Ia 9e lune fussent dans Tchou chou au temps des astronomes, le calcul raporte . se reduit a Ia rigueur au lieu du soleil et lune a 2o la constellation fang. On peut aussi dire que Lieou dire que les astronomes ont verifi6 par le calculla lune, l'ann. marques dans le livre Tchou chou. Sans etre ou calculateur d'i:clipse, on peut voir aisi:ment que ne conviennent qu':l l'ann. qui r6pond a l'an 2128 ot au jour qui ri:pond au 13 octobre. 11/uen et les astronomes. dont il parle croyoient etre en v6rifier ou trouver par le calcul les anciennes eclipses, du temps de Tchong kang. Par ce qui nous reste des ce temps-l:l, on voit que les astronomes du temps et quelque temps avant lui pouvoient asses bien du soleil pour le temps de Tchong kang. II y avoit nstr
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dans les 4 saisons raporte aux etoiles, ils pouvoient as,agttQf lieu raporte aux Etoiles au temps de Tchong kang. voie pas bien comment on pouvoit, pour le temps de representer juste l'eclipse visible ou non visible au pays ( ' ce prince, on ne sauroit asseurer qu'on n'etoit pas en Ct_a( faire· bien de livres et de methodes se sont perdues, ma1~ voit 'aujourd'hui au temps de Lieou hiuen, et quelques avant, que deS methodes passableS poUr ca~CU~er les I ( et oppositions moyennes pour des temps el01gn6s, et < \ mouvement moyen de latitude de lune, et des termes ecliptiques, on n'a pas le detail des calculs qu'on,. fit l'tclipse au temps de Tchong kang; suppose qu Il eu, on ne trouve pas la vraye 6poque qu'ils calculer l'ancienne conjonction ou opposition et la la lune. Si les caracteres pour l'ann., le jour de 1'6clipse a 1<1 n 2o au nord de la constellation fang, etoit de l'invention lh:ll! nomes, on ne voit pas pourquoy on se seroit plut6t arrGt¢ 2128 qu'a !'an 2155, et il y a apparance que les 1 rigerent les nombres du livre Tchou chou qui · a l'an 1948, suppose que le livre fut aJors daJ?.S aujourd'hui. Quoiqu'il en soit, il paroit que le Tchou dans son texte original une annee qui repond a l'an jour qui repond au 13e octobre. Le calcul fait voir une conjonction avec une eclipse I · cette annee-la et ce jour, mais la plupart de tables ne pas cette eclipse visible au pays de Tc~ong , P. Grammatici qu'on a rangees pour le tnbunal 1, de M. Le Monnier repr6sentent reclipse visible de plus do Par celles de M. Halley, je la trouve a peine d'un doigt, Ies tables de M. Cassini, je ne trouve pas d'6clipsc. · je vous prie ce point h, car si vous trouves qu'il est 13 octobre 2128, ala Cour de Tchong kang, 11 y cut assez considerable pour etre si facilement apen;uc monde comme il conste par le Chou king, il seroit que c'~st l'6clipse dont le Chou. King parle. Si vous r est seur qu'il n'y eut pas d'eclipse visible a l_a cour d~ il seroit clair que c'est un faux calcul, ma1s que du 12 octobre 2155 qui paroit si bien convenir au king? Voici rna pensee dans la supposition qu'il est 13 octobre 2128 il y eut une eclipse visible, et que IQ
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le Tchou chou est un texte tel qu'il etoit quand on trouva l'histoire i, il conste que l'empereur Tay Kang n'etoit que de nom, qu'i~ fut oblige de quitter la cour.de Yu et de se rettrer dans le Honan; c'etoit un prince hay. On peut tres b,ien supposer que son frere Tchong uouve1:na que~que temps a la place de son frere, en qualite ou de regent, qu 1l ne pnt le titre d'empereur qu'apres Tay kang. Le Chou kingenparlant de l'l:clipse dit que au ~o~mencem~nt du gouvernement de Tchong kang, on b1en tradUire au commencement du gouvernement du regne. Cela etant, on peut dire que du 12 octobre 2155 regarde le temps de !'administration de Tchong kang, et que !'eclipse du 13 octobre 2128 temps du regne de Tchong kang et que cette l:clipse fut observl:e ou calcull:e par le tribunal, et que le texte du est un monument ou de cette observation ou de ce ~eX:te du C,hou kfng ~xige une eclipse considerable et eclipse. qu on n av01t pas calculee ou qu'on avoit devOir pas arriver, une eclipse que les astronomes d' observer. r
A. Gaubil. J. 1 connaisses ce livre, dans la chronologie j'en parle. !lu cycle. du cycle. unc correction de 180 ans a faire au Tchouchou pour avoir ]a vraye du hvre tel qu'on l'a. fameux vivoit au temps de Ia dynastie Souy avant Ia grande quelle est cette constellation. par Ia chronologie que Lieou hiuen suivoit. Le bonze y hang 11 !;tronomes de ce temps-Ia, Cocheouking et autres supposent une ' 1·' octobre 2128 av. J.C. I pas assez habile pour po~ter comme vous un jugement dlicisif des tables pour 1 eclipse en question. se revolta ~t mit !'empire a 2 doigts de sa perte. HOi!lneurs chefs du tnbunal de l'astronomie favorisoient les le trouble.
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265 22 octobre 1752
A Delisle 2e note, datee et signee, jointe
a Ia lettr~
du 22 octobrc
I . s aves vu Ia methode de I Dans la chron~ ogte .vo,.u Selon cette methode, le 30 . hinois aux JOUXS JU tens. . t a )Ours c J C f t en Chine avec les caracteres pmg se . 1137 av. · · u . y, h u fondee par Ou Ouang, le ' :oepuis la dynast~e . c eocivil. Sous la dynastie ,chang mmmt commence e JOur ment du l. our etoit a mJdl, ! !e commence . I 30 ' par 0 u 0 uang • a 'd' le 29 janvier et fimt e 1\ jour ping tse commem;a .mlr,\ ou la ve lune de l'ann~·o Au temps de la dynastielle cet~it 'le solstice d'hyver. Au celle dans le. cours de /ai~elune de la dynastie Tcheou etoll de la dynastte Cdhal~g, ~ etoit celle dans les jours de e annee . eKplnrrou"" et 1a 1re lune . 1 · gne Verseau, les Chinots soleil entrmt dansK~lsller degr6 de nos 12 signes, et tis les mots Tch?ng ~ ~ Vous saves que Ouen Ouanff., 12 Tchong Kt .ou ~ stg:es. ays Tcheou dont la Cour etotl o.u ouan!J., 6t~;h~~~~~a~fou, capitale du c;hensy, plus l ouest au}our de 30' 15" a peu pres. que peking ~n temps c'est que le livre Tchou chou." Ccs Vous saves ce que t d'un livre trouve en memc sont jointes a un r~en hou· ce livre s'appelle Tcheoll 3;u meme lieu que e ~e ~~;e Tcheou chou article 23, Sicw hvre de Tcheou. Dans . d la 1re lune fut I '1 t d't qu'au jour pmg tse e leil qu'il Yeut eclipse de lune, qul'eedlinJ;e 1 es ld lune et u so • t u'a la vue de du regne d~ Ouen Oua~r· :s q uelle etoit cette ceJrenOOlll\ la ceremome. On ne di ri~n ni de l'heure, ni de Ia suppos~ conLenue,•. ond~~·o~servation fut le pays oil est 81 de 1'6chpse. teu capitale du G_hen ~riclipse de lune observee a Si gan Les caracteres t mps de la dynastie Chang, ping tse de la ve lune, au ~ ns 1a principaute Tcheoll, du regne de Ouen qua~g, b ade l'an julien 1137 avanl . t qu'au 29 JanVIer d v1ennen . ier le calcul des tables onne nuict du 29 au 30 )anv '
f.t
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totale cum mora visible a Si gan fou. Le soleil etoit vers du Capricorne au temps de 1' opposition, ce fut done Ia de Ia dynastie Chang, puisque dans le cours de cette le soleil entra dans le Verseau. L'annee 1137 av. J.C. caracteres Kiatse, pe du cycle selon le Chou King, Ouen regna 50 ans, Ia derniere annee de son regne fut done 1122 "av. J.C. Cette annee a les caracteres Kimao, 16e du Le Tchou chou met Ia mort de Ouen Ouang a une ann. Ou Ouang succeda a son pere Ouen Ouang dans Ia prinTcheou et quelques annees apres il detruisit la dynastie fut le Jer empereur de la dynastie Tcheou. Voyes Ia
· Je ne say si dans les livres d'Europe qui parlent des il est fait mention d'Wle eclipse de lune aussi celle du livre Tcheou chou, et il paroit qu'en vertu ll'llC[e,res de cette eclipse on peut fixer Ia 35e ann. du regne Ouen Ouang a l'an 1137 av. J.C., Kiatse, 1re ann. du de 60. D'llil cOte le Chou king, livre classique, fait r6gner Ouang 50 ans, de !'autre le livre Tchou chou d6signe Ia 1 du regne Ouen Ouang par les caracteres cycliques c et le fait r6gner 52 ans. A Ia faveur d'une critique sur ce Chou king raporte de Ia Jre annee de Ou Ouang comme et comme etant Ia 14C annee de son regne particulier · Tcheou, on pourroit peut-etre mettre Ia mort Ouang l'an 1124 av. J.C. et dire que le Tchou chou a mis trop au r6gne de Ouen Ouang. m.'tndlari·,n chinois du tribunal des math6matiques, qui a lcs eclipses de soleil des ann. 2128, 2155 av. J.C., a aussi !'eclipse de June de !'an 1137 av. J.C. pour Peking, Ia du 29 au 30 janv. 46' comm. de !'eel. 50 imm. totale 43 milieu de !'eel. 17 doigts 18' a Ia chinoise
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tre emers.
40 fin de !'eel. 'ilUmclarin a marque selon le calendrier d'aujourd'hui l'ann. jour y hay e, jllsqu'a 12 h jour ping tsef 12e lune. est l'an 1138 qui commen~;a au solstice d'hyver, selon de compter au tribllllal, et les jours Y hay et ping tse du 29 janv. et le commenc. du 30 janv. de !'an 1137. que dans le calendrier d'aujourd'huy Ia 12' June est 689
celle durant les jours de laquelle le soleil entre dans \c Verseau. A Peking, ce 22 octobre 1752. P.S.- Il y a 2 ans que je vous ecrivis pour vous prier de 1 de me faire payer a Petersbourg de la somme de 80 Tai.\hi livres de notre monnaye) que je pretai il y a plusieurs a11 M. Nicetas, qui disoit que luy et autres Russiens d'ici en 1 besoin, ne venant rien de Russie. En consideration des R et parce que j'avois toujours ete paye de l'argent queje leur dans les occasions, je pretai cet argent. Je n'en ai pu jusqu'ici, on me renvoie a la caravanne, et je ne crois pas vienne; je ne sai a qui m'addresser en Russie, on nc ecrire dans ce pays-la par la voye des Tartares, et est de m'addresser a vous qui aves taut de raport en vous aves cet argent, vous pouves l'employer en livrcs choses pour moy selon ce que vous jugeres a propos. nous ne recevons rien de Russie, il n'y ani courrier, ni Mr le Secretaire _de l'Academie de ce pays-la, voyant 1· vient personne, auroit bien pu donner de ses nouvelle:-~ qu'on a envoye d'ici; il auroit pu ecrire par la voyc do Danemark ou Angleterre. Les vaisseaux viennent tou:-~ de la a Canton. Le prince des Kalkas soumis a la Cl1i 1 d'envoyer par ses Tartares une lettre qu'il a receu du , Russie pour le tribunal de Peking. Cette lettre est du moi~~ de cette ann6e 1752; j'ai eu ordre de la traduire du latin 1.\l! pour que l'empereur en soit instruit. Dans cette lettrc lo de la part de l'lmperatrice, fait une liste de quelques l et vexations que les Russiens des frontieres boreales lement receu de la part des Tartares sujets de Chine; a etre d6dommage; je crois que cela se fera. L encore fait repondre. Cette lettre du senat fait princes et seigneurs Kalkas qui sont ici, j'en suis Entre le Kokonor, Chensi, Ssetchouen et Thibet Fantse qui out plusieurs chefs; la Chine a beaU
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266 22 octobre 1752
A Delisle de Ia lettre rer;ue le 13 aoUt 1753.
A Peking, ce 22 octobre 1752 Re9ue 1e 11 septembre 1753
,Pai eu Ia commission de trad .
. S6nat de Russie du moi d urre du latm en tartare une l'Empereur des d6so~dr:s~ars d~ cette annee 1752, fro>ntJien_os de Russie; les Russiens o~mus ~ar les T~rtares qm leur sera apparament accor emd~n ent unlettre dedom...,,, Cette est
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venue ici par les Kalcas soumis a la Chine. Les Russicn:i ne 1 voyent rien ici, et les Russiens qui sent a penser de cela. Mr le secr6taire de l'Acad6mie de a fait encore rien savoir de ce qu'on a envoye d'ici a il y a bien des annees. Puisque ni courrier, ni caravane pas de Russie a P6king, on pourroit bien se servir des su6dois et danois qui viennent tous les ans a Canton, on aussi se servir de Mrs les Anglois. Il y a deux ans que je vous ecrivis en particulier sur Will de 80 taels (600 livres de notre monnaie). M. Nicetas ici cet argent depuis longtemps et je ne puis en etre pay C. I/ mandrite m'a renvoyC a la caravane prochaine et je l'ai inutilement. C'est pour cela que je vous priois d'Ccrire en vous y aves des connoissances et je ne sai a qui m'addrc'""''" ce pays-Ht; je vous priois, dis-je, de tacher de me faire 1 cet argent et d'employer cet argent pour moy en livres effets, comme vous jugeres. Vous me dittes que faudroit avoir le billet signe et autres chases, je ne chicanes; j'ay prete bonnement cet argent dont on me besoin et qu' on disoit devoir rendre dans q~i:~,~~~s~~~~~~~ trorripe; j'ai pretendu faire plaisir a Mrs les avois prete autrefois et j'avois toujours ete exactemcnt Petersbourg on ne sait pas sans doutte cette dette des d'ici, et peut-etre ne re90.tes-vous pas I' avis que je vous en il y a deux ans. Obs. AB I, 7.-140, XII, 201 c. Autographe. A Delisle.
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2 novembre 1752 A Mortimer Le P. Gaubil a envoye a Mortimer, pour etre ojferte l} Royale, Ia notiCe de !'Empire tartaro-chinois, etablie du I' Empereur Kanghi. Remerciements a M. de Mayran pour le fascicule Ia voie d'Angleterre.
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2 novembre 1752 A Mortimer
Peking 2 Nov. 1752 (Read 15 Nov. 1753) '
en anglais d'un extrait de fa fettre du p Gaub"l Mort" . zmer. MD · ., S ecretary to the Royal ·Society.l au ~vazt travazl/e sur Ia Chronologie chinoise; le P. Gaubil Ia Stenne . L'ed· · en France en. 1749.' if traval"lle a• une astronomte ztz,o~ du P. Souczet a ete critiquee par M. Costard d azl~eu:s qu.e les '}le~lleurs memoires sur Ia Chine ..,,_.,_..• ,m __ zsszonnmres Jesuztes. - Depuis lonutemn8 1 notions d' as tronomze · et connaissaientc.le triangle r es . proprzetes. a"!bass?deur ~u roi de Portugal est arrive aMacao. Chute ~ autorzs~ P.as ~~ presence de missionnaires ''OVin<'"-'· ma ~~ !es mm?tzenbt. a Pekin, et ceux qui y vienqua Ipes, serazent zen rerus. de Mercure dans /e Solei/ en mai 1740.
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The Chronology of China, which I sent in France in 1749 b~en long the object of the researches of the late M. Frere!, d1d me the hon'?ur to ask my sentiments upon the essays, l he sent me. Th1s correspondence continued many years, and lear?ed man wrote several very curious dissertations upo11 subyxt. I have not seen the last which must have been I · in the eighteenth tome of the' M6moires of the . Inscriptions and Belles Lettres. I wrote to several detach'd pieces of what came· into my thoughts on the as they consulted me upon it. To avoid many i~,;~~:~~':':'',' I thought proper myself to digest my own rough that topic; and accordingly sent the result in three France in 17 49. What I have thus done in Chronology I am desirous ol' with regard to Astronomy, or, at least, furnishing mal ranged in order upon that science. For it is necessary 1 up anew, or, at least, to correct, what has been printed work, which Mr. Costard has criticized in the Philosophical· action:,- N° 483 p. 476, 477 sq. It was not sent from France with a view of being printed, but of being examllll!' men of skill and abilities a. I have already sent you the catalogue of some antienl vations. What relates to Jupiter is proper to correct rematked by Father Souciet. I have sent either to that I or to M. de Lisle, a great number of corrections and I which are requisite to be made; and I will soon digest into what shall appear to me necessary. Mr Costard will I believe, see the solution of his doubts. The Jesuits an.l obliged to him for the honour, which he has done them in that the best .memoirs relating to China are owing' to When he shall have examined what there is of reality with 1 to ~tiqu~ty, and the manner of coming at the knowledge anctent history and astronomy, his doubts will vanish. The Chinese~ without being consummate, or even 1 astronomers, might be capable of seeing an eclipse, and observations on it, and of looking upon the shadow of at the sun-dial. The knowledge, which they immemorial of the rectangle triangle, and of its perties, might easily teach them a thousand c"'n'"" geometry, without knowing the theory of trigonometry. The Chinese, from time immemorial, knew the passago 694
.in the ecliptic; they knew the stars; they had globes and • and by means of divers practices and precepts from their antient, without any great kn'owledge of trigonometry, might be able upon the globe itself to many We ought to conclude that our antients of several kinds of knowledge, received from the transmitted to the Chinese. Without these kinds and these traditions, by mere observations alone ll1ey never well understood the stations and retrogressi"n~ planets. Reflections upon the Chinese could not perform did at the eclipses of the sun and stars taught them by practice, something of the parallaxes of the moon 1. was almost forgot, about the time of Tsin chi hoan Christ. But it is evident, that b~fore that time' must have known something of the calculations of : f1 of th,e moon and StUl, and of some equations for the mean motion to the time, and for calculating the 1
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a classical author, who wrote before the burning of mentions clearly enough part, at least, of what I say. certain lv knew indifferently well the proper motion of the which was afterwards forgot, for want of examining was extant written in many books. 1 say no more upon this subject; but hope that M. Costard, other gentlemen in England, France, and elsewhere their doubts or prejudices about the Chinese astro~ antiquities. It is, indeed, really difficult, to take the ;lll<Jdbom between those who too highly extol!, and those despise the Chinese literature. that Father Hallerstein would not have gone so soon .and when he was obliged to go thither, the plan of wh~ch I order'd t? be copied for you, with Some expliof 1t, was not finished. I have now received it but I send it by the post with the letter; nor can I send it till when I shall have a favourable opportunity for it. likewise send some other present for your illustrious 15 of August, an ambassador from the king of Portugal at Macao, With present for the emperor of China. It be wish'd, that this embassy might produce some advanus; but this is extremely doubtfull. 695
The queen-mother of the king of Portugal order' d the sador to desire, that Father Hallerstein, whom she knew, might come to him to Macao, with a m'm'l"';" the emperor. The emperor consented to this difficulty, and dispatched the mandarin and Father to the ambassador. He will be here again in May. I am of opinion, that the reigning emperor will never 1 any missiollaries in the provinces; and that they will find difficult to conceal themselves. But there is no ap]peacr;uJC<\ 1 we shall be sent away from Peking; on the contrary, shall be sent thither, will be well received, if they have qualifications requisite. The observations of Mercury in the Sun in may 1740 curious, and does honour to the calculation of Dr. had seen that calculation; and doubting that of "''"''''"' 1; Ephemerides from the Tables of M. Cassini, I pr<Jpared that passage of Mercury here at Peking; not favourable. And I see, by the observation m!td<> at near Boston in New England, that I might have Peking. I hope that we shall be able to observe the Mercury in May next year. It is of great importance, shall endeavour to do it in the best manner; and if wu we shall com.mWlicate it to you. a The Chinese texts were written by men, who knew nothing, of astronomy and antiquity; and there are many Chinese contexts, and likewise some in the copies of the and in what was added or corrected for the impression. memoirs, which ought to be examined, and digested into a after having taken the proper measures to restore the Chinese had been alter'd, and to explain the obscure parts by those, intelligible; notwithstanding which there will be many Chincso unintelligible. 1
Texte fautif.
Imp. Philosophical Transactions. Tome XLVIII (1753), p. 309-313. A Mortimer.
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3 novembre 1752
Au P. Berthier
ne merite nullement les eloges que ye Re donne ace que j'ay sur la chronologie, et cela rie vaut pas la peine que pour It· et !'examiner vous employes tm temps que vous aves a a examiner tant d'autres ouvrages plus utiles au public. bien oblige aye Re de ce que dans sa lettre du 21 decembre clle me promet de me faire instruire de diverses controverses In chronologie. Si vous souhaittes d'icy quelques eciaircissea!'occasion de 1'6crit que j'ai envoye ou de ceux des autres, de mon mieux pour vous satisfaire. Vous me paries de travaux, couronnes, helas, c'est bien autre chose. que l'empr ne veut pas absolwnent des Miss. dans les il nous laisse ici un peu trop tranquilles, et il croit faire nous en donnant quelques marques exterieures et de son amiti6 ou protection a ceux qui le servent au Le reel est que la Relligion va mal en cette grande ville, m~me pour l'exterieur les Chinois et Tartares de la Cour et Ville n'ont pas pour nous Wl certain egard et estime que L'ambassadeur de Portugal vient ici avec de beaux sera ici en may de l'an prochain; on verra s'il y aura pouvoir agir efficacement pour relever cette mission addresse ouvert le peu que j'envoye cette annee a . Si vous voules vous ennuyer a la lire, apres l'avoir R0 cachetera et fera remettre a ce Mr cette lettre et celle P. Hallerstein, visiteur. Je suis avec toute sorte de respect, Reverend pore, de V• R• ...
bien du temPs que je n'ay nulle nouvelle de ce que j'ay Paris sur le monwnent de la relligion chretienne dans -'~ 1, et sur la nation tartare des lgours. Je ne say pas bien evenements de l'histoire ecd~siastique des pays des
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Tartares depuis le temps de StThomas ap6tre jusqu'au temp)! nestoriens, ni meme depuis les nestoriens jusqu'au temp~~ St Fran<;ois Xavier. Ce que j'en ai lu ou oui" dire me parol! I confus, et quoiqu'on voie dans divers ecrits chinois qu'il apparance qu'au moins dez le 3e siOCle de 1'6glise, i1 y avt1il Chine des miss. ou relligieux venus du pays des Parlhl"l voisins, on ne sauroit bien le d6montrer. Ce que dit I'll •1 1 chinoise de la dynastic Tang peut asses bien expliquer cc ( dit 'des pretres, et de l'eveque 0/open, venu de Tatsin en Par le texte chinois on ne sauroit asseurer que les pr6t1 l'eveque etoient nestoriens, et je ne sais pas asses l'histoin: .t siastique de ce temps lit pour l'Orient pour asseurer qu'ils 6111 nestoriens et qu'il n'y avoit que des Missres du rit catholiqw: 1 les Tartars voisins de Ia Chine. On nous avoit fait esp6rer I' I i t de Mr I' abbe Joseph Assemani sur les pays orientaux, oll il dit-on, du christianisme parmi les Tartars. Nous n'avons PI\ le livre, ni aucun de ce genre. Nous avons bien l'hisloiJ'll 1 Bibliotheque orientale de M. d'Herbelot, mais cela ne sufllt Ce qui est raporte dans M. Fleuri ne suffit pas non plus. sais, M.R.P. si ye Re pourroit nous procurer quelquc 1 memoire sur le point de la religion chr6tienne parmi les ' voisins de la Chine. L'histoire chinoise fait bien connail n.l Tart ares, leur pays et leur origine, mais cette histoire nc d H de bien positif qui puisse donner des lumieres sur leur I nisme. Je n'excepte pas·meme ce que l'histoire chinoisc dit au long sur les lgours, quoique d'ailleurs curieux et assez il sant pour ceux qui souhaittent etre instruits sur les nations tartares des Huns, Jajouzes, Alains, Turcs, etc. Mrs de Guignes et des Hautrayes m'ont 6crit par de M. de l'lsle, ils travaillent li-dessus et ils parlent lisant et pouvant lire l'histoire chinoise en chinois. Jc 1 qu'en croire; on en jugera ais6ment par ce qu'ils diront cl I de reel en ce genre. Leurs lettres sont des plus honnetcs; .i ay r6pondu, vous les connoisses sans doutte, il faut voir cc diront et feront. po 183, adresse au P. Berthier, au College Louis le rue St Jacques, Paris. .., (ll est vrOJsemblable, mais pas ivident, que ce soit l'adre,\'St' lettre ·pnicedente; le papier est du meme format et de to couleur;' l'encre est plas plile que celle de la lettre.) 698
stele nestorienne de Si-ngan-fou, decouverte en 1625, aurait ete en 781 de J.C.; elle portait une croix et une inscription en chinois __ co<_aoter<>S estranghelo (syriaques). De Guignes en a fait une etude, p. 804 sq. Un rapport du P. Gaubil, MCC, XVI. 378-383.
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4 novembre 1752
P. Berthier ? avons icy le P. Paul Lieou 1, Chinois, qui etoit a Paris du P. Foureau. Dans le Houkoang on recherche quelques et r6voltes, on fait de grandes recherches, on fouille les et les barques. On envoyoit par un chr6tien des lettres les P.P. Forgeot, de Ia Roche et Lefevre, miss. Le chr6tien a ete pris et fouille, on lui a trouve europ6annes et cela met en grand risque les Mission. Ia province a. Sur ce danger, le Superieur de Houkoang en diligence le P. Paul Lieou qui est Mission. du oil nos P.P. sont dans de grandes allarmes. Demain repart pour le Houkoang; on lui donne un homme affide avec de l'argent et des instructions. Jug6s de oU nous sommes pour avoir les suites de cette mauSuppose que les chretiens de ce pays-Ja ne puissent le moyen d'assoupir }'affaire ou que les mandarins icy, il y a esperance qu'en raison de l'ambassade de l'empereur est tres aise, on assoupisse ici cette L'•!mba.sS
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271 11 novembre 1752 A Delisle Reque le 23 septembnJ
1a via. Monsieur,
Dans la r6ponse que j'ay eu l'honneur de faire A vos j'ay oublie de vous prier d'ayder notre R.P. procureur pour nous procurer une bonne pendule d'observation. telle que celle que vous aves eu pour les J6suites allemtu'" je crois que c'est ce qu'il faut a cette maison pendules que nous avons dans cette maison sont .bien usees. Pardon de la peine que je vous donne. Je suis avec · A Peking, ce 11 Nov. 1752.
Le P. de Neuvialle n'aura pas manque a vous faire sc~ cimens pour avoir, a sa priere, procure aux P.P. si bonne pendule. J'ay repondu aux lettres de M.M. Guerin, Bougainville. (Cette lettre a ete renvoiee de Rome 1 .) 1
Note de la main de Delisle.
Obs. AB I, 7.-140, XII, 206. Autograpbe. A Delisle.
272 11 novembre 1752
za_ via.
A Delisle
Monsieur, Dans la r6ponse que j'ay eu l'honneur de faire a von j'ay oublie de vous prier d'ayder notre R.P. Procureur pour procurer acette maison fran~oise une bonne pendulc vation. Celles que notis avons sont vieilles et usees. La 700
avez envoye aux P.P. Allemans d'ici
a Ia
priere du
N':uvialle est bien et nous serons tres contents si celle que iS' s:ouhaiitm"' est de meme.
suis avec respect, Monsieur ... repondu aux lettres de M.M. Guerin, de Mayran et de
273 12 novembre 1752 A Delisle Re9ue le 13 Aout 1753 d~ja I'OP<Jnclu avos lettres de 1750 et 1751, je prens la Iiberto
adresser ce billet pour M. de Mortimer. a }'occasion de je ne sai quels livres et observations qu'un Anglois habile, qui se trouva il y a plusieurs a Canton, et qu'il presenta a 1' Academie ou Societe que Ia -Soc. Royalle ecrivit ici, par son secretaire, une tres obligeante auxjesuites de Peking en general. Le P. Halleret moy repondimes a cette lettre. La Societe nous a fait · qu'elle avoit regie que taus les ans elle feroit present aux de Peking des cahiers des Transactions. Les P~P. Allemans 1ortu,,ais d'ici etoient deja tres prevenus en faveur de MM. les et disoient toujours mirabilia des honnetetes et du savoir MM. La demarche de la Soc. Royalle a augmente beau-
inclination, et le desir de faire connoitre a cette savante comb,ien ils sont sensibles a son honnetete, eta sa demarche
faveur; j'ay fait. demon mieux pour inspirer aces P.P. idees et sentiments en faveur de 1'Acad. Royalle des de ses membres, et je crois que Ia lettre que vous aves P. Hallerstein y contribuera beaucoup. Je leur ay fait votre commerce avec le P. Kogler, et celui que plusieurs 701
membres de votre illustre Acad&nie out eu -autrefois ave(,}_ predecesseurs des P.P. Allemans, comme les P.P. Thon1U# Grimaldi. Le P. Pereyra etoit un Anglois nomme Jacson, il ete eleve au Portugal, a Porto, et s'y etoit fait jesuite. C"et~l qui engagea le P. Kogler a ranger pour le tribunalles tabl\ 1 ~ P. Grammatici 1 fondees sur les principes anglois a. Jo m• quand dans le tribunal on reformera les tables des 5 1 1 · Saturne, Jupiter, Mars, Venus, Mercure. Je vous ay remercie de vos soins pour le JA. de cercl0, bien des obligations dont je suis charge, j'espere que vow• nueres d'ayder notre R.P. procureur pour nos · · 1 de l'animer a nous fournir ce que vous croires nous etre sans attendre que nous le demandions. Nous semmes ici et trop peu instruits, vous etes sur les lieux et R.P. procureUr trouvera des ressources pour les frais Dites-lui sans fac;on ce que vous souhaittes de nous, et persuade que nous ferons de notre mieux pour vous le Je suis avec bien du respect, Monsieur ... A Peking, ce i2 nov. 1752. a Dans les tables chinoises, on ne laisse pas de parler avec M. Cassini et de Kepler. t Voir Obs. AB, I, XI, 151, 7.
Obs. AB I, 7.-140, XII, 183.
Autographe. A Delisle. 274 12 novembre 1752
A Mortimer Re9ue
a Paris 1e 13
Monsieur, J'ay eu l'honneur de repondre avos deux lettres du 5 1750. Si VOUS avies mis vos lettres separees du paquet des Transactions, on auroit pules envoyer l'an passe de Canton, vous auries eu la reponse un an plus tOt. sont venues cette annee aP6king avec les cahiers des 702
I
qui etoit venu d'Europe comme livres et autres chases, sur de PEmpereur. Dans rna reponse, je vous ay dit ce venu en pensee en Iisant la lettre de M. Costard a oU. criitic[ue des tomes du P. Souciet sur la chronologie ou Chine. M. Costard n'est pas le seul qui aye des ce que les missres ont envoye et envoyent. Ces douttes ntai>:en1e11t se resoudre au mains pour l'essentiel, M. Costard exemple, ou au mains m'a paru dire, que le P. Martini impose au public, le terme me paroit un peu trop fort; ce d'ailleurs habile, etoit incapable d'en imposer, il a cru voir \c chinois ce qu'il a dit, et ill'a dit de bonne foy; il a pu se et s'est trompe quelquefois. Je n'ay aujourd'huy rien a bien necessaire a ce que je vous ay ecrit, et il ne me vous asseurer du pro~ond respect avec lequel je suis ... ce 12 nov. 1752. P. Hallerstein et le P. Gogails vous disent sans doutte des 1 de !'instrument des passages qu'ils out au college et est venu de Londres par le moyen de M. l'eveque Souza. •·';;~~~;:;~,g~d~e vous dire qu'il ne faut pas penser
[.
a mettre de vos protecteurs ou membres honoraires de Chine, cela nous pourroit ici etre ires nuisible, et faire aucun bien. Ce seroit peut-etre une occasion Pekin de mettre la Grande Bretagne dans la liste tributaires de la Chine, et votre Roy au nombre tributaires qu'on croiroit bien honorer en recevant comme des tributs et en lui envoyant quelque chose avec le titre de recompense. Suppose que les cours ayent a faire quelque chose ici, les princes et rays ne pas ecrire, mais ils doivent ordonner a leurs ministres aux ministres chinois les volontes et ordres de leurs L'emperr de Chine ne repondroit pas a ces lettres des . feroit faire reponse par ses ministres. . V0 : Illustrissimo et Eruditissimo viro D. Cromwel de Mortimer M.D. Soc. Regiae Secretario Londinum.
/IISI•ICif,>ns, num. 483, pag. 476 et suiv.
I, 7.-140, XII, 184.
703
275 19 novembre 1752
P. Berthier Mon Reverend Pere,
P.C. Dans la r6ponse que j'ai eu l'honneur de faire a votrc 21 d&embre 1751, j'ay oubli6 de vous dire que j'ai 1 voye de Mr de \'Isle 2\ettres, 1 de M. de Guignes, 1 de M. I. des Hautrayes; tousles 2 disent qu'ils traduisent des livn.~~ et qu'ils ont 6t6 6lev6s par M. Fourman. Leurs lettrcs dO. arriver ici en 1751, etant ecrittes ala fin de 1750, seau qui avoit les lettres a manque la mou~on. Mr me fait part du plan de son grand ouvrage sur les I Tartares et, pour cela il a lu, ace qu'il dit, des livres I l'histoire, et autres a. J'ay repondu depuis 2 mois a CC!-1 M. de l'Isle, a qui j'ay envoye mes reponses ouvertes m'en prioit. ye Re connoit sans doutte ces Mrs; ils ne pas d'ecrire encore, s'ils le font avant que je rer;oive votn.: je vous addresserai rna reponse a cachet volant. Nous bien loin, peut-etre cette correspondance ne convient pa~1, ye Re de me dire ce qui en est. Vous me paries de quelques auteurs qui ont mal antiquites chinoises; j'ay vu icy un petit ecrit b en · forme de lettre oil on raille les jesuites de Chine et lc:-~ On y jette aussi bien des douttes sur les antiquit6s surtout l'astronomie; on maltraite le P. Martini, que ce qu'il y a de meilleur envoy6 de Chine est dO. Le P. Laffiteau, frere de M. l'eveque de il y a quelques an. un manuscrit. C'est un grand pensoit donner au public. C'est sur Ia relligion anciens et dont on voit des vestiges dans toutes m'a fallu du temps pour le lire a cause de quelques je me preParois a lui envoyer quelques reflections, ce qui regarde la Chine, quand j'ai appris Ia mort du Je ne sai si son manuscrit, plein de citations de tout imprim6. S'ill'a ete, je suis persuade qu'on aura eu so in revoir et retoucher. Si par hazard ye Re juge que ce qu~ a 6crit demanderoit quelque tclaircissement donne put' 704
de Chine, faites-le moi savoir, je vous addresserai ce que j'ay sur c'e livre, dans ce qu'on peut et on doit y mettre sur C'est en bien des chases different de ce que ce Pere en consequence de quelques manuscrits envoy6s avoit vu et que j'ay vu aussi. Je suis avec·beaucoup
de faire moy-meme sur l'astronomie chinoise ce promis a !'occasion de ce que le feu P. E. Souciet t ~~!:,i~~p'j~n;,~ Je ne sai si cela est asses int6ressant. A la o je rangerai et digtrerai moy-meme ce que j'ai la-·desstLS; rien de plus ennuyant. Je pourrois bien me a mettre en ordre convenable d'autres C:hoses un peu intere,;arttes et moins ennuyantes, mais !'affaire est de cela aux Europeans qui ne sont pas obliges de penser nous ici. · les livres chinois parlent beaucoup des anciens Turcq Alains, Huns, Igours, Bactres, Mongoles, des Arabes, Indiens, Romains dans !'Orient, etc. passe dans un cahier des Transactions. II est d'un . 1744, num. 483, pag. 476, 477, etc. On n'a ici que TransactiOns.
276 1752 P. Berthier de dijferentes lettres du P. Gaubil au P. Berthier, fffcrites
M. Sava 6toit ici ambassadeur de Ia Cour de Russie, , un traite entre les Russes et les Chinois tartares; malgre qui portoit que le traite seroit imprime, les Chinois ne 1' ont pas imprime. Le P. Parrenin et moy envoy§.mes ce traite pour etre communique au ministre, selon un nous donna, je ne sai ce qu'on en fit, j'y joignis les 705
explications necessaires pour !'intelligence des noms ct sitq des pays, montagnes, ruisseaux, fortins qui sont dans Ill Nous recommandions fort de n'en rien publier; cela au.rol! etre deplu aux Russes et aux Chlnois tartares. Les Tartares chinois voudroient bien achever lc tmil~ limites orientales entre les Russes et Tartares chinois, il que la Cour de Russie veut differer tant qu'elle pournL En 1724 ou 1725, feu M. Tribert ecrivit ici au feu R.P. 1 sur un projet de la Compagnie pour faire le commerce dt' et du Japon et surtout sur les moyens de s'etablir au Japo i doit avoir dans les registres de Ia Compagnie Royak ~ repondit le P. Parrenin, aussi bien que les diverses 1 meme Pere a M. de la Breteche sur ce que celui-ci 1 pour le commerce de, Chine. Dans 1'6tat oil sont les Europeans a P6king, ils ne sauroient etre d'un reel pour contribuer a la r6ussite des projets et des ill ' cette nature, et les Franc;ois en particulier doivent s'att, etre toujours traverses ou publiquement ou en secret Portugais, les Allemans, Italiens et Portugais qui sont mission portugaise de Peking, ou qui y seront; ils 'l les occasions des ordres et des instructions pour fairc les projets des Franc;ois. C'est ce que Ies Franc;ois onl temment depuis 1'6tablissement de la mission Jesuites, toujours traverse par Ies J6suites portugais ct ' de leur missio~. II est hors de doute que les Russiens, par I de leurs etabhssements a Kamskata pensent a fairc · soit dans Jesse, soit dans le Japon, soit aux cOtes de l orientale. Je ne sai si la Compagnie Royale de France quelques lumieres ou quelque utilite des projets de In Petersbourg. II n'est pas ici question d'examiner ce que faire les Russiens par Kamscata en Amerique, mais 1 voudront, par leurs 6tablissements sur le fieuve I 1 ils pourront au moins tenter un commerce dans orientale, en Coree et en Jec;o, il leur sera bien facile ~sles pres de !'embouchure du H6long kiatig et par I II leur sera facile encore d'examiner side !'embouchure kiang les navires peuvent passer le detroit entre Jec;o ct I orientale, si ce detroit peut se passer, rien ne sauroil les navires russiens d'aller de !'embouchure de Helong le detroit dont je vous parle dans la mer de Coree ct par cette mer d'aller sur Ies cOtes _orientales de la .: t
les Tartares orientaux au nord et nord-est de la Coree barques soit en Jec;o, soit aux isles de cette mer,_ aux parties bor6ales du Japon. Ces Tartares ont du porcelaines du Japon; les anciens missionnaires du dit que les habitants de Jec;o avoient de ces Tartares des soyes de Chine. On pourra ici dans les occasions recherches sur cet article. Pour revenir au commerce je crois que malgre ce que publient les Hollandois, pourroient faire le commerce du Japon. Feu u>yccy••· dans le temps de sa premiere vice-royaute et croyoit qu'il y r6ussiroit bient6t. Je ne suis detail de son projet mais je sai qu'il avo it ce projet. Portugais etoit en grande relation avec M. de Beaua command6 a Mascaregne, celui-ci aura peut~etre Compagnie du projet de M. d'Eryceyra et de quelque I' \es mesures qu'il avoit prises. Espagnols vouloient faire les dCpenses requises, je crois lc moyen de Manile et les isles Marianes, malgre les ils pourroient faire un commerce considerable avec m6diatement par Ia cOte orientale de Formose, par Lieou kieou, par la cOte orientale de Jesse, ou imme-quelque port de Satsuma et des isles qui sont a son et .a quelque port des cOtes de Fionga et Bunge. : qui ne sont pas si dependants que cy-devant et par le moyen des habitants de Lieou des Japonois des isles on pourroit traiter avec ces princes. Japon est maitre de Matsmey, qui est sur le s6pare Jec;o du Japon, mais il n'est pas maitre de Jec;o ni des isles qui sont a son nord, ni des cOtes orientales de JCc;o. Il n'est pas maitre aussy aux et si les habitans d'une des isles qu'on choisiroit et trouvoient leur compte, les Europeans s'y sans peine. Suppose que les Franc;ois fissent b, je suppose qu'ils prendroient de bonnes mesures aux difficultes qu'ils pourroient trouver dans les Portugais et les Hollandois. Il faudroit y apporter des curiosites d'Europe, du fer et de l'acier. Ils pays du sOuffre, de cuivre, d'6tain, du the, et ils t6t au fait de ce qu'ils devroient y apporter et de ce en recevoir. Pour le commencement avec quelque its pourroient se servir de quelques Chinois entendus
707
des isles entre laChine et la Sonde, ou de ceux .de Manilt.\ provinces de Canton et Fokien en Chine, et ~1 seroit bo1_1 des presents afaire aux chefs des peuplades onent.ales de aux. gouverneurs des isles de Lieou kieou, au Rm de · aux. Princes de Satsuma et de Bunge au Japon, aux l peuplades de JeyO selon les endroits ':lil on iroit. Ce que .lo . n'est que sur le peu que j'ay autrefois ou'i du P. Parrc1dn ce que j'ai su d'ailleurs. L'execution demande du temps, dt) rience et de patience. Si les Portugais prenoient de bonnes mesures e~ d6penses necessaires pour bien profiter de Macao, ils_ par Ht. faire un commerce considerable et ils trouvero!C~J\! eux-memes ou par les Chinois, quelque moyen de fa1ro leur comm~rce avec le Japon c. Malgre ce qu'on dit do oU sont les Chinois pour leur commerce au Japan, il l!sl le commerce leur est avantageux et qu'ils le font en l'entremise des habitants de Lieou kieou, des isles de meme. Suppose qu'on voulut tenter d'aller par Ia ~er de a la cOte australe de Coree, ou a quelque Isle pres de je ne say si cela seroit se~ et de quel,que utilite. Lc!l devroient etre auparavant mterroges la-dessus et on interroger des marchands chinois de Fokien, sur~ou.t, kiang et de Nanking, et les gros marchands chmo.'s chinois de Canton pourroient ais6ment etre au fml Les directeurs et sobrl:cargues de Ia Compagnie sont les mesures a prendre pour n'etre pas tromp~s par Autrefois on sut beaucoup de chases sur le · par le moyen de M. Le Caron q~i y ~voi~ l:t~ au landois, ne pourroit-on pas aUJOUrd hm faue de moien de quelques Hollandois ou etrangers a leu I' Si cela ne reussissoit pas, on pourroit etre inst~uit pul' uns des Chinois qui vont souvent des Indes, Starn, Cambodge, Tonquing, Canton, Fokien, Nank;ing, Japan; a Canton i1 y a des. Chinois ~u fait. Ia-de~sus. Les Careens et les insulatres de Lteou kteou a Pl:king, on peut leur parler; ils sont fort re~erves . du Japan et le feu P. Parrenin a tente plus1eurs fo1s leur voye des connoissances n!elles et int6ress~nt.es stW Cela n'a pas abouti a quelque chose de constderablo~ dit que de chases vagues. Il en est de men:te de .q~;~~.~~\\~~ naires qui ont interroge dans -les proVInces r 708
qui avoient ete a Nangazaki: on reussiroit mieux ce me un vaisseau qu'on s'exposeroit a armer gratis pour un voyage en quelque isle de Lieou kieou, charge de marchandises pour pouvoir faire en cas de besoin co.mrne1·ce selon les circonstances des terns et des lieux. auroit quelque Chinois qui sut lire en chinois, serd'interprete, et on auroit par soi-meme bien des connoisqu'on ne sauroit gueres avoir par autre voye. Peut-etre ce vaisseau trouveroit a Lieou kieou c'est-a-dire a Ia Isle, ou a une autre, le dl:bit de ses marchandises par des marchandises du pays. les connoissances que l'empereur Cang hi pouvoit avoir du Japan par 1a Coree, par Lieou kieou et la Tartarie ce Prince · ordonna a un seigneur Tartare nomme d6guise en marchand chinois sur des somines font le commerce de Nangazaki. Ce seigneur tarce qu'il avoit appris sur l'etat du Japan, sur les Hollandois de Nangazaki, et sur la reliCanghi ne parla jamais aux missionnaires qu'en et garda toujours un profond silence sur Ia du Japan centre les chretiens. Pour Mersen, le feu son ami particulier, ne put jamais rien savoir de sur le Japan, pas meme sur le commerce que les et Chinois y font; ce seigneur etoit · pourtant bien a-dessus. Ia mort de Kang hi, la cour de Peking a ordonne aux de Leaotong et de la Tartarie orientale de veiller des Moscovites au nord du fleuve Helong kiang, de Kamskata. Ces officiers tartares ont eu visiter les castes de Ia mer orientale, l'isle qui est lhouclhw:e du fleuve Helong kiang, et Ia cOte de Jec;o avec et la Tartarie, mais nous n'avons ici rien de 6 "'"rles re,ch;erc:he's C(ue: n<JUS savons certainement etre rl:elles. de l'empereur Yong tching on eut occasion d'etre un ecrit en tartare qui contenoit des reflections polila conservation de l'empire. Ces reflections etoient de hi. J'en entendis Ia lecture avec le feu P. Parrenii'r tdl""'"loil on ramassoit les memoires pour faire l'histoire Kang hi. Le P. Parrenin auroit voulu avoir copie de put pas le voir. Il en ecrivit Ia substance au R.P. Hervieu je marquai ce dont je me souvins et voici ce que je 709
trouve dans mon papier. Je ne marquai que ce qui regardt! Europeans. C'est Kang hi qui parle: Reflections de l'empereur Kang hi sur les Europeans dans un ecrit des derniCres annees de Kang hi. «Les 0 Rosse (Moscovites), les Hong Mao 1 (Hollandt Foulanki de Lugon (Espagnols de Manile) sont de vrays peans qui dependent de plusieurs puis~ances d'Euro1w, 0 rosse ne faisoient cy-devant qu'un petit Etat en 1·1 y sont devenus puissants et ont presq~e detiuit la 1. I nation de Souecia (Suede). lis se sont etendus vers 1 ont des ports de mer et de vaisseaux ~e guerre en ..: 1· Cachan a Astarakan sur le lac Tengk1s (mer Caspte111 Sibir (Siberie), ils ont d'armees nombreuses, ils se sont tributaires les hordes de Hyaki, (Tourgout au nord de Caspienne) et plusieurs autres, ils pensent a s~ ren~re des Hoey Hoey (Mahometans) qui ont divers pet1ts pnnce~• Tengkis (mer Caspienne) jusqu'a Cachgar (Casgar). lis i avec les Eleuthes d nos ennemis. Les Oross sont voisins du cote des fleuves Selinghe, Toula, Kerlons, , ' Quia et ils ont dans ces quartiers-la des Tartares qui tribu1aires, des forts, des villes et des troupes, ils sont I bonne artillerie ils continuent a s'etablir au nord du Sahalien Oula jusqu' a son embouchure, ils ont pass(; Noshata, et a la mer qui est a !'embouchure de ce fl~uvo deja des soldats sur les cOtes, ils pensent a y constnure et des vaisseaux pour venir dans les rners du Japon, do et de nos provinces meridionales de Chine. Les Hong · Mao sont tres puissants dans les mers d~~h ils (ont) detruit les Foulanki (Portugais) dont il y n restes a Gaomen (Macao). Ils ont parmi eux beaucoup d~l . nous les avons chasse de Tay ouan (isle Forrnose), mai~ I bien puissants a Soumentala (Sumatn:.t), K~qa OU!I Manlakia (Malaque), Poni (Borneo), Melyloki (Mol autres lieux, ils se font craindre a Mien (Ava), Su.:nlo autres lieux pres de Ia province chinoise de Yunnan. 1111 bons soldats, un nombre infini de bons vaisseaux ct d'argent. . . , Les Foulanki de Luyon e ont beaucoup de Chmo1s, 11~ aisement devenir tres puissants aux pays voisins de lu du Japon; leur Roy en Europe est-tres riche et possCdc 710
loin d'Europe, il est de la meme famille que le Roy de Ian I, nation puissante et belliqueuse, estimee et respectee terre et par mer dans tout le monde. Les O.ross, Hong mao, Ian ki con1Ille les autres Europeans viennent a bout de tout 'ils e~treprennent, quelque difficulte qu'il y _aye! ils sc;n:t habiles, et profitent de tout. Tant que Je. re~erat. II a craindre d'eux pour la Chine, je les tratte bten tis et m'estiment et cherchent a me f<;lire plaisir. Les et de Porotoukal (France, Portugal) ont soin m•c,nvoy'er de bons sujets, habiles dans les sciences et les arts, bien notre dynastye, mais si notre gouvernement si on manque d'attantion sur les Chinois des du midi et sur le grand nombre de barques qui en Ies ans pour Luc;on, Calapa (Batavie), Japon et si Ia division se met parmi nos Mantcheou et les de rna famille, si les Tartares Eleuthes nos ennemis viennent d'attirer a eux les Tartares de Sy hay (pays de Kokonor) Calca et Mongou nos tributaires, que deviendra notre ? Les Oross au nord, les Foulanki de Luyon a l'orient, mao au sud feront de la Chine ce qu'ils voudront. de rna famille, grands, mandarins, faittes reflection dis et dans des placets marques moy en detail ce que faisons attention a ce qui peut arriver dans Ia suite.» ··~1~~~1~:~~ de Cang hi ont ete au moins en substance mises i'l de Ia vie de ce grand Prince; mais cette vie dont t beaucoup d'evenements en Europe ne sera pas de longpubliee, non plus que celle de son fils et successeur l'~m , Yang tching, pere de l'empereur regnant. Ces deux dermers ont pose pour un de leurs poincts de leur gouvernement ne· jarnais permettre qu'il y aye des missionnaires dans 1'0\'m<;es, et qu'i la cour de Peking ils fassent trop de chre, parmi les Tartares Mantcheoux et les Chinois et · Mongou ou Mogols, qui sont enr6Ies en tres grand dans les bannieres des Tartares mantcheou. Il ne faut que les reflections de Kang hi jointes aux accus~tio?s et secretes des grands mari.tcheou, Mongou et chmms, Cte le vray principe de la conduite des empereurs Yong ct Kien long a l'egard des missionnaires, soit dans les soit dans P6king. On a conc;u des soupc;ons sur les et on craint qu'a Ia faveur des chretiens ils n'excitent dans l'empire, cela se vit clairement apres Ia mort 711
de Kang hi, lorsque l'empereur Yong tching pro_scrivit la chretienne, bannit les missionnaires des . et dit qui l'engageoient a laisser a Peking quelques EuLrOpCilll~l,· deux P.P. Carmes envoyes par Ia Sacree Congregation ct bassadeur de Portugal qui parlerent au nom du S.P. lc du roy de Portugal en faveur des missionnaires qu'ils souhaitte voir retablir dans les provinces, virent par 1 Ia determination de la Cour sur cet article. Yong tching, . cela fut de son invention, soit que Ia chose fut reelle, dit discours public: les Oross me font demander d'avoir des sements dans les provinces, je vis bien avec eux, il nc droit naturellement 1 de leur refuser en !'accordant aux cela ne se peut; cette permission donnee aux EtLropc:tLHL tort a mon pere, mes successeurs feront ce qu'ils propos, je ne le permettrai jamais. Dans une autre dit: je respecte le Pape, mais quand il viendroit lm'-"''~111 prier de laisser les missionnaires dans les provinces, .ill refuserois. 11 est inutile de repeter ici ce que fit ensuilo tching, et ce qu'a fait l'empereur regnant contre les de la province de Fokien et du Kiang nan. Quelquc ciu'il puisse y avoir dans les diverses relations qu'on publie dans 1'Europe, il est certain que le vray priincipo conduite de l'empereur est dans les soupc;ons de la Europeans comme etrangers, et qui peuvent dans Tartares et Chinois causer des troubles. 11 est certain !'imprudence de quelques missionnaires, en parlant a et Grands de Ia Cour sur l'Etirope, et en parlant aussi chretiens dont ils etoient flattes, a donne bien des fomenter, faire naitre et renouveler de pareils soupc;ons etoient des le temps de Kanghi dans 1 princes, meme de ses propres fils, mais cet habile r 1 muloit; il ne voulut pas que les missionnaires allassent il parut mecontent quand il sut que plusieurs princes dl.l se disposoient a se faire chn!tiens, et il remarqua tres cence et !'imprudence de quelques missionnaires ' parle a plusieurs Princes ses fils sur la puissance maniere certainement contraire aux intentions de surtout dans une Cour idolitre et remplie d'esprits . sur les demarches des etrangers. Quelques anciens missionnaires douttoient si vers orientale il n'y avoit pas quelques chretiens qui 712
s'y refugier du Japon; on a fait des recherches inutiles trouve nul vestige de chretiens venus du Japon. Les qui y sont sont venus de Chine, ou ont ete instruits et les missionnaires qui y ont ete de Chine. Yong tching, pere de l'empereur regnant, envoya aux isles Lieou kieou un seigneur Tartare nomme m'mdlarin a Peking. Ce seigneur etoit bien instruit chretienne, et surtout des progres qu'elle avoit faits au Japon et de Ia persecution qui avoit donne tant de II savoit 'que Ie pays de Satsuma dans le Japon etoit 1 aborda d'abord St Xavier, pour qui il avoit une venera)llrlticlJlii>re. Quand il fut a la Grande Isle Lieou kieou, il · y pourroit trouver des vestiges de la relligion chretienne, · cette vue il parla a plusieurs insulaires surtout des isles de Satsuma, i1 ne trouva rien de ce qu'il souhaittoit, il plusieurs bonzes qui avoit ete au Japon et surtout a un etoit de Poto dans le Japon (Facata). Ce bonze centes caracteres chinois, avoit beaucoup lu, et parloit le chinois qu'il avoit appris des Chinois de Lieou Lc seigneur Tartare lui demanda s'il avoit vu des Euronu Japon; Ie bonze dit que non, mais qu'il savoit qu'il Y a Tchang ki (Nangazaki) et qu'on apelloit Horan au (hc>llacndloi,;). Le bonze ajouta que ces Horan etoient bien Europeans dont des livres parlent, surtout d'and'Europe qui vinrent au Japon. Leur loy, dit le prechee par un saint bonze qui faisoit des prodiges, nombre infini de disciples; on a, dit-il, fait mourir beaucoup de ces bonzes et de Japonois qui avoient loy. Plusieurs savans parlent avantageusement de nos monasteres de Chang tching (Meaco 2), et autres; en chinois, japonais, et european, beaucoup de l~vres · lcs bonzes europeans, on m'a asseure qu'a Cara (Chme), ccs bonzes europeans, et des peuples qui suivent leur loi; · ? Le seigneur tartare lui dit qu'ouy, qu'ils avoient des PCking, qu'ils etoient habiles, et qu'il en avoit receu livres de relligion. n fit present de quelques-uns au bonze I'Omercia et Iuy dit qu'il OCriroit au Japon pour avoir des livres qui y etoient. Le seigneur Tartare de retour pal'loit avec plaisir des isles voisines de Satsuma, et instruit, il se disposa a recevoir le St Bapteme. Le lc baptisa, et il mourut peu de temps apres son hap713
teme. Jl etoit fort habile et pensoit a offrir a l'empcrCHI' tching une apologie en tartar en faveur de la relligion A Peking on a eu soin de donner des livres de-relligion de Coree, et de Lieou Kieou qui viennent a Peking, ;\ des envoy6s de leurs Roys, les chretiens des provinces 11 nales ont tente d'en faire passer au Japan sur lcs vui. chino is. L'empereur du Japon est maitre de Matsmey, ville de est sur le detroit qui separe l'ile de Jec;o du Japon. 1 endroit, le detroit a tout au plus 8 ou 9 lieues du Sud 1 1 L'empereur du Japan n'est le maitre ni de l'interieur dl' , des cOtes occidentale et orientale. La cOte occidentall' n'est separee de Ia Tartarie orientale que par. un pcti! Par ce detroit ou quelqu'isle voisine, plusieurs Tartilr ~. taux font quelque commerce avec Jec;o. Ces porcelaines et du vernis du Japan. D'anciens mi«ii, """'h Japan ont asseure que les habitants de Jec;o avoient de Chine par Ia voye des Tartares orientaux; ne esperer d'avoir par Ia lUle entree au Japan? Si les cours de Madrid et de Lisbonne prennent 1111 dessein de faire les depenses n6cessaires pour mettn.: Macao en etat de faire le commerce avantageux que ccs I pourroient faire, eu egard a leur situation, publie du Japan, et les efforts des Hollandois, ces a bout de retablir leuf commerce avec le Japan OU I par Ia Coree, Ia Chine, Ia cOte orientale de Formosc, Lieou kieou, la cOte orientale de Jec;o, ou peut-etre par les isles au sud et sud-est de SatsUma et par L'empereur du Japan n'est pas maitre si absolu Satsuma, et aux isles voisines. Les Espagnols Portugais de Macao trouveroient de grands 1 Chinois de Siam, Camboge, Cochinchine, Tonquing, cl des provinces de Canton, Fokien, Tchekiang, Kiang 1 • 1 un commerce regie a Nangazaki, port du Japan. Feu M. d'Eryceyra, vice-roi de Goa, avoit de grandes retablissement de Ia mission du Japan par le retablis<1 commerce; je ne suis pas instruit du detail prenoit ce seigneur; a Lisbonne, on en est sans Les etablissements des Russiens sur le golphe de du fleuve Amour (He long kiang) et ceux qu'ils ont t\ doivent naturellement leur faire entreprendre de fain_! 714
re~~e avec ~e Japan; ~i ~ela a~rive les catholiques pourront ~ mtrodlftre des Mtsswnnatres au Japan, et s'ils y sont
mtrodUits par quelque voye, ils en trouveront d'autres ,'cntperetlr Kang hi etoit instruit par plusieurs endroits de c~ , le Jape~. ~e _grand prince ordonna a Mersen, seigneur d aller de~Ise ~n marchand chinois a Nangazaki. mp,enour ne parla J~_ru.s. aux missionnaires de ce qu'il avoit !"'e~s~n. Deuxjesuttes surent que l'empereur souhaittOit a Pekm. des ambassadeurs du Japon, et Mer sen devoit su_r l~s heux comment cela pourroit se traiter. Les deux esperment qu'un ou deux missionnaires pourroit accoml'ambassadeur tartare qu'ils supposoient que Kang hi au Japan, dans le cas d'une ambassade de Ja part du Japan. n y a apparance que les deux Jesuites se flattoient trap en esperant d'aller au Japan. Dans ces pays eloignes qu'en Eur~pe, on risque de se laisser eblouir par de b~aux ~essems que le zele fait naitre, et qu'il ne peut fatre executer. cmpeJreUif Kang hi etoit instruit en general des desseins des dans ~eurs etab~issements au nord-est de Ia Tartarie c~ Pnnc~ se fit mstruire en particulier sur Ie promonnpt;elle ~o~ehnoff et par les Tartares Nosshata; il fit visiter qUI est a 1 embou~hure du fleuve Helong Kiang de meme cOte de la ~er onentale et le detroit qui separe Jec;o de Ia Tchmg, fils et successeur de Kang hi, fit faire encore · recherches a !'occasion d'une carte geographique g off~r~e par le Comte Sawa, ambassadeur de Sa Majeste Pekmg. Nous n'avons pas ete instruits du detail de "he.rc.he<
l~s missionnaires jesuites h firent la carte de Ia Tartarie ' Ils ~~ furent pas a~ !'embouchure du fleuve Helong Iis ~e VIS~terent pas Ia cote de la mer de Tartarie aU est Ie qm_ 1<1: sepa:re du pays de Jec;o. Les Tartares qui etoient mtsswnnaues. e~ qui ~es aydoient par ordre de Kang hi aUX ffilSSIOllnatres qu'i} etoit inutile d'aller dans etoit meme dangereux de faire ce- voyage. Ces sans doute des ordres sur les pays oU Ies missionlcvoie>nt_aller. Ain~i jll:squ'ici a Peking nous n'avons pas au Juste du detroit entre la Tartarie et Je<;o ni de Ia l'extremite bo~eale de l'isle de Jec;o a l'isle ~ui est a du Helong kiang et qui, comme j'ai dit, a ete visitee
J
715
es ar les empereurs Cang hi et Yong par des Tartares e?.vo~ P . struire si de gros vaisseaux C'est aux Mosc~vlt~s a nio~~ ~~e J6<;o de la Tartarie, . : passer ~ar le de!rmt. q~ .t ~es points de g6ographie qut aussi5u o~ p~~ etrec~~:~ale et orientale de J6yo, et et la mer de Kamskata ;,.,m!'au les cotes o~e e, o gation depms le g?lphe ee et ala Chine. En cas que de Je<;o au Japon, ~ la Cor ~ construire de vaisseaux etablissements r~sstens, on P"':ltss~our cette navigation, il .
le reste de ce qm est dnecess~ue ux ports de Chine par Russiens .e venrr aut se passer et st. on ne 1c facile aux ,. entre Je<;o et la Tartane, s ~1 p_e 1 Chine p~ !'Orient de ils pourront ais6ment ve~tr a ~ a passant par les isles de Lteou kteou .
T 'b rt ecrivoit au P. Parrenin en _lui . I a Dans le temps que M. nee. d l'ambassade de RuSS!e qu! dant un grand secret, le seer truret eva a Peking et nous parla, 1 catholique du _c~te de R~tl.Z,f ~~ ~o~arloit. Le P. Parrenin n\lll general, ~u proJet dont . n e peu surpns. . . d uelque homme d'un Me bJe suppose q_u'on ferOlt ch01X ~ ql'entreprise tchoueroit U rience, de probit6 surtout, sans ce a notre nation. . t se servir des Portugaill pourr01en . roya1e s.1· it c Je ne say Sl· 1es Fran"ois "' La Compagme pour faire commerce <1;vec le { apon.: n des autres nations et par nous· ce qu'elle peut faue par e mOie t de la ville de Hami, ib d Tartares vers le nord-ouest et oues puissants. e Espagnols de Manile.
I France. . u1 t ue trois missionnaires g L'empereur Yang .tchftfse~~ t!uie par ecrit ce qu'ils nassent la carte et qu s carte. h P.P. Fredely, Regis, Jartoux. d . Hong Mao par Anglols t L'autographe de Brotlier}~a 1mt Honandais et les Anglai!l)t ux d6signe a a 1o1s es che~~~~t >; et-non « naturellement ». << n Miyako ancien nom de Kyoto. :z Meaco ou • 3 Voir planche VI.
Obs. AB I, 7.-140, XII, 195 · ~opi~ peu moins etendu
AllP.Berthier. 716
277 1752
P. Berthier
· d'une lettre du P. Gaubil au P. Berthier, de Pekin, nov. 1752.
· les mathematiques nous manquons d'un ou deux livres Je vois que dans tout ce qui reg:irde l'astronomie on les formules algebralq'ues, on suppose souvent une conassez grande du calcul differentiel et integral; bien de viendront ne sauront peut-etre que l'algf:bre ordinaire degre et seront neufs sur le reste, et sur les calculs integral, faits depuis. lis peuvent difficilement lire (ll!Ve,IUX Jivres SUrtout. Cela etant je VOUdrois VOir ici; livres oU soient les methodes les plus faciles pour commenc;ant par les premiers elements. suivies et faciles du calcul differentiel et integral; tous les livres on suppose qu'on ne sait rien, tant Notre P. Procureur pourra vous fournir Ia somme pour I'argent de ces livres, vous etes au fait sur tout si on lui ecrivoit sur ce point ill'oublieroit peut-etre, et voyant pas bien comme vous l'utilite et Ia n6cessite, il achepter peut-etre quelques livres en ce genre qui seroient Pardon de la peine, mais . s'arrete ici). du feuillet: note d'une autre icriture: L'algebre de
est eiementaire et la meilleure en fran9ais; elle est des infiniments petits du marquis de l'Hopital (pour dilfeJcenLtieLl) avec quelques commentaires, comme celui
calcul integral il faut prendre celui de Mr Stonne trafmnc;ois depuis plusieurs annees.
de Ia main de Delisle: J'ai donne les titres de ces 3 livres In Tour pour etre envoyes au P. Gaubil a Peking, suivant qu'il en a faite au P. Berthier comme on peut voir de
reponse que j'ai fait au P. Gaubil en novembre 17531. 717
Obs. 140, XII, 195 (feuillet suppl6mentaire). Extrait. Au P. Berthier.
278 1752
Au P. Berthier? Feuillets non dates.
Ce qui est dans ces 3 feuilles n'est pas p~ur ~trc Jc des Lettres tdifiantes et curieuses ou autre Mem~ue. I, est bon que vous soyes instruit du contenu, et. ans. c~ , d'en parler voyes si on souha~tterott que vous aures es le 'moi Si vous en paries a en ce genre, et ?:and L'an ~asse j'envoyai le mCntL' ~utres, ne me cttesdpa~acao parce qu'il etoit essentiol a notre procureur e ,. ' ·1 ·moire :'1 instruit. Je ne crois pas qu t1 aye envoye e me , Vous aves raport avec toute sort~ ~e ,gens, savans; e des lndes gens dans le Mtmstere, vous . Com~ occaswn d'en parier• vous etes parfaittement au fait SUI dont je d~e. Sawa 1 etoit ici ambassadeur de la Coltl' il ~~~~ un t~aite entre les Russes et les ~h~ois_ ta~·tut· !'article qui portoit que le traite sermt I~pnm ' tartares ne 1' ont pas imprime. Le p. P.arr~mn et . en France ce traite pour etre co~untq"';e au fit I' avis qu'on nous donna. Je ne _sal c~ qu on en o~1~ ' explications necessaires p_om l'mt~~~;:_~ceq~~ss~nt ~lnu!'l des pays, montagnes, rmsseaux, •
recommandions fort de n'en rien publier. Cela auroit peutaux Russes et aux Chinois Tartares. Les Tartares · voudroient bien achever Ie traite des limites orientales, les Russes et Tartares Chinois; il paroit que Ia Cour de veut diff6rer tant qu'elle pourra. penser a ceux qui viendront icy dans Ia suite. S'ils le bien ils trouveront ais6ment ici de quoy se former a Ia chinoise. Pour les math6matiques nons manquons d'un livres essentiels. Je vois que dans tout ce qui regarde l'astronomie on emploYe les formules alg6briques; on souvent une connoissance asses grande du calcul diffeet integral. Bien de ceux qui viendront ne savent peut-etre 'algebre ordinaire jusqu'au 2d degr6 et seront neufs sur le et sur le calcul diff6rentiel et integral fait depuis, ils peuvent lire les nouveaux livres surtout. Cela etant je vonicy 1° quelques livres oil. scient les methodes les plus pour l'algebre, commen~ant par les premiers elements, regles suivies et faciles des calculs differentiel et integral, tous ces livres on suppose qu'on ne sait rien, tant mieux. Pere procureur vous foumira Ia somme necessaire pour de ces livres 2 • Vous etes au fait sur tout eel a, si on lui sur ce point il l'oublieroit peut-etre, et n'en voyant pas vous l'utilite et Ia necessite, il feroit achepter peut-etre livres en ce genre qui seroient inutiles. Pardon de Ia mais pourquoi etes-vous si obligeant et si zeie poUr nous?
, en marge / 0 190. Je vous prie de faire voir ces 2 feuilles Mayran et de l'Isle; mais si ye Re y trouve le moindre vcrne1m. il est inutile d'y penser. J'ay pense que dans le peste etes, et oil vous figures si bien, que vous series bien aise 'ce qu'il y a dans les 3 feuilles 3 •
demande qu'en octobre-novembre 1752; reponse de De L'Isle 1753: il envoie Ies livres demandes. Ces feuillets (Brotier 149, 8tre places a cOte de la lettre au P. Berthier, oct.-nov. 1752. (si cette lettre est pour lui) avait ete charge depuis 1745 des M~moires de Trevoux Uusqu'en 1762). Voir page 705.
279 Jer
dicembre 1752
M. de Fouchy
MonsieUr, J'ay receu cette annee de Mr de l'Isle les lettres deco
On a Ccrit souvent en France et . bonne reuvre pour Ie baptemee~ dCtaJ~ de queUe manie~re llOJ:ibtJn<j'; on a soin d'entretenir oes petJts enf~ts exposes autres -femmes chrCtie P ur ?e1a pluswurs sages1a. ville et les dehors, e~~~· dp1usww·s c?retiens zeles amis sous prCtexte de d ans les maJsons de leurs chretiens dans leurs visi~~n~ d~s reme~es. Quelques on en aporte· beaucoup a not a~tis.ent bien .des petits Portugais. Nos F F a f ~e eglise fran<;atse et aux baptisent Ies peiit~ e~~a~i~atres do~ent des remedes, de mort. quand lis sont en danger
Acad. des Sciences.
280 jer
dicembre 1752
Famille d'Incarvi!le
PCking, Jer dt':cembre 1752 so-!llffies ici bien occu_i,es our ~ . qw est toujours vivement it:taq ~ac~r de mamtenir Ia dans les_, occasions des apol~e~. ous ne manquons :horb,,;,,"" aux grands aux. t't gies pour Ia religion et princes, ministr~s et p:u~r~s aux n~hes, a:oc pau'vres, son sysU:me de Iaisser les ~a~ s, ~ais la -Cour de lem utilite pour le pala~S~IO~arres a P6king, mathematiques. Pour Jes ·. e mpereUJ· et du des missionnaires et on provmc~s, on n'y veut pas Y persecute toujours les 1~ pers~cution, quelques missio . . s Y mamtiennent encore et f, nnaires c.aches dans les de
l'Empereur pour ia r~ft du bJen. A Peking,
l~s sacrements, visitons les
IgiOn, nous prechons, plusteurs adultes On pro ~alades, et tous les ans . cure c aque annee le bapteme
et le paradis a un tres grand nombre de petits enf~ts , i exposes ou moribonds; peu de ces enfants exposes ils meurent presque tous. Le . nombre. de ce.s monte par an a plus de six. mille depms plusteurs sans contredit une des metlleures et .~es J?lUS ceuvres de ce pays, de meme q~e .celled lTilprimer etc.dnemh'""'" grand nombre de livres de religiOn, les uns pour . erreurs et les faux cultes, les autres pour soutemr et les chretiens. Note de l'editeur de 1928: «On ne voit pas a qui cc"llli 1 est adressee, probablement a M~e ~on~eaux ; elle panu.tl plete. Le P. Gaubil, jesuite tres d1stmgue: voyez Ia ' I de la Compa~ie de Jesus». 1
Mme Rondeaux etait Ia sreur du P. d'Incarville.
Imp.: Histoire de la famille Rondeaux. P. Le Verdier, Rouen, l928, p. 102-103.
281 4 decembre 1752
A de Guignes
A Peking, 4 Dec:cmiiJr Monsieur, M de Lisle m'a transcrit dans une de ses lettres1 volrO tion · d'un endroit du Livre Ouen hien. tong kao Sll1' Fou-Sang. Votre traduction est bien frute pour avez omis dans le texte le nom du Bonz~ HoeJ! Jesus-Christ 499 vint du pays Fau-Sang a Ia Vtlle de dans la province du Hou koang. Vous avez encore de I'an de Jesus-Christ 458, temps oil les Bonzes de allerent, dit le texte, au pays de Fou sang_. Il Y a. omission, mais cela n'est d'aucune conseque~ce, avez fidelement traduit suffit de reste poW: frure. selon ce texte il s'agit de quelque pays de 1 Am6nquo, 722
Le texte de Ouen-hien-tong-kao sur Ouen-chin, Ta-han, Fou-sang, est dans le Nien-y-sse, dans l'histoire de Ia petite Dynastie des Pays etrangers. Tout ce qui y est d.it du Pays Nu-k,me et de Fou-sang est sur le rapport du Bonze HoeyautoJ:ite ici bien suspecte. On ne parle pas d'aucun Envoye oay,··1a a Ia cour de Chine. Selon ce qui est rapporte dans des Empereurs chinois qui regnoient dans ce temps-13 N;~~;:,j;d~u~ Kiang-nan, tandis que les Empereurs Tartares w. · au Nord, dans les provinces boreales, et selon ce dans ce temps-la, rapporte des Tartares Occidentaux et Or~entaux, de meme que du Leao-tong, Coree, Japon: ne VOlt pas comme les Bonzes de Samarcande auroient a Fou sang. Alors les gens de Samarcande, pour venir ne prenoient pas Ia voie de mer ou par !'Arabie, ou ou les lndes; Samarcande etoit de bon accord avec Ies Tartares Ouey, rnaitres du Nord de la Chine et de Ia oil sont aujourd'hui les Mongous, Calcas, etc. Les Orientaux etoient ennemis des Tartares Ouey, de meme Coree et les Empereurs chinois. Les Bonzes de Samarcande pas aller par les pays au Nord du fleuve Amour nb,trqloer dans le Kamschatka. n'est que dans ce qui est rapporte dans l'Histoire de Leang I voit un pays Tahan, vers l'est de Jesso et du Japon. Ouen un des noms de Jesso: Jesso a aussi le nom de Tchang-gin Parce que, dit bien nettement l'histoire de la dynastie un pays Ta-han, ·avec les memes caracteres Tahan de vers le Nord de Nipchou, ville des Moscovites sur le Amour; les Bonzes de Samarcande pouvoient aisement .ce pays-Iii; mais si cela est, je suis persuade que c'etoient ou Pretres chretiens; car ici on a souvent confondu Fo, et les Religieux ou Pretres chretiens avec Ies Bonzes · de Fo. J'ai autrefois remarque dans l'histoire de Leang le Ouen -hien- tong-kao ce passage que vous citez. Plusieurs ' mi~sionnaires, en vertu de ces passages, et autres, ont qu'Il s'agissoit de !'Amerique; mais tout cela me paroit douteux. Les passages qu'ils ont cites sur les pays au du Leao-tong et Coree bien examines, ne font mcmtion que des vastes pays entre Ia Coree, la mer le fleuve Amour, et du pays de Jesso. Les passages 'rm-Stznv sont peut-etre sur !'imagination et les fables du Hoey Ching, ou ce sont des transpositions ou mauvaises 723
applications ou distances mal exprim6es de quelque Isle, ou pres de Jesso ou du Japon, ou entre Jesso et Kamschatka. toire de Tang et autres post6rieures a celle de Leang ne pas de Fou-sang et l'histoire de Tang, qui a pu si bien 1 le pays a Est et Nord-Est de la Chine, ne dit rien des Pays de Jesso et du Japon, et ce qu'elle dit du Pays Lieouexamin6, pourroit bien etre la partie bor6ale de K~:~~::~~:,:::, Tout cela sera examine avec soin. J'espere que l'an pourrai envoyer de bonne heure ce que j'ai ramasse sur histoire de la dynastie Tang qui renferme quantit6 2 int6ressants pour des s~avans comme vous • Vous y des choses sur la correspondance des Califes avec les chinois, et meme quelques guerres entre ces Puissances ct des Califes avec les Tartares allies des Chinois. Vous y bien des choses sur les Tartares Turcs, Igours, etc., sur la sance des Rois du Tybet et de celui de Yunnan, quelquc sui' les chr6tiens, les Ghebrs, etc., sur la fin de l'Empire des et sur le :fils et petit-fils du dernier Isdegerde refugies en parle aussi de 1'Empereur des Grecs. Vous verrez considerables de troupes chinoises· aller jusqu'au pays de Schasch, Samarcand, etc. Il pourra se faire que plusieurs deront tout cela comme des fables; mais vous pourres I voir ais6ment la verite par l'histoire chinoise du Nien-y-sse, de l'histoire de Tang dans l'article des Er"n''""'' dans celui des Pays 6trangers, dans l'histoire de S~>e·J'IIll-1" dans celle que j'envoyai l'an passe, tous ces livres Biblioth<\que Royale. Je suis avec bien du respect ... Wen bien t'ong k'ao. z Attestation du P. Des Robert: « Je soussignll certifie avoir de La dynastie Tang compose par le P. Antoine Gaubil de la de Jesus. Cet Abrege me paroit curieux et intllressant, meme pour A Pekin, ce 24 mai 1753. (Obs. AB I, 13, 153, 17) ·Cf. lettre 292. 1
Imp. Jqumal des Savants, aofit 1766-P. 527. A de Guignes.
724
282 5 decembre 1752
A Delisle
, du R.P. Gaubil it Joseph Nicolas de !'Isle. d envm, 5 decembre 1752 de reception: 20 aoftt 1754:
A Peking, le 5 decembre 1752 cxa:t~e ~~ jourJs passes mes recueils sur les pays a me. e trouve ce que M de G ·
a Est et
sang J'ai lu il b· d · Utgnes vous a dit lwo, et j~ f6licite :e ~~~gnu ~mps le to~t dans Ouen hien les deux caracteres fi es e ses :progres dans le chinois. . ou-sang l~s ~htnois entcndent le lieu solcil se Ieve de l'Orient. '~~~ ~~u~:o~;z 1 onent en _g~ner~, ou l'extreque les Ch. · y p le P. ~artmt qu II paroissoit mots ont eu des connmssances de l'Am' . autres de nos anciens l'ont cru d " enque, chinois de Ia nature, de ceux que ~ ·mdemGe, 7t celavous sur e mgnes et levous rtportes a. Je crois qu'il faut bien examiner gra;d~o~. ~oi?-terdavec les textes des notices sur les fi .t 1 ts mre es dynasties. Les recueils que les onl'orrnaets ~ur es :pays ne sont dignes de foy qu'autant u'ils d;nce (Ulfst dans Ia grande histoire des as te. I Y a un article sur les pays 6tran ers Le passage de Ouen-hien-tong-kao Cdl edsuppo~e le pays de Fou-sang connu tel qu'il g ran Tana , , "' qui commenya aregnerl'an618 t .e ynastte d l'h" IS ~rre ~ cette dynastic ne parle pas d'un royaum ' on n Y .VOlt nul, pays a' 1'0nent · t::OtC-1, du Japon et Jessoe a, mats ce qu elle rapporte d' pnl'O:it bien etre une bon t' udn pays appele Lieou , b , I 0 ne par Ie u pays Kamskatha uppef%e~eh. utre cela, cette histoire de Tang parle d'u~ a an, , dont M. 1de Gui et ce sont Ies mesmes caracteres de
i
J.
\ii,Ugneste~ps-la.
f(H't
'
dyna~ties. ~ue
~\ l'occtdentg~~S fto~~;a:! ~e Ol'hu~n-hien-tong-kao
le ro ~ "'· ar tstmre de Tang de N.~a~e ah~n ou. pays Tahan etoit vers le Nord lpc ou, et 1 histmre de Tang suppose des pays
725
bien plus Nord encor et bien plus Est; elle ne parle d'aucun plus Est que Lieou kouey, et paroit placer ce pays plus loin !'embouchure du fieuve Amour, elle dit qu'Cm ne connoi1 son 6tendue vers le Nord, qu'au Sud, Est, Ouest, il a Ia 1 Tout cela sera examine. J'examineray aussi encor ce qt histoires des dynasties avant les Tang et apres les Tang des pays a Est et Nord-Est de la Chine, je l'ay bien lu . I . histoires, mais je ne l'ay pas aussi bien examine que j'ay fait l'histoire de Tang, j'aurai bient6t range mes memoires sur dynastie, et je les envoyeray. Ouen-hien- Tong-kao est un grand et utile ramas, il y a souvent de quoi s'ennuyer en le lisant et on doit le fain.J critique; il est, comme d'autres recueils, sujet a faire m6prises et des transpositions en parlant de diff6rents i1 pourroit bien se faire qu'il y a de la m6prise ou de applications pour Tahan et Fou-sang dans ce qu'il en D'abord, des bonzes de Fo, envoy6s de Samarcande a -' font soupc;onner quelque chose. Le pays de Ouen chin c:-;t dans l'endroit cite par M. de Guignes, ce pays de Jesso nomm6 tchang gin, mao gin. C'est l'an 458 que les oonz•os 1111 de Samarcande a Fou-sang; alors l'empire chinois etoit empire du Nord occup6 par les Tartares, et en empire occup6 par les Chinois, et il y avoit bien souvent des les passages pour se rendre vers la mer orientale de 6toient presque impraticables aux Occidentaux, tous lcs la Tartarie orientale etoient occupes par des de ceux qui regnoient alors ala Chine, et qui avoient de· communication avec les Occidentaux; il est bien plus que ce qu'on appelle bonzes de Samarcande aHerent a I au nord du desert et vers le fleuve Sahalien oula, oU i de Tahan. Je crois que les Chinois ont confondu Fo et que les bonzes de Samarcande d etoient des chreticnfl j'ay toujours ete persuade- que le christianisme repandu ll[\ occidentale et orientale est de quelques missionnaircs la voye de la Transoxane et que c'est plus ancien que missrea en Chine au temps de la dynastie Tang. On m'a fois promis le livre de M. Assemani sur la relligion et pay~ etc., je l'attans inutilement depuis longtemps, de meme I autre livre sur cette matiere. Nous sommes icy M'nn«l'
283 1753 A Delisle
Monsieur de l'Isle, professeur d'as
.
I des sciences au college royal PIace trondom~e de l'Academie e Cambray a Paris de reception: 20 Aofrt 1754 .
.
ma derniere Iettre je vous a 1, , Sallier m'a envoye et d Y P';f e dun memoire que e 1a reponse que j'y ay fait;_
727
je vous etivoye une copie de l'un et de l'autre, et j'y remarques du P. Benoit sur ce memoire. Nous avons lu ensemble ce que vous dites sur le %- de sur les types des eclipses de soleil. Pour le premier poinl, attendre le 1,4 de cercle qui sera icy l'an prochain; pour k )." votre methode est tres ing6nieuse et tres bien expriml-o, n'avons pas de globe; il y a longtemps qu'on en a inutilement a nos P.P. procureurs de Pans; ·: Portugal en a procure un d'Angleterre a"?X P.P. . 1 , 1 I palais il yen a de beaux, nous pouvons b1en les vo1r Ia, n'en peuvent sortir. Je vous ay 6crit sur la critique a employer quand o11 textes chinois sur les pays 6trangers. Pour ce qui regardr.J du Ouen hien tong kao 1 sur Fou-sang, traduit par M. d.c (I il est bien traduit a, et ce Mr merite bien des eloges pour Si.~~l. en chinois. L'histoire de la petite dynastie Leang, a l'ar I pays a I' orient de Ia Chine, parle du pays .de Fousa~g, ~1 termes que Mr de Guignes vous a tradmts. Les hJstolnHI celle "de Leang et apres celle de Leang n'en parlent pas, du autant que je puis m'en souvenir, je l'exam~neray · I'. bien certain que l'histoire des Tang h, dynastle I' de Leang, n'en dit mot a !'article des_pays 6tran~ers. _Ll_l~i de cette histoire sont plus exacts que les autres htstonciHl et plus seurs dans leurs recherches; c'es~ que ~al?s Cl) la Chine etoit remplie d'6trangers, parrot eux etOLenl officiers, des math6maticiens, ceux qu'on traite de ' a-dire ou bonzes, ou prestres ou relligieux. De 1<1, I si/le pays de Fou-sang avo it ete tel qu'il est raporte dan~1 de Leang, l'histoire de Tang en a:uroit parle, ou sous · :sur un autre. La dynastie de Song qui a precede cellc eu d'habiles historiens. Sous cette dynastie, beaucoup ' vinrent a la Chine; s'il y avoit eu lli1 pays Fou-sai/K texte chinois traduit par Mr de Guignes le d6crit, ccs de meme que ceux du temps de Tang, l'auroient dit aux et l'histoire en auroit fait mention. Ce que dit l'histoire de Leang sur Fou-sang est dans attribue a un bonze de la secte de Fo apelle Hoey-ching: arriva l'an 499 de J.C. a la ville de King tcheou, de In de Hou koang. 11 disoit qu'il venoit de Fou-sang, et en le texte porte. Ainsi ce n'est que l'authorite d'un pas sur le rapport des gens en place ou des envoyes d0 728
m~m~ires; ce n'est que le rapport d'un bonze, qui ne dit
tl vmt dans le Hou koang, oU it debarqua, oU il s'emTout cela a bien l'air d'une fable. de Samarcande envoyes a Fou sang partirent, selon de J.C. 458; dans ce temps-Ia les princes tartares 6grLOi<,nt ;er~ Ia mer or!entale de Tartarie etoient en guerre cux:, et .etOient ennem1s des Emprs_ tartares qui regnoient los ?rov~nces bor6ales de Ia Chine, tandis que des princes I. regn01ent dans Ies provinces du midi. Les Tartares du l'Ouest et meme ceux de Samarcande et autres voisins comrnwnicati"on avec les Tartares du nord de Ia Chine des ambassadeurs, payoient tribut, etc., mais il~ COmmllllication avec les Chinois du midi. ils pas aussi a!ler en Coree dont le Roy etoit p~ur Ies m en Jesso a cause des Tartares orientaux en guerre et ennemis des Tartares du Nord de la Chine. Les princes de S~marcande ne venoient pas par mer, soit SO It des lndes; Ils venoient par terre et alloient ala Cour PL"C>Yitlce du Chen sy; les routes par le Thibet, le Shetchouan, pas alors praticables, ni pratiqu6es. Pour Foi"·sanJe. il auroit fallu prendre Ia route de Coree ou de . de Chine pour aller en le Japon, et c'6st ce 'que ne fatre des gens qui venoient alors de Samarcande. Les Samarcande pouvoient bien aller jusques vers le Nord en Tartarie, mais ils n'auroient su alors aller gueres l'est, a travers tant de hordes tartares toujours en elles ou contre celles qui obeissoient aux Tartares Chine. Ainsi il me paroit impossible que les bonzes IHtt"car1de ayent pu parvenir vers le pays de Kamsata pour le Fou-sang. Apr~s tout cela, cherches un chemin pour ~e Samarcande, 11 vous sera bien diffi.cile d'en trouver ost bren plus probable que le bonze Hoey chin debite des j)HI'Cilles a celles de bien d'autres Chinois ou autres sur les I'Ungers; il voulut dire quelque chose de nouveau. saves que le P. Martini et plusieurs autres missionnaires voir dans des textes chinois !'Amerique. Cela venoit de ce lextes chinois font du Japon, de Jesse, de tous les pays de Ja Coree, une infinite de royaumes a cause des noms · ant eu. Ces royaumes sont marques a des distances un pays aussi eloigne que !'Amerique· tout bien tout se reduit au Japon, au pays de Jesso, et ~ ces vastes
ne
729
284 10 septembre 1753
A Delisle
A Peking, ce 10 septembre 1753 Re9u le 26 oct. 1755
jamais vu Mercure dans le soleil. Quelque temps Ius dans divers livres Ia maniCre dont on devoit je pr6parai deux bonnes lunettes, une de de 15 pi. Je r6glai bien !'horologe et j'esp6rois faire observation; j'avois un assez bon micromCtre bien par 1e calcul de M. Halley je visse que Ies Ephemerides Caille et les Tables de M. Cassini reprt!sentoient trop de !'entree de Mercure dans Ie soleii, son lever cet astre avec un verre colore et Ia lunette . Je me fatiguai extremement les yeux pour voir inuLes yeux fatigues furent cause qu'avec la lunette de 1\ 10 h 9' 3"' je vis Mercure tout entre dans Ie solei!, et bien qu'il 6toit bien tout entre dans Ie solei! pres de a; je crus voir Mercure toucher Ie limbe, mais ce Iwniere qui me parut differente de celle du soleil; lllc faisoient mal, i1 fallut me reposer, et au temps que je lllarque, 10 h 9' 3n, je vis tout Mercure dans Ie Solei! saurois dire au juste le temps qu'i1 employa a entrer. d'etat de bien voir, mais je crois pouvoir vous asseurer cnt:Ievement entre a 10 h 9' 3 ', temps bien corrige. Le · voyok dans un verre colore, Mercure paraissoit et bien termine. me fus repose pres d'une heure, pour vouloir trop rien. Je voulus prendre exactement Ie diametre de trouvois plus petit dans Ia lunette de 10 pi. que dans prendre exactement Ies distances de Mercure du soleil, Ie diametre du soleii, Ies differences de Mercure et Ie bord du soleil, Ia difference en Comme j'Ctois seul et fatigue, je ne iis qu'un d'observations en tout genre. II y a 70 ou 80 ans
a 10 h 6' 9",je crois que, 2" ou 3" _apres, Mercure toucha lc b Il
y eut un nuage.
AN. Marine. 2 JJ 68.,XIII, 142 '· Autographe. A Delisle.
732
It
285 16 octobre 1753 A I'abbe Sa!lier
votre obligeante lettre du 9 Octobre 1752, j'ay receu Ie que vous me faittes l'honneur de m'adresser sur le ly et Ia mesure du degre de latitude qui en r6sulte. Je vous rna r6ponse a ce memoire. n'avons eu it P6king aucune connoissance du projet dont parle le P. Foureau, pour faire graver des caracteres en Chine. Quelque soit ce projet, dans les temps mal:oU nous nous trouvons ici, on ne sauroit l'exl:cuter, .du P6king, je crois qu'il faut attandre pour cela des temps )LV<>rab]e,s: Quelque temps a pres Ia mort de Kang hi, plusieurs se trouverent reunis i Canton et a Macao; avec d6penses ils auroient, je crois, ete d'une grande ayder Mr Fourmont dans son grand travail; ces tous morts. Le travail de Mr Fourmont a du etre grand et on doit l'en-louer. J'ay su que dans ce qu'il a trouve bien des fautes, et cela n'est nullement ne say nul detail sur les diverses critiques faittes de M. Fourmont publi6s sur Ie chinois; s'il y a de ·cpre11dre dans ce que j'ay vu de ces ouvrages, il me paroit louer dans un savant qui n'a jamais ete en Chine. a reproche d'avoir un peu trop de confiance, et pas asses de modestie quand il parle de ses decouvertes, les -missionnaires ont su; en faveur de son grand crois qu~il m6dte quelque indulgence, je ne saurois dire si l'utilite qui peut r6sulter de son travail r6pond bien aux d6penses qu'on a dft necessairement faire pour luy. fais bien des remerciemerits pour la carte d'Asie que H[,ost.ine,s, ces sortes de presents nous sont ici tres pretieux. ' vu de vous dans les tomes de l'Acad6mie des InscripBelles-Lettres me fait bien souhaitter de voir tout cela d'ouvrage, et ces divers m6moires me font juger que vous i d'autres tres utiles et interessants. Je vois que bien sc plaignent de Ia decadence du goUt pour les etudes ct Ies langues savantes; si cela est, j'espere que dans la 733
place que vous occupes si dignement vous ser6s .en etat quelque remede ace mal. Peu d'autres sont ausst pr.oprcs quo a r6veiller le goUt pour les vrayes sciences. Je sws ave<.~ Utt profond respect ... A Peking, ce !6 octobre 1753 '·
Je prens la liberte de vous ,add~esser. ouvert ce. que . Mr de Guignes, quand vous 1 aures lu, je vous pne de et de le luy faire remettre. 1 Pfister (p. 691) cite une lettre du 18 octobre sur lestravaux de ce doit etre celle--ci, du 16.
Chantilly. collect. Vivier, I, 148. Toulouse, Fonds Hippolyte Martin.
Autographes A !'abbe Saltier.
286 16 octobre 1753 Abbe Sallier
R6ponse au m6moire 1 Le demi-pied envoye par le P. Parrenin a Mr de du palais et on crut lui donner le meme pied que ccl.ul pereur Kang hi avait ordonn6 d'employ.er pour fall'tl Ces sortes de pieds faits au palais ont touJours quelquo oud'un tiers, ou d'un quart de ligne, les uns r6pondant 10 Iignes et un quart de ligne, d'autres a. 11 pouccs I un tiers du pied de Roy, d'autres a 11- pouces et un de I 0 !ignes.
,
.
Le pied dont on se servit pour Ia carte _est. a celm ~io pied de Roy presque comme 500 a 508, Je ~e saurms le tres peu qui peut etre de plus ou d~ moms a, 1.800 pieds chinois font un ly, ma1s les 1 diff6rents, les ly sont necessairement · Kang hi ayant declan\ que 200 ly composes de son
734
de latitude, ni Chinois, ni European ne pouvait pas dire con.rrarre, et il aurait ete inutile d'entreprendre de rectifier
apres la declaration qu'il avait faite· ainsi il fallut les cartes chinoises et tartares 200 ly p~ur un degre IUU!lUUe.
feu P. Jartoux, Jesuite, natif d'Embrun etait Ie missionqui avait le soin de !'arrangement et de ia composition des . Ce Pet-e etait habile geometre, il etait instruit de la mesure qu'il supposait ~e 57.060 toises de Paris, il savait que le Ia _carte contenatt 11 pouces 10 lignes du pied de Paris smt pe~ plus, ou tant soit peu moins. Par ses propres IOI'Vati<Jns. qu'Il ~e plus exactement qu'il put, il trouva que Ie latitude etmt de 193 ly 540 pieds chinois d'autres fois ly, ~·m-;tr~s fois un peu moins de 193 ly, pr~nez le milieu. petit detail dans un petit 6crit de Ia main du P. JartOux. fus arrive ici a Peking, je trouvai mort Ie P. Jartoux Re~s avait deja envoy6 les cartes au P. Duhalde mais san; details qui me paraissaient manquer. Je priai le Regis de communiquer le pied de Ia carte, il le fit et me remit ses et plusieurs du P. Jartoux sur Ia carte. Ayant examine et _l'a;rant con;pare au pied de Roy, je vis aisement que Ie avatt a pe~ pres 193 l_Y ou un peu moins ou un peu plus. ~u P. Reg1s pourqum done on marquait 200 ly pour un tl me r6pondit en general qu'effectivement le degre avait de 200 ly, et il m'ajouta que luy et le P. Jartoux avaient leurs mesures pour que cette definition n'induisit pas en les Europeans qui verraient les cartes envoyees au P. du Ce Pere n'avait sans doute pas le pied de Ia carte chinoise l'avait eu, ~· _Danvil_le aurait d'abord vu que Ie degr6 contenait bien moms que 200 ly. Les mesures prises P.P. Regis et Jartoux aboutissaient n6cessairement a les degr6s de longitude de Ia carte en chinois dans Ia el?- France en caracteres europ6ens, car pour les en latitude, ou degr6s en latitude [ils] sont pour Ia par o?servation n:unediate faite avec des quarts de cercle
?t
P.
Cela etant pour dire que 200 ly font un degre de latitude,
h:~;:~~~i~:~:~~, cornme~t ces ly avaient ete corriges, et comment
~r
non au pied d~nne par Kang hi, mais a ce pied les cartes envoyees en France. Sans Ia mort du le P. du Halde aurait eu plus de details sur Ia carte y a apparence qu'il ne re~ut pas a temps tous les eclaircis~.
735
sements du P. R6gis ou qu'il ne crut pas etre oblige d\m usage, suppose qu'il les reyut (deux mots effaces). .
a Da!_ls
-1 t
1
tOt qu'un pas chinois 6ga1c f1
le~ livres c~nftsS 0pied~ vo~la pourquoy on voit, dans
et tantot qu un pas ga e ' ' al 360 pas tantOt: un ly egale 300 pas, tantOt: un 1Y ..,g e ·
w11
d p Gaubil un memoire relatif t\ l11 Sall~er avait a ~~s 6B~~ d~ l'Institut MS 5409, liassc 7. 1.1; 1 ' 169 note 2) ;\ 1 1 • ( f duly dont copte se trouve a 1737; Fri:ret s'enqu6rait de cette ~ ·01~~b~t on 'peut joinds·u t la mesure de la terre. A cette ~ 6P o(r?SJ) (B. Inst ms 5409 liassc (t), d p Benoist sur le meme su]c1 • · · h. . ' F N A 6503 p. 658-661: Du ly ou stade c m01s. , B Ce~! R~iJO~S~· au M~moire doit etre jointe ala ~ettr~-:ul'clor6thc•l!flll ~a l'abbe Sallier. L'editeur de la ~ E 0 en a mo emts Voir aussi lettre du 8 nov. 1753, n 29 1. 1 L'abbl:
va;:uJu
N·
Autog a Chantilly. Fonds Cordier. 66 69 Imp. E 0, !884-!887. Tome Ill, 654-656. L E P, IV, . , A l'abbe Sallier.
R
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20 octobre 1753 A l'Acad. des I. et BL. Remarques sur la Dissertation de Mr. Friret inserh• l8' tome de l'Acad{emie) des lnscript{ions) et Belles
Pag. 179 [L' annee solaire astronomique commence moment du solstice d'hiver, et on suppose que son etabli ... ]' La supposition sur le commencemen.t de l'annee auroit besoin d'€:claircissement. Dep~1s 1111 ans avnt tl 'annee astronotruque se compte ' 1u commencement de l ta • ~ avant le solstice d'hyver; avant ce temps- on n ~ ditions Depuis la meme ann€:e 1111 ans avant J. ., ll de mi~uit est le commencement du jour. Auparavant I empereurs de la dynastie Chang' ce commencement Sous les empereurs de la dynastie Hia, ~e au temps qui r€:pond a 6 heures du .matm. .. anlte'e civile ayant commettcl.l Pag. 180 [L a premwre
q;m
d'Hoang-ti ... ] 736
n'y a rien de certain sur le calendrier de Hoang ti. L'usage de 19 ans paroit etre dez le temps de l'empereur Yao. de coihpter Ia lune intercalaire a Ia 9e lune n'€:toit des princes Tsin avant J.C. et au commencement '·'"'P'"etlrS Han. Au temps des ernpereurs Tcheou, on voit intercalaires nommees autres que la 9e lune. Dans le on voit une lune intercalaire aux premieres lunes de les livres du temps de Ia dynastie Tcheou raportent d'intercaler a peu pres telle qu'on l'a encore. Depuis le temps de Tcheou kong annees 1111, 1098, .C., le premier jour de la lune se compte dez le moment precede Ia conjonction. Pour les temps aussi recutes, seroit mieux d'€:viter les mots sacrifice, autel, etc., ceremonies aux ancetres, on peut se servir d'autres [On peut conjecturer ... Ia premiere tune de !'annie fit! aussi Ia Premiere de !'annie astronomique]
calendrier chinois eut pour premiere lune celle du la dynastie Hia, comme aujourd'huy, mais on ne certacinerrtenct sous quel empereur chinois fut le premier calendrier de Yao subsista dans quelques
plus de 1400 et 1500 ans apres Yao on sut conserver tlw;ietm Etats Ia premiere June dans Ia forme du calendrier on doit conclurre qu'on avoit des connoissances les mouvements de lune, et du solei!. on·tperetlrs de Tsin avant J.C. se servoient du calendrier de Hia, mais au premier jour de la dixieme lune, comptit' dixieme lune, on faisoit Ia ceremonie du 'J de l'an. Cette coutume dura sous les premiers empeHan jusqu•a l'an 104 avant J.C. intercalaire du temps des Hane; if faudroit voir
qui disoient que Ia lune intercalaire etoit toujours la parloient du calendrier des empereurs Tsin avant J.C. plusieurs ann€:es, on a envoye en France une traduction king faitte le plus exactement qu'on a pu. 737
Pag. 187 Hoay nan tse dont Mr Frere! parle, page 19.1, mention de cette p6riode de 80 ans pour calculer les .JOLII'!i1 etoit en usage dans ce temps Ia, et l'est encore aujourd'llttyf
Pag. 189 Le Yue ling fait partie du livre classiquc U pou ouey n'est pas auteur du Yue ling, ill' a pris d'un au! re il n'est pas aussi I' auteur du Tcheou li. Le Tcheou li est plun!! il est different du livre classique Li ki. . .. Confucius ne parle nu11e part de l'usage du cycle dl' 1 Le P. de Visdelou, fait ensuite eveque de Claudiopolis, ~ que Confucius a d6sign6 les ann6es par les caractercs I Dans Ia Chronologie j'ay dit la cause de l'erreur du P. de
sur ce point. Le P. de Mailla arr~va~t a la Chine ~c Ie P. de Visdelou et i1 se fit son dtsctple pour le P. de Visdelou que le P. de Mailla crut savoir commc Confucius parle du cycle de soixante ans, et de son
t
1.
Pag. 190 Meng tse ne dit rien de ce qu'on luy fait cette page. Pag. 191 [quelques missionnaires figuristes pretende111 de grands mysteres caches sous le sens apparent de C('S divins] Mr Fr6ret ayant lu quelque chose des ecrits des I I dont il parle leur fit avec politesse des C?ffi:Plime;nts 1 ' 1 pour des aprobations reelles. Ces ffilSStonnatres surpris quand ils virent que ce savant 6toit dans des bien diff6rents du leur, ils crurent voir bien des faull.1~ que· Mr Fr6ret disoit. Pag. 192 [on employa un gnomon de huit pieds chino/.\'_1 II y a des figures chinoises qui· repr6sentent Ia l I l'ombre d'un gnomon aux solstices, au temps de Ylw, ne sont nullement des momunents du temps de fort post6rieures au temps de ce prince. Pour par Tcheou kong au temps du solstice, c'est un m'"'"''"'"'' Pag. 196 [les Taosse ... aux idees cabalistiques. 011'eiii1MI naires figuristes ont cru pouvoir se servir d'eux fJ0/11' christianisme ... ] II y a eu beaucoup de variations dans le ~ystCmo trois missionnaires, que Mr Fr6ret apelle :figunstes. Lc~ 738
jamais aprouve ce systeme, et il est abandonne 2• Le fait eveque d'Eleuth6ropolis. passoit en Chine pour z616 du systeme; je ne crois pas qu'i Rome son systeme · aprouve Quelque temps apres qu'il fut arrive a Rome en Chine un 6chantillon de son systeme en style un peu llll]JOllle. Quoyque ce pr6lat a n'aym§.t pas a etre contredit, liberte de refuter son ecrit. J'envoyai rna refutation a Rome; le Rd Pere de Gallifet, notre assistant a Rome, que si le Pere Fouquet publioit 1'6crit qu'il avoit envoye il auroit soin de publiei- mon ecrit. Depuis ce temps la, cu aucune nouvelle sur cet article s. Plus de cent ans avant le bonze Y hang, on voit des chinois qui calculoient aussi bien que Y hang. Ce que disent le Tchou chou et le Chou king fait voir que la forme du calendrier de la dynastie Hia 6toit forme de celuy d'aujourd'huy. Une eclipse de June obserla fin de Ia dynastie Chang fait voir qu'alors Ia premiere le calendrier de Hia 6toit Ia seconde dans celuy de des monuments certains et authentiques, il conste pr<,miere lune dans le calendrier de Hia 6toit Ia troisieme la dynastie Tcheou. L'ancien autheur du Tso Mr Fr6ret parle souvent, parle express6ment de differ·entes formes de calendrier au temps des dynasties chinoise, je parle du Systeme de Mr Freret Cet acad6micien me fit l'honeur de je luy ecrivis en detail ce que j'en dont Mr Fr6ret reparle dans les pages 199, "'momes pCche dans des points essentiels. systeme suppose qu'on croyoit la p6riode de 60 ans Ia raporte a 60 ann6es solaires. Or le contraire est par les monuments chinois. · Frt':ret suppose qu'au temps de l'empereur Ou ti b on I calendrier, et on compare cette reforme a celle du julien. Or au temps de l'empereur Ou ti, on ne fit r6forme de ce genre, on expliqua l'usage du cycle de on observa des solstices, on fit de nouveaux examens des Ctoiles qui r6pondoient aux equinoxes, et solstices· on plus soigneusement les mouvements des astres, les ~ois 739
p6riodique, synodique, draconitique etc. On ne fit a,ucun gement dans les lunes, ou mois lunaires, du calendrier, on seulement qu'on ne feroit plus au premier jour de Ia ·' les ceremonies du premier-jour de l'an, mais que ces se feroient au premier jour de la premiere June. Lcs de Han, de meme que ceux de Tsin avant J.C. comptoicnt Junes premiere, seconde etc. dans la forme du calendrict' rI dynastic Hia, et on ne fit aucune intercalation comme Mr Fr6ret Je suppose. 3° II conste que l'an 1098 aVant J.C. Ia premiere l'annee civile 6toit la onzieme lune dans le calendricr Cette annee 1098 est une 6poque demontree. L'annee 481 J.C., la premiere lune de l'ann6e civile 6toit la l'annee 1098. Si la p6riode de soixante ans, ou de n'6toit pas en usage, ou si eUe l'etoit, on en connoissoit lc et on ajoutait une lune intercalaire extraordinaire apres nombre de revolutions de 60 ann6es, par exemple revolutions de 742 mois, qui font 540 ann6es, Ia i 1 Iution qui finit ala 6QOe annee eut 743 Junes c. La forme du commencement de Ia dynastie Tcheou l'an 1098 et meme devant, 6tant la meme l'an 481 av:ant J.C. et il est clair que le systeme de Mr Freret est fautif, et les qu'il tire ne sauroient etre admises. D'ailleurs, de ce systeme Mr Fr6ret conclut par [une] autre voye lcs avant J.C., jusqu'a !'an 1111 avant J.C. 4° L'empereur Tching tang changea le conunerrcc11l1 l'annee et le mit a la douzieme lune de Hia. L'empereur Ou ouang changea encore le com,me,Jccrl l'ann6e et le mit a la onzieme lune de l'annee du Ia dynastic de Hia. Voici done l'an 1111 avant J.C. un deux lunaisons, ou dans le systeme de la periode de dans un cycle de soixante ans, cornme l'explique ce preces seroit de 1140 ans: ainsi le commencement dans la forme du temps, de Ia dynastic Hia seroit avant J.C. On pourroit se servir de ce systeme pour Ia avant Ie· temps de l'empereur Ou ouang, mais il ne supposer qu'on croyoit les 742 lunes egales a une 60 ann6es solaires, il faudroit dire qu'ort negligeoit extraordinaire apres 9 revolutions de 60 ans, ou de mais ce systeme ne sauroit rien prouver pour la depuis l'an 1111 avant J.C. jusqu'a l'an 104 avant J.C. ou .I
1
de Ia dynastie Han l'an 206 avant J.C. Un preces est de plus de 1140 ans, seton Mr Freret, et la qui se tire pour les temps avant Ou ouang n'auroit son goUt l'an 1733, ni meme au temps de sa demiere
I
I conste qu'au temps de Ia dynastie Tcheou, par exemple avant J.C., une bonne partie des Etats des princes chinois I de l'empereur se servoit du calendrier de la dynastic cxemple les princes qui r6gnoient dans les provinces du Cheizsy, Hou koang et autres. Dans tous ces Etats, par au temps de !'eclipse du soleil l'an 481 avant J.C., on lune, tandis que dans le pays pres de la Cour, et a la meme que dans le Chan tong, on disoit 5° lune. Cela savoit asses bien l'art des intercalations, et qu'on le deffaut de Ia periode de 742 lunes, suppose en usage; mais c'6toit apparamant comme aujourd'huy; d'ailleurs l'usage du cycle de 19 ans, on a des exemples mal mises dans quelques ann6es du temps du Tchun bient6t on voyoit l'erreur, et on a marque les correCpour conserver Ia forme du calendrier. Mr Freret systeme par la difference de 3 lunaisons qu'il trouve (lll!lparai·:son de !'eclipse de !'an 198 avant J.C. avec !'eclipse ne prouve rien. L'eclipse de l'an 481 est marquee du calendrier de Tcheou, celle de l'an 198 dans Ia calendrier de Hia, ainsi il doit y avoir une difference dans le compte des hmes, mais il n'y en a reellesi on compte les Junes de l'an 481 selon la forme de Hia, comme on faisoit dans plusieurs provinces · comme on auroit fait ala cour de l'empereur, si on . Pour Ia troisieme lunaison de plus que Mr Freret vient de ce que ce savant n'a pas pris garde aux 1 ann6es dans la supposition d'une periode de 742lunes: eclipses avant l'an 481 comparees avec celle de autres voisines, on ne trouve nullement cette 3° lune faisant attention aux 6pactes; d'ailleurs en supposant periode de 742lunes, l'espace de temps entre l'an 481 nc pent pas donner le temps d'une lunaison de -diff6on supposant l'usage de Ia p6riode de ·742 lunes, on !'eclipse de !'an 198 avec les lunes de l'an 850, 900 avant J.C., si on trouvoit la 3° lunaison de plus, du deffaut de la periode de 742 lunes. L'espace 741
entre le commencement de la dynastie Han 206 avant commencement de la dynastie Tcheou 1111 ans avantJ.C le systeme de Mr Fr6ret, puisque les deux formes de different, [cela] ne donneroit qu'un espace de 570 ans · et comme cet espace est de plus de 900 ans, on doit · le systeme, au moins pour cet espace de temps. On a plus seures que le systeme de Mr Fr6ret pour d6montrcr 011 l'antiquite du calendrier chinois, comme qn le peut voir Chronologie que j'ay envoyee, et meme dans ce qw\ Mr Fr6ret. Dans son systeme on ne sauroit voir, memc t't les deux termes, savoir le temps oU se fit le premier ~ dans la forme de Hia, et le temps d'une reforme pour driers qui s'6carterent de la forme de celuy de Hia; mal. j'ay dit, i1 n'y a nul vestige d'une pareille reformc .' de Mr Freret. On ne sauroit, au reste, asses louer la .. _J travail de cet illustre savant, ses lettres sont un monun11.m{ tique de sa sinc6rit6, de sa modestie, et de sa politesse"· Pag. 206 On ne sail pas au juste l'annee de la Mengtse. Pag. 208 Les divers espaces de temps assignes par une preuve tres forte pour l'antiquite des ernpei·cu1·s Tching tang, Yu, Chun, Yao; mais le texte de ccs sauroit donner des epoques justes. Fin de la page 208 et commencement de la page 209 Le passage cite de Mengtse est tres mal traduit; on texte avec !'interpretation. J'ay envoye en France Ia rale du passage de Mengtse, on peut la demander au R, Pag. 209 La tradition n'est pas uniforme sur lc drier chinois. Plusieurs Chinois l'attribuent a Fou bien avant Hoang ti. Dans le Tiao li attribue a Hoa/1!-f d'hyver-r6W1i ala sygigie est au jour nomme }(/ kia tse. Le jour ki yeou est dans le livre Ouay ki, qul drier Tiao li. Pag. 210 Sans y penser, Mr Fr6ret dans le tcxlt' pour le solstice a confondu le texte avec la glosc La remarque de Mr Freret sur les textes et les tante. Quand on parle des liVres chinois, il faut
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~~arle au ]~ng du livre Tchou chou dans la Chronolo ·e ilvres classiques. et autres, soit anciens, soit nouveauxgi . tout ce qm m'a paru pouvoir servir ala chronolo' ie voir tout cela dans la Chronologie que j'ay envoyee. g •
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I, 222
Voici l'annonce du livre Tchouchou dans 1'6dition
1 "'"'" "·'
du Tchou chou. de Chin yo de la dynastie Leang e. et notes de !'chan_g Soui tchin de la dynastie Ming de 1~ dynastle qm a regne avant la dynastie Tay au)ourd'huy). . paroisse que la glose est toute de Chin yo bien d que, d~ns cette glose, il y a des texte~ ancien~s quelquefms comme faisant texte du Tchou h • de~ te~~es, de la glose, on voit clairement qu'ils cs~~t ,vo, pmsqu 11 s y nomme luy-meme en disant son sentiment.
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I~ y. a quelques fa"':ltes dans cette page. A la note Q . mepr~se pour la longitude de P6king: elle est de 7 h 36' a Pans.
On 'cite Ie_ catalogue d'klipses du recueil du J_ en '_tY fait un nouveau plus correct; dan~ l'imprime ch?se aautres ajouter et reformer. Je a eclaircir . . avec plusteurs points 't\~~,~~,:~-~~~~,i~,':;l~~::;a~~:quelque chmmse.
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Pag. 231 La correction de Mr Freret pour les caract r est juste. Pag. 242 [Lafameuse eclipse de Tchong kang ... 2000 ans fill avant J.C.] En 1752 j'envoyai a Mr Delisle le calcul de 1'6clipsl' , de l'an 2155 avant J.C. selon de noll:v~lles tables: ~e cal:ul une eclipse considerable et bien visible. Je pnots M1 d11 de bien examiner ce calcul. Pag. 243 La frayeur du peuple ne_venoit pas tan~ .de Ia de 1'6clipse; elle venoit plut6t de vmr alle~ et revenH ', de mandarins pour porter les ordres de 1 empereur oil on ne s'attandoit pas a ces allees et venue~. Lc j'avois d'abord envoye, et dont parle Mr Frerct,. d1 eclipse, mais petite, pour peu d~ temps:' ~u7 Ia COI~JI.) l plus tard par exemple 20', 30, 40, 1 eclipse. atnolt considerable. Or, par les nouvelles tables dont Je park L'isle je trouve la conjonction bien plus tard qm~ lo calcui, Ie nouveau calcul me paroit tres propre pour l'epoque de !'an 2155 avant J.C. Pag. 245 Mr Fr6ret -reconnoit a voir ete mal ·. ·' Chou king. 11 I'avoit ete aussi mal sur 1~. morale 1 Ce savant! l'avoua dans la reponse,. qu. II .fit au I , Celuy-ci ecrivit a Mr Freret sur ce qu tl dtsOit dans lo des Inscriptions et Belles lettres .. Mr _Fr6ret dit, dans ri avoir ete conduit par de mauva1s gmdes. Pag. 247 [Le bonze Y-hang est le premier qui ail 1 eclipse.] Le bonze y hang n'est pas le premier qui a calcul6 Chou king, pour l'an 2128 av~nt J.C. 13 octobre:, I cent vingt ans avant luy d autres ~s!ronomes . . . , calcul. Les memes raisons qui ont obh?e Mr Freret ~1 I dans le Tchou chou une addition a fat~e. de 60 a.ns, I' obliger a reconnoittre une autre addition a fatrc c'est de deux cycles de 60 ans, ou 120 ans. Car lc chou qui raporte les notes cycliques de l'annee el a !'expression de la neuvieme lune ne :peuvent !'an 2128 avant J.C. 13 octobre. Ainsi, selon lc
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de Tchong kang est l'an 2128 avant J.C. C'est bien diffe. que dit Mr Freret; mais les memes raisons qui obligent de 60 ans pour Ja dynastie de Tcheou, obligent a un.e autre addition de 120 ans a faire pour les temps dynastle Tcheou; cette addition de 120 ans est necessairefaire a la duree de la dynastie Chang dans le Tchou chou. au long de !'eclipse de l"an 2155 et de l"an 2128, dans ce envoye a Mr De Lisle I' an 1752, et je suis toujours dans que l'6clipse de l'an 2155 est Ia seule qui remplisse les exprimees dans !'expression du Chou king sur Peclipse
6poque ne sauroit bien se prouver par les tcheou de la deuxieme lune. Ces deux caracteres ne sont que dans la glose; or cette glose dans cet endroit les traditions du temps de Ia dynastic Han. On a mis du cycle comme on a juge a propos, selon les idees !lltreu•es ?U fabuleuses du bonheur attache a certains jours . lunarr~s selon }es . saisons; il en est de meme pour II. II est IDieux de dedmre les epoques de Hoang ti et de Yao moyen des epoques posterieures mieux prouvees, et cela par les, espaces de temps raportes entre les epoques poste:prouvees, et les temps de Yao, et Hoang ti. les gloses du Tchou chou, il y avoit eu quelque point pour Ia chronologie, je n'aurois pas manque a le ce que j'ay envoye sur Ia chronologie. Le Tchou de Ia tortue qui avoit des caracteres ne dit pas ce d'autres livres chinois, que l'histoire depuis Ie comdu monde etoit ecritte sur le dos de Ia tortue. Les rarJor·tes dans la glose sont 1° Ia plante dent une feuille jour ~e Ia l~ne dep~is le premier jour jusqu':l · June, et tombmt ensmte deputs Ia pleine ltme· jusqu'a Ia June, et le nombre des feuilles d6signoit les Junes de 29 2° le phoenix qui parut dans le palais. 3o Ies etoient pleins de 1'esprit vital des cinq planetes. ;~''l~;~~~!~m~~ornterent en l'air et entrerent dans Ia constelqui avoit des caracteres. Les reflections de c7 qu'il a tii.che de comprendre dans Ia glose sent mats elles ne decident rien: il n'est pas clair qu'il
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s'agisse d'Wl jour Sin tcheou de la deuxieme h.·~ne pou; Ia .' dixieme annee Quand cela seroit, c'est un JOUI mts a\~ par des Chino.is fort post6rieurs. Dans que!9-u~s en~r~~~:tl glose il y a des noms de lieu, ou pays, qw n etOient p,ls til au te~ps de la composition du Tchou chou. Pag. 255 [l'empereur Yao tenoit sa Cour a Tay yuen.J, La latitude de Tay yuen est 37" 53' 30". LaCour de pres de Ping yang fou du Chansy, latitude 36" 6'.
Pag. 256 La forme du calen_drier de la .dyna~tie Hio, . Yao Confucius parlmt des dynasties Hw, Chmi.J,' t emps de I' 1 n ne s'agissoit· pas du regne de v.J._ ao d ans ce qu'il Pag. 257 ll n'y a rien de bien seur sur le ?alendrier dt:. et selon l'histoire il est plus probable qu au temps du le,calendrier avoit\a forme de celuy de Yao et de la dyl I Pag 258 Dans ce que j'ay envoy6 en France, j'ay fait Me~gtse ne dit pas ce qu'on luy fait dire: L'~poque de 1 qu'on veut etablir n'est nullement prouvee, eta~t . ··, texte faussement attribue a M~ngt~e, et sur plusteUIS cipes ruineux, comme j'ay fatt vorr. Pag. 259 J'ay deja (dit) que Peking est plus oriental de 7 heures 36'. Pag. 260 et suivantes. . , Les calculs de Mr Fr6ret ne prouvent nen: dan:-> ~~~ il s'agit de l'ancienne methode cha.ng yu_en, dont dont Mr Freret parle aussi. Le prelUler qm aye d'hyver reuni ala conjonction au temps de Hoang (I de la dynastie Han. C'6toit un. vr~y charla;an, .~~ phenom€me fut non kia-tse, mats ki-ye;m. D ~uti~~ I chang yuen et en d'.autres temps. et end autr~s J~Uis. . dit rien qui favonse le systeme de Mr Fre_ret '. ne parlent pas de Hoang ti dans le passage cite, lis -. a la methode du chang yuen. Du passage de Menf.[ , conclurre une ancienne methode de cherc~er ou ancien solstice reuni a la conjonction du solell et h.mo, au lieu de quelque etoile. Pag. 265 Quelque parti qu' on p:enne sur Ia <:hrlliM il paroit qu'on doit Y reconnOlttre une 746
du deluge anterieur de quelques siOCles au temps assigne Scaliger etc. 269 Par ce que j'ay dit, on voit Que ce que dit Mr Freret passage de Tchou chou a la 70e annee de Yao est inutile. J'ay envoye en France ce que j'ay pu ra:masser des chinois, ou fragments de catalogues, sur les etoiles. quelque usage, on verra aisement que cela indique antiquite, sans ·cependant designer des 6poques
Dans Ia Chronologie, j'ai pose les fondements que j'ay pour faire voir le faux des traditions publiOOs dans ki, et autres, sur des solstices et phenomenes celestes: que des calculs faits apres coup, ou des 6poques feintes yuen cachees de plusieurs millions d'annees qui ne d'aucune utilite pour la chronologie. Je crois avoir 6crit a Mr Freret pour luy faire voir des observations attributes a Hoang ti, pour Ia chronor6ponse a ce qu'il me proposoit d'examiner. J'avois et avois fait part a Mr Freret de ce que j'avois examine. J'ay parle plusieurs fois de la fausse conjonction des dans Ia constellation Che. Mr Freret a eu connoisdc ce que j'ay dit, soit par mes lettres, soit par ailleurs.
ete surpris que Ie P. E. Souciet aye mis dans ses ohrOilOlog·iqtLes le calcul de Mr Cassini comme fixant une
etoit instruit de Ia faussete de la conjonc.P. de Visdelou l'avoit dit asses nettement dans une lettre Les Chinois astronomes, ou astrologues, qui ont parle •w~~:~~'~ des cinq planetes sous l'empereur Tchouen hiu n a une 6poque feinte (chang yu'en) fort anterieure Tchouen hiu.
dix pages precedentes, j'ay mis ce qui m'est venu a lisant Ia Dissertation de Mr Fr6ret. Dans la Chronoj'ay envoyee, on fait voir tout ce que" j'aurois pu dire 747
Brotier,-148, fo 27-32. Autographe. · A l'Academie des lnscl. e~d.BL. III I 1797 - p. 171-192 Imp.: Magasin En~yc ope zque, • ' . (texte assez fautlf).
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288 Non date A Freret rnarm1es sur Ia dissertation que M. Fr6ret m'a envoyee sur
et la certitude de Ia chronologie chinoise. dit M. Freret sur 1'6norme dun~e des temps des Chinois ce n'est autre chose que des epoques feintes, et calculer les lieux des planetes. qu'on attribue toujours aSSe ma kouang dans cette
des auteurs diff6rents de Sse ma kouang. livre apelle Ki kou lou que cet auteur (;:~\~·~:~~f~il~'io~~uvrage chinoise. II commence par Fou hi, ensuite met
ceU~bre
ti, Chao hao, Tchouen hiu, Tyco, Yao, Chun, des trois families Hia, Chang, Tcheou, il suit pourtant decider si cela est certain. s'en tient a Sse ma tsien, pour Ia premiere annl:e pouvoir etre seurement determinee par les ann. du l'an Kengchin, 57e du cycle, 3&e ann. de !'empire de ct en contant les ans de ces auteurs jusqu'a des temps c'est l'an 841 av. J.C. Le sentiment de Sse ma kouang sien est adoptl: par Lieou jou, auteur du Ouay Ki. recents qui ont cru pouvoir continuer Ie cycle jusqu'a ou Hoangh ti, ne l'ont fait que sur des systCmes cx,arrtine et communique les fondements vrays ou faux. que M. Frl:ret attribue toujours a Sse ma kouang kang sie, ou Chao young, qui mourut l'an 1077 chronologie qu'on suit ici depuis ce temps IA. entre Hoang hi et Chinn nang sont un point proentre les auteurs des annales, et on ne sauroit dire queUe est Ia plus grande authorite. Lieou jou a, auteur Ki, est celui dont Ia partie de l'histoire dite tsien pien b rCgnes. Les annees de Yao, chun, yu etc. adjoutees A doivent bien faire examiner aux Europeans jusqu'a quel pcut faire monter l'an du delug~. et je comprens qu'il toujours de grands sujets de dispute, et il faut avouer voit dan$ les livres chinois favorise un des calculs ce point doit etre encore examine et je n'oserois nier mettre Yao pour le ter empereur chinois, mais je
la
dun~e
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voudrois bien qu'on pilt metre des empereurs en Chine m~ qui repond a 2400 ou 2500 avant J.C. Je n'ay pu encore savoir en quels terme:s Ie: P. Fouq':let a.1 en Europe son systeme sur les temps chmo~s; en ~hme•. 1\ I celui du P. Bouvet, qui soutenoit que les tro~s f~tlles Hw, Tcheou etoient fabuleuses et qu'il ne s'aglSSOlt pas des I I chinoises, que Yao, Chun n'etoient p~s chinois, que le ' par exemple, ne regardoit pas la Ch1~1e. Ce systeme m-r"'"""' Chinois ruineroit la mission, et est msoutenable e~ · I faux si on sait quelque chose des principes de l'htstoirc \ graphie chinoise. Apres tout je voudrois voi: en detail h; , attribue aux P.P. Bouvet, Fouquet et de Premare, afin au juste ce qu'ils nient et rejettent dans l'~ist~ire ct \. chinois. L'examen que M. Freret propose. ~ fa1;e (~c chinoise est absolument necessaire, je me Joms a lu1 pour cet examen, et si ce savant academicien ~ la trad 1 l'histoire faite nouvellement par le P. de Matlla~ et c.11 Lyon, il pourra aisement voir quels sont les endrOits qui 1 I davantage cet examen. Bien des Europeans ont ' qu'examine et preuve, la plupart des epoques et de toire avant les Han. . Mr Freret remarque tres bien qu'en remontant Jusqu'i\ 1 avant J.C., l'histoire chinoise est seure au moins pour lcs 1 je montrerai et dtmontrerai cela en detail, .~ela n 'est .1 necessaire ici, mais il l'est peut-etre pour bten des ' Ce que cet Academicien dit de l'histoire. ava_n~ les judicieu.x, c'est l'endroit effectivement q~u mente tique quoiqu'en disent bien des Europeans les chinois, et ce que dit M. Freret est le ·. oil il faut regarder la difficulte de la chronologie La dissertation fait vivre Confucius l'an 450 demontre qu'il vivoit devant, mais c'est sans d'ecriture. Ce qui est dit du Chou king n'est pa~ exact, comme on verra dans -les_ no~es su: cet. ancien on envoyera la traduction. Un misswnnatre ':tent du Chi king, il ne veut faire part de sa traductiOn examine bien des points qu'il veut mettre dans 1 On donnera une liste de ce qu'on sait avoir existe. r ·I des livres et qui passe pour avoir ete fait avant On fait ecrire Lieou hin l'an 66 avant J .C. C'csl donne occasion a cette erreur, j'ai averti de cdhl 750
il est certain que Lieou hin n'ecrivoit que 6 ou 7 ans nom!Jre de 2431 ans depuis Hoang ti jusqu'a l'an 41e de pas de Sse matsien, mais d'un chronologiste de la des Tang qui avoit cette opinion. J'ay parle de ce chronola chronologie. Quoique Sse matsien commence ses pa: Hof!'ng ti, il pa.rle de Fou hi et de Chinnong. J'ay det~rmmer les annees que Ss.e mat sien a adrnises; je par 1examen de sa chronologie que j'ay rapportee. rar>porte·Ja chronologie de Hoangh fou mi; il suivoit la de Pancou pour la dunSe des families Hia Chang il met.toit le commencement de Yao beauc~up pl~ ne d1t dans la dissertation. J'ai ici Ia chronologie par Hoangh fou mi lui-m6me. que j'ai dit de l'a:J?-cien livre Tsou chou, je dois ajouter remarques essanhelles pour Ia chronologie de ce livre raporte exactement les tables et catalogues chrono: ' J'ay deja remarque que la chronologie attribuee a kouang dans la dissertation est celle de Chao Young· j'ay detailla chronologie suivie par cet autheur. Cet ~nnaestime. Hoaf}Ch fou mi avoit, avant Sse ma tching, Roys entre Chm noung et Fou hi, et de leur dun~e. et u"'u"'fuu.auteur du Ouay Ki, Sse matching, Hoang fou mi ayent nus des roys entre Fou hi et Chin noung, et entre et Hoangh ti, i1 faut avouer qu'il paroit que les auteurs Sse ma Koang et autres, trouvent plus probable confc>rn_le aux paroles de Confucius que le 1er roy a et6 zd Chm noung, le JC Hoangh ti. Ce que j'ay dit dans la envoyee au R.P. Souciet peut servir de supplement a la notice que la dissertation donne des histoet on peut adjouter bien des choses a ce que j'en chinoise pour la distribution des annees est remontant jusqu'a l'an 841 av. J.C., selon les histolarqc,u'e,;8st ce que j'ay fait voir par les lettres cycliques dans le Chou king, j'ai tache de determiner les n Jcrs empereurs des Tcheou, et surtout la premiere Vouvang. L'6poque de l'an 1122 pour Ia 1re annee de Vou de Lieou hin et de Pancou. Dans ce que j'ai envoye c ,IJolstices j'ay demontre que les principes de Pancou et de sont faux. Je crois que la pe annee de Ia dynastie de 751
Tcheou est l'an 1111 avant J.C. J'ai examine ce point en endroits, et je le fais encore dans les notes sur le C:hou Dans Ia chronologie, j'ay tdche de fix:r Ia ~u;ee toto I ' dynastie des Chang. Le Chou king a determme, le~ .1 l plusieurs regnes de cette dynastie, je les ay rapor~e. J a 1 tache de determiner la duree totale ~e la ~ynastle de Chao Yang et non Sse ma koang qm a ,mts 441 ans dynastie; de meme le nombre des annees pour la Chang attribue a Sse ma kouang ~st de Chao Your:g. , .. sur les generations de la dynast1e de Chang est mgen1 elle n'est pas convaincante; }'auteur du. Tso tchoue11, ·~ porain de Confucius, met 600 ans au moms pour la dtuc~ dynastie de Chang. Cet auteur d ne parle pas du nomb1;c tl~ rations. Pankou ne parle pas aussi d':l nombre de 1 si des auteurs de cette antiquite I?arlm~t ~es 15 1'1 I resteroit encore aprouver que troiS g6nera~IOnS font a peu pres 100 ans. Le mot de Chl; ou quelquefois dire ici espace de 100 ans, et c est que generation, comme quand on parle du te~ps Les annb!s des regnes de Yao et Chun s.ont a qu.O.Illlli~ pres clairement marquee~ dans le Chou km"g, et ~w . avant Yao je souhaitterms que Mr _Fr~ret e'L!t vu Ia. 1 j'en fais, c'est le point de l'hist~ire ch~nmse qm a besom et d'etre compare avec ce qu on satt des autres , , . Les regnes anterieurs a celui de Yao n'ont pas etc I Confucius. Le Chou king indique que1ques-uns ~e !.:0~1 Confucius parle clairement des re~es de ,Fou h1, Cftln Hoangh til. Ce que dit le Chou km~ du del~ge, de Yao, dit aussi Mong tse, merite d'etre bten exan:-me. On a , 1 ·Ia traduction latine de Mong tse, on peut vou c~ que d1. sophe de ce deluge; on verra bient6t la traduc;ron du Par leChou king, on voit aisement de que~le ete~1duc pays soumis a Yao, et on peut juger ~es reparatton.s que 1e deluge decrit dans le Chou kmg fut _un · de Noe, soit que ce fut un autre ~eluge. Ce pomt du demande bien de la critique, et Je reconnms ·. . 1 de mes forces; il y a de la difficulte, sur la chronologie de l'empire. Il Y ?, tradition d'un deluge anterieur a celm de Yao, le Choli d'un deluge, i1 fait Yao temoin des m~ux que les p~uplu~, a I' occasion de cette inondation, mats le Chou kmg no
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soit arrive de son temps. Tso kieou min g' contemporain :ml'uci·us, parle souvent et au long des empereurs avant Yao pas d'une maniere fabuleuse, et Tso kieou min est authorite. parle juste sur la conjonction des planetes des auteurs des Han au temps de Tchouen Yu. de 2155 av. J.C. d6termin6e en vertu de 1'6cliPse de Kang ne paroit pas suffisamment prouvee h, j'avoue que de Yao peut sans inconvenient s'etablir plus pres de ue ne fait l'histoire d'aujourd'hui au moins de 160 ans, plus, mais j'adjoute que selon ce qu'on sait des Chinois, est tres probablement entre l'an 2200 et l'an 2360, moins, avant J.C. parle des caracteres du jour cyclique marque par le Chou regne de Tay Kia. II seroit tres a propos que le Chou king clairement de quel jour de Ia lune il s'agit. L'auteur du nous aprend que laue tune de la dynastie de Chang 12e de Tcheou par exemple, et la toe de Hia, ainsi la de Chang etoit la 1re de Tcheou, c'est-a-dire celle oil d'hyver, ou si on veut Ia 11e lune de Hia. calcul de 1'6clipse de l'an 2155 av. J.C. ne soit pas 1 demonstration pour faire voir que c'est la meme dont parle le Chou king, il faut avouer que c'est une bien preuve. Les auteurs des Han et des Tsin n'ont pu certaicalculer cette eclipse, par quel hasard le calcul verifie ce 1 rapportent, et a peu pres au temps oil ils la raportent? hazard 1'6clipse de 2155 est Ia seule, longtemps devant , qui aye les circonstances rapportees? J'avoue qu'il n'est a fait seur que fang fut du temps de Tchong kang ce qu'il mais cependant c'est bien probable. Ce que dit king n'indique pas une terreur de plus grandes, ~UI,oment la coutume observee de tout temps a Ia Chine. tables ne representent l'eclipse que de deux doigts d'autres la repr6sentent fort grande. L'armee devoit parce qu'ils etoient joints a des revoltes puissants. 11 est hors de doutte que Ie texte du suppose dans les astronomies de ce temps-la une calculer les eclipses, mais cela prouve seulement un royaume deja bien police, ou du moins qui avoit en astronomic. Quand meme il seroit vray que etoient encore barbares, pour Ia plupart, au temps 753
de Yao, cette barbarie n'exclut nullement l'e~istence de 1 ! astronomes. Je ne vois pas que, dans la partie du Ch01.1 · contient 1'6clipse, il y aye autant d'absurdites que la. dt. ' }e fait entendre; }a traduction mettra en 6tat de .JUgcr absurdites. Je ne crois pas que le Chi king parle ·~e Tchong km~ff, prince ne fut pas chasse de tous ses etats, tl ne fut chasse . pays au nord du Hoangh ho oil etoit la cour de Yu, l I maintint au sud, et les Chinois habiles n~ repr6sentent 1 I · ce prince confine dans une solituede, mats comme un reur qui a terres et armees, et pour cela la seule . Chou king suffiroit, mais outre cela on a celle ~es h1. l r plus anciens. Je ne sai oil on a trouve que ce fatt a pam a Sse mat sien et aux. auteurs des 1res annales. L'aull:lll' tchouen contemporain de Confucius, rapporte au long dont il' est question, et on voudroit bien savoir quds Chinois qui croyent fabrique apres coup le texte cette eclipse. Mr Freret sans. Y. pens~r ad~pte ~e "'"""'"'" qu 'il apelle figurisme. Le mtsstonnatre qm trmte . texte du Chou king sur 1'6clipse est un de ceux qm I' le Chou king ne regarde pas la Chine; il ne faut donw surpris si ce missionnaire ne voit pas dans le textc lUW chinoise· ill'y a vu pourtant i, il n'y a pas lon~temps, ut servi po..:U. refuter M. Renaudot. Plus on exammera c~l W et plus on verra qu'elle est tres propre a la chronologto et centre des raisons si fortes on ne peut pas sc . I conjectures si faibles. En tout il faut prendre le pa.rtl ~c mieux authorise; or il est evident que les textes chmol~t Ia nation ant une eclipse du soleil sous Tchong kauu, reste a voir quel est le temps et le lieu qui peuven t, telle eclipse; je demande oil est le temps, 0~ es~ le lti..\U Ce qu'on dit des etoiles de Yao me parmt bten ce qu'on a dit de reclipse de Tchong kang. Les 1'6clipse de Tchong kang sent prises ~es 6crits de naires dont les vues sur la chronologie s'?nt geJoeJ·ak"lll.lil par les autres, et qui sans raison voudr01~nt pa:-mor du Chou king comme etrangers a la Chme ou comnm d'un autre Chou king inconnu, et dont on ne parl~1 maniere vague et mysterieuse. . Quoique le missionnaire dont Mr Freret a pns k1!! sur 1'6clipse du Chou king nie que Yao employa a Ia 754
d'un 13e mois, ou du mains que ce texte est de l'ancien king, je le reconnois avec M. Freret, et je l'ai lu et relu le Chou king. 11 est indubitable aussi selon les Chinois que de Yao la 1re lune de l'annee etoit celle dans laquelle entroit dans le point qui est eioigne de l'equinoxe de de la tze partie de l'equateur, et la ze lune devoit avoir 1'6quinoxe du printemps. On ne sauroit dire si Yao commenrya dans son calendrier l'annee oU le 15° Vecoeo" se trouva reuni avec la conjonction de Ia lune et du Sons les Chang, la premiere lune etoit celle oil etoit le eioigne de l'equinoxe du printemps de la 12e partie de ~uattel.Ir, ou si vous voules, ry'auroit ete Ia 12e lune de Hia; des Tcheou auroit ete Ia 11e de Hia. Voila ce qu'on plus precis sur les anciens calendriers. Yao employoit lis trouver de quoi la prouver, mais je ne puis. page 7: Je voudrois qu'on companit les epoques Eclipses raportees par Ptolemee avec l'6poque de 1'6clipse du Chou king, surtout s'il se trouve quelqu'un 755
. t'ere't a' re-ietter les eclipses de Ptoleml:tl, qm. aye queIquem :.1 • f · difficultes qu'on fait ne rendent p~s tOUJ?urs un art il faut voir d'oli et de qui vient la dtfficulte. t I En marge page 8 ·. Les astronomes des Han mettcn ·1 12lunes de 354 jours et !'an de 13lunesde 384, et Is SUI •• que les jours de 76 ans solaires de 365 JOurs ~ chacun ·' les jours de 4 cycles de 19 ans ou de 940 lunes .
, a Hoanf fo~ m~;h ~~~:sch~!e~~~f,l~~ ~~~:n~h':~en;;~;o:/~~~~}:). i\ regnes en re oa . 1 p Parenin Da1111 .~ b Cette partied~- tsiet pien a ej?a~r~~~~~~~~it~e ~ette hist~irc. j'ai dit du Toung len ang mou, . e · M Dctislt'. c Envoye en juillet par la voye de· Russte et address a . . . d Dans la chronologie j'ai fait connoitre les ouvrages et ' I I
cet auteur celebre.
d .·
. pour ce1a VOl! · 1e Chou King ' on en verra la tra u~;\101!, e 11 faudrOlt
f Confucius, dans les Hitse. C'est {'auteur du Tso tchouen. . , , ·sse rejeter ou rendrc hIt n'est aucune epoque qu on ne "t dans reclipse de · · 1 our Ia rejetter on s'y prend comme on ar p i Lettre du p~ de Prl:mare dans les derniers recueils des Lettn'.\' g
puf
d t emarques figure dans le8 1 Le texte auquel rl:pXon en ~~:o~ lu le ter dOCembre 1733, 11· 1'A cad I et BL, tome , P· ' ·· XXI p 183 _237 lettre ecrite en 1724, cnt1q\ll1 · 'LEd, 1{8{Eto~~9 xix _· p. 420-506. LEP, III, 579-592. Renau 0 · • ' -' 't etre de ' I 3 Selon le classement de Delisle, c.e texte pourrat
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Obs. AB I, 10. 150-2-16 1 et 16 '· Autographe. A Freret.
289 22 octobre 1753 Au T.R. P.G. Visconti Difficultes au sujet de la traduction en tartare de Ia de Portugal presentee par l'ambassadeur. fi vorable a la religion chretienne, non plus que les a de Ia Cour., if croit avoir fait nages . sujjisamment en missionnaires au rang de mandarzn.
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admodum Pater, P.C. ex aliis nesciret Paternitas vestra non nulla quae Legationem Lusitanicam, existimavi e re fore si Pate111i1:at•e~ certiorem facerem de iis quae sequuntur. Regis Lusitaniae epistola ad Imperatorem missa, fuit tradita, jussus sum earn vertere tartarice. Multis me apud magnates dicens me nescire linguam lusitanicam pertinere ad Patres vice-provinciae; imprimis P. Augusti~'~::~:~~-;, legati nominatum interpretem. Excusatio fuit is dixere: scimus te quamvis gallum scire Jusitanice, rogatu vocatus fuit P. Augustinus, sed ea conditione Pater Augustinus itaque in mandatis habuit ut mihi ea quae non intelligerem lusitanice. Ambo ivimus · primaries administros. Quando audiverunt textum a me versum tartarico idiomate, mandavere ut Jl'it>erettrr versio tartarica tartaricis caracteribus. voluere ut haec esset inscriptio Regis Lusitaniae seu oblata lmperatori, jussere ut sic mutaretur Libel/us supplex Regis Lusitaniae seu Portugalliae 'll~,i~~j,<;:;a~~~~ Auditis iis quae dicebantur a P. Hallerstein 111 Cantonisibus [sic] de titulo legati, magriates eum qui respondet verba Regni administri. admurris1tn" delevere eum titulum quem ego tartarice et dederunt titulum magnatis. Tartarice expresseram ea voce quae denotat regem supremum et non hoc etiam delevere administri et usi sunt voce quae regem qui pendit tributum imperatori, hujusm[odi] corfactis, regis epistola descripta, fuit imperatori oblata administros. Imperator jussit describi suum ad epistolam Regis tartarice, jussus sum ut explicarem latine Patri a tartaricum textum quem ille verteret Iusitanice, duxi P. Alexandrum de Ia Charme Gallum, quia scit estque mens socius pro versionibus, seu ex tartare in ex Iatino in tartarum. Versione facta lusitanice a A~:·~~;~:: omnes nos tres mandatum accepimus ut rninistris ~ exponeremus. Magnates tribunalis, Imperatoris verterunt sinice, P. Augustinus examinatis versione latina, non scripsit lusitanice eas voces quae sunt in tartarico et sinico tanta superbici expressae, sed non 757
dubito quin ille omnia declaraverit D 0 [Domino] Legato. cum textum a me et [a] P. de Ia Charme latine versum verbum, tradidi P[atr]i Augustine, et mitto ad· Vestram nitatem, inde videat Paternitas Vestra non ita honorificC tractatum Regem Lusitaniae ab lmperatore. Tamen hie sumus testes D. Legatum lmperatori placuisse, et summis I ribus fuisse exceptum, sed semper tanquam Regis legatum. In gratiam legati lmperator jussit ut · 1 Pekini degens esset mandarinus; et P. Felix Darocha fuil 1 1 1 natus paulo ante discessum Legati, lmperator praeterea pn 1 P. Augustinum ad majorem gradurn, eique dedit 2000 uncias, jussit ut frater Attire pictor gallus depingcrct I. effigium [sic] quam reponeret in palatio in aeternam legal! memoriam. Legatio Lusitanica dedit occasiones nonnullas loqucndl semel cum administris Imperii, Regulis et magnatibus; honorifice quidem nos excepere et libenter audiere ,,., "'''''"'"' Europaeis principibus, de moribus, scientiis, nautic§. et militari, etc. Sed quum actum est de c:ncm;lliiLIIII facile intellexi eos omnes esse a nostra sancta lege maxime, non sine dolore vidi eos fovere omnis generis .I contra Europaeos, eorumque relligionem, nee dubium Clil haec omnia veniant ex lmperatore qui videtur esse solwl quem adorant. In variis colloquiis peroravi pro relligionc potui, et expertus sum me oleum et operam perdere in conatibus ad diluendas suspiciones administrorum, ad r animas ad antiquam Sinicorum librorum doctrinam end[a] nostrae re1ligionis fundamenta. Imperator mittit Pekini relligionis libertatem, sed quia omncs Tartari bene sciunt ejus in Christianum nomen odium, systema b quo nullus sit in Provinciis missionarius, el togatus, seu militaris mandarinus fiat Christianus, quaerunt veram salutis viam, nee Iibras relligionis legcro nee audire de christiana relligione; inter ipsos ChristiUll videtur sat firma fides, nee ullus seu regulus, .Emopaeos qua christianos lmperatori comrnendar•,, curavimus fieri, toties turpem repulsam Imperator ex Europaeis qui sunt Pekini quatuor m•mclat•ltli decoravit 1 , existimat se in Europaeorum gratiam ab Imperatore Sin§. potest fieri, nullum aliud beneficium 1 relligione cogitat 2 • In eo sunt statu res relligionis, ut sino 758
22 octobre 1753. Gaubi! S.J.
Sin. 181, f 0 254-255.
Iettre au T.R.P.G. Ignace Visconti.
25 octobre 1753 A Delisle
A Peking, ce 25 octohro Re~ue le 20 aous\ Monsieur, J'ai receu il y a peu de jours votre lettre du 14 octobrc nos lettres d'ici a Canton y arrivent presentement plus l'ordinaire; c'eSt ce qui me force a vous ecrire vite ce qui 1 a l'esprit en lisant votre lettre, qui est bien remplie cl bons documents, dont je vous suis tres-rcdevable. J'ai receu cette annee le 16e et 17e volume des l' Acadimie des Inscriptions et be/les-lettres, · avec imprimees de la derniere dissertation de Mr Freret. 1 Mr de Bougainville mes remarques sur cette dissertation; les communiquera. J'envoye aussi a cette academic C(j fait sur l'histoire chinoise de la dynastie" nommee Tang; {II\ la communiquera. Je ne say qui a remis a Mr l'abb6 Sallier un memoin.J difficulte des cartes chinoises et tartares qui sont dans du P. Duhalde; on me prie de repondre au memoirc. rna reponse au memoire a Mr l'abbe Sallier, parce I 1 l'honeur de m'ecrire, en m'envoyant le memoire. sans doutte un membre de votre.academie qui a ecrit lc vous l'aures deja vu et vous verres rna reponse. J'ay atlas Russien, mille remerciments; vous aves raison le detail manque; vous y suppleeres sans doutte. Bien ciments encore pour ce que vous m'envoyes; ce prochain que je pourrai le recevoir . .Je dois aussi remercier des soins que vous vous etes donne pour 1 Russien Nicetas; c'etoit un jeune homme d'esprit, J comment il n'etoit pas en bonne reputation, ~il est annee. Un courrier de Russie est venu ici cette du senat qu'il ·a portee pour le tribunal tartare caravane; elle arrivera sans doutte l'an prochain. C'u n'a rien aporte pour nous, ni lettre, ni livre, ni manuscl'll venu dans aucune de nos eglises. J'ay traduit en tal'lUI'll 760
S6nat et en latin Ia reponse tartare du tribunal. Vous saves 'ay soin de ces sortes de versions. Comme l'empereur a une version tartare de Ia lettre du · Roy de Portugal a j'ay ete charge par les ministres de cette version. de l'empereur a ete en tartare; j'ay eu ordre d'en dire Hallerstein qui, selon les intentions expresses du roi on.ueaL a ete interprete de l'arnbassadeur portugais, et commandarin chinois que l'empereur a nomme pour ici de Macao l'ambassadeur, et le reconduire d'ici a Le P. Hallerstein s'est trouve a Macao a l'arrivee des ; avant de partir de Macao pour icy, it vous aura ecrit.: l'attendons vers le 15 decembre. 11 ne sait pas le tartare; en portugais rna version du tartare, les Chinois ont traduit en chinois. Le P. Lacharme, qui sait le tartare, est mon compagnon pour les versions. Le P. Hallerstein .~er~onellement de Ia reyne-mere de Portugal; luy et Jesmtes allemans et italiens sont dans la mission des et cette mission portugaise est chargee, a Peking, du 1 c'est-a-dire en a la direction depuis la fin dynastie passee chinoise Ming. !'occasion des versions de Ia lettre du roy de Portugal, et r6ponse de l'empereur, les ministres out fort parle d'Europe, de la France, d'abord aux P.P. Hallerstein, Lacharme et ensuite le premier ministre a voulu me parler en sur l'etat d'Europe et de la France; il m'a fallu bien des questions. Il parle bien de ce qui regarde ""'ticnliier les Russiens; lui et l'empereur paroissent fort une ambassade de France; mais je ne crois pas que la !"~ance, instruite sur la cour de Chine, veuille jamais lCI un ambassadeur. quart de cercle Sera ici un monument qui fera souvenir de II sera ici l'<:tnnee prochaine et on mettra a profit, avec 1110,issance, les mstructions que vous donnes z pour s'en servir. receu cette annee une lettre de Mr de Guignes: A mesure que je mettrai en ordre mes memoires 1'1\[>hiqu.es, je ne manquerai pas de vous les envoyer.
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;;;~~;:~l;~":!i';ie~d~f'aprendre quelevous aves enfin receu leKieou. manusJe de meme memoire sur Lieou avec bien du plaisir vos reflections sur la geoMr l'abbe Sallier me parle d'une carte d'Asie qu'un g6ographe, dont il ne dit pas le nom, va publier. Est-ce 761
Mr Buache est-ce Mr Damville? Sirinagar est certainenwlll te Gange. Je souhaitte bien savoir au juste le yays en~rl~ I et Sirinagar, et le pays entre Sirinagar et les provmc~s occEd_l'n! du Thibet. Les Russiens peuvent, ce me semble, b1en 1 _I envoyer des gtographes pour donner une description cx_arln pays des Calmucq ou Eleuthes, et des pays entre le !hilwl, Eleuthes et Ia mer Caspienne. Vous me feres un sens1b!c I de me faire savoir ce que vous saures sur ces pays. Si nous au temps de Kang hi, je pourrois Ht- dessus avoir d'assCs connoissances, soit pour l'est et nord-est, soit pour l'oul'~•L Quand la caravane sera ici, nous verrons en, q~oy < I. la communication qu'on peut avoir avec 1' Academte de bourg. Les pays que les Russiens occupent,_ et ceux qui limitrophes, peuvent leur faire decouvrir b,ten, ~es paroit qu'aujourd'huy ils ne pensent gueres a Pekmg. J'ai receu la Connoissance des temps pour 1752, lc \( l'Academie 1746, quelque tome des prix. lc tome des pieces presentees a 1' Academte, glace 3 , tout cela de Mr de Mayran. Je l'en remercie e~ Ce qu'il a ajoute a sa dissertation sur la glace est tres ouvrage a dft lui faire bien de l'honeur, de m~me que ce qu'il a fait, et je vois que partout on en fait grand felicite· bien. Le P. Vaissette, benedictin, auteur de · Languedoc, m'tcrit qu'il a l'honeur de vous de mes compatriotes, nous avons ete ensemble en Toulouse, il y etudioit en droit et moy en rhet~riqu_e. ~ r au retour du Perou, m'a fait l'honeur de m'ecnre; Je \ttl r il Cadix oil il dit aller. Voita'bien des felicitations a faire a Mr de la Caille SUI' a fait au cap de Bonne-Esperance; mais comment ici nous venir a bout de pouvoir faire des observations titude des siennes, de celles d'Angleterre, de l'Acaden~ic et surtout des v6tres? Les P.P. Hallerstein et Gogads bonne volonte; its rec;oivent cette annee un quart d' Allemagne, qui paroit etre le meme que .c~luy. que fait faire pour nous. Trois jeunes Portugais disposition de bien aider les P.P. Gogails et H,rue,rstdn cette maison fran9oise, je commence a etre P. Lacharme a renonce aux observations; le P. avoir plus d'inclination pour examiner l'anci~nne noise que pour l'astronomie, et les observatiOns; 762
occupe au palais pour l'empereur, it pourroit tres bien , s'il avoit.le temps; le P. Chanseaume est en mission · pu etre apelle a Peking. Je ne sai quand quelque autr~ JCsuite sera envoye ici de France. Je t§.cherai d'avoir pour cc 9-ue feront les P.P. Hallerstein et Gogails; ils sont pour plcms d'estime et de bonne volonte. Tis sont bien invites P.P. d'Allemagne et par d'autres a leur envoyer ce qu'ils les Portugais qui doivent les ayder sont partes a me faire ct si je vois qu'ils fassent quelque chose d'utile en aydant P.P. allemans, je t§.cherai d'avoir ce qu'ils feront et je feray part. say si les jesuites de Macao continuent a travailler a en ordre une infinite de beaux memoires qu'ils ont sur le dans leur College; je ne say pas non plus s'ils ont envoye Po~tugal ce qu'ils avc;dent commence a ramasser. Je n'ay • a Macao; ceux qm y ont ete me disent tous que, sans precautions, l'humidite, les fourmis blanches et vers tou~ et q~e la bibliotheque du College, qui etait tresa demt-perdue; si cela est, c'est grand dommage. portugais d'ici m'asseurent qu'en Portugal on prend efficaces pour y faire :fleurir I'etude des mathematiques l'ancien goUt de Ia nation pour toute sorte de sciences saves que les Portugais ont, en general, de l'esprit · ont besoin d'etre un peu presses pour bie~ rec~u I~ Dis~ertation sur le Tangout et Tybet, je avec som; Je suts un peu au fait Ia-dessus, je vous de mes remarques. Je ferai Ia meme chose sur ce que du travail de Mr de Guignes. Pour ce que celuy-ci sur les pays hors de Chine, sur ce qu'il peut lire en s~voir d'ailleurs, voici un principe de critique dont ueJam:mmt, sans doutte: chaque dynastie a son histoire· histoire il. y a toujours nn article sur les pays hor~ ' ouest, nord, est, sud, etc. II faut, dans ces differents les temps oil ils ont ete faits bien s'asseurer des chinois qui designent quelques Points fixes a ouest, sud, nord, est, etc. Par exemple, Ia Coree et quelques de la Coree, le Japon, Ia Mer de la Tartaric orientale , de Songari, Amour, etc., les sources des rivieres Organ' Amo':lf ou Sahalien Oula, le Silenga, le lac Pa'ical; le~ Hamt, Turphan, Ia riviere Ili, Lassa, dans le Tibet, le
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pays de Casgar, de Cachemire, le nord des Indes, vcrs lo Samarcande, Bokara, la mer Caspienne, les rivit::res < l Sihiun,le sud des Indes, les pays de Siam, Cochinchinc, 'I' etc., et en general les iles de Borneo, Sumatra, Java, \ de Malaca, la Perse, I' Arabie, les pays des Grecq. Tous t avec quelque attantion se reconnoissent, quand on a k:i fixes, les autres pays se recmmoissent quelque. nom qu'il:1 a cause de quelque raport raporte avec-les pomts fixes. Si on prend de quelques recueils d'auteurs chinois dc:1 I de divers pays, il est bon de savoir si le~ auteurs de. ces I' ont ete capables de bien traiter leur suJet; car 1 1 recueils chinois sur les pays etrangers confondent temps et les lieux, et font, d'un lieu, trois ou quatre ou parce que, seton le temps des dynasties, .c7lieu a i tout cela a besoin d'examen et de cnttque. Les I 1 bonnes cartes des Europeans sur les quatre I nous voyons pourtant des cartes et desc_riptions de nos jours oil on voit 1' Amerique vmsme du les pays des Tartares et Russes tout confondus, les gurees Ies Hollandois et Anglois places pres des cap d~ Bonne-Esperance trailsporte. aux IJ?-des, etc. nn fait assez recent: nn missionnatre avott ramass6, recueils chinois, bien des choses curieuses sur les Son m6moire me tomba entre les mains; je vis missionnaire n'avoit rien lu bien exactement dans originaux des histoires des dynasties, et d'ailleurs sur la geographie, m~me de son pays, et des pays bien surpris de voir les pays de Samarcande et plantes vers 1'1le Formose; les pays d'Arabie, Pe.rsc, Cochin · des pays entre Turphan et Ia mer Casp1enno Pologn;, Prusse, Allemagne et ,H.on.!?irie. f?'ai~leurs 6toient aussi confondus, pour 1 htstorre chmotse, voyes Charles V et Fran<;ois 1er contemporains de Clovis Dagobert, etc., contemporains de Pyrrus, Grand, etc. Supposons qu'un habile et curieux en main ce m6moire du missionnaire, et que, sans etoit en etat de bien parler sur ces matieres, il c()t public les recherches du missionnaire, voy6s les · I tires-en les consequences. Par le peu que Mr de Guignes m'a communiqu6, s'y prend asses bien et qu'il a de bons principes, 764
~tre
bien examine selon l'a regie dont je vous ay parte, bien raporter les caracteres chinois, les livres dont il a et, dans ces livres, bien remarquer la liaison de phrases sur les pays etrangers 4 • J'ai receu les 6ph6M. Zanotti, et les traites de la mesure du degre sous par Mrs Bouguer et de Ia Condamine; beaucoup de gr§.ces. Le P. Hallerstein a receu Ia pendule que vous faire pour luy; il vous aura dft 6crire de Macao pour que je vous demandois pour les types des soleil 6toient surtout: 1° pour diviser exactement les 1'6clipse vers le lever et le coucher du soleil; 2° pour bien dans une carte quand !'eclipse est, non-seulement de I'equateur, mais encore bien au sud de I'equateur. nc me dittes rien sur !'aberration des etoiles; je suppose l'cra des catalogues sur !'aberration de ces etoiles. J'ecris procureur pour avoir les globes de M. Baradell: je ne sai a de meilleurs. Au tremblement de terre b, nous perdimes 1 nous avions: ils etoient m6diocres. Depuis, nous en dcmande inutilement; ou nos P.P. n'ont pas re<;u nos ou ils n'ont pas cru cela necessaire: nulle reponse. Votre sur le globe me plait beaucoup, et nous en ferons nous aurons un globe. L'ambassadeur de Portugal aux P.P. de sa nation; ils sont d'Angleterre. Cet a promis a son retour de parler a son Roy pour le college portugais de Peking. Voila, Monsieur, ce devoir ajouter ace que je vous ay ecrit asses- au long, j'eusse receu votre lettre du 14 Octobre 1752. Je suis, de respect... en marge dans le man. de Mantes) ... une lettre de M. de Guignes;
trouve dans seS'livres chinois un pays qu'il croit le mf:me ou Kamscat. J'ay,je crois, reconnu ce pays dans les memoires de Ia dynastic Tang, qui commen9a a regner l'an de J.C. 618, pas le nom que raporte M: de Guignes dans Ia lettre qu'il que j'ai trouve s'appelle Lieou Kouey; je ne l'ai pas assez fait l'histoire de Tang, que j'ai envoyee il y a pres de cinq mois: mes memo ires de g6ographie; vous y verres bien claire~ p6ninsule, le golphe. Mais nulle mention, dans le chinois, l'est; c'est vers l'an 640 qu'on voit les Chinois avoir connu fois le Kamscatha sous le nom de Lieou Kouey, pays des
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(Le NJA insere cette note dans le texte de [a lettre, apres: je)u/ qui devient: je lui ripondrai.), page 345. , ben 1730 (en marge).
Cette lettre est de Delisle a Gaubil (Obs. AB I, 6, 139, XI, 2S.'i), donnes ou dresses. 3 Dissertation sur !a glace ... Dortous de Mairan: Bordeaux 171 <•, 1717, Paris, 1729 et 1749. 4 lei quatre lignes fortement barn~es, illisibles. 1
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Mantes, Landresse (XIII, 59 a et 59 b). 1616-1630.
Autographe. A Delisle. Imp.: NJA, 1832, 342-352. LEP, IV, 66-69.
291 8 novembre 1753 Abbe Sallier
Monsieur, J'ai repondu au memoire 1 que vous m'aves obligeante lettre du 9 octobre 1752. Je vous ai ad•irC>l
la r6ponse a une lettre que Mr de Guignes m'a m'ecrire. J'aurois souhaitte savoir si l'histoire vous avois envoyee pour Ia Bibliotheque de Sa recommandation du P. Foureau, est arrivee a bon Guignes et Mr Dautrayes m'avoient ecrit: dans Ia I' je leur fis, je parlois de deux beaux livres tres I' necessaires ici, (qui) avoient ete publi6s par ordre regnant. Si ceS Mrs me disent que ces deux livres, au moins 100 volumes chacun, peuvent etre de je tacherai de les avoir au Palais oil on les a fai't tres Je les aurois deja envoyes, mais j'ai craint d'envoycr demande pas et qui seroit peut-etre peu du goUt de cu. M. de l'Isle m'a communique une traduction d'tul long du livre Ouen hien tong kao, faite, dit-il, par M. Si ce Mr n'a ell d'autre secours que celui de son
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sur quelques preceptes marques dans les dictionnaires par M. Hoange, ou des missionnaires de diverses 'l»n1UJJatlt6; qui ont ete en Chine, je trouve que c'est beaucoup. est fidele, il y a quelques omissions que je crois · marquees dans rna reponse a M. Delisle, omissions qui ne rien centre la fid6lite de Ia traduction. Quoiqu'il soit imposd'apprendre a parler si on n'est en Chine, ou avec des la langue chinoise, ou pour mieux dire les caracteres de telle nature qu'avec de bons dictionnaires et preceptes pour chercher 'les caracteres, un homrne bien de reflexion, et qui a beaucoup de loisir pourra venir lire passablement des textes chinois courts, faciles et langage ordinaire, s'il a surtout quelques autres secours. pas la meme chose pour les livres qu'on appelle ici de tchang ou style releve, et rh6torique, pour les livres de poesie, r les harangues et les longs discours des lettres dans leurs 1 a l'Empereur, dans leurs eioges, etc. petite carte dont vous paries je joignis un memoire sur de Lieou kieou, parce qu'on m'avoit demande ce que je savoir sur ce pays-lit. Je suppose que ce memoire est n'ay re<;u aucune lettre ni nouvelle de nos P.P. de Paris, d'une tres courte lettre du P. Frey, frere du P. ·de la n'est que quelques mots d'honnetete et de je ne sais oil est mon neveu le jesuite, j'adresse le petit lui au Pere de Toulouze qu'on nomrne procureur de parce qu'il fait les affaires de toutes les maisons et Ia province que nous nomrnons en France, parmi nous, de Toulouse; nous avons cinq provinces en France. la liberte de vous addresser ouvert le paquet, vous tout lire, quand vous aures lu, je vous prie d'envoyer le cachete ala peste; il n'est pas necessaire dele faire mettre de nos P.P. de Paris, cela le retarderoit trop. Je n'ay devoir faire une relation detaillee de ce qui s'est passe ici sur l'ambassade, je laisse ce soin aux. jesuites portugais autres j6suites d'autres nations qui sont dans leur mission, coJotente de raporter ce que vous voyes dans Ie paquet. · circonstance, savoir que le ter ministre me fit seroit bien aise -que la Cour de France fO.t insfruite ~~~~,~~;~~;,e~~ honorable dont l'ambassadeur avoit ete re~ ici. il·i s'est figure mal a propos que les puissances d'Europe,
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instruites de tout, enverroient des ambassadeurs et France. J'assurai le ministre que le Roy de France seroi rnent instruit, mais que je croyois qu'en cas que le roy une ambassade, il voud.roit qu'avant toutes choses d'u!l ceremonial conforme a sa dignite, et que, [e r, r arrete, on ne fllt pas expose a le voir ensuite change. Lc 1 a bien examine ce que je lui ay dit sur le ceremonial il a compris rna pensee. II faudroit bien du temps pour ' i r et de Ia Cour de France, et de celle de P6king; ici Ies trainent bien !'affaire en longueur,
a cause des changemc,nl•
y a:rroit ~ ce qui est ici marque pour les envoyes des pays et Je crams que Ia Cour de Chine ne pens§.t guere it obtenir un ambassadeur de France, et cet ambassadeur pourroit faire grand bien, et vu le g6nie fran~ois et le ni l'empereur, ni le roy de France· ne seroient pas ar-•P"""'"' IIi contents, et nons en souffririons. Vous saves que Ia Cour de Chine a un grand tribunal l'histoire. Les historiens en sont actuellement a la 18~" Kien long, titre des ann6es du regne present, c'est l'an l eu avec quelque peine connoissance de ce que les hi•;tori"'"' ecrit ill'an 31 du regne de Kang hi (1692), parce que l'empereur publia 1'6dit en faveur de Ia religion chreticrlllQ, edit devoit avoir sa place a l'annee 31, ou du en faire mention, il n'y a rien de cela, soit que 1'7'~f,'~:~~::~:, tching l'ait fait Oter des registres, soit que Kang hi fait Oter, suppose que dans son temps l'l:dit etit ete dans Les legations des patriarches de Toumon et Mezzabarba fort refroidi Kang hi sur les Europeans et sur la retrg1on. P. Parrenin et moi efunes communi~ation d'une tartare faite par Kang hi peu de temps avant sa famille et les grands mandarins; cette declaration est sur I p6ans et elle donne bien occasion aux soup~ons de Yang Tching et ceux de son fils l'empereur regnant, pl:ans. Nons ne pUmes jamais avoir copie de cette declanll Kang hi en langue tartare, nous en ~ntendimes Ia mis ensuite par ecrit ce quej'avois pu retenir 2 • Au' belle occasion de savoir au juste comme s'ecrit et se chinoise. Je connois fort les principaux grands man
pas eu sans doute occasion d'etre bien l:claircis par sur ce point. suis avec toute sorte de respect ...
sur le ly chinois, de d'Anville. Voir lettres a Abbe Sallier, n°
292 14 novembre 1753
Au P. Berthier
dynastie chinoise appelee Tang commen~a vers l'an 618, et fut d6truite vers l'an 907. Comme cette dynastie plusieurs evenements interessants pour les s~avants d'Europe, em qu'une ample notice de l'histoire de cette dynastie pour8tre de quelque utilitl:. Ce qu'elle rapporte des chr6tiens, des et mahometans, des Thibetains, des Turcq, et autres de la fin de l'empire des Perses, des guerres des Chinois, et des Tartares, Turcq et lgours, des avancees chinoises Turquestan, dans la Transoxane, et pays voisins, sont tons qui me paroissent asses remarquables, et qu'on n'avoit me semble, fait connoitre exactement. Je ne parle pas de autres articles, quoique pleins de revolutions et evenememorables. Je m'6tois engage a feu Mr Fr6ret pour faire son Academie de cette histoire, je l'ay envoyee par le l'ambassadeur du Portugal au P. Boussel, a Macao, en La 1re est pour M. de Bougainville et son Acad6mie, la ve Re. C'est ainsi que je l'ai marque dans rna lettre au , en luy envoyant la revision faitte par le R.P. Supr d'icy, P. de la Charme, tons les 2 au fait sur ces matieres; ils ont 769
approuve l'histoire que j'envoye et ont donne par ecrit leur 1 bation. ye Re apres avoir tout lu, si elle a le temps de II sortes d'ouvrages asses ennuyeux et asses mal ecrits, aura It de me communiquer quelques-unes de ses remarques. Jc ici certains livres et je ne me souviens pas asses t ceux que j'ai Iu en France sur plusieurs articles qui ont qt rapport au contenu de l'histoire de Ia dynastic Tang. to dans le 7e, se, ge siOCle de l'Eglise, il y a eu ce,·t";"'""""' missionnaires envoyes en Tartaric et en Chine; parmi qu'on a en Europe sur l'histoire ecclesiastique de ce je voudrois savoir quelque detail asses clair de ce qui y l'etat du christianisme en ce temps-Ia en Tartaric et en et conste-t-il bien que parmi les missionn. et les chJce'ti'cnlbL avoit des eveques et pretres catholiques? J'ai vu livre venu d'Europe ici que M. l'abbe Assemani matiere; on m'avoit promis ce livre, je ne l'ay pas receu, pcu, on a vu qu'il n'y a rien dans le livre propre a nous don11~\l' connoissances certaines sur ce dont je parle. 2° soit avant le temps de Ia dynastic Tang, soit qu•a l'entree du P.' Ricci en Chine, parle-t-on monuments ecclesiastiques des chretiens, et swrto,ut ct<:s c:atiH dans Ia Tartaric, et pays voisins, et dans Ia Chine ? si vous, ou quelqu'un de vos savants joumalistes, a lc nous faire instruire sur cette matiere, ou par quelque fait la-dessus ou par vos propres recherches. Dans chinoisc ct tartare, et dans Ia description de l'empire, on quelques monuments, mais ils ne sont pas encore pour d6tailles. Peut-etre les eclaircissements que je vous mettroient en etat de bien dechiffrer ce que je ne vois qu'asses confusement. Je parlai l'an passe aye Re de Mrs de Guignes et le Hautrayes et de ce qu'ils m'avoient 6crit. Je vous priois dire s'il etoit bon d'avoir avec eux la correspondancc demandoient. Nous sommes icy bien loin et hors d'etat do au juste ce qui convient en ce geme. Vous etes sur k~ connoisses tousles savants et j'attans votre reponse. M. de m'a ecrit encore, je lui reponds en general. Mr de l'Islc part de quelques textes chinois traduits par M. de · traduction est juste. Ce Mr et Mr des Hautrayes livres chinois et ils pensent a donner des traductions. cela, je vous communique une idee qui- m'est venue. 11 c~t
que des savans d'Europe-ne pourront jamais venir a bout meme passablement chinois s'ils ne sont en Chine avec Pour les livres chinois, Ia nature des caracteres est savant european, avec le secours de ce qui a ete envoye en Europe sur Ia formation des caracteres, Ia maniere chercher dans quelques dictionnaires latins, fran9ois ou oU on a mis le caractere chinois et le son chinois qui aux mots europeans, W1 savant european avec bien de et du loisir peut venir a bout de connoitre beaucoup chinois, et de les lire passablement, dans quelques de catechisme, d'histoire, de g6ographie, etc. Car livres de poesie et 6crits en ce qu'on appelle ici ouen stile releve, W1 savant d'Europe perdra le temps a de les comprendre et de les traduire. II lui faudroit avoir avec lui quelque habile lettre chinois au fait sur et 1'European; sans cela, peine perdue, et on ne sauroit surpris que M. Fourmon, dans sa grammaire et ses donne des catalogues de ces livres en termes qui qu'il les a Ius et compris, et qu'il est en etat de les autres. Un habile lettre chinois qui a passe sa vie de ces livres; en parlant des livres dont je vous parle, modeste que M. Fourmont 1 • missres de- divers ordres et communautes out envoye des traductions, des dictionnaires, des notices, etc. sont retournes en Europe; M. Fourmont et ensuite G11ioneset des Autrayes ont pu avoir connoissance de tout commWlication de ce que les Missres ·out envoye en Europe. Feu Mr Hoange, Chinois, a apris a Paris il y est mort, il etoit lettre chinois, il est impossible fait et ramasse bien des collections chinoises inter. expliquees en fran9ois. Le P. de Visdelou, jesuite breton, eveque, avoit fort travaille sur l'histoire, Ia g6ographie etc. 11 avoit fait des versions. Toutes ses collections et ont ete entre les mains de Mrs de la rue du Bacq avec Fo·urrno1ot a ete fort lie, et dont il a eu bien des livres et . Tous ces secours, et autres que je ne saurois ;i:' F~;;;;;,."~.~Papplication et etude out pu tres bien mettre 1v et les 2 Mrs dont je vous parte, de parler cnmcns, de traduire quelques textes faciles, de discerner chinois qui expriment certains pays, les distances, jours, heures, nombres, regnes des empereurs, cycles.
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Si j'etois avec vous, M.R.P. et si v':ms le vou~es •. dans 1 4 ou 5 mois vous series en etat de faire ce que Je dis, et . etre avec vous, en faisant pour cela un recueil d~ joints aun dictionnaire ordinaire, avec ~ petit recu~Il de geographie, un petit catechisme tradmt vous fem~s d~1 Sur tout cela je vous prie de me dire ce que ye Re PlliiM:l 1 que les autres pensent. Je suis avec respect, de ye Re ... A Peking ce 14 novembre 1753. Sur ce qu~ ye Re me mandoit l'an passe,je me flattois du cette annee une lettre. Je n'ay rien receu. a Note en marge: Mgr. FolJ.qUet, j6suite. et depuis ~v~que, pm'lll et a Rome bien des collections et traducttons en latm, fran(fohi, tionnaires, cat€:chismes, dialogues, tout cela pour ~tre l l I I Mr Fourmont et d'autres. 1 Le 5 Octobre 1733, le P. de Pr6mare ecrivait a Four~ont: • pas se proposer de donn~r aux. ~urop€:ens ~ :ocabulalfe . I I ample qu'ils ne soient pomt obl.tges de recon:tr a ceux de l ll nous aurions ici 50 missionnrures, tres-habtles dans l~s · ;l qui entreprendroient d~ co_ncert; u,n semblable travatl, evident qu'ils ne pourr01ent Jamrus l achever. Comment avez-v.ouh faire seul, en Europe, ce que tant de missionnaires ne pourrOJ!.lll{ en Chine?». LEP. III, P. 839-840.
Brotier, 149, 184-185. Autographe. Au P. Berthier.
293 14 novembre 1753
Au P. Berthier 2e voye Copie de 1a lettre du R.P. Gaubil au R.P. Bertier de 2e voye. Mon Reverend Pere, La grande dynastie chinoise des Tang J.C. 618 ... etc. 772
commen~a
exacte de Ia lettre pr&edente. La note en marge de Ia est interca/ee ici entre: memoires chinois et Tous ces 10 /ignes avant Ia fin de Ia lettre.) cette /ettre, une note du P. Roussel:
du P. Gaubil m'etant venue toute ouverte afin que je a l'exemplaire de la traduction de l'histoire des Tang, oxemplaire etoit deja envoye a Canton, j'ay fait tirer cette de sa lettre pour Ia faire joindre aux paquets 1a via, afin clle arrive avant l'autre, ye Re sache ce que ce R.P. lui Le dit ecrit va par Ia 2a via, de meme que sa lettre, sons au R.P. Le Houx, procureur. De meme ye Re pourra · Je joins ici !'approbation des deux R.P. qui ont lu lm.du.ction. Je l'ay aussi lue avec bien du plaisir, et je luy ay continuer le meme travail pour les dynasties qui suivent. d'Stre avec beaucoup de respect, dans l'union de Mon Reverend Pere, de ye Re, le tres humble et serviteur. le 11' janvier 1754. G. Boussel. J. au Pere Berthier, college Louis le Grand.
P. Boussel, 187.
294 23 novembre 1753
A Birch, Londres Birch, Secretaire de Ia Societe Royale de Londres. a ete dbigne comme successeur de Mortimer, decede. promis d'envoyer /es Acta Philosophica et de procurer un aux missionnaires. d'lmoar·viJl, a envoye a Londres des vers a soie et des f1!u/s,
lt:~~;};~~~~.i~;~~~~~: chinoises. 11 je/icitent Ia Societe
Rpyale d' avoir pour Pre-
comte de Macc/efield. 773
111ustrissimo et eruditissimo viro domino Thomac I Reg. a Secretis, Salutem plurimam dat Ant. Gaubil Bodie dumtaxat accipio tuas humanissimas ·i 11 11 decemb. ann. 1752 celeri calamo respondere (.;i enim ne haec mea Epistola Cantonem non pervcnial illinc naves Europaeae solvant. Tibi et toti reipublicae litterariae gratulor quod illustrissimi et nunquam satis laudandi D. de Mortiltltll' sorem te designaverit. In tuii Epistoli Academiae nomine litterarium a mo mercium, acta philosophica prornittis, micromct · mittendum curas, me inter tuos annumeras, mihi te tuam operam praestiturum verbis officiosissimis omnia mihi maximo hon(ore) duco, et eas quas pat' gratias, tibi, et in(quiam) Societati regiae, refero quuni maxi mas. lgnarus de morte Clariss. D. de Mortimer jam ad nulla scripseram, ea baud dubie in tuas pervenient opinor, repetere non est necesse. Cistellampapilioncs ' agrestium ova et opera continentern miserat P. Petrus 10 Cantilenas sinicas descripserat P. Josephus Amiot e Societate nostril Pekini in residentii Gallorum illi et caeteri socii me rogant ut tibi declarem quam , tua hujusce residentiae Sociorum memoria, omncs demiae gratulamur quae habeat praesidem illustrissit tern de Macclefield, magnae Britanniae decus et nobisque in Extrema Oriente tam procul i nobilitatis splendore, innumerisque dotibus egregiis I' notum. Pekini 23 nov. ann. 1753. t Parallf:lement a cette lettre, on peut voir au 4308, fo 49, une interessante lettre de Birch au a envoye aux miss. de Pekin: Sloane, Ray, philosophica, volume 47, ainsi que des semences et l'adresse ·du P. d'Incarville. Birch s'occupe de la fabrication I et d'un micrometre pour Pekin. Birch demande aussi des t' 1 compll:mentaires, si on en a, sur les Juifs etablis en Chine. (4
British Museum, ms 4308, fo 47 (ancien 313). Autographe.
A Thomas Birch.
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295 10 juillet 1754
Attestations
es divers M6moires sur 1' Ancienne Astronomie chinoise lq11es autres articles, composes par le R.P. Gaubil, de Jesus, et je n'y ai rien trouve qui ne soit digne de la de I'Auteur. le 10 juillet 1754. Amiot, Missionnaire de Ia Camp. de Jesus.
es recherches sur l'Ancienne Astronomie Chinoise du ; elles m'ont paru s~avantes, exactes et curieuses. 10 juillet 1754. Alexandre de la Charme, Jesuite. - 2 JJ 69, XIII, 131 c et 131 d. P.P. Amiot et La Charme.
296 13 octobre 1754 A Delisle
a Peking, ce 13 Octobre 1754 Re9ue le 28 aoflt 1755
nvntre lettre du 11 novembre 1753 1 . Vous aur6s sans receu ce que je pus observer de Mercure dans le soleil ous n'y aures pas trouve ce que vous attendies · diver~ m'empecherent de faire une observation avec' l'exac6cision requise: je vous ay dit en detail ces incidents. envoye en 2 voyes les memoires sur l'anciene astronone me dittes rien sur le calcul des eclipses du soleil
:rE~~:i;2~155, et 2128, sur les tables de M. Halley: .et sur celles dufait tribunal des mathematiques
par le P. Kogler sur ce qu'il avoit receu Je vous priois d'examiner ces calculs et bien aise de _savoir au juste votre avis pour Ies con~lu775
sions que je croyois pouvoir en tirer. Je r~pporte en_core calculs dans l'astronomie ancienne, que Je vous pne de I miner et faire examiner, et je vous prie en meme tc1111 dire votre avis. Si les 2 voyes arrivent a bon porl . I mains, je vous prie d'en r~mettre une a M. de Fouclu, secr6taire de votre acadelUle. . Quand nous voulons, dans not!e ~ompag~IC, que. k\:<J qu'on ecrit ne soient pas commt~.ntq~e~s a qu~ que _cc mettons au haut de la lettre, soh; votcl un soh pow On m~ r6p6te encore cette annee un poin~ qu'on c'est qu'on me conseille de ne pas trayruller sur chinoise, et de ne pas ecouter les consetls. que vous tno Ia-dessus. L'occasion et l'origine de ces avts est dans le1 imprimes du P. E. Sou~i~t,. c'e~t-a-dire_ ~:ms l~s faute!i sont glissees. Je vous at ecnt la-dessu~, J en dts I dans l'astronomie ancienne, ou memmr~s su: je vous envoie, ma1gr6 ce conseil, dont Je sats suspecte 2 • J'ay enfin range ce qu'il Y a de . l'astronomie chinoise, depuis l'an 206 avant J. des Jesuites au tribunal des mathematiques. Le ~,.;,;,,.;.,. methode sur les eclipses du soleil et de lune, dont plusieurs exemples de calcul; vous y verr~s aussi lcs et OClaircissements sur ce que le P. Souctet en. ces calculs avec soin; mais comme il pourrmt Y quelques erreurs, vous les examineres, et cela vo,us Je joindrai a ce m6moire ce que j'ay ramasse s~u: Interim, je crois devoir vous proposer une vue~ la vote I. I des Indes et celle d'Angleterre ont gens ~Ul peu~c11t examiner 2 points essentiels a la g6ograp~;e ~~ Thtb)ct, Premier point. Selon une lettre que m ecn,vtt le ·'·. il y a plusieurs annees, le Gange est plus p~es de_ d ne croyoit, et je ·vis qu'il y a !out ~u plus vmgt-cmq I le N.E. de d'Hely jusqu'a la Joncllon du Gange .. Ma tchou, sur laque11e sont les bourgs .Tacra, ~Ill(; clair que la carte du P. du Halde condu_It t:op 1om . Gange; de combien, je n'en _sais rien d~ bten JUSte, mn~~ on peut aller ais6ment venfier ce pomt et fixer la sit Sirinagar qui est seurement sur le bord du une chute d'eau d'une rapidit6 et haut~"U! extra.cordi,1airc avant d'arriver a Sirinagar. J'ay vu ICl plusteurs qui m'ont parle de cette chute, ou saut extra.orc!IIHI
ces bonzes parlent mal chinois et sont peu instruits, je savoir d'eux la distance de d'H6ly a Sirinagar, ou au nord, nord-ouest; mais je ne crois pas qu'elle passe quarante Si ceux qui iroient a d'Hely avoient observe la hauteur sur le niveau de Ia mer, on pourroit savoir ais6ment du mont Cantisse sur le niveau de Ia mer; car, de Ia Ia riviere Ma tchou avec le Gange, on doit voir Ia . 1 Cantisse et les voisines. On les dit les plus hautes du it y a des monceaux de neige qui ne fondent jamais, et les nommer Montagnes de Nege, de meme que celles I' le grand fieuve Hoang ho, a Ia montagne Payen Kara et le fleuVe Mourou Ousou, apell6 en Chine Kin cha le grand Kiang qui se decharge a Ia mer a l'orient Ces montagnes Payen Kara ou Riches noires, a mines d'or qui y sont, sont, je crois, plus hautes uums;se, au Sud duquelle Gange prend sa source; il y a lacs. point. Le P. Boudier a bien, ce me semble, fixe Ia longitude de Patna, sur le Gange. Ne pourroit-on 1 savoir Ia distance de Patna a Gorrochepour, vers nord-est? Or, ce Gorrochepour doit etre bien pres de Ia bourg Paritsong, la plus sud du Thy bet. Je suis presque Paritsong est tout au plus 2° 50' au sud de Lassa, et au sud-ouest. a un Tartare habile, bien instruit sur les methodes de et qui a fait le chemin en observant les rhumbs et le chemin. Comme le P. Boudier a fixe Ia latitude et de Dhely et Patna, on sauroit, par Ia, Ia latitude et de Paritsong et de Lassa, celle de Sirinagar, de l'emde la riviere Ma tchou et dumont Cantisse. La distance · a Ia ville de Giti et a !'embouchure du Ma tchou a prise, aussi bien que le rhumb de vent; je vous adjoute gmnde riviere qui prend sa source assez pres de celle du 1.1t traverse le Thybet sous le nom de Yarou tsampou 4 , entree dans le pays d'Asem, va aux pays de Tchha chan de la au pays d'Ava, de la a la mer. C'est la plus que les Chinois connoissent; elle a le nom de grand elle est beaucoup plus grande que le Hoang ho Vous verres tout cela en detail dans mon
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297 19 octobre 1754 A son frere,
a Gaillac
A POking, capitale de !'empire de Chine, le 19
Mon tres cher frere, . nfin 4 ou 5 lignes ecrites de votre main fil 1' at une Je re901s e p t" J'ai re9U de votre s avoc du P. obn. te. de'taillee On m'en ecrit beaucoup de et assez ten ·
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voulu que le chanoine eftt 6crit aussi. Je ne sais s'il se comporte . On dit que vos deux cadets sont des vauriens? Vous voila vieux, vous etes oblige en honneur et conscience de Ies bien (En marge: j'ai r6pondu a notre frere le capucin, a fils, a notre sceur de Ginestoux, au P. Ponti€, au Jesuite et Fontaines de Cahuzac qui m'a ecrit de Toumon) 1 • Le m'a ecrit, et bien; il dit que sa faible sante l'a empSche me joindre, le courage pourrait bien lui avoir manque. de divers endroits qu'il se distingue et nous fait Cela me fait bien du plaisir. J'espere qu'il continuera. P. Pantie et Fontaines de Cahuzac m'ont aussi 6crit, je sais reussissent et qu'ils sont estim6s et aimes. Le Capucin Janot 6crit, je suppose qu'il n'a plus dessein d'aller a Ia Trape, un tres dangereux parti et une illusion du d6mon. 11 y du temps que je savais cette extravagance; j'en 6crivis a frere le P. Ang6lique, je ne sais si rna lettre all a jusqu' a lui. sceur de Ginestoux m'a 6crit; dans sa lettre sont des billets Vigna! et de M. Ginestoux. Je r6ponds a tous et je le fais i du plaisir. Je vous prie de bien saluer ceux qui me dans les lettres que j'ai rec;ues, savoir: M. l'abbe Marre, Chanoine Barutel, M. le commandeur de St Pierre, le cure de Faissac et les autres qui se souviennent de '· ---·-···- M. Pontie, f. de St Pierre. On m'6crivait I' an passe Pontie, j6suite, promettait beaucoup. On me parle d'un Rest de Gaillac, aussij6suite. Dans des nouvelles vu ces nouvelles de deux freres capucins de Gaillac ltr:n~re>>ris des proces pour que les ff. pussent etre superieurs. fait un peu rire, je suppose qu'ils ont eu bien des disciviens de voir, dans des lettres de Paris, }'affaire des surtout de Paris 2 et de Rouen. Je souhaite que tout Ia religion souffre bien en France. Gardez-vous intrigues des Jans6nistes. Ce sont des huguenots de r6forme veulent faire revivre le calvil'irreligion. Cela va droit a abolir la religion, re<;oJm:utre ni Dieu, ni enfer, ni paradis. Pensez s6rieua sauver votre arne. J'embrasse et salue votre 6pouse et L'<;mpeJreult de Chine ne veut pas absolument qu'il y ait
!::;:;~~~~~~~;dedans les provinces; il no us laisse tranquilles l'empire. Dans les provinces il y a encore des
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caches. Un de ceux-la est le P. Chanseaume, j6suite qui a demeure a Alby et qui passa a Gaillac en venant
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ici. Le P. Boussel, aussi j6suite auvergnat, qui passa en venant en Chine, est notre procureur a Macao, a lieues du port oil viennent les vaisseaux d'Europe. Ce ! plus de 500 lieues de peking. Nous venous d'apprendrc jeune Jesuite de Champagne est arrive de France a Mat:!_, trois jesuites chino is eleves en France, ils y avaient ete Peking 3 • De peking nous envoy ames ces annees La Fleche trois jeunes chinois. Le P. Baborier, Dauphine, qui avait fait son noviciat a Toulouse et plusieurs fois par Gaillac, conduisit ces Chinois a La et y est mort peu de temps apres y etre arrive. Il y a a · un neveu jesuite, bon sujet, que j'ai vu ecolier a les Jesuites chinois dOnt je vous parle, nous en avons un r 6 de France il y a trois ans 5 , et deux autres que no us ici a Peking et qui font bien. Celui qui est revenu de a trois ans (1750) est dans les provinces, il vint avec lc jesuite de Toulon, qui est ici actuellement; nous allons a Peking le jesuite venu de Champagne. V oici j6suites a Peking avec moi: P. des Robert, de Mnn'""''"l le Luxembourg, P. Lacharme de Lyon, P. D'Inc;arville, P. Benoit, de Dijon, P. Amiot, de Toulon, F. Bretagne, mais eleve a Toulouse, horloger, F. Attir6, en Franche-Comte, peintre; F. de Brossard, du Perchc, et verrier, F. Rousset, de Nevers, chirurgien.- Nous jesuites chinois. (En marge: ces 9 j6suites sont tres et qui en France se seraient fait bien estimer. Je une lettre bien obligeante de. notre P. General "'""'"'" r6pondis). Outre les j6suites fran~ais il y a a Peking italien, un Carme allemand, deux jesuites italiens, 5 7 mands, un jesuite portugais, eveque , et quatre m..tl rcn portugais (en marge: ces missionnaires qui ne sont pu~ ont quatre jesuites chinois et Wl pretre chinois qui religieux). Je suis, etc. P.S. Une caravane moscovite doit venir ici par mois de d6cembre. Par cette voie j'aurai de M•JSCOV!ie des nouvelles, des lettres et quelques livres. La 1 six mois. J'ai su quelque chose de la triste affaire de mari de notre cousine Dussap, c'est bien triste. t L'6numeration de ces correspondants montre combien de pas ete retrouvees jusqu'ici.
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Parlement de 1753. Paris avait ete exil'e a. Pontmse . et remplace par une Royale en ·
Ni~olas- Marie
Roy, et les p p Fran . . Lreo~, tous recemment ordo~ne 9~us-Xavrer Lan, Maur Ts'ao Sm. 134, 445, corrigent
Pfist~r,r;~r~;·2 ~~N, Colonies F5B 49,
;,l- :·B;bo~i:ct:;es debarques a Lorient (1749 176 6 · • • • (Jean-Fram;ois), avec Louis K ) sr~n~le au 28 juillet 1752, ce dernrer ne perseverera pas ao, trenne yang et Louis Lieou. · p .P. Etienne Kao et un autre Paul Lieou. Polycarpe de Sousa.
Arch. SJ. Fr~nce-Nord, D 1812 . 264 - A s~n frere, a Gaillac. ' P ·
modemts6e).
298 21 octobre 1754
A Delisle
.
Peking, 21 Octobre I 754 Re9ule26oct.l755
lcttre a votre addresse est d p . ' le dessus. Je l'ay presse p~usie:~;~;:et~. n tp'a prie de de ,:nettrel au net le, recueil de; "fi,cu:lte:s. I s Y sont tres partes rna is il '" Enous' Allemagne et a Lisb ' Y a pour cela . . ce recueil. Les p_;nn~ag~rs~~fhattte dep~s Cll'tmre< ICI par la voye de Lisbo . n et Gogatls portugaise de Chine L'. ~ nne, Ils son~ membres de ... · · eveque portugais 1 · 1 , ' qut es a SUJJ~;;;rleurs portugais de Chine d . . et e Ltsb~nne pressent · du temps les p p G a Lisbonne, ils n~ . ogat1s .et Hal!erstem d'envoyer . L'inclination dus~nt J:s st P!esses par les Jesuites que le recueil seroit mie~x e~:~rstem est pour vous, perI'Ortugaises, mais je ne sa co e vas. mams qu'entre des sollicitations portugaises yll mme II p_ourra faire pour entre les mains le recu~il ~· r~pednt bten de ne m'avoir a or apres Ia mort du
O~s':;:,~t~o~~e j~
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P. Kogler. Si cela s'6toit fait, vous.l'auri~s; ~ujourd'hui,, 1 se peut faire qu'avec de gran~es dif!ic~ltes, a cause d~ l J6suite portugais et des supeneurs Jeswtes de cette nat1on. 1
Mgr Polycarpe de Sousa.
AN: Marine.- 2 JJ 68, XIII, 142 b. Autographe A Delisle. 299
31 octobre 1754
P. Berthier? Mon Reverend Pere P.C. J'ai receu la lettre de ye Re en datte du 6 d6cembrc je re~;ois Ia lettre de M. de Guignes, je ne ma~q~eray pun repondre. Les tomes de 1' Academie des Inscnptwns ~lliO dittes n'avoir pas encore lu so~t.sans dout~ ~~~ 18, 19.. Bougainville Ies a remis pour mot a Mr Gue,nn, ~ ay .~e M1 et de Mr de Bougainville les 17 autres. J avms deJa In tation particuliere de M. Freret, qui s~ra sans doulc t8e tome· on· me prioit d'en dire mon av1s, c'est ce que. passe ass~s au long, et d'une maJ?-iere, ce. me semble, offenser personne. ye Re m'avm~ prom1s. de me faire instruire sur tout ce qUI se fermt pour ou Antiquites chinoises; je vois que ':os grande.s et errtmurn1 occupations ne vous ont pas permts de le fa?'e. ~e. grand mal pour le fonds, mais je suis. par la pnve de lumieres et des vues, soit de ye Re, smt des aut~es. Dans 15 ou 20 jours, une caravane de ~oscoVIe sera ;\ selon Ies apparances nous aurons par Ia quel~ues graphiques, et la suite des 11:1em~~res del' ;4-cademle de. :. Cette Academie nous avmt d6Ja.en':oye les 6 ~remteni avec quelques autres livres. De~ms bten. des annees, ce~ll.l fran<;oise est chargee des verswns latmes. et tartarcs affaires des Cours de Chine et de Moscovte; les '".""'"' taires de Chine sont limitrophes aux Tartares tnbu
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et, sur les confins de ces Tartares, les Moscovites ont des et des places. verres dans les nouvelles que notre R.P. sup. des Robert ou fait ecrire par le P. Amiot, un article oil j'ai quelque part. passe a I' occasion d'une persecution dans une chretiente a maison fran<;oise, le juge de la ville accusa 5 de nous; nombie. L'accusation fut port6e a l'empereur. Quand cela etoit serieux, j'examinai bien !'accusation publiee, articles bien faux, et il y avoit rnerne quelque ridicule, bien d'en profiter. Pour cela le 18 janvier -de cette j'allai au ter ministre de !'empire, je menai le un des accuses, parce que ce Frere est estime du ministre plusieurs belles peintures qu'il a fait pour ce ministre. nous fit honeur, et apres avoir ou'i !'accusation dont le precis en tartare pour eviter les equivoques de la langue il nous dit: Voila une accusation bien mal entendue, a l'empr et au gouverneur de la ville. Celui-ci avoit se croyant charge comme son predecesseur a Peking; or, il se trompoit en ce me promit sa protection en termes qui me parloit sincerement. de retour dans notre maison, nous trouv
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5e accuse, mais ce Fr. ne pouvant venir que fort tard, ltHl nous conduisirent chez le Gouverneur. Un d'eux me dit 1 venous de savoir que vous aves ete chez le ter ministrc, lo verneur de Ia ville le sait, i1 sera un peu en peine. ffunes chez le Gouverneur, ce Seigneur nous dit: rien. Sur cela, je lui dis qu'il avoit sans doute ordrc do de nous citer. 11 repondit: je n'ay pu faire autremenl. parla honettement et nous recommanda de ne pas empresses pour pr&her. A cela, je lui parlai comme i! a un ancien missionnaire de parler dans ces occasi011~1 ajoutai: le juge de la ville sait asses mal son metier; il a dll tel point faux evidemment, il a confondu des noms, il no 1 sans doutte que la relligion qu'il dit fausse et dangr'rc'''''" souvent louee par l'empr Kang hi. Nous avons dans k~-'i a Ia vue de tout le monde les eloges de Kang hi ecrits de sa I le juge pretend-il accuser Kang hi? Je fis en abr6g6 l'c'::loMQ prince, et ce qu'il avoit fait en faveur de notre relligion. Lll verneur nous renvoya avec honeur, je luy dis en sortant -ne manquerois pas de le venir remercier dans quelques se mit a rire. Le soir le F. Castiglione fut interrog6, il 1 comme nous. Quelques jours apres, le Gouverneur de ·Ja ville allu compte a l'empereur de nos reponses. Ce prince, sans lo parler, lui dit: «De quoy te meles-tu? qu'on ne me 11 r de cette affaire.» Sur cela le gouverneur qui vit bien · · tent frappa Ia terre de son front, demanda pardon ct etoit coupable. Au sortir de l'audience, le ter ministro « Je sai de quoy il s'~git, mais Mr, a quoy avez-vous citant de votre chef des Europeans que vous pouv6s employes au service de l'empr, et dont quelques-uns culierement connus de lui? » Je ne sai ce que le I' pour s'excuser. Le ministre eut occasion, peu de jours apres, de parlor affaire au palais en presence de 3 Europeans et de eunuques et mandarins et dit qu'il en avoit parle a · estimoit et aimoit les Europeans, et qu'il nous or,oti,gcroil il l'avoit promis au F. Attiret et a moy. Le F. allfunes le remercier dans son palais. Nous avons SLL que ce Seigneur avoit tres bien parle de nous a l'empr. Dans ce temps-Ia, le juge de la ville fut accuse sur jtl quelle faute qu'on lui imputoit 1 l'empr le cassa. Depuis cu 784
luy ont trouve un autre poste, mais bien moindre juge de la ville. Pour les chretiens persecutes, malgre de fouet et Ia prison, il n'y en a pas eu un seul qui aye tous ont tenu ferme et on les renvoya libres chez eux, un d'ex.ile pour Ia forme, mais dans peu il doit revenir, nullement vexe au lieu de son e~l, d'ailleurs fort les autres nouvellesje vous renvoye ala lettre du P. Amiot Cte charge d'ecrire. Je suis dans l'union de vos S.S. S.S .... Peking, ce 30 octobre 1754. Nous avons de puissants ennemis, la persecution contre Ies dans notre chretiente etoit dans le fonds nne querelle ; nos ennemis vouloient en profiter, et susciter a tous lurop•eatlS et chretiens de Peking de bien mauvaises affaires. cabale qui faisoit jouer bien des ressorts. Outre le u:~:~s~~~~e;;t,;a~;utres gens en place d'icy, le Gouverneur general 'CI etoit instruit, et on trouva le moyen d'obtenir rotecl:ion de ce Seigneur. Or, sans luy et le Jer ministre, on ne faire de bien facheux centre nous. Ce pays-cy est aux changements, et nous sommes tous les jours exposes avanies, ou accusations.
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Destinataire non indique P. Berthier ?
n bien du temps que j'aurois pu envoyer l'ecrit que j'addresse · ' aye Re. Je l'avois fait a I' occasion de plusieurs points m'avoit propose. Si ye Re trouve que 1'6crit n'est d'aucune 785
utilit6 et trop peu int6ressant, je vous prie de le supprir_ ' vous ~oy6s qu'il peut etre de quelque utilite, vous en ferCs (~t) vous jugeres a propos, soit en en disant quelques m_ots dan~ journaux 1 soit en le remettant a quelqu'un de ceux qui ne 1 pas l'ennuY en Iisant des choses si peu agreables pour Ia I ! de gens, s~tout en France. Je suis avec beaucoup de dans !'union de S.S. S.S. De ye Re ... 1
Probablement Memoires de Trevoux, que dirigeait le P. Berthicr.
Brotier, 149, 190 vo. Autographe. . . , Sans date et sans destinataire mdtque. P. Berthier?
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Jer novembre 1754 A Delisle A Peking, ce ter novemlmJ
Rec;ue le 26 od! Monsieur, J'ai r6pondu a votre lettre du 11 n~vemt;>re ~ 7531, et soit remplie de tres bonnes choses, _J aur01s b~en reponse detaill6e sur plusieurs pomts que Je un de ces points etoit les nouveaux calculs de I du solei! de !'an 2155 av. J.C. et 2128 av. J.C; sur. " M H lley et sur celles du tribunal des mathematlqucs Ko~l~l', qui o~t ete nouvellement construites p~r. le principes envoy6s par -Ie P. Gr~~at1c1, c est-a-duo principes anglois a. Je raporte ou,mdtq~e c~s calcuasls'tro,nu,l\1 m6moire que je vous ay addresse sur 1. ancten~e I noise depuis Ia fondation de, I~ mon.~ch17 , . . av. J.C. Depuis ce temps-la JUSqu a au~ourd hui, , choses a reformer, ajouter, etc., ace qw est rap?rte . dans les recueils du P. Souciet. C'est. ce que Je ferat,
!·
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je vous ay dit, on m'aye conseille de ne pas continuer a Ia-dessus. L'origine et Ia cause de ce conseil m'est et je ne crois pas devoir le suivre, pour bien des raisons. 20 ou 24 jours Ia caravane russienne sera ici. Je n'ai encore avis si elle a pour nous quelques livres et cartes de Petersje say seulement qu'un certain Alexis, qui a ete ici pendant 13 ou 14 ans, est directeur de la caravane, avec quelque de mandarin; je le say par une Iettre Iatine du Senat qui addressee au tribunal d'ici, et que j'ay traduite avec Ie .llchrurme, mon compagnon pour ces sortes de versions. Je ne caravane me rendra !'argent prete au sieur Nicetas, vous avo is parle. Cet argent me seroit bien necessaire; bien du temps je n'en ay pas rec;u d'Europe; ce qui me est tout employe pour Ie ~ de cercle, pour livres et autres que j'ai ete oblige de faire pour faire chercher dans des chinois, tartares, pour les avoir et voir par moi-meme, faire 6crire, etc. Ceux qui m'aidoient pour ces sortes de t sont tous morts, et notre maison franc;aise de P6king bien a l'etroit. Nous avons fait des efforts pour a biitir un petit observatoire dont le P. Benoit a Ia ; les fondements sont jettes et bien, il sera en etat l'an vers le mois d'avril ou may, si quelque argent, que vient. Nos horlogers ont fait une assez bonne -pendule, vieille encore assez bonne aportee de France par le' Fontaney. On placera a l'observatoire Ie nouveau ~ de ct les 2 pendules. Une pendule de Paris bien faitte seroit utile, je ne sai si on nous l'envoyera. J'ai un assez bon retiOl des micrometres d'un assez bon usage, nous avons assez et deux autres ~ de cercle, l'un de 26 pouces, l'autre pieds. Celui-ci est un present du feu Roi Louis Ie Grand maison franc;oise. Nous sommes bien en Iivres; en ce etes au catalogue de ceux qui nous veulent du bien, devons d'ailleurs beaucoup pour vos bonnes instnicavis. L'Acad6mie des Sciences a fait present de ses au P. Parrenin, et depuis sa mort M. de Mayran nons les suivants. Mrs Freret et de Bougainville nous ont les Mr!moires de l'Acadr!mie des Inscriptions et BellesNons sommes bien redevables a tous Ies bienfaiteurs. d'.[nc:arville vient de me dire qu'il a avis de Paris qu'on lui de quelques bons Iivres. C'est surtout Mt Hellot 3 pour ce Pere bien des secours de Ia Cour _pour ce
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qu'on souhaitte avoir de luy. Il travaille a cela de son Je vois qu'on est content de ce qu'il envoye. Le P. de Ia Tour vous communiquera un m6moire sur !c Ce m6moire n'est pas tel que je le souhaitterois, mais ce que je puis envoyer actuellement; autres fois il ici de s'instruire sur ce pays, aujourd'huy c'est tres 1 dis la principale raison dans le memoire. J'ai bien vu cks ' et des bonzes indiens qui sont ici et qui ont parcouru k mais ce sont gens peu instruits sur les points qu'on surtout savoir en Europe. Les livres chinois disent p(.ju sur le Thybet; s'il y a une histoire de ce peuple en thi autre langue, je ne l'ai pu avoir, malgr6 les recherches fait et fait faire. Si les R.R. P.P. capucins du Thybct cl I dois dont je parle dans le M6moire ont publi6 des ce pays-Ia en Europe, vous aures pu etre mieux instruit 1 Je vous prie encore de t§.cher de me donner des lun la situation de Sirinagar b par raport a D'Hely et sur 1 Gorrochepour par raport a Patna, ville sur le Gange. Lc P. qui a ete a D'Hely et a Patna ne m'a pas encore I I point. Des bonzes indiens qui sont ici et qui a Sirinagar, a Foumalan, Comaon, a Patna, a r voisin sans·doute de Paritsong, ville du Thybet, n'onl truire Ia-dessus, soit parce qu'ils ne savent pas parlcr tartare, soit peut-etre parce qu'ils ont fait ce voyage par detours et sans nul goUt pour la g6ographie, ou sans at 1 Ia situation des lieux des liDS par raport aux. autres. Le P. Gogails est ami de plusieurs j6suites alleman:-~ actuellement dans l'Indostan, lll1 est vers Narvar, 1 D'H6ly, un autre ailleurs, ils sont tous inities dans Ia et astronomic, sont munis d'instruments et livres. Un particulier, qui est a D'H6ly, est fort habile, dit lc .P, il vient de me dire qu'il a ecrit a ces P.P., qu'il sail beaucoup observe dans ce pays-la. Depuis rues lettres ecrites en Europe l'an 1753, nous ici toujours dans l'embarras a cause des persecutions 1 centre les chr6tiens partout; les persecutions sont voisinage, et on a pense -a nous susciter dans affaires. Tout cela nous cause bien du tracas et bien du temps; la relligion est ici dans un etat bien Le P. Hallerstein vous dit sans doute des nouvcll observations qu'il a fait avec le 'l4 de cercle que vous l
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il 1'~ eu plus~eurs mois 4 • Le P. Benoit observe depuis
mo_Is et d,emi, dans q~elques jours j'espere etre en 6tat servtr e! ~observer. St le P. Hallerstein n'avoit eu soin porte: ICI par terre le 14, de cercle depuis Nantchang, dl_l _Kmng Sy, ce 14, de cercle auroit ete en danger sur n;teres et du canal pe:'-dant plus de six mois de voyage L ea;t de la .mer avmt commence a le bien giiter, il 6te assez bren emballe sur le vaisseau. ll a fallu bien t:our le mettr~ en 6t~t, il y a encore quelques endroits rouges par la routlle, mats cela n'est pas d'une fort grande , . Le \· Ben?i~ trouve qu'il f~ut trop souvent remettre , du mtcrometre, 1 at,r ~e ce pays-c1 g§.te tout, le miroir s'est un peu endommage, tl est remis en bon etat. Du reste cette ce qu~ vous aves si bien ajoute est ce que nous avons _et Je le reg~rde comme une piece achevee, et qui tmyour~ souvem: avec reconnaissance de celui qui nous Je suts avec b1en du respect ... que l'an prochain il y aura occasion de vous envoyer quelque bagatelle de ce pays. marge en face du dif:ut de Ia lettre: Je souhaittois savoir votre sentiM ce que vous pens~;tes p~mvoir etr~ con.clu de Ia. Je souhaittois aussi que vous pens1e~ 9u on pouvmt farre des traductions des Kin En avezMvous confere avec nos P.P. ou avec d'autres? g I est sur le Gange.
copie de cette Iettre se trouve a I'Observatoire, AB I, 7, 140, XII, 242. !l'l'a~.lesJunisoiaires du R.P. Grammati,ci, traduites en chinois, etablies
de Newton, se trouvent a 1 Observatoire, AB, I, XI, 151, 7. de I A:ad&mie ~es Sciences, dont le P. d'Incarville suivit les de part~r en Chme. U?e note interessante se trouve aux AN, A, 21, f 144: « ~~ parort par une lettre du douze novembre 1742 Hel~o~ par ~e Pere d'Incarville, missionnaire des J6suites a Ia ce rrus~wnnatre se donne beaucoup de soins pour acqu6rir dans connmssances sur les arts. M: Hello! qui a, conjointemenf avec ~onn~ des le!o~s de chyrrue au pere d'lncarville pendant Ies J?OlS 9m ont precede son depart pour laChine observe que c'est rntellJgent, et 9-u'il. ~eroit, al?ro~os de luy Procurer quelques ~rgent, pour I~ faciliter 1 executiOn de ses desseins.» On remit hvres au P. Bnsson pour Ie P. d'Incarville. du P. Delislef 11 novembre 1754. « Le 1,4 de cercle Gaubti est en son genre !'instrument le plus A&reez q;u'en mon particulier je vous en fasse Le P. y~u~ll m~ I a :onfie, peutMetre dans le dessein de par la commodite d un st bel rnstrument a faire quelques obser-
pxmcrpe~
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vations. Le P. Hallerstein qui, l'annee derniere, en venant de Peking, l'avoit fait apporter sur des brancards, meritoit bien I quelque temps. Anssi le P. Gaubil le·luy a voulu laisser jusqu'nu juillet dernier qu'il me l'a fait remettre entre les mains.». AN DCp(H 2 JJ, 68, 143 a. '
AN: Marine. -
2 JJ 68, XIII, 142 d n' 58.
Autographe. A Delisle.
302 3 novembre 1754 A son jrere Pierre, Gaillac
P. Gaubil
a son frere Pierre, a Gaillac. A Peking, ce 3 novcmlut!
Deja r6pondu aux 4 ou 5 lignes de la lettre du P. Gaillac, 13 octobre 1753. « Vos deux cadets Joseph etEtienne 1 sent, dit-on, des vu Votre fils avocat est, dit-on, un jeune homme d'l1o1111<""' etat de bien faire 2 • Je ne sais rien de votre necessairement qu'il travaille a etre irreprochable et 1\~tude, et qu'il acquiere les connaissances propres de , droit canon, bonne theologie, histoire sainte, et assez d'histoire generale et particuliere de g6ographie, au moins de France. Vous devez savoir noissances doit avoir l'avocat, mais surtout qu'ils i 1 tous les deux des vrais principes de religion. Mandez-mol quelles sont leurs dispositions a cet 6gard et ce qu'ils etat de faire. On me mande de tous cOtes que le j6suite sc et est en etat de vous faire honneur, on dit qu'il a Ia . delicate. Je lui ai deja 6crit, je vais encore le faire pour quelques mesures a prendre selon les occasions qu'il je lui indiquerai, afin que votre chanoine et l'avocat · bien pourvus et puissent aider la famille, mais, je vous c'est pour vous une necessite de faire en sorte quo Etienne ne se perdent entierement par de mauvaises · ... Je suis avec bien de !'affection votre cher frere, ct est dl:j a vieux, et vous par consequent.
de m'ecrire. Les lettres pour Chine doivent partir de vers novembre ou dllcembre 3,
~
1a
~~~:~~~~::t ~~;r,i!\;·sr'!!''i~·· ~de s.
Michel en meme temps que officier son rrere Etienne dev•nt de comme ancien officier en 1783. lettre de Pierre son frere Antoine, du 9 novembre 1750 lui deman~ t§.cher de savoir a Paris ce que collterait un office de Procureur a pour son fils: «J'ay mon ayne qui est avocat et qui est retire icy de m'?y venu soulager; je voudrois lui faire lever un office de pro~ a Gatllac de ceux qw sont aux parties casuelles. » (BN Ms frs Languedoc Bllnedictins, vol. 184, fo 106.) Vu les diffi~ultes d~ avec la Chine, on se demande quand Pierre Gaubil, qui avait dix a re~u reponse a cette question. Chanoine estJean~Fran~ois ~Xavier; voir ci~dessous lettre du P. Gaubil neveu. 6 nov. 1758, n° 340.
Arc. SJ. France-Nord, Ms D 1812, p. 268. I
frere Pierre, 3. Gaillac.
303 Non date (nov. 1754) A Delisle
Rec;ue le 29 Octobre 1755 · receu fort tard Ia dissertation de M. Muller 1, je vous suis de ce present. Je m'attendois a y trouver quelque chose les lettres et la litterature de Tangout ou Thibet. Je peu instruit sur ce point. Les Russiens, par le moyen des de leurs frontieres, peuvent retre. lei je verrai si par le de quelques Tartares amis des Lamas on peut avoir connOissances bien rl:elles et intl:ressantes; jusqu'ici cela se faire a Peking. Ill ]pertse qu'en envoy ant le Memoire sur l'ancienne astronomic bon d'6crire a M. de Fouchi, comme secrl:taire I'Acacierni'e; je n~ suis pas instruit sur ces sortes de rubriques; cela que Je vous envoye ouvert le billet inclus pour luy. croyes cela inutile, suppriml:s cette petite lettre. Si vous qu'il est bon de_luy ecrire un petit mot de lettre, je vous cacheter et enswte de luy envoyer l'incluse. suis avec respect ...
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1 Dissertation sur manuscrits Tangouths trouves en Sibirie dans taires de l'Acadimie de Pl!tersbourg, t. X, 1747, p. 420~468. '
AN: Marine.- 2JJ 68, XIII, 145, n' 62. Autog~aphe
non date (entre le 3 et le 17 nov. 1754).
A Delisle.
304 17 novembre 1754 A Delisle
Reque le 16 nov. Monsieur, J'ai deja r6pondu a votre lettre du 1.1 novembre 1753 !o ay remercie et vous remercie encore des peines que vous ' · donne avec tant d'honetete pour nous procurer le beau cercle qui sera ici bien utile; il etoit necessaire. Je vous al remercie de la dissertation de M. Muller, je croyois ll' 9-uelque cho~e de plus et de mieux sur le Tangouth, Je pourray ajouter quelque chose de plus int6ressant s1:1; le Thybet que je vous ay envoye. Je souhaitte que VIes quelque chose d'utile dans l'astronomie anciennc , vous ay envoye en deux voyes par la voye du P. de c'est pour vous et votre illustre Academie. Je vous ay une ,petite, le~tre de compliment pour M. de Fouchy, de 1 :Academte; elle est ouverte et je vous ay Iaisse Ie Ia lm re_mettre ou de Ia ~upprimer, comme vous jugeries <.\ :, C~ billet ou post-scnptum vous sera envoye par mon JeSUite 1 i en septembre de l'an 1753 il fut envoye a P?.ur Y e~re profe~seur de philosophic. Je ne sai pas d etude II se destme, et pour quelle science il a du comme moi de la province Jesuitique que nous apellons I' de Toulouse; je ne sai si cette province est dans l'Ctal etoit quand je parti~ de France. La plupart des colleges pa~vres et les bons hvres y manquoient. II y aVoit peu do q~1 fussent en commerce avec les savants, et la plupart so . t01~nt de. savoir asses les belles-lettres, leur philosophic ll{ Iogie, mms sans se mettre en peine de savoir a un certaln Ia mathematique n6cessaire a la physiSJ.Ue, l'histoire 792
les langues savantes, l'histoite eccl6siastique, Ia critique et '" ,.~'"""qui sont du ressort de Ia th6ologie. Comme d'ailleurs obliges d'avoir des emplois en divers genres de sciences, en avoit asses peu qui se distinguassent a un certain point; n'cst pas manque de talent et d'esprit, mais c'6toit manque certains secours du cOte des livres et de correspondance avec vrays savants. Je voudrois bien que le nepveu dont je vous se mit en etat de se distinguer un peu dans quelque science, dans la chaire, ou dans l'employ de missionnaire, donneur I'Ctraites, etc. Toutes les provinces ont tous les emplois, mais pas ais6 de s'y faire un certain nom. Pardonn6s-moi, cette espece de digression, et song6s que c'est un vieux sorti de son pays depuis 34 ans qui parle d'un nepveu jesuite luy et dont on luy ecrit quelque bien; je voudrois bien eut quelque occasion de faire un voyage a Paris ou d'avoir vous quelque commerce, vous lui series d'une bien grande surtout s'il s'appliquoit a quelqu'une des etudes qui vous familieres, et qui vous font un si grand nom dans toute
Peking, ce 17 novembre 1754.
, P. Benoit vous envoye quelques observations faites sur le cercle, je lui ai dit de bien marquer les elements en detail que vous puissiCs corriger ce qui pourroit etre defectueux ' le resultat. Ces observations ne sont- qu'un commencement obauch
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1 Effectivement, ce neveu ecrit de Montpellier a Delisle, le 5 novol'lllifl 1755, et lui envoie cette lettre (AN, Marine, 2 JJ 68, XIII, 147).
AN: Marine.- 2 JJ 68, XIII, 147, n' 63. Autographe. A Delisle. 305 17 novembre 1754
A Deshauterayes
A Peking, ce 17 novembre 1754, au Monsieur, 11 y a 3 ou 4 heures que j'ay receu de Macao votre oollg<.lllll lettre de Paris du 10 decembre 1753. Apres l'avoir lue, j'y ·'1 sur-le-champ et a Ia h§.te pour que rna reponse puissc 1 demain pour Canton ou Macao. Depuis quelque temps, lcs ! de Macao ici et d'ici a Macao sont plus longtemps en que cy-devant, et rna reponse pourroit bien trouver a (' ou Macao les vaisseaux repartis pour l'Europe. Le P. Bertier m'annon9oit une lettre de Mr de Guigncs, .]{} l'ay pas receue; je vous prie de l'en avertir et de lui oJTrir tres humbles respects. L'an passe j'eus l'honneur de luy au long, il y avoit dans rna lettre bien des poincts que je je souhaitte qu'il aye receu rna lettre. · Je vous repete et de bon creur les offres que je vous ay pour vous ayder de mon mieux dans ce que vous sur le chinois. Je n'ay pas le temps de vous parler de demandes, comptes que l'an prochain je vous ecrirai je risquerai de vous ennuyer, mais j'aurai la consolation do donner des preuves que je veux bien executer vos petite~ missions. J'avois prevu le sort de ce que fenvoyoiS sur chinoise, le P. Bertier m'avoit asseure l'avoir bien ajoute qu'il alloit en donner une notice asses ample; je ne l'a pas fait, qu'il le fasse ou non,· qu'on supprime ou pourrir mon ecrit, c'est ce qui me touche asses peu. J'avohl receu Ia nouvelle dissertation de Mr Freret, j'envoyul remarques I'an passe, six pages sur ce que je rem,troiuc>is: sai mes notes a M. de Bougainville, et j'ajoutai une 794
de la grande dynastie de Tang. Lit je parle souvent des Ruins et autres Tartares dont Mr de Guignes me parloit, d'autres points assez interessants pour ceux qui les connoissances reelles sur l'histoire des peuples orienmais asses peu pour beaucoup de savants d'aujourd'huy, vois mepriser asses les Orientaux et surtout les Chinois, ne veulent pas absolument qu'ils ayent quelque chose et d'utile; sans y penser, ils rnettent a l'exemple de Renaudlot.' les Chinois au rang des Iroquois et autres saucette indifference ou rnepris pour les Iivres et la chinoise, i'ach€weray, s'il plait a Dieu, ce que j'ay feray part, au peril de voir tout cela inutile ou au re!~arde comme tel. Si j'avois suivi le conseil de plusieurs j'aurois pu travailler a quelque espece de roman sur la ar1cienne et moderne, mais je ne saurois jamais me resoudre temps a des ouvrages romanesques, pour avoir wo ~~t~~~ede quelques gens badins ou superficiels, ou pour o un peu d'esprit et d'enjouement; je n'y reussirois me rendrois ridicule. Malgre ce que vous dittes de Mr de · et de Mr de l'Isle, je suis persuade qu'on pourroit imprimer mon traite si on le croyoit utile; maiS on voit doutte qu'il ne seroit pas bien venu. Au reste, Mr, je me · bien d'avoir la moindre chose de ce que vous me mandes article et icy je ne saurois prendre aucune mesure pour imprim<>r ce que j'envoye. Cela ne me convient pas, je suis de reste si je puis faire ce qu'on me demande, et je ne suis homme a examiner si on me fait honeur ou non de ce i'f,~':oJ,~iii~J~e,;c~rois que je ne perdrai jamais rien dans cette ·;. j'espE:re beaucoup pour l'honeur des Chinois dispositions pour eux que je vois dans vous, Mr, Guignes, Mr Guerin et quelques autres. Vos bonnes dispo, sont d'autant plus a remarquer qu'elles viennent des i reelles et solides, et d'un grand fonds de droiture ce qui est tres louable, et je vous en felicite. traduit l' Y king, mais je n'ay pas enVoye cette traduction; Ia d6crire 2 , de meme que celle du Ly ki, d'ailleurs je n'ay me presse d'envoyer ces sortes d'ouvrages, ils auroient la traduction du Chou king, c'est-a-dire qu'ils seroient qwclque coin de chambre fort inconnu, ou meprise. L' Y king etre chez M. de l'lsle, c'est sans doute la traduction de Mailla, et de Tartre des textes qui expliquent les
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6 !ignes des Koua. Je ne crois pas qu'on aye jamais en Europe les commentaires de Confucius traduits; je doutk 1 si d'autres que moy les ont traduits, c'est ce qu'il y a de 1 dans l'Y king. Le P. Regis a fait de belles dissertations .· sieurs textes de Ouen ouang et Tcheou kong qui expliquent lc~; et sur plusieurs passages des commentaires de Confucius ·1 textes. C'est un tres bon ouvrage, il doit 6tre a Paris, dl\ 1 que la belle critique du P. Regis sur les King, leurs editions I commentaires. Cet ouvrage du P. Regis devroit as:seLtrc''"""' imprime pour ceux qui veulent savoir quelque chose c!G la Chine. Mais c'est trop serieux pour Ia plupart des gens, , en France, et quantite de ceux qui se disent curieux des Chine ressemblent asses a Ia dame qui dans l'ouvrage de Mr sur les insectes dit souhaitter savoir 3 . Sur Ia Chine vous 1 dans mon traite sur la chronologie Wl abrege historiq la fondation de Ia monarchic jusqu•a l'an 206 av. J.C. un abrege, mais plus ample, de l'histoire depuis cette · 1 av. J.C. jusqu'au commencement de la dynastic Tang I envoye l'histoire a. J'ai aussi un abrege asses ample de I depuis la fin de la dynastie Tang jusqu'au. 1 des Yuen, dont j'ai envoye l'histoire. J'ay asses au long de la dynastie precedente Ming. 11 m'en coftteroit I au net toutes ces parties d'histoire que j'ai fait en i. comme je vous ay dit, !'indifference que je vois asses pour I' erudition chinoise m'arrete et je ue me presserai pn~ voyer ces divers ecrits. Ajoutes a cda que je suis vieux, ot cela, mes finances ne suffisent pas aujourd'huy pour 1 tout en 6tat. La source dont je tirois quelque secours et je ne suis pas d'humeur d'etre importun pour m'cn une nouvelle. La preuve 6vidente qu'on ne en faveur du genre de litt6rature chinoise que j'ai entrcpr'l que, depuis que je suis icy, on n'y a jamais n6cessaires soit pour l'acquerir, soit pour autres ce qu'on dit souhaitter, on n'en a pas fait a voulu ce qui plaisoit r6ellement, mais cet articlc··cl regarde pas; je me suis attache a des matieres plus Outre les livres chinois que je vous ay indiques, il y d'autres et bien authentiques qui figuereroient bien bibliotheque Royale, mais je ne suis pas aujourd'huy faire les avances, et notre maison de Peking se trouve quelques annees par bien des depenses qu'il a fallu
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temps, et par des pertes considerables qu'elle n'a en chinois aucune histoire des pays dent vous paries, l'histoire chinoise donne de grandes connoissances sur les voisins de la Chine, sur le Thybet, sur Ia Cochinchine l'011gldng, peu de reel sur le reste, un peu plus sur les isles de et la Coree. Avec quelque d6pense et travail, on beaucoup de choses dans les Iivres chinois sur des Indes ou de Fo, mais il y auroit asses de difficulte des gens a employer pour cela. J'en ay parle plusieurs quelques lettres latines a plusieurs jesuites, mais je n'ay positive r6ponse Ia-dessus. J'avois envoye a Mr I' abbe une histoire chinoise tres estim6e ici, et aujourd'huy bien Mr me repondit I' an passe trf:s obligeamment a. ce que a !'occasion de cet envoy, mais il ne me disoit rien et je n'ai pu encor savoir s'il l'avoit receu. S'il ne I' a pas sera. difficile de l'avoir et si on le vouloit aujourd'huy, b1en cher. je nommois certains livres que je serois bien aise ne sai si vous penseres a me les procurer. Vous et n.,.i~~"' aves, dit-on, deja publie bien de belles choses sur persane~ etc. Ne pourrions-nous pas avoir cela? p:·;~;;~~r~r~: une lettre un peu mieux detaillee que celle-ci, ~ti quelques autres livres. Pour ce que vous souhaitvous et Made votre Epouse, il me sera assez facile je ctois satisfaire; ne penses pas a me rembourser sur cet article, prochain j'espf:re qu'il y aura ·occasion d'envoyer a Canton me souviendray de vous et de Madame votre Epouse. Je suis bien du respect ... en marge et en travers de Ia 4e page: Vous voyes, Mr, lettre est bien informe, mauvaise ecriture, mauvais I' mauvaise encre, je ne pensois pas a ecrire encore des lettres, finir vite celle-ci, je la finis sur le point de me mettre au lit, l'envoyer demain bon matin et je ne sai si elle arrivera doit imprimer dans Ies Mimoires de l'Academie l'hist. de Ia dyn. (Tang).
·
a l'ouvrage de !'Abbe Renaudot, paru a Paris en 1718: Anciennes Indes et de Ia Chine de. deux voyageurs mahometans, traduites
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d'Arabe. Le P. de Prl:mare a critique longuement cet ouvrage (LP, tome XXI, pages 183-237); ainsi que les P.P. Parrenin, d'Bntrecolles, , I Voir aussi De Guignes, Journal des Savants, 1764, p. 718-725, q · l'abbe Renaudot de sa traduction de l'arabe. z rOCrire? 3 Voir Ml:m. Tr6v. juin 1747, p. 1161-1162.
Mantes. Collect. Landresse 1616-1630. Autographe. A Deshauterayes.
306 20 novembre 1754
A M. de Mairan R~u
le 16 novemhro
Extrait d'une lettre du R.P. Gaubil a Mons. de M:m:H\ de Pekin le 20 novembre 1754, reciie de Mons. 17 novembre 1755. J'ay regu de Mons. De L'Isle plusieurs memoires sur !rJ:o~ vertes des Russiens et unjournal de Mr de Fuente, amiral sur le passage de Mercure par le disque du soleil pour 6 may, et une explication d'un Portugais de quelques vus dans ce passage. Je verrai avec bien du plaisir Ia suite memoires. J'envoyai l'an· passe a M. De l'Isle ce que observer du passage de Mercure et je crois que ce que vers la fin confume ce qu'il croit devoir arriver en de Ia parallaxe par rapport a la situation de Peki'' • · temps ne permit pas de voir la fin de la sortie de JVl<:rclll'<\. exactement le moment oil il commenga a toucher solei!, et de ce moment je crois qu'on peut conclure de Ia fin pres de 2; avant le temps qu'exige la diiieren<;o des meridiens de Paris et de Peldng; je crus voir clairement que le diametre de Mercure paroissoit 1 petit dans la lunette de dix pieds que dans celle de combien au juste, c'est ce qu'il me fut impossible de miner. Je vis encore autour de Mercure une · de celle du soleil. Dans les memoires de M. De Lisle, plaisir ce qu'il dit de Ia cause des differences entre lcs 798
Halley et celles de M. Cassini dans le calcul du dernier passage. vu par moi-meme cette grande difference, mais je n'etois pas habile pour en bien voir Ia cause. La difference entre les est bien grande dans le calcul de !'eclipse de soleil du mois de l'an 2155 av. J.C. La chronologie chinoise trouve grand avantage dans le calcul de cette eclipse, selon les tables M. Halley et selon celles de M. Le Monnier. J'ai ecrit sur tout a M. De Lisle, je n'ay pas encore de reponse. Je renvoie cette annee le calcul selon ces tables. cette annee a votre illustre Academie ce que j'avois C'est un long memoire sur l'ancienne astronomie chinoise fondation de Ia monarchie jusqu'a l'an 206 av. J.C. n'avoit pas ete assez detaille et n'etoit pas assez en (c'es1:-a-rl,·ire tout ce qui reste des monuments ou vestiges astronomie). Je crois que les Chinois ont eu dans les temps des vrais principes d'astronomie, sans doute de pn:mi·i.;rs legislateurs, et je suis persuade que les premiers des anciennes nations ont eu les principes, en sorte nation ne les a pas prises d'un autre; dans la suit\ il est que les Chinois apprirent beaucoup des Baertes 2 , des des Indiens, et apres ce temps-la, c'est-a-dire depuis J.C. jusqu'il !'an 70, 80, 90 apres J.C. Apres l'an 65, 100 de J.C., ils eurent grande communication avec les et les peuples des pays des Romains en Asie, des Perses, a l'est de Ia mer Caspienne; ils en eurent quelques uniiss;m,oes astronomiques. Pour les temps depuis celui de a l'an 1220, 1300, et apres, il est bien seur que Ptoh~mee et des Grecq et Egiptiens, et Arabes passa a Ia Chine avec quelque succes. C'est ce qu'on gros dans le recueil du P. E. Souciet, mais comme dans ce Pere y dit i1 y a bien des chases a reformer, augmenter, mettrai bient6t en ordre mes memoires sur cet article l'h.on1neur de les offrir a l'Academie. Vous voiez bien, que dans le pays oil je suis on ne peut pas faire ce que de votre illustre Corps font si bien en France; ici on que ramasser quelques memoires, toujours informes et a quelques revision et examen critique. encore un petit m6moire sur le Thybet au Pere de la cv·-dev:>nt principal des pensionnaires, et aujourd'huy prode nos missions a Ia maison professe. Par ce memoire bien defectueux, vous verres que la grande riviere du pays 799
d'Ava est c~tte grande rivie:re qui vient d'Assa pres de Ia . du Gange -et traverse le Thybet. Je n'ai pu encore bien de Ia vraie origine des Lama. Je suis avec un profond respect, etc. 1 2
Le copiste licrit bien suit pour suite. Bactres?
AN: Marine.- 2 JJ 68, XIII, 149, n' 67. Copie. A M. de Mairan.
307 26 novembre 1754
A Birch Birch a reru les 12 pieces d'or du P. Gaubil pour l'aclwt leque/ ne sera envoye qu'en 1753. En 1752, /e P. Gaubil a ecrit plusieurs lettres a M,ort,illll'l', quelques-unes pour M. Delisle qui devaient lui a Paris. Un pdcieux ouvrage chinois a ere adresse a Ia Socil!tc 1 en -1751. Est-if parvenu a Londres? On reroit a Pekin des renseignements sur les terres nord de Ia Californie et du Kamchatka. Les navires trouve un passage entre le nord et le sud par Ia baie celle de Baffin ? Aucune allusion dans les livres chinois a d'Amerique; le P. Gaubi/ continuera ses recherches en ce , mic~;ometre,
lllustrissime et eruditissime Domine: In tuii Epistola humanissima 11 dec. 1752, dicebas te 12 aureos a me datos, ut mihi Landini compararetur mi.cnllllt addebas te praedicto anne 1752 micrometrum te mittere, sed missurum anna 1753; nomine illu.striss, Regiae promittebas Acta Philosophica: 23 nov. anno epistolam respondi. Jam Macao accipio epistolas a procuratore nostro degit, 22 sept. 1754; ad me scribit nonnulla nova loquitur de navibus Anglicis non paucis quae Cantonem 800
I dicit de rnicrometro, nihil de Actis philosophicis, nihi.l de 1101a llll<{U:a a.ng;nca ad me missa, forte
ea Cantonem pervement, et si quid a me desideres in Epistolis notatwn, hoc potero respondere. . . . . nonnullas Epistolas ad D. de Mortrmer scnpst, m r;::~~~;i~;erant aliquot aliae pro domino Delisle, sed apertae, Ill D. ill. de Mortimer legeret, lectasque Parisios · . In illis Epistolis proponebam nonnulla, sed ad hunc diem, nihil responsi, scire desiderassem an liber sinicus sat constans voluminibus a me Societati Regiae missus. et anna 1751 Londinum pervenerit. Liber hie in Sinis in magna pretia, hunc existimavi fore Londi(no) alicui vel utilitati in vestra Societate Regia. udivinms sat multa de terris ad boream Californiae et Kamsaet per Russos detectis, D. De Fuente et D. Bernardo 100 et amplius armis pervenisse ad loca vicinissima H:~~;~~:ri<e~t sinui Baffins; cupio rescire an vestri Duc~S· n certam et indubitatam communicationem mans cum mcire Australi vel in Sinu Hudson, vel in Sinu . Ex nostris antiquis Missionariis aliquot fuere qui dicerent libris sinicis inentionem aliquam de regionibus aliquot ad me Parisiis scribitur unum Gallwn parisiensem 1 sinicis libris, hoc ego a multo tempore examinavi, accuratius examinavi, nullam in libris sinicis aut videre me existimo mentionem de terris aliquot sed alias de hoc argumento. fore ut anna ventura sit occasio mittendi aliquem Cantonem conabor reperire aliquid quod tibi et Regiae illiusque ~eleberrimo Praesidi arridere valeat. Vale vir
1
26 nov. 1754.
Servus addictissimus et ad omnia obsequia tibi praestanda paratissimus Ant. Gaubil. Soc. J. Mille excuses des ratures de rna lettre, je n'ay pas le temps 2, et je ne sai si ce P. S. et rna lettre arriveront au port avant le depart des vaisseaux. en jour on attend ici une caravane Russienne, je crois fera bon commerce; je dis je crois, cela doit etre ainsi 801
naturellement cette annee, mais bien des accidents peuvent emp&her les Russiens de faire les profits qu'ils Je n'attands rien par cette Caravane, M.M. les Russiens d6mie de Petersbourg souhaittoient avoir avec nous communication, mais je ne sai a qui ils s'addressent 1 gens de Ia caravane; soit Ia voye de Ia caravane, soil courriers qu'on envoye ici de Russie sont devenues pour 11 voyes peu seures, et ce que flous ponrrions envoyer d'ici t'H et par Ia Rnssie ailleurs risqneroit beaucoup, il en seroil dt1 si d'Europe on nons envoyoit quelqne chose ici par 1:~ Rnssie. Tout cela vient sans donte de ce que !'Academic dt1 n'a pas soin de faire charger quelque homme seur, so it dt~ · pourroit nous envoyer, soit de ce que nous ponrrions 1 Je vous 6cris ce point parce que a Paris N ... et M. de M a Londres pensoient a se servir de Ia voye de Russie. Si vous et Ia Soc. Royale voul6s avoir avec nous communication, il est bon que les lettres soient mises <1 livres s'il y en a ne pouvant venir ici qu'un an apn3s les lettres viennent de Canton ici par Ia poste, les livrcs, paquets, viennent sur les barques de l'Empereur, ce de pres de 8 mois. Cette voye est seure, et il en cofrte pcu. nons en detail ce que vous souhaittes a Londres. Lc P. ville qui est ici avec moy avoit quelque communicatiou M. de Mortimer et un autre 3 • Quelques j6suites allemans et portugais ont ici unc part, leur Eglise, maison, bibliotheque, revenus n'ont commun avec nons Franyois. Nons avons notre Eglisc, bibliotheque, revenus, je vous dis ceci parce que j'ai M. de Mortimer a Loildres, et d'autres ailleurs 1 a Peking tous les Jesuites 6toient ensemble et que tout commun. Il y a deux missions de J6suites, Ia franyoisc tugaise. Les j6suites allemans sont venus par Ia voie de ils sont dans Ia mission portugaise. Je vous ecris ce post-scriptum en franyois J?arce l asseure que Ia langue franyaise vous est familiere. Je nc M. de Mortimer a receu quelques reflections que je r i une critique d'un Mr Anglois 4 du recueil du P. E. Souci Chine. Dans cette critique en anglois il y avoit oluisicLLI'S que je n'entendois pas bien, et je vis en Ia lisant que · oubli6 le peu d'anglais que j'ay su autrefois. lei je 1 occasion de parter anglois, je n'ay point de livres en cctlc 802
dictionnajre et une bonne grammaire nous rnanquent, repent! plus d'une fois de n'avoir pas mieux cultive que je commenyois a savoir, je crois que, vu l'utiJite de livres et bons livres ecrits en Anglois, Ia plupart des d'Europe tfichent de savoir 1'Anglois. tres humble et tres ob6issant serviteur. A. Gaubil. J. , certainement. ayant succede en 1752 a Mortimer comme secretaire de Ia Royal r6pond au P. Gaubil; voir en particulier lettre du 4 d6cembre 1753 Musewn, ms add. 4308. fo 49. • Costard, Phil. Trans. 1747, XLV, p. 476.
308
12 janvier 1755 11 fevrier 1755
Petersbourg
de Gaubil est a l'Acad6mie des Sciences de Ser. Asie, no 20. Transcrit sur une copie faite vamam. Catalogue de ce que M. le Chirurgien Slatzitz au P. Ant. Gaubil, j6suite franc;ais a P6king. 1755: de Mr le Cte Ratzeomowski aux Superieurs des de Peking, du 21 Juin 1753. de M. Richmann aux jesnites de Peking, sans date. de M. Kratzenstein aux j6suites de Peking du nvril 1753. ' 1755: de M. le Cte de Razouvmowski · aux superieurs des de Peking, du 11 jui!let 1748. du m®me au P. Antoine Gaubil, du 11 juillet 1748. du meme au P. Antoine Gaubil, du 28 juin 1748. 803
1 Iettre de M. Etienne Krashoninnkoff au .P: Ant, avec une layette de graines, des calendes de Jutllct Livres rec;us de M. le Chirurgien, le 11 jevrier 1755: Weitbrecht Syndesmologia. Flora siberica 2 tom. " Commentaires de l'Acadimie de Petersbourg, Tom. I, 11, 12, 13, 14. Nouveaux Commentaires, 2 tom. Atlas russiens. Conspectus Aedium Imperial. A cad:
Couronnement de l'lmp6ratrice: Portrait de l'lmp6ratrice_: Theorie de Ia Lune, brochure:
)) )) ))
J'ay Temis aux sup6rieurs les lettres adressees a , jc§suites de Peking. Ces s"'7per.ieurs ne manqueront pas . et de remercier en partlcuher Mgr le C. C. de president de 1'Acad6mie. Bosmans, Chine, II, p. 245~247. Copie. . Accuse de reception de lettres et hvres.
309 15 avri/1755 Au comte Razumowski
Antoine Gaubil au Cte Razumowski.
De P6king, 15
L'autographeest aI' Acad6mie d~s Scie~ces. de Saint (S6rie Asie no 20). Transcrit sur une copte f~ute par lo Monseigneur, Le Superieur de notre maison franc;aise ~·a charg6 dey ye Bee pour ta part qu'il a aux lettre~ obllgeantes ecrit aux Sup" de Peking, le 12 Avril 1753 et 11 I au present magnifique dent ces lettres sont ac
tous avec bien du plaisir obliges de prier instamment de r6pandre ses benedictions sur Sa Majeste Imperiale; f6licitons de ce qu'elle marche si dignement sur les son Auguste Pere et de son Auguste Mere, l'empereur et l'Iinperatrice Catherine. N ous semmes en parobliges a votre illustre Academie et a son illustre !'attention qu'ils ont a nous faire part de tant de
1e 15 Avri11755.
Razumowski, Petersbourg.
310 20 avril 1755 Au comte Razumowski
Gaubi1 au Cte de Razumowski, de Peking, 20 Avril 1755 est a l'Acad6mie des Sciences de Saint P6tersAsie n° 20). Transcrit sur une copie faite par le
que le 11 f6vrier n.st. 1755 que j'ay rec;u les deux lettres en datte des 28 juin et du 11 juillet de 1748'. Je n'ay le sujet de votre m6contentement de M. de l'Isle. m'en dites rien dans votre lettre aux j6suites d'ici Ie 1753. Cela me fait penser que M. de l'Isle vous aura Je le souhoitte. avec beaucoup de respect... ce 20 avril 1755. un comrier Russien viht ici de Petersbourg. II ne nons ni lettres, ni livres et il ne vint paS a notre maison. II bien pu apporter vos lettres. 805
311
21 avril 1755 A Birch Les plans de pekin promis par ~e P. Gaubil sont d'explications et de notes. Remerc1ements du P. les Transactions, les Tables de Halley _et les Gardiner, du P. d'Incarville pour les grames, nique et l'Histoire naturelle de la_ Janu;f~ue. l' Academie pour to us ces presents s! app~eczes. Les P.P. envoient des cartes de l Empzre chinoise et des lieux voisins de Ia Coree. M. de_ R<.'Z""'"'" St Petersbourg, a ete prie d'envoyer les cartes chm01ses d J[ manque Ia carte du Thibet, elle a ete envoyee en EuroJW P.P. franfais il y a plus de 20 ans.
H''"'"·''""'
Ant. Gaubil Illustrissimo viro D. Thomae_ Birch Soc. a Secretis S.D.P. 10 dec. ann. 1754 accepi tuam benevolentiae.~t plenam Epistolam 4 dec. 1753 scriptam. Ad eam vm paearum rescribere non potut- qwppe quae antequam meae responsoriae litterae Canto~em Gratias easq. quam possum maximas pro ns quae EpistoHi. tua~ libri de quibus ~gis hue mense .augusto En Pekinensis ichnographta quam pro~:nseram, catiOnes aliquot et notae. Caetera quam I;mmepuim;:tolana; Pater Hallerstein libentissime tuam legit Exemplar unum Transactionum, et Tabularum Halley, 806
. Guardinerii. Grana erunt gratissima tum nobis turn Patri idem dico de libris botanicis, et historia naturali habetur, et jure habetur, in magno pretio. Mei sed imprimis P.P. Hallerstein et Dincarville, mihi m~~~;~~,u~:t suo nomine tibi et vestrae Academiae omnia lll nobis omnes gloriamur quod tot et tantis beneimmeritos donet illustr. Societas Regia; ·nostrum est adhibere conatus quibus constet noS esse beneficiorum memores. Vale. Pekini 21 april. ann. 1755. praeterito ad te scripsi 26 nov. 1 In Ichnographia Pekini errores nonnullos video v.g. et Imperatricis sedes non sunt bene expressae, sed delineavere Sinenses, in hujusm. rebus parum magno involucra papyraceo num. M sunt Mappae Imperii Tartariae sinensis et locorum aliquot vicinorum et Regni Mappae illae caracteres habent Sinicos, sunt eaedem quas ante aliquot annos nostri P.P. Parisios misere, caracteribus europaeis. Has mappas sinicas Soc. Regiae offero, rogo D.C. de Razoumoski ut eas mitti curet Londimtm. hoc ut spero rnihi concedet. Animus erat mittere aliquot ac tartaricos, sed nolui esse importunus Russicae Directori propter impensas faciendas in tam tetTe:;tri' itinere. Furtim obtinui mappas, nam nuric hie earum publicatio, et traditio; munusculorum Euroope eas obtinui; mitto tales quales accepi nullo addito ornamento. Deest mappa regni Thybeti quam bonzii nostris edocti delineavere - Lamassica ilia mappa in crn1endata. In Europam a nostris P .P. Gallis Parisios a 20 annis fuit missa, ea adhuc indiget correctione quam non est ita facile. pro Soc. Regia librum sinicum de perspectiva, forte jam hunc Soc. Regiae reverenter offero. Eruditissirno et illustrissimo viro Domino ,'horrtae Birch Soc. Regiae Magnae Britanniae a Secretis Londinum
807
312 28 avril 1755 Au comte Razurnowski
Antoine Gaubil au Cte Razumowski. De Pl:king, le 2H
1
L'autographe est a l'Acadl:mie des sciences de Snh1 bourg. (Sl:rie Asie, no 20.) Transcrit sur une copic fnl!~ P. Gaillard. , • Monseigneur,
Dans ce que cette maison fran9oise adresse a ye Ex~;'' 11 broderie en trois pieces icy fort estimee. Un des n6tn.:s 1 cette broderie ml:rite d'etre offerte a Votre Auguste I parable Impl:ratrice. Ce qui est estiml: icy ne l'est pns I vent dans les Cours d'Europe, j'en ay des exemples et en particulier pour Paris. D'ailleurs je ne crois convienne de prendre Ia liberte d'offrir pareilles Imperatrice. C'est ce qui m'a determine a vous envoycr sans destination particuliCre; ye Excce en jugera a propos; je Ia luy offre avec respect, je smihnillli soit q.e son goUt. Mr le chirurgien ne s'est pas adresse a nous, Fran9oi~1, livres et curiosites dont vous paries, il se sera adress6 . a d'autres. Je lui ay offert mes petits services, nos cette maison ont fait de meme; il aura trouve · croit pouvoir lui convenir. Je prens la liberte- d votre voie, a M. Birch, Secr6taire de la Soc. royale un gros rouleau de cartes avec le plan de Peking; Soc. royale. J'ajoute pour ce secr6taire un: billet chinoise et les logarithmes en caractCres chinois. ye Excce fera epvoyer tout cela a M. Birch a Londrctl 1 de la liberte que je prens. Les disciples Alexis Leventief et Euphim paroissent avoir fait bien des progrCs dans les caJ-acl.ci'I\ et les langues chinoise et tartare. Ces Messieurs se icy bien conduits; je souhaite que le temoignage leur m6rite et de leur bonne et sage conduite puissc 808
utilite aupres de V' Exc"' et de M. le C. de Wiramfof,
Ch:m<:eli,er. ll y a du temps qu'on me conseilloit d'l:crire a · comme on ne m'a apporte aucune raison valable,
je n'ay eu garde
d\~crire
ainsi de but en blanc,
a une personne de ce haut rang a qui je suis inconnu. avec un profond respect ... ce 28 avril 1755.
313 30 avri/1755 Au Comte Razumowski
Gaubil au Cte Razumowski.
de Pekin, 30 Avril I 755
a l'Acad6mie des Sciences de Saint P6tersAsie, n° 20). Transcrit sur Wie copie faite par le
llto•gr:lplle est
je vous prie la liberte que je prens d'adresser aye Excce · au P. General de notre Compagnie a Rome. AprCs lue, voyes, Mgr, si vous juges a propos d'envoyer cette son adresse. Je voudrois bien que Ce que M. le comte Sawa icy, et nous 6crivit ensuite pfit se faire. J'espCre que dans Ia meme disposition pour nous que M. Sawa. nous assuroit que votre Cour ne s'y opposeroit pas. avec un profond respect. .. ce 30 Avril 1755. En OCrivant a notre P. General, je ne puis me dispenser au P. Assistant fran gois a Rome. Si ye Excce ne juge pas d'envoyer rna lettre au P. General, il n'est pas neces809
saire d'envoyer rna lettre vous jugeres a propos.
a l'Assistant. Vous feres, M~r,
Bosmans, Chine, II, P· 229. Copie. ki Au comte Razumows · 314 30 Avri/1755 Aux professeurs Kratzenstein et Richmann,
.a
tments aux professeurs ' Remerciement~ et dc~ml? l d Petersbourg, pour leurs ' Richmann, de l Aca emze e cations sw: l'~lectriciti~u le magnetisme terrestre depul.l' Les Chmozs ~nt con ans ils ont remarque Ia 1 00 2670 ans. DepUls P!U~ de p Amiot s'intiresse ll 1 de l'aiguille magnetzque. e · . L p .. · qu'il vous envme. e · il a fait des expenenc~s t une traduction latine du observations astronomzques e . 753 . Observation de venus, le 6 maz 1 . . · et G w R1chmann. Aot. Gaubil a Kratzens1em . . . De Peking le 3()
i
, l' A d6mie des Sciences de
L'auto~~phe ~e tr~u;~)a Tra:crit sur une copic fnlttl
bourg (Sene Aste n P. Gaillard.
1
·
Illustrissimis et d?ctissiWmi~i~nn Academiae DD.b.g. K.ratzenstem, "· · c membris et professonbus .. S.P.D. (salutemp/urimum dzczt) Aot. Gaubil S.J. G lli Collegium multum se debor<> Nos=~~clm;er~:~\ illustrissim~e Academi~c , I' ugus . . . . . . · nos tam mtra et tam "d imo I vobis VITI tllustnssnru, qut . , . t . istolis Mtra qm em, ceatis m ves ns ep · · mirandum duco i suffragio I refertis de electricita~e; non mmus ea exprimitis. Ex~me ~~~:~tfc~~d':tores et ' .l physicae et phystco-ma . us et swnme veneramur, reponimus et ut tales agnosctm
A
810
scientia sim panun versatus, mihi multum arrident bene probatis de electricitatis materia, et quae non minus placent, quae et ingeniose concluditis Vestrum de magnetis inclinatione et declinaquocumque teiiuris loco dato haec 2 Iaudes et suffragia merentur. Sinae videntur agnovisse magnetismum ad dignoscendas, hoc saltern constare videtur ex 2670 annis: Ex 1500 et amplius annis acus magneticae uti•onoom percepere, inclinationis cognitae SWlt quidem ea confuse, et nulla de ea inclinatione observatio ... . antiquae declinationis observationes, sed non ita notatae. temporis circumstanciis, non decet nos coram litteratis et nobilibus instituere electricitatis experinon esset sine periculo et sine nostro damno. Antea illi debeant bene edoceri de rei (v)eritate et causis, quod facile. P. Josephus Amiot hujus collegii gallici socius exequi sua excogitata eaque ingeniosa de modo faciendi Jam fecit aliquid; omnia ad vos mittit, longitudinem declinationem et inclinationem acus examiilli fui ut ea ad vos tamquam in hac materia doctores mittat. Illi et P. Benoit multum commendavi ut methodum et vestra cogitata laborarent. P. Michel observationes aliquot astronomicas in hoc Collegia factas pro Lyra et Capella. Eas aliquo examine indigere Mittit etiam versionem Iatinam antiqui libri classici Chou notis et tabulis necessariis. Ego mitto observationem cclipsis lWlaris et aliquid de observatione ~ in U 1 6 mai rn illo transitu plurima observavi, sed nihil in iis sat certi nisi quae mitto. Tom. 3um. vestrum Novorum Comment. vidimus. Valete au nreud descendant. - Les Novi Commentarii. .. tome V, PetroM 473-480, publient les Observationes Astronomicae Pekini, dont le Soleil, 6 mai 1753, avec cette note: «hae potissimum P. Ant. Gaubil Academiae nostrae socii. »
et Richmann. 811
315 8 mai 1755 A Birch
Mortimer avait demande un dictionnaire chinois au /', qui se pn!parait a l'envoyer quand on lui ~cr~vit de_ Paris, ail/eurs que certains allaient publie: des dz~twnnatres en idiomes europeens. Si cependant B1rch deszre un_ chinois chinois-latin ou seulement chinois, o?J~~ de · · d'orne:nent, ou encore a ['usage de ceu:: qUl a L_ondn·.~ etudier le chinois pour le parler ou le hre, que· Btrch II' Gaubil lui donnera satisfaction. L'empereur a voufu vocabulaires chinois, avec correspondan~e des sons europeennes ( russe, latin, italien, p~rtugms, allemand travail considerable, et, pense Gaubzl, sans aucune veritalil<'
Illustrissimo et eruditissimo viro D. Thom~e Birch Sol!! Londinensis a Secretis S.D.P. Ant. Gaubtl Soc. Jcsu. D. de Mortimer, tuus antecessor .... a ~e ~etierat. alterum Sinkum dictionarium; accepta Ep1stola P:~edte~l paravi hujusm. dictionaria mittere,. s7d non mtsi qt~IH scriptum fuit Parisiis, Romae et ahb~ ~sse nonnul~c~s . I Sinica vocabularia sinico et europaeo tdw_rnate brevi t I facerent rem executioni mandari non audio_. Haque ' regia desideretis adhuc. ~liquod vo~abulanwn vel . Sinense obtinere, id m1h1 quaeso d1cas,. et a~d~s m cupies esse hujusm. dictionaria vg. latmo Stm~um, latinum an solo Sinico idiomate, an tantum. destdcrcs sitatem,' vel ornamentum Bibliotheca~, ~n e~1~m ad ' qui Landin. in Academia vellent aliqwd stmce loquendum seu ad legendum sinice, hoc c_um 7x. te. , tibi faciemus satis ut spero. Unus e nostns ?J~h.t d!XIl Cantone unum Anglum qui ibi sinice .. dtdtCl~, c~ loquetur sinice; forte praeter ~u~ su~t aln An~h qw ,1 loqui solum sed etiam legere sm~cos h~ros. ~UJUSm. erunt utilissimi ad disponendos m ordm~m ltbros dandas eorum librorum notitias necessanas, e_a si ad earn scientiam sinicam in iis accedat al!qu.od eruditione sinic§..
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lmperatoris fuit annis praeteritis ut mandarini curarent Cantone scribi nonnulla vocabula sinica totidem europaea. Hie in Palatio vidi nonsinica, Anglico sono, et idiomate Cantone versa mandarini jussi sint habere integrum dictionariu~ et Anglicum sonum qui exprimat sonum sinicum, laboris difficillimi. Pekini Imperator ;voluit pbcrrima vocabula sinica, russice, latin6, italice, lusitanice, et gallice versa cum sonis earum linguarum. exprimen~ sonos sinenses; non parvus fuit labor, et opinor sine una
utilitate, sed magnates Sinenses credidere maximo honori suo Imperatori Sinicam linguam sic verti in Sinis in tain Gentium linguas. Vale. Pekini, 8 Maji anni 1755.
316 8 Mai 1755 A Birch
n'est que depuis peu de jours que j'ai su de Macao que Ia Royalle me fait present de deux barils de vin de Ch6res. m6rite toute sorte de remerciements. II est d'autant pr<;tieux et considerable ici, que nous ne pouvons avoir que vin de raisin european. Quand il sera arrive ici au on le divisera en trois parties. La premiere sera pour vin de Ch6res envoy6 n'est ni falsifi6, ni mixtione pcut sans crainte s'en servir pour Ia messe. Nous prieron~ de r6pandre ses benedictions sur votre respectable Corps. partie du vin sera pour des malades et convalescents. ' partie sera pour quelques repas que nous t§.cherons mieux, a l'angloise, dans un pays a demi-tartare. a~;~~~~i~;~: dans les grammaires et dictionaires quelques S pour boire en anglois a la sante de l'illustre est a Ia tete de 1'Acad6mie, a celle des membres de la et ala v6tre; ces repas avec levin que vous envoy6s nous bien agr6ables dans nne maison fran9oise si 6loign6e de 1
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. N us nous exhorterons. Londres et de Pans. o oissances qUI sont t:icher de profiter des belles . ~t~U:t a aprendre asses d ans les livres de votre Socte e,am·merons aussi a · Nous nous pour lire en ang lots; t de temoigner notre
1 r 1
occasions qui se presenter~n ec beaucoup de respect." ala Societe Royalle. Je SUlS av A. A Peking, ce 8 may 1755.
.
fo 60 Autographe. British Museum; ms no ~30~ D 1812 206~207. Copie. Lille, Arch. SJ, France- or ' ' ~ A Birch. 317 9 mai 1755
A Razumowski
Antoine Gaubil au Cte Razumows ki .
de Peking, lo 'I
1
, . d s Sciences de Sulnl L'autographe est a l'Acaderrue -~ sur une copie l'ulte bourg (S6rie Asie, no 20). Transcn P. Gaillard.
, . I . fran9aise m avaJt , Le Superieur de notre ma~son agnifique present qu' de bien remercier ~e ~xcce o~ ~acquitter de ce devol I' fait; il VOUS 6crit ~~I-meme p de toute notre ma~son.. de remercier la Soc. . me dispenser dr Je ne pms pas . iens d'appren e Londres d'~ present 9-u~'~o~t, j'adresse man , et qui sera IC~ ~u. ~~:dres. Je prends encore la 1 Mr Thomas BIS a 1 ttre a Londres. prier d~ faire envoyer la ;e respect, Monseigneur, d~ Je SUIS avec beaucoup Monseigneur,
A Peking, ce 9 mai 1755. 1
Birch.
ll' p . 239 . . Bosmans, C hme, Copie. . A Razumowskt.
iH4
318 12 mai 1755 A Deshauterayes
des Hauterayes, Interprete du Roy et professeur de arabe au college royal. Place de Cambray. A Paris.
caravane de Russie part d'ici dans quelques jours pour . Je pensois a vous envoyer par cette voye ce que vous mandies dans votre lettre du 4 d6cembre 1753, mais je ne que j'ay apr6hende d'etre importun a M.M. les Ia caravane, et parce que je vois que Jes d6pens de a Paris iroient dix fois plus loin ciue le prix de ce souhoitt6s. En cas que d'aujourd'huy au mois de sepn'y aye pas occasion d'envoyer d'ici a Canton, j'6crirai a Canton a une personne seme, pour vous envoyer souhoitt6s, par les vaisseaux de France; je ne sai
de Razomoski, pr6sident de J'Acad6mie imp6riale de Russie, nous a envoye le portrait de l'imperatrice, Russie et les livres de son Acadernie. Nous tiichons, quelques livres d'ici et autres chases, de repondre !hcmntel<,te. Ce seigneur a charge un chirurgien de la caravane ici bon nombre de livres et de curiosites pour l'AcaP6tersbourg. S'il y a occasion d'envoyer d'ici a Canton, pour Ia bibliotheque de Sa Majeste l'histoire (lyna:me Ming en 100 volumes; je crois qu'on l'envoye a c'est un tres bel ouvrage. Je supposois que M. !'abbe biblioth6caire du Roy, vous m'apren6s que c'est il est sans doutte de la famille de feu M. !'abbe , Je vous prie de I'asseurer que je manquerai pas de prol'occasion de fournir a la bibliotheque royale les livres et tartares qu'on marquera, mais on doit prendre lUle c'est d'avoir un ordre de Sa Majeste ou d'lUl des la Compe des Indes, sans cela les vaisseaux de Ja poun"OI,eni bien refuser de se charger des Jivres qu'on a Ia bib. Royale. VoilA !'empire de Russie qui devient 815
de jour en jour bien florissant. Cette puissance est bien a Ia Cour de Chine et on y fait grand cas de · son sage gouvernernent. Par les livres de 1' Academic l bourg, nous voyons que cette Acad€:mie se rend bien I 1 son illustre president paroit bien ze1e pour I · sciences. Par deux lettres queM. de Razoumoski m'a fait I I de rn'ecrire en 1748, rnais que je n'ay receu que le 11 · cette annee 1755, je vois que ce Seigneur €:toit alors fort tent de M. de I'Isle. II n'en disoit pas Ia cause. Dans ll~~~ que nous avons receu de lui en datte de l'an 1753, Mr do moski ne dit rien de Mr de l'Isle. C'est ce qui me fait r Mr de l'Isle se sera repatri€: avec ce Seigneur, dont on II de grands €:loges. Je suis, avec respect et consideration ... A Peking, le 12 May 1755. .BN. Ms frs, N.A., n° 7550; f 0 7. Autographe. A Deshauterayes. 319 12 juin 1755 n.st. A Razumowski La lettre ·en tartare .a remettre au chef de fa caral'tlflc' ete traduite rapidement en- latin. Cette version a paru fJt'lt P. Gaubil qui !'a simplifit.e en ne gardant que l.'essentit•l, trop cou;t ne permettant pas de traduire /i't terai<'lll<'/11, M. le Comte de Razumowski de remettre ce billet aux du senat de Russie; peut-etre fa lettre en tartare envoyt!l 1 est-elle plus claire que 1e texte remis aux P;P.Jesullt•N traduire.
Ant. Gaubil a *** L'autographe ·est a l'Acad6mie des Sc~enc~s de St (S€:rie Asie no 20). Transcrit sur une cop1e fatte par lo .P.
Epistola in qua agitur .de 3 a~t~culis ~ -D. ~lexio : duce Tribunali Tartarico propos1t1s, statlffi fwt vcrHn
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nostris. Harre ':e~sio?em videns esse parwn claram castigavi, 9-ua~ _mthi v1sa sunt parum clare expressa in textu mut1ha. Ideo quod est -essentiale in textu Tartarico quan;turn per tempus breve licuit et Tribunali tradidi. .,~~"'"• Serratus quod ita fecerim hac vice non mihi vertendi ad litteram omnia quae sunt in .fextu tartain mea versione esse quod tartaricus textus essentiale et hoc mihi videtur sufficere Pekini, jun. 12a die St. novi Ann. 1755 Ant. Gaubil Soc. Jesu. enixe D. Excellentissimum comitem Cyrillum de Razuut hanc schedulam tradi curet illis qui in Senatu vertunt Russicas in Sinensem Aulam et Ruthenice epistolas in Aula Sinensi. Si illi mihi noti essent ad illos [HCile
1755 Razumowski
de la main d'Antoine Gaubil est a l'Acad€:mie des Saint P€:tersbourg (S€:rie Asie, no 20). sur une copie faite par Ie P. Gaillard. doit avoir ete ecrite en 1755. de ce les Jesuites fran9ois adressent a Mgr le C. Razolurntovvsk£ president de 1'Acad€:mie Imperiale de Russie. dans une caisse num. R. . boule de the dit pououltcha, 2 livres 4 onces d'ici. de monnoyes de papier chinoises. · chinoise, en 3 piix:es, une grande, 2 petites. formc>ye chinoise de papier pour Mr Thomas .Bisch, Seer€:. de la Soc. Roy. a Londres. 817
Logarithmes chinois pour le meme. Figures chinoises pour M. Guerin, libraire imprimtllil Livre chino is du Nien hi yau sur la perspective. 2 Un exemplaire est marque pour la Societe terre a Londres. 2 paquets du P. Joseph Amiot, J. La version latine du livre classique chinois Chou 11/IIJl P. Michel Benoist. J. · Figures chinoises pour !'intelligence des livre~ chinois. Ces figures s'appellent Lou king tou. Livres chinois Kou ouen yuen kien 4 tomes. Cc llvH~ du premier ordre. Voyez le P. du Halde, toin. 2, PUI.!i suivantes; edition de Paris. Logarithmes en caracteres chinois. Histoire chinoise dite Ly toy nun piau depuis l'emp. jusqu' a la destruction de la dynastie des Mogol~. appeles yeun 2, 8 tao. Impression du palaiS. C'cst 1 livre; l'empereur Cam hi en faisoit grand cas, il le fit imprimer. Abn!ge de l'histoire de la dynastie des Taym/ll!f, I 4 volumes. C'est la dynastie qui a regne avant. lu des Tartares mandchous. L'empcreur regnant a fait imprimer dans le palnh IH histoire de la dynastic Tayming en 100 volwncs . .I'Hi ce livre au disciple Russien Alexis. Je ne say s'il J'en ay un exemplaire a mes usages; on m'en autre, on ne me l'a pas encore donne. C'est un ouvrage. 2° Outre la caisse susdite les jesuites. fran9ois M. le comte de Razoumowski: Un petit baril de bambou plein de semences pOH!' botanique. C'est du P. d'Incarville. J. Un gros paquet de graines. Un rouleau oil il y a 2 plans de Peking avec des fran9oises. Un de ces plans est pour Mgr le comhli est pour la Soc. Royale de Londres. Un gros rouleau des cartes en caracteres chinois po Royalle de la Gr. Bretagne. Gros paquet de lettres pour Mgr de Razoumow~lld 818
lbaible;rneJot Hoang Ti. Y_uan (fautes du copiste).
Chine, II, p. 249-251.
321 31 octobre 1755 A De Guignes
de Ia reponse
a une lettre de
Mr de G mgnes . 1.
a P'k' e mg, ce 31
octobre 1755 reque le 29 septembre 1757
receut votre lettre d 3 septembre 1754 e ce11e oil vousumarq . I ' avec Ia carte de Kamska.tha et Ia Californ~:s es routes des Chinois vers de Kempher est d'a : de quelque European o~~~ de~ memoires des Chinois Europeans n!cents II' peut sem""o~ns des memo ires fournis · · · japonoises1a1re ventablement t qu'"l I I y aye quelques ' e ce a demande quelque assez difficile a emplo e que j'ecrivis a Mr de r seurement: il Y a plusieurs s e sur cette carte, qu'il m'avoit
l'/1
des Chinois pour un voyage de . , nps: marcluesur Ia carte, me paroit n' C:hrne a Ia Californie, Ies Japonois ayent eu a~Oir aucun fondement. de · · conn01ssance de I'A · · . menque , s illiSSionnaires au Ja p~n, les Chmois ont pu Ia, dans ce temps-Ia d vous aves concld d:SI~o~o~ssances de I'Amerique. doutteuses. les divers re atmn des bonzes sont a~ , ' examens que . marquees dans les mem . . yous aures faits de chaque dynastie vo Oires chmOis de geographie . d'une bonne critiqu; su~sl au~a aisement fait voir Ia (IJstances chinoises. Sans cet e resultat .q.u'on peut tirer examen et cntique, on s'expo819
sera a bien des erreurs, et erreurs les plus grossif::res. Dans m6moires que j'ai envoye, j'ai parle des Yue chi, des Turcq, Igours, ou Hoey ho, ou Hoey hou, Sougen, etc. M. le Secretaire de votre Acad6mie a mon 6crit, en trois 11 sur la chronologie, et les m6moires sur Ia dynastie de imprime Ia plupart des memoires que j'envoyai sur I' I Yuen; je dis Ia plupart, car on a supprim6 plusieurs i. curieux et int6ressants par des raisons de politique; lei apr6henderent queje ne fusse accuse d'avoir fait quelques all L. expres et par malice, pour rendre odieux certaines r,, 1 c'est ce dont je suis incapable, et je n'envoye que ce que je dans les textes chinois ou tartares. Quand j'aurai receu r positive sur ce qu'on pense de ce que j'ai envoye sur i Tang, je ne manquerai pas d'envoyer ce que j'ay ran1ass6 dynasties des Han, Tsin, cinq premieres dynasties, les rf::gnes de plusieurs princes tartares, Sien pi, Huns, To surtout, et des cinq petites dynasties apres les Tang. Les trois de ces petites dynasties etoient Turcq; ajout6s les sur les princes tartares Kitan et Nu-tche, sur la dvnast iu sur celle de Tay ming, et les premiers princes ces divers memoires sont enfin mis en ordre. J'ai eu soin connoittre les divers pays et peuples etrangers dont il rriention dans les diverses histoires a. Je vous laisse entif::rement libre sur !'usage que vous faire, soit de ce que vous aves deja vu de moi, soit de cc verres; soyez seur que je ne me formaliseray de rien. Jc que v6us ne trouveres pas mauvais si je trouve quelq ucs raisons pour n'etre pas de votre avis, dans ce que je lind ecrits sur Ia Chine ou pays voisins. Je n'ay pu encore avoir une suite exacte des ;~~~.~:~'.~! princes Yuen en Tartarie; dans ce que j'ay vu l'histoire de Ia dynastie Tay ming, il y a des vuides titudes pour les successions de ces princes. Les Russiens peut-etre, .a Silinga, avoir cette succession; ils y ont r avec Tou che tou han, le principal prince des Kalka. c~~~ Kalca sont tous des descendans des princes de Yuen. J'oubliois de vous dire que j'ai vu des cartes chinoiscs faittes avant l'entree des missionnaires a la Chine el Ces cartes b ont ete faittes d'apres les japonoises divers envoyes des roys du Japan aIa Chine. Or, on ne voit pas des vestiges des connoissances de 1 S20
· pas- I~ ~erme bon~al des pays de Jesse; on y voit quelques 1\ est, votsmes de Jesso et du Japan.
suis, avec beaucoup de respect et d'attachement, Monsieur Votre tres humble et tres ob6issant serviteur
'
A. Gaubil. J. Les premiers Europeans ou missionnaires qui entrerent au furent bient6t suivis par d'autres Espagnols, venus de cette voye, Ia Cour du Japan et les Japonois eurent car~es de ce qu'on connaissoit de l'Am6rique, et ·:.·····-··· plusteurs cartes manuscrittes qui n'ont pas ete IC~:s~~~~ur~lj~ Les Japonais, en consequence, purent envoyer VI de levrs isles, pour tficher de reconnoittre marques dans ces cartes. Tout ce qui est dans la carte cmpner,, ~t to,ut, ce qu'il dit des connoissances japonoises posteneur a 1 an de J.C. 458, et je ne vois pas ce que cela pi'Ouver pour Ia realiU: d'un voyage de Chinois de la Chine. Californie, !'an de J.C. 458. ' Ia connoissance de la Califomie avoit ete a Ia Chine l'an 459 , apres J.C., les Chinois qui, depuis ce temps-Ia, ont ecrit etrangers, en auroient dit quelque chose. Je ne parle .' de l'empire, je parle enCore des autres 6crivains· ~Ji~.n parle~ de !',Amerique dans le temps que Ies Europeen~ hut conna1tt_re ~ Ia Ch.me_; on a des recueils g6ographiques, pttr les p~rticuller~ chmms, au temps des dynasties postea~a petite dynastle Leang, d'oU le Ouen hien tong kao a pris I d1t de Fou sang, c'est-<1-dire de ce que dit le Nien Y sse de dans le recueil des m6moires de l'histoire de Leang. ces recueils dont je parle ne parle des pays de PAmece qu'on fait dire aux bonzes n'indique nullement un des Chino is: et le voyage meme de ces bonzes de en 458, souffre bien des difficult6s quand on·examine des divers etats de la Chine en ce temps-Ia. Je crois que Hoey ching, ignorant en g6ographie, a tout confondu · I fait qu'un continent contigu du Japan Ouen chin-o~ , Ta hah, Fou sang, Pays de femmes. ' has de Ia page 2, inan. Mantes: Dans ce que j'ai envoye sur ronlol<Jgi'•,,j'ai mis WI abrege de ce qu'on dit de l'histoire,
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depuis Ies commencements de la monarchic jusqu'au de la dynastic Han. a) (en mar e man. Mantes): Dans les m6moires st;r Ia dyna~lll1 je trouve qu~ j'y ai parl6 du voyage des bonzes a Fou-~att~. b) ( rge man Mantes): Biles sont avec des descnpt1o11~ etran ~~s m;ans ces 'cartes, -On voit un pays Fou sang plus, 1.ml I I Kieo: A~ nord, des parties orientales du Ja~on, o;n Y#yolt llll Femm.es pres du Japan. Au nord-est des I?arttes _onenta es,' .o,:t pays Ta-han, plus ouest et plus nord que Lteou K1eou. Taus l.:t I _, marques isles. t De Guignes a edit6 cette r6ponse du P. Gaubil da:;s l . t I Scavans de 1766; mais il en a supprim6 dGes mb'lm~tr~st' e , l:lt, " s doute parce que le P. au 1 " ru en entie;lel.es',","de De Guignes. , et n'avait pas rencontr6 dalltt phrase les « trouvat . chinois ce que De Guignes voulmt Y vorr. 2 Voir ci-dessus lett. n° 261-262.
Mantes, Landresse (XIII, no 213) 1616-1630. Autographe.
Imp.: NJA, X, 1832, 389-394.
LEP, IV, 71-72. . , Journal des Sc;avans, aoust 1766, 529-532• m- 4 ·
322 3 novembre 1755 A Delisle
Monsieur, J'ay receu depuis peu votre lettre du 27 Octobre . .Ju bien de la peine pour observer Mercure ~an,s ~~ dernier passage; les yeUX etoien~ tres fatigues, JC ,I t d J·e ne fis pas asses d'attantwn au moment ou ar,limbe, au commenceme~t de son ~n t'·le au re:.e• m'empecha de voir Ia sortie. Entre I ~ntree et ,la ' beaucoup d'observations; et po~ v~ulmr trop fauc, J4J qui m6ritat de vous etreenvoye;Jem en apen;us sans pelt! 822
eu: bien fatigue, je voulus a l'aise examiner ce que . Voici ce que je fis d'un peu mieux; en cas que vous re9u ce peu d'observations 1, les voici, telles que je dans un brouillon asses mal ecrit. bien corrigee: matin, 10 h 9' 3", tout Mercure dans 5 h 52' 55", Mercure au bord du solei!; petits empechent de voir Ia sortie entiere. Matin, 10 h 6' 10" crus voir Mercure toucher le limbe du solei!, mais je n'y d'attention. J'avois une bonne et grande lunette. brouillon, je vois avoir marque quelque autre chose mais je ne le vois pas asses bien Tange et clair. Vous fis bien peu de chose de reel; mais ce peu me paroit ~orrfirmr>r votre prediction sur l'entree et sortie a P6king. octobre au soir, les nuages empechent d'observer les de l't':clipse de lune 1753. 20 septembre 1755, soir, 22", tout mare crisium hors de l'ombre; 52' fin de l't':clipse: phases observees sont doutteuses. incidents et diverses distractions et occupations m'ont d'observer autre chose qui en vaille la peine. Je trouve, grand quart de cercle, que, tout bien examine, la hauteur de cette maison est de 39° 55'; je le verrai encor mieux parce qu'apres ce mois de novembre je serai asses libre quelques observations. Interea le P. Benoit vous envoye 1 I a fait, je luy ay conseille de ne vous envoyer que les 616se mettre en peine du resultat, que vous tireres bien luy.
"'r:av,me russienne a ete ici cette annt':e; je me suis fait payer
que le sieur Nicetas me devoit. Cette caravane nous a la suite des Memoires de 1' Academic, mais non le tome les observations faittes en divers lieux de Kamskata, Russie. Quelques membres de l'Academic et M. de · ont t':crit ici en commun aux Jt':suites de Peking. tomes de I'Acad6mie pour nos trois· eglises d 'ici, il y a ch.acune !'atlas russien, le couronnement et le portrait Je suppose que les differents que je vois que vous 1 avec M. de Razoumoski sont finis; ce compte m'a particulier des lettres assez r6centes et d'autres de vieille Un chirurgien hongrois etoit charge de quelques emplettes ici le cabinet et bibliotheque de 1'Acad6mie. que vous me disies votre sentiment sur les calculs solaire de I'an 2155 avant J.C., selon les tables de 823
Halley, Lemonnier et les nouvelles du tribunal d'ici, principes du P. Grammatici. Les trouveriez-vous fml! insuffisants? Quand cela seroit, vous m'auries fait ph1i~dr le mander. Ce n'est que par vous que j'ai su que cc q!lt\ envoye sur les Isles de Lieou Kieou etoit arrive a Paris: 1 nos P.P. de Paris ne m'en a parle. Je vois que la chronohi j'avois envoye et dont vous dittes avoir tire une cppic c~! comme inutile: voila bien de la peine que j'ay prise inntl le P. Bertier, qui m'avoit d'abord dit qu'il en do1111 notice, ne m'en dit rien. Je receus, l'an passe, unc lettrc I ' Hautrayes, qui me conseilloit de Ia faire imprimer or, c'est ce qu'il m'est impossible ici; il en sera de Cettc et de ses accompagnements comme de Ia tr:idlJctior King, c'est-a-dire mise au rebut. J'envoyai I' an passe, saves, ranges en ordre, taus les memoires anciens chinoise, jusqu'a la dynastic de Han, avant J.C.; si jc voi.~ puisse etre de quelque utilitC, je ferai part de la suitll !'entree des JCsuites au Tribunal; j'ay cela en ordrc cl ,i1,l ace qui manque dans ce qu'en a publiC le P. E. Souci<:t, L1t les fautes qui s'y sont glissees. De la maniere dontje vois 1{1'1 je crois que ce que j'ay envoye sur l'histoire de la dy 1 sera rejette comme inutile; j'ay des m6moires tout r' t goUt, pour toutes les autres dynasties chinoises jusqu'tlla depuis celle de Han. Dans la chronologie chinoise, vo 'I que j'ai mis un abr6g6 de l'histoire, depuis le comme11 ~ Ia monarchic jusqu'a la dynastic de Han. Outre ce que je vous dis en vous r6pondant sur Ia du passage de OUen hien tong kao 2, d'oU Mr de Guignt.!H un voyage des Chinois jusqu'a Ia Californie, voici cncol' remarques. I. Mr de Guignes suppose que le Ta han est le K' 1 par des textes chinois, on peut conclure qu'au temps des Tang des gens de Kamskata vinrent pour la en Chine, qu'ils vinrent par mer jusqu'aux cOtes 1 Tartaric, et de Ia, par terre, a Si gan fou, capitalc d~1 Ce pays s'appelle Lieou Kiouey; on ne sait passes bornor~ a est, sud, ouest il est entoure de la mer; il est a 15 Cour. Des textes posterieurs a ceux du temps de Tan!{ ce pays de Lieou kiouey a, au nord, le pays de Ye tc/w, du temps de Ia dynastic Tang disent que Ta han est 1 Sahalien oula, ou fleuve Amour, vers les pays de
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Mr de Guignes m'ecrit qu'il y a un second Ta han et ' Kamskata; je crois qu 'il se trompe. texte de Ouen hien tong kao est reJatif aux mCmoires de de Leang, d'oU cela est pris; or, les mCmoires sur sont sur la relation d'un bonze apelle Hoey chin qui pays-la au Hou koang. Rien de plus mal cone;~ que rcJanon, et elle a tout I'air de fable. Ces memoircs disent est eloigne du Leao tong de plus de 12 000 ly, erreur que Ouen chin ou Jesso est eioigne du Japon de plus n.ord est, autre erreur grossiere; que Ta han, [est] a est Chzn, 5000 ly, etc. Erreur encore selon moi, qui ne mets Ta ha~ que vers le pays de Nipchou; et je ne vois pas ce pour d autres pays, dans Ies descriptions chinoises de pays. p~ns le~ anciennes cartes chinoises, faittes avant la venue I111SSIOnnarres a la Chine et au Japon, on voit le pays de sang represente comme isle ou isles, a est des isles de Lieou au sud du pays du Japan, ouest Yedo ou Jedo. Le Royaume Y est dit etre au sud-est de cette partie du Japan ou Mr de Guignes pourra dire que ce Fou sana n'est pas il s'ag~t, mais ce sera sans fondement, e£"" seulement 1a distance de 20 000 ly de Ta han Comme etant ce qui n'est pas. ' Un ;oyage de cinq bonzes de Samarcande au pays de sang, ~ an de J.C. 458, paroit une fable si on fait bien attenaux dtvers etats d'alors, en Chine et en Tartaric. Tout ce qui . des .connoissances des Japonois sur I'Amerique est bien a l'an 458, et ce n'est que depuis I'entree des Europeans or, les Japon~is on~ pu tres bien connoitre I'Amerique . cartes des Europe.ans; tis ant _pu, en consequence, envoyer 1 • pour examme~ le chemm a I'Amerique: les Chinois avorr eu ces connatssances par les Japonois.
Toutes les descriptions qui nous restent des Chinois avant des Europeans, sur les pays etrangers, n'ont nul 'vestige r;.~'::~~~~~~~~; ;~;~o~ut se bon1e au pays de Kamscata, comme on It des textes du temps-de Tang, et a quelques isles Japan et de Lieou Kieou. Conclu6s de tout cela: Jo que · . d~ .t;Ir de CJ:uign7s e~t fort inutile pour faire un voyage ChinO IS a la Cahforme, I a,~ 458; 2° que ce que dit le bonze
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Hoey chin est une fable invent6e a plaisir, pareille a bien faittes par des bonzes chinois et autres sur les Ce bonze 6toit sans doutte un ignorant en fait de gec>gi'IIPii les descriptions chinoises avant la venue des 1 conste que les Chinois ont exagere du Japon, et selon ces descriptions, le Japon seroit plus 1!'II laChine et la Tartaric prises ensemble. On voit qu'ils 1w soient au plus que quelques petites isles a est du Japoil' savoient pas oil aboutissoit le pays de Jesse. Le bonze Hoey Chin ayant su en general un Ta han fml IIH un pays de fou sang, c'est-a-dire pays oU le solei! sc I pays appele pays oriental des femmes, vers fou sang d I . Japon, aura fabriqu6 sa fable et raporte ses distances· m6moires des dynasties chinoises post6rieures n'onl l't mention de ce que dit le bonze Hoey chin. Ce bonze 1 dire le voyage ou par eau, ou par terre; il n'a fait qu' vague, prenant sans doute le pays de Ouen Chin, 7lt sang, pays des femmes pour un grand continent join! et au Japon. Je vous dis tout ceci parce que j'ay vu qo @ties fort pour un Fou sang en Amerique, conformc au;{ vertes des Russiens, et que vous n'aves nullement \ j textes chinois expliques a la fa\!Oll de Mr de \JUlli!l""''; duction est bonne, mais elle a ,besoin de critique pour Ia qu 'il en tire. Je ne manquerai pas d'examiner la carte de M. · 1 vous m'annonces: je l'aurai l'an prochain. La partie que j'ai re9u de vous place certainement mal Si>·imwtr: qu'il met la situation d'Ava bien diff6rente des autres, ce me semble, une grande erreur. Par interim, je 1 1 a 21" lat. nord, et 2" et demi ou 3" ou 4o au plus a est de Siam. Cette position me paroit assez bonne. M. a raison de faire passer par Ava la grande riviere Yalou qui vient du pays a ouest de la source du Gange, et par le Thybet; cela est certain. J'espere avoir quelque g6ographique sur ce que vous souhaittes; j'en ay dejt\ 1 uns, et tout cela sera bientOt mis en ordre, et j'aurai vous les remette. De votre cOte, fournisses-moi cc croires d'utile ici; mais pour cela ne prenes pas trop et si vous faittes quelque d6pense pour ces envois, jc de m'en avertir sans fa9on: j'aurai soin de vous fairc r 1 le tout. Faute de quelque secours, je ne saurois fairc
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je voudrois: il faut prendre patience et vivre selon . de Mr ~e Guignes sur les divers Turcq et Tartares, b1en vaste, et 11 est d'une nature a devoir etre bien examine pour la Chine e~ Tartaric chinoise: si je puis Ie voir, j~ pas de fa1re mes notes. Je vois qu'en France on ces sortes d'ouvrages abstraits et de soy asses sees, dans les pays du Nord et en Angleterre ces sortes sont mieux receus. J'ai asses eu occasion de savoir chose de tous ces Tartares et Turcq; j'en parle dans de Tang et dans celle des autres dynasties. Vous voyes des Tang une grande puissance des Thibetains; je n'ai Ia vraie origine des princes de cette dynastic dont plusieurs ont ete illustres, et qui a eu des g6n6raux tn3s-fameux ici: c'est dommage que ce ne soit aujourpar l'histoire chinoise [qu'on sache] 3 ce qu'a fait cette Si je re9ois
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d'ufie ancienne v!lle apelll:e Meng Yang, autrefois Ill Yun n~n. Cette VIlle~est 600 ly a ouest .de Santa. Le fleuvc ' cha ktang ,du PZ~:YS a ouest de Santa coule au SSO ou SO quelque detour JUsqu'a Ava~ · a) En ma,rge de Ia lettre: quoique ce ne soit pas la signification du~ ~u sang(J c est u~ te!me pour exprimer le pays oit Ie soleil se Ieve 1 u~ e pen apon stgmfient pays oU le soleil se Ieve.
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De ~'ISle ay~it r~~u ces £_~bservations, puisque des Ie 24 janvicl' t epond. a ?aubtl. « J atten.dms ces observations avec nne grande i ~t quotqg elles. ne vous atent pas rlmssi autant que vous auriez 1 a cause es ~atsons que vous me rapportez dans votre lettre VOLPI ~~e~s~a3.~!~~ ~e ob:i;vation tres pr~tieu~e et d'une tres irand~ 1 a 5 h 52' 55" d arqu att_ouchement mteneur de Mercure dans , I e. temps vrm.» (AN, Marine, 2 JJ 68, XIII, 151 1 de cette ob~ervation se trouve dans Ia lettre de Gaubil a Delisle, 1 ' 17 53, Marme, 2 JJ 68, XIII, 142 a, Ci-dessus no 284 _ L't 1 27 Octobre (1754) est de Delisle. ' · ' 2 Ouen hien tong kao: Encyclopedie. (Courant 768-782) 3 Mots supplOOs. ' · r'
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Mantes, Landresse (tome XIII, no 196) 1616-1630. Autographe. A Delisle. Imp.: NJA. 1832, X, 394-402. LEP, IV, 72-75.
323 6 novembre 1755 A Delisle
Monsieur, Je .;ous ay d6j~ ecrit sur Ie Fou sang de Mr ·de 1 oubl,Ie de vous drre que, dans Ia carte chinoise dont jo parle, outre le Fou sang, on voit encore un Ta han islo :plus ouest qu~ Lieou Kieou, et plus nord, et cela co·n'firmtl Je pense, savorr que la relation du bonze Hoey ching est et que c~ bonze. a tout confondu, ce qui n'est pas rare des relations chmoises sur les pays etrangers.
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vous ay dit que dans la partie de 1'Asie de Mr Damville que m'aves envoye, Ava me paroit tres mal situe: je vous en ay raison. Dans cette carte le fleUve Long tchouen kiang, qui du Thybet, entre le fl.euve Ta kin cha !dang et le fleuve /dang, et entre dans le Yunnan, en sort ala forteresse Long /wan, et va ensuite se jetter dans le Ta kin cha kiang. Ce dis-je, Long tchouen !dang, est tres mal designe dans cette et on n'y le voit pas dans son juste cours. Cette carte repreaussi fort malle cours du Lang tsang kiang; il va au Tong c'est ce qu'on ne voit pas dans la carte. Je vous marquerai plus en detail quand j'aurai vu la carte en entier. ce que j'envoyai l'an passe sur le Thy bet, je marquai les du Ta a kin cha kiang, du Long tchouen kiang, Nou !dang, tsang kiang, le grand Kiang de Chine, ou le Siao b Kin cha dans le Tybet, et leurs cours. Je marquai aussi Ia vraye du fleuve Hoang ho sur la frontiere du Thybet et elle .est dans le Yun nan la situation de Teng yue tcheou. A 200 ly pres, ou 250 ly au N.N.O. est l'ancienne forteresse Tchay elle est pres du bord oriental du fleuve Long tchouen · ce fleuve quitte le Thybet latit. 26" 50', 20" 20' ouest de Ce lieu est asses pres de celui oU le Ta kin cha kiang Tybet. Ta kin cha kiang ne passe pas bien loin du pays oU est l'anforteresse Tchay chan; c'est un pays aride, fort eleve, et pour fort sauvage. Le Ta kin cha kiang passe a pres ly a oue.st de San tafou, du Yun nan._De ce lieu du Ta kin /dang a l'ancienne ville de Mengyang, il y a 400 ly a peu pres; Meng yang d, pres de 55 lieues au sud e est la ville de Ava sur '/'a kin cha kiang. Cela etant, le Ta kin cha !dang,. depuis le a ouest de San tafou du Yunnan, pour alter a Ava,-prend du S.S.O. ou du S.O., etc., et ainsi Ava se trouveroit occidental qu'il n'est marque dans le recueil du P. Gouye, est le voyage du P. Duchats a Ava. Voila Ava bien diff6rend· que marque M. Damville. Comme il ne faut condamner sans entendre ses raisons, je voudrois savoir sur quels 1 M. Damville s'appuye. Je·suis bien seur qu'il se trompe · lc Long tchouen kiang et le Lang tsang kiang, et sur sa distance Ta kin cha kiang au Yun nan au pays de Santa. Pour la de Ava et Menyang et le rhumb du vent, et la distance lc rhumb du vent de Mengyang a San ta fou, de Ia distance
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et le rhumb de vent de Teng yue tcheou a Tchay chan, pris exactement des routes et itin6raires des armees chiru sortirent, l'an 1449, du Yunnan pour aller a Men yang, ct dtH! du Yun nan et pays voisins, faittes d'apres des mesurcs, p111 des empereurs de Ia dynastic Tay ming. Quand meme ccs 111 et rhumbs erreroient de quelque chose, Ava se trouveroit H bien diff6rend de Ia position de Mr Damville. Je suis, avec beaucoup de respect, Monsieur ... II faut vous dire qu'on ne peut pas faire des difficultCs 'II!!" positions de San ta /ou et de Teng yue tcheou dans Ia curh! Yun nan, faite par les missionnaires, du temps de Cang hi~ La latitude de Teng yue tcheou est par observntitlll j'ai Ies eu~ments; l'erreur ne sauroit aller a 2' ou 3'. Son 10 n'est pas par observation; mais cette place est si pres de 'li'll$1 tcheou que Ia mesure vers I' ouest et le sud ne sauroit caw;~H· erreur sensible. Pour Ia longitude, elle est, cohune les autnJ~I 1 chinoises, sur la resolution de beaucoup de triangles, otr d'asses bonnes mesures et des latitudes observees, avec des rl de vent observes et corriges par Ia d6clinaison observee de I r Cette longitude, en particulier pour Teng yue tcheou et a 6te asses bien confinn6e par plusieurs phaseS d'une 6Cij lune, observ6e pres de Teng yue tcheou, et qui a r correspondante faitte a Peking. Je crois vous avoir parl6 dl\ eclipse; en tout cas, je vous ferai part de cette observation j'aurai vu en entier la carte de M. Damville. Je vous ay di j'attans encor d'avoir quelque memoire de geographic, jc communiquerai. Dans Ia carte des missionnaires, San ta fou marq u6 pourroit vous faire croire que c'est un fou, ou ville de ordre de la province de Yunnan. Ce fou ne d6signe pas Ia du preinier ordre; il d6signe, dans le Yuh nan, une place i tient a un seigneur du pays qui l'a eu en h6ritage pour sa f mais en fief de l'empereur de Chine. San ta est une 1 qui a un petit district; c'est un paste important" contre les · des lndiens voisins, sournis a des princes patticuliers. Je vous envoye une copie que j'ai fait faire dem a reponsc 1\ derniere lettre de Mr de Guignes sur Fou sang. Par tout ce q dis, je crois que vous aves un peu trop compte sur la conclusions de Mr de Guignes: vous n'avies nul confirmation si doutteuse pour bien constater .. vos
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positions de vos cartes, sur les nouvelles decouvertes des
l'ont depuis longtemps abandonnee. le nom chinois, je ne sais pas l'indien. distance et le rhumb ne sont pas bien seurs, mais l'erreur ne aller loin.
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17 novembre 1755 A Delisle A Peking, le 17 novembre 1755 Re9ue le 29 sept. 1757
ay deja ecrit et vous ay reparl6 sur le Fousang de M. de vous ay aussi parle de la ville d'Ava, qUe je crois fort dans Ia partie de l'Asie que vous m'aves envoye, le reste, j'examinerai le tout, et vous dirai mon L'an passe, j'envoyai un petit memoire sur le Thibet, suffit pas, je ne sai si je pourrai y ajouter quelque chose vaille Ia peine. Je vous ay dit que ce n'est que par vous su) que mon memoire sur Lieou Kieou 6toit arrive, je ne de nos P.P. de Paris on l'addressa de Macao. Je vous ay que je n'avois de vous nulle r6ponse sur les calculs de !'eclipse du solei! de !'an 2155 av. J.C., sur les tables et Monnier, et celles du tribunal d'ici faittes sur P. Grammatici. J'aurois ete bien aise de savoir scnctin1enct. Je n'ay aussi nulle nouvelle sur Ia chronologie,
Bertier que ce que j'avois envoye sur l'histoire de je suis surpris que vous n'ayes pas mes notes en sur Ia derniere dissertati<;m de M. Freret, je Ies avois
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envoyees ouvertes a Mr Guerin en deux voyes, dont un pour Mr de Bougainville et I' autre pour luy ou pour vous: deux me les avies demandees. Mr de Bougainville ne m'11 ecrit, Mr Guerin ne m'a pas ecrit, .cependant bien des l je luy mandois demandoient reponse. En 1753 je lt1i sieurs lettres et au long et lui adressai quelque petit mt\mt:Jiru Le '-p. Hallerstein dit que vous lui aves 6crit dit qu'au College on avoit 'de grands secours du J>n>rt'"'"l beaux instruments. Je ne me souviens pas si je vous ay cet article; si je l'ay fait, j'ai pretendu dire qu'on avoit secours du Portugal, rien de plus vray, qu'avec ces pouvoient au College avoir les meilleurs instruments, avoit de bonnes pendules, un excellent micrometre Lisbonne, un bel instrument des passages. lis ont beau V4 de cercle de 3 pi. avec Ia verge et le micromCII P. 'Gogail en a dirige la fabrique; ill'a lui-meme divise cl reussi. lis attendent de Lisbonne ou de Londres des % encore plus grands, je ne sai s'ils seront si bon que le 3 pi. Y,. Vous trouves que je ne vous ay ~voye que bien peu vations,la raison est que j'ay ete trop distrait et que mettre en ordre divers m6moires. J'en suis venu a bout, lOgie, I'astronomie Chinoise avant l'an 207 av. J.C. que · l'an passe, l'Histoire des Tang, etc., sont une I memoires, j'en ay d'autres, je n'ai qu'a les copier et fairo et je les ferai partir, mais ce ne sera que lorsque je verral peuvent etre de quelque usage en France. C'est ce que jo par les lettres de I'an prochain. Outre cette raison qui m 'a che de vous envoyer d'autres observations, c'est que j'cn tres peu d'exactes; par celles que je vois faittes en Europe, titude qu'on souhaitte aujourd'hui me f;;tit apt6hendcr n'en puisse pas faire d'aussi exactes. Comme aujourd'hui un peu plus libre, j'en ferai un peu plus si Dieu me sante et les forces. En cas que je ne -puisse pas les P. Benoit me paroit plein de bonne volonte. et P.P. Hallerstein et Gogails le sont bien autant; ils ont munication avec vous et ne manqueront pas de vous qu'ils feront. Je vous ay parl6 de Oa) caravane. russienne qui a paru annee. Vous n'avies pas pu vou~ faire payer des 80 I vous avois parh~. Le directeur de Ia caravane me les a 832
supposois que vos petits differents avec M. de sans doutte finis. J'attans quelques memoires 6~ je vous prie de m'envoyer ceux que vous pourres, verres interessants, par la caravane. Je vous qwelq1ues livres et bagatelles d'ici, mais je vis que tout d'etre 6gare en chemin ou retenu en Russie; quand OC
325 21 novembre 1755 A Delisle
crois avoir oublie de vous envoyer ce que j'ay observe de de lune horizontale du 20 septembre 1755 au soir. je ne ·so is gueres content de ce que j'ay observe, je vous Horol. non corrigOO. 7 h 8' 3r tout Aristarque sorti. doutt; 26 50 tout Mare foecundit. sorti 28 30 S. Catharina sorti. doutt. 36 16 tout Possidonius sorti 41 17 tout Plato sorti 46 52 tout Mare crisium sorti 56 30 fin. On a trouve que l"horol. retarde de 4' 30". 833
S'il y a quelque nouveau catalogue d't:toiles, nous k avec bien du plaisir. Je vois qu'aujourd'huy 01;1 Veut de:-~ vations d'une extreme exactitude, je souhoitte que les au!·fassent de telles, je crains que ce que j'ai a observer nc Htl deffectueux a vas yeux. ~ Peking, ce 21 novembre 1755. AN: Marine.- 2 JJ 69.- XIII, 215 b. Autographe. A Delisle. 326 22 novembre 1755 A Des Hauterayes Adresse: A Monsieur Monsieur Le Roux des Hautrayes, interprete du Roy, professeur Royal de Ia langue arabe au college Royal. A Paris.
a Pekiog, ce 22 ll0'1Cilll,,,, l"!l Monsieur, N'ayant pas eu occasion de pouvoir envoyer d'ici a Macao ce que vous demandies, je priai le P. Bousscl de vous l'envoyer; je lui envoyai le catalogue de cc souhaitties. Il me repondit en son temps qu'il feroit de pour vous satisfaire. Je suis seur qu'il aura fait ce qu'il H P. Boussel est notre procureur a Macao. Mr de Guignes m'a ecrit que· son ouvrage sur lcs ' turcq, huns, etc., etoit bien avance; d'autres m't:crivent qu'a Paris surtout on est fort froid pour l't:rudition les t:crits qui en traitent; on m'ajoute en particulier apparances on ne fera nul usage de ce que j'ay chronologie, l'histoire de Tang (dynastie) et des j'ay envoye sur Ia derniere dissertation de Mr Freret sur Iogie chinoise. Un autre me dit asses clairement que j'ny inutilement bien du travail, non sans doutte, .dit-il, sanH il trouve tout cela perdu et me conseille d'envoyer 1 de plus utile et de. plus interessant.
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ecrit au long a M. Guerin en 1753, voila 3 vaisseaux de a Canton, et je ne rec,::ois nulle reponse de 1 j'en attendois pourtant sur quelques points, il peut ! I' que mes lettres envoyees en 1753 a ce Mr ne soient pas il peut se faire aussi qu'il n'aye pas repondu a temps. . encor quelques memoires a envoyer' mais pour les j'attendois des reponses sur la verite ou faussete de ce m'a ecrit. Je suis ...
327 23 novembre 1755
A Razumowski Gaubil au Comte Razumowski. De Peking, 23 novembre 1755 sur une copie faite par le P. Gaillard. iiOgntprte: Academie des Sciences de Petersbourg, Serie Asie,
lc retour de la caravane j'ay eu l'honneur de rt:pondre a vas ct je vous ay envoy€: Ia liste de ce que ye Excellence envoyoit maison franc,::oise et de ce que je prenois Ia liberte de vous • J'aurois bien souhaitte de voir Ie tome de vos Memoires \c detail de VOS. observations astronomiques faites it Karnsen Siberie. Nous avons vu ici les cartes de MM. de l'Isle et I sur Ies decouvertes des Russiens en Amerique. Un nomme M. de Guignes, qui etudie le chinois a Paris, · decouvert dans les livres chinois un voyage des Chinois jusqu'a la Californie en Amerique l'an de J.C. 458; une carte de ce voyage et a lu la-dessus divers i a 1' Academie des Inscriptions et Belles Lettres. Je crois voyage est une fable, et j'ay" ecrit a Mr de Guignes_ meme 835
mes raisons en r6pondant a une de ses lettres oil il nw sa decouverte 1 • Je ne vous dis rien Monseigneur, des troubles survcnu~ pays des Eleuthes. Deja bien des troupes chinoises c~ ete dans ce pays-Ia sur vos frontieres. Vous deves ~en instruits que nous. 11 ne paroit pas que Ia Cour de encore ete instruite des decouvertes des Russiens en Un diacre Russien et un disciple Russien morts icy de je ne say queUe somme d'argent qu'on m'envoyoit Mr Ie baron de Kerf dans nne de ses lettres m'en chose, mais sans detail. Un autre Russien m'en Suppose que cet argent aye ete envoye, soit par lcs avant le temps de Ia derniere, soit par des courriers, j aucune nouvelle et comme je n'ay eu aucune connoi quantite de la somme, ni du temps, ni des envoye cet argent, je n'ay eu garde d'en parler au direelolll derniere caravane. Le seul argent que j'aye re<;u de que je suis icy consiste en 80 taels que Mr le directcur avant de partir. Ces 80 taels sont le remboursement do que j'avois pretes au sieur Nicetas; J'envoye cette lcttrl1 ! Ia Tour, procureur de nos missions fram;oises des lmlt:~i Chine a Paris, a Ia maison professe de Ia rue S. Antoinl\ Ia liberte de vous adresser une lettre pour ce Pere qua1 vane est partie d'icy. Si avant Ia venue d'une nouvel[(.) ye Exccc a quelque chose a nous faire dire icy, ellc pcut ser au P. de Ia Tour. Ce Pere se fera un plaisir de fairc tout vous voudres bien Ie charger. Le P. des Robert, Supr de notre mission fran<;oisc lk me charge de vous offrir ses tres humbles respects . .Jo un profond respect, Monseigneur, 'de ye Exccc ... A Peking, ce 23 novembre 1755. 1 Un extrait de cette lettre est cite par G.P. Muller, en 1766, et decouvertes faites par les Russes Ie long des cates de !a Mer l'Octan oriental tant vers le Japan que vers · C. G. F. Dumas, Amsterdam, Marc Michel Rey, P, Gaubil un etoge qu'il est interessant de relever: « lecfeurs etoit surpris de ce que je n'ai fait aucun usage, dans cette description, des relations chinoises recueillies par et presentees en 1752 a l'Acadtmie des Belles-Lettres, ni d'un I le meme sujet qu'il a fait inserer dans le Journal des Savant.l' 11 1 d&:embre de Ia meme annee, j'en appellerois au jugemcnt ! connaisseur de Ia langue et de l'histoire chinoise, du c61Cbn.l
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ne i:'auroit douter de l'habilete ni de la probitl: de cet homme. des preuves de l'une et de l'autre dans un grand nombre d'ecrits honneur, ainsi qu'a sa ·patrie, a son Ordre, et a notre Academie J'oppose, comme on voit, a Mr de Guignes un de ses les travaux meritent les plus grands eloges. fonde sur une parfaite conviction. Or tant favorable aux raisons de M. de Guignes, prod~s comme a de pures fables. L'amour justificatio~ m'obligent de rapporter ici les propres paroles il s'exprime dans une lettre a l'illustre president An~!~'~;.''~f.~f: du 23 novembre 1755: « Nous avons vu ici les il sa decouverte.» C'est a present aM. de Guignes a public des raisons du P. Gaubil ». Rappelons queM. de Guignes 1770 Ia traduction du Chou-King etaQlie par le P. Gaubil, en Ia qu'il le cite toujours avec beaucoup de reserves. Lui-meme aux critiques de M. Abel Remusat, qu'on peut relever dans de l'Acadtmie des Insc. et BL, aprCs Ia Revolution (tomes IV, . Voir Table des 10 premiers volumes, tome XIe, 1839). Voir lettre a De Guignes, 4 dl:cembre 1752, no 281, et pour Muller 304.·L'imprite de 1766 porte G. P. au lieu de G. F. Miiller.
Chine, II, p. 253-255.
328 11 decembre 1755
A Birch P. Gaubil a re9u les livres dont parte Birch dans sa lettre du ',b,m/1re 1753 et a remis aux P.P. Hallerstein et d'lncarville
leur etaient destines. It remercie Ia Societe Royale de · de deux barriques de vin d'Espagne. It a envoye des obserastronomiques du Jer octobre 1752 et du 6 mai 1753. ,'~.~~:;;;,;;e, de St Petersbourg envoie aussi des presents aux \'I de Pekin, dont le portrait de l' lmphatrice Elisabeth. 1754 10 dec. accepi tuam Episto1am 4 dec. ann. 1753 si tunc respondissem, responsum Cantonem non nisi post navium europaearum discessum. Accepi quibus in tua epistol~ agis, P. Aug. Hallerstein dedi unum Tabul. Halley, Gardineri et Transactionum, accepit P. Dincarville, accepit etiam libros D.D. Ray et
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Hanz Zloann. Pro tantis dorris gratias agimus. P. de ad me Macao scripsit 2 vini hispanici carlos ad llll~ 111 1 Academia seu Soc. Regia, hoc donum hie imprimln plurimi aestimandum cum magno grati animi sensu .1 iilius vini est pro infirmis, pars altera pro missis 3a et praecipua pars pro diebus festis in nostro ref;.,.,,,,, non semel tibi, illustrissimo Praesidi, et Soc. Regiac propinavimus. Mentionem facis de honore quem D. de MorlillH'r P. Dincarville et P. Augustine Hallerstein destinarc Sl' P. Dincarville iterum atque iterum mihi dixit sibi esse se rationes; haud dubie de hoc ad praedictum D. de scripsit; quid jam ille pater sentiet de honore illo vel vel recusando, ignore. 30. april. Russiae Caravanae via respondi ad tuam jam antea missas observationes Ecl(ipsae) lunae 1 oct. in Sole visi 6 maii 1753 ad te misi, nonnullas alias · r 1~ j jam miseram, respondi ad ea quae de Judaeis petebas; ·. ~~ ad humanissimas epistolas Illustriss. D. Comitis de Acad. Petropol. praesidem; rogavi ut ad te mitti sinicam papyraceam monetam et sinicis Iitteris rithmos, hoc leve munusculum quaeso acceptes, ' I Russidi misi ichnographiam urbis Pekinensis cum mcis notis et explicationibus, addidi mappas Imperii tartare si1 Iitteris sinicis, haec 2 Soc. Regiae offero; plura alia 1 sed propter impensas in tam Iongo et diffi.cili terrcstl'i faciendas, timui ne Russis essem importunus. Academia nobis dono dedit tomos suos impresses, mappas, et effi.giem Imperatricis Russiae. Ex video vestras anglicas naves pervenisse. P. Aug. H''"''''''''i" dixit se Londino accepisse Epistolas, nondum scio scriptae pervenerint epistolae, et nihil novi audio de r1 Si ad me scripsisti, et si Epistolae adhuc paululum t11' respondere non poterimus: non semel traditae sunt nostris valde tarde epistolae Pekinum mittendae. Vale. Pekini II dec. 1755. British Museum, ms 4308, n° 55. Autographe. A Birch.
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329 2 septembre 1756 A Delisle
A Peking, ce 2 sep. 1756 Re911e 1e 12 nov. 1757
eu l'honeur de vous dire que j'observerois dans votre de cercle la hauteur du pOle d'ici. Je l'avois deja observee, je vous avois ecrit, notre quart de cercle n'ayant verifie, et n'ayant pas de micrometre applique .a trume,nt, je n'avois pu determiner les secondes a ajouter ou Ia hauteur du pOle 39o 55'. Le P. Benoit vous aura marque quels soins il a pris pour mettre le quart de d.'erreur, j'ay tache de le verifier au zenith, et j'ay un exces ou un deffaut de 1, 2 et 3". Je crois qu'en prenant on peut supposer qu'il represente juste les hauteurs, ce que vous verres aisement par les hauteurs du soleil et des 1 que je vous envoye. J'ay fait mon possible pour les faire OlClll<'m, j'ay VU qu'il y avoit bien deS precautiOnS a prendre les divisions du micrometre, pour faire repondre le :til aux. points du limbe, et pour prendre la plus haut<mr meridienne des etoiles vers le zenith, ou proche quand elles parcourent le fit horizontal. Ia hauteur du pOle de Peking, Ia difference de refraction Connoissance des temps et dans Neutton produit necessairediff6rence de quelques secondes, il en est de meme pour du de Paris. Ce n'est pas a moy a d6cider quelle reJ'ra•oti<JllS est Ia preferable. j'appelle anciene etoile polaire chinoise etoit peutau·tre,sfo,isplus considerable qu'elle ne paroit aujourd'huy. J'ay 24 aofit la vraye hauteur meridienne de la Chevre. COinS<,qttertce du calcul de Ia refraction, nutation et aberration, marque la hauteur aparante de cette etoile et des autres. Je ne si Ia nutation ne doit pas causer quelque changement dans les pour Ia figure de la terre, faits pour Ia mesure du degre · le Nord et dans le Perou; on y a observe quelques etoiles, n'y a pas fait usage de la nutation.
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Je ne say si les observations des hauteurs aparantes de:-~ ri:duittes aux vrayes donnent pour resultat la meme · pOle que les observations de 1'6toi1e polaire il me souvent il doit y avoir de Ia difference a cau;e de Ia · · i des 6toiles et des variations annuelles en dl:clinaison dcu x 'l oU je trouve quelque variation dans ce que j'ay vu de plus sur les 6toiles. Ce que j'ay vu du nouveau catalogue dl.'s de Mr de Ia Caille me paroit le rl:sultat d'un travail it J'ay mis peu d'observations des hauteurs ml:ridiennes 1 1 je souhoitterois etre mieux instruit sur ce qu'on regan.k seur pour l'obliquite de l'i:cliptique; au solstice d'hyver 1 r 1 je serai attantif aux observations des hauteurs ml:ridictltl -.1 comparrai avec les hauteurs prises au solstice d'ete. Lc P. vous aura envoye les observations qu'il fit vers le solslice ' 1755. Je n'en fis pas; il vous aura aussi envoye les .· qu'il fit I' an _passe et au commencement de cette annCc nombre sur les 6toiles, surtout la Lyre, la Chevre, Ia Le P. Pezenas avoit 6crit ici au P. Amiot qu'il feroit en jan vi avec 2 autres Jesuites a Marseille des observations de Ia I m6ridienne de gamma d'Andromede. 11 invito it le P. les observations correspondantes, le P. Amiot ne Ies a il avoit prie les P.P. Gogails et Hallerstein de les falrc, 1 P.P. n'ont pas encore 'donne au P. Amiot leurs obscrvall luy ay fait part des miennes pour etre cornmuniqul:es au P. s'ille juge a propos. Le P. Amiot a souhaitte d'assistcr it ces observations, il dit qu'il veut faire de ces sortes r Le P. Benoit a fait aussi des observations des hauteurs 1 de cette etoile d'Andromede, je ne les ay pas vues. Lc '1 pas ete favorable pour les observations des satellites' '. ~ible que je vous en envoye peu, et je.n'en suis pas tr;)p den est de me me des observations,d '6clipses des :Etoiles pn t' Nous aurions ici un peu besoin de vos instructions pour !"fer?ure au ml:ridien avec votre quart de cercle 1 , jc I mutilement, c'est peut-etre rna faute et non le deffaut de ment, je n'ay pas peut-etre pris pour cela les i t saires. Qua~d j'aurai receu des lettres de France, j'aurai I de vous ecnre plus en detail. Je suis avec respect et beaucoup d'attachement, I 1 Quelques lignes de Ia longue reponse de Delisle aux lettrcs du 1756: « Le P. Benoit m'a fait un veritable plaisir par sa lettre du 11. 1755 en me faisant Ia description'du nouvel observatoire que vouH
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residCnce des jesuites francais, et oll ·vous avez place si avantageule quart de cercle de 3 pieds et demi que je vous ai envoye. Cet ne peut pas etre mieux dispose; et j'ai ete bien aise de trouver procureur des missions de la Chine et des Indes, qui est nn>cum un instrument des passages que je ferai :lche;raict~:-·r~;~;;;,;,i• ,vous ai envoye la description n y a quelques u: a vous envoyer aussi 2 bonnes pendules de la meilleure construction.>> (AN, lVl;arine, 2 JJ 69. XIV, 5.)
0
330 31 octobre 1756
R.P. Berthier?
P.S. 31 Octobre (1756) Re9ue le 12 novemb. 1757
a ye
Re un 2d exemplaire des Observations pour C'est 1a via celui que vous aves peut-etre 2a via. oil sont les 3 observations d'l:toiles, je vous prie de vous voyi:s dans l'exemplaire que je vous envoye ,,.,.,."'"v Dans celuy que vous aves, a beta cde Ia Vierge il y il faut mettre 1 h 32' 14". mcrsicm: 2 h 50' 32", il faut mettre 2 h 50', effaces les 32".
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331 7 novembre 1756
A Delisle 227h 17e
et ctier. A Peking, le 7 1 r Re9Ue le 12 Nov~.:1niHt~
Monsieur, Je viens d'observer Mercure dans le soleil, j_e me pn;sso \I~ 6crire parce que cette lettre pourroit bien arriver l!'op Canton. Jusqu'a aujourd'hui nous n'avons aucune lcttrl', velle d'Europe, et nos dernieres lettres de !VI-acao ne f~)llt d'aucun vaisseau d'Europe venu en drmture. Je su1s des versions latines de plusieurs lettres que l'empr fait au S6nat de Russie a I' occasion des affaires de la Tmt! I capitaine envoye par le gouverneur de Tobol vient . 1 l' · il n'apporte pour nous aucune lettre de Petersbourg et II llP peu de nouvelles d'Europe, et les dit d'Wle manierc pull Quand meme nous recevrions encore de vos lettres ou 1 ne saurois y repondre cette ann6e. . , Dans I' observation de Mercure que Je vous envoyr..: 11 I je ne marque que !'entree et la sortie ~e Mer~ure. Jc 11' temps de, bien ranger 8 ou 10 observatiOns fmttes ' 1 le temps du milieu pour avoir au juste les differcncr..:s naison et en ascension droite a, et la distance de soleil au milieu de son cours. Le temps a ete ta'VOJratlle, Gogails et Hallerstein out pu observer, et le · · manque de faire beaucoup d'ob_servation~ que vous r . doute de lui. Dans les observatiOns que Je vous ay 1 par deux voyes, et addressees au P. Boussel a;:vr~cao, , Ia hauteur du pOle deduite des hauteurs de 1 etoile pohll ce que j'avois deja envoy6 Ht-dessus, cela ne pouvoit Clrl' parce que !'instrument n'etoit pas bien v6rifie;c~rhmc esl cercle que vous nous aves procure. Les observatw~s dr:-~ · sont pour vous, j'aprehende bien qu'elles ne soiCnl exactes vous verr6s si les observations des hauteurs des Et~iles peuvent etre de quelque utilite. IpstrnisC~d vous prie, 1° sur ce qu'on aura encore dit sur la nutrliol\ 1
aUra determine pour l'obliquite de 1'6cliptique, que je raportee comme croitre, tant6t comme decroitre. En consiste au juste cette p6riode? P. Amiot vous salue. II a observe l'entree et la sortie de 11 ramasse des observations faittes ici pour le P. Pezenas ouhaitt,oit fort, dit-il, d'avoir surtout les hauteurs m6ridiennes d'Andromede; il souhaittoit aussi d'autres observations. Amiot r6pond a Ia lettre qu'il rec;ut de lui l'an passe instructive. Le P. Benoit est trop occupe a Ia maiso~ · de l'empereur pour pouvoir observer, il ne le pourra I q_uelques annees. Depuis que les deux jeunes P .P. Portugais, Spmha et Darocha sont a l'ouest du Chensy pour faire Ia nvec des Chinois et des lamas, nous ne savons encore rien · ant fait; je voudrois bien qu'ils pussent aller aTurphan, Kachgar, etc. La Relligion va toujours tres mal. ne say quels gazetiers et gazettes disent mirabilia Ia relligion a Peking et dans les provinces, de la de l'empereur et des grands; ce n'est qu'un tissu de l'empr abhorre la relligion, elle est proscritte; ici a sommes assez libres pour nos fonctions, mais il s'y de conversions de quelque consequence. L'Empereur S honnetetes exterieures aux Europeans qu'il employe, n'est d'aucune utilite pour Ia relligion, et Ies missioncaches dans les provinces y sont dans un danger continue! accuses, d6nonc6s et mis en prison; ils ne laissent pas d 'y bien a l'ayde de quelques bons chr6tiens et des ch1inc,is. Deux P.P. fran~ois ont eu le courage d'aller dans de Hou koang joindre les trois P.P. fran~ois qui y lis y ont ete conduits par un des P.P. chinois qu'on a Paris et a La Fleche. Deux autres de ces Chinois . sont Hou koang, w1 autre est encore ici pour ayder un ancien · et cultiver nos chr6tient6s hors de Peking, dans le et Ia Tartaric voisine de Ia grande muraille. Malgr6 le temps nous distribuons des livres de relligion aux grands prechons, exhortons grands et petits, tartares et chinois; repond peu a ce que nous souhaittons. Je compte sur votre zele pour nous, et j'espere que vous continueres faire part et de ce que vous faittes, et de ce que font les ayes soin je vous prie qu'on nous communique ce qui se en livres ou manuscrits qui contiennent quelque chose pour nous. Je ne sai d'oil vient que nous n'avons pas re~u 843
ici le tome de l'Acad6mie de 1748, nous avons re~u les 1 et ceux de 1749 et 1750. Je suis avec beaucoup d'attachement et de respect, M! a Je ~·ay remarque rien de particulier
1 , -,
sur Ia lumiere autOl;r dt'
AN: Marine. 2 JJ 68, t. XIII, 227 h. Autographe. A Delisle.
332 25 novembre 1756 President Acad. Sci"ences Plitersbourg
Antoine Gaubil au President de l'Acad6mie des Saint Petersbourg. de Peking, 1e 25 nuvcnwn L'autographe est a l'Acad6mie des Sciences a Saint (Sect. Asie, no 20). - Transcrit sur une copie faito P. Gaillard. Monseigneur, Quand nous sfimes qu'un o:fficier de Russie etoit I' esp6rfunes a voir par lui des Iettres de P6tersbourg et des d'Europe. Nous avons ete frustres de notre esperance, n'a pour nous ~ucune Iettre, et ne nous a dit presque velle_ d'Europe. Cela nous a d'autant plus morti:fi6 l'ordinaire, nous sommes cette annee sans Iettres, et sans Nous n'avons encore aucune nouv~lle de l'arrivee do vaisseaux d'Europe en droiture. S'il yen (a) actuellemcnt 1 et s'il y a pour nous des lettres, nos lettres ne i a Canton avant le depart des vaisseaux. Un vaiss<eau est arrive de Pondichery, un Anglois est venu de 1 un Hollandois de Batavia; leurs nouvelles sont de ·violl J'adresse a ye Excce quelques observations pour V(l(fO Acad6mie, elle y verra sans doutte quelques fautes, jc In Ies excuser; Ies observations des satellites n'ont pas aussi exactement que bien d'autres envoyees cy-devanl. occupations m'ont jusgu'ici empeche d'exa,miner t\ 1 844
'toutes les observations que j'ay fait dans le passage par le Soleil pour en d6duire ~out ce qu' on _deduit de passage de venus par le Soled. Je ne croyOIS ~as que repartit sit6t, ainsi je n'ay pas le temps de farre une nette des observations que j'envoye; j'espere que et 1'Acad6mie me pardonneront les ratures. Je prends Ia de vous adresser, Monseigneur, une lettre pour le Pere Tour, je valls prie de la luy faire envoyer a Paris. ~lliS avec un tres profond respect ... ce 25 novembre 1756. d'archiviste: Prael(ecta) in conventu academico, d(ie)
1757. Chine, II, p. 161.
Acad. Sc. P6tersbourg. 333 Jer decembre 1756
A Delisle
Re9ue 1e 12 novembre 1757 envoy6 !'entree et la sortie de Mercure sur Ie
solei~,
je ne vousd'observations envoyay pas le d6tatl ou resultats dans le ;:~~;:;;~:~~f~a~u~~te:~~d~e~t:emps j'ai en quelque loisir pour examiner Ies obseret voici le t6sultat de cet examen dans une feuille s6paree 1 • quelques observations, je trouvois Ia chorde de Merc~re dans le soleil de 32' 11 n ou 12n et le mouvement horatre et Ia distance de Mercure au centre du Soleil 6toit plus ~ue vous ne le voy6s marque ici. Ayant examine plus 1livement Ies observations, je m'en tiens a ce que vous voy~s la feuille, voyes ce qu'il y a a reformer, je vous pne tout et de le supprimer si cela n'est pas exact. · •"eontiF a observer a divers temps avant et aprt!s midi Jes onc:es en d6clinaison-. et ascension droite, et voyant le temps 845
oil le soleil alloit Stre joint a Mercure en ascension droitc vai cette conjonction et la d6clinaison de Mercure ' quelque doutte, a cause d'un petit mouvement de Ia iund!! ce temps-lit. Je continuai a observer quelques distances du soleil pendant plus 30 a 40'. J'observai asses exictl'n moment oil Mercure eut la d6clinaison du solei!, et 1 · observations de difference en ascension droite et en d6cli j'ai choisi celles qui m'ont paru les plus exactes. Toutes ccs vations m'ont mis en etat de faire un type, et par Ie triangles que j'ai pu resoudre par le moyen des connus, j'ai marque le temps oil Mercure a ete sans Iatll "''''' inclinaisons, les latit. aparantes au commencement et 1\ 1'6clipse, Ia chorde qu'a parcourue Mercure et le mou 1 horaire avec la distance des centres du Soleil et Mercure au de !'eclipse. J.e ne say si ce billet pourra arriver a Canton avant k 1 des vaisseaux. Jusqu'a aujourd'hui nous n'avons ici aucutlll d'Europe, ni nouvelles de quelque vaisseau venu d'Europo, Je suis avec respect. ..
a Peking, ce Jer decembre 1756. ~.A~res le detail de son observation, le P. Gaubil ajoute: «Ju 1 deJa vteux, et vous ne deves pas attendre de moi des observatiom1 1 a celles que vous faittes; je n'ay ni votre habilete ni votre (Ibid. 227 k.) "
AN: Marine.- 2 JJ 69, XIII, 227 I.
Autographe. A Delisle. 334 4 octobre 1757
Abbe Sallier
Monsieur, L'an passe j'envoyai a Canton l'histoire chinoise de Ia precedente Tay ming en 12 Tao ou enveloppes de d'envoyer a Canton le livre Tay tsing y tong tchil que regnant a fait imprimer. Ce livre est en 24 Tao . .M. do
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j'ai parle de ces deux beaux livres vous en rendra compte. ces deux livres figureront bien dans la Bibliotheque de Pour l'achat de ces livres j'ai avance 30 taels; le a Canton peut aller a 4 taeis: c'est en tout 34 taels. de la Compagnie des Indes qui sont a Canton auront soin les livres en France a Ia premiere occasion. M. de m'a dit en son temps que vous et M. de Bignon fourvolontiers l'argent. Il n'est pas nCcessaire de faire remettre au procureur de nos missions a Paris, a Ia maison est mieux de le faire remettre a Paris a M.M. de la ""''"'nie royalle des Indes. Leurs agens a Canton donneront procureur des jesuites franyais a Macao 2• Je suis avec de respect...
Geographie generate de !'Empire (Courant,
335 5 octobre 1757
A Razumowski
Gaubil au Cte Razumowski, de Peking, 5 octobre 1757. est a 1' Academie des Sciences de Saint PetersAsie n° 20. Transcrit sur une copie faite par le
sommes icy comme en exil, un des plus grands plaisirs nous faire est de nous instruire de ce qui se passe 'Archimandrite et un clerc Russien nous ont dit fort .l'us,!mtont quelque chose des nouvelles qu'ils ont pu apprendre
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de Mr le Conseiller; nous ne savons den .de bien clair ct tout sur Ia guerre qu'On dit etre entre la France et I' I C'est sur ce point que nous esperioils d'etre in~truits Conseiller. Cela etant, je prens la Iiberte de pner yo de nous faire savoir en gros ce qui se passe en Errrope, aura des cOurriers, ou caravanes. Tandis que ·Mr a vl:cu, il a eu soin de nous donner et faire d'Europe. J'espere que yc Excce donnera Ia t qu'un de nous donner, dans les occasions, les principalcs interesS:intes d'Europe. Je suis avec un profond respect... A Peking, ce 5 Octobre 1757. 1
Guerre de Sept Ans, 1756-1763.
Bosmans, Chine, II, p. 277. Copie. A Razumowski. 336 14 novembre 1757 A Delisle
Monsieur, Je suppose que vers la fin de 1755 et de l'an 1756, VOU!I fait l'honneur de m'l:crire. Jusqu'ici je n'ay rien reccu, ,I ecrivis en 1755, et en 1756, et asses au long. Je vous ay autres chases que nous n'avons pas encore receu lo l'Academie d~s Sciences 1748; si on l'a envoy€, il s'csl chemin; en son temps nous avons receu les tomes 1749 ni l'an passe ni cette annee, je n'ay receu au~une ~ettt:o Un courrier envoye ici par la Cour de Russ1e arnva ' tembre; il y a 28 jours qu'il est reparti pour sa ~our. A circonstances du temps, nous ne sommes pas alles dans des Russiens poUI' luy parler, et il n'est pas venu aux nous a apporte le 3e tome de Nouveau~ memoiresae. dans ce tome sont plusieurs observatmns des satelhtcs Kamscatha et en Siberie. 848
y a eu ici des observations correspondantes, je ne vous les pas, vous aves les observations faittes ici, vous y pour;es
observations correspondantes que le P. Hallerstein et moi Le P. Hallerstein a eu le temps de faire bien des r il vous les envoye sans doutte, je n'en ay fait que jc vous les envoye. observe quantite des hauteurs merid. d'etoiles et du soleil. je les aye fait asses exactement et que !'instrument de aye ete bien verifie, il y en a beaucoup qui ne s'accordent o::::~~:;~· Outre !'incertitude qui peut venir de Ia justesse des :l.t aberr., nutations marquees, je me deffie de Ia des refractions, selon le temps froid, chaud, &c. Pour lieu aU l'on observe il faudroit avoir un catalogue partiles refractions de ce climat, mais comment regler ce irregulierement? Le P. Benoit commencoit a examiner pour Peking; il l'a discontinue, etant tout occupe de ouvrages pour l'empereur, a sa maison de campagne, d'ici. Le P. Amiot dit que, quand il aura le temps, il veut les refractions de Peking; je ne sai s'ille fera; je sUisun vieux pour y travailler. aves vu ce qui resulte des observations des etoiles polaires hauteur du pOle d 'ici; ce resultat me parait preferable a peut faire des observations des hauteurs solstitiales et autres, et des observations m6ridiennes des etOiles avois mande que deux j6suites portugais, P.P. Spina e1 avoient ete envoyes dans le pays des Calmucques dit en Russie Koung taigi. IIs en sont revenus, ils ont Parcoul, Turphan, Manas, Porotala, IIi, ·etc.; ils les latitudes et ant dl:duit les longitudes par les routes, distances; pour cela ils n'ont pas eu tout ce qu'ils souhai'ite, et ils auroient bien voulu pouvoir faire, a l'aise, observations d'occultations d'l:toiles, satellites, etc., longitude. La cafte qu'ils ant fait de ces pays-lit est au ct elle n'est pas ici publique; ces deux P.P. ne manqueront l'envoyer en Portugal, et elle est bien meilleure que celle A Lisbonne on la publiera sans doutte, et vous en ""m"'· II auroit ete bien a souhaitter que Ies P.P. eussent Yrghen, Casgar, Acsou et le pays pres du lac S(tissan, le fleuve Irtis. II y a quelques annees que des Russes t sur Ia riviirre IIi, av~c Ia permission du prince Calmucq, 6toit alors, ils y observerent; ils .observerent sans· doutte 849
dans Ie pays entre l'lrtis et IIi: ici, nous n'avons .eu aucum~ noissance de ces observations a. J'esp(::rois a voir de VOUS quelque r6ponse a Ce que je VOW! propose, en particulier sur la ryctification a faire ~cs car _ Tibet, du cOte du Gange et des Indes. J'attendois aussi quelque reponse sur ce que j'ay envoy l'ancienne astronomic chinoise. J'ay acheve depuis quclqlll' ce que je vous avois dit que je ferois, pour avoir la suill' .i l'arrivee des missionnaires de notre compagnie; ce 1 envoye 1a dessus avoit un pcu besoin d'6tre discute, ~.:t · J'envoyerai tout cela d'abord que j'aurai re9U les rCpon j'attans; sur les reponses je verrai aisement si ce Que j'ai ordre peut etre de quelque utilite. Quelque soin qu'on puisse se donner ici pour vous des observations astronomiques, je ne vois pas commc 011 venir a bout d'en avoir qui approchent de celles qui sc r Europe; je ne crois pas que vous en attendies de · l 1 P. Hallerstein est fort attentif a faire des observations; 1 il a le temps, l'inclination, et examine bien la man.iCr~.: I habiles astronomes comme vous s'y prennent pour fam.~ dtl I et utiles observations. Je vous ay dit que le P. Pezenas u P. Amiot pour lui proposer de faire ici des observatio11~1 et d'autres vouloient faire a Marseille: je souhaitte qw: · reussisse. Je suppose que le P. Amiot vous fit part dl~ pourra faire; il seroit a souhaitter qu'il cOt les · I' P.P. Hallerstein et Gogails. La puissance des Calmucq dont le principal campement etoit sur la rivif:re Ili, est detruite. Les p.rinces Eleuthes de ce pays-Ia se sont fail In les princes mahometans d'lrghen, Casgar, Acsou se SOil! indCpendants chez eux. Le prince de Turphan s'est donnG pereur avec quelque autre. Plusieurs ant peri; d'autn.::1 soumis ala Chine, d'autres se sont retires chez les .· -. pereur de la Chine s'est declare maitre du pays des Tchongcar; il a un corps d'armee sur les rivif:res Iii cl Je suis, avec beaucoup de respect, Monsieur ... A Peking, ce 14 nov. 1757.
a
Je n'ay jusqu'ici aucune nouvelle de ce qu'on fail II . ce que j'ai cnvoye sur la chronologie 1 • On nous dil, II I que Mr de Bougainville n'etoit pas secrCtaire de 1' · 1..!
et Belles-Lettres. En ecrivant a Mr de Guignes, j'ai de nous procurer Ia sujte des Memoires de cette Fn3ret et Bougainville me les procuroient, et j'en : si vous voyes M. de Guignes, vous me feres dire ce que j'ay oublie de luy OCrire. J'al:terrdc>is quelque reponse de Mr Guerin; quand VOUS le je vous prie de le bien saluer. Je vous ay mande ce que Razoumoski m'avoit ecrit par la caravane; je conclus que avies eu quelque differend avec lui. Ce seigneur m'a ecrit lettres par le dernier courrier: il ne me dit mot sur ce qui regarde. Pourri6s-vous nous procurer nne connoissance a-sses exacte de Ia disde Ia ville de Samarcande a Ia mer Caspienne ? . uns sa reponse du 24 d6cembre 1758, assez difficile a lire (brouillon), 11e re9ut pas le P. Gaubil, dececte le 24 juillet 1759, Delisle donne Ies du ~lence de l'Acad6rnie des Inscriptions sur cette chronologie. longuement aussi des travaux de De Gnignes et de sa «decouverte», « les Chinois ne sont qu'une colonie 6gyptienne assez moderne ». 2 JJ 66, XIV, 66.
337
2 septembre 1758 Anquetil du Perron
A Monsieur Anquetil du Perron 1, a Surate. A Peking 1e 2d septembre 1758 Re9u 1e 19 Juillet 1759
· receu depuis 5 jours la lettre que vous m'aves fait 1'honeur · de Goa le 20 mars 1758. Je n'ai pas rer;u celle que vqus ·· m'avoir ecrit de Pontichery. 851
Les Polomen ou Brahmes sont venus en Chine des plus de seize cens ans. Depuis plus de treize cens Chinois mirent en caracteres chinois et en langue qu'ils apprirent des Polomen pour la Religion, l''j\st1.-o11o1 Geametrie, etc. Ces Livres se sont perdus, et il quelques fragmens tronques et confus. Les bonzes soin ensuite de mettre en chinois la doctrine indiennc, leurs livres de prieres et autres, ils ont rnis en caractCrcs t; I mais en langue indienne, bien des termes et des phl'!lhU!i personne n'entend. Bien des ecrits ont ete envoyes de Chine en Europe caracteres chinois, matiere propre a d6go'G.ter et rebutur ardents dans ces sortes d'etude, oil on risque de perdrc dtt et dene savoir que bien peu de reel et d'utile, apres s'etrc 111 r bien du temps. Quoiqu'il y aye bien des ecrits imprirn6s l)( sur les caracteres chinois, je crois .qu'il y a encore bien dmi adire la-dessus, mais il sera bien difficile de contentcr en soit les savans d'Europe, soit ceux qui en Chine ou ai!l pliquent ou s'appliqueront a dechiffrer les caractCrcs chi! n'ay actuellement rien a dire 1a-dessus de bien precis cl nouveau; je souhaitte que vous reussisies bien dans Ia de Zoroastre, vous etes en etat d'instruire l'Europe en en d'autres, et j'espCre que quelques points curieux ct ttl ce qui reste a savoir sur Zoroastre seront par vous mi:.~ beau jour. Si vous executes le dessein de venir en Chine de Tartaric, vous aures bien des di:penses a faire, bien d~.:s a vaincre, et vous aures besoin plus d'une fois d'um.l herolque; ajoutes a cela bien des dangers de pcrdre Ia vi~;; avec bien du respect... Suppose qu'autrefois l_es Chinois ayent apris des Sanscretang 2 par la voye des polomen, on ne livres, et je ne crois pas qu'il- yen aye eu. t Le P. Boussel ecrit de Macao a Anquetil du Perron, le 16 « Indiquez-moi le cours de vos voyages ... pour prendre les faire parvenir les lettres du P. Gaubil. Et si vous jugez faire part de ce que vous lui ecrivez, vous pouvez lalsser pour 1ui que j'aurai soin de cacheter. » B.N. Fr. N.A., 8872, 2 «Le Samskretan est une Langue morte qui n'existe plus Livres; elle passe pour la mere des Langues Indiennes. II y kretan de differens ages»· Anquetil du Perron, Zend~Avesta,
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., ~o~e I, page iij, note [I] _ Slgrufiant brahme.
. 8 anscr.lt
P'o-/o-men est le mot
Ms franr;ais, N.A., 8872, fo 85 .
IIIB•:apn_e. A Anquetil du Perron. I. 1re partie. Paris, 1771,_ p. CCCXXXV.
338 30 octobre 1758 A Delisle
A Peking, ce 30 octobre 1758 Re9ue 14 octobre 1759
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tions incompatibles avec les observations. Le parti quo prenes pour le recueil des observations du P. Kogler 1111.'- 1 le meilleur, et ce que vous feres sera certainement mit:u.x qu'on fera en Portugal, si taut est que dans ce pays-!;', quelqu'un qui veuille prendre la peine d'examiner Ct d~~ comme il faut le recueil du P. Kogler. Mr de la Caille a ecrit en 1755 au P. Benoit que !'Av1 l'avoit charge d'examiner avec vous les memoires que j';d 1 en 1754 sur l'ancienne astronomie chinoise; le P. Benoit li cette annee cette lettre, il m'en a averti, vous ne m'cn ditt1u1 Je n'ai aucune lettre de MM. de Guignes et Hauterayes, 11 P. de la Tour, procureur de notre mission. J'ai unc F. Lefevre, mais comme la v6tre de l'ann. 1755. J'en ai du P. Bertier de l'an 1756. Celui-ci ne me dit ricn On m'a asseure que, de meme que le P. Souciet, il les chronologies qui ne suivent pas le calcul du c:ela est il aura supprime l'exemplaire que je lui temps de rna chronologie b. Puisque vous et Inscriptions aves une copie ou mon original memc, o11 1 la publier, suppose qu'on lacroie de quelque utilite . Jc t.:l•ll par faire partir cette lettre. On nous asseure que dans aurons des lettres par des vaisseaux sm~dois qu'on attend t\ ' S'il y a des lettres pour moi, je les recevrai dans 7 ou H.I pourvu qu'elles arrivent ici avant le 12 ou I a temps pour repondre. Qu'elles arrivent OU non, WI'S I 12 nov. je vous 6crirai encore, et vous ferai part du pcu vations que j'ay fait et qui seront bient6t copiees, r les aurai examinees. Je vais inciter les P.P. Hallerstein ct a vous envoyer les leurs. Je vous suis tres oblige d'avoir pris la peine 1 calcul de l'ancienne eclipse du soleil par les tables de Mr do J'apprehendois d'avoir fait quelque faute, et je suis bk\1\ savoir de vous que votre calcul ne differe pas ! mien. Je crois demontre par les textes chinois anciens 1 que cette eclipse de 2155 av. J.C. qui convienne au tr..:x\IJ du Chouking. Je ne sai encore si les regles de l'observ. et nutation etoiles exigent quelque petit changement ace que lcs au Perou et ailleurs font voir pour la mesure du de la terre; vous deves le savoir. Je serai bien aise 1a-dessus. Si vous voyes M. de M~iran, je vous pric d~j
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tres humbles respects j'en fais de me
de Guignes, et des 'Hauterayes . J eme .pour Mrs de BougainSUIS ...
339 31 octobre 1758 A Birch . avons refU quelques gazettes de 1757 Gaubil dt?.plore fa guerre ent !'A i mats pas de lettres. qu'une paix so/ide intervz' re ng eterre et Ia France e.t p· , enne entre ces deux terre d Incarville est mort en 1757. pays. gazettes d~ 1757 mentionnent Ia mort 'du p de Gaubtl au noviciat de To 1 , : L. B. Castel, Birch. Quand le p G b ·7 ouse _et a Pans, certainement predit a Castel que ~elu~~c/ a qutt_te Paris pour Ia Chine, des lett res et if avaz't 't, b se fera!t un nom dans Ia nipu' e e on prophete.
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Illi quibus comrniseras tuam humanissimam epistolam_ scriptam 22 dec. anno 1756 earn nostris Macai et CantOil(.l tibus non tradidere nisi uno et amplius mense postquam C-'1 1 pervenere. Praedictam epistolam Pekini accepi 23 dec. I tempore non potui te de accept§. epistol§. certiorem facer(:· responsum Cantonem pervenisset post navium ·1 cessum. Laetor summopere quod acceperis Epistolas 1 I ad te miseram vi§. Russidi, gratias ago tibi plurimas qui quae ad te misi Societati vestrae fore accepta, et te ad 1 scriptururn: non paucas Anglicas naves Cantonem audio; et jam accepimus gazetas nonnullas anni 1757 1. attulere; nee tamen ullam tuam Epistolam hactenw1 forte post aliquot dies acc:ipiam, utinam hue perveniat tun eo tempore quo sit tempus tibi respondendi. Doleo videndo tam grave bellum inter tuam et meam nnli_ bellum quod non potest non esse utrique genti valdc Deum rogo ut tandem sit pax eaque firma inter Anglos cl P. Augustinus Hallerstein mihi commendat ut te suo salutem. Anno praeterito Pater Petrus Dincarville in hac nostra Statione gallidi. Nulla hoc a.nno fuit Cantonem mittendi nostros aliquot famulos, · ventura mitti possint. E§. vi§. mittam reQulas (?) seu pro te, seu pro inclyt§. et nunquam satis laudandfi vestn1. Vale illustrissime Domine, meique quaeso recoor,dol' Pekini 31 oct. 1758.
In gazetis anni 1757, quas vestri attulere, et quae ad me sunt, video P. Lud. Bertrandum Castel monspelienscm mortuum esse. Fui cum illo in nostro novitiatu Tolosac, vixi deinde seu Tolosae, seu Parisiis. Haud dubie Pater tibi erat notus, nam fuit inter ilium et nOnnullos vestrae sodales litterarum commercium; Quando Parisi is ut in Sinas venirem, illi :Praedixi eum sibi non vulgare facturum in litterarifi republica, libens vidi me fuisse quamvis non paucos habuerit suis systematibus habuit tamen multos qui eum laudarunt verbo et ingenio sagaci pollebat, et multos fecit in Geometrifi mathematic§. progressus ope Librorum vestri illustris et laborum litterariorum quibus vestri Geometrae, t' et philosophi sibi farnam nunquam perituram-pepererc . .P. 856
Tolosae discipulus insignis Geometrae Patris Nicolas Socienostrae olim in vestra Soc. reg. notissimi, et in pretia habiti. et eruditissimo viro Birch Soc. Regali a Secretis. Londinum
340 6 novembre 1758 Au chanoine J. F. X. Gaubil,
a Gaillac a l'abbe Gaubil (Jean-Fran9ois-Xavier), chanoine de abbatiale de St Michel de Gaillac, a Gaillac. A Peking, ce 6 novembre 1758
tres cher nepveu, n'est que depuis 'quelques jours que j'ai r~u votre lettre du 1758 1 • Ce que vous me dites m'a:ffiige, et d'une si grande de Gaillac, jointe a bien des difficultes pour faire tenir les lettres, comment faire pour vous procurer les secours souhaitez? Ce n'est peut-etre que dans trois ou ans que rna lettre pourra vous etre rendue. Peut-etre aussi se perdra en chemin. P6king est 6loigne du port de les vaisseaux europeens viennent, de 65 ou 70 jourquelques annees, faute de vaisseaux fran~ais 2 , nos acHv
de Paris et a quelques s6culiers; mes lettres les trouvcnHlt etre morts; les seculiers seront hors d'etat d'agir quand nw~ 1 arriveront. Pour peu que vous soyiez instruit de ce qui SL' en France, vous pouvez savoir que les JCsuites, surtout It ont des adversaires bien puissants, et ces J6suites oflt < l! rnent grand besoin de protection pour se maintenir ClJX-11 . 1 Je connaissois gens en place qui avoient grand_ rapport :\ Machaud, j'apprends que ce seigneur est disgdici6. i ami d'un homme puissant qui pouvoit agir efficacemcnt !l des fermiers g6n6raux, j'apprends sa mort. 11 en est de 111 1 quelques autres. Dom Vaissette, b6n6dictin natif de Gail : de mes amis, il avoit de grands protecteurs a Paris, et cert
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sous de belles apparences. Ce sent tous d'hypocrites et reellement tres vicieux, quoiqu'ils fassent les reform6s. onlin,airc,ment ces sortes d'hypocrites qui ne cherchent que d'animer les autres contre les J6suites. II y a des pretres, s6culiers qui, quoique bons catholiques, sont etoign6s Cela vient de je ne sais quelles preventions et de suppositions. lis reviennent ais6ment de ces prejug6s ils ont quelque rapport a certains j6suites qui savent le et qui savent se faire aimer et estimer de ceux a qui ils · meme des plus furieux jans6nistes. lis reviennent aussi quand, apres avoir lu ce qui s'6crit contre les J6suites, aussi ce qui s'6crit en leur faveur. C'est a quoi manquent de bons catholiques qu'on a soin d'instruire de tout ce centre les J6suites et a qui on a grand soin de cacher se dit et ecrit pour les J6suites, ou si on en parle, c'est en adieux, m6prisants, meies de fables ou injures, ou meme centre les J6suites. J'6cris a votre frere avocat. Je vous d'eml>rasS
doit etre 3 nov. 1757. Voir lettre du 3 nov. 1754, n° 302. de Sept Ans. Laywewe, commencee en 1756, allait se terminer en 1760 par · la condamnation de leurs Consw royaume (1761), et Ia suppression
859
341 20 novembre 1758 A Delisle
Monsieur, . ur l'essentiel a votl 'l J'ay dej\rep ~~~uet~c:~: ~~~4 Janvier 1756. ... novem re . vous soit d'autres de 1 an 1 receu aucune let!re sOlt d~ recev~ir vos exemplaires du 11 la Je ne sai quand Je pourrai On nous faisoit esperer lettres ~tt ndoeuvv~iresi'i:fver a · d · qu'on suppos01 seaux sue ms . 1758 Nous ne savons pas septembre de cette. a~nee t supPose qu'ils ayent des I vaisseaux sont arnves, e que les reponses ne . . P e'k'mg, I·1 y a apparance t le depart des vatsseaux pout arriver a Ca~ton ~,van . d'hui pour vous ecrire unc J'ay attendu JUSqU a aUJO~ S a temps a Canton. je crain~ bien q~·~ne y:~:~~:!ade vous ecrire, je n'ai Depms que J at eu ... ·e n'a u mettre au net aucun mo:nent de ~.o~s}r \!s. je ~·fy que }'observation d'observatm~~ qu~J ~~-~~d~ritte en latin pour le P. de lune que J av~ts ~ades Indes sur ce que j'avots ,' n'ay .eu aucnne repontse 'tuation de quelques lieux I J savmr sur le nom, e Sl
1
860
!"
voisins des Indes, et sur le lieU des Indes oU 1o Gange Ies Etats du Mogol. Cela m'6toit bien necessaire, vous en etes aujourd'huy instruit. Je vous ay deja dit P.P. Portugais communiquoient peu ce qu'ils font. C'est mandarin du tribunal des Cartes que j'ai eu Ies points de faitte par les P.P. Spina et Rocha, de quelques lieux a nord de Ia ville de Rami. Je vous envoie la situation de 1 telle qu'elle m'a ete donnee et prise :fidelement de ce 2 P.P. ont donne au tribunal pour Ia Carte de l'Empr. carte n'est pas encore publiee. Je l'auray bient6t. Les Spina et Rocha envoyent, ou ont envoye, a Lisboa ce qu'ils fhit, avec des remarques sur les pays qu'ils ont parcouru; rien vu de cela et je suis encore a savoir s'ils ont fait observations pour les longit. Je crois que ces longitudes l'estime du cheinin, et quelques rhumbs d6 vent. lis ont IeS latitudes avec un instrument de pres de 2 pieds. Le lll~'::''teiu m'a dit qu'il ne savoit pas plus que moi de ce que ont fait 2 • Hallerstein et Gogails vous offrent leurs respects. lis fort ce que vous penses pour publier Ie recueil des ii'VLlti<ms de P. Kogler, et souhaittent que vous le fassies Ie vous pourres. portugais (il mourut l'an passe ici) et autres j6suites 6crit en Portugal pour y faire imprimer le recueil ob:;ervatioJ:ts
rna derniere lettre je vous ay dit qu'en cas qu'il n'y aye vaisseaux fran~ois pour Chine, vous pouves envoyer a Cadix. Au mois d'octobre, novembre ou d6cembre, janvier, des vaisseaux: danois, ou su6dois, ou autres passent ordinairement par Cadix. que le P. de Vega OCrit de Lisboa au P. Spina, je sera oblige d'employer plus de temps qu'il ne pense bien en etat d'etre imprime le recueil du P. Kogler, et 861
je suis bien -seur qu'il ne sauroit faire ce que vous aisement faire.
1
! ·
A Monsieur t Monsieur De L'Jsle Ancien Professseur d' l'Academie Royalle des Sciences Membre.-des Acadl:11 Sciences de Petersbour et Berlin, de la Societe Royall~ Au College Royal Place de Cambray A Paris
1
Feuillet suivant: I48b. z Voir planche VIII.
1
AN: Marine, 2 JJ 66, XIV, 148 '· Autographe. A Delisle. 342 20 novembre 1758
A Delisle
On n'a rien change a Ia latit. et longit. de Hami. On n Ia situation telle qu'elle est dans Ia carte du P. du Haldtl latit. et longit. ouest de Peking. Les 2 P.P. Spina et 'l leurs operations rapportent tout a I'eloignement d~.: II! latit. et longit. Nom des lieux
Latit.
bon~ale
Parcel a Aptac 44° 43' Paitac 43' 45' Moley 43' 40' Ki mo sa Oulou mo tsi b 43' 27' 44' 13' Gan tsi hay 45' 30' Tsieul Polota1a c 44' 50' lli d 43' 56' 862
Longit.
OlJCSl
lh!
23° 0' 24' 26' 25° 0 1 25° 36 1 26' 52' 27° 57' 30° 54' 31° ()' 33' 30' 34' 20'
Nom des lieux
Louhi kin Touloufan e Ou cha ketar I Harachar Kourle Tchourtous g Kongkis Hache
Latit. boreale
42' 48' 43' 4' 42' 16' 42' 7' 41° 46' 43' 17' 43' 33' 44' 8'
Longit. ouest de Peking
26' 11' 26' 45' 28' 26' 29° 17' 29' 56' 30' 50' 32' 0' 33' 0'
le lac Lop ou Lopnor dans les cartes du P. du Halde. que les P.P. Spina et Rocha ont oui des gens qui avoient fois fait Ia route, ils ont estime le centre de ce lac plus la ville de Hami 2o 20' et plus occidental pres de 4°. geographes orientaux on voit une ville apellee Bisballg, l'apelloient autrefois Pii?chepali. Je crois que cette entre Oromtchi et Gant si hay a la latitude de 44°, le marque Abulfeda. Entre Oromtchi et Gant si hay, il y vestiges qui d6signent ce que h~s Chinois ont dit depuis 400 ans de Ia ville de Piechepali. ay deja dit que lorsque le P. Rocha fut au camp d'J/i, dire que, peu d'annees auparavant, on y avoit vu des qui avoient des lunettes et instruments semblables a P. Rocha. Si cela est, il y a apparance que les Russiens ce pays-lades observations. Dans ce cas, vous en etes deja instruit. les longitudes des lieux marques dans Ie catalogue, je 'il y auroit quelque reforme a faire. Je crois presque seur exemple lli doit etre marque 3o 30' plus occidental qu'il tmtrque par raport a Hami. Les autres lieux a proportion etre_ marques plus a ouest comme il suit: Turphan ou Touloufan Harachar Tchoultous et Antchihay Porotala
30' ou 35' 1° 45' 2° 40' 3° 20'
le temps j'auray occasion de vous dire en detailles fensur lesquels je crois Ia necessite du changement a faire les longitudes, tel que je. vous marque. 863
a L'empr de Chine tient Ia aujourd'hui une forte .&arnison. b Oromtchi, i1 y a aujourd'hui une forte garnisorl de l'emp" c Nom d'une rivit:re, prenes le milieu de son cours.
du
dNom d'une riviere, c'est le lieu oil plusieurs petites rivieres ~~il et entrent dans Ili. C'etait le campement ordinaire du Roy de~ aujourd'hui i1 n'y a aucun habitant, tout y a ete detruit dans In guerre. e C'est Turfan. I 11-,y a Ia un lac de plus de 40 lieues de tour qui n'est pas mnl'q\1~ les cartes du P. du Halde. g On appelle aussi ce lieu Oultous.
AN: Marine.- 2 JJ 66, XIV, 148 b. Autographe. A De1isle. 28 decembre 1759 P. Berthier ?
Lettre du P. Boussel sur Ia mort du P. Gaubil'. Mon Reverend Pere, P.X.
L'arnitie dont m'honoroit le feu P. de Gobil m'a l1 ', les mains quelques papiers qu'il avoit destine pour des paquets pour Votre Reverence. Je ne risquerai voye cette annee, soit a cause des circonstances qui navigation, soit a cause de l'impossibilite oil l'on seroil l de reparer les pertes que l'on feroit. J'attendrai Ia rCccptl premiere voye on les nouvelles de -Ia paix pour dsquer lu Je n'ai pas le courage de vous parler de la :mort du R. P. de Gobil, arriv6e le 24 juillet de cette annCe 1759. L scavante regrettera Ia perte d'un scavant du.premier missions pleurent un grand homme et un zele et picux naire, dont le nom leur sera a jamais precieux, mollw des services qu'il leur a rendu et de Ia gloire qu'il a fnit sur elles, qu'a cause de !'edification qu'illeur a w•.".""'' Pour moi, je regrette et je pleure un ami de quarantc plus admirable par la bonte de son cceur que par Ia son genie. C'6toit le demier de ces j6suites celebres q en Chine sous le reigne Kang hi. 11 etoit a notre Chino co 864
a la France. Veueilles bien, mon Reverend Pere, lui procurer de nos R.R. P .P. et le traiter dans les vOtres comme il tmljours traite dans son estime. Cette triste mort me procure de vous ecrire. Agrees que je m'offre a VOUS pour tout ·pent dCpendre de moi dans cette extremite de l'Asie. Je suis dans l'union de vos S. S. sacrifices, Re·venmd Pere de Votre Reverence le tres humble et tres obeissant serviteur G. Boussel. S.J. 28 decembre 1759.
Brotier, 110, 57. . du P. Boussel. 1884, t. III, p. 241-242. LEP, IV, 84.
865
APPENDICES par le
Pere JOSEPH DEHERGNE S. J.
I. II. III. IV.
Chronologie du P. Antoine Gaubil Bibliographie du P. Antoine Gaubil Lex!que chinois et asiatique Index des rnatieres
I.
CHRONOLOGIE :
PERE ANTOINE GAUBIL (1689-1759) ET SON TEMPS
14 juillet. Naissance aGaillac dans une maison appartenant M. de Marigny, place aux Herbes. · Nous connaissons ses trois freres: Pierre, avocat au l)arlement (qui eut dix enfants, parmi lesquels deux chanoines de l'eglise abbatiale Saint-Michel-de-Gaillac, Jean-Fran9ois el..Jean-Joseph; un j6suite, Jacques, dit « le petit 1.\.,nit.e » professeur de physique au college de Montpellier; un notaire; un avocat; un officier de dragons, Etienne; Joseph; Catherine). Nous voyons aussi un Jean-Pierre, capucin; un (< Pere Ang€:lique »; une sreur mari€:e a M. de Ginestoux, et une autre mari€:e a M. de Galinet. Son pere achete une rnaison a Gaillac, rue du Puits-Clos; Antoine occupe Ia chambre du second etage (maison sise_ au n" 18 en 1880). Et vers cette date, i1 €:tudie comme externe au college des de Toulouse.
12 septembre. II entre au noviciat des jesuites a Toulouse, en 1706, 13 septembre, i1 y prononce ses .premiers vceux., Professeur de 4~ grammaire au college du Puy. Logicus ( = 1re annee de philosophie) au college de Tournon. Physicus (2' annee de philosophie) au college de Professeur de
ze grammaire au college de Tournon. 867
1710-1711. 1711-1712. 1712-1713. 1713-1714. 1714-1715, Rodez. 1715-1716.
Professeur de 1re grammaire au college de Ci Professeur d'humanites au college de Cahon;, Professeur de rh6torique au college de Cahm~~. Professeur de rhetorique au college d'Aibi. Metaphysicus (3e annee de philosophie) au co I Theologus en 1re annee au college royal de I .:1
1716-1717. Theologus en 2e annee au college royal de !.a 1717-1718. Theologus e:q_ 3e annee au college Louis-k"<' Paris; it est ordonne pn3tre le 13 juin 1718 par d'Evreux. 1718-1719. Theologus en 4e annee au college Louis-!~-( Paris. 1719-1720. II est de retour en sa province (Toulouse). 1721, 7 mars. II quitte Port-Louis (pres de Lorient) sur lu avec le Pere Jacques. 17 mars, Brevet de math6maticien aux Indes orienlalo~ Chine pour lui et le Pere Jacques (voir p. 8). 27 mars. Ils doublent le Cap de Bonne-Esperance. 26 juin au 10 juillet. Escale a !'lie Bourbon ( ~ La H 7 septembre au 1er juin 1722. Escale a Poulo-Condol'; 7 novembre. Les « huit permissions » de Mezzabarh11 1722. janvier. De Rome. On l'admet a faire ses -gntiHit! lettre egaree en route. 15 janvier. Poulo-Condor: il trace Ia meiidienne. Do de 1721 et surtout en '1722-1723, il observe la ·I' l'aimant (Soucie! I, 210-213). 1er juin. II quitte Poulo-Condor et arrive le 20 aux ilc~ I 24 juin. I1 entre dans le Whampoa (Houang-pou) (.)( Canton le 27. 20 decembre. Mort de K'ang-hi; Yong-tcheng lui (1723-1735). 31 decembre. Gaubil et Jacques quittent Canton pull!' 868
12 janvier. Chao-tcheou (Shiuchow); le 16, Nan-hiong du 17 au 19, Nan-ngan (Nanan). revrier. Ils quittent Nan-tch'ang (Nanchang); le 11, Kieou(Kiukiang). au 9 mars. Han-k'eou (Hankow). mars. Visite a K'ai-fong (Kaifeng) de la synagogue . lis arrivent a P6kin. D6sormais, toutes les lettres de seront ecrites de Pekin. 1724
Persecution generale dite de Yong-tcheng; en ·octobre missionnaires sont relegues a Canton; les missionde Pekin ne sont pas inquietes et l'empereur veut se devant eux: « Colloquium Imperatoris Sinarum 11 1724 habitum cum quibusdam Europaeis ... » (B.VE.FG. 1256 no 41: Aff. Etr., Mem. et Doc. Chine t. 12 [0 1-3). ' . Mort du P. Vincent de Tartre (et non: du Tartre), a le P. d'Entrecolles avait succede en 1721 comme superieur la residence franyaise de Pekin, oil vivait Gaubil. De avait ecrit, 20 septembre 1718, Circa libros veteres /oc1'rinamque Sinensium (B.VE.FG. ms 1254 n° 5). etudie le mandchou sous Ia direction de Parrenin. 1725
Franyois de la Purification, religieux augustinien, est eveque de Pekin: il sera sacre a Goa le 16 d6cembre. Reception des deux PP. Carmes Gothard et Ildefonse, du Pape Benoit XIII a Yong-tcheng, porteurs de deux reviendront avec des reponses et des presents (Rosso, Gaubil admis en presence' de l'empereur, voir sa lettre 27 octobre. 1726
ambassade portugaise avec don Alexandre Metello de y Meneses, envoye du roi Jean V (LEP III, 548-574). 869
tieme ambassade russe avec Ie_ comte S~va
Et
~~gouzinski, envoye de I'imperatnce Catherme I.
/1
' P'kin du 21 octobre/1" novembre 1726 au 23. ~72; et n6gocie le traite de Kiakhta :fixant les fr~nttCtt'11 15 d6cembre. Gaubil adrhis a la profession: dt:rmers 1727
26 janvier. D6jeuner de 20 rnissionnaires chez Iettre du 8 octobre). 16 J'uillet Sejour a Pekin de l'ambassadeur I . I 8 mat au de l'empereur · 28 mat· (LEP III ' 548 -574 ·' audience ms 1256 D 0 47). 21 juillet. Audience des missionnaires, long discours de I (voir Iettre d'octobre). . 21 octobre/ter novembre. Sigi?-ature du traite de K!akhtn. le 6 juin 1728 par le tsar Pterre II). ~ong-tcheng residence russe, avec des popes, Pekm.
a
1728
21 . . Audience accordee par Yong-tchel,lg a qual~·u JUI~. na1res de P'ki e n.. Pedrini et Giordani ' et deux J6Slllh.l!t et Pinheiro (STREIT, VII, no 3134). , . ·. . Ia residence It nI . est nomme superieur 1728. Parremn . , del?40 Pekin, charge qu'il exerce JUSqu en ·
1729 it 1744. College d'interpretes fonde par l'empereur apprendre le latin, langue diplomatique, a environ Tartares et Chinois. Parrenin, superieur de Ia franr;aise, en est le recteur, et Gaubil, Ie second de P6kin de l'ambassade chinoise au tsar Pierre II. a trace Ia route pour Moscou et pour Saint-PetersEtienne, Observations mathematiques, astronomiques, chronologiques et physiques... aux Indes et a par les Peres de Ia Compagnie de Jesus, Paris, 1729, (tomes II et III paraitront en 1732). Gaubil y a col1730
Musaeum sinicum, Petropoii, 1730. . Mort du P. Joachim Bouvet ala residence de P6kin. Panni nc•mlbnmx ecrits (voir GATTY, Mnl.e J. c., Voyage de Siam Bouvet, Lei den, E. J. Brill, 1963, p. Ixxxix A cxviii) setlleJneJot: Lettre sur le sens des King chinois (Vat. 515 f 0 178 sq); Idea generalis doctrinae /-king (BN: 17239 f 0 35-38); De Religione Imperii Sinarum (1 er d61697); De cultu caelesti Sinarum veterum et modernoKou kin king T'ien-kien, 1706 (BN: Courant 7161 it ; cf. D'ELIA, Il concetto di Dio, Rivista degli Studi Rome, t. 29 (1954) 83-128, p. 103-122, les textes · recueillis par Bouvet; et le travail de Mnte GArrY, xciii no 22); cf. aussi JS 169, 222-245 et AV Missioni 156. n 6crit une Dissertation sur le Che-king; un travail de ~ur une decouverte faite dans !' Y-king (GATT¥, ainsi que dix-sept cahiers sur Ia chronologie chinoise re9ut en 1726. ·. Gaubil collabore a Ia r6ponse de Parrenin a de Mairan, oialenoeJtt pour- la traduction du T'ong-kien kang-mou. Le tremblement de terre de P6kin tue cent mille maisons, archives, observatoires des J6suites; ng-·tclten.g leur envoie des secours.
871
1732
Redoublement de persecution. 21 aoUt, les missi~nnall'tH! Canton sont bannis et renvoyes a Macao oil tis rl Ia nuit du 23 au 24 aoilt. .. 1733
18 mars. Yong-tcheng donne audience a onze. missiouu· Pekin (dont Gaubil) pour justifier le banntssem!JII! I sionnaires a Macao (B.VE.FG. 1256 no 10). Octobre 1733. En Europe, guerre de Ia Succession do termin6e par le traite de Vienne, 1738. Le tome I des Anecdotes sur l'itat de Ia Relig~on dans lo { Relations de M. le Cardinal de Tournon (par l'ahl11\ VILLERMAULES), parait a Paris (7 tomes, de 1733 1'\ 1734
31 juillet. Mort a Macao de I'eveque de Pekin, Mgr I,' Ia Purification. 19 septembre. L'empereur admet en sa presence lcs PI', Boussel et Pierre Foureau, nouveaux venus, I l P. Parrenin. Recueil de diverses pieces sur Ia philosophie, les """"'''"'' l'histoire, etc., avec deux lettres oil il est tratte et de Ia Mission chinoise, envoyees a M. de P. Bouvet, Jbuite a Pekin. Par Chretien KORTII01:., bourg, 1734. 1735
Expedition au Perou de La Condamine (1701-1774) cl (1698-1758) ainsi qu'en Laponie de Maupertws et Clairaut (1713-1765). But: prouver et mesurcl' ! ment terrestre. Linne (1707-1778) publie son Systema naturae, classification des plantes (en 24 classes), ,et des Atlas general de Ia Chine, de la Tartarie chinoise el dl/ par M. DANVILLE, Paris, 1735, 64 cartes avec la l::Oll 872
Jesuites de Pekin (cf. Aff. Etr. Atlas n• 1648a- STREIT VII 290). ' ' J. B., Description giographique, historique, chrono~ politique et physique de fa Chine et de Ia Tattarie · . 4 vol. Paris, 1735. R6edition plus maniable en 4 vol. La Haye, 1736, etc. Clement XII par le bref Apostolicae so/licitudinis . les deux lettres pastorales (6 juillet et 26 decembre 1733) VOUlatent lffipOSer a_ tous }es missionnaires }'ordre d'user huit permissions de Mezzabarba.
Mort
7
'
a Macao de Jean Domenge (1666-1735), auteur
tartare-mantchoue; d'un Dictionarium a R.P. Domingio e Soc. Jesu, 14 vol. (non STREIT, mais dans le Catal. Codicum ms. Bibliothecae I, 1732, p. 432 n• IV; cf. BN: ms. fr. n.a. 22335 7 0 -''' '· ainsi que d'un Dictionnarium aliud Tartaricum en France en 1733 (ibid. Catal. Codicum t. I, p. 433j: 1736
l'empereur Yong-tcheng; K'ien-Iong lui opt,emlbre. (JS 134, 431, relation d'Hervieu), mort a Macao de Pr6mare (1666-1736), auteur, notamrnent, de quaestiones circa Iibras King et eorum usum (Brot. vol. 115-122); d'une critique (en 1724) de !'abbe Renaudot des lndes et de Ia Chine, Paris, 1718 (LEP III 11 a 6crit, 21 rnai 1724, Selecta quaedam vestigi~ '!raecipu,mlrn christianae religionis dogmatum ex antiquis libris eruta (BN: ms. fr. 2230); Antiquae traditionis vestigia ex Sinarum monumentis eruta (Brat. vol. 121 103, copie; cf. CoURANT 7165 II, 7166, 7167); Veteris !r~:~it,i~~~c·~v:estigia ex sinicis monumefttis eruta ( Catalogus fn Collegii Claromontani, Paris, 1764, p. 286 Vestigia nonnulla ex sinicis monumentis accurate in Europam missa (B. de Nimes ms. 531). De lui, aussi ,'a~~~:~~shistoire du monde selon les Chinois, publiee par c en tete du Chou-king de GAUBIL (BN: ms. Br6vol. 18; cf. BN: ms. fr. n. a. 4754); et encore Ia Notitia sinicae (deux cahiers a Ia B. de Nimes, rns. 529). 873
1737
16 juin. Canonisation de saint Jean-Franyois Regis, ,i' l I de saint Vincent de Paul (voir lettre du 2 no~mbrc 11 novembre. Mort a Pondich6ry de Mgr Claude de (1656-1737), autrefois a Ia residence fran9aise de expuise de Chine le 24 juin 1709 (Madrid, Acad., Legs. 270 n° 35, 238 et 239; A V fonds A/bani 24.1 f" Auteur, entre autres, de Notice du livre chinois nonmnl 1728 (BN. ms. fr. n. a. 22167 fo 1-12; cf. GAUDIL, /. king, Paris, 1770, p. 399-436); sa Traduction de chinois oil les vertus et les qualites des plantes sonf 1729, fut re9ue par Du Halde (Gong. Propag. fo 390). 1738
On publie a Londres une traduction anglaise de Du A Description df the Empire of China and Chilu'Sl'·'' et des Nouveaux Mimoires ... du P. Louis LE ! anglaise; une se paraitra en 1739; STREIT, VII, n11 3240).
a la residence franyaise de P6kin du Baptiste Regis (1663-1738), principal collaboratcur "" de d'ANVILLE (ci-dessus, an 1735; cf. BN: rns. 1'1', Nouvelle giographie de Ia Chine et de Ia Tartarie). II en outre, un Mimoire sur Ia Coree (Dv HALDE, IV, des Observations giographiques et historiques sur Tibet (ibid., IV; 459-473); Authenticus Sinarum Y-king vacant e sinico latine verba ad verbum exw'"''"' Portef !52 no 1), oU il a mis a profit les versions M<;tilla et de Tartre; Dissertationes et notae criticm• partem commentarii 1-king (BN: ms. fr. 17240, 171 Notice sur les king, estim6e par Gaubil (PFISTER, p. Concordia chronologica Annalium Sinensis Imperii t/1111 historiae nostrae .. ; ad christianam epochen, 1730 (BNJ n. a. 8981), dont une traduction abr6g6e est l'Histoire de Ia Chine de VoJEu DE BRUNEM [P. brun], Lyon, 1754.
24 novembre. Mort
874
1739
Y· st.dGau~ii es~ nomme membre ordinaire de I'Acad6mie
8
e amt-Petersbourg.
a
Pekin du P. Florian Bahr (1706-lnl) l"un d ll . • Or!Lte1ors du Grand D" 1 . es co a~~::~;;~~;~~~-J;~'i:'c;~t~c: wnnmre en sixcompose langues: achinois-latin.et allemand, Ia demande trouvrut au Palais-Musee de Pekin (Walt 1937). · er
:
1740
1742. Le P. Chalier, superieur de Ia residence fran~ise de
1741
875
Libras sm1cos (1716); les Sentiments de l'iv§que ropolis sur la doctrine et les livres des Chinois modernes; Ia Doctrine cachie des Chinois anciens cf 1 (Br. Museum Add. ms. 26816), et les refutaW?ns qui 111! faites, notamment par Gaubil (B.VE.FG. 1254 n" 1.: n' 26; 1257 n' 30 a 32; JS 182, 76-137, 196-228, I 375-386; et autres travaux sur les rites. Foucquet 1'1 a Rome le 21 mars 1725 par le pape :Benoit XIII lui··ll
2 juillet. Mort
a
Pekin du P. Franc;ois-Xavier De1111
(1663-1741), auteur de Rifiexions pour !'intelligence important dont if est souvent parte dans l'histoin•
(27 septembre 1726, BN: ms. fr. 19535; B.VE.FG. "'"· d'une traduction du Che king (BN: ms. fr. 19535); 1k travaux: sur lethe (cf. BN: ms. fr. 17238; 17240 f" I 1e gin-seng, !'ceil de bambou ... (BN: ms. fr. 172.18 75-112); et surtout sur la fabrication de Ia porcelai1w tembre 1712 et 25 janvier 1722, LEP III 207-224, Mem. Triv. janvier 1717; J. des Sav. octobre 1717). 29 septernbre. Mort a Pekin du P. Dominique ParrCIIin 1741), correspondant attitre de Dortous de Mairun lettres relevees dans STREIT de 1729 a 1740). 011 I notamrnent une Version littr!rale en franr;ais d' um· histoire de Ia Chine (BN: ms. fr. 17240 f' 91-144); uuo cation des Kims ( = les 5 King, plus le Tcheou-li, BN: 12215 [ 0 180-190); un dictionnaire latin-chinois d'u dictionnaire de Danet, ainsi qu'un Lexicon sinlc·o, (tous deux a Glasgow, Musee Hunter, V.2.12 et ll ..
1742
Joseph 1er de Portugal envoie des presents A l'empereur d~1 Sanctissimi Domini Nostri Benedicti Papae XIV Co•I/St/111! Ritibus seu Cerimoniis Sinensibus (STREIT VII, Constitution Ex quo singulari, 11 juillet 1742, reprend le texte de Ia Constitution Ex ilia die (de 't 19 mars 1715), annule les permissions de Mezzabarha un nouveau serment des missionnaires.
FoURMONT, Grammatica sinica et Catalogus, Paris, 876
1742 a 1748 Gaubil est superieur de Ia residence fran<;aise de Pekin; aux memes dates le R.P. Hervieu (1671-1746) redevient ~uperieur general de Ia mission franc;aise de Chine (il l'avait deja ete de 1121 it 1737). 1743
Alexis-Claude, Thiorie de Ia figure de la terre Paris 1743, explique l'aplatissement de Ia terre (cf. ci-de;sus a~ 1735). 1744 Theoria motuum Planetarum. A Collection of Voyages, Londres, 1744, traduit et de Dominique Navarette, t. I, p. 1-311 (cf. STREIT, n° 3321, 3e ed. anglaise). 'J!UlVl·,:r. Mort, it Paris, du P. Etienne Soucie! (1671-1744) 1e correspondant des missionnaires franc;ais de Pekin. ' 1744. Arrivee a Pekin du P. Michel Benoist (1715-1774) qui lravaille a la residence fram;aise jusqu'i sa mort. Du vivant de Gaubil, il donnera une traduction du Chou-king fort ostimee de ce dernier; et des extraits et resumes d'un~ traduction de Meng-tseu (BN: ms. fr. n. a. 22170 f' 106-122). 1746
Mort it Pekin du P. Ignace Kogler (1680-1746), president du Tnbunal des Mathematiques depuis le 2 janvier 1717 · le 1'. Augustin de Hallerstein (1703-1774) lui succedera a Ia tete du meme tribunal. KOgler, outre de nombreuses observations nsl:ronomiques, a publie en chinois les Tables de logarithmes 1m;tlt1rt Paris, Reserve 4 NS 5699, en 1721), Ies Tables de Newton et, de concert avec le P. A. Pereira (1690-1743), son ussesseur au meme tribunal, les Tables d'astronomie et de 10 vol., Pekin, 1738, qui tiennent compte des de Cassini et de Flamsteed. Gaubil remarque P. KOgler a introduit pour Ia lune et le soleill'usage des du P. Grarnmatici, tandis que le P. Hallerstein suivra du P. Halley. En 1723, Kogler publie en chinois Ies des. deux hemispheres celestes avec le catalogue des 877
etoiles, leur longitude et leur latitude (CouRANT, m II 6dite a Lucques, en 1745, Scientiae ec/ipsium ex . commercia Sinarum illustratae. On lui doit auss lunisolaires du R.P. Grammatici traduites en chinois mees a la Chirie par les soins des PP. KOgler ct publiees a Pekin en 32 voL, 1745, et 35 vol., en I Portef. 151 n°-7); enfin un Essai d'une hiStoire des Chine que Christ. VON MURR publiera Halle en son cote, Hallerstein dresse, en 1749, la Carte de Ia centrale (pays de Muran). Juin. Arrestation de missionnaires au Fou-kien; d'oU, en bre, persecution generale a travers la Chine ( 17 cf. LEP III, 804-825), sauf a Pekin. 26 aoltt. Mort en exil a Macao du P. Julien-Placidc (1671-1746), qui l'on doit divers travaux: Le secret (Du HALDE, III, 461 sq); Recueil de maximes, de et d'exemples (BN: ms. fr. 17239, f 0 63 (64); Du 225 sq); Recueil imperial (Du HALDE, II, 461 sq, Vie des femmes illustres (BN: ms. fr. 17241 fo 1-1 HALDE, II, 804 sq); des dictionnaires latin-chino i Stockbolm) et fran9ais-chinois (cf. BN: ms. fr. 12403, ainsi qu'une traduction en latin, de concert avec Pr6mare, du Kou kin king T'ien kien du P. Bouvet.
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1747
DELIA BRIGA, S. J., Scientia Eclipsium, Lucae 1747. 12 avril. Mort a Ia residence franr;aise de P6kin du P. Chalier (1697-1747) (cf. BN: ms. fr. 17240 89 et p. 63 sq: pendule sonnante fabriquee 1748
Precession des Equinoxes. EuLER (1707-1783), renove Ia geometrie analytique. 11 en 1755, ses Institutiones calculi differentialis. Breve Benedicti XIV Mutua hurnanitatis 1/lustri, (lC utriusque Tartariae et Sinarum lmperatori, Rome, (STREIT, VII, 3381; cf. aussi, a Ia meme date, le bref facti, qui concerne la Chine, STREIT, vn, 3382).
D'ALEMBERT,
878
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nm•embre 1748 a 1755 (ou 1760 ?). Lc P. Joseph-Louis robert (il signe ainsi; 1703-1760) devient sup6ricu•· d r6sidence franyaise de P6kin, succ6dant ainsi a Gaubil.
juin. Mort a Ia residence fram;aise de P6kin du P. Jo M.A. de Mailla (1669-1748), connu par son Histoire gen de Ia Chine, ecrite de 1730 it 1738 (BN: ms. fr. 12210-1 pour Ia Preface, cf. BN: ms. fr. n. a. 4221 n° 79; au to Ia r6ponse de Fr6ret sur les difficult6s de la chronologie noise). 11 a publi6 diverses cartes, dont la Carte des compris entre !'Amour, Ia mer du Nord et Ia mer Orie dressee par les PP. de Mailla, Gaubil et Pereira, en 1727 lui doit une version litt6rale du Yi-king apprecie~ de G ct utilis6e par J. B. REGIS, Confucii super Y king comme rlorum nuda et litteralis versio (B.VE.FG. ms. 1254 n° no 16 et n° 47), ainsi que des reponses sur les poids et me de Ia Chine. 1749
commence la publication de son Hi
Mort it Paris de Nicolas Freret (1688-1749), secr perpetuel de l'Acad6mie des Inscriptions, et correspo des j6suites fram;ais de Pekin. II a publie De l'Antiquiti fa certitude de fa Chronologie chinoise (Mim. de l'Acad. cf. t. XV et t. XVIII); Principes giniraux de l'icriture particulier, fondements de l'ecriture chinoise (Ibid., t. La Poesie des Chinois (Hist. de l'Acad., t. III). Cf. S Mme Renee, Nicolas Friret academicien, t. XVITI de S on Voltaire and the eighteenth Century, Geneve, Droz,
novembre. Mort au college Louis-le-Grand a Paris du P. Foureau (1700-1749), qui quitta la residence franr;a .P6kin en 1740 avec cinq jeunes Chinois pour leur fond Seminaire en France. 11 a ecrit des Rejlexions sur Ia gramm chinoise de M. Fourmont (BN: ms~ fr. 12215 fO 1-47 et 12403); en 1744, des Remarques sur Ia ChrOnologie c (BN: ms. fr. 12215 fo 51-58); des reponses a diverses que d'Astruc, concernant les Chinois, que celui-ci a publi 1740 (cf. J. des Sav., 1740, p. 489 sq.).
1750
22 aoO.t. Gaubil est nom.rne correspondant de l'AcadCnilo Sciences de Paris (voir lettre de de l'Isle du 22 novemhm I qui lui envoie le dipl6me, Obs. 139, XI, n° 34). 1751
·vEncyc/opidie
au Dictionnaire raisonni des sciences, des m'!M ·
des metiers, dirig6e par d'Alembert et Diderot paraitre; achevee en 1772. Les telescopes de J. Short commencent de !'Europe.
COOllllliHi)@
a 6quiper les
15 janvier. Gaubil est :ri)omme membre correspondant d~l I' d6mie des Inscriptions de Paris, voir sa lettre du 22 1752 (il avait refuse ce titre en 1736, BRucKER, Correspondance, p. 72).
22 aoOt. Arrivee a la residence franc;aise de Pekin du 1', Joseph-Marie Amiot (1718-1793); mais ses grands I n'ont pas 6t6 6crits du vivant de Gaubil, a part lettres comme celles sur les poids et balances de 1 (15 octobre 1756) et sur les mesures de Chine 1756), publi6es a Avignon dans les Mimoires de M
La distance de la terre ala lune est determinee par l'abb6 (1713-1762); Clairaut, Ia meme annee, calcule les' de son orbite. 1753 1er mai-8 juin. Quatrieme ambassade portugaise
Franc. Sav. Assis Pacheco y Sampayo envoye Joseph l" (Cf. STREIT, VII, n• 3432 et 3457); le Rocha (1713-1781) nonnne a cette occasion Tribunal des Mathematiques; il dressera la carte do garie (Eleuths) en 1755 et 1759. 880
1754
de Ia Conquite de Ia Chine par les Tartares mancheoux... par M. VoJEu DE BRUNEM [ = P. Joseph JouvE, s.j., d'Embrun], Lyon, 1754; il y joint un «accord chronologique des Annales de la Monarchic chinoise avec les 6poques de l'ancienne Histoire sacree & profane, depuis le Deluge jusqu'a JesusChrist», oil il utilise les travaux des PP. de Mailla et J. B. Regis. Ret\dite a Francfort et La Haye en 1757 (STRErr, VII, 3472). 1754, Gaubil aurait 6t6 nomme membre de 1'Acad6mie royale de Londres (Etudes, t. 90 (1902), p. 30 n. 2). 1756
Europe, debut de la guerre de Sept ans, oU Ia France perdra lcs Indes et le Canada. 1757
de K'ien-long sur les Eleuths (cf. BN: ms. Brequigny 5 f 0 66-153; MCC I, 325-401).
'mnni\te'
mai. Mort a la residence franc;aise de P6kin du P. Pierre d'Incarville (1706-1757), correspondant de l'Academie des Sciences. On lui doit un Catalogue a/phabitique des Plantes de Pe-king et d'autres objets d'histoire naturelle (BN: ms. Brequigny, t. 2 fo 165 sq., publie en fran~ais dans les Memoires de Ia Societe des Naturalistes de Moscou de 1812, cf. Obs. Paris, 149, 9, 1) et nombre de notices sur l'histoire naturelle do Ia Chine: le colon (B. de Caen, ms. t. I D2 n• 171); Ia I'Ccolte du riz (Brot. vol. 130, f 0 185-193); le vernis de Chine (Mem. de l'Acad. Savants etrangers, III, 1760; rt!edite notamment dans Les arts, metiers et cultures de la Chine, Paris, 1814); maniere de faire les feux d'artifice chinois (Mem. de I'Acad., Savants etrangers, IV, 1763, 66-95); l'elevage des vers t\ soie (GROSIER, III, 439), sans parler d'un Dictionnaire jl·anr:ais-chinois (BN: ms. fr. 1112, sous le nom de A. SMITH. cf. BS, III, col. 1628, details interessants). On lui attribue a tort le Voiage a Ia Chine de France dans Ia [regale /a Danae {Wr d'1ncarville le pere (sic), 1721-1722 (B. Museum d'Hist. 881
Nat. Pari~, ms: 581, II; d'Incarville fit Ie voyage de Chill 1740; II s agrt ICI du voyage des PP. Gaubil et Jacquo.,), 26 mai. Mort it Pekin de Mgr Polycarpe de Sousa (I <m j6suite~ eveque de Pekin. A sa mort, Mgr Godefroid de Launbeckhoven (1707-1787), jesuite, eveque de prendra, le 31 aofit 1757, !'administration du diocese
1758
Mise au point par J. Dollond (1706-1761) des objectifs ''"" ·, · tiques inventes par Hall (1703-1771), d'ou Images et possibilite de reduire en de fortes propor! I longueur des lunettes astronomiques.
1759
Lettres de M. de Mairan au R.P. Parenin, missionnain' Compagnie de Jesus
a Pekin.
Contenant diverses
all<:'·' '·""'
Ia Chine, Paris, 1759, 1re ed. (STREIT, VII no 1770, ibid. n' 3564, etc.). ' 24 juillet. Mort de Gaubil a 71 ans, dont 36 passes a Pel
Ambassades.: chinoise 1729 papale 1725 portugaises 1726, 1742, 1753 russe 1726 Amiot 1752, 1759
882
Ba!rr 1739 Bayer 1730 Benoist 1744 Benoit XIII 1725 Benoit XIV 1742, 174M Bouguer 1735
K'ien-long 1736, 174S KOgler 1746 La Caille 1752 La Charme 1728 La Condamine 1735 Leibniz 1734 de Lisle 1768 Linne 1735 ~·;n,ten,.ete' 1729 de Mailla 1748 1751 Mairan 1759 i'UlVII.lO 1735 Mezzabarba 1721, 1735 1754, 1756 Parrenin 1728, 1730, 1731, 1747 1741 111treco11es 1725, 1741 Pekin 1730 1748 Persecutions 1724, 1746 758 de Premare 1736 1734 Regis, saint Jean-Fran9ois 1735 1735, 1738 Regis J. B. 1738 ycto•peare 1751 Sept Ans (guerre de) 1756 1748 Short 1751 1741 Saint-Petersbourg 1729, 1739, 734, 1749 1768 1742 de Ia Purification Soucie!, Et. 1729, 1744 Sousa 1740, 1757 1734 Succession d'Autriche 1741 749 Succession de Pologne 1733 1729, 1730, 1739,1741, Toumon 1733 1750, 1751, 1759 Villemaule 1733 Vincent de Paul 1737 Visdelou 1737 · Vojeu de Brunem 1738,1754 Yong-tcheng 1722, 1728, 1733, 1736 1734, 1759 1730, 1734 1749 1740, 1747 . 1744 1743, 1752 XII 1735
N. B. Les dates sont celles que no_us admettons (preuves .en donnees dans nn ouvrage en preparation, Catalogue des a 1773), Elles ne correspas toujours avec celles de PFISTER, Notices biographiques hlbliographiques... 1932-1934.
',1,,/<mn.aines jesuites de Chine de 1552
883
II. BIBLIOGRAPHIE DES OUVRAGES DU PERE ANTOINE (PAR ORDRE ALPHABETIQUE)
II n'est pas question de relever ici les etudes, rapports contenus dans la correspondance et que ci-dessus, a leur date. Les observations as1:ronomiqu'"" par le missionnaire a l'Observatoire de Pekin ont ete r partie, dans les Observations mathimatiques ... du-P. 1 dans les Mlimoires des Academies des SCiences fran9aiso, 1 1 ou russe. D'autre part, 6tant donne le grand nomlli'O laisses par le Pere Gaubil, et puisque nous avons une bibliographie rangee par ordre chronologique I'Universite l'Aurore, Shanghai, 1944, p. 378-392), now; 1 plus utile de disposer cette fois, seton l'ordre alphab61 titres, les ecrits de notre auteur, en observant que les qu'il nous a ete donne de poursuivre depuis notre retour nons permettent de relever plusieurs manus~rits ;·,'"'"""! bibliographes. Nous ne manquer.ons pas-, chaque fois le pourrons, de rappeler Ia date d'envoi· de la piece, ct I pondant a qui elle est adressee. I. Abrege [chrono!ogique] de l'histoire de[s] cinq empereurs mongols, tire de l'histoire chinoise. Envoye en 1725 aux PP. Du Halde et E. ci-dessus Iettre du 12 septembre 1725). Ms. Du Halde), Brotier 148 f' 23-26. Soucie! (S.I., l'intitule: Abrege chronoiogique... N.B. - Les papiers d'Et. Souciet qui ont servi ;\ Itt cation des Observations... se troU.vent a Obs. Paris, U, portef. 92 (avec des inedits).
884
Abrege de I'Histoire chinoise de la grande dynastie des Tang. BN: Brequigny ms. 21 f 0 138-287 (mention omise par Ie catalogue imprime du fonds Brequigny); - Munich, B. (Staatsbibliothek), Cod. gall. 658; - Obs., Paris, B, I, 13 portef. 153 n° 17 en possedeunecopieen 20cahiers de24pages chacun. L'autographe de Gaubil fut envoye le 14 novembre 1753 (LEP IV 67 dit: envoye en mai). Imprime dans MCC XV, Paris, 1791, p. 399-516 et XVI, Paris, 1814, p. 365, par les soins de Sylvestre de Sacy et d'Abel R6musat (1'6criture que Sacy dit ne pas connaitre, MCC VI p. vj, est celle de de !'Isle). Additions a l'Histoire de la grande Dynastie des Tang: Sur les Mahometans, MCC XVI, 372-375. Nombre des habitants de Ia Chine sous les Tang, XVI, 375378. Monument de la religion chr6tienne [stele de Si-ngan-fou], XVI, 378-383. Pays occidentaux du temps de Ia Dynastie Tang, XVI, 383395. Abrege de l'histoire chinoise des Yuen [empereurs mongols do !a Chine, de 1280 a 1368]. Envoye en 1724 aux PP. Du Halte et E. Souciet. Publie dans S.I, 185-203 selon Ie manuscrit de 1725, voir ciMdessus no 1: Abrege chronologique de l'histoire des cinq premiers empereurs mongols. Abrege de l'histoire de l'astronomie chinoise depuis l'an de J.C. 1368 jusqu'a !'entree des Jesuites au tribunal des Mathematiques. Ms. envoye a de Mairan. Copie a Obs., Paris, B, 1, 13 portef. !53 n' 6. Les pp. 99-127 du ms. sont imprim6es mot a mot dans Ia Connaissance des Temps de 1809, p. 382-401. Les 93 premieres pages servent d'explication aux cartes du Pou-t'ien ko. Plus loin, au _mot: Memoires sur l'ancienne astronomie nou~ dressons Ia liste des grands ouvrages de Ga.ubil su; l'astronomie chinoise. - Souciet s'est montre un 6diteur deplorable des textes de Gaubil: interminable lisle d'errata, 885
Obs., Paris A, 1, 11 portef. 12 et B, I, 10, portef. 150 11, Sur !'importance des recherches de Gaubil en cc ' · voir les remarques de de l'Isle, Obs., Pari~, A, 7, 10 5. Abrego de l'Histoire des Ming [Ming che, 1739: <' n' 23Q-248]. Non retrouve. Dans sa lettre a Des Hauterayes du 10 aoUt 1752 (I. 61-62), il dit qu'il a envoy6 en France l'abr6g6 de colll\ des Ming que l'empereur a enfin fait publier « depuls annees ». 6. Anciennes observations de Ia Chine sur l'obliquitC do I tique. Des 1734, Gaubil promet a Dortous de Mairan c;:tl!IU qui sera publiee dans MARS 1743, Paris, 1746, p. 151 De l'Isle f6licite Gaubil en ces termes, le 15 1749: «La decouverte que vous avez faite, mon situation precise du lieu des observations de Co est d'une -tres gr,ande importance poulrl~~.~a:.:~~:::n::~· d6cider non seulement la question du c quite de 1'6cliptique, ·mais encore celle de I hauteurs du Pole» (Obs., Paris, AB I, 5, 138, 108). 7. Calcul d'6clipses chinoises. Ms.: Obs., Paris, A I, 12, 6, B, Calcul d'eclipscs envoy6es de Chine au P. Souciet, qui me l'a ecrit de l'lsle, le 30 novembre 1724;- Obs., Paris, Impr. S.I, 17-26 (en latin). Calcul de seize soleil tir6es d'anciens livres chinois; cf. S. III, fran9ais). Voir plus loin: Histoire abr6g6e; Nouveau eclipses; Observations ... 8. it 10. [Calendriers chinois]. 8. Calendriers ou methodes astronomiques chinoises, memoires autographes de Gaubil. Ms. Obs., Paris, B, 1, 13 portef. 153 n° I (envoi 1\ voir lettre 8 novembre 1749 (I). Impr. S. passim. 886
Voir aussi: Les Douze lunes du calendrier chinois, avec Ia maniCre de les etendre aux temps anterieurs. Les principes et les formes diverses du calendrier chinois [entre les annees moins 164 it 1281]. Remarques sur le commencement de l'annee chinoise. Tables et preceptes pour reduire les jours chinois en jours juliens.
a 13.
[Cartes].
Carte de l'empire chinois. envoyee au P. Hervieu a Canton pour le P.E. Souciet, rec;ue a Paris le 26 septembre 1729. une autre, envoyee le 9 novembre 1733 a M. 'Lange pour de !'Isle (Depot Marine, IV, 81). Carte des pays compris entre l'Amour ... (voir ci-dessus Chronologie, 28 juin 1748). Carte des provinces formant frontiCre entre la Russie, d'une part, et Ia Turquie d'Asie, Ia Perse et Ia Tartarie, de l'autre. Dressee par le P. Gaubil en 1728 pour le treiziCme r6gulo, frCre de l'empereur Yong-tcheng. Carte des provinces limitrophes de la Turquie, de Ia Perse et du Mongol, dress6e en 1729 pour le meme r6gulo (J. Brucker, La mission de Chine, p. 30 et 33). Voir enfin: Memoire sur les Isles (avec Ia carte des Iles Lieou-K'ieou et bordure du Japon).
a 16.
[Catalogues].
Catalogue d'observations astronomiques extraites des livres chinois, de l'an 147 avant J.-C. jusqu'a Ia fin de la dynastie des Yuen [Yuan; 1368]. Ms. envoye le 8 novembre 1749 a J. N. de l'Isle; et, vers le meme temps, a Ia Societe Royale de Londres. Impr. dans Connaissance des Temps, 1810, p. 300 sq.; cf. S., passim. 887
Voir aussi: Recherches astronomiques. Catalogue de ce que Ies Jesuites fran'Yois adressent Comte de Razoumowski. Publiee ci-dessus, lettre de mai 1755.
a
15. Catalogue de quelques latitudes et longitudes: Tartnril\ Ms. autographe: Brotier 148 f' 58-59. N. B.- Pouria Chine, voir: 60, position dequelqlW~I Catalogue des approximations & occultations des 6toill1 ~t Ia lune et par les Planettes. Copie reque en 1736, cotee Obs., Paris, 153, 7, 2, actuellement se trouve a AN: Marine 2 JJ 64 vol. II~ n° 16-21 c, et est relit\ apres 40 b. Catalogue des eclipses; Catalogue des 6toiles. Voir: Calcul; Histoire abr6g6e; Notice des .. catalogues; Observations; Recherches Nouveau catalogue des 6c1ipses de lune et de so loti en 1735 au P. Souciet (lettre du 29 octobre 1736). Catalogue general pour les sept Planetes. Voir ci-dessous 74 et 77, a: Tables des sept astres on Catalogue pour Jupiter et Saturne (envoye en 1735). Catalogue sur les cometes, anciennes observations, planetes, etc. (envoye « il y a quelque temps » ecrit lettre du 8 novembre 1735). 16. Catalogue tres abr6g6 des cometes chinoises [de !'an 1539]. Ms: Lalande, Bibliographie astronomique ... dit perdu; et J. C. Houzeau etA. Lancaster, Histoire ... r66dition de 1964 repetent cette erreur. Le ms. se Obs., Paris, B, I, 13, portef. 153 n' 8; cf. B 5, 15. Freret (16 octobre 1737); mais deja confie « il y temps » a Souciet (lettre du 8 novembre 1735). que c'est l'extrait d'un travail plus etendu qu'il.a Russie (Biot, Notice... , Journal des Savants, mat Utilise par Pingr6, Histoire des Cometes, Ed. Biot, Connaissance des Temps, 1846. 888
Pour Ia Comete de 1742, voir: Hist. de I'Acad. des Sc. 1743, p. 150; pour celle de 1748, voir plus loin 46, Memoire sur la comete. Traduction int6grale envoy6e a Souciet ou a Fr6ret (lettre de de !'Isle, 15 novembre 1749, Obs., Paris, AB I, 5, 136, vol. X, 108). Chou-king, traduction annotee. Ms.: Obs., Paris, B, I, 12 portef. 152 no 2 forme onze cahiers (cahiers I it 9, autographes de Gaubil; 11 et 12, tres belle copie), 182 p. in-f'; - BN: ms. fr. 6126. Envoi au P. Souciet (1739); copie it Freret (1740). Impr.: Le Chou-king, un des livres sacres des Chinois, qui renferme les fondements de leur ancienne Histoire, les Principes de leur Gouvemement et de leur morale; Ouvrage recueilli par Confucius. Traduit et enrichi de Notes par feu le P. Gaubil. .. Revu et corrig6 sur le texte chinois, accompagn6 de nouvelles notes, de Planches grav6es ... par M. de Guigues ... Paris, 1770 (p. 356-398, Differentes observations du P. Gaubil sur le Chou-king). Reeditions et Traductions: A. Les Livres sacres de l'Orient, comprenant le Chou-king, ou le livre par excellence, les Sse-chou ou les quatre livres moraux de Confucius et de ses disciples ... Traduits ou revus et pub lies par G. Pauthier, Paris, 1741 (le Chou-king, p. 1-136). Ret\dite, Paris, Societe du Pantheon litteraire, 1843; - Orleans, H. Herluison, 1875. B. La morale du Chou-king, ou le Livre sacr6 de Ia Chine. Paris, Victor Lecou, 1851. (Nouvelle Collection des Moralistes anciens.)
C. Y-chou [Yu-chou], der erste Theil des Chou-king. Aus dem FranzOsischen des P. Gaubil und des de Guignes und mit Anmerkungen begleitet von Hrn Dr. Fr. Majer; dans: Klaproth, Asiatisches Magazin I, Weimar, 1802, p. 456-477. 889
Comptes rendus: Abel de Remusat (cf. PFISTER, p, -Journ. des Beaux-Arts, 1771, 240-256; -Journ. · 1771, Ill, 193-208; - Mem. de Trevoux, 1771, GROSIER, Description de la Chine, IV, 355 sq. Sur l'tclipse du regne de Tchong-kang, v. Obs., A, 1, 11, portef. 12; critiques d'Amiot, MCC, II, 272; aussi Ed. BIOT, Memoire sur le chapitre Yu-koung du Chou-king et sur Ia geographic de Ia Chine 1 Paris, Imp. Royale, 1842, 75 p. 18. [Chronologie chinoise]. Le P. Gaubil y a beaucoup travaille. ll convient de ses ecrits par ordre chronologique: 18. « Un ecrit en deux parties sur la Chronologie La tre partie a 21 pages, et la ze a 19 pages;;, avec la lettre du 8 octobre 1724 au P. Souciet. 18a. Chronologiae sinicae examen. Ce memoire· autographe a 52 pages et se trouvc tl lit du De Sinensi Chronologia, de l'Obs., Paris. Peut-0! t'tl celui de 1727 rec;u par Souciet en novembre 1728, . ms. fr. 12215 f' 124. - Cf. MARS VIII, 300-311 18b. De Sinensi Chronologia tractatus. Ms.: Obs., Paris, B, I, 12 portef. !52 n° 4, coplu pages de l'exemplaire du P. Sou,ciet. Gaubil adresso au P. Souciet le 14-20 septembre 1730 en le I envoyer copie au P. de Gallifet, assistant de pour refuter Ia Tabula Chronologica Hi"sto.riae P. Foucquet (pub lite a Rome en 1729; mais 1720, puisque le P. Dentrecolle y rtpond le 14 octohn.1 18c. De Sinica chronologia. Envoye a Bayer en juillet 1732; voir ci-dessus, juillet 1732, p. 327. 18d. Chronologie chinoise du livre Tsou-chou ki-nien]. Envoy6e a Frtret le 8 mai 1737. Voir ci-dessus p. · 18e~ De Ia chronologie du livre classique Chou-l
18f. Notitia chronologiae .Sinensis. Frere! cite ainsi (MAIB, XV, 1743, p. 552), un travail de Gaubil. 18g. [Traite de Ia] Chronologie chinoise [27 septembre 1749]. Ms:: BN: Coli. Brequigny ms. 21 f' 1-137, autographe; - copte collatwnnee sur ce ms. Brequigny 21 est aB. Institut ms. 3996. · Obs., Paris, B 1, 12 portef. 152 no 5 « Copie du traite de Chronologie du P. Gaubil, divise en trois parties ·envoie a Freret en novembre 1749, dent j'ay remis l'origin~l a M. de Bougainville. Le Pere Bertier en a rec;u un second exemplaire de Ia main du P. Gaubil >>, 203 pages. Munich, Staatsbibliothek Cod. Gall. 675. Impr. en 1814 dans MCC, t. XVI, 1-286 sou& le titre « Traite de Ia Chronologie chinoise ». Comptes rendus: Magasin Encyclop., 1815, t. V, p. 211228;- Journ. des Savants? Cf. CHAVANNES, E., La Chronologie chinoise de l'an 238 a !'an 87 avant J.-C., TP, Vll, I"' serie (1896), p. 1-38, 509525; - JEHL, P. A., Problemes de Chronologie, BUA, 1946, 487-521. Voir: Observations sur le Memoire de M. Freret; ci-apres sous 57,a et 57,b. [Cometes]. Voir: Catalogue tres abrege, cl-dessus 16. Comparaison du thermometre de Lubin avec celui de M. de Reaumur; Voir ci-dessus lettre du 26 octobre 1750 (Obs., Paris, AB, I, 6, 139, t. XI, 186). De l'endroit oU !Gentchiscan mourut et .de ·celui oU il fut enterre. Des ancetres de· Gentchiscan. Ms. autographe (vers 1728): Brotier 148 £0 63v-65. Impr.: TP XVI (1915), pp. 554-561. De Ia chronologie du livre classique Chou-king; Voir 18,e: Chronologie. · . 891
De Ia Grande Muraille et de quelques lieux de Ia Voir: Situation de Ia Grande Muraille, ci-dessouo De Ia situation de Ia ville de Rolin. Voir: Situation de Holin en Tartarie, ci-dessous 70~ 21. De Ia situation de plusieurs lieux de Tartarie qui son I la carte et oil. les J6suites qui ont fait Ia carte n'onqm~ Situation de quelques lieux de Tartaric. Ms.: autographe (vers 1728): Brotier 148 f 0 51 iJ1 est suivi de: Des limites des Russieris et des Chinol~l Limites du Roy des Eleuthes. Impr. TP XVI (1915), 526-527 et 528-529. 22. De la situation de Sunsecan. Ms. : autographe, Brotier 148 f 0 62: ,« je suis trC~ croire que Sunsecan est Ia ville de Khogend » (prCs phan). Impr. TP XVI (1915), 550-551. 23. De Ia situation des pays de Coconor, Sifan et Tibet. 24. De Ia situation des pays marques dans la carte entro l'Irtis, le Tibet et Ia mer Caspienne. Ms.: autographe (vers 1728), Brotier 148 f• 47-50. Impr. TPXVI (1915), 515-518 et 518-526. Cf. 1es lettres a de !'Isle, 13 et 28 aofrt 1752. 25. [De Ia situation du Japon et de Ia Coree]. Ms.: autographe (re9u aParis le 25 septembre tier 148 f• 44-50 et 66-67; - copie, Brotier 133, fo Impr. sous ce titre par Henri Cordier, Leide, 1898; part du TP, IX, 1'" serie (1898), 103-116. Voir plus loin au mot: Situation. De Sinensi chronologia tractatus. Voir 18,b: Chronologie chinoise. De Sinica chronologia. Voir 18,c: Chronologie chinoise. 26. Des ancetres de Gentchiscan. Voir 20: De l'endroit oil Gentchiscan mourut. 892
frontk~res de Ia province du Yun~nan et du Gannan. Ms.: autographe (vers 1728), Brotier 148 f 0 60. Impr. TP XVI (1915), 555-561. Des limites des Russiens et des Chinois. Des limites du Roy des Eleuthes. Voir 21: De la situation de plusieurs lieux de Tartarie. · :Oes livres classiques [des King au Eul-ya]. Voir 51, Notice sur les King.
Description de Ia ville de Peking. Ms.: a l'Academie de Saint-Petersbourg. BN: ms. fr. 9559 f• 1-27, Explication du Plan de Pekin par Deshauterayes: c'est le Plan envoye par Gaubil (ou plut6t l'un des plans qu'il a envoyes, cf. lettre du 23 juillet 1725 et S.l 136-137bis; Brotier 124 f 0 43-52 et 148 f 0 11 ne sont que des copies de cette lettre). Copies envoyees a de !'Isle 4 aofrt 1752; a Ia Societe royale d'Angleterre, 1755. Impr.: Description de Ia ville de Peking. Pour servir a !'intelligence du Plan de cette ville par MM. de !'Isle et Pingre, Paris, 1765. Traductions: russe, par Stritter; alle~ mande, par Pallas; anglaise, dans Philosophical Transact. tome L, 1758, 704-726. Cf. CoRDIER, BS I, Paris 1904, col. 210-211. Details de Ia persecution exercee en Chine centre les princes chretiens [Soumiarna ~ Sunu] de Ia famille de l'empereur. Voir lettres ci-dessus des juillet 1725, et surtout janvier a octobre 1727. Differences des meridiens entre P6king et Paris, lettre du 26 octobre 1750 - entre Peking et Macao, lettre du 7 novembre 1751 (II). Dissertations sur [diverses] eclipses. Voir: Histoire abregee de l'Astronomie chinoise (S.I, 140-163) et detail sous 54, Observations. Les douze lunes du calendrier chinois ... , avec Ia maniere de les etendre aux temps anterieurs (16 octobre 1737). Ms.: Obs., Paris, B 1, 13 portef. 153 n° 4 1 et2. 893
29. Du royaume de K oua-oua.' du Pays de Tou[r]fan ot Ms . autographe, Brotier 148 f' 60v. Imp~.: TP XVI (1915), 546-547. Dn Pays de Tse-vvang-raptan [Tsewang Araptan]. Impr.: S. I, !76-!80. ou Sitan et Leao occidentaux .. 30. Du Pays des Kitan Ms.: autographe Brotier 148 f' 61. Impr.: TP XVI, !915, 547-550. 30a. [Eclipses]. Voir: Catalogue des eclipses; Dissertations; abr6g€:e; Observations. [Etoiles]. • . Voir: Catalogue des etmles. en chronologiae sinicae. 1730 E xam II 68 1 cite ce texte envoy€: « vers . ll, PINOT ' ··rn;agit du n' 18 b De Sinensi Chr I supposons qu 1 s ' ' tractatus. . · t t tare (v Explication de 1'6crit chmms e ar . le 2 decembre 1734 par de l'lsle a I'Acad. de 31. Epitome binarum litteran:~m ex China ad ilhlStJ:andillll rum Sinensium astronomtam. Cit€: par PFISTER, p. 684, no 14. . . b , , de 1' Astronomie chinoise, de l'an 206 32. Histoire a regee 1 [!368] J.-C. [Han] a Ia fin des Yuen mongo s .. . S II 1-194 contient cinq appendices. Impr.. , • 1. Surles cycles chinois, p: 135-~39. 2 Sur 1\~clipse solaire rapportee dan~ le · [-2154], p. 140-150 (voir 17, Ch~u-king, ". 3 Sur l'6clipse du soleil rapportee dans lc · [-775](= Che-king), p. 151-!55. 4. Sur Ia premiere eclipse du soled... du [-719], p. 156-162. Sur !'eclipse de solei!... !'an 31 de J.-C., p. 5. est suivi de Tables p. 174'185 et de figures.
894
Pour la p6riode ant6rieure, voir: Histoire de l'Astronomie chinoise; Memoire ... ; Nouvelle Histoire ... ; Observations; Traite ... «Eclipses solis sexdecim »est aS. I, 18-29. Compte rendu: Journ. des Savants, 1732, 524-528. Histoire de Gentchiscan et de toute la Dinastie des Mongous, ses successeurs, conqu6rans de la Chine. Tiree de l'histoire chinoise et traduite par le R.P. Gaubil ... , Paris, 1739 (titre de l'imprime). Ms.(?): G6ttingen, B. de l'Universite: H.As. II 7357. L'autographe, Brotier 147, porte ce simple titre: «Histoire de Ia dynastie des Mongoux » (envoye le 8 aoftt 1728). L'Avertissement du livre imprime d6bute ainsi: « ll y a sept ou huit ans que I' on donna un abr6ge de I'Histoire qui paroit ici en entier. Cet abr6g6 fut assez bien rec;u pour esp6rer que l'Histoire entiere ne d6plaira pas. » Voir cidessus I et 3, Abrege ... et plus loin n' 35. L'exemplaire imprime de Ia B. des jesuites de Chantilly porte sur Ia page de garde }'annotation suivante: « L'histoire de Gentghiz Kan, et de toute Ia dynastie des Mongoux, imprimee en France sous son nom, n'etoit qu'un ouvrage croqu6, auquel il travailloit encor de tems en terns, pour le rendre digne du titre qu'il porte. J'ai entre les mains un exemplaire de l'imprime, dent presque toutes les rnarges surchargees de corrections et de changements, ecrits de Ia propre main de !'auteur, sont une preuve evidente, que lorsqu'il cornposa son ouvrage, il n'avoit pas sur Ia langue qu'il interpr6toit, les lumieres qu'il a acquises depuis. » - Cf. aussi MCC XIV, p. 74, cette meme remarque, qui est du P. Amiot (1718-1793). Et voir plus loin 35, Histoire de Ia dynastie des Mongoux. Compte rendu: Journ. des Savants 1739, 152-164; Suppl. ad Nova Acta Eruditorum, t. VI, 241-246. , Histoire de l'Astronomie chinoise, depuis le commencement de la mbnarchie chinoise jusqu'3. l'an 206 avant J.-C. Ms.: promis des 1736 (lettre du 29 decembre 1736) et envoye a de l'Isle en juillet 1754; autre exemplaire a de Mairan, pour offrir a I'Acad6mie des ScienceS. 895
" Autographe, in-f0 100 p., Obs., Paris, B, 1, 13, port{ll\
no 52.
Impr.: LE, Paris 1783, XXVI, 65-295; Lyon 181'J, 302-447; LEP, Paris, 1877, IV, 453-509. La suite se trouve i: 32, Histoire abr6g6e (an 206 4, Abrege de l'histoire (1368-XVII' sii:cle). Voir M6moire; 78, Traite.
1'1
I
L'opinion des r6viseurs m6rite d'etre rappeiCc Marine 2 JJ 69, n° 25, Tome XIII 1315, 131c et 13ldi: vous renvoyant votre Astronomic chinoise, je vous f 1 de Ia lecture que vous m'en aves procure. Elle m'a '1 r6unis quantit6 de morceaux curieux qui m'auroicnt bien du travail a chercher dans le fatras dont les livre:-~ ell sont souvent remplis. Vous aves rendu service aux 11 d'Europe et les miss[ionnai]res qui liront votrc
prendront le gofit d'une science si estim6e des Ch Michel Benoist, jesuitte; Pekin 9 juillet 1754. »
1 « J'ai lu les divers M6moires sur l'ancienne chinoise ... et je n'y ay rien trouve qui ne soit digno reputation de l'auteur. A Peking Ie 10 juillet 1754, Amiot, missionnairo Compagnie de Jesus ».
« J'ai lu les recherches sur l'ancienne Astronomic · du R.P. Gaubil. Biles m'ont paru s9avantes, curieuses. A Peking 10 juillet 1754. Alexandre de Ia Chal'lllij, Jesuite ». Histoire de l'astronomie depuis les Yuen jusqu'A l'al'l'l Jesuites, envoyee en 1735 au P. Souciet (lettre du bre 1736) et a de Mairan en 1749 (lettre du 8 1749, I). 35. Histoire de Ia dynastie des Mongoux [1206-1370]. Ms. envoye a de !'Isle le 13 juin 1746 (lettre de do du 7 novembre 1747). Voir ce qui est dit au n° 33, Histoire de GentchiN
, Le !-king [Yi-king]. Ainsi que pour le Chi-king [Che-king] et le Chou-king ci~dessus n° 17; Gaubil en.avait fait une traduction asa fa9on (lettre a des Hauterayes, 10 aoftt 1752). , Le I-yu-lou [Yi-yu lou] de Toulichen [fulisen] (1611-1741). Recit de l'ambassade chinoise envoyee en 1713~1714 par la Siberie et Ia Volga au khan des Tourgouths, Ayouki. Gaubill'a traduit en 1726 (HuMMEL, II, p. 787). Voir 37a. Itineraire de Pekin a Tobol et au Pays.des Tourgouths. Traduit du chinois en 1726 resume dans S. I, 146, reproduit I, 148-175. [Journal de Ia persecution exercee contre les princes chretiens '[Sounou, ou Sourniama] de la famille de l'empereur]. Ms. in-f0 de 39 pages (PFISTER, p. 687, citant Sommervogel); en fait ce sont des lettres qui s'l~talent de janvier a octobre 1727 et qui sont publi6es ci-dessus. Journal [des observations astronomiques] Ms. envoye au P .E. Souciet « pour Mrs. de 1' Acad6mie » des Sciences, cite dans la lettre du 26 novembre 1725. [Journal du voyage du P. Gaubil de Canton a Peking] (31 decembre 1722-9 avri\1723). Ms.: Obs., Paris, B, 3, 11, portef. 92. Copie dans Brotier 149, 15-26. Impr. ci-dessus (lettre 8); - New General Collection of Voyages III, London, 1746, 581-584; - Schwabe, Allg. Historie der Reisen, V, Leipzig 1749, 536-540; - Histoire generale des Voyages, VI, LaHaye, 1749, 322-327;- Revue Fran9aise, XVII, 1893, 296-303. Le texte de Soucie! (S. I, 127-134) n'est qu'un resume. [Juifs]. Voir: 48. Memoires sur les Juifs. 897
40. Le Li-ki. <~J'ai
aussi traduit ce livre; mais sa traduction
auss1 correcte »(que celle du P. de La Charme), volt• a des Hauterayes du 10 aofit 1752.
41. [Longitudes]. Voir: Differences des meridiens entm 1•,\ol a) Longitude d'Astrakhan. Ms.: Brotier 149 fo 56. Impr.: ci-dessus, lettre du 5 novembre 1725 ( 1). 135-136, Ia date a tort du 7 novembre 1725. . b) Longitude de Ia maison fran<;aise de Pekin. Impr.: S. II, xxv. Cf. le Memoire de Pingr6, 1764, p. 262-272. c) Longitudes et latitudes trouvees par le P. Gaubil. Voir: 15, Catalogue de quelques latitudes· 60 de quelques lieux. ' ' lropr.: S. I, 251; II, xxviii. [Melanges geographiques et historiques]. Ms: Brotier 148. .Impr. sons ce titre: «-Melanges g6ographiquc~ nt, tonques, Manuscrit int\dit du P.A. Gaubil S.J. Publl\1 notes par Henri Cordier>>, TP, Leide 1915, 515-561. Nons avons range ici, selon leur ordre ai]>hatb6tiqi;IQ divers et parfois tres courts traites. 42. M6moire historique sur le Tong-king.
(Extrait des Ji,.es chinois par le P. Ant. Gaubil en pen de jours avant sa mort, LE XXIII, 399).
Impr. MAILLA, Histoire generale de laChine, XII, 1 LEP ill, Pans, 1838, 589-605; Revue Indochinoisc, II, 22-45. 43. M6moire sur les solstices et les ombres gnomon, observees a Ia Chine.
miirid.icnnQ~
Ms.: Obs., Paris, 151, 3, 1 AB I, 11; c'est une
'
par de !'Isle, de l'autographe envoye par Gaubil le 23 898
1734 a Saint-Petersbourg sous le titre de 63. Recherches astronomiques. Impr.: par Laplace dans Connaissance des temps pour
l'annee 1809, p. 382-401. Voir aussi 54d, Observations des solstices. M6moire sur l'ancienne astronomie depuis 206 avant J.-C. jusqu'i l'arrivee des Jesuites au Tribunal des Math6matiques. Ms. envoy6 13 octobre 1754 a de l'Isle; un autre, retravaill6, devait etre envoy6 au meme en 1757 (BRUCKER, Correspondance, p. 37) sous le titre M6moires sur l'ancienne astronomie depuis 206... Cf., par ordre chronologique: 78, Traite de l'astronomie chinoise (1727); Histoire abr6g6e de l'Astronomie chiD.oise
(1727); 4, Abrego de I'Histoire de l'Astronomie chinoise (1749); 34, Histoire de l'Astronomie chinoise Uuillet 1754); 52, Nouvelle Histoire de l'Astronomie chinoise (1757).
M6moires sur 1' Astronomie chinoise. Ms. portant Ie no 839 au catalogue des manuscrits Meer-
man; se trouve a Ia B. de La Haye, selon PFISTER, p. 676. Les enquetes fajtes a ce sujet sont demeurees infrurtueuses . M6moire sur Ia comete vue
aP6kin en 1748.
Impr.: Philos. Transact. 1750, p. 494. M6moire sur la d6clinaison de l'ecliptique. Ms. envoye aM. de Mairan avec une lettre du P. Parrenin, cf. Hist. de 1'Acad. des Sciences 1743, p. 151; et LAPLACE, M6moire sur la diminution de l'obliquite de l'ecliptique qui resulte d'observations anciennes, Connaissance des Temps, 1811, p. 429 sq. M6moire sur les Isles que les Chinois appellent Isles de
Lieou-Kieou [~ Ryfikyfi; d'apres Hsii Pao-kuang, mort en 1723]. Ms. envoye a Paris en 1751. Impr.: LE XXVIII, Paris 1758, 335-436; XXIII, Paris 1781, 182-245; XII, Lyon 1819, 520-560; LEP, Paris 1838, III, 503-519. 899
.. The Antoine Gaubil Maps of the Ryukyu Island>! Southern Japan, by Boleslaw SzczESNIAK, Imago Mu11l Review of Early Cartography, XII, Leiden 1955, I'll Szczesniak cite et reproduit les deux cartes envoy~~\h Gaubil en novembre 1752, et qui sont conserv6es 1\ , Cartes et Plans, coli. Klaproth n" 383, 949. 48. [Memoires sur les Juifs]. Juifs de Cai fon fou en Chine [K'ai-fong fou]. Ms. 18 aoflt 1723, autographe, Brotier 149 I'" envoye au P. Du Hal de; une copie en fut adressee en I I l'Acad6mie de Saint-P6tersbourg (BRUCKER, Chine, 4W/ Impr.: ci-dessus, lettre du 18 aofl.t 1723 (I);- utili~1L~ le M6moire imprime dans LE XXXI, Paris 1774, XXIV, Paris 1781, 56-100; XIII, Lyon '1819, plus complet, dans BROTIER, Note sur Tacite, t. II, p, Cf. SoucmT: BN ms. lat. n. a. 117 f 0 200-222. Juifs de Caifongfou capitale du Honan. Ms. 4 ~eptembre 1725, Brotier vol. 148 fo graphe. Autographe, non date, l'Academie de Sruint-Pel:cn1hl1U (BosMANs, II, 285); copie, Brotier 123 [ 0 70-72. Impr.: ci-dessus au 4 septembre 1725. Lettre a Birch. Ms. 1755. La lettre du 11 decembre 1755 au m8mc dit: « respondi ad ea quae de Judaeis pete bas». Memoire sur les solstices et les ombres gnomon. Mis par erreur ci-dessus au no 43. Methode pour reduire les jours chinois aux europCons, Voir ci-dessus lettres du 2 octobre et du 8 novembt·o
a
49. [Note historique sur Ia Cochinchine]. Ms. acheve peu de jours avant sa mort (24 juil!ct (LE XXIII, 399). lrnpr.: MAILLA, Histoire g6n6rale de laChine, XU - LEP IV, Paris 1838, 582-589; - Revue Inclocllil\( 1911, I, 576-585.
Notice des Histoires Nien y sse, ou Nien y che [Nien yi che], Histoire de Sse rna Koang [Sseu-ma Kouang], Tong K.ien kang rnou, Ly tai ki che nien pao [Li tai ki che nien piao]. « 11 y a quelques annees que j'envoyai Ia notice des Histoires », 6crit le P. Gaubil en 1749, NB: ms. Br6quigny 21 fO J38. Impr. dans la seconde partie du Trait6 de Ia Chronologie chinoise, 6dite par de SAcY, et, par exemple, pour le Yu-ting li-tay-ki che-nien-pao p. 177-178. Notice des plus anciens catalogues des constellations chinoises. Ms. communique ade !'Isle par Gaubil (lettre du 13 juillet 1734), puis par Soucie! (lettre de Gaubil, 16 octobre 1737). Voir: 53 a 55, Observations; 63, Recherches astronomiques, cf. BmT, Ed., Catalogue des 6toiles extraordinaires observ6es en Chine depuis les temps anciens jusqu'it l'an 1200 de notre ere, Connaissance des Temps 1846. [Notice sur les King]. Ms.: BN ms. Br6quigny ms. 21 f 0 47-64, sous ce titre «Des livres classiques >>(des King a l'Eul ya) (1749). Impr.: p. 76 du Traite de Chronologie publie par Sylv. de SACY, 1814 «Des livres classiques ». Le titre «Notice sur les King>> est celui de l'ouvrage deJ. B. Regis (1663-1738), auquel Gaubil attachait grand prix (voir·les textes de Gaubil dans PFISTER, 535-536). Notice sur les Liao [Leao] occidentaux. Voir 30, Du Pays des Kitan. Notitia chronologiae Sinensis. Voir !Sf, Chronologie. Nouvelle Histoire de l'Astronomie chinoise du me siecle avant J.-C. [Han] jusqu'au milieu du XIV' siecle [fin des Yuan]. Ms. de 1757 bien plus developpe que 32, Histoire abregee qui est de 1729. Voir 44, M6moire sur l'ancienne astronomie ... Nouvelles de Peking. Annee 1727. Ms.: Brotier 149 f 0 106-111. Publie ci-dessus, Iettre du 8 octobre 1727 (I).
901
[Obliquite de l'ecliptique]. . Voir 6, Anciennes observatwns. 53. Observations chinoises [de -147 a 1367]. Ms.: de 32 pages, autographe, envoye a de l'Isle Cll avec un abr6g6 de ces observations en latin, etc., Obs., I! B, I, 13, portef. 153 n• 7. Impr.: Connaissance des Temps de 1810, p. 300-3211. Le 5 octobre 1750 de !'Isle requt a Ia fois le textc I envoye de P6kin en 1749 -et le texte latin envoye pal'
Compte rendu: Journal des Savants 1729,. Pierre Catalogue des eclipses de soletl cl relat6es' dans l~s documents chinois, Shanghai, 1925 Sin. 56).
HOANG
902
Observations des solstices faites en Chine de 655 avant J.~C. a 1280 apres J.-C., avec les hauteurs m6ridiennes des gnomons (12 octobre 1737). Ms.: Obs., Paris, B, I, 13 portef. 153 n° 2 envoy6 aFr6ret. Impr.: Laplace en fit Je calcul pour en dectuire l'obliquite de l'ecliptique, Connaissance des Temps, 1811, p. 429 sq. Cf. 43, M6moire sur les solstices. Observations du passage de Mercure sur le disque du Soleil, 6 novembre 1756. Impr.: MARS 1758, 134-154. Observations faites ala Chine sur les cometes depuis l'an 147 avant J.-C. jusqu'en 1367. Ms. communique a de l'Isle en 1735, voir lettre du 29 octobre 1736 et 8 octobre 1749 (I). Observations g6ographiques faites a Poulo COndor en 1722 et observations physiques. Impr. S. I, 107 sq; 204-208 (ecrit a tort: 1723). Observations sur le M6moire de M. Fr6ret. Ce titre se rapporte a deux 6crits distincts: a) Remarques sur la dissertation de M. Fr6ret, ins6ree dans
Ie tse tome de l'Acad6mie des Inscriptions et Belles Lettres (XVTII, 1753 (sic), 178-295). Ms. autographe, Brotier 148 f 0 27-32; envoy6 (au P. Soucie!? et) a M. de Bougainville, 20 octobre 1753, Jettre de Gaubil 25 octobre 1753. Impr. - non telles queUes - par Langles, Magasin Encyclopedique, III, I (1797), 171-192; et --' telles queUes - ci-dessus p. 736. Cf. BS I, 561 et II, 1050. Remarques sur la dissertation que M. Freret m'a envoyee sur l'antiquit6 et Ia certitude de Ia chronologie chinoise (Frere!, dans MAIB, X, 1736, 377-402). Ms.: Obs., Paris, 150, 2, 16. Impr.: Ci-dessus, p. 749. 903
.. Dans « Eclaircissemens sur le M6moire 111 au mol~ novembre 1733 touchant 1'antiquite... >>, MAIB, XV, 495-564, Fr6ret qui, en tient grand compte, 6crit, p, « Le R.P. Gaubil, dent le m6rite & l'habilete sont co11 Europe, non content des longues & syavantes lettres q11'1i ecrites toutes les annees, soit pour me communiqtwl' remarques sur rna Dissertation ... m'a envoy6 quclqtwq, de ses ouvrages manuscrits. » Etc. 58. Plan de Canton [sa longitude et sa latitude, sa u"'""'"""'' Ms.: copie ancienne (et fautive), Brotier 149 f 0 I). Hi, Impr. ci-dessus lettre 8, Gaubil a M. son frCrc, au Par1ement. Partiellement reproduit dans S. I, 127-l.hl, Plan de Pekin. Voir 28, Description de Ia ville de Peking. 59. Position de Kong Ki Tao [King-ki tao], capitale de In (
lmpr.: S. I, 141. 60. Position de quelques lieux de Ia Chine en vertu deN vations astronomiques. Ms. autographe Brotier 148 fo 59v. Impr.: S. 11, 139 61. [Positions g6ographiques d6terminees par deux 1 Jesuites dans le Turkestan oriental et Ia Dzoungario en d'apres deux lettres inedites des PP. Amiot et Gaubll, r P. Brucker de la Compagnie de Jesus. Lyon, Pitrat aine, 1882]. Ms. autographe: AN: Marine 2 JJ 66 n° 148b. Impr. sous ce titre comme tire a part du Bulllltlli Societe Geographique de Lyon, III, 1879-1880, 365-)7 quelques fautes) et ci-dessus, lettre du 20 novembro 62. Pou-tien[t'ien]-ko, ou description du ciel en vers 1 les figures des constellations (compose vers l'an 600 ere). Texte chinois: BN, Courant 4893 « T'ien-wen ko, description versifiee du ciel etoile». _ 904
Ms.: trad. franc;aise envoyee par Ie P. Gaubil avec sa lettre du 13-25 juillet 1734, Obs., Paris, B, I, 11, portef. !51 ~1ct1 ' N. B. - Le ms. 925 de B. Institut « Trait6 d'uranographie chinoise par le P. Gaubil »est un autre ouvrage: c'est Ia copie, par Edouard BroT, des Recherches astronomiques, ci-dessous n' 63. Les Principes et les formes diverses du calendrier chinois. Ms. envoye aJ. N. de !'Isle le 8 novembre 1749. Voir no 9 (Calendriers). Recherches astronomiques sur les constellations et les catalogues chino is des etoiles fixes, sur le cycle des jours, sur les solstices et les ombres meridiennes du gnomon observees aIa Chine (1734). Ms. 127 pages in-f0 en 11 cahiers, Obs., Paris, B, I, 11, n° 3; portef. 151 (ou 153), 3, 1. copie envoyee au P. Souciet (voir ci-dessus lettre du 13 octobre 1737; autre copie, par Ed. Biot, sous ce titre: « Traite d'uranographie chinoise par le P. Gaubil >> (B. Institut ms. 925). lmpr.: partiellement publie (solstices, ombres m6ridiennes) par Laplace dans Connaissance des Temps 1809, 382-401. Autres morceaux pub lies dans S. III, notamment: - methodes chinoises pour calculer ... III, 150-210. - du calcul des eclipses ... III, 211-219. - methode chinoise pour supputer le mouvement des cinq planetes, III, 220-234. - du catalogue des Eclipses du solei!, III, 235-366. - observations des eclipses de June, III, 367-373. Cf. Journ. des Savants, 1850, p. 302. Voir aussi: Calcul de seize eclipses; Memoires sur les solstices; Observations ... RCflexions de l'empereur K'ang-hi sur les Europ6ens. Ms. autographes, Brotier 133 f 0 170-171; et B.VE.FG. ms. 1256 n° 41. Copie Obs., Paris, AB 1, 7 a AN: Marine 2 JJ 68, 140, XII, 195. 905
Impr.: ci-dessus lettre de novembre 1752 (I); - I! Melanges. Extraits des 1 Th6ologie, de Philosophic et d'Histoire Paris Lancer & Cie, p. 5-14;- Brucker La Mission de 1722 a 1735, p. 16-17 et RQH t. 29:502. R6flexions politiques entendues par Gaubil de Ia h de Yong-tcheng citant K'ang-hi en 1724, et 6crites de -~' 1
IT, 1857, p. 489-498; -
65. R6flexions sur un extrait de l'6Crit intitul6: Sentinwn! l'eveque d'EleutMropolis [Mgr Foucquet] sur 1a doclrl11~ Chm01s anciens et modernes. A P6king le 29 octo brc 1·; ), l, Ms.: B.VE.FG. 1257 n• 31 (l'extrait lui-meme de 111 de Gaubil est au n• 32).
' L'att~ibution de ces R6flexions a Gaubil llOU.'I desorma1s certaine. Nous avions vu le manuscri! 6criture semblable a celle de Gaubil. Depuis, la l~t!f 20 octobre 1753, note 3, confirme tout a fait notre 1 vue. Refutation des r6flexions du P. Castel. . ~e ~- C~st~l _dans les M6moires de Trevoux, f6vl'kll' cntiquatt 1 opm10n du P. Gaubil concernant ·J I'~nnee 31 de notre ere. La rf:ponse de Gaubil esl c1-dessus, lettre du 19 octobre 1736 (IT). Refutation du systeme des figuristes. Envoyee au P. de Gallifet (Assistant a Rome ck> 1730) (SOMMERVOGEL, ITI, col. 1262, n• 14). ~e serrut-ce pas le n° 65 ci-dessus, R6fiexions extratt? 66. Relation chinoise contenant un itin6raire de P6king 11 et-de Tobol au pays des Tourgouths. Traduite par lc p · 172~ . Voir 37, Le 1-yu-lou, et 37a, Itin6raire. Impr.: S. I, 148-175. 67. Remarques astronomiques .sur celles qui sont mscro·Ui le Recueil d'Observations que le R.P. E. Souciot 1 Comp[agni]e de Jesus, a donne au public en 1729. 906
Ms. autographe, Brotier 148 f 0 33-36. Cf. BS, II, 1050. Remarques sur l'article XIII (sic, pour XV) de ces M6moires [de Trevoux], fevrier 1733. Tel t-St le titre donne aI' article imprime dans les M6m. de Trf:voux de ff:vrier 1738, p. 337-353 et que nous avons cite a 65, Refutation des r6flexions du P. Castel. Celui-ci croyait que l'f:clipse de soleil de l'annee 31 etait celle de Ia Passion de J.-C. Remarques sur la Carte de Ia Grande Muraille. Le titre exact est 68, Situation de la Grande Muraille. Remarques sur la dissertation de Mr. Fr6ret ... Remarques sur Ia dissertation que Mr. Freret. Voir 57, Observations sur le Mf:moire ... c%,m:uque5 sur le commencement de l'annee chinoise. Impr.: S. I, 182-184, cf. 10, Calendriers. Remarques sur le livre Tsou-chou [Tchou-chou ki-nien]. Voir 18d, Chronologie chinoise du livre Tsou-chou. Rf:ponse a un M6moire de l'abb€: Sallier . Ce titre (PFISTER, p. 686 n• 28), comme celui de REO III, p. 654: « Reponse au M6moire », ne se trouvent pas en tete de 1a lettre autographe du 16 octobre 1753 a !'abbe Sallier, que nous possf:dons (Fonds Vivier I, no 148), ni dans celle du 25 octo bre. lmpr. ci-dessus dans Ia Correspondance, aux dates indiquees. . Situation de la Grande Muraille. Le ms. autographe, Brotier 148, fo 52-55 ace titre, tandis que les m6moires entre lesquels il est intercale portent: «De Ia situation», voir ci-dessus n° 21 sq. n est suivi (f0 54v-55) de: Remarques sur la Carte de la Grande Muraille [vers 1728]. Impr.: TP XVI, 1915, 529-540. P. HuARD et M. WoNG, Les enquetes franc;aises, BEFEO LUI (!966), signalent, p. 156, qu'on trouve au Musee du Latran a Rome un grand rouleau de 350 centimetres representant Ia Grande Muraille de Chine en l'an 30 de K'ang-hi (1691), d'apres !'indication de Marcel Destombes. 907
... 69. Situation de Ia ville de Changtou.
Ms. Brotier 148, f' 63, envoye vers 1728. Impr.: TP XVI, 1915, 553-554. 70. Situation de la ville de Ho-Iin en Tartarie. Ms. Brotier 148, f 0 37-42, repris au f 0 62 sous <.:~; «De la situation de Ia ville de Rolin» envoye de <'1 12 novembre 1722. Irnpr.: TP, N, Leide 1893, 33-80 << manuscrit inhlli Pere A. Gaubil S. J. Publi6 avec une introduction {~t notes par Henri Cordier» (titre du tire a part). Voil' TP, XVI, 1915, 551-553. Tres important pour Ia g6ographie des Mongols BS II, 1050). Gaubil se plaint que Soucie! n'ait passu on parti (f' 37). 71. Situation de Poutala [= Lhassa] et des sourCes du Ganut~; Ms. envoye vers 1726; travail refait en 1754, voll' loin n° 73. Impr.: S. I, 138-140. Situation du Japon et de Ia Coree. Voir: De Ia situation du Japon ... 72. Sources de l'Irtis et de !'Obi, Pays des Eleuthes et
au nord et a l'est de la mer Caspienne. Irnpr.: S. I, 141-147 (rns. envoye vers 1728).
73. Sources du Gange et pays voisins. Impr.: ci-dessus, lettre du 13 octobre 1754; cf. DUPERRON, Recherches historiques et g6ographiquon l'Inde, Berlin, 1787. 74. Sur la conjonction des planetes au temps de Tchoucn Ms.: BN: ms. fr. 12215 f' 126-129. Impr. ci-dessus, voir lettre 9 (et 2a via), 10 octobrc 908
[Sur Ia mission de Coree]. Le ms. autographe, Brotier 148 f 0 66-67, ne comporte pas de titre; il traite du martyr coreen j6suite Vincent Kao; de Ia Tartarie et de la mission du Japon. CoRDIER, BS IT, 1050, leur donne ce titre. Sur le monument de la religion chretienne. MCC XVI, 378-383. Il s'agit de Ia stele nestorienne de Si-ngan fou. . Tables des sept astres en 1735. L'ouvrage se trouve a BN: Courant 5008. Ce catalogue serait du P. Gaubil; voir.lettre du 8 novembre 1735, note 10, oiL Gaubil parle de son « CatalogUe genefal pour les sept planetes »? Tables et pr6ceptes pour reduire les jours chinois aux juliens. Ms.: Obs., Paris, B, I, 13, portef. 153 n' 3, cf. Iettre du 2 octobre 1749. Impr.: publication partielle dans Connaissance des Temps, 1809, p. 382-401.- Voir ci-dessus: Methode pour rectuire ... [Traite d'uranographie chinoise par le P. Gaubil]. Voir no 62; l'ouvrage est distinct du Pou t'ien ko. Traite de l'astronomie chinoise, avec 33 Tables; methode de calcul chinois; catalogue des Eclipses de Soleil et de Lune. Ms. envoye au P. E. Soucie! Ie 14 octobre 1727. Il formait, au siecle dernier, disait le P. J. Brucker, le ms. 1909 de Ia collection de Sir Thomas Phillips, a Cheltenham (Ang!eterre). Nous avons fini par trouver son adresse actuelle, Ia Deutsche Staatsbibliothek, 108 Berlin, Unter den Linden 8 (Berlin Est). Irnpr. S. III, 1-373. Compte rendu, Journal des Savants, 1732, 524-530. [Traite de Ia] Chronologie chinoise. Voir ci-dessus 18g, Chronologie chinoise. La variation de l'Aymant [aimant]. Ms. autographe, suivi d'un tableau (pour 1721), Brotier ms. 148, f 0 3-5. 909
Impr.: S. I, 21~-222. Cf.: Obs., Pans, B, I, 10, 1. Variations de aimantee. Le sujet sera repris par Amiot, MCC IX, 2-3; X; 147." I XI, 563. Voir aussi MCC IV, 457-458 et AN: Service II. 6 JJ 74, 80, 81. . . 81. Variations de l'aiguille !'an 1728. Ms.: Obs., Paris AB, I, 10, portef. !50, I, 2. Impr. ci-dessus, lettre non datee n° 60. N. B. - La necessite de garder les numetos rna. rq "'"" les notes des lettres du P. Gaubil, pour les reny01s. ala Bibliographie.ci-dessus, rend ~ompte d7s defauts du numerotation, completee et refa1te, depms, selon till ~ alphab6tique plus rigoureux.
III. LEXIQUE CHINOIS ET ASIATIQUE NOMS DE PERSONNES
OUVRAGES: titres de livres, de sections, de chapitres VOCABULAIRE ASTRONOMIQUE NOMS COMMUNS ET DE PEUPLES TERMES ETRANGERS: malais, GEOGRAPHIE ASIATIQUE
I.
japonais et tartares
NOMS DE PERSONNES
A.
DYNASTIES
crrEEs
[Chang]' 99, 122, 327, etc; 749, 752, 755 59, 74, 100, etc.; 740, 742, 745, 755, 820, 822, 824 99, 122, 201, etc.; 746, 749, 752, 755; v. Sy Hia empire tartare (1115-1234), 199, 579 Leang (502-557) 439, 481, 513, 675 Heou Leang (907-923) 675, 678, 723, 728, 730,743, 822, 825 199 Tay Ming [Ming] (1368-1644) 262, 441, 513, 579, etc., 820, 846 dyn. turque T'o-pa (385-534) 678, 723
" Sy Hia [Si-Hia], royaume tangout 257 Thang Tang [T'ang] (620-907) 59, 122, 500, 513, etc.; 772, L'Histoire des T'ang, de Gaubil3, 125, 201, 655, 724, 7611, 795, 820, 824, 831, 834 Tch'en [557-590], 513 Tcheou 59, 74, 76, 113, etc.; 753, 755 Ts'i (479-502), 513 Tsin [Ts'in] (-248 a -206 av. J.-C.) 412, 737, 820 Tsing, Tay Tsim [Ts'ing] (1644-1911), dyn. mandchouc 21>!, Yn [Yin] v. Cham Yuen [Yuan], dyn. mongo1e (1280-1368) 3, 198, etc.; 61> I, 818, 820 B.
EMPEREURS ET TITRES o'tRE
Cam Hi v. K'ang Hi Chan ti 276 Chao hao, emp. legendaire 461-2, 483, 749 Chao leao 534 Chihoangv. TsinChihoang Chi tsou [Che-tsou], pore de K'ang Hi 102 Chin noung [Cheng-nong], emp.legendaire 461,749, 751-l. Chuen hio v. Tchouen hiu
Chun, Choen [Chouen] succede a Yao (et precede Yu lc I' de ]a dyn. Hia en -2205 av. J.-C.) 196, 329, etc.; Chun tchi [Chouen-tche] titre d'ere de Che-tsou des 661 Cobilai v. Hupilie
Fo hi [Fou-hi] emp. Jegendaire 196, 244, 327, etc.; 554, · 751-2 Heou tsi, ancetre de Ia 3' dyn. [Tcheou] 76-7, 365, 564, Hiao tsong des Nan Song 57 Hiuen tsong [Hiuan-tsong] des T'ang
=
Ming-houang
Hoam ti, Hoang ti [Houang-ti] fonde !'empire 327-9, · etc.; 534, 737, 742, 745-9, 751-2 Hoang vou [Houang-wou] 398 Hong tchi [Hong-tche] titre d'ere de Hiao-tsong des Hong ou (vou) [Hong-wou] emp. T'ai-tsou des Ming 391, Houlagou 200, 399 . . Hupilie, Koblay, Cobilay [Khoubilai]83-4, 98, 102, 25"/ 1 582 912
tsong [Ying-tsong] 58-9 !Mngrn, Cam hi [K'ang-hi]46, 72, 113, 116, 214,444-6,459 534-5
54_1, 571, 643, 649, 661, 679, 709, 715, 768, 784, 818, 83,0, 864; Reflexwns pohllques 709-10; valeur du pied 734-5 vang, Kam vam [K'ang-wang ~ Li-lou-kou] 322 501 Pei Ts'i v. Tchuen hiu
'
329 long [~'ien-long]428, 544, 548, 571-2, 588, 639, 696-7, 711, 768; persecuteur 720-1, 758~ 842; et missionnaires 758, 843, 860 vou ll [Kouang-wou ll] emp. des Han 326, 448, 451, 470 [Kong-houo] emp. des Tcheou 262, 469, 491 [Kong Kong] emp. legendaire 461 [LI··Wa.ng] emp. des Tcheou 365, 395, 401, 414, 420, 749 818, mauva1se lecture pour Houang ti emp. des Han, introduit le bouddhisme 142
[Nan wang] emp. des Tcheou 482 .. succede a Gengis khan 399, 441, 472, 671 ouang v. Vou vang
ti, Vou ti [Wou-ti] emp. des Han 410 739 751 lie vam [Wei-lie wang] emp. des Tcheou '262-3 !song emp. des T'ang 531 vang [Siuan-wang] emp. des Tcheou 482 i kam, Tay kang [T'ai-k'ang] emp. des Hia 329 687 I (Tay) kia [T'ai kia] emp. des Chang 401-2, 420 460 753 I (Tay) tsong [T'ai-tsong] emp. des T'ang 142 3'l9 4M 530-1 564
,
'
'
•
Yu Yao Chouen, emp. legendaires 515, 517 emp. l6gendaire, precede Yao 483 ki sse han v. Gengiskhan
tang [Tch'eng T'ang], titre du fondateur de Ia dyn. Chang 414, 482, 507, 740, 742 [Tcheng-tii] titre d'ere de Wou-tsong des Ming 57-9 ...-:·~ :·-:--,Tchoung kang [Tchong-k'ang] emp. des Hia 62, 122, 245, 327, 405, etc.; 682-3, 685-6, 744-5, 753-4, 756, Yu 483, 753, a r6gn6 78 ans, v. done Tchuen hiu
hiu, Tcbocn hio [Tchouan-hiu] emp. legendaire 62, 88, 100,195,224,323,329,378,384,421,444-5 461 491 502 ~~~9
•
'
'
'
[T'ien-chouen], titre d'ere de Ying-tsong des Ming
913
Tsin chi hoang [Ts'in Che-houang], roi de Ts'in, puis
221, unifia Ia Chine 224, 413, 662, 679, 695 Tyco ~ Kao-sin, succede a Tchouan-hiu 461, 483, 534, 'l•l'i Van li [Wan-li], titre d'ere de Chen-tsong des Ming 53, 5H, 'hi, 78, 113-4, 398, 420, 459 Yen ti [Wen-ti], celui de Ia dyn. Souei 392 Vou tsong [Wou-tsong] emp. Tcheng-tO des Ming 57, 59 Vou vam, Vou vang, Ou ouang [Wou wang] fonde la dyn. 'I''
76, 100, 296, 322, 331, 413-4, 421, 434-5, 459, 464, 4Hl, 499, 564, 688-9, 691, 740-2, 751 Yao emp. 16gendaire, pr6c6desseur de Chouen 62, 393, 4(J.I 1 417, etc.; 564, 679, 737-8, 742, 745-9, 750, 752-5; SOil solaire 755; identifie
aJectan, personnage biblique, pat' (
121 Yeou Yam [Yeou wang], emp. des Tcheou 327-8,395-6, •1111, 420, 482 Yu, Ta Yu ~Yule Grand, fondela dyn. Hia 329,434,461, 507, 601, 687, 742, 754 Yu vang [Yu wang] ~ Nan wang emp. dyn. Tcheou 482 Yum lo [Yong lo] titre d'ere de Tch'eng-tsou des MinB J 295, 661 Yum tching [Yong-tcheng] (1723-1736 emp.) 319, 320, 668, 713, 716 et pl. V; et les missionnaires 184-5, 203, 542 (audiences: voir Parrenin, etc.); persecuteur
I
145-6, 156-7, 177, 202-3, 340-1, 352-3, 374, 542, 71 religion 184, 267; sa mort 428 C. NOMS DE PERSONNES (autres que les empereurs chinois) Pour 1es noms tartares, v. plus loin. V.
TERMES ETRAN
Cham ti [Chang til 59, v. Tien plus loin Table IV Chao kang sie [Chao K'ang-tsie]749, le meme que Chao Chao young [Chao Yong], mathematicien, dyn. Song 749, 751-2 Che li
=
Siroes; emp. perse 529
Chin yo [Chen Yo], erudit, dyn. Leang 439, 481-2, 743 Co cheou king [Kouo Cheou-king], astronome 438, 441, 616, 680, 687 914
[K'ong-tseu]459. 462,466, 492,499, 511 660 738 750
796
/
'
•·
'
'
P. Louis (1682-1753) 179 e-neml-1· [Fan Cheou-yi] 72, 177 Bouddha 77, 142, 184, 678, 726, 728, 797 I
setgneur tartare 316, 713 gin kung [Fou Jen-kiun, astronome des T'ang ?] 439
' tse Ia [Ngai Tseu-la] ~ Esdras 76, 81 te le [Ngan-!6-le] ~ Andre 43 pou Io pa, calife 531
pou kong fo, calife Hey tache 531 tan, Adam 77 vou 1o han, Abraham 74, 76
[Hai], mandarin 571 princes 416, 461 [Hi kong] prince de Lou 412, 468 Yao), divinite 530 lou [Hing Yun-lou] math6maticien des Ming 420, 423 , P. 158-9, 162-3, 168, 179 nan tse [Houai-nan tseu]
=
Lieou Ngan, prince, dyn.
Han; son reuvre 245,455, 599, 601, 738 m1 [Houang-fou M1], savant dyn. Tsin 400 751 756 Til , , [Houei-cheng] bonze, voyage aux Indes 722-3 728-9 825-6, 828 , , Etienne 316, 558, 781 Jean 316 Louis ~ Kao Jen 651, 781 Vincent 221 Fran.;ois 146-7 ho ~ Khosroes 529 531 >un,gtaiigi v. Table V, noms 6trangers gan koue [K'ong Ngan-kouollettre dyn. Ts'ien Han 415 Yng ta [K'ong Ying-ta] dyn. T'ang 401, 420 423 511 5.13 .....,,,,,o,
P. 781
•
'
'
theou [Li Ma-t'eou], le P. Matteo Ricci (1552-1610) 530 Paul Deux j6suites de ce nom 699, 781
Medecin chretien 545 915
Lieou hin(g) [Lieou Hin] prince, dyn. Heou Han, 239, 405, 460, 468,485, 750-1, 755 . • .. ' Lieou hiuen [Lieou hiuan] astronome, dyn. Soue1 400, 434, ·IH, 465, 484, 685-6 . . Lieou jou [Lieou chou] auteur du Wa1-ki 404, 467, 469, 470, 749, 751, 755 Lieou Yu-si mandarin, dyn. T'ang 667 Lo, P. Matthieu 316, 558 Lo, Pierre 145 Lo Pi, Lo My 400, 444 ,. Lu pou ouey [Lu Pou-wei] ministre des Ts m 738
Ma Ia eul ti ~ Maraldi 107 Ma touan lin [Ma Touan-lin] dyn. Song 730 Mai te Io ~ Metello, ambassadeur 141-2 Meng tse v. Mong tse
Mey [Mei], lettre 391 Mi ti, calife 531 Ming li su 468 Mohan et Mohoan, califes 531 Moho mou ~ Mahomet 531-2 Mong tse, Meng tse, Memcius [Mong-tseu] 329, 330, 434, 464 501 695, 738, 742, 746, 752 M'ouy,'gene~al = Moavie [Moawia] 530 Ney kong [Nei kong] 571 Nie che ~ Moise 76 Nien mandarin 262-3 Olop~n ~ Rabban? Ruben? missionnaire 698 Oudamga 151 Ouen ouang v. Ven vang
.
Pa to min [Pa To-ming] ~ Parrerun 141, 144 Pan cou [Pan Kou], dyn. Heou-Han 400-1, 405, 420-1, 461, 662 Pe Cheou-i [Pei Cheou-yi]532 Pei 602 Pi lou sse [sseu] ~ Khosroes 529. . . Pou kong [Pou-k'ong, ArnoghavaJra] bonze mdten venu on en 721, 678 San pao 151 Se (Sse) rna koang [Sseu-ma Kouang], dyn. Song 262, 469, 511, 513, 724, 749, 751 ' Se (Sse) matching [Sseu-ma Tcheng], dyn. Tang 400, 7SI 916
Se (Sse) rna tsien [Sseu-ma Ts'ien], le << pere de l'histoire chinoise>>, dyn. Ts'ien Han 400-1,415, 421, 444 (relu par Gaubil), 453, 459, 462, 501, 749, 751, 754-5 Siang Koung [Siang Kong] prince de Lou 366 Song Kiun-yong K'i-ying ~ Gaubil, pl. V, epitaphe pl. VII Gaubil: - audience imperiale 5, 141, 144, 184, 267-8, 353 - academies et titres 7-8 (7 mandarinat 6vit6), 444, 565, 644, 652, 664, 680, 720, 774, 806, 836-7 - fonctions: bibliothecaire 86, 125, 208, 238, 271, 312, 326, 333-4, 338-9, 346, 359, 375, 392, 403, 493, 496-7, 504-5 ... 651-2, 665, 680, 797, 801, 804-5, 815, 832, 837-8, 843, 846 missionnaire 193,243, 311, 374, 389,402,426-7,445-6,.503, 512-3, 525, 536-7, 541, 545, 552, 572, 639, 720-1, 784, 858 procureur (econome) 508-9 superieur 558-9, 570-1 professeur et interprete 5, 233, 244, 566 - travaux: cartographe et geographe 171-2, 182, 186-7,205-6, 243, 311, 374, 495, 498, 663, 718, 761, 776, 788 astronome (observations) et historien de l'astronomie 8,
33, 35, 125, 133-4,208, 216-7, 220, 243, 264, 272, 305, 314, 375, 389, 390, 396, 403, 422, 474-5, 480, 494, 526, 554, 566, 576, 580, 593, 596-8, 601-6, 616, 620, 631, 646, 653, 674, 694, 717, 775-6, 786, 791-2, 799, 823-4, 832-3, 838, 846, 848-9, 853 - historien 674 v. Tang; m6moires retrouves 620; 6crits 864 traducteur v. Chou king, Lyki, Tsouchou, Yking; linguiste: chinois 38, 68; tartare 68, 182, 571, 760-1; latin (relations sino-russes) 175, 349, 691, 760, 782, 787, 816 - jugements sur lui 217, 223, 229, 361, 365, 385, 430, 455, 463, 584, 596, 630, 806, 836; par lui 795 (Chinois), v. France - epitaphe pl. V. Sa pauvrete 194, 203, 271. Proces 783 Sounou ~ Sourniama, princes chretiens 67-8, 145-6, 164-5, 388; genealogie 191 148, 150-1 ke 153 ~ Tamerlan 237 khan des « Toukue >> 396 pao tchou [Tang Pao-tchou], mandarin 148-9 917
Tchang soui tchin (cf. DEMlliVILLE, P., Tchang Hiue-.tch'•'i ses theories historiographiques, Annuaire du Co/!Jge 51 (1951), 203-208), 743 Tchao, famille juive 81; princes Chr6tiens 546 chretien [Tsao] 81 Tchao kum [Tchao kong] prince de Lou 329 Tchay [Tchai], mandarin Michel 573-5 Tche-sa = Cesar 530 Tch'eng, P. Julien-Xavier 316 Tcheng, Louis 651, 781 Tcheou kong = due de Tcheou a) Tan, auteur de gloses sur le Yi-king 460, 499, 660, b) Tch'ang, son pere, auteur du Yi-king = Wen~wnll!J 499, 501, 516-7, 660, 688-9, 796 Tching hien, Tching hiuen rrcheng Hiuan], dyn. Heou·Jiiill 401, 420, 423 Tcho, usurpateur 416; v. Tchao kum? Tchou Hi, alias Tchou-tseu, dyn. Song 511, 513, 515, 683 Te pey [To-pei], prince Joseph 553 Tien [T'ien], le « Ciel >> v. Table IV Topa rr'o-pa], princes 691, 820 Ts'ao, P. Maur 781 Tse van Araptan [rseu wang Araptan] 69, 73, 325, 387, 564 Tsien tan pa 450 Tso chi [Tso che] 660 Tso kieou mim [Tso-k'ieou Ming], historien, dyn. Tcheou Tso tang, mandarin 77 Tsouy hao rrs'ouei Hao], dyn. Tsin 528 (dyn. T'ang 'I 011 Wei?) Tsu kieou inin 263; v. Tso-k'ieou Ming Yang [Wang], Mathieu 166 Yen koung [Wen kong], prince de Lou 366 Ven vang, Vuen vang, Ouen ouang [Wen wang], pere du de Ia dyn. Tcheou (Wou-wang); alias Tcheou kong due de Tcheou 330, 499, 501, 516-7, 660, 688-9, 796 Y [Yi] usurpateur 416 Y che [Yi che che] = Yezdegerd, Isdegerde, noms de emp. sassanides 529 Y hang [Yi-hang], astronome 196, 400, 434, 438-9, 444, 465, 687, 739, 744
918
[Yang], Pierre 150, 158-9, 168 Kouang sien, dyn. Ming 448 Tche-teh, P. Etienne [Yang Tcho-to] 651 781 divinite (alias Hien) 530 ' Ia: rebitit Ia synagogue 58 !51 II.
OUVRAGES CHINO IS: Titres, sections et chapitres
L'ast6risque indique les chapitres du Chou king. cites par · recueil de ·poemes anciens 444, 502 san king, collection des 13 canoniques (du Yi-king au ya) 401, 405, 415 kim [Che king], le livre des Odes, anthologie canonique 77, 108, 127, 328, 381, 457, 487, 505, 750, 754 traductions 456, 496, 514, 518, 520, 522, 631 eclipse du Che king v . Table des Matieres Kim [Chou king], alias Chang chou, les Annales, livre canonique, notice 381 textes et traductions 3, 108, 122-3, 127, 197, 262, 296, 323-4, 330-1, 369, 402, 405-6, 408, 415, 432, 456, 459, 466, 484, 496, 501-2, 505, 514, 518, 522, 631, 660, 662, 673, .682-3, 686-7, 689, 737, 739, 745, 750-2, 755, 795, 810-1 818 824 836 • ' ' Chronologie v. Table des Matieres; eclipses, ibid. ven (Chouo wen) 516 tien [Chouen tien] chap. 329, 330 v. Koukin ... dictionnaire chinois antique 415 partie du Che-ki 502 lou [Je tche lou]466 [Hi-ts'i], ecrit sur ce prince des Tsin 462, 756 nan tse [Houai-nan tseu], auteur, et son ecrit v. Table I C yu piao·[Houang yu piao], geographic historique 514, 517,
Houng fan [Hong fan] chap. 469 king, alias Tcheou Yi v. Yi-king hi tse tien [K'ang hi tseu tien], dictionnaire 517 919
Kang kien yi tche lou 416, edition abregee du Tseu tcho t'o kien kang mou (1711) Ki kou lou, de Sseu-ma Kouang 263, 470, 749 Kia tse hoey ki [Kia tseu hoei ki], abrege des Annales 432 Kim, Kin [King] = livre canonique (Gaubil traduit: «duct! certaine et immuable >>) 58, 77-8, 81, 99, Ill, 263, 365, : 402, 422, 490, 512, 515, 611, 631; histoire critique des Kl 363, 631, 660, 670-1, 673-4, 681, 796 Kou kin kiao-che k'ao, du P. Schall 62, 64 Kou ouen yuen kien [Kou wen yuan kien] 818
Kouang yu ki 432 Kouo yu,les Discours des Royaumes (autres que le duche do
457 Li ki, Memorial des Rites, recueil canonique 381, 435, 457,
795 Li siang k'ao tch'eng 277 Li toy nun piau [Li-tai ti-wang nien piao ?] chronologie 818 Liu li yuen yuen [Liu-li yuan yuan], collection 277 Lou king tou [Lieou king t'ou] album de planches sur lt1~1 canoniques, de Tcheng Tche-k'iao (1743) 818 Nien hi yau [Nien hi yao]818
,
Nien i che, Nien y sse [Nien yi che] les « 21 histoires » ay:nasuqlll~
108, 112, 115, 199, 660, 663-4,.723-4, 821 Ouay ki [Wai ki], Traite des origines 404, 421, 467, 469, 502, 747, 749, 751 Ouen hien torin cao [Wen bien t:ong k'ao] encyclop6die
Touan-lin, dyu. Yuan, reeditee en 1747 (Courant n' 60, 271, 491, 493, 675, 722-3, 725-6, 728, 766, 821, 825, * Pi ming, chap. 501 Pou te y [Pou to yi], et Pou te y pien 453 Pou lien ko [Pou t'ien ko], ancienne carte du ciel (O:HH'tll n' 4893) 386, 677 v. ci-dessus, Bibliographie n' 62 Sse ki v. Che ki Siao kai ·kie, section du Tcheou chou 688
Siao ya, section du Che king 328 Su pien, section de livre 199, 262 Ta hio « Ia Grande Etude» attribul:e A K'ong-tseu 77 Tao te kim [Tao-to-king], attribue a Lao tseu 233 Taula ~ Ia Torah 74, 78 Tay tsing y tong tchi [fa Ts'ing yi t'ong tche], geographie de !'Empire 847 920
· Tchao-mao, Tchaomo [errenr ponr Chao-kao] 296, 322 chou, Histoire des Pei Tcheou 688 li « Rituel des Tcheou » 738 [Tcheou yi] v. Yi king [Tcheng pien] de Sseu-ma Kouang 262 Ia Voie moyenne, de Tseu-sseu 89 v. Tsou chou tsieou, Tchun tsieou, Chun tsieou [Tch'ouen ts'ieouj « Printemps et Automnes », chronique du duche de Lou (de -721 a -481) 100, 108, 123, 263, 329, 405, 412, 499, soo, 660, 662, 670, 741 li, calendrier 742 ti li [T'ien yuan li li ts'ouan chou], Chronologie par Fa (1682), retablit celle du Tsou chou 370 kien kam mou, Tong kien kang mou (Tseu tche t'ong kien kang mou], Histoire de Tchou Hi (1223), Courant n' 353-360, 199, 201, 207, 261-2, 416, 444, 467-8, 515, 534, 661, 674, 724, 756 pien, traite des origines 749, 756 i chin [Tsin-chen], Annuaire 432 tchouen [Tso tchouan], histoire du ducM de Lou 366, 412, 415, 434, 457, 460-1, 463, 499, 739, 752-4, 756 chou [Tchou chou ki nien] « Chronique sur bambou » (deterree en !'an 231) 395, 415-6, 438, 456, 459, 460, 463, 465, 49L 501, 682, 685-6, 688, 739, 743, 745; remarques sur le 481-2, 493, 511, 513, 522, 536, 659, 688; chronologie 400-1, 421, 468, 480,483-4, 534, 687, 689, 691, 745, 747, 751; !'eclipse du 744, 855 Iehan, de Mong-tseu 329 king, I king [Yi king], alias Tcheou yi, le Livre des Mutations, dyn. Tcheou, 383, 497, 499, 500, 533, 631, 660, 674, 795-6 (traductions); 76, 367 (cite) Yao tien, chap. I du Chou king: les plus anciennes donnees astronomiques chinoises 324, 329, 330, 369, 418, 460, 500 Yn tching [Yin tcheng], chap. 327, 461, 463, 465, 470 Yu kum, Yu koung [Yu kong] chap. 329, 488 ting li tai ki che nien piao, ouvrage historique 535-6 ling, partie du Li ki 738 che, Yuen sse [Yuan che], histoire dynastique des Yuan (Courant n° 219-229), 115, 118
921
III. VOCABULAIRE ASTRONOMIQUE ET CYCLE SEXAGENAIRE (ici: C')
*
Chang, nord 380 Chang yuen, epoque feinte 196, 404, 468, 746-7, 749 Che, Chi [Che], etoile Marcab 195, 224-5, 228, 379, 747 Che, I'une des 28 divisions du Ciel 246 Cheyne, I oe lune 365 Chin [Chen], Gemini 394, 460 (Gemeaux) Cho, conjonction 420
Fang, le Scorpion 327, 369, 370, 415, 433-4, 438, 460, 682-3, 685-6, 753 Fen ye 502 Fou yue, etoile 412
Ge [Je], solei1370 Gin chin [Jen-chen] ~ Singe nair, 9° du C' 319, 320, 605 Gin ou [Jen-wou] ~ cheval noir, 19' du C' 392 Gin tse [Jen-tseu] ~ rat noir, 49' du C' 320, 482-3 Hay [Hai], Poissons 394
Hia a) Sud 380 b) Constellation 464
Hia tchi (Hia tche], solstice.d'ete 324 Hiu, constellation 369, 370, 433-4 (Epaule.du Verseau) Ho mis pour Fang 465 Hoam tao [Houang tao], Ie Zodiaque 319 . Hoei, Hoey [Houei] a) Conjonction 85, 98, 195 b) Dernier jour du mois 326 Jun, Joen [Jouen], lune intercalaire 100, 324
Kang, constellation 370 (Taureau) Keng chin [Keng-chen] 57' du C' 482-3, 588, 749 Kern 011 [Keng-wou], 7' du C' 322 Keng su [Keng-siu], 47' du C' 438-9, 482, 484, 682, 685 Keng tchin [Keng-tch'en], 17' du cycle 588 Keng yn [Keng-yin], 27' du C' 587 Ki, anneede 466jours 101, Ill Ki mao, 16' du C' 587-8, 689, pl. V Ki ouey [Ki-wei], 56' du C' 391-2, 482-3 Ki tcheou [Ki-tch'eou], 26' du C' 438, 588 922
· tsieou [Ki ts'ieou] yue, ge lone 460
'yeou, 46' du C' 466-8, 501, 742, 746 i chin [Kia-chen], 21' du C' 588 ' mao, ze lune 394
' su [Kia-siu], 11' du C' 384, 398, 420, 501, 587 tse [Kia-tseu], I' du C' 366, 391, 444, 467-8, 511, 513, 689, 691, 742, 746 [Kia-yin], 51' du C' 398, 467-9 jour 383 constellation (Epi de Ia Vierge) 370 hai, Kouey hay, Quey hay [Kouai-hai], 60' du C' 126, 326, 482, 689 [Kouei-mao], 40' du C' pl. V Koey sse [Kouei-sseu], 30' du C' 438-9, 482, 484, 682, [K<>uei], Andromede 421, 467-9, 491, 493, 502 [K•OU<>l-"'eiJ, 20' du C' 366
a) Signe horaire 365 b) Scorpius ~ Scorpion 394 c) Les Pleiades 369, 370, 745 - V. Kia mao, Sin mao, etc. [Mong] 365 (Mong-tcheou, I' June; Mong hia, lune, etc.) constellation (le Bouvier) 370 Leo ~ le Lion 365, 394 ~~J._~ppc•~ti'•on 380 , Ouy Cancer 319, 394, 412 370, 451 a) Alpha d'Andromede b) Hyades chin [Ping-chen], 33' du C' 262, 605 tse [Ping-tseu], 13' du C' 412, 483, 688-9 1 yu [Ping-yin], 3° du C' 683 eclipse 450 [Sseu], Virgo ~ Ia Vierge 394 mou, Arcitenens 319 = le Sagittaire hay [Sin-hai], 48' du C' 468 mao, 28' du C' 327-8, 365, 394, 401, 420, 482, 484
923
Sin nien, le nouvel an 500 Sin ouey [Sin-wei], 8' du C' 588 Sin tcheou [Sin-tch'eou], 38° du C' 745-6 • Sing, 4' constellation de Mars 369, 370; Pei-ki-sing, Etollo , · 647, 839-842, 849 Sse [Sseu] ~ sseu yue, 4' June 365 Su [Siu], Aries ~ B6lier 394 Ta ho («Grand feu»), Antares 321, 433, 460,463, 465 Tao, orient 380 Tche tao, i'equateur 319 Tcheou a) heure 370 b) Capricorne 394 Tchi hay [Tche-hai], June (mois) 412 Tchin a) Heures du malin 417 b) Conjonction 417,421,460 c) Libra ~ Ia Balance 365, 368, 394 Tching kiao [Tcheng kiao]441-2 Tchong-kiao 441-2 Tchum ki [fchong-ki] 324, 365, 394, 436-7, 684, 688 Tchun fen [Tch'ouen-fen], l'equinoxe de printemps 324 Tiao li, calendrier 468 Ting hay [Ting-hai], 24' du C' 683 Ting ouey [fing-wei], 44' du C' 482 Ting sse [Ting-sseu], 54' du C' 587 Tse [Tseu] a) Heure 370 b) Amphora~ Verseau 394, 412 Tsieki [fsie-k'i], 24' partie de l'annee (2 x 12 mois) 224, 323-4, 381, 436-7, 467, 683-4 Tsieou fen, equinoxe d'automne 324 Tsing, constellation (Mu des Gemeaux) 528 Tum tchi [fong-tche], solstice d'hiver 324 You chin [Wou-chen], 45' du C' 483 Y hai [Yi-hai], 12° du C' 689 Y mao [Yi-mao], 52' du C' 404, 421, 469, 470 Y ouey [Yi-wei], 32' du C' 588 Y se [Yi-sseu], 42° du C' 744 Y tcheou [Yi-tcheou], 2° du C' 395, 401, 420, 460 Y yeou [Yi-yeou], 22' du C' 587
924
a) Occident 380 b) Taurus ~ Taureau 394
[Yin] a) I' lune 365 b) Heure 370 c) Arcitenens ~ Sagittaire 394
!a lune 370 IV.
NOMS COMMUNS ET DE PEUPLES
Pour les pays et autres termes geographiques, v. Index VI.
pey [Che pei], stele en pierre 58 · [Che], generation (et parfois cent ans) 752 i [Cheng], saint 124, 452; ching gin [chengjen], saint homme 89; ching ho [cheng ho], sage 452 tse, peuple 690-1 minute 441 Ian [Fo-lang] ~ Francs 237, 711 Ian ki = les Portugais 710-1; Fou Ian ki de Lw;on = les Espagnols de Manille 710 li fa, Ha li fo ~ calife 529 [hang], magasin 42 tache, titre du calife 531 eie 257; v. ci-dessus Table III Tourgout 710 encens 554 Tribunal des crimes 522 .~ Huns 378, 380, 399, 643, 653-4, 662, 795, 820, 834 ~bonze 239 ,~~~-·-··.; Hoey ke, Hoey ho, Hoey hoey = musulmans 54, 820 Ouigours 530 v. lgours, mao = « Poils roux » Hollandais 533, 710 Anglais 710-1 [Jou-kiao], ie Confucianisme 58, 59 [K'i-tan], Tartares orientaux, dyn. Leao 200, 698, 820
925
Kim tien [King t'ien] << adorez le Ciel >> 352 Kohan ~ Khan 396 Kb teou [K'o t'eou], frapper Ia terre du front anciens 481 Koua, lignes (MCC II, 17), les huit trigrammes « invcn!b1 Fou hi>> 364, 393, 458, 489, 490, 497, 499, 500, 796 Lama, sorte de bonze 173, 201, 233-4, 254, 290, 382, 55-1, 668-9, 791, 800, 807, 843; ecrit a tort camas JO; lama encens 554 Leang, tael; sa valeur 635, 637, 657, 690, 692, 832, 836 Li, Ly 377, 439, 506, 733 Li pai sse, synagogue 58-9 Lie ke eul, instrument 392 Lo, bassin de cuivre 45 Lo chou, figure (MCC II, 191) 123 Ly v. Li Man tcheou, Mandchou 820, cf. 98, 661 Miao ~ temple 382, 423, 668, 783 Mon gou, mongols 84, 98, 153, 198, 200-1, 235, 254, 27t>, 426, 554, 582, 665, 711; caracteres 102; l'histoire do 455, 569, 671, 673 [mong-kou jen] Mo ni, ·pretre manicheen 530 Nu tche [Niu-tche], Tartares Jou-tchen 820-1 0 lose [Ngo-lo-sseu] pour: 0 Rosse= Russes, moscovilcr' Ou sou ton eul..., Ou yuen ton eul... = astrolabe 392 Ouen chin [Wen-chen], peuple ou pays du Yeso 675, 826 Ouen tchang [wen tchang] «style releve », composition II 767, 771 Papa ~ mollah? 142 Pen, tome 649, 660 Po lo men [P'o 1o men], brahme 852-3 Pou [P'ou], jones 730 Pououltcha [Pou eul tcha], the d'une certaine qualite 817 Pou tchin tze, Pouthinse [Pou-tcheng-sseu], tresorier 57, 59, 85 Pu k'ieu fo; Pu pai, ~u gum; Pu xan fuen 352 Seng, bonze ou religieux 728 Sian koun [siang kong], «Monsieur» 89 Siao tchouan, anciens caractf:res 517; Siao, petit 831 Sien num tan [Sien-nong t'an] = Autel du Labourage, Sien pi, Tartares 820 926
~
nom de famille 54, 59 (c'est le Sins de 57) 530, 564 mou kao, bois de campeche 523 h?.n, peuple et pays de Chine 675, 819, 821-2, 824-6 tsin [fa-ts'in], empire de Rome, ou de Byzance 698 [fang-p'ou], mont-de-piete? 44 a) La voie 233, 662, 670 b) Enveloppe de livres 504, 514, 519, 535, 609, 818, 846 kiao, taoisme 370
sse [Tao-che], bonze tao!ste 233-4, 290, 738 Ia ~ Ia Torah 78 · >> 52-3, 58, 85 kiao «chef de Ia kiao [T'ien] « le Ciel » a) 57, 59 b) Pour les Huns 380 c) Pour les Juifs 57, 78 d) Pour Yong-tcheng 142, 144, 152 e) Au sens d'empereur de Ia Chine 451 f) Les monts Kilien 380 chu v. Tien tchou gin poung [T'ien jeng pong]l24-5, 450 tan [T'ien-t'an] autel, au [T'ien-t'ang] temple du Ciel 295 tchou ~ le Seigneur du Ciel, Dieu 143, 352, 380 Tien tchou l'oraison dominicale 356 [T'ien] tse [f'ien-tseu] ~ le Fils du Ciel, l'empereur 451 [f'ien-wang] ~ le roi celeste, l'empereur 451 peup]ade turque 691, 820 . _-cc-- __ tching [tong kouan tcheng] 3' degre du mandarinat
[f'ou-kiue], les Turcs 94, 125, 201, 379, 392, 529, 530, 647, 653-4, 698, 769, 795, 819, 820, 826-7, 834 noumpto [tsong-tou], le vice-roi 40, 43, 44 mu <;u 352 [Wang] roi, khan 396 tsao sse [Ying tsao sseu], petit tribunal du dedans 506 gin tang [Yu-ying-t'ang ?] maison de Ia mis6ricorde, orphelinat 29, 32 1 tchi [Yue-tche] peuple ancien 820 927
V. TERMES ETRANGERS: mots malais, japonais, tartares, russe (p. 849)
Pour les tennes geographiques, v. laTable VI.
A.
NoMS PROPRES DE PERSONNES
Ajouki 236 Akina 153 Chemout 149 Courtchen 151, 161 ljamga 151 Legam 151 Mersen 709, 715 Oudamga 151 Ounengui 151, 159, 168 Ourtchen 151, 153-4, 161 Sourgrden 151, 161 B. .
Sourniama, Soun<m 6 164-5, 169, 388; 191 Sse sse ke 153 Sunju 148, 150-1 Taykosama 661 Tou che tou han, prince I 1 820 Too lan kohan 396 Tsevan(g) Raptan, Van tan, Tseu wang "'''''"''" 73, 182-3, 187, 387, 564
NOMS. COMMUNS ET DE PEUPLES
Apca, apcai 143, 380 Contaigi, Koungtaigi [Kongtaicha], titre de grand chef nom du <<"pays des Calmoucques Chongar » (D:wunwtf 254-5,325,564,608,849,850 Cousaita = tribun 160 Egen, 143 Fan tse 690 Horan = Hollandais Khalka 254, 669, 690-2, 711, 820 Man, sauroure 14, 25 Tengri 380 Tiao tchin, ceremonie tartare 153 Tlan, oratoire 17; Tour, seigneur 17
928
VI.
GEOGRAPHIE ASIATIQUE'
[Aksou] 849, 850 Altai, Ertay, mont 215, 260, 285, 379 Sahalien Oula, Helong kiang, Yamour 172, 174-5, 179, 222, 245'6, 260, 578, 706, 709, 710, 714-5, 726, 730, 763, 863 v. Gan tsi hay 862 114, 392, 530, 532, 764 d' 117-8; Arracan 664 Ass:a(m) 777, 800 Astrakan 96, 117, 182, 258, 276-9, 303, 306, 326, 374, 675, 710 710, 777, 800, 828-30, 831 = Birmanie (Burma) Bag;dad 399 174, 306, 763 23, 569 Parkoul 349, 862 Batavie II, 13, 70, 553, 608, 711, 844 260. 585, 593-4, 661, 668 862 Boukhara 69, 764 844
Kagracphe francaise, la romanisation des Pastes chinoises.
929
Calca, riv. 215; peup1e 711 Calcut, Calicut 661 Camchat, Campsatalia v. Kamtchatka Cancheou [Kan-tcheou], et Canchou 47, 472 Cantos, Cantisse [Kentei], mont, Tibet 285, 777-8 Canton [Kouang-tcheou fou] 35, 553, 708, 714 et passiln
..
tiente 44, v. Baudory; description 41-2; distance 859 (II
236, 802, 854, 857 (Pekin); plan pl. II Cara ~ Chine 713 Caracoram v. Rolin
Casgar, Kachgar 97, 117, 218-9, 529, 532, 564, 710, 764, Caspienne 69, 97, 114, 117, 126, 173, 187, 200, 206, 278-9, 302, 374, 379, 515, 577-8, 655,673, 710, 762-4, Cass ~ Kiasse, Khash (Perse) 530, 564 Chala, pl. V Cha tcheou = Nimbia v. ce mot Cham tou [Chang-ton] 325 Chandernagor 372, 629, 656, 681, 778 Chan si, Chansy [Chan-si] 128, 266, 272, 320, 418, 564, 741, 746 Chan suen [Chang-tch'ouan] v. Sancian Chan ton(g); Chantoum [Chang-tong] 50, 177, 266, 320, 525, 541, 588, 741 Chang hai, Xamhay ~ Shanghai 128, 288 Chao tchiou fou, Chao tchun [Chao-tcheou, Shiuchow] 45 Charamouren v~ Sira mouren, -fl. Che pa tans [Che-pa-t'an], rapides 47 Chen si [Chen-si] 69, 75, 83, 128, 278, 325, 374, 380,472, · 599, 688, 690, 697, 729, 741, 843 Chimkim [Cheng-king] et Chinyam [Chen-yang] == M v. ce mot . Chine 176, 408, 489, 498, 594, 616, 630, 797; <;artes 120, 276, 374, 393,470, 541, 608, 631, 668, 806-7, 838 et pl. I; 692-3; mer 643, 647; statistiques 536, 554; voyage 571, Chorassan, v. Khorassan Choukoutien 602 Cochin 764 Cochinchine 4, 14, 18, 24, 63-4, 70-2, 138, 247, 515, 661, 797 Coconor [Koukou Nor], Ts'ing-hai 302, 325, 472, 690-1, Comaon, Indes 788 930
176,201,204,221-2,246,255,276,302,320,322,515,577.8, 655,661,668,676,706,708,712,714,763,797,806-7 Dheli [Delhi]585, 593, 647, 656, 668, 681, 762, 776-7, 788 Mongo!ie 399, 441, 472 ·
713 n-kiin-t
Inde 788 725-9, 730, 821-2, 825-6, 828, 830-1, v. pl. VI 'ou-Jiche•ou-fou 320 hien [Ngan-yi, Anyi]416, 435, 438, 461, 463, 683 174, 183, 302, 647-8, 656, 668, 681, 762, 764, 776-8, 789, 826, 850, 861 hay 862-3 [Ngao-men], Macao 710; v. Macao 828; Je-pen = Japon 828; v. Japon Ge lan ~ Je-lan 530 fl. = Je-ho-eul « riviere chaude- >>, J6hol? 764 ·Goa 851 IOrnJch<,pour 777, 788 Ta kiang ~ Yang-tseu-kiang 777. lie ~ Lieou-k'ieou, Ryiikyil 709, 713, v. Lequeyo Muraille 277, 325, 535, 662, 690 v. Casgar
325 Ha Ia ho cho ~ Karakhodjo, Kao-tch'ang 863 732 97, 173, 182, 215, 253-4, 278-9, 302, 325, 515, 529, 690, , 863 tcheou~ Han cheou [Hang-tcheou, Hangchow] 52, 77, 286, 320-1 931
Han ~ Han-ho, fl. 49 Hanian ~ Han-yang fou 49, 62 Han keou [Han-k'eou, Hankow] 48-9, 54, 62 Han li ~ Tibet 114 Hang hay, moots 399 Harachar 863 Harcas, pays des Kalmouks 278; Hay tse [Hai-tseu]583 He long kiang [Hei-long-k:iang], fl. v. Amour Hely v. Dhely, Delhi Hia kiam hien [Hia-k:iang, Siakiang], Kiang-si 47 Hiao tching [Hiao-tcheng] 561-2 Hoaingan [Houai-ngan, Hwaian] 286, 626 Hoay king fou [Houai-k'ing, Hwaiking] 598 Hoan(g) ho, le Fl. Jaune [Houang-ho]50, 75,754, 777; SOlll'q\ Hoan tcheou [Houang-tcheou, Hwangchow] 48, 77 Hoen ho [Houen-ho], hun ho, fl. de Moukden 561-3 Holin, Honin = Ho-lin, Caracoram, Karakoroum 200, 32\ : 399, 441, 472 Honan [Ho-nan] 48, 50, 63, 129, 382, 444, 481, 503, 584, 5'111, Ho tcheou [Ho-tcheou] pres de Tourfan 325 · Ho touni, fl. Khotan daria 471 Houhounor, Koukou Nor 325, v. Coconor Houkouam, Houquam [Hou-kouang]46-7, 128-9, 315, 321), . 674, 681, 699, 722, 728-9, 730, 741, 825, 843 Hsi-pei wan, pl. V Ienisia, Ienissei fl. 183, 187-8, 283-4, 399, 675 lli, Yi-li, fl., et ville, Kouldja 530, 564, 763, 843, 849, 850, llimo, Iliho ? 257, 285 (ho ~ fleuve) lodes 198, 201, 372, 374, 390,427, 475, 515, 577-8, 585, 6l(i, 1 661, 708, 764, 797, 850, 851, 860; Indostan 788 Irghen, Yrghen (pres de Yarkand ?) 843, 849, 850 Irtych, Irtis(h) affluent de !'Obi 183, 187, 379, 387, 530, Jaepour 656 Japon, ses noms 730; projets de commerce 706, 708, 71 · 70, 176, 198, 201, 221-2, 235, 260-1, 329, 515, 577-8, 51iol, 661, 676, 681, 711, 729, 763-4, 819-821, 824-828 Java 661, 764 Je~o, Jesso, Yesso = Y6so, Hokkaido; ses noms 723-726, ·, 825; cite 174, 176, 206, 222-3, 245, 261, 276, 515, 676, 714-6, 764, 821, 825-6, pl. VI Jedo ~ Yedo, Tokyo 825 932
K'ai-fong, v. Caifon r Kamskata, Kamsatka, Kamechalia, Campsatalia, Camchat ~ Karntchatka 174, 223, 306, 376, 478, 561, 569, 586, 593-4, 599, 608, 644, 647, 675-6, 706, 709, 714, 716, 723-5, 729, 730, 765, 800-1, 819, 823-5, 835, 848 r tcheou du Chensi = [Kan-tcheou, Kanchow] du Kan-sou 472 Transoxane v. Casgar; Kazan v. Casan; Kern 284 v. I6nisia [Kera.lt], Mongolie 326 pays et peuple Kerlons, fl. Keroulen 215, 284, 710, 763
to;:~~~a~~8·0~~·.~2~3~4,471-2 529, 530 \0 gan fou [Ki-ngan, Kian] 47 mo sa 862 che milo, Cachemire 237, 529, 648, 764 koan [Kia-yu-kouan, Kiayiikwan] 96-7; 205, 215, 278-9, 256 Kiang, fl. 777, v. Yang-tseu-kiang nan [Kiang-nan], province 320, 553, 626, 712-4, 723 nim fou [Kiang-ning-fou] = Nankin v. ce mot si [Kiang-si]45-6, 129, 315, 320, 553, 574, 678, 727 Kiam Cass ~ Khash, Perse 530, 564 ;lccou-lda.Jlg, EKiU.ukiang], Kiang-si 47-8 mont 378, 380 378-9, 399 kiang, fl. Yang-tseu-kiang 777, v. ce mot fan sse (u), temple de Pekin 79 ki tao (coreen) ~ Kong-k:i-tao, capitale de Ia Coree 322 ng-'tch<,ou 722, 728, 739 v. Coconor pris pour Toula 286 v. K.hotan 863 ki tao v. King ki tao gan hien [Kou-ngan, Kuan] 561-3 pe keou [Kou-pei-k'eou, Kupehkow] 574-5 oua = Java v. ce mot sy [Kouang-si, Kwangsi]l29, 320 =
933
Kouam tcheou fou, v. Canton Kouam tum (Kouang-tong, Kwangtung]24, 320 Kouey lin fou [Kouei-lin, Kweilin] 320-1 Kouey tcheou [Kouei-tcheou, Kweichow], province 129, 320 Kouey yam fou [Kouei-yang, Kweiyang] 320-1 Kourle, Kourla au Sin-kiang 863 Ku chouey [probablement Ki-chouei, Kishui], Kiang-si 47 Kua tcheou [Koua-tcheou],.ville du Sin-kiang detruite vel'S I 325, 691 Lachan, mont 48 [lire Liu-chan, Liishan], au nord de Ktill"linil :((iang-si Lang tsang kiang [Lang-ts'ang-kiang], fl. Mekong 829 Lao [Laos] 515 Lassa [Lhassa], Tibet 234, 383, 648, 656, 668-9, 763, 777 Latac, La-ta-k'o [Ladak, Leh], au Cachemire 648, 656 Learn tcheou [Leang-tcheou fou, Liangchow ], Kan-sou 96, 2,'/'i Leao [Leao-ho, Liao], Chara-mouren, fl. 206 Leao tong [Leao-tong, Liao tung] presqu'ile 177, 317, 319, 380, 541, 709, 723, 825 Lena, fl. 306 Lequeyo, Lieou k:ieou [Lieou-k'ieou, Ryiikyii], iles 223, 648, 668, 676, 707-9, 713-6, 761, 767, 797, 822, 824, 825, 828, 8:l Lieou kiouey 724-5, 730 ~ Kamtchatka v. Kamsatha Long han koan [Long-han kouan] 829 Long tcheouen kiang, fl. 829 Lop, Lop nor, lac Kara-kochoum 863 Lou hi kin 863 Lu9on, Manille 711 Macao 374, 630, 708, 714, 778 et passim Madure 664 Malaque [Malacca]41, 659, 661 ~ Manlakia 710, 764 Manas [Souei-lai-hien, Manass], Sin-kiang 849 Manile, Manila ~ Manille 69, 70, 661, 707-8, 710, 821 Mao gin, Jesso ~ Hokkaido 723 · Manlaquia v. Malaque Mapoeul, Mapur, royaume 114 Mascaregne, iles Mascareignes 21-2, 35-6, 707 Matchou, le Fl. Jaune en son cours superieur 776-8 Matsmey, ville du Hokkaido 707, 714 · Mayssour 664 = Mysore, Indes Meaco, Miyako ~ Kyoto 713
934
·
=
Mei-ling, Kiang-si 46
o~i7~i:\~'ii~M~er ~de Medine Chine 643 n: 77, 661
tev::"nKJ ~ Moluques 661, 710 yang~ Meng-yong duYun-nan 828-830 (l'a est peu lisible) =
Birmanie v. Ava 710 empire 312, 661, 861 Murui, Sin-kiang 862
\4~:~i:;~~~661 M. de neige 1
= Mouztag, massif principal des T'ien chan chan]777 ~o;~~~~~;ra~M~cougden, Chim kim ~ Cheng-k:ing, Chinyam Moukden 148-9, 319,;321 Kin-cha-kiang fl. 777 v. Yang-tseu-kiang chan fou [Nan-tch'ang, Nanchang] 47, 287, 320-1 gan (le fou) [Nan-ngan, Nanan], Kiang-si 45-6 ~a1~as
Indoustan 788 Chatcheou [Ning-hia, Ningsia], Kan-sou 76, 201, 211, 690-1 [Ning-po, Ningpo], Tcho-kiang 58, 76-7 ~ip
935
Ouala v. Transoxane 530 Ouchaketar 863 Ouen chin, Camsatalia ~ Jesso 174, 723, 726, 730; v. Ouey hoey fou [Wei-houei, Weihwei], Ho-nan 598 Ou lo rna ts'i, Oromtchi = Ouromtsi, Sin-kiang 863-4 Oultous 864, v. Tchoultous Oung hin, fl. 472 Pacifique, ocean 643, 647 Paical ~ Baikal, lac 174, 306, 763 Paitac, Pa-ta-k'o-chan = Badakchan, sources de l'Amotu·~l 862 Palouvuan, Parvam 205 Parcoul ~ Barkou1 849, 862 Paritsong, Tibet 777, 788 (Phari-jong sur le Chumbi ?) Patna 777, 788 Payan kara, monts Baian-khara, Tibet 777 Pays des Femmes 821-2, 826 v. Nu koue Pegou 260 Pekin: description 68, 423; cartes et plans 68, 94, 206 274, 283, 294, 376, 598, 643, 649, 658, 681, 691, i 818, 838; missionnaire de 1727 a 1754, 180, 308,446, 5511, observatoire fran<;ais 787, 840, etc. Pe koan, Pe quan [Pei-kouan] 561-2 Perse, Iran v. Posse Petchili [Pei-Tche-li], actuel Ho-pei, province 75, 315, 3H2, 547, 574-5, 843 Pie che pa li, Bisbalig 863 Pien leang 57, ancien nom de K'ai-fong, v. Caifon Ping yang fou [P'ing-yang, Pingyang], Chan-si 746 Polotala, Porotala, Mongolie 849, 850, 862-3 Pondichery 382, 844, 851 Poni ~ Borneo 661, 710, 764 Porotouhal, Portugal 711 Posse [Po-sseu] ~ Perse 187, 235, 237, 392, 529-30, 564, 655, 769 Polo, Facata ~ Hakala, Chikuzen, Japan 713 Paulo Condor 10-3, 23, 34, 36, 64, pl. I Poyan, lac [P'o-yang], K.iang-si 88 Quamsi 129 ~ Kouang-si 320 Quamtung 24 ~ Kouang-tong 320 Queitcheou 129 ~ Kouei-tcheou 320
936
v. Lieou kieou ,oy,tunle des Femmes 825 v. Nu koue [en mandchou Sakhalin-aula] 710, v. Amour 117, 724 unarcaJod(<,), Samarkand 69, 97, 722-4, 726, 729, 764, 821, 825,
· de, Japan 205 Yun-nan 828-30 707-8, 713-4 724 :he<{uian v. Tch6-kiang Perse 661 [Sseu-tch'ouan, Szechwan] 59, 77, 129, 320, 599, 668, 690 ~ Shetchouau 729 . Selenga fl. de Mongolie v. Silinga 489, 661, 708, 710, 764, 826 an, Si gan fou [Si-ngan, Sian], Chen-si 96, 279, 287, 320-1, 325, 396, 688, 699, 824 Sibir 174, 182, 476-8, 507, 538, 593, 710, 823, 848 Sy kin cha !dang, fl. 829 lo = Siam, v. ce mot Selingue ~ Selenga, fl. 215, 287, 669, 675, 710, 763, 820 Cochinchine 247, 293 v. Sy hun ':~~~~:~~ :fi!;·, ;de Mongolie (mongol: << Fleuve Jaune >>) ~ C · chinois: Leao-ho 206 ~ Srinagar, Cachemire 647-8, 656, 768, 776-7, 788, 826 205 = Seistan, Perse detroit de la 11, 21, 23, 708 ong;-ki':mg fou, K.iang-sou 128 Soungari (chinois: Song-hoa-kiang <>)
1
=" Suede 710 ounlenltala ~ Sumatra 23, 661, 710, 764 ou-tchem1, ville du Kan-sou: Sou-tcheou, Suchow 205 du Kiang-sou: Sou-tcheou, Soochow 294
937
Soule, pays et peuple 530; v. Tchou-eul; Casgar Soutsouk 117 Sse ly yuen [Sseu-li-yuan]l59 Sse tchouen [Sseu-tch'ouan] v. Setchuen
'Suen hoa fou [Souen-houa, SUanhwa], Ho-pei 574 Sum Tien fan v. Moucden
Sumatra 23, 661, 710, 764 Surate 661 Sy hay 711 v. Coconor Sy hien, colline 257 Si hun, Sy hiun, Sir ~ Syr Daria, fl. 117, 764 Si na ~ Sinal 57, 76 Si nim, Si nin [Si-ning, Sining fou], du Kan-sou 287, 382
Sy yu, Asie centrale 53, 58, 114, 515 Syrie 392, 564, 578 Ta che [Tadjik] ~ Arabie 529-30 Ta han 675, 723, 725-6, 730, 819, 821-2, 824-6, 828 Ta kin cha kian(g), fl. 827-9 v. Yang-tseu-kiang Ta tsin, Tai tsin 530, 564, 655, 662, 664, v. Fou lin Tabaristan, Tab6ristan, Perse 530
Tacra, Inde 776 Tai v. Tay Tai hio [T'ai-ho, Taiho] hien du Kiang-si 47 Tal nor, lac 215, 382 Tangou(t), royaurne Si-Hia 325, 647, 691, 763, 791-2 Tarikenkennor ~ mer d'Aral 117-8 Tartarie: cartes 470-1, 498, 515, 541, 574, 577-8, 608, 655, 676, 681, 709, 806-7, 820, 841, 851, pl. I, pl. III Taskend, Tachkend 117 Tay hang, Tai hing (T'ai-hang-chan], Si-chan, monts 599 Tay kang hien [T'ai-k'ang, Taikang], Ho-nan 682-3 Tay ouan [T'ai-wan, Taiwan], ile Formose 707-8, 710, 764 Tay toun fou [Ta-t'ong, Tatung], Chan-si 252-3, 368 Tai yuen fou [T'ai-yuan, Taiytian], Chan-si 320-1, 366, 36H Tcha chan 777 · Tcharnpa, Tsiempa 63-64, 515 (Champa, Viet-nant centt'tll) Tcharn tchun yuen [Tchang-tchouen-yuan] 265-6, 268 Tchang gin 723, 726, v. Jesso Tchang ki = Nagasaki, v. ce mot Tchao hien, Tchao sien, capitale de Ia Coree 320-1 Tchay chan, forteresse du Yun-nan 830 938
kiang, Tchequiang, Tchiquiang, Schequian [TchO-kiang, Ch<:ki·a.ng] 46, 52, 75, 128, 320, 553, 708, 714 fou sse [fcheng-fou-sseu] 550, pl. V pays 688-9 tou fou [Tch'eng-tou, Chengtu], Sseu-tch'ouan 320-1 tcheou [Tcho-tcheou, Chochow], Ho-pei 62 eul, Soule [Chou-16] 530, 564 v. Casgar, Kachgar sien tchem [Tchou-sien-tch'eng], Ho-nan 257
yue 530 3oult01Js,Tchomtous, Oultous 863-4 =
Caspienne v. ce mot
Yun-nan 830 Ti\-tcl,'err• (1ro~tch<:ou, Tehchow], Chan-tong 50 ,.., ....w-• :
carte
, 850
monts Kilien 380 fT'ien-fan~l ~
Arabie 77 Tien tcho [T'ien-tchou], Indes 77 o\hnlll
Io
=
~
Tokhcira, Khorassan, v. ce mot
To-la [T'ao-la-ho], Mongolie 215, 284, 710 oul<mf<m,Tourouphan ~ Tmfan [Tomfan], Sin-kiang 97, 278, 378-9, 529, 763-4, 843, 849, 850, 863-4 =
iles Tsushima 655.
234, 392, 530, 726, 769 Turquie 374 63-4, 515
Chan-si 366; La Chine 661 hien = [Ts'ing-yuan, Tsingyiin] au nord de Canton, 287 hing, Kachgarie 530 ruing [fch'ong-ming, Tsungming], ile 128 v. Touyla v. Touloufan 939
Turquestan, Turkestan Turquie 235, 237
~
Sin-kiang 530, 769 ,
Varnpou = [Houang-pou, Whampoa], au sud de Canthn1 minus des vaisseaux d'Europe 43 Van gan bien = [WanRngan, Wanan], Kiang-si 47 You tchan fou = [Wou-tch'ang, Wuchang], Hou-pei 49, 62,:
Yakustoi 675 Ya1ou [Yarou] tsampou ~ Brahmapoutre, fl. 777-8, 826 Yang tse kiang [Yang-tseu-kiang], 1e Fl. Bleu 4.8, 777, 829 Yedo, Jedo ~ Tokyo 825 Yeou ouey, Yeou ouee, Fourdane
=
[Yeou-yu, Yuyli], ('
145, 149-50, 154, 164-5, 168 Yesso v. Je<;o Ye-tcha, pays 824 Yguria, pays des Ouigours 325 Yli v. IIi
Yrghen v. Irghen Yuen mim yuen [Yuan-ming-yuan], 1e Palais d'Ete 92-3, 141, 265, 267, 598, 643, 649 . . Yunnan, Yun-nan, province 260, 320-1, 555, 577, 668, 710, 729, 827-9, 830 Yusbek, pays 312 . Yutien [Yu-t'ien] ~ Ho-tien-tcheou ~ Khotan 530
940
IV. INDEX DES MATIERES contenues dans les Iettres du P. Gaubil
lcndemi•es (de France) 499, 505, 507, 553, 577, 584, 595, 607, 647, 666, 701, 791-2, 799, 836, 844, 848, 851-854; v. Memoires de Petersbourg: Acta, Commentarii, Novi Commentarii 326,
406. 782, 804, 811, 823, 848 707 en1ditorum v. Memoires de Leipsic variations de I" 10-13, 20, 24, 34, 36, 257, 315, 376, 471,
portugaise, v. Metello;
802-3, 813-4, 857, v. Societe
941
Autrichiens 517 Aventurine 518 Baertes, Bactres ? 799 Bannieres ou hordes 317 Barometre 257, 315 Bible 53, 74, 257, 424, 448, 462, 511, 600, 749, 854; ~"'''"'"" 53, 55, 74, 78, 599; Chronologie de Ia Vulgate 196, 230,' 291, 330-1, 355, 490, 679-80, 854 Bonzes 233, 429; v. Lexique chinois, IV: Ho~chang; Lama; Botanique 804, 806 Boussole 289, 346 Brachruaue 234, 380, 670 (brigmaues) Broderie 808, 817
Cafeiers 22 Calcas, Kal]>) Capucins 668-9 Caracteres v. Chinois; Igours; Mongkous ou mongols Cartes v. Lexique chinois VI, Chine; P6kin, Tibet; cartes v. Grimaldi Catayens 247, 362 Cercle, sa division en Chine 101, 109 Chauvre 488 Chapelets 291, 297, 546 Chauve-souris 22 Chiffres arabes 554 Chinois: autiquites 521, 612, 639, 641, 660, 669, 672, 678-'1, 749-756, 782; atheisme 671; caracti:res 733, 771 merce 70, 706, 708; langue, son etude 297, 572; notice de l'empire v. Lexique chinois I, K.'ano-n": 486, 671 et morale 744; politesse 509, 574, 667; astronomie 614, 694-5, 799; mathematiques 474-5, histoire 768; geographie 577-8, 728; jugements s,ur cux V. aussi chroilologie; cycles; Russiens; romanisation. 942
424 bleu 859 708, 727 t'uciferes 179 cuivre blanc 488, 554-5, 577, 707 et periodes: arabe, egyptien 500; chinois I 00 369 383 390, 395, 397-8, 401, 404-5, 410, 419, 421-2, 453, 456, 459, 466: 474-5, 477, 490, 510-1, 587, 737-9, 741, 755; tartare 94 853, 857, 861 ' 311, 377, 439, 443-4, 458, 488, 494, 503, 506 hvres sur Je 339 sa date 197, 230, 244, 327'1, 405, 417, 462, 488-9, 598-9 , 611, ,747, 749, 752 cticmnair-es et vocabulaires 255, 307, 323, 326, 344 346 349 , 643, 649, 771-2, 812-3 , , , pl. II; v. Lexique chinois IV, T'ien tchou et rivalit6s entre ordres 128, 130; v. Portugais; Propa-
lo~~~~~~: 382, 522, 574-5
943
Eclipses, passim: catalogue 743; difficultes 607, 647, 6771 ment pnbliees, et leurs types 317-320, 384, 429, 451·:01 728, 765, 776, etc. Ecliptique, mutabilite et obliquite de I' 351, 358, 377, 456, 596, 613, 620, 644, 648, 656, 840, 843 Ecrit chinois et tartare 319-20 Ecureuils volants 15, 24, 26-7, 34 Egyptiens 231, 528, 799, 851 Electricite 617, 810-1 Eleucts, Eleuths 183, 254, 325, 429, 661, 710, 762, 836, H,ll, Encre de Chine (ancre) 498, 514, 535, 650 Enfants exposes 29, 43, 127, 129, 220, 387, 512, 525, 535-f•, 720-2 Ephemerides et Tables, passim 112, 133, 138, 208, 211, 217, 419, 544, 589, 597, 605, 607, 631, 643, 646, 648, 676-8, 76~. Equateur 412 Equinoxes 437, 466 Espaguols 707, 714, 821 Estampes demandees v. Images Estrenghelo v. Syriaque
Etain 488, 707 Etoiles passim: catalogues et cartes 60, 107, 385, 389-911, 418, 422, 456, 475, 494, 592, 606, 631, 673, 676-7, 747 occultations 358, 419, 612; etoile polaire 647, 839-42, Fan tse, peuple 690-1 Farsis, persans 113 Fer 488, 601, 707 Feu 530 Figuristes 101, 126, 363-4, 395, 420, 611, 738, 754 Fils du Ciel, l'empereur 90 Flora sibirica 804 Fourmis blanches, termites 763 Fran<;ais 786-7, 796; projet d'ambassade 767-8, etc., 219, 402, 456, 492, 498, 507, 514, 522, 542, 607, 611, 649, 651' 673, 675, 761, 767-8 Franciscains 177, 522, 525, 573-4 Gazettes v. Journaux Gemara 54, 59 General, le T.R.P., v. Tamburini; Retz
944
270, 728, 765 613, 615, 617, 620, 738 = caoutchouc 16, 26 359, 818, 837 764, 799 couteaux 598 dictionnaire 113, 116 . 368, 392 :lero,~IVJ>hes 101 · 99, 123, 671, 768, etc.; histoire naturelle 804; caelestis 406; Histoire biblique v. Chronologie 382, 553, 661, 668, 707-8, 710, 764, 857
v. Ouigours et estampes 297, 315, 343, 345, 347, 427, 497, 507 520 546 can>ati<m 142 ' ' 799, 852 de Ia Compaguie 333 lS!rurnten1!s 634, 840 v. Observatoires 795 706
ms<>ni•;me et Jansenistes 402, 527, 779, 858 402-3, 517, 759, 792, 857-9; en France 407, 445, 498, 540, geographes 471; v. Portugais; Pretres chinois des S<;avans 448, 822, 836 JUTJlaux, Gazettes 238, 327, 375, 855-6 100,_ 418, 510, 586-7,590-1, 596, 604; v. Calendriers; Semame (K•,,;fer•a)
424, 563, 599-600, 662, 665, 670, 838. V. Caifon
257, 399, 428, 612, 625-8, 632, 640-1, 651-2, 656 702· satellites et longitudes v. Longitudes ' ' 945
Kalmoucks v. Calmucs
*
Lamas v. Lexique chinois 4, Lamas Latin pour relations sino-russes 175, 349, 691, 760, 782, 1WI,. 842; v. Parrenin, etc. Lazaristes 525, 651 Lettres Edifiantes 211, 213, 216-7, 547, 548, 669, 756 Lettn\s chinois 516, 666 Lezards volants II, 15, 24-5, 27, 34 Li:Psic {Leipzick), Acta eruditorum v. Memoires , Livres demandes ou re9us 86, 125, 208, 238, 271, 312, 326, 338-9, 346, 359, 375, 392,403,493, 496-7, 504-5, 507, 51 ' 556, 560, 605, 607, 617, 651-2, 665, 680, 797, 804-5, 843, 846; livres envoyes 271, 515, 556, 609, 641, ·. • 801, 815, 832; livres de religion en chinois 313, 714, 120, ·. 843 Logarithmes 554, 621, 808, 818, 838 Longitudes 245, 656, 735, 849, 861, 863 Lunes (mois): 590; intercalaire 589-90, 737 · (astre) observation 601, 804, 823, 833, 838; libration 67.\ Lunettes 208, 217, 240, 266, 269-70, 292, 787, 823 Ly, li v. Lexique chinois IV, Li
Machine: electrique 617; parallactique 258, 291, 315 Magnetisme 810-1 Mahometans v. Musulroans Mandarins 203, 432, 759; v. Kogler 68, etc. Manicheisme 532 Mantcheoux, Montcheoux 98, 661 Mappemonde 644 Mathematiques modernes 717, 719 Mt\dailles 315, 341, 346-7, etc. V. Images; romaines 664 Meditationes Sinicae 522 Meni.oires de l'Academie: de Petersbourg v. Sciences; et Belles-Lettres, Paris 238, 240, 271, 314, 375, 496, 504, 522, 553, 593, 595, 614-7, 619, 626, 654, 694, 733, 736, 744, 748, 756, 760, 762, 782, 787, 797 Memoires de Leipsig 107, 119, 238, 240, 271, 312, 332-3, 373 Memoires de Tn\voux 107, 116, 202, 238, 240, 271, 313-4, . ' 375, 517-8, 527, 616, 654, 656,679, 786 Menologe 524, 526 946
meridiennes 374, 383, 385, 389, 418, 456, 489, 494, 613-4 254, 488, 777 )Ui!~ours (Igours) 94, 98, 102, 530, 678, 697, 724, 769, 820
947
Persecutions 67-8, 128-9, 145-6, 340-1, 382; v. chr6tiens ., Perses 125, 799 Philosophical Transactions (Acta) 372, 375, 383, 407, 427, 579, 614, 643-4, 694, 701-2, 705, 773-4, 800-1, 806, 837 Physique 425 Pieds 736, 827; v. Ly; degres; mesures Planetes 105, 216, 419, 428, 488, 494, 592, 601, 606, 695, v. Conjonction Planispheres 565, 643 Plantes 774 Poissons volants 20 Polygamie 489 Pompe ~ trombe 14 Ponts 553 Population 489, 554 Porcelaine du Japon 707, 714 Portugais 661, 706-8, 714, 716, 853, 857, 860; bibliothc.qllll observatoire tres bien montes 336-9, 357-8, 426,498, 507, 527-8 617 663, 831-2; differend avec les jesuites i't'l\11 300-1: 340: 342, 348, 350, 706; aide des jesuites pori 763, etc. Pr6sidellts du tribunal d'astronomie, liste 576 Pretres chinois 203, 315, 347, 382, 387, 503, 546, 639, 650-1 Princes a ceinture jaune, a ceinture rouge 546; Princes persecutes: Catherine 545; Fran9ois 164-5, 191; 191 345, 365; Joseph 152-3, 163-4, 171, 191, 159:60, 164, 171, 255; Paul 171; autres princes honores 446, 546; liberos 446; leur genealogie 169-70 Prononciation v. Romanisation Propagande, Propagandistes: liste 181; cites 33, 62, 179, 341, 350, 407, 561 Quart de cercle 266, 269, 292, 613, 615, 617, 620, 633-6, 638, 702, 728, 761-2, 787-8, 823, 832, 839, 840-2 Regulo, le 13' 141, 171-2, 185,235, 255, 260,272; 302,599 Rhubarbe 37 Rites 66, 360 Romains 530, 799 Romanisation fran9aise 288, 356 948
(moscovites), Russes: ambassadeurs v. Lange; Sava; caravanes 305, 373, 557, etc; 657, 760, 780, 782, 787, 793, 801, 805, 807, 815-6, 823, 832, 836, 838; commerce 69, 254, 348-9, 521, 706; cartes et livres 217, 343, 348-9, 377, 507, 521, 557, 560-1, 567-9, 586, 608, 631, 669, 787, 804, 838; ecole et eglises 175, 255, 348-9, 675; po1itique 254, 447, 594; et Chinois 237, 261, 348-9, 383, 429, 643, 691, 710, 712, 838; et Jesuites 349, 357, 479, 510, 535, 538, 542-3, 556-7, 567-8, 635-8, 644, 657, 690, 692, 802, 835, 838, 855; travaux sur eux 219; traite 521; limites avec Ia Chine 706, 709, 715, 719; voyages et decouvertes 798, 836 et pl. III, route de Moscou 236
257, 358, 369, 374, etc.; 456,468,489, 494; 522, 582, 620, 747, 751, 840 387, 853, 857, 860-1 51-2, 75-2, 77, 563-4 v. Caifon (K'ai-feng) (manuscrit estranghelo) 52, 68, 79, 94, 98, 103, 116, 139, 667
yna,got~e
347 v. Ephemerides valeur du 635, 637, 657, 690, 692, 832, 836 691, 792 l'oo.ion,e v. Lexique chinois IV, Tao kiao, Tao sse 949
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962
INDEX DES NOMS DE PERSONNES cites dans les lettres et les notes
A
Abbadie, 335, 339 BAYDAVI, AbdAllah Baydavi, ecrivain persan, mort en 1286, 404, 496, 665 \BUJCFARAGE, 1,25 863 Da Cruz, Pierre Thomas Piong Chang Che, 1666-1745-6, homme, Hatan, Pankou, 57, 74, 77, 78, 564, 662 sj (voir Schall), 381, 390, 677 AYOUKI, Khan des Tourgouts, sur la Basse-Volga, mort en 236
!\~.~~·~~~;;~~~ Dominicain, martyrise en 1748, 575 [A (Ulysse), 1522-1605, naturaliste, 133, 336 [f\Lt;UAO
299, 524
a Macao en 1610, en Chine mort au Fou-kien, 52, 76, 448 1\Llm>Nr>RE (Pere), hist. eccles., 86, 334, 337, 339 (v. Leventief) 1\UEN (P. Antoine de), 1697-1749, capture le 10 avril1739, empria P6kin, exile le 22 octobre, mort' au Tonldn, 523 (P. Joseph), 1718-1793, sj. Part··pour laChine Ie 21 novembre 1749, arrive a Pekin Ie 27 juillet 1750, 596, 644, 647, 682, 732, 762, 774, 775, 780, 783, 785, 811, 818, 840, 843, 849, 850 MARCELLIN, 665 \'-'<WWJ, 1582-1649, miss. sj, arrive
963
"'
ANDRADA (Antonio de), 1580-1634, sj portugais, explor. Tibet,
Mit
(Abraham), 851, 852 ANTOINE, archimandrite ii. P6kin, n6 il Kiew, 316 ANTONINI (Jacques), sj italien, 517 ANVILLE (J. B. Bourguignon d'), Danville, Damville, 169/"l geogr. et cartogr., 258, 471, 735, 762, 778, 826, 827, 828-9-311 APIANI, Appiani (Luigi Antonio), 1663-1732), laz~iste, arriv6 t\ ('! 1699, 92-93 APPIANUS, Appien, 666 ARCUDIUS, 299 ARGOLI, 605, 606 ARNAUD, sj, 83
U
BA
ANQUETIL DU PERRON
!lA
U II I.B
U
ARSDEKIN, 335, 339
(abbe Joseph), 326, 698, 726, 770 AmMIS (P. Tristan de), 1707-1748, sj, martyrise le 12 septemlm1 1· au Kiang nan ATTIRET (Jean Denis), frere Attire, sj, 1702-1768, arrivl: en Chhw 5 aoUt 1738, peintre de l'empereur K'ien Long, 517,524-5, 52(t, 598, 643, 649, 758, 759, 780, 783, 784 AURodALLO (Mathieu), 53
AssEMAN!
;.1
: II
:~
B BABORIER (Ignace Gabriel), 1663-1727, sj, refoule a Canton on 43,44 BABORIER (Jean Fran<;ois), 1678-1752, sj, part de Pbkin le 7 juillot I avec trois jeunes Chinois qu'il conduit a La Heche. Arrives 1.\ le 28 juillet 1752, 525, 780, 781 BACMEISTER (Jean), 344 BAHR (Florian), 1706-1771, sj, arrive a :pekin 1739, musicien, 517, BARADELL, 765 BARILL! (de), 218 BARTHE (famille Gaubil), 388 BARUTEL, chanoine (Gaillac), 779 BATA!LLE (Ignace), 1663-1727 BATAILLE (Jean-Baptiste),1698-1743, sj, arrive en Chine le 8 aoCit 1'/J mort au Hou-pei, 289, 387, 525 BATAILLER, sj, Paris,' 240 BAUDORY (Maurice), de Bodory, du Baudory, Bodory, 1679w17J2, arrive en Chine en 1712, 28, 32. 44, 119, 129, 163,.192
964
U I
l
0
I
UAUDRAN, 187
BAYARD (Jean Joseph Simon), Bojard, Bajard, l661Hl725, sj, arrive Macao en 1694, miss. au Hou-koang, mort a Canton, 49, 72
a
!lAYER (Theophile Siegfried), 1694-1738, Secret, Acad. Petersbourg, 303, 323, 328, 344, 357, 373, 375, 376, 377, 383, 384, 385, 388, 391, . 399, 404, 409, 446, 458, 474, 476, 556, 559, 566, 578, 643, 655, 684 UAZIN, 796 IIEAUVAU (de), Beauveau, sj, 334, 524 I.BI!.
: ~::;:::~~}']312,334 801334 (Guillaume-Fran<;ois), Bertier, 1704-1782, sj, direct. Mem. Tr6voux, de 1745 a 1762, adjoint a l'6duc. des futurs Louis XVI et Louis XVIII, 673, 680, 698, 717, 718, 719, 742, 769, 773, 786, 794, 824, 831' 854 UERTIN, ministre de Louis XV, 651 IJEZE (Claude de), Bese, sj, au Siam en 1688,"mort au Bengale en 1695, 258, 279, 374 llrANCHINI (Francesco), 1662-1729, astron. italien~ 138, 256 (Jean Paul), 1662-1743, abbe de Saint-Quentin, Oratorien, Bibl du roi de 1722 a 1741. Acad. I. et BL., 126 0IGNON (Armand JerOme), 1711-1772, bibl. du roi de 1741 a 1770, 815, 846 const. inst. astron., 292 I)IRCH (Thomas), seer. Acad. Roy., Londres, 774, 803, 807, 808, 814, 817, 837 0LAINVILLE (Joseph de), 1675-1752, sj, prof au college Louis-le-Grand, puis 28 ans ala maison professe, 34, 61, 65, 86, 94, 137, 269 OocHART, 336 BOissET (Gaillac), 779
965
BoNJOUR (Guill~ume), 1669-1714, arrive a Macao en 1708~cat'I(L~H!I! religieux augustin, 279, 302 BOSSUET, 33& BoucHET (Jean Venant), 1655-1732, sj, au Madur6 vers 1688, sup 1 mission du Carnate, 382 BounET (Pierre), 1709-,1768, sj, regent du college de Pamiers on 388 BouniER (Claude Stanislas), 1686-1757, sup. des missions du 1 mort a Chandernagor, travaux a Chantilly (Brotier, 78 et .SH) 1 377, 427, 585, 593, 595, 610, 613, 620, 648, 655, 681, 776, 77'1,. 788 BOUGAINVILLE (Jean Pierre de), 1722-1763, seer. Acad. I et BL, 611 1 620, 640, 654, 659, 680, 700, 701, 760, 769, 782, 787, '793, 794, . 827, 831, 850, 855 BouGLIO (Luigi), Bullio, 1606-1682, sj, arrive en Chine en 1637, '1•111 BouGUER (Pierre), 1698-1758, explor. astr. (figure de la terre), 61"/ 1 BoUILLAUD, 206 BOUJEAN, 337 BOULE, 602 BoURBON (duchesse de), 113, 115 BoussEL (Gabriel), 1699-1764, sj, arrive en Chine en 1733, 382, , 508, 509, 769, 773, 780, 833, 834, 842, 847, 852, 864, 865 BouvET (Joachim), 1656-1730, sj, arrive a P6kin en 1688,52,79, 99, 148, 171, 180, 214, 222, 246, 294, 302, 309, 357, 365, 383, 384, I 423, 424,447 iL 451, 455,467, 500, 540, 541, 542, 614, 626, 62<), 679, 748, 750 BOYER, 336 BRADLEY (James), 1693-1762, prof. astr. iL Oxford, 116, 256, 644, lllo BREUIL, 602 BREVERN (de), directeur Acad. Sc. Petersbourg, 556 BRIGA (Melchior), 1686-1749, sj italien, astron. et philos., 616-636 BRISSON (Jacques), sj, procureur des missions de Chine en 1736, , 504, 505, 507, 510, 514, 518, 519, 520, 533, 789 BROSSARD (Gabriel Leonard de), 1723-1758, Frere sj, _airive en en 1740, horloger et verrier, 537, 780 BROTIER (Gabriel), Brottier, 1723-1789, sj, dernier bibl. college Grand, 667 BRUCKFR (Joseph), sj, 25, 193, 204, 215, 378, 408, 526, 806 BRULARD (Mgr), archeveque d'Embrun, 539 BR-UMOY (Pierre), 1688-1742, sj, prof. de math. au college ~•·I Grand, c:euvres litt. et Histoire Eglise gal/icane, 234, 240, 290
966
(Jean), 1660-1719, sj, prof. de g6om6trie a Lyon en 1701, 516 (abbe), Gaillac, 25, 860 (Philippe), 1700-1773, premier g6ogtaphe du roi en 1729, de Guillaume Delisle, cartographe, 762, 835 !CARELLI (Francisco Maria), Bucarilli, 1686-1723, sj, decapite au 72
1661-1737, Giogr. Univers., redacteur au Journal de 34, 61, 65, 86, 94, 137, 269
c '"''""'· 332, 333, 335, 339, 340 81, 230 (Jean), 1692-1740, sj, indianiste, 372 AMI'RELJON (de), amb. de France en Russie, 174
(Jean-Dominique), 1625-1712 (Jacques), 1677-1756 (Cesar-Franqois), dit Cassini de Thury, 1714-1784, 61, 62, 64, 65, 84 iL 87, 93, 94 a 97, 101, 105, 106, 109, 110,209, 213, 214, 225, 228,229, 230, 232, 243, 275, 290, 305, 306, 311, 323, 354, 367, 378, 385, 403, 427, 443, 446, 454, 457, 463, 466, 470, 473, 506, 605, 608, 614, 615, 620, 626, 627, 629, 630, 634, 679, 686, 696, 702, 731, 740; 747, 748, 799 (Louis Bertrand), 1688-1757, sj, admis Soc. Roy., Londres, pr6cePteur du fils de MonteSquieu, 86, 127, 258, 447, 454, 455, 467, 499, 856 CA:STI<}LI<>NE (Giuseppe), Castillon, 1688-1766, Frere sj, arrive a P6kin en 1715, peintre de l'empereur, 141, 144, 181, 184, 186,267,429, 525, 571, 649, 759, 783, 784 CASTCIRANO, Casterano, religieux franciscain italien, 177, 181
967
CATROU, 337 CAYRON (Pierre Jean), 1672-1754, sj, Toulouse, 145, 162, 164, 166 1 CAZALES, ami de la famille Gaubil, 859 CAZIER (Philippe), sj, 33 CHALIER (Valentin), Challier, 1697-1747, sj, arrive en Chino on l'j)ff 1 a Pekin en mars 1729, sup. resid. P6kin, 1740-42; sup. g6n, 111i~~' Chine, 1745-1747, horloger, 204, 209, 217, 238, 251, 253, 265, ·?.il!ii272,308,309,334,338,353,507,525,544,558,571,572,573,51111 CHANSEAUME (Jean Gaspard), Champseaume, 1711-1756, sj, sup, ml~l!, · fran~. a Macao, decembre 1750,608,617, 618, 651,681, 699, '/n!i 779 CHAPOTOT, const. instr. astr., 633 CHARENTON (DE), 337 CIIARLEvmx (Pierre Franyois de), Charlevoy 1682-1761, sj, histol'li.% 334, 524 " CHARRON (Etienne Leonard), 1696-1765, sj, recteur- A Monlpl.lllllll'i provincial de Toulouse en 1763, 859 CHATEAUBRIAND, 544 CHAZELLES (Jean Mathieu de), 1657-1710, astron.lyonnais, 470 CHfRUBIN, 335 CHIPEL, Allemand, miss. non pretre, sculpteur, 181 CLAIRAUT (Alexis), 1713-1765, astron. math., 717, 718 CLAVER, 334, 524 CLEMENT XI, 40, 66 COLLAS, 555 COMBALUZIER (Fernand), 93, 132, 526 COMBETTES LA BOURRELffi (de), 25 CoNNAIN, miss. etrangetes, arrive en Chine en 1730, 353 CoNTANCIN (Cyr), Contencin, 1670-1732, sj, en Chine en 1701, (\ en 1711, 258, 315, 358, 426 CORDIER (Henri), 442, 532, 736 CORNEILLE, theologien, 336, 338 CosTA, Frere sj, italien, 181 COSTARD (George), 1710-1782, 644, 694, 695, 703, 705 CouPLET (Philippe), 1624-1693, sj, beige, arrive en Chine en I sino1ogne, 89, 126, 224, 228, 229, 419, 424, 448, 493, 661, 679, CRASSET (Jean), 1618-1692, sj, 524 CROISET, 525 CROUZAS (de), 717, 718 CROUZZOULA (abbe), 167, 175 sq. 183 0JENOT (Claude), 602 968
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D
DA CRuz, v. Acruz d' DAMPffiR, 16, 19, 26, 27 DANET, 336 DANffiL (Gabriel), 1649-1728, sj, historien, sup. Maison professe, 1708, 334. DANVILLE, v. d'Anville DARoCHA (Felix), 1713-1781, sj. arrive en Chine en 1738,517,758, 759, 843, 849, 861, 862, 863 DAuni, Frere, chirurgien, 336, 339 DEFREMONT, Fremont (Charles de), procur. miss. de Chine 290, 296, 297, 347, 427 DEIDIER, Didier, ingf:nieur du roi, 13, 18, 23, 25, 27 DELISLE (Guillaume), geogr. du roi, 96, 101, 117, 187, 205, 258, 278, 279, 335, 835 DELISLE DE LA CRoYERE, v. La Croyere DELISLE (Joseph Nicolas), astronome en Russie de 1726 a 1747, 85, 86, 96, 97,101,111, 114 il116, 117, 120,126,138,232,279,301,303,305, 306, 312, 314, 319, 374, 377, 378, 383, 386 it 390, 397, 399, 406, 430, 432, 440, 447, 474,475,477, 478, 495, 505, 519, 520, 522, 538, 539, 567, 577, 586, 590, 594, 601, 602, 609, 620, 621, 634, 642, 643, 648, 649, 658, 659, 662, 664, 679, 694, 697, 698, 704, 719, 720, 722, 744, 745, 756, 766, 767, 770, 778, 789, 795, 798, 799, 801, 805, 816, 819, 828, 835, 840, 855, 862 (1688-1768) 0EMEURS (Gaillac), 859 DERSHAM (Thomas), 748 DESCARTES, 298 DESCHAMPS, 527' 528 DESHAUTERAYES (LeRoux), des Autrayes, Dautrayes, 658" 659, 663, 664, 665, 666, 672, 674, 681, 698,704,766,770,771, 815, 824, 834, 854-5 0ESIDERI (Hippolite), 1684-1733, sj, italien, aux Indes et au Tibet, 648 DES MALEPEINES (Leonard), Ma16pine, 425, 473, 593 DESPLACES (Philippe), astronome, 1659-1736, 11, 34, 138, 240, 291, 333 DEs RoBERT (Louis Joseph), 1703-1760, sj, arrive en Chine en 1737, sup. resid. Pekin de 1748 it 1755, 558, 562, 724, 780, 783, 836 DETARTRE, V. Tartre (de) DEVIC (dom), Bf:nt':dictin: Histoire du Languedoc, 429 DIAS (Comment. Evang.), 448 DIAZ (Francisco), Dominicain espagnol, martyrise en 1748, 575 DISSARD, sj, 524 969
DoMENGE (Jean), Domenges, 1666-1735, arrive en Chine tiH papiers a Chantilly (Brotier, 123), 50, 52, 54 sq., 59, 63, 74, 1Si 81 sq., 129, 600 DoRTous DE MAIRAN, v. Mairan (de) DREVET, graveur, 115
Du BRoSsAY, 430 DUCERCEAU, 335 DucHAMP (Pierre Fram;ois Xavier), 1693-1740, sj. astron. aux travaux a Chantilly (Brotier, 83 et 88), 372, 380, 427, 585, 580 1 610, 613, 648, 654, 678, 681, 761 DucHATELARD (Jean Jacques), 1693-1757, sj, prof. math. et hyd!'OM!, Toulon, 371
DUCHATs (Jacques), sj, aux Indes 1687, mort au Bengale 829
011
I
DucLAUX, Gaillac, 780 DUCROS (Gilbert), sj, aux Indes en 1724, astronome, 372 Du GAo (Louis Marie), 1707-1786, sj, arrive en Chine en 1738, m1 koang en 1752, Sup. gen. miss. fran~. en 1752-1758 et 171;0.1'/f.'i 517, 699 Du HALDE (Jeati Baptiste), Duhalde, 1674-1743, sj, scriptor a Ia profes., Description de !'Empire de Ia Chine, Paris, 1735, La . 1736,74, 80, 81, 84, 85, 96, 98, 117, 120,211,213, 216, 217, 263, 273, 288, 302, 305,309, 313, 322, 353, 359, 391, 431, 432, 443, 457, 458, 471, 476, 480, 492, 499, 506, 510, 522, 551, 553, 579, 655, 668, 669, 674, 735, 760, 776, 778, 818, 862, 863 . DUHAMEL, 335, 336 DUMAs, C.G.F., 836 DussAP (famille Gaubil), 94, 194, 195, 780 DUTARTRE, Detartre, v. Tartre (de) Du VERNOI, 5!)5
E EDRISSI, Edrisi, g6ogr. arabe, 125; 665 ELEUTHERIUS, 335 ENTRECOLLEs (F. X. d'), Dentrecolles, sj, 1663-1741, arrive en en1699,66, 72,82,86,97,148, 178,180,181,215,216,246,265,: 309,313,455,535,798 ERYCEYRA (comte d'), vice-roi des Indes, 22, 35, 707, 714, ESDRAS, 58, 76, 81, 230 EsPARSA, 335
970
(Jose d'), Spinha, Spina, 1722-1788, sj, 759,842,849,853,855,
F
(Louis),jesuite chinois, 72, 177,179 335, 339 312 'tGLfERimo (Rodrigo) sj, portugais, 1594-1642, arrive a Macao en 1622, (Erofej), Firsov, arrive avec une caravane en 1741, 557, 558, 565 ''-~~~~~:~e~';~~~. 1646-1719, astronome anglais, directeur Observatoire . 289, 298, 332, 339, 435, 463 (Claude), Fleury, prieur d'Argenteuil, confesseur du roi, 16401723, historien, 299, 698 [
'"·~~~~~~;sl81 ·_F DE CAHUZAC, 779 (Jean de), Fontenay, Defontaney, 1643-1710, arrive en Chine avec la premiere mission, dont il etait Ie sup., arrive a Ningpo en 1687, quitte Pekin le 6 novembre 1702, rentre en France en 1704, meurt a LaFleche, 101, 119, 245, 274, 283, 292, 295, 357, 403, 489, 540, 542, 614, 615, 629, 630, 679, 787 . 1657-1757, 63, 552 Nicolas), sj-, arrive en Chine en 1746, 699 mandarin a Pekin, 316, 713 Toulouse, 19,- 63, 65, 94, 98, 194 Fouchi, Acad. ·sc., 720, 776, 791, 792 (Mgr Jean Fran9ois), Fouquet, sj, 1663-1751, arrive en Chine en 1699, rappele en Europe, eveque d'Eleutheropolis, 1725, 10, 12,25,35,62,64, 135,243,246,262,263,309,338,365,393,463, 491,509,739,748,750,772 FoUREAU (Pierre), 1700-1749, sj, arrive en Chine en 1733, emmene en France trois jeunes Chinois (1740), eJeves au college Louis-le-Grand, et surveille leur education; juge severement Ia grammaire chinoise de Fourmont, 232, 382, 386, 5i7, 526, 580, 593, 597, 598, 609, 619, 641' 643, 661, 699, 733, 766, 778
971
FoURMONT (Etienne), Fourmon, 1683-1745, 323, 325,458,492, 515 1 531, 533 a 535, 552, 642, 643, 647, 655, 704, 733, 771, 772 FRANCO (Ignatio), miss. math., Cochinchine, 64
'i:1
FREDELl (Xavier), Frideli, 1673-1743, autrichien, sj, arrive a MaCH\l 1705, cartogr., 141, 144, 173, 178, 181, 214, 222, 267, 279, 302, FRERET (Nicolas), seer. perp. Acad. I et BL, 1688-1749, corr. miss,, ~1 1 232, 361, 365, 367, 406, 414, 417, 425, 426, 430, 431, 440, 44f, 'Wl 1
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454, 472, 475, 476, 480, 486, 487, 489, 493, 495, 504, 505, 5(1(i, ,ill!; 510, 543, 551,555,581,592,593,594,597,598,601,607,611 1 iidj 620, 631, 639, 640, 654, 659, 671, 672, 673, 674, 679, 681, 6()4, riO a 756, 760, 769, 782, 787, 794, 831, 834, 850, 854, 855 FRESIER, Frezier, 312, 335 FREY, 767 FR.ucruosE, 177, 178 FUENTE (DE), amiral espagnol, 798, 801 FuLw (P. L. marquis de), Fulvie, 493, 498, 499, 519, 522
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GABIAN, Gabiani Giandomenico, 1623-1694, jl:suite pii:montais, en Chine en 1659, 385 GAGARIN (prince), gouverneur de Siberie, 304 GAILLARD (Louis), 1676-1740, sj, prof. et bibl. au college de en 1722,67,92, 192 sq. GALINET (Mme DE), sceur du P. Gaubil, 388 GALLIFET (Joseph DE), sj, Assistant de France a Rome en 1723, 256,
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341, 739 GARDINER (William), Gardineri, Guardineri, auteur d'une TrJIJ/c' logarithmes, 774, 806, 837 GARGAM (Memmius Rene), 1686-1754, sj, aux Indes en 1720, sup, Ia miss., astronome et linguiste, 372, 499 GARWIN (Carwin), chirurgien anglais a Petersbourg, 304 GAUBIL (Antoine) v. Song, '.917 -(Pierre), 63,69, 194, 208 790, 791 - (Jean~Franc;ois-Xavier) 857 a 860 GAUDIN, 336, 427 GEMELLI CARER_r (Giofrancesco), 1651-1-725, voyageur italien, alia Naples en Chine et au Mexique de 1693 a 1698, 382, 383 GENTGISKHAN, Gentchis can, Gengis Kan, 3, 83, 98, 102, 205, 238,
254, 259, 271, 276, 277, 290, 335, 338, 346, 408, 441, 472, 496 GOEFFROY 789 GERARD, Girard, sj, 407
972
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(Jean Franr;ois), 1654-1707, sj, arrive en Chine en 1687, premier sup. gen. miss. franr;. en Chine, 200,237, 284,286, 302, 357, 358, 403, 540, 541, 542, 614, 634
'lfg:~=~:~(~marquis), 219, 336
(Mm' de), sreur du P. Gaubil, 388, 779, 859 (Giacinta), 1693-1736, relig. crucifere, arrive a Pekin en lunetier, 180 458, 762 (Antoine), Gogails, 1701-1771, sj, allemand, arrive en Chine en 1738, astronome, recteur du college portugais, 1748-1754, 517, 527, 554, 567, 576, 616, 617, 633, 641, 678, 680, 682, 703, 732, 759, 762, 763, 781, 788, 832, 840, 842, 850, 853, 854, 860, 86! 60 (Alexis), 1664-1741, sj, arrive en Chine en 1700, partisan du figurisme, 121 a 124, 126, 197, 230, 231, 241-2, 262, 364, 394, 500, 522, 611, 748 \\JONSA•GUE, 336 !~::~~:;;", (saint Louis de), 313 !( a S. Maria, 93 (Thomas), 1650-1725, sj, prof. math., Acad. Sc., ouvrages d'astronomie, 101, 275, 279, 312, 489, 499, 613, 614, 615, 625, 626, 829 'Gc>vncLE (Pierre DE), 1668-.1758, sj, arrive en Chine en 1701, procur. miss. fran~. a Canton, 1708-1724, rentre en France en 1724, 36, 37, 82, 137, 195, 240, 290, 291, 345, 346, 354, 356, 382, 426 (Giovanni Paolo), 1647-1732, sj, Pil:montais, en Chine en 1694, visiteur Chine et Japon, 1708-1714, vice-provincial Japon, 1725-1726; papiers Chantilly (Brotier 123), 52 sq., 63, 74 sq., 78 sq. 81, 424, 600 303 ,GRAMMA"riCJ (Nicaise) t 1736, sj, venitien, astronome, 219, 246, 314, 676,683,686,702,775,786,789,824,831
":;~~~~~~~ Gnmd!uny, 334, 587
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(Jean Baptiste), Gravero, Frere, sj, peintre et graveur, en 1719 a 1722; malade, rentre en France, 44 liRA VJoZA,NI:>E, v. ·S'Gravesande · GREAVES (John), 1602-1652, orientaliste et math. anglais,
240, 247, 362, 392, 665 284, 286 URBSI"ON (Adrien), Grelon, 1614-1696, sj, miss. des Hurons au Canada, 1647-1650, en Chine en 1656, 313, 384
973
GRIMALDI (Claudio Philippo), 1639-1712, sj, Lisbonne en 1666, miss. en Moscovie et en Europe en a Pekin en 1694, 336, 339, 381, 385, 389, 397, 422, 576, 677, GRosrnR (Jean Baptiste), 1743-1823, sj, puis abbe, Mita 1' gem!rale de Ia Chine du P. de Mailla, 12 vol., 1777-1783, 240 GROTIUS, 335, 339 GuERIN (Hippolite Louis), 1698-1765, libraire (;\Paris, ami doH I l refusa en 1751 d'imprimer l'Encyclopl:die, 633, 680, 681, 700, 782, 795, 818, 827, 831, 834, 850 GmoNES (Joseph de), prof. de langues orientales, l:dita en Ia (( ! rigeant » Ia traduction du Chou-King l:tablie par le P. Gaubil, I et BL, 647, 655,662 a 666, 672, 674, 675, 678, 681, 698, 699, 725, 726, 728, 730, 734, 761, 763 a 766, 770, 771, 782, 793 a 795, 798, 801,803, 819, 822,824, 825, 826, 827, 828, 830, 831, 834t\ 846, 847, 851, 854, 855 GUIGUE, Pretre des miss. etrangeres, 92 GuiLLEMEAU, dom (Eustache), Barnabite, 748
H
HALLERSTEIN (August von), 1703-1744, sj, Autrich., arrive a Mncno 1738, a Pekin en 1739; pres. trib. math., 1746, visiteur, 1751 . astronoroe et gl:ographe, 517,566, 571 a-573, 576,602, 613, 615, d 617, 620, 632, 633, 636, 638, 641, 643, 644, 645, 646, 649, 652, ' 676,677,678,680, ~84, 695 a 697,101,703,732,757,759,761, 763, 765, 781, 788, 789, 790, 793, 806, 807, 832, 837, 838, 840, ' 849, 850, 853, 854, 856, 861 HALLEY (Edmund), 1656-1742, astronome anglais, 13, !16, 298, 371, 375, 676, 679, 683, 686, 696, 731, 774, 775, 786, 799, 806, 831, 837, 854 . HARDOUIN (Jean), 1646-1729, sj, bib!. college Louis-le'Grand, 65, I 299, 337, 339, 747 HARRIS, 286, 336, 376 HAUTERAYES, v. Deshauterayes HELLOT (Jean), 1685-1766, chimiste, Acad. Sc., 1735, 787,789 HERBELOT (Barthelemy d'), 1625-1695, prof. langue synaque, theque orientale en 1697, 102, 125, 336, 361, 362, 392,471, 472, 698, 726 HERVIEU (Julien Placide), Hervieux, sj, arrive en Chine en 1701, g6n. miss. fran9.,1119 a 1736 et 1740 a 1745, mort a Macao, 37, 974
63, 66, 126, 135,207,217,239, 271,291,300, 309,315,333, 338, 343, 345, 346, 426, 427, 431, 443, 454, 508, 509, 558, 709 (Romain), Renderer, 1688-1744, sj, Alsacien, gi:ogr., visiteur des rniss.jes. Chine etJapon, 1721-1724 et 1725-1729; va au Tonkin pour apaiser la persecution, 41, 128, 246, 302 Chinois lettre venu a Paris en 1711 avec reveque de Rosalie, 767, 771 T'IEN TcHANG (Fran9ois Xavier), 1667-1736, sj, appele Rosario par les Europl:ens, 158, 160, 162, 168, 179 (James), Hogson, 1672-1735, astronome anglais, 652, 653, (Pierre), Horrebon, astronome danois, 256 (Jean), auteur d'un Atlas, 174 (Cl1arles), chirurgien de Restoch, en Mecklembourg, 560 eveque d'Avranches, 299, 333, 336, 338 (comte d'), Gaillac, 25
:oRJUlBOW
I 45 (Pierre Le Cheron d'), 1706-1757, sj, au Canada de 1730 a 1739, arrive en Chine en 1740, botaniste, 537, 551, 558, 594, 598-; 643, 644, 645, 650, 652, 658, 774, 780, 787, 789, 802, 806, 807, 818, 837, 856 (NNOCIENT XIII, 40 NcA,RVIILLE
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lA~;:::~~~, (Claude), 335 fA.1 sj, 1669-1734, arrive en Chine en 1703, 128 (Jean), 1688-1728, sj, arrive en Chine avec le P. Gaubil'en 1722, mort a Canton le 31 aollt 1728,8, 9, 10, 11, 12, 24, 27, 33, 34, 35, 39, 40, 41, 44, 54, 55, 63, 66, 71, 91, 94, 95, 97, 106, 110, 111, 114, 115, 116, 120, 121, 126, 133, 138-9, 176, 180, 202, 209,216,220, 243, 282, 283, 295, 309, 351, 357, 376 'A~:~~~s~Jacson, v. Pereyra IAI 336, 339 (Pierre), sj, 1688-1720, astronoroe (mesure de la terre); carte de Ia Chine, 119, 120, 182, 214, 216, 222, 278, 279, 302, 444, 471, 472, 615, 668, 735 (Louis Fran\!Ois), Jouanin, sj, 114, 115 diacre a P6kin, 657 don, fils du roi de Portugal, 507 975
. JoUVANCY (Joseph DE), Jouvenci, Jouvency, 1643-1719, sj, 299, .Pri 1 332, 333, 524 Jussrnu (DE), 37
LA LA
K KAEMPFER, Kemfer, Kempher, 326, 578, 654, 819, 821 KAo (Vincent), sj, 221 KAo (Etienne), 558 KEPLER (Jean), 1571-1630, 702 KIRCH, Kirk, Kirchius, astronomes allemands - Godefroi, 1639-1710 - Christfried, 1694-1740, 225, 228, 323, 378, 384, 444, 491, 556, (,)~ KIRCHER (Athanase), Kirker, 1601-1680, China il!ustrata, 86,299, .l!.i 1 333, 336, 338 KLAPROlli, 667 KoEGLER (Ignace), Kogler, KOgler, Kegler, sj, Bavarois, prl:sidcnl trlli, math, arrive aPl:kinen 1717,1680-1746,61,62,63,68,71, HH, 9! a 97, 106, 101, 119, 121, 141, 144, 181, 188, 219, 246, 251, 25J •. 1 259, 267, 268, 271, 272, 274, 275, 277, 280, 281, 282, 293, 297, 307,309,310,312,314,318,320,342,347,350,353,354,371, 375, 376, 377, 381, 385, 389, 390, 399, 426, 429, 477 a 479, 486, 510, 517, 527, 555, 557, 558, 566, 576, 590, 613, 615, 616, 617, ' 630, 636, 638, 643, 644, 646, 653, 676 a 680, 684, 101, 102, 775, 782, 786, 854, 861 KORFF (baron de), president Ac. Peters., 556, 565 a 570: 580, 582, H:lfl KRAF (David), 316 KRATZENSTEIN, prof. Ac. Peters, 803, 810 KRASHONINNKOFF (Etienne), 804 L
LABBE (Joseph), 1679-1745, sj, arrive en Chine en 1712; aux I 1720-1722, revient en Chine en 1722; sup. de la miss. frari9. do a 1742, 41, 207, 211, 315, 504, 505, 508 sq. LABOISSE (Auguste), 1676-1748,' sj, prof. thl:ologie morale a 192 LA BRETF..SCHE, Breteche, directeur du commerce de France, 706 LA CAILLE (Nicolas Louis), abbe de, 1713-1762, astr. et math" 597, 607, 631, 648, 676, 731, 762, 839, 854
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LA CHAISE (de), 335 LACHARME (Alexandre de), 1695-1767, sj, math. astr., arrive en Chine en 1729, 204, 209, 217, 233, 238, 249, 251, 253, 254, 259, 268, 275, 292, 293, 298, 308, 309, 346, 357, 358, 371, 381, 385, 389, 390, 426, 431, 454, 477, 478, 479, 480, 486, 496, 505, 514, 517, 518, 520, 522, 532, 534, 537, 558, 631, 641, 757, 761, 762, 769, 775, 780, 787 LA CoNDAMINE (Charles Marie de), 1701-1774 (mesure de Ia terre) 617 765, 833 • ' LA CosTE (de), sj, Tournon, 244 LACROIX (de), 238, 335, 339 CRoYERE (Louis Delisle), dit de, mort en mer, expedition de Bering, octobre 1741, 304, 308, 374, 376, 378, 476 a 479, 539, 561 LAFFITAU (Joseph Franc;ois), Laffiteau, 1681-1746, sj, 669 670 671 ~~W4
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LAFFlTAU (Pierre Franc;ois), eveque de Sisteron, 670, 704 LAGHI (Mgr), franciscain, vicaire aposto1ique, 135 GoRREE (Franc;ois de)., 1670-1733, recteur de college 1715-1727· ~ecteur Maison professe Toulouse, 1727-1729, assista~t de Franc~ a Rome, 1730, 341, 388 liTRE, 11,61,213,275,283,286, 351,634 LAIMB~CKHOVEN. (Gottfried Xaver, von), 1707-1787, sj, autrichien, arnve en Chme en 1738, visiteur en 1746-1751, eveque de Nankin en 1752, 517, 527, 699 LA MAUGERAYE (Franc;ois de), prof. math. college Louis-le-Grand pendant 21 ans, 61, 65, 86 LA NAUZE (de), Ac. I. et BL., 232 LANCELOT, 335, 339 LANDE (de), dominicain, aumOnier de La Danae 44 LA NEUVILLE (Anne Joseph de), sj, 1672-1750,' miss. en Amerique, procureur a Paris, 767 LANG_£ (Laurent), ing6nieur suedOis au service de la Russie (traite de Ktathka), accompagne l~s caravanes a Pekin vice-gouverneur d'Irkoutsk, 304, 305, 307, 313, 316, 326, 344, 346, 348, 349, 474, 475, 476, 480, 559, 560, 561, 565, 566, 582, 590, 657, 847 LANGIUS, 334 LA RoCHE (Jean Baptiste de), 1704-1785, sj, arrive a Pekin en 1739, miss. Chine centrale, 699 LASSUDRIE, 243 LA ToUR (Simon de), 1697-1766, procur. miss. Chine 1757 717 788 792, 799, 836, 840, 844, 854 ' ' ' LAUNAY (A), 73
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LAUREA, 339 • LAUREATI (Giovanni), 1666-1727, sj, arrive en Chine en 1697, 1718-1721, 47 LAVAL, 298, 332, 374 LA VALETI'E (Antoine de), 1708-1767, sj, envoy6 a la MartlnlttiW 1742, sup. des miss. fran~. et prl:fet apostolique; echec d'uno · prise comroerciale; prods intente par les commerc;ants de qui fut a l'origine de l'appel devant le Parlement de Pal'is appel qui entralna la suppression de Ia Compagnie Cn (1762-1764), 859 LA VrcoMrt (de), 18 LAW, 673 LAYMAN, 335, 339 LEBRUN, 133, 187, 312, 334, 337 LECARON (Fran~ois), sj, parti pour les Indes en 17-1-8, mort t\ l•n chery 1e 28 juillet 1721, 41 LE CARoN, agent comm. des Hollandais, 708 LE CERF, 113, 116 LECOMTE, 335 LECOMTE (Louis}, 1655-1728, sj, premiere miss. de Chine, 1687, %, 540, 543, 629 LE CoUTEULX (Etienne), 1667-1731, sj, arrive en Chine en 1701, 1 Chine centrale, 49, 51, 54, 81, 119 LE F'EVRE, constructeur d'instruments d~optique, 633 Le FEVRE, Frere, 609, 854 LEFEVRE, Pere (Joseph Louis), 1706-1783, arrive en Chine en 1 LE Houx (Louis Alexandre), Lehoux, procureur des missions do 1751, 634, 636, 773 LEIBNIZ, Leybnits, 309 LEMONNIER (Pierre), Monnier, professeur de philosophic au d'Harcourt, ~cad. Sc., 682, 683, 686, 775, 799, 823, 831 LESSIUS, 335 LEVENTIEF (Alexis), 567, 568, 569, 787, 808, 816; 818 LE VERDIER, 722 L'HoPIT~ (Guillaume Francois Antoine, marquis de), m••th•email<Ji0 ~cad. Sc. 1693, 1661-1704, 717, 718 LICENT, 602 . LIEOU (Paul), m6decin chr6tien, 545 Lreou (Paul Jean Regis), 1717-1794, parti de Macao en 1740 avtc P. Foureau,.eleve a Louis-le-Grand;revenu en 1.750 avec le P. 699, 780
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699 Eugene d'Allonville, chevalier de), 1671-1732, Sc. 1719, 351 621, 625 Russe, 316, 348, 349 Lmrnc1RP. Leuthorp, LowTHORP (John), redacteur de !'edition abregee des Trans. phil. jusqu'en 1700, 312, 375, 378, 614, 626 M
o'ARNOUVILLE, Machaud, Marchand (Jean-Baptiste de), 1701-1794, contr6leur general des finances de 1745 a 1754, secretaire d'Etat a Ia marine, disgriici6 le 1er f6vrier 1757, 598,601,658, 858 MAcCLEFIELD (comte de), president Soc. Roy. Londres, 773, 774 MAFFEE, MAFFEI, 334 MAGALHAENS, Magaillans ;..__ Gabriel, 1609-1677 - Dominique, 1670-1724 -Antoine, 1677-1735, ambassadeur de Kang hi au Portugal en 1721, revient en Chine en 1726 avec Metello, 133, 134,141,180, 188,203, 204, 334, 448 MAGNAN, Maignan (Charles Fran~ois), sj, 127, 137, 499 MAHIEU (Pierre), Mahyeu, Mayeux, Mayeu, Oratorien quelque temps, adjoint geometre Acad. Sc. 1729, 62, 86, 126, 240, 243, 259 MAILLA (Joseph Anne Marie .de Moyriac de), 16~9-1748, sj, en Chine en 1703, a P6kin en 1714. Histoire generate de fa Chine (1777~1783), 62, 66, 68, 73, 85, 94, 98, 111, 125, 126, 134 a 136,145, 168, 171,173, 174, 180, 183, 186, 187, 196, 207, 216, 239, 240, 246, 262, 263, 264, 268, 276, 290, 302, 308, 309, 313, 323, 325, 353, 383, 440, 442, 455, 457, 459, 460, 461, 466, 491, 492, 496, 499, 511, 514, 516, 522, 525, 534, 547, 558, 575, 631, 665, 667, 738, 750, 795 MAIMBOURG, 334
' MACHAllJLT
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MAINE (due du), 266, 634 " MAIRAN, Dortous de, Mayran, Acad. Sc. et Acad. Franc;., 223, 229, 239, 253, 262, 270, 273, 309, 351, 354, 359, 403, 425,431, 444, 456, 474, 489, 490, 493, 528, 529, 535, 536, 538, 580, 5H I 597, 601, 602, 607, 617, 618, 631, 634, 642, 647, 649, 654, 663, 664, 667, 676, 678, 680, 681, 693, 700, 701, 719, 720, 734, 766, 787, 798, 827, 854 (1678-1771) MALDONAT, 336, 338
MALEPEINES (Leonard des), Malpeines, Mal6pine, conseiller au .(..'1!1\~ telet, 425, 473, 593, 595 MALEZIEUX (de), 243 MALLET (famille Gaubil), 388 MANE (Gaillac), 859 MANFREDI (Eustachio), 1674~1732, astronome italien de Bologno, lit 34, 107, 138, 240, 252, 291, 296, 333, 347, 538, 544, 589, 593, WI, 608, 696 • MARALDI (Jacques Philippe), Maraldy, neveu de Cassini avec (1111 travailla a l'Observatoire de Paris, 1665-1729, 61, 86, 87, 93, 95, 106, 107, 109, 110, 111, 115, 209, 213, 225, 228, 232, 243, 290, 333,403,418,457,470,473,627,629,679,696 MARCO Pow (M. Paul), 199, 409 MARRE (abbe), 779 MARSHAM, 334 MARTILLAC (Mgr de), vicaire g6n6ral du Yunnan, puis 6veque nee, 671, 674 MARTINI (Martino), 1614-1661, sj, Tyrolien, arrive en Chine en
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envoy6 a Rome, revient en 1658. Novus.Atlas sinensis, AJnSIICI'
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MEsQUITA, sj, Pekin, 181, 188 METELLO DE SOUZA Y MENESES, ambassadeur du Portugal en 1727 <\ P6kiu, 140 sq., 155, 167, 168, 177 sq., 185, 186, 188 sq., 203, 204 MEYER, 335 MEzzABARBA, Mediobarbi, Mgr Carlo Ambrogio, patriarche d'Aiexandrie, legal du pape a Pekin en 1720-21, 25, 66, 128, 268, 768 Mri:GE, 336 MINORELLI, 326 MIRKOND, Mirikond, historien persan, 125 MISSARI, Messari (Jean), ne a Venise, mort dans les fers au Tonkin, sj, 41, 72 MooES, Frere, sj, ltalien, 181 MoLo (de), sj, Portugais, 41 MORERI, 336, 339 MoRTIMER,. secretaire Acadl:mie Roy. Londres, 7, 526, 559, 566, ·576, 579, 580, 645, 655, 679, 691, 693, 701, 774, 801, 802, 812, 837 MosER (Franz), 1711-1766, sj, Bavarois, arrive en Chine en 1751, 699 MoTEL, trois freres jesuites dans le Kiang-si: Nicolas, 1617-1656; Jacques, 1618-1692; Claude 1619-1671, tombeau a Wuchang, 49 MoURAO (Joao), Jean Mouram, Maurans, Morans, Mauravis, 16811726, sj, Portugais, etrangll: dans sa prison a Sining en Tartarie, 1726, 30, 40, 163 MoURGuEs, 339 MULLER (Gerhard Friedrich), 1705-1783, voyageur et g6ographe russe, Acad. Peters, 791, 792, 836, 837 MULLIE (J.), 579
N NACHES, capitaine de vaisseau anglais, 43 NADASI, historien, sj, 524 NASSmEDDIN, Nasir el Din, gl:ographe persan xrne siecle, 125 NEMOURS (duchesse de), 543 NEPER (Jean), math. ecossais, XVIle siecle, 605 NESMOND (Mgr de), Nemond, archeveque de Toulouse en 1722, mort en 1727, 28, 65, 82 NEUVIALLE (Jean Sylvain de), 1696-1764, sj, arrive en Chine en 1729, sup. gen. miss. franc., 1747-1752 et 1758-1762; emprisonne a Macao par ordre de Pombal, meurt dans la traversee de Goa a Lisbonne, 634, 644, 700~ 701, 838 NEWTON, Neuton, 215, 219, 231, 232, 334, 376, 643, 646, 683, 839, 855
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NICETAS, Russe r6sida:nt a P6kin, 635 a 638, 690, 692,760,7817, NICOLAS (Pierre), sj, 1642-1714, Provincial Toulouse, Mathematicien, 857 NIEUHOFF (ambassade des Hollandais), 312 NoEL (Fran9:lis), sj, Beige, 1651-1729, astronome et math6mnlld!:ifh. 87, 107, iiO, 257, 286, 288, 302, 360, 614, 626,630, 679 . NoELAs (Jean Francois), 1669-1740, sj en 1684, arrive a Cunlon .tHi 1701, miss. Kiang-si, puis Hou--koang, mort a Macao, 112, 207, ~_\\ NYEL, sj, sous-pnkepteur des Infants d'Espagne, 145
0 0LOPEN,202, 390,564 ONS-EN-BRAY, v. Pajot ONTIGNY (d'), 635-637 ORASME, directeur d'une caravane russe en 1746, 565 ORLANDINI (Nicolo), Orlandin, 1554-1606, sj, Florentin, historiou, 51A 0RRY (Louis Francois), 1671-1726, sj, proCureur des miss. de Chl1w, 10, 34, 35, 36, 38, 63, 64, 82, 84, 126, 130, 133, 134, 137, 138, ?.Ill, 220,264,402,404,498,499,504,519,575 OsTERMAN (co:mte 'd'), Dostennan, Andrei Ivanovitch, vice-chancoHlH' de Russie, president Acad. Peters, 344, 348, 560~ 580 0ULOUC BE_c, Ulug bey, 361, 362 p PACHECO y SAMPAYO, don (Francisco Xavier Assis), ambassadcm· du Portugal en Chine, 1753. Lettre 289 PAJOT, conite·d'Ons-en-Bray, directeur des pastes en France, 486, 519, 522, 523, 581 PARDIES (Ignace Gaston), 1636-1673, sj, prof. math. college Loui~·lt!~ Grand, 671 PARRENIN (Dominique), Parennin, Parenin, 1665-1741, sj, arriv6 ~m Chine en 1698,-sup. resid··. P6kin, 1711-1716 et 1728-1740; interprNI) officiellangues chinoise et tartare, 7, 38, 52, 63, 66, 68. 73, 82, H5 1 86, !11, 113,117,126,130, 134 a 136,141,143, 144,145, 148, ISH, 160 a 163,165,167,168,171,172,174-5,177 sq., 180,184, 186,\ 1HH, 189, 191, 199, 209-10, 214, 211, 223, 226, 229, 233, 234, 235 a 2J'l, 265 a268, 210 a273, 276, 289, 290, 291, 294, 298 a.302, 308, 31:1, 316, 323, 326, 332, 340, 341, 343 a 345, 348, 349, 353, 354, 358, Js'l, 365, 373, 377, 382, 385, 386 >-388, 399,403, 408,421, 426, 429, 4J I,
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432, 440, 442, 443, 446, 456, 467, 470, 473, 476, 486, 488, 490, 492, 493, 502, 503, 504, 507, 508 sq., 514, 518, 521, 522, 523, 528, 529, 534, 535, 536, 537, 538, 539 a 544, 547 a 550, 551 a 554, 557, 565, 569, 575, 581, 595, 598 il601, 667, 705, 706, 70R, 709,713, 716, 718, 734, 744, 758, 787, 798 PAULLOU (Jean Francois), Poulou, 1681-1748, sj, college Louis~le-Grand, 86 PATOUILLET (Louis), sj, 1699-1779. Lett. Edif, 4, 658, 668, 669, 674, 778 PATRIGNANI, 526 PAUL (M.), Marco Polo, 199, 409 PEoRINI (Theodoric), 1670-1746, lazariste, arrive en Chine en 1710, interp. de Mezzabarba en 1720, adversaire, puis ami des j6suites fran~ais, 92, 132, 135, 179, 181, 353, 526, 651, 652 PEl (D'), 602 PEussoN, Indes, 540 PELLETIER DES FORTS, 492 PEREYRA.(Andre), Pereira, Pereyre (Jackson), 1690-1743, sj, arrive en Chine en 1716, vice-provincial 1729-1732 et 1735-1741, 93, 95', 97, 172 sq., 180, 183, 186, 187, 188 sq., 251, 267, 275,280,281,283, 293, 297,309,353, 371, 377,426,429,477 il479, 486, 507,517, 527, 566, 590, 617, 702 PERIZON, 334 PETAU (Denis), Petavius, sj, 1583-1652, chronol., 86, 121, 197, 232, 241, 299, 327, 330, 331, 334, 355, 402, 405, 462, 605, 747 PEZENAS (Esprit), 1692-1776, sj, prof. hydrog. Marseille, y bMit un observatoire, 840, 842, 850 PEZRON, 334 PHELIPPEAUX, 9 PIANESSE (marquis de), 335, 339 PIC DE LA MIRANDE, Mirandole, 86 PINHEIRo (Domingos), Pignero, 1688-1748, math., vice-provincial, 17321735 et 1741-1745, sj, arrive en Chine en 1726, 181, 188, 267, 558 PINEDA (Jean), sj, Espagnol, 1555(?)-1637, 336 PINOT (Virgile), 430, 493 PIVETEAU (J.), 602 PLANCARPIN (Giovanni), dal Piano dei Carpini, 1182-1252, franciscain italien, 16gat aupres du Khan de Tartarie, 409, 665 PLANTIN, imp., 52 PLATEL, 335, 339 PLATTNER (Felix), 472 PLINE, 133, 336, 339
983
PLUMIER, 332 PoLEN! (marquis de), 116 POMEY, 336 PoNTIE, Gaillac, 778, 779, 790 . PoNTIEN (Denys), Gaillac, 525 PoRQUET (Louis), 1671~1752, sj, arriVe en Chine en 1701, 38, 124, 12H, 135, 315 POSSEVIN, 334 POULOU,V. Paullou POUND, 219 PREMARE (Joseph Henri Marie de), 1666-1736, sj, arrive en Chine en 1698. Notitia linguae sinicae; :figurisme; 47, 62, 99; 126,246,315, 323, 325, 334, 338,343, 356, 383,458,492, 500,748,750, 756,772,798, PRovANA (Antonio Giuseppe), 1662-1720, sj, Italien, arrive en Chu1c en 1695, Pekin 1702, ambassadeur de Kang hi aupres du pape, 1708, meurt en mer au retour, 1720, 39, 43, 180 PUILAURENTS, Gaillac, 204 PURBACHIUS, 666 Q QUESNEL, 429
R RABUEL, 298, 332 RAouET (abb6) (Gilles Bernard),. 1666-1748, prof. g6og. du roi en 1720, prieur d' Argenteuil, 254 RAINALDI (Maria di S. Giuseppe), Raynaldi, Reynaldi, Rinaldi, 16851760, Canne, en Chine avec Mezzabarba, rentre en Europe en 1731; pr6pose general des Carmes D6chaux, 1749, 66, 93, 134, 141, 181, 267, 561, 563 RAMUSE, 312 RAPHAEL, Espagnol, 43 RAPHAELIS (abbe), 27 RAY (Jean), naturaliste anglais, 774, 837 RAZOUMOWSKI (comte Cyrille de), president Acad. Petersbourg, 803, 807, 815, 817, 818, 823, 832, 838, 850 REGIOMONTANUS, 666 REAu.nJR,621,625 REGIS (Jean Baptiste), 1664-1738, sj, arrive en Chine en 1698. Atlas general de Ia Chine, 1730-1734, cartog. et sinologue, 168, 173, 178, 179, 180, 183, 187, 188, 213, 214, 217, 222, 239, 246, 265, 268, 274, 275, 278, 282, 302, 308, 309, 322, 365, 383, 393, 402, 423, 440, 442,
984
443, 456, 457, 460, 462, 466, 492, 493, 499, 503, 511, 512, 513, 522, 535, 631, 674, 681, 735, 736, 796 REGIS (saint Jean Fran<;ois), 1597-1640, 313, 334, 525 REGNAUD, 334, 338 REMUSAT (Abel), 836 RENAUDOT (abbe Eusebe), 1646-1720, 754, 756, 795, 797, 798 REsT, Gaillac, 779 ReTz (Franc;ois de), General de SJ, 334, 341, 360, 573, 575, 759 REZENDE (Charles de), vice-provincial, 66, 181 RHODES (de), sj, 335, 339 RHoDES (Bernard), Frere, sj, 1645-1715, pharmacien, res. Pekin, 162 RICCI (Mathieu), sj, fondateur de ]a mission de Chine, 1552-1610, 51 52, 58, 59, 74 it 77, 80, 109, 334, 355,447, 524, 531, 544, 546, 770 RICCIOLI (Giovanni Baptista), 1598-1671, sj, astronome, 61, 64, 86, 232,241,312,334,351,412,587,588,605,630,666 RrcHMANN, professeur Acad. Peters., 803, 810 Rrcous (Leon), Gaillac, 860 RocHA da, v. DA RocHA, d'Arocha ROCHEMONTEIX (de), 759 RoDRIGuEs, 189 RODRIGUES, 334 RONDEAUX (Mme), 722 RourLLE, 337 RoussET (Etienne), Frere sj, chirurgien, rl:sid. Pl:kin, 1689-1758, 171, 172, 180, 251, 252, 268, 308, 357, 525, 780 RoussiER (abbe), 644 RoY (Nicolas Marie), 1726-1769, sj, arrive en Chine en 1754; miss. au Hou-koang oiL il meurt, 781 RoYO (Joaquin), 1691-1748, dominicain espagnol martyrise en 1748, 575 RuA (Francois Xavrer da), de, secrl:taire am bas. Metello, 162, 168, 177, 189, 191 RuBRUQUIS (Guillaume), Rubriquis, franciscain flamand envoye par saint Louis en ambassade a. Mangou Khan. qui le reyut en 1253, 409, 665
s SACY (Silvestre de), 140, 667 SAINT PIERRE (commandeur de), Gaillac, 779 SALThN, 299
985
.. SALLIER (abbe), 1685~1761, garde de la bibl. du roi, Acad. I et B!,; 51 articles dans Mem. Acad., 642, 661, 727, 736, 760, 761, 769, 79'1, 815, 827
SANCHES (Ribeiro), m6decin portugais it P6tersbourg, 565, 617,
6[C) 1
632, 633, 652 SANTI (-comte), 635, 637
SANZ (Mgr Pedro), 1680-1747, dominicain italien arrive en Chine on 1715, vicaite apostolique, Fou-kien, execute le 26 mai 1747, 573 SAVA
VLADISLAVITCH RA.GUZINSKI,
Sawa, comte, pl6nipotentiaire l'US~il\
a Pekin pour traite de Kiakhta, 1727, 132, 167, 173~ 174, 175 sq" 179, 185, 255, 705, 715, 718, 747, 809 SCALIGER, 241, 334, 747 SCAPULA, 336
ScHALL von BELL-(Johann Adam), 1592-1666, sj, Allemand, arrive on Chine en 1619, Pekin 1630; premier president tribunal math., 1645, 62, 64, 101, 109, 355, 542, 576, 630 ScaoEROF (Michel), Schorokof, caravane de 1743, 557, 560
Scaorr, 336 SEBES (Joseph), 301 SELDEN
et
BOYER, 336
SEMEDo (Alvares), 59, 334 SERRANO (Francisco), dominicain espagnol martyris6 en 1748, 575 SERVIGNE (Louis Marie DE), 1662-1744, sj, 208 S'GRAVESANDE (Guillaume Jacques de), 1688-1742, physicien hollandnl11l 256 SIBIN, sj, Col-ogne, arrive en Chine en 1716, 41 SIGISMOND, religieux augustin, 561, 562, 563 SIGNORINI (Stephana), crucifere, a Pekin en 1727, lunetier, 180 SIKILBURG, (Sichelbarth Ignaz), 1708-1788, sj, peintre, college portugaltl, arrive en Chine en 1745, 649 SIMois, Portugais, 44 SIMON, capitaine de vaisseau, 1734, 377 SIMONELLI (Giacomo Filippo), 1680-1755--(?), sj, math., arrive en en 1719, visiteur de Chine et J~pon, miss. a Soutcheou, 2~4, 681 SIRMOND, 402 SLATZITZ, chirurgien russe venu avec la caravane de 1755, 803 SLAVISCEK, Sclavisek (Charles), 1678-1735, sj. Boheme, arrive en Chino en 1716, a Pekin en 1717,48,62, 93, 95, 97, 106, 181 239,273,274 1 275, 282, 283,294, 295, 309, 323, 326, 347, 371, 373, 376, 377, 38l, 615,673, 798 SLOANE, Zloann-(Hans), erudit anglais, 748, 774, 837
986
SoGNANSKI (Euphim), 6tudiant i'usse a P6kin, 808 SouciET (Fram;ois), sj, 1673-1739, 87, 88 - (Jean), sj, 1681-1762. Journal de Tr6voux, bibl. college Louis-leGrand, 517, 518, 526, 527, 612 - (Etienne), sj,1671-1744, bibl. college Louis-le-Grand, correspondant de Gaubil de 1722 a 1744, 68, 80, 82, 119, 139, 182, 187, 206, 211 213, 214, 217, 223, 225, 232, 240, 250, 276, 281, 282, 298, 301, 303, 306, 308, 317, 318, 322, 362, 363, 368, 374, 376, 377, 383, 384, 385, 386, 391, 400, 401, 404, 405, 408, 442 a 444, 455 a 457, 459, 467, 473, 479, 488, 489, 492, 494, 496, 497, 498, 519, 522, 551, 554, 606, 611, 612, 613, 648, 665, 671, 672, 673, 674, 677, 679, 684, 694, 703, 705, 743, 747, 751, 776, 786, 799, 802, 824, 854 SOUNOU, SOURNIAMA (famille princes chr6tiens), lettres 43 a 47, pages 145 il 170 SOUZA (de) Sousa, 188,527, 703, 782 SPINA, v. d'Espinha SPINOLA, 334, 524 SPONDE, 335 STATELIN, Frere, sj, Allemand, 181 STEPHANO Roberto, Augustin italien, miss. au Tonkin STONE, Stonne, mathematicien 6cossais, 717, 718 STREIT, 748 STUMPF (Kilian), Sto:mph, 1655-1720, sj, Bavarois, arrive en Chine en 1694, president tribunal math., visiteur Chine, Japan, 576 SUAREs (Thomas), 1722-ap.1753, sj SuAREs (Jose), 1656-1736, arrive en Chine en Hi84, a Pekin en 1688; vice-provincial1707-1711, sj, 141, 143, 144, 148, 158, 160, 163, 165, 180, 191, 246, 365 8YNCELLE, 334
T TABERNA, 335, 339 TAMBURIN (Tomaso), !591-1675, 335, 339 TAMBURINI (Michelangelo), 1648-1730, General de SJ, 1706, 66, 334, 341, 350, 457 TAMERLAN, 237, 254, 335, 496 TARTRE (Pierre Vincent de), Detartre, Dutartre, 1669-1724, sj, arrive en Chine en 1701, cartographe; sup. res. P6kin, 1719-1721, 216, 246, 302, 309, 383, 499, 631, 795 TAVERNIER, 312, 334
987
TAYCO SAMA, roi du Japon, 221 TCHAY (Michel), chnStien chinois, 573, 575 TEILHARD de CHARDIN, 602 TEITGE (Hans Erich), Dr, Berlin, 193 TEPEY (Joseph), 553 'THEBAUD (Frere Gilles), Thl:bault, sj, 1703-1766, aniv6 en ChlnQ (,1!1 1738, horloger a Pl:kin, 517, 524, 574, 780 THEVENOT, 312, 334 THOMAS (Antoine), 1644-1709, sj, Belge, a Macao, 1682, Pekin, 161\,, Mesure d'un degre terrestre; vice-provincial, 1701-1704, 1 !9, 2~1; 294, 302, 376, 377, 439, 458, 506, 542, 614, 615, 626, 630, 702 THURY, Thiry (Cesar Fran9ois Cassini de Thury), v. Cassini (Cwr' sini III) THORSTON, 335 TIRIN, 334, 336, 339 TOLET, 335 TouLOUZE (comte de), amiral de France, 9 TOURNELY, 337 ToURNON, patriarche de, 768 ThiBERT, directeur du commerce de France a Canton, 40, 706, 716 TRIGAULT (Nicolas), Trigaut, 58, 59, 334, 600, 678 TRUDAINE, 658 TuRNEBE, 21 TYco, Tycon, Tykau, Tycho-Brahe, 104 a 110, 605
u
1 v
Y••cr
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VIGf
!Vrsc vrso
1 m YDIL
·~·~:
·\
WA WE WE ' WE WI wm
URSIS (Sabbatino de), 1575-1620, sj, Napolitain, arrive en Chino l.ll\ 1606,' astronome et mecanicien, 64 UssER (Usserius), 1580-1655, 327, 330, 331
Yv
v 335, 339 VAISSETTE (Dom), bl:nedictin de Saint-Germain-des-Prl:s en 17 Ll, 1685-1736. Histoire du Languedoc, avec Dom Devic, 428, 429, 4J I, 492,526,638,650,762,827,858 VEGA, 861 VERBffiST (Ferdinand), 1623-1688, sj, Flarnand, arrive en Chine en 1659, P6kin 1660; deuxieme president tribunal math. 1669; vice-provincial,
VASQUES,
988
ZA ZL
1676-1680; construit pour Kang hi canons et instruments de l'observatoire, 214, 222, 381, 389, 390, 448, 542, 543, 576, 615, 626, 677 ••cr<EFlE, sj, -provincial de Lyon, 544 EBciCKLLI, 335 336, 339 munER. ingenieur du roi, 18, 23, f:5, 27 Gaillac, 779 VIGfNOLES (Alphonse des), pasteur proteStant a Berlin, 323, 326, 384, 487, 593, 594 franciscain espagnol, 177 VrscmiTJ (Ignace), T R P G, 756, 780 rsoBJ"ou (Mgr Claude de), 1656-1737, sj, Breton, arrive en Chine en 1687; vicaire apostolique 1708, exile en 1709 a Pondichery oil il mourra; sinologue ethistorien, 197,403, 540, 543~ 660,738,747, 771. YDILPHAN,G, Wolfang, 134, 141, 144, 181 334, 356
w
~·~:~~;':rr~(Alfonso), 1566-1640, sj, Turin, arrive en Chine en 1605, 448
Wandeput (Samuel), voyagea aux Indes, Tibet, Chine, d6
382, 668 1723 a WARBURTHON, 595 WEIDLER, astronome de Wittemberg 631 WEITBRECHT (Josias), 1702-1747, adj. Acad. P6tersbourg, 804 WESSELS, 649 WING,.605 wmAM:FoF, vice-chancelier de Russie, 809
YvAN, etudiant russe
y
a Pekih, 567,568, 569
z
ZANOTTI, 631, 648, 765 ZLOANN, v. Sloane
989
TABLE CHRONOLOGIQUE DES LETTRES DU P. ANTOINE GAUBIL N•
Date
4 septembre 1759 17 mars 1721
Destinataire
P. Amiot a J. N. Delisle Brevet de matht'<maticien du P. A. Gaubil
1722 1 2 3 4 5 6 7
23 ft'
15 octobre 4 novembre 12 novembre 12 decembre 19 d6cembre
P. Etierine Souciet P. Etienne Souciet M. de Foucaud, Toulouse Mgr de N6:mond, Toulouse P. Soticiet P. Souciet P. Souciet
1723
11
27 juin a mars 1723 18 aofrt 18 aoUt 20 octobre
12 13
8 octobre 30 octobre
8 9 10
Son frere Pierre, Gaillac P. Du Halde P. Souciet P. Souciet
1724 P. Souciet T.R.P.G. Tamburini
1725 14 15
990
23 juillet 4 septembre
P. Gaillard P. Du Halde
1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Date
16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
9 septembre 12 septembre 25 octobre nOn date 25 ()Ctobre
27 octobre 31 octobre 5 novembre 5 novembre 5-8 novernbre 9 novernbre 10 novembre 12 novembre 13 novembre 26 novembre
Dostloataire
P. Du Halde P. Souciet P. Souciet Sur lo SILO M. de Foucaud P. Gaillard P. Souciet P. Souciet P. Souciet P. Souciet P. Souciet P. Souciet P. S6ucie.t P. Souciet P. Souciet
1726 31 32 33 34 35 36 37 38 39
28 juin- P.S. 5 octobre 6 octobre 21 octobre 6 novembre 10 novembre 10 novembre 23 octobre et 10 nov. fin 1726
21 novembre
P. Souciet P. Souciet? P. Souciet'? P. Magnan P. Souciet T.R.P. General T .R.P. General P. Souciet P. Souciet
Page
81 83 84 88 89 92
93 96 102 103 108 112 113 115 118
119 121 121 127 133 134 136 137 138
1727 40
41 42 43 44
45 46 47 48 49 50
23 juin 25 juin 21 juillet 4 octobre 6 octobre 6 octobre 7 octobre 7 octobre 8 octobre octobre 8 octobre
Destinataire non indique Metello P. Gaillard P. Cayron P. Cayron P. Cayron P. Cayron P. Cayron P. Gaillard P. Gaillard P. Gaillard
139 140 141 145 162 164 166 169 171 180 182
991
Date
118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129
Destinataire
juillet 28 juillet 22 septerobre 23 septernbre 25 septembre 17 octobre 17 octobre 17 octobre 23 octobre 6 novembre 1er decembre
Bayer Bayer R.P. Procureur, Paris P. Souciet P. Souciet
1732
de Mairan
R.P. La Gorree, Rome P. Souciet P. Souciet P. Souciet P. Souciet T.R.P. General F. Retz
m :on :u~
:ttl
liH :!>Ill 1<11 :H.l .1·1:1
.141 }Ill
.1.11
1733 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139
14 avril 19 septembre
note non datee 8 octobre 10 octobre 28 octobre 28 octobre note non datee note non dat6e note non dat6e
Lettre commune a Rome P. Souciet P. Souciet? P. Souciet? T.R.P. General F. Retz Freret Fr6ret Dossier Souciet Dossier Souciet P. Souciet
1734 140 141 142 143 144 145 145a 146 147 148 149 150 151
994
juillet juillet juillet 13 juillet
17 juillet 23 juillet
23 juillet 25 juillet 3 aofrt 31 aoU.t 7 septembre 12 octobre 26 octobre
P. Souciet Delisle Delisle Delisle Bayer P. Souciet Delisle Delisle Son frere, Gaillac P. Souciet Fr6ret P. Souciet P. Souciet
.I' I _\_~ii
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,1.\11 .\flO lid ,lit~ J(!(j
.1117 :lit'/
Date
N'
152 153 154 155
I
5 novembre 6 novembre 6 novembre
1734
.400 406 408 409
Freret P. Souciet Freret Bayer
1735 156 157 158 159 160 161 162 163
1735 20 juillet 19 aoUt non date 7 novembre 8 novembre 9 novembre 25 novembre
Freret P. Souciet Freret (Bible juive
a P6kin)
de Mairan P. Souciet Fr6ret P. Souciet
410 418 419 423 425 426 430 431
1736 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178
lOmai
1736 1736 4 octobre octobre 1736? 19 octobre 19 octobre 20 octobre 29 octobre 5 novembre 6 novembre
27-29 decembre 31 d6cembre 31 d6cembre 31 d6cembre
Fr6ret non indiqu6 P. Souciet P. Souciet P. Souciet Fr6ret P. Souciet (P. Castel) P. Souciet Fr6ret Fr6ret de Mairan Bayer Bayer Academie Sc. P6tersbourg Delisle
432 433 436 440
441 442 447 453 455 470 473 474 476. 478 479
1737 179 180 181 182 183 184
8mai 8 mai 15 mai 15 mai 24 septembre 7 octobre
Fr6ret Fr6ret Delisle Bayer de Mairan Fr6ret
480 481 486 487 488 490
995
No
Date
185 186
16 octobre 13 novembre
187 188 189 190 191 192 193 194
2 novembre
Fr6ret Delisle
1738 1738 3 novembre 5 novembre 6 novembre 12 novembre 21 nbvembre Fin 1738?
195 196 197 198
12 novembre
199
24 novembre
:wo
201 202 203 204 205 206
11 septembre 2 octobre 3 octobre 3 octobre 29 octobre 21 novembre 22 novembre
207
6-10 octobre
208 209
2 mar~ 19 juin
996
Destinataire
12 octobre 2 novembre
10 noveroOre
Fr6ret P. Brisson P. Souciet Freret Freret P. Souciet Freret P. Souciet
1739 Fr·eret P. Cayron P. Souciet P. Souciet
,jlJfi
1tlil l!ll
,II
·'I •I
m
212
ll~
llll . 213 214 215 216 217 218
1740 Freret
219
1741 P. de Lacharme Fr6ret de Mairan de Mairan P. Cayrori P. Du Halde de Mairan
220 221 222 223 224 225
1742 de Mairan
1743 Bayer Acad. P6tersbourg ·
226 227 228 229 230 231
Date
5 novembre 9 novembre
Page-
T.R.P. General Retz Delisle
558 559
1744 Le vaisseau franyais fut capture par une escadre anglaise
1745 Le vaisseau franyais se perdit corps et biens a Belle-Isle Prefet de Ia Propagande a 25 novembre Rome
561
1746 11 juin 11 juin 11 juin 13 juin 13 juin 30 novembre
Acad. P6tersbollrg Delisle Korf Delisle Delisle T.R.~. General Retz
563 565 567 568 569 570
1747
9
14 novembre
0 1 2 3 4 5
9 novembre 9 novembre 29 novembre 30 noverobre 30 novembre 30 novembre
6 7 8 9 0 1
Destinataire
T.R.P. General
573
1748 de Mairan Mortimer Delisle Delisle Delisle Delisle
576 577 580 581 582 585
1749 2 octobre 6 novembre 6 novembre 8 novembre 8 novembre 11 noVembre
P. Foureau Delisle de Mairan Delisle de Mairan Mortimer
586 590 595 596 598 602
997
N•
231a
232 233 234
235 236 237 238 239 240 241 242 243 244
Date
Destinataire
11 novembre 12 novembre 19 novembre 27 novembre
Mortimer Delisle Delisle Delisle
24 juin 27 aoUt
Delisle
f10f\
P. Foureau
1750
Delisle Delisle de Mairan Delisle
noq r. Ill
1750
25 octobre 26 octobre 31 octobre 9 novembre 17 novembre 17 novembre 22 novembre
Guerin Delisle Delisle J?om Vaissette
(;!(I
rdl! fdl (fJl (J,\1
rd'! !I,\ II
1751
245 246 247 48 49 50 51 52 53 54 55
25 mai 3 juillet 30 octobre 5 novembre 6 novembre 6 novembre 7 novembre 7 novembre 18 novembre 18 novembre 18 novembre
Delisle Abbe Sallier Mortimer Mortimer Mortimer Delisle Mortimer Dom Vaissette Mortimer Delisle Delisle
56 57 58 59 60 61 62
4 aoitt 10 aoitt 12 aoftt 13 aofit 13 aoftt note non datee 28 aofit
Delisle Deshauterayes Delisle Delisle Delisle Delisle Delisle
98
t1Wi
(,.Ill
275 276 277 278 279 280 281 282
(,,II M·J, -~·1.~ 6;!()
M7 MY 650
651 65:1
657
1752 6:iH 659
283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294
66]
665 66H 669
672
295 296 297
Date
22 octobre 22 octobre 22 octobre 22 octobre 2 novembre
2 novembre. 3 4 11 11
novembre novembre novembre novembre
12 novembre 12 novembre 19 novembre
1752 1752 1752 1er di:cembre Jer d6cembre 4decembre 5 decembre
riestinatnlrc
Delisle Delisle Delisle Delisle Mortimer Mortimer P. Berthier P. Berthier? Delisle Delisle Delisle Mortimer P. Berthier · P. Berthier P. Berthier P. Berthier? de Pouchy Famille d'Incarville de Guignes Delisle
680 685 688 691 692 693 697 699 700 700 701 702 704 705 717 718 720 721 722 725
1753 1753
4
10 septembre 16 octobre 16 octobre 20 octobre non date 22 octobre 25 octobre 8 novembre 14 novembre 14 novembre 23 novembre
6 7
10 juillet 13 octobre 19 octobre
Delisle Delisle Abbe Sallier Abbe Sallier Acad. Ins. et BL Freret T .R.P. General Visconti Delisle Abbe Sallier P. Berthier P. Berthier Birch
727 731 733 734 736 749 756 760 766 769 772 773
1754 (Ancienne astronomie chinoise) Delisle Son frere, a Gaillac
775 775 778
999
N'
Date
298 299 300 301 302 303 304 305 306 307
21 octobre 31 octobre
non date l 6 r novembre 3 novembre novembre 17 noverobre 17 novembre 20 novembre 26 novembre
Destinataire
Delisle P. Berthler? P. Berthier? Delisle Son frCre Pierre, Gaillac Delisle Delisle Deshauterayes de Mairan Birch
1755
308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325 326 327 328
31 oCtobre 3 noverobre 6novembre 17 novembre 21 noverobre 22novembre 23 novembre 11 decembre
Birch
329 330 31
2 septembre 31 octobre 7novembre
Delisle P. Berthier? Delisle
1000
12 janv.- 11 revr. 15 avril 20 avril 21 avril 28 avril 30 avril 30 avril 8 mai 8 roai 9 mai 12 mai 12 juiil n.st
1755
Peters bourg Razumowski Razumowski Birch Razumowski Razumowski Kratzenstein et Richmann Birch Birch Razumowski Deshauterayes Razumowski (Catalogue) Razumowski De Guignes Delisle Delisle Ddisle Delisle Deshauterayes Razumowski
1756
334 335 336
337 338 339 340 341 342
4 5 6
7 8 9 0 1 2
Date
25 novembre ter d6cembre
Destlnutt\lro
Pa.se
Acad. Sc. P6torsbourg
844 845
Delisle
1757 4 octobre 5 octobre 14 novembre
Abbe Saltier Razumowski Delisle
846 847 848
1758 2 septembre 30 octobre
31 octobre 6 novembre 20 novembre 20 novembre 28 decembre 1759
Anquetil du Perron Delisle Birch Chanoine J.F. x;·-Gaubil Delisle Delisle Lettre du P. Boussel sur Ia mort du P. Gaubil
851 853 855 857 860 862 864
1001
P
A
Av
A
L
A
TABLE DES MATIERES Paf!e'
Preface . . .
VII
Avant-propos
XIII
vertiss~ment
XV
Abreviations .
x:Vn
LETTRES
I
Appendices:
I. II. III. VI.
Chronologie du P. Gaubil Bibliographie du P. Gaubil Lexique chinois et asiatique Index des matieres . . . . Table des observations astronomiques du P. Gaubil
867 884 911 941 951
Ouvrages. a consulter . . . . . . . . . .
953
Index des noms de personnes
. . . . . .
963
Table chronologique des lettres du P. Gaubil
990