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Editorial
La Documentation photographique
La revolution industrielle, Un grand "classique" dans le...
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cJhOfl •
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Editorial
La Documentation photographique
La revolution industrielle, Un grand "classique" dans les program mes d'enseignement des colleges et des Iycees, et pourtant un sujet pas si facile a traiter... La notion meme n'apparait plus
Redaction Natha lie Petitjean Redactrice en chef Beatrice Kalaydjian
aujourd'hui si evidente. Des generations d'economistes et d'histo riens lui ont consacre d'abondantes recherches et etudes. De la fin du XVIW siecle, alors que Ie phenomene est encore tout recent, jusqu'a nos jours, ils n'onl cesse de debattre sur ses origines, ses
Redactrice, iconographe
causes, ses consequences,., renouvelanl systematiquement les
Fran(tois e Gelibert
approches et les problematiques au fil des questions posees par
Maquellisre-infographisre
Paule Oury Secretaire Conseil editorial
Laurent Carroue Fran(toise Dieterich
leur epoque, comme Ie rappellent judicieusement les auleurs de ce dossier. EI Ie sujet reste pleinement d'aclualile en ce debut du XX Ie siecle alors qu'emergent de nouvelles puissances industrielles, que les plus anciennes "delocalisent" el s'interrogent sur les nuisances causees par leurs activites industrielles presentes el passees,
Bernard Phan
Mais peut-on parler de "revolution industrielle" ? t.:expression a
Yves Poncelet
Ie merite de montrer qu'il se produit entre 1750 et 1880 quelque
Dominique Varinois
Premiere de couverture
William Turner, Rain, Steam and Speed, Grear Western Railway (detail), t644
Co llec tion Oagli Orti I Londres , Tate Ga lle ry I Eileen Tweed y
Maqu elte : F. GelibertlDF
Avertissement Les op;nions exprimees dans tes textes originaux ou dtes n'engagent que leurs auleurs, t:aulorisahon de reprodUlre textes, graphiques et images souse DF doit litre demamlCe fl La documentation Fran.r;:aise.
Dans Ics aUlleS cas,la demarxle doililtre adressee diroctcment
aux sources indiquees page 64, II est rappele Que I'usage abusil et colloclil de la photocopie met en danger I'equilibre eoonomique des Circuits du livre.
chose de nouveau qui transforme en profondeur les economies, I'organisation du travail, les modes et les cadres de vie des socie tes occidentales (Europe de I'Ouest et Etats-Unis), Aujourd'hui les auteurs preferent evoquer une "premiere industrialisation", mettant I'accent sur un processus en train de s'accomplir, sur les continui tes plus que sur une rupture que les faits dementent. t.:industrialisa tion arrive en effel au terme d'un mouvement de croissance ancien, dans des pays aux socieles et aux economies complexes, deja avancees. La mecanisation, les mutations des techniques et des modes de travail se propagent lentement a I'ensemble de l'industrie et ne concernent, au depart, que quelques secteurs : I'induslrie co tonniere, la siderurgie, les transports ... Enfin, de la Grande-8reta gne, ou il demarre, Ie mouvement d'industrialisation et de moderni sation gagne progressivement les autres pays, rnais a des rythmes varies, en emprunlant des voies nationates specifiques, Les documents permettent d'entrer de maniere concrete dans la realite du sujet en se fondant sur les apports recents de la recher che, notamment ceux concernant la proto-industrie ; la consomma tion, les marches et les produits ; les acteurs, chefs d'entreprises et
10 La documentation Fran(taise
travailleurs, les femmes en particulier ; les lieux de travail, I'usine, et de vie, cite ouvriere, ville industrielle ; !'impact des transports dans la structuration des espaces, a tous les niveaux, local, national, mondial ; Ie financement, pour ne citer que quelques exemples. Voir aussi Francis Demier, La s ociet e europeenne au XIX· s ieele, Documentation photo graphique nO 8054, 2001 et Joel Michel, La m in e, une histoire europeenne, DocumenlaUon pholographique n0801O, 1999,
La premiere ind ustrial isation (1750-1880)
Nadege Sougy, professeure assistante, universite de Neuchatel Patrick Verley, professeur d'histoire economique, universite de Geneve
La tradition \'CU! que ron nOllllllC "revolution
industricllc"
Ics mutations des c(COliomil's
C\
des sociclcs de I"Europe de l'Ouesl d des 1�lals Unis entre 1750c\
1880. L'cxprcssioll clail dJja
banalc dans la premiere moilie elu XIX'- sicdc dans tine opposition enlre la France.
a un nive:nl comparable. Celie expansion des pays dc pcuplelllcllt europcen Otl d'originc
curopccnlle, dans un processus d'internationa I is;!tion (llllorcc des Ie xv Ie sieclc, CI developpc
il leur profil, fail que I' Europe :tlleint all debut du XX<siccie son poids Ie plus grand dans Ie monde, dcmographiquement. Cconomiquellielit Cl t'lllturcl1c11lenL Les auteurs 1I1ilisent des terminologies differetHcs parce qu'il n'y a pas consensus sur la definition du phenomene, et donc sur la perspective avec la(I U\!I1c I'abordcr. S'il est aise de trailer de nombreux themes gr:lce a une bibliographic considerable, ron no.:: JX:ul. en rc .. . vanchc, fairo.:: unc sone de sytHhcsc .rnoycnnc . Lcs approchcs adoptcnt des echeHes spatia1cs et IcmpOl'ellcs dificrerHes. Lapproche de rin· duslrialisation comllle rCvolution ledmologiquc se dcroulam cn quelques deeennie!'o en Grande· Brctagne. copiee ensuite dans les autres P;IYS, se situe dans Ie moyen terme. Elle postule unc disc()ntinuite radicale. qui aUfait change
Ie fOllctionnement de i"industric cn partant
d'un centre geographique Cl sct:toricl pon(:[ucl avant de sc diffuscr mondi
plulot ""transatlanlique"" CM les economics curopccnncs CI elats-unienne sc dcvcloppcnt en
symbiose - embrassc plusieurs sicclcs dans Ie cadre d'ur) SYSIl=1llC economiquc intcrn;ltional en formalion.
•
OP8061 LA PReI.AIERE It
n'y a pas une "cause premiere" dont tout Ie reste decoulerait Lc� cOlltemporains furcnt Ics premiers i\ s ' intc
rcpres�ion d'unc Illanifc)olatiorl de lravailleu ..� a
rc1<>.\cr a\l.� changcmcllIs (III ih. obscrvaicm dal1�
Mandle)oter fait dcs IIlUn, (ma:-�a('rc de Pete r-
un passe proche ct � concc\'oir dc� thelll:.tiquc�
1(0). La "(jlle!>tion (Ie, machinl:!>". c'c:-t-a·dire
que k� hi�wricn' dc"aicllI cn�uitc dC\'cloppcr.
du chomagl: tl:chnologi( llle, pa�:-c ;m premier plan. L·cconomi.'>te :lIlglai� Da\'id Ricardo 'I:
'
Pui:. chaquc generation allail. en fonction dc� problcmatiquc:. du prcscl11. P(I:'CI" de nouvd Ie:.
doil de la tntiler dan!> la rcc(tition de �C)o '�rill'
(Iuc:.tions c\ propo:-.cr de nouvelles approche"
cipeJ (/t' ,'lnmomie IXlIi/iqlle I'f (/e '·implif. en
ct:LYccs :!\'(''C un materiel documcl11airc de plu�
1821. Dc\onnai:-. une intcrrog:ttion tra\'l:r-.c Ie
en plus abondant. On nc l )Cut comprendrc Ie, debals d'aujourd'hui san:. eIre con:.cic m de
XIX� !>it:cle
('cUe sCdimcnt,uion. Chaquc approche a son inll,:!I"":L rnais aU<:lIllC IlC l)Cut pretendrc i\ elle ,culc [QUi cxpli< ILlcr.
:
Ie.'> machine, ne :-unl-clle, p:l\ UII
faux progrh. raut-il payer Ie "progrt:!>" econo mi(jue par un dcsastre �ocia1. Ic� condition:-. dt: \'ic de� trav,lilll:urs I>CU\'cnt-ellc!> a lung 1I.:...nc cn proliler '! Quc)otion dc" machines ct ([lIe,tion \{)Ciale ,ont
Une premiere perception de la croissance europeenne au XVIII- siecle
rocca�ioll del> J;rande.\ cri,C\ cconomi([uc,: la ju�tificatioll ou 1,1 critique du capitaliMlIc cn dCI >cndclll. Si les economi�tc� clal>�i4uc, dC'lcloppcm I' idee que Ie Illachini�mc enJ,;cndrc
Adam Smith. dan:. Or 1(1 Ridw,\M' de.,' N{tlifjl/.�
des d6adaptations de court termc. mai, qu'a
(1776). :-'c1I1crvcillail dc rcnrichissclllcnt dcs �ocicles occidemalcs. en paniculier de 1:1
long tenne une reallocation de la main-d'(l'U\ rc
Grande-Bretagne, depuis Ie debut du XVIII" :-iccle, de la hau:-se des ni\'eaux de vic el de
�e fait elllre !>e�tcur�, K;lrl Marx c)otime (Iue revolUlion du rapport entre Ie (;;Ipi\;ll engagc
l'abondan( 'e de 1:1 con:-01l1mation de produil:
d:lIls Ic� C( luil>Clllenh el celui L'om.acrc a p;lyer Ie tra\'ail nc I>cul qu':lboUlir :1 unc cxploitat iOIl
nouveau.". doni bcauroup venaient des illlIilXl
el;) leu r p:llIpCrb:llion.
des. II expliquait ce dcvc10ppernent cconollliqlle
Dan� Ie dernicr quart du XIX" !>iccle. m;II't luc par Ul! ralcmi��cmclll de la croi.\.\;mce et un cho
par I' augmentation de I' Cdlcllc de la produclion el des cchangcs ( lui pcr1l1ellail de diminuer Ics COlliS, ct :-UrtOIil par la divi:-ion du lravail
mage impol1:mt, les Britanniques rct!ecou'Ircnl
dan!' la production qui augillentail I'habilctc . (de .... ail-on dire la productivitc 'n de chaque
Arnold Toynbcc po�e lOujOllr!> la qlle,lion d:m\
ou\'rier donI la tflche ctait plus spccialisce.
c'e�t-a-dire pour lui rU�;tge du Illachini,me. I!';t
rampJeur de la mi�re;) Londrc.... L'hi\torien res m":mcs termc�: la "rc\'olution indu.\tricllc".
En revanche. il n'cvoquait pOI., l'ulili1>ation de
I-elle pa, emnlinc une cata,lrophc �ociale '! Son
nou velles machinc� ou de nouvcaux procedcs. qui, �'i [s e...i:-wient deja, n'avaient pm. encore
cours
eu de rctolllbCcs suftisantc� pour enlrainer de.�
un i\'er�it:lire.
dlangclllellis ceonomiques CI �oci
Au XX, siccle, celIe que�ti()11 perd peU:I l)ell de �a [>Crt inellcc talll i[ apparait c\'ident {jue Ic,
De la "question des machines" cit I'approche technologique
il
C:lmbridge. en 18K2. marque Ie debul
de ['hi�toire economiquecn tant que di'L'iplinc
pays pauvfC.\ �OI1l Ic� p:ty1oo nun-indu,triali,6 et quc Ie dc\'Cloppcmelll e\1. :1 long tcrmc. Ie resullat de I·industriali:-.;ttion. mcrnc �i le\
Celie analy�e de long lenne pass:1 au second
cias:-.e.<; populaircs n'en \lIlI pas en un prl.!r11icr
plan lorsque le� gucrre� napolconiennel> pe
temps protitc (�c (I lie rcconor11i�lc :l1llcricailt
I>crcnt sur leI> marches du travail en rareliant
Simon KU/net� I11CI en \';Ilcur par Ia courbe yui
la main-d'n.-uvre et contribuCrcnt a hftler la
pone son num). L':lpproche technologiquc de
Illecanisation d:1I11> l'industrie cOlonniere de la
[' industriali:-.:ttiun n' en d;\panlil pas pour autant.
region de Manchester, avec des cOllsequences
Elle se rcnforcc, dan.� un cadre idcolugique dif
:-ociales brutale., ulle lois la paix re'lenue. Lil dcmobilisation. la reduction du tra'Iaii donne
Icrcnt. a\'ec I'irnponance du progri::s tcchni< luc corm ne ractcur m:tieur de la crois.'>:mce aprt:'
au... ti�scral1(b a bras et I'immigration irlandaiM:
1:1 scconde guerrc mondiale. a\'ec Ie rcnOtl\ eau
gonflerent rolTrc de travailleurs a un moment
d'intcr\:t IXlur I'cconomble SchulIlJ>Ctcr et ,a Ihcorie de I'entrepreneur inmw:tlcur, avcc Ie
OIl Ics ellireprise� induslrieJle." en Mlrcapacitc de production, peinaielll :1 a.'.\urer leurs \'ente� Mlr un marche imerieur st:lgnant. En 1819. la
dc"clopl>Clllent dc I'hbtoire des tcchniquc)., Elle pretend fairc depcndre toute... lc�cvolution�
•
OP8061 LA PREMIERE INDUSTRIALISATION (1750-1880)
sance du proouit nmional brul (PNB) par ti!tc.
Se I>osenl donc les (IUeslions de i"origine des capitallx qui Hnancent i"investissement el de la
disponibilite d'une main -d ' Cl:u vre qui ne pcUl venir que du sccleur dominant. I·ag ricullure . Le liberal ROSIOW retrouvait ainsi les questions (Iue Marx s'etail I>OSeeS I>OUI" cxpliquer Ie db'clop pelllcnt elu machinismc : celie de i"accumula
lion prealable des capitaux el celie de I·origine de IravaiIleurs n' :IY;HlI que leur force de Iravai I a vendrc. Les deux auteurs 1cs resolvaienl certes de maniere diftcrente. Pour Marx. les capitallx proviendraient du developpement commercial, de rexploitation des socicles colonia1cs et en AngletelTe, de la concentr.l1ion des Icrres par 1cs grands propriet:lires, Le.� enclosures auraient. scion lui. cha�se des campagnes de nombrellx petits propriCtaires comraims fl vendre leur force de travail au.� industriels. Pour Rostow, les capitaux el la ma in- d·u:uvre seraient venus (rune hausse de la proouctivite de la societe traditionnctle - de progres dans Ie commerce et I"agriculturc. Mais il f:lllail . pour lui. (Iue •••••••••••••••••••••
facreur dec!5lt de fa Croossa,!C9 ? Plan en coupe de Iii machme II vapeurdo James Watt (1736-1819). Paris. Arch",es de fEcole nat.oflale des Pants 61 ChBussees Le progres technIque
ullcricurcs d'ull ccnain Ilombrc d'invcntions
des '·condi t ions prc:tlables" soient rcunics pour
init i alcs. Ces analyses butclll cependam sur
que Ie dccollage ait lieu. Le raisonnement etail
unc difticuhc logiqllc: cOlllment cxpli
circul:tire: il fallait que des progn:s pree:ds!ent
ccs inventions lnithlles. qui ne s
pour ( Iue Ie progres s'amorce. L'hislOrien Paul Bairoch :, donne la forme 1:1 plus structuree a
Ie fruit dl! hasaHt. sans f.,irc imcrvcnir la pres
sion de hi dcmandc '! Elles SOI11 en outre en
cc tYI>C d'approchc en aflirmant {Iu·une "revo
conlr:l(liclion avec des connaissanccs dcsonnais
hLlion agricole" prcalable etait indispensable
bien etablies: J'c,xistcnce d'lIne noissallcc
pour degager Ics dell.� facteurs de production
induSlriclic duralll tout Ie XVIII" siecle avant
necessaires. Ce raisonncment provenait de
qu'imcrvicllnclll res prcmii!-res invcmions. el
reconomic du diwloPI>cmen! d;ms laquclle il
Ie caraClcrc 1cm
Cl
progrcssif de i'applic:llion
Y avail alors debal entre ceux qui prcconisaient des im<es!issements industriels massifs et cellx
de ccs dcrnieres.
qui conseillaient de faire (I"abord progresser
Developpement, sous-develop pement et approche en termes de facteurs de production
I'agriculture. Ces problemaliques incitcre n! les
hisloriens fl reconslruire des series de comptabi lile nalionale retroSI>CClive,:1 analyser I·originc des travailleurs d'IJ.�ine el des capitaux investis
En mi!mc lemps, dans les alHll!I!S
1950, les
6::onomi�les dl!couvrelll Ie problbnc du sous dcvc!oppement el s· interrogenl sur I' i nduslriali
salion europeenne dans I'espoir d' Y lrou ver des
d:ms I'industrie moderne. Mais tant I"cchec de la pluparl des poli tiques de devcloppement (ille les recherches histori(llIeS revCierenl Ie peu de pertinence de
le�'ons I>our les 1>oIiliqucs de dcwloppcmell l.
ces approches. II ne suflisait pas d'investir et
lis abordem la (IUeslion avec les Oluils concep
de transferer des techniques modernes pour
wcb de leur discipline: une approche macro
creer un processus de developpemenl. Le
CroiSS:HlCC
resultal etait sou vent de creer des economics
simplcs, dccomposant la produclion emre ses
dllales Otl Ie seCleUf moderne n'enlrainail pas
cconomique avec des mooeles de
deux princip;lIl.� f;lclcurs, II! Ifavail et Ie capilal.
Ie massif seClCur Iradi!ionnel. EI les induslries
;I\'ec une variable slralcgi(I Ue principale, Ie taux
modernes ne creaient P:IS asse1.d'emplois pour
d'invc:'lis:,cmcnl.
oc<:upcr des pOPLIlalions qui non scuk'menl
L'ouvrage de i"ccouomisle amcricaiu Wah
connaissaient un sous-emploi chronique Illais
Whil man ROSlnw (voir p.
qui en oUlre etaient en forte croi ssan ce demo
approchc avec i"idcc
16) a I>opulilrise celte (run decollage (take-oj])
graphique. Les cconomisles en conclurent que
d · cconom ie � Ir:,dilionnellcs jusqu'alors Sla
Ie dcveloPI>C1l1cnt n'etai! possible {l ue dans des
gnantes lorsque Ie taux (I "i nvcstisse mem de
socieles ayant un suffisant degre de '·moder
p;ls�e un seuil. ( illi. comple \Cnu de la croissance
nilC"
demographique. penncI d·amorcer une crois-
les el culturelles avandes (:1 des sa\'oir-faire
soil des slructures economiques, socia
Of' 1!I061 LA PREMI£AE
INDUSiRlAtlSAtlON (1751).18111)
ani';lI1aux pennell ant Ie pa... s:'ge a I"industrie
lIlle :tccCieration de la croi!'>!'>ance, indll�lrielic
mCKlcrne. Dan... leurs investigation... sur l'Europe
el generaIe. a la tin {Iu XVIII" !'>iccle, mai!'>
dc!'> XVIII" el XIX" siccie!'>. les hislOriens par
les !'>cries d'in"e"ti ..�elllenl ne re\'clcnl pa, un
vinrent :l de� eondu"ions similaires. Lcs pays
takl'-offcorre�pOllda11l:1 1:1 Illec;rni,alion de Ia
qui ,e MlII! indu�lrialisC" Ie... premiers ctaient
Iilature de cOlOn et aux transfonnatiolh de la ,i
deja de!'> pay!'> aux societe... et aux eeonomies
denrrgie. La rai!'>on en e...t claire: Ie, bc�oin, en
eomplexe, et avaneees, de... "ocietcs preilulus
invcstisscll1cnls de I"indu"tric moderne claicnt
trielle� en progreso inventive, et dcsireuses de
faible.... el mClllc Irc!'> faible.'>, en comp;,nri'on
nouveaute.'. La question de I'originc dc la main
de cellx necessairo.:!'> dalls I·agricuhuro.:. Oll Ie,
{I·o.:uvre indu�triclle etait une faussc question.
cnclosures ...'inten,ilicnt a partir du dC"bul
il y :I\'ait des re�en'c!'> de main-d'(l;uvre
XIX' l-icclc. ou dan, Ie b:"ilirnent CI Ie' lra\'aux
di'lxmible. Le problcme elait de fait inverse. La
publics, avee I:, cOII'lruction dc, routc,. dc,
e. .r
rn6:ani,,,tion ct:mt un proce"u, Cconomis;lteur
polm et de.'> canaux. L, queslion de rorigine
de tr.I\';,il. elk detrui�ait - eornme Ie... contem
de... e:'pitaux pour indll"lrialiscr e.'>1 done elcnllCc
por.,in, I';!vaient af1irmc - davantage de Iravail
de peninence au plan lllaao·Cconomique.Entin.
ankmal qU'clle ne creait d·emplois. Dans un
Ic� transformalion!'> techlliqlle� qui ... ·alllorcenl i\
P;IYs eomme Ie I�uyaurne-Uni Oll la transition
la till elu XVIII" �icclc ct sc dc\'cloppellt CII,uitc
dC1l10gr.lphique entr.,inait line r.'pide crois,ance
progressivcmcnl lOUI
de I:, IXlpulalion en i"lge de tr.,vail1cr, Ie resultat
,onl la con..equence de lrois qUart.' de 'iccle
fu\. pourdell.� gener.llion, au moin...un manque
de croi��;lIlcc :rntcriellrc !>;rn.'> modificalion de...
de lr.rvail qui contraignit :, remigration.
;111
long du ,icclc �uivanl
lechniquc�. EIIc� nc pell\'ent a\"oir "I:,IUI dc c;tu,e initialc.
Perspectives actuelles Deux gr.mde, :,vancee, de I" recherche hbto
La M:conde aV:lncCt! de la recherchc a elc. a panirdes annce!'> IY7U. les Iravaux ...ur la proto indu'lriali�lIion lance.. p:lr I'hi.qoricn americ:,in
rique ont fait passer celie :,pproche de I'"pre,
Fr;rnklin Mendel,. L·expres... ion earaelcri..e
gtLerre :ru ...econd plan et contribue a renoll\'c1er
I"organi,:tlion dU Ir.W;,il qui preccde Cl conduit
la problcmatique.
:l l"induslriali<>:llion.le "lIIaillon lllanljuanC' dan..
D·:rbord.les.'>erie.'> ... la!1...tique, reconMituee�
I·cxplic:ttion. ;Iin,i que rC:crivai! Mendc1... C'C!'>I
unt permis {Ie lirer des condu�ions: l'Europe
c1le qui a perini... la Cl"Oi...5;lnco.: curopeenne du
ocl'idcnlalc a COil/HI UIlC croi�...:tnce cOnlinuc
XVIW�il:ctc ct (lui ,, N 1)C1I ill)Cu tran,t"Ortllee
durant tout Ie XVIW 'ib:le. (l ui dan, Ic COl'
'
en illdllSlriC lI1CKierne IOUl en perdur.tlll CI en
de la Gr.rnde-Bretagne. ,'"ccclcr.1 entre 17S0
con,er\':1111 lIlIe gr.uuk "ilalite au XIX' ..icele.
et la premierc moilie du XIX' ...iccie. avant de . ... c......ouflJcr. :l partir de 1870. dan>; la ··Gr.rnde .. dcpre...... ion . Le mOl cur de cClle croi.....ance .
Elle
cl:,il rilldu�tric qui se dcvcloppait pill" \'ilC
lIlain-d'(l;uvre. La c(uuilluitc e�t evidenle. AU."!'>i
quo.: I'agriculture. 5i I'agriculture bril:rnnique
lie l)Cul-on plLh cludicr i"industriali,alion quc dan... une l)Cr'pcctive lemporclle large, allan I du
IiI ''':In, dOlilc dcs progrc, au XVI " ct XVII'
a
fOllrni :l J"indu"lrie mecani,ee 'c, en
Ircprcneuf',....c, capitaux. !'>e, "':I\oir-faire, �a connabs:mce de� marche� el dc la ge'liun. 'a
,iccle,. ,i cllc n'esl p:h �Iagnante durant la
debtl\. ou du milieu dll XVIW ...irX:1e au dernicr
premiere moilie du XVIII< ...iccle. cllc r.,lcntit
( illan elu XIX" ,li:.'cle, Mai.. ,i I:, croi�!'>ance proto
Ileanrnoin, dan� la periCKJc que Ie... tenant... de
lndu'lrielle apponc I;, repon...c il 1;1 plupan de..
I'approche lechnologi( llie (·on... idcrent commc
( llleSliolls ;rnterictlre.'.cl1c en pOM! une nouvel1c :
1:1 " revolulion indu�Hic1le", ...oit Jcs annee.'
comment expliquer I'apparilion el Ia conlinn;l
1780-1820. La Grandc-Brclagnc, d'cxporta
lion de ce long trend pillri'-<.X:ulaire de croi",ance
Irice dc cereaJc� dC"1cm memc impon:rtricc
( lltl commcnce tin XVW/debul XVIII" ,icele..
:, p:mir dc, annee.'> 1750 el de plus en plu,
el 'c prololl,gc jU'>
•••••••••••••••••••••
dependamc de I' clr.rnger IXlur ...011 alimentation .
antcrieurs :ivaienl ceno.:, connu de, a\:rnece,.
L·lfIduslne. molour 00 In croissance en Grande·Brelagrt6
II e." dOlle difticiJc d'cvCK lua Utle "rcvollilioll
mai, pillS limide,. qui !'>'et;lienl 10ujOttr.. bri
:'gricoJc" prcalablc ou cOllcornitanle. II y a
...ee� dan... de, periCKIe!'> de !'>Iagnalion....alh que ." amorce une cl"Oi'''';lnce cumulativc. Lc.. :Ipprochc, nouvclJc� �onl lin echo dc,
I'NIl
IlIdlll',rie
Agricllllllre
1700-/760
0.7fif-
0.7 'J.
0.6 fk
1760-/780
0,6%
0.9%
0.1 %
17RO-/801
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/,6%
0.8%
IBOI-flUI
/.9%
2.8%
1.2 %
Tmlx moyell (lftlWel tie croissallce
(IUCSllon� du prc,ell\. de lroi.. en paniculier. Depui, tine Irentaine d'annce� Ie MICCe�. Oll i"echec. dc... cntrcpri,e, Oll dc, ,ecteur, IIC depcml. cn dehor... de... technologic, de IXlinle. que peu de la maitrbc de.' techniquc... ( lui n'c!'>t pIli, vT;,imelll un problcllle, Plu.' delicale e,1 I:, qucstion du m:,rche. Parmi Ie .. nouveaux
e.
DP 806 \ LA PREMjERC INDUSIRIALISATION ( 1750·1 sao) pays indl1�Irids. ceux qui On! rel1ssi. cOl11me
Ie Brcsil ou Ia Coree. dispus,liellT SOil d·un marche inl6rieur reservc Oil le� pouvoirs d'achal
61aicnt suflis:mls pour devclupper hi produc lion industridle. SOiT de marches extcrieurs oi)
ils CTaient parvenus i't s·illlpo�er. Les pays Oll
l'indu�Trialisation renconTra des dinicultes ont pour la plupan bUTc sur les limites (I'un marche inTcrieur oil la forte inegalite de la repanition d es rcvenu� fai�aiT cocxister une minorite de richcs comomllwnt de� produits de qualiTe. sou venT eTr;lIlgers. des classes 11l0yenne� au pou voir d · "ch"T qui ne �'Cle\'"it pas c t des cl,I.�
se� popubires pauvres ne p;U"licipa111 guerc i't la
consomll1alion plus ou Illoins distincTs scion Ics groupe.� sociaux, aux mccanismes
segmentaTion de la
de produiTS. i't la dyn:unique des revellUS eT ;1 son iml>OJ1:me e pour les proouctcuflo, indusTricls qu i doivcm s' adapTer aux t:
TOujoursjouc un rule de sTimulanl et Ie devclop pemcnl curopccn s 'eST aceol1lpagne d·un relour n elll cnt de ]a division inTernatiorl;lle
CQnsOlmn"Tion de masse. Lt secondc que�tion
entre I"Europc eT I·Asic. L"Europe a d'abord
TOuche au lIlode
dans Ie sysTcllle cconomique il11ern:llional
i1lll>onc des produiTS lIl;lIluf
10ppelllenL Enfin. Ie Troi.,il:11le I>oini est
vclle� indusTrics dc consommation qui les 011\
deTerrninc .,a voie. voire ses chances. de dcve-
cconomi
lcs approches STriCTernel11 n:ltionales nees du
des Tei. · hnologies qu·elle ne m;lilrisaiT p;IS. avant de les ,·opier cT de de"ciopper ainsi de nou banalises. Au XVIW sil:de. I"Euro l>C n·a une
strUCTur e d· eXl>onalrice de produiT� manufaclu
faiT dc I"emergence de I"hiswire economique
res eT d·illll>Or!aTricc de m"Tieres premieres que
en Tant que discipline i't la lin du X IXo siede.
dans sa relaTion av,x lcs Amcri!jues. Mai� die
il I·cre de l"exaccrb"Tion des nalionalis11les en
cQllIr61e deji't Ie sysTcmc commercial eT llnancier
Europe. CT i't adopTer line approche Transnalio
internaTional. Cda a conTribue ;1 rellverser son
nale.
il
pr ivilcgier
une edclle d·observation;l
]a laille du conTinent.
Les historien� de l"indusTri:llisalion s·ime· ressent d·"bord i't ]a consommation . :1 ses de TenninanTs cullurcls et sociaux. aux mooclc� de
mode d·inTegraTion. Quelque� pays cllropeens sont dcvcnus au XIX< siccle lcs fOllrnissellr� de produiTs manufacTures du monde emicr. alars que I"Asie cTail dcsormais relcgllce ;1 un rule dc fournisseur de produiTs primaires.
Gonsommation et croissance Une "revolution des consom mateurs" des Ie XVlnc' siecle ?
il ia mo
Les invenTaires aprcs deccs. < lui decrivenT ce que le� gcns posscdaielll au jour de leur
garanTir du froid. des rniroirs. ]JCTiTs en general.
murT. permeTlent d·apprecier I· amelioration
et des mOTifs differcnTs cha{llle '1IlIlce. lis men tionncnt aussi des rideaux. indi�]JCn�ables pour mais il s· agissait jusqu·alors de prodlliT.� rares el
coliTeux. de la vaisselle. line Iheicre. des tasses.
des nive;lUx de vie :tu XVIW siecle el donc
parfois quelques COUVCrTS en argent. lil1e Illontre
de conlirmer la croissance econ o mi
ou une pcndule.
re "clcnT les rccoJ\�tiTll\ions stalisli
I�Tals-Unis Cl ell France.
prouvcllI
line gmnde
Ccnc progression des niveaux de vic CST moins iml>onanTe sur Ie conTinent Oil lcs niveaux
dc VIC
populaircs SOIlI
plus falbles.
modilication de b composition des biens dCle
NCanllloins. les noyes de la Seine et lcs pre
nlls.
vcnus du Chfltclel. CTudics par Daniel I�oche.
A l a lin
£Ill XVII" sicde. 1:1 majorite de la
l}Opubtion ne po��edail presque rien. quelques
Olll dcs \'CtCIllCnTs qui I1C sonT pas usages eT ils
\·cTcmenls el du linge usages que 1"011 signalait
IXl.�sedcnl parfois des 11lonTres. Aux Etats-Unis.
dans I"inventaire car ib avaienT line valeur qui
Ie dcveloPPclllenT dc la cOl1sol1lmaTion dans
meriTaiT menlion. des meubles rudimentaires.
la masse de Ia popul"Tion est irnl>OrtanT. Les
une marmiTe. des eCLIelles en bois. un pOt
mcna ge s aillcricains de b fin dl! XVIII' sil:clc
pour f
cherchenT il reaeer Ie c'ldre de vic britanniqlle.
pupubires de la lin du XVlllo sicde en Gran(le
Lc phel10lllcne de mode est alTcste: parioUl eT
BreTagne. les invenTaires rc\'elc\1t desormais un
dans t(JUTes Ics t:ouches sociales.
enscmble de meubles (table. chaises. armoire).
des VCTemcnts < livcrsilies. en bon CTal . sou vent
En Gran
t.
OP8061 LA PREMI£RE lNOUSTRlAUSATION11100-1880) conde moitie du XV I II' ...iec!e une evolution
Sur Ie c0111inenl europCen. l�eltC "revolution
des infrastructures cOllllllercia1cs. Aupanlvanl.
des consOIlHn:Heul·.," est dccclable dam Ie ...
la clientele des campagnes etail touchee par
gr:mdcs villes i\ la fill du X V I I I" �iecle. l1Iai�
dcs colponeurs qui vcndaiem tissus. dcntellcs.
avec une intensite plus lilllilec car Ie, niH'aux
nlbam•. livrcs et images. Leurs itineraires don
de vic sonl en moyenne plus faiblc, qu'en An
nent une idee de la consollllll�uion rurale. Mais
glctcrre. ct ceo d':tulant pIli'" que ron va ver� Ie...
aprb: 1750. un reseau de bouti(I UeS presenlant Ics llIarchandises dans des devantures vitree...
orienlale. L'acce,sion des ruraux �I la con!>OIll
pour lenter Ie passa11\. couvre les vi lies, I>ct ite.�
lIlalion est plus re�lI'einle. car leur pouvoir
ct moycnnes. qui sc dewlopJJCm rapidel1lent
d'achat eSot plus ba!>. la densile de la populalion
au COUf")i du siecle et fini��m par mail1cr Ie
moindrecl lc mailla£c urbain pIli!> I[khe. Ain.,i.
tcrritoirc an£lais d'un r6cau urbain delbe.
en Fr.mce. s'il y :t de nombreusc:. boutique... a
L' cnscmble de la populmion rumle est conceme
Paris des la fin dll XVII[< sicel(.'. Ie!> magasin:.
par cc circuit de distribution, car les rur;lUx
de nou\,eaute:. c[ui vcndcnt tiSSll� et \'etel1lel1l�
voni rcguliercmem, mire hebdomad"iremclu.
a 101 mode nc sc Illultiplicnl qu':1 partir de 1 820,
d:l11s ces vi lies marches. AUlre signe des chan
C! les petile., ville� de province nc �':l11ill1elll
gemenls commerciaux. 101 publicitc :Ipparail
vraiment que dan� le� annee� 1840.
dan:. Ics journaux 011 dans de... feuille... "'I>ccia l isecs "·annonces. Certain... indmtric1s VOIll dc I ':I\'anl : l" cst Ie cas du fabricanl de f.lfence:. el
:.ion a nc P:IS confondrc avec ]a "('0I1...o111ll1alion
du X V I I I< �iecie en envoyanl des cmalogues de
de massc" du XX' ... iede. Elle ne signiiic pa�
ses produi(.� et en vcndant par correspolldance.
que lOut Ie !Hollclc consomille bcaucoup. Illai�
II avail compris qu'il fallait S'ilppuyer stir Ie
que la "consomm;ltion" eSl nee et que. Illcllle !>i
de�ir d'imi1:ltion des cla......e� � ul>€rieures par
elle cst sunoul Ie fail de!> dasses !>upCrieurc... el
les cla...:-;cs 1I10yennes. en olTr.lI1t 1'1 ces demiere....
moycnne.... Ic!'> categoric� populaircs cherchent
qui
rc.....emblaielll .
allx objet ... d ' art que po... se
daient les riches. II ('ollllllandait de� dessins aux
Wedpwood : soucoopes et tasses Ii 1M (1785· 1790). B/I,JastOll (Staffordshire).
Wedgwood rtll.Iseum
Ces chanJ,:emellb !'>onl neanmoin, leiS <[lie les hisloriells brilanniquc... n·he:.itcnt p:I!> : ) par .. ler de "re\'olulion dc!> consomnlateu..... . c,"prCl>
de porcclaines Wcdgwood ([Ill inno\'e :\ la fin
i\ des prix 11I0ins cleve.... de:. produit... de ...erie
•••••••••••••••••••••
p
ne:mllloins
1 ;
y parlicipcr. mode!>I(.'llIcn1. La
comoTl1l11alion. c'e,1 Ie desir d'achetcr et de posseder de!> bien... aulre" quc ccux qui permet·
Illeilleur� arli...les ct les rcprodui.�ail i\ un grand
lelll Iii ...imple ...urvic. de!> biens qui COlllpOl'lelll
lIombl'l! d·e;.;cmplaires sur �es potcries. U n aUlre
une pan de reve el de symoolique �ol,:ialc. Ce
as(X"l'l du dcveloPI>CllIenl de 101 COnS01111llaiion en Angleterrc a 101 fin du X V I I i < sieele e'l
changelllent du rappon aux objeh n' e,,1 pa!> ';I11� lien avcc un fL'X'ul de... valeurs rcligielN::� Ct
i\ de largcs categories de 1:1 pOpU
de 1:\ vbion hiemrchi"cc el figee d'une societe
lalion de la conSOllllllation de loi ...i� : vOy:lge.,.
d'ordres Otl chacun re...te en I -ctal dan� 1c([lIel i l
�1>C(,:tades. Des ville:. de loi:.irs el de vacances
e�t nco Les ElirupCell� !'>e defilli!'>�cIlI d e moin"
apparais .�cn1. COIllIllC Balh ou Brighlon.
en moins par leur etal de lIaissall('e <[Lie Jl;lr ce
r(.'xlcn...ion
([u·iI.� l>os..cdl.!nl. l-:1 cQn!'>omll1ation devienl u n 11l;lrqlleurqui indiquc ccncs Ia plal'c d:l11' la :'0ciete. 11l;lis pennel au�"i un brouil lage social.
L'importance de la composi. tion socia Ie de la demande La ...tructure ...odak a etc un clement pre dOl1lin:lI1t pour expliqucr la capacile de la consol1ll1lation i\ s·clargir. Dam res socictC:� I�� ineg:llit:lircs du XViii' sieclc. CI qui Ie restent encore jusqu'au dernier quart du XI X' ,iecie. les eI:\sses populaires avaicnl de... revenu� insuftisants I>our (I ue leur dem;tndc I'cpr6el11e
un veritable marche I>our Ics indu!'>trieh. Elle... :lccCdaienl souvent i\ la consommation par la produ('tion domcslique_ pour Ic \'ctemcnt. Cl par la recuperation Oll ie recyciagc dc pro<.iuils de seconde main. Lei> mailres donn;lienl i\ leurs domestiques qui formaielll line p:lrl non negli geable de la popUlation active. De nombreux cOll1ll1erces vcndaient dc, objets dej11 utili ...6.
•
DP 0061
LA PREMieRE
INOUSTAIAI.lSATION (1750-18801
Lcs classes slIpCricLircs con�tituaicnl lc marchc
des vcn/cs de "pacotille" - ctoffcs bon mar
des produils de luxe - impon
che, \'CHoleric. armes. quincaillerie, eau dc
duil industrid 101al - mais c'claiclll 1cs classes . . \Ill lIlan :hc pour 1ll0ycIlncs {l ui n:pr6clIlaictH lcs imJustrics 110u\'(:IIc:s fabri
vic - pour achder
I'artisana! traditionncl. L'illduslrie Illodcrne sc
dant de I'esclavage, fment UI1 1l10telir SUftiS:1I11
bien fails. lIloins chefs m'lis moins beaux
I�tal� dt; 1a L'lJtt; de GlIincc. Certains hislOriells. cOlllllle Jo�eph lnikori. souticnnelll que ces marches ailleric:!ins, depen
il Y avail Llll lllarchc de classes
pour expliqucr I'industrialisation europeenne.
rnoyclll1cs. comrllccn Anglclcrrc. En revanche.
Le debal eSI l'Omplexe et ron ne petit y "ppor
dcvdoppa
ta Oll
en France. Ics classes Illoycnncs claic1l1 plus
ler que des reponses nllancCes. A l'il1verse, on
faiblcs c\ Ie prestige de r aristocratic plus grand.
a I'll nicr 1cs repercussions des cehanges avec
avec line vic dc cOllr plus brillal1lc : la produc
les economics extra-europeenlles sur les
tion de luxe y trouva un terrain (rC:let'lion i't
de l ' i ndu�trialis;llioll : I11cme dans I'ecollomie
partir du XVIII' sieck.
la plus OU\'Clle. I ' economie britannique. ils
Puis. loul au (ours
t>
ses 1ll0yCIlIll::S 5C rcnforccrellt et COIlStituerclH la
croissance tlu X V I II" sieck s'est d'abord
base de l'extcnsiol1de la production industriclle.
conSlrtlile sur Ie d6'C1oppel1lcllt des lllarch6
Par clas�es 1I10yel1l1es. il faut crHcndre des
interieurs europcens. Les debouches CX1C
lntvailleurs il1depcl1darus. artisans qui avaienl
rieurs 0111 Ilc;mllloins con�tilUc une demande
reu�si. pC!its Ct moyens p;llrons. professions
additionndle import;lIlte, et. pour certaines
liberales. Les employes, peu nombreux. avaient
branches et elllreprises exponalrices, vitale, II
des revellus guere superieurs il ceux des tra
y :ivail lil un lIIarchc majeur pOllr la proouclion
vailleurs lI1anllds, Ct Ics "cadres" n'cxiSlcrcnl
de toiles, pour (;el1c des tissus de cotOIl qui
pas dans les el1trcprises avant 1c X X< sieck. Cc
comlllerlt'c i'r � affirmer en Ii11 de siecle, et pour
furenl l'e� classes inlennediaircs qui protilCrcllt
Ia fabrication d'ubjets en metal. Des region�
surtout des gains dc proollctivite des economics
en/ieres tnlvailbient pour les Ameriques. en
.
occidentales. croi�sal1t nUillerique1l1erH avec
Gral1de-Bretagnc, cn France. dans les P;I}'s-Bas
des revenus:1 la IKlLlsse. Ce ne fut vraimcnt que
alllrichielis (acluelle Belgique), dans Jcs pays
dalls Ic.' dernieres annces ell! X I X< siecle que
germaniques ou ell C:rlalogne, Les marches
les classes populaire� devinrent lin veritable marc he. surtout aux Etal.�-Unis et en Grande
vive elltre les produclcurs car les grands pay�
Brelagne, el que 1'011 PUt desortllai .� parler de
premiu.:s de la consollllllation de masse.
americains claiellt 1c lieu d ' lIne concurrence ellropeells prolegeaienl leur marchc illtcrieur afin de favoriser Ie d6'C1oppel1lcl1I de leurs in dustries. Tous les gOllvcrnelllents tllenaient des
Les marches america ins Dc., Ic X V I< sieclc, l ' Europe fournit en proouits alilllentaires et m,lfluf;ICtUres les Ameriques.
politiqucs induslri
a Icllr� SlIjclS - condition de ]a stabil ite socialc et polili{l ue. Les possibilitcs de d6'eloppemelll
de� eXI}()rl;llions se lill1it:rienl donc a quel
Ces cchallge� stil11ubient la proouclion indus
zones eXlra-europCellnes oil existaient des pos
tridle des regions les plus actives, conIIne les
�ibil ites dc pOllvoirs d' :rchat ou de contrepartie
Flandres. Mai� au XV 1 1 1< siecle I' in
cOllllllerciaie pcnnellallt I'cchangc.
peenlle fut sollicilee ;t line echelle bcallcollp plus vaSle. Le COll1merCe extcriellr des pays du nord-oue�t etifOpCen se eleveloppa plus vile qlle lelll' economic ill1criellre. Celie croiS�:lIIcc spectaculaire resultail d' une hallsse des niveaux
Ces velltcs :rmeric
a la tin
till X V I I I< sic-ck' p:lrce que Ie marche dll Slicre lenda;I :1 sc saturcr, Le (;Olmnerce elll'OpCell dm
dc vic mo)'cn� en Europe oceidenlale. qui sou
se rc(;om·erlirdu fait de leur elcclin. L:I chance
I.;nait ulle demande pour un proouit jUS
de la Grande-Brelagne fut d'
tres COllt.;UX, 1c SU(;fe, dOllt Ie prix bai�sail et
de colonies de peliplelllelli. 1cs Treizc colonies.
donI la consollllllation se rcpandail dans tOUie
qui prircnt vile leur il1dcpc"d;lIIce sous Ie nom
la socicte. Lc sucre et;lit proouit dans Ie cadre
d' Elats-Ullis. Car ce pays clail peuple par line
des piantations esclavagisles al1lericlines que
populalion emigree de Grandc-l3rctagnc, ayant
la traite des Noirs al imentait en main-d' (I.-uvre.
les memcs slructures de consommation que
Les economie� americaines etaient mono-pro
dans lellr pays d'origil1e, et il l1'avait encore
ductri(;cs d Ia cOlltrep;lrtie des exportations de
aucune producliol1 l11anufactllricrc, La Gratl(le
sucre, dc tabac Oll de rhum consislait donc en
I3rctagne et le� Elals-Unis form(:rent desorrnais
des import;llions tr(:s diversifiees de produils
line c('ollomic tr;lIlsatl:rntiquc qui se dcveloppa
agricoles et industrids. La trailc des Noirs ajoutait
a ces exportations
vers les Amcri
en symbiose des Ie XV III" siecie et tOUt au eouTS du XIX' si(:de.
e.
DP 9061 LA PRfMI£AE INDUSTRIALISATKJN (1750-18/!O)
La croissance extensive du XVIII- siecle : proto-industrie et travail 'eminin
repani r les I: khe... �don Ic degre d'habiletc de
Ce devcJoppcrnem de la eonsornrnallon. lent
difliciles a unc m;lin-d'll"uvre qualiliec et mieux payee. San� cClle di\'i�ion dll tr:tvail. I' cnsemble
(run demi-�iccle.
ele rendu pos�ible par
des tikhc:-. devrait ctre conlie. COIllIllC A(hull
une crois�ance de la prodlH."lion induslriel1e
Smith ra :malyse. a des Irav;lilleurs possedanl
:I
!>uperieure a la croi'.,:mce delllogr:lphique. EI
la qualification ncce'�aire pour accomplir la
celie allgmenlalion de Ia produclion !>'esl f:lile
plus difficile d'enlrc elle. el ron devr:lil donc
�ans qu'i! y ail vraiment de modification de�
payer au prix du Iravail trb qualilie Ics I[ldle,
technique� de fabrication. Cellcs-ci continllem
simples qu' i Is effect ltenl.
a petits pa'. Des diffkulle!> technique!> om ele rCsolue" comme Ie IX)I11page de reau dan� Ie.'
II n'cn reste pa� mains que la croissance dlt XVI I I< �icde a sunOlll rCsulte de la miscell . Cl:uvre de ([uamiles croi�sante, de tr .lvail. aug
!>emenl de la production contraint 11 exploiler
melltallt plu� vite que I'essor demographi{l ue. Dcs prolXlnion� im[Xlrtalltes de la IXlpulalioll
lOujoun. plus profond, Dh 1 720, on Y ulilisc
etaient ju"'lu'alol"o incmployee!>. ou employec�
des machines a vapeur de Newcomen. Mab
pan iel1cment. conIIne Ic rC\'cle I' arnpleur de la
mine� de charbon en Anglcterre, Otl I · accroi.�
Atelier de fdeuses II Sotswns. AquarelSe deJean·Louis.Joseph Hoyer (1762-1829) 5oIssons. muliOO municipal 51 L8ger
{IUalification ;1 line main-d'o.:uvre peu qualiliec payec moins cher et en feservant Ie.' ()peration�
rn:lls pcrceplible a I'echelle (run �iccle ou
bien sl i r a progre�!>er mai, comllle aup:Ir:l\'ant.
•••••••••••••••••••••
chactln, en donnant le tr:tvail cxigeant unc faible
dies om un si faiblc rendemem que I"on ne
mendicite. Ile:tucoup de travail leur!> n'ctaiellt
pcut !>'en scrvir que d:ms ccs 1l1ine�, ou clles
pas occup6 a plein temp... IOttte rannee. en
som alimentces par de, dechets de houille san,
paniculier dan� Ie.. camp:lgne, Oil domin;lil 1:1
valeur marchande. Glob..lcrnen!. I.. productivite
culture cerealiere qui demandail bcaucoup de
dll lravai I industricl n'augmcnte que tres peu. I I
travai I a ce\"l;lin!> 1ll0111er1\S de I' annee et lais�:tit
faut allendrc, 1l1cme e n Anglelerre. les annees
les pay!>an' inoccup6 1c reste du temps. Parfoi,
1 770- 1 7�O, pourquc de� lechnicl ue!> nouvelle!>
line divi,ion sp;lliale de.. t5che� l>e fai:-.ail enlre
!>oierll rni�e., en fCuvre el encore, en un premier
une region de grandc!> ferme!> peu dens6netlt
Icmps, dans des sectellr� industricls etroits.
peltplee qui allah chcrcher sa main-d·o.:uvre
JII�(l ll':) la fin du X V I I I < siccle, les pmgrcs limilc:' de la prodllctivilC som dll!> a Imis mi!>On,.
[XlUr la moi�son dan, lllle region voi,ine pith peuplce CI plus adonnce a l"anklll:ll (comme
La premiere eSI I-augmenwlion de I'cchclle de
1:1 Flandre maritime, avec ses gr:mdes exploil:l
production (lu i peflnet de mieu.� repartir le� COUIS fixes d'illforlllalioll et de commercialisa
file et 011 on lissc). Les pay!>an' travaillaient :1
tion. L:I �econde e�1 la progres:-.ion du secleur
domicile pour Ie compte d'entreprcneuTl> (l ui
des :-.en,ice!> qui conlribue
leur aplXlrraient la malierc premiere et re\'e
1 :
diminuer ces me
mes "otits d ' i mermed iation. Entin, la fabriea
tion a pltl.' grande echclle est la condition de la
tions agrkoles, et la Flandrc intericure. 011 I' on
naielll chercher le proouil lini en p:ly:tnt I:. f:l,on. Cc type de travail rural. deja mi, en Cl:uvre
division du tr:tvai!. L' a\':lI1lage c:-.t de 'l>Cciali�er
aup:lr.lvant p:lr Ie, marchand:-.. reM d60rmai,
la main-d'{cu\'TC qui acquien une plu., grande
;t tine cchelle inconlltte jUM/u'alol"o et parfoi,
habilele �urdes I: iches moins nombreuses, el de
dans Ie cadre (rune organisation comp1cxe de la proouclion. dile proto-indu.�lric IXlur vcndre ' sur de� marches imernationaux. 11 domine non settlement dans J' industrie la plu, imlXlname. Ie I{,Xliie. l\1:1is au.,�i dans d'autre� !>ecteur� cotnme la pClilC melall11rgie ou I 'horlogerie. La lIlain-d'u:uvre rurale n'ayant qu'une qualifica tion limilce, son 1r:1\ :lil el:lit !>ou\'cm imbriquc dans line division dll tr.wail 011 le� I:iche!> tre.' qualifice� rest:lient realisees dan.' de!> atelier.' urbain, par des ouvriers qualitic,. L'emploi des femme!> el de!> enfallls. (lu i
<;c
genemlisc au murs du X V I I I< l>iccle, p:micipe de cellC division du travail. II s'agit d'trne in�cr lion de toul Ie menage pays:1Il dan!> Ie sY!>lcme prOio-industricJ, :wec diverscs rep:tnition:-. dc, I; ichcs entre Im"ai l masculill et Ir.wai l fcminin. scIon la qualification cl la forcc rcquise, el entre Ir..lv:!il agricole et tr:l\'ail anis:mal. 11 s':lgit au:-.�i d'unc " lllarchalldiswion" du tr:lvail feminin. car
p,
DP 8001 LA PREMIERE INDUSTRIALISATION (1750-1880)
femmes el enfanls lravaillaient ;mpar;lvant d;l11s
il ia modernisation de la socicte el de I' C("Oliomic.
Ie cadre familial rnais sans rCllluneration. On fa
it
briquail a la maison 10ult;S sortes de produils. Au
consommalion cst aussi lie :l la libcnc de ehoix
tours du X VIII" sieclc. ces fabricalion�. IOUjOUfS
que pennel l " usage de la Illonnaie.
leur lllollc1
exc"ulces par des femmes. deviellnent des acti
Ll prot o-indu�trie �. e.�t etendue r:lpide1l1enl
vil6 induslriclles 11larch;lI1des. LI croissance in
au detriment des aelivite:.. indu�lricllc� des
duslriellc ci l' industri�Llisalion ne recouvrenl pas
v i lies qui. au X V I I I < siccle. se desindustria1i
sculclllcnt I' :tugll1cnt3lioll de In pfoduclion. mnis
sen t Cl deviennent te ninircs. paf('C quc tant Ic�
aussi un glissement de I' economic dOlllesti(] lIe i\
entrepreneurs que le� rur;tux ctaicnl incit6 11 y
I'el'ollomie marchallde. qui augmente Ie prodllit national sans vraiment modifier 1cs richesses
p:1rticiper ct parce
donI la societe dislXJSC. Cc proces�us contriblle
interieurs que de� lllarchC:-. cxtericurs.
" revolut i o n i n d u st r i e l l e "
?
Des mutations
progressives et non pas " revo l u t i o n n a i res" Nouvelles techniques et factory system : vers un nouveau mode de croissance Si les siecles antcrieurs avaient connu de� pro
alllel iorations apportecs dans les annccs 1780 par James Watl. qui augmentelll Ie rendclllent energctique. cOllvertissent Ie mOUVClllellt al lernatif en mouvelllCiU circlilaire ct rcgulent aUlOlllaliquement la vilessc de rotation. Son
i\ eau
utili�alioll pour Ie tran�port devient desOl"lnais
au X I W �ied::. le 1ll0ulin :1 vent et de nouvelles
po�sible. Lcs premiers baleaux il vapeur ct les
gres dans eertaim, domaines (Ie moulin
lechniques llIinien:::s au XVi<). ccs progrcs res
premieres locom()\i\"(::�. pour lirer Ics wagonnets
taient discontinus. En revanche.depuis Ie milieu
de charbon dans les mines. apparais:-.enl dan�
du X V I IJ :-.icclc s'est mis en m;lrchc un trend
les anncc� 1 8 1 0.
<
cOlltinu ct accelerc de progres technique pilfce
Mais Ics inventions qui ne rcpondent pa� i"t
que des lllecanismes de diffusion aUlOnomes
un bcsoin economiquc nc :-.e dcvcloppcnl pas.
onl devcloppe la creati\'ih: des teehniciens.
Pour modifier les conditions de fOIl("tionncment
Les invenlions les pillS i mlXJrtantes eoncer
de I' indust ric. clles doivcnt are miscs en ITuvre
nelll trois secteUfl> : 1c textile. l a siderurgie ct
� une cchellc importantc. c'cst-il-dire dcvenir
enfin la production de I'cnergie meeanique. En
de:-. ""innovations" . Souvcnt le temps de 1;llencc
1733. John Kay invente la navelle volante. un
c:-.t long. <:'1 une invcntion peut ne jamais se
mecanisme de renvoi aUlOm;ltique de ];1 navette.
muer en innovation si clle ne corrc�pond pa� ;1
L'objectif ctail de faci1iter 1c tissage de piece.,
un l}Csoin economiquc. L'cxclIlplc de la fonte
dont I" largeur depassait celie des bras du tis
all coke. dont la premiere coulee date de 1 709.
serand. Illais ce .�yslerne multiplic par deux la
CI qui nc se generalisc dans l a siderurgie bri
vitesse elu tissage. En 17M. Hargreaves invente la
SfJillllill� jellllY (lUi.
reprenanl Ie principe du
rollet traelitionneL tile plusieurs lils en Illeme
tannique qu'au ("ours des annces 1780 el �Uf Ie l'Olltinenl curopeen qu'au milieu du X IX' sieck. Ie prouvc. Tant qu'il n'y a pas unc motivation
temps. Lc nombre de Ii Is files s· aeerol1 Irc� vite.
ceonomiquc forte. les industricis n' ont pas inte
si bicn que la machine ne peut plus etre IlHie par
ret il dlallger. c\:�t-�-dirc � investir et � atrrontcr
1\"(lIer/I"(//1/1' d' Arkwrighl
de.� risques. d' �llItanl que Ics nouveau.\;. procedes
reprend en 1769 un principe simi laire avec un
et le:-. nouvclles lechniques sonl souvcnt au
grand nombre de brochc�. mais seule une force
debut imparfait:-. CI deillandenl lin ensemble
llIecaniquc pellt l ' actionner : d' abord Ie tlloulin
d' innovations complementaires pour permcl1re
;'t cau. pui�. en Angicterre. la maehine i\ vapeur.
une produclion :-.ati ... faisanlc. L'innovation c�t
Les metiers :1 tisser mecanique.� apparaisse11l
une Solulion technique lrouvee pour resoudrc
dans les annces 1780.
UII probicille &·onol1lique.
la forcc humaine. Lc
Dans ]a sidcrurgic. I " innovalion majeure
En cfkl. en depit de ce que lel> premier�
cunsiste i\ substilller Ie coke au charbon de bois
historiens dc l " industrialis;ltion ont pu penser.
cornmc combustible IXJur fondre Ie minerai de
l"impulsion premierc n'e�t pas venue (rUne
fer. Abraham Darby y parvient en 1 709. Entin.
vague d' irwenlions dont ils ne s;\vaicnt pas
la machine :'t val}Cur ne devient vraiment u1i
expliquer la genese et qui aurait con�titue une
lisab1c comille mOleur induslrici qu'avec les
revolUlion technologiquc initiale. Les faits
WI
OP8061 LA PRe'MIERE
If>OJSTRIAUSATION(1750- 18801
dcmcntctU l'cne interprctation. La croi"sancc
<:olllIion iI Icu� problcmes et:lit de trou\ er de"
indu1<>triellc du XV I I I" "icclc a commence bien
machine' pour6:onomi-.cr Ic tr.wai!. La penurie
avant IC1<> changcmcnts tedl11olo:;ilJue� (l ui �ont
dc Ir:lv:lil dllrant IC1<> gucrre<: napolconienne"
intcrvenu" lor�qu'clle a bute !-o.ur dc)' linlite�.
I>ou,,�a cg,lIclllent a ]a mCc:lIlisatioll. En rcvan
Elk e�igeait lOujours plu� dc 11"avai1. loujollrs
che, i"organL..ation de la fabrication dc, to;le1<>
plu� de maliercs prelllicrc�. La penuric de ces
de I in en Irlande, otl la pre�sion dClIlographiquc
I�,ct..:u"� de production a incite Ie)' lechniciens.
abai.'.,ail le pri."(
dan� Ic� pay� Oll die clail la 1'111....contr:.lignantc,
en un premier temp...
a chcrcher dcs solution<: puur le� Cconomi)'cr.
L:I 1<>cconde grande innovalion fut de pa"er
Ih 0111 ITOU,"C des �ulutiorh p:lrce qu'ils Ics
du tr.lvail di"l>cr1<>C au Im"ail groul>C dan' lin
cherchaient avec adlarnement : elle" ne '0111
mcmc licu. I"u"inc, avec dc, homire' el une
IXI" arrivC..:" IX,r hasard. L:, I1lcc:mi,alion pennel
di,cipline
d'CconOllli�cr Ie travail lor-.qu·il de\jenl plu, cotiteu."(. Comme i"Anglcterrc: clail Ie pay� Ie plu� avancc d"Europe, la rCllluller;IIion du
im l>o,cr iI une main-cl"u.'Uvre vcnuc du tr.l\'ail
a domicilc.jLL'on Iravai1. DC1<> r.li1<>on� lechniquc1<> 0111 pu
Ie travail proto-induslricl ;llteinl Ie pili)' vite �es
potl1<>,er a adoplcr Ie '. Y1<>ICmC u�inicr (fiwl/!ry ,�y.WI'IIl). MaL.. dan� de nombreu."( 'eeleur". 1a
lirnite� : il ne peut noil!"e indel1nimcllt. car Ie)'
concentration cn fabriqucs n'cl;til pa" une
Iravail y ctait 1a plus elevCe. C"C,I la au)'.,i Oll
ba,,�in' de lIlain-d'o::uvre lini�l-ocnl p;lr �e che
ncce"ilc ICchnique, elle rc�uhait du dC"ir de
\'aucher lon-que tom Ie, \'il l;,£..:, �ont irhi!rCS
controler la main-d'o.'u\'re 1.'1 1:1 lJualilC du pro
dan" Ie tTavail a fai,:on. El la demande dc Irav;lil
duil ct. cho'c c,,!<>cmicllc pour IC1<> indicnnerie',
fait hau'�cr les salaircloo. Enfin. la concurrence
de CothCn'er Ie" :.l."Crcts qllam aux IcinlllTe1<> el
dan" Ie C01l1l1le(('e international pen;lli1<>e k�
aux dC'1<>in, : 1e1<> toile, pcillll.'s Claient de" pm
P;IY1<> a 1<>alaire� ClevCloo. Elk et;lil vive pour un grand produit d'exponation. la toile. COl1ll1le ]a
duil1<> I:mcc, p:tr 1:1 mode, il fallail Ie' prolcj,ler
lechnique. Ie rouel et Ie mClier a li'1<>cr a main.
de ! " imitation. Pub CC1<> premierc' invenlion� amm"cCrenl
ctait la mClIle pour tou". Ie COfl1 de revient lledc
dC1<> prnCe1<>MI' aUlOnomcs qui c."(pliqllent I':u:cc
p..:ndait que du COlli du Irav;lil : cchl ;l\'ant;lgeail
leralion ultcrieure du progrc� Icl"illli(l ue. CClte contagion "'C\t faite par deloo mCl';lIli�me' dc goulot., d' ctranglelllell\ ct de diffu�ion latcrale.
Ic' fabrilJue.� looui1<>looe. wClootph;llienne. 1<>axonne ou 1<>iIC�icnne. Les fabricanh anglai, ctaiem d6avanlagc". IllCnlC � 'il<: avaicnt dclocalh.c la
Un prnduil lini rC�uhc dc la succe"ion d'un
production de 13 toile de lin el de coton d!lno;
grand nombrc d'OI>Cr.uions Ie<.·hniclue<;. Lo....que
•••••••••••••••••••••
Ie Lanca"hire. une region a b;l1<> �alaire. proche
Les indIenflflfles en Europe
d'un 1>011 d'approvi�ionnement ( Livcrpool). La
I"unc d'entre cllcs e�1 ITlCcanisce. Ie" autre" bloquenl la croi1<>1<>ance de la production et il
y a une forte incitation a IrOllver de nouvelle, �olulion1<>. Aimi dan� Ie lexlile. Ic� pmgrb du ti."age lirent que Ics capacilCs de lilage devinrenl in�ufli"anles, d'amanl tl U'il y avail unc divi"ion du travail enlrc Ic� homme .. qui -. ,�
li.,�:tient el IC1<> femme:. qui filaient. Pui, Ie" fi· ImuTe>; mccaniquc>; I'ellll>onere1l1 dan" Ie colon. et on chercha;) dc"cloppcr Ie li1<>sage 1I"k..
1.'1 Ie blallchiment chimique. ('ar Ie� methode, lraditionnclle" dc blanchimcnl lie pou\aicnl �uftlrc a traiter les files ou leloo liloolooU". Quanl a la diO·u.,ion laterale. l·'esl i"adaptalion d'unc
tcdmi(I Ue a de� looeelcur� Oll sc rctrouvcnt dc" operalion., comparableloo. De Ia ma("hine il liler ""-
�.I16O
•
=Dn:nI75.2 .......
Dallul il-. 11.
c
Ie COIOII, 011 paloo�a a eellc a liler Ia laille Oll Ie
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-. _sa.... I_
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m.
lin. De J"impre�sioll du ('OlOn avec un cylindre qui rcproduit des motifloo idt'ntiquc<:. on paloo,a
a i"imprc1<>sion du papier peinl. I)an, J"impre" sion de' journaux. la mccani�ation n'avail de �en' que pour une produclion de grande ,eric deslinee � un large marchc urbain. c'c"t-il-dire LOlldre,, : on utili�a d·abord. au TimcI. ;\ partir de l S 1 4 . IIlie double presse a v:!l>ClIr pnxlui sanl cinq mille copies a l" hellre. La rOlative ne S'iml>o.'er;J (I U'iI partir de 1 865.
PI
DP 8061 LA PAEMI£RE INDUSTRIALISATION (1750-1880) Dans les secleur� touches par Ia mecanisa
celie cpoque. n'a pa� jouc un role leader dans
lion un nouveau Illode de croissance Icnd, au
l ' induSlrialisation parce que la biere etait un
cours elu X IX' sih' le, il remplacer I' ancien, A ]a
produil lic i'l des habitudes :l1imen1aire� lo(,:alc�,
di lference elu preccdenL il etail CU1l1uhilif. La
ou natiorwlcs, el que �on transpon, cOllleux par
llIecanisalion. qui repond it une pression de Ia
voic de terre. g;ltail Ie produit malgre une in
demande que Ie s)'�tcme prolO-industriel pcin:!il , a sat isfaire, aug men Ie la produ( tivite du travai I
vcnlion. Ie por/cr(une biere brlltle), plu,� �table, 011 ne pouvait passer iI l'cchelle de la grande
e\ diminue Ie prix du produil. Tout au COUTS du
production industrielle < I ue 1>our une gros�e
siecle. lcs prix industriels baisscnl. Cela pennci
ville comille Londres,
la consommation du produit a dcs calegorics so
En revanche. r i n dustric cotonnicre a ctc
ciaJcs IOUjOUfS plus larges, L' augmenlation de Ia
celie Otl les nouvelle� structures, techniques
production entraine des economics d' echcllc ct
et organisaliollnel1cs. se dcveloppcrent. Pre
incite le� industriels a produire en plus gr;lIIdes
mier produil de cOII�otl1l1lation de ma�se, Ie
series de maniere plus l11ec:lnisce cncore, L'aug
coton fut Ie produit leader de la premierc
mentation de la produclivite (l ui s' ensuit pcrmct
industrialisation, cclui
mi:me dans les classes ]}()puhiin:s. Le cacle
motcllr dcvait concilier des qualitcs cn gencral
vertueux de la croissance du X IX' sicclc repose
contradictoires :
sur eel echange entre clargissclllcnt soci:ll de
- il devait corre�pondre
l i
un "bcsoin" im
la consommation, baisse du prix CI progr(>s de
portant. impli
productivile du lI'av:lil. dans u n partage des gains de productivite (lui, jus(l u'aux arlilecs
large et durable, Cetait Ie cas du tissu, I>our
I S80, reste nC,\11l11oi ns dcfavorabJc aux classes
elemerl1:lircs, qui en Olltre comportaienl line
populaires : ces gains pcrmellaient b b;lis�e du
forte compos.lnte de marcilleur social :
!'habillelllent Cl l 'arncublemClll, deu,>; be�oill�
prix des produils et un nivcau cleve de protits
- il
facilitant I'aulotinanccment des elltrepri�cs
duree mellam plu�ieurs dcccnnie,� :1 pa��cr
el ] ' invcsli��emcnt alors qllc la remuneration
de retat de consommation dc luxe a ('elui de
des trav'lilleurs augmentait pcu, Ensuilt!, l a
con�otllntation populaire gencrali�ec :
rep.u'lition devait se moditicr pcnnellant de grandes ,tv,\I1cces des nivcaux de vie popu bires,
organisation de la produclion et il de� tcchnolo
- il dcvait aussi 1>ouvoir don ncr lieu :1 une
�i bien que les prix � 'arrctcrent de baisser pour
gies pcnnellarn des economics d' eehc1le et des
dcsonnais augmenter e n longue dun�e,
progre� de produclivilC, Cela �uppmait, dan�
Mai� si celie cvolution. qui
I'etal des technique� d' alor�, une standardisa
cycle de vie elu produil. sc rctrouvc pour tOlt�
tion de robjet. contr,ldiClOire avcc sa d6ide
les produils illdu�tricls, clle n'a d'd!'el sur
r:lbi lilC qui, ]>our un objct de ( '()Il�Ollllllatioli
la croissance qlle si ellc concerne un produit
]>orteur de symbol ique socia Ie, i II1pli(I U:lit unc
majeur de la consommation, qui soit desirable par lOus et melle une longue durec u se diffuser
individualisal ion dans unc so6ete ae('outumec
\ ; une production arti�anale :
dans Ie corps s<x:ial. Lcs ti5sus de coton ontjoue
- i l dcvail eire expose, en dehors dc rcglc�
ce role mOlellr au X IX" �ieclc, puis. i't panir du
corporalives, iI une vive conCUITcncc �timul;lnt
milieu du sicc[c, les Inms]x)lh, ;1\'CC I'essordes
I ' innovation. C' et'lit Ie ca.\ non pas sur Ics mar
chemins de fer (l ui ont cOlltnbllc ;'t
ches tntencurs qU1 etaienl proteg6, rnai� sur Ic�
cont des marehandi�c� mais ont ;Iussi re1>ondu
marches al11cricains et a�iatiqlles, La concur
aux desirs de mobililc de� hommes,
rence des lis�us des Indes etait fOrie �ur Ics marchcs latino-amcricains et il aurait etc vain
Le produit miracle : Ie coton
de chercher i'l lcs t'onCUlTCIiCCr ell comprimant
TOllS les produits ne pouvaicllt pas jolter ce
tannique,\pcrdaietll des par\.\ dc marches, il 1a
rOle de locomotive de Ia croissance, U: prc
nn dll �iecle, devant Ics toile� s:txonncs mcillcur
1<1 remuner:l1ion des travaillCllrS, Les toiles bri
mier produil de eonsolmnation de masse qui
marche. Paradoxalel1lcnt, la chance des �ocict6
ait COnl1l1 des progrcs techniques ct nCCeSSile
curopeentles fut d' avoir dc� \ , alaires elcv6 par
I ' appol1 de capitaux impol1ants illVeslis dans de
rapport au reste du monde. C'csl cn Grande
tres grandes entreprises :l b geslion cOlllplexe.
Brelagne que le� co(l\� .�a1ariaux ctaient lcs plll�
a cle la bicrc. u Londres. des la fin du XVII"
lourds. c'est done Iii quc I ' i ncitation u trouvcr
sicclc, a\'c(' des brasseries comme Whilbfead. l ( ui det,lillaicnt lcur production dans des rese'lux
line solution par I ' i nnovation fut 1;1 plu� fone el que la 111et',lI1i�atiOIi fut 1a plus rap ide, La
de pubs conCC�sionnaircs, Mais [" bra�serie. Ull
tilature du coton y flll cmicrelllcllt mecaniscc
des clcll1cnt� de Ia croissance indu�trielle de
des 1 800- 1 8 1 0 . Quant au tis�,lge du coton, � 'il
't
OP8061 LA �MIERE INDUSIRIAlISA"ON (17!JO.18801
••••••••••••••••••••• Une filllllJfa de cotoo mecanlsH. AngIe/efTa. � 1830. /.J//logmpIIIe 00 James rmgle dapres Thomas Allom. Co/lecllOfl PflviJe
connul une Il1cc,lI1i�ation piLi" !ellie, c' e..1 p:m:c
parfoi.. mlneun...., L:t plupan de.. Irav:,illeur..
que le:-. melier� mCl':lIli(lue:-. claient moin.. per fectionnC.. ct que la dill'cn:m:e de pro
domicile. D:tn� I'extraction du charbon, ;1 cOle
:we(' Ie trav,dl manuel etail moin� fone :
de quelque .. . grande.. compagnie ... nombre
- enlin. l ' indu�lrie cotonnierc avail celie Sl�('ili('ilc de Ira"ailler
a
panir d'une matierc
irnport.5e, cuhivce dan.. de.. pay�
a dimat
Ir:t\'aillent d:tn.. de pelih atelicr.. ou encore II
tro
d'entrepri<;cs re"lent de petite laille el Ie.. lech nique.. d'exlr:lction ne ..c "0111 pa.. modifice... On creu..e louj{lllr� Ie .. galerie.. a la main. on
�
pi(·al. en A."ie el aux All1ille� au X V I I I < �iede,
eXlrail la hOllil1o.:
plli:-. aux 1�I:us-Uni:-.. d:m.. Ie cadre de p1:l11l:1-
au fond dan� de� w:tgonnel� mu� p:tr la force
la pioche, nn la Ir:lI1�pone
[ion:-. ewl:l\'agisle�, au X IX< siccie. Le ('Olon a
de rhomme ou du dle"a!. Seule.. Ic.. ledllliqI .... H
d'cmblec ctc inscrc d:m.. Ie grand commerce
de �&:urite el Ie .. acti\'ilc� anncxc... en surface.
intl'rnational e[ �a culture a pu se developper " . an:-. Illellre cn danger I'cqllilibre de.. culture..
onl pmgresloc. Une de:-. ba ..e� cner.!leticI UC� de I" indll ..triali�ation re"le donc line aClivile ;1 la
vivrierc" en Europe.
pruduclivitc pn.'Mlue lol:tgnanlC.
Lenteur des transformations et caractere composite des organisations du travail au XIX· siecle
glelerrc. I"Llsage de 1:1 machine
Ce:-. mulation" des lechni(l lIe� CI dc, organi salimI-. du lravail ..e firenl Ire" lenlelllenl II
de.. hommcs CI
rccheJ1e de toule r i ndu"lrie. Elle.. ne conccr
con\l'ibuc au:-."i ;1 augmelller l a dcmande dc
Au milieu
a \apcur resle Lc.. moulin.. ae:tu
demeUTCnt unc force mecanique plu" impon'U1te. Et 1a principalc encrgie IIlilisee par I" indu�trie. ct bien plus CIl('Orc par ]· agril·ult llre. e�t celie
(ko..
animaux. 5i Ie dl\:min de
fer rCvolulionnc un ..egmcnt de.. tr:m�pOI1S. i l
nen! qlle qudques :-.ech::lII·:-. dan.. la prcmiere
lIlanlilell!iollnaire."el de chevaux. pllllr a��urcr la
moilie
liai"on enlre I'cntrcpri ..e produclricc e[ l:t gare de
la :-.iderurgie el Ic:-. lr:m"I)Orts. :lH.'C Ia naviga
depan. la gare d' arrivee el l' ulili�"teur linal . Ce ..
lion
lI1ano.'u\·rc� ('oll..tituem line ma�� con..idcrab1c
a vapeur el le chemin
de fl;'T. Ce:-. "ecteur..
m()(lernes dan .. le:-.qud, exi"lcnt. au milicu dLi X I X· �icde, de grandc� entrepri�e.. 1ll..:!lanl en
de lravailleurs in..table� Cl trc� peu paye... juscl ue
dall ... le� premieres allnee� £III XX< �iedc,
«:lIvre de.. massclo imp,onantcs de eapilaLix el
Sur le ,'onlincnl curopCen. la prolo-indu ...trie
rccour:ml �, des lechnicl ue:-. Ires 1Il0derne.., ne contribuent alor.. qll';) une pan minorit:!ire du
CSI rc..tec massive ju ...qu ',lUX :ln nCcS 1 870- 1 880.
Ve..... 1 850. des millie..... d·hommc:-. li..'-Cnt encore
prodllit indlllolrieL aVl!l' dclo nuancc)., eerles, scion le� p�'y).. Meillo.! en Grande-Brelagnc. Ie
t:crtaine� rcgioll�, I":K'livitc prolo-industricl1e
pays Ie plu.. avancc, do.! nombrellx �celeurs ne
C�t de(,,,lec. se devcioppam au moment ()u cllc
('onnai��nl que de.. e\Olulions progre:-'loivcs CI
tend
dan� leuTS village� o.!n Fr:mcc Otl en Sui).�. Dan...
a
rCgreloo�r dc manierc gcncr:de. Dans Ic
't
01' 8061
LA I'RO,�IERE 111DUSTRIAlISAllON (175Q.1880)
Jura, clle demeure encore 1rC:-. vi\:Iee :IU xx·
dc, organi':,lion, concllrrcrIlC:-_ ellc.'> claienl
'icde : dan' la regioll Iyonllai:-c, Ie lravail de
plut61 complClllcnlairc,_ Lc:- enlrepreneurs du
1:[ -.oie. aupar:L\ .ulI concentre en ville dan;. dc,
texlile rccouraienl dam Ie mcme tel1lps a I ' un,
alclier� ou en chambrc, lend a employer de
rentable ,eulemenl pour la fabric:tlion en gr.m
plu, en plu, de femmes el dejeunes li l le, de la
dc, ,eric" el iI r:mITe, pour de pelites scries
valit'c du Rhone elde l'Ardcche : Ie" palron�onl
l-orre'I>onlhUJI a dc, cOl1llllande:- nombreuse�,
reagi aux rC\'olte, de' CanUl;. ( 1 83 1 , 1834) en
mai, ,;rriee,_ L'cl1lploi de la main-d-Cl'uvre 1 ;
reeour.UlI : ) celte main-d'o;uvre plus docile. J I,
dumicile a :t"urc a la produclion mcc:rni�ce,
Ie 1 '0111 au',,; parceque la( I Ualile de leur produc
Irc, rigide, un \otanl de f1exibilitc_ Le X I X'
tion :-e modi lie, Pour clarg;r leurs venle!'> dam.
,icclc a etc caractcri,c par ce dU;lli,me, celie
Ie, cla.,:-e' tl1oyeltne�, les fabr;c:mls propo�nl
articulalion enlre un :-ccleur produclif mo
de:- ;.oierics de qualilCs plus Illedi()('re!'>, dc,
derne Cl un �eClellr tradilionnel jouanl un rule
I;,;.U;. melange;. :llI,'\ fm,olls moins exigeanlc;..
d' :rrnorli"cllr conjonelurel,
L'cmploi de la main-d'o;uvrc rurale pcrmel
Par ailleur" il nc f;ll1drail pa� .'>e mepren
de diminuer Ie emit . Le;. entrepreneur!'> re;.II.:nl
tire ,ur le� l!l'ande� u�ine� du X I X' ;.icele en
longl ell1p,' auach6 a cclle main-(rn:uvl'e flexible (illi nc IX):-'C pm; de problcllle ;.()c;al ct
1c, a�;.i milant
M)r laquellc il;. j'Cuvenl reporler Ie poid, de
elail un mon:-tre alypi(l ue (ce:- ()uvriers se rep;rrt i�,aient d' aillellr:- dan.� differents elablb
I ' in;.labilile conj (JIK lun: I1c,
A
i\ de:- realile:- (Iu X X' sice le, Le
Creu�ol :I\,ee ;.e� cinq mille ouvr;er:- \'ers 1 860
partir de 1 880 ncanmoin;., Ie, ecart' (It:
,emen"), Lt!, plu� grande;. u�ine;., Le Crcusot.
product;v;lc enlre Ira\ail rncean;;.c el Ira\a;1
en Francc, Otl Krupp, en Allcmagnc_ ctaicm en
manuel dev;ellnCnI leIs que Ie premier rem
f:lil con�liluce, d'une juxlapo,ition d-alelier-.;
I>OI'IC dan, la plupart des sccteUf', L'aecelera
doni Ie, chef, d'cquipe :rvaient chaeun une
lioll de' ol>cr
gr.mdc ;llIlOnomie_ JU'(IU'aU milieu du �ieele ce, demier, di,cul;rienl Ie prix de fa,on
pnxluit, (I ue re(l uierl Ia vente par cchantillon jnuel11 au,,,i en dcfaveur dU lravail dispc"e, LI
,en, moderne, e,' une nOlion qui mel un siede
1r.1\'ail , Ie rep;.rrti,;.anl r ; leur gu;,e_ Lc !>
prolO-indu;'lrie decline alo[". fortemenl pour
i\ ,'impo,cr, D:II" 1;1 premiere moilie du XI X'
Ie Ir:tv:til ma"cultn, ma;s elle ;.e mainlienl. el
<'icele, on conlinu;ril ;1 pa)er I 'ouvrier d'usine
meme 'e d6 eloppe, pour Ie Ir:l\ail Icminin,
a r;r,on, �c1on Ie Ir:tvail reali'e, Au milieu du
Lc, fcmmc, d'agricultcur;. alllcliorent I e,
!'>iccle Ie, mode!'> de re1l1uncr..l1ion combin:rielll
re\elll" du menage en fai!'>anl a i n.. ; de la
de, mi!l;rngl'!'o complexe, de rcmuner.uion it la
couture pour Ie eompte d'enlrepreneur, de
1[lelre el au lernp�, Le, ou"rier� re\'endi(lu:rienl
l'onfCl:lion, de bOUli(l ue:- ou de grand.. ma ga,in', Mai" j l Nl u ' alors, Ie factory ,ly.I'fe/ll
une remuneralion fixe corre!'>I>ondant au temp!'>
cl la prolo-imlu;.lrie n'claienl en gencral p;r�
p;r"c, Le, p:llron, y rechignaient. cr.rigllam que ce ne ;.o it Ulle prime :1 101 pare;.,e,
Ges voies nationales d 'industrialisation Karl r>.'1arx ;ncil:ril Ie, habilanl' du continent
dan, Ie Icrnp�, Poureux_ lou, Ie, pa),;. ont :-uivi
europeen
Ie modele bril:mnique_ premier CI unique, Le�
(l u i,
1 :
cOlllcmpler la ;.ociele brilanniquc,
�elon lui. Icur morrtrail ['image de leur
d�calaJ!:t:' -..:r:tit:llI :-impkmelH
1 ;
1llCl Lre
"'II
,,\enir, BeaunlUp Ie eroyaienl, non ,an, :IP
compie de" difJicuI16 d-adoption de� Icdl
prehen,ion d'aill:;:ur;.. lorsqu'ils con�idcr.lient Ie' \ille� indu,trielll.'!'> brilannique, :1\ec Icur
ni(I Ue, nou\elle,_ du Ir:lI1�fert technologique. Mai, ce, hi,torien,cl:lienl uniqllcmem allemir,
in,,,lubrite cl l'alnp1cur de leur miSi!re, II e't
aux proce"lI\ lechnique�. qui. en elTel. dan' Ic;.
: long Ienne, Ie phe vrai (I ue glob"lement. 1 ntrl1lcne d'indu,lr;ali:-alion !,>'est accornpagnc
ment Ie plu, comergent, ncgligeam I:lrgcment
'OCiCIc.. el Ie' cconornie� moderne, :-Ont I"elc
d'lIne eonvergcnce de� ;.ociel6 indu,trielk'
Ie, alllre, :rpproche�, Or cc., dernicre:- re\'clent
(I U; 'e re;.,emblenl de pillS en plu;; au cour, dll X I X' p"i, du XX, �i�cle, Forb de celie idee,
le� ;'1,ccijiciI6 de� devcloppcmem, nat;onaux : Ie.. pay' n-on! p;" lOll' emprutlle 1cs meme;.
ceJ'l:rin, hi�lorien' en onl conclu quc Ie pro
:-erllier� pour acceder i'l la modernilc, Lc fait e�t
cc"us d' illdu;.lrillli!'>alion CI de rnoderni,ation
encore plu� e"ident ;.i I"on considerc I ' indu,
;I ellS idenlique partoul. dcmarranl en Grande
lriali,ation .\ur ]a longue duree. de la Grande
BrcI:rgnc_ �e repC!:lnl ensuite 1 : I ' identique d;ln.�
Brelagne dll X V I W ;.iccle aux 1l0UVC:lUX pa),;.
Ie, aulre� pay� a\cc ;.implemenl des decal;lge,�
indtt�lricl, elu XX I' ,il=cle,
�poX�,l 'S;)}lldn:xl S�JI '�I;)�!S .X I X np 1l�!I!lIl Ill)
1lI�lq.l S�lInl!dlllC.J S�I ;lllb lI;)!q !S 'sdtu;'IlfluOI
;)P .1I1;)PC.I un IS;) ;)[l:!Il!d� lIO!II:.III1;'1;)IIO;) ;)1\;'1:> ...\oils!!IO
·
Ii ;;)(I:M:U UO!PII1ISUO.J 1:1 ·;)J!ljs=1JOA
11.J;MJIlS I! !. �11;'I!JISnpll!-OIO.ld 1I0!II!S!lII!;'!.I0 , 1
01 SlIt:p ;).I�!lllt:1 ;)!JIsnpu!.1 'sPIII: lp!",1 s"l SUl:p
' SJn�II !I! .Icd ';)UOJlPU.{S IU;)LU;),\!II:I;'IJ ;'IJ�!UI!lU ;'Ill s�)lddol;'l'9jl IUOS ;'IS S�!J1Sl1pU! S;'ISIl;'lJqlllOU
)u;'Iluoil.u! j 1�;).l II:I?llI np 1!1:,\1:11 ;1[ ':1J !llsl:;)UlQ
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al SUI!P ?J]\Io.")uo.J I�;) ;).I�!IIUOIO;) ;I!JIsnpu!,1 op
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alqlll;)slI;).1 ·;)�!l!sso.Jy ;)!ll�npll! ,[ ;II' SlOtp!> 11::1
-1!I;)Jg-;)PlJI!J!) I:! ;'II' :JlpoJd ';'Illb!fll;'lfi 1:1 ;'II'
'SllO!1I!S![I::>O[ s;)nb[;)llb �1II:p ;)!Jlsnpu! "nbl!Lp
:
�.lOtFlP 1I::l - 1U;'IU!IUO.J Ill' s.{ed S;'I;) SIl01 SlI1!CI ·sIU;)lu;'I].II:d)lp ;'Ill ;lJqIUOU Sllt!P SYU!lII))SS!P s;)5
;)P Onh!l[deJFioyfi 1I0!II!.IIU:l:)UO;) ;)1I1l.P ;lyU;11!d
-1ll0.J.)1! ISO,S OIlO!lOP;)S 1l0!11!�!.II![od ;'1110:)
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II !1:U;).J un ·;)lj.JUI!,\J.I u3 ·:JII:.lyuyil :1.JUl:��!OU I! [
;)(J1:noS lI::l ;)nb!lI1:::\?LU UO!PIl.IJSUO;) I!I ';){JI:II0S
I!I ;)P olqIU;)SU;).1 III0J!1 !lIb 'SJI1:1IOtU �JI1;)p;'l""
;;)1' .I11;)IOUI ;)111:]\\1-;)[1;) ';)II;)!llsnpll! O.JUI:""!O.D
U;) JI!IX;)I JI ;)llIIIIO;) IU:1IS!X;l():) L10!II:S!p:!.IJ<;np
·."'.!OP,J.\' �'/I!lJI)<)1 Jp Id;).")1I0.J ;)[ ;XldoF),\yP 1110
-U! . P Sl;),\0.l S;)J1111:,P ':1xt:S I!I 1;'1 S;)1U!OfS!p �;)!lll)d )'"n;'lp S;)" :);1,\1: ;'ISSIlJd 1:1 '0I!;'I!JISI1PU!
"U;'I!JOIS!II s.JP · Jnb!uul!l!.Iq UO!ll:S!II:!lISIlPU! . [ IUI:�!.I"lII: 1I� 1 ';)llploll l!( ;)1l 1l0!PI:JIX:l.l P ;)11:...
)l1!,\!PI: ;)IJOJ � S:Oltllll:AOJ XIl.JP S;)P ;>1\.1:) V.nb
-1:11 uO!I.Jn.lISlIo:) l!j ·;)nb!III:.JYLli 1I0!PIlJI"UO:l 1:[
U;)!q !" �1I:1�1 XIl:11qIllOU;)p SIll:P 1;'I!JI�IlI'U! IU;)lI! -:xIdol;'l,\?P ;P S;)nb!l! lod s:op ))�- !.IO'\I!J I: ;)lliJ!l!IOd UO!II:IlI;)lIIill:JJ I!j 's:lllb!1I1:uuo5 s.{l)d <;;)1 sm:CI
·;)!;1.U1JYPIS I![ ·;)l�!UUOIO.J ;'I !JISI1 PU!.1 : SJIlOjj;)S
'111;)IU;'III:!\1:ds P IUOlll;'lII:1!.Io)."};'Is ;'I)lS!.II:lod 11;){1
SU!I:l.I;).J ;)P ;)!lldol\J;){I,\11 :lllll ;);)...1: J?Jq!I!l1 iJyS -£II' ;).I�!lIt:ltI op ;)}lddop'\;lp IS;),S ;)l1b!UW:I!.rq o!.I\snpll!.1 ·I;)J.J;) 113 ·.II1;){h:,\ I! OU!IPI:tll I![ I;)
1!l!ly ;)IFl!.llsnplI! :1JIlPIlJIS 1:1 'sonb!lIl:lIl.I;)il s,(I!d
;)11 !nOl[ I:[ 0;11:\111:0\1:1' 1!I:S![!lll 10 ;)YS!UI:.-,yUI sll[d
S;'I I SUI:P ';):)UI:1:I IP ';'ISS!I1S 113 '11I!;'Ili U ! I IlOlll ;)1
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.J;'I,\I: ;)1!l!J IS;) ,S tlO!\l!S!Il!!JISnpU!.1 : )l1!lIl!1 Jll;){it!,\ \! S;)U!IPl!ILJ S:lP ;);ibn,1 ·;'Ilq! �I.l I!I�19 ;)1I !11011 1)1 ;)P UO!Il!IIHlIOStlO:) 1:1 '''!Un-SII:) :;! ),"111: ';)SS!llS U;) ';).")UI?J:I U;) '!SII!V 'SJI UOJ?ll!P 1110S UO!II:Sql:!.1)
-snpU!.[ ;)1l S;lI![!!jJmu S;I[ ·s.{l!d �;)J1111: S;)I �U!!CI
�;;)IIJ;)!>OIlI S.lI1:lIJ;)S S;;)l1hl;)nb Jns ;)yS!JI!IOd SIl[d
1!!!ly 011;).11 1) ;).J1l!d '�'\I:d SJJlm: S;l1 1;) 0Ilill!];'IJ8 -;)pUI:JO !![ .J1\ll0 S;;)lLlJp!'9 S;)1l0Jl1I:)IIJl� S;'l.1UJJ -£IJ.I!P S;)P 01.J� !S ",X I X nl! I;).IP U;I I!I:",: A I I
·;)U;1I:IJ.lg-JjlU1!J!) L1;'1 1!I!S!l!J ;'IS
!nb O.J lUOW;)II,\J;)S J;)!do:) ;)p ;'Illb 1<)II1[d 'smoll:
Sa l eUO!leU Sanb!ts!.1 ·�I:)e.. e:) xne 5UO!leldepe saQ
y,\t:SS;) HJltlid I! s,(l!d Ol\bl!l]J �!I:\o'1 ·S;'I1111:��!I:LI
" ;)P!d!!J �\lJl £II? I!
;)UI"!UlIO!J:):)IOJd un JI:d q;>SU:xIIUO.") ]uo s!'l:d
�;)S ;;)p ·s;)nb!I!.")yds SOSI:\lII!,\I: S;)S ;)p .I;'11!JoJd :l]1 s;)lI;),\nOll S;l!J!�npu! S;)1 1UI:;'IilyIOJd
••
JIl:lII:,)npy..
!.J-;)1I;).J ;)lIb ;I.JJl!d 'ollill!l;)J{I ;'IPUI)JO II;) )),\Ol?
S;).Ilnt: �;)I ;)nb ·..SyIlUO!lnIO'\;'IJ•. �Jn;'lI:):1S S:ll sImp
S\,ll ?Iy I! 1I0!lI!S!II!!JlsnpU!,1 ;)1' [I!!:>OS 110.J � O�I
;)9JIU;) . 1 � S;).I�!.I.Il!q S;)P 1!1:,\l! ,( II ·:1JIlJ!.l)ldIiS
'yl;)JMIl!d t:[ ;)P Jll;)ldllll:,1 _1I:d YS!J?I;)I!.1I!;) !S�IlI:
��JI ?1!,\!\.")lIpoJd ;)UIl .J;),\I: J
1!!!ly JpUOlll np OIP!J sn[d ;'II sAt:d ;)1 'PI:,\I!lI ;'lP
;)J111I� 1111. nbsJOI UO!I.JIlIJOJd ;)P S:lllIJOj S;)[I;}·\1l0Ll
n,\Jnod))p ;'Ilql!J?S!IU 11:!JI:lyIOJd-SIlOS un \1101
S;)[ J;){ldnp,9P I! )l111l.JH.I!p I!J '\lI;'I!Uy,\UO:lU! Lin
\\lOp 'I!CSSI:IUO ( s UO!j1!llldod 1:1 ];) S;)II!I:S[I!IU 'S;)Jqnll!SU! III;)!I:I;> S:l113 ';)It:!;)QS ;'I.lI1PllJ1SI!JjU! �U1:S P JIUS!IIl:qJI1 .P 1Il:ld SUI:S 'Jill:"III:S ;),)U1:S -�!0l.J ;)un ;):1M: 'slIolI�!dllll:lF> s;'Ill ;)1lI1110.") ySSl10d 1110 ,< 'uH:ljilu!UI.IIH no .I;)IS;)\PlHq�
I;) '(;)nb!llloIlO:)}I Sllld I�;) Jo!do.J) III!od 111: ;'IJ\lmLi
10 J;),\0IlUI 1nod SlU;llll;)SS!I�:1o\1l! s;'I[ .rm!lu!1 ';lill:1 -IlC,\" un S!oJ ci
I i
Itl.I .l11!!I;lJ P1l:PJ JI1;)�1 'J;)!>!!OI
;)llh!UUI!I!Jq ;)!UlOUO.JY ;'I\ln :)0,\1: ?1!.II!)II;)UI?ld -lIlO.J-;);)U;)lJtl.")uo:) <>1' UO!II!IlI!S ;'lUll SUI:P S!1!IU
;)llIIUO.J 'S;I[(0!J1SIlPII! S;)II!'\ S;)i ';)llb!UlICI!Jq
'S!I:I;;m: ;)I�pmu 111: '�Ollb!lIlp;'I1 .l;)!lll;)!IJ1!d 110
yly!;)OS 1:[ ;'II' ;'Inb!1<;!.I))):>I!J!!,) ;)J�! UJ;)CI
'S\ll::ltllyly S;)p IUI!\unJdllP 1I;'1 SYS![I:!JISIlPU! lliOS
'1!l!"':Jl np 1;)"110JI IUI:1yds;) ·S;).IPllo�1
�J;I,\ P �;)1I0!Jl�IlPU! SOIl ! '\ S;)I <;laA <;J0]l: lua.lii -!IU 'S!I:PUI:[J! S;:Uil!lLIUI! S;)[ JU0l110fl:,s spnbxllc ';'llb!ljdI:Ji'lOIU?p SllldJIl<; ;'1[ 1;) ;).1.101 sm:s slms!.l:d S;)l 'S!UIllIl?P Sllld <;;'I( Jilod JlI!odd!!.1l 1!!!,\I:.I1 oj)
;)S s.(l:d S;).III11: S;)[ Sl1oJ. 'yS![I:!JISIlPU! :).IOJU;) lIOU ;)[lUOIU un SUl!p l;)S![l!!ll�npII!.S \! SAI:d [11;)S a[ )'Ily I! ;)113 'S;)UJ;)III! SUO!SlIOI op 11!l[IlSiJ.I ;)1 ?I)l
\llO !Ilb "Jll;)MIOll SUO!II1[OS S;)P 11II:nb!ld(h: 1I0 y,\OUIII I! ;)Uill!l;)J{I-:lPlII!JO 1'1
S[ 8 1
I;) 68L I
"11(" I! !.,Il [! .Ie.J lU;)P!'\ ;)S s;'Iun1!dull!,) sal 'O£8 [
;)lIU;) 1l.I.J.Jl! IUJllI;)IJOJ IS;). S UI:.")y I;):> 'IU;lU! IUO')
";)}luU\: S;)[ s�p : SOypJt:IJ1! Sill" sal s;'I[cJru SilO! ;;
m: IJoddl!J 11!d ;'Illb!�OIOlllP:l1 P ;)J!I!;)UI:q 'al" ! ') -lJIUIIIO.J ';)llb!llIOIIO:)y O:)UI!AI: ;'lUll �f91' I!t:,\ l:
-;u SOl SUI:p .l111:s ';'IJJ;)1;'1lflllV uo Ol!,\ Z;)"St! l!t!.lYP JS ;)IIO!lISnpII!-OIOJd UO!\I:s!ueflJo.1 'll!llI�1
'SY�I!uI:d IUOS SIJ.lnplI.lISI:ljll! SILIO;) S;)I I;) s;'IIQ!uods!p lUOS Oy!J -![l:nb :11o\l1J.).I)-U!I:LU ;)1' <;111;)IU;)�!fl S;)p 'sl!np?J IUOS SUOdSUl!.l1 S;)[ : ?1!"'!Pnl>OJd "I ;)1' ;)SSllCI[
;)u5t:I;)J{I-;)PUI!J!) l!j ·;)I.J�!" ,1 l 1 i\X I1p u !l 1!1 V
3
';;)J�!lu;)ld I!I IS;) ;)IP,nb ;'I;)JI:d ;)nb!ull IS;'I ;)11
anb ! uUel !.Iq a ! OI\ el ap �1!:)!J!:)�dS (1)981-O'ii"il NQllVSllVI
t909 dO
III
OPfIl61 LAPREMI[A( 'f'.,()t)STRlAlISA110N 1750-188)) l11ain-d'u:u\'re CI de� <]u:1lificalion� arti';111ale...
Jusqu' aux anllccl> I SSO. k, Jarma.1 I)OU\ aient oblcnir Lie' exploitaliull' de tail Ie optimalc l'ar i l el:lit tOlljoun. po��ible de coluni,cr?t I"ouc,!. Tan t que 1;1 "rrontiere" a cxi,tC. I"ou\ ricr de man
a
celie du fel"1nier. pui,.
a
la fin du ,ieele, Ie,
\'aglle� d'cmigf:.1tion modilicrcnl complclemcnl Ie mardlc <111 1f:.1"ai!. Du fail de Ia r;lrele de Ia lIlain-d'll:uvre, Ia mecani..atiun fut pou"ee a l"extrl!me ct. dc� Ie milieu <111 X I X' �iccle, elle ctail en aV,lncc sur celie de 1:1 Grande-Brctagnc, deoouch;ml Mlr Ie principe de la qandanii'aliun dc� picccl> qui l>upprimail Ie Ira\ail d'aju'tagc que �tlll> dc� mecanicicn, qllalifies pou\'aicnl execuler. Ml!lIle I ' agriculture clail mecani,ee. car i l n ' y ;1\':1it pa� d·ouvrier.. agricolel>. Unc autre repon�c a la I>cnuric de main-d'o:uvrc a elC, d;m, Ie, �eCleur' indlhlriels de •••••••••••••••••••••
rural ne les affccle encore gucrc. CeHe vigueur
Ewnne Bouhol. les FOO'ge5
de la prolo-indu'Mie em�ehe un dcr.lcinclllcnt
fcminin bon marche, ceilli (bjeuncl< Jillc, de..
pn!coce del> rur.lUx. pelt a"ur6 de lrouvcr un
campagne" puis celui des femmes immigrces
Iravail ;1 la ville. Lc, prohle1llel> d'in�allibrite
du Canada fr..uu;ais.
.�!iIIon-SIIr·Selne. 1823 Monlbard. I1IUsee des Frxges do ""'"
Nou\'clle-Angklerre. Ie recours ilU If:lvail
urbaine. de chOmage dlroniqllc CI de mil-ere
L:I caracteril>lique de la Belgique, un p:ly�
onl donc tEte plu, limites gr5ce aux struclure,
precocelllenl indu�triali'l:!". e."1 d' avoir lroi, foi..
rur..llc� de <;outicl1. Et lorsqlle la proto-indu�tric
change de lemtoire ct de regime politi{]lIe. Pay,
v r..liment regre,loC ,ur Ie continent curopcen.
Bas aUlrichicn� :1llp;.lr..lv;ml, elk e�t conqui'>C p:lr
I · i nduslri:llbalion. conccmanl dc, l>ccteun. plu,
Ic� :lrtllCe, revolutionn:.irc, frJ.n�'aisc, en guerrc
:t
hlrges el enlrainant Ie lertiaire. clait desurrnai,
avcc I ' Amriche el inclll,eeINlile dan ... I· Empirc
plu .. . capable de �uutenir l·el11ploi.
fran�ail>. Celie l>criode e'l avantageu�e au plan
PlulOt que dc� �ignes d ·archa"fsl11e. cc.. p;.micul;lrit6 clu conlincl1\ eumpcen claienl de.. ;.ld:lpt;'llion.. r..uionnelles a un en\'ironnelllel1l 6:0llomiqlle different de celui de la Grande
cconollli
lechni
BI"I.:I;I1One. U otl le charhon elait cher. Ie rnolilin
Vervien. Otl \1 mcc;lni�e I' indu\t ric lainihc, puil>
;1 call, donI Ie rendelllcnt ;.lllgmenle fonelllcnt au
en I !-l05, il fonde unc enlrcpri,c de con\trucliun
cour� du X IX' �iccle gracc aux ingcnicur.. fr.m
de llIachinc�. Ses
Ii" dcveloppcn l cc, aClh itc,.
\,ai� el amcricainl>, ctait un moteur plu� ccono
\"en. I"amonl, \"cr� la fonderic CI ];1 ..iderurgic,
rnique que la machine;1 vapcur. 1...;) Oll ie ni\"eau
cn ...·in...tallant ;1 Scraing. pre:-. de Liege. CI ;1
de."l>alaircl> elait raible. il n ' y avait pa� urgencc
. �a ;1 rccourir a une rnccanil>:tlion poul>...ce. Le..
I"Ctr;1I1gcr. en Pru ......e. Lievill Rll1\\'Cn, monte
lain;:� rcslaicnt b:1' �lIr Ie cominelll lKlr rappon
line liIallIre de coton ;J Gand. pui� line fabri
a la Gr..tnde-Brel;lgnc. parce {]ue ragricullurc
dan, Ic roY;Jtlllle de I-lolI:lndc . ..es indu,trich
y etait Ie prindp:ll �cclellrd·emploi. C"el>t elle
doivc11l � 'a
{l ui delini�';lit 1;1 nomIc l>alarialc admise dan� la
vel en\'imnnemenl. Cockerill pro�peclc del>
..uciete - Ie , . alaire du jounmlier agricole pour Ie
march6 ju�qu'a la Ru,�ie, le� rabricilllt, de
1r.1\;'lil non qualilie. faiblc pui'quc I' a::;riculturc . tElait ;1 faible pruduclivile. En Gr.mdc- B rclagne
cOlOnnade, gantoil> � '"d:lPICIlI aux marche, coloni;.m."( holl;lndai, (Indonc,ie). Pui, \ ienl
au contraire Otl r emploi agricole avait precoce
I " indcpendance. en I !-l30. qui oblige :1 {Ie nou
mell1 dUlle. ]a normc salariale n'cl;lit pili, lice
vclles reconverl>ions. Lc� indul>trieb cherchclll
it l'agricuiture mail> correspondail davamage it
del> dehouchi!, en Europe. II .. p;lrvicnnel1\ it eIre
la prCKluclivitc indu�lricllc. Lel> fcrmicrs durem
concurrcntiel, gr; ice a une lIlCcani�ation au"i
,'adapler en Cconomil>am une main-d'lXuvre
;lIIcn,ive '1u'cn Gr.lllde-Brcta,gne, ;.1\ec raidc
chere, en mccan1...anl.
de rEI:!1 el en comprimalll f011e1llent k' �alai
Les Etat�-Uni� unt com me parlicularil6 Llbl>ence de prulO-indul>tric, la rarelc de la
re�. c'c.,t-it-dire ;1\l prix de problcmcl> �ociaux
aigu... dan, Ie, anncc, 1 !-l�O.
ft.!
OP 6061 LA PR€�leR€ I�TRIAlISATtON
!175O-18801
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XI/f" sit'de (i 110.1jOllr.l.
Pari... Scuil.
Des nches aux pduvr� des consommareurs F,an�oi. Bouche" Le Dijeuner, 1739
Evolution de la consommation .
et croissance
De f'lndc a I'Europe les Indlerlnes ,
I
,
I
industrielle :
Antoine A••p.l, L'Ate';e, de coutu,. '" Aries, 1760
Une Indlennene Oberkampf a Jouy-en-Josas ,Je.n-B.pti.t. H...et, "le. Ir.v..... d. la Sedan
manufacture", 1783
la fabnque de drdPS rlns
T.nltolre .t ••pac. Ind....bl.l. d•• man... lact...re. (cart ••j
De la l:lOuuque au grand magasln Un maga.in d. nouv.aute.
: A III
Ville de P.ds, 1843
S'appropner des saVOlrs et des savolr-fMe
La reponse technique
, I ,
Espionna.e indu.trlel, diHu.ion d•• t.chniques (t.desl
Drverslu� et compICmemanie des ener-gfCS ChoiK ene'1i!eUques et Ind....trl.li••Uon Itedesl
Des 0lMlef'S et des m.:tChlr1CS Destnlction d. m.chln. dans ...n. u.in. le.liI., vers 1812
Les patrons et
"esptlt du Cme"
l.s cles d. la reu.slt. du ch.f d'enlrepris.
Sutvet :er el ptoreqer Un. 10,.". d'habltat
Les acteurs et les Iieux de J 'industrie
l.b [fdvdl::
It••te.1
.pkifique : la cite ouv,ie,.., ve,. 1860
rs de J"lndU\we
Organi.ation du tral/aU et condition oUl/ria,.. (textes) Femmes et enfants. maln-d"ceuvre sUbalterne T,avall des femmes d.ns ...ne filature, Anglet.rre, v.rs
1830
L.:espace Induslnel Les .clerles Knipp,
1\
E" en, en 1865 (photog,aphlej
La ville Induwrelle Beriln u croi•••nc. ind....tri.lI.
d. B.,lin .... XIX' ,16e1e (cart.j
t.:mdu�tfle cotonnlere Clans Ie monde De la prod...ction 1\ I. t,anslo,malion (9,aphique.j
Les produits : et les secteurs :
l.es comtrucleu� de locomot
1848
BaumenLS et tldVdU.oo:. pubic de flOlNe3UX fTldtetldlJ)( V.rre .t f.,: I. nouv.lI. g.,.. d. Anhalt ... Bertin,
1880
Momrer Ies prOOUlts E.po.IUon unlv.rs.lI. de londre, de 1851
StructuratJOO des espiKes par It'S chemins de fer u construction du res.au tran�als 11837.18701 1cartesl Transports et nouvelle dIVISIOn Internauonale du traY3 I
Espaces et industrialisation
Arrive. ,ur Ie march. de. cereales el vlandes americaines
Les migrations du trdYad Ml'atlrait d.s ,.Ialre, .merlc.ins�, vers 1855 (carlcalu,..j
Fmancer I'lndu$mall<,atIOll Le d,aln.g. d•• c.pltau. par
I. developpement de, socletes
L.:Oldre rnondl31 t)ntanmQue Le Royaum.·Uni, alener lOt banqul., d... mond. (t••tesl le. docu ....nl. princlp.... d. c. dossier ,ont egalemenl ,..prod...lls .n Iran,parenl : voir p.
64
s riches a ux pa uvres des co nso m m ate u rs Frant;:ois Boucher. Le Dejeuner
-
Au
('oun. dll XVI I I'
sieck, en Anglctcrrc
adultes avec [eurs jouels et fonl r ob jet de [a sollicilud� des femmes,
puis sur Ie continent. Ie nivcau de vic
Dans cel univcrs materiel CI cultu
(lcs popul:uions auglllcntc. Tout Ie
re[ s'cntrelllc[cnt r:ll1mil lx)ur I'exo
mondc consomme progn,:s::,;vclIlcnl
tisme et
un peu plus. assure �on netcssaiTC.
curopCennes. Vases (:hinois. thCiCre.
acquicrt £Ill supcrnu. Celte evolution
poussah cOC'...istelll avc,' des fauteuils
frar1(fOls Boucher 11703· 1770).
huile sur toile, 1739, H.0,81Om - L.O,65Om PariS. musoo du Louvre Projetable en transparent
I' inleret l)our les fabri('ations
de la (:uhllrc malericllc lcmoignc
cannes. une console, des cadres de
de r intensification des cthangcs
miroirs, unc horloge de style rococo
1'0bcriand I.uri"hois. Salomon von
mart'hands c! rcnscignc sur lc� modi
car.K·lcrisliquc de l'cpoquc Louis XV.
Orelli, un eonlcrnporain, d(.�ril res
fications des c'!pm,:ites de proollclion
L'evo[ution de III consorllmation
(l ui sc font jour au mOll1enl de rin
s'observe cgalemcnt dans les tcnues
dustrialisation.
veslimen\;tires. La femme assise
l i
leurs conditions matCriclles. Dans
sor de nouve,lUX bcsoins chez les --tl�'cuses vetements adaptcs aux dincrcntes {xTasions de Ia vic, mtrait
En Anglctcrrc. aux Ameriques.
droile eSI en vclement d ' i ntCrieur.
pour des accc.,soires comme les bi·
en France ou en Espagnc. certains
Non corsetce sous une capeline,
joux qui �e generalise. I[s ('onstitucnt
produits cxotiqucs. Ie Ihe. Ie cafe. Ie
coiffcc d'un bonnet de dentclle. elle
sune f011l desormais partie des ha
n'est pas en tenue (I' appara!. La dis
utle panoplic (l u i permel. llI.tlgre I'c... i�tcnce de [oi:o. somptuaires visant
bitudes alimClltaircs plus comlllunes dc� moments de
tinction des appal\'nl-e.'. entre privc el public dil assez bicn [ 'eVolulion de la
de luxe :-.cIon :-.on Slalut social. d'c,..:
:o.otiabitilC parlil'ulicn.. Lc tableau
(-onSQllImation qui cst adaptce aux
hibcr un nou\"eau r.tppon
Lt' Oljl'/III('I: rCali:-': par Fr:lIu;oi s
diITcrentcs heuTCs de la journec.
cl d'"ffirnlcr ,a place dans la societe.
cl d0l111el11 lieu
BoudlCr.
a
a
Paris, e n 1 739, :o.ou[igne
Augmentation de la consom
it rcglenlenter la IXh.'.ession d'objets
a
['argent
L'imponance est de sou[igner par la posse.,sion des ('hoses, dans son inte
['apparition d'un de ces moments.
mation mail' aus�i acceleration de
Cellc secne de la vic privee prcsenlc
son rythme ne sont pil.� rcservces
rieur ou sur soi, son appartenance au
tlile famille arislocraliqlle rcunie
aux classes ai.�ces, Lcs mi[ieux plus
groupe aulanl que son individua[ile,
dans son boudoir pour dcgusler un
Illodestcs participent it ce mou\'e
dans lin jeu constant d'i mitation el
breuvage encore pel! dilTusc : Ie cho
men!. Pays:ms, ouvriers amcliorent
de di:o.linction,
col;\I. Ce mclangede cacao, de �tK�re,
de t·'llmelle et de \':mille, pris ;1 la cuillere, est propose dans un :o.en'ice en pon'elaine, L'heure n'C:o.1 en eITet plusil l 'usagede [;I vais�lleen argenl uu en fai'cnt�e. Dcs Ie XVII< siccle la vogue cst
it [a porcelaine chi nui .,e rap·
IXlrlce pm' les Compagnie,� des [ndes. Lc,� Europeens commenccnl aussi it en fabriqucr
en [ 708, en S:uc. it
Mcis�cn. ou en France. :1 Limoges, cn 1768. La vaissel1c pr6cntce par Boucher rcvcle I' ai:o.ancc de ('elte famille aristocr.uique. La sccne renCte au.,�i une nou· \'l�lIe f:lI;on d'habilcr, L'espacc appa rait plus elroi\. mieu,,, clwunc. bicn eclairc par des fenclre� vitrcc�, ct offre une il11imitc favorable nouisscmcnt du
scru
it
rcpa
im cl1\ ramili:II,
Les enfants sicgelH au ... cotes des
Une nouvelle consommation populaire, Suisse, XVIII· siecle
Selon Salomon van Orelli r: -Peu d'enlre eux elaienl assez avises pour inveslir la plus grande pari de leurs gains (au de leur induslrie) en lerres au en immobilier. " La majorite depensait ses gains en jolis vetements el gaspil/ail Ie resle. Le lundi malin, it ne resla� plus un sou de fargenl que Ie Iravail/eur au la Iravail/euse avail gagne Ie samedi, mais lout avait ele magnifique el joyeux Ie dimanche. Pourquoi devraienl-ils economiser 7 Aprils tout. its etaient surs d"avair de nouveau beaucoup d'argenl Ie samedi suivant On en tMail peu a peu arrive au point au une jeune !ille qui tissail ne considerait plus camme un gaspillage de s'acheter sur son salaire un lit. une armoire, une belle robe mullic% re pour Ie dimanche et une robe noire pour /ejourde Ia Communion (on pouvaf. considerer ces achats comme indispensables pour une jeune !ille qui vau/ait avair 1m mari), f.,.} Dans les armoires de ces lisseuses se trouvaient des velemenls de toules les couleurs et de toutes les etoffes, des chaines de cou et des colliers [" .} avec les· quels elles paradaient Ie dimanche et les jours de rete. En revanche, elles ne !aisaient pas de depenses pour la lingerie, deux chemises el deux paires de bas etaienl lout ce qU'elles consideraient comme indispensable. Ou'elles soienl en bon etal au Irouees rn: regardail personne. Nul n'osait a feglise au dans la rue soulever leurs robes:
1 . Salomon IIQf1 Or(lt�. seigneLlr de Baklingen et membre (lu gouvernement zunchois. RlJdoII Bi'aLln, InduslnB/isierung und VtNksJeben. 1960, ClIO et tradult d'apres Ie deu�leme 6(l;tlOO.
/ ' / n d e a / ' Europe /es i n d i e n n es Antoine Raspal.
L'Atelier de couture iJ ArIes
-
D
ES Ie XVI I< sicclc,
coupons som tailles et ajustes pour
les bateaux des Comp:I
composer robes. gilets. ou robes
gnies des Indcs oriciltaics. holl:mdais.
de chambre. Ces Iravaux d'aiguil1e,
anglais Oll frarl<;ais. rapponcllt dans
reserves :lUX femmes et :IUX jeunes
leurs cargaisons des cOlOnnades
lilies, som prospCres puisqu' i Is deter
pcintcs
minent les formes adaplees au.... gouts
a la main ou imprimccs a 1,1
Antoine Raspat ( 1738·181 t), huile SUI toile. 1760 Alles, musge R�anu Ploletable en transparent
planche. de Coromandcl. du Bengalc
change:lI1ts de la clientele. C" est que
ou de 1:1 region du Gujaral. Ccs ctof
Ie developpemetll de ces capacitcs
etolTe provenant des Illdes. a moins
res lcgcrcs :lUX motifs el
de fabrication repond a un pheno
que ses motifs, caractcristiqtlcs de
;IUX
coloris
varies seduiscnl d'abord pour ]'amcu
mene particulierement important
Ia cote de COToll1andel. aient etc
blcmcnl avant d' clre inlroduitcs d:ms
qui e....plique i"essor de ce sccteur en
copies paT des fabricalllS ell Europe.
Ics vcstiaircs rnasculin CI fcminin
Europe : la mode. Lignes et etoffes
Les 1I10lifs indiens onl souvent etc
des classes :lisees. Progrcssivcmcill.
des vClemetllS s'inscrivent dans des
imiles avanl d'etTe plus librement
ccs marches s'avCrent sliflisammcnt
renouvellemellls qui participel11 il
inlcrprctcs et de lais�er place i\ une
luew!ifs pour inciter lcs Europccns
cel an de la distinction de la societe
Cl"eativile nouvelle.
a les fabriquer cux-memes. Aussi.
d'Ancien Regime, Ainsi les robes
Aussi (>Cui-on obscrvercn Europe
apres :lvoir Cludi!!: Ics savoir-faire CI
en ctoffe unie rebrodec. les jupcs en
trois grands types de productions qu i
Ics m;lliercs utilisccs par les f:tbri
tissu 11 rindienne accrochecs au mur.
rcncontrcnl les f:tvcurs du marche : les COlonnades aux motifs des Indes,
imiter Ics
a I' arricre plan, scmblent destinees a u ne clientele fortunee. Mais la scene
indicnncs en Hollandc (A 1l1slenl:un ) ,
montre cgalement que les costumes
mes telles que celles proposces par
cants indicns. cena;lb entrepreneurs
CUropCcliS
CQmrnencent
a
les toilcs
a
pcrsonn:tges monochro
ell AnglctclTc (Richmond), en Fr:.lrlce
des couturieres 1>ui\'cnt la tendance.
la m:tnufaClure de Jouy,cn-Josas,
(Orange, f'.'larscille), cn Alkrnagnc
Qu'it s'agisse de la maitresse (I'ate
en France, CI Ics toiles aux motifs
(Augsbourg) ct il Gencve. D'abord
lier. it gauche. ou des ouvrieres, au
\'egelauX. L'cssor des indicnneries en
inlerdites pour protcger les fabrica
cenlre, leurs jupcs, caracos, t"bliers.
Europc conlribue ainsi a Iransformcr
tions en I,.inc c l cn lin traditionneltes
el foulards soulignent cetle diffusion
la hierardlie des produits mis sur Ie
en Europe, les cntreprises cotonnic
dans des milieux plus moclesles. Si
marche, en pTopos:tnl de nouvelles
res se de\'c!oppent dans la detlxicl1lc
1:1 cliente, i\ droile, "ient choisir di
modcs, L:I production curopCenne
moitie du XVIII'" siede. En Angk
reClement dans I':ttelierune nouvelle
en autoriS:lnt un elargissement de
teTTC. en Fr:.mce. en Suisse. fleurissent
robe p :tnn i les dernieres fabrications
101 diITu�ioll sociale des cotonnades
des indicnncries qui reprennent le1>
el pone atlssi des indiennes, au moins
pcintes. redessine en parallele une
tedllliques originales mais surtout
les assortit-elle avec des dentelles.
oITre plus haUl de gamllle, Pour .'Ie
font l"objcl d'tl11e ccrtaine mecani
La mode ne touche p:ts que les
demarquer, une partie de I"aristo
sat ion. Du filagc au lissage des fils
femmes. Dans une societe O l l Ie
cralic comlllande toujours en Inde,
el i\ r impression. IOu\CS ks etapes
pouvoir se montre dans Ie soin porte
par l ' i nlel'lllediaire des marchands negociants. du linge de Ill:tison sur
de fabrication beneficient au cours
a son app:lrence, les hommes sont
du X V I I I < siede de nombreuscs
en fail les premiers i\ s:tisir l ' intcfI:1
mesure, Rideaux ou couvrc-lits
ameliorations tcchniques.
de ces produils chatoyants. Dans la
armories. lcints et imprimes en Inde,
publi(IUe
mais aussi dans la
prcsentenl un syncretisrne esthetique
raccroisselllcnt du rendement. per
sphere privce, porler un vctement en
qui reCrCe une formc de distinction
met un elargisscmenl de la clientele.
cotonnade I>cinte ou imprimee scIon
Celie rnecanisation en autorisant
sphere
socialc au momenl Oll les indiennes
Le tableau d'Antoine Raspal prc
les eoloris el les dessins en vogue est
d' Europe penctrenl dcs milieux plus
sentant un alclier de couturieres vcrs
une reconnaissance sociaIe. La robe
modesles.
1 760 tCllloigllC de ce double rnouve
de ehambre, rescrvee il l:t gente mas
men\. On pcut y reperer ]a mise en
culine, cst ainsi un signe d'aisance
valeur des etotTes imprimces dans la
financiere, Cclle pholographiee iei,
confection de vclcments. Aprcs Icur
fabriquce a la lin du XVI I I' siccle,
fabrication dans les indiennerics. les
:t sans dOUle etc rcalisee dans une
La mode au masculin : robe de chambre, fin du XVIII" siecle
Paris. Galliera, musOO de la Mode de la Ville de Paris
Un couvre·lil armorie fabriqu8 en Inde pour une clientele europeenne aisee, toile de caton, fin du XVI II" siecle
MUlhouse. musOO de I'Impression sur (!10Hes
e i n d i e n nerie
Oberka m p f
a J o u - e n - Josas "Les travaux de la manufacture"
P
-
EU apres la levee
de i ' interdiction de fa-
Toile de ooton imprimee
des biitiments Oll plu!' de neuf cents
briqueT c[ de "endrc des toiles impri
mis a une rigoureuse discipline. Les
mCcs. Ie wUl1cmbcrgcois Christophe
o]>crations les plus qualiliecs som Ie
Philippe Obcrkarnpf ( 1 7 38- 1 8 1 5 )
dessin et la gr:tvure. el la prcpar..llion
lila plaque de ct.IJVfe.
1783·1784. dessin de Jean·Bapllste Hue\.
ouvriers et ouvriCfC.� Irav:tillent. sou
manulaClure Oberkampl. Jouy·en.Josas (VveliJlH) Mulhouse. musOO de l'lmpresslon sur 'Iones Projetabte en transparenl
montc. en 1 760. une manufacture it
des teintures et des mordants qui
Jouy-cn-Josas. II dlOisit cc site. pro
permellelll :tux color;mls de h:nir sur
che de Paris. pour disposer dc� v".'>tcs
1:1 toile et de resbter au 1:lv:lge. louy
elot mis it contribution. Si. dan!> les
cspaccs Ilcccssaircs aux di ffcrc nls
est une cntreprisc tres innov,mte. Le
;liInces
travau," ct d' un abondant appro" bion
succes des ventes dcpend bcaucoup
mCllle dcplaec 1 : Londres et ;1 Lorient
1 770.
Obcrbmpf s'est lui
nClIlcnt en caLi claire. fournic par la
des chimistes. LI reussite d'une nou
]>our acheter de!' toiles blanches aux
Bicvrc : sans doute aussi souhaitc-t-il
velle couicur permet d'en imposer
Compagnie..., de� Indes orienl:tlcs. il
1:1 1II0de el de mar(l uer la dincrellce ,wee ics ,Wires manufaclures. Les
fait allssi prospeeter par son perc la
secrcts sont jalousemelll g;lrdcs.
Ie coton dans lOuS Ics villages. En
1cuiT 101 main-d' (l'IIVre
a rCcat1
de la
ville ait ll d'eviler qu'elle llC sc laissc aller
a
fomenter dcs mouvements
a
Suisse orientalc. 011 I'on litc el tisse
tmhir des secrets de
Des m:lchines sont mises en ccuvre.
;Ullont de 1:1 mallufacturc se lrouve
fabrication. I I paie dC1<> artistes en
ainsi pour broyer les ingredients. Les
done la fabrication proto-induslrielle.
vogue ct imprimc leurs dcssins ... ur de
toiles sont d' :lbord preparees par des
COlllllle ce couplc de p"ysans suissc�
I.. toile de COlon. I I connait un rapidc
lessi\':lges. puis sechec» Mlr Ie pre ou
cn habib de fetc. lIIolltrant ulle cer
.<:ucccs. 5i bien que J'cxprc...sioll " toile
pendlies au biitiment-�choir. Elles
taine aisance : ta p"y!" ulI1e ticllt dc�
de Jouy" dcvicm I>our ainsi dire un
sont :lussi b:utues au fle:tu. passees
echeveaux de lib de coton et son lIIari
terme gcncrique.
:lU lissoir et 11 la c:tlandre. pour leur
est sans dOUle tbser;md.
�diticu.'(
Uti
le;m-Baptiste Huet a resume les
donner ulle parfaite regularitc. Mais
dilTercntes opcrations concourant
la grande nouveautc est I ' impression
;1 I ' i mpression des tniles. donn
it la planche de euivfC, qui succCde :tu
une image idyllique de la fabrique dont les d i ffcrenlS biitiment� (Ie
procede plus :tncien (l ui consislait a imprimer en POS
grand b,'itiment de I'i mprimerie et
la planche de !xli!' gfOlvce Mlr la toile.
de 101 sCodlcric de 45 mctres sur 14,
proccdc r.tppelc en balo.
Ie bfi.timcnt du pinceautage. I'atclier
I ' i mage. Pour certaine� teintures
pour la preparation de� mordants et
comllle l a gar..mec (teillle rouge ou
Reinhart. Ulrich et Sa/orne Braker, 1 793
it droile. de
101 maison d'Oberkampl) s'ctendent
rose). les toiles sont palosces dans
dall� UII c
une chaudicre de colorant par un
de��in est de mOlllrer la modernitc
enfant qui lOurne Ie treuil sur le(I Uel
de la manufacture pour un public
clles s·enroulent. puis Irempel's
curiell,\; des techniques - lecteur egO!
dans divers bains, doni de� bains dc
lement de 1<1 Grande Encyclopedic
bouse, et de nouveau scchees sur Ic
de Diderot et d' Alelllbert dom les
pre. Les dcf:uns d'impfCssion sont
planche... relraccnl lidl'lt'mcnI I(�� dif
repris au pinceau par des femmes.
fCfCn\:- mcticrs - mais fort ignorant
les pinceauteuscs.
du monde du travail.
Un couple de paysans suisses : Joseph
L'entreprise emploie une impor
Pre!> du CClltre de la ('olllpositioll,
tante main-d' (l'UVfC Icmininc, 1II0ins
deux ouvriers salucnt Obcrk;ullpf ct sonjeune lils. Les IraV;lll,X son! reprc
coutellse. Elle est inserce dans les rcseaux de i ' ceonomic internatio
....enI6 en exlCrieur. 11 la lois dans un
nale. Si les ventes se font surtout en
souci artisti(]lIe c! pour donner line
France. une p:trtie des loiles et les
image ,rcs cloignL'C de la rcalih� d'un
produits ('himiques sont importes.
Iravail repet ilif et trh divise, dans
Le reseau fam i l i a l d'Oberkampf Berne. Bernisches Hislonsches MU5eum
da n de dra
/a fa bri q ue fins Territoire et espace industriels des manufactures de Sedan, dans les Ardennes
_
A
u milieu du XVII<
sieck. Ics dr:Jp� Ics plus
Source : d"apres Gba.d GayoI. Les draps 00 Sedan. 1646-- '870. Paris, Edibons de rEcoie des haules eludes en sciences $OCla!(ls. Terres ardcnnal$es. 1998.pp. 169.182eI183 Proletabte en transparent
en ville en prendre livraison. rap ponant dans leurs hones I" ouvr..tge
tins sonl fabriqucs aux Provinces
realise. Certaines 0111 parcollru plus
Unics. a Lcydc. avec Ics plus belles
de trente kilometres. La zone
[aines (Lllors. lcs [:lines merinos
filage s'etend loin vcrs rest a la fin
J'Espagnc. Lcs Frano:;ais souhaitcrll
dll X V I I I " siecie, vcrs Ie duche de
cassel' cc monopole hollandais. sur
Bouillon, c:tr rextension du recnlle
necessaire. vise a reduire les emit:.
leur marchc inlcricur ct sur Ics mar
ment de la ntain-d'(l'uvreest limilee a
de f:tbrication : les fileuses rtlr..tle�
ches du Lcv;mt. ct acceder :mx laine:.
rouest par Ie bassin de main-d'o:uvre
sont. en 1778. payees de 8 a 1 3 sou�
cspagnolcs. Colbert parvicill a fain.:
de l:t manufacture de Reims et par la
par jour. Ics tisserands 19 sou.�. les
venir des ouvricrs hollandais pour
ciOllterie rtlrale org;misee autour de
tondeurs 30 sous. et les tcinturiers
transferer Ie!; IcchlliqllCS ct cree deux
Charle"ille. Reints fabrique du clrap
5 1 SOliS. En oUlre. les entrepreneurs
manufactures. runc dans Ie Langue
pcigne. qui cst alors moins cher et
souhaitent limiter Ie trJ.vail en ville
doc. 1 : VilienclIvCllc, ['autre a Sedan.
considere COlllme moins beau que Ie
de peur de mouvements soci:tux.
ville dcvcnuc frano:;aisc en 1642. Lc
drap eardC. Tous les villages ont une
Les tondeurs sont rePUles pour eire
27 juin 1646. Ie rai y ronde Itt pre
activite proto-induHrieile. si bien que
"remuants··. prompts a fomenter des "cabales" et a faire prellve " d' i nso
miere manufacture royalc privilCgicc
Ie developpcmellt dLi travail rllfal par
de draps fins " f,rfjon d'Esp:lgnc CI de
les entrepreneurs des villes devient
lence"
I-Iollandc", un produit de luxe. Lcs
diffkile. Sur Ie territoire de Sedan.
mois de greve.
En 1748. ils font ainsi trois
Sedanais. protestants CI prochcs de I:.
la fabrique textile est elle-mcme
fronticrc. sonl micux a Illcmc d'aller
concurrencee par la petite metallur
ge a la main l>C maimiem encore dan"
debaucher leur� coreligionnaircs de
gic. Les fil6 som ensuite conlies :tUX
de nombreu.� villages, I'extension de
Leyde afin d'acquerir peu il peu les
tisser.:mds rur:lUx qui tr:lvaillent dans
I:t production de liles eSI desormai�
pratiques {Iu 1iIage, du tissage,
line zone plus restreinte. car i I faut Ie
obtenue par la filature mecanique
foubge et des complexes operations
travail de troi.� a quatre filellses pour
en lIsines. Plus delicate
suceessives qui doivent permettre
fournir la matiere premiere a un seul
Au debut du XIX' siecle. si Ie ma
t :
mec;miser
d'obtenir un dmp de tres haute qua
tisserand. L:t f:tbrique - c'est-a-dire
(Iue I'induslrie cotonlliere, I' industrie l:tinicre sui I la mcme cvolution. Le
lite. Trois marchands. dont Nicolas
r ensemble de� maiMlns sed:umises
tiss:tge reste ncanmoins encore lal'de
Ctdeau. obticnnent ce privilege de
f:ti t tmvaillcr a la camp:tgne pres de
mem Ie fait de lisserands nJr.lUX a bra�.
profiter elu titre de manufacture
Une douzaine de maisons anciennes et
royale privilcgice qui assure la clien
Imit mille fenune� IXlur Ie tilage et pres de deux mille homilies pour Ie
tele de la Cour, de I"aristocratie. du
tiss:tge. Puis Ie drap cst netloye au sa
ces dmps fins cardCs. noirs en general.
prestigieuscs continuent de fabriquer
haut cierge et de I" ;lmlee, ct e�t une
\'on ou a I' urine. rcndu plus re�ulieret
de la plus haute repulation : les Pou
g:tr.:Ultie de (Iualite pour les achetcun..
plus serre dan� les Illoulins a foulon,
pan, les P"Jignon, les Cunin-Gridaine,
Cadeau commence a construire Ie
en ville ou non loin de la ville, enlin,
qui donnent un ministre a Louis-Phi
Dijonval. rerris en 1 7 1 I par la f:l
afin d',woir une epaisseur constanle
lippe, les Neuf1ile, qui vont plus tard
mille Paignon. La somptuosite du
et un bel aspect fcUlre et uni. il est
se faire un nom dans la banque. Lcun.
it
biltiment
tondu par des ou\'riers Ires habiles
b. i liments illvestissent peu
revele tant 1;1 richesse et I "ampleur
et tres robustes, capables de manier
ville dans Ia premiere moitie du XIX'
peu la
siecle. L'industrie scdanaise wnnait
des aff:tires de ce� gr.mdes families
les forces (�rands ciseaux) de pres
de march:mds-nt:lIlUfacturier� que
son apogee dans Ie premier quan du
leur importance Soci:lle dans une
Plus de mille tondeurs travail lent
XIX' siede. Ensuite elle s'essoullc.
societe faite de privileges.
dans les b;itiments des manufm.:turcs
Ses entrepreneurs ne savent pas saisir
sous I'o.·il de leurs maltres.
les changements dans les modes. les
Bien degraissce et lavee a I"eau
matieres premieres (laine d' Argenti
fraiche. puis enduite d'huile d'olive
Celie division des t; iches entre
de Segovie, 1;1 l:tine est connee aux
tra\,ailleurs urbains et travailleurs
ne). les pmtiques cOllllllerciales, alors
fileuscs de la c:unpagnc. qui. p:tr mil
rur..IUX, et entre hOlllmes el femmes.
que Ics p:ltn:m� d·Elbcuf. de Roubaix
liers. viennem totlS Ics quinle jours
scion la qualiricHtion du travail
ou de Bmdford y p:tr"iennellt.
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le territoire des manufactures
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l'espace induslriel du Dijonval en
1804
Les batimenls du Dijonval, fa�ade sur cour ---�
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l'industrie dans la ville de Sedan en
1 Clrin-GrICaioe
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1 0 8k:!Iet puiI: MtnIagrac 11 lon'IOnII o..m... 12-13 FWe.1es I'aigrm ell'IqrorI
1841
:::" " ,:
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/ a bouti q ue a u gra n d magasin Un magasin de nouveautes :
A la
Ville de Paris
NouveaUK salons ouverls Ie
3 avril
1843.
Lilhographie par Charles Walter et Thierry !rlues. I643 Paris, musee Carnavalet Proletable en transparent
A
vEe Ie devc loppcmClll de la consom ma lion au XVIII< sieck. les methodes de \,e nte c\'olu<': 111 : 11 faul auircr la clientele, la s cd ui re. suscitcr son desir. En An g l c t c rrc . Ics v ilrin es s' imposcnt. tout COll1mc Ie prix mar qu e. Tres novalcur, Wc dg wood. qui f:lbtiqua it en serie de la ccram iquc de qU:lliI6. dccorcc " ' ap res des dessins d'anis1es celebres. ou v re de V
-
d' line lIlode annuelle). lis appl i(llIenl melhodes cOlllmercia les : prix fixcs, enlree libre, pu bl ici te dans les journau x. lis elOnnent les contemporains par I:. largellr de leurs vilrincs. par I.. tailleet la somptuosih� de I'espacc de vente, par Ie n01l1bre des empl oyes. UI Ville (Ie Paris, dOni le n01l1 cvoque I ' ampleur des ambilions, cst romlee en 1 84 1 . rue Monlm'lrIre. dans I e q u arti e r il la 1I10de, pres les nou velles
vllreS :lU p l afond el <111i(iciel avec 150 becs degaz, soit le mcme no mbre (lue
en cxposant au fez-dc-chaussee de
Bien que la societe loue Ie local. les
sa boutique. des pieces de SCCOlllk q ua lilc. que Ics cl ien ts pcuvcnt exa miner c l choisir librclTlcnt. A sa mono en 1795. son c ntrc pri sc lui s un' it. car il est parvenu it imposer son num comlll e u ne "ma rque" Les memes principcs conlinuenl de regi r sa bou li quc. dans Ie q uarti er chic de Londres. Oll I'espaee el !a I UlI1 iere dispcnsce p,lI' les vasles fenCtres I>crmeuenl it line e lien lel e, pri nci palemenl femi nine. de faire son choix dans I.. mul li pl ic i le des pih'es modesles (petils
gerants - un anc i en commis du Petit
ainsi que ]a presse Ie repCte. Les tissLLs sont rangcs dans les rayonnages lalerau x, de grallde s tables b ien cclairces permellenl de les examiner. Dans d ' autres parties du lI1ugasin sc vcndenl des muntclcIs que I'on peU! apercevoir exposes Cl d ' au tres Clcments OU accessoi res du vclemen t. Sur les e m ployes rcgneTl t
magas in
des pcrsonnages puissants, les chefs
vases. lhcicres), alors que les pieces de grand prix apparaissenl plUIOI
comme clclT1enl� de deeoralion. Lcs IT1CIllC� pralill ll('S se reran de nl en France. A !a li ll du XVIII< sicde, Ie Pabis Royal regroul)C des bOUli(IUCS pour une clienlele it la lI1ooe, Parisiens. rnais aussi provi n ciaLlx el lou risles elrangers. Mais c'esl sous I'Empire el surtout sous la Res lall ralion el la monarchic de J ui l 1cl que SOIlI fondes CI prosperenl des lIlagas i ns de "nouve:lules" (soil des l is s u s de "l Iouvcau les", objels
des boulevards. de la Bourse el de
la Chaussee d' Anlin. ou les plus ri ches onl leur.� hotels paniculiers.
Sailll-Tholl/as, Ie cel ebre
cclui des emp loyes
de c01l1ptoir. qui sont responsablcs de rachal des pr(Xluits. CI doivelll se co mporler en vCrilables "hommes gasin de nouveautc'i it Orleans ont du 111011de" pour cOl11mu ni quer ,1\'ec dll reunir plus de 6(X} (}(X) francs pour la clienlele. Le magasi n eSI un l icu demarrer : deux cOll1mandilaires, un de soci abi l i te Ol l Ics gens du mcme fabricant de ch £il es et un fabric anl monete. aristocrates ou bourgeois. se de tissus de nouve:lul6, intcres sCs it renconlrcnt CI bavardent. r ec ou1c ment de leurs produits. ont Le direcleur de I:. Ill ai son prctelld fOllrni I ' csse n t ie l elu financemcnl. "gagner I)CU sur chaque chose pour La gr:lvure de 1 843 cst sans dOllte en \'Cl1drc heaucoup". Ces palais de it vocation publ i c ilaire , COll1mc les la mode. (l u i font radmiration de no mbreu ses caricatures Oll r on voit de lllalheure LL ,... c li ents pc rdll s dans beall coll p. suscilent I ' hostilile du I;) mu lt i pl i cl te des rayons. Le ma reste du commerce, qui inspire salis dOlile r art iel.! de I Rh 1 I : :lrgumerll ga�in aHire bC;ltl cou p de vi�itCllr� prov i nc i aux, a u xquc ls on peut sur mis en avant estlOujours : linalemenl. cOlllmanctc exp .cdicr la man.:nandise, c'est Ie client (lui paie la somplllo sitc des locaux . . . Ce model e va arc ou cl rangc rs . Le magasin fa il de s dc\'cloppe a une cchelle encore plus exposi tions lem poraires sur des Ihe gr ande par les "grands magasins" d(' COl1 1 m e les soieries de Lyon ou mes l a seconde moilie du sieclc : UI l'i/le les chfi.1es indiens. La gravure mel (Ie Paris complail 150 emp loyes : Ie en valeur r ampleur de respace de fJon Marche, achele par Boucic alll CIl vel1\e aCCl'II par des rcce 11ls travaux 1 852, atlail en campter pres de 2 000 cr agrand i sse men t et la qualilc de en 1880 el plus de 3 000 en 1 890. r cc l airage na lurel grace aux chassis du Faubourg Saint-Germain, el un
ancien negoc i ant qui av,lil eu un ma
-
L.:evoiulion de la boutique
Le magasin de ce ra miques Wedgwood and Byerley. Lo ndres t809 ,
Boutique. La boutique n'exisle plus, pour ainsf dire, aujourd'hui ou, du moins, celte denomination ne s'applique-f-elle qu';j des etablissements d'un ordre inferieur. Le lieu ou Ie marchand expose et vendses marchandises a priS Ie nom de magasins,
salons, galeries, A Paris, aulrefois, et, if y a quel
ques annees encore, dans les departements, Ie comme((;ant pla!;ait ses marchandises el se lenait lui-meme dans une piece separee de la rue par un modeste vi/rage, pourvue de rayons ef d'un comp toir de la plus grande simplicite, [. . .J Maintenant on sail quel est Ie luxe de la boulique et jusqu';j quels exces la recherche a ete poussee dans la decoration el I'emmenagement. Les glaces, les lapis, les bois exoliques. les sieges confor/ables, un eclairage eblouissanl, des commis en habit noir (. . .] attestenl, sinon (excellence des produits mis en vente, du moins, un grand perlectionnement dans Fart de les offrir a f'acheteur qui n'est plus une pratique, mais bien un client ,' et Fart de f'eta lage est devenu tel, qu'if constitue un des moyens principaux de succes Le capital employe aux rayons dacajou, aux boites de cilronnier, aux comptoirs sculptes el incrusles, aux moulures, aux dorures et aux peinlures artis tiques, est evidemmenl amorti par Ie client : parce que, comme les frais d'annonces, de prospectus et de commis voyageurs, if fait partie du prix de re vient des objets sur la vente desquels Ie commer !;ant a specule, Le bon sens des gens modestes el du peuple les avertit sl bien du danger qu'i/ y a pour eux ;j acheter dans les boutiques trop riche ment etablies, qu'ils se gardenl bien d'y entrer, la pluparl du lamps, 01 qu';ls proferanl s'adrassar j celles qui se distinguent par moins d'eclal et par une organisation de meilleur gout. Dictionnaire univer56I, thOOrique et pmtique. du commerce er de la navigalion. Paris,
Boutique
Guillaumin, Tome I, 1861, aflicle
S/'i:)wroom de saint-James Square (detail), Rudolph Ad<ermann, The ReposilOl}' 01 Arts, Uterature, Commerce, Manufactures, Fashions and Pohlics. Loodres, 1809-1829. Les qualites d'un chef de comptoir
Le chef de comptoir est celui qui, dans une grande maison de nouveautes, dirige une specialite quelconque : la toile, Ie drap. les cMles, n'imporle, /I doit avoir des qualiles toutes speciales : du tac/, de i'observalion, une grande habilete commerciale : connaitre les aff aires de la place el les affaires de son comptoir : Ie cours des marchandises el les besoins de sa clientele. [" ,J Le chef de comptoir, par son education premiere, par ses lalents de negociant, par ses rapports continuels avec Ie haut commerce, veritable aristocratie de mreurs d'une parI. el par ses relations for cEes avec Ie monde elegant de I'autre, possede a un haul degre Ie savoir-faire, Ie savoir-vivre, Ie savoir-dire, Au·�ustin Navlaux, Les employes de la nouveautli . CfI qu'/Is sont, ce qu'ils oovent
elf'}. Paris, chez les principau� libraires, 1861,
pproprier des savo i rs et des savo i r-fa i re Au
cours du XV11i'
Birmingham revelc donc
britanniques sur Ie continent pour
une strategic d'appropriat ion d'une
essayer de sc rCserver les nou\"clle1>
mcrcant i l istcl> dcycloPIJCCS en ELI
technique et d'un savoir-faire. La
technologic:-.. Cepcndant. des 182...
rope cuntribucnt iJ me.tre la (1 L1cstion
transmission se fait en soudoyant
Ie P:lrlement :lIlglais s ' i nterrogc
Ie doreur de la rnanufaclUre q u i
sur l'oPI)()rtunitc de revoquer celie
-
sieclc. Ic s politiqucs
de I"acquisition des connaissanccs
Hyde
a
techniques ct des savoir-faire au C{l'ur
proccde
des preoccupations des El:Ils. La
moyen pour saisir les gestes el en
logiquc Cl>t claire. Acqucrir Ics com
faire I· apprentissage. Le tr:IIl:.o:fert
uniquctllelll un clement indissoda
pelcnces ncccssaircs doit contribucr a
technique par r i rnplantalion d'une
ble de !'essor de 1:1 f:lbrication dans
la fois a prolcgcr 1:1 masse mOllctairc
manufacture dirigee par un Anglais,
cenains sectcurs, m:lis :lUssi un objet
en Cvilanl d';Lchctcr des produits
stimule egalelllent sur place d' ,mtre:.o:
de commerce e n lui-rneme dont
rCtrangcr.
a fournir des clllplois il ia population. ct a eire en capacitc d'c;.;
creations. Quatre ans apres son ex
I'c."(portation devielll un veritable
pedition angl:tise. Hyde. fort de son
enjeu commercial au moment Oll
poncrdc nouvelles fabrications pour
experience. dcveloppe une nouvelle
Ics auncs Etats sont des marches
3ugmcnlcr la creation de ridlCssc:o"
manufacture
polcntiels import:1I11s. La fraude e.q
11
a
une demonstration, seul
a Arnboise,
tandis que
prohibition. La malurite induslrielle
:mglaise fait des machines non plus
les lils d' Alcock, en affaire a\'ec I'in
aussi
dustriel des usincs de Soho ct asso("ie
L.1
cite la convoilisc de scs voisins. Ainsi.
de James Watt. Boulton. en ouvrent a
eviler I 'entree de machines angl:lises
Ie gouvcrncmcnt fran�'ais encourage
Roannc, el
sur Ie continent. EIl\'oyees en pieces
Dans cc cadre. c'cst l' AnglclcrTc qui. par son :lvanec industricllc. sus
les transfcrts techniques et I ' i nitiative
a
Beaulieu en 1777.
L'installalion d ' i ngenicul"s ou
it
rorigine de celte qucMion.
loi n'a jamais completemem pu
dclachee:.o:. ou directemelll f.. bri
de manuf:lcluriers sur son lerrilOire . La kllre de del1lande de recompense
d'ouvriers anglais jouc un role par
envoyee
propagent malgre les prohibitions.
Daniel Charles Tmdaine. en 1765.
de I' industrialis:ltion sur Ie continenl.
Apres le� guerres napoleonieI1l1e1>.
L'cnquctc parlcmentaire montre les
se silue dans cc COl1leXle. Aprcs avoir
l'observ;.lion des pratiques indu1>
formcs de diO'usion en vigucur mais
favorise I'inslallalion d'un manufac
triellcs anglaises demeure Ia regie.
lie se traduit pas irmnediatcment par
lurier anylais. Michel Alcock. en lui
Ainsi. en 1 823. lors de son scjuur
I " abandon de� prohibitions. Sou�
confer:ull I "aulorisalion de crecr la
au pays de Galles. Achille Dufaud
la pressiun des constructeul"s de
a
r i nlendanl des finances.
liculierement aClif dans Ia diffusion
quees pal" des entreprcneurs anglais inSlalics en France, ces machines se
premiere " Manufaclure royale de
relate au maitre de forges de l'u1>ine
machines. qui "culcn! exportcr. la
(Iuincilillerie (,I...·on d' Anglclerre" en
sidcrurgique de Fourch:lrnbault
Gr::lI1de-Bret:lgne levc I ' intcrdiction
Fr..mce. a L:I Ch:lrile-sur-Loire. I·Elat
(crcee en 1 8 2 1 ) . I'Clat des forge�
1 ; p;lnir de 1 80 .. .
est sollieitc pOllrrecompcnscr une de
de 1:1 famille Craw�h:IY. I I souligne
scs e."(pedilions d'cspionnage Olllre
I' extfl!me mefiance des industriel.� de
Manche. L'enjeu de CC\1e mission
la pl:.ce
est important. Alcock a repris les
interesses
princi l>C� de production Illis en u:uvre
leurs e."(perience� et leurs savoirs.
a
1:1 manufaclure de Birmingham.
Division de� lfichcs. recour�
a
1;1
�
regard des Fram;ais trop
a reprendre ii
leur compte
Si Achille Duf:lud pcUl obser\'er el . 1:1 fois les techniques de relater :
mecani.�alion dev,lienl lui pennetlre
puddlage et resprit des alTaire� qui
de develoPI>cr en France un �eCleur d':lclivite I!lcrali!". C'est que boutons
prev:lul en s'informant des pratiqucs
el boucles som non seulcmem indis1X!llsablcs a I' an de par..litre en 1>ocicte
comptables et commerciales de celie entreprise, c'eSI parce qu' il jouit des relations :ul1icales que sa famille a
mais auss; aux unifonncs des arrnccs
su db'elopper avec les Crawshay,
dom 1:1 fourniture represeme un dc
La diffusion des techniques s'epa
boudle important. Pour parfaire �a
nouil aussi
position il devicllt essen\iel de pcrcer Ie secret de la dunn-c qui donne aux
de sociabilite (lui transcendent les frontieres et parfois les politiques
produits anglais leur superiorite sur
protectionnistes des Etats.
ii
I " ombre des reseaux
Ie marche. Lc voyage secret (rUn de
Le gouvemement anglais prohibc
ses collabomteurs, anglais, Ie :.o:ieur
en effet I'exportation de machines
Les secrets dont les Anglais sont si jaloux et qui ont coOte la vie a tous les curieux etrangers qui ont voulu penetrer dans les laboratoires de Birmin· gham, soit qu'ils aient ete denonces a la justice pour subir Ie dernier supplice, soit qu'ils aient ete assassines sur les lieux, ces secrets etaient I'ecueil cache contre lequel la manufacture de La Charite' devait se briser tot ou tard. II fallait pour les decouvrir un homme hardi et entreprenant, mais en mame temps sage, prudent et que la vue continuelle de mille dangers ne put ni troubler ni rebuter, Ce sujet unique s'est trouve dans la personne du sieur Hyde, Ce jeune homme, dont Ie nom seul augmentait les dangers, attache a la manufacture depuis son etablissement dans la seule vue d'acquerir la naturalite2 accor· dee par I'arrat du Conseil du 1 1 mai 1 765, a eu Ie courage d'entreprendre un voyage secret en Angleterre et de vouloir penetrer dans Ie laboratoire inac· Memoire presente II Monsieur de Trudaine par les interesses de la Manutacture royale de La Charite-sur-Loire en I'annee 1765 Cite dans Guy Thuillier. "Un voyage plirilleul d'Hyde en Anglelerre en 1 765', Marleau Pilon, Hisloire dela melallurgie nivernaise. TOIl1
cessible de Birmingham au risque de tout ce qui pouvait en arriver. [ . . ,J Arrive seul a Birmingham sans y avoir la moindre connaissance, ni Ie moindre acces, il s'en tint longtemps a observer au dehors, mais il fallut enfin en venir au seul expedient qu'il pouvait employer efficacement, qui etait de sonder la fidelite de quelque ouvrier de confiance, [ , ' ,J Cependant Ie plus heureux hasard lui pro cura la decouverte du principal ouvrier mecontent, la promesse d'une somme considerable assura la seduction et apres plusieurs rendez-vous indiques dans differentes lavernes el presque toujours manques, une derniere conference determina I'ouvrier, 115 convinrent de partir sur Ie champ pour Londres, ou il devail faire des epreuves devant Ie sieur Hyde, I'instruire a fond de sa methode, Ie faire operer lui·mame devant lui et enfin recevoir son argent Pour peu qu'ils eussent tarde a prendre ce parti, ils etaient perdus tous deux. Achille Dufaud, Londres, Ie 8 Juillel 1823 Je suis aile a Nearlh 1 , mais non a Cyfartha1, a mon grande regret, mais j'ai cru devoir Ie faire a cause de Georges. Le pere Crawshay el William se sont imagine apres coup que je n'etais venu en Angleterre que pour noter ce Que
GuyThuillier, Georges Dufaud et les debuts du grand C<1pitalisme dans la melallurgia, an Nivernais. au XIX' sie
cle. Paris, EPHE, SEVPEN, 1959,
I, Usines de la lamille Crawshay au pays de Galles 2, Invente par Henri Cort en 1784, ce proOOde permel d'obten;' du ler ou de racier II laibie teneur an carbone gr.flce ;ll un brassage (to puddle) de � Ionte avec une scorie oxydante dans un lour a ravernere.
je pouvais de leurs usines, Les ouvriers en Galles sont payes peu cher, beau coup emigrenl, e l l a plus grande prevention exisle conlre les elrangers, surtout contre les Fran�ais pour lesquels toutes les usines sont fermees. Aucun Fran· �ais ne peut maintenant aller puiser a la source el je t'engage a refuser la porte a lous, tu evileras en parlie I'ennui des visiles. II faul aussi supprimer toutes entrees pour les fils, cousins d'ouvriers. Toul cela est ferme ici. Le puddlage2 sur soles en fonte est decidement une chose tres bonne, et qu'il laut adopter.
M , John Martineau est appele et inlerroge, Eles-vous ingtmieur ?
-
Oui.
Dans Ie cours de vos affaires, avez-vous re/yu des commandes d'outils
L'exportalion des machines, inlerdile mais conlournee Enquete taite par ordre du Parlement d'Angleterre pour constater les progres de ..industrie en France et dans les aUlres pays du conTinent, presentee ilia Chambre de commerce de Paris, Premier rapport seance du 1 7 f(!vrier 1824, Paris, Baudoin et tlares &d,leurs. 1825,
et de machines pour I'etranger ?
-
Frequemment. [ , ' ,]
Beaucoup de machines de la nature de celles dont sans la loi vous eussiez acceple les commandes ont-elles ete faires en pays etranger ?
-
Si les person
nes qui les commandaient n'ont pas renonce a I'idee de se les procurer, ces machines ont ete fabriquees dans I'etranger, ou bien par ceux qui pouvaient alre moins scrupuleux que nous pour I'exportation des machines prohiMes, N'ont-elles pas aussi ete failes par des artisans sorlis d'Angleterre ? Une partie de la machine etant faile ici et envoyee au dehors, ces artisans n'ont·ils pas ere employes a les lerminer sur les lieux ?
-
Cela est frequemment arrive ;
les pieces de fonte ont ete envoyees de ce pays en une forme telle qu'iI etait impossible a un prepose de la douane de decouvrir pour quels objets elles etaient destinees, et ensuite les machines ont ete achevees en France ou en lout aUlre pays,
N'a·t-on pas etabli dans les pays etrangers des aleliers a I'effel de fabriquer
des machines et des oulils que nos lois defendenr d'exporrer ?
-
Plusieurs
ateliers ont ete recemment etablis, et particulierement en France, et nul doute qu'un de leurs objets ne fOI de fabriquer les machines donl l'exportation est de fendue en Angleterre, Mais ces aleliers fabriquent egalement plusieurs machi nes qu'it n'est pas defendu d'exporter de noIre pays, Ces ateliers, ou les trois principaux d'entre eux, ne sont-ils pas diriges par des Anglais, savoir celui de Charenton par M. Manby, celui de Chaillot par M_ Edwards, et un troisieme par M. Steele ?
-
Oui
iversite et co mplemen ta rite des ener les -
L
obligeant a des modilications pro
'ESSOR industrid
ques Ie pcrl1letll.:u[. les [urbine... el k;.
qui ),'affirmc entre l a
rOllcs sont des sy;.tcmes pcrformant;.
funde!'> de toul l' appareil producti!". Ie
dClIXiclllc lIloitic
qui sonl privilegies. La m:rnufaclure
changement (I"encrgie recompose I"
I e premier X IX' :-icclc. impliquc un
d'armes de Whitney aux E[al.,,-Unis
geugraphie industriclle du tcrri[oire.
accroiSSCIIlCIl\ de 1a const)lI1matiOll
csl exemplaire de la permancnce de
A i lbi I"cssor dc I " c m p l o i du
d'cncrgic. Si 1:1 for(;c hurnainc ct
charbon de [erre dalls les fours dc
animalc c.�[ loujollrs largemenl 1110-
ces proccdcs lechni(l ucs. Scion l3abbagc. econollli�le t!I
bil i�cc. la pui:.s:tncc dc� machines
ma[hemalicien. si ]a suprematie de
Icur empl:rcernenl. ("es[ Ie cas I>our
impliquc Ie recours il. u' autres formes
I"energie val)Cur eSI indiscutable en
les manufactures de porcclaine ou
{rcllcrgics. Force hydrauliquc. lIlais
Grande-Bn:::tagne el en Belgique. dIe
Ie chauO'age cst mieux assure el ou
au�si f01'cC \'apcur lI1ellelil en jell
rencol11rc en France la fone concur
une meilleun::: ;.elcction des qualitcs
des ClCmcnb. cau, boi!'> d charbon
rence de I"energie hydr:rulique. Ren
de houille pennct de surrnonter les
de lene. dans des combillai:-ons
dan[ comptc du dcvcioppelllent corn
premiers echecs de fabrication. Ce
varices qui Imxlificnl Ie:. c:rpaeitc!
parcde 1:1 Franceel de I · Angk[erre. il
changemcl1I progressif de combu�li
de production. de transformation c\
souligne Ia divergence de� sY;.lcme;.
ble cOlllribue ;1 revoir leur localisation.
de tran:.port!'>.
prociuctifs. La France con...er\,e des
La maitrise des couts de tfi1l1Sport
En France. l'clIlploi du charbon
manufactures hydmuliques t:mdi ...
qui ilV:lit ju�titie leur impl;Ultation
de terr..: c�1 ancien 1I1ai;. :-c dilTuse
quc I' Anglcterrc en Opl:lI1t dav:lIllagc
proximitc des zones foreslieres invite
Icntclllcllt. Lorsqu'cn 1768 I ' ingc
pour Ie combustible miner-II prolite
de... lor.. a M! mpprocher des gisements
nieur Gabriel Jar... c:-I dlargc par
des :lVantages de lil vapeur, L'eloge
charbonnicrs. Celie logique cconomi
[' Acad6nic de;. Sciences de rcelleillir
du systcme bri[annique lie doi[ pa;.
que CI productive vau[ pour Ics poree
des illfurmaliOIil'> nCccsl'oaircs au
masquer cependant Ie... peninence."
lainerie!'> mai ... ;russi pour les
de"doppcmen[ de la siderurgie. son
economiques (l ui ju�tilicnl Ie rn:lin
eru.
certaines industries pousse a reviser
a
verrerie�.
OOi;. et houille oll"rent donc des
u[ilisa[ion dan� Ie !;hauffage indus
lien de I"energie hydrauli(IUe sur Ie
cornbinai...ons cnerge[iques multiples
[riel ou dOl1lc�[ique e�[ o)lllirmce. Le
t'ontinen1. L:I nccessile d'op[er I>our ' I" ellcrgie vapeur ne s impo�e pas :J\'ec
(
el des pertincnces tcchniques mais
sllb�[i[lIer la houille au charbon de
un egal bCnCtke dans des usilles qui
:rll."."i cCOIlomi(IUeS spcci!1qucs SeiOIl
bois dan� la nSduc[ion du m incrai
on[ acquis lI1le bonne maitrise de ]a
les pays. determinant des voies d'in
du fer. En prcconi;.an[ Ie dlauffage
gestioll de la force hydmulique. En
du...[ri:rl i;.atioll di�[illctes.
dJIi reside plll[tJI dan.� la capaei[e de
l ui s" in)o(;rivcllt dans des opponunites
prealable du l'ornbus[iblc mineral pour fabriqucr du coke. ainsi que Ie font Ie... Anglai.". il prCl i :-c un el6nenl '
fondarncn[al de la transformation
l'energie hydraulique : la manufacture d'armes Whitney aux Etats-Unis
du s("C[cur 1'>iderurgique, Mai;. dc I 'ob�erva[ion de... pra[iques anglai ...e� a leur l1Ii;.e en {L'uvre en Francc, le� [:llonnelllerU... ...on[ nombreux e[ ne SOl1[ pas Ct)llctuan[s. L'habitudc el la bonlle rnai[ri�e de... pro(."cdes anciell;' de rcduc[ion de;. mincrais all[an[ que la difticllhe i\. u[ili ...er Ie l·ombu ...[ible mincral cxpliquen[ ]a pcrmanence de I"II ...age du boi... claus la �iderllrgie fran�·ai ...c jll"'(l ue daus les annce... 1 860. ParalIClernen[. I ' cnergie vapeur foumie par la houille nc rernel pas cn cau�e Ie� apports (Ie I"energie hy draul ique. En France. en Suisse. mais amsi en Amerique. par[ou[ ou les (,;(mditions l'lil11atiques e[ tol>ographi-
The Whnney Arms Company. WhI11>GyViHe. Conoocllcul. gravure coIoriee. milieu du XIX'sl6cIe.
L'utilite des houilles ou charbons de pierre est depuis longtemps reconnue en France et rend precieuses les carrieres de ce mineral qu'elle possede. On l'emploie dans les forges et on Ie substitue avec avantage dans plusieurs cas au charbon fait avec Ie bois, dont it importe d'autant plus de diminuer la consom mation que I'on se plaint avec raison que la quantite en diminue sensiblement dans Ie royaume et que les forets se detruisent par les coupes sans etre rem placees par des plantations equivalentes. II serait donc a desirer pour I' Etat que dans tous les tieux a portee de se pourvoir de charbon de pierre ou de terre, on Du charbon de bois au charbon mineral
s'habituat a s'en servir a I'exempte de la ville de Lyon, dans laquelle depuis un certain nombre d'annees Ie peuple I'emploie comme a Saint- Etienne et a Saint Chamond, a tous les usages domestiques, ce qui produit une epargne pour Ie consommateur et un benefice pour Ie royaume.
Mani(He de preparer � charbon mineral, autremenl appele houille. pOur Ie subSli· luer au charbon de bois dans les Iravaux melallurgiques. mise en page dans les mines de Sainl·BeI. sur les documenls de leu Mr Jars 00 I'AcadCmie royale des Sciences. praliquee. perte<:tionnee el decrile par Gabriel Jars. son trine. I'un des Inh!resses aux dites mines. Prosenle et lu a I'Academ� de la pari de M. Gabriel Jars. Ie 30 janvier 1770
A plus forte raison est-il d'une
grande importance qu'on puisse Ie substituer au charbon de bois dans Ie traite ment des mines, qui en exige une si grande quantite, mais il presente plusieurs inconvenients. Le charbon fossile, employe tel qu'on Ie tire de la carriere, nuit singulierement aux operations metallurgiques et Ie plus grand de ses defauts est de detruire une grande quantite de metal dans les fontes. [ . . . ] Le but que I'on doit se proposer est de detruire les principes nuisibles qu'it renferme et de conserver ceux qui sont utiles a la fonte. [ . . . ] C'est a quoi tend Ie procede, dont je vais donner la methode. On peut Ie nommer desoufrage. Apres I'operation Ie charbon mineral n'est plus a I'eeil qu'une matiere seche, spongieuse, d'un grain noir qui a perdu de son poids et acquis du volume. Je remarquerais encore qu'elle s'allume plus difficilement que Ie charbon cru, mais que sa chaleur est plus vive et plus d u rable. Je joins a mon memoire des echantillons de charbon mineral ainsi prepare et auquel en cet etat les Anglais donnent Ie nom de Coak, qui se prononce coke.
Lorsqu'en 1815, les communications furent retablies entre la France et l'An Angleterre, France, des voies differentes d'industrialisation Economie des machmes er des manu· factures. d'apres I'ouvrage anglais de
Charles Babbage Paris. Ch. lab(lulaye. 1880.
Premiere filalure hydraulique de Nor· mandie c�e par GUIllaume Ternaux a lOl.lviers en 1804. 2. Richard Arkwrighl (1 732·1792) : In�nieur el induslriel invenleur de 101 machine 11 filer Ie COlon sur laquelle il prol un brevet en 1771. 3. James Wall (1736·1819) : ingenfeur. il ameliora I" machifle de Newcomen el mil au po;nl la locomotive iii vapeur en 1784 I.
gleterre, a la fin de longues guerres qui les avaient entierement fait disparaitre, ce lut avec un grand etonnement que ron viI combien les puissantes manufac tures s'etaient multipliees dans ce pays. Cerles, I'industrie fran<;:aise, sous Ie Premier Empire, etai! loin d'etre a dedaigner. Les soieries de Lyon, les indus tries de la laine el les usines de Ternaux', les forges au bois, etc., formaient un ensemble considerable, mais qui paraissait mediocre en face des grandes filatures de coton d'Arkwrigth2, des exploitations houilleres, des fonderies de fer et des forges au coke, des ateliers de construction de machines de Wattl et de ses eleves. C'etait surtout la manufacture proprement dite qui nous apparaissait pour la premiere fois. Sans doute en quelques poinls en France, des agglome rations d'ouvriers se rencontraient autour d'une chute d'eau ; mais en Angle terre, grace a la machine a vapeur, c'etait sur toutes les parties du lerritoire et pour tout genre de produit que pouvaient se fonder les manufactures, dans les quelles Ie travail de milliers d'ouvriers et de nombreuses machines etait reuni et ce1a dans les conditions les plus favorables a la fabrication la plus economique.
En fait de porcelaine, c'est un progres acquis desormais que la cuisson a ta houille. Apres beaucoup de tatonnements, on y a comptetement reussi. [ . . . ] Choix energetiques
En Angleterre, en Belgique comme a Sevres, la substitution du combustible
et localisations
mineral au vegetal est un fait consomme. Le bois tient bon encore en limousin
industrielles EXpOsilion universelle de londres. considCuie sous Ie rappOrl philosophi. que. technique. commercial el adminis· Iralil au pOint 00 vue lra�is. Ape�u pIlilosophlque Leltres ecrites de Loodres par MIchel Chevalier. PariS. 1851.
ou sont les plus considerables fabriques de porcelaine de I'Europe. La houille y coulerait trop cher. lei on aura probablement un exemple des perturbations donI sont accompagnes la plupart des perfectionnements, parce qu'il semble qu'il soit dans les desseins de la Providence que I'espece humaine achete par la sueur du front de quelques-uns de ses enfants chaque bien qui lui arrive. II est vraisemblable que I'effet de ce progres sera de forcer la fabrication de por celaine a emigrer de la vallee de la Haute-Vienne dans celie du Cher. La pate
a porcelaine preparee en limousin ira chercher Ie combustible mineral dans Ie Berry.
s ouvri ers et des m a ch i n es Destruction de machine dans une usine textile en Angleterre
-
L
'USI E cst Ie lieu
Oll son! cOllccntrCcs Ics
lexlile eSI louchc par Ie bris de lon deuses mceaniques. Dans les annces
machines Cl Oll sc dcssinCIl\ de nou
1 830. Ia destructIOn des machines
vcaux rappons sociaux de production.
conceme les imprimeries pari ...iennes
Dans Ie scctcur Ic:oilc. dans 1:1 filierc
el les menuiserie... dll Havre.
sidcrurgi(I LlC, Ics machines u:lIl.�for·
Gravure aJlOnynlO. ve,! 1812 Projetable en I,an.parent
L\:!'>sor des fabriques lic i't la
main-d'{\'uvre it tQuleS Ics clapes de
concenll'alion des machines recolll pose de lIouvelles organis:llions
1:1 fabrication.
dll Ira\':li l doni Ie� conlcmporains
plll� loin. L'cconomisle brilanni que
prennent conscience. 5i la machine
Andrew Ure, en soulignanl. des
men! i"activih:: CI I'implication de 1;1
Dans Ie premier tiers dLl X I X'
lrop i ntensi ve. L' argumenta i re va
s iecle. en Anglctcrrc. I ' introduction
par son rendement pennel de baisser
1 836. Ie c:lr:lclcre progrcssiste du
des machines avec I'accroisscrncnl
Ie prix de... produils. cile modi fie les
machinismc, i mpli que aussi cclui
de productivitc CI ]a perturbation
conditions de Ira";li l des ouvrien•.
de rorg:lIlisalion du travail dans
de l' organisation Imditiolll1cllc dll
Michelel dans Le Pel/fJle en donne
rusine. Par leur concentration dans
travail qll'clle induit. crislallisc Ie
une leclure miscrabilislc. En lixalll
un e�pace prcvu et pense i't cet elreL
mccorucntcmcnt ouvricr. Emr.:: 1 8 1 1
les cadences, en uniforrnis;mt les
les machines redessinent un tadrc de
CI 1 8 1 2 . dc� mouvements de ('onle!'>
gesles el en reduisant raUlollomie
lrav:lil prescnt;;! comme plus sain (Ilie
I:tlions " Iudditcs" , ell rcfcrCll":C it un
des uu"ricrs. la machine ;lvilimil Ie...
cdu i qui preva1:lit jusqu'alors dans
pcrsollllagc reel ou mythi(I LIc. John
condilions de Iravail en flIl!Hle lemps
1es ateliers i ndiv i duels.
Ludd. (illi aura;' dClruil une machine
qu'elle olrrirait iI r enlrepreneur de
Le nouveau r:tpport soci:tl de
des 1 780. sc dc"cloppcnl. lis s'anir
II1cilieure... c;lpilcilc... de produclion.
production ne de l ' introduction de
I1IC11I par la destruction dc m:u.:him;!'>
Cellt: critique qui remel en (1 IIe�lion
m:lehincs COlleenln..
Ie !)Cnefice de r UI i Ibation des machi
:t i m i lieu iI des perturbations dont
Midlands. puis dans <:clui de la laine.
nes sur Ie plan social ne s:lumil ce
les cmcutes sont li lle des man i res
Ie Wesl Riding du Yorkshire. el ('clui
pendant resumer ropinion gcnerale
wtion.... En relour, ces t11ou\'cments
du COlon. Ie sud du Lancashire el
face i't leur introduclion.
partiril>Cnt i't I.. nai ...sancc de formes
dans Ie di:otrict de 1a bonneltrie. ics
Ie nord-cst du Cheshire. En 1 8 1 1 .
Si 1:1 machine :Isservit rouvrier.
lorsque Ics triCOleurs dc bas de NOI
elle cvile une sollicilation rnusculaire
nou\clles de solidaritc
tingham cntre11l en ennllil avec Ie!'> bonnclier�. ib denonecnt des prali 'opposenl
1 ;
la
mccanisalion tonsideree comme une devalorisalion de leur travail. Plu� qu'une opposition i't I ' introduclion de machines nouvelle), qui. par leur
produclivilc. auraienl reduil les ef feclifs. ces formes de cOI\I{."Slalions
Michelet, une vision pessimiste de I'uti�sation des machines La machine {. . .J n'en est pas mains. parIe bon marche et la vulgarisa/ion de ses produits. un tres puissant agent duprogres democratique ; elle mit a la portee des plus pauvres une foule d'objets d'utilite, de luxe meme et d'art, dont ils ne pouvaient approcher. (.. ,J 1/ ne faul pas mains, en verite, que ce progres de tous, I'avantage evident des masses, pour nous laire accepter la dure condition dont if faul i'ache/er, celie d'avoir, au milieu d'un peuple d'hommes, un miserable petit peuple d'hommes- machines qui v;venl a maitie {. . .J. La lele lourne el /e creur so serre quand, pour la premiere lois, on parcourt ces maisons fees. ou Ie fer et Ie cuivre eblouissants. polis, semblent aller d'eux memes. ant I'air de penser, de
traduiscnt en definitivc ulle reaction
vouloir. landis que I'homme faible et pale esl I'humble serviteur de ces
face i't la transfonnalion d'un �yslerne
geants d'acier. "Regardez. me disait un manufacturier, celie ingenieuse
ceonomiqlle regllie parde... forJl1e�de
el puissante machine qui prend d'affreux chiffons et. les faisanl passer,
corporatisme en un regi llle capi tal i ...te de "1aissel.-faire". U:l ruplure est egalemenl percep
lible en France. En Vendee en 1 8 19. dans l' Hcrault t'n 1 82 1 . Ie secteur
sans se tromper jamais. par les trans/orma/ions les plus compliquees, les rend en lissus aussi beaux que les plus belles soies de Verone!" J'admirais tris/emenl; if m'elail impossible de ne pas voir en meme lemps ces pitoyables visages d'hommes. ces jeunes tilles fanees, ces enfants tordus et bouffis. Jules Michele!, Le Poop/e. 2" ed ;lion. Pails. Ha<:hene el Paul;n. 1846.
Le machinisme, une amelioration de la condition ouvriere Les bienfaits que la science physico-mecanique a repandus sur la societe, et les moyens qu'elle tient encore en reserve pour ameliorer Ie sort du genre humain, ont trop legerement fixe I'attention, landis que d'un autre cote, on a accuse cetle science de se preter a /'ambition des riches capita/isles, el de servir d'inslrument pour opprimer la c/asse indigente et exiger de /'ouvrier une ce/erile excessive de travail : on a dil par exemple, que la machine a vapeur fail mouvoir /es meliers mlkaniques a risser avec lanl de velocite, qu'elle force les ouvriers qui y son! employes a les suivre avec la meme rap.'dite, mais que les tisserands a la maison n'etan! pas assujettis a taction continue de cet agent automatique, sont libres de jeter la navette et de faire mouvoir les machines a leur gre, /I y a cependant cette difference entre les deux cas, c'est que dans la manufacture a vapeur, chaque bras du metier est organise de maniere que /a force
motrice ne laisse presque rien
a faire a /'o uvrier
,
du moins, nul exercice penible, et celui-ci cependant en
retire un bon salaire {lJguMrement paye, outre un alelier salubre et gratuil. tandis que Ie lisserand au simple metier devan/ lout executer par /'exercice musculaire, trouve son Iravail fatigant, est oblige de faire d'innombrables pauses, courtes, il est vrai, et insignifiantes, considerees separement, mais Ires grandes en somme lolale, et ne gagne qu'un mediocre sa/aire en proportion, bien que sa sante s'allere par une pauvre nourriture el par I'humidite de sa cabane, Ar1draw Ure, Philosophia des manufacrures ou Economie induslrielle de III fabrication du co/on, de la laine. du lin at de la sOIa. avec la descripUon des diverses maChines employees dans les ateliers anglais, Tome I , Pans, L. Mathias (Augustin), libralfie sdenhlique el induSlfielle, 1836
s patrons et '') ' es rit d u ca ita lisme" -
L A majoritc des pa-
1:1 connais�ance des Illachines p;lralt
patrons austere� onl mis en place
trons qui dirigcllI dc�
beaucoup moins importante aux
un systeme de patronage i'l la lois
cnlTcpriscs indu�lriclles lllcc:misccs
yeux de Neullize. Cela explique Ie
tre� present "Oliline conlr01e �ocial
au XIX� sieck sOn! issus des milieux
jugement lres negatif qu'il porte sur
et fidelisation de la rnain-d·(l·uvrc.
elu commerce c\ de 1:1 proto-industric.
l ' ; ndustrie colonniere. pourtant I"in
rnais aussi Ires efficace l·Onlme aide
Les entrepreneurs prolo-induslricls
dustric ayam 1:1 plus forle croissance.
sociale. Cela n'eSI pas col1lradicloire
anI SOUVClll ell des dcsccndams qui.
un des moteurs de I· industrialisation. . La r lison de ce jugcll1enl sC\'Cre e�t
avec Icur strategic C01l1merciale : ils
1c moment oppor!un. sonl pass6 :) la lIlccanisalion dans des elablissc
que t ' i ndustriel acheleur ne peut
de haute qualitc. des produils de luxe
ments conccnlrcs. tout en g:trdam
commler une maliere premiere venue
qui s'exportent grace i\ 1a reputation
:IlIssi dans nombrc de SCCleUTS line
des 1�lats-Unis donI Ie ncgoce cst
produiscnt des cotonnades ililpriinces
Illasse de travail lcurs II domicile. Si
assume par des inlermcdiaires specia
rnais non concurrents des produits
parrois des olLvricrs qualifies. all
lises qu'jJ ne considere que cotnme
bril;rnniques, de moyenlle g:rlllme.
des homnlcs nouveaux. ani profiu!
des spCculateurs. Finalel11ent un autre
bien fabriqucs et peu couteux.
dcs challgemerlls economiqucs pour
··esprit du capilal ismc" J"cmportera
Lc pmron:Lt Ic;o;li1c du Nord a des
rcussir line ascension socialc vcrs
en milieu de siecle. La fabrique de
caractcristiques ...illlil:rires. avec de�
Ie palnmal. bcaucollp de families
Sedan s'ctiole alors. II apparait une
, . tTategies d'all iances familiales plu�
industricllcs onl deja un (JU deux
nouvelle couche dans Ie patronat : Ie"
dcvcloppces encore : les nombreux
sicdcsd'histoircdcrricrccllc ... : :Iilhi
lechniciens, les ingenieurs. cell." qui
enfants permellent de dive�ilicr la
Ie;; grandes famille... de la (.Ibriquc
m;ritrisent les sa\'oirs nouve:lUx.
production. de �'as�urer par le� ma
TOUle gcncralite �ur Ie patronat
riages des aplx)rt� de capitaux ou de"
de Neullize.
de 101 premiere industrialisation n'est
Le� mentalitcs cvoluent lente ment. Jusqu ·au milieu du X IX' sieck.
que caricalUrc h,lt ;ve. Dc� diO·ercn("es opposent les secteurs, Alors que Ie"
competl�nces techlliqlles 10rs(l lle les lilies CI X)uscnt de brillants in!;enieur�. Quelques grandc1> families. conlllle
les palrons pensent encore comme
families de l11:1itres de forges sonl
IC1> Molle. parvien nelll a cOl1\'rir par
de� ncgocianls. plus ,llIcntifs au prolit
souvenl dynastique�. com me les
un tissu solidaire d'cntrepri�es fami
realisc dans I· cchange qu' i\ celui
Wende l. la constTllction mccaniqLlc
liales tOlltcs Ics phases de 1:1 lil it':re
vient dc Ia productivitc, de la tech
offre de� oppoTlunite�
nique et de I'organi�alion. Andre de
niciens brillants cOlllme Borsig
Neullize, qui. en cherchant i\ devclop
Berlin. et Ie COllllTlen:e pcrmet 1 ; de
mie rC!;ioll:lle mai� aussi Ie pouvoir
per sa maison, echolle et fail faillite,
petits employes de linir p:lr diriger
municipal :1 Lille ou Roubaix.
contie i\ son fils dans une sOrle de
de grand� magasins, Les ditlcrenccs
Au contraire Ie patTOn:ll llol'malid
··lc�tall1ent cconomique" ( 1 836), quel
nation:rlc� ou rCgion:rlc� ne ."0111 pas
tend davantage. i\ I · ima!;e du p,ltromrt
Illoindrc ... L'entrcprcneur mulhou�ien
anglai!'>. i\ utili�er sa rCl1�"ite CCOIlO
lainierc de Sedan. COl11l11e res POllP;1I1
que� eonseil... pour rClh"ir.
i\
des tech
i'J.
lainiere ou cotolllliere. cOlltr61ant dllrablemem non !>.eulemL"nt I'ecollo
Pour lui. Ie principal dan� "on
(Iue decril an.,,· pertinence el humour
mique pour sc fondre dans une haute
melier est de "avoir acheter. I'our cela.
Ie jOllrnali�te Eugene Souveslre. cst
�ocietc rcstec Ire.... aristocratique. i\ :Iclrcler dcs tel're�, des dl:lteaux. :1
I' apprenli-elltreprencur doil d· abnrd
:tinsi Ie modele d'un patronat familial
apprendre i\ rceonrwtlre b
pour qui l'emreprise cst Ie �eul but
m:ll'ier ses enfallts dans la 1I0bles�e.
la matiere premiere. LI laine e"t une
de 1:1 vic. Ces patrom prOlestants
Ain�i. Pouyer Qucrtier. Ie plu� grand
maliere nalurcllc.differente "elon Ie,
de l'indul>Irie COlonniere alsac;enne.
indu�trid 110rmand du cotOIl. petit.lil�
annCe�. et sunoul �don Ie... rcgion"
dom les families sonl originaires de
de paysan ti��eralld. depute en 1857.
L:I plus belle eSI celie du mouton
13;lle, v;vel1l une vic simple el austere.
mini�tfe des Finance" en 1 87 1 . de
merinos venue d' E'pagne. On com
vielH legitimi�le el marie noblemenl
mence i\ peine i\ imporlcr de., laine�
consacrec au travail. sans Ix:rdre leur temps i\ acquerir de la culture ou ;1
d'Argentine, moin" cheres. mai�
apprcl·ier rart. Les relations fami-
neglige ses :lffaire� et llIeurt en 1 8 9 1 .
con tenant pillS d'impllreh�s. Lc bon
1;:lles se plient a celie discipline. Les
batlll ,tuX Cieclion).. en lais�:rnl quatre
:rcheteur sail bien choi�ir ct affecler
pol il iques malri IHonialcs com.ol idem
Illi II ions de dCltes, .. Ccs f"mille". (l ui ut ilisent I· illdu�lriL: comille moyen de
chaque qualilc
i\
llll u"age different.
les alliances entre families induslriel
11
$C.,
lilies aux prix de dOis ruineu...e.... II
i\ dll drap de premiere qualite ou :.
les. Lcs fits som form6
succeder
promolion socialc plutot que comllle
de� produils comme les tisslIS me
i'l leurs peres el a com prendre que
langes. Illoins c0I1lellx. Face i\ cel:I,
I"emreprise doil leur survivre. Ces
obj(:ctif en soi. n'ollt ell generJ.1 guere forme de d)'na�tic... indu...trielle�.
Pour justifier Ie placement de la laine matiere premiere et de ses produits fabriques en tete des choses de premiere necessite absolue, il ne s'agit que d'enumerer les emplois pour lesquels elle est indispensable [ . . . ]. Quant a la concurrence, elle diminuera en proportion des connaissances et des mo�'ens de succes que I'on aura reuni a I'avance. Ainsi :
1
Celui qui aura Ie coup d'reil assez sOr et assez exerce pour se rendre
-
raison sur Ie champ de la valeur d'une qualite de laine, du parti qu'il peut en tirer en la faisant trier et diviser convenablement, de la quantite de premiere et de seconde quali!e inferieure qui en resulteront, du prix qu'il pourra trouver pour chacune de ces portions. [. . . j
2
-
Celui qui saura dans quel pays il pourra faire les achats et approvisionne
ments les plus avantageux sous Ie rapport des qualites et prix. [...] Arldre de Neutlile. Travail sur/a tabri·
C
4 Qui, connaissant la langue du producteur et du consommateur, pourra -
traiter avec chacun d'eux directement et sans intermediaire. 5
-
Qui, aura su meriter la confiance et la bienveillance des uns et des
autres. [ . . . j En resume definitif du commerce des laines et de la fabrication, il parait que la meilleure portion de benefices et d'avantages a en retirer, doit etre concentree dans Ie commerce industriel au achat a la source des matieres premieres, et la moindre dans la fabrication, depuis que Ie travail des machines a remplace celui des mains. Quant aux autres matieres [. . .J telles que les cotons, les sOies, ( . . . ] Ie com merce en est fait par les memes individus qui se livren! a celui des denrees coloniales, qui son! les producteurs, les armateurs qui en lont Ie transport, et les specula!eurs qui achetent pour conserver, dans I'espoir de la hausse. II rentre done entierement dans Ie negoce au speculation ; par consequent Ie manufacturier qui n'est pas a portee d'ollrir aux producteurs les memes avan tages, ne peut et ne doit pas tenter d'aller chercher ses matieres premieres a la meme source qu'eux, car elles lui reviendraient certainement plus cher que de les acheter sur place a I'entrepol.
Cet homme qui gagne un million par an a mains de loisir que Ie plus pauvre de ses ouvriers. il se leve avant Ie solei[, passe Ie jour au milieu des miasmes tetides de I'atelier, et se detasse Ie soir en parcourant les colonnes de chiffres de son grand-livre ; mais c'est sa jOie. Que Ie travail presse, que son vasle Portrait
entrepot soit comme Ie tonneau des Danai'des, toujours vide quoiqu'on Ie
de I'entrepreneur
remplisse toujours ; qu'il n'y ait pour lui ni paix ni relache ; qu'il trouve a peine,
mulhousien
une fois par semaine. Ie temps de se rappeler qu'il a une femme, au de regar der dormir ses enfants, celie fatigue est son bonheur, ces embarras font sa vie
Eugtme SOuveSlre. "Mulhouse". R/Nue de Paris. 17 iuil1eI 1836. eile dans Louis
Bergeron. Les eapilahsles en France (l7£KJ.f914). Paris. Julliard. 1978.
[ . . . J. Partout ailleurs Ie travail tend au repos. Demandez au marchand de la rue Saint-Denis et au banquier de la Chaussee d'Antin quel est Ie but de leur ambi tion ? Le repos. Mais Ie Mulhousien, lui, n'a point de terme au il doive s'arreter [ . . . ] I'industrie n'est point pour lui un moyen, c'est un but, c'est une maniere d'etre ; i1 fabrique, comme vous lisez les journaux, comme vous dinez a six heures, par habitude, par temperament, par plaisir... C'est a cet indust rialisme ardent que Mulhouse a dO de reproduire un des miracles d'accroissement reserves jusqu'a present aux seules vi lies du Nouveau Monde [ . . .j c'est grace a l a devorante activite de ses manulacturiers que sa fabrication est devenue la seule industrie fran9aise capable de supporter les concurrences etrangeres. [. . .] Ne vous arriHez ni a leur exterieur ni a leur langage si vous voulez les juger reellement. mais visitez leurs ateliers ; c'est la que vous trouverez leur intelli gence traduite, non par des mots, mais par d'adroits arrangements, de mer veilleux procedes, d'admirables machines ; car ces hommes si simples et si peu faits au beau langage ont penetre dans toutes les pratiques de la science ; ces imaginations si froides en apparence sont inepuisables en creations fecon des ; ces esprits que vous croyez si lourds inventent tous les elegants caprices de la mode, et c'es! de la rude main de ces cyclopes que sortent les tissus gracieux qui, chaque €lIe, renden! vas lilies plus fraiches et vos femmes plus belles.
rveil ler et p roteger Une forme d'habitat specifique : la cite ouvriere
-
AU
X I X' siedc. l'c!>
d"o::u\'rc. Entre 1856ct I 857.dcuxci
sor indu:-Iriel lIIodific
les sonl aim.i con'lruitc�. composecs
profondcrncl1I 1cs rappon!'> !ooociaux CI
de petite:- llIai.�on). de deux foyers
WI ClIO Jean DoIIus a MuIhouse (Haul,AIwII. COfWtue par rarclutecte Emile Muller. gravure sur boos de lou,s Sargent d'epres un oosson de DM!udonne Auguste Wlncelot. vers 1560 Projelable en transparent
fait apparaitrc de nOllvelll,:!< incgalitCs.
aVL'C C'IVC. grenier. cljanlincl attenant.
L:I miserc Ollvrierc. (l ui fail l'objet de nombrctlscs cnquclcs nOlallllllcnt
Si la mine les mel en location. elle
s.mitaircs. entrainc Llnc double rcac-
dirc{;1clIr. raccc�siOIl
lion patron:!lc. sanitairc cI urb.,inc.
eSI envisagce cnmme un moyen pour
Certains patrons. comcicnl!
fixer durablernem l c.� families mais
clair, i l faul con ...truirc une societe
d'eviler dc:-. affronlClllcl1l:-.
;tUSS! pour C:111ali�er r eff0l1 produ(�tif
nouvcllc qui organi!'>c b ('ile aUlOur
ncccssilc
en Prol>OSC allssi 101 vente. Scion SOil
a
la pmpricte Simon ou Proudhon. Leur objccli!" e�t
;1Il
de 1:1 1ll:1in-d'(cuvre. Dcpal>sam Ia
d'unc a('tivilC cconornique cn faisanl
logcllIcnl cl 1 : l'education de tcur:
fOllmilUre d' un 1r.1\" lil. la comp.1gnie
la promolion
ouvrJcr:-.
OplC pour une lidcli:.:uion qui passe
OUlre-Manche. I ' e."(pcricnce
A
Mulhousc. I'cnlrcpri:-c textile
p:lr I e prel financier aux ouvriers
mcnce p"r Roberl Owen d;lIl� �e�
Dollfu:--Micg c[ Cic st! prcoccupe
d6ircu."( dc devcnil" propriclaires el
jilalures de New Lanark, sur les bon:b
prc,,:ocemc111 dc la question dll loge
par la consliunion d'unc c"i�sc dc sc·
dc ]a Clyde, resumc I "ensemble de
menl de se� ouvriers en optanl pollr
cours I>our vcnit" en :Iidc aux ouvricrs
l"es preoccupalions . [ I met en place
un programme de cun;.lruction par
blesses et maladc;..
une socielc nouvelle, fondce Mlr Ie
:-ociaux vcillcnl au bien-clrc.
liculieremem ambiticlIx. Batie entre
IR52
L'implication dans la vic quoti
Iravail l1lai ... !,>'appuy;nn sur la famil1c.
a
et 1 867, 1:1 citc Jean Dollfll.�
dicnnc dcs families ouvrieres comme
Sa d6narche cherche
offrc, :1 pruximile de I"u;.ine, huil
moyen de gcrcr I' activilc induslricl1c
semble
prevoir I"en
ecnl� logcmenls ('onl.:u� -.clun diftc
sc lil cg;tICmcnl dan!'> Ie �oin portc par
ouvriere. OUlre Ie 10gcrnelll. c:tIlline:.
rent;. modeles d'h'lbilal;. colleclif;..
I' cntreprisc � I 'CduC
pour celibataire" ccole, infirmerie,
Lcs families ouvriCres prcnnenl place,
ou a I'cncadremcnl medical dcs
magasilb !'>Ollt clablis dans line
non dans des nlai;.OIb individllclles.
families. Elk lrouvc une illuslration
IonIC lllorali ... alllc qui doil discipliner
\'0-
mais dans des b;"il is;.c;. dc lin uu
complCte dans Ics tIIopie� �ociales
la rnain-d'u:uvrc dans son mode de
deux ctages comprCll
developpces par Fourier. Cabcl. Sainl-
vic el son lravuil.
dix-hllit ou \'i11gl logcmenls COlli igus. La lrame urbainc C:.l .teree CI repol1d
New Lanark (Ecosse), la cite ideale de Robert Owen
aux cxigcnccs de s;llubrite, Au pied de chaquc b;itimenl s'clendent des jardin.. polagers qui sonl
a Ia foi:. un
complemenl indi:.pen;.able a I ' eco nomic dOmCSli(l lIe de:. ramille� el une occupation saine favorisee par Ie pal ronal pour cvill:r la frequemalion du cabaret. La question (1lI logemel11 ou\'ricr rcleve de b volome de preve nir la misCrc m;lis ;tll;...; de di;.cipliner Ie:. nlO:urs : des preoccupation;. rcli gieu;.c CI morale ju...lifienl en panic celie 1>olilique. Les Schneider. (l td I>o:-..cdem Ie:. usines :.iderurgiques elu CrcU:'OL en Sa(H1C-CI-Loire. illu;.lrenl parfaile ment celte altitude. lis appliquetll aussi celie polil iquc patcrnalisle dans Icur houillere de De<."ize (Nievre). L'cnjeu dans celie agglomeralion de nlOno-:lc l i v i l e eSI de fournir des logcmcnls pOllr fixer la m:lin-
The Town of lanark, aquarelle tiree de View of ScorIsnd(I824'1825). d'apres I. Clark. Londres. Science Museum
La colonie modele de New Lanark
Cacces a la propriete, un moyen de fideliser les mineurs
Independamment de deux vastes maisons pour les ouvriers et
La population au milieu de laquelle Fai vecu, forme un centre
leurs families et du grand batiment separe qui sert de magasin,
minier isole au milieu d'une region fores/iere. Les ouvriers
trois autres corps de logis. egalement reguliers et d'une proprete
sonl pour les deux tiers nes dans Ie vii/age. L'aulre liers a ete
remarquable, s'elevent sur la droite de ravenue, d'abord une
recrule dans les cantons voisins. Le terriloire de la commune
grande manufacture a six etages pour la filature et les metiers :
couvert de fOff 5Jls n'est deboise qu'aux abords du bourg ou
puis une belle maison, precedee d'une courspacieuse, pour /es
Ie terrain appartenant exclusivemenl aux ouvriers est Ires
enfants des deux sexes, ou sont des salles d'inslruction, d'exer
moreele. Les anciens herilages sonl aujourd'hui divises en
cices, de prieres, entin, un peu plus loin, aupres d'un canal qui
parcelles de huil a vingt ares. La moiM des families sont ainsi
ron doit elablir une cuisine commune el un refectoire commun
conslruira I'habilation. Celie derniere n'est jamais composee
pour les ouvriers non maries, el qui n'ont point leurs parents
que d'un rez-de-chaussee de deux a quatre pieces, avec cave
communique a la Clyde, une maison encore en construction, ou
avec eux, el pour tous les colons qui voudronl en profiler, Une
proprie/aires de jardinels dans lesquels on a construit ou on
au dessous, grenier au dessus. Le type de conslruction adople
infirmerie a laquelle sont attaches un mooecin el un chirurgien,
a peu pres par lous
el ou /'on vaccine les enfants, renferme mainlenanl Irente huil
loujours lenu Ires propre et Ie jardin bien cultive. La compa
malades, sur environ 2 300 personnes, doni 3 500 enfants, qui
gnie des mines a cons/ruit deux cites, mais en respeclanlles
esl solide, elegant el sain. L'inlerieur est
composent la colonie, Pres de ' 800 ouvriers travail/ent dans
habitudes et les types du pays, aussi ne se dislinguent·elles
les ateliers, les aulres s'occupenl des Jardins potagers et des
pas des habitations apparlenanl aux ouvriers. II n'y a donc
soins du menage, L e nombre de femmes excede d'un tiers
pas, saufla rue principale ou sonl cantonnes les commerqants,
celui des hommes, Tous les colons, quoique libres de quitter
d'agglomeralion compacle de population. Le viI/age s'elend
I'etablissemenl, s'y altachent, comme a leur tamil/e, et y restent
sur un espace considerable el chaque maison au milieu d'un
volonlairemenl, parce qu'ils s'y trouvent heureux. Pres de 250
jardin esl habilee par un ou deux menages, Ces conditions
ouvriers exlernes viennent, du vii/age de I'ancien Lanark, prendre
de vie physique onl eu sur /a vie morale une Ires grande in
parI aux Iravaux. Robert Dale Owen, tfaduit par M. Destontaines, Esquisse du sysl!!me d·8duca· lion suM dans res tko/as de New Lanar�, Paris, lugan, 1825.
fluence. Ce bien eire, celte tranquil1ite de rouvrierproprielaire ont inspire a I'aulre Ie Ires viI desir de Ie devenir a son lour. II s'est fail apre au gain el econome, plaqanl son argenl a la caisse d'epargne jusqu'au jour ou la somme est suffisante pour acquerir un terrain. C'es l la premiere elape. Les econo mies sont placees de nouveau, grossissent par les inlerelS accumules et apres quelques annees on peu/ construire. Si fon n'esl pas assez riche, on s'adresse a la Compagnie qui avance la somme necessaire pour parfaire la construction,
somme toujours religieusemenl remboursee, {, . .} La Machine, Ie 24 septemb'e 1878, l'ingenieur, dirocteUJ de mines de Doclze Horace Busquet, CorreSpOndances, Archives d!!partementales de la Nie.,.re 26J 13430.
s trava i l l e u rs de I ' i n d ustrie
P
-
ENDANT l a prc-
miere mllir i;! ell! XIX<
des families paysannes inlcressees , ii ] obtention d'un salairc d'ap])oilil.
travaux du puil:- S:lint-Isidore aux mines des Ferricres-Neris-Ies-Bains
sieclc. les transformations qui maf
Celie permanence du systcme proto
( A l l ier) en 1 859, montre bien que
(I uent Ie rnondc de la production
industricl s'cxpliquc non :.eulement
la definition de:. re:.ponsa b i l i l 6
modificnl lcscol1dilion� d'cll1ploi de!'>
par de:. rcmunerations adaptees au
imputablcs :l chaclln partieipc ii de:.
ouvricrs <:1 font nailrc de nouveaux
niveall de ll "alitication des ouvriers
interet:. distinct:. : monlrer la faute dll
lIlais aussI par la lIexibililede la main
mineur afin d'eviler J' imkmnisation
1lll!I1lC temps que d',mcicns pcrdu
d'n-uvre qu'il pcnnel. M"is que <:e
rem. CUllcentre dan:. Ics fabriquc!> au
soit darb la fabrique ou dans I'atelier
I}our I"elltrepreneur, expliquer que i ' ac<:ident elait imprcvisible afin
di�pcrsc dims Ie:. :rlclicrs ;1 domicile.
en chambre, lc r..lppon de force entre
d'eviler i'amcnde pour res mincll�,
Ie tra,,;.i] cngcndrc des formes de de
renlrepreneur et I"ou\'rier semble.
Dall:. ce <:adrc, Ie mcdecin de la mine
pcndallccs CI dcs cunlminlcs varices
sclon Truquin, lOujolirs en faveur dll
jOlle un r61e d'arbilre, mais 1 " 1�lal
premier. Congedie avec un rnau\'ais
au:.:.i puisque la loi de 1 8 1 0 oblige :.
ccnific:lI de I'enlrt!pri�, I'oll\'rier ne
rediger en cas de mort dans la mine
modes d'organisation elu travail en
qui 1>C!'ICIlI sur Ics hummes. L'aulubiogr..rphic de Norbcn Tru quin. un pcigncur de laine origin:.irc
peUI :Iisellleni rClroll\'er un Imvail :
un rapport preci:.. Dans ce milieu
de Rcims. rC!r;lcc une part de ccs
isole dans son alelier. il est soumis a
:.pecifique rEtat exercc lin r61e de
changements. Entre en 1 840. a I"ilgc
I' arbitntire de I'enlrepreneur.
contr61e el de �urveillan<:e {l ui ne
L.c monde Ir.tditionncl de� metiers
de sept ans. au service ,I" un pcigncur de 1:'lnc
1 ;
Roubal :..: . il y Ir.tv
que repr6ellle Ie comp:lgllonn:lge
lX!ruianl loix an." a\,;l1l1 d'elre crnb;tU
otrre all cOlllr:lire des po!-o:.ibilit6 de
chi! dans une til;t\uro.:. Furt de .�on
coalition. L'a!-osociation oll\'ricre, :lUX
experience dans r:uclicr il durnicik
rcglemcnts stricls, ]>cut aillsi autori
ct dans la fabrill ue, ce temoil! propose
seT des formes de resist:mcc el T1:guler
une comp:lraison des conditions de
les nlPI)()n� avec les "m:lllre,". Dalls
travail otrerte� :1tI.I: tr.wailleurs p:lr
la de�criptioll d' Agricol Perdiguier,
ces deu.I: �ystc1l1es, L:l fabrilille lui
en 1 840. 1:1 hienlrcilie appar.til Mricte
semble plus acceptable que ratelier
el conRre it chacun des compagnons
dans kqllel il avail commence, Mal
un role determine. L'cmbauche est
gre la rigiditc de� horaires de tr.tvail
coditiec ;Iin�i que Ie rt!llvoi (l ui doil respecter dc� prolocoles �pecitiques.
rythmc:. par 1:1 cloche et les multiple.� pcnalit6 que Ie moindre ret:lrd en
Le comlXlrtcment du mailre e�t "insi
gendre, Norben Truquin semble plus
controlC el �lIr\'ei lIe. P"r des jellx de
enclin it dcfendre I'e�pace de I:. fihltu
contestations, les societ6 font pres
re. Au car.tctCre confinc du travail en
sion sur Ics exigence� du maitrt! ct
clmmbre (l ui s'clTectue �ouvent dan�
disciplinelll Ie, pr..lIiques. Cc :,y�lcrne
dc� locaux ctroib, Oll rair est vic ie,
e:.t rendu IXl�sible par 101 rnobilite
Trll(]lli n oPIXlse I' etendue, I' ordre, 1:1
des compagnons (l ui l>cu\,ent l>C"nc licier elu resc:lu socjoprofe�sionncl
proprctc des 'lteliers de 1:1 fabri(l lle, pJll� ch:luds, bien acrc.� et cclairc:..
constilUe ror� de leur "'Grand !Our"
Son emb:lUche dalh la fil:uure �ignale
de France, periodc de formation
au�:.i r importance peT�btal1le du
indispen.,able
'y'lcme de fa fahriqlle, entre lllonde
Ie:. aliI res SCClellr!-o de I'industrie.
Descente au lond d'un puits de mine
it l ' a('(l ui:.ition des :';l\'oir-fail"c. Le grou I>C reussil ainsi
urbain et moncie rural. Le sectellr lex
:1
tile e:.t un parfait rcvc 1:ueur de ('etle
refusant Ie Ira\':lil el en delai:.sant les
organi�ation : Ie fr:tctionnelllcnt du
maitre:. indelic:lls.
tTavail en une mullitude d' oper.ttion:. reIXl.�e sur des '1I1isans en atelier et en
En rt!vanche, Ie r.tpport de rOrt'e demeure toujours inegal dans Ie mi
l1lerl[al"itc� de sa\'oir-faire,
("hambre. �Iui jouent sur des l'omple A cole de
Oll Ics a('('idents sont nombrcllX. Lc
:.a filature, I 'entrepreneur I>cUll'omp
com pIe rendu d ' accidenl dresse
ler MIl" la Jl1obili�ation d'une partie
:.'clablira quc progre:.si\'cment dan�
defcndre Ie ni\'eau des salaires en
lieu extreme que represente la mine
par I' ingcnieur dans Ie regi:.tre des
Gravure de Fr31lQ01$ Bonhomme. dans LouIS Simonin.
La VIe 5DfJfemJlfI6 ou Ia I7IIIl6 et les tnIfIe(JI$.
Paris. L HachcltD. 1867.
En 1 846, a I'age de treize ans, je fus assez heureux pour trouver a m'em baucher dans une filature de laine, situee sur la route d'Abbeville, a une lieue et demie d'Amiens. [ . . . ] Je me !rouvai a la fabrique avant six heures. [ . . . ] le travail
a la fabrique se terminait a neuf heures du soir, mais on ne sortait qu'un quart d'heure plus lard, au son de la cloche. II y avait une lieue et demie a parcourir pour aller chez la bonne femme qui pourrait probablement m'abriter. Nous y ar rivames a dix heures et demie. les travailleurs de Reims avaient a leur charge tous les Irais d'eclairage, de chauffage ainsi que I'huile pour Ie graissage des laines. Ceux d'Amiens, au conlraire, en elaient exoneres, tout en etant payes Ie meme prix. Aussi ces derniers elaienl-ils moins malheureux et se tenaient-ils Norbert Truquifl. Memoires at IIV1Hltures d'un protO/aire II travers fa revolulion. 1"Algerie. Ia Republique argentIne. Ie Pa· raguay. Paris. Editions F. Maspero. 1977, cil� dans Louis Bergeron. L·induslrial!sa· lion de /a France au XIX' siecla. Paris. Halier. 1979. Temoignage de Norberl Truquin (1833- ... ). un peigneur de laine de Aeims. Le manuscril de soo seul OlNrage est ache\tti en 1867, P'lis on perd sa trace au Paraguay.
plus propres. II est vrai qu'il leur fallait se lever de grand matin pour entrer a la fabrique au coup de cloche. le moindre retard impliquait une amende et a la troisieme recidive on etait congedie avec un mauvais certilicat qui vous mellail dans I'impossibilite de trouver a se caser dans la contree. Mais malgre tous ces inconvenients, la situation des ouvriers de fabrique etait bien plus tolerable que celie des ouvriers en chambre. Rien n'est plus abrutissant que Ie travail dans un local etroil, quoiqu'il paraisse etre plus libre. L.:ouvrier en chambre respire toute la journee les emanations malsaines du charbon et de I'huile nauseabonde qu'il chauffe ; une famille entiere est ainsi a demi asphyxiee dans un espace de quelques metres carres. Pour echapper a cet isolement qui l u i pese, I'ouvrier va chercher la societe au cabaret ; la il s'informe des prix donnes pour les fa<;:ons, des conditions du travail ; il boit sa bouteille en chantant quelques couplets, puis il rentre dans son infect taudis. Dans les fabriques, au contraire, les ateliers sonl chauftes, suffisamment aeres et bien eclaires ; I'ordre etla proprete y regnent ; I'ouvrier s'y trouve en societe.
Un maitre ne peut occuper que les membres d'une seule societe. 11 s'adres se au premier compagnon qui, par I'intermediaire du rouleur', lui procure les ouvriers dont iI a besoin. Si Ie maitre n'est pas content d'un ouvrier, il s'en Rapports
plaint au premier compagnon. Si un ouvrier n'est pas content du maitre, il
des compagnons
s'en plaint egalement au premier compagnon, qui cherche a contenter tout Ie
avec les maitres
monde autant qu'il Ie peut. Si un maitre est trap brutal et trop exigeant envers les ouvriers, la societe qui Ie servait cesse de lui en donner ; il s'adresse alors
Agncol P(Hdiguier (dit Avignonnais·la· Verlu). Le livre du comp.1gnonage. Paris. l"auteur. 1840.
a une autre societe : mais s'il ne corrige pas ses manieres, il perd encore ses ouvriers. Quand un maitre cherche a diminuer toujours Ie salaire des ouvriers,
1 . For.ction attribuoo it tour de r61e it un compagoon qui prend alors en charge Jes embauches. la presider.ce des assembloos et I"accueil des nouveaux arrivants
et mellent sa boutique en interdit pour un nombre d'annees ou pour toujours.
les societes s'en alarmenl, car Ie mal est contagieux. Alors elles s'entendent, Cette inlerdiction cause un grand dommage au maitre ; quelquefois elle Ie ruine ; mais les compagnons n'en sont point touches.
La journee linie, les ouvriers [ . . .] remontaient par Ie puits, accompagnes de renchaineur de la recette' , de 140 metres, sur les bennes rondes de lon<;:age2 ordinairement employees pour la descente des hommes, quand [...J Ie nomme Accident a la mine
Clemenson Jean, a I'approche de la rencontre, voulut se pencher en arriere el regarder en I'air pour voir si la benne descendante arrivai!. D'apres Ie recit de ses camarades, il ne tenait pas les chaines embrassees, mais les serrait seulement d'une main dans laquelle il avait encore une canne et une lampe. I I a
Regislre des lravaux, 4 novembre 1859. Puits Saint·lsidore. cite dans Roberl Malle. Les mines des Ferr;eres·Nerjs·les-8ams au
XIX'
s;ecle. Monll",
CercJe d·archeo· logie de Montluc
1 . Re<:el1e : lone de transit des bennes qui descendent el remontent du lond. 2. Fo�ge ' operatIon qui conslste II Cleuser Ie puits
ete subitement precipite au [fond duJ puils d'une hauteur de 90 metres, surpris et heurle, disent-ils, par la benne vide qui est venue Ie frapper a la tele. Lacci dent a eu lieu a 4 heures un quart du soir : Ie corps n'a pu eIre retire du puisard plein a six metres d'eau qu'a 5 heures un quart. le medecin qui l'a visite ne lui a pas reconnu la moindre trace de blessure, ce qui porte a croire qu'il n'a pas €lIe heurte par la benne descendante. Toul porte alors a croire qu'au lieu d'etre dans la benne, il etail dessus, car ses camarades disent qu'il en est sorti sans les heurter. 115 deguiseraient la verite dans la crainte d'une amende pour contra vention aux reglements qui leur interdisent formellement de monter simplement sur les bennes.
m m es et enfa n ts , m a i n - d ' ceuvre s u ba ltern e Le travail des femmes dans I'industrie textile, en Angleterre, vers 1830
-
L
" INDUSTRIALI
SATION Ill! s'lllrail eIre
nornbreuses regions, En Angk:lerre.
Carding, DraWing and Rovmg, Corron lactory floor, Swainson Birley el Cie, prlls de Preston
au contraire, elks semblerll plus
(Lancashire)
crwisagcc sails rCicrcncc aux tCmllles
presenles, les enfarlls egalemenl. En
Lilhograph;e de James Tingle d'apres Thomas
Ct cnfallls qll'ellc mobilise. Linlro
France. c'esl la loi sllr les mines de
Alklm, vers 1 830,
duct ion de I.. mccanisation moditic
1 8 10 (l ui prohibc Ie travail au fond avanl ) " age de dix ans, Mais les lois
Projelable en transparent
progrcssivcmcllr leur implie'llion c[
Cotle<;tiOil par1iculiere
leur role dans Jcs
ne sonl pas respeclees, I I n'esl pas
som I 'occasion de s;tisir 1cs h;lbitu·
wricrcs. S"ils om loujours lnlv,lille
rafe de COllSI;l1er la presence d'en
dans I"alelier familial. leur entree
rams dans les Iravaux soulerrains
des {l ui perdurent el Ie lien (lui unil dans Ie travail !"enfant i't sa l'arnil1c,
{[ans I" usi lie sc just ilie au moment Oll
dans les annees 1850 : ils conslituenl
R:IPPorie i't I ' organisalion prolo,
les l;1ches dcmandent plus ""habilitc
que de force. Symbole de celIe evolu
20 % des mineurs :1 Carmaux, Le 1n1\',til des enfanL� (.. it
ell usinc. en 1 873,
tion. Ie seC1Cllr textile oil Ics femmes
grcssivcmcnt I 'objet de reglemcrua
industriclle. Ie Irav;til des enranls pru
su
il
loujours les
memes lignes de force, C'esl sous la
C\ Ics filleues sum Illajorilaircmcnt
lion, En Angleterre. Ie F;lclory ACI
surveillance de son IJCre que Ie jeune
employees. Lcs rcprcsemalions qui
de
leur interdil )"ernrec dans
dcbule. Ie cadre familial demeure au
en sonl f;litcs. ainsi CCHe gravure
I' il1(tUSlrie textile en dessous de I' ttge
sein de !"ell1reprisc el eSI 1c g:tnllll
de !leUr anS. toul en limilal11 Ie 1Cmps
des bonnes condilions de Iravai l .
de Iravail en fOI1Clion de 1 ' :1ge. En
lieu de travail ct la fac ililC des \; 1ches
France, Ics ouvragcs de Villerme el
Cet 'Irgumentaire. (l ui sou mel I e bon
delcguecs
Dupin comribuent :1 ouvrir Ie (lebat
:1 1<1 bienveillance de 1<1 famille. n 'est
cadre de travail n'esl pas sans nui
sur I ' claboralion d'une reglelllen
cependant pas suf1isal1l et c·eSI I' Elal
sani,.'e, L'environnemenl eSI chaud, humide pour ('onserver la souplesse
(:nioll. Lc te,x te de loi du
qui, par la loi dc
1 84 1
;lUX
felllmes. Puunant Ie
1833
22
mars
traitement des enfants dans les lIsines
1 874,
demeure
porte ] ' [Ige minimum i't IlUil
Ie garanl de la proteclion des plus
des fils, souvcul irrespirable tlu fail
:ms. limitc Ic lravail de nuil ct pone
jcunes el. pour la premiere fois. des
des fibres dans r ail', el lOujours
I'[ige de la scotarisalion obligatoire
fcmmes mineurcs dOli! Ie Iravail de
bruyanl . C:1Il10nnccs :t des gc,�tes
:1
repclilifs cl peu {l ualiiies, les fcm mes, assislces d'enfanls, remplaccnl
cst plus ou moins appliquce. Aussi IrenIC ans plus tard, dc nouvcaux
inlegranl I'ensemblc des Iravaillcurs.
les hommes. En Franec, dans les
debats s'ouvrcnl pour la rCviser. l i s
cst mise ell place en Fr;ttKe.
annces
1 840,
dom�e :I1lS, Ccl1e rcglcmc llIalion
nuil csl interdi!. Cc n'csl qu'en
1 890
qu' une verilable legislalion elu Iravail,
dies consliluenl avec
les enfanls pres de 75 % de la main d'(ruvre dll lexlile, Du I}()inl de vile de I'enlrepreneur. Ie relllplaccmenl se juslifie par IInc remuneralion plus faible que celie donnce aux homme,�, L'cmploi des iilleues el des gamin� eSI allssi la regie car leur pelile laille
La loi de 1 874 su r Ie travail des enfants et des lilies mineures L'Assemblee nationale a adopte la loi donI la teneur suil : Section � Age d'admission·Ouree du travail Article premier.- Les enfants elles fitles mineures ne peuvenl eIre employes a un Ira vail industriel, dans les manufactures, fabriques, usines, mines, chantiers et ateliers, que
ct leur ;tdresse pour renouer les Ii Is
sous les conditions delerminees dans la presente loi.
sous Ics 1lI;lchines sam. les anl:ter
Art, 2,- Les enfants ne pourront etre employes par des patrons ni etre admis dans les
sonl un ;Iv;mlagc rechert:hc, 111ais qui 1\'eSI pas sans danger, D'aulrcs secleurs. COI1lIllC Ics mi nes. nc fonl que lllarginak:lllelll ;Ippcl au,� fcmmcscl aux cnfallls, A ]a lI1ine, dies sonl Ie plus SOu\'elll exclues des Ir;lvau,� (tu fOlld, pcnibles ct risqucs, En France, si Ia 10i ne l ' il1lenlil pas, les t'OulUIllCS s'y oppoSClI1 dallS de
manufactures, usines, ateliers ou chan/iers avant /'age de douze ans revo/us. lis pour· ront eIre toutefois employes a /'age de dix ans revolus dans les industries specialement determinees par un reg/ement d'adminislration pub/ique rendu sur /'avis conforme de /a commission superieure ci·dessous inslituee, Art. 3_-Le enfants, jusqu'a I'age de douze ans revolus, ne pourront etre assujeltis a une duree de travail de plus de six heures parjour, divisee par un repos. A partir de douze ans, ils ne pourront etre employes plus de douze heures par jour, divisees par des repos,
Loi du 1 9 mai 1874 sur Ie Iravail des enlanlS 001 des lilies mineures employes dans I'induSlrie, Promulguee au
Journal ot1iciool du 3 juin 1874,
La loi de 1841 sur Ie travail des enfants
Travail en famille
Louis Philippe, Roi des Fran/iais, if lous presents el if venir.
Quel/es sonl les mreurs de notre pays ? Si les parents ne
Salut.
sont pas pousses par Ie besoin, Us envoient leurs en!ants
Article premier.- Les en!anls ne pourronl eire employes que
aux ecoles jusqu'if I"epoque de leur premiere communion,
sous les condilions delerminees par la presenle lo(
qui a lieu dans notre pays vers I"age de onze ans. Le jour
, � Dans les manufactures, usines et ateliers if moteurs meca
oil a lieu cette ceremonie chretienne, les meres de famille
niques au if feu conlinu el dans leurs dependances ;
viennent presenter leurs enfants dans les ateliers oil travaille
2� Dans loute fabrique occupant plus de vingl ouvriers reunis
leurpere .. el/es viennentdire aux patrons : "J'espere que vous
en atelier.
voudrez bien les admeNre ?" Et ces enfants vont dans I'atelier
Art. 11.- Les en!ants devront. pour eIre admis. avoir au moins
oil travail/enl le pere, Ie frere [.. .J : les parents S'arrangent
huit ans. De huit A douze ans. ils ne pourronl etre employes
toujours de maniere if ce que les enfants fassenl/a roule, soil
au travail effecti!plus de huit heures sur vingt-quatre. divisees
de fa maison patemelle if I"atelier, soil de l'atelier if fa maison
par un repos. De douze a seize ans. ils ne pourronl eire em
paternel/e, avec Ie pere. ou un frere, au une sreur ; ils ne sont
ployes au travail effecti!plus de douze heures sur vingl-quatre.
jamais abandonnes. et si nous avons conserve encore une
divisees par des repos.
tres grande moralite dans notre pays. [. . .J . cela lient aux ha
Ce travail ne pourra avoir lieu que de cinq heures du matin if
bitudes profondes qui existent encore et qui font que /'enfant
neuf heures du sair,
ne se separe jamais du pere. Ces enfanls qui vont dans les
Art. 111,- Tout travail entre neuf heures du soir el cinq heures
ateliers, que font-ils a leur debut ? 1/5 sont les aides de leur
du matin est considere comme lravail de nuit. Toul travail de
pere, Le pere esl un tacheron qui est paye suivant la quantite
nuit est inlerdit pour les en!ants au-dessous de treize ans. Si
de metres qu'U risse, s'il est lisseur, ou suivant Ie nombre de
la consequence du ch6mage d'un mo/eur hydraulique au des
kilogrammes de laine, de caton, qu'i/ pourra titer. Le pere a
reparations urgentes { exigent. les enfants au-dessus de ,reize
sous ses ordres Irois, quatre. six ouvriers, el if cherche loujours
ans pourrOnl lravailler /a nuil, en comptanl deux heures pour
if faire comprendre ses enfanls parmi ceux qui travail/ent sous
trois. entre neuf heures du soir et cinq heures du malin. Un
ses ordres. 1/ ne les abandonne pas, illes surveille toujours.
'
travail de nu;1 des enfants ayant plus de Ireize ans, pareille
el iI n'y a aucun danger, dans ces conditions, a les laisser
menl suppule, sera 10ler8, s'iI esl reconnu indispensable, dans
aller dans les ateliers. Discussion de la Ioi sur Ie lravall des enlanlS employes dans les manulaClurCS, AssemblOO Mlionale. sear.cc du 22 janvlcr 1873 Bul/clrn de Ia Societe de protection des apprenbS el des en/ants employ6s dans les m<1nu/acturos. 7- annae. Tome VI.
les etablissemenls if feu continu dont la marche ne peul etre suspendue pendanl le cours des vingl-qua/re heures. loi n"9203 du 22 mars184 I tCglcmcntanl lC travail d(!s enlants. BulletIn OOS lois, 184 t. N'795
es pace i n d ustriei Les aclerles Krupp, a Essen, en 1 865
, _ d"«* _ I00 _ _ ...... ... ..,
L ORSQU'EN I H�3.
photoJ;;r.l . phio.!'" prises depuis la ehemi
I e comilwir. " iege de l a direction
A l fred K ru pp ( 1 8 1 2 -
nce du b; i timent du marleau-pilon. ic
J;;cncr..li c. au centre avec l>on horlogo.!,
I XH7) met au point lin lype d'acicr
Hammer Fritl., en juil let I H65. Celte
Ie chateau d'eau, Ie g:lzomctre, Io.!,"
fOlldu qui lui l >crmCI tic couler en Ll11e l'culc f(Ji� de �ro!'>�c!'i pieces. i l
composition doit :.aerifier a quel
lami noirs. pill), t:lrdivelllo.!nl I 'atel ier
:tlncnagemo.!rll!>. Pour :t,!>urer la qua
Bes...emer l>ont autant de poinb do.!
prcnd soin d e I e fairc s:tvoir :tfill
lite de sel> v isllels , Ie pholOJ;;nlphe :1
repere... dans r u n iver,� Krupp, En
-
de constrllirc la reputation de !'>cs
df! attendre k d imanche. et l 'arrCt dc,
1 865, I'u�ine comprend vingl atelier...
produih. La presentation qu"il en
ehelllillee!> de� ;Itelier" f\ul>...i c...t-ce
d i ffcrents. Au centre,
fail 10rs de!'> c.. . pO�iliol1!'> univcr:-dk!-o.
une entrepri:.e inactive,
...ans homme.
principaux, anciel1ne m:li ...on du
('0111111(: ('elk de LOlldrcs en 1 85 1 . e:-I un premierjalon. RapidclIlclit. ]a
(lui p;nlicipe a la promotion de Krupp, Peu impone, Entre 1 8 6 1 et 1875, la
,..on architeclUre en encorbcllelllent,
communication :-' OIvhcl'olrc :tlllou r dc
direction de I'et;lbli!>:.ement mi:.e ...ur
forment Ie CfCllr hi...torique de l'Ul>inc,
I · c nlrcpri�c. Gravure:- Illais surtout
1;1 Illultiplicatilln de!> photographic...
L'impo...ante ra�'ade de I'mdier de
photographics. dircclCIllCll1 produi
pour l>ouligncr dans revolution
con...truction mccanique IV �oul ignc
Ie' par Ie laboratoirc de l"crllrcpri:.c.
bati. Ie dynamisrne ct la prospC·
1:1 pui'l>ancc de remrepril>e,
cOlllposcnl (ic:- albums. des panncall.�
rite del> affai res, La progrel>sion e...t
Celle-ci peut cgalcrnelll etre
ut il ises pour afti nncr !-o:t mailri:-\! de
claire : Ie chi llre d ' affaires passe
sai:;ie dans 1 ;1 Icctme globale lilt
1:1 :-idcnlrgie C\ la supcriorilc de :-c...
de prcl> de 1 6 million... de mark... o.!n
pay:-age indu:-triel. Ell dlOisi s:-anl
Pl'OdUClioll)'. Lcs vue). de I" c:-pacc
1 865 a plll� de 35 l1lill ion� pendant
de :- 'i n:-Ial lcr CII Westphal ie, a E:..:-en,
induslricl :-crvent a preciser rimbri
re.�en:ice [ 87 1 - 1 872,
cation de:. operat iun' qU'impliquent
Ces photographic ... mellent o.!n
k'
bureaux
fondmeur aiscrnellt reperable par
Friedrich Krupp ( 1 787-1 826) mi ...c sur une region qui met a :-a portee
ks ('unl>tructions de roue:.. ou de ca·
\';Ilcur les lieu� rnarquanb de I' cntrc
I'cmcmblc des maticre:- premiere:
non:., Illai ,,, aus" i ;1 montrer I' ampicur
pri ...e, cell� (l ui l>om i nstnrmentalisC:.. dans ics dil>cours des plaquettes, Lcs
s 'agit e n clTcl d e I ' un de� plus grand:
de son empri,e sur un territoire.
indi:-pensablc:. 11 son entreprisc, I I
Le panor..llIKI de 1;1 fonderie el>t
ba...:-in:- houi l lerl> d ' Europe, pnx:ite
eorbtitut! p;rr L Il>" cmblaJ;;e de ... i,�
ni
de� m i nes de fer. Le bflliment du
�
anorama en SIX morceau� do la partie occidentale des usines,
I'UIl prise de l'es1. depuis la chemirlOO du Hammer Fritz. juillet 1865
.\I1red Krupp von Bohlen und Halbach Stiltun g Historisches Archlv Krupp. V,lla Hiigol, HAK. WA 16 a 22 et WA 16 a 225 -
.
rojelable en transparent
Atelier de construchon
mec8nique IV
OirOC lion gllnerale
Le Pavittoo
Fours II coke
(Ganeohaus. residel1Ce des Krupp)
diftcrcnts liell.� dc production sont
chcvalcmCll1 houiller de hi mine
fonlC est dccarburce dans les fours ct
de S;i]zct Ct NClI:lck lcmoignc de
lravaillce au mal1e:lU et au laminoir
reliCs par un reseau de dlemins de
la proximite
pour former de grosses barres rondes.
fcr qlli articulc el coordonne les flux
m a i t r i s c des maticrcs premieres
Aplaties dans les ateliers de lami nage,
dc nwtcriallx, d'outils ct de produits
S'ObSCfVC cg:tkmcnI p.tf l a prcscll(:c
dies son! cnsuite dcstinees :1 la fabri
a l' interieUf memc de
des fours
a
est mis en (l.'uvre dans I'.udier dcs
produit indi�pcl1sablc il ia preparation
canons, pnxllll'tion qui necessite Ic
de I'acier. Le bon fonClionllcmcnt de
travail de masses p,lrli('ulieremcnt
j'cmrcprisc csl aussi souvcnt impute
importanles I luisqlle Ic produit est coule cn line seulc pic('c avail! d'elrc
t i
sa capacitc 1 : fabriqucr en interne
J"ensemble des machines Cl oLUih nc
I'usinc.
cation dcs bandages de rollC, L'acier
coke (I lli pcrmct(cn[ la carbonis,l{ioll de la houille en coke.
forge avec Ie Hammer Fritz. Ces
ce,saircs aux operations du puddlage. dc la forgc 0(1 dcs laminoirs. L'cn semble des plaqlletles d' informal iOIl in�isle sur ce factcur qui justilie la prescnce d' alclic� dc l'onslruction CI d'llil local des crcusets. Ccs dcrnicrs SOilt ell clTct unc piecc maitrcssc dc la reussitc du Iravail. Dc Icur soliditc depend Ia reussitc du coulagc du me lal cn fusion dans les moules. Qutre dcs b. l l i mcnls dcdies il ia preparation de I ' equipcmcnt u t i l i s e dans Ics ,11I:liers, Ic cn�ur productif de I' lIsinc comprend Ics halls dc puddlagc 011 l a
L:entreprise Krupp expose a Londres, 1851 Des 1S51, if figure a I'exposilion de Londres, et le produit qui porte son etiqUettE est un canon sorti de ses forges. Voici la mention qu'on en trouve dans Ie compte-rendu frant;ais : "La Prusse expose un canon de campagne du calibre de 6, ayant cinq pieds et demi de longueur. monte sur un arut f large de troispieds. La piece est en acier. coulee, forgee au marteau dans /'usine que possede M. Krupp a Essen, pres de Dusseldorf. Le merite de M Krupp, sa rare habilete dans Ie travail du fer et de Facier. sont parfaitement connus : if recevra sa recompense non seulement pour cette fabrication, mais pour celie des cuirasses en acier." Lou;s Aeybaud, Le fer ella houille. Paris, M_ Levy, 1874.
B e rl i n
vi l l e i n d ustriel l e
La croissance industrielle de Berlin au XIX· siecle
bourg
lie
A
U X V I I i< sieck.
lrassc s·:Ippclait alol'S dans Ie langage
B e r l i n c\ Ie Brande-
I>opuiaire la rue des conslrucleurs de
formcnl pas une region
indu�lricI1C. II n ' y a pa... de proto
Fond de ca rl o : pan de Berton par Julius Straube, dossine, gray(! CI imprime par t'tnSlrM do Qeo9ra· phlo 01 canographie JuliUS Straube, vers 1695.
machines).
A
Berlin, collectIOn Archiv lur Kunsl und Geschdlte
partir de 1 870. 1'6'0lulion de
indu�lric commc en Saxe ; Ie centre
la ville di,'er!Je de celie des aulrcs
cOlllmcrci:l1 qui mel en relation Ics
!Jrandes capitales cor11lne Paris ou
ncgociants c\ fabricant., d' Europc de
Londres. Dans ces dernicres, les
Pro;elllbie en Iransparenl
Cel amux de main-d\l,'uvre per
l 'Oue.\! :t\'CC cellx de I'E�I cs\ la foire
!"alaires �nt cle\'cs et l'induSlrie se
de LcipLig. Berlin C:-.I unc petite ville
�pccialise vers des produib 1i haute
mel Ie dcve ]oppemcnt de grandes
cnscrrCc dans scs tlIurs (Ie Zollm
":lleur ajoulce, plutOI lies au luxe.
enlreprises axccs sur les nouvelle).
con�truil en 1734. dct.-uit en 1 866)ja
En revanche, Berlin se dc"eloppe
technologies. Siemens et Halske fon
lonnes pardes portcs J"entree au-del:'
cornme un ccnlrcde grande industrie,
dent en 1 847, a Kreuzbcrg, une enll'e
dcsqucllcs on lie paie pOI.' d'octroi. La
Clr les salairc� y �ont tres bas. Une
prise de matericl ]>Ollf tclCgraphe qui
puissance asccndalllc ell! Prince Elee
i m migration eonstante, venue de
evolue vcrs toul le materiel electrique,
teur dc"cnu roi de Pru:->sc suscitc soit
l'Est, fait arriver une main-rJ 'o.'uvre
des manllfacwrcs de luxe. COlllllle la
peu exigeante, La cri!'>e des agri
L'Allgemcine E1cktrizitlits Gc!'>cll
Manufacture rOY:llc de porcclainc
cultures. apres l X70. attire Jans les
!'>clra ft (AEG), fundec en 1882, e�t
fondcc en 1 763. rivalc de Ia fabriquc
domaines de Prusse orienlale des
une !'>Ix;icte concurrcrlle, La chimic
Polonais
est pre....cnte de!'> 1 8 7 3 ;r\'ct' Agfa.
de Mci ...:-cn. ,.,ilucc cmrc 101 ville cl Ie chateau de Charloltcnburg. soil des fab. i\IUC:-' de elrap p\.Jur I' arme..:. Dans
VCriliS.
de I'Empirc ru!'>!'>e
(l ui tendent a f:rire b;.lisscr le� ).alaires.
fours industricls, mOlellfl" tmlll"':lY!>.
Ce). usines emploient une m;lin
Ih TCmplacent des Ollvriers agricoles
d'(cu"r�· con�id'::: rablt' q u i va
les anncc� I X20. Berlin l'e."le une ville
qui WillI chel'cho.::r (Iu trav;ril :1 Ikrlin
loger dans des quarlicr." jusqu'alors
peu etendue. pcu indu�triellc. une
ou qlli continucnl vcrs. H;rrnbourg
periphcriques COlllrLle Friedrichsh:rin
,·illc curiale avec Ic� �plcmjide!'>
pour ernigrer vers 1cs Et:lb·Unis.
c t plu� loin. Lichtenberg. 1i l'e�1.
1110-
"e
nument� con�truit� par I' an:hitcete du
Le). pogronb qui, 1i la fin du "icdc.
Krc ll l.berg. ;Hl !'>ud. La popul:llion
roi. Schinkel. davantage tournec ven
s ' i ntensifient dans l ' Empire de
de 1;1 villc ;Iugmente vilc. Un rC;.e;ru
I'E).I, la Pl'llsse orientale. la Russic
Russie decident aussi bemlcoup de
de tramways et un chemin de fe r
IllClIlC. a\'e,' laqucllc Iravaillent ics banquien- bcrlinois.
Juir� ;1 migrer vers rOues\. En 1 907.
l>Cripheri
40 % de la popul;rtion berlinoi;.e
de� les annces I �MO, Ie tr;ms]>on de;.
Darb le� annecs l iDO. I'indus triali�ation progres!'oC. une associ;ltion
e�t constilllce d'jmrnigrcs \'enu� de
tr..I\'aillell�. Pour Ic� loger. la ville
I' Es\. Prusse orientale
ou Ics entrcprise;. COIllIllC Siemen"
Oil
POl.na·
douanierc. Ie Zollverein ( 1 834). intc
nie. Ces immigr6 vont peuplcr Ics
con).\ruisent de grands i m llleub1c).
gre davanlagc Berlin
alllrcs Elal).
quartiers miscrablcs qui se ,�i tuent
de r:rppon. avec Ie IlICIlIC schema
allem;rnd!'>. L' Etal pru.,,).ierl el sc;. haUl!'>
au centre de la ville. au nord de I:l
de cour� intcrieure1>, les "ca;.erne,�
fonclionnaire�. comllle Pclcr Bculh.
Spree. commc Ie Schcunenvicrtel
ouvriCrc�".
�ouhaitcnl favoriscr Ie). nou vel le).
(quartier de� Gr;rnges). L:l den�jtc
Icchniqlle�. Lr Fondcrie royale. ereee
de la l>opul"lion y cst extri:ll1c dans
cst. en dehors de� quanien- bou....leob
;IUX
Lc Berlin du debllt du XX' sieele
en 1 80 4. pour les bcsoins dc Lrnnee
des logemelll,� anciens et insalubrcs.
de I'ouest et du centre historiqlle, au
( f"bric:llion de c;rnon,,). forme de).
�otl\'ent peu cd:rircs �·ib donnent
sud (]'Unter den Linden. une ville
leclrnicicn" de 1:1 fonderie comme
Mlr les nombreu�e� cour� imcrieu
ouvriere geante, avec une dc� den
Fr;rnl. Anlun Egelb qui forme el1-
res (lui ]>crmel\cm de multiplier Ie
�i16 de population Ie;. plus elevec�
suile AugU."1 Borsig. Et Bon-ig forme
nombre de logemenls sur une mcme
de I'Europe,
Louis Schwarll.kopff qui va fonder
parcclle, Les cours KrogeJ. dans Ie
Mln elllrepri...c en 1852.
A
celie dale
quarticr dc I'cglise SainI-Nicolas,
prc� de 20 000 pc�onne� r lravaillelll
proche de I' Alex:mderplatz, ).onl un
dan" ces elllrcprisc�. qui cOI1�lrubenl
des ensemble� les plus ancien� de
de). machine� pour Ie). chemins de fer.
la ville, reliant la Molkenplall. a la
les minuleries. I'indu).lrie lextile ou
Spree, Cel ensemble d' habilations
sucricrc. EIIc� ;'Olll lOlIle" rcgrollpCc)'
date dll X V I' �iecle, II a l'on�erve
dan" Ie mcme quartier. au nord de la ]>orte d'Or:ll1ienburg ( 1:1 Chaussces-
Mln cadr:1I1 MJlairc, Lc quartier scm detruil en 1935-1 936,
P L A 1'
B I l\ L I If
$pandauer Vo<stadt
nergarten
KreuztJerg
=
. x
..... -
-
KrOgelhof, habitation ouvriElre dans Ie Vieu)( Berlin,
pholographie prise en 1 905
.. .. ..
VdIIl .. du Mi:.I','en-k,ft aJ "Nt' so!de
= - ('"
� aJ XVIr SII!de UtensicrI aJ JIlX' $iIlde
La cour de la premiere usine AEG a Wedding, vers 1890
i n d ustrie coto n n iere dans Ie monde Le coton : de la production ill la transformation, quelques chiffres, quelques dates...
EN
tiles ct ti��u ... : la Gmndc-Brctugnc au
Donn6M d'apres DaVId Assoo. La fila/UTe dB
coton (l u i . a la di frc renee des fibres lraditionncl1cs en
premier chef qui fournit alors la moi
comparee, Centre d'his.oire konomtque ;nterna·
EUfOpe. laine. l i n c\ chanvrc. IlC ),c
rope occidelll:11c el les EWls-Unis en
('lIltivc que sous un clirnal chaud. La IOC:lli!'>:llioll de sa culture hors d'Eu
faisanl pre... de 85 %). La cri�e cOlon niere incile Ie... filaleurs a diver...ifier
rope a fatilite rinnovation tcchnolo
les sources d·approvisionnemenl.
giquc cl organisalionllcllc. 1�lvorisanl
Sur celie c:lricalure anglaise.··John
1:1 fabritatioll ell dehors des traditions
Bulr' regarde les frl:n::s ennemis sc
anciennes ct des. rcglclTlcnlalions
ballre I:mdis qU'un marchand indien
cOlOnniere. l i s vendent des usines
cOflJOralivcs. Ccla a :lu.!>si perm is line
I " auend en se frollant les mains.
" cles en mains" . fournissanl machi
-
:LIIIOIlI. il Y " k
lie de 1:1 produclion mondi:.le (I'Eu
cotondans Ie monde en 1910 : une analyse ,ionale. UnlYersi'e de Geneve.
.
G. Roulledge and Sons lId, ''''edition '883.
Pro!elable en transparent
ni(l tleS conlribuel1\. a panir de 1 8.-0. 1I Ia diffusion mondialc de I' in<\uslrie
production massive de la libr.:: s.an�
L' Anglelerre se lOurne au ......i vers
nes. credit. lechnicicns. ouvriers
I · EgYPle.ju"'(l u·alors un fournisseur
pour former la main-d'ccuvre locale.
[ion alimentairc en Europe par ll1H!
limile. 011 Ie gouvernemenl invcslil
Dans les annee... de bonne croissancc.
rcdw:tion des sUI>crlicics C{)l1SaCrCcs
dans I·exlen ...ion des cultures. Mais
U �'-O- I S7U. dan... de nombn:.-ux pay...
aux pl:ll1[c:- "jvfieTC!'> (l ui. jusqu'au milieu dll X I X' siL'dc. :-uffisenl ju:-olC
du fail du prix plus bas de Icurcolon.
exlra-europcen ... . donI 1 · l nde. ,e
Ie,. Etals-Uni, re...lel:t loujou...... II1cllle
fondenl des filature, pour alimcnter
:1 assurer 1:1 consommation. Au debut elu X I X' ;.ieek. Ie c\llOn
apres I"abolition de re�davilge. Ic
Ics li...�ages locau."(. Ce ...onl parroi.,
premier fournis�eur 1I10ndial. el ce
de.' cchec� dan� le� l1loins :Ivancc.'
proviell! prim:ip:lklllcl1t J ' l ndc. du
ju�qu'en 1 9 7 1 .
(\"cnlre eux. En revanche. pones
Brc!'>il Cl de." Anlillcs. 5i Ics prelllii:re...
La rapidc croi ..."ancc d e l"il1du�
par I:. croissance de I:. fin du �iccle.
ballc... venuc... dc Loui,i:l11e arrivcnl
Irie cOlOnniere dc� p;.}'� occidenlaux
sur Ie... quais de Li\'crpl}(JI vcrs 1 790.
eSI �timulce ju�qu':llIx :lIlnee� I SolO
pre'(l ue tou... Ie, p:ly:, possedclll d60rmab de� lilalure... . eel:! limite
il faul :llIcndfl.: Ie ... annecs 1 820 I}Olll" quc les Elal...-Uni� ...· i ml)t)senl
comlllC Ie principal fourni...seur. C!! n'c,1 pa... que la produl'lion de l ' l nde ail diminuc -elk Iripk clllrc I MOUcI 1 860 -. mais elk nc peul �unire
:HlX
a lisser. Le Illelier ;I iilc.. automalique
par Ic� progres des machine,. � lilcrel
Ic� marches de,. illllu;.lrieis de Man . chc�le. . cn particulier en A...ie oil I' i n
(.f/'If (lcliIlK) �·C...I impo�e :nl milieu
dU'lrie il1diennc Mlnil ii fournir Mln
du �iecle. Elhuite. les machine, evo
marchc interieur el oll le� COlonnade,
luenl plu� lentelllcnl. EIIc� om l>ennis
j:lpollai.,e� commencent :1 devenirdc
de divi...er Ie prix de la cOlOnnade
c()nsidcrabk� bC�llin, dc I·indu ...lric
par cinq depui� Ie debul tlu �ii:ele.
(l ui quadrupknl elllf\! HOD el 1860. Le... planlalion... du ...ud dc... EI;\ls-Uni,
develoPI>el1lelll de la CothOIHmatiol1
reprcnncnl Ie m(xlCic dc Ia planlalion
all plan IHondial. dan� Ic.' pay� oc
suniere e ...clavagi ...lc
cidenlaux mats aussi dan.' Ic� pays pauvres a clilllal ch:wd auxquels ce
l "indu�lric rqX)�c done ...ur Ie I(;w:lil
ti ...su leger el bon marchc conviem
de... e...davcs. El ic prugri:... lcchnique.
paniculieremelil. L'lnde devicm ain..,i
d'unc pan dans la prcparalion de Ia
Ie principal march':: de... cl1\rcpri ...es
librc. :I\'CC I"cgreneuse de Whilney
cOlOnnieres de Manche�ter. nologie dll cOlOn el Ie faible cmit
du Inm...port marilime. divi ...e Ie prix
d'investissemcnl inilial l)(}Ur mOl1\er de� filature... 1'011\ que r indll�trie se
pour Ie... fabri(IUeS eurupcennes. La guerre de Secession qui ([cbule
"En face".
I"Angleterre change de boutique
Mais la simplicilc de la tech
libre. d'aUlre pan dan" Ic� conditions
du cOlon p:lr lrois entre I SOO el 1 820
rc
II y a 1:1 un facteur cOI1�iderable de
ou du Bresil. Lc dc"doppelllenl de
,989. e. Micha&l
George Mu lhan DJC/1OIl8ry of SllIIiS/ICS. londrlts.
devcioPI>e precocement sur Ie... licux de consommation des cotonnades
en 1 8 6 1 COUP!! Ic ... :Ipprovisionne
clfou de production de la ibrc. l des les
mcnt... el micnlil raclivile dam. Ie...
:mnecs I S2U au Bresil CI au Mexique.
pay... (l ui Iram;forment Ic cOlon en
Lc�con"'lruclell"'" de m:lchinc� britan-
CMJr th& Way, ""On I Si ....;)Us prelt!rez 10US deux la bagane
au. atia;re5. je vais me foumir II l'autre boullQl>l!".
Punch. Of the London Charivari. 16 n<wembrlt 1861
Dessin paru dans
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Iaol ,� ,�
ColOn brut
Toile blanche
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s constructe urs d e locom otives
L
-
ORSQUE dcmarrc
- Fcodone de la tjune BorsIg. Berlin·Moab"
\'alait celie des Illcilleure:-. rcaliS:ltioll."
gravure d'apres un
la COJI1MIIClion
britanniques. La qualitc explique Ie
.�C;HI fc rrc pr\l�sicn. lC;'i prc1I1 ic n.:.,
rapide �ucccs commercial. Des 1 845
- Premll)re locomotive SOftie en
1>Cliles lignes Uli1iscnl du materiel Ctrangcr. Puis les con:-tmctcurs alle
I'cntreprise s'impose �ur Ics reseaux
de chemin do fer Befiin·Pot$dam
mands mailri�ru ceue nouvelle Icdl
, ...
ProJetabfe en transparent
prussien:-.. Lc pe�onncl �'accroit et :meirH
nologic. Ucbigau de Dr�dc conslruil
I 100 ouvricrs en 1 847. Celle rcu�·
la premiere locomotive allemande.
� . ite rapide cst car;lctcristiquc (Ie b
;[ rernplir les moules. ;, droile de 1:1
la S:I:wn ia. C1 dans la Mcennie 1 8-m
prcmiere moitiC du X I X' siecle :
gravure. On distillglle un moule de
ill'lMfili:>O!'ocnt de nOlllbrcu;oI, conslnll:
i'a.'iccn,;ion �oci alc c,,1 ai�cc d;m" Ia
roue de locomnlive. Lcs rouc:-. et
leurs : Kcs�lcr i't Karslnlhc en 18-11.
construction mccanique ou app:rrail
Ie" e:-.�iell.'( sont encore en fonte. un
Henschel
i'I
i't
un patronat lIouvcau de techniciens
Illilterbu resistant. rnais c:lssam. qui
Bnlin en I S-IS.
{l u i rundelll des entreprises. �an."
c:ru�e de lIolllbreux accidents graves
Kassel. Harlmann
Chcmnil/. \Yuh len
it
L·crmcpri:.c Bor�ig. db:':1 fondilliol1.
l'appui de grands c:lpitali:-.tes. p:rrce
en
�;cst oricllIcc vcrs fa con:-truclioll de
que les bcsoins linancicrs iniliaux
nologic �er:\ micll.'( rn;litrisee. 1 ':lcier
sonl cncore limitcs. Borsig agrandil
g:lrantira une sccurilc ix';wcoup Jllu�
locomotives.
..
C:I'
de nlptllre. Db que :-.a tech
Augu . [ Bonoig. lie a Brcslau en
Ic site de 1;1 Chaussee:-.lrasse qui ..c
grandc. Peu ilvant �a mort en 1 854.
I gO-t. fil:-. de charpentier. COllllllence
:-.pcciali:-.e dan:-. la production de
AUglhl Bors!g cherchc a a:-'�lIrcr :-.es
par apprcndrc Ie metier de :.011 lX:rc.
locomotives dh que fonctionnc la
approvi.�ionnemcnt:-. en fonte. en ac·
plli.� vient en 1 823 it Berlin cludicl"
fonderic o.:onstruite en 1 847 darb un
qucralll des mines de houille et des
1
quarti�r encore peu habitc. Mo;tbit.
haUlS fOllnle,rux en l·hwtc·SiI6ie .
•
I " nstill!! technique. fonde deux
an:- auparavant pour :.limu1cr Ie de
Un troisieme ctabli:.:.emcnt. toujoun.
I)C:-. 1 850. Ics rc..caux allemands
\'eloppcmcnI industriel, I I dccouvre
a MO:lbit. Mtit I)(:u aprC:-.. lit fondcric
n'on! pillS recou� illlX iml)()nation�
un nouveau rnalcriau. I..: fer. ct quille I' In�tilut pour :-,'cngager ehez Egells
de Moabil lravaillc 1;1 fonte silesienne. La gravure de 1 848 mOlllre I ' OPCr:I'
annces 1 860 I:t po,ition de Bor�ig.
ll Lii. forme � la Fonderie royale de Prussc. avait montc :-.a proprc entre·
tion d� fonte de seconde fu"ion. Lc�
premier constnrcteur allemand. e�t
gueuse� :rchetees sonl rcfondue, ;IU
dominantc. Un� concllrrence apparait
I)ri.,c de c()I1.�tnu.:tion l1lccanique. Dix :ms plLl� tard. il en devient directeur.
four dan� un grand creuset. La fOl11e
en�uitc. Inais 101 linnc d6ormai:-. :-.· C.\t
cst rcpartie dans de nornbreux reci·
aflirmcc a I 'clrangcr : clle eXIXlrte
En 1 836. il
pien", plu� I)(:tits (l td :-.ef\'Cn1 erNJile
m2mc en Gr.tndc·Brctagnc.
:-.c
met � :-,on comple.
dc materiel ferroviairc ct ju�qu'aux
Avec :-.e:-. cconomics et de:-. ('apitaux cmprunt6 :'1 des amis. it m.:helc un terrain Chau�:-.cestra:-.�.
a
1:1 IX1r1c
d · O ranienbllrg. ct emballche ('in· (I uantc oU\Tier:-.. Le momcnl est bien
Karl Eduard Biermann. Installalions de la firms de construction mecanique Borsig, sur la Chausseestrasss. a Berlin. 1848
choisi. ('ar la dcmande cle:-. nouvclle:-.
cornpagnie� de chemins de fer el dc:-. indu:-.trie:-. qui sc IlIccani:-.ent. e�t fortc. Sa premiere comll1ande C:-.I de 1 1 6 200 vis. pour Ie Ikrlin·Potsd:II11. La premiere lucomotive Bursig :-'Or! de� alelier� de Ia Chau�:-.eestra:-.�e. Ie 24 juin 1 8 4 1 . lirce par quatre che· vaux jUS(l u'a la gare de Anhalt. Elle
s'inspire de la Norri.� arncricaine.
cornportarH outre I'e�sicu lIloteur. trois autrc:-. c:-.:-.icu:-. pour a:-.:-.urcr Iii :-.t:lbilitc. avec une lechnologie qui
Huile $Uf toile, Bertlfl. Deutsches Technilunuseum
t841 pour ta bgne
L'entreprlse d'implsnter chez nous fa construction des locomotives d8vait para1tre Ires hasardeuse, sl, de fait,
11 8 falfu un courage peu commun, joint ,It une grande patience, pour rlsquer cetts lutts inBgale 8YBC fa concur rence pulssante de J'etranger 51 flworIsBe. Mals. pour
pouK)ir trIompher. H fallBit pfus encore : H laHait surtout un sentiment patriotique dont onl ttknoi gn6 a leur honneurplusieurs compagnies de Chemin de
fer qui, abandonnant les pr6jug8s courants, ont tendu
fa main a l'actMte de l'industrle nationale. sl lui onl toumi. gr4ce a des commandes, l'occasJon de prower son
aptitude a fa constroction des Iocomo#ves, st. en
g8n8raJ. de tout Ie materiel n8cessaire a J'expIoItation des chemins de Ier.
Rapptxt oIticIIII an I'F I' l l
,
I 1 / :01 1 1
teI�" dINt produItI M I'� �j s.rtnM ItJU. d6 �r P Benaerta. BorIIg .,,.. dIt1cM M llr lBbticafron M . lo?wiliOO, ,,, �, Pan8 :TIIItII, ...d
,
locomotives livrees aux reseal1x Pfussicns (Prusse hlSlonque al1lOU' de BeI1I11 el l'russe .henane)
,=
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Ventes de 80rsig
,=
,.,
•
11156 1Il110
1861 I .
t i m en ts et trava ux p ub l i cs de no uvea ux materia ux Verrieres et poutrelles de fer: la nouvelle gare de Anhalt
a Berlin
-
S
l ies architectc:-.
conlillucnt a utiliser Its
Der neue Anhaffer Bahnhol in Berlin : Ore Verkehrsha/le, gravure SUI bors, d'apn!ts un deSSln de NeUbauel, 1880
Pour e\'iler les riS
csthcti(j UCS cl Ics rnatcriaux anciens.
briques. Ie:. colonnes en fonte et les
des illgcnicurs comprcnnc11l prcco
(oilUres en fer et velTe s' imposent
cement Ics OLvantagcs qu' offrcru l a
dans la premiere moilie du X I X'
fonte c \ Ie fer pour realiM!r Ics formes
siede.
anciennes mais aussi pour en crecr de
J":lrchileclllre mcdicvale. M:tis celie
IlCUVCS pOllr de nouvelles fOIiClio11S.
technique pennel aus:.i une cre:lt ion
Pro]elable en Iransparent
Le fer forge pcut rCintelllTcter
Lli tradition I'emp0rlc longlcmps
eSlhctique et un embcltisscmenl de
nouvelle gare s' i1l1posail. plu:. grande
dans la cOIl1>lruction de maisoll1>
J"espace urbain. Lcs wi lUres vitree,
que le� autres gare:. bcrlinoi:.es. cel
d' habilalion : I'innovalion cst pltJ.�
semi-circulaires permeltent de rcali
les de GurlilZ. de rEst. de PObdam
rapidc dans Ics ouvragcs (j 'an qui
:.er des galerie.� commerciales dans
ou de 5tenin. Lccharllierdurc six ans
rcprcsemcIII ulle proUts:>.c technique
les granc1es villes. de:. :.erres. comllle
( ] 87-l- 1 880) et cOlile 4.5 million.� de
C\ d:ms Ics rcali"alioll:' nouvelle"
all Jardin des PI:HlIes ;1 p:lri.... de�
marb. La verriere doit clre d'allt:tnl
comllle 1c:-. garcs. Ics IIsinc;" Ie:. bil
b; l timent� de prestige pour les expo
plu� h:lute (Iue Ie:. voies ilrrivent dll
I imcllIs d' CXI>o:-.ilions univcrscllcs 011
sitions universelles qlti :'Ont edifies
plateau de Teltow et r>assent au-des
Ics CSp:lCCS cOlllmcrciaux.
puis dcmontcs rapidemcnt mals qlti
sus du Lrndwehrkanal : 34 melres
doi\'ent fmppcr les e�prits par lellr
de hauteur (Ia plu:. haute du monde).
;,lIT 1:1 Severn. rIronbridgc. proche
modemitc (Crystal Palace. Londre:..
170 metres de long el 7 1 mctre� de
de la fonderic (Ie Coalbrookdalc.
1 8 5 1 ) . Lag:llerieViclOrEmmanuc1 ll.
large, la plus grande pOTlee jamais
Ott Abraham Darby avail rC:llisc ta
construite:1 Milan par Megnoni entre
rea1i:.ce Mlr Ie continent (St Pancra:.
premiere coulee de fOllle au coke en
1 860 el 1 870. a irnpres ... ionne Ie ...
faisait 73 metre:.). L'espace peut
1 709. II e:.t realise p:lr son arricre
contempomins par:.a hauteur.
abriler 40 000 pcr�OIl1le!>. La g"re
L'U'uvrc pionnicrc c:-.\ Ie pont
petit-lils. Abr:lham I I I . entre 1775
Les gares. pour cert;lins inge
el 1 779. a�:.emblant des clements
nieurs, �e doivent d ' i nno\'er par
penda11l
de fonte moulce sllr line pOrlce de
Ics techniques et Ie design. De:. Ie
ou\'r.rnt Mlr I' A�kani-.cher pI:lt7_. doni
ouvre �ur Irois :Irche.' geantes qui funl
a
une pre:'ligieuse fa�';rde
Irente metre:.. 5 i Ie matcriau est re
milieu dll X IX' siecle. le... voies sont
il ne re:.te plus :Iujourd·hui. aprc:. Ie:.
vollitionnaire. l ·architecture reprend
couvcrte.' par de grande.� struclllre.'
bomb:lrdement:. de 1;1 seconde guerre mondiale. que la partie centrale.
rarc traditionnc1 pOllr rcp:lrti r Ie:.
(rarcs en mClal comllle ;) K i n g·.�
pOllssee:.. Ce modele eM ensuite
Cross ( 1 8 5 1 - 1 852) pub
copie dan:. de belle:. realisations
cras. a Londrcs. achevc en 1 868. Le
par un ingcnieur qui :Ivait
comllle Ie pont (]"AIiSlerlill. a Paris
changellletll d'cchelle des trafics
de nombreltses rC:lli�ations d'espaces
a
SI Pan
La Tour Eiffel ( 1 889). (b:.inee
a �on :Iclif
( 1 804-1 806). et surtout Ie pont du
dans les "ingl annees suivantes
de pre:.tige (galeries des Machines
Carroll:.el . d'une grande elegance.
explique la construction de gare:.
de I "Exposition univer:.elle de 1 867)
rC:llise par Polonceau ( 1 83 1 - 1 8H).
gcantes comme celie de Anhalt.
a
et de pont... (\,Iaduc de Gar-Ibi\. 5M
Lorsque les entreprises :.idcntrgi(llIe�
Berlin. reali.�ce SOLl� la direclion de
mctre:. de portee. 1 882-1 88-l) e�t
ont su forger des poutre� de fer de
l " archileclC Franz Schwechten qui
1 ' :lpogee de l ' architecture du fer.
grandes dimensions. deu."( nou\'elles
conslruil en:.uile I'cgli�e du Souvenir
avant que I"acieret lc octon ne prcn
'OlllliOIl" apllami�sclll [lOurdes ponts
de Berlin et k IXlllt HohenLOliern de
de grande porlce. soit des poutre.'
Cologne. La garc originelle de 1 8 · H
nent Ie relais. et (I ll' II Chicago. dan� les annce� 18HO, :Ipparabsent de:.
:.tlpponant un tablieren bois. soit de:.
conduisait a Dessau. puis Kothen Oll
graue-ciel i) ossalllre en acier.
IKUlIS su)opcndu�. de:. chaines au de.'
Ie chemin de fer rejoignait la ligne
cfible:. (Man: Seguin. ])Ont de Tour
Leipzig-l\'Iagdebourg. Puis. du fait
non. 1 822) reportarH les poussce.,
de la fcrmehrre de la gare de Dre�de.
Mlr des pyl6nes Otl des culces Sllr Ie.'
clle relia au.�si Berlin
ri\"e�. LeI' bc...oins de la construction
Munich, Vienne. Rome ou Alhcne:.,
ferroviaire multiplient ce... POIIIS aux
Berlin Clatll devenu une plaque tour-
technique� novatrice.�.
name des tr:msports ellropeens. Une
a
la Saxe. a
La galerie Victor Emmanuel II a Milan
William Williams. Ironbridge al Goa/brookdale, aquarelle. vers 1790
Coaltlrookdale (Shropshire). The Irontlridge Gorge Museum
ntrer /es pro d u its Exposition universelle de Londres de 1851
-
A
U X IX' �i( :dc. les
cOlllp:tr;ti�on des produits anglai� et
IIllilalion� des Icchni
fr;mr,:-ais en laissant apparaitre des
(l ues CI de). organi�alions de l a production conlribucnl iI augl1lcn!cr
strategies de fabrication differentes.
1.. fabrication de produil� deja cxis
rayonnement comlllercial . les 13 ri
tanls mais aussi :1 en dcvc1oPI>cr de
lanniques iluraient l ' avamage dans
nou\·caux. Celie divcrsilc de I'offrc.
Ics galll llles de qual ites Illoyennes
Par leur :tv:mce technique et leur
lmagerie populaire au poehoir sur papie1.
Impnmerie Dembour el Gange!. tabnque d·images. � Malz. 185111852. PaflslMarseille. musee des civihsallOllS de .-europe el de � Medllenanee Projetable en Iransparent
outre qu'cllc clargil Ics debouches.
destinees 11 une large cliemcle. II eM
pat:ilC produ,·ti\'e de la maison mais
parlicipc
vrai que I' Exposilion cst I'occasion
aussi son csprit crbtif. L'Exposition universelle donne aus-si lieu a des
a
t a demonstration des
richcsscs des nations. Dc� 1:1 fin clu
de presenter I' elargisselllent des gam
X V I I I< sicclc. 1:1 presentation des
Illes de qua lites
produils. ICliloignanl des bienf"i!!.
proou ile.� en quantite gr.ke 1 1 la me
du maehiniSn1C c\
de!.
ang laises desorrnais
recompenses dcccmecs par des jures
de nationalitcs dlffercntes. La mai
progres de
canisation. L:. France. au contr.tire.
son Bai l l y-Comte freres. fabricant
rillduslrie. CS\ orchcslrcc dans des
s'appuyant �ur des sa\'Oir-faire plu�
d'horloges de clo(:hcrs
expositions 1I:11ioll:llc;, En 1 85 1 . la
tradition nels. de halite valeur ajolltee,
Jura. est aillsi re"ompcnsee par deux
demarche prcnd de Lunplcur
aurail con�er\'e des production� de
fois : lorl> de I ' Exposition nalionalc
;l\'CC
a
f\'!ofCJ;-du
l a Gre(ll E:rhibilioll of 'he \\'{}rh' of hull/,w), of(Ill Nm;OII!i. r Exposition
bon gou!. pnviJegiant la "f:ulIaisie"
de Pari� en I S-W el de rExposition
qui assllrait a ses fabric:ttions Icur
universelle dc Londres. L'obtention
univcrscilc
repulation depuis Ie XVIJ1< siecle.
d'un prix. d'tllle I11cdail1c est un gagc
A
liste. f..is:mt de r Allglais un commcr
dc distinction pour I ' elilreprisc (l ui dil sa pl ace dans la hicr:trchic des pro
Vicloria. son cpouse. !>ont reunic!>
r,:-ant el du Fr.mr,:-ais un artisle. precise
duils prel>CnleS et [lssied SOl repulation
pour I .. premiere fois en un seul
cepcndant Ie r.tppon de chacun de ccs
sur Ie mardle. Ce.� med:li lies figurenl
lieu le� prodUl.:tions de ran et de
pays au marche. Au milieu du X IX'
en bonne place ,ur l es document!>
I'industric pro\'enant de vingt-quatre
l>iccl e. en cITe!. Ie rnan:he se con� lnt it
publicitaires presentanl les lllodClc.'.
pays. En !>i.� 1I10is. un large public
d:lIls des formes de complememarite
cl cnvoye� aux clients par la po�tc.
p:lrCOUn les .lIlccs du Crystal
Palace.
cntre pays. Si la Grande-Bretagne .�c
a Hyde Park. Lcs 1I0lllbrell�es gravu
�pCcial iM! dans la produclion d'objcls
rinili:llivc elu prince Alben de
Saxc-Cobourg-Golha c\
de
1:1 rcinc
Ce di.�cours quclque peu nationa
sene 1.'1 a bas
res dcstinces a f.tire la promotion de
en gr. mde
I' cvcllcment insistent �ur ce car.tctcrc
qU'elle di�posc de largcs debouches
prix par�'e
intcrnatiorwl qui se lit aisclI1ent dans
extcrieurs avec nOlammellt Ie n1:lr
Ic� tcnucs vestiment.tires de s vi.�i
che america in. la Francc mise �ur
tcurs reprcscnte!> �ur celie image po
des articles de luxe et de bon gOllt
pu1aire diffll� en Fr.mce : Ie monde
pour s ' i nserer dans le� dernandcs
l-C rClrouvc. L'CVCllcmenl
plus ctroites de marches varies. En
1c!'> femmcs et ks enfanl.�. La gravure.
demeuranl Ie licu de la mOOe. e l le
coloris..."'c . .
!'>ouligne
:t I:t fois la
pu i�
�'H1CC cconomiquc de r Angleterre dans Ie monde ct conrone Ie discours sur I ' apolugie des bienfaits des
BAILLY·
COMTE FRERES --
.. ... .. , " � ........- - . ...._-' .. . -...,... .. - . - ...
dicte les gouls et cree les lendallces qu ' i l faut suivre. Dan� ces jeux de dil>tincliOll de qualitcs de proouils. les outils pm-
progn:s indu�tricls pour I:. societe.
1I101ionncls. p rese ntations et publi
L'Exposition universclle de Londre�
cites. j ouenl un role de plus en plus
c011lribue a afli rrller la sl iprelllatie des
important. Le stand de rExposition
proouits angl ais sur les Illarches. tout
universellc doil 11 l a fois seduire par
en fais;:ulI Ie poim sur le� capacites
loa conception el menre en avant la
industriclle.� des 'IlItTeS nations.
variete et la profusion des produits.
Mais la reunion des produits de
Un prospectus publicitaire a la fin du XIX· siecle
C'est Ie cas pour ce stand de verreries
rindustrie et des arts permet aussi
et de JX)ree laines au Palais de I ' ill(lus
de les apprecil:r et d'en lIle�urer les
Irie 11 Paris. en 1 855. Olt rClalage des
(IUa l i tes. Un expert fram;ai� rendant compte de sa visite se livre a une
vases. lustres. coupes en tous genres donne 11 voir non seulement 1:1 ca-
ProspechlS putkilaire Bailly-Cornie heras. ArchIves deparlemenlal&s du Jura. 5" 495 : 59.
PALMS DE CruSTAL. EX POS IT ION OE LONDHES. Hl51
:.:&�:;.,";-;!F
'f��'= .= � �=-
.
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Produits anglais, produils Iran9ais. quantile contre qualite ?
Stand de verreries et porcelaines a I'Exposition
Dans celIe Julie oilfon se serre de pres. au fon gagne et oil fon perd
universelle de 1855 a Paris
tour a tour I'avantage, chacun des deux peuples cependant garde son genie propre.
Le genie de la France est Ie gout. Voila pourquoi
en presence des saieries faqonm§es de Lyon, des rubans de choix de Saini-Etienne. des papiers peints de Rixheim (Haut-Rhin) et de Paris, des articles de Paris et de vingl autres produits divers, les Ang/ais s'avouent vaincus de foribonne grace. Voila pourquoi. quand on parcourt les differents quar/iers de IExposition. on trouve que, hors de la region franqaise. la plupart des objets qui exigent du gout sont ecrases parles noIres ; que/ques-uns sonl affreux. el le moins qu'on puisse dire de presque lous les aulres, c'est qu'its ont un air provincial. {. _.J Les Anglais brillenl par I'emploigeneral des moyens mecaniques, par la mise en ceuvre des melaux. surtout de racier ef du fer. souvenl par Ie Cole pratique, commode, confortable des choses, plus souvent encore par rhabile intervention des grands capitaux qu'its ant eu /e talent d·amasser. On peut dire du Franqais
qu'i! fait meme f'industrie en artiste ; rAnglais la fait en cammerqant qui veut un resultal qui songe mains a la beaute de son produil qU'a l'inventaire de fin d'annee.
[".] G'est ainsi que IAnglais consulte
,
al/enlivement le goul de son client ,' i/ donne a ses produits /a forme
/a cou/eur, I'aunage qui conviennent aux peuples dont it esl ou veul devenirIe fournisseur. Le Franqais consulte beaucoup plus sa propre fantaisie. Le penchant instinctifdu franr;ais sera d'ameliorer la qualite de ses produits, Ie bon marche dut-il en eIre retarde E�posi'ion universelle de Londres, oonsideree sous Ie rapporl philosophique, lechni que, commercial el adminislrahl 'lll polOl de vue tran.;ais. Apen,u philosophique Lettres ecriles de Londres par Michel Chevalier, Paris, 1851.
Daguerreotype. stereoscopie, Pans, musee d'Orsay
ructura t i o n des es pa ces r l es chem i ns d e fer La construction du reseau fran�ais (1 837.18701
L
-
construction de... fer a etc r.,pide. En 184 t . M:u1cmCIlI 560 km de \'o i c.� ferrec" 0111 etc consnuils. A
chemins de
Les premiefC:' lignes son1 Ie fail de Ilropricl:lircs
de
mi nes ou de me
rcjoilldrc Ie r6c:1U nuvia] pour Ir;msporccr leur pnxluclion ou Icur� m;tliercs premie res. commc dans la region (Ie Saint Etien ne Oll il s';,gissait d ' cxpedier 1c charbon pitr Ie R hone. Puis des prolllOlcur.... Ics freres Pcrcirc. q u i croicm � l avcni r clu chemin de fer. comlruiscnt une 1>Clite lignc entre Parh. c\ Saint-Germain. en 1 837, pOUf corwaincrc lcs hOlllmcs polit i 'lues cl lc.� banq u icr.'> IKlrisiclls de sc lancer dans de... rCscaux it r&hdlc nationalc. Lc plan prcvoyam Ie futu r reseau en etoi le ;tIIlour de Paris dale de 1 8-'2. 1\'1:lis Ie.. compa,g niel> som trop peti te:.. ear r Etat .wait divise Je s l igne:. e m re p lu sie ur.. :.oeietCs afin de mieux Ie.. comroler. Leu rl> lallurgislcs dcsircm: de
"
moyen:. f inancier:. :.om in:.unil>
b ie n q u ' c l l e s aietl1 rappui de la h :lute ban-Bordeaux. Ie Paris-Lyon-Medi terrance. rEst). La ('on!;truction des grall(le� lig nes ...c lermine des 1 856-
1 857. :ll1cignanl Ie... grands ]>orts el fronticres. D60rm:lls. il :.·:.gil de Cothlruire des !ignes secondaires. moin.� rcnt.tbles. Les comp:lgnies . ont .. reltcentes. mai .. r Et:.!. qui :.ubit I' influence des i nteflts regionau."(. Ie souhaite. I I s ' engage I>CU 11 peu d'lll s des accords avec Ic� com pilgnies pour l im i ter Ie:. ril>ques linanc1ers et mcme se sllb:.tilUer a e l l es en C:IS de perte . Cc second rese..u e:.t realise diln� les :lI1 neel> 1 860. desserv:Ul1 tOUles les villes moyennes. Emre 1870 et 1 9 1 -l, date 1: laquelle Ie reseau exploite truire de trc:. nombreuses petite .. l ignes reliam les oollrgs des campagnes. Des le� annees 1 860. Ie ('hemin de fer mci en relation des prod\Jc teurs isole:., au paravalli abrilcs de la concurrence par Ie cout des trans ponl>. Ain:.i. dans la 1ooiderurgie. :) COli:
Source : archIVeS SNCf Pro;elabte en IranSparent
Ie!>
!
.
des grande� entrepri:.es Ulili:.atu les
rnoyens les plus nmdernes. comme Lc Cre uso 1 . existaicllt partout oil i l y avait de grandes forels pour Ie com bustible et de r"::. i�tcr:) 1a COll('UlTen ce de100 grand... Ctablis:.cmcnls. Lc che· min de fer eSI un faCleur de ,·Otwcn tration indLl�triel1c, dc spCeialisatioll regionalc. de dcsind uSlrialis:lt ion de certainc100 regions, d' aggr.wation done des inega l ites reg ion ales. Le phcnom�ne dc spL"'ciali�ation e:o<.t trc� 100ensi ble pour I"agriculture. non sculcmellt du fait de 101 baisse du coftt de Iransl)Ort des prud llits. mais aU�1ooi parec que ]a voie ferrec transporle plus rapidemc11I Ie:. pro duits al i mentaires perissabl es vcrs Ics
gr:1l1de� vil le:.. Le I:li!. p:tr exemple. arrive dc:.orm a i s
aux hal les de Paris les cremier ... en venant de plus loin. En Nonnandie. la culture cerealiere regresse au profit de� her bages pour clever dc� bovins pour Ie marchc parbien. Alon. qu':lUparavalll �ub�istait d:HlS chaq ue region une polyc ult ure. u ne spcciali �al ion se fait. h.llce par les cri :.e:. qui frappent Ie monde rural et qui :.0111 au:.�i en rapport avec rintensification de:. transport s : cpizooties. mal ad i e du vcr it soie, arri\'ee des ccre:lles arnerica ines, phy l 1oxera. un parasite qui tue la viglle. Certaines regions rcussb�ellt leur ret'OIl\'ersion 101 Normandie. la Cha rent e qui ill1p()� :.011 I>CUlTe. les vignoblcs de (ILla l itc, Ie LanguedO(' (l ui C\'olue vcr:> la viti· nllture de masse, Yautrc:> J :. appau vrissent. eomllle Ie Ma:>sifcentral OLl la Brelagne. el sont lc J>oint de dCp:lI1 de migra nt :. \'crs Ie:. "il les. et che!.
'
Une petite forge en Dordogne
'
Forge de Savognac·Lj\dner. sur I'Auvezere. 1ondOe au XV'sMIdt
l'approvisionnement en lait de la capitale
Depuis douze ans, des changements notables se sontproduits dans /e mode d'approvisionnement du lait; la mise en activite des grandes lignes de chemins de fer, a procure des moyens de transport puissants el economiques, et imprime une vive impulsion au commerce engros de celie denree. Des entrepreneurs offrant des garanties parleurs capitaux. ant pu acheterdes fermiers toulle lait disponibleprovenantde leurs etables, I'acheminer vers les stations prochaines et composer des chargements speciauxqui. amenes periodiquementa Paris, approvisionnent en partie les etablissements publics qui font usage de /ait et les nombreuses boutiques de cremiers, disseminees dans toute la ville. Ce nouvel etat de chases. en etendant Ie cercle de I"approvisionnement et en augmenlanl considerable mentles arrivages, a eu poureffet d'abaisser, dans une forte proportion, Ie prix de eetobjet de consommation {. . J Avant I"etablissement des voies de communication rapide. les nourrisseurs el les lermiers des environs de Paris et de /"interieur de cette ville, etaienl en possession exclusive de la lourniture du lait necessaire a la capitale. {. . .J Mais aussitol que les nouvelles voies lurent ouvertes et successivement prolongees, Ie rayon d'approvi sionnement s'agrandit bieni6t, et aujourrfhui iI embrasse un terriloire considerable. On pourra s'en faire une idee exacte si, pour en mesurer I'etendue. ron trace circulairement sur une carte de la France une ligne qui, sur Ie chemin de fer d'Orleans et Tours. part de Beaugency, passe a Joigny. sur la voie ferree de Lyon ; a Vitry la-Ville sur celie de rEst. touche sur Ie chemin du Nord a Breteuil. sur celui de Rouen a Vernon. et se termine a Chartres, sur Ie chemin de rOuest. .
Armand Husson. Les coosoml ma lOl1S de Pans. Paris. Go"Laurr"Mn. 1856.
a nsports et n o uvel l e d ivis ion i n tern a t i o n a le du trava i l L'arrivee sur Ie marche des cereales et viandes
-
L
A m i :-.c en valeur
de s rC1>�Ollrccs agric o
- Ie IOllg Imil - vcrs Ics g:lre... termi
. Les gremers du grand dep6I cenrral (Grear
Cenlral Oepol) iJ Chocago (rllonois). 1868
nus des (·hemin... de fcr. Abilene ou
Culver Pictures
Ics dcs pays llcufs a dcpc ndu des pos
Dodge City. Celie pralique s' inter
sjb i li lc.�de tr:LI1SIX)r\ de ces produ;\s pondcrcu,'( vcrs Ie liuo ra l . Ics port.:
mlllpt lorsquc Ics lignes fcrruviaires
vers 1871
at tei gnent les regions d'C1evage.
Prolelable en Iransparent
d'crnbarqucrncllI C\ Ics marches de consollltll:uion curopCcn s. La " rc"o ILII;oll des tran spon<'. avec I e chemin
. Embarquemenl du bela,1 it Abililne (Kansas).
�'Iais la miscen valeurdu Middle Wesl et du Centre necessilc de \"endre sur Ie lIlardle europecn.
en
Grande
Allemagne. en
Ru)."ie - par de.'> t:rrif"
Bretagne d' abord. qlli depend de
(touarriers elcvc\. Alor� ([lie l.1cpuis
a eh: la co ndit io n pou r Ic� E tats� Ul1 i:-.
I · c l range r pour son :rlirnentalion.
CI I'lu 1> lard t' Argcll l inc. r A u slra lic
puis sur Ie continent. \...;r b:ri ...�e des I" Europe est
cercatiere ta demandc, aw{· de). cd,e). regu1ii:re� de :.ous-p roduc
brulale darb les :lIInee-" 1 860, gr::ice
tion. Ie marchc de� grands p rod uit�
de fer ci les gros bateau;.; � v apeur. en
011
1:1 Nou\'cllc-ZCl:Lndc. La culture
des pla i nes du M iddlc Wc�t :lmcricaill irnpl iquait
que
ron pUl lnlllsIX)rh.:r II:
couts de
Ir:.rn'port vcrs
aux grus
n:lVircs a
vapeur. Lcs bles
ports
ble vcrs Jes marches de COIlSOllll1la
amerie:rins :rrrivenl dan .. les
lion dc� ,'illes de la cole E....I .
curopt.."'erb fr des prix inrerieUr:' ;1 ceux
Dc:. 1 8 2 5 . un canal rI.' lie I e lal;
Eric i'I r H udson. done a New York. M"i:-. la pop u lat i o ll des villes dc
rE�1 rc:-.IC encore limitec (New York. 200 000 h"bilanis en I IBO. 500 000 en 1 R60) CI nc suffit pas a soutcnir
des ).iedes l a product i on t>cin:ri t ;1 �atisfaire
agricolc� de" ie lll e."(ceden t:l irc,
.'011 .'
une con't:rnte menace de baisse de.,
prix cn
cas de bonne, rCcohc).. Lc). fmidle). :lIncricaines, moin ,
des producteur). l oc:rux . C:HI).<J[U une
viande:.
<.:rise de!<-
chen.:)., '"0111 eg :l leme nt alTeclN Ie).
agric u ltu res
europeennes
ctc"eurs euro pec n).. lors([ ue tcs tcch
(l ui frappe surtout les gr:l nd .� pro ducleu rs, eomme les grands expor
niq ue ., frigori li([ue� pe rrnellent de le1'o
tatcurs de rEst europcen (Prusse.
tr:lIl).poner.
Prusse orientale, Empire
nI.'>...e).
Le� crises de, agricult ures
En
curo,
t,cen ne... lOTS de la ""G rande deprc"
line agricu lturc exten).ive t"olllmer
dehors de I:r Grande-Bretagne, qui
cialisant l'cs�enticl de ).a product i on .
impone son alimentation, les
Lo rsque la construction du transcon
ellropec ns (Iefcndcnt le� re"cnus de
tinental attci nt Chit·ago. (l ui ouvre
leurs :rgriculleur:. - en fait ).llrtOUt
I i).atio n CI de divi).ion inlernationa1c
sur Ie Middle Wc).t. Ie tr:.lIIspon ver).
cellx des gr.mds :rgm rien).. groupcs
du
Boston, New York, Philadclphie. de
de pre�sion influents en Fr.lIlce, en
EI:rts
�ion·· ( 1 8 7 0 - 1 8 9 0 ) . �on l alibi I e
resultat d · u n proces.�us de mondia
tm\':!i!.
rC�uhant dc� progrcs tech
nique� dans les Iran"tx)rts.
vierll plus aise. Le long de� rives du lac Michigan. de v:r�tes silos slockent les cereales vcnues par voie feITee de
L.:extension du reseau lerre aux Etals-Unis vers 1885
I ' ouesl CI du sud. rCexl,cdices erbuile \"e� I' est par baleau ou chernin de fer. La ville esl Ie poinl de I:Olltacl enlre la baldlerie des lac�
CI
les chemin..
_0
de fer : les (·ompagnic). sc font dan� Ics anllces 1 870 urle gueITe de I:rri f:.
--
pour caplcr (·cs lralics. Lc marchc de la "bnde s ubit la
ml!llle evolution. Le dcvcl oppeme nt
de!<- ranches d'clc\':r!!e du Texa:. et
�
dc, Elat... du Ccnlre-S ld depend de la
0- , ...
po)....ibilite de tr.lIl!<-porter Ics bc...tbu."( vcr... Ie... march6 de
cun ...ommalion
de rE!<-t, VeTS l " i ndustri e naissallie
de la I:onscrverie ;1 C hicago et vcr). Ie... port.... Les cow-boy). rni:nent Ie.'> bc... tiau."( .'>ur de gr:rndes di:.tance:.
_
.... __ '110 ...._.'110.'. .... -.,•. ,.
---
---
I
I
americaines
s m i g rations d u tra va i l "L'attrait des salaires americainsOl
L
X I X� :- i c c J c
d'immigralioll entre 1 855 1.'1 1 890.
connai. des migr.lIion:-.
avec del> !>ervice:!> medic:ItJ!\; el un
in\crnalionaics till il11crrc�iol1alcs
cenlre d ' i nformation sur l'emploL
de main-d\cuvfC l\ une cchelle �an�
Puis Ellil> Isl:lI1d prend Ie rclai�,
-
E
pr&:cdCtlL L Europc cst cllIrCc dan�
LOnde S'lm et ]' aig1c ;trncricain
1:1 11"<111 :-. 1 I iol1 dcmographiquc. La
l>om :tvamages par Ie elel>�inateur
'
mortalitc baissc alurs que Ia natalilc
..Iors qlle John Bull et Ie lion bri
restc P:ll10Ul clevec. 11 " ;:;(('cl>liol1 de la France. L'aclToi"�cmcnt dcrnogr.t
lannique ne Ie !>Oltt gucrc. L'lrlande :1
les tr:til� d'ulle l>eduisame jeulle
The LUfe 01 Amencan Wages,
caricallife amenc'lIlle. Wlrs
Projelabh! en Iransparenl
1855
Elals-Unil>/Europc. elles reparten! qU:ll>irnem a vide d:ln, 1':lUtre l>ens,
A
phiquc C:-.I rapidc. attcignalll pcu a
fe1l1me, Les E!:tl�-Ullis cherchent ;.
pell " Europe rnCdilCrranCcnnc. cell
aHirer la main-d' n:uvre irlandaise
de� migrations sabonnieres om lieu
trail' pui� uricntalc. Or ]'induMri:llisa
!>unout it New York Oll les aUlorites
entre les region!> ou entre 1)'1YS voi"in!>,
lion C�l un pn:X:C��llS (l ui economise Ie travail. Lcs lall,"( de croi:-. ...ancc de
municipale" (Ie� /)0,\'.\') la rccrutenl. , Lc dessin c\()(IUe en elfet des l>alaries.
Le!> migr:llions interrCgior1:l1e� d:lI1 s
la production indU!>lricilc IlC Mlniscnl
des 1\'(JJtf' I\'orker.f .mires par de bons
lent au debut elu X1X� �iecle, Ainsi.
�alairel>. et non de futurs colon!> ii
en Fr.lIlce. Ie!> m;\{,;onl> de l a Creu�e
pas. dan:-. lcs pay:. oil fa IIlcc.mi!>atioll
I " i mcriellr mcme de l' Eurol>C ,
Ie cadre d'une pl uriactivitc remoll
cst rapide CI fail di:-.parailrc la prolo
rOUe�L Le gOlivernetHent briwn
viennent chercher une cmb;llIche
ind u:o>lric.
ni
auprC� des entrepreneurs parhiens
dcrnographiquc:-. I I en va de tllCIllC
ravoriM� celte i mmigr;uion. Si Ie
dan� Ics campagne... OLI 1:1 dellsile de
lion anglai� faillri�le mine e t �i John
du b: .liment, L"argent itllation
L :
ab:.orbcr 1cs cxccdcnh
la population aHcill1 !>Oll ma:ro:imum
Bull. mCCOnlenl. chcrche a relenir Ia
en milieu de :-iccle en Europe oel'i
jeune fo:mmc, c'e"l (I tie desonnai� les
dans I.. l'omtHunau(c vil lageoil>e 1.'1 d'y prendre eIXlUl>C. Les memoire!>
g r.mds proprictaires !>e plaignelll de
de Manin Nadaud. un ancien m;u;on
la difficultc :1 t!'OlIvcr des journaliers
crellsoi!> devenu senatellT. tcmoigne
agrit'ole" et ance des annees I !ISO I ' intlU"lrie demande del>
de ces �tratcgiel>. EI1cs �'clendent
pays (�onllnc I ' A nglclerrl.' Oll l ' agri cult ...'c e�1 mccani:-ce, A IHCS 1 870,
travail lcllrs,
lravaillew;.. du Ic)(lile de la Flandre
Ix>u:-:-e Ie:- nlraux :1 cmigrer.
cl demi d 'EufOpecn" partent. dOni
la main-d
77 % dll Royaume-Uni l'l I S % des
Roubaix et la main-d'(l.'u\'re i!aliennc
doule ncw yorkai:-e, de 1855 cvoquc
pays alh.:llIand�. Enlre 1 8 5 1 cl I S80,
e�( (rl!s prc�cnle d;lI1l> Ie midi de la
I ' illlmigral ion irlandaisc, com me
huil million:- de per!>onnes fonl de
France el la vallee du Rh6Ileju�qu'a
Ie suggerc 1:1 dominanle vcrtc del>
meme, donI 57 ll- dll Royaunlc-Uni
Valcn('e, voire Lyon.
vCtemellh de:- cmigranls, En 1846,
et 26 ek d'Allclllagne, En"lIi!e, Ics
denlale alnn;
resh.: :-Iable, mire dccline, dans le:
1:.1 erise des agricullures curopcenncs
La caricalurc amcrieaine, sans
Enlre 1 8 2 1 el 1 850. lrois millions
la maladie de la pomme de lerre a
cllligranl� mcdilel'faneCll� CI d'Eu
cnlrainc une Ielle famine que be:lII
ropeccnlr.lle l'emponenL Ixux licr:»
coup de paysan:- il'landai:- onl ur aller vcrs New York,
{k" mig!':!n!s vonl aux Etah-Unis {l lii otTrcllI des perspeclive,� avanlagCIl«(:s
principal port d'arriv":c dc, navirc:-,
de Ir:lvail. Lc� aneiclh tr..lp lb orl:- par
Leur eXlreme pauvrclc, la durclc
bateaux :1 voile se fai�aienl dan� de�
des prupriclaire� 'lIIglais qui les cm
condilinn,� terribles avce wle forte
ploienl el I.. pre:-:-ioll dcrnographique
Itlort:llitc. Une Icgislalion protege
fonl que I ' i mmigration irlanclaise
des lor,,, le� migranll>, De, lig nel>
,'I.'
pour�lIil p;lr I.. .'tlite, Ainsi. les
cmigr:lIIl� ont !>unollt irlandai!>. eco!>!>al:-.
voirI.' lpllois. plutut qu'anglais,
A
New York, Ca:-lle Garden, allcien
rcgllliere�, lttilis;lI1t la propulsion a vapeur. SOli vent mixte avec Ia voile. fonl Ie tr.tI1�pon dan" de bien meilleu res conditions l>'lIlilaires, com me cdles de la Cunard et la Collins
fon mi1ilaire. con�lruil entre 1 808 1.'1
am6icaine�, Ellel> oll"rent de" tarifs
1 8 1 2, rccolI\'crti elhuite en Cl>p;K'e de
a\,;mtageux pui�que, tr..lIlspon;nll de:>
loisirs et de COllcens, sen de cenlre:
produits volumineltx dans Ie l>ens
aux migmlion!> 1r.IIl"front;Jlieres, Lc!> beige fonncnt une part majoritairc de '
(l 'une
del> l'ntrcpril>c!> de
WA N i t 0 .0 0 0 . 0 0 0 M E N ODe ,"\lA C E S
La foire aux malfons sur l a place de rHotel-de-Vilie a Paris, dessin d e Jules Pelcoq. vers 1 870
na ncer I ' i n d ustria l is a t i o n Le drainage des capitaux par Ie developpement des societes
-
B
EAUCOUP d\:n
£cois aises. Celie forme de societe
rn'rwi"l!� dll XIX' siedc.
[)crmcllail de IranSrnCllrc a atllmi
:lUX ori£illcs ancienne)'. n'onl gucrc
les P;lrlS de capital SOliS forme d'ac
de difficultc a financcr leurs irl\'Cs-
lions sam. i\voir a modifier res !>latlllS
ti:-'SClIlcnts slir le:- profits rcalisc�.
COllllne dans Ie C:15 d'tlne societe
L'au1otinanCClllcu\ c�1 la regIe. Lcs
en nom collcelif. Circulant dans un
. A<:lion de 500 Irancs du Baza, Bonne Nouvelle. , ,,. . AClion IIO :!OO "..,oes Ilu Cl)mplo;, jind"""" &1 iodusuiel do Paris. ,,, mai 1881 Projelable en Iransparenl
fOlldah.::urs d' clllrcpriscs 0111 SQuVCnl
milieu elroil. les aClions n'ctaiell1
aisClIlcnl rculli Ie capital inili:11 P;IT
souvent pas COlees en Bour�e. Aussi
leur apl)Ort personnel. auglllcruc P;IT
etaienl-dle� souvent nominali\'es.
I .. loi de 1 867 rend libre la fondation
ccu.� de (I uclqucs :ll1Iis C1 assocics. L:I
necessit:1111 un changemem de nom
de socielcs anonymes. IOU! en leur
societe en 110m (;ollc(;lif reunissa11l
dans le:- regi�lres de l"entreprise en
imllO."lnt des regles slricles. La cOle
qudqucs pcrsonllcs !'>uftisail. car Ie
cas de cession.
de 1:1 Bourse s·allonge. Les socielCs
des socieles au marche financier el
finall(:ieres el les banques se multi
bcsoin initial de capilaux cst long
La BoufSC C:-I reslee longlemps Ie
temps limile. 5i i'clIlrcprisc rCus:'>i!.
marche de I.. rente, les litre� d·EI:II.
plient afin de rcunir les depOls des
i" alilofinallccmcnl prend alors Ie
Dans Ie:- annces 1 840. eHe :-'ouvre
epargnanls el de les pr�ter a court
aux :lclion1> des compagnies de
lenne au commert'e ou a long lerme en participanl au capital s{Ki;d des
relais pour assurer I .. r.::roissance. Ne:lIlllloins, des les annecs I �30,
chemins de fer en socictcs anony
cCl"lains scclcurs. Ic� mincs, la side
mes, :lulOrisces pour cause d'Ulilile
enlreprises. Le Comploir financier
rur!:ie. rccour.:=nl ;1 un financcment
pUblique. Leurs 6nission1> d'aclions
el indu�lricl de !':lris. au capital de
plu., largc. Lcs cornp:lgnies d'a�su
pl:.cces IXlr les banques dan!> un pu blic large de cJ:lsses slll>crieure� ou
7 millions de francs eSI un de ce�
rancc� el de C:I11:IIU 0111 mOnlrc la
clablissemenl�. doni la decoralion
moyennes MI I>crielires rcuni��enl des c:.pitau."( considcrables. En dcpil des
de l " aClion CVO{] UI! les visees de financemenl induslriel. L'aclion
anonyme. de p:lr l"irrc�ponsabilite
caricature:-de I' cpoque. cOll1me celIe
e:-I au portcur. ('I! qui ell simpli !ie
de �on geranl. el la �oumellail a
d'HonorC Damnier sur I·aetionnarial.
unc aUloris'llion du gOllvernement.
1:1 diffu�ion de ces lilres ne pouvait
la venll!. Le:- vignel1es rous Ie lilre wnl le� "oupons que les aClionnain::s
rarClllcnl accordee. Les enlrepre
se faire dan� des couehe:- �ociales
\'enaienl presenler chaque annee pour
neurs utilisenl la commandile par
plus larges.
oblenir leurs dividcndes.
voie des les allnees 1 820. Le Code de r.::olllmen:e �c meliail de la sociele
action�. dislinguant entre Ie geram.
La croissance induslrielle rapide
re�pol1s:lble sur S:l fonune des deBes
des :UlIICCS 1 850 clargit Ie recours
de la ;,ociele. el Ie., comm;mdi!;lire�. simples pr�leurs S;I11S re�ponsabi lile. Ce.'1 Ie C:IS du Bal.ar Bonne Nou velle. line societe fondee en 1836. au capital de 1.5 million de fr:II1'·�. un mag..�in de nouve;uues sis dans Ie C]1I:lnkr ii la mode des Grand�
Boulevards. Le cmil du lerrain. de la con�lruction. des amenagements
de ce, .,omplUeux magasins el du slock de marchandi�e� exigeait de
"Boursicoteurs- par Honore Daumier : -Grand placement d'actions" J'aiaujourd'hui de bien bonnes actions a pia' cer M. Desrognures. en voulez·l/Ous ? - C'est selon. Qu"svez·vous en actions ? - J'ai 3000 actions de fonderies. - A"aire fondue ! -2000 actions des usines. - Use, use !
- 10 000
actions des brasseries. operations magnifi·
gros capitaux qu'un fondaleur jcune.
ques .. - Qui. failes les mousser I-J'en ai du
VCntl du commerce. ne pOllvail reu
reeueil des connaissances. - Connu ! Connu I
nir �an1> I"aide de plu�ieurs associes.
Enfin. combien cela faif·il en bloc ? - Un
ncguci;lIIls relrail6. industricls inte re��6 ; ) creer Lin dC"bouchc pour leur production ou simples capil;lli�le� en qU�le de placement. Lcs :u.:lions ewienl de 500 francs. �oit pres d'une annce de salairc d'un oLiHier. ce qui le� r6.en'ait a un public de bour-
mil/iard ou deux. pas plus... - Un milliard. .
Ie papier eSf mince... cela dolf donner cent livres. . . 1'1 4 sous.. . � vau/20francs...
- Deux
milliards pour20 francs I Y pensez·vous mon cher 7 Meflez au moins 25 francs ! - Pas un liard- Allons. enlevez. vous faires un marchiJ
d·or... - Farceur. la meme chose.
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ENDANT lcs gucr res avec 101 France. la ]lCIIUriC de tra\,..i llcllr� :1 poussc il ia mecanisation. dans Ie text ile COl1llllC dans l " agriculture. diminu:ulI en retour Ie bc�oin de main-u'u:uvrc. Lcs encl osu re), commcnCClll a pro dtlire leu.,. ellels. cvint,'am Ics petit), proprictairc)' de!> carnpagncs. A ccla s"ajoulc rafflux de ... Irlandai.... de banlu
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ou.'> do.: sc... (·apat:ilcS. Lel> indu.'>tricls l>C t oumenl
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I" Illccanis:llion Grande Brt':lagnc dC\'ienl peu iI peu line eco nomic d'exponalion. EI cmnme ks �ains de produclivile :Hlgl11enlcnl Ie). re\'enu� des etas).c... 1110yenne... el �lIpCrieurc" ii fon I:IIIX d'ep:lrgne, de). capilaux ...ur1l dispunibk).. Le� banquicrs \'onl les pn!ler i't de� pay� clr.mger..., Di!). l lol�O. les eX l>onal iOlb potl.� senl 1<1 croi.,,�ance indu....lrielle. Le taux d'ouverture (exports/P i ll ) e).1 plu� illl)Xmanl que cc lu i de... aUlres pay�. L· indu....lrie coton n iere e�t la plu� extravert ie . Une pan Ilmjoritairc de ).a production e.�1 exportce d':: .... l lol�O, qui rcpr6ellle pr'::... de 30 Ck unc production donI ,I
,tecru Ie...
cap;lcitcs. La
d u 10\:11 de... expon:ltions. Comme Ie... pay� euro)>cens du continent el
peu Ics Etats-Unis. premier de ) · indu).trie bril:mnicu iI
acheleur
cotonlliere qu'ils protcgem par de� droil... de duuane ou des prohibitiOll)..
Ie). indu...trieb de Manche�ler pro). pectent d· autre '" 1I1ardl6. d' abord I"Amcriqlle latine. puis I " l nde qui va progre).).jvemem prendre tine im portance domincnda1l1 1c). guerre).. I:. Royal Navy a cha...se de).
.
mer). loim:line ... tOliles Ie .... marine).
europCennes. el 1:1
Grande·Bretagne est desonnai... Ie panenaire commer cial des pays extra·europeens : elle leur achCie leurs malieres premieres el leur vend ses procluil'" manufaclu· r6. En Europe. elk \'elld, soit de la houille. soil de.� dellli-produils. Car les filature... de cOlOn cominemales. comme dan... lcs pay... germ:mique... el en Rus).ie. ne produi�enl P:IS en un premier lemps sul"fis;lInltlertl pour �a li).faire Ie... bc...oins de... industriel... du li...sage. qui doi\'enl imponerde). 1116 anglai.... II en va de mellle pour Ie... produils ...iderurgiqucs : la prcxluclion de fonle continenlale 11e cou\'re pa.... ellcore Ie... bc...oins dan... Ie... annee... 1 8�0. Le chroniquetlr
Au).si certain.; �oulignent-ils la fr..tgi l itc de I·indt....trie britannique, qui connait de... cri�e... regulicrc.... et violcnle�. et dunl Ie). m:m:hes jX!u\'enl appar:lilre comme rCce...�ifs : 1<1 voie d·indu...lriali ...ation britannique :Ivec ...un cOln ....ocial cleve a bcaucoup de delracl Cur�. Mai .� en I lol40. le� ob servaleurs ne peuvell1 prcdire qll'un nOIlVC:lU m.trehe va bientut ...·ou\"rir. L' industrie bril:mnique va foumir de... rails. dll materiel fcrrovi:lire :1 lOu� les p:ly:-- dll monde el des machine... textile"':1 ceux qui. moin....devel0PI>C"', abordent I"industriali...:tlion. D:II1'" Ic� annee). 1 850-1 860. I:. Grande-Bre lagne. a son :tpogee, e...t vraiment I"alelier du monde. Db Ie d"!but des anllee� 1820. le:- lIIerchml/ /)mlh'I".\· de Londres. le:- maison). de Lombard Street. cmetle1l1 des empnmt ... Imino-:tmericains 'Ill · i L ... ,'endent ii leur clientNe ou ccolilent ell Bour�e. lis finan("et1\ les 1110u,'e nemal.
menls d · indcl>cndancc. Cescapil:tux
servent ii acheler de). armes el de:- unifonne). a I'induslrie brilanni(llIe. Les mabOib de negnce ...ont a la fob
des intenncdiaire... pour Ics fourni lure� de marchandi...e. ... et de credit. Elles � 'imposent dans ces tlouvC:tUX pays. Le, gr:ln de la haute banque britanni
de I' argenl ...ur les Illan:hes tin:mciefl> de province CI Ie... placement... dan... le� pay... moins dC\'cloppcs ...e rom ;-1 des lam
X IX' ...icc!e.
Le premier sentiment qu'on eprouve, c'est celui d'une stupefaction profonde devant celie formidable exportation de !'industrie cotonniere anglaise, qui, soit en tissus destines a vetir dans les cinq parties du globe des peuples de toute race et de louie religion, soit en fils plus au mains appretes pour les manufac lures rivales qui subsistent encore au qui grandissenl sur quelques points, s'est Le Rovaume·Uni, atelier du monde
eleve en 1840 a 4 670 000 livres sterling. [ . . . J On se demande ensuite, avec la curiosite la plus vive, ou en esl ce colosse manufacturier de la Grande-Srela gne. Seaucoup d'esprits ani predit sa chute, et nous ont assure qu'il chance lie sous une production demesuree, dont les debouches exlMeurs se resserrent a. mesure que I'industrie avance et s'affermit chez les autres peuples civilises. [ . . . J
Hen" R,chelo1. ·Commerce du Royaume-Uni avec ses colonies III avec relrarlgllr pour la periode d6cennalll 1831 .!I 1840-. Journal des Economistes. Tome si�ieme. Paris. Guillaumin. I 843
II convient d'elre circonspect dans ses previsions a. f'egard d'une nation intelligente et riche, a. laquel1e une activite sans relache semble assurer encore un long avenir de splendeur, qui sait s'ouvrir plus de debouches nouveaux qu'elle n'en voit d'anciens se fermer. ( . . . ] On peut diviser les produits exportes du Royaume-Uni en deux classes, I'une composee des articles entierement fabriques et destines au consommaleur, tels que les tissus de loute espece, la quincaillerie, la poterie, elc., I'autre, dans laquelle se rangent les matieres brutes necessaires a. I'industrie, par exemple, les metaux etla houille, dont le sol de l'Angleterre est si abondamment pourvu, les malieres a. demi preparees, comme les fils de colon et de lin, el des instruments de Iravail, comme les machines. On comprend que Ie besoin des objets de celie seconde classe im plique, dans les pays de destination, une cerlaine activile industrielle, partanl, vis-a.-vis du Royaume-Uni, une certaine rivalite plus a u mains nuisible a. !'ecou lemenl de ceux de la premiere. [ . . . J Dans la premiere categorie, I'exportation des etoffes de colon, stalionnaire en Ita1ie, allenuee en Allemagne, considerablement diminuee aux Etats-Unis, mais presque Iriplee dans les Indes Orientales, au la fabrication indigene et seculaire succombe sous Ie genie europeen de la mecanique [ . . . J augmente en definitive de 52 %. [ . . . J Mais ce sont les objets de la seconde classe qui pre sentent les accroissements les plus remarquables; Ie fil de coton en offre un de
78 %, Ie charbon de terre de 188 %, les machines de 464 %. ( . . . J Mais soyez surs qu'elle est moins satisfaite de fournir au continent une quantite de fils de caton toujours croissante, et qu'elle aimerait mieux vetir de ses etoffes les Alle mands et les Russes que d'approvisionner leurs labricants de matiere premiere
a bon marche: "Nous ne serons bientat plus que des filateurs !n, s'ecriait avec amertume un industriel de Manchester. l'argent est Ie nert de la puissance economique. Or, chacun sait que l'An gleterre est Ie pays ou iJ y a le plus d'argent, chacun admet que ron peut y trouver beaucoup plus d'argent comptanl, immediatement disponible, que dans tout autre pays. ( . . . J On vient nous emprunter et nous pretons des sommes immenses qu'il serait impossible de se procurer ail1eurs. On a dit quelquefois Le Rovaume-Uni,
qu'une nation elrangere quelle qu'elle soil peut emprunter dans Lombard
banquier du monde
Street a. cerlaines conditions, c'est-a.-dire que quelques pays peuvent emprun ter a. beaucoup meilleur compte que d'aulres; mais lous, dit-on, peuvent se procurer de I'argent, s'ils consentent a. payer les termes demandes. C'est la.
Walter Bagehol. Lombard 51'001. A Des cription of Ihe Money Markel. Loodres. 1873 (cile d'apres la traduction tra....aise. 1874). Bagchot list rooacteur 110 chel de The EOOIIO/JI;sl.
peul-etre une exageration ; mais si on n'applique cette phrase qu'aux gouver nements civilises, et c'est comme cela qu'on I'entend, on ne peut guere dire que ce soit une exageralion. II y a bien peu de pays civilises qui ne puissent nous emprunter des sommes considerables si tel est leur bon plaisir. et la plu part d'entre eux semblent de plus en plus disposes a. Ie faire. Si meme une na tion quelconque desire construire un chemin de fer, surlout si celie nation est pauvre, il est presque certain qu'el1e cherchera a. se procurer I'argent neces saire dans ce pays, pays des banques. II est vrai que les banquiers anglais ne pretent guere directement aux gouvernements etrangers. Mais ils pretenl beau coup a ceux qui se chargent de procurer de I'argent a ces gouvernements, ils font des avances sur les fonds etrangers, "en reservant une marge" comme on dit ordinairement : c'est-a.-dire qu'ils avancent 80 % de la somme requise, el que Ie preteur nominal fait Ie reste. Et c'est ainsi que, grace au concours de l'Angleterre, s'executent d'immenses travaux qu'on n'aurait meme pas projeles si on n'avait compte sur ce concours.
La tradition veut que I'on nomme "revolution induslrielle" les mutations des economies et des societes de l'Europe de l'Ouest et des Etats-Unis entre
1 750 et 1 880. La notion n'est plus si evidente. Des generations d'historiens
et d'economistes ont debattu, et debattent encore, sur les origines, les
rythmes, les consequences de ce phenomene qui modifie durablement les
techniques de fabrication et de vente, I'organisation du travail, les modes de
consommation et Ie cadre de vie des societes occidentales.
Aujourd'hui, les auteurs preferent parler d'une "premiere industrialisation". mettant I'accent sur un processus en train de s'accomplir, sur les continuites plus que sur une rupture brutale que les faits dementenl. Nadege Sougy et
Patrick Verley se font ici I'echo de ces diverses approches et des nouveaux
champs de la recherche : la proto-industrie, les marches, interieurs et exte rieurs, les produits, les espaces, les financements, etc. Un choix de textes et
de documents iconographiques donne vie a cette premiere industrialisation
a partir d'exemples pris en Grand-Bretagne, la ou tout a commence, mais
aussi en Allemagne, en France et aux Etats-Unis.
Secrelarial general du gouvernemenl
Point sur (pages 1 ell 16) II n'y a pas une "cause premiere" donI tout Ie resle decoulerait Consommalion el croissance
Direction de La documentation FrarM;:3ise 29, qual Vollaire 75344 Paris Cedex 07 01 40 1 5 70 00
Directeur de .. pubUcation Olivier Cazenave
La Yrevolulion industrielle" ? Des mutalions progreSSives el non pas Yrevolulionnaires" Des voies nationales d'induSlrialisation Themes et documents (pages 1 7 a 63) Evolution de la consommation et croissance industrielle Des riches aux pauvres : des consommaleurs De l'lnde a l'Europe : les indiennes Une indiennerie : Oberkampf a Jouy-en-Josas Sedan : la fabrique de draps fins De la boutique au grand magasin La reponse technique
Phologravure, lIashage et impression par Louis Jean (Gap) DepOt !egal ,"' trim. 2008 DF08012-8-8061 ISSN : 0419-5361
10,80 {
S'approprier des saveirs et des savoir-faire Diversile el comphflmenlarite des energies Des ouvriers et des machines Les acteurs et les lieux de I'industrie Les patrons el "I'esprit du capitalisme" Surveiller et proteger Les Iravailleurs de I'industrie Femmes et enfants, main-d'ceuvre subalterne L.:espace industriel La ville induslrielle : Berlin Les produits et les secteurs L.:induslrie cotonniere dans Ie monde Les construcleurs de locomotives Batiments et Iravaux publics : de nouveaux maleriaux Montrer les produits Espaces et industrialisation Siruciuralion des espaces par les chemins de fer
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