LES UNIFORMES DU PREMIER EMPIRE
Collection du Cdt E .-L. BUCQUOY Rééditée par le Lt-O L. - Y. Bucquoy et G uy De vautcu...
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LES UNIFORMES DU PREMIER EMPIRE
Collection du Cdt E .-L. BUCQUOY Rééditée par le Lt-O L. - Y. Bucquoy et G uy De vautcur
DRAGONS ET GUIDES D 'ETAT-MAJOR
ÉDITIONS GRANCHER
ConcqJtioo graphique et mise ea pages : Michd. Grancber
c
1980 Éditions Grancher 98, rue de Vaugirard, 75006 Paris 'rei: 01 42226480 FIX..: 0 145482503
http://perso.wanadoo.fr/grancber/ E-mail: grancher@worldonlin e.fr
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Avril 2000,Nouvelle édition ISBN; 2-7339-0681 - X
Collection "Les Uniformes du Premier Empire"
LA GARDE - TROUPES À PIED LA GARDE - TROUPES À CHEVAL LES CUIRASSIERS L'INFM'l'ERIE LA CAVALERIE LÉGÈRE ÉTAT-MAJOR ET SERVICES DE SANTÉ GARDES D'HONNEUR ET TROUPES ETRANGÈRES LA MAISON DE L'EMPEREUR FANFARES ET MUSIQUES DES TROUPES À CHEVAL
Les Dragons «Dragons que Rome eût pris pour des Légionnaires» «Un bon Dragon doit être un franc démon, sans foy, sans foy »
e géné ral de Négrier écrivait dans un a rt icle ret en tissant «Cavaliers et D ragons» publié en 1902 par la «Revue des D eux-Mondes»: cA toutes les époques, les chefs de guerre se sont efforcés d'adjoi ndre à leur Cavalerie des troupes moins bien recrutées mais ce pe ndant ca pables de se déplacer "",.;;;~ rapidement e t de co mbatt re co mme Infanterie. Nos dragons e n sont la preuve. A de ux reprises, ils se sont cha ngés peu à peu en cavaliers légers, répudiant le service pour lequel ils ava ient été fonnés. Cepe ndant, ce se rvice a toujours été si nécessaire que toutes les années se so nt vues forcées de reconstituer des troupes spécialement de stinées à cet usage .» D'autre part, le Maréchal de Bellisle rapporte vers 1740 «que c'est Gustave-Adolphe qui le premier a fait usage à che val d'un nombre de so lda ts volontaires, ou choisis par distinction dans toute l'Infanterie, pour se po rter diligemment avec ce Corps aux lieux qu 'il voudrait surprendre . Le hasard lui en fournit l'idée dans la première invasion qu 'il fit en Allemagne. Un nombre co nsidérable de soldats de ses troupes étaient allés en marau de sur des chevaux qu 'ils avaient e nlevés dans la campagne pour piller un château défendu par un e bo nne garnison, re vinrent chargés de bu tin dans les vingt-q uatre heures, qu oique le dit château fut éloigné du camp de dix grandes lie ues. Gusta ve, surp ris de leur diligence e t admirant le courage avec leq uel ils s'étai e nt rendus maltres de cette fo rteresse leur fit grâce, e n réfl échissant de suite aux avantages qu'il pourrait tirer de ce ne espèce de troupe; il employa sur le champ ces maraudeurs po ur un e expédition q ui lui réussit ; et depuis il eut toujours un Corps de 3 à 4 000 de ce s so rtes de fantass ins choisis à cheval , qui furent nommés dragons ». Pendant les guerres d e la première moitié du X VI- siècle. la Cavalerie chargeait en «haie» avec po ur arme principale la lance. D'abord vict imes de l'arme à feu , les cava lie rs se convertire nt très vite à cet o util de comba t pour manœuvrer en «ca racole permettant à cha que rang de tirer avant de lai sser 6
la place au suivant après avoir effectué un e volte. La raison d'être de J'existence des dragon s pourvus d 'un armement à feu se confo nd avec l'o rigine même de l'anne à feu. Mon tluc ra pporte en effet qu'il avai t sous Fra nçois 1- à Ce riso lles «des ar que bus iers à che val, lesq uels mettaient pied à terre » au moment opport un, harcelant les fuyards de leur feu. On pe nse que d' abord appelé arque busie r à cheval, «d ragon» était devenu un sobriquet peut-être dû à l' éthymologie du mot, dan s la mesure où origi nai res d 'Allemagne ou d' Italie, les verbes ctrahere» ou etragene signifieraien t «po rter». D ès son appa rition. le dragon manœuvrait donc à cheval po ur mettre pied à terre et combattre avec une anne à fe u. De nom breux textes en po rte nt témoignage. Dès 1523, un aute ur affinne que «l'inventio n des armes à feu, ces instruments diaboliques, inventéz en qu elque méchante boutique po ur dépeupler les roy aumes et républiques des vivants et remplir les sépulcres des morts , fit paraîtr e dan s les rangs de la Cavalerie des arque busiers à chevab. Bien que dè s 1555 un certain capitain e Labiche, char gé par le du c d'Alenço n de s'emparer du village de Paluez sur la petite rivière de Sens, «marcha pro mpte me nt au village avec ses dragons, leur fit mettre pied à te rre, se retran cha en cet endroit et défendit le passage pe nda nt q uatre heures», l' appellation «dragon» ne fit son appa ritio n qu e sous le rè gne de Henri III. Sully lui-m ême nous précise que Henri IV , assiègeant Rouen en 1591, de vant s'opposer à l'arrivée d'une année ennemie venant d'A uma le fit mettre pied à terre à 200 arquebusiers qu 'on appe lait dan s ces temps-là des «dragons». Henri IV enrégime nta les dragons officiellement créés en Fran ce par le Maréchal de Brissac pendant les dernières années de l'occupation d u Pièmont, de 1550 à 1560 . Grâce au choc des «ar quebusiers» ou «dragons» il remporte le 5 juillet 1595 une des plus bell es victoi res de la Cavalerie française à Fontaine-Française ( 1). Licenciés en 1628. Richelieu en re constitue six régiments en 1635. En 1645, le Mar échal de la Ferté commande le premier régiment officiel de dragons qui , au siège du Quesnoy, comba ttant à pied, conquiert «ses premières lettres de nobl esse ». Louvois ayant app récié leur service en 1667 durant la Gu erre de Dévolution (1667- 1668) propose au Roi la charge de Colonel-Géné ra l des dragon s. Elle fut créée le 2 avri11668 etle 17 mai 1669 un édit organise le Corps des dragons. Le début es, précis: «considéran t que nous avons sur pied deux régiments de mousquetaires à che val, dits dragons... » Avant d'être nommé Lieuten ant-G énéral en 1670 au co mma nde me nt de l'Année du Roi devant se rendre en Flandre. le m arquis de Puy-Guilhem. fut ur duc de La uzu n, sera le premier Colonel-Géné ra l des Dragons. En 1678 quatorze régiments de dragon s, appelés «Q uatorze Vieux », alignaient 10000 hommes. Durant les sièges. assimilés aux grenad iers, ils obéissaient au Colonel-Géné ra l de l'Infanteri e. D ' autre part, en rase campagne, montés sur des petits chevaux, ils étaient employés pour l'escort e et l' «éclairage» et dépendaient alors de la Cavalerie. Composée de
(1) Voir TOIM J . pag~ Il. «La Cavalerie lourde. les cuirassiers»,Jacq ues G randur, Editeur.
20 à 60 hommes, la compagnie éta it dotée d'un guidon (1). En effet, simples auxiliaires de la Cavalerie , les dragon s ne po uvaient prétendre à une enseigne attribuée aux «hommes d'armes », le guido n étant lui réservé aux auxiliaires. Armé d'un pistolet , portant l'armement du fantassi n, le dragon (2) ne fit panie d'une arme à pan qu'à partir de la création de la charge de Colonel-Général. Le 17 décembre 1684 fut créée la charge de Mestre-de-Camp Général des dragon s mais il n'y eut ja mais de commissaire général. Ju squ 'en 1689 ils évol uèrent en Corps à gauche des régiments d' Infanterie, puis après 1689, ils formèrent une deuxiè me Cavalerie, placés qu'ils furent sous les ordres du commandant de la Cavalerie. Seulement durant les sièges il fut prévu de les laisser aux o rdres de l'Infanterie (3). En 1688 avaient été créés les D ragons du Roi (4). Turenne avait usé de ses «dragons et de la Cavalerie » po ur imposer nos armes en Alsace, précisant dans ses instructions qu e le «véritable service de s dragons se fait à pied . Les dragons de Beaupré-Ca valerie (5), Hocquincourt-Dragons, Reine-Dragons (6), Sauvebœuf-Dragons (7), Listenois-Dragons (8), Seyssac-Cavale rie (9) s'imposèrent dans de très nombreuses ren contres et batailles. A Sinzheim en 1674, les Dragons de la Re ine mettent pied à terre, chassent les Impériaux des boucles de l'III, passent la rivière à la nage, enlèvent le château et la ville. A Entzheim en 1672, les dragons du Royal et de Listenois enlèvent un
(1) D~ fo rme rectang ulaire, Ulre extr émlté fixée à la hampe.t'autre découpée en de m i-cere/es convexes. (2) Vêtu d 'un habit bleu , rouge, gris, isabelle (ou ven tre de biche) aux rev ers, parements et passementerie cramoisis, jaunes ou verts ou de mêmes nuances que l' habit, de culottes de p eau jaunes et de bottes ou de houseaux de cuir (lorsqu 'ils combattaient à pied). (3) L 'ordonnance du 1" octo bre 1689 stip ule en effet que «les dragons rouleraient à t'avenir avec la Cavalerie et p rendraient la ga uch~ de cene anne, saufdans les sièges où ils rouleraient avec l' Inf anterie dont ils p rendraient la gauche ».
(4) Lev ésous le nom de D rago ns Etrangers du R oi en A llemagne. par le G énéral M ontecucu//i qui avait p ensé un moment se meure au service de Louis XIV, le 1 ~ r égiment de D rago ns fut créé ~n 1656. On y inco rpora ~n 166 0 les Drago ns de la Ferté ce qui fit que les Dragons du R oi se virent retirer la dénomination «d 'étrangers». Les chroniqueurs rapportent que ependanr to ut le règne d~ Louis X IV les dragons on t été les soldats jouissant de la p lus grande reputation», (5) Futu r4'-. devenu Reine-Dragons . (6) Lorsque le Cwalierd'Hocquincourt, mestre de comp,/ul tué à Gamshürs t. (7) Futu rJ-.
(8)
Futur 9'-.
(9) Futur 14'-.
8
bois en combat à pied. emportent cette clé de toute la position puis, remontant à cheval chargent avec la Cavalerie du comte de Lorges. cMontés sur des petits chevaux qui ne leur permettaient guère de se mettre en ligne s , Feuquièresdans ses mémoires, nous précise en 1688 eles dragons ont souvent fait croire à l'ennemi qu'une nombreuse infanterie s'était portée sur un point où on ne soupçonnait pas qu'elle pûtarriver aussi rapidement ». Le nombre de régiments de dragons s'étantélevé jusqu'à qu arante-trois à la guerre de la Ligue d'Ausbourg, (1688-1697), vingt-h uit sont licenciés à la Paix de Ryswick. Quinze Corps restent donc en ligne. A Steinkerque en 1692, brillante bataille remportée par Luxembourg sur Guillaume d'Orange, les dragons exécutent une chargedécisive. En 1693, ils culbutent les fameux cuirassiers.de l'Empereur. A Friedlingenle 14 octobre 1702, Colonel-Général-Dragons (1), et d'Hoequincourt (2) se distinguentaprès les sièges de Kehl et de Landau, aux bataillesde Spire (15 novembre 1703), gagnée par le Maréchal de T allard et d'Hoschtedt ( 13 août 1704). A l'Armée d'Italie, Bourbon-Cavalerie (3), Dauphin-Dragons (4) et Vérac-Dragons (5) participent à la vietoirede Luzzara (15 ao ût 1702) remportée par le Mar échal de Vendôm e sur le Prince Eugène . Tout Je Dauphin-Dragons a combattu à pied et a décidé du sortde la journée. Condé-Cavalerie (6), Chartres (7) et Toulouse (8) prennent un e part importanteà la bataille de Denain. Durant la guerre de Succession de Pologne (1733- 1755) à Rheinwilller, Colonel-Général culbute da ns le Rh in un Corps de 3 000 Allemands, Royal-Dragons (9), Condé, Bourbon, Chartres et Colonel-Généralparticipent à la guerre de Succession d'Autriche et permettent les prises de Linz et de Prague en 1741 . En 1746 tous les régiments de dragons engagés sous les ordres du Maréchal de Saxe au sein de l'Armée de Flandres, permettent les prises de Bruxelles, (26 février) d'Auvers, (15 mars) de Mons, (10 juillet) de Charleroi (2 août) et de Namur(19 septembre). A Rocoux et Lawfeld en 1746 ou 1747, les Dragons du Roi, de
(1) Furur 5- Dragons.
(2) Furur(l'- Dragons. (3) Futur ~ DragolU.
(4) Futur?- Dragons. (5) Futur]4- Dragons.
(6) Futur J- Dragons. (7) Futur J/i- Dragons. (8) Futur B- Dragons. (9) Futur P" Dragons.
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Bourbon, de Clermont-Prince, de Penthièvre, de Bellefonds (1) d'Orléans (2) des Volontaires de Saxe (3) se font particulièrement remarquer par leur efficacité. Lors de la réorganisation qui vit l'avènement de Louis XV, les régiments de dragons sont ramenés le 28 avril 1716 à huit compagnies de vingt-cinq hommes (certaines en ont compté jusqu'à douze durant la guerre de Succession d'Espagne). Le 1" février 1727, tous les régiments sont organisés en trois escadrons de trois compagnies. Afin que ces dragons servent aussi bien que les fantassins, on s'efforce de les monter sur des chevaux de peu de prix de manière que tout l'effectif participe à l'action à pied mais trop de dragons restent à l'arrière afin de garder les chevaux lorsqu'ils sont de qualité. Maurice de Saxe fera observer au colonel d'un régiment qu'il «commence à leur donner de trop bons chevaux; ils vont oublier qu'ils sont faits pour se battre à pied». Saxe rapportait qu'à Rocroi l'Infanterie espagnole avait été brisée par «les dragons qui se portent le 16 à Rocroi pour jeter des secours dans la place , se servent des outils dont ils sont pourvus pour remuer la terre et se retrancher. Ils parviennent aussi à mettre le trouble dans les postes avancés de l'ennemi qui ne peut se rendre compte de la promptitude de l'attaque; leur mission termin ée, ils remontent à cheval» . Maurice de Saxe imitant Frédéric II, répudie le tir à cheval et la charge en fourrageurs pour inaugurer la charge au galop qui permet d'aborder à grande vitesse et puissamment les murs de l'Infanterie soutenue par le feu de ses armes, Afin que le choc soit plus efficace,les charges s'effectuent par vagues successives et très rapprochées. Toute la Cavalerie sera employée en de telles masses jusqu'en 1805. Les dragons, ne pouvant plus assurer la protection de la Cavalerie par l'appui de leur feu, remplacé d ésormais par celui de l'Infanterie, se transforment en cavaliers légers, à l'instar des hussards et pour cela s'allègent d'une partie de leur matériel. Formé par le Maréchal de Saxe en 1643 , le Corps des Volontaires de Saxe de 1 000 hommes (4) passe après la mort du Maréchal, survenue le 30 novembre 1750, Volontaires de Schomberg,le 22 juin 1755 (5) . Le casque à turban en cuir de Russie ou de peau de phoque, maintenu de chaque côté par une rosette en cuivre à une calotte de similor surmontée d'un cimier d'où s'échappe une queue de crin porté par les uhlans, servit de modèle de nouvelle coiffure aux dragons. Les régiments, au nombre de seize en 1748 , sont portés à dix-sept en 1763 par la réunion de Schomberg. Le Roi, par l'ordonnance de mars 1776, porte le nombre des régiments (l) Futur 14'- Dragons .
(2) Futur
ur Dragons.
(3) Futur 17'- Dragons. (4) Six brigades de 160 hommes chacune, 80 uhlans ou lancie s et 80 pacolets ou paysans armés d'une carabine. (5) Augmentés de deux compagnies, les Volontaires de Schomberg devinrent le 1"' avril 1762 régiment de dragons etprirent le ri' 17 dans les rangs de l'Arme.
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de dix-sept à vingt-qua tre par adjonction des régiments de cavalerie de Chartres, Co ndé , Bourbo n, Conti (devenu Boufflers), !a Marche (devenu Conti), Penthièvre et Noailles. Chaque régiment gardesonordre d'ancienneté de création ce qui modifia, bien sûr, l'ordre de tous les régimentsqui sont alors: 1 Colonel-Général 2 Mestre de camp Généra! 3 Royal 4 Du Roi 5 DelaReine 6 Du D auphin 7 De Monsieur 8 D'Artois 9 D 'Or!éans 10 De Chartres 11 De Condé 12 De Bou rbon 13 De Conti 14 De Penthièvre 15 De Bou fflers 16 De Lorraine 17 De Custine 18 De la Roche Foucauld 19 De Chabot 20 De Lanau 21 De Be lzunce 22 D e Languedoc 23 De Noailles 24 D e Scho mbe rg Les régiments de Cavalerie comportaient unescadron de cheveu-l égers tandis que les régiments de dragons comprennent, outre cinq escadrons, un escadron de chasseurs à cheval provenant de la suppression de la cavalerie des légions légères mixtes créées pourles besoins de la guerre. En 1779, les escadrons de chasseurs issus des dragons forment six régiments de chasseurs à cheval, numérotés de un à six et prenant place à la suite des dragons. La composition des compagnies de régiments de dragons définie par l'ordonnance du 15 septembre 17 76 était lasuivante: 1
capitaine-commandant
1 capitaine en second 1 lieutenant en premier 1 lieutenantensecond 2 sous-lieutenants 1 mar échal-des-logis enchef 1 mar échal-des-logis ensecond 1 fourrier-écrivain 8 brigadiers 85 dragons 2 trompettes
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1 frater (créé le 25 mars 1776, il devait aider le chirurgien-major) 1 maréchal-ferrant soit 100 hommes au total dont 91 montés. Nous savons que les dragons portèrent primitivement l'habit rouge ainsi que de longues guêtres de cuir et un bonnet, dont s'inspira le bonnet de police (1) dont la base était entourée soit d'un bourrelet en forme de turban soit d'un retroussis garni de fourrure et dont l'extrémité retombait sur l'épaule. Les régiments se distinguaient par des couleurs distinctives portées au bonnet, aux revers ou au justaucorps. L'armement est composé du fusil d'Infanterie, d'un pistolet et d'une épée droite. Les officiers portent à pied la pertuisane et les sergents la hallebarde. En 1679, le 22 février, un sabre de 33 pouces à poignée de cuir, à pointe courbe et double tranche (2) remplace l'épée et un fusil plus petit remplace celui d'Infanterie. Par l'ordonnance du 24 janvier 1680, un hautbois remplace le tambour de chaque compagnie. A partir de 1690 la Cavalerie reçut un uniforme qui jusqu'alors n'était défini, dans chaque Corps, que par le mestre-de-camp. Sur les trente et un régiments de dragons, quinze en effet n'ont pas d'uniforme (3). Le rouge devient la couleur la plus couramment adoptée à tel point qu 'en 1698 tous les régiments appartenant à des gentilshommes sont habillés de rouge. Considérés comme deuxième Cavalerie depuis 1689, les dragons perçoivent un guidon pour le service à cheval qui s'ajoute au drapeau brandi pour le service à pied. Une ordonnance du 20 avril 1736 fixa l'uniforme des dragons: habit rouge, de même forme que celle de l'Infanterie, culotte de drap rouge, souliers bouclant haut, bas blancs, guêtres de toile noire ou blanche, serrées par des boucles ou boutons de cuir, manteau rouge, bonnet de drap rouge bordé de fourrure, remplacé parun chapeau de feutre galonné d'argent. Une ordonnance du 10 avril 1737 oblige les officiers au port de l'uniforme : «il est enjoint aux officiers des troupes de dragons de porter l'habit uniforme... comme le plus décent ou le plus convenable pour les faire connaître et respecter des dragons... » L'ordonnance du 1cr mai 1750 «sur ce qui doit être dorénavant observé pour l'habillement, l'équipement et l'armement des régiments des dragons» réglemente les uniformes des régiments de dragons à tel point que bon nombre d'entre eux ne se distinguent plus que par les couleurs des galons d'équipage et des épaulettes. L'ordonnance royale du 21 décembre 1762 abolissait l'habit rouge qui caractérisait les dragons pour le remplacer par l'habit vert avec distinctions de couleurs différentes. La mise en application eut lieu à partir de 1764. année où le casque de Schomberg (futur 17*'-régiment) est adopté par tous les dragons. (l) Qui nefut abandonné qu'en .. . 1961 dans l'Année Française. (2) Le fourreau étant de bois recouvert de cuir et garni de laiton.
(3) D 'après une pièce manuscritefaisant partie d'un lot appelé «les tiroirs de Louis X/V,..
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L' ordonnance de 1779, outre qu 'elle dotait les dragons de la veste blanche et de la culotte de peau blan che, ajoutait une visière au casque . Refondue le 1" octobre 1786, l'ordonnance de 1779 réglementa l'ensemble de l'uniforme des dragons: l'h abit vert se ra doublé de «serge ou cadis de la couleur de s distinctions réglée s pour chaque r égimenrs .Jes poches étan t figur ées en lon g ou en tr avers. Les insignes de grade seront les mêmes qu e ceux des cavaliers. La culotte sera de peau de daim , q uatre livres versées par an devan t paye r les frais d'e ntretien. Le manteau à capuchon sera de drap gris blanc piqué de bleu , egarni de trois brandebourgs de chaque côté faits avec les galons affect és à la distinction de l'équipage de cheval de chaque régiment et parementé sur le devant de serge ou cadis de la couleur distinctive ». Chaque compagnie de dragons sera distinguée «par une houppe de laine de forme ronde et applatie de six lignes d'épaisseur et de di amètre, qui sera portée au dessus de la rosette gauche du casq ue ; celle de 1'" compagnie sera écarla te; celle de la 2-- bleu céleste, celle de la 3-- rose, celle de la 4-souci. Le to ur du bonnet «fait avec les éco nomies de la co upe de l'h abit neuf et les meilleurs morceaux des débris du vieil habillement», sera relevé et bordé à plat d'une bande de drap «d'une couleur distinctive de dix lignes de large », le haut étant garni «d'une frange de drap, moiti é de la couleur du fond du bonnet, moiti é de celle de la co uleur distinctive ». L'armement des dragons, brigadiers et appoint és est co mposé d'un sabre, d'un fusil à baïonnette, d'un pistolet et d'un outil. Les adjudants, mar échaux-d es-logis, fourriers, tam bou rs et trompettes son t armés d'un sabre et de deux pistolets. Les officiers portent le sabre dro it et sont armés de deux pistolets. La lame du sabre est droit e à de ux gouttières et atteint près d'un mètre . La solde attribuée à chaque grade en 1788 est la suivante: 6 000 livres par an pour un colonel 3 600 livres par an pour un lieutenant-colonel 1 800 livres par an pour un capitaine 800 livres par an pour un lieute nant 12 sols par an pour un mar échal-des-logis 10 sols et 6 deniers par an po ur un fourrier 7 sols et 6 deni ers par an pour un brigadier 7 sols par an pour un ap po int é 6 sols et 8 deniers par an pour un dragon. L'ordonnance du 25 juillet 1784 règle la composition de tou s les régiments de Cavalerie , qui, comme ceux des carabiniers, sont désormais à qu atre escadrons formant chacun une seule compagnie . Chaque escadron en temps de paix compte un effect if de 110 hommes ta ndis qu'en temps de guerre il passe à 169 cavaliers dont douze à pied et un trompette. Le 17 mars 1788, les charges du Colonel-Général et de mestre-de-cam p sont suppri mées. Le gra de de chef d'escadron est créé.Ie régiment passant sous le commande ment d'un colonel. Il ne subsiste que dix-huit régiments de dragons puisque six deviennent . chasseurs à cheval: Bouffl ers, Montmorency, Deux-Ponts, Durfort, Ségur et Languedoc. 13
Suivant le réglement du 1'"janvier 1791, les régiments quittent leu rs noms et ne sont désormais distingués que par des num éros de rangs: 1- régiment de Dragons ex-r égiment Royal 2- régiment de Dragons ex-régiment de Condé 3- régiment de Dragons ex-régiment de Bourbon 4- régiment de Dragons ex-régiment de Conti 5- régiment de Dragons ex-régiment Colonel -Général 6- régiment de Dragons ex-régiment de la Re ine 7- régiment de Dragons ex-régiment du Dauphin 8- régimen t de Dragons ex-r égiment de Penthièvre ~ régiment de Dragons ex-régiment de Lorraine 10- régiment de Dragons ex-régiment de Mestre-de-Camp gén éral 11- régiment de Dragons ex-régiment d'Angoulême (lui-même ex-La Roche -Foucauld) 12- régiment de Dragons ex-régiment d'Artois 13- régiment de Dragons ex-régiment de Monsieur 14-- régiment de Dragons ex-régiment de Chartres 15- régiment de Dragons ex-régiment de Noailles 16- régiment de Dragons ex-régiment d'Orléans 17- régiment de Dragons ex-régiment de Schomberg 18- régiment de Dragons ex-régiment du Roi
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12ème Régiment de Dragons «Nu nquam retro»
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réé en 1675, don c six ans après l'édit qui agençait le ~~~ 't ~ Corps des dragons, - ~ ... Bretesche-dragons est formé j ...... :J à Maëstricht, en partie avec des compagnies liégeoises. Le marquis de la Bret esche en devient son mest re-de-camp. En 1678, pe ndant la guerre de Ho llande , ce de rnier attaque par surprise la ville et la citadelle de Lew, en Bra bant, et s'en rend maître. Passé C hevil ly-Dragons en 1682, puis Caylus-Dragons en 1688, l'u nité est engagée pe nda nt la Ca mpagne de Flandre au combat de Walcourt pu is devenue La utrec-Dragons en 1696, il rejoi nt l'Allemagne puis l'Italie où son mestre-de-cam p. Ie comte de La utrec est mortellement blessé en traversan t le PÔ à la nage à la tê te de son régiment. Puis les dragons sont de Luzzara en 1702 et de Cassano en Lo mbardie en 1705. Revenus à l'A rmée de Fla ndre, ils cha rgent à Malplaquet et pa rticipe nt à to utes les dernières cam pagnes de Louis XIV. Sous la rége nce d u duc d'Orléans, Je régiment assiège Fontarabie et Saint-Sé bas tie n en 1718-1719 puis Trarbach et Philippsbourg. Penda nt la guerre de la Succession d'Autriche (17 4 1-1748) il est à Ellenboge n, ? ,.
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1. Sapeur en
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t enc e _ 1809
charge aux affaires de Saverne et Fribourg et entre en Flandre. Avant de re jo ind re les côtes de Bretagne en 1779, il fait les Campa gnes de Hanovre etdu Rhin en 1758-1 759 et 1762 pendant la gue rre de Sept Ans. En 1774, le ré gime nt est donné au comte d'Artois et il devient alors Artois-Dragons. Au début des gue rres de la Révolution , devenu 12- Régiment de Dragon s en 1791, l'unité est à l'Armée du Ce ntre et charge à Valmy et surto ut à Jemmapes (l ke inscription à so n éte ndard) où il prend de nombreux cano ns à l'ennemi. A l'Armée des Ardennes en 1793 , le 12...... est à Wattigni es et Maubeuge qu' il sa uve du blocus. A Fleurus, en 1794, il cha rge les A utrichiens puis au sein de la brigade Cha mpio nne t avec le 12Chasseurs il pa rticipe à la fulgurante Campagne d' Italie (co nquê te du Pié mo nt, Alexandrie, la Trebria, Novi, Marengo, Verone, et T révise) de 1798 à 1801 aux ordres du che f de brigade Pagès. En 1805, le 12...... au sein de la Réserve de Cavalerie cha rge à Wertinge n, Ulm et surtout à Austerlitz, no m qu 'i l inscrit en lettres d'or sur so n éte ndard. En 1806, avec la3..... Division de Dragons, le 12...... est à Ién a et Prentzlow. A u co mba t de Nasielsk, le 24 décembre, le lieutenan t Schmitt après avoir traversé le camp russe, a son cheval renversé. Il se défend à pied, au sabre, remonte à che val et... retraverse le camp de s fantassins ennemis. En 1807, les dragons chargent à Ey lau , prennent Guffstadt et forcen t l'ennemi à battre en retraite vers Heilsberg (trois ième inscription à l'étendard) . De 1808 à 1813, le 12""" est envoyé en Espagne. Autour De l Arzobispo, le 22 décembre 1808 , le régiment repousse dans le Tage, après un rude combat de plus de cinq heures 2000 fantassins et 600 cavaliers. A uparavant à Ocana (quatrième inscription à l'ét endard ) il prend trente-deux drapeaux et quarante-six canons. Son nouveau co lonel, le baron Me rhes qui a remplacé le co lonel de Mart igny blessé mortellement sur les rives de la Guadiana, le
Z. Tro mpene en grande tenu e · 1804
26 mars 1809, es t cité par le gé né ra l Sébas tiani comme s'éta nt particulièrement distingué. Le 12- participe à la co nq uê te de l' Anda lousie puis avant de passer les Pyrénées se ba t à Vito ria en 18 13. Ce tte mê me année, en 18 13, le 12·..... est à Dantzig ava nt de rapatrier le sol nationa l à défendre durant la Ca mpag ne de Fra nce . Il se bat à Paris, aux portes de C lichy et de s Ternes contre les Russes. Il devient Dragon s d'Orléans (n"7) so us la 1·" Restauration. En 18 15, sous le co mm ande ment de Grouchy, le 12·..... est à Charleroi, Fleu rus, et Ligny . Il re traite sur Na mur puis passe la Loire à Tours et est lice ncié à Na ntes . Il ne sera reformé qu 'en 1825 avec le 24·..... Régiment de Chasseurs à Cheval de s Vosges. 19
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classiques du dragon. Tout en - ~ .. c~m~erv:ant les partic~la.rités , -... . . distinctives du 12- regiment, P. Beni gni a not é ici plu sieurs types mo ins connus: l' officier en tenue journalière , le brigadier en sur culotte grise à bande verte, le maréch al-des-logis chef de 181 3 avec ses sacoches de co mptabilité , et qui, depuis le règlement de 18 12, a re pris le casq ue qu oique co mp agni e d 'élite. Remarquer surt out le dragon compagnie d'élite de 1806 . 11 ne s'agit pas là d'un dragon à pied , ni d' un dragon en service à pied, mais bie n d' un dragon mo nté com battant pied à terre pendant un engageme nt. Pour ce comb at , les dr agons prenaient le urs fusils avec la baïonnette , et dé tachaie nt leur cei nturon qu'ils fixaient au pommeau de la se lle avec leur sabre, leur fou rreau de baïonnette et leurs crispins.
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19ème Régiment de Dragons «Un intrépide régiment»
ppa rus en 1554 dan s les ra ngs de l' Armée, les dragon s so nt ~l?~~t.":- enrégime ntés par Lo uis XIII "":: ~ en 1635 «avec la mission de . ~co m ba tt re à pied et à cheval u .... dans tou te s les occasion s du service ». E n 1674 , le gouverneur de Philipp sbourg, Charles de Fay obtient de Lou is XIV la permission de lever un régi ment de dragon s do nt il est nommé le l " janvier 1675 mestre de camp. A la paix de Nimègue, en 1678. il est à Bri sach o ù en 1696 il prend le st.... rang dans les qu atorze régi me nts en service . Peu dans la gue rre de la Ligue d 'Ausborg «La La nde -Dragons » du no m de son nouveau che f, le marqu is de la Lande participe au siège de Phillipsbourg avec l'Armée du Rhin. Puis en 1690, il est dirigé sur l'Italie et se distingue à la bataille de Staffarde . Devenu Vérac en 1699, il a le numéro 9 et il repart en Italie où il prend part à la victoire de Luzzar a en 1702 , puis à l'h eureuse journée de Cassano le 16 ao ût 170 5. Sou s la Régence, il change deu x fois de propriétair e et en 1732, il est en ga rnison en A lsace avec quatre escadrons de deux compagnies. De 1740 à 1748 «L' Hôpital-Sainte-Mesme-D ragons» rejoint la Bohême . Chevert reste à Vienne
9. BriJ!adier en petit e tenu e - 1800
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ainsi que le futur 1 ~ . Pa rcourant la France d'uncamp à l'autre il rej oint Gê nes et en 1749 ilpasse «La Ferronais-Drago ns». Durant la Gue rre de Sept Ans, il est Crewelt (1757), à Mind en ( 1758). A la Paix de Paris, il échoit à un nou veau mestre de camp, le vicomte de Chabot po ur devenir darnac-Dragons» en 1766. Par ordonna nce du 25 mars 1776, le Roi po rte le nom bre de régiments de dragons de dix-se pt à vingt-quatre et pa r l'a ppo rt de sept nouveaux Co rps aux dragon s Jarnac perd son numéro Il et devient définitivement « 19t ..... Dragons». Jusqu 'en 1779. les drago ns tiennent garnison en A lsace puis à Sedan et en 1780 le prince Guillaume de Bavière. vicomte de Deux-Ponts, devie nt le mestre de camp. En 1784 , le 19'"" Dragons, «Deux-Ponts». passe à q uatre escadrons qu i entemps de guerre aligne nt 169 cavaliers. L'ordo nnance roya le du 17 mars 1788 transformait six régiments de dragons en chasseurs; le 19- passe «Chasseurs de Flandre» (fut ur 3- Chasseurs) . Le prem ier tg- Dragons cessait d'ex iste r. En pleine tourmente révolutio nnaire . un nouveau 1~ Dragons est créé avec les Volontaires d'Angers. ville qui avait accueilli. sous les o rdres du géné ral leigonyer, un dépôt de volonta ires à cheval dediversdépartements de l'ou est pu is envoyé dès mars 1793 combattre l'insurrection de Vendée. A u sein de l'Armée de Ve ndée, le 19'""est d'abord l'unique régiment de Cava lerie puis renforcé de Corps francs et d'escadrons issus de l'Année du No rd et de cinq régiments de l'Année de Mayence il est engagé dans tous lesaccrochages précédant la perte de Sau mu r le 10juin 1793 . Le l ~a uxo rdres de Westermann sabre les défenseurs désespérés du Mans ( 12 décembre 1793) ct seprésente po ur empêcher le passa !;e de la Loire à Ancenis. Enfin, en mai 1794 le Comité de Salut Public décide de créer une Année de Réserve qui doit se diriger ve rs les fron tières de l'Est. Avec l'Armée de Moselle il est à la prise de Trêves le 9 août 1794 puis il passe à l'Armée de Rhin-et-Moselle avec un
effectif de 414 cavaliers. Le 18 sep tembre 1798, le chef de brigade Boisard à la tête de 250 cavaliers qu 'il reste au régiment, se rue dans la gra nde rue de Kehl défendu e par l'artillerie autrichienne . pe rmettant la ret raite de l'Armée. De juin 1798 à novembre 1799, le 19'"" est aux Années d'Italie. Réduit comme tous les régime nts de dragons à quatre escadrons par l'ar rêté directorial d u 7 ja nvier 1798,Ie 1~ entre en Italie avec à peine 270 ho mmes et trente-neu f officiers. Le 28 novembre 1798, le chevalier de Micherou x avec 18 000 homm es se heurte à Porto-Di-Fermo aux faibles forces de 3500 fantassins et 180 sab res des 2- et 3Escadrons d u 1~ de Casabianca devant couvrir A ncône . Ent raîné par son nouveau chef de brigade Poitou, le 1~ do nt chaque «soldat paru t être un héros» permet de décimer la force ennemie de 6000 Napolitains et de lui prendre trent e pièces d'artill erie. A u po nt de Rold , le 21 ja nvie r 1799, 30 cava liers aux ordres du lieute na nt Dehas sème nt l'effroi
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Le régimen t a ux effectifs de 426 cavaliers part en ca mpagne en 1805 au sei n de la Réserve de Cava lerie de Murat (2Brigad e de la 4 - Divi sion à cheval). Monté sur des chevaux de paysans allema nds , le 1~ va s'y couvrir de gloire. A Elchingen, le 14 octobre 1805 , aux ordres du co lo nel de Ca ulai nco urt , trois escadrons hachent une co lonne de l' Infa nte rie autrichie nne et fo nt 250 pri sonniers après que le lieutenant Pitard ait barré la route ... avec 9 dragons aux fan tassins. Le 1g- rentre à Vienne pui s participe à la journée d 'Austerlitz (2- inscription à l'étendard). Le 1~ D ragons repasse à la Réserve dt Cavalerie (4- Division de Dragons, géné ral Sa hue) après avoir fait partie d u 1 Corps et s'apprê te à la fulgurante Campagne de 1806 du rant laquelle il parco urera 91 1 kilomèt res en 36 jours. Il inscrit Iéna à son éte ndard . Dégagean t le 9- Léger à Mo rh ungen, «le I ~ Drago ns, cet intré pide régimen t »,
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dans les rangs de 3000 insurgés et ramènent 180 prison niers. Dehas passe imm éd iat ement ca pitaine. Après la pri se de Na p les, le 23 janvier 1799, Moreau, à la têt e des forces d' Italie doit évacuer le Sud de la botte dev ant la menace de 90 000 A utrichien s et 30 000 Ru sses. Le l ~"" se distingue au passage de Tarano où il fai t 300 pri sonniers; dans «l'arde ur de l'action ». le dr agon Lucquet charge se ul un pel oton hongrois. A la bataille de Trebie (17, 18 et 19 juin 1799) le chef d e brigade Poit ou enl ève le 1g- contre les Russes avant d 'être mo rtellement ble ssé . A la fin de la Ca mp agne, le régiment est obligé d 'êt re rapatrié à Beaune. région riche en fourrages puis à Chartres afin de se remonter. Après un rapide pa ssage à l'A rm ée d'Helvêtie en 1800 , le 19'"" re joint le Royaume de Na ples et envoie un escadron participer à l'expédition d e Saint-Domingue où il es t pratiquement décimé. D 'octobre 1801 à juin 1805 les dragons d u 19'-,ont à "Armée de l'int érieur et ca nto nnés surtout dans le Nord, en Hollande et en Flandre.
12. DnJOll _ II _ Ii " II 180 3 " d'rJile- ni ~ i pied
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Drat:on . . . Co mpapît
s'est particulière me nt distingué da ns la journéedu 25 ja nvier 1807 par une charge mémorable qu' il fit da ns le village de Pfarrerfeldsche n co ntre l'I nfanterie et les batteries russes. Ce tte po ignée de bra ves a culbuté dan s un e excelle nte position un ennemi très supérie ur en no mbre et déjà enorgueilli par ses succès de la veille . AFriedland le 1g-, au sein de la Division La Houssaye, emporte le village, fêtant dignement èl'anniversaire de Marengo » (4- inscriptio n à son étendard). Sa valeur au cours de la Campagne de Pologne rendait le 1g- digne d 'assister à l'entrevue fameuse de Tilsitt. Le 21 août 1808, les escadrons de guerre basés à Breslau chevauchent de Mayence vers Madrid pour «conquérir le titre immortel de Dragons d'Espagne ». «Le 19 0me Dragonsva contribuer à jeter à la mer l'Armée britannique » à la Corogne le 16 janvier 1809. Puis ce fut More ntase.Ies prises de Braga et d'Oporto . Au combat d'Arzobispo, en août 1809 , les 18- et I r Dragonschargent 8 à 9000 fantassins espagnols et les enfoncent ainsi qu 'un régiment de hussards et 4000 cavaliers d'élite espagnols (carabiniers et gardes du corps) surpris au village d 'Azutan. Aux portes de Madrid, le II août 1812, la4- Division de dragon s rencon tr a la cavalerie anglo-po rtuga ise à Las-Rosas. Grâce au capitaine Pitard et à so n escadron, le 19'- culbute l'avant -garde ennemie qui perd 800 cavaliers et trois canons. Pitard y reçut trois coups de sabre. Le 1" février 1813, à Medina -Cœli, le major Bessodes et 200 dragons fondent sur le régiment des Volontaires de Madrid. 600 hommeset 290 officiers, dont le colonel, se rendent à eux, le drapeau étant également saisi. Le 19'- part po ur la Ca mpagne d'Allemagne avec le 5 tmo Co rps de Cavalerie. Lesdragons se distinguent à Wach au et Leipzig puis à la défense de Dantzig avec le 4- Escadron. Durant la Ca mpagne de France en 18 14, le 19-, toujours au sei n d u 5- Co rps , combat des Vosges à la Seine: à Brienne, le
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29 janvier, il charge à dix heures du soir à la lueur des incendies, rejette l'ennemi sur la Rothière (l et février) coupe un carré russe à Mormant (17 février). Le 5- Corps talonne les A ustro-russes qui sc replient sur l'Aube . Devant l' Empereur le 19- va attaquer la Cavalerie et l'Infanterie enne mie qui perdent 4000 hommes et trente canons puis il protège l'arrière-garde des forces françaises ram enée à Troyes par Napoléon à l'a nnonce de la prise de Paris. Le 1g- est licencié à Saint-Calais en avril 1814 . Dans la réo rgani satio n de l'Armée durant la l m Restauratio n Je 1g- Dragons disparait, fond u da ns le 14- . Pendant les Ce nt -Jours, le 1g- se distin guera encore, bien qu 'employé sur u n th éâtre d 'opération seconda ire . Placé à la 7 ème Division du 5- Co rps d'observation - devenu par décret du 30 mars 18 14 «Armée du Rhin »- le 19""'" participe à la surve illance de s passage s du Rhin. Après Wat erloo , 18 000 Prussiens inves tisse nt Strasbourg défen du e par l'A rmée d u Rhin.
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Le 1r , aux ordres du co lone l Menne t, avec le 11- Dragons et le 7- Chasseurs en lève
les villages d'Obe rha usbergen et de Mittechausbergen face à un en nemi quatre fois supérie uren nombre. Quoique la no uvelle de Paris ayant capitu lé soi t co nnue , la division harcèl e les assaillants jusq u'au nou veau licenciemen t de l'Arm ée. Le 1~ est dissou s à Mo ulins le 14 sep tembre 181 5 . Il ne sera recon stitué que le 15 août 187 1. •
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A u début du Consulat, les dragons porte nt l'uniforme prescrit en 179 1. L'habit en grande tenue, le surtout en petite; leur casque présente de nombreuses variantes, dans le turban , la jugulaire o u ses rosaces, la houpette, etc... Nou s trouvons l'habit su r les planches Il , 12 et 13 ; le surtout de petite tenue sur la planche 9. D'après le service intérieur, ce sur tout se porte sur la veste d'écurie, tandis qu e l'habit compo rte la veste d'uniforme blanche. C'est ce gilet d'écu rie à deux rangs de bo uto ns réglementé e n 1791 et 1792 qu e l' on voit sur la planche 9. Rem arquons aussi sur cette planche,le porte-manteau rond ella demi schabraque en peau prescrits par le règlement de 1791 et l' armement: les fusils et mousquetons des dragons leur o nt ét é enlevés sous la Révolution pour armer les Volontaires. Vers 1800 o n recommence à les armer; mais co mme les fusils sont rares, o n leur distribue des carab ines. A cette da te, le régiment a des ceinturons en cuir noi r. La dragonne est encore celle en cuir no ir décrite en 1791 . Elle ne changera de couleur qu'après l'an X.
AUlON
Co mment était fait le surtout? Une grande incertitude règne au sujet du col et des pare ments. Les divers règlements n'en do nne nt pas la descri ption détaillée ; mais il est probab le que le vêtement réglementai re devait avoir le col et les parements en drap du fond, peut-être passepoilé de co uleur distinctive (planche 19) mais ce surtout dut par attre terne et les chefs de Co rps cherchèrent à le rele ver. On voit des surtouts dont les cols so nt ornés de pattes de coul eurs distinctives de dive rses formes, nou s en re trouverons dans d'autres régime nts; mais o n en voit aussi beaucou p dont le col et les parements sont entièrement de co uleur distinctive , celle-ci distribuée co mme sur l'habit (planches 9, 15, 17 et 18); principalemenl ceux des officiers et sous-officiers durent être fait s de celte faço n. O n dut reveni r aux surtouts simples au cours des campagnes suivantes (planche 35); mais je ne crois pas que le surtout aît été doublé de
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laquelle il abando nnai t les bo ttes po ur les guêtres. Nous savo ns q ue dan s l'effectif de chaque compagnie, il y avait une partie non montée . C'est un dragon non monté q ue représente d'après Titeux le type de gauche de notre planche 12. Les de ux types de ce tte planch e rigou reusement copiés surTite ux montrent combien nos prédécesseurs da ns ces études o nt parfois négligé les dé tails, et po urtant si qu elqu'un travaillait sérieusement, c'é tait bien le Colonel Ti teux . Sur le type de gauche, le casque est de la fin de l' Empire, l'habit pos térieur à 1806, les poches doivent être dess inées en acco lade; le type de droit e devrait avo ir le ceinturon e n sautoir et porter la baïonnette. La planche 13 donne le cavalier du centre en grand e tenue à cheval , te l qu'il est à la fin d u Co nsulat, et qu'il rest era d'après le règlement jusqu'en 1812. L'h abit cependant change de form e ; à partir de 1805 l'habit s'évase un peu plus et les pans se rétrécissen t, les ret roussis se fixent sur le pan et vont bientôt jusqu'e n bas du pan sans laisser de
couleur distinctive, comm e o n l'a qu elquefois représenté. Si cela a jam ais existé, c'est une exception. Quant à la form e mêm e du surtout, elle s' est éga lement mod ifiée . Le surtout du début du Co nsulat est encore celui de 1791 ayant à peu près la même o uvert ure devant que l'h abit (planche 9) . Peu à peu il se ferme davant age sur l'estom ac et la rangée de boutons du devant s'a llonge; (pla nches 35 et 36);les pans deviennent en même temps plus étroits. Le surtout est supprimé po ur la troupe en 1810; cepe nda nt ceux en service firen t encore un long usage surto ut en Espagne; il est maintenu pour les sous-officiers (te nue de ville et d'intérieur) ct pour les officiers (mêm es tenu es et tenu e de campagne jusqu 'en 1815). En 1802, o n distribue aux d ragon s des sabres courbes et des fusils d' infant erie trop longs pour l'A rme. C'est ce type que donne notre planche I l; il s'a git là d'un dragon mont é en service à pied , tenue dans 31
tri angle visible. L'h abi t dessiné par L. Malespina est de la période tr ansitoire ; ce n'e st plus l'h abi t du Co nsulat ample aux han ches (p lanches la ct Il ) ce n'est pas encore l'h abit aux pans étriq ués (planches 27 et 29). Les gre nades sur ies ret rou ssés doivent être vertes, c'est à tort que q uelques auteurs les donne nt blanches. E lles sont en argent pour les officiers et ont pu être blanches mais sur retroussis verts po ur les trompettes et musiciens.
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Officiers.- P. Benigni a dessiné deu x officiers, planches 10 et 14, qui correspondent bien aux deux type s d'officiers servant à cette époque dan s la Cavalerie. Le sous-lieutenant de la planche 10 est le type de vieux so us-officier, soigné , rangé et propre de l'A rmée Royale, qu i serait mort avec sa modeste sard ine blanche et q ue l'é migra tion des officiers a élevé à l'épaulette . Mais il ne sait pas lire et son ava nceme nt s'arrêtera là. Son casque est du mod èle Révoluti on pur. Son cheval est le vrai cheval de d rago n, type peu éléga nt et rustiqu e. Son harnachement est tr ès curie ux: c'est la schabraq ue prescrite en 1792 ; elle fut supprimée en l'an X q uand la tr ou pe prit les chaperons, mais nou s la re tro uverons encore en 1806, en petite tenue dans un autre régiment. L'adjudant-major de la planche 14 est tout autre , c'est l'officier distingué qui a peut-être pris récemment du service. Son casque est déjà du type Empire et so n harnachement conforme au règlement de 180!. Rappelon s à nouveau que sous tout l' Empire, le capitai ne ne po rte qu'une épaulette sur l'é paule ga uche et une contre-épaulette à droit e. Le lieut en ant et le sous-lieutenant de même, mais leurs épaulettes sont rayées de raie s en losa nges en soie rou ge (e n nombre double pour le sous-lieute nant) qu i serve nt seules à distingu er les grades. Nous avon s essayé sur la planche 17 de représenter ces épaulettes de sous-lieutenant, argent et rouge, mais nou s y renoncerons car rée llement les filets rouges so nt trop minces pour être visibles à l'échelle de nos planc hes. Do nc une fois
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pour toutes nous ferons touj ours, soit en blanc soit en ja une, les épaulett es et les dragonnes des lieutenants et sou s-lieutenants, ne pouvant rendre les minces filets ou frang es rouges dont ces objet s sont mélangés pour ces deux grades. Les adjudants-majors portent comm e signe distinctif de leurs fonctions l'épaulette à d roit e et la contre-épaulette à gauche. En service les officiers portent le casque ; hors du service le chapeau, souvent agrémenté d'u n plumet noir. Hors du service égale ment la culotte blanche et les bas blancs l'é té; la culotte, les bas et le gilet noir l'hiver. Dans les petites tenues de service, surto ut dans la tenue de march e, ils prennent également la surculotte gris-bleu qu i comm ence à être adoptée même pou r la troupe à la fin du Consulat, (si l'on en croit les planches du colonel Tit eux) et la culotte verte très portée aussi hors du service. Les officiers portent aussi la redingote, qui sous le Co nsulat a encore la rotonde à bo rds galonnés du siècle précéd ent . Les planch es 15, 16 et 17 représentent ces différentes tenues. Co mme on le voit, il y a avec ces divers vête ments, de multi ples comb inaisons possibles. E lles sont réglées par les chefs de Corps et varient suivant les régiment s et les années. No us ne po uvons donner à ce sujet de règles générales. Quand nou s trouverons des documents précis nous les noterons (le 2·..... Dragons en 1806); il faut d'ailleu rs tenir compte en o utre de la fant aisie personnelle à chaqu e officier qui modifiait encore plus ou moins les décisions des colonels. Martinet consacre au 1~ Dragons une planche rep rése ntant le colonel. C'est ce tte planche q ui a été reproduite par V. Hu en sur sa pla nche 25 en respectant les chaperon s à trois étage s de Martinet , et en donnant au colonel les traits du marquis de Ca ulainco urt. frère du grand écuyer d'après un portrait tiré de la suite des lithographi es de A . Tardieu qui nou s a été communiquée par le colonel Sauzey. Après avoir commandé le régiment de 1801 à 1806 ,\e Marquis Auguste de Caul aincourt fut tué à la bataille de la Moskova comme général de division.
Tenues de viUe.- Celles des sous-officiers (planche 18) et des dragons (planche 19) demandent quelques explications. En principe, la tenue de ville est en casque et habi t les jours de fête, en bonnet oucasque et surtout les jours ordinaires. O n porte la culotte et les bas et aussi ce pantalon de nankin un peu court qu'on verra jusqu'à la fin de l'Empire. Hors du service, les sous-officiers prennent aussi le chapeau; ils arborent des gilets de fantaisie, particulièrement des gilets rouges à un ou deux rangs de boutons quoique ceux-ci soient sévèrement défendus (ordres du colonel Privé au 2- Dragons). Un de nos dragons en tenue de ville po rte le bonnet de police. Si l'on en cro it le règleme nt de 1791 et les planches de Ti te ux, le bo nnet de police doit porte r une grenade ro uge. C'est celui quenous avons donné à no tre type de la planche 19 en ajoutant, à droite et à ga uche dela grenade du milieu, deux a ut res pe tites grenades ro uges, insignes de la compagnie d'élite. Selon d 'autres documents, la grenade dubonnet est en drap de la couleur distinctive comme les passepoils. C'est à cette opinion que s'est rallié P. Be nigni pour son type en te nue d 'écurie (p lanche 28); enfin nous avons vu des bo nnets de po lice de dragons avec ga lon et passepoil de couleur distinctive et sa ns a ucune grenad e (ma is ceux quenous avons vus n'ét aient certain ement pas du 19'"").
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Compagnie d'élïte.- Nous voici ame nés à parler de ce tte co mpagnie créée par décret du 10 Vendémiaire an X. Comment appeler alors les autres co mpagnies? Nous avons jusqu'ici employé l'expression co mpagnie du centre. Un de nos abonnés, aussi ferve nt cavalier qu'érudit bibliophile, nous a fait remarquer avec rai son que jamais cett e expression ne fu t employée dans les troupes à cheval. A ussi pour les distingu er de la compagnie d 'élite a ppellero ns-no us désormais les a utres co mpagn ies «ordinaires», ca r il nous faut bien une expression pour les dési gner su r nos pla nches enopposition avec la co mpagnie d'élite .
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distribuées à tout le rég iment. Voyons maintenant les planches de Martinet ; la planche qui représente ce dragon du 19tmt porte le n- 112 , et sur qu elqu es exemplaires 119; ce n'est pas celle qui sert d'ordinaire po ur les compagnies d'élite, (che val galopant vers la gauche): c'est la planche habituellement employée po ur les cavaliers des esca dro ns (che val au repos de profil à droi te), Nous connaissons tro is exemplaires de cette planche : sur l'un (collection particulière) les épaulettes semble nt avoir été gravées; sur J'a utre (Musée de l'Armée) la pa tte d'épaule a été rectifiée po ur en faire une épaulette et sur le tro isième (Bibl iothèque Nationale) la palle d'épaule a été maintenue . Ces trois planches se rapportent aux compagnies du cen tre: aucune d'e lles, en effet, ne porte le titre compagnie d'é lite, et cette indication n'a pu être do nnée après coup que par de s collectionneurs qui o nt été hypnot isés par les épaulettes, et qui n'ont pas approfondi la question. Voici maintenant d'autres sources qui
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Comment fut distinguée cette compagnie d'élit e entre 1802 et 181 5? Pou r tro uver la vérité à cet éga rd , il nous faut partir de 1807. Il est de tradi tion de dire que la com pagnie d'élit e du tg- po rtait vers 1807 le casq ue et les épa ulettes blanch es; on s'appuie po ur cela sur une planche de Martinet et sur un ra ppo rt d'i nspection générale . Cela est exa ct en ce q ui con cerne les épaulettes blanches mais faux en ce qui concerne le casque ; nous allons le démontrer en nou s servant entre autres des éléments mêmes sur lesquels o n a bâti cett e légende, D ans son rapport du 7 décembre 1807, le gén éral Treillard dit textu ellement ceci: «O n s'est éca rté sur plusieu rs objets de l' unifor me et des règlemen ts à ce suje t. Le régiment s'est donné un timbalier, et a ado pté des épaulettes en fil blanc qu i ne sont null ement autorisées . Le général o rdo nne " , qu e les épaulettes sero nt reti rées et qu 'il n' en sera plus délivré à l'avenir... » Comme on le voit, il n'est nullement question dans ce rapport de la compagnie d'é lite : les épa ulettes blanches avaient été
oW. Cilpililine en I:ra ndl' tenue l'Il 1813 . R; gltmmfdt 1812
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viennent à l'appui de notre th èse . Nous avons d'abord un dessin contemporain de la collection Boersch qu 'Ho Boisselier areproduit très fidèlement (pla nche 22) dans tous ses dét ails y compris la silho ue tte de ce cheval de bo is, ainsi qu e la très a musa nte faute de dessin qu e donne un fourreau courbe à ce sabre droit , Boe rsch n' a pas donné ce régiment e n e ntier sur plots ; mais dans ses croq uis isolés il a laissé un dessin très précis d'un dragon d 'élite du 19-; cel ui-ci ales épaulettes blanche s, mais le bo nnet à poils à garnitures blanches et le plumet rouge, Nous retrouvons le régiment to ut entier dans la collection W ürtz ; le ce ntre avec l'épaulette blanche, l'élite égaleme nt , mais avec le bonnet à poils à cordon et plumet blanc, Et tous ces docume nts peuvent très bien se concilierentre e ux: e n effet, vers 1802, au moment de la création des compagnies d'élite, les autres portaient la patte d'épaule etJ'élite la distinction règlementaire: épaulettesrouges, bonnet d 'oursin àgamitures e t plumet rouge. C'est ainsi que la représente Titeux dont no us reproduisons laplanche 4 (type de dro ite). A une époque comprise entre 1803 et 1806, tout le régiment prend l'épaul ette blan che, probablement su r l'ordre de son colone l. N'oublions pas que ce colonel é tait Caulaincourt, comte d 'Ancien R égime e t frère du Gra nd Ecuyer. Les épaule ttes rouges de la compagnie d'élite s'éta nt usées, on les remplace par d es blanches plus faciles à trouver dan s le magasin du Corps ; il e n est de même des cordo ns de bonne t et nous avons alors le type de la collection Bœrsch que nous po uvons dater de 1805, c'est-à -dire de l'époq ue o ù le régiment trave rse l'A lsace pourse rendre à Elchingen où son colonel va conduire une charge brillan te . Les plumets rouges de l'é lite s' usa nt à leur tour, on les remplace par des blancs que po rte tout Je régiment à ce moment et nous avo ns alors le dragon d'élit e de Würtz qu e nous da terons d e 1808, c'es t- à-dire de l'époque où le régiment va retraverser l'Alsace pour se rendre en Espagne. A cette date, si le dépôt a pu se conformer aux instru ctions du
42. l>nr;on d",b
Co mp.p lt' d'Elllt' t'n IBI J , Grondnrnuf"du R~glrmf"n' dr 1812
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géné ra l-inspecteur, la compagnie d'élite qui est en campagne n' a pas eu le temps d 'y songe r: aussi est-e lle toujours en épau lettes blanches. Mais elle a dû se re mettre à l'ordonnance avant de passer en Es pagne: c'est pour cela que notre cava lier d 'élite en Espa gne port e des épa ulettes rouge s.
Sapeurs.- Il est su rabondamment prouvé qu e so us la Révolution et au début de l' Empire les Co rps de Cava lerie ava ient des hommes pourvus d'outils auxq uels on do nna it déj à le nom de sapeurs. Une circula ire ministérielle du 14 Thermidor an X (2 août 1802) prescrivait de munir d 'o utils portatifs les hommes des co mpagnies d 'é lite récemment créées. Donc ve rs 1805- 180 61e s hommes de s compagn ies d 'é lite o nt tou s en main un outil (un tiers hache, un tiers pelle, un tie rs pioch e). Co mme une partie de la compagnie d 'élite était à pied , il se trouve des hommes à pie d port eu rs d'une hach e. C'est là l'origine de ces sape urs à pied donnés par T iteux dans plusieurs régiments pour 1805 et 180 6 (planche 21). Là se po se une question: le nom de sa pe ur fut -il à ce moment donné indistinctement à tou s les porteurs d 'outils (co mme ce la ava it eu lieu précédemment ) ou simplement à ceux porteurs de hache qui fure nt dès lors distingués par les haches croisées sur les bras? C 'est vers cette dernière solution que j'inclinerai en m'appuyant sur ce que: 1" O n voit toujours les sape urs groupés en pe tit nombre à la tête du régiment et sépa rés du reste de la co mpa gnie d'élite; 2" Une ordonna nce du 1er Vendémiaire an XIII confie aux sape urs re sté s à cheval la garde des guidon s; 3" Au moment o ù les sa pe urs deviennent réglementaires (1808), ils so nt au no mbre de 8 pa r régiment. Don c le sapeur que nous donnons (planche 2 1) d'après Titeux n'est pas un sape ur d'un régiment à pied, mais un sapeur de la fracti on à pied du 19m>o Dragons, marchant à pied avec ce régim ent. Des lettres du gén éral Belliard laissent supposer que tous les hommes munis d 'outils fure nt montés aussitôt que possible
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etmarchaient avec l'a vant-ga rde du régiment. C'est po ur ce la que nous ne voyo ns plus desapeurs à pied après 1806. Ce la concorde avec les documents w ürtz q ue nou s avons datés 1808 et qui nou s montrent les sapeurs à che val (planche 29). A parti r de ce moment et jusqu ' à la fin de l' Em pire les haches du bras sont en co uleur distin ctive . En Espagne quelques sa pe urs de dragon s furent armés de la lance ; nous n'en avo ns pas trou vé trace au 1g- D ragons; mais les planches de Valmont à la Bibliothèque Na tionale no us donnent un intéressant sapeur en surculotte reproduit (planche 34) (à remarqu er la dragonne à gland ro uge) . Les sapeurs de Würtz et de Va lmo nt nous mon tr en t qu e les distinctions de leurs uniformes o nt suivi les fluctua tions de celles de la compagnie d 'élit e.
Le gé né ra l T re illard ne di t rien de la Musique ; elle était sans doute en campagne avec les escadrons. Nous la voyo ns d'ailleurs figurer dan s la co llectio n Würtz et comme d'h abitude, elle ne diffère du trompe tte qu e par le ga lonnage d 'argent et les trèfles aux épa ules. C'est le type donné (plan che 31) par H . Boisselier q ui pour les détails s'est co nformé à son mod èle . Il a mêm e respecté la patte de parem ent jaune donnée par Würtz et q ui était certaine ment verte. Le basson est de ssiné d 'après le cata logue d' une maison qui fournissait ces instru ments. Comme nous l' avons expliqué plus haut nous datons les Würtz de 1808 ; dans cette Musiqu e, nou s voyo ns une particul a rité que ce régiment partage avec le 22-. c' est la présence dans cette Mu siqu e à che val d ' une grosse caisse. P. Benigni l'a représentée (planche 32), d 'après le type Würtz, mais en rét abli ssant certain s dét ails à leur forme rég lementa ire et en posant la grosse caisse à sa place véritable. La prése nce de cet instrume nt est d' ailleurs co nfirmée par les mé moires d 'u n Alsacien qui raconte l'avoir vue en 1813àlatêtedu I ~ D ragons .
Trompettes et Musiques.- La planche 23 donne le trompette en grande tenue à cheval, com me l'a déj à donné M. Cha rles Brun dans la collection des canes régimentaires publiées par «la Sabretache », Comme lui, no us croyons les cordons de trompette et les glands blancs, plutô t q ue rouges, comme le donne nt to ujours les collections alsacie nnes. La plan che 24 donne le même trompette en tenue de ville. La plaque de ceinturo n qu e lui a mise V. Hue" n' est pas la plaque rég lem entaire des dragons, qui d'ailleurs portaient en principe la boucle et non la plaque ; mais la plaque ornée d'un aigle est une fantaisie tr ès recherchée à l'époque. Le mê me rapport d'inspection du gé né ra l Tre illard do nt nou s avons parlé plus haut, établit qu e le Corps avait un timbalier et le généra l ordonne en décembre 1807 q ue les timbales qu 'il a vues enmagasin seront vend ues, ainsi qu e les caisses de tambours au profit de l'administration d u Corps. Il n'exist e pas de document sur ce timbalier; vraisemblablement, comme tous les timbaliers de Cavalerie de l'époq ue, fut-i l habillé à l'orienta le. C'es t ce type qu e nou s avons reconstitu é (planche 26) . 11 n'a qu 'une valeur de probabilité mais il nous a paru intéressant de faire figure r cette silho uette dans notre o uvrage.
Plumets.- La question des plumets es t elle aussi des plu s compliquées. Sur les différentes plan ches de Martinet nous relevon s quatre plumet s: 1" Vert à sommet jonquille; 2" Ecar late avec tie rs inférieu r noir ; 3" Tout éca rlate; 4" Blan c; Essayons de nous y reconnaltre: le plumet vert à somme t jonquille est celui du règlement de 179 1 qui ne fait que reproduire le règlem ent fo nda me ntal de 1786. Ce plumet est celui du début du Consulat, il fut probabl ement po rté encore longtemps après; c'est le plumet réglementaire et po ur ainsi dire classique du dragon qui ne sera aboli que pa r le régiement de 18 12. Le plumet entièrement ro uge est celui de la co mpagnie d 'élite. Ce lui-là aussi est classique, c'est même le seul qu e maint ient le règlem ent de 181 2 sous la fo rme d'u ne aigrette en crins. ~l
so uvent au chapeau hors du se rvice le plumet bla nc (p la nches 16, 17).
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.-J Le plumet écarla te e t noir a dû ê tre pris à la
fin du Co nsulat, au mo me nt de la création des C uirassiers e t par a na logie avec e ux. Les dragons qu oique n' ét ant pas Corps d'élit e o nt droit à la gre nade ; aussi ne po uvant prendre le plumet tout fouge o nt -ils pris le ro uge et no ir. O n ne trouve a ucune régleme nt ation à cet égard mais la q uantité de planches de Marti net (qui le don ne à notre connaissance dan s presque tou s les régiments) montre qu'on en fit un large usage. Le plumet blan c se voit aussi dans pas mal d e régiments. C'est tantôt ce lui des Trompettes, tantôt ce lui de la compagnie d 'élite. tantôt e nfin e t nous avons montré que c'est le cas pour le 1g-. ce lui de tout le régim ent. Que reprit le 1<)'- vers 1808 a près la suppress ion du plumet blanc? Les documents font défa ut pour nous le dire, mais jusqu'à preuve co ntrai re j'estime qu e ce fut le plumet vert à so mme t jonq uille . Ajouto ns à cette énumeration le plu met noir de fantaisie port é pa r certains officiers a u chapeau e n hive r, alors qu'e n été ils po rte nt
Q uestions dive rses 1806-1808.- Le type de la pla nche 28 porte la veste d'écurie du modèle connu ve rs le milieu de l'Empire ; il a a ussi un pa ntalon basané q ui fu t très pané à l'é poque ré volutionnaire e t qu'on re tro uve encore pe ndant lo ngte mps chez no s dragons; de nombreu ses planches allemandes le donnent, et on le ret rouve même encore dans le «Bourgeois de Hambo urg ». Comme dans le reste de la Ca valerie, les chevrons d'an ciennet é so nt rouges. les galons de bri gad ie rs bla ncs. Les ga lons ro uges doivent donc ê tre co nsidé rés soit co mme une anoma lie excep tio nne lle, soit comme un e erreur. A signale r a ussi le brigadier de la co mpagnie d 'éli te do nn é da ns la co llection Würtz. Ce lui-ci porte des galons de la co uleu r distinctive jonq uille (planche 30). Es t-ce a nomalie. est-ce e rre ur? Noter ici une a utre erreur de Wûrtz q ui po ur tout so n régi me nt s'est trompé dans le sens de la poche. E lle a é té rét ablie par H . Bo isse lier dans ses pla nches d'après Wûrtz (pla nches 29 à 3 1). Le dragon de la pla nche 33 est en campagne e n tirailleu r. c'est-à-dire conformém ent à l'ordonnance. le manteau blan c e n sautoi r, le sa bre a u po ign et , la gibe rn e sur le côté . Il porte la surcu ïotte de toile bla nch e e n se rvice dans presque tous les régime nts e t mise par dessus la culotte de peau; mais la particul ari té la plus int éressante de la planche ré side da ns le casque don t on a e nlevé la crinière. usage q ue lquefois adopté pour les vedettes pour e mpêche r. par un grand vent. la cri nière flottante de ve nir leur ba tt re les yeux et les o reilles. Hamachem ent.- Le harnache me nt des dragons comport e sous la selle un ta pis court a ppe lé demi-h ousse. On e n trouvera la forme exacte. par exe mple. sur toutes les cartes de ssin ées par P. Beni gni. Würtz a u contraire donne le tapi s co mple t ve na nt j usque sur le devant. H . Boisselier a res pe cté les erreurs de sa source . Ce tapis de se lle port e da ns le coin
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le numéro du régiment. En principe la compagnie d 'élit e seule doit rempl acer ce numéro par la gre nade . Co mme on le verra cette règle ne semble pas avo ir tou jours été observée et la Musiqu e en pa rt iculier pri t la grenade. Les officiers portent, eux, le tapis de selle complet avec la gre nade en argent. Sur le devant de la selle.Jes dessinateurs semblent mettre indistincte ment les chaperons ou la demi-schabraque en peau de mouton. Il y a pourtant une règle: à pa rt ir de 1791, c'est la demi-schabraque en peau qui est réglementaire; vers 1798 on commence à distribuer des chaperons qui devienne nt réglementaires en l'an X . La schabraq ue en peau reparalt vers 1808; elle est explicitement décrite en 1812 et dure jusqu'à la fin de l'Empire. Ce qui a créé la confusion c'est qu'on use les objets en service et que, par exemple, on pe ut trouver en 1805 des schabraques de la Révolution encore en service, et en 1810 des chaperons non usés.
enlevai t le fusil du porte-crosse po ur le mettre à la gre nadière afin qu e les dragons ne soient pas désarmés en cas de perte du cheval. La dragonne es t faite d'un mou choir nou é ; le sac à d istribution pend su r le cô té de la selle portant le fourrage ; le licol usé a été remplacé par un licol en corde, le surtout a une forme plus arrondie des devants q ue ceux vus précédemme nt ; le pa n talon ample en étoffe légère est bordé d' un passepoil de coule ur distinctive. L' ha bit et la veste gonflent son portema nteau sous le manteau . Avec son bon net d'oursin sa ns cordon ni plume t, sa gra nde bar be , au galop sous tout ce poil avec cette gueule basan ée , il fait penser aux Huns d'Attila. et cet aspect est très juste. Nous savons que beaucoup de dragons laissèrent pousser leur barbe en Espagne (nos chasseurs d 'Afrique en firent autant plus tard et pour les mêm es raison s) de sorte qu e celle-ci cesse d'être l'ap anage des sape urs . Beaucoup de détails de cette planche ont été faits d'après de Naylies (Mémoires d 'un officier du 1~ Dragon s). Le dragon n'a plus de po rte-crosse ; ces
Espagne.- En 1808, le régime nt passe enEspagne. Là nous avons plusieurs documents. D 'abord le sapeur de Valmont (planche 34) qui co nfirme ce q ue nous S3\'Ons. Voici (p lanche 35). un drago n faisant le coup de feu, d 'après des docume nts de source espagnole. Il faut y rem arquer le couvre-casque en toile correspo nda nt au couvre-scha ko d' Infanteri e que nou s avons trouvé pour cette pé riode, et ayant en plu s l'agrément de permettr e de Joger la cri nière. Le manteau est vert ; o n sait que les dragons portèrent concurremment le manteau vert et le manteau blanc, suivant les époques et les régiments; il fau drai t, pour être fixé d 'une façon précise trouver un état de fourn itures corresponda nt à une date donée po ur le I ~D ragon s . On s'éto nne ra peut-être de cet énorme cheval noir qu i n'est pas du type dragon, il provient, dit notre collaborat eu r, deprisesfaites sur les Anglais. Le dragon de la compagnie d 'élite (planche 36) donne un autre aspect du dragon d'Espagne. Il porte un pant alon léger à la mameluck, une outre en sauto ir et il a mis son fusil à la gre nadière po ur l'avoir plus facilement sous la main . D an s les com bat s o n
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malheureux régiments d' Espagne éta ient dépo urvus de tout. De Naylies raconte q ue po ur rem placer les bo ttes usées les dragon s s' enveloppaient les pied s et les ja mbes avec des peaux d'anim aux fralchement éco rchés, et que ces pea ux en séchant prenaie nt et conserva ient la forme d u pied!!! Le dragon de la planche 37 est sans doute fraîchement arrivé du dépôt. En 1811 . un certain nombre d' habits-vestes sont distribués en remplace ment des vestes d'écurie; ces habits-vestes à un rang de bouton s o nt une certa ine parenté avec l'h abit à la Kinski qu e nou s avons trouv é chez les Cha sseurs.
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à bea uco up de discussions et d'hésitation s. Nous ne savo ns pas exactement qu and il fut appliqué. et tout po rte à croire qu e da ns la pratique quelques-un es de ses prescriptions restèrent lettre mo rte . En ce qui concerne les dragons. il en est une qu i po urra it être dan s ce cas: d'après le règlem ent, la compag nie d'élite doit po rte r le casq ue orné de l'a igre tte des grenadiers alors qu e les autre s compagnies porteront le po mpon rond ( 1). C'est ce type de la compagnie d'élite qui est do nné planche 42; je ne connais qu 'un seu l doc ument ico nographique qui le con firme (une planche de Valmon t pou r le 6t .... Régiment 18 14), tandis qu e plusieurs sources continuent à donner le bo nne t à poil avec l'h abit-veste après 18 12. C'est à cette opinion qu e s'est rallié M. Malespina dans sa série de cartes publi ée il y a dix ans sur la Cavalerie. C'est ce même type en tenue de campagne qu e donne not re planche 47. Certainement les bonnets furent po rtés jusqu 'à usure. J'ai figuré le cordon de bo nnet pour bien mon trer qu'il est red evenu rou ge ; mais il est probable qu 'il n'était pas po rté en campagne . Le ceinturo n co ntinu e à êt re fermé par une bo ucle. cepe ndant o n trouve des dessins donnant la plaque (planches 42 à 47). L'officier en campagne est do nné à la planche 48 avec comme parti cularit és la schabraq ue en mouton noir et le tapis bordé d'un galon de poil de chèvre vert. L'officier de la planche 4 1 est en tenue de société ; dans le fond, celui en tenue de service à pied a déjà été don né po ur le 1~ D ragons dans une planche de Marbot-Noirmont.
Bripcti~uk w
Trompettes.e- Le trompett e conforme au règlement est donné sur les planches 38 et 39. Sur la seco nde remarq uer la position très exacte du chevron d'ancienne té par rappon au galon; ceux-ci sont posés en forme de chevro ns arro ndis. La planche 38 amène un
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Règlement de 1812.- Co mme po ur toutes les Armes. nou s en arrivo ns à ce fameux règlemen t do nt les planches 39 à 45 sont l'interprétatio n. La principale innovat ion d u règlement co nsiste da ns le remplace ment de l'h abit o uvert par l'habit- veste à pans courts. Mais, comme no us l'avons déjà dit , il donne lieu
[I] Rouge li fa ]- compagnie du 1'" Escadron, bleu c éleste pour la J'" compagnie du r , bleu célt'stt avec centre blanc pour la r du r ,auron' pour la J- du 3"-, aurore etblanc pourla Z- du 3"-, violet pour la ]- du 4-, violet et blanc pour la Z- du 4-.
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mot d'explication. Quel était le nombre des doubles rangées de gal ons placés sur la poitrine? Jusqu'à présent o nen a toujours
indiqué cinq. O r pour 181 2, nous avons le règlement de Bardin, man uscrit de la bibliothèque du Ministère de la G ue rre, qui n'est d'ailleurs qu' un p ro je t dont la phrase sur lesujet q ui nous occupe est incompréhensib le; ma is nous avons les décrets de 1812, décrets pa ru s a u Journal Militaire; ceux-ci indique nt très ne tte ment, pources doubles galons, le chiffre cinq pour les Carabiniers et les Cuirassiers. Mais pour les Dragons et le res te de la Cavalerie, il renvoie non pas aux Carabiniers. mais à l'Infanterie. Or, po ur l' Infanterie, le règlement dit textuellem ent : cL' ha bit fermera sur la poitrine au moyen de 9 gros boutons entre lesq ue ls il se ra placé qu atre doubles rangs de galons de laine . Les ran gs seront espacés éga le me nt, ce lui du hau t joindra la cout ure du co llet, et ce lui d u bas affleurera l'extrém ité de l'habi t. » Donc le Trompette de Dragons doit avoir quatre rangées ; ce lle du dessous é ta nt cachée par le ce inturo n, il e n reste trois. C' est œ que j'ai représenté planche 38 . Ce Trompette corres po nd- il maintenant à la réalité? C' est ici qu e mon collaborateur, P. Benigni et moi ne sommes pas du tout du même avis; P. Beni gn i a une foi a bso lue dans le texte du règlement. Pour moi, j'y oppose trois choses : d'abord ce s qu atre boutonnières placées comme l'i ndique le règlement, se répani ssent inégalem ent entre les boutons et sont d' un effet très disgracieux,les boutons venant ta ntôt au milieu du double galon tantôt sur un galon, tantôt dans l' interva lle. Il me parait impossible qu 'on ait exé cu té matérielleme nt un ga lonnage aussi asymétrique et inesthétique. Ens uite tous les habits galonnés de ce genre exé cutés avant ouaprès cette dat e sont to ujours à cinq rangées. Enfin tous ce ux qui o nt depuis dessiné des ta mbours de l'Empire e n livrée verte,ou bie n les ont placés de dos, arrêtés sans doute par la même difficulté qu e nous, ou bien ont mis le galonnage à cinq rangées, je ne puis croire qu ' il n'y en ai t pas quelqu'un quin'ait eu un de ces vê te me nts so us la main
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et ne s'y so it conformé. R aisons de se ntime nt, me répond très amical ement P. Benigni . C'est très possible, mai s elles ont leur valeur dans ces qu estions de tradition ; quoiqu'il en soit, chacun de nos lect eurs en tirera la conclusion qu 'il voudra.
1813-1815.- Les dragons qu i revinrent d'Espagne en 181 3, n'a vaient pas encore reçu d'habits-v estes du moins d 'habits- vestes à revers conform es a u règlement récent de 1812, A leur ret our, o n leur enleva leurs fusils po ur a rmer l'Infanterie des nouvelles levée s. Les vede ttes utilisaient donc leu rs pistolet s d 'arçon. Le dragon de la planche 46 a défait sa co urroie de guindage, ainsi qu e le prescrit l'ordonnan ce, e t a rabattu sa scha braq ue sur ses cuisses pour faire fe u rapidem ent de ses deux pistolet s, Il po rte ce pan talon à la mameluck, pro venant d' Espagne qu 'on vit e nco re aux d ragons pendant la Campagne de Fra nce , et don t parl e un Alsacien dan s ses so uve nirs de 18 13- 18 14 (Revue d 'Al sace ). Notre dragon é ta it en vedette ou e n éclaireur et tire le coup 45
a reçu des mousqu eton s qu' il po rte en bandoulière au croche t (planche 50).
de feu d'alarme en faisant faire demi-tour à gauche à son cheval. to ujou rs comme le prescri t l'ordo nna nce. et en do nna nt à son pistolet la position curie use mais exa cte qu'o n lui voit. Tous ces détails si justement rendu s par P. Ben igni, font de cette planche un e des plus intéressantes de celtes consacrées au 1~ Drago ns. Le dragon de la planche 49 a reçu à nouveau un fusil. il po rte le manteau blanc à manches q ue prescrit J'ordonnance du 5 avril 1813. Pour la Campagne de 1815 les anciens habits son t presqu e tous usés et l'habit veste se généralise; comme arme ment le 1~
49. Onlon
~n m . ntnu •
Etendards.- A u début de l' Empire, il y a un A igle par escadron porté par le plus ancien sous-officier. Ce sont les A igles distribués en 1804 (planche 20) , un losange blanc occupe Je milieu de l'étendard. Depuis 1808 il n'y a plus qu ' un A igle par régiment. E nfin en 181 2 l'Aigle est mod ifié et son tablier porte les tro is couleurs en bandes verticales (planche 48). Les broderies en furent variables; ce lles q ue P. Be nigni a reproduites (planche 48) diffèren t du modèle régle menté en 1812.
1814. PrNCril rn twril 18 1J
46
50. D nlKon an l: l'anntmtnf
d~
18/j
47
Les Dragons à pied
• n dé signe habitue llement sous ce nom des soldats de deux espèces d iffé rentes qu'il nous fa ut disti nguer de suite: Les pre mie rs ce so nt des
~ dragons momentanément dé mo ntés. réduits à mar cher à pied, o u des co nsc rits attenda nt leurs chevaux. Les dessins faits en Allem agne nou s en mon trent de nomb reux exe mples : les un s porta nt leur porte -ma nteau, so it so us le bras. so it a u bout de leu r fus il, les a utres e n brodequins avec un pa nta lo n quelconque, privés de leurs bo ttes par un incident de campag ne . Nous donne rons dans un e sé rie ult érieure qu elqu es spécimens de ces isolés, qui n' ont pas d' uniforme particul ier. . Les seconds so nt des Corps de dragons organisés co mplète me nt à pied . E n quatre circonsta nces, des formations de ce ge nre furent organisées sous le premier e mpi re . 1· A u camp de Boulogne 1803 ; 2· Surie Rhin e n 180 5; 3· E n Italie en 1805; 4· E n A llemagne e n 1806. 1· A l'armée des cô tes. - Deux divisions de d ragons à pied furent formées sous les ordres des généra ux Klei n et Bara guay d'Hilliers, les régiments y e ntrè re nt complè te me nt co nstitués à de ux escadrons, ayant renvoyé au dé pôt le reste du régi ment e t tous les chevaux. U ne lettre du M inistre de 50
IIGuerre du 2-1- octobre 1803. don ne la axnposilion de ces di visions . La division Klei n com pre nd la brigade ~mlel (2- , 4'-, 10'-), la brigad e X ... (II ' m', Il'", Infectionné par les soi ns des consei ls d'administration une ca pote et un e paire de ,uênesnoires pour chaque d ragon , C haq ue Ionme portera ses bottes attachées s ur son sac; les manteaux seront portés sur de s tOitures el serviront de couvertures pendant htraversée... Les colone ls et les deu x chefs d'escadrons pourront seuls em barq uer un dJe\'3.I. Les autres officiers marcheron l à pied I\te lem compagnies ». Les camps de lmCtntration furent Compiègne pour la 1ue lfuision et Amiens pour la 2tm<. Les unités de guerre vinrent à Boulog ne en th e rm idor, a n XII (aoûl 1805), puis regagnère nt leurs dépôts, où ilsallèrent reprendre leurs dJe\1UX pour la campagne d 'Auste rlitz . Comme on le voit, cette organisation est fai te eec lesrégiments. eux-mê mes resta nt cœsmués avecleurs co lone ls. Cest le type de dragons d u ca m p d e Boulogne, que P. Benigni a fait revivre dans lI ~anche 51. La crinière du casque d e vait être évidemment nattée avec un pa re il paquelage, et il est pro bable q u'e n plus d 'une circonstance, les dragons ont m arché e n lxxInetde police, le casque pe nd u a u sac. 2' L'organisation de 18 05 n 'est pl us d u œtcœçœ de la mêm e façon. A u déb ut d e la campagne d'Auste rlitz, des inst ru ctio ns du Ministre dela Guerre du 25 août 180 5, pœsrivirenr la forma tion d 'une d ivisio n d e qISItrtrégiments à pied, réunis à Strasbourg. Comme on le sait, un Corps de dra gons d e 24 régiments à cheval ve na it d 'êt re rassemblé , formant 4 divisions sous le co m m and em e nt RlJ'l'ême du généra l Baragu ay d'H illiers. Cllaquc régiment qu i co m pre nai t trois
52. T.... bc... dl!' bo fonm.""n d e 'HO.~ _
' - - - - - -- - -
escad rons ;l cheva l. dut fo urni r en o utre un escadron fi p ied de de ux co m pa gni es. Le s six compagnies d'une brigade form èrent lin batai llon ct les deux bataillons J 'un e d ivis io n . u n régime nt . Ces quatre r égiments co nst it uè ren t une division d'infanterie d e 7.2 00 ho mme s. pourv ue de dix pièce s
d'art illerie. La co mposition d e s régi me nt s é ta it la su ivante :
r: Régim ent Colonel PRIVE
1"' Bataillon : 2 co m pagn ies d es l ", Z'?" c t 20'.... régime nts G uidon du l n r égime nt à cheva l 2-- Ba taill o n : 2 compagnie s d es 4"" , 4-:.< c t
26-- régiments G uidon du 4<"" régime nt à cheva l 7 - Régim ent Colonel L E BARO N ln Bat aillon : 2 com pagnies des 10""'' ' 22-- ré giments
1 3~""
ct
Guidon d u 1OC..... régime nt à cheval 2~"" Bataillon : 2 co m pagn ies des 3<-. ({.... ct li t.... régi ments Guidon du 3·..... régiment à cheva l
r 51
Régim ent Colonel BECK/.ER
1cr Bataillon: 2 compagnies des 5- , 8""'" et 12"- régimen ts Guidon du 5""'" régiment à cheval 2""'" Bataillon : 2 compagnies des 9-, 16""'" et 21""'" régiments G uido n d u 8- régiment à cheva l 4'- Régiment Colonel BARTHEL EMY i - Batai llon: 2 co mpagnies des 15- , 17""" et 25""'" régime nts Guidon du 15"- régiment à cheva l 2"- Bataillon : 2 co mpagnies des 18"""', 19 t mo et 27"mc régi ments Guidon du 17t rnc régiment à cheva l (1) Il s'agit don c ici de régi ments provisoire s. Les colone ls qui en prirent le commandeme nt comptère nt to ujours da ns leu rs anciens régim ents, o ù ils ne fure nt pas rem placés. Cette organisation qui avait été imposée par le manque de cheva ux fut éphé mère. Dès la fin de septembre, la première briga de fut en partie rem ontée. Le 20 octobre , ce fut le tou r de la deu xième avec les chevau x des hussards et des uhlans autric hie ns faits prisonniers à U lm. Mais, les quatre régimen ts fur ent recon stitués avec de s conscrits venus des dé pôts des différents Co rps. L'expérience des régiments de dragons à pied avait d'ailleurs échoué et dès le 1« Bru maire an XIV (23 octobre 180 5), Berthier annonçait à Bar aguay d' H illiers, que : «L' E mpe reur a fait connaître que so n int ention est de monter to us les dragons à pied». Cette organisatio n avait été très mal accueillie par les d rago ns. Peu accoutumés à la mar che ils éta ient éreintés dès les premiers jo urs. Ils rendirent peu de service s, se gardant mal, ils se firen t plusieurs fois surprendre. E n somme ce furen t des régiments de mar che po ur lesquels o n eut l'avantage de ne pas payer la rem onte qui se fit aux dépens de l'ennemi . Ces régiments pro visoires fur ent licenciés à la fin de la Campagne, et chaque
53. D rago n 111 1.
bllt.llI~
de
W~rtlnR~n.
Formation de 1805
compagnie dé tachée rejoignit son régiment à cheval. Co mment ces régi ments furent -ils habill és? Evidemment chaque compagnie conserva son hab illement, c'est-à -d ire la couleur distinctive de son régiment d'origine. Ma is il est impossible de co nnaître la règle ado ptée po ur les têtes de colon nes. Tout ce qu e l'o n peut faire, c'est de reprodui re les doc uments exista nts. E n pre mière ligne vient la collection Wü rtz du Musée de l'A rmée qui contient une troupe très curieuse , intit ulée «Régiment de D ragons à pied ». On a beaucoup d iscuté sur ces pe tits bon shommes; tous porta nt la mêm e couleur distinctive, quelques-uns o nt prét endu qu'il ne fallait voir là qu 'u n vulgaire régi ment de dragons à chev al, mais re prése nté en service à pied . Nous ne le croyons pas, la prése nce de cette musique à pied , de ce tambour-major surtout, sont trop caracté ristiques pour qu e
(l ) D 'après l'état dressé par Baragu ayd'Hilliers le 9 Fructidor an X II I. Cet état semble contenir un e erreur en ce qu i concerne le gu idon, n 'est-ce pas plutôt du 2 7 qu'il faurlire?
52
l'on puisse voir là autre chose qu' un ré giment à pied. Quel régime nt est -ce? D' après les contrôles, le premier régiment se ul avai t un rambour-major, les autres des tambours maftres (il y a deux tambours ou trompettes par compagnie). Ce serait donc là le premier régiment à pied; cependant il sera it étonnan t que l'on n'ait pas adopté pou r les régimen ts à pied, le mêm e o rdre de co uleurs distinctives, que pour les séries de régiments à cheval, c'est-à-dire écarlate, cramoisi, rose , jaune. Si cene hypothèse es t exacte (e t nous inclinons à le croi rej.Ie régiment de la collectio n \Vürtz serait donc le 3- R égiment à pied. Mais encore une fois, ce n'est là qu'une hypothèse, aussi avons- no us int itulé simplement «Régiment de Dragon s à pied à Strasbourg en 1805 » les 8 plan ches que notre collaborateur P. Benigni a tiré avec beaucoup d 'habileté des types vraiment trop raides de la collection Würtz (1). En dehors de cette collectio n, il existe dans la colle ction D ubois de l' Estan g une aquarelle fait e par un ancien officier de Dragons du 1·' Empire , qui représente un groupe de dragon s avec un tambour . C'est ce tambour que nous reproduisons (p lanche 52). Il a été donné déjà par Niteux qui l'attribue au 20- régiment. Ce tambo ur fit probablement pa rtie d' une tête de colonne àdistinctive ja une affectée au 4- régiment
--" - - .
pied . Enfin, une esqui sse de Kobell nous donne un aut re type (planche 53), esq uisse qui servit pour un tableau de la ba taille de à
(1) N oter dans ces types fe cu rieux musicien . Il n~ faut pas s'éton ner de la pr ésence de musicien dans ces régiments à p ied , Bien de s régiments de ca valerie licenciaient leur m usique en entrant en camp agne ou la laissaie nt en arrière au dépôt. Pourquoi des r égiments à court de ch evaux n 'aura ient -ils p as to ut sim p lement monté d 'abord leu rs combattants renvoyant les musiciens avec leur détachement à pied? La distinctive d~s types Wiim co rrespond aux r égimen ts 14 ou 17./1 su ait curieux de sa voir précisément ce qu~ ces de ux régiments là ont fait de leur m usiq ue ail début de la
."
campagne -de 1805,
55 . Dralt0n t'II
J'abandonne fa question aux loisirs et à la cu riosité dt mes lecteu rs.
_ _J
53
~u rt oul.
Fo ff'tlil rio1l dt 180
56. Trompette fonnation de 1806 57• •I)ralon. fo...... tion de 1806
54
Wertinge n exécuté par le pei ntre po ur Benhier. 3° En Ve ndémiaire, an XVI , Massé na organisa en Italie un bataillon de dragons àpied formé de détac hements tirés des 23-, 24-,28-,29'"',30- Dragons. Ce bataillon faisait partie de la 2- division (gé né ral Verdier) et po rtait le no m de dragons à pied réunis. So n effectif es t a u l n Brumaire an XIV, de 32 4 hommes présents, su r 333 d'effectiî. Le bataillon fut disso us à la fin de la campag ne (janvier 1806) . Nous ne connaissons a ucun document iconographique particulier à cette form ation. 4" Le 12 se ptembre 1806, l'Empereur décida de créer un Corps de dragons à pied enprenant de s hommes a u dé pôt de cha que régiment. Pour évi ter les déboires de 1805 on leurdonna des cadres supérieurs tirés de l'Infanterie de la Garde. Ces deux régi ments furent rattachés, le 1'" aux G re na diers à pied dela Ga rde , le 2- a ux Chasseurs. Le 1'" régiment fut form é à Mayence par le général Dorsenne. Son 1'" bataillon avec des compagnies de s 2-, 14- ,20- et 26régimen ts; so n 2- bataillon avec des compagnies des 6- , 11- , 13- et 22- . Le 2- régiment formé à Strasbourg par le maj or Frederick s de la Garde comprit le 3bataillon (compa gnies 8-, i z-- , 16- et 21-) et le 4 è "'" bataillon (compagnies des 17- , 18' -,25"'" et 27""') . Le 1" régiment rejoignit l' armée à Iéna le 14 octobre a u soir; les deux régiments furent montés a u mois d'octobre et de novembre avec les che vaux des Cavaleries saxonne et prussienne, et les hommes rej oignirent leurs régimen ts respectifs. Ce tte organisa tion n 'avait don c duré que deux mois. Sur cette o rga nisa tion de 1806, nous avonsde ux documents iconographiques. Le premier es t un tableau du Général Lejeune représe ntant la bataille des Pyramides; ce tableau est dat é de 1806, et par un anachronisme dont o n relève so uve nt des traces chez lui, le Général Lejeune a mis dans son tablea u les so ldats qu'il avait so us les yeux, c'est de là qu e M. Benign i a tiré les typesde ses planches 54 et 55 qui so nt probable ment du 6- régiment. A noter sur
ce tableau q ue ce rtains dragons ont des é pa ulettes ro uges qui paraissent bie n difficiles à explique r. Ies co mpagnies d'élite n' ayan t vraisemblablement pas fourni d 'h ommes aux régiments à pied. Les plan ches 56, 57 et 58 so nt ti rées d 'une aquareUe qui se trouve au M usée de l' Armée . Cette formation de 1806 est le dernier essai d 'utilisat ion des dr agons à pie d . Quoi qu 'on en at t dit, il n'y eut rie n de se mb lable en Espagne. Cette légende so uvent répét ée est inexacte; les dr agons à pied d 'Esp agn e so nt de ceux qu e nous avons dès le dé but classés dans la première ca tégorie. Ce sont des dragons venant des dépôts et réunis en gro upes à pied en attendant de trouver des chevaux, ou enco re de s détachem ents de dragons combattant à pied par suite de la perte de leur mo nture , mais ce ne so nt pas des Corps organisés. Ils so nt à pied par la force des choses et no n en vertu d'un règlement. Pour prouver l'organisation de dra gons à pied après 1806 , on s'est appuyé sur une lettre dictée par Na pol éo n à Be rthier pour Daru du 25 Janvier 180 8, parlaquelle l' Empereur rendait ré gle me ntaire les 8 sapeurs que chaque régime nt ava it fini par se crée r; or, rien dans cette lettre n'indique qu'il s'agisse des régiments à pied; ce so nt des sa pe urs à cheval dont nous verrons plus tard de pittoresqu es exe mples .
UN R EGIMENT DE DRAGONS EN SE RVICE A PIED A ST RASBOURG-I 80S Vo ici enfin ce chapitre r éta bli conforméme nt à sa so urce, la collection Würtz. En se reportant à la longue notice que nous co nsacrons plus loi n aux dragons à pied, on verra qu 'après de longues recherches et discu ssions nous croyons qu 'il s' agit d 'un régiment de Dragons à cheval représenté en gra nde tenue à pied. Nous estimons qu'il s'agit du 14- régiment. 55
Dans Würtz les dragon s portent tous une grenade sur la ba nderole de giberne. Certains de nos collègues croi ent qu e cette grenade est une erreur; je ne suis pas de leur avis, plusieurs documents allemands conte mpo rains l'ont mentionn ée, et j'en trouve l'explicatio n dans cette phrase du général Ambert parue dans ses esqui sses historiques de l'Armée Française publi ées en 183 7: «Les dragon s po rtai ent autrefois la grenade et dan s toutes les guerres qui ont précédé 1815, il était cons acré dans l'opinion de l'armée qu'un dragon démonté sur le champ de bataille avait le droit de se placer à la droite de la première compagnie de grenadiers qu'il rencontrait , et d'y co ntinuer à se battre.» Le brig adier tambour (planche 60) a même une gren ade sur la banderole qu 'il po rte de droite à gauche et qui n'est autre que son ceinturon porté en baudrier . Cette gre nade -là me paratt une erre ur mais nous avo ns respecté not re source .
Rem arquon s qu e les galons portés par le tambour sur son habit sont déjà à la livrée de l'Empereur «jaune et vert », et que le tambour major a les retroussis verts alors que les tambours et la musiqu e les ont roses. Le chef de musique, do nt l'i nstru ment est la pe tite flûte , figure avec le chapeau chinois sur la plan che 62 . Chose assez curi euse les sapeurs n'ont pas de hach e appa rente ils sont au port d'armes; comme nou s le verrons les hache s dev aient être placées sur le paquetage du cheval et n'être pa s prises pour la manœuvre à pied . Le colonel seul est à cheval, tous les autres officiers sont à pied, et portent le ceinturon à la taille et les bottes. Sur la planche 64 nous avons donné l'adjudant-maj or et l'adjudant. Leurs épaulett es sentent fortement l'époque 1830, de plus l'adjudant maj or n'a pas comme c'était l'h abit ude son épaulette à d roite ; sont-ce là des erre urs ou des particularités qu e Wurtz a retrou vées da ns les documents dont il s' est servi? dans le doute nou s avo ns cru mieux faire de les représenter conformé ment à notre source.
LES DRAGONS A PIED
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II est à remarq uer qu e les auteurs des historiques des différents régiments de dragons ont glissé très rapidement sur ces formations à pied (q uelques-uns les ont à peine mentionnés) sentant évidemment que le terrain sur lequel ils allaient s'engager n'était pas solide . Grâce aux patientes recherches d'un de nos lecteurs, M.le commandant Robiou de la Tréhonnais, ancien membre de la Sabretache, nou s allons po uvoir jet er un peu de lumière sur la question . En principe ce qu e no us avo ns dit plus haut, sur ces différentes organisations et sur les caractères spéciaux à chacun e d'elles est exact ; mais nous avons commis une erreur en plaçant l'organisation de 1805 à Strasbourg. II y en eut deux en 1805 dont la première se fit déj à à l'Armée des côtes et dont la seconde s'y commença, Voici d'ailleurs les faits dan s le détail.
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56
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60. Tambour.Major ~l tambour _rtre ' 1. Tambour el dnlOIlS de la Co mpa ple d 'Elile U. Fifn el dlef d~ mll5iqll~ el dulpea.. dUlIOls
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63. Adjudanl_ Major et Adjudant Sous-Qffider
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L'arrêté consulaire du I"'Vendémi aire an XII (24 septembre 1803) réorganise les régiments de dragons; chaque compagnie se co mpose d'une fraction à cheval et d'une fraction à pied. Ce tte dernière comprend un sou s-lieutenant (seul monté) , un maréchal-des-logis, 2 brigadiers, 36 dragons, 1 tambour (sur le pied de guerre ajoute r 10 dragons et un tambour) (1); l'état-major du régiment comprend un brigadier-tambour non monté. Un mois après cet arrêté, avait lieu la première organisatio n des dragons à pied comme nou s l'avons indiqué. On trouvera des renseignements complémentaires dans une lettre du premier Consul à Berthier, du 18 septembre 1803 . Les escadrons 1 et 2 sont mis à pied et tou s les chevaux renvoyés au dépôt avec les escadrons 3 et 4. Les escadrons 1 et 2 fur ent-ils réellement mis co mplètement à pied? (2) c'est douteux et les avis sont partagés à ce sujet. Ce tte orga nisation prend fin l' été suivant. Une lettre du l ,rConsul à Berthier du 9 Prairial an XII (24 mai 1804 ) prescrit de co mpléter les 2 escadrons de guerre à 300 hommes chacun, dont un certain nombre d'h ommes montés (le chiffre réglementaire par escadron), le reste à pied . Ces ord res s'exécutèrent aussitôt. A ce moment don c les 20 régiments de dragons qui se tr ouvent à l'Armée de s côtes ont leu rs escadro ns de guerre (N° 1 et 2) , tous composés d'hommes à pied et à cheval, renforcés et groupés en 2 divisions et leurs escadrons 3 et 4 très réduits joint au dépôt. Cette situation dura un an, elle fut modifi ée en exécution d'une lettre envoyée par Napoléon à Berthier le 20 Prairial an (1) C'est sur les effectifs de cet arrêté que sont basés les tableaux d'effectifs à la date du 25 Fructidor an Xttt (12 septembre 1805) établi par M . Bernier, chefde la 4- division au M inistère de la Guerre, tableau cité par MM. d' Alembert et Colin, dans leur ouvrage sur [aCampagne d'Allemagne en 1805. (2) Il fau drait, pour être comp lètement fix é à cet égard, consulter [es situations des régimen ts de dragons des deux divisions Klein et Boraguay d'Hilliers au premier Nivose an Xl! (23 décembre 1803 ) et du 3 Ventose an X// (23 février1 804).
64. AdjudantMajor
58
XIII (9 Juin 1805), D 'après cet ord re chaque régiment devra fournir pour la Ca mpagne qui se prépare 2 escadrons à che val e t 2compa gn ies à pied. Ce s co mpagnies à pied qui prennent le nom de 3- esca dron seront réunies pour former 5 régiments à pied. U ne situation d'effec tifs du 1'" Fructidor a n XIII (19 août 180 5) ( 1) indique que l' organisation estfaite et qu 'elle comprend: Brigade à pied de la 1'" Division de Dragons Division Kl ein à Amiens 1" régiment colonel Privé, ces de s 1ct. 2 ~""' , 14-.1 ~ et 20- régiments 2', régiment colonel Wathier, ca des 4-. 1)-,1 0- et I1 f - régiments
Brigade à pied de la 2- Division de Dragons Division Baraguay d 'Hillie rs à Compiègne 1" régime nt colonel Lebaron, ca des 3-. S" et 6- régiments ~ régimen t colonel Beckler , C"" des 8- . ~ . t 2- et 21- régiments )- régiment colonel Barthélémy. C'"" des 15- , 16-, 17- et I S- régiments Te lle fut la deuxième organisa tion de dragons à pied de l' Année des cô tes , organisation e n régiments provisoires faite au camp d 'Amiens d'une pan, au camp de Compiègne d' autre part e t qu i fut d'ailleurs de très courte durée. En effet, dès le 24 août,l'Empereur prescrit de réunir à Strasbourg un e division de4 régiments de dragons à pied groupés de façon différente ; e n même temps les dragons à cheval so nt r épart is en 4 divisions. Dès le lendem ain 25, Berthier donne ses instructions et fait, le 26, un rapport à l'Empere ur, Baraguay d 'Hillie rs qu i doit prendre le comma ndeme nt de l'ense mble des dragons se co nfonne a ussitôt a ux instructions d u ministre: le 27 (9 Fructidor), il organise à Sr-Ome r la d ivision à pied avec lesdét achements des 20 régiments du tableau ci-dessu s; il e n fall ait 4 autres pour faire les 24 régimen ts de la formation nouvelle; nous les ve rro ns rejoindre tou t 'àl'heure . (I) Tableau cité par d 'A lom bert et Colin.
65.
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dét achements à pied des régiments de l'A rmée des côtes vinrent se joindre les dét achements des 22-.25- et 26régiments stationnés à Strasbourg, et du 271 venu de Versailles. Ce sont les compagnies n" 3 et rr 7 de ces régiments qui o nt été mobilisées à pied , ainsi qu'il résult e de la situation du 9 Fructidor an XIII. C'est donc à ce moment (25 septembre I BOS) que se trouve complet Je gro upe ment des drago ns à pied en quatre régiments formant une division ayant la composition suiva nte : I ~ B~ 2 c- des 1· ,2- et 20Drago ns. 2- B~ 2 c- des 4- l 4- et 26- Dragons. 2'- Régiment 1· B- 2 c- des 10'- , 13'- et 22""" Dragons. 2""" B"" Z ce des 3""", 6".... et II"..... Dr agon s. 3"..... Régiment le. B"" ZCC des Y""'. gt"'" ct IZ"'" Drago ns.
1· Régiment
2' B~ 2 c- d es9' , 16- e t2 1
Dragon s. 4- Régiment I"B-Z CCdes 15--, 17- et 25- Drago ns. 2- B- 2 c- des I B- , 19'- et Z7- Drago ns.
C'est donc groupés en une division de 4 régiments que les détachements à pied vont effectue r leur mou vement vers le Rhin; ils quittent les camps le 28 ao ût, le lend emain même de leur o rganisation. Les régim ent s à cheval groupés eu x aussi dès le départ des camps en 4 divisions, effectuent leur mouvement par division. L' Etat dressé au Ministère par le bureau d u mouvement montre q ue la l m et la 2- division se mirent en ro ute le 26 août (8 Fructidor). la 3- le 27 ao ût. la division à pied le 28 ; la 4- division à cheval dut également partir le 26 d'après le rappo rt adressé le jour même par Bert hier à l'Em pereur, Le 14 Fructidor (1" septembre) Berthier ordo nne qu e la division de dragons à pied qui doit arriver le 2 1 septe mbre à Ste-Marie-aux-Mines, en rep art e le 22 par Co lmar pour arriver le 23 à Neuf-Brisach. E n réalité. les cantonnements du 23 furentr épartis entre Neuf-Brisach et Strasbourg. C'est aux environs de Strasbo urg q u'aux
Tel est l'ordre exact des compagnies dans les régiments à pied. Il correspond à J'ordre des régiments à cheval dans leurs brigade s et leurs divisions respectives, chaque régiment à pied corres ponda nt à une division à cheval. C'est dans la marche que firent les d ragons de puis les camps de l'Arm ée des côtes jusqu'à Strasbourg qu 'apparut de suite le gros défa ut de cette o rganisation: les anciens dragons des compagnies à pied s'é pu isant à des marches auxquelles ils n'ét aient pas accoutumés et les recrues vena nt des dépôt s po ur rejoindre les escadrons montés, garottant des cheva ux qu'ils ne savaient pas enco re manier. Au ssi Mu rat écrit-il à l'E mpereur qu 'on est en trah «de ruiner compl ètement l'a rme des dragon s». La lettre en que stion a été citée dans l'ouvrage de MM. d'Alombcrt et Colin elle a été donnée dans une ét ude du G énéral 60
manœuvres d ' Infanterie . Je prie vo tre Majesté de se prononce r prochainement. ~I serait à so uha iter que le ch angement que Je sollicite pût êt re fait avant d 'entrer en campagne. Signé : MURAT. La lettre n'est pas datée mais d 'après la réponse elle a dû être écrite le 19 ao ût et probableme nt de Châlons. En to ut cas elle porte en marge les anno tations suiva ntes : Accordé - Envoyé au Prince Murat pour faire ce changeme nt sur le champ. 3' jo ur complémentaire an X III ( 1) Saint-C loud. Signé : NA POLEON.
Bonnal; mais elle est tellement caractéristique pour le sujet que nous traitons, que nous ne pouvons résister au désir de la reproduire à no tre to ur in-exte nso : Sire, Un ob jet bien important doit êt re soumis à votre Majesté, il est digne de to ute sa sollicitude; le mal est grave, il faut un prompt remède . C 'est de l'organisation des Dragons à pied et à cheval qu e je veux pa rler. Le Colone l-Géné ral , sans doute d' après vos ordres, Sire, avait formé les bataillons à pied des plus anciens dragons. Ce tte mesure était incontestablement la meilleure po ur l'expédition d 'Angleterre, puisque ces hommes mis à pied devaient être remontés de l'autre cô té . Mais une semblable disposition deviendrait vraisemblablement très funeste da ns une guerre continentale, elle pourrait entralne r la rui ne totale de l'Anne des dragons; l'expérience de quelques marches a suffi po ur le démontrer. Nous remarquo ns en effet déjà que les jeunes conscrits ont abîm é le urs chevaux parce qu'ils ne savent ni les bien seller ni les bien conduire . Q u'arriverai t-il d 'ailleurs devant l'ennemi? Q ue lle confiance po urraient et devraient inspi rer ces escadro ns nouveaux dépourvus d'habitude et d 'in struction! Il faut bien plus de temps à la Cavalerie pour se former qu'à l'Infanterie puisqu'elle a besoin d'appren dre le servi ce à pied et à cheval. Je dois le dire aussi à votre Majesté et je lui dis avec regret, les ancie ns dr agons murmurent hautement de se voir à pied, les co lonels et les officiers sont les premiers, et suivan t les rapport s q ui m'ont été faits , le général Baraguay d'Hilliers a eu l'occasion d'entendre lui-même leurs plaintes pendant la marche. Sire, voilà le mal. J'ai cru qu'il était de mo n devoir d'en informer votre Majesté et je suis persuadé qu'il suffira de le lui avoir fait connaître po ur le faire cesser. Je vo us supplie Sire, de m'autoriser à faire rentrer dans les escadrons les plus anciens dragons, et à faire mettre à pied un pareil nombre de co nscrits. Cette mesure ne peutoffri r aucu ne difficulté, puisq ue les uns et les autres sont également exercés aux
Berthier la renv oie à Géra rd en écrivant en dessous: Monsie ur Gérard , L'Empereur ordonne que les dispositions demandées par le Prince Murat soient ordonnées par courrier extraordinaire qui partira à midi 4' jou r complémentaire . Signé: Maréchal BERTHIER . Le même jour Berthier écrit à Murat directe me nt pour l'inviter à donner sur le champ les ordres nécessaire s pour la prompte exécut ion de s mesures qu'il a pro posées et qui sont appro uvées. Il y eut donc dans les de rniers jours du mois de se ptembre un écha nge d ' hommes entre la fraction à pie d et les escadrons mo ntés des 20 régiment s de dragons pa rtis de l' Armée des cô tes . Ces mou vements de va et vien t s'effectuèrent vraisemblableme nt aux environs de Strasbourg entre le 23 date d'arrivée de s détachements et le 25 date de départ, probablement le 24 avant la revue qu i fut passée ce jour-là da ns les canto nnements. D ans l' idée de tous leurs che fs, à commencer par l' E mpe reur, cette organisation de dragons à pied devait être esse ntie llement provisoire, et les remontes se faire aussitôt que possible. No us voyons cependant par un e lett re de Be rt hier à Ba raguay d'Hilliers du 23 octobre 1805 (J) (20 septembre J805).
61
collection Würtz n'est pas une collection contemporaine . Elle a été faite ve rs 1830-1 840 , et copiée en gra nde partie sur la collection Boersch. Or celle-ci ne contient pas de d ragons à pied , donc Würt z a bâti son régiment soit d'après des croquis contemporains qu e nous igno ron s, soit d'après des souvenirs et des indication s de contemporains. Un Strasbo urgeo is a-t-il pu not er dans ses détails un régim ent de dragons à pied ? Je ne le crois pas. Les dragons à pied sont arri vés dan s leur cantonnement autour de Strasbourg le 23 septembre. Ils o nt cantonn é aux environs de Kehl le 25, après avoir passé le Rhin , sauf le l " bataillon du 1" régiment qui , détaché à Hu ningue , n' a passé qu e le 1cr octobre . Mais aucun ca ntonnement n'a été à Strasbourg même, et les hommes n'y o nt séjourné qu e le temps nécessaire pour touch er les distributions. Il parait don c peu
68. Tambour du 1- t éxime nl ell l 80S
L - - - - - - - - - - - - - - - - ---''''----' I qu 'après Ulm les remontes ne furent que partielles, et , d'après les situations, les régiments à pied existaient encore au 2 dé cembre . Ils ne disparurent complètement que vers la fin de la campagne.
•
* * * Pour l'o rganisation de 1806 nous n'avon s rien à ajouter à notre notice 57 , si ce n'est que ces4 bat aillon s de Dragon s furent supprimés le 23 octobre.
* * * Repren ons maint enant la que stion d u régiment de dragons à pied de la collection Würt z. Contrai rement à l'opinion qu e nou s avions part agée nous sommes aujourd'hui convaincu qu'il n'est pas possible de voir là un régimen t de dragon s à pied et cel à pour les raisons suivantes: 1 Co mme nou s l'avon s montré dans une not ice qu e nous avo ns consacrée, aux collections alsaciennes* la 0
69. Dugon il pied du 3- tégj ment rn 1805
62
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70. Dncoa il pied du
d'élite aient été à un moment donné versés dans ces régiments, jama is il n'aurait pu y avoir une compagnie d 'élite un iformém ent habillée, et d'ailleurs les tableaux d 'effectifs n'en mentionnent pas dan s les dragon s à pie d. 4° On voit enfin qu'il aurait été matériellement impossible à ces régiments proviso ires de créer et d'h abiller uniformément une musique . Cett e hypothèse étant rejetée, il faut donc concl ure que le régiment Würtz est to ut simple ment un régiment de dr agons à cheva l s'exerçant à la ma nœuvre à pied. Et cela les Strasbourgeoi s avaient pu le voir. Dès le 15 août 1805, en effet, Berthier avait prescrit au général commandant la 5division militaire de réunir à Strasbourg les 22--, 25- et 26..... Dragon s et de les exercer à la man œuvre à pied et à che val. On désigne même po ur présider à ces exercices, le gé né ra l de briga de Sculfort, choisi co mme connaissant bien les man œu vres. Dans cette hypothèse, la compagnie d 'élite s'expliq ue, l'absen ce de sac aussi, la présen ce des tam bours éga leme nt, pu isque nou s sa vons que depuis 1803 les compagnies de dragons ont parmi leurs ho mmes à pied un tambour. Remarquons, d 'ailleurs, qu e Würtz ne joint à ces tambo urs ni trompettes ni fifres. La musique es t celle que le régimen t a qu and il est à cheval et qui s'est mise à pied pour la manœuvre. R este à expliquer le tambour-major. Il est possible que le colonel, pour assimiler davantage son régiment au service à pied à un régiment d'Infanterie, ait affublé d 'un uniform e de tambour-major, soit son bri gadi er-tambour, soi t son trompette-maj or, ce qui n' aurait rien d 'étonnant, ce tambour-major éta nt en bottes fort es. Peut-être au ssi un Strasbourgeois avait-il pu not er au passage en 1805 le tambour-m ajor du I 't régimentde dragons à pied qui était évidemment le clou de ce régiment et Würtz a-t-il plus tard ajouté ce type à son régiment de dragons à pied. L'éta t dressé pa r Ba raguay le 9 Fructidor An XIII no us donne le nom de ce tam bour-m ajor: il s'appelle Dasserot ; no us
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probable qu e le dessi nateur Strasbourgeois ait eu le temps matériel nécessaire pour dessiner un régiment de dragons à pied au passage. Il y a bien e u le 24 une revue d ans les cantonne me nts, mais si le de ssinateur y avait assisté, il a ura it fait ses dragons sac a u dos. 2° Co mme nous l' avons dit, les dragon s entrant dans ces régiments à pied conservère nt leu rs un iformes et cha cu ne des compagnies étai t par consé quent différemme nt habillées de la voisine . 3° No us savons aujourd 'hui que ces régiments n'eurent pas de compagnies d'élite . Baraguay d'Hilliers dans un e lettre qu'il adresse le 3 septembre 1805. à l'Empereur, se plaint de ce qu e les compagnies d 'élit e n'aient pas conco uru à la formation des régim ents à pied. E t en admett ant même q ue quelques dragons 63
aurions voulu savoir de quel régiment de dragons à cheval il provenait; nous aurions su par là, la couleur de son habit, et cela nous eût permis de contrôler notre hypothèse con cernant les dragon s Würtz. Malheureusement, les recherches qu'a bien voulues faire pour nous le capitaine Boudot, de la Section H istorique dans les Archives du Ministère n'ont donné aucun résultat. Dasserot ne figur e sur les matricules d'aucun régiment de dragons. Faut-il en conclure qu e ce tambour-major fut emprunté à un de s régiments d'Infanterie du camp de Boulogne ou peut-être de Strasbourg? C'est encore possible. Quel est alors le régiment représenté par w ürtz: ce n'est pas un de ceux qui y stationnèrent en 1805 (22-25-26); par ses couleurs distinctives ce régiment est le 14ou le 17 e- . Or Würtz a représent é le 17t rM à cheval avec des détails tout à fait différents; c'est donc le 14-=. Un officier vu unpeu de profil dans les Würtz parait par ses poches qui doivent être en large confirmer cette
1 -~- j .
71 . Drall:0n il pied du 25- ~menl.
Tt " ut d·ili·
180S L
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hypothèse . D 'autre part l'historique du 14boe régiment parle de cantonnement autour de Kehl; enfin d'autres Strasbourgeois ont noté le passage à plusieurs reprises de détachement du 14tmc vers 1805, allant ou revenant de l'Armée. M. Tanconville s'est même servi de ce souvenir pour peindre dans un de ces tableaux: «l'O rangerie», il y a cent ans plusieurs uniformes du 14- Dragon s mêlé s aux jolis costumes de s paysannes d'alentour. Et alors nous adopterons jusqu 'à preuve contraire la conclusion du Commandant Robiou: la source de ce régiment Würtz doit être des dessins en noir exécutés à Strasbourg en août 1805 , au moment où les régimentsde dragons à cheval y faisaient d'une façon suivie l'exercice à pied; le color équi a été fait après coup, au passage de dragons du 14- ou peut-être est-ce Würtz lui même qui a donné ces couleurs d'après une autre source se rapp ortant au 14t me régiment ; de toutes façon s il ne s'a git pas là d'un régiment provisoire de dragons à pied . Quant aux types q ue nou s avo ns représent és, ils term inent notre étude sur les dragon s à pied . Les six premiers font partie des form ations provisoires de dragon s à pied. Voici planche 68 , le tambour du l " régiment tel qu 'il dût être. Peut-être aussi le colon el lui fit-il prendre des épaulettes ; mais rien ne le prouve, et comm e nou s ignoron s la couleur de ces épa ulettes possibles, nous avo ns laissé au tamb our les pattes d'épaul es de la troupe. Nous savons d'ailleurs qu e les tambours de plusieurs régiments n' eurent que de s pattes d'ép aules (ceu x des compagnies du ce ntre du régiment Würtz par exemple); les types des planches 69 à 73 sont des dra gon s des compagnies à pied des divers régim ent s. Presque tous ont déj à été don nés dans cett e tenue par Titeu x. Remarquon s en passant qu'il y a plusieu rs variantes dans les casques, la houpette de crin s noirs est tant ôt toute en crins, tantôt entourée de cuivre ; la crinière ava nce plus o u moins sur le cimier. La visière qu elquefois toute en cuir, parait placée surla peau du bandeau ; ailleurs elle est cerclée de
régimen t (dont le dé tac he ment à pied en tra dans la compos ition du 1 régiment à pied) , passé trompette, pu is bri gadi er-tam bou r le 1"' Brumair e An XIII. Nou s le voyons rep asser brigadier dans le rang le 10 novem bre 1806 (probablement ap rès la remonte de s régiments à pied), tou jou rs au 20- régi ment, et être fait prisonnier le 19 juillet 1808, Comme o n le voit il n'e st pas q uestion da ns ses états de service de ce grade de tambour-major. No us supposons donc q ue Passerotte en exerça simpleme nt les fonctions au I " régiment, et que ce fonctionnaire tambour-major ne cessa pas d'être brigadier-tambour. Provenant du 2errégiment, son habit étai t jaune, ce n'est donc pas celui des Würtz. G ilet, le tambour-maitre d u 4régiment à pied, provenait du 15- Dragons (dont le détachement à pied en tra da ns la composi tio n du 4- Dragons à pied ). Dragon à la compa gnie d'élite en l'An X, tam bour-martre à l' état-major en l'An XII,
cuivre et placée so us la peau d u bandeau, et quelquefois même co mplète ment recou verte par celui-ci; nou s ren voyons pour les dét ails qui intéresseraie nt nos lecteu rs à l'excellen t ouvrage de M. Mar gerand sur les coiffures de l'Armée Françai se ". Enfin nous avons clos le chapitre par deux types compris co mme nou s l'avons indiqué parmi ceux qu'on nomme improprement dragons à pied. Celui de la planche 74 est un conscrit envoyé avec un détachement marc hant à pied rejoindre son régiment (régiment à cheval), ou dirigé sur un endro it où o n a rassemblé des cheva ux; il provient d'un dessin allemand de la collect io n Hénin. Les type s de la planche 75 sont des dragons démontés a u cours de la Campagne d'Espagne et combattant à pied (4- et 21-), L'u n d'eu x est en surtout, vêtement tr ès répandu en Espagne; celui en casque porte l' hab it-veste du règlement de 181 2, tou s les trois montrent qu 'on a fait pour les habill er un large usage du drap bru n local po ur remplacer le drap vert que les conseils d'administration n'en voyaient plus.
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Un tableau adressé par Baraguay-d'Hilliers à Berthier le 9 Fructidor An XIII (27 août 1805) nous ap pre nd qu'au 1- régiment à pied il y avait un tambour-ma jor du no m de Passerot, et aux trois autres régiments à pied trois tambours-martres du nom de Schwitter, Lepie el G ilet. Le ta mbour- major rose de la collection Würtz provient, avo ns-no us dit, du ]4- o u du 17- D ragons. Les détachements à pied deces de ux régiments sont entrés respectivement dans les ]... et 4- régime nts de drago ns à pied . Grâce aux patientes recherches faites pour nous par le Capitaine Boudot dans les archives du Ministre de la Guerre, nous savons mainten ant d'où proviennent le tam bour-major du 1et régiment à pied et le tambour-martre du 4Le tambour-major d u Iv s'appelait non pas Dasserot, comme nous J'avio ns dit d'après un état mal o rthographié, ni Passero t, comme dit Baraguay-d 'Hilliers, mais Passerotte. C'est un dragon du 2er65
Gilet parait avoir ét é cassé puisque nou s le retrouvons trompette en l'An XII, puis à nouveau brigadier-tambo ur le 16 Nivose An XIII ; en 1806, il passe dans la Garde Impéria le . Ce tambour-major avait bien l' habit rose, mais la distinctive est disposée différemment qu e dans le régiment Würtz. Dans les matricules des 14- et 17Dragons on ne trouve aucun de s qu atre noms qui no us inté ressent. Nous concluo ns donc que l' hypo thèse
formulée au-dess us pa rait se confirme r. Le régiment donné par Wûrtz n'e st pas un régiment à pied ; c'est le 14- D ragon s passant une revue à pied et ce tambo ur-ma jor n'est autre chose à notre avis que le tro mpette-maj or ayant pris une canne pour la manœuvre à pied , ou peut- être un brigadier- ta mbo ur appelé aux fo nctions de tambour-m ajor po ur la circonstance et habillé comme tel avec o u sans la comp licité de son colonel.
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Les guides d'état-major
Avant-Propos eu de planches par aissent avoir int éressé nos lecteurs co mme celles des guides d 'ét at-major. De 1911 à 1914 elles nou s ont attiré des qu antités de lettres; la plupart nou s signa lant quelqu es erreurs de da tes évide ntes que nou s sommes les premiers à reconn aître; d'autres nou s demandant des explications; que lques -unes enfin nous appo rtant de précieux re nse igne me nts. Elles soulevaient de s question s dont la solution exigeait de longues rec herches ; aussi n'avions-nous rien voulu pu blier depuis sur les guides, ava nt d'avoir obtenu le maximum de re nseigne me nts possible. Ces recherches éta ient presque terminées au moment où la guerre vint int errompre leur mise en œu vre; cela explique comment ces séries con tiennent des planches exécutées, les premières en 191 1 et les dernières en 1919. T rois de nos collabora te urs nou s o nt pu issamment aidé dans ce travail: H . Boisselier en seconda nt obligeamment nos recherches, P. Benigni en extraya nt des toiles de VersailIes un gra nd nombre de curie ux guides inédits, et Ganier-Tanconville dont les documents de famille nou s on t donné pour les guides de Mortier et de Bernadotte de nombreux renseignements complète ment inédits. Grâce à eux, no us avons pu mettre sur pied ces 128 planches que nous présento ns à nos lecteurs et qui contien nent croyons-nous tout ce qu 'i l est actue llement possible de savoir sur les guides d'é tat-major. E.-L.B.
Sélestat, le 15 mars 1920
70
Historique Pour traiter complètement l' histoi re des guides il faut remonter à leur création, c'est- à-dire à 1792 , et c'est ce qu e nous allons faire en donnant pour ce tte fois une entorse à notre programme qui part généra leme nt de 1799 ou 1800. Ce retou r en arrière nou s permettra de co mprendre le rôle multiple de ces guides. Ce so nt surtout les gardes du quartier gén éral. Ils remplissent à e ux se uls le rôle qu e se partagent actuellement dans un Qu artier Général de Corps d'Armée le peloton d'escorte, la prévôté et quelquefois la compagnie de garde du Q. G. Souvent mêm e ils sont quelque chose de plus; ce sont des int erprètes qui doivent faciliter le contact entre le Q. G . et les habitants du pays. Ce car actère qui est tr ès net dans les guides interprètes du ca mp de Boul ogne, se trouve déjà, co mme nous allons le voir, ind iqué dans le décret de création. Dans la séa nce de l'Assembl ée Nationale du vendred i 13 avril 179 2, un secrétaire lut une lettre du Ministre de la Guerre, demandan t d'après les représent ations du chef de l'Année qu'il soit fonné une Compagnie de Guides, ainsi que cela s'est pratiqu é dans toutes les guerres (1). Un proj et de décret est ét abli po ur lequ el l'urgence est votée, et dans la séa nce du 25 avril est voté un décret re latif à la foemation de trois compagnies de guides po ur les troi s Années-du Nord. Ce décret, signé par le Roi le 27, est inséré au Moniteur le 28 , sous la fonne suiva nte:
1. CompacnK de pkks il
cR....... 1792
Décret rend u da ns la séance du 2S avril L'Assemblée nation ale délibérant sur la pro position formelle du Roi, contresi gnée par le Ministre de la Guerre ; après avoi r entendu le ra pport de son Co mité militair e ; co nsidérant la néce ssité de co mpléte r, le plu s tôt possible, l'organisa tion des états-majo rs de l'Armée, afin qu e rien ne puisse ret arder
-----_.l.'
2. G uldn inlerpùtn 000",
( J) Procès-verbaux des séances des l'A ssemblée nationale (Archives Na tionales) .
71
rAngJden e. Of(l d er el guide ~Tl / 803
3. Brigadier porte-cartes dei pldes ÎJIterprtlel t ll
1804
leurs opérations et l'ouverture des marches, décrète qu'il y a urgence. L'Assemblée nationale. après avoir décrété l'urgence. décrète ce qui suit : «A rt. 1.... Il sera formé, pour chacune des trois grandes armées. une compagnie des guides de l'armée. Art. 2. Cette compagnie sera composée ainsi qu 'il suit: un capitaine de guides. un lieutenant de guides, un maréchal des logis de guides, deux brigadiers de guides, seize guides . Art. 3. Les officiers, sous-officiers et guide s seront nommés par le roi, sur la présentation des généraux. pourvus de commissions particulières pour le service des guide s, jusqu'à la réduction des armées au pied de paix. Dans le cas où le choix du général tomberait sur les officiers, cavaliers. hussards, dragons ou chasseurs, en activité de service, ils conserveront leur rang dans leurs Corps respectifs. Les sous-officiers, cavaliers, hussards, dragons ou chasseurs seront libre s de rentrer dans leur Corps ou de se retirer après la guerre. Art. 4. (Solde.) Art. 5. Le pouvoir exécutif déterminera l'uniforme et l'équipement de cette troupe dans le règlement qui sera proclamé pour la formation. Art. 6. Les fonds nécessaires pour faire monter, armer et équiper les trois compagnies de guides. sero nt pris sur les fond s destinés aux dépenses extraordinaires pour les préparatifs de campagne. Art. 7. Les généraux d'armée sont autorisés à incorporer dans les compagnies de guides de l'armée le nombre de guides du pays qu 'ils jugeront nécessaires. Le traitement de ces guides n'est point déterminé; ils sero nt payés sur les ordres des généraux des armées.»
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• • • 4. Guide inlerprète del"Arrnh d'Allemagne en 1805
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Nous verrons plus loin ce que fut l'uniforme de ces premiers guides. L'Assemblée Nationale continue d'ailleurs à s'occuper d'eux. Dans sa séance du 9 juin
-'''-' 72
1792, considé ra nt: «qu' il importe de donner à toutes les parties de la force publique le complément d'organi sati on dont elles sont susceptibles. décrèt e qu 'il y a urge nce et vote le texte suiva nt : «Art. 1" , Il sera attaché une co mpagnie de guides à l'état-major de l' armée du Midi. Art. 2. La formation de cette compagnie sera la même que celle des trois autres compagnies qu i ont été décrét ées le 25 avrilderni er pour les autres arm ées.» Un no uveau décret du 3 ao ût décide que la compagnie des guides d e l'A rmée du Midi sera augmentée de douze guides. Le s compagnies des guides commencent donc às'organiser dan s les diverses armé es. Nous entendons parler d 'elles à nouveau en 1794. Trouvant les vêteme nts militaires en général disparates, et ceux des officiers trop cha rgés d'or, le citoyen Ca lon, député de l'Oise à la Convention, déposa le 13 Ve ntôse An II un projet de loi simplifiant les uniformes. Ce texte qui. croyons-nous, resta tou jou rs à l'état de projet, reçut cepe nda nt les honneurs de l'impression ( 1) et no us lisons, dans son art. 5., que les guid es de l'armée devront port er un habit gris de fer argenti n avec collet bleu nation al, gilet et culotte grise, chapeau, etc. Un décret du 9 septembre 1799 porta à cinq le nombre des compagnies de guides à cheval. Il constat e que les guides formeront unCorps de 50 0 hommes, chaque co mpagnie ayant un capitaine. un lieutenant. un sous-lieutena nt. un mar échal des logis che f, quatre maréchaux des logis. un brigadier-fo urrier, 8 brigad iers. 2trompettes. et 8 1 guides. Si maintenant nous voulons essayer de retrouver l'histoire d e ces différentes compagnies de guides, nous ve rrons q ue l'une d 'elle s, celle de l'Armée du Midi, passée à l'Armée d'Italie. nous co nd uira aux guides de Bonaparte et qu'une autre nou s mènera aux hussards-guides d 'Augereau .
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(1) A rchives Nationales. série A . D. VI ~ 53.
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6. Guidn d~ " Com pap.l~
d '[Uteda cra ndqu.rti~ r
«rnm l. 1812
73
car no us ne trou vons plus après 1800 tr ace des compagnies de guides antérie ures et tous les Co rps de guides que nous allons rencon tre r, ont un e format ion très ne tte , et postérieure à 1802. Il semb le donc bien qu'il y ait eu en 1800 une liquidation des compagnies de guides exista ntes, sau f bien entendu du Corps des guides de Bonaparte devenus chasseurs de la Garde Consulaire. E n 1802, le géné ra l Le clerc crée à Sain t-Domingue un Corps de guides qu 'on conna îtra sous le nom de gardes d 'honneur du géné ra l enchel. E n 180 2- 1803 le général en chef Murat a, en Italie, un escadron de guides. En 1803 se forme le Corps des guides-interprètes de l'armée du camp de Boulogne , qui devien dra le Corps des guides du prince de Neufch âtel, puis la co mpag nie d 'élite du Grand Quartier Général. C'est en 1803 égaleme nt q ue se forme en Han ovre la première com pagnie de guides du général Mortier, qui devi ent en 1804 la compagnie des guides de Bernad ott e. En 1806 no us trouvons une deuxième formatio n de guides de Mo rtier. E n 1809 nous cons tatons l' existence de guides de La nnes. Si nou s ajo uto ns à ces Corps deux détachem ents d'élite de la cavalerie de la Garde Nationale, qui ont servi de guides l' un à Moncey à Paris, en 1814, l' autre à Rapp à Strasbourg en 18 15, nous aurons la liste de tous les Corps de guides français dont no us avons pu ret rou ver l'existence de 1792 à 1815. Est-ce à dire qu 'elle soit complète? Non, et l'avenir permettra sans doute de rallonger. Un collectionneur pass ionné, et souvent bien informé, prétend ait, il y a quelques années, avoi r recueilli des docume nts sur les Corps suivants : guides de l'A rmée de l'Ouest en l'an 111, guides de Hoche en Vendée, guides de Jo urdan à l'Armée d'Italie en 1805; mais comme il n'a rien pu blié sur ces Corps, nous ne donno ns ces titres que sous toute réserve . D an s les années alliées nous avons noté le Co rps de guides d 'état-major de }'Armée polonaise, connu sous le nom de guide s de Poniat owski, qui fit avec lui la Campagne de 181 2, et le Co rps d es guides da nois qui défendit vaillamment H ambou rg en 1813 avec D avo ust.
7. G uide du prirn:e de Pont e-Corvo. SoU5-0ffIrier ..n 1812
Ces deux Corps impo rtants et qu i sont les plus connus , ne sont certaine ment pas compris da ns les cinq compagnies de guides à cheval, dont parl e le déc re t de septe mbre 1799, car à cette date les guides d'Augereau sont licenciés, et ceux de Bon aparte sont en Egypte. Comme autres Corps de guides vers cette époque nou s co nnaissons: 1 Un Co rps de guides-chasseurs, dont les co llections alsaciennes nou s révèlent l' existence en 1798, probableme nt à l' A rmée du R hin. 2 Un Co rps de guides, type chasseurs en cha peau, q u' une plan che allemande en Suisse place en 1799. 3 Le Co rps important des guides de Massén a, guides à la hussar de (Armée d'Helvéti e 1799. ) Un décret du 12 ma rs 1800 (cité pa r Malibra n) prescrit que les cinq com pagnies de guides à cheval seront sup primées et remplacées par des dragons. No us ignorons dans qu elle mesure ce décret fut appliq ué, ma is il d ut l'être au moins momentan émen t, 0
0
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Enfin pour terminer cette étude sur les troupes d' état -major. nou s avons étudié troi s Corps dont l'un: les guides-interprèt es contre l'Allemagne n'eut qu 'une existence éphémère, l'autre, les gardes d'honneur volontaires de l'an XIV ne fut qu 'ébauch é et dont le troisième, les gardes du Corps de rEmpereur resta à l'ét at de projet.
l'ordre au commandant Cuvelier de recruter un Corps de guides interprètes pour l'Année d'Angleterre. Ce Corps fut rassemblé à Saint-Omer et cert ainement ne fut pas monté au début. Il resta à Boul ogne jusqu'e n 1806 et dut recevoir des chevaux, lorsque fur ent aba ndo nnés les projets de descente e n Angleterre. Le décret de format ion est mu et surla coiffure primitive du Corps (1). Une gravure de l'époque, reproduite dans la Giberne (3- année, n- 1) donne à un officier un schako à plum et rouge ; une autre, reproduite dans l'o uvrage de MM. Lienhart et Humbert, donne à ces guides le chapeau. C'est à cette opinion que s'est rallié P. Benigni (planche 2) en y modi fiant toutefois le galon de chapeau qu i, comme l'épaulette d'ailleu rs doit être en argent suivant le métal du bo uto n. Un pe u plus tard, les guides reçurentleca sque (planche 3) et c'est ainsi, casqués et montés que nous les représent ent les collections alsaciennes. Les guide s interprètes se trouvaient en
our traiter cette que stion d'une façon compl ète, nous avons préféré donner une petite entorse à notre programme et remonter .. jusqu 'en 1792 , date de la création de trois compagnies de guides à cheval. Ces guides, attachés aux différents quartiers généraux, servaient d'estafettes et étaient employés à la garde de police et à l'escorte des bagages du Quarti er Général. Le nombre de ces compagnies (planche 1) fut plus tard porté à cinq . Elles fur ent supprimées le 12 mars 1800 et remplacées pardes compagnies de dragon s. En 1796, Bon ap art e fit organiser un Corps de guides po ur sa garde particulière et Augereau en fit autant en 1797 . Ces deux Corps feront l'o bjet d'une étude ultérieure. Le 5 octobre 1803, Bon aparte donn a
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i~ ':'~ ' :. .
(1) Co nsulter à ce sujet M . Fr édéric Mas son : . Cavoliu s de Nap oléon » et les diverses études de M . le capitaiM Bottet.
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de quelques semaines. (Voir M. Frédéric Masson, op. cit.) A l'exemple de Berthier, deux autres Maréchaux voulurent aussi avoir leurs guides. Ceux du prince de Ponte-Corvo, ont été notés d'une façon détaillée par le Bourgeois de Hambourg, avec leur dolman rouge à tresses blanches, leur ceinture cramoisie et leur colback à flamme rouge en grande tenue. P. Bénigni a représenté (planche 7) le sous-officier pelisse chaussée. Le type du guide du maréchal Mortier (planche 8), nous a été conservé par Weiland. Sous sa pelisse, il porte le dolman vert à tresses vertes et jaunes et la ceinture verte à coulants jaunes. Ces deux Corps d'ailleurs eurent une existence éphémère.)
Allemagne, à Tilsitt, lorsqu'en 1807 Napoléon leur donna le nom de guides du prince de Neufchâtel (planche 5). Le Corps fit la campagne d'Espagne, puis rentra en novembre 1811 à Bayonne où il fut réorganisé pour partir en Russie sous le nom de compagnie d'élite du Grand Quartier Général (planche 6) . Ces guides périrent en grande partie le 25 mars 1814 au combat de . Fère-Champenoise. Par décret du 27 Vendémiaire An XIV, avaient été organisés en Allemagne deux escadrons de guides-interprètes de l'Armée d'Allemagne (planche 4) . Mais ce Corps qui n'a avec le précédent qu 'une analogie de nom , eut un recrutement très spécial parmi les officiers r éform és et fut licencié au bout
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Les guides de Bonaparte et d'Augereau
.o us avons vu ce qu 'étaient les guides d'état- major créés depuis 1792. C'est dans cet . ordre d'idée qu 'en 1796, Bo naparte, commandant en chef de l'Armée d' Ita lie, cha rgea son aide de camp Bessières d'o rganiser un Corps de guides po ur sa garde particulière. Ces guides suivirent Bonapart e en Egypte et de vinre nt plus tard le Corps des guides d u Pre mier Consu l, et le régiment de Chasseurs à Cheva l de la Garde Impériale. Les te nues représentées ici par P. Benigni datent de l'époqu e où cette troupe n'est encore que l'escad ron de guides du général en chef et où elle ignore le colback. La troupe porte la ho ngroise verte. Quant au trompette, il fut primitivement vert comme la troupe. A que lle date exac tement prit-Hies cou leurs bleu -céleste et cramoisi? C'est une qu estion très discutée, certains rec ulant cette dat e jusqu 'en 1801; P. Benigni au contraire estime qu'e lle est an térie ure au Co nsulat. Augereau, prenant en 1797 le commandement de l'Armée d'Allemagne, chargea le colonel Fo urn ier, l' un de ses aides de camp, d'organiser un Corps de guides avec un escadron déjà existant (probablement une des compagnies des guides d'état-major
9. Trompe" e e n KJ'llnde te nue en 1799
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créées en 1792 ) et de ux eseadrons de la Légion noire. Ce Corps pre nd le nom de guides de l'Armée d 'Alle magne . Il fut pl us
connu sous le nom de Hussards d'Augereau et parait-il, «ce furent des hommes» comme on le chante dans la Fille de M- Angot . Le sous-officie r représenté planche 14 , porte la tenue la plus co nnue du Corps. Il fa ut yajouter un e ce inture cr a moisie à co ula nts blancs que la position du bras re nd peu visible. L'officie r e n hausse-col (p la nche 15) provient d 'un dessin de Zix. L'o fficier à cheval (pla nche 16) q ui provient de la collection D ubois de l'Estang correspond
assez bien à celui qui est vu de dos dans l'ouvrage de Vernet Lami. Le gilet es t tressé rouge ou co mplèteme nt ve rt . D 'après le règlement la schabraque devrait porter le chiffre R. F. dans les angles. Quant a ux types e n te nue de ca mpagne (planche 13), les descriptions ha bi tue lles
parlent de schab raque en pea u noire avec porte-manteau vert. La planche de Zix, donne au co nt raire très nettement la schabraque blanche avec le porte-manteau rouge. C'est à cette planche (que Noirmont et Marbot co nfirmen t d 'ailleurs en ce qui concern e le porte-manteau), que s'est rapporté P, Benigni. Il n'y a pas lieu de s'étonne r de ces dive rgences en songeant a ux provena nces disparates des divers élé ments entrés da ns le Corps, qui usèrent certaine ment d'a bord une partie de leu rs effets e n service. Re marquer également que dans la tenue de campagne, le guide porte son dolma n ouvert sur un gile t jaune sans ceinture, comme beaucoup de hussa rds de l'époq ue . Ce Corps fut dissous e n 1798 et les hussards-guides versés dans les 7- , 8- e t 11- régiments d e hussa rds.
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Compagnies de Guides de 1792
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"..rJ omme on l' a vu le déc ret du 27 avril 1792 prévoyait qu 'un
~ règlement ultérieur - ~ :. déterminerait l'uniforme. . .. Ma lgré tous nos efforts il nous a été im possible de re trouver d'une faço n précise ce règleme nt ultérieur. Les recherches qu'a bien voulu faire po ur no us aux Archives du Ministère de la Guerre, M. Léon Hennet, l'obligeant archiviste, n'ont pas produit pl us de résultat. Nous co nnaissons cependant deux textes qui donnent l'habillement de ces guides du début et qui paraissent au premier abord contradictoires. Le pre mie r, c'est le texte traditio nnel qui indique pour ces premiers guides l'unifo rme gris et vert. Il a été reproduit pa r P. Benigni (planche 1); nous en donnons ici (planche 17) une variante d'après la description de l'ouvr age de Lienhardt et Humbert. Quelle en est la source? M. Humbert m'écrit: «Il provient d'un petit recueil d'ordonnances sur la form ation des troupes franches ou irrégulières qui existait à la bibliothèque de Lille , petit bouquin à couve rture gris -b leu, classé parmi les ouvrages rares.» Le second est une ordonnance datée de
17.
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Guid~
dn Armm en
uni(onn~ tradirionn~1
- 1 792
1792 sans plus de précision , que possède P. Benigni, mais dont il lui est impossible d'indiquer l'origine. Cette ordonna nce reproduit dans ses grandes lignes les indications donné es par le décret du 27 avril 1792 sur le recrutement et l'u tilisation de ces guides; mais en plus elle indiq ue l'habilleme nt: «Les guides conserveront J'armeme nt, le harnach ement et les che vaux des Corps auxquels ils apparten aient. Le ur uniform e re stera le même qu e celui du Co rps dont ils sont tirés, mais on remplace ra leur coiffure par un chape au et leu r habit au dolman par un surtout de chasseur à cheval.» C'est avec ce document que P, Benigni aétabli les planches 18 à 24 , A to us ces guides il a donné le surtout de s chasseurs, fait d'après les devis o fficiels c'est- à-d ire sans reverset sans couleur d istinctive ; il a o rné quelques chapeaux du plumet tricolore tr ès enhonne ur dans les états-majors de l'époque soit par coule urs superposées, soit par plumes mélangées. Le guide de la planche 18 provient d'un régiment de grosse Cavalerie , ousimpleme nt de Cavalerie co mme on disait à J'époque; il en a le h arnachement ave c le porte-manteau ro nd de 1791; à noter la curieuse garde du sabre . Sur la planche 19 sont deux guides tirés de s dragons avec la veste de drap vert que ceux-ci portaient avec le surtout (voir chapitre de s dr agons, planche 9). Sur la plan che 20 est un guide provenant du 2- Chasseurs avec le sabre à la Montmorency spécial à ce régiment, et le gilet blanc porté à cette date par tou s les chasseurs. L'unifonne est le même po ur les guides p ro venant de to us les régim ents de chasseurs , Il n'en est pas de même pour ceux provena nt des hussards, où la culotte et le gilet varient à chaque régiment. Le de uxième type de la planche 20 est donc un guide tiré du 1" Hussard (ex -Berche ny) . Sur la planche 21 le guide en pantalon de che val vient d u 2Hussards (ex-Chambora nt) et celui en culotte du 3- (ex- Es te rhazy). Ce lui de la planche 22 provi ent du 5- Hussards (ex-Colone l-Géné ra l) qui prendra l' année suivante le numéro 4. Ce hussard porte la dragonne en fil fouge qu'on rencontre
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ZOo Gul dC':l prove n.nt des Z- o . _a., ~flt d~ 1792
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1792. Zz. Guide' pronnnt du 5-
1792
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II ~ ( f .lur 4-
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quelquefois à l' époque mêm e dan s la Cavalerie. Ce lui de la planche 23 provient du 6- Hussards (ex-La uzun) qui prendra le numéro 5 en 1793. Enfin le guide de la planche 24 pro vient des Hu ssards de Lamothe, Corps recruté sous ce nom en novembre 179 2, appe lé presque de suite 8Hussards et devenu 7- le 4 juin 1793. Tou s ces guides portent le gilet uni de 1786, conservé en 1792 et non tressé. Suivant leur régiment d 'origine ces différents guides appartiennent, soit à l'Armée du Nord, so it à l'Armée du Rhin , soit à l'Armée du Centre. On pourrait objecter à ces planches d'être un peu hypoth étiques, car nous n'avons pas la preuve matérielle qu e des guid es fur ent tirés de chacun d e ces régiments, mais c'est infiniment prob able et conforme d 'ailleurs àl'esprit du règlem ent du 27 avril; elles o nt fourni à P. Benigni l'ocasi on de faire ces planches particuli èrement art istiques. Remarquons pour finir que le guide du 3Hussards es t bie n. lui, un guide gris et vert. Faut-il y voir l'ori gine du guide traditionnel gris et vert dont nou s avo ns parlé en commença nt? Nous ne le croyon s pas, mais il était bon d 'indiquer cette hypothèse .
13. G-.ide pro"ltnanl da 6- IIIL..urlh (fulvr 5-).
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1791 14. GIIiocIIt Jl"0"ltl1llnt da ft- Husurds (fontr 7-). R;glt~"" dt
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Guides de Bonaparte
1796-1800
ans ses «Ca valiers de Napoléon », Frédéric Masson c ';~Ij;- a fait en quelques pages une •,', excellente étude des débuts "• des guide s de Bonaparte et des points d'interrogation qui se posent sur la transformation des guides préexistants dont nous avons plus haut étudié l'hi stoire. Nous y renvoyons le lecteur. nous contentant de noter les points positifs suivants : à la fin de septembre 17961es guides à cheval forment un escadron de 160 cavaliers environ commandé par Bessières et ayant déj à une musique . L' effectif du Co rps augmente rapidement, puisq u'il est bientôt divisé en qu atre escadrons dont les qu atre guidons sont à l'heure actuelle au Musée de "Armée ; en ma i 17971e Corps reçoit deux pièces d 'artillerie servies par vingt-six hommes. Pendant ce temps les anciens guides à pied de J'Armée d'Italie , dont nous avons précédemment signalé J'existence sont toujours comptés aux effectifs. En juillet 1797 ils sont à Milan , groupés en deux compagnies commandées par le chef de bataillon Caire . Comme nous l'avons dit plus haut , nous n'osons pas fixer de date à la première , ~\ "
25. Trompette el Guid e de Bonaparle en 1797
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distribution de leur nou vel un iforme aux guides de Bon aparte. Aussi po ur ne pas nou s tromper avons-nous daté de 179 7 les qu atre premières planches (2 5, 26 , 27 et 28), Cet uniforme n'est d'ailleurs pas toujou rs exactement donné. Grâce à des pièces d'archives nouvellement mises au jour (Soumission pour les fournitures aux guides d'Italie en 1797) et à diverses lettres de Bessières qui les co mmandait on pe ut affinner que l'u niforme des guides fut à ce moment celui que nou s donno ns planche 25. Comme o n le voit , les trompettes ne se distinguent des guides que par le galon d'or. A remarquer dans cet uniforme le ceint uro n noir avec le porte-giberne en cuir blanc et la dragonne en fil aurore . Les art ille urs (planche 26) avaie nt le mêm e un iforme qu e les chasse urs et ne s'e n distinguaient que par le plumet ro uge, les trèfles et aiguillettes rouges, et pro bablem ent aussi, la dragonne rouge. Les planches 27 et 28 donne nt la grande et la petite te nue de l'officier. E n grande te nue nous avons reprod uit le portrait de Bessières , capita ine de la compagnie ; en petite ten ue celui de l'extraordinai re lieutenant noir Damingue (Joseph) dit Hercule, auquel sa bri llan te charge à Arcole valut le grade de capitaine . Les planches 29 , 30, 31 et 32 reproduise nt deu x étendards des guides tels qu'ils existent enco re au Mu sée de l'Armée . L' uniforme porté en 180 0 pa r les guides devenus chasseurs de la Garde co nsulaire présente avec ce lui de 1797 de not ables différences: kolback, ceinturon blanc et sabretache, culotte de peau et culotte ro uge, schabraq ue en dra p. A qu el momen t se sont faites ces modificati on s? C'est là une question à laque lle il n 'est pas facile de répondre. Déjà en 1895, parlant de la dat e de distribution des ko lbacks le général Vanson écrivait dans la «Sabretache »: cC 'es t là une des nombreuses qu estions d 'uniforme dont la solution précise sera it digne d'être mise au concours.> I l ne sem ble pas que de puis vingt-cinq ans la q uestion ait fait un gra nd pas. Ce qui la rend difficile, c'est que beauco up de dessinateurs, même sérieux, on t donné déjà aux guides d 'Jt alie,la tenue des
.........
17. Le c.pit.~ collUJlalldan l ln
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Guidn d~ Ik> n. plU1~.
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1797
29.
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2-
chasseurs de la Garde . En ce qui co ncerne la Campagne d'Italie, nou s avo ns don né une solutio n très affirmative de la q uestion . No tre planche 25 est l'indiscutab le vérité. Da ns que lle tenue les guides partire nt-ils pour l' Egypte? c'est ce q ue nou s voudrions élucider. Remar quo ns to ut d'a bord que les tableaux de bata illes ne no us do nnen t pas la solution d u prob lème . Le géné ral Le jeu ne a laissé de très belles toiles où figure nt les guides. Malheureuseme nt Leje une, nou s l'avo ns déjà fait observer. met sur ses toiles. non pas to ujo urs les uniformes correspondant à l'époq ue q u'i l représe nte, mais ceux qu'il a so us les yeux au mo ment où il pe int. Il a fait un tablea u de la bataille de Mare ngo peint en 180 1 et les guide s qu'il ya mis sont bien les chasse urs de la Garde Co nsulaire; mais il a peint en 1806 so n tableau de la bataille d u Mont Th abor et les guides qu'il a do nné s ne sont pas du to ut ceux de 1799, mais bien des chasseurs de la Garde Impériale en 1806. O n y trouve en particulier un officie r en redingote bien curieu x. Remarquons en second lieu que les guides de Bonaparte o nt séjo urné à Paris un temps assez co urt entre les Ca mpagnes d' Ita lie et d' Egypte. Rentrés à Pa ris da ns les derniers jours de l'a nnée 1797. ils s'embarq uaient à To ulo n au début de mai 1798; le général Bo nap arte était-il déj à à ce moment-là en situation de s'e ntourer pour son service pa rticulier d'une troupe aya nt un uniforme aussi tra nchant, c'est peu probable. Ces remarques no us permettent de solutio nner aussi bien que possible la question q ui nous occupe; le kolback et la sabretache n'on t été très certai nement distribués aux guides qu 'après la campagne d' Egypte, au moment où o n leu r do nnait en même temps la deuxième te nue à la hussarde . La culotte en pea u de da im n'a été, elle aussi, prise q u'à ce mo ment-là. Les officiers ont certai nement po rté antérieurement la culotte de nankin, c'est ce qui expliq ue po urq uoi dan s certains tableaux de l'é poque et da ns beauco up d'a utres planches po stérieures, les officiers soient en culotte jaunâtre q uand la troupe est en vert. La culot te rouge que les guide s à pied ont
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.Ml. Kltu n dit rilltndard d a Z- EKadro n 31, Elltndard dit r A nilkrllt dItS GaklltS dit Bona p"llt. Fou 31,
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33. Guide ee gqnde It'nut' • 1798 )4. GukSe t'a tenui! de omp.pe - 17 98
35. GtU6e il dtn'aI d '(lp rn Valmont . 1798 J6. Offtder en 1798 d 'apd 'J Va/mont - 1798 37. Guide " pifl! d'aprrs VQ/mont · 1798
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Il et 12 do nne nt des tenues d 'officiers qu'il faut dater de la même époque. Dans ces planches 25 à 39 il Ya quelques déta ils qui ne so nt pas très bien ve nus. Nous nou s en excusons auprès de nos lecteurs qui vo udront bie n ten ir co mpte de la di fficulté po ur les co loris tes de respecter de si pe tits détails (p lanches). Rappelons po ur leur enlever tou te hésitation qu e les passepoils et liserés de l' habit so nt rouges, ceux de la culotte auro res, que le gilet est rouge tressé d 'a urore, qu e les o rne me nts des retroussés son t des cors de chasse aurore (e n o r pour les o fficiers); se ul le type de la planche 37 a des retr oussis sans o rnement, avec un gros bo uto n de cuivre au poi nt de jo nction des passepoils. Les cocardes so nt, bien entendu, tricolores po ur tout le mo nde, le ro uge à l'extérieur et recou vertes en part ie par la ganse du chape au aurore. Les cei nt urons des officiers so nt en cuir rou ge ou vert , bo rdé d'un filet o r. A u départ en Égypte , Bon aparte emmène avec lui une grande partie des porté incontestablemen t en Egypte (to us les documents sont d 'accord là-dessus) a-t-e lle aussi été donnée aux guides à che val en 1798? Oui, si l'on en croit Valmont (planche 35) et cela parait tr ès possible si l'o n remarque que les documents que nous rencontrerons po ur l' Égy pte nous mo ntrent de s pant alon s de cheval verts, mais plus de cu lott es ve rtes. Le ceinturo n blan c a certaine me nt pu être d istribué déj à à l'Armée d 'Italie après usure des noirs. Q ua nt à la scha bra que en drap vert, il est tr ès ad missible qu ' elle ait été distribuée à Pari s au débu t d e 1798, E lle es t bien d an s le style cha sseur à che va l et a pu être donnée , soit pour remplacer les schabra ques en peau usées par la Campagne, soit même co mme harnachem ent de grande tenue. Nous croyo ns don c avoi r représenté exacte me nt sur les planches 34 et 35 le type du guide en grande te nue et en tenue de rou te au moment du départ po ur l'Égypte, c'est-à -di re au printemps de 179 8, en adme ttant bien entendu comme possible la variante en culotte ro uge de la planche 35. Les plan ches
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1799
guides à cheval. Il y emmè ne aussi de 2 à 400 guides à pied, et par son o rd re du 26 Prairi al An VI (14 ju in 1798) illes place sous le commande me nt de Bessières, commanda nt le régiment des guides à che val de l'Armée et leur donne pour chef de bataillon , Dupas, qui
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sera plus tard le chef des Mameluks. Ces guides à pied sur l'uniforme desquels jusqu' à cette date on n' a publié aucun document, prennent alors un uniforme de la même couleur que celui des guides à cheval. Plusieurs plan ches nou s donnent très netteme nt cet uniforme : les planches 36, 37 et 38 sont faites d 'après le recueil de Valm ont (Bibliothèque Nat ion ale). La plan che 39, d'après Le jeune, présente q uelques divergences. En E gypt e, l'eflectif du Corps des guid es ayant paru insuffisant, fut gross i par prélèveme nts su r d'au tres Corps d'hommes qui prirent le nom de guides auxiliaires, jusqu'à fo rme r un total de 1244 ho mmes, qu i
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44. Trompe"e en gn" lnrue des Guides • cheval tTI 1799
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cons titua une sorte de réserve po ur l'Armée et où l'on ne peut s'empêcher de voi r une première manifestatio n de l'idée qui prés idera plus tard à la format io n de la Garde Consulaire . Le Corps compre nd dix compagnies: q uat re à che val, une auxi liaire à cheva l. trois à pied et de ux auxiliaires à pied . plus 60 canonniers, l'é ta t- majo r et vingt musiciens. Les u nifo rmes de ces différen te s compagnies son t donnés par les planches 40 à 48. établies en grande part ie par P. Benigni, d'après ses recherches dansla correspondance et les papiers de l'A rmée d' Égypte. Nou s avons déj à signa lé la difficult é de déterminer la date de la tenue bleu de cieldes trompettes. No us avo ns vu qu e tr ès certainement en 179 7. ils ont la tenue verte. La tenue bleu de ciel est possi ble à parti r de 1798; on se base po ur le nier sur ce qu'onne re trouve pas trace de la fourniture du drap; mais ce n'est pas un e raison. car ces états de fournitures sont très ra res et la plu part ont disparu; mais. elle a été certainem ent portée en 1799 et la date mise sur notre planche 9 est exacte . Si les tro mpettes sont venus en Egypte en vert. ils o nt certainement été mis en bleu lors de la réorganisati on . A ce moment. tous les tr ompettes reçurent des vêtements écarlates qu elles que fussent les couleurs de la troupe . Pour distinguer les trompettes des guides (qui étaient les gardes d u général en chef) o n dut leur donner le bleu de ciel, et j'estime , d'accord avec P. Benigni, que c'e st là le poi nt de départ de la livrée bleu de ciel portée dans la suite par presque tous les trompettes de Cavalerie de la Garde. Les mémoires de Krettly.Ie tr ompette major des chasseurs de la garde. dont nou s a pa rlé le général Vanso n (Carnet de la Sabret ache, année 1896) appo rtent une preuve à notre thèse . Krettly raconte q u'il ana en parl emen taire sur un des vaissea ux de l'escadre anglaise et que la beauté de son uniforme frappa l'amiral. Ceci ne prouve-t-il pas qu 'il avait une tenue nettement différente de celle des autres guides qui l'accompagnaient . Remarquons d' ailleurs que notre thèse est con forme à ce qu e nous lisons dans l'ouvrage de Vernet et Lami
45. Oflkk-t tn ' t nut pot1rt
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publié en 1822. «Suivant un ordre du général Bonaparte du 30 Fructidor An VI (16septe mbre 1798 ), les tambou rs et trompettes avaient déj à reçu d es dolman s bleu-de-ciel, et c'est avec ces uniformes qu'ils firent les campagnes de Syrie et de Haute-Egypte .» Jusqu' à preuve d u contraire, no us es timo ns donc qu e la tenue bleu-ciel fut portée en Egypte pa r les trompettes (planche 44) et naturellement aussi par les tambours des com pagnies à pied (1). La pénu rie d 'h ommes ob ligea de prendre, com me on le verra, des noirs d ans la troupe; o n en prit au ssi po ur les tambours. La couleur disti nctive po ur cet habit est le cramoisi avec les galons or; le gilet est cramoisi galo nné d 'or. La réorganis ation eut donc lieu en 1799. Les guides furent habillés à nouveau en même temps que le reste de l'Armée, mais ils conservèrent leur tenue verte (2) . Les guides àcheval furent harnachés à l'arabe et reçurent le burnou s (planches 42 et 43 ); comme veste d 'écurie nous voyons appara ître la veste en toile blanche avec collet vert (planche 43). Les guid es à pied reçurent la capote en drap bleu ou blanc avec les collets et les pa rements de couleur, et à un moment do nné, la fameuse casquette en cuir, donnée à to ute l'Armée d'Égypte. Celle des guides se disti nguait par son pou f (peti te chenille) tricolore. Ils reç urent aussi le pantalon d e toile blanche, distribué à toute l'Armée (pla nche 40), le pa ntalon en toile rayée bleu et blanc (planche 41) et le pantalon-gu être si curieux po ur t'époque (planche 47). Les documents concordent pour témoigner q ue les guides à pied ne portaient pas l'aiguillette. Sur la planche 41 nous donnons le type du guide à pied après
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47. G Ude iIIpi" r fl / 799
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l (l) Ce bleu-de-cie! est bien r~pris~nri SUT la planch~ 4 4.
Sur la planche 40 le coloriste a mis au tambour un bleu-outremer qui n'est pas cela du tout; q~ nos lecteurs l'excusent! (2) Ordre de Bonaparte, correspondance d'Egypre (Archives Nationales).
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transformation , avec la capo te blanche . Les guides auxiliaire s à cheval se d istinguaient des au tres pa r la substitution d u blanc à l'aurore dans la co uleur des trèfles, aiguillettes, et galo ns. et d u blanc au jaune dans la couleu r du bouton. P. Benigni a donné à son guide auxiliaire de la planche 46 1e gilet en toile blanc, fréq uemment substitué au gilet d'ordonn ance tressé. La même substitution de co uleur distingue le guide auxiliaire à pied. Ce lui de la planche 47 a tr ouvé moins fat igua nt de faire la route sur un de ces minu scules petits ânes qui pullulent dans la région. La planche 45 mo nt re quelques variantes dans l'uniforme des officiers. So n o rigine est une esq uisse colorié e faite par le docteur de Brockenheim ,le chiru rgien d u Régimen t des Dromadaires et plus tard des Mamelucks. Cette pet ite planche fut donnée
par son auteur au docteur Séd illot q ui la donna au père de M. Ganier Tanco nville, qui possédait également la sacoche bédou ine placée sur le dos de cet officier; à re marquer le cur ieux plumet vert et blanc et la d ragonne de couleur . C'est à la mêm e époque que fut créé le Corps des G uides Ind igènes. L'ordre d u général en chef prescrit que ces guide s porteront le turban et une chemise égyptienne bleue, avec co llet et parements verts. P. Benigni a dessiné (p lanche 24) cette chemise égyptienne d' après les vêtementsdu pays. Le parem en t plus étroit, le co llet (celui q ue priren t les mamelucks à notr e service)et la ceintu re serrée à la taille lui do nnent déjà un aspec t plus militaire . L' ar memen t fut àla mode d u pays. com me po ur les légio ns grecq ue et co phte.
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Guides-Hussards de l'Armée d'Italie
1796-1797
uniforme de la troupe à laque lle je do nne proviso irement ce nom , nou s " est révélé par deux tableau x de Didier-Boguet, qu i se ">.:._"",,,;;;'1 trouvent à Versailles. Le premier: «Passage du PÔsous Plaisan ce, 7 ma i 1796 » donne nettement en grand personnage le type en tenue de campagne (planche 49) et le type en tenue d 'écurie (pla nche 50). Le type e n grande tenue correspond ant est figur é planche 51 . Nous re trouvons ces mêmes guides sur le table au voisin: «Prise d 'Ancône, 9 février 1797», mais avec une co iffure différente ; les pe rso nnages sont petits et ne donnent aucun détail à cette coiffure qui semble un cylindre noir évasé par le haut. Cette coiffure peut par aître étrange en 179 7; nou s en co nnaissons pourt ant plusieurs exemples vers 1798 chez les hussards; mais ce sont de s co iffures à turban. Nous supposon s don c, ju squ 'à pre uve du contra ire, qu'il s'agit de mirlitons légèrement évasés par le haut munis de visières mobiles et o rnés d'un turban enroulé, le noir à l'extérieur. C'est la coiffure que nous avons re présentée, Quant à la dispos itio n d u plumet pour l'officier et pour la troupe, elle es t très nette sur le tableau. 102
Quels son t ces cavaliers? Sur les deux tableaux ils escorte nt des généra ux et des bagages d'é tat-majo r, tandis q ue des hussards des I" et 7~ bis sont en trou pe â côté d'eu x. Les tenues nett ement à la hussarde de ces cavaliers ne co ncorde nt avec celle d'aucun d es régiments de hu ssards de l'époque. Ce ne peuvent donc être que des guides. Mais qu el est don c le général qui fra nchit le PÔle 7 mai 1796 à Plaisance? C'est Bo naparte . Ce ne sont pourtan t pas là les guides de Bonap arte? Non, certes, mais cc sont peut-être les guides qui ex ista ient àl'armée d ' Italie avant Bonaparte, C'es t ce que nous allons rec he rcher, Nous avons vu créer en ju in 1792 une compagnie de guides de l'Armée du Midi. Cette compagnie passant ensuit e à l'Armée des Alpes et «habillée à la hussarde » s'était grossie par la suite, indépendamment de la création successive de co mpagnies de guides â pied bie ntô t nécessitée par la nature du théâtre de la gue rre » (1). La co mpagnie des guides à cheval était sous le co mma nde me nt du capitai ne Cavai; la co mpagnie à pied sous celui du capitai ne Sicre. Ces deux compagnies fire nt les campagnes de 1793, de l'An Il et de l'An III avec l' état- major des généraux Kellermann, Dumerbion et Scherer (2) . La co mpagnie de guides à cheval avait passé de son effectif légal de vingt-t ro is hommes à une ce nta ine . L'arrêt é des représenta nts du peuple auprès des Armées des Alpes et d'Italie du 12 Pluviôse An III (31janvier 1795) ram en ait cet effectif au chiffre normal et versait l'excédent dans un régiment de nouvelle formation qui allait devenir le 13- Chasseur> (3). En avril 1795 le Gouvernement groupe les deux armées des Alpes et d ' Italie en un seul commande ment qu'il co nfie de nouveau âKellermann . Les guides à cheval de rArmée des Alpes sont do nc à ce moment les
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:"0. Guide cutcnue d'écurie - 1796
(1) G én éral Vonson «Le premier 1J- Hussards esaorigines» Carne t de la Sabretache 1893. (2) Fr éd éric M asson «Cavaliers de Nap ol éon• . (3) Général VtI1lSon (ibid.).
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Comment se fait-il que nous la retrouvions sur le tab leau de 1797 avec cet uniforme? Qu 'on nous pe rme tte l'explica tion suivante: ne serait-il pas possible qu 'en février 17971es guides de l'Armée d'Italie n'aient pas e"COIl reçu la nou velle te nue qui n'é tait fixée que depuis huit mois au plus? Les guides de Bon apart e o nt été mis sur pied au plus tôt en juin 1796. Si l'on songe qu ' à cette date Bonaparte gagnait une bat aille par se maine. il est permis de supposer qu'i l n'avait guèrele temps de songer à réglementer l'uniforme de cette nouvelle trou pe : et si l'on se rappe lle les difficultés qu e l'A rmée d'Italie épro uvait à recevoir du Directoire de s effets d'hab illement, il devi ent très vraisemblable d'admett re que les hu ssar ds, guides de l' A rmée d'Italie, usè re nt jusqu' à la corde leurs uniformes, qu oiq ue devenus guidesde Bonaparte, et q u'i ls les portaient encore le 9 févrie r 1797 . Et nous a llons trouver un peu plus loin une confirmation de notre hypothèse en voyant que les soumissions po ur les fournitures nouve lles auxguidesde l' A rmée d'Italie se tro uvent dans la co rrespondance de Bessières à l'a nnée 1797. Si nous sommes dans le vrai, c'e n est doncfait de la légende du guide d'Italie e n surtout ven da té de 1796. Pour en reve nir à nos planches, nous ne sommes pas tou t à fait d'accord avec P. Benigni sur le plumet du guide 1796. Surit ta blea u de Didier-Boguet je le vois en plumes mélangées bleues et ro uges. P. Benigni le voit tricoio re .
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guides de Kellermann. E n septembre les de ux armées sont à no uvea u sé parées, Kellermann res ta nt à l'Armée des Alpes et Sche re r pre nant " Armée d'Italie. Au mois de mars 1796 Bo naparte vien t prendre le commandement de cette Armée d'I talie . Co mme nou s le ve rro ns plus loin. l'idée des guides de Bo napa rte remonte au plus tôt au 10 Prairi al (29 mai 1796 J. O r à cette date il y a des guides à l'A rmée d' Italie . Le 18 mai on vient de licencier le 13-- Chasse urs et vingt-cinq hommes des mieux mont és y sont choisis po ur repasse r da ns les guides à cheval. Le I l Prairi al (30 mai) Bonaparte donne un o rdre à La nnes spécifiant que cinquante guides à cheval sont destinés à la pol ice du Q uart ie r Gé néra l. Ces guides à cheval, habill és à la hussarde , nous a dit plus haut le gé néral v anso n. sont do nc bien ceux qui esco rtaie nt le 7 mai l'é tat-majo r de l'A rmée d' Italie et qu e représente Didier-Boguet. Nous croyons don c po uvoir à juste titre les appeler guides-hussards de " A rmée d'Italie . Cette troupe va vraisemblablement être fo ndue da ns les guide s de Bo naparte qui vont s'organiser dans le mois suivant (j uin 1796 ).
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J'ai reprod uit exacte ment la sabretache bo rdée de fra nges sur trois faces et le sabre sans drag onne q ui se renco ntre souvent à l'é poq ue . Rem arquer au ssi le grand écartement de s tresses du do lman.
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Guides-dragons de l'Armée d'Italie
1797
es uniformes qu e P. Beni gni a reproduits sur les plan ches 54,55 et 56 sont tirés tous tr ois du tableau de Didier-Boguet qui se trouve au Châ te au de Versailles so us le titre : «Co mbat dans les gorges du Tyrol mars 1797. » Cette troupe qui entoure un éta t-major. es t certa ine ment une tr oupe de guides . Ces tr èfles et ces aiguillettes auro re le confirme nt. Q ua nt au gé néra l qui sc bat dan s les go rges du T yrol en mars 1797. c'es t J oubert un des lieutenants de Bonap arte, qu 'il a dét aché sur son aile gauche et qui , vainqueur des Autrichien s à San-Michele. va venir le re joindre en avril à Leoben par le col de Tobl ach . Ces gu ide s ce sont donc encore des guides de l'armée d'Italie . Leur uniforme devient parf aitement clair si l'on se rapporte à la façon dont nou s avo ns vu recruter ces guide s à cette armée : on pr élève des cava lie rs sur chac un d es Co rps de cavalerie de l'Armée , Précisément le 14 Pluviôse an V (2 février 1797) o n a renfor cé les guides au moyen d 'un prélèvement de huit hommes sur chac un des régim en ts de Ca valerie de l'Armée , par co nséq ue nt sur les 3 tmt et 5t me Dragon s. Le 5t me Dragon s assiste ra d 'ailleurs avec Joubert à la bataille de San-Miche le. Remarquon s qu e l'uniforme de nos
54 . T ru m pe1t1l' dn G u idll'!l-()n l:o "", dll' l'Ann<< d'Jl l1li1l' tn 1797
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guides-d ragons répond aux couleurs de celu i du 3- Dragons, N'ayant pas de qu oi les babiller à neuf dan s leu rs nouvelle s fonctions, o n s'est co nte nté d 'agrémenter leur uniforme de ce tte aiguillette aurore, insigne d'une troupe d'élite, et ai nsi s'explique tout naturell em ent ce t uniforme qui a paru si ét ra nge à quelqu es-uns, si l'on songe que le tableau se rappo rte au mo is de mars. Ce so nt là des guides de l'Armée d'Italie, réce mme nt tirés d 'un régi me nt de dragons.
• • • A so n dépa rt d'A lexa ndrie, Bonaparte ramène avec lui une ce ntai ne de ses guides à cheval qui le VII Fri mai re, An VIII (27 novem br e 1799), vo nt consti tuer une compagnie de chasseurs dont nou s retrouverons plus tard le brilla nt développe me nt; une compagnie d 'infanterie légère, co nstituée un pe u plus tard avec des guides à pied, deviend ra le Co rps des chasseurs à pied de la Garde , C'est don c à la date d u 28 novembre 1799 que l' expression de guide s cesse d 'être officielle (b ie n q u'elle doive subsiste r lon gtemps encore dan s le langage co urant) pour faire place à celle de chasse urs à cheva l de la Ga rde co nsulaire .
• • •
55. S-_trJri~r dn Guidn-Dn&on!l de L'Annk d" 1 1. 1~ ~,. 1797 S6. G uid~ lin Guidn- DnIOIH d~ rA rm~ d"llali~ ~,. 179 7
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Hussards-Guides d'Augereau 1797-1798
uger eau , avo ns-nous dit, pre nant en 1807 le comman de ment de l' Armée '~ d'All em agne, chargea un de X"ses aides de camp, le colonel . Fournier, d'organiser un Co rps de guides avec un escadron déj à exista nt (pro bablement descendant d'une des compag nies de guides de la création 1792) et de de ux escad rons de la Légio n Noire . Ce Co rps de guides-hussa rds, q ui po rte le nom de G uides de l'Armée d'Allemagne, est plus connu sous le nom de hussards d'Augere au et, paraît-il, «ce fur ent des hommes» comme on le chante dans la 'le Fi1Ie de Mme Angot ». Son effectif fut un des plus forts parmi les dive rs Corps de guides, puisqu 'il atte ignit ce lui d' un régiment. L' uniforme des guides de l'Armée d'Allemagne est fort connu, mais sur plusieurs poi nts de s erreurs se sont répandue s à la suite de la fausse inte rpréta tio n d'un document important. Il existe au Musée de Strasbourg (cabinet des esta mpes) une gouache de Zix intitulée «Colonne en masse défilant par le centre ... » E n tête march e un peloton de cavaliers précédé d'un officier et d'un trompette. Q uelques auteurs, trompés pa r l' uniforme de 112
la troupe o nt cru y voir les hussard s-guid es d'Augereau et o nt donné cet officier et ce trompette co mme appa rte nant aux guides d'Augereau, L'e rreur s'est colportée de bouche en bouche, de texte en texte. Ce trompette a été reprod uit par Fallou (dans sonouvrage sur les hussards) par Ta lpach (dans la G ibe rne), etc. Nous- mêmes avions accepté d' abord ce tte version et avons donn é l'officie r (planche 15) dessiné par P, Benigni qui s'inspirait éga leme nt de la planche de Z ix pour la planc he 13. Or, il y a là une erreur, L'aquarelle de Zix ne se rapporte pas à 1797; elle reprod uit une scène qui se passe en 1799 dans l'Oberland bernois (exacte ment dans la plaine d' Emmen) et représent e une revue de l'Armée de Masséna avant Z uric h. Tous les érudits habitués d u cabinet des esta mpe s de Strasbourg: Touchemolin , Binder, Seyboth, Tanconville, fure nt d'accord sur ce point. La silhouette de la Jungfrau qui do mine le fond. et le costume des paysannes berno ises qui regarde nt la scène, ne laissent aucun doute à cet éga rd. Les ca valiers qu i tiennent la têt e du défilé ne so nt do nc pas des guides d'Augereau, mais bien des cavaliers du 7~ Hussards (où servait alors Curély). Ce qui a pu faciliter la co nfusion , c'est qu e précisément le de rnier escadron des hussard s-guides fut versé le 1 Te nnidor A n VI (19 juillet 179 8) dans ce 7- Hussard s dont l'uniforme ressem ble dans ses gra ndes lignes à celui des guide s. Les planches 13 et 15 so nt donc à modifier. No us prion s nos lecteurs de placer au 7- Hussards la planche 15 en rectifiant so n titre de la façon suivante : «officier du 7- Hussards 1799». Quant à la planche 13 qu i est un mélange de plusieurs sources différe ntes , il sera préférable de la supprimer. Da ns ce chapitre que nou s co nsacro ns aujourd'hui tou te enti ère aux guides d'A ugereau, on trou vera (planche 5 7) un mar échal-des-logis chef, d'après Va lmont. C'est le se ul d ocument qui donn e la schabraq ue en peau de mouton blanche. La planche 58 représente le type d u hussard-guide tel qu'il est le plus co nnu et lei
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e n JI1Inde lenu e
dou te nou s avons suivi pour cha que carte sa so urce . La plan che 60 don ne l'o fficier en grande te nue de la collection Würtz. No us lui avons laissé ce qui parait étrange: le porte-manteau ve rt avec la schab ra que e n drap ro uge ; gé néraleme nt les officiers en gra nde tenue n' ont pas de portem anteau ; mais nou s avons supprimé les trèfles sur les épaules du do lma n qu e Würtz met à tou s ses gu ides ; il ya là certa ine me nt un e erreur qui pro vient de la tran sposition au Premier E mpire de cet orne me nt, en usage au moment o ù les dessins ont été faits, Cet o fficier conco rde ave c celui qui galope au milieu du tabl eau de Victor Adam: «Bataille de Ne uwied d u 18 avril 1797 » au Mu sée de Versailles. sauf que l'officier de Victor A da m porte une giberne à ban dero le noire. Les officiers supérieurs pou vaient, comme ceux de s hussa rds, porter le co lback, Cen e mod e exista it depuis Lo uis XV et nos officiers de hussards l' avaient empruntée aux hussard s du fame ux Z iethe n. No tre planche 6 1 est faite d 'après un do cume nt allema nd, communiqué par M. Bit ry-B œly (1) . Les ga lons, tresses et boutons sont en arge nt dans le doc ume nt de Wü rt z, en o r dan s le docum ent Bitry-Bœly. Il n'y a rien là qu i puisse surp rendre. et il est tr ès possible que Jes deux aient été portés concurre mme nt (2). L'o fficier en petite tenue, qu e nous avons donné (p lanche 16) a pou r poi nt de départ la plan che de Vilain (de ssin de Lami)
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60. Officier en grande tenue
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qu 'il ressort de la majorité de s documents. Le porte-manteau es t gé né ra leme nt donné vert ; nous avo ns ind iqué, à titre de curios ité, les deux variantes : celui de la collection Würtz, dont le ro nd porte les lettres R F en blanc (ce qui paraît d'une exactitude douteuse) et celui de Marbot q ui est ro uge, pe ut-être par suite de la fau sse inte rpréta tion signalée plus haut de la plan che Z ix. Würtz ajo ute au mirli ton une cocarde, ce qui est fort possible et donne en vert au lieu de blan c les lauri ers de la sabretache. Presque tous les documents placent autour du mirliton une flamme jaune de forme incompréh ensible . Nous avons dessiné partout de faço n aussi claire qu e possible, un tu rban porté en gra nde tenue avec le jaune à l'extérieur et en tenue de ro ute (planche 59) co mplète me nt enroulé auto ur du mirli ton , l'en vers, c'est-à -dire le noir à J'extérieur. Le s descriptions connues de cet uniforme parl ent de boutons de cuivre : les docum ents iconographiques (Va lmo nt, Marbot , Lami et Ve rne t. Würtz) donnent les bo utons blan cs. Où est la vérité? Dans le
( J) li f aut rem arquer que ces guides ayant appartenu au Q .· G . de l'armée du Rh in, on en troUIJ( en Allem agne plusieurs reproductions p resque toujours très exactes et qu i conco rdent avec celles qu 'o~ en possède en France. (Note de M , B itry Boely ). (2) Sa ns p arler (le la fa ntaisie individuelle. rappelons-nous qu'au cours de la G rand Guerre nous avons vu dans plusieurs Corps de troupes où le métal des galons a su bi deux m odif ications successives (cavalerie, gendarmerie. officiers d 'administration) la officiers porter concurrem m ent des galons les unsm or les autres en argent.
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6 1. OffKier tftlntae .
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OffJrieo, ~. petit~ I~n.~
6J. TrompeUe -'D gond. t ornu o: ( 1I'Iï nz}
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que l'on trouve dan s plusieu rs recueils (o uvra ge de Vemer-Lami. collection Du bo is de Lestang. etc.). Co mme o n n'est pas d 'accord sur ce que devait être le devant de l'h abit. j'ai refait un e plan che 62 en indiq ua nt les dive rge nces . Les de ux sont possibles. Mais mon personnage donne nettem ent les détails de la schabraq ue et de la sabretache et l'aiguillette. que P. Benigni n'avait pas mis sur la planch e 16. Le gilet ja une es t celui habituellement donné au régiment, le gilet ro uge, une fantaisie coura nte . Le trom pette en gra nde tenue fort intéressa nt de la planche 63. est celui de la
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co llection Würtz. Sur la planche 64, le trompette en gilet jaune est le type donné co uramment ; il es t pe ut-ê tre exact, mais j'ai bien peur qu 'il n'aÎt co mme uniqu e source que la fame use gouac he de Zix, qu'il faut rapporter au 7- Hu ssards. Le trom pett e en gilet ro uge vient de divers documents relevés pa r M. Bitry-Bœly et co nfinnés par une planche du Mu sée du Lo uvre . Il m' a été imposs ible , malgré mes recherches, de re tro uver cette plan che.
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Guides-Chasseurs 1798
es guides-ch asseurs nou s so nt révélés pa r les collections alsacie nnes (Bœrsch, W ürt z, Bœswillwald) ; ils figurent dans plusieu rs sous le nom de 1" Chasseurs à Cheval, 1798. Ce titre es t ce rtaine me nt inexact , car depuis 1789 les chasseurs n'ont plus de surto uts à revers de co uleurs distinctives. Cette troupe que l'on retrouve dans toutes ces collectio ns, est bien une troupe de guides habill és d 'une façon géné ra le à la chasseur. Les plan ches 65, 66 , 67 et 68 proviennent de la co llection Würtz au Mu sée de l' A rmée. J'ai reproduit ces types tels que , re spe ctant ce po rte- ma nteau de l'officier d 'une couleur différente à la scha bra que , et les épa ulettes à tournant e blan che de la troupe. La plan che 68 pe rme t de voir les dét ails. et les épaulettes fran gées d 'argent du so us-o tricie r. La plan che 69, qui provient de la collection Bœrsch , présente quelques varia ntes intéressantes, et en particulier ce pantalon de cheval à boutons si rapprochés .
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65. Troml"'"r "" 1798 (Colkr:tioll Wum:)
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66. O ffi dt'r en / 798 (Col/t'dion Wiirttl
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1 798 (Col/l'crion III;;,,:)
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1798 (Col/«rion WÛrt:)
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Guides de Leclerc
1802
e général Lecle rc o rganisa poUT san service personnel à l'Armée expéditionnaire de Saint- Do mingue un Corps spécial, co nnu sous le nom de «gardes du gé néral en chef ». No us en consta to ns l'existence dans les éta ts militair es de Champeaux et nous avo ns sur e ux qu elques dét ails, grâce aux mémoires de Brun -Lavainne mis au jour par M. Humber t. Ce Bru n-Lavainne était clarinett e da ns la musiqu e de la 46t .... Demi -Bri gad e à Saint- Do mingue et son pèr e éta it chef de cette musiq ue . Ces ga rdes semblent avoir rempli auprès de Leclerc et de so n successeur Rochambeau le rôle qu e remplirent auprès des autres généraux chefs d'armée leurs guides en service à pied . C'est à ce titre qu e nou s donnon s ce Co rps avec les autres guide s. Dans les Tenues de troupes de France J. Job avait déj à reproduit d' après les Mémoires de Brun- Lavainne, le che f de musiqu e de cette garde qui était le Polo nais Joseph Czern esky et que M. Feist a dessi né à nou veau (planche 72). Les planches 70 el 7 1 do nne nt les gardes en grande et petite tenue. J. Job les avait indiqu és dan s le fond de sa planche, mais en int erprétant d'une façon inexacte à notre avis le chapeau à la Henri IV, dont par le la description. Il ne 122
de cet te ville en 1809 ; dans les troup es des Eta ts-Unis à la même époq ue, et enfin dans les milices de l'Il e-Bou rbon en 181 5. Il rappelle un peu les «cro nstadt» portés en fin XIX~me siècle, mais dont le bord gauche étai t relevé et plaqué contre la forme.
s'agit pas là d'un cha peau à lar ge bord, mais d'un chape au d'origine anglaise, qu i est minutieu sement décri t dans un décret de Leclerc de 1803, On le retrou ve sur une estampe de l'époque , porté par la Garde Nationale de Buen os-Ayres dans la défense
- ... . 71. Garde de " AnD R d e Sainl-D omingue en pe tile le nue • 1802
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72, Chef de :'l1usique en 1802. Sainl- Domingue
123
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Guides de l'Armée d'Helvétie
1799
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crJ ed 'une guide (planche 73) provient plan che de la co llection
Cottreau. et d'ori gine ~:~ .. allemande ou suisse. Elle " ' ~ contient différen ts types de 1799 (dont le chasseur de la Légio n des Fran cs, donné dans les Tenues des troupes de France, et un chasseur à cheval d u 12-- régiment en mirliton do nné par Knœtel). Si. co mme il y a lieu de le supposer, ce guide se rappo rte à )' A nnée d' Helvét ie. c'es t le guide d u gé né ra l qui précéda Masséna, ou bien c'est la première fo nne des guides de Massén a. P. Benigni a respecté ce curieux parem ent qui a l'air d 'une patte à trois po intes au-dessus d 'un par ement en hotte et qu i ne parait pas avoi r de gra ndes cha nces d 'être exact.
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1J. Guidto ok rA..-ft
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1799
125
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Les Guides de Masséna
1799-1800
uoi qu 'il en soit des guides de l'armée d 'Helvéti e ava nt son arrivée. Masséna o rganise les siens en mai 1799. Le «Tableau de la formation des guides à cheval conforméme nt à J'ordre du géné ra l en che f de l'armée le 27 Floréal An VI I> (1), nou s en donne la composition . Ce Co rps fut un des plus importants du genre, puisqu'il comp rend deux escadron s, de deux compag nies chac un, et une compagnie d'artillerie légère, en tout, seize officiers et plus de 300 sous-officiers, guides et artilleu rs. U ne situatio n de l'Armée d'Helvétie au 28 Brumaire An VIII (19 novembre 1799), nous le montre réduit à 176 guides . La d escription de l'uniforme a été donn ée par M. Gachot dans son volume sur la campagne d'Helvéti e (1799) d'après le tablea u de la ba ta ille de Zurich, peint en 1811 par les frè res Franque, so us la direct ion de Massén a. Le Maréch al et ses lieuten ants posè re nt et donnèrent de s ind ication s précises sur les uniformes des personnages. J'ai reproduit ce guide exactem ent (planche 74) en respe ctant ses curieuses bo ues qu i semblent d'une coupe tout e moderne ,
7.4. Guidr de
( J) Registre 24. Pièce J1' 240 des archives de M le Prince d ' Essling, cit ëe par M . Gacho t.
127
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à l'ArnIh d' lI t htt ir
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1799
Les Guides de Murat
1802-1803
n 1903. M. Co ttreau écrivait dans les Tenues des troupes de France: e Nous avo ns po ur 18021e contrô le no minatif co mplet de l'escad ro n à de ux co mpag nies de s gardes à cheval de Murat , sta tionnées à Milan , que nous avons tr ouv é dans les papiers du gé néra l Kellermann, chargé alors d'i nspecter toute la Cavalerie exista nt en It alie , mais ricn sur leur tenue.» D'autre part , M. Ganier-Tanconville possè de les états de se rvice de Saudrem ont (Armand -Philibe rt -Co nstant) qu i, lieute na nt aux guides de Bernadotte en 1802, passe en 1803 adjudant-major aux guides d u gé né ra l e n chef Murat. Nous n'avons aucun document su r leur tenue. J'i ncline à croi re cependa nt qu e ces guides de Murat so nt ces chasseurs à cheva l en scha pska qu e l'on trouv e sur le po rtra it de Murat précisé ment dat é de 180 2, et qu e Job a représentés su r la plan che 74 b is.
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Les Guides de Mortier
1803-1812
• "::'//.~~:~' est en 1803 q ue Mortier fut
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nom mé géné ra l en chef _ .~ co mma nda nt l'armée de ~~ .. Han ovre. C' est donc cette dat e qu i es t le point de départ , ". de sa compagnie de guide s. En 191 2, M.le colone l Lo mbard a publié dan s la Gibeme un article où il dé crit un sabre de Cava lerie Légère dont la lame porte sur cha que face l'in scription «G uides du Géné ra l Mortier», su rmo ntée de la gravure d' un cavalie r. Le colone l Lombard a bien vou lu nou s co mmunique r une reproduction de cette gravure, d 'après laq uelle nous avons fait notre plan che 75 . Cette planche est extrê me me nt int éressante par la coiffure. C'es t le bonnet po lon ais de petite taille qui es t sous le Consulat, be aucoup plus fréquent qu'o n ne po urrait le supposer (1) . La particul arité de ce lui-ci réside dan s cette n amme jaune qui l'orne et q u'o n ne tro uve (J) Nous en avons eu un exemple (planche 74 bis) dans le chasseur qui lient le cheval de Mural. Dans la famille du G én éral U M arois est conservé un po rtrait de cet offi cier en aide-de-camp sous le Consulat avec u ne coiffure. Cette-ci est souvent m unie d 'une visi ère m obile. Nous la retrouvons so us U I1(' fo rm e dans les cheva ux -ligen d' A renberg.
75 .
132
Gu~
Ira IbltOHIr d1r" . - fonDlllio a ", I S03
généralement pas da ns les bo nnets po lonais. Il faut noter aussi la dragonne verte d u sab re. Sidans sa descript ion , le co lone l Lo mba rd adit «habit sans ret roussis», c' est que ceux-ci sont invisibles sur l'original en raison de ses petits dimensions; j'ai figur é les re troussis qui m'ont paru conformes au reste de l'unifo rme . Ce guide paraît être en petite tenue ; mais il devait y avoir dès cette époque une grande te nue à la hussarde. No us en avons de suite la preuve au mo ins pou r les of ficiers, par notre plan che 76 . Deux documen ts lui ont servi de base. Le premier est une miniature représentant Joseph-Stanislas Ganier, de Wisch.fieutenant aux guides de Mon ier er qui fut le grand -père du peintre collabo ra teur M. Ganier-Tan conville, auteur de la plan che. Lieutenant du 1"' Messidor An XI (20 j uin 1803). J.-S. Ganierpasse à la même date au co mmandement des guides du général en chef Mortier. La miniature qui le représe nte en buste avec tous les dé tails q ue donne not re planche, porte comme inscriptio n: «A rmée de Han ovre, 20 Messidor An XI , G én éral en chef Mortier» (9 juillet 1803). Le reste de la planche es. fair d'après un e sé pia aquarellée de l'époque q ue J.-S. Ganier avait donnée à son frère Jean-Baptiste et qui est co nservée dans la famille. Le pantalon de cheval figure dans la nome ncla ture des vêtements de J .-S . Ganier. Ce sont les coloris de ces de ux documen ts qui nous o nt permis de donner les couleurs de la planche 75. Co mme nou s le verron s plus loin . lorsque Bernad otte prit le co mma nde ment de l'A rmée de Hanovre. .Lâ. Ganie r prit le comma ndement de s guides de Bernad otte. Comme Mortier avait quitté son comma ndement en février 1804 po ur prend re le co mmandement de la Garde Consulaire, il est infin iment probable qu 'il n'e mme na pas ses guides avec lui et que ceux-ci passèrent tout entiers avec leur officier dan s le Co rps nouvellem ent formé des gu ides de Bernad otte. L'hi stoire des premiers guides de Mortier paraît donc s'arrêter là. En 1806, Mo rtier reprend le
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com mandement d'un des Corps de la Gra nde A rmée, c'est do nc cette da te qu'il faud rait assigner à la création de la 2- formation des guides de Mo n ier. Deux doc uments parfaitement concordants nous ont donné ces guides de Mon ier de uxième manière . Ce so nt: 1" Une planche de Weiland (document qui a servi à établir la planche du commanda nt Rozat de Mand res, dans sa Fra nce en campagne et le dessin de Ren é Louis da ns la Giberne). 2" U n dess in colorié à la main, q ui se trouve à la bibliothèque du Théâtre Royal à Berlin et qui a été reproduit pa r Knœ tel (Uniformenkunde, vol. X, planche 51 ). Ce son t ces documents q ui ont servi à P. Beni gni à faire la planche 8. J'ai donné ici da ns la planche 77 tous les détails d u dolman . Les tresses et les galons du do lman et de la culotte sont mélangés ven et ja une. A remarquer l'é quipemen t en cuir fauve. La plan che 78 rep résente l'officier tel qu 'il devait être dans sa gra nde tenue de gala, avec la schabraq ue en peau de panthère qu e partaient tou s les officiers de Cavalerie Légère chaq ue fois qu'ils le pouvaient. Mais à côté de ces grandes tenu es les guides de Monier du rent, comme les autres guides, avoir une seco nde tenue composée du suno ut et du pantalon de cheval. J'ai donné planche 79 un guide en ten ue de route dans une position permettant de voir les dé ta ils de la schab raque. Da ns son exce llente planche 8, P. Benigni a do nné le porte-manteau jaune des docum ent s allema nds, rep roduit par Knœt el, Lienhart et Humben do nnant un porte-mant eau ven, adopté éga lement pa r le comma ndant Rozat de Mand res, et q ui parait plus natur el. C'est celui que j'ai adopté po ur mon guide. Comment était fait le surtout? Nous n'en savons rien ; mais étant donnée l'imita tion des guides de l'Empe reu r que ces Corps se proposaient, étant donnés les rappo rts qu'il ya habituellement entre do lman et le surtout dans la Ca valerie Légè re, le surto ut qu e nous donnon s planche 79 est celui qui se rapproche le plus probablement de la vérité . Peut -être aussi le surtout n'eut-il qu 'un rang de bou tons, peut-êt re aussi les deux modèles
furent-ils panés. C'est ce doute qui m'a engagé à donner la planche 80 où l'on voit de ux so us-officiers dans des petites tenues qu i compon ent le port du chapeau et revêtus des deux surto uts possibles et même probableme nt port és tous les de ux. Le passe-poil, qui dessine les revers, doit être jaun e et non ven et ja une. Ce surto ut compo rta it-il trèfles et aigui1lettes? Certa ine ment pas d'aiguillettes, mais très probab lement des trèfles d'é pa ules en galon vert et jaune. Je ne les ai pas mis au cavalier en tenue de ro ute, mais je les ai mis aux sous-o fficiers en tenue de ville. Plusieurs correspo nda nts nous ont fait rem arquer que la da te de 1812 donn ée à notre plan che 8 dev ait être une erreur. Monier qui prend un commandement en 1811 dans la Ga rde et qui , à pa rtir de 1812, commande la Jeu ne Garde ne devrait plus, à ce tte da te, avoir de guides. L'o bjec tion de nos corresponda nts paraît do nc juste, mais no us devon s leur faire remarq uer que le titre do nné à Mortier en 1811 dans la Ga rde: «Colo nel Général de l'Artillerie, sapeurs et matelots de la Gardes est surtout honorifique, qu e sa prise de co mmande ment dans la Jeune G arde n'est que du mois d'avril 1812 et que cette datede 1812 est celle qu'a donn ée Knœtel et que donne Rozat de Mandres. Quoi qu'il en soit, si elle est possible, elle est l'extrême limite. Les guide s de Mortier n'ont pas fait la campagne de 18 12 et je ne serais pas étonné qu 'ils n'aient pas survéc u à la campagne d'Espagne de 1810- 1811. Ce serait donc en 1807 q ue les dess inateu rs allema nds auraient eu l'occasion de les croquer au passage.
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Les Guides de Bernadotte
1804-1809
o ur recon stit uer l'h istoire des un iformes des guides de Bernadotte, nous avo ns eu la bo nne fortune de trou ver des documents de tout premier .. o rd re qui nous perme ttent, avec des éléments anecdo tiques contempo rains, d'entrer dans bea ucoup de dét ails inédits ou pitt oresques el de jeter une lumière à peu près complète sur l'u n au moins des principaux Co rps de guides. Le 14 mai 1804, Bemado tre est no mmé commandant en chef de l'Armée de Han ovre, où il succède à Mortier après un intérim de trois mois. Il garde auprès de lui Joseph-Stan islas G anier, lieute na nt-commanda nt des guides de Mo rtier et le charge de forme r po ur lui un Co rps de guides, dont il lui do nne le comman dement (1). Grâce à plusieu rs miniatu res, aq uarelles et po rtrai ts co nservés jusqu'e n 19 14 et qu i ont été détruits depuis
8 1. Le C. pil. ine J . S. Cha...~ur.
(1 ) Il est probable que les Guides de M ortier ent rèrent po ur un e bonne part dans la composition du Corps des Gu ides de Berna dotte, N ous l'a vons dit plus haut.
138
G . ni~r.
co mm. nd. nl l. • /1i04
Trnu~ d ~ am p.ll:n~
rompllll:ni~ ~l.
au cours des deux guerres mondiales, grâce à ses papi ers de famill e, grâce aux récits qu 'il avait e nte nd us de la bouche de Joseph-Stan islas Ganier, son gra nd-père, notre ami G ani er-Tanconville a pu recon stituer les tenues de ce Corps et compléte r ou co rrige r l'un ique documen t édité jusqu' à ce jour sur ce sujet, la plan che de Sühr qu i a été reproduite par Knœtel et par le co mma nda nt Ro zat de Mandres d an s sa France en camp agne. Les guides sont donc formés pendant l'été 1804 sous le nom de : «Chasse urs à cheval de la Garde du G én éral en Chef Bernadotte », La planche 8 1 représente la tenue de ca mpagne de l'o fficier et du guid e à la formation . E lle es t faite d 'après un dessin à la sépia, colorié d 'un no mmé Marm ot, qu i fut sous les o rdres de J .-S. Ga nier e t qui se retira plus tar d à Badon viller (Lorra ine) , où Ganier -Tanc on ville le connut encore. Le détail des tr esses de l'officier provient d 'une miniature co nse rvée d an s la famille et seule épave sa uvée de la destruction. Rem ar quons que l'off icier po rte une sa bre tache alors qu e la troupe n'en porte pas; pe ut-être es t-ce simple oubli d u dessinateur, mais nou s avons respect é notre source. Le Co rps ne po rt e pas , à cette dat e , de pelisse . Le collet du dolman d'officier entr'ouven laisse ape rcevo ir le collet du gilet. En été le dolman se portait souvent ouvert sur un gilet blanc ou vert , san s ornement ou à la hussarde, Notre planche 82 donn e dan s cette tenue d'été, le lieutenant comma nda nt en seco nd d e la co mpag nie. De ces documents se déduit la grande tenue que nous avons représentée plan che 83 po rtée par le brigad ier Péro t don t la Gi berne (2- année no> 7) a reproduit une si inté ressa nte lettre datée de 180 5 (1),
8 2. 1M'alntll pl ni le'PII C' d'ili •
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( J) L 'article dt' la . Gi~mt'» porte en titre: • Lenre d 'un brigadier de chasseurs à cheval de la Garde Imp ériale», La lecture dt' la tenreet Sllrtolll dt' son post-scnptum montre qu e le tu re eu faux et qu 'il s'agit de la Garde du M aréchal Bernadotte, c'est- à-dire d' une troupe faisa nt partie du premier Co rps de la Grande A rmée, et non de la Garde Impériale.
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Quelque temps après la formation du Corps le lieute nant J .-S. G an ierpassait ca pitaine . La plan che 84 le représente dans une pe tite tenue de service po rtée également en campag ne, d 'après une mini ature très précise, qui concorde a vec un e aq ua re lle du général de Schauenbourg, ami de J .-5. Ganier, to utes les deux appartena nt à M. Ganier-Tanco nville. L'officier porte le ha usse-col ; cet insigne n' a rien d 'éto nna nt dans la Cavalerie Légère. Il fa ut rappele r qu ' à ce tte date le hau sse-col est po ur les o fficiers, comme la gibe rne. l'insigne de se rvice (ce que se ra plus tard la jugulai re); ma is tandis q ue la gibe rne se po rte avec tous les vêtements, Je hau sse-col ne se po rte qu'avec l' ha bit ou le surtout. Il disparaît ra d'ailleurs dan s la Ca valeri e, tout au début de l' Empire . Le trompette qui suit l'officier sur la plan che 84 et qu e nou s redonnon s planche 85 da ns tou s ses dé tails, provient de la mêm e so urce que la planche 8 1. A not er q ue le surt o ut du tr om pette po rte de s reve rs en po inte alors que nou s verrons tout à l' heu re celui des guides bo uto nné dro it. Les planches 86 et 87 do nne nt deux te nues d 'été du capitaine de s guides. Les docu ments iconographiq ues de la famille Ganie r se co mplétaient par un précieux manu scrit: c'est le livre de comptes de la femme de J.-S . Ganie r, où celle-ci a tenu à jour la nomenclature des effets de tenu e de so n mari. C'est dan s cette nomenclature que no us trouvons: 1pant alon de cheval en d rap vert avec cuir fauve (planche 8 1); 1pantalon de cheval en drap vert ; 1pantalon à la hussarde en d rap vert (planches 84 e( 95 ) ; 1pantalo n à la hussarde en d rap ro uge (planche 94) ; 1pa ntalon de nankin soutaché en poilde chèvre (planche 86); l autre panta lon de nankin sa ns soutache (planche 87); 1pa ntalon à la polona ise (de couleur non décrit e) ; 2culottes en cas imir blanc (p lanche 96).
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Le surtout figuré planche 86 est boutonna nt d roit et très écha ncré; c'est un modèle co ura nt semblable à celui de la trou pe . Il es t re produit d an s une miniature très précise que possédait M. G anier-Tanco nville. Le dolm an nankin est décrit dan s les not es laissées par J . ~S . Ganie r. C'é tait une tenue d'ét é très à la mode à cette époque dans la Cavalerie Légère ( 1). Les ga lons sont en soie, un peu plus claire q ue le fo nds d u vêtem ent. Les plan ches 87 et 88 donnen t les tenues de ville des guides (gilet tressé en hiver. blanc en été). Ces tenues o nt po ur source une sépia coloriée q ue posséd ait M. Gani er-Tanconville. Les trèfles d 'épaule qui sont auro re pou r la troupe, sont mélangés aurore et o r po ur le sous-officier. Rem arquon s qu e da ns aucu ne de ces ten ues, ni l'officier ni la trou pe ne po rte nt les aiguillettes. Bernado tte est no mmé Mar échal le 19 mai 1804; en 1805 il est fait prince de Po nte -Corvo. C'est dan s le co ura nt de cet été 1805 qu'est mod ifiée la tenue des guid es; les changeme nts en effet , pa ra issent être faits lorsq u'au mois de septembre le co rps de Bernad otte est dirigé sur Wurtzbourg. Pour en finir ave c ce point d 'hi sto ire, rappelons que c'est le 29 ao ût 1805 que Napoléon prescrit la forma tio n des sept Co rps de la Grande Armée. do nt le premier, ex-Co rps d'occupation du Hanovre es t celui de Bernad o tte. C'est le 5 septembre qu 'est do nné ci Bernad otte, l'ordre de mettre son Co rps e n ma rche sur Wu rtzbou rg; te 27. ce lui de se porter sur le Danube à la gauche de Marmon t ; le Il octobre, celui d 'occuper Mu nich; te 28 novembre. celui de se diriger sur Brûnn et de se tenir prêt pour la grande
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(J ) S ur J(' fo urneau dl' la p ipe qu('porte l'offirin ('1 q ui etait ('ncor('('n p ossession de M . Ganter- Tancon ville, se tro u vait u n(' pe intu re repr ésemom un Capitaine du 4'- Hus sards , I ean-Bainiste.te fr ère de Josep h G anier, N olIS rep arlero ns lm jour, ail sujet du 4'- Hus sards, dt' Ct' document qu'a d éj àutilis é K nonet.
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180411805
com me elle l'est pour tous les do lmans de la Cava lerie Légè re . Le colback est substitué au schako. Le Co rps reçoi t la pelisse et po rte sûrement à cette date (s'il ne J'avait pas déjà auparava nt) la sabretache . Les guides de Berna do tte deviennen t donc semblables aux guides de l'Empereur sauf qu' ils por tent les couleurs inverses (dol man rouge, pelisse verte au lieu de dolman vert, pelisse rouge). Ce qui confirme que le cha ngement de tenue eut enco re lieu en H anovre , c'est qu e les colback s distrib ués sont bien du mod èle étro it et haut, ca ractéristique de cette époq ue (1). Les doc umen ts Ga nier concorde nt bie n avec Sühr sur ce poi nt. J' ai représenté (planches 89 et 90) la gra nde tenue et la te nue de rou te du Co rps en m'inspira nt com me poi nt de dépa rt de la planche de Sühr, le Bourgeois de Hambourg. Q uelques ob servations sont nécessaires ici. Rappe lons tout d'abo rd que Sühr, q ue tout le mon de a copié et so uvent avec une confiance ave ugle, n'a fait que calqu er , parfois maladroitement, des o riginaux d'un artiste antéri eur. Pour cette planche de s guides il a mis des tresses qui, da ns l'ét at actue l de sa planche, paraissent rouges po ur un pe rsonnage et roses po ur les autres. Ces couleurs sont évide mment inexactes telles qu'elles nous appara issent ; la couleur des tresses est sans hésitati on , aurore . C' est cette couleur qu'a dû met tre Sühr et qu i, décolorée par les années, est devenue le rose qui nous étonne . Les plumets blancs, do nnés par Sühr, so nt également inexacts; ceux-ci sont réservés aux officiers, c'est son plumet blanc à sommet rou ge qui est le bon; il peut y avoir de sa part un oubli de coloris comm e il y en a un dans la bande d u pant alon de cheva l qu'il a laissée blanche et qui est rouge . La fourrure de sa pelisse n'est pas non plus exacte. Cette fourrure fauve éta it réservée aux sous-officiers; celle des officiers est blanche (en petit gris) , celle de la troupe en
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bata ille qui va avoir lieu. Le 2 décembre les guides de Berna do tte prennent part à la ba tai lle d'Austerlitz et le brigadier Pérot, racontant, le 24 , cette victoire à ses parents, leur do nne comme adresse : «M. Pérot, briga dier da ns la garde de M.l e Maréchal Bernad ott e au q uartie r général du 1u Corps de la G rande Armée à Bud weiss en Boh ême ». D 'autres lettres de guides en possession de la famille Ga nier (e n part iculier de l'ord onnance d u capitaine pe nda nt la même campagne) indiqu ent bien que le nom du corps étai t: «Chasseurs à Cheval de la Ga rde de M. le Maréchal Bernado tte ». Ce n'est que plus tard qu e vint l'expression «G uides de Bernadotte » et celle de «Guides du Prince de Ponte Co rvo », qu i est do nnée par Sühr en 1808. Revenons au change ment de tenue . Berna dotte avait do nné carte blanche au commandant de ses guides pour les qu estion s d'uniforme . Nous rem arquons que la disposition des tre sses du dolm an est changée (disparition de la tresse d'en cadrement )
(1) Cette forme de colback qui semble d'origine allemande est propre aux troupes cantonnées en A llemagne à cette époque.
142
schabraque en mou to n noir). Elle comporte de plus une erre ur de texte , Bernadot te était de puis 18 10 prince de Suèd e et ne po uvait plusavoi rdeguidesen 1812 , Sur la planche 92. M. Bitry-Bœly a dessiné Jetrompette e n gra nde tenue , Co mme il arrive habituellement, ce trom pette est aux couleurs inve rses . Pourtant o n n'a pas pou ssé l'inve rsion jusqu'a u bou t et la pelisse est restée verte. On a cra int. sa ns do ute, en pre nant la pelisse rouge ,la similitude co mplète avec les guides de l'Empe re ur, Nous avo ns mai nte nu la ceinture d u document Bitry- Bœly. quoiqu'elle puisse être douteuse ; les trompettes de Légère ponant habituellement la ceinture cramoisi de la troupe; mais la règle, à cette époq ue. étai t si peu appliquée ( I) !! Comme no us l'a vons vu, ( J) D 'ailleurs ces ceintures tr ès diffé remes Dm très H9. G a ideen bien pli être portées simultanément. Rappelons-no us I r_o de lt'o ut' d 'upr t J les Co rps de troupe de 1915 où les effets de laides U Buu rgruis Jr couleurs se trou vaient parf ois dans la m êm e Hum bourg com pagnie. 1806 / / 808
brun tr ès fo ncé o u noire . Ce qu 'il ya d'intéressant dans Sühr, c'est la sabre tache des sinée d' une façon tr ès précise que j'ai do nnée planche 89 . Sühr donne une ceinture q ui parait cramo isi à co ulants verts. Je l'ai re prod uite planc he 89 mais j'ai mis sur la planche 90 la ceinture cra moisi à coulants aurore proven ant des documen ts Gani er et qui est bea uco up plus conforme à la tradition . Enfin, Sührdonne les dolma ns et les pelisses à trois rangs de boutons. Dans les docum ents Ganier on tr ouve trois ran gs et cinq rangs; pour les officiers, toujours cinq rangs. La tenue de campagne d' hiver, pelisse chaussée a été donnée par M. Ganier-Tanconville d'ap rès ses doc ume nts planche 9 1. La schabraque de la trou pe fut , au début. en drap (planc he 83). Plus tard. celle-ci est restée co mme sellerie de grande tenue, la schabraque en mouton blanc ét ant prise po ur la tenue de campagne. Dans notre planche 7 un sous-officier en pelisse, cette planche comporte une inexactitude (la fourrure blanche), une incertitud e (la
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d_Lop en tena r dr ClI mp_lt" t' (tfi }1806
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la compagnie avait de ux officiers au moins; le capitaine Ga nier ct un ou deux lieutenant s ou sous-lieute nants. La planche 93 représent e la grande tenue réglementaire du lieut en ant. Le domestique q ui tient le cheva l, est fait d'après le portrai t à J'huile de Ga nier, dont nous allons parler. Il porte la livrée aux couleurs des trompettes . Les officiers portaien t en tenue de gala la culotte rouge . En 1805, en Hanovre.Ie capitai ne G anier fit fai re son po rt rait dans cette tenue. Ce sont les détails de ce grand tableau à l'huile qu e M. Ga nier-Ta nco nville a reproduits dans la planche 94, inté ressante par la schabraque de gala, la culotte ro uge et les bo ttes en cuir de Russie. Nou s voyon s d'ailleurs dans le livre de comptes de Mme Ga nier, figurer une somme de 25 napoléon s, don d u Maréchal po ur se faire confectionner la ten ue de gala e t une pelisse ventre de biche, dont no us parlerons plus loin. Mais le capitai ne G anier laissait so uvent à so n second le commandement des guides et faisait auprès du Maréchal les fonction s d'aide de camp. Au début, il usait enco re dans son service sa pelisse jaune des guides
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«C'é tait au mom ent o ù l'Empereur «visitait les positio ns de la G rand e Arm ée «q ui faisait face à l'Anglet erre. Dans une «reco nnaissance en barque un abordage se «prod uisit entre le ca not impéri al e l une «autre ba rque de son Etat-Major. Mon «grand-père se trouvait dans le canot «impérial qui chavira, et grand et fort comme «il l'était , mon grand- père enleva «l' Empereur dans ses bras et traversant avec «de J'eau jusqu'aux cuisses l'espace qu i le «séparait du rivage, le déposa à sec sur la «grève. L' Em pereur aya nt dema ndé quel «était l'officier qui l'avait ainsi enlevé à bras «tend us, on lui répondit Üe crois qu e c'était «Lefebvre): Sire, c'est un canari de Mortier.• «Mais ce n'était pas un ca nari de Mortier ; «mo n grand-père usait seulement sa pelisse «jaune et était aux G uides de Bernadott e, car «la scène se passait un pe u avant le «mouvement général de demi-to ur sur «A usterlitz. » Lorsq ue cette pelisse fut usée.fe Maréchal do nna à Ga nier de qu oi en acheter une autre. Ce fut une pelisse ventre de biche, parei1le à ce lle des aides de camp de Bernadott e. C'est cette pe lisse ve ntre de biche qu e Ga nier mettait spécialement qua nd il faisait le service d' aide de camp auprès du Maréchal. M. Ga nier-TanconvilJe a rep résent é (planche 95), le capita ine Ga nier dans cette tenue, faisa nt le service auprès d u Maréchal el ten ant à la main le fouet cosaq ue, très à la mode penda nt la Campagne de Prusse. Mais ce n'ét ait pas là le seul service spécial qu e faisait J.-S. Ga nier. Tout dans ses documents indique qu'il remplissait en q uelque sorte les fonctions de man re des cérémonies dans cette pet ite cour pr incière. Dès son séjour au Hanovre, Bernadott e qui aimait le faste. avait o rganisé ces soirées, ces réce ptions, ces ba ls, do nt le ca pitai ne Ganier fut le régisseur. Et dans ces fêtes les guides figuraient avec leur tenue de gala. Pour la
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de Mortier et voici une anecdo te q ui fixece point. Je la copie dans une lettre de M. Ganier-Tanco nville:
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troupe c'était le surto ut avec une culott e de casimir bla nc et des bas (1). Pour l'officier, tenue semblable, dont M. Ganier-Tanconville avait gardé le souvenir d'aut ant plus précis qu e dans sa jeunesse, sous le Second E mpire, il réendossa lui-même l'uniform e de son grand-père pour une soirée costumée. C'é ta it l'h abit-surtout rouge (celui de la planche 84), avec le gilet de casimir blanc brod é, la culotte de casimir, le chapea u claq ue et l'épée. Dans sa planche 96, M. Ga nier-Tanconville a rendu le souvenir de ces réception s: le capitaine donn ant ses ord res à un maréchal-des-Iogis gant é de blanc qui dispose des corbe illes de fleurs pendant q ue le lieute nant prom ène dans le fond une des élégantes de la fêt e. Mais, sur cette carte nou s relevons une particularité, c'e st l'aiguillette qu e nous voyons po ur la première fois figurer dans cette série . Remarq uons ici que si no us avo ns vu sous la République quelques guides po rte r l'aiguillette, nou s n'en verrons plus sous l'Empire. Depuis que Berthier est Major-Général de la Grand e Arm ée, il tient à ce q ue cet insigne soit réservé aux troupes attac hées au souve rain o u à lui-même. C'est ainsi qu e les seuls guides qu e nous verrons sous l'Emp ire avec des aiguille ttes sont ceux de l'Empereur (Chasseurs à Cheval de la Ga rde) et les ex-guides interprèt es devenu s les guides de Berthier. E t nou s trou von s dans l'h istoire de J ,-S. Ga nier une amusante anecdo te qu i vient confirme r ce poi nt. Je laisse enco re la parol e à M. Ga nie r-Tanconville:
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«J'ai le souvenir qu 'à propos de «l'aiguillett e de mon grand-père il y a eu «entre le prin ce de Pon te-Corvo et Berthier «une prise de bec. Berthi er éta it «excessivement jaloux de ses prérogatives et
( J) Presq ue to us tes guides t'11Tt'nt ainsi un e sorte dt' ten ue dt' ville t'xrra. Voir les guides de Berthier (p lus haut],
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«ses aides de camp po rta ient l' aiguillette «avec le surtout. Berthier, re ncontra nt un «jo ur mon gra nd-père dan s cette tenu e. lui «intima l'ordre de supp rime r cet o rnement el «cela da ns des termes excess ive ment vifs. «Mon gra nd -père raconta l'affaire au prince «de Po nte-Corvo ct Bernad otte qui ne «po uvait souffrir Bert hier, de s'écrie r : De «q uoi se mêle Mon sieur Alex and re, qu'il «fo urre son nez dan s ses affaires et non dans «les mienne s!» - et po ur consoler mon «grand -père, il lui donna je ne sais combien «de napo léon s, po ur s' acheter quelque «vêtement d'unifor me aussi pe u «réglementaire que possible > Te ls sont les uniformes avec lesq uels les guides de Bernad otte achevè rent leu r ca rrière . Ils ne survécur ent pas à l' armi stice de Z naïm; la ca mpagne de 1809 les avait tués. Q ua nt au capita ine J.-S. Ganie r, il par ait les avoir quittés en 180 7. da te à laque lle il es t passé définitivement à l' Et at -M ajo r de Bernad otte. Il fut fait Cheva lier de l'Empire avec dotatio n sur le Mont-de-Mil an , Il accompagna, e n 18 1O, Ie prince de Pon te- Corvo à Stoc kho lm, quand celui-ci fut choisi comme héritier du tr ône de Suède . Il rentr a en Fra nce au mom ent de la défect ion de Bernadotte, et nou s le retrouvero ns. en 18 14, défen dan t vaillamme nt co mme major du 2- régiment de Chasseurs des Vosges, notre fro ntière de l' Est men acée.
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Guides-interprètes
1803-1814
n décre t du 12 Vendémiaire. An XII (5 octo bre 1803), créait une co mpagnie de ) guides-inte rp rè tes pour C-t~~u.-é~i:o' -' l'Armée d 'Angleterre. L'organ isation en fut confiée au co lone l Dupont-Derv al et so us ses o rdres au lieutenant Cuve lier, qu i devint le prem ier ca pitaine de cette compagnie. Celle-ci. qui co mp re na it deux tambours, fut ra ssemblée à SI-O mer, et certainement ne fut pas montée au début ; rappelons que c'e st l'époqu e o ù l'on démonte une partie de la Cavalerie dans Je projet d ' une de sce nte en An glet erre. Ces guides- interprè tes. qui devaient parl er l'anglais et connaître l'Angleterre. firent en fait le service des guides d 'état-major, au Grand Quartier Gé né ra l du Pont-de-Briques. Ils reçurent pro bablement des che vaux au mom ent o ù fur abandonné le pro jet de passer la Man che, et restèrent au camp de Boul ogne pe nda nt la Campa gne d'Austerlitz er mêm e pendant une grande partie de l'année 1806 . L'arrêté du 12 Vendémi aire fixe l'uniforme ; c'est celui qu i es t donné planche 2; mais le décret de formation es t muet sur la coiffure. Une lettre du mini stre de la Guerre du 30 Brumaire, An XII (22 octo bre 1803 ), nous apprend que la co iffure 150
sera le chapeau français uni, comme da ns " Infante rie. Une vieille estampe (reprod uite dans l'o uvrage de Lienh art et Humbert) donne le chapeau galonné, com me d'ailleurs le type de Marbo t-Noirmo nt, q ui parait plus précis el q u'a reproduit H, Boisselier (planche 97 ). P. Benigni avait mis à son officier un ceinturon q uelco nque; H, Boisselier a reproduit le ceinturon spécial à ces guides, avec sa curieuse bo ucle, o rnée d'un œil au milieu. Enfin, une planche de l'époq ue de la série Chataignier et Poisso n, éditée par Jean et reproduite dans le n° 1 de la 3- année de la Giberne, donn e à l'officier le schak o à plumet rouge et à visière mobile , Celle planche, qu e M. Huen rep rod uit (pla nche 98) , a visiblement été faite après avoir vu ce personnage qu i est cert ainemen t le com mandant de la compag nie de guides. Rem arq uo ns, en passant, combien cette série Cha taignier ct Poisso n, précieuse comme dessin, est pe u sûre comme coloris; je connais de cette planc he qua Ire exem plaires; la schab raque est bleu ciel sur l' un (cel ui rep rod uit par la Giberne), rouge sur l'autre, verte sur les de ux de rniers; c'est à cette derniè re couleur concordant avec d'autres sources q u'i l y a lieu à mon avis de s'arrê te r. Notons la présence de J'aiguillette et des deux épa ulettes, ce qui parait bien douteux pour un officier suba lterne . Quel est maintenant le métal des épaulettes et de tout le galon nage de l'officier? La planche de Lienhart do nne l'or; j'ai vu d'autres rep roductions de cette estampe qui do nnent l'argen t, solut ion adoptée par Mar bot, ct à laque lle no us no us sommes conformés (planche 97); q uant au commanda nt en chef, les source s donn ent les deu x. Dans un précéd ent travail sur la qu estio n le capitaine Bottct n'a pas osé prendre pa rti. Nous avons mis les orne me nts en o r, pour montrer les deux hypoth èses et nou s conformer à la majorité de s exe mplaires de la planche de Cha taignie r et Poisson. La collectio n Valmo nt nou s donn e un type très net de guide inte rp rète que nous avons reprodu it planche 99. A u camp de
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Boul ogne les guides reçure nt ce rta ine ment le casque ; en dehors des collections alsacie nnes (planche 3), nou s ret rouvons le guide casqué dan s J'album de Vernie r faisant même ainsi so n service à pied . La plaque de ce inturon est e ncore un e plaque avec un œil a u ce ntre. mais diffé rent du modèle o rdina ire . No us avons reproduit ce type planche 4 . A notre guide nou s avions laissé le harnachement que donnent les co llections alsacie nnes; ce harnachem ent bo rdé de fouge nous se mble ce pe ndant très do uteux. C 'est au ca mp de Boulogne qu e se fit probableme nt le change me nt de coupe de l'habit. A l'origine, l'h abit es t à pan s cour ts avec le parem en t ron d sa ns pattes, le gilet à deux ran gs de bo uto ns. Le type Vernier a "habit à pa ns longs, le gile t à un rang de boutons. Ce type nous parait corre spo ndre à la da te 1805-1 806 . La pr ésence permanente des crispins sur des documents, nous e mpêc he d'affirm e r ce qui est pourtant pro ba ble, que le pare me nt ava it à la mêm e é po que reçu une
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100. G uide
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patte.
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101. Guide dibw - 1807 L..
La compagnie des guides ne rejoignit la G ra nde Armée que pendant la Campagne de Prusse. J'igno re la dat e exacte du change me nt de tenue qui se pro duisit à cette é po que . mais cette nouvelle tenue nou s est donnée e n 1807 par deux documents précis. Le 23 avril 1807 par un e lettre éc rite de Finkelstein.Ie major-gén éral do nne a u Maréchal Kellermann l'ordre de tirer des hommes des dépôts de dr agon s pou r co mpléte r la co mpagnie de guide s. U ne note co mpléme ntaire du 8 mai 180 7 du che f d'é ta t-ma jor de l' Armée de rése rve complète la pr écéd ente. e t la tenue décrite dan s ces deux lettres est celle qu e nous reproduisons plan che 5 : habit de dragons, co l e t revers verts. parem ents blan cs. Quelques jours après un nouveau cha nge me nt se produit, da ns la coiffure cette fois; nous l'apprenons par un e lettre du 24 mai 1807 du Maréchal Kellermann a u Ministre de la G ue rre, da ns laquelle il anno nce qu 'il vie nt de faire passer des marchés pour la fo urn iture de kolbacks pour les guides . C 'e st vers les mois de juin qu e ce tte compagnie de guides re joint la G ra nde
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Armée à T ilsitt et c'est là qu e le 30 juin 1807 l'em pe reur l'affecte spécialement au service de so n maj or gén ér al en lui donnant le nom de guides du prince de Neufch âtel. La planche 102 do nne la gra nde tenu e de l'o fficier à cette date, la planche 103 1e guide en tenue de campagne. J'ai laissé en blanc la bande du pan talon de cheval, celle-ci étant généralement de la couleur distinctive qu i est précisément le blanc pour ces guides. Les planches 104, 105, 106 et 107 sont consacrées aux d iverses tenues des sous-o fficiers. Nous avon s pu recon stitu er ces dive rses tenues grâce à un doc ument des plus intér essant s; le 12 août 1808, le mar échal-des-logis-chef de la compagnie de guide s de Berthier, M. Louis-Gabriel Gru rnet de Montpi é, éta it trouvé mort dans sa chambre à la suite d'un accès de fièvre, au canto nneme nt à Battelstad t (terri toire de Saxe-Wei mar). Hu bert , adjoi nt au Co mmissaire des Guerres, dressa l'in ventair e des effets trouvés dans sa chambre, et c'est l'inventaire de ces effets qui nous a servi à faire nos quatr e planches. On y re marq uera le nombre considé ra ble d'effets différent s qu ' un sous-o fficier po uvait traine r avec lui en campagne ; cela prou ve le luxe q ui s'é tait établi dans ces compagnies de guides et co nfirme ce que no us avo ns déj à dit des guides de Ponte- Co rvo. Il faut remar quer que dans cet invent aire il n'est question ni de l'habit ni des aiguillettes; il faut en conclure ou bien que ces effets se tr ou vaient sur l'ho mme, o u bien qu ' ils n'avaient pas été emport és en campagne ; j'incline pour la pre mière version qu i semble confirme r que l'aiguillette n'ét ait po rt ée q u'avec l' habit et que le surtout pas plus pour cette compagnie que po ur les autres ne se po rta it avec l'aiguillette . Seuls les guides de l' Emper eur (Chasseurs à Cheval de la Ga rde) portaient l'aiguillet te avec le surto ut. Ce surtout devait avoi r, suivant l'u sage, les parements semblables à l' habit, c'est- à-dire blancs (1).
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10 2. Offid."
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(1) On a critiqué la [orme qu~ j'ai donnée à crs parements. Il n~ f OUI pas oublier -que les guid~s de Berthier sont des dragons et non des chasseurs et qu e par cons équent leu r su rtoUldoit être comme celui des dragons avre lin parement rond ~I non en pointe.
103. G llift.,n
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·1807// 808
153
co mmencement de 1814 . Les rccru es de 1814 reçurent rh abillement complet et en part ant pour rejoindre l'armée empo rtè rent de Versailles les habillemen ts desti nés à la compagnie qu i faisait toujou rs le service au G. Q. G . Ces habillemen ts furent enlevés par les A lliés lors de l'affaire de la Fère -Champenoise le 25 mars 18 14 et les guides qui rejoignirent la G rande Armée furent presque to us fait s prisonniers. Au licenciement de la compagnie à Cha rtres le ln juin 1814 , l'effectif des sous-o fficiers et soldats pr ésents était de 25. Il nou s reste pour cette dat e un dernier docum ent, c'est une situation d'habillemen t q ui a permis à V. Huen de dessine r la planche 11 0. Elle montre que rhabillement des guides avai t suivi la mode gén érale et était deve nu l'habit-veste. Ce même jour ( 1n juin) les survivants de la compagnie d'élirc du G. Q. G . éta ient incorporés dans le 2-- Dragon s.
Revenu s à Versailles en 1808, les guides par tire nt en Espagne avec l' Empereur et le G . Q. G.; ils y restèrent après le dé part de Napoléon et ne revinrent qu 'en novem bre 1811 à Bayonne, où ils furen t réo rgani sés. Une note de Berthier au duc de Peltre, du 30 novembre 1811, décri t l' uniforme : «arrêté au cours de la de rnière campagne », c'e st-à-dire don c porté pendant la ca mpagne d'Espagne. C'est celui qu e M. Hu en a recon stitué, planche 108. Berthier , dans cette note, propose un changement de tenu e: avec sa manie de fourre r d u jaune parto ut, il voudrait substituer les revers cha mois aux revers blancs , puis ajoute r un casque . Le 4 févrie r 18 12, Berthier revient à la charge et sur sa dem and e le Min istre de la G uerre propose à J'Empereur les change ments projetés; mais da ns cette note le casque de dragons est devenu un casq ue de chevau -légers et il est question d'ajoute r la surculott e grise de la cavalerie. Sur ce dernier rapport Napoléo n écri t de sa main le 6 février: «Les laisser comme ils sont.» Don c le guide vert à plastro n jaun e et à surculotte est resté dans le dom aine de s rêves. Notre planche 5 inspirée à P. Benigni parune note de Frédéric Masson, ne correspond à rien de réel ; avec les épaulettes et aiguillettes en plus elle représente le projet de Berthier. C'est pe nda nt cette réorga nisation à Bayonn e qu e la compagnie changea à nou veau de nom pour s'appeler «Co mpagnie d'élit e du gra nd qu arti er géné ra l». A rrivée à Paris dans les premiers jours de février 1812, elle en pa rtit le 8 et reçu t un comp léme nt d' habillement à son passage à Strasbourg. Il résulte de l'examen de pièces pos térie ures, qu 'elle reçut certainement le casq ue po ur cette Ca mpagne; sa ten ue fut alors celle de notre plan che 109 qui do it remplacer la planche 6, laquelle contie nt prob ablement plusieurs erreurs . (A iguillettes oubliées, schabraq ue en peau de mouton, tapis bo rdé de blanc). La compagnie fit toute la Ca mpagne de Russie, eut son chef, le capita ine Faget, tué près de Smolensk, et fut reformée po ur la Ca mpagne de 1813 par Trémot , son nouveau capitaine . Elle ne fut habillée à neuf qu 'au
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Les Guides de Lannes 1809
..::~:-:.;-.:~~.,vI es curie ux guides qui
J se mblent des chasseurs
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à cheval à o rne ments jaunes
- ~ .. ne nous so nt connus qu e parle , ..... tableau de «La prise de Rati sbonne » par Th éven in, qui figure à Ve rsai lles. C'est là qu e P. Beni gn i a pris les types qui figurent sur nos planches 111 et 112.
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111 . Offi ri lL'J
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112. Gu ide e n teeee de camp.gne • 1809
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Les Guides de Moncey 1814
u mo men t de la défe nse de Paris en mars I B14. le Mar échal Mon cey, ~"" •.q,c't:":.) gouve rneur de la ville. utilisa X" co mme guides un escadron de \...ID ' ... Cavalerie de la Garde Na tionale formé de volontaires q ui furent désignés so us le nom de guide s ou d'éclaireu rs. H. Boisselier a reprod uit d'après un dessin du général Vanson qu i se trouve à la Bibliot hèq ue nati onale , l' uniforme d'un sous-officier de ce Co rps. (Planche 113). Remarquo ns q ue la couleur distinctive de ces guides n'est pas cra moisie, mais bien ro uge foncé, qu elqu e chose d'int erméd iaire entre l'écarlate et le ponceau.
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Ill. Soc.!.-offic::Wr dn t :dalnaR Guidn chi I\-brftfulI Mon«y. PtJri.r r" / 8 14
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Guides du Gouverneur de Strasbourg 1815
u mo is de mai 1815, à la suite du ret our de Napoléon , s' organisa à Strasbo urg un .."."' ~Q,flt:"?.) escadron de Cavalerie de la t"' Garde Nation ale, so us . l' impul sion de la municipalité . Il était fait ap pe l aux citoye ns propriét air es de chevaux et surto ut aux anciens gardes d' honneu r de la ville. Cet escadron fut bie ntôt co nnu sous le nom de Guides du gouve rne ur et employé au service d'ordonnance et d'estafette. D'après l'arrêté du maire d u 23 mai, les guides devaient choisir leur uniforme. Remarquon s qu 'ils le choisire nt se rapprochant beauco up de cel ui des guide s de Mon cey. Cet uni forme est co nnu des collectionneurs par la planche de Job parue dan s la «Tenue des troupes de Fra nce » d'après un e image du temps, et la description qui en a paru dans la G iberne ( 12t - année, n- 1). Ces deu x reproduction s conco rde nt sauf pour la teint e du rouge que M. Job a donn é foncé comme pour les guides de Moncey et qu e la G ibe rne indique cra moisi. Plusieurs documents a lsaciens donn ent cet uniforme. Piton da ns so n ouvrage sur Strasbourg, et son beau-fils Touchemo lin da ns son «Strasbo urg militaire », indiquent
114 . G uid e e n Tenu e de seni« - 18/5
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ro mme distinctive un cramoisi très clai r. )resq ue ro se ; c'est la couleur qu 'o n tro uve tur toutes les co llections alsacie nnes de pe tit s soldats e t que donne nt nos planches. J 'estime ~ue c'est la se ule co nfo rme à la réalité. ~ot ons que Job co mme la Gibe rne donne jeux é pa ule ttes à la troupe . tand is que fouche moli n donne l'épa ulette à gauche e t JO trèfle terminé par une aiguillette à d ro ite. Sur notre planche 115 l'officier e n petite :e nue est ce lui de Touche molin. Ce lui e n gra nde tenue et le guide du fond proviennent j e la co llectio n G a nie r-Tanconville. 1I 1 a plu s d'un demi-siècle qu e M. G a nie r 1 dessiné so us les yeux de so n pèr e, de Stribeck , de To uche molin lui-mêm e. un oc loto n de guides e n gra nde tenue avec le olastro n rose . Tous les conte mporain s qui om vu ces pe tit s bo nsho mmes les ont rpprouv és ; a ussi. bie n q u' aucun docu ment )fficiel ne nous confirm e ce tte gra nde tenue. wons- no us cru inté ressant de la faire figurer ci ; au fond c'est tout simpleme nt le plast ron :le tenue o rdi na ire re tou rn é sur la face nterne doublée de rose . II existe e ncore d 'au tres varia ntes connues de ces un iformes. Les un es oro vie nne m de l'époq ue précédente. Le 14 ro ve mb re 18 J3 a vait été form ée un e :ompag nie de gardes nation ale à che val qui 'ut lice nciée e n 181 4 par la Restauration. 'viais ce tte co mpagnie n'ayant fait qu'un rervice de po lice ne nous int éresse pas à titre je guides e t nous ne nou s e n sommes pas x cup és. No us n'a vons envisagé, co mme il est dit plus haut. que sa reformation e n J8 15 ivec l'e mp loi de guides . C'est à cette rre mière pé riode 1813-18 14 qu'il faut 'a ppo rt e r un trompette en habit vert à la ivrée im pé rial e d e la co llection Ga nier. :\ e lle a ussi la schabraq ue en peau de mouton Je la troupe . Le trompette qu e nou s avons lonn é pla nche J 16 , tiré de la co llect ion Carl, .e ra pporte bie n, lui. à la période 18 15. Enfin j'ai dessiné sur la plan che 117 Jeux types tirés de la collection W ürtz du vlusée de l'Arm ée . La varia nte de l'épa ulette ilan chc ne me paraî t pas très probabl e. 1 mo ins q u'elle ne se rapporte à un e é po que rost éricure. Pourtant Würtz donne à so n
11.5.
Offld~n.
GraDde ri ~ril~
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l 165
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116. Tromprllt' e n «randt' trnut'.
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117. Trom jK'n r
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trompette les ga lons trico lores. Notez égaleme nt l'a bsen ce d 'aiguillettes. J'avoue être très embarrassé par ces perso nnages , d'autant plus que dans Würtz ils portent une moustache ct une ba rbiche qui sentent fortement le Second E mpire. Or , dans cette collection Würt z o n ne trouve rien de pos térieur à 1815.
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166
Guides du Maréchal Poniatowsky 1810-1813
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118. T rom plettoe e n KJ1Ind oe lenue (Cof/t'crion CfJrl) 1808118 10
119. T re mpette-e n tenu e de sen-ke (d 'oprès Lit'Ilha n} 1808118/ 0 126. O fliri e r e n ' rnut'dt' M'rviœ (d'ap rb Cht'Iminski) 1808118 /0
12 1. Ca pora l en ten ue de M'n m. (d'ap rts Chd mùu ki J /aOS/ 18/ 0 122 . G ulde ..n tenue de semee (d'{lp rt-s Lit'flMn) 180811810
168
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Guides danois 1813
nfin en parcourant les différentes armées alliées qu i combattirent à côté des nôtres, je n'ai trouvé de guides qu e dans le Co rps expéditionnaire danois et je n'ai pu résister à la te ntation de le donner ici (planche 123), tant en ra ison du pittoresque de son uniforme qu e de son rôle militaire . N'oublions pas que ces guides da nois firent parti e du Co rps d'armée qui défendît Hambourg avec Da vou st en 18 13,et qu 'ils s'y conduisirent très ho nor ablem ent. H , Boisselier a rendu avec beauco up de fidélit é tou tes les part icularit és de coupes de cet unifo rme danoi s, et a supprimé la plaque losange du sha ko donné par le schéma de Lienhart, ce qui est une erreur, Je renvoie d'ailleurs à l'ouvrage de Lienha rt (tom e V, page 536) po ur les divergences de cet uniforme suivant les divers auteurs danois.
• • • 123. G uide d 'i,:lal -Majof du m 1813
I)a ~oust
171
roqk'I
DaJlOl' a u rorp'li d' Anni e de
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Dragons employés au service de Guides
o ur seconde r les guides dont le service était écrasa nt, on leur adjoignit so uvent de s co mpa gnies prises dans cert ains régiments de Cavalerie et désignés sous le nom de cavaliers de correspondan ce . En 1795. à )' Armée des Alpes, une co mpagnie de ce genre est formée presque toute entière de cavaliers laissés par le 5 ~"'" régiment de cavalerie (ex. Royal-Pologne), Iors d e son passage à J'Armée d'Italie. Le 13 févrie r 1795 cette compagnie, après quinze jours d' affectation au régim ent nouvellement créé de Hussards des A lpes (fu tur 13- ) passait au 9'"" Dragons ( 1). En 1799, mêm e procédé, une compagnie du 10- Dragon s est dét achée comme compagni e de co rresponda nce . P. Benigni a donné sur la planche 124 un dr agon de cette co mpagnie po rte ur de la fameuse gibe ciè re de co rresponda nce d 'a p rès un état q u'il possède des fournitures faites à cette compagnie. La poche de l' habit a été par inattent ion dessinée en travers ; elle do it être en lon g.
124. ~ d. 101799
(1) GiniTal Va/lSon: «Le premier I J- Hussards erses origines • . CQrn~1 dela Sabretache 1893.
173
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al lrc1r aa wniC'r de Gai.dr rn
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Gardes d'honneur volontaires de l'An XIV
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u mom ent de co mmencer la
Campagne de 1805.
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Napoléon tenta d'organiser
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a utour de sa pe rso nne un
\- Co rps d 'élite, tiré en grande parti e des ga rdes d 'ho nne ur loca les. Ce fut Philippe de Ség ur, le gran d maitre des cé ré mo nies , q ui fut cha rgé de cette organisation: le 20 Ven dém iaire An XI V (2 1 octobre 1805) il rédigea un proje t dé termina nt l'uniforme que nous avo ns recon stitué (planche 125). Il f ut question d 'assimiler le Co rps à la Ga rde Impériale, mais bie n des points ne furent jama is bien fixés. Q uelq ues volontai res se p résentère nt, mais en nombre insuffisa nt, et la victo ire d 'Auste rlitz ayant amené rapidement la Paix de Presbou rg, Napoléon ren on ça dès ja nvier 180 6 à ce projet q ui avait déjà excité les mu rmures de la jalouse Garde Impéri ale ( 1). Il parait certai n cepe nda nt q ue que lques unifo rmes au moi ns fure nt confec tionnés . Deux détache me nts rejo ignire nt l'Armée, aussi es timo ns- no us que ce garde d 'h onneur volonta ire de l'A n XIV avait bien sa place ici da ns les tro upes d 'état- ma jor. ~
- ----=.-125. G.rdt' d ' Ho nn..ur "o Jont. ire de l' . n XIV, Unlfomtt' prflft'it
(1) Voir pour les d étails d'organisation et d'histoire de ce corps: «Lieutenant E.-L. Bucquoy, - us Gardesd 'Honneur du Premier Empire (Nancy- Crt pin-u blond 1908).•
175
Guides-interprètes de l'Armée d'Allemagne 1805
n même temps qu e tentait de s'orga niser le Corps précéd ent, l'empereu r avait décrét é le 27 Vendém iaire An XIV (19 octobre 1805 ) la créati on d e deux escadro ns de guides: «destinés à porter les o rdres aux éta ts-ma jo rs et à être envoyé s en o rdo nna nces auprès des généra ux». Ce s de ux escadrons devaien t être uniquem en t recrutés parmi de s o fficiers réformés nés
volo ntaires . M. Masson a donné la de scription de leur un iforme qu e P. Beni gni a reconst itué plan che 4 1. U n dét ail amusa nt à ce sujet: qu elqu es abo nnés m' avaien t à l'époque renvoyé la p lanche en qu estion en me signalant qu'on ava it dû o ublie r une partie du co lori s. Je les ai rassurés de suite , l' uniforme prévu était bien . en effet, l'h abit complèt em ent blan c. Le tapi s de selle et le po rte-m anteau doiven t, confo rm éme nt aux tr aditions, être pareils. Je ne prét en ds pas que cet uniforme réalise le co mble d u pratiqu e en ca mpagne, mais il faut nou s co nfo rmer aux description s qui le donnen t ainsi. Ce rta ins de nos abonnés estima ient qu e le Corps n'a mêm e jamais existé et que le dé cret imp éri al ne fut suivi d'aucun e réalisation. La q uest ion es t en suspe ns. Pour moi je ne partage pas cet avis et je suis pe rsuad é qu ' un commencement d'exécuti o n au moins eut lieu .
dans les départe men ts du Haut-Rhin et du Bas-Rhin et ceux qui nés en de ho rs parlaient coura mme nt l'allemand. On voit qu e par son recrutement même ce Co rps éta it tou t différent de s autres Co rps de guides . M. Fré dé ric Masson , qu i nous apprend qu e ce Co rps avait trouvé ampleme nt à se recruter (1), s' étonne à juste titre qu'on ne l'ait pas employé à la G ra nde A rmée. Le Co rps fut licenci é au bou t de qu elques semain es sans doute pour les mêm es causes qu e les gardes d 'honneur
• • •
( 1) Fr éd éric Masson : «Cavaliers de Napoléon ».
177
Gardes du Corps
1813 ans Je volume que j'ai consacré aux Gardes .:;~~
d' honneur du Premi er
E mpire, j'ai étudié lon guem ent co mme nt l'idée de l'Empere ur de se co nstituer un e ga rde pe rso nne lle d 'élite ava it donné na issance, au re to ur de la Campagne de Russie, à un projet de Garde s du Corps. Par une not e du 30 décembre 18 12, l' Empereur prescrivait d'étud ier ce projet. Il le plaçait dans le cad re même que l'Ancienne Monarchie -r- avec laquelle il se plaisait à renouer la tr aditi on- ava it donné à cette mê me conception. Sa ga rde personnelle d 'élite allait être la troupe des «G ardes du Corps ». Com me je l' ai indiqu é, plusieurs projets d ifférents furent sou mis à l'Empereu r; le premier, le projet Clarke, fut élaboré en janvier 18 13. Il fut da ns le courant du même mois re ma nié et détaillé par D uroc qu i le mit rée lleme nt sur pied. U n tr oisième de la même dat e en di ffère par que lques points; un qu atrièm e dat é de mars 181 3, tr ès détaillé, en d iffère sensiblement, sauf po ur l'uniforme. Il existe enfin un cinquiè me proj et plus simple qu e les précéd ents.
126 . Officier d e 1.11 6- Co mp.IIl"ie en .,m ue de (Our et G.II. de d e .. S- Co mp.lll"ie e n te nue de "",""o:e
127 . SoWi-officier de la ) à chÉ''.II1
Co mpagnie e n tenu e de serstee
180
d' autres co mmanda nts en chef que l'Empereur. Le pro je t ind ique d'une façon dét aillée l'uniforme,le mêm e pour tou tes les compagnies, celles-ci ne se d ifféren ciant entre elles que par la co uleur distinctive éca rlate (1 he), jonqu ille (2~-) , cra mo isi (3t_) , capucine (4'-), rose (5-), blanc (6-). La bandouillère, mar que d istinctive de serv ice, est de la couleur de la com pagnie ; à cheval le mou squ eto n y est att aché . Les ga rdes o nt rang de sous-lieutenants; tou s les sous-officiers sont des officiers subalte rnes, ct les officiers du Corps ont tous ra ng d'o fficiers supérieurs. La descri ption d u pro jet Duroc m' a pennis de recon stit uer assez sûre ment ces tro is planches. Il n'y a qu ' une qu estion qu'il laisse da ns l'om bre, c'e st celle des orneme nts d'épa ules, Je suppose que l'ornement prévu ét ait l'aiguillette et les trèfle s pour les gardes, mai s j'igno re si les o fficiers et sous-officiers de vaie nt po rte r les épaulettes de leu r grade effectif dans l'Armée ou de celui inférieur q u'ils occupaient dans le Co rps . Sur la planche 126 , M. Hu en a fait ressortir dans un e très heu reuse compositio n la tenu e de service à pied du garde, et la tenu e de gala de l'officier, ainsi que l'e mplo i auque l le Co rps était destin é. Sur la planche 127 j'ai figuré la ten ue de service à cheva l d'un sous-officier, j'ai donné à ce mar échal-des-logis-chef les galons de sa fonction de Corps en lui laissant les épaulettes de son grade réel (capitaine). Pour les officiers (voir planche 126) tou s les galons sont remplacés par des broderi es. E nfin, planche 128, j'ai donn é la garde dans la tenue prévu e po ur la cam pagne: casq ue, cuirasse et frac au lieu de l'h abit. Il est bien entend u que ces trois tenues n'on t pas été po rtées, et q u'e lles ne sont q ue des proj et s; mais j'ai pensé qu 'il sera it agréa ble à nos lecteurs de les posséde r et qu 'elles venaient bien à leur place e n terminant cet historique des troupes d'ét at s-majors, puisque dans la pensée de l' Empereur qui désirait leu r cré atio n, les G ard es du Co rps devaient êtr e la troupe d'élit e par exce llence de son Eta t- Majo r, l'élite de l'élite.
Entre tous ces proj ets, l'Empere ur ne se décida pas, et devant les exigences créées par le manqu e de cavalerie, l'idée se tr ansforma po ur donner naissance aux q uatre régi ments de Garde s d'ho nneur. Mais l' Empereu r conservait la vo lonté de reformer plus tard des Gardes du Corps et l'exprimait dans l'article 8 du projet de Sénatus-Consulte, qui créait les régime nts de Gardes d'ho nneur en disan t: «Lo rsq ue, après la campagne, il sera procédé à la formatio n de q uat re compagnies de Gardes du Corps, un e partie de ces compagnies sera cho isie parmi les ho mmes des régiments de ga rde s d' honneur qu i se sero nt le plus disting ués », De tou s les projets énumérés plus haut, ce lui qui donna certa inement le plus satisfactio n à l' E mpereur fut le projet D uroc qu i respectait bien l'a na logie e ntre ce Co rps à créer et les Gardes du Corps des ro is de France . A la tête de chaq ue compagnie devait être un colone l-général, indépendan t de ses collègues, l'ensemble du Corps n' ayan t
18 1
Table des Matières
6 18 24
Les Dragons . . . . . . . . . Le 12-- Régime nt de Drago ns Le 19'- Ré giment de D ragon s Les D rago ns à pied .
50
G uides d 'Eta t- Maj or . G uides de Bonaparte ct d'A uge re au Co mpagnies de G uides de 179 2 . . G uides de Bon apart e 1796-1 80 0 G uidcs- Hussards dc l'Arm é e d'Italie - 179 6-1 79 7 G uides-D ragons de l'A rmée d'Italie - 1797 Hu ssards-Gu ides d 'Augereau - 1797-1 798 . Gu ides -Chasse urs - J798 Guides de Lecl e rc - 1802 . Guides de l'A rmée d' He lv étie - J799 Guides de Mass éna - 1799- 1800 Guides de M ural - 1802- 1803 . . . Guides de Morti er - 180 3- 181 2 Guides de Bernadott e - 1804-1 809
G uides- interprètes - 180 3-1 8 14 . . G uides de Lannes - 1809 . G uidc s deMoncc y-1 814 . G uide s du Go uverneur de Strasbourg - 181 5 G uides du Maréch al Poni atowsk y - 1810-1 81 3 G uidcs danoi s- 18 13 . Dragon s e mplo yé s au se rvice de G uides . . . . Gardes d' ho nne ur vo lo ntaires de l'An XIV G uides-i nte rprètes de l'A rmée d 'A llem agne - 1805 Ga rd es du Corps - 18 13 Table des matiè res . . " . " " . " " . . . . . . . .
183
70 78 84 90 !02
108 112 118 122
125 127 129 132 138
150 160 161 164
168 171 173 175 177
180 183
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