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PUBLICATIONS DE
L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
V
SERIE.
—
VOL. XI
LE
SYSTÈME VERBAL SÉMITIQUE ET
L'EXPRESSION DU TEMPS
I618s
LE
SYSTÈME VERBAL SÉMITIQUE ET
L'EXPRESSION DU TEMPS PAR
MARCEL/ COHEN PROFESSEUR ADJOINT A L*EGOLB DES LANGUES ORIENTALES DIRECTEUR D^ÉTUDES k L^ÉCOLB PRATIQUE DBS HAUTES ÉTUDES
PARIS
>;(\
IMPRIMERIE NATIONALE ÉDITIONS ERNEST LEROUX, RUE BONAPARTE, 28
MDGCGCXXIV
PREFACE.
Ce
livre est
un procès-verbal de recherches. Deux
spiré ces recherches
faits
in-
Les langues sémitiques anciennes (accadien à part) n'ont,
1°
à chaque thème du verbe, que deux formes conjuguées de catif
ont
:
deux formes (parfait-imparfait) n'expriment pas
ces
:
mais
temps,
l'indi-
le
degré
d'achèvement
d'un
procès
le
(accompli-
inaccompli). 9° Certaines langues sémitiques
modernes ont des formes ver-
bales composées qui rappellent les formes composées des langues
modernes de l'Europe occidentale
et semblent,
comme
celles-ci,
exprimer des divisions du temps.
Du
contraste entre ces deux faits est née l'idée de rechercher
dans toutes
les
langues sémitiques
si,
au cours de leur histoire,
système verbal n'y était pas parvenu à exprimer
temps qui sont
essentiels
dans
le
les
le
rapports de
verbe des langues européennes
occidentales.
La notion du temps donc
servi de pierre
situé,
divisé en
passé, présent, futur, a
de touche pour juger
et classer toutes les
formes verbales sémitiques que fournissaient des dépouillements de
grammaires descriptives
et
d'ouvrages de grammaire comparée,
des sondages dans les textes publiés, des renseignements dus à divers
observateurs et des observations personnelles sur différentes langues parlées.
PRÉFACE.
VI
C'est ce plan
de recherche qui a commandé
La question générale qui réponse que le
si
on
était
comparaître tous
faisait
cadre abstrait de l'enquête
Or
il
s'est
révélé,
une
tème verbal sémitique,
:
le
plan du
livre.
posée ne pouvait recevoir une
c'est
les faits
sémitiques dans
donc ce qui a été
mené
fois le travail
fait.
à bout, que le sys-
très conservateur, a persisté
au cours de
son histoire, presque partout, dans son essence ancienne. L'idée
de temps y
jamais
presque toujours;
est accessoire,
les
formes composées
une valeur seulement temporelle; presque
n'ont presque jamais
ne sont d'emploi obligatoire. La recherche aboutit,
elles
dans l'ensemble, à une conclusion négative. Ceci, cependant, avec
une réserve
:
il
vient d'être dit
En effet, sur quelques de même, dans le système
cr
presque
jamais, presque toujours ti.
points, l'idée de
temps a
sémitique
pris pied, tout
peut-être l'indice n'était-il
faits
à l'objet de l'enquête
Une
que, vu
:
le
du
le résultat
générale-
la
comme
système verbal sémitique. le
plan qui
être tout autre.
donc refaire un exposé suivant
membres Pour
c'est
description qui s'attacherait à l'esprit particu-
cette idée?
Rapprocher
disjoints, reconstituer l'organisme?
période ancienne, dans la mesure
atteindre quelque chose tie
est évident
du système verbal sémitique devrait
Fallait-il
les
il
sémitiques sont examinés de biais et non dans
leur est propre. lier
:
sans doute
négatif qui a été obtenu, le plan du livre apparaît
mal accommodé Les
et
pas inutile d'en faire l'observation.
Cette réserve faite,
ment
développement nouveau,
d'un
livre essaie
du sémitique commun,
oii
nous pouvons
la
première par-
(en utilisant les travaux de divers auteurs) de
répondre à ce besoin de description interne.
Pour
le
développement
possible de dépasser
sémitisants
individuel , faits
comparatistes.
comme
de l'une ne
il
ultérieur,
beaucoup
est
il
ne paraît pas actuellement
le résultat atteint jusqu'ici
par
les
Chaque langue a Un développement
normal dans tout groupe de langues. Les
se laissent
aisément comparer aux
faits
de chacune
PRÉFACE. des autres que
si
T,,
l'on s'en tient à des observations superficielles sur
formes, et encore; dès qu'on observe les emplois avec soin, les
les
incompatibilités se manifestent. resterait
Il
donc
à suivre les
développements séparés.
C'est
une
tâche considérable, réservée aux équipes de chercheurs à venir.
Les langues
littéraires
ont été,
il
est vrai,
pour
minu-
la plupart
tieusement décrites; les monographies de parlers vivants sont déjà abondantes. Mais ces études sont en
modernes de
nombre
:
des parlers
l'arabe, de l'araméen, de l'éthiopien sont
connus par
insuffisant
des recueils de textes sans grammaire, ou avec des grammaires
rudimentaires; d'autres (en
nombre
considérable, pour l'arabe)
Un
sont encore presque ou tout à fait inexplorés.
mentaire d'information
et
qu'on puisse passer à la comparaison et à l'histoire
domaine. Les besognes qui attendront ensuite tracées à l'avance
sémitique
En
:
:
complé-
eft'ort
surtout de description s'impose avant ,
sur chaque
les travailleurs sont
étudier les grands ensembles à l'intérieur
du
l'araméen, l'arabe, le groupe éthiopien.
attendant que ces tâches soient accomplies,
ner à exécuter tant bien que mal
mon
projet
j'ai
dû
comme
me
bor-
je l'avais
d'abord conçu. Mais l'absence des travaux préliminaires, qui seuls
permettront ultérieurement des études générales plus assurées, m'a été à
chaque instant sensible au cours de
J'ai
mon
travail.
constaté, en examinant le matériel de ces
qui m'avaient incité à la recherche, qu'il
me
fallait
temps composés revoir plusieurs
étymologies, amorcer certaines études de lexique. Ainsi est née la
deuxième partie de cet ouvrage. Ensuite
il
m'a
fallu,
dans l'examen des
faits relatifs à
chaque
chapitre, déflorer des problèmes de syntaxe, juger sans statistique
de la fréquence approximative de maints emplois, alors que je ne
me
sentais pas
appuyé autant que
je l'aurais
voulu par l'autorité
de confrères spécialistes en chaque domaine. Sans doute j'aurais
pu à
faire
mieux avec de nouvelles années d'enquête, en
un supplément
me
pliant
d'apprentissage, en recherchant des renseigne-
PRÉFACE.
viii
ments qui
doute
s'offriraient sans
mes
ignorances et
:
je confesse à la fois, ici,
mes
hardiesses.
On comprendra,
d'après ce qui précède, que je n'aie tenté
qu'avec une certaine timidité de donner un aperçu d'ensemble sur les
systèmes verbaux des langues sémitiques,
aux mieux connues. Cet aperçu
pement de ce qui Il
même
en me comme un
était nécessaire
ne pouvait pas être composé avant que tous
Néanmoins
regrou-
avait été dispersé par la recherche a priori.
aient été passés en revue, et
vrage.
bornant
il
pourra être
il
les faits
de détail
devait se trouver à la fin de l'ou-
commode aux
lecteurs
de
s'y
transporter après avoir lu la première partie et d'en prendre con-
naissance avant de lire la documentation qui seule en éclaire la
teneur et
justifie les
Ceux qui auront
conclusions qui en dérivent. la patience
de regarder avec l'enquêteur
marqueterie de fragments de langues qui constitue de
la troisième et
la
les chapitres
de la quatrième partie pourront entrevoir par
quelle variété de moyens, par combien de solutions partielles et précaires, avec quel n'est
pas dans
mélange d'autres notions,
l'esprit
l'idée
de temps, qui
du système verbal sémitique,
arrive à per-
cer néanmoins dans le verbe de divers parlers sémitiques.
Ma
reconnaissance va aux auteurs d'ouvrages comparatifs, de
grammaires descriptives, de recueils de n'aurais
textes,
Elle s'adresse à tous ceux qui m'ont aidé
M. A. Meillet, dont
un domaine choix de fin
sans lesquels je
pu entreprendre mon enquête.
qu'il
mon
de 1920,
j'ai
m'a lui-même
sujet en il
1
9
1
W.
qué nombre de épreuves en
2
;
il
conseillé d'aborder, a
quand j'ai pu me mettre
m'a soutenu de
à la présente rédaction et
épreuves. M.
au cours de
la tâche.
essayé d'appliquer les enseignements sur
sa critique jusqu'à ce
approuvé
le
à rédiger à la
que je m'arrête
a encore participé à la revision dea
Marçais a lu l'ouvrage en manuscrit et m'a indidétails à rectifier;
enrichissant encore
il
le
a revu minutieusement les livre
de
ses
informations.
PRÉFACE.
M. Mayer Lambert
IX
a lu les épreuves et m'a aidé surtout
pour
l'hébreu et l'araméen. M. Gh. Fossey a vu de près avec moi les
passages consacrés à l'accadien. Qu'ils soient merciés.
La plupart des autres personnes à qui
renseignements sont
nommées dans
le
ici
spécialement re-
je suis redevable de
corps du livre; je n'oublie
pas celles à qui je dois certaines informations ou vérifications qui
ne sont pas expressément signalées. Juin 192/1.
Marcel Cohen.
NOMENCLATURE.
Temps
— Ce terme
situé.
comme une ligne
représente
a été adopté pour désigner idéale sur laquelle
il
ie
découpe
temps qu'un spectateur se tranches
les
:
passé, présent,
futur; voir p. i3.
Procès
verbe
:
—
Ce terme
c'est le fait
ff
est
employé pour nommer ce que désigne proprement quelque
qu'il se passe
chose»)
:
action,
changement
ie
d'élat, etc.
(voir Meillet, Linguistique, p. 175).
Parfait
et
imparfait.
— Ces termes
désignent
les
deux formes principales de
la
con-
jugaison sémitique. Le parfait est la forme à suffixes du sémitique occidental (ainsi 2'
personne masculin singulier de
radical bref
du sémitique
oriental
la
munie de
L'imparfait est la forme
racine fftuer» en arabe
(même personne, préfixes
et
de
racine
suffixes
ou
;
qatalta)
ff
conquérir a
du sémitique
la :
forme à taksud).
occidental
(2" personne masculin singulier, arabe taqtulu, féminin singulier taqtulîna) et la forme
conjuguée de
même, mais
sonne masculin singulier Ces
noms ont une
:
à deux voyelles radicales,
du sémitique
taka[s)sad, féminin singulier
valeui' strictement
morphologique
:
et
oriental (a' per-
taka{s)sadi).
ne préjugent pas de l'emploi.
Accompli, inaccompli; jussif, jussif subordonné, subjonctif; parfait-présent, passé relatif,
passé du deuxième degré, passé antérieur, plus-que-parfait; résultatif;
présentatif.
—
Ces termes dont on trouvera
les définitions
au cours du
diiratif;
livre (voir les
références à l'iodex des notions) indiquent des emplois et peuvent s'appUquer à des
formes variées.
TRANSCRIPTION.
LISTE DES SIGNES EMPLOYÉS QUI N'EXISTENT PAS DANS L'ALPHABET FRANÇAIS
on QUI ONT VN EMPLOI DIFFÉRENT DANS CET ALPHABET.
Les transcriptions des divers auteurs
ont été ramenées à
cités
la
présente ti-an-
scription.
CONSONNES.
{hamza de
'
occlusive glottale
*
spirante laryngale sonore ('ayn de l'arabe &).
l'arabe *).
(^ de
h
spirante laryngale sourde
q
occlusive vélaire sourde , avec constriction glottale
q
spirante
avec
sonore,
vélaire
l'arabe).
constriction
(^ de
l'arabe).
glottale {q
spirant,
seulement
en
tigrigna).
h
spirante vélaire sourde
(^ de
l'arabe,
"fi
du
ch allemand vélaire fortement prononcé
g
spirante vélaire sonore (^ de l'arabe,
tigrigna [remplaçant k entre voyelles],
comme dans
g
les parlers suisses).
dans l'allemand du Nord Wagen
ff
voi-
ture»).
comme
dans
gâteau n ).
g
occlusive sonore
c
aflriquée prépalatale sourde {tch
ç
aflriquée prépalatale sourde, avec occlusion glottale (éft de l'ambarique).
g
aflriquée prépalatale sonore {dj
du
français).
s
spirante prépalatale sourde [ch
du
français).
(
rr
du
français).
^
i
spirante prépalatale sonore (j
h
nasale palatale {gn
/
t
du
du
français).
français).
emphatique avec constriction ou occlusion
glottale (lo'de l'arabe,
fll
de
l'éthio-
pien).
4
d emphatique, avec arabe et du
4
variété de
O
constriction glottale (transcription
éthiopien
).
d en'^égypûeû ancien.
conventionnelle
du
^Js
TRANSCRIPTION.
xu s
spirante dentale sourde
s
s
(comme dans
trsourdn).
emphatique, avec constriclion ou occlusion glottale
(^ de
l'arabe,
A
de
l'éthio-
pien). s
s
mouille ou
r
r
emphatique, avec constriction glottale (en arabe moderne).
s particulier
(égyptien ancien, hébreu, sudarabique).
(o
sourd de l'anglais).
t
spirante interdentale sourde
f
t
d
spirante interdentale sonore (i de l'arabe, th sonore de l'anglais).
d
spirante interdentale emphatique, avec constriclion glottale (transcription conven-
5
spirante bilabiale sonore, b spirant ou v bilabial.
j)
p avec occlusive
peu près
affriqué, à
tionnelle
du
de l'arabe,
th
ts.
là arabe).
glottale (en éthiopien).
VOYELLES. Voyelles longues, trait au-dessus
du
u
ou
M
M du français.
:
«; voyelles brèves, croissant au-dessus
:
à.
français.
fermé. ouvert.
du
ô
eu
à
intermédiaire entre a et
à
intermédiaire entre a et
e
e fermé.
e
e ouvert.
d
e
e
en arabe
français.
muet du
il
est
o. e.
français dans «probablement») (voir ci -dessous ^).
et
dans
les
langues sudarabiques désigne généralement un § bref. Mais
employé aussi quelquefois d'après des auteurs qui ne distinguent pas
expressément ç bref de a;
mais
c'est
il
peut donc arriver qu'il représente
valentes.
ACCENT. L'accent n'est
a et
non
§ bref,
dans des cas où ces deux voyelles sont morphologiquement équi-
marqué
nulle part.
,
TRANSCRIPTION.
un
RÈGLES PARTICULIÈRES
POUR LA TRANSCRIPTION DE CERTAINES LANGUES.
Hébreu
araméen
et
translitérée aussi
—
biblique.
La notation massorëtique du
texte biblique a été
complètement que possible.
Les consonnes munies du signe de renforcement
sont représentées par une
fffortn
consonne répétée. Les consonnes p,
t,
k, b, d,
g
comme
notées
Les consonnes non prononcées par
les
Pour
tient
les voyelles, la transcription
ainsi à transcrit
o transcrit
.^;
,
e transcrit
Les voyelles longues notées au
La voyelle transcrite a
;
..
non prononcé
dans
elle est transcrite
Syriaque.
les cas
compte du timbre ç transcrit
.. ,
moyen d'un
Le mot proclitique
sont transcrites [i)y et u{w).
les
et
uou de
la
quantité,
...
signe vocalique et d'une semi-voyelie 1
est transcrit m-.
rfetr»
prononcée pleinement,
n'est pas transcrite;
ambigus où
''.
spirantes sont suivies de
Massorètes sont mises entre parenthèses.
elle
est
grammairiens l'appellent sawâ{') moyen
'.
— Dans
l'ensemble
il
comme
est translitéré,
l'hébreu, avec mise entre
parenthèses des consonnes non prononcées. La prononciation spirante de p, d, g, a été notée suivant les règles de l'hébreu massorétique
,
ainsi
que
t,
k, b,
les voyelles a
et'.
— Le mandéen
Mandéen.
sont transcrites
Arabe.
comme il
—
comme
La transcription usuelle
telles, les
Ethiopien.
longues.
modernes
pour y après a en
— Les Il
consonnes représentant des voyelles
est suivie ici; les voyelles
consonnes qui servent à
est fait exception
comme
est translitéré; les
des consonnes.
fin
les
de mot, ainsi
voyelles
du guèze autres que a
en
quelquefois de
est
pris à des textes écrits.
longues sont notées
noter en arabe ne sont pas translitérées;
même
Ceux qui ont pu
'ala(y) et
et a
non
'alà (rsur».
sont toujours translitérées
dans
les
exemples des langues
être entendus,
renseignements exacts ont été obtenus, ont été notés avec
ou sur lesquels des
les voyelles
de longueur
variable qui se prononcent en réalité, d'où certaines discordances.
La voyelle a (i" colonne du syllabaire) figure assez souvent
même e; la même dans des
exacte est â et scrite ainsi la 5'
voyelle â (k' colonne cas
où
colonne, ancien e, est notée
tigrigna et en amharique
,
elle est e
du
là
où
la
syllabaire) est
prononciation
souvent tran-
brève, notamment en finale; la voyelle de
en guèze
et
en tigré, mais ordinairement ye en
suivant la prononciation moderne.
ABREVIATIOISS.
wiasc, masculin;
c^flp., chapitre; col.
colonne
,
fém.
,
féminin
ligne
/. ,
p.
;
,
page
et suiv.
;
Abhandlungen
Ah. Ph.
;
sing. , singulier ;
;
der
,
el suivant(e)s.
philologisch-historischen
Klasse
der
sâchsischen
Akademie der Wissenschaften.
und semitischen Sprachwissenschaft.
B. A.
Beitrâge zur Assyriologie
B. S. L.
Bulletin de la Société de linguistique de Paris.
C.
L S.
Corpus inscriptionum semiticarum.
G. G. A.
Gôttingische gelehrte Anzeige.
J.A.
Journal asiatique.
M.S.L.
Mémoires de
M.
Mitteilungen des Seminars fur orientalische Sprachen (Berlin).
S. 0. S.
la Société
de linguistique de Paris.
B. S. 0.
Rivista degli Studi orientali.
Sph.
Sitzungsberichle der kais.
Akademie der Wissenschaften
Wien,
in
philosophisch-historische Klasse.
W.
Z. K.
Wiener
M.
Z.A. Z. D.
Zeitschrift fur die
Kunde
Zeitschrift fiir Assyriologie
M. G.
Zeitschrift der deutschen
des Morgenlandes.
und verwandte
Gebiete.
morgenlândischen Gesellschaft.
SIGNES DIVERS. aboutit à
;
provient de;
forme restituée;
(
)
[
]
suppression , explication addition,
;
TRADUCTION DES EXEMPLES (ORDRE DES MOTS). Dans
exemples
les
texte cité, les
,
mois de
chaque
que
fois
des mots sémitiques ; ainsi le premier tion française le chiffre
En ils
la traduction
ne
suit
pas l'ordre des mots du
cette traduction reçoivent des chiffres correspondant à la place
i
,
que
quelle
mot de
phrase sémitique a dans
la
soit sa place
la traduc-
dans ladite traduction.
principe les enclitiques et proclitiques ne sont pas distingués des mots auxquels
sont attachés,
méro d'ordre
lis
sont séparés par
distinct
dans
un
trait
d'union seulement
s'ils
reçoivent un nu-
la traduction.
Les mots français qui sont entre crochets sont ajoutés pour l'intelligence des phrases citées; ils n'ont
pas de correspondant dans
le texte
sémitique.
RENVOIS. Les renvois ont été réduits au
minimum,
Les index, qui indiquent toutes
les
ainsi
que
les références à l'index.
mentions importantes d'un mot ou d'une notion,
servent de système de référence d'un passage
du
livre à l'autre
:
ainsi,
quand on
étudie à la IIP partie l'usage d'une particule dont l'étymologie est étudiée h la tie, il n'est
permet de
pas renvoyé à cette
se reporter
II"
partie; mais l'index, consulté
au passage voulu.
pour
II"
par-
cette particule,
LISTE DES OUVRAGES CITÉS.
Dans
le
corps du livre les
titres
sont abrégés.
Les textes accadiens et les ouvrages arabes dont un passage est reproduit d'après
un des ouvrages sente
cités
ou d'après un informateur
cité
ne sont pas insérés dans
la
pré-
liste.
Les textes de
la
Bible et du Coran n'y sont pas
non plus mentionnés.
Abba Jkrôme Gabra Musye. Renseignements verbaux sur sa langue maternelle,
le tigri-
gna, et sur l'amharique (1922).
Abba Takla Maryam. Kdjla sawâsaw sâbs, Rome, 1910. Antoine d'Abbadie. Dictionnaire de G. -
J.
Afevork. Grammatica
la
langue amarinna, Paris, 1881.
délia lingua
amarica,
Rome, 1906.
Guide du voyageur en Abyssinie, Rome-Paris, 1908.
Romanzo
in lingua
amarica {Labb wallad lârtk), Rome, 1908.
K. Alhrecht. Die Wortstellung im hebràischen Nominalsatze (Zeitschrift fur die Alttestamentliche Wissenscbaft
,
1888,
p. 2/19-263).
Neuhebrâische Grammatik, Munich, 1918.
Aleqa Taje, Abyssinian
history {Yattyopyâ hazb târik),
Asmara, 1992.
Arabie proverbs coiiected by Mrs. A. P. Singer, éd. by E. Littmann, Le Caire, 1918. C. H. Armbruster. Initia amharica Initia
amharica
:
Part
:
Part I, Grammar, Cambridge, 1908.
III, Amharic-eiiglish vocabulary,
with phrases, volume
I,
Cambridge, 1920. Ch. Bally. Copule zéro J.
et faits
connexes (B. S. L.
Barth. Sprachwissenschaftliche Untersuchungen
1911.
,
XXIII, 9, n° 71,
zum
p.
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XXIX,
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i63
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Grammatik der hebràischen Sprache
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(la 3' éd.,
de 1918, n'a pas été
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dieKnnde des Morgenlandes
,
mn
Malûla
(
Abhandlungen
fiir
XV, 4, Leipzig, 1921).
Neue Texte im aramàischcn Dialekt von Malûla (Z. A.. XXXII, 1918-1919, p.
108-168). Vemeinungs- und Fragepartikeln und verwandtes tw Kur'àn (Leipziger semitis-
tische Sludien, V, 4, Leipzig,
1914).
Sprachatlas von Syrien und Palàstina , Leipzig A. A. Bevan.
Some
,
1
915
contributions to arabic Icxicography (dans
dies presented to
Edward
:
A volume
of oriental Slu-
G. Browne, Cambridge, 1929).
Maximilian Bittner. Studien zur Laut- und Formenlehre der Mehri-Sprache in Sûdarabien I,
Sph., 162, 5, 1909;
Spb., 174, 4, 1914; V, V, 8,
Sph, 178,
II, 1,
Sph., 168, 2, 1911; Sph,,
8, 1915. Vienne.
176,
1,
m,
,
Sph., 172, 5, 1918; IV,
i9i4; V, 2, Sph., 178, 2, 1915;
,
LISTE DES OUVRAGES CITES.
xviii
Maximiiian Bittner. Sludien zur Shauri-Sprache schen Meerbusen
:
l,
Sph., 179, 3, 1916;
in den
II,
am
Persi-
III,
Sph.,
Bergen von Dofdr
Sph., 179, 4,
1916;
179, 5, 1917; IV, Sph., i83, 5, 1917. Vienne.
Grammatik und zum Wôrterbuche der Soqotri-Sprache
Vorstudien zur
178,
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actuels
—
au cours de l'impression
inédit a été consulté en manuscrit
Gel ouvrage
et n'a
pu
encore
que peu
être
utilisé.
Samuel Freund. Die chen und
Abraham
Zeitsàtze
modemer
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iïber
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111,
5
LISTE DES OUVRAGES CITES. Le
P. Paul JoiJoN.
Grammaire de de
|)U être utilisé (|ue vers la fin
et suiv.
temps ralité
)
les
l'hébreu
— Cet ouvrage
correction des épreuves. L'auteur décrit (p,
la
comme exprimant
formes verbales de l'hébreu biblique
rr
n'a
290
à la fois des
modalités de l'action a (unicité ou instantanéité, en face de plu-
et certaines
ou durée).
Kampffmeyer. Beitràge zur Dialektologie des Arabise fien,
G.
xxi
Rome, 19a 3.
biblique,
PrâseHsprâJix ka
(
W. Z. K. M.
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[ 1
1
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:
899 ] ).
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Cet ouvrage n'a pu être
bei den
incom-
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und zum
LE
SYSTÈME VERBAL SÉMITIQUE ET
L'EXPRESSION DU TEMPS,
PREMIERE PARTIE. LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME VERBAL SÉMITIQUE.
PREAMBULE. Avant de rechercher quel
1. le
les
est le rôle de l'expression
verbe des langues sémitiques,
il
du temps dnns
sied de définir aussi bien
que possible
éléments du système verbal sémitique.
Par état
le qualificatif
«sémitique» on désignera
auquel permette de remonter
et l'ensemble des
la
ici
à la fois le plus ancien
comparaison des langues sémitiques,
tendances restées vivantes dans
le
développement des
langues sémitiques anciennes. Cette notion est complexe et assez fuyante;
mais
l'état
de
la
morphologie
et
de
la
syntaxe comparées des langues sémi-
tiques n'est pas tel qu'on puisse prétendre définir avec précision le verbe
sémitique
commun. On ne
rapprochements avec
les
moins avancée, comme on
Dans reste
du
cette
saurait le faire d'ailleurs sans tenir
langues parentes, et le
verra
un peu plus
première partie, qui
travail, seules les
SYSTÈME VERBAL.
est
ici
du
compte des
l'étude est encore bien
loin.
une introduction, comme dans
formes verbales sont en question. Le but 1
est
le
de
;
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
2
rechercher quelles sont
les
notions qu'exprime une forme définie ou
inver-
,
sement, par quelle forme distincte Aine notion définie est exprimée. Mais
il
bien entendu qu'aucun système Verbal ne possède des formes
est
distinctes
pour toutes
ter;
précisément
c'est
les idées
que
système verbal d'une langue donnée Les notions dont
verbe peut théoriquement représen-
le
choix entre les idées exprimables qui définit le
le
^^l
système verbal ne tient pas compte peuvent être
le
exprimées par des éléments du lexique en dehors du verbe. Donc, sans
une étude complète du vocabulaire des serait la
différentes langues sémitiques,
durée,
il
temps
situé
ou sur
tient le verbe
dans
le sys-
imprudent de parler des idées sémitiques sur
le
etc.
donné
Toutefois, étant
grande place que
la
tème des langues sémitiques,
il
pour connaître
n'est pas indifférent,
les
conceptions des gens qui parlent ces langues, de savoir quelles notions ont chez eux une expression verbale définie.
un élément
Peut-être, par là, le présent travail sera-t-il
utile
recherches de linguistique générale d'une part, d'histoire de
pour des
la
logique
d'autre part.
En lui-même
il
rigoureusement borné à une étude sur l'expression
est
grammaticale du temps, avec strictement nécessaires
:
les
développements annexes qui ont paru
tout autre sujet que les formes verbales et leurs
emplois sera systématiquement écarté.
2.
Les langues sémitiques constituent
sémitique '^'. tien
11
n'est
le
rameau
que des autres langues
dites
comme
du chamito-
chamitiques , c'est-àndire
lui
libyco-berbère et les langues couchitiques d'Abyssinie
ment démontré (Bauer-Leander, ensemble bien
oriental
pas impossible qu'elles soient plus proches de l'égyp-
distinct;
il
p.
9).
est légitime
En
;
mais ce
le
n'est nulle-
tout cas le sémitique est
un
d'étudier l'évolution de certaines
formes au cours de son développement indépendant ^^l Les langues sémitiques divergent assez peu
;
la principale
W
Meillet, Linguistique,^. 175 et suiv.
Meillet,
Langage, '*'
Expression p.
du, temps;
Vendryes,
C)
ii6-i33, p. i36- 161.
Marcel Cohen,
Les
langues
sémitiques; Zimmern, et ailleurs;
chamito-
coupure dia-
du sémitique
lectale est celle qui sépare le sémitique oriental
Vergl.
occidental
Gram.,
Erman, Ag. Gram.,
Détails
et
bibliographie
Skizze;Z\MJtKny, Vergl. Gram.
;
p.
;
5-6
p. i-3. :
Nôldeke,
Grundn&s A,
LES LANGUES SEMITIQUES. dans
le
3
sémitique occidental on distingue un domaine septentrional et un
domaine méridional ^'l
—
SEMITIQUE ORIENTAL.
des Assyriens,
durée de Il
L'accadien, langue littéraire des Babyloniens et
connu par de nombreux
est
trois millt;
comme peu
apparaît
échelonnés sur une
textes,
ans environ jusqu'aux abords de
l'ère
Ceci est vrai en particulier p'our le verbe
la plus récente.
parence archaïque
chrétienne.
différent depuis la plus ancienne période jusqu'à :
un système
d'ap-
conservé presque immobile. La langue est morte
s'y est
sans qu'une évolution se soit produite ou au moins se soit montrée dans les textes.
du système verbal
L'accadien est intéressant pour la description
du sémitique ancien; mais
ne fournit rien à l'étude des transformations
il
de ce système.
Sémitique occidental du Nord.
—
Il
comprend
cananéen
le
et l'ara-
méen.
Dans
le
cananéen,
le
phénicien est attesté seulement par des inscriptions
non vocalisées, courtes, monotones (surtout
?*-iv' siècles av.
J.-C).
ne
Il
fournit pas grand' chose.
Au il
contraire l'hébreu est bien
connu par toute
la littérature biblique;
y a des doutes sur la prononciation des voyelles et certains détails de la
prononciation des consonnes pour lesquels on n'a que des notations du vu' siècle ap. J.-C, postérieures de
comme
langue parlée de
looo ans
la Palestine;
mais
à la disparition de l'hébreu
le
système morphologique
et
syntaxe sont bien connus. Les textes se datent à peu près de mille à
la
cent ans av. J.-C.
On
ne peut guère plus que pour l'accadien y suivre
lution d'une langue parlée
(')
Ao
cours
pitres étant
riques,
l'examen
notion a été les
livre, les
fait
cadres des cha-
par des données tiiéo-
de
détail
pour
chaque
eu passant en revue tontes
langues dans l'ordre de l'énumération
dessous.
Il s'est
loquait pas les les
du
tracés
c'est
;
révélé
que
faits linguistiques.
coupures se font de
ci-
cet ordre ne dis-
telle sorte
En
que
eflet l'acca-
une langue
vocabulaire en
commua;
Tarabe,
le
La
sudara-
bique et l'éthiopien s'écartent des langues précédentes et sont
souvent proches entre
eux. Ainsi la répartition dialectale générale-
ment admise
,
qui a été suivie
ici
,
se trouve
fortifiée.
Pour
des
dialectales,
essais
voir
d'autres
répartitions
Bauer-Leander,
dien est nettement à part; l'hébreu et l'ara-
Mayer Lambert, Groupement
méen
tiquen.
ont des tendances et des éléments de
l'évo-
littéraire conservatrice.
p.
i-((;
des Innjrues témi
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
/.
morphologie du verbe y présente des traits particuliers qui semblent repooù l'on peut par conséquent chercher des rensei-
ser sur des archaïsmes, et
gnements sur
du verbe dans
l'état
la
taines traces de transformation se
période du sémitique
commun.
montrent dans quelques-uns des
Cer-
textes
les plus récents.
L'hébreu, remplacé sur son ancien territoire i'araméen, a un renouveau dans
miers siècles de
chrétienne);
l'ère
le
de juger
celles-ci attestent
si
langue parlée par
système du verbe est alors modifié,
par l'abandon de certains archaïsmes, difficile
comme
de l'époque talmudique (pre-
écrits
les
par des innovations
et
l'hébreu parlé avait subie avant de céder à I'araméen, ou
entièrement dues à une intrusion de I'araméen, devenu nelle des lettrés,
:
il
est
quelque chose de l'évolution que
dans leur langue savante
en tout cas
:
si
elles
sont
langue mater-
la
les
innovations
ressemblent à celles de certains dialectes araméens.
Le moabite, textes
par une seule inscription contemporaine des anciens
attesté
hébreux , en
est très
proche
et est
précieux
comme
confirmation de
l'ancien état cananéen.
L'araméen,
même
en laissant de côté
des inscriptions, fournit de
araméen occidental
et
nombreux
araméen
les dialectes
sujets d'étude.
oriental,
il
connus seulement par Sous ses deux formes,
a survécu jusqu'à nos jours
dans des parlers qui ont échappé aux influences
littéraires conservatrices.
L'araméen biblique, ancien parler occidental, a un système verbal proche de celui de l'hébreu, quoique moins archaïque; l'araméen talmudique de Palestine, qui le continue, va de pair avec l'hébreu talmudique; l'ara-
méen moderne
occidental (qui n'est plus parlé que dans trois villages de
l'Antiliban en Syrie)
montre
l'époque talmudique.
la réalisation
De même, à
l'Est,
l'araméen talmudique de Babylone,
le
de tendances qui agissaient à syriaque littéraire d'Edesse,
les textes
mandéens
attestent
tain stade de l'évolution entre le ni* et le x" siècle ap. J.-G. cette évolution, poursuivie
tion presque complète lectes
On
modernes de
la
dans
les
mêmes
voies jusqu'à
du système sémitique ancien, région montagneuse
oii
le
;
un
cer-
le résultat
de
une transforma-
s'observe dans les dia-
Tigre prend naissance.
peut donc sur ce domaine envisager une histoire assez prolongée, sinon
continue.
,
LES LANGUES SEMITIQUES.
—
SÉMITIQUE OCCIDENTAL DU SuD.
5
se divisc en trois
Il
domaines
arabe
:
sudarabique, éthiopien.
H
y a lieu de négliger provisoirement, pour les études d'emploi des les inscriptions
formes,
non
du Nord de
vocalisées
l'Arabie qui sont anté-
rieures à l'extension de l'arabe proprement dit.
apparaît au vf siècle
L'arabe littéraire
bédouins
dialectes le
siècle,
viii'
il
très conservateurs;
après J.-C,
codifié
par
les
greffé
sur des
grammairiens dès
a conservé jusqu'à nos jours l'aspect en grande partie
archaïque de sa morphologie. De subtiles règles d'emploi des formes verbales y représentent peut-être en partie des usages stylistiques dont le
sémitique ancien n'est pas responsable; à coup sûr
nombreuses langues
littéraires
d'y mettre en relief certains
,
besoin, propre à do
le
d'allonger et de compliquer la phrase et
mots par des procédés spéciaux a favorisé dés
créations originales.
pas possible de faire l'histoire continue du développement de
n'est
Il
l'arabe entre le la
mement
Un xix' et
documents
les
rares et ne donnent
certain
au
La langue parlée a
vi' et le xix" siècle.
langue écrite;
nombre de
xx* siècles
;
écrits
que des points de repère parlers
très
peu influencé
de divers parlers locaux sont extrê-
modernes ont
isolés.
été
bien décrits
emploi. Toutefois un assez grand
nombre de
textes notés
par
les savants
européens permettent certaines études de syntaxe. Dans l'ensemble parlers arabes la
au
à vrai dire les formes sont mieux connues que leur
les
modernes ont en commun des simplifications identiques de
grammaire ancienne, surtout à cause de l'abrègement général des
finales
mais
;
les faits relatifs
à l'usage des formes verbales , et surtout
innovations, sont très variés suivant les lieux
:
les
aussi faut-il s'efforcer de
passer en revue pour chaque question tous les parlers les mieux connus.
Le terme «sudarabique» désigne des parlers de l'Arabie méridionale qui sont proches de l'arabe, mais
comme (jue
en diffèrent nettement, à peu près
l'araméen ancien diffère de l'hébreu. C'est pourquoi un terme
«arabe méridional» en français ou
éviter
comme pouvant
est
vi" siècle
permet pas d'en connaître faits
»
tel
en allemand est à
connu par de nombreuses inscriptions,
environ du viu" siècle av. J.-G. au
Certains
sûdarabisch
prêter à confusion.
Le sudarabique ancien
sation ne
«
la
ap. J.-C. L'absence de vocali-
morphologie dans tous
ses détails.
y confirment l'ancienneté du système verbal de l'hébreu.
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
6
Les restes de parlers sudarabiques modernes ne sont étudiés que depuis le
début du xx*
siècle;
ils
ont quelques
traits particuliers intéressants,
peu d'innovations dans l'ensemble. Le groupe éthiopien, détaché du sudarabique dans avant
chrétienne,
l'ère
tiques dont
il
L'éthiopien
développé sur
s'est
le
les derniers siècles
domaine des langues couchi-
a subi assez fortement l'influence.
ou guèze
ancien
du
inscriptions, presque toutes
ap. J.-C, ensuite par
dante littérature chrétienne. Celle-ci n'a été écrite sur était parlé
guèze
que jusqu'au
environ
siècle
x*
en domaine amharique où ,
langue religieuse
et savante, et
le
guèze
xui' siècle les traductions artificiel
assez
étrangères sur
marqué;
trouvé employé
s'est
comme
son plus ancien monu-
:
v" siècle;
à partir
du
de l'arabe abondent. Le guèze a un caractère
certains
faits
semblent marquer des influences
la syntaxe.
Les langues parlées de l'Abyssinie sont à peu près sans histoire
nues presque toutes seulement au Le tigrigna est parlé vers ancien du guèze, dont le
le
aucun manuscrit de
et
du grec, sans doute au
est la Bible traduite
une abon-
domaine où
augmentée jusqu'à nos jours.
elle s'est
L'éthiopien littéraire est une langue de traduction
ment
le
développée ensuite à partir du
cette période n'a été retrouvé. Elle s'est
xni* siècle
par quelques
d'abord
représenté
est
iv* siècle
il
est
le
,
et
con-
xix" siècle.
Nord de
la
région abyssine sur
une forme évoluée.
Il
a
le
domaine
beaucoup innové dans
système verbal.
Le
tigré, parlé plus
au Nord encore, représente un ancien langage
proche du guèze, plus conservateur par certains
traits
restés à l'écart de l'influence littéraire
comme
,
il
apparaît
L'amharique, parlé au Sud du tigrigna, langue du gouvernement de l'Abyssinie;
ment
distinct
il
est
depuis
assez archaïque. le xni' siècle
la
paraît issu d'un parler nette-
du guèze. Quelques documents,
mettent d'en connaître une forme un peu
langue de gens
:
à partir
difl'érente
de
du
xiv* siècle,
l'état
per-
moderne. Les
innovations de l'amharique sont en général parallèles à celles du tigrigna,
bien que les éléments d'expression soient
difl'érents.
Les parlers méridionaux, harari et gouragué, malheureusement encore
mal connus, montrent des innovations analogues à auquel
ils
se rattachent peut-être dès l'origine.
celles
de l'amharique,
LES LANGUES SÉMITIQUES.
En résumé, pour Tétude du système plusieurs langues littéraires
:
7
verbal sémitique, on dispose de
accadien , hébreu, araméen biblique, sy-
riaque, arabe, guèze, qui présentent divers aspects ancien. Divers langages modernes
:
du type sémitique
quelques parlers araméens, de nom-
breux parlers arabes, des restes de parlers sudarabiques, tiques de la région
les
langues sémi-
abyssine, permettent de voir ce qu'est devenu
le
sémitique après de nombreux siècles d'évolution sur différents domaines et d'étudier jusqu'à
quel point
cédé à des innovations.
le
système verbal ancien a subsisté ou a
CHAPITRE PREMIER. LES THEMES VERBAUX.
La principale richesse du verbe sémitique
3.
est
une grande abondance
de tlièmes pour chaque racine; ces thèmes sont distingués par des modifications internes de la racine ou par l'adjonction de préfixes. Les deux pro-
cédés peuvent se cumuler, et deux préfixes peuvent s'additionner.
Les valeurs des thèmes ainsi constitués sont variées.
mer
le rôle
factitif,
du
etc.)
sujet par rapport
au procès
Ils
peuvent expri-
(actif, passif, réfléchi, causatif,
ou un mode du procès (par exemple
la
l'intensité,
répé-
tition).
La
liste
des thèmes varie pour chaque langue;
dans
chacune des
langues , chaque racine n'a qu'un certain nombre de thèmes usités.
Soit
une racine arabe
qtl
«tuer 75;
le dictionnaire fournit les
thèmes
suivants (cités, suivant l'habitude sémitique, à la 3' personne masculin singulier
du
parfait)
:
forme simple active qatala «tuer», avec un passif
qutila «être
tuéw;
intensif qattala « tuer net » ;
conatif qâtala « chercher à tuer, combattre » causaii( 'aqtala «faire tuerw; avec réfléchi {i)nqaiala, avec valeur
réfléchi (ijqtatala « se livrer tila
un
;
passif 'uqtila «subir la
au combat »
,
avec une forme passive (ujqtu-
«dépérir (d'amour, etc.)»^^^;
désidératif (tjstaqtala « chercher à se faire tuer »
'!>
Dans cette forme,
le
préfixe
-t-
mort»;
de passif «être tué»;
est
devenu
infixé.
;
LES THÈMES VERBAUX. de
réfléchi
la
forme intensive taqattala
9
«se tuer (à
faire
quelque
chose)»; réciproque (réfléchi de conatif) taqâtala «combattre les uns contre
les
autres».
Il
est
Chacun
hors du sujet du présent livre d'insister sur ces thèmes verbaux. est
muni des mêmes formes,
soit
conjuguées avec des désinences
personnelles, soit nominales, que Ton appelle généralement temps ou
modes,
et qui
fixes et
de
Mais
il
en sont dérivées au moyen d'alternances vocaliques, de pré-
suffixes. C'est
de ces formes
qu'il sera
connues historiquement,
et
question dans
nombre dans
y sera exposé qu'elles sont en petit
que leur nombre
était
la suite.
les
sans doute
langues encore
moindre en sémitique commun. Cette pauvreté paraîtra moins étonnante linguistique, soit en phonétique soit
si
l'on
songe que tout système
en morphologie,
dépasser facilement un certain degré de complication. tiel
Il
semble ne pas est
donc essen-
de penser à l'abondance des thèmes verbaux sémitiques quand on
étudie les quelques formes qui en constituent proprement la conjugaison.
CHAPITRE
H.
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLI.
L'habitude est de classer les formes verbales d'un thème donné sui-
li.
vant les catégories de
mode de temps ou
d'aspect.
,
Il
est assez rare
pour
,
ne pas dire plus, que ces catégories soient entièrement distinctes dans un système verbal, de
usage
soit
Dans
telle
sorte
entièrement modal,
les
que chaque
langues sémitiques en général
nombreuses; assez fréquemment de distinguer
l'essentiel
Or deux oppositions
dans
forme verbale
entièrement temporel
soit
elles
,
,
n'ait
qu'un
etc.^^l
formes conjuguées sont peu
les
ont plus d'un emploi.
Il
faut essayer
cette relative confusion.
ressortent avec netteté.
La première consiste en ceci
:
il
y a d'une part des formes qui expriment
un commandement ou une impulsion
(impératif, jussif), d'autre part des
formes destinées surtout à renonciation (soit dans une proposition indé-
pendante
comme
,
les
soit
dans
celles des propositions
propositions indépendantes)
:
subordonnées qui
se construisent
ces dernières formes constituent
ce qu'on peut appeler dans l'ensemble le système de l'indicatif ^2'.
La seconde opposition contre deux formes qu'on
est intérieure
dénomme
au système de
l'indicatif. Il s'y
ren-
en général, d'une manière impropre,
des temps; ces formes servent à distinguer deux aspects de l'action, qui sont l'accompli et l'inaccompli.
L'opposition accompli-inaccompli est l'objet essentiel du présent chapitre.
Les usages accessoires des formes qui expriment cette opposition
seront en outre examinés brièvement. '*)
Ainsi le subjonclif en latin ou en fran-
çais a des usages multipies. (-')
L'opposition entre impératif-jussif
indicatif,
diaires et
,
avec
certaines
notions
sera traitée au chapitre
it.
intermé-
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLL 5.
Dans toutes
les
langues sémitiques anciennes,
11 les
deux formes ver-
bales essentielles de l'indicatif, pour chaque thème, sont ce qu'on appelle
généralement
le parfait et l'imparfait (*l
formes se distinguent seulement par
En sémitique
la vocalisation
du
oriental ces deux radical.
tique occidental l'opposition est plus visible parce qu'elle se la flexion
exprime
ment
:
en
effet le parfait n'a
les difl'érences
les distinctions
est toutefois
que des
suffixes, tandis
que l'imparfait
de personne par des désinences préfixées,
de genre
et
de nombre par des
un peu plus compliquée par
En sémi-
marque dans
suffixes.
La
et seule-
situation
endroits, à cause de certains
échanges des deux formes dans une proposition coordonnée avec une proposition précédente.
Dans
le
tableau qui suit, les langues principales et bien connues sont
seules citées.
La personne
choisie est la 9* personne masculin singulier qui
a des désinences bien distinctes. Les racines utilisées sont ksd rir», qll et qtl «tuer».
Imparfait
Parfait
«conqué-
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
12 est celle
du caractère non temporel de
suivie ici d'autant plus résolument
dans
le
verbe sémitique a révélé
le caractère
du
position des
d'« aspect»
dans
employé
donc que l'oppo-
dans l'ensemble au
du procès considéré en lui-même. ne doit pas induire à confondre l'op-
ici
deux formes sémitiques avec l'opposition d'un aspect
on momentané tielle
est
parfait et de l'imparfait correspond
contraste de deux états ou aspects
Le terme
fragmentaire et secondaire de
du présent chapitre
cette expression. L'idée directrice sition formelle
cette opposition. Cette doctrine est
que l'enquête sur l'expression du temps
le
et
d'un aspect imperfectif ou duratif
perfectif
est essen-
celle-ci
:
système des langues slaves, qu'elle domine entièrement, en y les verbes f^^; elle est importante dans
provoquant un doublement de tous bien d'autres langues encore. Le
fait
commun aux
part, aux faits sémitiques d'autre part, est
d'une
faits slaves, etc.,
que dans
les
deux cas
verbe
le
distingue dans le procès des caractères qui sont indépendants du sujet parlant; c'est ce qui justifie l'usage du terme traire la notion il
de temps proprement
sera exposé ci-dessous. Ceci dit,
très différents et
sémitique et
le
parfait exprime généralement l'achèvement
quelconque du temps; parfait
c'est ce
exprime généralement
ment l'inaccompli,
qui est appelé le
ceci quel
«aspect».
Au
subjectif,
con-
comme
pour ne pas mélanger deux systèmes
dont l'un n'explique pas l'autre,
comparaison dans tout l'exposé entre
Le
commun
un caractère
dit a
ici la
ne sera
il
fait
aucune
le slave^^l
du procès
un moment
à
notion d'accompli. L'im-
non-achèvement d'un procès plus briève-
que
,
soit
le
moment du temps.
(Voir
les
exemples ci-dessous.)
comme
Ainsi, en simplifiant les faits à l'extrême, c'est à peu près français n'avait qu'une seule
forme pour tous
fait, j'avais fait, j'eus fait, j'aurai fait»
qui supposent je ferai». C'est et
et
temps accomplis
ses
une autre pour tous
un déroulement non achevé du procès une opposition similaire
à celle
:
les
;
si le
«j'ai
temps
«je faisais, je fais,
du thème de r«infectum»
de celui du «perfectum» en latin, voir Meillet, Linguistique, p. i85
(seulement
le latin a trois
est différent). Il est bien
temps de chaque thème,
()
Ainsi pastt «tomber», padali «être en
^^^
train
de tomber», d'après Meillet, Lmguis-
suiv.
tique, p. 18/1.
et le détail
des emplois
entendu que ces rapprochements schématiques ne Voir Meillet, Linguistique, p. i83 et -,
Vendryes, Langage,
et surtout p.
1
p.
117
et suiv.,
39-181, avec bibliographie.
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLL sont donnés qu'à
pour
titre d'indication,
13
faire concevoir
sémitique à des lecteurs habitués aux langues européennes;
poursuivre la comparaison dans le détail.
un
l'inaccompli ne doit pas être pris pour
Un
distinction
la il
ne faut pas
point important est que
duratif, quoiqu'il exprime sou-
vent la description; par exemple, l'inaccompli en fonction occasionnelle
de présent
La
est «je fais»,
distinction des
non «je
en train de faire».
suis
deux formes sémitiques
est
crète, et porte sur le procès, lequel est extérieur
au
total objective et con-
au sujet parlant ^'l
Le sémitique présente donc une situation opposée à de l'Europe occidentale moderne, où
verbe est
le
expriment différents moments du temps, qui est passé et ce qui n'est pas passé. est subjective
divisions par rapport à il
surtout l'opposition entre ce
et
le sujet
comme une
temps d'une manière abstraite,
lui-même
:
,
ce qui est derrière lui (au
Le temps
l'avenir.
cette sorte
parlant qui conçoit
le
ligne idéale, et y trace des
parle), le passé; ce qui est devant lui à ce
ce qui est en avant de lui
des langues
Une notion temporelle de
de sens que pour
elle n'a
:
celle
muni de formes qui
moment ainsi
moment où
précis, le présent;
conçu peut être appelé
spatial, subjectif, abstrait; en tant que notion se reflétant dans l'emploi de
certaines formes verbales,
La différence entre
la
il
sera
ici
nommé «temps
constamment
conception sémitique et
la
conception qu'on peut
appeler brièvement européenne a échappé longtemps à savants;
il
reste
difficile
puisque, chaque
l'attention
de l'exprimer, à cause de son existence
fois qu'il y a
une langue du système opposé,
situé».
traduction d'une langue d'un système dans il
se fait inévitablement
une transposition.
Les exemples du présent travail n'échapperont pas à cette nécessité; parfaits et des imparfaits
du sémitique doivent
mal par des formes temporelles du
Cependant
(')
il
La conception non temporelle de
sémitique en générai par
i'op-
Fleischer en
opposition sérieuse a été faite par Kônio,
Syntax, chap. S
1G6,
et
Hebrew
est
en 1874, pour l'arabe par
Rbckkmdori-, SyiU.
(k»s
que
français.
iS&ti, développée pour l'hébreu par Driver, ten»e$
être traduits tant bien
est assez facile d'observer la différence des systèmes.
position parfait-imparfait a été énoncée pour le
des
même,
Verhalliosne ,
1895. Une
p.
66)
7, p.
4o
et suiv,
et Z. D.
par Badbb, Tempora,
(notamment
M. G., 65, p.
iy
donnée une bibliographie de
tion.
p.
717
et suiv., la
où
ques-
,
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
14
En
de
vile
un Européen
effet,
(jui
«temps» sémitiques avec
les
comme on
des cas,
apprend une langue sémitique
s'aperçoit très
qu'on éprouve à faire correspondre ce qu'on appelle
difficulté
la
les
«temps?? de nos grammaires. Si dans bien
verra par la suite, le parfait correspond à
le
avec une exactitude suffisante,
il
même
est visible
un passé
au cours d'une obser-
vation superficielle que l'imparfait ne correspond pas seulement suivant les cas
au présent ou au futur, ou à un présent-futur, mais que son rôle
comme
équivalent de certains de nos passés est important.
un*homme
Inversement
de langue sémitique apprenant par l'usage une
langue européenne ne s'habitue pas immédiatement à l'usage des temps
on peut observer au cours de l'acquisition des confusions frappantes. (Le
moyen d'un enseignement systématique administré
d'une acquisition au
par un maître prévenu de
Dans
ce livre
on apercevra
la
et
cas
même
la difficulté doit,
en réunissant des
,
bien entendu, être mis à part.)
faits étudiés à différents
endroits
discordance essentielle des emplois de formes verbales en
sémitique et en français. Ainsi, dans la troisième partie on verra le parfait figurer
sur
le
dont
non seulement aux chapitres sur
le
passé , mais aussi aux chapitres
présent, le futur et le futur antérieur; de est
il
même
pour l'imparfait,
question à presque tous les chapitres. Dans la suite de cette
première partie elle-même , des usages divers de ces deux formes , notam-
ment ceux qui répondent à des modes de nos grammaires l'essence
Des exemples ont à savoir
essentiel,
emplois
les
plus
insérés
été
que
révéleront aussi
pour mettre en évidence
ici
parfait et
le
normaux, doivent
quer comment
le parfait,
procès, exprime
quel que
un procès achevé
le
fait
l'imparfait sémitiques, dans leurs
rendus par différents temps
être
de l'indicatif français (ou grec) suivant
le
,
non temporelle des deux formes sémitiques.
les phrases.
soit le
et
On
pourra y remar-
moment du temps où
se situe
inversement comment l'imparfait
exprime un procès encore en cours d'accomplissement.
Hébreu.
—
Josué,
lâk^qtn mt''atli{y)w
i, 3
kaâs^r
:
kçl
maqo(wjm 'às^
d{bbarti(^)
tictroh^ kap''
ra^bk'^^m ho{w)
\l mos^{K) «tout (i) endroit (2) où
(3-7) marchera [U) (imparfait) la plante (5) de vos pieds (6) à vous je le
donnerai ^')
Il
(parfait)^^^,
comme je
faudrait traduire «je vous
gaé dès maintenant»,
si
[l'Jai
l'ai assi-
le parfait
corres-
dit (parfait) à
Moïse».
pondait forcément à un passé
mais
il
du
français;
n'en est rien; voir 8 127 et 151.
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLL
Tsas o tÔttos
tv âv
è(p*
tÇ
avtàv, hv rpéirov eïpnxa.
Rois,
1
8
5,
tu
êniSijre''^''
lôSv TSoSsiv
ï)cvei
vfxSov,
vyiîv
:
Sûau
Mcovari.
wdhaUd'ori(y)m
:
15
Sweto, Cambridge, itjoi
Traduction grecque des Septante, édition
lassu(w)si[y)m
wahatt^b''^n
W9lârâk''çi
yàb''tu(w) çl hamniâqo{w)m "àsçr yihy^{h) iiâm '^y)s kdmisputo{w) « et l'orge et la paille
pour
chevaux [ordinaires]
les
et
pour
chevaux de char,
les
où
(les préposés) [en ]^ faisaient venir (imparfait) à l'endroit
il
ils
(Salomon)
chacun suivant sa fonction».
était (imparfait),
Septante, 3 Rois,
21
/i ,
eh tÔv
To7s apfiacriv ^pov
:
xaî làs xptOàs xa) ib ciyypov loîs 'imiots xa)
tottov ov âv ^'^^ à /Soo-iXews, ^xaarlos
xœrà i^v
avvTaçtv avTOv.
Arabe.
wa-man
—
Coran
sourate
,
salaha min.
3
1
,
verset q 3
:
gannâtu "adn'm yadhulûnaliâ
'azwâgihim «Les jardins d'Eden,
.
.
(imparfait) et [aussi] qui a été juste (parfait) parmi. (le parfait
Guèze.
exprime
—
Notice
Aeth., p.
Clirest.
ici
l'éventualité, voir S 7 et p.
119
.
.
ils
y entreront
leurs épouses»
note).
du Synaxaire sur Takla Hâymânôt, dans Dillmann,
36 bas
wadmzd
:
zamâhrakalit sôba ydrakkdh 'andsta lâhdyâta
«et dans ce qu'il avait razzié (parfait) lorsqu'il
yorëssdy{ij)ôn "aqûbâtîhû
trouvait (imparfait) des
femmes
belles,
les prenait (imparfait)
il
comme
concubines».
ses
7.
tenu à
Il
importe de noter
l'écart
ment par que
le
le
ici
un
fait
qui sera ensuite, autant que possible,
de cette étude consacrée au temps
moyen du
sémitique exprime
veut comparer
c'est
:
parfait et de l'imparfait avec les idées d'éventualité et
cette situation à celle
presque unique-
ou sans conjonctions,
de condition. Or,
si
on
de quelques langues européennes, on
voit qu'en français le conditionnel a
une
série
de formes spéciales, aux-
quelles s'adjoignent d'ailleurs certains emplois des formes de l'indicatif; en latin, l'expression
t'i
le
de l'hypothèse est du ressort de l'indicatif
Le traducteur grec
a senti el
rendu par
subjonctif avec &v une nuance d'éventuel
dans des propositions relatives où l'hébreu
un imparfait; comme ni futur
du
subjonctif,
le il
grec
n'a oi
a
passé
nr peut rien oHiir
ici
et
du
subjonctif;
qui réponde aux temps français. Dans les
deux passages l'emploi du subjonctif avec &v
met en valeur n'est
le fait
que l'imparfait hébreu
proprement ni un futur ni un descriptif
passé.
,
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
16
en grec ancien , de
l'indicatif,
de
du subjonctif
l'optatif,
:
au
total
,
c'est
une question de mode. Le en
que
fait
même
le parfait et l'imparfait
du sémitique
servent à l'hypothèse
temps qu'à renonciation simple, montre une
ces formes sont loin de correspondre à des
temps de
de plus combien
fois
l'indicatif
du
français
(voir l'observation de la note i, p. i5).
L'emploi du parfait et de l'imparfait dans
môme
dans Wright, Ar. Gr.,
$ h c
II,
nous voulions (imparfait) nous
Ce pour
8.
deux propositions d'une
les
phrase s'observe dans l'exemple arabe suivant, Coran, 7, 98,
une
fait
fois
exposé
éviter des confusions
ici
,
les il
:
cité
law nasau'asabnâhum bidunûbihim «si
frapperions (parfait) pour leurs péchés
w.
n'en sera question qu'en cas de nécessité
dans l'exposé delà IIP partie ^^^
L'opposition entre l'accompli et l'inaccompli, qui est nette d'une
manière générale, malgré certains chevauchements d'emplois, dans toutes langues sémitiques anciennes, est
les
le
point de départ essentiel d'une
recherche sur l'emploi des formes verbales dans l'évolution du groupe sémitique.
Il
pas inutile d'essayer, par la méthode comparative, de
n'est
remonter plus loin dans sition est ancienne.
le
passé et de chercher à reconnaître
sémitiques, de manière à tenter de reconstituer
mun;
sera intéressant ensuite de
il
si
La comparaison peut porter d'abord sur
chercher
oppo-
langues
du sémitique com-
l'état
si les
cette les
groupes parents au
sémitique peuvent conflrmer cet essai de reconstitution.
Or
comparaison des formes de l'imparfait
la
langues sémitiques
,
telles qu'elles résultent
une étude comparative des langues chamitiques une constatation importante
:
une forme
et elle seule
(et sans
doute au chamito-sémitique),
Le
fait :
le
Une
parfait la
1 1
les ,
et
(voir § 9) aboutissent à
commune
c'est la
dans
page
à presque toutes les
commun
forme d'imparfait.
notable qui vient d'être exposé incite à faire l'hypothèse sui-
sémitique
à désinences
(')
du
peut être attribuée sûrement au sémitique
langues
vante
est
et
du tableau de
commun, au
lieu
de deux formes, n'en avait qu'une,
personnelles préfixées, dépourvue de la distinction entre
autre notion qui est relative en
loppement,
a
constitué
grande partie à l'emploi du parfait et de
pitre
spécial (Expression
demandait un certain déve-
chap.
m).
l'imparfait, mais
le
sujet d'un cha-
du
fait
général,
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLL accompli
inaccompli. La différenciation des deux
et
secondairement, de manière indépendante
formes
et différente
du sémitique commun qui sont devenus,
lectes
17
dans
faite
s'est
les
deux dia-
l'un le sémitique oriental
l'autre le sémitique occidental.
Cette hypothèse permet d'expliquer les faits qui suivent
r
rente l'opposition accompli-inaccompli
que
est à préfixes, alors
plus et
il
celui
:
qu'une voyelle interne du radical,
n'a
du sémitique
le parfait
du sémitique occidental
comme
semblahle pour
pour
la
forme à l'imparfait
la vocalisation, §
exactement '2°
En
le
même
oriental
de
est à suffixes;
l'imparfait occidental
au contraire du parfait occidental qui a deux voyelles
est
:
Les deux dialectes du sémitique expriment de manière très diffé-
:
takmd
le parfait
taqtul{uj (voir tableau p.
12, p. Sa). En outre, l'usage du parfait
1
1, et,
n'est pas
sur les deux domaines (voir références à l'index).
sémitique occidental, l'emploi des formes est loin de répondre
à la distinction tranchée de l'accompli et de l'inaccompli qui a été exposée
au paragraphe 6.
La forme d'imparfait
En hébreu
sert assez
souvent à l'expression de l'accompli.
biblique et en moabite, l'imparfait après la conjonction wa-
^civ (sous sa forme ordinaire dans
la
plupart des verbes, sous sa forme
la
plus courte dans certains thèmes qui se prêtent à la distinction d'une
forme longue
du
et
d'une forme brève) sert à exprimer l'accompli, au lieu
parfait; des emplois analogues se rencontrent
après certaines autres
particules et aussi sans conditions d'entourage dans des textes poétiques
Tempora,
(Bauer,
27-98; Driver,
p.
Tenses, chap.
Kônig, Syntax,
vi;
chap. 33; Bauer-Leander, § 36, p. 27/1; exemples plus loin à tie, §
En
76
et
la
IIP par-
93).
arabe classique
la
forme courte de l'imparfait
est
employée avec
sens d'accompli après certaines négations et conjonctions, yuqtul «il n'a pas tué» (Wright, Ar. Gr., II, § i2-i3).
longue (à finale -u)
est quelquefois
De
ainsi
:
lam
plus la forme
employée au Heu du parfait après une
conjonction de coordination (Nôldeke, Zur Gram., p. 68; Reckendorf,
Syntax,
§167,
3, p.
333
bas; ci-dessous S 114). Elle se rencontre aussi,
dans de rares exemples, avec valeur de passé momentané, sans que cet emploi dépende de tie, § 1 1 A).
voir §
116
la
jonction avec une particule déterminée (voir IIP par-
Cet emploi est plus fréquent dans certains dialectes modernes,
et
118.
SYSTÈME TEBBAL.
3
,
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
18
En sudarabique
ancien on rencontre des exemples d'imparfait avec wa-
coordonnés à un parfait, avec, semble-t-il, seulement dans
(•('(•I
momentané,
sens de passé
le
des propositions subordonnées temporelles et les
deux verbes étant séparés par d'autres mots (Hommel, Sûdar. §
4 9,
p.
97-98; Kônig,
Zeitschr. Alttest. Wiss.,
En sudara-
même non
précédé de
bique moderne on rencontre parfois l'imparfait,
comme
wfl-,
expression
du passé momentané,
y a donc pour l'imparfait, à
Il
voir IIP partie, § 76.
époque historique, diverses survivances
d'un état ancien d'indistinction entre l'accompli et l'inaccompli
En dehors de
la
Chrest.,
19, p. a 59).
'1).
forme verbale unique pour l'énoncé du procès sans
considération de durée, tique aient eu chacun
semble que
il
les
deux dialectes anciens du sémi-
une forme descriptive destinée à exprimer un procès
durable. Ces formes consistaient en une forme nominale de chaque thème
pronoms plus ou moins agglutinés; mais
verbal, suivie de
forme
était différent
Au
dans l'un
cours de toute son histoire
le
comme
il
vient d'être dit
cal, type kasdâta
En sémitique
il
est
un accompli,
a été
un
H
n'a
été tenu
compte dans
loppement ci-dessus, comme partout dans
description tentée ici, que
la
tenir
Ainsi
est intéressant
le
déve-
ailleurs
du thème
de noter qu'en acca-
dien iktasad est également parfait et imparfait
de
L'exposé a été
fait ici
en supposant
qu'il
n'y avait pas
anciennement de différence de
thème entre
l'imparfait indicatif et le jussif
(voirS12). Une autre conception consiste à
une
que
n'y a rien de tel dans
différence
entre
complément
et c'est le
le parfait
à suffixes, avant
modes; dans
:
la
les
deux
(2)^
valeur primitive sup-
cette hypothèse,
on
est
amené
à réunir au jussif l'imparfait court dont
system);
même,
si
il
a
Saraw, Tewpus-
été question ci-dessus (ainsi
on s'attache à i'accentua-
tion particulière de l'imparfait avec wa- en
hébreu massorétique trois
,
formes anciennes
on en arrive à poser :
un imparfait simple
un imparfait avec wor, un
rélléchi.
aclmetlre
ici,
les faits suivants
compte des thèmes dérivés.
devrait
il
permis de croire,
simple des verbes. Mais une étude complète
il
elle est consti-
-«- après le radi-
duratif analogue au permansif accadien
Des éléments de preuve sont
(•'
la
«tu conquiers??, voir § 18.
indispensable de l'hypothèse développée d'être
permansif;
le
mais avec insertion d'un
,
occidental, à période historique,
système du verbe; mais
le
de
sémitique oriental possède à côté du
couple parfait-imparfait une forme durative, tuée
le détail
et l'autre dialecte ancien.
jussif (voir
Mayer
Lambkbt, Vav conversif). (^)
Pour des développements de formes
d'origine nominale en formes verbales, duratives
et
non duratives,
rique, voir ci-dessous chap.
à v.
époque
histo-
,
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLL pos^e de
la
forme à
immédiatement précédée de dans
emploi
cet
forme brève W9- de
la
en
le parfait a
19
en hébreu biblique quand
suffixes a subsisté
la
elle est
conjonction «et»;
toujours la valeur d'inaccompli, et
effet
équivaut en réalité à une forme descriptive (Driver, Ternes, chap. vni)^^);
un
cas isolé semble montrer le
p.
35, note);
ancien
même
la
(Hommel, Sûdar.
même
fait
en phénicien (Bauer-Leander,
construction se retrouve aussi en sudarabique Chrest., § /ia).
langue du Coran a conservé
le
même
dans des descriptions du Jugement dernier où
le
parfait après
En
arabe,
la
usage, surtout
une par-
de coordination continue un imparfait (Bauer, Tempora,
ticule
p.
^3,
avec références; Grundriss, II, § 78, p. i5/i bas; Reckendorf, Syntax, %
167, 3; exemple en dehors de ce cas, Coran, Sourate Enfin, en hébreu, dans les prophéties poétiques,
même
ployer au milieu d'imparfaits
Gesenius-Kautzsch p. le
3^-35;
,
S
106,
ainsi Esaïe, 8,
p.
93
:
169). peut s'em-
sans être accompagné de
tiv-,
voir
Driver, Temet, 8 i/i, Bauer, Tempora,
wdha ahâro{w)n
hik''bi{y)(f d^r
hayijâm «et
dernier [temps] rendra glorieux (parfait) le chemin de la mer». faut
Il
probablement joindre à ces emplois une partie des exemples
poétiques que Driver, Tenses, (voir ci-dessous, p.
Psaumes 33, i3 «Dieu
Tous
:
99)
comme exprimant un yhwh raâ(hj
hihbi{ij)t
ces emplois sont considérés
présent ou
cite
^t^
comme
et S
la
p.
33-34
même
ici
hqlhmciijjhaàdàm il
voit (parfait)
étant des archaïsmes. Mais
43, on
évitera dans le présent
'•'
plois
la
comme
futur qui sont particuliers à des verbes de certains sens la
même
forme qui ont une valeur
12, sous Arabe classique , S 151).
un moment où
sémitique n'aurait eu à chaque thème qu'une forme exprimant
dans
général
manière des emplois du parfait
151) ou des emplois de
(§ 7, §
comme
et p.
résulte de tout ce qui précède qu'on peut concevoir
Il
fait
d'Adam 5?.
ouvrage d'e»pliquer de
127
§12,
qui n'ont pas vraiment ce caractère, ainsi
missmiaytm
malgré Bauer, Tempora,
modale
et
regarde (2) (parfait) du haut des cieux (1),
(3)
tous les fds
(§
393,
7,
le parfait
le
le
procès
sphère de l'indicatif sans considération de durée. Cette simpli-
Voir d'autres appréciations de ces
em-
dans Mayor Lambebt, Vav conveitif, et
Sciicu, Impei'fekt und Perfekt; voir aussi discussion de Baukb, Tempora, p.
a;).
la
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
20
cité, qui paraît à première vue excessive, se tempère,
forme verbale durative
l'existence d'une cette
forme unique pour
le
la
étonnamment pauvre
du verbe sémitique
richesse
l'abondance des thèmes (chap.
i'").
développement d'un
tigations
(pour
actuelles
état plus
comment
Reste à voir
préhistorique supposé à
il
remonter peut avoir été
compliqué qui échappe à nos inves-
voir § 9).
de concevoir
est possible
l'état
historiquement
La force motrice de l'évolution serait
pendamment de pli
la
le
passage de
l'état
attesté.
tendance à distinguer, indé-
notion de durée , l'aspect
la
y a lieu
conclusions provisoires qu'on peut tirer de
les
du chamito-sémitique,
l'étude
il
,
consiste surtout dans
Enfin rien n'empêche d'admettre que
la simplicité à laquelle les faits attestés invitent à l'ultime»
on admet que
procès non duratif. Pour qui serait tenté de
trouver néanmoins le système ainsi défini
de rappeler que
si
contemporaine de l'usage de
est
accomph
inaccom-
et l'aspect
du procès. une époque donnée, aurait
Cette tendance, nouvellement apparue à
conduit
Mais,
la
langue à modeler pour
comme il
elle les
éléments dont
elle disposait.
arrive dans ces sortes d'évolutions, des tournures archaïques
ont subsisté en dépit de la logique du nouveau système et elles peuvent
nous servir à démasquer en partie
En
l'état
antérieur.
sémitique oriental, la forme à préfixes
s'est
scindée secondairement
en deux formes qui sont distinguées par la vocalisation et sans doute partiellement (au
thème simple) par un renforcement de
la
seconde consonne
La forme
radicale (ainsi iksud, parfait, s'opposant à {kas(sjad, imparfait).
durative a alors coexisté à deux formes
En
non
duratives.
sémitique occidental, la forme à préfixes
moins
comme
tôt et plus
s'est restreinte,
ou moins complètement suivant
les
plus ou
langues, à l'emploi
inaccompli.
Par endroits, des créations nouvelles ou au moins des spécialisations de certaines vocahsations ont
servi
à
marquer nettement des
différences
modales. Ainsi l'indicatif est caractérisé en arabe par un -u final (^yaqtulu),
en éthiopien par un a de
la
première syllabe radicale
[ydqattdl
ou
ydqatdl
suivant les langues); voir en outre S 12, p. 82.
A
côté de la forme à préfixes servant d'inaccompli,
une forme durative
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLI.
21
à suffixes, caractérisée parla présence de deux voyelles dans le radical, en
venue à
est
servir d'accompli
forme ainsi captée au dans
vide,
c'est
:
le
langues occidentales anciennes,
les
La
parfait sémitique occidental.
de l'opposition accompli-inaccompli a
profit
laissé
place de l'expression
la
verbale de la durée.
Comment
concevoir ce transfert de la durée à l'accompli
?
L'histoire
du
sémitique montre deux voies possibles. La forme durative de l'accadien sert souvent à il
est facile
exprimer un procès envisagé dans son résultat (voir S 81);
de passer de
la notion
de résulta tif à
celle d'accompli. D'autre
part une forme durative, en tant qu'élément descriptif, sert souvent au
d'événements passés; ainsi
récit
de participes pour
le récit
notion d'accompli en général
9
sera parlé plus loin (chap. v) d'emplois
le
du
récit
d'événements échus à
ments
encore que
les dialectes
lectes
faits
inégalement
sémitiques, des développe-
distincts.
La grammaire du libyco-berbère
a.
la
passage est concevable ^'l
Les différents groupes chamitiques présentent des
.
clairs, attestant, plus
Il
il
historique;
modernes qui, à
la
est
connue seulement par
les dia-
comparaison, se révèlent assez homogènes.
est assez difficile d'expliquer
en quelques mots
le
système des formes
verbales berbères.
Plaçons-nous d'abord dans
la
sphère des procès momentanés et consi-
dérons une phrase à plusieurs propositions soit reliées les
soit
simplement juxtaposées,
unes aux autres par un élément conjonctif.
Il
faut mainte-
nant faire abstraction du premier verbe de chaque phrase, dont <•)
L'antériorité de la forme à préfixes par
rapport à
la
forme
à sufTixes
dans
le
système
Dans
l'exposé
ci-dessus
,
il
sera
des développe-
ments indépendants sont admis chaque
fois
accompli-inaccompli a été suggérée par Zim-
qu'une concordance probante n'impose pas
MKRN, Vergl. Gr.,
de remonter à une forme unique du sémi-
p.
98
et suiv., professée
par Bauer, Tempora, qui a été suivi ensuite
tique
par Grundritê,
n'estril
17 A,
II, 8
lion à ces vues s'est
p.
i44; l'opposi-
exprimée en particulier
dans KôNiG, Statnmbildunggtheorien et NôlDEKE,
G lossen; comme
défense contre
les cri-
tiques, voir Bacbr, Sem. iS2>rac^proWeme,
1
et
8; en dernier lieu voir Nybebg, Wortbildung, p.
188-189, avec bibliographie du débat
commun
:
aussi le parfait occidental
pas rapproché de l'imparfait oriental
(contre Bader,
pas identifié
oriental (contre
Amarna,
p.
Tempora, p. 30)
non plus avec
le
et n'est-il
permansif
Zimmern, Verhàltnits , Bohl,
ùa et suiv., Saracw, Temput-
System, p. 60-61).
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
22
question ensuite, et considérer d'abord ce qu'on peut appeler les verbes
subséquents. Voici le fait essentiel
une forme unique sans
momentané ont
verbes énonçant un procès
les
:
temps
distinction de
forme courte, à une seule voyelle dans
ni d'aspect.
Le radical a une
thème fondamental du verbe. Les
le
désinences personnelles sont en majorité préfixées; à certaines personnes il
y a à la fois préfixation et suffixation ; quelquefois le préfixe
il
n'y a qu'un suffixe; ainsi, d'une racine krz « labourer »^^^
masculin singulier tkdrzt,
masculin pluriel tkarzem;
singulier kdrzeg, pluriel nkdrz.
confirmée ou
2^
ilorz, pluriel kdrz^n; i'"
Au
commune aux deux
définie se rapprocherait
donc sans
genres,
on a l'impression, qui pourra être
modifiée par des études ultérieures, que
pour
et
personne, masculin singulier
personne,
total
préfixées sont essentielles
manque
3* personne
:
des personnes
la distinction
difficulté
de
la
les
désinences
la
forme ainsi
;
forme à préfixes du
sémiti(|ue.
Venons maintenant au premier verbe de
la
Si l'idée d'avenir doit être exprimée
verbe est à
dessus; Si
il
est
,
le
phrase.
précédé d'une particule. qui exprime
c'est l'idée
d'accompli qui doit être exprimée,
présente sans particule,
forme définie
ci-
le
premier verbe se
a les désinences définies ci-dessus, mais on y
il
un vocalisme
voit paraître souvent
la
le futur.
spécial
:
les
verbes qui n'ont que deux
consonnes radicales ont en général un vocalisme réservé à l'accompli en tête
de phrase
:
ainsi ifta «
il
est parti »
toutefois les verbes à trois
iftu;
ont pour l'accompli
de phrase
initial
forme subséquente, ainsi
îkdrz,
,
en face d'une forme
consonnes radicales la
même
En résumé
subséquente
vocalisation
que pour
forme unique. Ce qui précède
leurs vrai qu'en phrase positive. L'emploi de la négation plications supplémentaires dont
«
il
»
à voyelle brève
et
la
n'est d'ail-
amène des com-
est fait abstraction ici ^^\
certains verbes (en fait, plus de la moitié
du vocabulaire)
fonctionnent, particule préfixée à part, avec une seule forme de l'indicatif
(pour
(')
le
Les
procès momentané); d'autres ont une distinction, pour le verbe
formes
prises au dialecte
Maroc;
elles
verbales
du Sous
citées ,
dans
sont
de
sud du
les
ici
le
ont été obligeamment
commu-
niquées par M. E. Destaing. (-)
La distinction entre
la
phrase et les suivants jette
échanges
un jour sur
des formes sémitiques
conjonction de coordination
dont
question ci-dèssus, p. 17, 18 et 19. le
premier verbe
il
après a
été
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLL initial
de plirase
qui rappelle
,
la distinction
du
23
parfait et de Timparfait en
sémitique oriental.
On fois,
peut supposer que cette distinction vocalique a été générale autre-
mais
dans
s'est oblitérée
supposer aussi
le contraire,
les
verbes qui ne la possèdent pas; on peut
à savoir que
la
(lu'une distinction partielle de deux formes
forme unique s'est réalisée
est primitive et
secondairement;
des éléments de décision entre ces deux hypothèses font défaut dans Tétat actuel des études.
En
tout cas,
est intéressant
il
que
le
berbère moderne
montre que des verbes peuvent se passer de toute distinction accompliinaccompli.
Outre
les
thème un
formes du procès momentané,
le
conjugué au moyen des
duratif,
berbère possède à chaque
mêmes
désinences que les
formes momentanées, mais nettement distingué par l'aspect du radical; cette distinction est réalisée
de manière différente pour
racines; ainsi, de krz, le duratif est ikkarz; àeflUj, cette
forme, que
les berbérisants appellent la
il
de
les divers types
est tfdltu.
L'emploi de
forme d'habitude,
ana-
est
logue à l'emploi du permansif accadien^^l Enfin une conjugaison réalisée uniquement au raît
moyen de
dans certains verbes exprimant une qualité, pour
seulement;
les
mêmes
verbes ont,
comme
la
suffixes
conjugaison momentanée,
formes ordinaires. Cette conjugaison à suffixes se trouve à
l'état
dans différents dialectes (renseignement de M. E. Destaing); observée à p.
l'état
appa-
forme durative les
de traces elle a
été
complet dans des dialectes kabyles; ainsi (Basset, Kabyle,
35-36), bdrrikad «tu
es (étais) noir» (la désinence
-d correspond à
-l
d'autres dialectes).
Le groupe couchitique
b. Il
n'est lui aussi
beaucoup plus varié que
est
le
berbère.
connu qu'à époque moderne.
Les conjugaisons y sont abondantes en formes; mais dans toutes langues se retrouve
la distinction
fondamentale d'un parfait
et d'un
les
im-
parfait.
On
distingue
un type de conjugaison analogue
à l'imparfait
du sémi-
tique, avec préfixes accompagnés de suffixes à certaines personnes et
^')
Dans
rerlains dialectes
bitude peut recevoir
la
la
forme d'ha-
particule préfixée
du
futur,
quand
elle se
un
rapporte à l'avenir (ren-
seignement de M. E. Destaing).
U
ELEMENTS ESSENTIELS DU SYSTEME.
type à suffixes.
comme
il
En
réalité
deuxième type
ce
,
se laisse
ramener au premier,
va être expliqué ci-dessous.
Les exemples qui suivent sont pris à Tafar (langue des Danakil) où
les
deux types sont représentés.
Dans
marque
de ces types,
l'un et l'autre
du
l'opposition
fixes (Colizza, p.
c'est
une distinction vocalique
parfait et de l'imparfait. Ainsi
20), rsicme gdj\^ tuer V
pour
taggifâ, parfait tiggifà;
,
2*
,
pour
type à suffixes (Colizza, p. àli), racine ab
le
Or, on a reconnu (voir surtout Praetorius,
comme
verbe indépendant
au moyen de préfixes
et adjoint à
,
:
comme un
«dire, être»; cet auxiliaire conjugué
un
(^abt^).
Eam. Sprachen) que
du second type de conjugaison sont composés d'un
qui est attesté aussi
(jui
type à pré-
personne singulier, imparfait,
«faire», 2* personne singulier, imparfait abta, parfait abtâ
fixes
le
les suf-
auxiliaire court,
imparfait a, parfait ç
autre verbe quelconque
radical invariable
,
constitue les soi-
disant désinences suffixées; ainsi abta est à décomposer en ab d'une part, ta
d'autre part,
où
est le préfixe
t-
conjugaison à préfixes
On
t-.
un
c'est-à-dire à
,
est
état
donc ramené partout à
comparable à
celui
la
du sémi-
tique oriental.
Les formes décrites ci-dessus
Pour exprimer
employées seules
,
verbe auxiliaire de durée
autrement
:
,
ne sont pas duratives.
servent aussi, mais avec adjonction d'un
le duratif, elles
dit, le duratif n'a
pas d'expression
simple.
L'égyptien est la langue la plus anciennement attestée de l'ensemble
c.
chamito-sémitique.
quatrième
xvf
siècle
Au
cours de sa longue histoire, au moins de
avant J.-C.
millénaire
de notre ère,
il
se
jusqu'à
la
la fin
du
mort du copte vers
le
montre riche en formes verbales, dont on
peut observer l'évolution. Si on s'en tient à l'état le plus
anciennement connu,
voici les faits prin-
cipaux qui nous intéressent.
Le
rôle
de verbe
thème nominal
(soit
est
nu,
des pronoms personnels
comme tions.
tenu en général par des mots composés d'un
soit ;
pourvu de divers
suffixes),
auquel sont
affixés
ceux-ci ont la forme abrégée qui sert par ailleurs
suffixe possessif avec des
noms ou comme complément de ,
Les termes ainsi constitués sont considérés par certains
préposi-
comme
composés récents postérieurs à l'élimination de formes verbales
des
plus
L'ACCOMPLI ET L'INACCOMPLL anciennes;
comme semblent
seraient à base de participes,
ils
sémitique occidental ou
fait
sont certaines formes
de l'araméen (voir chap.
,
être le par-
permansif accadien (voir p. 21) ou
le
Gramm., § 977. D'autres auteurs préfèrent y contraire très ancienne
25
voir
comme
Erman, Ag.
ainsi
v);
une construction au
à laquelle n'auraient pas forcément préexisté des
formes verbales analogues à
celles
que possèdent
langues apparentées
les
à l'égyptien (Golénischeff, Syntaxe, p. 686).
La forme
la
plus simple s'emploie le plus souvent
comme
expression de
l'inaccompli, ainsi sdm-k «tu entends»; mais elle peut servir aussi au récit
dans
Une forme
le passé.
avec suffixe
singulier idm-n-h, sert d'accompli
Une forme
-n-, ainsi
à
la 9'
personne masculin
ou de résulta tif.-
toute différente qui ne sert pas de verbe indépendant
peut-être en de très rares exemples, mais exprime soit
accompagnant une action principale
un
soit
sauf
résultat, a été appelée pseudo-
au moyen d'un thème lequel
participe. Elle est constituée
,
une circonstance
est
complété de
désinences suffixées qui ressemblent aux désinences personnelles du sémitique; ainsi, à la 2* personne singulier sdm-ty.
Tel que
l'a
Àg. Gram. , § 3
décrit
M. Erman, qui a
9
pseudo-participe apparaît
6
,
le
le
premier reconnu
cette
comme muni
forme,
à toutes per-
sonnes d'un y dans sa terminaison. Sous cet aspect, on peut se demander s'il
pas composé au
n'est
moyen d'un
auxiliaire conjugué,
cond type de conjugaison couchitique décrit ci-dessus sous Pseudo-participe); ainsi fixée à
un
préfixes
dans édm-ty^ l'élément
t
serait
comme b
le se-
(M. Cohen,
une désinence pré-
auxiliaire y. Si cette explication était juste, la conjugaison à
du type de
l'imparfait sémitique se trouverait attestée aussi en
égyptien.
Mais l'interprétation par un auxiliaire semble caduque ou au moins plus
difficile
participe
à rendre vraisemblable
sans
y;
or les
ment sans y (d'après une
formes lettre
,
si
l'on
possède des formes de pseudo-
plus
les
de M.
donc pas écarter, au moins provisoirement, invoquée (surtout par M. Erman) entre sémitique occidental.' Mais
deux formes;
le
il
le
la
nullement nécessaire
n'est
de l'aspect
et
le
ressemblance qui a été
pseudo-partîcipe et
parfait sémitique en question, le
forme de qualité en berbère, le détail
anciennes seraient précisé-
Erman en 1991). On ne peut le parfait
d'identifier ces
permansif accadien,
la
pseudo-participe ne sont pas pareils dans
de l'emploi
:
il
est préférable d'y voir des
formes
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
26
qui
se
de
sont développées
manière indépendante
sur
des
domaines
différents.
Que conclure de
l'excursion qui vient d'être laite en dehors
du sémi-
tique? L'accord de deux groupes, sinon trois, avec le sémitique démontre l'ancienneté d'une conjugaison à désinences préfixées. Ceci renforce, au
point de vue morphologique , la conclusion tirée tout d'abord de l'examen
Pour
intérieur au sémitique et qui a été exposée p. 16. la
valeur des formes, l'opposition
du
ce qui concerne
parfait et de l'imparfait se trouve en
couchitique et, avec un caractère moins général, en berbère; les emplois
de certaines formes égyptiennes semblent répondre, comme
l'opposition
parfait-imparfait, au contraste accompli-inaccompli. L'opposition de deux
aspects de l'action remonte donc peut-être au temps de l'unité chamito-
dans ce cas
sémitique;
il
que
faudrait admettre
nue comme
la plus
vraisemblable ci-dessus p.
sitoire résultant d'accidents
que seule
la
(hypothèse rete-
9) aurait été
un
état tran-
momentanés. Mais on peut aussi bien admettre
tendance à marquer l'opposition accompli-inaccompli appar-
du chamito-sémitique. En
tient à l'ensemble les
1
l'existence temporaire
commun
d'une seule forme au lieu de deux en sémitique
pareille matière,
il
n'y a
que
concordances de détails morphologiques qui soient probantes; or on
est très
mal armé pour
la
recherche
,
puisque
les
formes de l'égyptien , en
tout état de cause, sont tout à fait à part, et puisque le berbère et le cou-
chitique n'ont pas d'histoire.
Ce qu'on peut
connus,
ils
sont divergents
exprimée exactement de
la
même
où
les faits sont
sémitique oriental
,
dire, c'est :
que dans
la
mesure
l'opposition d'aspect n'est pas
manière dans
les
formes à préfixes du
du berbère du couchitique. Rien n'empêche donc ,
mettre qu'il y a eu des développements parallèles
dans
les
d'ad-
différents
groupes parents, après leur séparation.
Ce qui et
vient d'être dit
pour l'opposition accompli-inaccompli vaut aussi
encore mieux pour l'opposition momentané-duratif
sieurs points
,
elle l'a été
:
réalisée en plu-
par des moyens différents.
Les comparaisons sont encofe trop mal étayées d'études préparatoires; elles portent d'ailleurs
sur des états de langues malaisément comparables,
à cause des différences considérables d'époque; aussi n'est-il pas encore
temps
d'établir
une hypothèse générale sur
chamito-sémitique , une restitution de
l'état
le
développement du verbe
ancien
;
et rien
ne serait plus
L'ACCOMPLI ET L'INACGOMPLL
27
nuisible qu'une explication prématurée et simpliste. Mais les données qui
ont été rapprochées laissent entrevoir divers types de développement dans des directions parallèles en différents points de Tcnsemblc chamito-sémitique. Certains
développements intérieurs au groupe sémitique en sont
par analogie; en particulier l'importance de l'opposition entre
éclairés
l'accompli et l'inaccompli apparaît avec netteté.
Après avoir marqué au cours de ce chapitre l'existence cette opposition
,
il
part des langues sémitiques anciennes, à
poids de
et ie
sied de reconnaître qu'elle n'a pas abouti
,
un système simple
dans
plu-
la
On
et clair.
verra par exemple, dans la IIP partie, que le récit d'un événement passé
peut dans une langue
comme
l'arabe être exprimé soit par l'accompli
,
soit
par l'inaccompli, soit par un participe, sans qu'on puisse bien déterminer
même
quelle nuance de sens ou
de
style règle le choix
dans chaque cas
donné. Pas plus que des oppositions de temps nettes, on n'a en sémitique caractère absolument
des oppositions d'aspect de dire, normalisé.
semble que
Il
mis à part, n'aient pas trouvé
tal
comme en
symétrique
tranché
langues sémitiques,
les
moyen
le
d'établir
le
et,
peut-on
sémitique orien-
un système net
et
ont constitué les langues européennes occidentales
avec les oppositions de temps ou certaines langues slaves avec les oppositions d'aspect duratif et
Il
momentané.
y a lieu de faire observer
au paragraphe 8
p.
,
1
7 et
i
g
ici
,
un
détail important.
tinction d'emploi entre accompli et inaccompli, soit
pour
le parfait,
On
aura remarqué
qu'en plusieurs points du sémitique
l'indis-
pour l'imparfait,
soit
s'observe surtout dans des propositions qui ne sont pas
placées en tête de phrase. Les choses semblent se passer
comme
si
un
verbe d'une phrase devait servir à la situer dans l'achevé ou dans
seul
l'ina-
chevé, les autres verbes pouvant rester dans l'indistinction à cet égard.
Les
faits
berbères exposés au paragraphe 9
pleine vigueur sur
dans
la IIP partie
en groupe le
:
temps
est
p. 9 2
,
montrent ce système en
différents faits qu'il est intéressant
l'emploi d'un
développement qui
très libre
,
un domaine actuellement observable. On verra
aussi
de mentionner
suit (S
60, 63, 77, 152),
la persistance
de l'emploi
de l'imparfait en arabe moderne dans des développeifients où
marqué par une
ici
verbe auxiliaire en tête de phrase pour situer
le
indication en tête de récit (S 120), l'indistinc-
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
28 tion des
temps en proposition subordonnée en amharique
leur distinction stricte en proposition
même pour Il
le
tigrigna (S
122
et
transparaît probablement
Dès
le
du sémitique
,
telle
premier chapitre
faits
que nous l'observons
cette situation floue
en sera senti encore plus d'une
s'opposant à
\àb).
dans tous ces
un
trait
chamito-sémitique qui est de nature à expliquer en partie situation
,
principale (S 13, 124i, 147); de
fois
dans
à
le
ancien
du
flou de la
époque historique.
gêne l'étude l'inconvénient
la suite.
;
CHAPITRE
III.
L'EXPRESSION DU FAIT GÉNÉRAL.
10. Ceci est
un
chapitre de parenthèse, destiné à éviter certaines con-
fusions dans la suite.
n'y est pas question
Il
de formes distinctes, mais de
l'expression d'une notion.
Comment
s'exprime un
fait (situation
ou procès) qui
en dehors des
est
circonstances de temps, de durée limitée ou d'achèvement, par le est générale, l'existence sans limites?
en
la valeur
Autrement
fait
que
dit, quelle
forme, verbale ou non verbale, sert à l'énoncé de proverbes ou de sentences analogues aux proverbes ?
Lorsque accadien,
c'est
une
situation qui doit être notée, la phrase
permansif) est de règle; ceci
le
même
phrase nominale est par ailleurs éliminée (un
exemple «A bon chat bon
français, par
Quand
y a procès,
il
le
dans
fait
nominale (en langues où la
les
analogue s'observe en
rat»)^*^.
parfait et l'imparfait semblent s'employer indif-
féremment; aucun des deux ne correspond donc réguUèrement à l'emploi
que
tient le présent
en français pour l'expression de vérités générales.
Quelques exemples donneront une idée des
Accadien.
—
ver, l'ivrogne
HEBREU.
yhwh
ne
—
Jàger, p. lui est
296
:
faits.
puqli napi mestu ul uhhursu «la force
Proverbes ,29,2: \m(i/y wârâi nip''gâsu{w)
'^oie{Jùj
k'^ullâm
«le riche et le pauvre se rencontrent (parfait), [celui qui les] fait
(participe) tous, [c'est] Dieu»; voir Driver, Ternes, S 12.
'')
du
pas inférieur (permansif]».
Sur
la
phrase nominale en général, voir S 14, p.
/io et suiv.
—
Proverbes,
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
30
11,
â6
monea bar yiqqoV'uhuiw)
:
k'o(^ivjm,
«le cacheur de blé (1-2) la populace (^1) le
bénédiction sur
du négociant en grains
la tête
— Dans
Arabe classique. dorf, Synt.
Verhàll.,
ub''drâk''â{lij
maudit (3)
mais
».
des comparaisons; exemples cités par Recken-
56-57
p.
!
hroi^Y mashiiijy
(impîirfait),
tuJmfu
"
kamâ
tUgu «elle va
'nhsafa
vite
comme va vite (parfait) l'âne»; mrat rigâlun kamâ tamsî Igimâlu ddawàlihu «des hommes (9) avancèrent (1) comme marchent (imparfait") les chameaux pliant sous le faix».
—
Arabe moderne. yômin
^asal
Proverbes. Arabie proverbs, n° 169
monde
yômin basai «le
une
[est] alternative,
oignon» (phrase nominale); Arabie proverbs, n° 29
«un chacun apporte
innâr liqursu
Marçais, Tanger, p. 7,
de
la
28
1.
maison [qui ont un
(imparfait)
le
mwàlin ddâr sgbro ul
:
5
Éthiopien.
,
1.
—
6
i5q
è, fin;
elhënâ
gbb
guèze,
le
pour
le fait est
le parfait s'y
196) tâmanyâ
En amharique, où breux proverbes ont
p.
les paroles;
Ces
faits,
les
la
,
du mulet,
Ath. Gram.,
la poésie (voir §
se rencontrent,
de nom-
57); Faïtlovitch, Proverbes,
«[on peut attendre] de
la
du temps
,
les
comme impropres
femme,
l'écart».
ceptions
comme un
Ma-
«qui a vu (2) [parfait] un vue d']une bande d'écorce (3)».
en complément du chapitre précédent, montrent une
la suite
dia-
de l'examen d'un certain nombre
deux formes verbales
le parfait et l'imparfait
Par
Desparmet Arabe
phrase nominale, inemployée par ailleurs dans
core que
conçue
;
rencontre aussi, ainsi (Schreiber,
kasyët nagar kabaqlo madanbar
:
«les gens
zdrà'dyàs bdhlisi tàdahlà
langue en dehors de
64
»
marqué dans Dillmann,
serpent (1) se cache [k) [parfait] à [la
cette
'^azzâin k{d)frQ
elgnâ « contentement passe (parfait) richesse ».
le tigrigna il ressort
de proverbes; mais nuel, p.
kulb manu yishab
feu pour son gâteau»;
D'une manière générale l'emploi de l'imparfait semble
prédominer. Pour p.
:
idâmya badal miel, une fois
deuil] prennent patience (parfait) et les visiteurs-
de-condoléance geignent-comme-des-païens (parfait) lectal II, p. 2
:
:
fois
situé,
où
la
du sémitique n'entrent pas dans permanence
illimitée est
fois
les
en-
con-
normalement
présent perpétuel (voir Vendryes, Langage, p. 119).
exemples
se
rapportant à un
à toute démonstration
fait
général ont été écartés
au sujet de l'expression du temps.
.
CHAPITRE
IV,
LBS MODES PERSONNELS EN DEHORS DE L'INDICATIF.
Le verbe
1 1
un
stater
fait;
il
,
d'une manière générale
,
ne sert pas seulement à con-
peut aussi exprimer une impulsion,
comme
Tordre ou
la
défense (langage actif, voir Vendryes, Langage, p. i6a), ou une dé-
marche sentimentale comme \o'\r Il
Langage, p. i63
doute,
le
le
souhait, etc. (langage affectif,
et suiv.).
faut examiner les formes qui correspondent à ces notions en sémitique
et voir
jusqu'à quel point elles sont en liaison avec l'opposition accompli-
Même
inaccompli.
celles
qui ne sont nullement mélangées à
position seront décrites, de
manière qu'on puisse juger de
op-
cette
du
place
la
couple accompli-inaccompli dans l'ensemble du système. Mais ce sera une
mention rapide. Au contraire, oîi
il
y aura lieu de s'attarder un peu plus là
il
peut y avoir des connexions
^'l
12. Si l'on examine l'ensemble des formes à chaque thème d'un verbe
sémitique,
comme
il
est visible
indicatif à
que
le
couple parfait-imparfait s'oppose en
un complexe qu'on peut nommer
quel sert à exprimer l'ordre et
la
gros
l'impératif-jussif ,
le-
défense.
L'ordre adressé personnellement à un être est exprimé par l'impératif,
qui n'a qu'une personne
,
correspondant à
la 2*
personne dans
les
autres
formes verbales. Si l'on considère le
thème
le
plus simple dans
le
verbe de toutes
les
langues sémitiques, on voit que l'impératif a une forme courte du radical (à
une seule voyelle), sans désinence préfixée ni suffîxée quand
(')
Pour une étude plus romplèle,
y oir
G rundi-i$»,
II, 8
9 et suiv.
il
s'agit
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
32
du masculin
une marque de genre ou de nombre en dehors
singulier, avec
de ce cas, ainsi arabe qtul [uqtul après consonne ou en féminin singulier
qtull, pluriel
masculin qlulû,
tête
de phrase),
humd,
ce qui a con-
etc.
Certaines langues ont deux voyelles, ainsi accadien duit la plupart des sémitisants à admettre
un impératif sémitique commun
*qutul, et certains à poser par analogie
un
fait)
non
attesté, qui serait à la 3"
[Grundriss,
I,
blih
p.
suiv.);
et
radical de jussif (et d'impar-
personne masculin singulier *yaqutul-
mais
formes
les
deux voyelles
à
s'expliquent plus simplement par disjonction de groupe à l'initiale, ainsi
accadien *ksud>'kusud (M. Cohen, Groupes de consonnes, p. iliU; Bauer-
Leander, § 56
,
386
p.
,
n. i).
De
L'impératif n'a donc qu'une a* personne.
plus,
ne peut pas, d'une
il
manière générale, s'accompagner d'une négation (pour dans des parlers modernes, Grundriss , sonnes autres que
la a*
personne
,
jussif-prohibitif
pour
tenir
,
le jussif,
compte de
la
les
exceptions,
Les ordres, aux
$ la).
et la défense à toutes
exprimées par ce qu'on peut appeler
ou
Il
per-
personnes sont
pour parler courtement,
défense aussi bien (|ue de
l'ordre positif.
Le jussif a
les
taines langues
il
mêmes
désinences que l'imparfait (indicatif). Dans cer-
s'en distingue
par son vocalisme qui
est alors
semblable
à celui de l'impératif. Cette distinction remonte-t-elle au sémitique
mun
ou
assez
confus
et des
p.
17
du
;
et
en particulier
i8, n.
com-
créée séparément sur divers domaines? Les faits sont la
communauté de vocalisme
entre le jussif
formes courtes d'imparfait en fonction d'accompli (ci-dessus, 1, et
Sarauw, Tempussystem ,
La question d'origine
cultés. faits
s'est-elle
est laissée ici
p. 62-66) présente des
de côté
;
S 8, diffi-
seuls sont étudiés les
qui, à époque historique, attestent une distinction de l'indicatif et
jussif
dans différentes langues à différents moments.
L'emploi en proposition subordonnée présentant certaines complications spéciales (voir § 13), les propositions principales sont seules traitées dans le
présent paragraphe.
Pour
la
commodité de
jussif,
a été touché dans le
modes en sémitique devrait
comme notion une comme forme avec le
l'exposé, l'optatif, qui est
sorte de jussif atténué et qui se confond souvent
résumé qui
suit;
le traiter à part.
une étude complète des
MODES PERSONNELS EN DEHORS DE
—
AccADiEN.
Les
faits
la
exprimée
l'indicatif.
par l'imparfait avec
soit
négation des phrases à l'indicatif, soit par
(ou (
est
33
sont assez complexes; à première vue on n'y dis-
cerne que des emplois divers des formes de
La défense
L'INDICATIF.
la
négation
qui est
là,
avec ia négation â
le parfait
avec la 9" personne) qui sert spécialement à cet usage de prohibitif
e,
Delitzsch
/!««.
,
Gr.,% 187).
L'imparfait peut exprimer § 177);
il
exprime aussi
même
le jussif ,
le
lement avec une particule préfixée
l
toutes les personnes
188.
(ê), voir Ass. Gr., §
La particule habituelle du souhait
parfait,
à la 9" personne (J««. Gr.j
souhait à la 1" personne du pluriel, générar
du permansif au ;
lu;
est
du permansif on trouve
lieu
mais pas aux 9" personnes , ni à
peuvent se joindre
à elle
la
k
aussi
i" personne du pluriel [Ass.
Gr., S i3i). L'interprétation de cette situation peut être en bref la suivante ihsud, semblable aux formes courtes de l'imparfait occidental
fait
un
elles
au
jussif; c'est
positif (ces
sert
pourquoi, d'une part,
est évité
employé
soit
et d'autre part,
usage;
la particule réservée à cet
comme jussif soit comme
— Dans
Hébreo.
p.
17),
un
chose»).
telle
tous les thèmes où l'on peut distinguer
une forme courte de l'imparfait (voir
et
il
h. l'inv
prohibitif atténués, par
usage comparable à celui du futur en français («vous ferez
longue
comme
aux 9" personnes
personnes étant exprimées par l'impératif)
de véritable prohibitif avec
parfait est
il
a. le par-
:
est
,
une forme
c'est
forme
la
courte qui sert de jussif ou de prohibitif. Pour les autres thèmes , le jussif est
confondu avec
l'indicatif.
Le prohibitif
se distingue en
l'emploi de la négation 'al par opposition à la négation
général par
de
/o(')
l'indicatif
(Driver, Tenses, chap. iv; Grundriss, I, p. 556).
De
plus,
il
existe
un
optatif à
finale
-âh,
mais seulement pour
la
1" personne. Aramken. jussif
de
(it
— En
l'indicatif seul a bitif a sa
ancien araméen occidental, une trace de distinctiort du
l'indicatif
une
ne se trouve qu'aux 3" personnes du
finale -n [Grundriss, I, p.
négation spéciale
bas).
De
pluriel,..
le jussif
,..,,, de
(Duval, Gram., p. 900-901).
l'indicatif Il
n'a pas
que devant
pronoms
les
de négation spéciale du
prohibitif. .
SYSTÈME TKRBÀI..
où
plus.iepjrohif
'al.
Le syriaque ne distingue suffixes
557
3
„
,<
,
ELEMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
34
—
Arabe classique.
L'imparfait indicatif est terminé par -u dans les
personnes qui n'ont pas de désinence finale caractérisant pluriel,
longue
Le
yaqtulu
ainsi
finale ont
jussif , qui est
v^i\
une
le
voyelle
en outre une finale -na, ainsi yaqtulûm «ils Rtue(ro)nt».
généralement précédé d'une particule
courte sans -u et sans -na final, ainsi li-yaqtul
tuent» (voir Wright, Ar. Gr.,
de l'impératif, pour dorf, Syntax
féminin ou
le
tue(ra)»; les personnes qui ont
les verbes
ru
cp
II, § 17). Il sert
au
il
h-, a
une forme
tue», li^aqtulûti qu'ils
à la 2' personne, au lieu
passif, et quelquefois en poésie (Recken-
§ 10).
,
L'optatif peut être
exprimé par
le parfait
employé seul (Wright, Ar.
Gr.Al$i,J).
—
Arabe moderne.
Les voyelles brèves finales ont disparu,
du verbe ancien ne sont pas représentées et
de
il
s'est
l'indicatif est
constitué
une nouvelle
donc
abolie.
:
la distinction
Mais dans un certain nombre de parlers
une nouvelle caractéristique de
distinction de
les finales -na
ancienne du jussif
modes;
l'indicatif et
par conséquent
de Syrie h-yirzd
ainsi en arabe
txil
vient» est opposé à yirzd «qu'il revienne» (voir à l'index Indicatif )
Sudababique. Chrest., § 3'
— Pour
36-38
:
la
langue des inscriptions, voir Hommel, Sûdar.
en minéen seulement,
personne masculin singulier un -n
(voir p.
35,
n.
l'indicatif
final
tion analogue à celle de l'arabe , l'indicatif ayant
pas le jussif (contredit
de verbes neutres; dans
Éthiopien.
l'indicatif a
— Dans
du
un
les
W
II
y a
finale
en -n- que n'a
les
dans
les
1).
thèmes
verbes actifs, l'indicatif a une' forme longue, le II, p. 1 1
;
èhaurt, II, p. 9).
langues éthiopiennes la distinction de l'imparfait
jussif est nette
:
celui-ci a le
même
radical que l'impératif;
radical plus long (voir ci-dessus p. 20); en outre, devant
certains suffixes, l'indicatif a
dialectes
y aurait une distinc-
une
l'indicatif et le jussif
une forme courte (Bittner, Mehri,
indicatif et
il
par Kampffmeyer, Verbalparttkel b , p. 38, n.
Le sudarabique moderne confond
jussif
n'aurait jamais à la
qui peut apparaître au jussif
au pluriel au contraire,
a);
re-
^^^
en arabe classique
modernes des
tion entre la négation
et
une
voyelle après la dernière consonne radi-
dans divers
traces d'une distinc-
de
l'indicatif et celle
du
jussif, voir
Marçais, p.
Wright, Ar. Gr.,
I, p,
«87;
Tlemcen, p. 190, Ulâd Bràhim,
179; Léïi-Provençal, Ouargha,
p. io.
MODES PERSONNELS EN DEHORS DE que n'a pas
cale
le jussif,
mais yaqtdlka «qu'il
D'après les
ainsi
en guèze
35
yaqattalakka'^^^ «il te tue(ra)»,
te tue».
qui viennent d'être énumérés,
faits
du sémitique, chacune pour
toutes les branches
L'INDICATIF.
ciennement distingué
le jussif
de
mais
l'indicatif;
il
semble bien que
leur compte, aient anles laits sont trop di-
vergents pour permettre de restituer, à ce point de vue, la situation
sémitique
du
commun.
Pendant
la
période historique, la distinction est peu claire en sémi-
tique oriental ; en sémitique occidental septentrional , au cours de l'évolution, elle a tendu à s'oblitérer; en sémitique méridional au contraire,
en général
est restée nette
elle
et
même, par
endroits, elle
s'est
accen-
tuée au cours des temps ^^l
13. L'indicatif (parfait-imparfait) d'une part,
le jussif
d'autre
part,
peuvent-ils se subordonner sans se transformer , ou y a-t-il des rapports
mode ou
de
d'aspect propres aux propositions subordonnées ? C'est ce qu'on
peut appeler au sens large tenir
grand compte
velles qui paraissent à l'intérieur
de
la
question du subjonctif.
parce que
,
,
du
jussif et d'un
ordonné
ont peut-être à l'origine servi uniquement à cet
mode subordonné,
(le jussif étant distingué
— En
le
mode
indicatif, soit à la
dialectal.
proposition principale, les formes verbales à finale
consonantique peuvent être augmentées d'une voyelle finale,
(0
Pour
M. Cohen, tamraent (^)
p.
Pour
les
géminations dans ce mot , voir
Pi-ononciation
traditionnelle,
no-
aSg. être complet,
l'usage de la
mode sub-
seulement d'un
soit
autrement). La question doit être exa-
minée à part pour chaque domaine
AccADiEN.
essentiel d'en
première vue destinées à marquer des nuances à
l'indicatif, et
usage, sont en réalité employées à distinguer fois
Il est
sur certains domaines , des formes nou-
il
faut mentionner
forme insistante, caractérisée
le
plus sou-
Toptatif en -âh de l'hébreu est généralement
expliqué
comme
affaiblie;
en arabe classique des
apparaissent l'indicatif,
résultant d'une finale en -n
tant
ainsi
avec
finales
en
-n-
Timpératif qu'avec
yaqtulan
et
yaqtulanna à
par une finale -n, qu'on appelle l'énergique.
côté de yaqtulu (voir Grundriu, I, S aSg;
Cette forme apparaît sur divers points dans
S
les
été
langues anciennes ; ainsi un -n du jussif a
mentionné
.ci-dessus
pour le sudarabique;
378 F).
Il
y a là des faits
d'un ordre inter
médiaire entre l'usage d'une particule adverbiale et la constitution d'un véritable
3.
mode.
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
86
vent -a (plus rarement -i, plus rarement encore -m); la valeur de cette voyelle facultative n'est pas encore bien connue.
un pronom
introduite par
En proposition subordonnée
ou par une conjonction
relatif
les
,
mêmes formes
verbales sont terminées, sauf rares exceptions, par une voyelle
qui est
généralement -u (quelquefois -a); fréquemment, à défaut de pronom relatif
ou de conjonction
de cette voyelle Ass.
Gram. ,%
p. 68). les
1
,
subordination se reconnaît seulement à
la
finale. C'est le
3o
;
phénomène
Grundriss jl,§259,p.
La marque de
distinction
formes (parfait, imparfait
rapports réciproques
il
:
est
dit
«mode
donc
présence
ôBy bas Sarauw, Tempussystem, ;
modale peut, au
reste, s'ajouter à toutes
permansif), dont
et
la
relatif» (Delitzsch,
elle
inutile d'en tenir
ne trouble pas
les
compte dans l'étude de
ces rapports.
Hébreu et araméen.
— Dans
quelques cas l'apparition de formes com-
posées semble liée à la difficulté de subordonner les formes simples dans certaines conditions; de
même
la
faire apparaître l'usage
examinés dans
la suite
dex , au mot
«
;
on pourra
subordination
En hébreu biblique
,
de subordonner une phrase
difficulté
nominale peut
d'un verbe «être». Ces cas seront
les retrouver
par
les références
de
l'in-
»,
forme courte de l'imparfait apparaît quelquefois
la
après W9- «et»; elle ne peut être interprétée
comme un imparfait (l'imcomme un parfait (le
parfait après wa- étaijt remplacé par le parfait) ni parfait en coordination étant
Gomme
le
remplacé par wa- suivi de
la
forme à
préfixes).
sens de cette combinaison est celui d'une certaine finalité, elle a
été interprétée
comme une amorce de mode subordonné
chap. v); ainsi, Lévi tique, 26, 43 sabbatf^ot''e(i^^hâ,nei la terre
Arabe classique.
ment appelée
jussif
— Le
wdhaâr^
teâzeh''
(Driver, Ternes^
meh^m wdHr^
ç<*-
sçra laissée libre par eux, de manière qu'elle
jouisse 4e ses sabbats;?. Mais
ment un emploi de
:
il
serait peut-être préférable d'y voir simple-
coordonné
:
«
.
.
.
et qu'elle jouisse».
verbe de l'arabe classique a une forme générale-
subjonctif. Cette
forme se confond avec
personnes terminées par voyelles longues pluriel ^a^f/M/îi, en face de Vinàicatiî
(
ainsi
3*
le jussif à toutes les
personne masculin
y aqtulûna). Aux personnes qui ont un
-M final à l'imparfait (indicatif), le subjonctif a
un
sonne masculin singulier yaqtula;
donc à ces personnes non
seulement de
l'indicatif yaqtulu
il
se distingue
-a final,
mais aussi du jussif yaqtul.
ainsi 3" per-
MODES PERSONNELS EN DEHORS DE Le subjonctif jonctions
sert
La subordonnée au
1°
37
après certaines con-
^^l
y a lieu de distinguer
Il
L'INDICATIF.
comme forme subordonnée
lonté (ordre
pour
ici
le
sens deux valeurs différentes
:
subjonctif dépend d'un verbe désignant une vo-
ou défense), ou un sentiment analogue à
la volonté,
comme
le
souhait; ainsi (Wright, Ar. Gram., II, § i5 a) 'mnarluka bian tafala
kndà RJe
t'ai
commandé
défaire [que tu fasses] ainsi».
un
C'est ce qu'on peut appeler
vers
jussif subordonné.
La proposition subordonnée au
2"
un but sans que
la
primer un ordre; ou bien
elle
doive nécessairement ex-
indique une conséquence, après certaines
propositions principales déterminées, surtout
iu'hadu ^àmmatun bidunûbi hâssatin
ment
(1)
une population (3)
les
péchés
(/i)
me
marquent une
[comme
sera-t-elle prise
punis pas de
;
Wright, Ar. Gram.
telle sorte
:
kayja
yuhragû min diynrihim «com-
hnttaiTtj)
responsable] (9)
de quelques-uns (5) au point qu'on
(subjonctif) de ses habitations m
fa-ahlika «ne
celles qui
996 (exemple de Hamadânï)
volonté; ainsi Reckendorf, Syntax, §
pour
une tendance
subjonctif exprime
proposition principale
que
la fasse
i^d:
II, S
,
sortir
là tu'âhidnî
je périsse».
Cette seconde série d'emplois est ce qu'on peut appeler le subjonctif
proprement
Au
dit.
point de vue de l'arabe classique seul ,
le jussif
mandés en grande forme pour
les
mêmes
partie par les
deux. Mais
la distinction
les
serait inutile dit
particules
la distinction est utile
comme
L'emploi du subjonctif en arabe,
subordonnés dans
le fait
il
subordonné du subjonctif proprement
,
et
n'existe
donne
,
n'en est pas tenu compte
il
;
qu'une
en général l'emploi des modes
ici
,
lieu à
oii
seul
dans son ensemble importait.
Alors que le jussif en proposition principale apparaît
de
il
pour d'autres langues.
langues littéraires à grammaire raffinée
dé nuances délicates
de distinguer
tous deux sont com-
:
la distinction
leur, être
accompli-inaccompli,
généralement dans
ci-dessus) et par sa forme
il
Cette manière de voir trouve
la
le
comme indépendant
subjonctif se trouve, par sa va-
sphère de l'inaccompli (voir
les
semble une variante de l'imparfait
une confirmation dans
le fait
que
exemples indicatif. le parfait
ne figure pas volontiers seul dans une proposition subordonnée où ('>
FI
Syntax,
esl
(rextrémement rare»
qu'il
employé sans conjonction, d'après Rbgkendorf,
soit
•
8 g.
..
.
le
.
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
38
subjonctif est requis
—
et
,
proposition le sens appelle
le subjonctif
au paragraphe
ancien
,
en arabe moderne. Mais
l'indicatif
comme il
d'une région des indicatifs de nouvelle formation
Pour
la
2
:
par suite de con-
reconstitué en plus
s'est ;
1
le jussif , s'est
forme ancienne
,
qui
de jussif indépendant, sert aussi de jussif subordonné.
sert alors
sique,
l'ex-
une forme verbale
d'un parfait (voir S 79).
L'essentiel a été dit
l'abrègement des finales
fondu avec
telle
faut généralement employer
il
composée d'un subjonctif
Arabe moderne.
dans une
si
:
pression de l'accompli,
ce qui correspond au subjonctif l'indicatif
proprement
dit
de l'arabe clas-
employé le plus souvent; mais certains parlers
est
emploient,
au moins partiellement,
semble-t-il,
il
la
forme
comme en
n'y a trois formes
de jussif;
nulle
part,
arabe classique.
Ces usages seront examinés quelque peu dans
IIP partie (voir les
la
références à l'index sous «jussif subordonné » et «subjonctif»), quoique
modes ne
l'étude des
ci-dessus, p.
3i,
soit
pas l'objet de ce travail;
distinction
la
comme
modale, bien souvent,
mélangée à une distinction de temps ou d'aspect
:
il
est
a été dit
ou semble
une brève discussion
sur ces confusions ne pouvait pas être exclue de l'exposé.
Ethiopien.
—
En
indiquent nettement n'y a pas de
forme
guèze, l'indicatif est exclu des subordonnées qui le résultat
distincte
du
d'une volonté ou d'une tendance. Mais
aussi de jussif subordonné et de subjonctif 2,
i8
:
*ikôna sannâya la*9gœâla
bon pour l'homme
il
subjonctif; c'est la forme de jussif qui sert
proprement
'ammajmfâw ymhar
dit.
Ainsi, Genèse,
bahtïtû «il n'est pas
progéniture de la mère-des-vivants) [qu'jil reste
(la
(subjonctif-jussif) seul».
Dans
les
comme en
langues modernes,
la
tendance à constituer
arabe classique, est très nette
:
la
trois
formes,
forme ancienne de
jussif,
restée distincte, est réservée aux propositions indépendantes qui expriment l'ordre
ou
la défense; la
forme ancienne d'imparfait indicatif tend à être
réservée aux propositions subordonnées de toute espèce (à condition que l'emploi d'un accompli n'y soit pas nécessaire); pour exprimer l'indicatif, il
se crée des formes composées.
tion a
dû
être étudiée
dans
la
Comme
pour l'arabe moderne,
cette
ques-
IIP partie; on y verra jusqu'à quel point
tendance à distinguer trois modes a abouti dans
les différentes
la
langues
MODES PERSONNELS EN DEHORS DE
L'INDICATIF.
39
(voir références à l'index sous «subjonctif» et «jussif subordonné»).
exemple, en amharique brâl {^=ydsah{d)r-^alla)
«afin qu'il
:
indicatif
«il
Par
indépendant (en pbrase positive) ya«a-
casse(ra)7);
casse», sisabar «lorsqu'il
mode subordonné
yasaber zand
casse»; jussif indépendant ydsbar
«qu'il casse!».
La
distinction
du mode
indicatif et
qui précède, importante pour
le
du mode subordonné
sémitique méridional
:
là
est, d'après ce
où
elle s'était
éliminée au cours de l'évolution de la langue , elle tend à renaître. tenir
W
Il
faut en
compte dans l'étude des formes verbales de formation récente ^'^
Pour Texpression du conditionnel, voir
S 7, p.
1
5.
,
CHAPITRE
V.
LA PHRASE NOMINALE, LES FORMES NOMINALES DU VERBE
ET L'EXPRESSION VERBALE DU TEMPS OBJECTIF.
\à. Le verbe sémitique ne se comprend bien que par opposition à la
phrase nominale
:
celle-ci
joue en
un grand
effet
rôle
dans
plupart des
la
langues sémitiques.
La phrase nominale
procès
une situation par
sert a constater
le
rapprochement
sans aucun verbe exprimant un
prédicat nominal,
d'un sujet et d'un ^^\
Les exemples suivants montrent l'usage de ce type de phrase; tous à deux termes
AccADiEN.
—
ils
sont
'•^K
Delitzsch, Ass. Gram., S
i83
:
amku Nahûnâid «moi
Nabonid, je suis Nabonid».
—
Hébbeu.
11,11
2 Samuel,
"al p9ne(jf) hassâd\{K) hom(iy)m «et
maître sur
la surface
de
biblique.
—
Araméen
C'
Pour
la
«ressemble.
Daniel ,3,25
particulier,
.
voir Meillet,
Vendryes, Langage,
'p.
le
.
nomi-
sémitique en
Phrase nominale;
II, p.
W9ab'"d''e[y) 'hd^oni[y)
et les serviteurs
de
mon
wareweh
:
di{y) r3M2(î/) a(y)'a dâme(li) fils
des dieux
»
».
i43 etsuiv.; Sethe,
Nominalsaiz; Grundnss,
yoiwfâh
maître Joab
du quatrième ressemblant à un
dcfinilion de la phrase
nale en jfénéral, et pour
mon
campagne campant (campent)».
la
ldb''ar-ëlâhi{y)n « et l'aspect
c'est-à-dire
wa{^)d''om{ij)
35-i 16. Pour
In
fail (^'
général, voir ci-dessus, 8 10, p. ag
Sur
nominales à un seul
les phrases
terme, voir 6'rwndms, Reckendorf,
Syntax,
S
II,
8
176,
ao-ai et 5i; 177. Sur
les
phrases à trois termes, voir ci-dessous, S 15.
,
LA PHRASE NOMINALE, ETC. Arabe
—
classique.
warâwadathu
huwafi
Uatt
haytihâ «et le sollicita celle
son», c'est-à-dire «celle dans
Gdèze.
—
Chrest. Aeth.,
rmy «et
il
la
maison de qui
P*
:
que
:
dans sa mai-
lui
était le sollicita».
il
Hâymânôt
Notice du Synaxaire sur Takla
^9
41
Coran, sourate 19 (Histoire de Joseph), 9 3
dans Dillmann
,
watyatd^Çjdm mantanï zadnhala qwndbahtitâ wnsalèhûnt
ne goûtait à rien excepté des végétaux seulement
et
[quant à]
sa boisson, eau (c'était de l'eau)».
15. La phrase nominale, dans beaucoup de langues sémitiques, tend à se compliquer d'un troisième terme qui sert à marquer une identité
une copule (pour
entre le sujet et le prédicat; c'est ce qu'on appelle
d'autres langues, voir Vendryes, Langage, p. iZi5 bas et 1/16 bas).
La copule peut
soit insister
sur l'identité, soit distinguer une affirmation
d'identité d'une qualification par apposition, sans
notion (consulter Reckendorf, Syntax, § 1^1);
marquer aucune autre
c'est
dans diverses langues
sémitiques un pronom personnel indépendant qui joue
Le pronom copule peut
guèze suivante (Matthieu, 90, i5) (je suis
bon)». Mais très souvent
pronom de
3°
:
le
pronom
la
(Genèse 46,8) hamazd noms» (Dillmann, Aeth. Grain.,
ainsi en guèze
Gomme
,
est invariable
la i'*et la
forme
9%
la
phrase
moi bon moi
en personne,
le
soit avec variations
de masculin singulier;
figée
wa'atû 'asmâtthômû « ainsi lui
(=sont)
Sa
et suiv.).
S tg/i; Grundriss
,
cette copule logique est toujours indifférente
sera plus question par la suite
dans
^dsma 'ana hër 'ana «car
personne servant aussi pour
en genre et en nombre, soit sous
leurs
ce rôle.
être variable en personne, ainsi
que dans
la
II, S
au temps
mesure où
elle
,
il
n'en
côtoie les
autres copules, les copules verbales. Il
y a en
l'attraction
effet
de
la
des copules verbales
:
la
phrase nominale semble subir
phrase verbale et tendre à recevoir
manquent naturellement
:
personne exprimée dans
le
les
notions qui lui
prédicat, distinction
de modes , distinction d'aspect accompli-inaccompli ,
etc. Cette
réalise par l'introduction de copules verbales
verbes dépouillés de
:
tout sens concret et devenus aptes à exprimer
soit
une
tendance se
liaison logique, soit
particules pourvues d'une flexion verbale et finissant par s'apparier à des
verbes.
De
ces faits
il
sera question dans la IP partie.
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
42
16. Mais
est
il
touche au verbe
et
Ici intervient
chapitre
i3)
dans
type verbal.
p.
18,
celle
il
a déjà été fait allusion dans le
de durée. situé (voir
temps existant en dehors du spectateur, considéré
la situation stable, soit
dans l'événement mouvant, dans
soit
le procès.
ne dépend pas du spectateur qu'une situation se prolonge plus ou
Il
moins longtemps ou
la notion
mais aussi
pendant un court instant seulement;
existe
de durée est objective,
A
ati
une notion de temps, mais non pas de temps
est
c'est le
:
peut passer
une notion à laquelle
notamment
ii,
La durée p.
encore une autre manière par où une phrase nominale
comme
la notion
de temps situé
la
notion
est subjective.
de temps objectif ne se rattache pas seulement
l'idée
de durée,
de circonstance accessoire, concomitante ou antérieure
l'idée
à une circonstance principale.
Ces notions s'expriment souvent en sémitique au moyen des ressources
de
la
que
phrase nominale
la
:
les
exemples
cités
plus haut ont
phrase nominale dépeint naturellement
Aussi
,
le
suffi
à montrer
durable.
pas étonnant que dans les langues
n'est-il
est très usitée
le
phrase nominale
011 la
verbe n'ait pas ou n'ait que peu de formes qui expriment
spécialement la durée.
Inversement, on peut s'attendre à trouver un usage réduit de la phrase
nominale
là
où
s'est
développée une expression verbale de la durée. Ce
sont de tels développements qui doivent être étudiés
ici.
17. Dans les langues sémitiques, des formes nominales, participes
ou
infinitifs
,
se rattachent
aux thèmes verbaux. Or
cipe qui sert de prédicat à
c'est
une phrase nominale
souvent un parti-
(voir 8 lA, p.
/lo,
l'exemple hébreu et l'exemple araméen).
Reckendorf, Parttcîp, a bien montré la valeur du participe dans de telles
phrases
:
il
n'exprime pas le déroulement d'un procès durable, ce
qui ne peut être que le rôle d'un verbe véritable , mais
bution à un sujet d'un procès qui cours d'accomplissement,
«Zeyd
en
le caractérise
préparation,
:
il
l'attri-
ou achevé
zaydun qàttlun
:
[est le] tuant (celui qui a tué, tue, tuera)». Mais, si cette dis-
tinction entre participe et verbe est justifiée par l'usage,
moins
exprime
ce procès peut être en
qu'elle
est fragile
au point de vue du sens;
il
et la
n'en reste pas
confusion des
valeurs devait favoriser plus d'une fois la confusion des formes.
LA PHRASE NOMINALE, ETC. II
peut arriver en
1^,
citées S
effet
le participe
que
,
dans des phrases
le sujet
si
manque ou
est agglutiné
s'il
verbe dans une phrase verbale en général.
le
Les exemples suivants éclairciront la chose. Soit :
qui ont été
celui-ci est alors centre de phrase et peut se suffire à lui-
:
même comme citée p. /io
celles
devienne plus ou moins nettement un véritable
verbe; cette éventualité se réalise
au participe
AZ
comme
wa(')d''oni{y)
yoiwfâh
phrase hébraïque
la
wa'ab'"d''e(if) 'âd^oni{\j) ^alp9ne(i/)
du prédicat de
centre
lionî(i/)m; le participe honi{if)m est le
la
haUâd\{h)
phrase nomi-
nale, mais n'est pas centre de phrase. Soit maintenant la phrase suivante
moderne
d'arabe
un
tunisien (citée dans Grundriss, II, S 81 d); qaadinfiqsar
(=ils étaient
«assis
dans
assis)
un prédicat
sujet et
,
le
château»; qaadin représente à
se suffit à
il
lui-même comme
ferait
la
fois
un imparfait
yaqudû. Soit enfin une forme syriaque qâtalnâ «tuant-moi, je tue» (voir S 21)
:
le sujet est enclitique
sur
l'ensemble est indécompo-
le participe;
sable autant que le qaadin de la phrase précédente.
En réalité, il n'y a d'agglutination du sujet que si celui-ci est un pronom comme dans l'exemple ci-dessus or un participe avec un pronom agglu:
tiné
est
exercice. il
en réalité une forme conjuguée , une forme verbale
Par
cette voie
en résulte que D'après
quand tives,
le
la
,
conjugaison peut se compliquer ou se renouveler.
paragraphe
1
6
,
la
notion de durée s'introduit dans
le
constances, jusqu'au point extrême faits
peuvent
oii elles
la subir,
dans certaines cir-
cessent d'être duratives.
sont détaillés dans les paragraphes suivants
011
ce qui con-
cerne l'expression du temps objectif a été traité brièvement, en
temps que
l'entrée
de certaines formes d'origine nominale dans
accompli-inaccompli
On
verbe
formes d'origine nominale y pénètrent. Mais les formes duraune fois entrées dans le verbe, éprouvent aussi plus ou moins les
l'influence des autres formes; elles
Ces
de plein
des formes nominales s'insèrent dans le verbe et
était illustrée
le
même
système
d'exemples.
verra que sur quelques domaines des substantifs et des adjectifs
reçoivent,
comme
les participes,
18. Sémitique oriental. est la suivante
:
le radical,
—
une conjugaison.
Permansif accadim.
— La
forme du permansif
au thème simple, a une forme brève à une seule
voyelle solide, la seconde voyelle alternant avec zéro
«conquérir») kas(î)d ou kas(u)d
«il est
ou
était
:
(de
la
racine kid
en train de conquérir». La
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
44
même
forme de radical
se trouve
Gram.,% 91,
(Delitzsch, Ass.
dans des
7).
( ainsi intensif kussud) est caractérisé par
des
infinitifs et
La
3'
ou
adjectifs substantivés
le radical
des thème
un timbre u qui
dérivés
dans
se retrouve
des adjectifs.
personne masculin singulier a
Les désinences suffixées à ainsi 2*
adjectifs
De même,
initiale
thème nu
le
kasid,
:
kussud.
consonantique sont précédées de -â-,
personne masculin singulier kasdât{a)^ kussudât(a),
i"*
personne
singulier kasdâku, kussudâku. Les désinences ressemblent d'une manière
générale à
la partie
wtoi», anâku Ass., S
terminale des pronoms personnels indépendants
«moi»
Gramm.,
(voir Delitzsch, Ass.
96; Grundriss,
I,
§a6/i,p. 583).
On
§
:
atta
128; Ungnad, Bab.
explique
le
permansif par
la
jonction d'une forme nominale avec une forme abrégée des pronoms personnels en fonction de sujet (pour la forme, voir encore § /i6
Le caractère nominal de
forme
la
est bien affirmé
par
,
p.
77,
le fait
n. 9).
que, en
dehors des thèmes verbaux certains noms sont usuellement fléchis ,
comme
permansifs, ainsi sarrâku «je suis (étais) roi», zikarâku «je suis (étais)
mâle».
Le permansif exprime
la
durée sans distinction de moment, en propo-
ou subordonnée, aussi bien pour des actions que pour
sition principale
des états (Delitzsch, Ass. Gram., % 116-117, 119, 196); les traductions doivent généralement rendre le permansif par ainsi lahir «il
(Ungnad,
est
Z./4.,
3i,
ou p.
était
vieux», mais
28) iUu
ittisusahûs
un présent ou par un
le
passé,
futur n'est pas exclu, ainsi
«son dieu contre
lui sera indis-
posé».
Un
cas particulier de l'emploi
comme
duratif est l'emploi
comme
résul-
tatif(S81). L'existence
du permansif
restreint sensiblement le rôle de la phrase
nominale en accadien; d'autre part,
ment de
elle laisse
peu de place au développe-
copules.
19. Sémitique occidental.
—
Les langues sémitiques occidentales an-
ciennes n'ont pas de forme durative semblable au permansif oriental. Mais il
a été exposé au paragraphe 8, p.
18, que
le parlait
de ces langues
semble issu d'une forme parallèle au permansif. Le sémitique occidental apparaîtrait donc dans l'histoire à '
une époque où
le
système accompli-
inaccompli du verbe aurait absorbé récemment ufte forme durative d'origine
LA PHRASE NOMINALE, ETC. nominale. Si cette hypothèse est admise
45
ne peut pas paraître étonnant
il
,
que des complexes de formes nominales avec des pronoms ne que partiellement
reconstitués
20. Cananéen.
—
tardivement sur
et
se soient
domaine.
L'hébreu biblique a quelques adjectifs conjugués qui
ressemblent au permansif accadien lequel
même
le
;
leur valeur les rattache au présent avec
seront étudiés dans la IIP partie (§127).
ils
De nombreuses phrases nominales de Thébreu biblique,
du
et aussi
phénicien , ont pour second terme un participe. Si le premier terme de 1^
phrase est un pronom, ce pronom reste indépendant constitution de forme verbale, et à ce point de vue
de
hébreu
avec l'araméen ,
il
est
même utile
il
n'y a
donc p^s
pour l'établissement de comparaisons
et
de
citer
nominales à participe (^Grundriss , 1
En hébreu
:
n'y aurait pas; lieu
de ces sortes de phrases. Mais à cause du développement
faire état ici
des valeurs en
Sprache,!^. 2
il
;
quelques exemples de ces phrase^
II,
Gesenius-Kautzsch , S
83,
§
1 1
6
,
162; Schrôder,
p.
P/toiî.
5,p. Sy^).
biblique, ces phrases expriment
un procès durable,
moins une nuance de description (par opposition au
oU;
au
récit) sans distinction,
de moment.
Genèse ,3,5:
ki(y) yocte"" 'ëlohi{^y)m « car
[=sait]»; Genèse,
«moi
'al-liadr^s
41,
1
:
7,
li
:
(
1) le
Seigneur ( 3 ) sachant ( 2
faisant pleuvoir (je ferai pleuvoir) sur la terrer?; Genèse,
way'hi(j/) miqqes knâl''ayini up^aro{li) holem « et
deux-ans,
)
(car, encore sept jours et) 'ânok''i[y) mamli[y)r
ce fut à la fin de
Pharaon rêvant (=rêva)w.
et
Quelquefois
le sujet
manque;
le participe,
seul
ou accompagné de
la
particule hinm{fi) (à ce sujet voir § 27), est centre de phrase. D'autre part,
l'équivalence
du
participe avec
un verbe à un temps personnel peut
marquer exceptionnellement en phrase négative au verbes,
/b(^), est
nie, 3, 5
connaît
(
3
;
)
employée au
w9-b(')
pas
(
2
lieu
)
la
honte
L'emploi du participe
(
5)
comme
hébreu moderne, sera étudié à
21. Araméen.
—
de
"awwâl
yo(w)d''e'''
la
fait
que
négation des noms,
bos^t''
la
'e(xj)n;
:
on Ty
Sopho-
«et (1) le méchant (4) ne
(2,)'
».
présent soit en hébreu ancien, soit en
la IIP partie,
chap.
v, S
129.
Le participe a eu une grande fortune dans
des dialectes araméens
se
négation des^
voit, déjà
la
plupart
anciennement, tendre à devepir
,
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
46
une forme verbale conjuguée
et à
remplacer
le parfait et l'imparfait
dans
les faits seront étudiés
plus
leurs emplois d'accompli et d'inaccompli.
Dans
la
mesure où
cette
tendance a abouti
en détail à
la III* partie. Ils sont
constitution
du
,
de nature à éclairer, par analogie,
parfait sémitique occidental (S 8, p. 18, et S
En araméen
19,
biblique , l'usage du participe est dans l'ensemble
p.
le
/i
la
A).
même
qu'en hébreu biblique (Strack, Bibl. Aram., §i3, h). Exemple de participe centre de proposition et servant de temps
qmV'u wd*âman[y)n
du
Vécit
;
Daniel , 6
1
,
3
:
«ils s'approchèrent et disant (dirent)».
D'autre part l'araméen biblique a une forme qdRÏ, attestée surtout à la 3* personne; les désinences sont celles parfait passif; ainsi Daniel, 5,
27,
du
parfait, le sens est celui d'un
«tu as été pesé». C'est un
tdqiltâi^)
emploi d'adjectif verbal en fonction de verbe, d'après Kautzsch,
Aram.,
S29,
3 et S 72, mais
un ancien
plus généralement admise (voir Grundriss,
Dans
cipe s'agglutine les
forme passive; 8
239
le
I, p.
639).
occidentaux des premiers siècles chrétiens,
les dialectes
pronoms
Bihl.
parfait passif d'après la doctrine
le parti-
aussi bien sous sa forme active que sous sa
sens paraît se localiser dans le présent (Kônig, Syniax,
A, p. i34).
Pour l'accompli ou passé,
il
y a des analogues au
qdtïl
ancien (Dalman, Jûd. Pal., S ô/i, p. 229).
A dans
l'époque moderne (parler de le
MaMa)^
l'imparfait qu'il tend à supplanter; la adjectifs (voir IIP partie, chap. v, S
En araméen
oriental, l'emploi
même
bien entré
le participe est si
système du verbe qu'il a reçu partiellement
les
désinences de
flexion s'applique aussi à des
131).
du
participe s'est étendu plus encore
qu'en araméen occidental.
Dans
les divers dialectes littéraires (période
le participe actif est tive
du verbe
;
il
abrégée, ainsi à [Grundriss, I,
employé
,
s'agglutine des la
du m' au
pronoms personnels
1" personne du singulier (verbe
§^39,
p.
ii3;
§
aGA,
p.
682
;
II,
xni" siècle environ)
comme forme
entre autres usages ,
descrip-
sujets sous
une forme
«tuer»)
qàteî[')nâ[')
qtl
S8/i, p. 162
Brockelmann, Syr. Gr., S90, 221, 222; Duval, Gram.,
p.
et suiv.;
ly^i, 3 12;
Margolis, Talm., § 3i, p. ào; Nôldeke, Mand. Gram., p. 2 3o, 37/1).
Ce participe
actif est
un inaccompli non seulement dans ,
le
domaine
LA PHRASE NOMINALE. ETC.
du présent ou du
mais aussi dans
futur,
celui
47
du passé
(voir Margolis,
7«/m.,8 58,p. 79-81). L'adjectif verbal passif en -l- peut lui aussi constituer
seul; mais
il
c'est-à-dire
une phrase à
lui
apparaît avec une valeur à la fois de duratif et d'accompli,
de
en mandéen)
syriaque ou
ainsi (en
résultatif,
À;3i*i(y)6*
«(cela a été et reste) écrit». Si on ajoute à cet adjectif verbal , variable en
genre
en nombre, des pronoms suffixes médiats, c'est-à-dire
et
position
munie de
/-
suffixes
temps conjugué de verbe
pré-
la
pronominaux, l'ensemble équivaut à un
actif; ainsi
sdmHyJ-lan «(c'est) entendu à nous»,
«nous avons entendu».
On
est tenté d'interpréter les faits ci-dessus
l'araméen oriental avait un double jeu de formes
momentanés,
et,
de plus, un inaccompli
et
de :
manière suivante
la
un accompli
duratifs.
Toutefois, les textes montrent quelquefois la forme participiale à
momentané;
fonction de passé
Sa63,
p.
382)
hzyly
:
le parfait et l'imparfait,
-î-
en,
en mandéen (Nôldeke, Mand. Gram.,
ainsi
«je [les] vis».
La survivance jusqu'à nos jours de
permet d'observer
dialectes orientaux
l'aboutissement de l'évolution. Le parfait et l'imparfait anciens ont com-
plètement disparu
même quand du
distincte
S 3
1
)
;
les
n'y a
il
formes participiales subsistent seules
aucune idée durative à exprimer;
duratif a disparu, au moins de ce côté
tama[') 'hîl
-It
hohe[') « là je
du
servent
(Rhétoré, Soureth,
mangeai des pêches ». combinés avec
Toutefois, l'usage d'auxiliaires actuelles
:
et
ainsi l'expression
les
formes nominales
verbe a permis la reconstitution de certaines formes duratives
nouvelles (voir IIP partie, chap. n, § 82).
On
comment une
voit ici
flexion nouvelle peut
ancienne, apparemment dans fait et l'imparfait
les
mêmes
nouveaux de l'araméen ne sont pas tout à
leur valeur à ceux qu'ils ont remplacés
mouvoir dans de passé
;
le
remplacer une flexion
cadres. Mais, en réalité, le par-
temps
plus tard
il
est limitée.
est
:
fait pareils
par
dès l'origine, leur liberté de se
L'accompli duratif comporte une idée
nettement un passé. L'inaccompli duratif, de
manière analogue, semble prédestiné à devenir un présent-futur; de
fait,
à époque moderne, sans être aussi déterminé dans son usage que la forme
du passé,
il
est
en pratique un présent-futur
ment comme passé, à moins
qu'il
l'adjonction d'un auxiliaire passé (S
ne
113
soit
et
et
ne sert qu'exceptionnelle-
caractérisé
133).
comme
tel
par
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
48
même
Ainsi, en
temps qu'un renouvellement flexionnel
distinction temporelle tondait plus
ou moins à
une
s'opérait,
se substituer à l'ancienne
opposition d'aspect.
—
22. Arabe.
L'emploi du participe formant centre de phrase
un verbe apparaît un peu partout en arabe; D'une manière générale,
certains points.
marques de conjugaison
pris de cile
plus d'une fois
(voir pourtant §8-4).
hù,
p.
même
355
est surtout
58i;
Socin, Diwan,
et suiv.;
III, §
d'Egypte (Spitta, Gram., p. 357) s'assit
En Oman
,
175 bas)
:
probable
I,§ 26/1, p.58i, avec
.Quelques
noms
(M. Cohen, Alger
le
juif, p.
/Ole d'adverbe
ainsi (Reinhardt,
;
2
53)
aSi; Rhodokanakis, Dofar,
p.
Exemple en arabe
19).
p.
deux
(
2
lui (3)
au Maroc (Bru-
galettes??;
l'habitent (i)».
)
compléments pronominaux avec -n voir
références).
comme
flexion se
mot «nom», au Maghrib;
isomni «je
me nomme»
est entrée
au
se fléchir ainsi;
mais p.
27
et
SuBîAjiAËiQUE. -^—
rô»-
;
Oman,
[ès]-tu ?» (voir §
23*
orientaux
ainsi
(voir Marçaisj
i52-i53).
p.
le
les
principal est le
Des adverbes peuvent aussi
]
tgo,
les dialectes
161; Spitta, Grammatîk,
recevant les pronoms affixes du verbe
rencontrent en arabe;
temps (voir cer-
du signe ancien de l'indétermination,
(reste
Grundriss,
jouent
p.
«?,
sâkninha ezznûn «les djinns
participe reçoit les
le
».
le
wd-qaid hûiva kal elganfên «et (1)
:
interpose
çulfixlis,
81
(9) (participe), mangea (parfait)
hoï, Yallah, p.
il^atdfa;,
abondant dans
II, §
196; Nôldeke, W.Z.K.M., iS^b,
§ 8'6, p!
--
diffi-^
Son usage, représenté en arabe classique
et suiv.).
en arabe maghribin,
l'exposé
en général, pas situé dans
i^Grundriss, I, S 26^1 è, p.
ou
souvent
«les participes constituent
article (p.
n'est,
98
tains emplois, $Sll,
?t
est
Il
compte, en outre, de l'opinion
et tenir
268) que un élément de retardement dans le
Le participe-verbe
p.
sui*
participe ainsi employé n'a pas
sujet, se reporter à l'opinion de Reckendorf, Parti-
résumée ci-dessus,
exprimée dans
et
comme
développé que
s'est
d'apprécier la raison qui fait employer le participe au lieu d'un des
temps conjugués; à ce cip,
le
ne
il
s'ils
26)
le
/wnaA; qilt
IP partie, § 50
ak
ils
sont près d'un verbe,
jouent
fin et 51).
,
systènïc
de
la
le rôle
jdu verbe;
et
restreint
;
v, kënoà
'
(
adjectif verbal à
forme simple ainsi amrône ,
ils
dé verbe
l'instant tu as dit
En mehri une forme nominale
inasctilin singulier
dans
s'ils
sont seuls
«
il
dira »)
d'autant l'emploi
de
,
LA PHRASE NOMINALE, ETC. Timparfait quand
il
d'événements
s'agit
à venir
/i9
(IIl*
— Dans
2 A. Expression de la circonstance accessoire. complète au sujet du temps objectif, circonstance accessoire qui exprime
la
du procès
lion
avec ce procès auquel
lement concomitante.
ne
s'il
un
une étude
,
ou une
à-côté
accessoire a
un
lien
explicii-
temporel
entièrement ou partiel-
soit
notion ne figurerait que pour mémoire
cette
Ici
un
détail,
antérieure
elle est soit
pas définir certaines formes qui jouent un rôle pour
fallait
vi,
y aurait lieu de ne pas négliger
il
Une circonstance
principal.
chap.
partie,
l'ex-
pression du temps situé dans des langues modernes. Quelques-uns des
emplois qui vont être examinés s'ajoutent aux
graphes précédents pour montrer
voies
les
cités
faits
dans
les para-
de passage du nominal au
verbal.
Le cas où une circonstance soit
coordonnée ,
soit
principal, n'est pas examiné
d'étude sur la valeur
est
exprimée par une proposition entière,
subordonnée à
du
Un
parfait et de l'imparfait.
trera de quel ordre d'idées
s'agit
il
qui exprime
la proposition
le
procès
un complément
quoiqu'il puisse prêter à
ici
seul exemple
mon-
en amharique, une circonstance
:
durable peut être exprimée par une particule 9yya- suivie du parfait; ainsi farasôc dyya-h^du yadakmâllu
«les
(parfait) se fatiguent (imparfait
Le cas à retenir pour
chevaux,
composé)»
de certains
l'explication
verbe en araméen et en éthiopien est celui
le
mesure
à
les
satif (voir
et
Un
ci-dessous, S 26); dans les autres langues,
déterminé par une préposition
ci
la
'"'
marque de
flexion
(^Grutidriss , II, S 2
-dessous S 25). Exemple d'emploi absolu en
Mand. Gram.f de
8
a68,p. 388)
venue) d'Adam de
En éthiopien,
nominales avec
ia
do
la
l'expression
qui concernent
faits
tel
complément,
langues sémitiques qui ont une déclinaison, se met au cas accu-
ployé absolument, soit sans aucune soit
marchent
circonstance est exprimée
oîi la
par une forme nominale complétant une proposition.
dans
qu'ils
^^K
les
:
tnytyh
relations des formes
conjugaison relèvent de
dont
être question maintenant.
SÏSTKMB VRRBAL.
peut être em-
q^, p. 3/ii et suiv.
mandéen (Nôldeke,
byt hyy'
«venue (^lors
maison de vie».
la
circonstance,
^dtm mn
il
ou de dépendance,
il
va
'-'
S
pour
Appendice S
'
Pour l'accadien, Delitzsch,
igS;
I;
l'hébreu,
yl»». Grotn...
Dri?kr,
lentes,
pour l'arabe, Grundriti,
61. A
II,
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
50
25. En araméen oriental nioderne
,
Tinfinitif
précédé de la préposition h-
employé surtout avec un verbe auxiliaire présent ou passé (IH" partie,
est
S113etl33). Si
l'auxiliaire
manque,
une langue où
dans
apparaît,
l'infinitif
phrase nominale n'est pas normalement en usage, plutôt valent d'un verbe que il
comme
le
(^Grutidriss
.
891,
II,
26. C'est seulement dans certaines langues éthiopiennes (guèze,
pour exprimer
par un a de
la
verbe est
le
muni d'un nom
la circonstance.
1" syllabe et un
gna (du verbe «tuer», ou
qafil)',
verbal spécial,
Le radical du gérondif de
-l-
Le gérondif
est
une désinence -a sessifs; ainsi
en amharique,
il
le
n'y a pas
il
d'-ï-,
est suivi
mais zéro
yâ//ag--).
marqué par
des pronoms suffixes pos-
qaalaka «toi tuant ou ayant tué».
En
tigrigna et en
amha-
disparu à presque
-a n'existe pas; la voyelle -a- a
toutes les personnes en tigrigna, ainsi qafilka; elle a subsisté en ,
tigri-
géron-
est caractérisé
l'accusatif, lequel est
en guèze toujours à (ainsi qafila-) et
rique l'accusatif en
rique
:
a" syllabe en guèze et en tigri-
la
(du verbe Kiuer v, gadl-; du verbe «chercher»,
9
d)
«son (féminin) cœur en-trembler (== tremble)».
gna, amharique) que dif,
la
l'équi-
second terme d'une phrase nominale; mais
ne comporte pas de conjugaison; exemple
Idbbah barâlâ
comme
amha-
ainsi gadlah.
L'emploi constant des pronoms suffixes
fait
de cette forme d'origine
nominale une vraie forme conjuguée. Les exemples suivants (en guèze) montrent que ployer soit avec
le
même
principale. Indiquant la
peut
du
un autre
sujet, soit avec
le
gérondif peut s'em-
sujet
que
la proposition
circonstance sans détermination de moment,
être traduit suivant les
il
phrases soit par un présent soit par un passé
français.
Chronique de rtils
Zara
Yaeqôb, p. 97
:
kônû 'ayhûda hadigômû krastannâlwmû
devinrent juifs, ayant abandonné (abandonnant) leur christianisme»;
Synaxaire, mois de Nahasé, p. 879, «il la
1.
3
:
nasarâ
qammâ
regarda se tenant debout (elle), alors que parée
dnza sdrgût yadtî
elle (se
tenant là
toute parée)».
Le gérondif peut s'employer de amharique. De plus,
un parfait-présent
et
il
peut
s'y
la
même
manière en tigrigna
composer avec des
un plus-que-parfait (IIP
auxiliaires
en
et
pour former
partie, chap. n et ni)
:
là
lA PHRASE NOMINALE, ETC. encore
un
a
il
subordonné. Mais
rôle
il
51
peut aussi, fréquemment en
tigrigna, rarement en amharique, recevoir pleine indépendance et fonc-
tionner à lui seul à
la
comme
forme verbale
parfait-présent
— On
27. L'événement inopiné.
temps fait
dans
«
^is et
les diverses
forme nominale
peut encore rattacher à l'étude du
langues sémitiques de manières variées, dont cer-
à intervenir ici, mais surtout au
moyen de
présentatives » qui entrent souvent en liaison avec le
La particule peut
la
90).
d'événement inopiné. L'expression de cette idée se
objectif l'idée
taines n'ont pas
révolution de
:
complète (§88
est alors
de pronoms suffixes;
être suivie
particules
système verbal
eiie
^^K
prend alors un
caractère semi-verbal; ainsi dans l'exemple suivant, en hébreu, où la particule est hinne(li)
que
(voici
Pour
:
Genèse, i6, ii
liinnâk'' hârâ(^lij
:
l'arabe, et en particulier
pour
de verbe-copule en algérien, voir S 51
une particule conjuguée de
cette
ainsi ruïn «je suis (^ancien voici
encore ,
Ici
Du
28.
«voici-toi, enceinte
tu es enceinte)».
il
,
le
développement de
p. 89.
manière
est
En amharique
m-
servant
également,
devenue une copule verbale;
moi)», voir S 57,
p.
io5.
y a eu passage de la phrase nominale à la phrase verbale.
chapitre qui s'achève
ici,
deux conclusions
Tout d'abord, au point de vue formel,
la
se dégagent.
phrase nominale tend sou-
vent à devenir verbale. Il
en résulte, au point de vue du sens, que l'expression du temps
(notamment de
objectif
nominale à l'origine dans
la les
durée) qui paraît avoir été essentiellement langues sémitiques, tend à pénétrer dans
le
verbe.
Mais il
n'est
cette intrusion se fait
des formes
">
indépendamment sur
pas possible de remonter
communes
Terme Je Brunot,
comme pour
les divers
à toutes les langues sémitiques.
Peittée
el
langue, p. 8.
domaines;
l'imparfait (voir p. 16) à
,
CONCLUSION. L'ETUDE DU TEMPS SITUE.
29. Les grandes lignes du système verbal dans anciennes sont donc
les
langues sémitiques
les suivantes.
Les formes conjuguées qui sont représentées dans toutes
expriment, au point de vue modal, l'opposition de pératif-jussif , quelquefois
marquent
du
subjonctif.
A
l'intérieur
de
de l'im-
l'indicatif, elles
deux aspects du procès exprimé par
l'opposition entre
langues
les
l'indicatif et
le
verbe
:
l'accompli et l'inaccompli.
De
plus, sur divers points, des formes nominales sont entrées dans le
système de
la
conjugaison
elles
:
y expriment
le
temps
objectif
:
durée,
circonstance.
Au
point de vue formel, aucun temps composé n'apparaît dans
le sys-
tème ancien.
En
ce qui concerne le
temps
situé
pour fonction régulière de l'exprimer
aucune forme verbale ancienne
,
:
n'a
l'ancien système verbal sémitique
dans l'ensemble, ne tient pas compte de
cette notion.
30. Mais aucune langue connue ne se passe de l'expression du temps des adverbes (aujourd'hui, effet, si le
Or, en
demain; avant, après) sont employés à
:
cet
verbe n'y sert pas. fait,
si
on observe
le
développement de chacune des langues
sémitiques après la période ancienne, on voit que, grâce à des innovations diverses, la notion de
moins exprimée par
le
temps
situé
y
est
en
fin
de compte plus ou
verbe.
Les instruments employés à
cet
usage ont été
soit les
anciennes formes
simples, parfait et imparfait, soit des formes nouvelles, surtout des temps
composés.
L'ÉTUDE DU TEMPS SITUÉ.
53
—
31. Usage temporel du parfait et de l'imparfait.
comme on
le
dans toutes
verra paria suite, ont certains usages temporels. les
Notamment,
en grande majorité , situées dans
parfait de l'arabe,
:
les actions
achevées ne sont-elles
temps écoulé
le
comme
depuis longtemps
distinctes et constantes, le parfait a été senti
,
et l'autre,
langues où l'accompli et l'inaccompli avaient des formes
appartenant surtout au domaine du passé pas
L'un
constamment employé dans
que
? C'est ainsi
les récits,
dans
fait
le
l'en-
semble (mais non exclusivement) figure de passé.
Il
de sonder
est intéressant, afin
la conscience des sujets parlants,
voir quelles sont les dénominations adoptées
pour
les
grammairiens indigènes des différentes langues sémitiques. Mais
les
faut pas y attacher trop d'importance, parce
sémitiques sont postérieures
que
les
de
formes verbales par ne
il
grammaires de langues
aux grammaires des langues européennes
basées sur la distinction des temps et qu'elles en ont plus ou moins, et
plus ou moins directement,
question dans Grundriss,
manière
D'une
II, S
générale,
éthiopien halâfi; dans la
subi l'influence (voir
un aperçu de
le
même
parfait
est
appelé
«passé»; ainsi
en
langue, on emploie pourtant aussi
dénomination qadâmây «le premier» qui ne préjuge pas de la
la
yA).
la
la
valeur de
forme. L'imparfait est plus embarrassant, puisqu'il a généralement, au point
de vue du temps
,
une valeur principale double
:
présent et futur,
et
,
en
outre , des emplois de passé ; aussi les nomenclatures hésitent , quelquefois
dans
la
même
langue, entre une appellation qui respecte l'indétermina-
tion de la valeur et « assimilé
une appellation temporelle;
tur», en éthiopien kâfây «le second» et
Dans
ainsi en arabe,
»( au nom, parla variation des voyelles finales)
les
langues où
il
tenètf «
mudân
et mustaqhil «fu-
prophétie » (".
un système temporel complet,
se développe
les
anciennes formes simples sont généralement restreintes à un usage temporel déterminé, par exemple, en amharique, dans le le parfait
simple est nettement un passé
domaine du passé,
momentané (au moins en phrase
positive). <'*
Certains grammairiens européens dé-
signent l'imparfait par le
nom
d'waoriste»,
qui
respecte
i'indéterminalion
(mais ne tient pas compte de
temporelle
l'aspect).
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
54 Ainsi
,
des formes anciennes peuvent être mises au service d'une notion
nouvelle.
noter que, dans toutes les langues, certaines racines sont, par
est à
Il
leur sens
même, en
ou avec
relation avec la durée
verbes «advenir, exister, demeurer, cesser»,
dans ces verbes tendent à se situer dans
etc. );
le
le
moment
(ainsi des
l'accompli et l'inaccompli
temps
et fournissent
souvent
des auxiliaires à valeur temporelle.
32. Formes fX)MPosÉEs.
— Beaucoup
de langues sémitiques ont des
formes composées, qui se sont constituées indépendamment sur chaque
domaine;
plupart ont une valeur durative, en
la
expriment un
moment du temps
situé. Elles tiennent
même
temps
qu'elles
une grande place dans
l'étude des temps, à la IIP partie.
Certaines formés composées n'ont pas une fonction temporelle, mais servent à renouveler l'ancienne opposition
subordonné ou du
jussif,
en des points où
de
l'indicatif et
elle avait
disparu
:
d'un
mode
dans ce cas,
l'innovation formelle est au service des notions anciennes.
Comme
l'usage propre aux propositions principales ou aux subordon-
nées, aux phrases positives, négatives ou interrogatives a été, autant que possible, distingué au cours de l'exposé, on aura l'occasion de constater
que
les
formes nouvelles s'établissent de préférence en proposition princi-
pale positive, non interrogative.
33. Anticipons
ici
sur les conclusions de la recherche, pour laquelle les
voies sont maintenant ouvertes
:
les
innovations dans
le
verbe des langues
sémitiques ont été rarement définitives et radicales. Le temps situé est resté
presque partout une notion secondaire. Le vieux système, avec son
opposition d'aspect, a été peu entamé par les germes de changement dans toutes
jours
les
même
langues ,
il
littéraires
antérieures à l'époque
prévaut encore dans
la
moderne; de nos
majorité des pàrlers vivants.
DEUXIÈME PARTIE. LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
PREAMBULE.
3/j.
Il
peut être quelquefois
difficile
de juger
si
un ensemble
constitué
par une forme verbale et une particule ou par deux formes verbales jointes
un
est
véritable
temps composé. Mais, en général,
connaissent clairement au le
sens qu'ils auraient
Pour
la
forme
,
et a été
les
les
composés se re-
composants n'ont pas
forme ou
la
étaient autonomes.
souvent l'un au moins des deux éléments composants a
un aspect autre qu'à ancienne
s'ils
que
fait
l'état isolé.
Parfois l'altération s'est faite à époque
poussée à un degré
tel
que l'élément
si
altéré n'est plus
sûrement reconnaissable. L'altération
du sens ou de l'emploi d'un des composants
suffit
à montrer la cohésion d'un composé.
Dans
d'altération formelle
,
,
à défaut le
cas de
deux verbes qui se suivent, l'un dépendant de l'autre, sans conjonction de coordination, Verhàlt., p.
comme
il
est
fréquent en
n'est pas possible d'analyser la
s'il
arabe, kâna yaVabu «il jouait
ne sera parlé
Il
porelle. et les
f
sémitique (Reckendorf, Synt.
988) on peut reconnaître que
ici
l'un des
deux
est
auxiliaire
phrase en deux propositions; ainsi, en
(il était
—
il
joue)»^^l
que des composés suffisamment nets
Sont donc exclus en principe
les
,
à valeur tem-
adverbes temporels indépendants
composés avec auxiliaire sans valeur temporelle (Nôldeke, Zur Gram-
Sur
ie rôle
de raccentuation , voir
S 35.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
56 matî'k, p.
chapitre
73);
11
les
verbes auxiliaires accessoires ont été étudiés non au
ci-dessous, mais à la IV* partie. (Sur la matière de la présente
IP partie en général, consulter Grundriss^
La constitution
et les
II, S
3 9 4-3 9 8.)
emplois des composés ont été indiqués brièvement
à propos des éléments composants étudiés dans cette partie; mais
pas été donné partout des renvois précis les
passages concernant les particules
sert de lien
pour
le détail entre la
:
c'est l'index
et les auxiliaires
IP partie
des mots
,
il
n'a
où tous
sont signalés, qui
et les suivantes.
,
CHAPITRE PREMIER. PARTICULES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT.
35. Ce chapitre est une énumération des particules qui marquent
ie
temps ou une notion connexe, en combinaison avec l'imparfait ou, plus rarement, avec
le parfait, et
qui n'ont pas la valeur d'un verbe d'existence
ou d'une copule. Les valeurs de ces éléments sont indiqués le détail
L'intérêt de l'énumération est de sible
d'une manière sommaire
ici
des emplois étant rejeté à la IIP partie.
montrer
la
forme
l'origine des particules. Les conclusions de
et autant
que pos-
cette revue sont ici ex-
posées par avance.
Des mots entiers peuvent jouer
a.
le rôle
de particule
dans ce rôle des noms, surtout des noms verbaux,
:
il
se rencontre
et aussi
des verbes
figés.
Les mots employés ainsi ont une étymologie la
forme
qu'ils servent à
manque
Il
ici
composer
n'est
claire.
Mais
la
cohésion de
pas toujours évidente.
pour une étude complète des renseignements
sur l'accentuation des langues sémitiques
:
il
est
suffisants
probable qu'un complexe
ayant nettement une valeur de composé n'a jamais qu'un accent, ou au
moins que
l'accent d'un des
Un exemple de
composants
est
particule consistant en
subordonné à
un mot
l'autre.
entier est l'arabe ''ammàl
«faiseur, faisant».
h.
lieu
La
particule" peut être
de '^ammâï). Dans ce cas
la
un mot légèrement tronqué
(ainsi ''amma au
cohésion de la forme composée est éclatante.
D'autre part l'étymologie de la particule reste claire quant à la racine,
LE MATERIEL DES TEMPS COMPOSES.
58
encore (ju'on puisse (quelquefois douter de l'aspect exact du mot qui a été
abrégé (voir § 40).
La particule peut avoir une forme extrêmement
c.
devenue une fusion,
est
dans
l'écriture à la
Dans
arabe un préfixe
'a,
préfixe
La cohésion
réduite.
—
joint généralement
forme verbale.
cas l'étymologie est
ce
un
la particule
on peut
souvent douteuse
être tenté de l'expliquer
:
si
on rencontre en
comme une
réduction
ultime de "ammâl; mais d'autres explications se présentent aussi à
Un mot
tion de très
En
nombreux mots à deux ou
pareille occurrence ,
long existant dans
comme ailleurs
comme
l'esprit.
à consonne unique peut, en effet, théoriquement, être l'abrévia-
langue qui
la
trois
la
même
un mot
de son usage
une particule courte
existant par
langue. Ainsi le h- de l'arabe est expliqué tantôt
comme
verbe, tantôt
l'explication par
serait très réduit à cause
particule, et l'explication par
dans
consonnes.
on hésite souvent entre
préposition (§ /iO).
Au
on peut ima-
reste,
giner que les prépositions elles-mêmes sont nées de mots plus longs
réduction tion
:
mais des
faits
,
par
préhistoriques de ce genre ne sont pas en ques-
ici.
Quand
l'étymologie ne peut pas se faire d'une manière vraisemblable
par l'examen de
la
forme seule de
la particule
on ne peut espérer y voir
,
plus clair qu'en scrutant le sens de la forme composée.
Malheureusement,
il
peut arriver que la valeur de la forme
pour l'imparfait arabe avec h- en Syrie). Dans
(ainsi
soit
ce cas,
il
ambiguë
serait jus-
tement désirable qu'une étymologie incontestable aide à mieux comprendre le sens
De
de
la
forme examinée.
toutes manières,
il
est vain
de chercher à toute force une étymologie
unique pour un élément qui a deux valeurs est
différentes.
Même
si la
valeur
actuellement unique, l'origine peut être complexe. La convergence
d'éléments réduits dans leur forme, usés dans leur sens, est une hypothèse
souvent plausible (sur l'évolution rapide des mots accessoires, voir Le renouvellement des conjonctions dans Meillet, Linguistique, p. Il
sera
donc sage de n'accepter pour
par un mot entier de si il
ce
mot
la
même
55
les préfixes courts
et suiv.).
une explication
langue (par exemple 'am de "ammàl) que
entier y est attesté avec
même emploi même quand elles se sont
une amorce au moins du
faut se méfier des reconstitutions trop faciles
,
;
.
,
PARTICULES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT.
59
présentées tout d'abord à l'esprit des indigènes (ainsi rapport de ba avec
%,
S/ïO,p. 64).
D'une manière générale, aucune des langues sémitiques histoire continue qui permettrait
moyen
ce qui serait le seul
—
36. Néo-hébreu. « être prêt »
;
nitif; il reste
de suivre
'âfV(y)(/*;
plein
Id- «
précédent (pour
àw
,
s'il
est suivi
préposition ou
même mot
le
de b-
et
d'un
mot s'emploie, augmenté
même
en arabe, voir S 38).
les constructions ci-dessus est
conjonction,
infi-
le futur.
ou avec un participe, au
et l'infinitif,
qui a un rôle dans
invariable,
le détail
nombre; l'ensemble exprime
So(w)f; substantif de la racine «cessera; ce
le
une longue
forme d'adjectif d'une racine de sens
variable en genre et en
de pronoms suffixes, avec hsens que
n'a
dans
d'obtenir une certitude dans les cas difficiles.
mot perd son sens
ce
les évolutions
commune
une particule
à toutes les langues
sémitiques.
37. Abaméen. épo(|ue,
— Âraméen
soit avec dd- et le participe,
Araméen moderne
pronoms
occidental.
ou
même
place habituellement, cette
forme peut
dans
le
— Dans
employé,
même
— Un
certains textes de basse
soit avec
h- et
l'infinitif,
sens qu'en néo-hébreu.
élément hatl- s'emploie, muni des
au sens de «vouloir», ainsi hattah «tu veux)?. Avec l'im-
suffixes,
parfait ancien,
palestinien.
(voir ci-dessus) est
''âl''i{ij^ô!'
il
servir
avec
le
participe
muni de
préfixes qui le
rem-
forme un temps de l'intention ou de l'imminence;
de simple futur.
Cette particule hatt peut être rapprochée de l'arabe h-wdd (classique hi-wuddi-)
«dans
désir
le
strâsser, Glossar, p.
de...» (Nôldeke, Mdlûla,
p.
209; Berg-
16); voir pour l'arabe de Syrie, § 38. Mais
il
ne faut
peut-être pas la séparer de la particule analogue de l'araméen oriental
(Parisot, Malula, p. 96-97, et ci-dessous); voir aussi
Landberg,
Gloss.
Dut, p. 45, note.
Un élément arabe p. 4; ci-dessous, S
,
'^ammâl et ses formes abrégées
39)
sert, avec le participe
(
Bergstràsser , Glossar,
conjugué, à exprimer
la
durée
Araméen
oriental talmudique.
— Une
particule qâ, ^ se joint souvent au
participe servant de verbe, pour exprimer la concomitance.
On
l'explique
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
60
comme une forme tronquée du
§58
Ta/m.,
Mandéen.
g-,
participe
qaem «se tenants (Margolis,
p. 81).
— Qâ ou
qi est
employé de même, mais
n'est fréquent qu'à
basse époque (Nôldeke, Mand. Gram., § 261, p. S-y^).
Âraméen moderne ticipe
oriental.
— En
cule kd-, g9- qui semble provenir ^ahdîn, §
Le
tôrânî l'imparfait indicatif (ancien par-
en fonction de présent-futur) est ordinairement précédé d'une parti-
86,
même
p. 1/18, § 87, p.
du qâ mentionné ci-dessus (Siegel, Tûr
i^g; voir aussi ci-dessous, S AO
élément peut se présenter devant
la
doute avec une valeur de résultatif (Siegel, § 88 S
40
fin et S
,
forme de p.
1
fin).
parfait, sans
5 1; voir ci-dessous,
82).
Gomme marque du
futur avec l'imparfait, le tôrâni a gdd, quelquefois
kdd devant voyelle, gd devant consonne; Siegel, Tûr "abdin, S 87, p. i5i,
donne kad, comme forme première
et
posé du k vu ci-dessus et du relatif
d. Il
suggère que ce pourrait être un com-
mentionne aussi un élément kaddu
«maintenant, déjà» en araméen talmudique,
une particule
Wô
et
rapproche pour
dans Parisot, Contributions, p. 187,
citée
à former un futur prochain (voir ci-dessous, S 192
comme
et o^do
sens
le
servant
«maintenant»
dans Siegel, Tûr'^abdin,$So,ip. la/i).
En
néosyriaque de la région d'Urmia
parfait est ordinairement précédé
suivant les dialectes lequel voir § àS. (^k
:
et
du Kurdistan,
ou
ke (provenant de qâ),
Dans
la
l'indicatif
im-
d'une des deux particules suivantes,
région de Mossoul,
'i
qui provient de
*it,
sur
la particule est kë-, k-, ek-
pouvant être assimilé en g k une sonore suivante).
Pour
le futur,
on trouve généralement devant l'imparfait indicatif
particule bid- [bit-, bit-) quelquefois réduite à
Dans un des parlers
,
au
lieu
la
b-.
de cette particule invariable , on trouve
verbe bae «vouloir», conjugué et suivi de l'élément relatif
d.
Cette
le
com-
binaison semble donner l'étymologie de la particule abrégée des autres parlers (voir Maclean,
bgy
et la particule
Grammar, § à6,
D'autres parlers encore emploient
qâim «se
p.
131-122; comparer
le
verbe
le
verbe
ba en arabe, ci-dessous § dO).
lever» ou
le
verbe
«/ë(')
comme
exposant du futur
«descendre», conjugués. Enfin, en
PARTICULES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT.
61
(quelques endroits on n'emploie généralement pas de particule; on trouve
seulement d devant certaines S
(Maclean, Grammar,
vocaliques
initiales
3i,p.8Q). L'imparfait -participe est quelquefois
momentané,
passé
rejeté
46), par préposition d'une particule qui
p.
qadàm, qam^ kim. La forme
qdm
faisante par la racine
«
la
hd r
dans
passé,
le
comme
(Sachau, Moml,
est, suivant les
dialectes,
plus complète donne une étymologie satis-
précéder » , sans qu'on puisse décider exacte-
ment à quel terme dérivé de La préposition
dans
plus -que -parfait
parfait -présent,
cette racine
il
faut remonter.
d'un infinitif et d'un auxiliaire sert à
» suivie
former des temps duratifs situés (passé, présent, futur).
38. Arabe classique.
— Une
duquel on trouve une forme
côté
particule
marquant
«a- qui se joint
le
dans
futur est sawfa, à
l'écriture à la
forme
verbale (voir S 141). Les lexicographes citent aussi des formes saf, saw, say, sa.
Sawfa peut de
la
être séparé
du verbe par d'autres mots
;
peut être précédé
il
particule affirmative la (Wright, Ar. Gram., I, §
36i,
p.
989;
II,
s 8, p. 19).
Pour l'étymologie de sawfa, voir en arabe sawfa n'a d'existence que voir Grundriss, II, S
78,
p.
le
mot hébreu correspondant,
comme
particule (sur
S
un emploi
36;
isolé,
167, haut).
Les grammairiens arabes,
et à leur suite
des grammairiens européens,
ont beaucoup discuté sur l'identité ou la non-identité du sens de sawfa et
de
sa-.
Ceux qui tiennent pour
l'identité
expliquent sa-
comme une
abréviation de sawfa (pour la coexistence de formes abrégées avec une
forme longue, voir ''ammâl, § 37
et
40). Mais ceux qui tiennent pour des
valeurs différentes cherchent aussi à détacher sa- de sawfa dans son origine.
Une été
explication
vraisemblable par le verbe sa'â «se proposer
donnée par Barthélémy, Notes,
d'ailleurs être valable textes les plus
chap.
VI
Une
,
même
si
p.
de» a
44-45. Cette explication peut
sawfa et sa- ont la
même
valeur dans les
anciennement connus (sur ce point, voir à
la
IIP partie,
).
particule qad se joint aux deux temps
existence indépendante,
du verbe.
Elle a aussi
formant phrase avec un pronom
une
suffixe (^qadni
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
62 «[c'est] assez
pour moi?:). Avec l'imparfait, qad
généralement une valeur
a
adverbiale «il arrive que, plus d'une fois», mais
donner une valeur de passé
taines conditions lui
qad constitue un
résultatif qui a valeur
il
peut aussi dans cer-
Avec
duratif.
le parfait,
de parfait-présent ou de plus-que-
parfait.
L'étymologie par la racine qdm, qui a pour elle l'analogie du néosyriaque (ci-dessus, § 37, p. 61), a été lancée par de Lagarde (reproduite et acceptée dans Grundn'ss, II, §
826,
507);
p.
elle
rond malaisé-
ment compte de l'emploi indépendant.
Une étymologie par qdd
«
couper » résulte du classement des diction-
naires dus aux savants arabes, voir Landberg, Gloss. Dat., p. i/»/i, haut.
A
ce
propos on peut comparer l'usage de qat, issu de
lèle qtt «
couper »
qadf mais
il
:
n'est
mier de «couper» dant avec
les
son emploi avec
pas en usage
quand
avec la racine
et celui d'«
« déjà
,
voici
elle est jointe
kwn
comme
justifie à la fois celui
pronoms),
une nuance de sens particule
pronoms
les
et
au
particule
celui
que ...» on s'explique l'emploi de
cette
Pour un rapprochement possible
parfait.
s'en est
de
verbe. Le sens pre-
de «suffisance» (emploi indépen-
pour l'usage moderne,
le parfait; l'usage
du
la racine paral-
même que
événement » (avec l'imparfait); avec
voir §
L'arabe ancien avait une autre particule,
devant
est le
perdu vers
àO
'in,
les
,
fin.
employée débuts de
comme qad de
l'histoire
l'arabe (Guidi, Particelle, p. 176).
39. Arabe moderne.
— En
fixent à l'imparfait sont
arabe moderne,
les particules
qui se pré-
nombreuses. Les usages locaux sont variés
et
remontent pas tous à un usage du seul dialecte ancien qui nous connu. L'enquête sur très insuffisante, et
les
emplois modernes est pour beaucoup d'endroits
nos connaissances sur l'évolution de l'arabe parlé sont
presque nulles. Dans ces conditions
il
est
souvent
difficile
valeur exacte des préfixes et d'en déterminer l'origine;
souvent courts,
ne
soit
d'apprécier la
comme
ils
sont
on ne saurait s'étonner d'y rencontrer maints homo-
nymes.
La valeur de delà durée, de
ces particules est variée l'intention. Elle
purement temporelle.
:
expression de la concomitance
semble n'être jamais ou pres([ue jamais
PARTICULES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT. 40. Domaine
—
oriental.
Les particules
les
'
63
plus répandues sont b et ba
sur lesquels on a déjà beaucoup écrit (Kampffmeyer, Verbalpartikel h;
Almachriq, Enquête; Glaser, Préformante; Noldeke, Einige arahische pràfixe, dans Beitràge, p. G 3-6 8;
Landberg,
Gloss. Dat., p.
Ba-, avec l'imparfait, indique l'intention dans arabes connus de l'Arabie du Sud, et
il
la
dans l'Arabie du Sud;
Verbal-
à 69).
plupart des dialectes
y sert souvent à constituer un
B~ tout court, avec l'imparfait au sens de futur,
futur.
1 1
n'est
pas attesté
quelques exemples apparents de cet emploi sont
les
des premières personnes du singulier où
il
y a contraction de ba- avec
l'ini-
exemples, avec diverses prononciations, dans Landberg,
tiale a- (voir les
Gbss. Dût., p. 39). Une variante
dans certains parlers (Landberg,
Sur l'usage de
la
même
B- servant à marquer
bî-
du
préfixe intentionnel se rencontre
35,
Gloss. Dat., p.
5).
1.
particule à Tripoli et au Maroc, voir p. 79-73.
le
et
présent» se trouve en
Yémen
occidental,
opposé à ba- du futur, d'après Glaser, Préformante, p. 8; des exemples
pour une région plus orientale dans Landberg, exposé dans Rhodokanakis, Dofar,
fait est
exemples
très
II,
Gloss. p.
Dat., p. 35;
le
190; mais avec des
douteux, pour une région située encore plus à l'Est (voir
IIP partie, S 139). Cet usage de l'arabe méridional n'est pas à séparer de celui'
A
qui va être exposé pour partir
du
xiv' siècle
,
un domaine plus
septentrional.
dans des textes égyptiens ou syriens
,
bi- se
ren-
contre exprimant la concomitance dans le passé ou dans le présent.
Dans et
l'arabe actuel
au présent
du Caire,
h-
de concomitance
indicatifs; l'imparfait ainsi
parfait
nu qui seul
jussif,
jussif
sert
pour
le
quand
futur et
est
pourvu de il
employé au passé
b- s'oppose à l'im-
faut exprimer un
subordonné, subjonctif (Spitta, Gram.,
p.
3A6;
mode
:
Vollers,
Lehrbuch, 8 16, 3, p. 99).
Pour
l'aspect
de
la particule,
remarquer que
préfixe n- de la première personne
Un emploi de
du
le
b s'assimile en
b- avec l'imparfait, sans distinction temporelle,
représenté au
Soudan égyptien
détails sur la
forme, voir
III"
et
m
au
pluriel.
dans
la
partie, 8
semble
région du lac Tchad; pour
139; pour
la noiwlistinction
les
du
présent et du futur, voir l'alinéa suivant.
En
Syrie-Palestine, dans les parlers des sédentaires, b- précède Tim-
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS,
64
quand
parfait
il
est
par opposition au jussif indépendant ou
indicatif,
subordonné ou au subjonctif proprement par
îa
Il
phrase
n'y a
ba- et à
soit d'ailleurs le passé
,
le
dit, et ceci
présent ou
que
temps suggéré
le
le futur.
aucune raison valable de chercher une étymologie commune à
b(i)- si
l'intention
on prend garde à leurs valeurs différentes de particule de
d'une part, de particule de concomitance d'autre part. Les
dénominations jusqu'ici adoptées de particule du futur ou particule du présent devaient amener des confusions qu'il faut dissiper.
Pour
le ba- d'intention,
l'origine est le verbe 'by «vouloir»,
l'étymologie qui a été défendue en dernier lieu
dans Landberg,
Gloss.
Dat.,
(3^ personne masculin singulier) singulier de l'imparfait,
comme
suivant
de manière convaincante
11-62. La forme du verbe qui
p.
de se réduire à une syllabe
figée avant
,
ou
le participe, et
est dit
il
dû
simple a
non
être
s'est
parfait
le
1" personne
la
dans Landberg,
Dat.,
Gloss.
p. 5A.
Les autres origines vraisemblables qui ont été proposées sont
deux
les
suivantes. Explication par la racine bgy «désirer, vouloir 75 (souvent don-
née par p.
les
informateurs indigènes; voir surtout Rhodokanakis, Bofar,
189-190);
la disparition
de
^
à cause d'un emploi
ne serait pas impossible, mais l'explication par 'by
plication par b-wudd
(S
37
suivant
«par désir de»;
les dates) fournit,
et IV* partie, chap. ni).
est aussi
La même objection permet
sens et préférable pour la forme.
lisée
comme
on
cette expression l'a
II,
particule
bonne pour
le
d'écarter l'ex-
(diversement voca-
vu, une particule de l'intention
Sur plusieurs points
pu
se
la seule explication valable est d'y voir
un
d'ailleurs,
a
il
produire des convergences d'emploi et des croisements de formes.
Pour
de concomitance,
le b-
emploi conjonctionnel de position
qui est bien connu en arabe
«dans» (Kampffmeyer,
tràge, p. 6/i; p.
bi-,
5/i3 bas).
Verbalpartikel b , p.
Rhodokanakis, Dofar,
En dehors
II, p.
190/;
de l'arabe, l'élément
38,
etc.;
comme
Nôldeke, Bet-
Grundriss, II, § 3/i8,
b- est
employé devant
verbe en sudarabique, voir S ^2; sur le domaine éthiopien
amharique, une conjonction
très
employée devant
pré-
c'est,
le
en
le parfait et l'imparfait,
avec valeur temporelle («lorsque») ou hypothétique.
PARTICDLES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT.
65
(Considérer aussi l'usage de b- dans la phrase nominale en hébreu, ara-
méen
arabe, S àl,
et
La
ridée que et
UH
49
et
distinction établie
dans l'usage syrien ,
,
fin.)
entre ba- et b- ne
ici
il
y
ait
condamne pas forcément
eu rencontre du
b-
de concomitance
d'une forme abrégée du ba- d'intention; mais rien non plus n'interdit
de penser que cet usage syrien s'explique par une extension du
b-
de
concomitance (voir S 41 à propos du ka marocain).
La discussion a
été réduite ici
qui ont été proposées pour
A
le
au minimum. Les autres étymologies
b- sont rassemblées dans YEnquête
montrent de nombreuses par^
côté de ba- et b , les parlers orientaux
ticules courtes,
dans
l'état
dont
la valeur exacte n'est
du Machriq.
pas toujours
actuel de l'information. D'une manière
déterminer
facile à
générale,
il
semble
qu'on trouve d'un côté des particules de l'intention et, par ailleurs, des particules à diverses nuances modales; le
temps ne joue qu'un
rôle réduit,
en joue un dans leur emploi.
s'il
,
Ha- s'emploie surtout en omanais. que»; n'est
il
sert
pas inconnu du
même
dialecte);
description dans le présent, et S /iay, p.
Il
a à peu près le sens de «voici
usuellement à désigner une action future (à côté de ba- qui
même
mais dans
peut aussi servir à une
il
le
976; Noldeke, W. Z. K. M., 1896,
Oman,
passé (Reinhardt, p.
19; Landberg, Gloss.
Dat., p. 5o).
L'accord est à peu près hatta[y) «jusqu'à (ce
participe
fait
sur l'étymologie par la première syllabe de
que)». Mais d'autres étymologies ont été proposées
du verbe ràh «aller» (sur son emploi dans
:
du futur
l'expression
prochain, § 160); hâl «temps présent» et hàlâ (liâlan) «tout de suite»,
hâwala «désirer», habba «vouloir», hâga «avoir besoin». L'arabe d'Egypte a ha- exprimant l'imminence; être
expliqué
p.
5i) ou
la
même Ha-
est (ce
il
est
douteux
s'il
qui est moins probable) une variante de rah- qui a
valeur (§ 166).
il
de ha, dans
le
même
s'emploie avec sens futur dans le
emploi, sur
domaine
le
Yemen (Landberg,
Glossaire,
59). Des prononciations faibles de h, amenant confusion à
avec h, ont été signalées en Arabie
que ha
doit
analogue au ha- omanais (Landberg, Glossaire,
se rencontre à côté
omanais; p.
s'il
comme
soit
un affaiblissement de
STSTÈMB TKRBAL.
du Sud.
Il n'est
l'oreille
néanmoins pas
ha. 5
établi
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
66
A
employé au
est
fixe
ou ha- dans certains parlers omanais,
lieu de h,a-
ainsi celui qui a été transporté
pré-
s'explique par le verbe
ma
le
a- au Maroc, % kV).
5â- pour
futur est employé au
le
Yemen
«vouloir». D'après Glaser, également au le
même
en Afrique, à Zanzibar (sur
;
il
Yemen,
ia-,
avec « bref
,
indique
présent {^réformante, p. 8) ou l'imminence (p. i5).
Sa- pour
futur se rencontre dans le Hogarieb
le
p. 5o);
(Landberg, Glon. Bat., Souakin, sur
il
de
la côte occidentale
m-, voir § 38
p. 6
,
1
est
,
au nord-ouest d'Aden
employé aussi dans l'arabe parlé à
la
mer Rouge (Watson,
p. i3).
Sur
et 8 /ïl (maltais).
,
Ta-, déjà attesté au x' siècle, se préfixe à l'imparfait dans la région à l'est
du Yemen (Datinab, Hadramawt)
sens est
le
et cbez les
bédouins de Syrie. Le
soubait, l'exhortation (Landberg, G/o«s. Dat., p. 5i bas, 35o);
une
ce n'est donc pas
tache au temps
véritable particule temporelle.Toutefois elle se rat-
l'étymologie généralement admise par la seconde syl-
si
labe de hatta^y) «jusqu'à (ce queju est exacte (voir ci-dessus ha-).
tawwâ «maintenant»,
aussi invoqué la racine
sique
fy «devancer».
ta'^âla
«
viens
par
,
sous la forme abrégée
Màrdin, p. 7,
ment court mehri a
i5
1.
:
Il
On
«jusqu'à (ce que)»
qu'on rattache à la racine Hy
,
se rencontre en
ta'^a il
to'" st*/" «
Mésopotamie
;
a et
haut »
« être
Socin
allons , vois». Mais ta est peut-être
inexplicable, indépendant de foutes ces origines
de l'amharique méridional
Sur
En résumé,
haUa{iij)^
fa
«à
:
en
,
;
Môsul
un
élé-
eftet, le
ta-
mais
elle est peut-être
à rapprocher
partir de, de, jusqu'à», dont rien ne per-
une étymologie;
constituer
culier à l'arabe.
:
ta
«jusqu'à, lorsque» (Bittner, Mehri, IV, p. 9-10, 33-3/i); on a
ta
réduites
persan
faudrait peut-être ne pas oublier l'arabe clas-
ici »
expliqué cette particule par
met de
le
d'ailleurs
de son côté
haltai^ij)
est parti-
au Maroc, voir S 41.
toute cette
série
de particules montre des formes
très
l'étymologie est généralement difficile à étabhr; on peut sup-
poser sans invraisemblance des convergences de formes originellement distinctes vers
une forme unique; certains flottements d'emploi on deviennent
plus explicables.
Les particules qui suivent expriment la durée.
La plus usuelle ^ammàl, ,
nom
d's agent habituel » de la racine 'ml « fuire »
est l'équivalent d'un participe; suivant sa
forme plus ou moins complète,
PARTICULES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT.
07
peut être presque une courte proposition nominale indépendante ou,
elle
On
au contraire, faire figure de particule agglutinée à l'imparfait. contre
ren-
l'emploi de '^amniâl avec flexion nominale (Syrie et Palestine partiel-
:
,
lement); ^ammâl figé au masculin singulier, mais fléchi par les pronoms
du nom (dans
suflixes
ce cas c'est presque
abrègement en "amma, "amm, Egypte, on entend
la
malik, p. 35/i-355);
pour une
Au Liban au moins en ,
,
un
auxiliaire), à Jérusalem;
et Syrie, partiellement).
prononciation plus réduite encore
logie sûre sans la coexistence
devant b-j
(Egypte
etc.
ma
En
(Spitta, Grain-
forme, on ne trouverait pas d'étymo-
telle
de formes plus longues.
certains points
,
on entend
à côté duquel man- est employé aux
on a pu chercher à exphquer
la particule
«dej5 (Féghali, Kfarabîda, p.
78
et
1
par
38);
il
'^an-
mêmes
(
%m- seulement
usages.
Dans an
fes prépositions
se
peut
ce cas et
min
produit
qu'il se soit
quelque croisement.
Des participes de verbes dont
le
sens se rattache nettement à une idée
de durée servent à des usages analogues à celui de "animal dans divers parlers. Ainsi, en Palestine, chez les bédouins de Syrie et en Mésopota-
mie, de
le participe
même
qaid,
gaad de
la racine q^d ^être assis, être
au Lac Tchad gaad, gaid; en Palestine
«rester» (sur cette racine, voir §
63
et
64); en
malgré
la
rédaction
Oman,
du passage deReinhardt, Oman,
La particule qad examinée au paragraphe 38 Sud, où
s'emploie
elle
forme gid);
comme
gâlis,
II, §
tout Rhodokanakis, Dofar, II, p.
m, §
1
56,
Il
faut
ment de
la racine
comparer ke-
5o8, avec
comme
usage,
p. i43).
le parfait
et
(avec
même un
références, et surS 4^).
En Ara-
archaïsme poétique (Socin,
p. 190).
Rhodokanakis, Uojdr,
remeni qad de
p.
racine
la
en usage en Arabie du
emplois de qad ancien
3a5,
de
même
268,
i38; ci-dessous, chap. n,
bie centrale, on a signalé cid {^=qad)
Diwan,
S
en arabe classique devant
elle a aussi les autres
usage plus éienàa [Grundriss ,
est
en place»;
bâqi de la racine bqy
«être assis» (wâ^fM/ «debout» ne paraît pas avoir le
gis
la
,
ici
II, p.
kwn
139
a, ne se résigne pas à séparer entière-
«être ferme, être» (voir ci-dessous, S 62).
l'usage de ke-, etc.
en tôrânl devant
le
,
en araméen moderne
parfait (ci-dessus, S 37, p.
l'usage de l'arabe parlé dans l'ancienne région
tamie. Les textes de Socin, Môsul
et
60)
notam-
et aussi
araméenne de Haute-Mésopo-
Mànkn, montrent une
particule kil (dans 5.
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS,
68
l'ensemble devant voyelle) ou kë (dans l'ensemble devant consonne), voir
Kampffmeyer, Prafix
le parfait elle
parfait
3 1-82
A;a, p.
41. Domaine
(§ 137).
— La
occidental.
Gomme
particule la plus intéressante est le ha-
plupart des parlers arabes du Maroc
la
,
un futur
indicatif,
un
jussif
ou
jussif
subordonné ou un ,
*
(2).
les
préfixes ka, kan, kann (et certaines autres formes) appa-
raissent dans les
documents andalous (arabe d'Espagne), on a essayé de
rechercher dans les l'objet
faits
andalous l'origine du
fait
marocain ;
de l'opuscule de Kampffmeyer, Prafix ka, où
La dans
marocains tout en
poèmes d'Ibn Guzman
meyer, Prafix ka, au paragraphe
Mais ensuite, dans
faits
est
andalous
un exposant du conditionnel
(xn" siècle) écrits en langue vulgaire. C'est
usage qui est montré d'abord
cet
en partie
comparant entre eux.
les
particule en question ici est souvent les
c'est
documentation
la
rassemblée. L'exposé ci-dessous tend à bien distinguer les et les faits
l'im-
y a peut-être là convergence d'élé-
de l'imparfait un indicatif présent ou passé l'imparfait simple
étant au contraire subjonctif
5o.
différents ^*^.
de concomitance employé dans faire
Il
1
Devant
le parfait et l'imparfait.
semble avoir une valeur résultative (voir S 84i), devant
une valeur durative
ments originairement
pour
note; Siegel, Tûr "ahdin, S 87, p.
,
comme qad devant
Cette particule se trouve
,
avec plusieurs exemples , dans Kampff-
5.
paragraphe 7, M. Kampffmeyer expose que dans
le
un grand nombre de phrases
le
ka- se trouve devant l'imparfait en fonction
de présent, en dehors de toute idée de condition ou d'éventualité. Certains des exemples indiqués semblent en ^'^
Sur hnn en Arabie, voir
l'usage
8
41
de halos, ya, tamma dans
la
du Tchad,
pour
région
du Sud
est
à
une partie de
mentionnée
ici
pour mé-
moire, n'étant pas temporelle, mais desti-
née à exprimer une obligation ; particule
{t)bn,
bdn,
il
d'une
avec ou sans suffixes
personnels, suivie, avec ou sans latif,
s'agit
devoir se traduire
raît être «il y a lieu
pronom
re-
d'un parfait qui reste invariable à la
3* personne masculin singulier; le sens pa-
que
comme
des
je (tu, etc.) sois
celui qui aura fait telle chose», ainsi ibënkin
(min)
voir références à l'index.
Une tournure propre l'Arabie
;
effet
sirib
vous buviez lés
gafiwah
du
«il faut
absolument que
café». (Les faits ont été signa-
par Landbebg, Arabica, V, et longuement
discutés dans Kampffmeïeii, Verbalpartikel b p. 4 a et suiv.; voir aussi Rhodokanakis
,
D(h
/ar, II, p. i/»o, i.) ^'^
Voir toutefois 8 141 et 158 et les notes
ci-dessous.
.
PARTICULES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT.
69
phrases positives sans nuance spéciale; ainsi (feuillet a 3 a, ligne
l'homme,
alinsân kanahtbar faîhïn «la nature de
1
1) teô*
je la pénètre sur l'heure».
Par conséquent l'usage du marocain moderne semble représenté. Cependant
cette question devrait
examinée de
être
très près. Il faut
observer d'abord que, contrairement à l'usage marocain,
plupart des
la
imparfaits à valeur d'indicatif se présentent sans ka (toutefois
remarquer à ce
sujet
que
les textes d'Ibn
qu'en poésie marocaine moderne
le
ka-
Guzman
il
y a lieu de
sont des poèmes, et
normalement défaut, voir
fait
par exemple Marçais, Tanger, p. 78). Ensuite on voit aisément que beau-
coup des exemples relevés par M. Kampffmeyer, sans doute s'expliquent sans peine
comme
où un conditionnel précède), on trouve souvent
cas
la majorité,
des éventuels; ainsi (pour ne pas citer les
bonne
ka{n) nartd; la
traduction n'est pas «je veux», mais «je voudrais» (voir ci-dessous au sujet de
Pedro de Alcala)^'^
Il
faudrait enfin examiner
si
certains exemples
ne s'expliqueraient pas par un sens final, suivant l'usage de Pedro de Alcala dont
sera question ci-dessous. C'est peut-être le cas de l'exemple
il
examiné au paragraphe 8 de Pràfx ka-
comme
veut peut-être bien dire non,
vous êtes repentis, Allah vous
de
tuhtuni 'allah
suffit w,
mais
paragraphe 5
,
p. 7
:
nastahî kan narâk «je désire te voir».
Pedro de Alcala, observant, au début du
xvi* siècle,
être assez différent de celui qu'écrivait Ibn
que ka- avec l'imparfait a pour équivalent en catif, soit
(')
un présent du
Le ka- marocain
fait
subjonctif.
normalement dé-
faut dans les phrases hypothétiques; en ré-
ponsc
aux phrases conditionnelles (où kân
peut paraître
comme
conjonction) on trouve
des phrases sans ka (mais quelquefois avec i-ôn); ainsi
Marçais, Tanger, p. 63,
lûkân
tloBna
avions
demandé...
p.
«vous
:
«vous vous êtes repentis
:
Allah vous suffirait-il»); le sens final est net dans l'exemple cité au
:
pu
kan yakfïkum, qui
M. Kampffmeyer
qu'Allah vous suffise» (ou peut-être «vous vous êtes repen-
telle sorte
tis
:
traduit
53,
1.
.
19-ao
kân ya'tehanna
.
:
ff
si
19
:
nous
nous aurait donné»;
lûkâ kunt'i iuft'i dik
<«Aâ«i dzû"'tf/ norir^fc
cette chose,
il
I.
« si
ii
ma
tu voyais (avais vu)
tu ne te résignerais pas à dé-
Dans
Guzmân,
latin
le
,
soit
un
dialecte qui a
dit
expressément
un imparfait
premier emploi,
indi-
s'agit
il
de
tourner ton regardai (on peut toutefois renka-
contrer
dans
nelle elle-même,
la
proposition condition-
mais dans
kân avec l'imparfait, ainsi ms-sàb si
liikà kunt'i
seulement
tu
p.
le
composé de
53,
1.
lo-ii
restais
l'année entière»).
Exemple de phrase hypothétique sans kop.
53,
quant à tirerait
I.
ûmâ Ibhéma ma une béte de somme, i3,
ila (rsi»), p.
53,
:
ttlëklçkii tiel
elle
pas»; voir encore p. 5i,
(exemple avec
:
kat'ëbqa l'àm umd-tàl «tah
1.
1.
6.
ne s'en aa-aS
LE MATERIEL DES TEMPS COMPOSES.
70 l'auxiliaire
kàn (voir chap.
Pour
le
m,
p.
1
17
et suiv.),
second emploi (subjonctif latin),
Tout d'abord
le
avec une chute de -n qui
par divers exemples (voir § 120).
est attestée clairement
il
y a deux cas à distinguer.
subjonctif latin peut exprimer l'éventualité
rejoint l'usage habituel d'Ibn
Guzman;
ainsi,
Pedro de Alcala,
qui nirît (c'est-à-dire, dans la transcription employée
marquer une fermeture
aussi prononcée de a
:
am
ici,
kâ
,
et ici
on
16
ani
p.
:
sans toutefois
d étant
nifid, le
assourdi) «yo querria, je voudrais».
D'autre part
subjonctif latin peut être employé en proposition subor-
le
donnée, en particulier en proposition
Pedro de Alcala
finale;
c'est là l'usage
habituel de
chez qui l'imparfait avec ka- est précédé de 'anna
,
(mais 'anna n'est pas toujours suivi de ka-, voir Pedro de Alcala, 1.
/i)
«
que w 66,
p.
ou de/i haqqat «de sorte (que)»(*'.
Enfin, et
c'est
ce qui importe le plus
ici,
l'imparfait indicatif
Pedro de Alcala, contrairement à l'usage marocain, ka, ainsi p. Sa,
1.
28, m^fMem
Une conjugaison de sonne,
et
non à
(
c'est-à-dire ntqàrri) «je confesse».
l'imparfait avec ka- seulement à la 3' et à la
la 2^ est
chez
précédé de
n'est pas
1
" per-
donnée dans un document espagnol de date
connue, sans indication sur l'emploi (Kampfïmeyer, Prâfix ka,
p.
in-
17);
il
est difficile d'en rien tirer (2).
que l'usage des divers
est visible, d'après l'exposé ci-dessus,
Il
doit être considéré saire
chacun pour son compte; de
même
n'est
il
dialectes
pas néces-
de trouver une étymologie unique correspondant aux différents
emplois de ka-. Les usages hypothétiques s'expliquent par l'emploi, habituel en arabe,
du verbe kâna, la
figé
ou non, comme particule du conditionnel (voir
forme abrégée ka- elle-même, qui rappelle l'andalou,
Maroc dans Pour
le
participe kâin qui se prête
l')
Au Maroc, en
proposition
64)
:
certains parlers (Lévi-Provençal, Ovargha, p. /ia). ka- de l'indicatif, l'explication doit être
cherchée, au moins
principalement, dans l'emploi d'une forme abrégée du verbe kàn-,
en
S
se rencontre.au
principe
finale.
,
Pour
normalement à
/ça- fait
le
défaut
détail
de
'^'
l'expression
Pour l'usage de
ka-
unique
dans
l'exemple
aa,
l'usage et les rapprochements possibles avec
Prafix
l'andalou, voir 8 141.
qu'on en fasse état.
ka, p.
soit le
du présent
cité
est
au
(voir
Kordofan,
KampfiFmeyer,
trop douteux pour
PARTICULES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT. chap.
III
,
p.
118
et
1
a
1
)
,
soit le parfait kân. L'objection
71
qui résulte de
chute de n est facile à écarter par l'apparition de ka- au lieu de kan
la
dans l'expression du passé duratif en andalou (voir ci-dessus),
forme yaku pour yakun attestée en arabe classique
193
p.
n.).
En
fait
comme
la
En
passé.
W.
forme que M.
effet,
k
3*
et
64),
Dans
de Taher près
le parler
ce parler, l'exposant
sonnes, c'est-à-dire kunt abrégé (voir/. A., 1913,
Hl)
conjugaison
comme
par conséquent
:
de^ân
emportée
la conviction est
du présent
personne, c'est-à-dire kân abrégé, mais ku aux
loin, IIP partie, S
la
le parti-
outre que des emplois présents
Marçais a observée dans
Djidjelli (Algérie orientale).
à
1
par
et
7 n. et aussi
malgré l'objection qui résulte de l'emploi habi-
ne manquent pas par ailleurs (voir S 63
par
1
semble qu'on peut écarter l'explication par
il
cipe, et invoquer le parfait, tuel de kân
(voir p.
le préfixe
est ka-
1" per-
a* et
et plus
390,
II, p.
garde une trace de
la
parfait.
Cette explication de ka- indicatif par le parfait kân n'exclut pas qu'il ait
eu éventuellement convergence avec certains des éléments dont à parler
— du
:
emplois spéciaux, composés, élargissements
ka- qui sert en sémitique de conjonction
Pour
le sens final
celle particule
,
«comme».
faut penser à l'arabe classique kay « afin que »
il
correspond en sudarabique ancien un k- de
(Hommel, Sûdar,
Chrest.,
p.
même
même
allongée bkn et le guèze fournit, dans le
Pour
comme »)^'^. comme pour le
emploi
final
le sens indicatif,
l'étymologie le
gine essentielle
il
du ka- andalou-marocaîn
L'équivalence
Hommel, Sûdar. le
un composé
sens final , en présence des formes
y a lieu de retenir
comme un
des éléments de
comme
,
présentatif
«quand»
ka
Chrest.,
sudarabique,
Kampffmetbr, Pràjic ka,
corroborée par l'existence
donnée 5o
discutée
et 8
p.
5o,
de
p.
ke
bas,
(A^a^
ka-^ à partir
tr
est
quand
t»
64
de p. 9^, ,
p.
1
a 1).
en soqotri mqderne (Bittner, Soqotri,
II,
p. 76).
Sur
dan»;
aSg,
l'ori-
en rapprochant de nondîreux
avec une abondante documentation; voir en outre ci-dessous, §
pour
le
une forme
kaanna ou kaan que M. Kampffmeyer donne comme
usages de cette particule
(')
à
a aussi le sens «
andalouses kan, kann,
par
;
valeur
5o, 5 9 bas, 53) qu'on retrouve dans
ligrigna kd- (voir ci-dessous, 8 43); le sudarabique avait aussi
kama (qui
reste
il
— ou homonymes
la
valeur de io-
le
parallélisme avec
?•
7^ haut).
comme
ta-,
préposition et
voir sous
ce
mot,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
72
Dans pour
même
le
marocains où ka-
les parlers
Le plus fréquent paraît hatta{ij)
peut être
il
;
employé,
n'est pas
être ta-;
utile aussi
de
pour l'étymologie, voir
comme conjonction. On rencontre aussi 'a ou â
(voir a, S /jO, p.
98; Lévi-Provençal, Ouargha, ou
(Marçais, Tanger^ p.
la
il
28,
p.
3 5,
comme
D'après renseignement de M. Djerid, Tunisie
le
Çammâl
est
du Sud;
il
s'il
W.
n'est ce
ta et
préposition
66; Colin, Taza,
et ci-dessous, §
i5; Colin, Taza,
1.
nyme au verbe «être» du berbère,
66,
p.
amharique méridio-
se souvenir qu'en
nal la- est équivalent à ka de l'amharique septentrional et
se rencontre
il
emploi des équivalents variés.
p.
Hl),
p.
38
et
et enfin lia
98) qui
est
homo-
verbe lui-même.
Marçais, a se rencontre à Tozer dans
est sans
doute à expliquer par
la racine
m/
employée à Tunis comme en Orient, voir § 40).
Qa (sans doute de qaid, employé par
comparer qa araméen,
voir § hO-,
de Tunis (d'après M.
les juifs
W.
§
37)
est
Marçais, en confirmation
d'un renseignement inséré dans Kampffmeyer, Pràfix ka, p. 2 45).
A de
Malte , des expressions duratives sont composées au moyen de formes
qdiqeed,
racine
la
Z.D.M.
1904,
G.,
Au Maroc, comme
qeet,
qët
Pour
le futur
prochain,
de préposition
et
;
Nôldeke,
particule durative, on rencontre le participe
«travaillant», Marçais, Tanger, p.
sert
42
(Vassalli, Maltese, p.
918).
p.
le
277; Colin, Taza,
maltais a
un
compte de sa- classique
(
voir S
38) par
même
même
préfixe sa- (le
conjonction «jusque»); on
l'a
élément y
expliqué, sans tenir
la racine syr
«marcher», parce
même
que seyyer
(<:ȉ'tr) existe
cation de
M. Stumme); mais M. Nôldeke, Z.D. M. G., 1904,
dans
interprète sa- par sâr- « devenir I
». (
parler avec le
Sur sa en Orient
sur les verbes «aller» du futur prochain,
fl4;
A
le
où
Tripoli,
le
,
p. 6 6
IV
hddàm
p. 98.
;
emploi (explip.
918
sur sàr, p. 128-
partie, chap.
11.)
verbe ba «vouloir» est en usage à certaines personnes
(avec une forme seconde bba qu'on a tenté d'expliquer par
un croisement
avec bgy), l'imparfait yâba, ytbbî peut servir à former un futur prochain;
mais
il
Tripoli,
est
S
souvent remplacé par une forme courte
56,
Glossaire, p.
p.
289; Kampffmeyer,
49; ci-dessus,
p.
bi,
bu, be, b
Verbalpartikel b, p. 8;
64, plus loin, IV' partie, chap.
(Stumme, Landberg, iii)^
PARTICULES DU PARFAIT ET DE L'IMPARFAIT.
Au Maroc,
fragmentairement il
Houwara du Sous,
chez les
dans
et avec des altérations,
perd souvent son sens plein
et
le
sens de «vouloir»; mais
tend à se réunir à l'imparfait en un pré-
fixe
bw- du futur prochain; ce complexe est souvent précédé
par
la particule râ-
avec
pronom
73
verbe ba existe aussi, au moins
le
(exemples
suffixe
Houwara, commodément rassemblés dans Landberg,
complété
et
de Socin-Stumme,
tirés
Gloss. Dat., p.
45),
voir IV' partie, chap. m'*^.
SuDARABiQUE.
/|2.
— En
La valeur n'en
Timparfait.
avec discussion, dans
dant que»;
le
sudarabiquc ancien, un b précède quelquefois pas encore bien élucidée; voir
est
Hommel,
Sûdar.
rapprochement avec
b-
de plus, Kampfïmeyer, Verbalpartikel p.
53; ci-dessus
64
p.
bas. D'après
Chrest., S
76,
p.
de l'arabe moderne
b, p.
les faits,
5o
[b-
est
indiqué),
38-89, Landberg,
«pen-
Gloss. Dot.,
un renseignement de M. Mayer Lammarquer
le
élément invariable dhar sert à exprimer
le
bert, dans certains exemples en dialecte qatabanique, b parait
nuance modale.
futur, sans
A époque moderne, un
futur en shauri; l'étymologie n'en est pas faite; voir les hypothèses dans Bittner, èhaurt, II, p.
19-ao
Landberg,
et
tation surtout entre les sens originels
Tous
les dialectes
même
rôle
suffixes.
que qad en arabe. L'étymologie
n'est
on y a cherché des verbes divers, en particulier II, S
325,
p.
5o8;
Bittner, Mehri, IV, p.
il
y a hési-
et «vouloir».
sudarabiques ont une particule ber (éar,
«déjà», employée seule ou avec pronoms le
56;
Gloss. Dat., p.
«temps»
Avec pas ^br
ètr)
de sens
le parfait elle
faite
joue
avec certitude;
«passer» [Grundriss,
aS, Shauri,
II, p.
56; Land-
berg, Gloss. Dat., p. i/i3).
Dans
le
beh, à la
même a*
emploi,
le soqotri
a, à la
personne féminin singulier
qui peut être ber avec chute de
r,
bes,
t" personne du singulier c'est-à-dire
suivi des désinences
un
radical èe,
de parfait
:
il
y
aurait soit reste soit reconstitution d'une conjugaison (Bittner, Soqotri, II, p.
36-37). L'exemple de bor dans un teitc algérien
(')
occidcnlal, invoqué Dat.
,
p. 3
1
,
dans Lanubebg,
n'a rien à faire
ici
,
Gloxg.
même
si le
verbe ba y est effectivement contenu (con-
trairement à TexpUcation donnée dans
J.
1903,
d'une
II, p.
217)
:
en
expression hypothétique
effet ,
non
il
s'agit
future,
A.,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
74
— Dans
43. Éthiopien.
les
langues éthiopiennes,
le rôle
des particules
courtes jointes à l'imparfait est restreint.
Sur
En
la-,
h-,
voir IV' partie, chap.
-le,
tigrigna kd- «afin
que» concourt à
ii.
l'expression
du futur; pour
l'éty-
mologie, voir k{a) au paragraphe 41, p. 71.
En
tigré
une particule *a^/ contribue à
l'expression
respond à une conjonction arabe *ag'/(Landberg,
du futur;
Gloss. Dat., p. 6/i
elle cor;
Bevan,
Contribution, p. 53).
En gouragué un élément sur son usage
Sur
Mi.
-sa sert
voir à la IIP partie
,
à former
chap.
un
futur; sur son origine et
vi.
l'usage de -te en gouragué, voir IV* partie, chap.
Il
ressort de ce chapitre
que
en araméen et en arabe moderne, fait
,
les particules sont
et sont
11.
surtout développées
employées plutôt avec l'impar-
qu'avec le parfait.
Certaines apparaissent constamment très
courtes.
ont
D'autres
une
forme originelle longue qui tend à s'abréger de plus en plus
,
tendance connue de l'évolution des langues (voir Meillet,
5. L., n" yi,
1929,
p.
33
:
les
monosyllabiques,
mots accessoires doivent être courts;
et
fi.
ils
suivant une
tendent à être
finalement à perdre toute voyelle propre).
Les valeurs des particules sont souvent délicates à l'incertitude de leur origine et de la complexité
cause de
fixer, à
de leur emploi
:
au
total
presque aucune n'a pour usage ou au moins pour usage principal d'ex-
primer
le
temps
situé.
CHAPITRE
IL
EXPRESSIONS DE L'EXISTENCE ET COPULES D'ORIGINE NON VERBALE.
La phrase nominale à un ou deux termes qui a été définie $ là
^5.
tend à se compliquer (S
Dans
1
5
p. ù i).
,
présent chapitre
le
il
question de cas où la phrase nominale se
est
complète d'un élément d'origine non verbale
Deux
cas sont à distinguer
liaison logique
de
,
qui tend au caractère verbal.
l'expression de l'existence d'une part, la
:
l'autre.
L'existence peut être exprimée suffisamment par
un terme
:
terme simple
s'il
hommes», terme complexe «[il y a] des il
s'il
hommes dans
intervient généralement
s'agit
maison». Mais
La
,
liaison logique apparaît,
comme
On a.
lui
la
le rôle
:
de prédicat
;
existe».
il
dans des phrases nominales à deux termes,
copule «(il) est», «je suis»,
peut distinguer
y a] des
cette expression est rare
un autre terme qui joue
c'Qstun élément de sens «il y a,
« [il
d'une existence déterminée (présence)
s'agit
la
une phrase nominale à
de l'existence en général
etc.
:
copule d'identité ou de définition («le lion est
un fauve»,
«c'est
ton maître » ) ; b.
la
homme c.
copule de qualité, est
beau
la copule
Dans
,
cet
Quand
est
étant plus bu
moins temporaire («cet
malade»);
de situation («cet
certains parlers
non dans
la qualité
homme
homme
est
dans
la
une copule peut paraître dans
maison»). l'un
de ces sens
et
les autres.
la
phrase qui contient une de ces copules a pour sujet un nom,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS,
76 elle
a au total trois termes; mais
une copule conjuguée
il
n'y a
si
un
pronominal
sujet
dans
est inclus
que deux termes. Ainsi, en amharique yâr«w ,
malkam nàw «le cheval wan«je suis
bon
(a)
de juger
si
Ce
n'est
donc pas
une phrase
est
est à trois
malkam nât (ou nac)
comme
à deux termes seulement, tout [est] joli».
bon (2)»
(i) est (3)
(i)'>,
termes; mais malkam
bonne (1)»
est
maghribin huwa shah
«il
«elle est (2)
l'arabe
nombre des termes à
le
lui seul qui
permet
ou non du type nominal simple.
Les phrases nominales à copule tout ,
comme
celles
qui n'ont pas de co-
pule, sont en principe indifférentes au temps. Toutefois le simple exposé
d'une situation tend à apparaître
comme un présent, quand un
n'est
pas spécifié. Aussi la notion de présent
dans
les particules
et elle
pitre est en partie
Mais
Dans
de l'existence et dans
les particules servant
peut arriver à s'établir de manière nette
faut se
il
les parlers
une anticipation sur
l'étude
;
il
autre temps
plus ou moins
s'infiltre-t-elle
de copule,
en résulte que ce cha-
du présent.
prémunir contre une erreur possible d'interprétation.
où une particule conjugable
s'établit
comme
présent, on
constate en fait l'existence parallèle de verbes « être » pour le passé et pour le
futur (voir chap. ni).
lélisme des trois sent.
On
peut être tenté d'en conclure que
temps qui a favorisé
la constitution
Le grand nombre de copules dont
minée, ou
est
Le
fait initial
de
l'idée
mal déterminée, de
la
la
la
c'est le paral-
copule du pré-
valeur temporelle n'est pas déter-
à montrer que ce serait une erreur.
suffit
complication de la phrase nominale est indépendant
de temps. Aussi
les particules d'origine
être étudiées à part des verbes, et l'étude l'idée
de
nominale devaient-elles
ne devait pas être basée sur
de temps.
Quand une
particule exprimant l'existence est nue,
quelquefois, son équivalence avec
un verbe peut ne
se
comme
il
arrive
marquer que par
des détails minimes (ainsi, usage de la négation, p. 88). Si la particule est
munie de pronoms
verbaux
,
ou moins
la
suffixes, elle a
marque des personnes
nette. Il se
peut que
véritables désinences verbales (S
:
les il
:
par cela
il
pronoms
est
même un
des caractères
y a forme verbale naissante plus suffixes cèdent la place à
de
né alors un nouveau verbe d'existence
5â, 57); pour certains de ces verbes
l'origine
non verbale peut
d'ail-
leurs être difficile à reconnaître.
Les radicaux des particules d'existence et des copules sont variés
:
pré-
NON VERBALE.
trÊTRE» D'ORIGINE
77
positions, démonstratifs, etc. Les éléments sont divers suivant ies langues;
aucun
en sémitique, mais certains développements se re-
n'est général
trouvent dans différentes langues
^^K
Quelques-unes seulement des particules traitées
servent à former
ici
des temps composés, à valeur temporelle plus ou moins claire. Suivant
langues
les
les particules
,
servant d'auxiliaire dans les temps composés
sont soit des expressions de l'existence
L'énumération qui tifs;
suit est faite
soit
,
donc,
contre-partie négative a été sous-entendue en général;
la
lorsque aucune indication n'est donnée , ploi considérés la phrase
« être v
c'est
que dans
la
langue ou l'em-
nominale pure a subsisté.
Le sens accessoire d'obligation qui de
des copules.
pour donner des renseignements posi-
s'attache souvent
en sémitique a été relevé quand
il
y avait
aux expressions à
utilité
le faire
pour
déterminer certains emplois des expressions temporelles ailleurs (exemple
amharique mahed nàw
A6. AccADiEN.
—
« il est
à partir,
L'accadien a
faut partir
il
un verbe
d'existence (infinitif basû, avec
une forme de permansif
génitif boit) qui a
(en phrase subordonnée
basî
basuy, outre ce permansif, la conjugaison comporte au parfait ibsi et
un imparfait
ibassi.
régulier, l'imparfait s'employant
Yerbum, p. 66)^^1 «faire être» et
thème simple un
L'emploi de ces temps ne parait pas très
pour
le parfait
En dehors du thème
un thème de
réfléchi
simple
dans certains
un
existe
il
ailleurs
en accadien
,
comparer
et
Vu (')
la préposition
Grundms,
bô, 8 55,y*i(A), §
cette origine
il
,
n'est
,
ce
trai-
Mûl-
par
de 3* personne mascu-
90, Haupt,
soit très
préfixes des autres
Semitic verbs,
souvent imper-
temps dans
verbes accadiens, on trouve des formes
émanant de princes cananéens est
les
documents
mu-
de permansif et des
,
le
permansif
souvent rapproché dans sa conjugaison du
parfait occidental
thème, comme pour d'autres
nies à la fois des suffixes
d'une ancienne
est inusitée
d'El-Amarna ; de plus, dans ces documents
Substantivum verbale.
Pour
suffixe
II, S /i5, p.
m.
Sur un certain nombre des particules
W
«dans» qui
pas étonnant que basû
tées dans le présent chapitre, voir D. H.
LBR
(Lewy,
50.
Les participes indiquant l'existence sont
examinés au chapitre
b{aj
augmentée du pronom
lin singulier -su; voir
textes
causatif M«aisï
en n, de sens «devenir, se faire».
Or tous ces éléments de conjugaison proviennent non pas racine verbale, mais de
:
»).
et 8uiv.,et S 58/i).
(
voir
Bôhl Amarna, ,
ag; Grundritt,
I,
p.
S
27
583
A;
et
?
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
78
sonnel
(
«
que ,
arrive
il
se trouve
il
personnel «il se trouve,
manière probante
,
devient
il
que » ) ?5,
;
d'ailleurs
,
même
avec l'emploi
seule la 3* personne est attestée de
avec une flexion en genre et en
nombre ^^K
L'accadien a aussi une particule ys, correspondant à ys de l'hébreu , yt
de l'araméen ys de l'arabe dont ,
La forme
sera question aux paragraphes suivants.
il
sens primitif ne sont pas clairs
et le
s'agit-il
:
nom
d'un
d'existence
(Nôldeke, Mand. Gr., p. 998, n. 5) ou d'une particule présentative
de particule d'existence sans détermination de temps;
Jsi sert
être
compris indifféremment
comme une forme
de permansif (d'une racine qui serait
Mais au
aura)»,
les
mansif) et verbe
«
comme forme
personnelle; en dehors de
formes attestées clairement sont
tisû
avoir » se nie par
:
ul
la
n'y
une forme
Gram., $
II, § 5/i, p.
pas» qui II, §
Sur l'absence de copule
Ainsi
i5/i, p.
féminin
pluriel
de
est à
69
,
p.
rapprocher de 1
les textes
ment
pour
la
Briefe,
mode
§
253,
etc.^^'.
permansif
élaboré,
pas lieu _dans
ibasati,
1"
pers.
p. 77, n. 2.
M. Ch. Fossey, grâce aux le
il
n'y a
l'état
actuel
des connaissances de tenir compte d'un intensif négatif qui est supposé dans Delitzsch,
Iorme, voir
informations de qui
du
analogue
voir p. 46.
D'après des renseignements obligeamfournis par
l'élément
15 bas).
du permansif,
d'El-Amarna on trouve
d'autres personnes, ainsi
(*)
I,
et l'emploi
fait ibaisû et ibaiiia.
sing.;
821; Grundriss,
107; index de Ungnad, Bab.
basa; pluriel masculin et féminin d'impar-
Mais dans
qui a une finale de
lassu,
la
peut aussi
elle
négation de l'existence, l'accadien a encore une particule yânu
a(vait)
cananéen (^Grundriss,
(*)
aura) pas»;
sont citées des formes qui, avec raison, ne sont pas reprises
dans Grundriss,
Pour
de négation à basû; dans ce cas
lassûni).
Voir Delitzsch, Ass.
«il
isâku «j'ai» (iorme de per-
:
«il n'y a (avait,
isi
être la, avec contraction en
subordonné (pluriel
p.
l'ap-
a (avait,
«il
la.
m impersonnel nié sert
négation peut être ul
oii
m
«tu as» (forme de parfait ou imparfait subordonné). Ce
D'autre part
5oi,
*ys').
ne sert que pour l'expression de
positif, cette particule
partenance,
peut
il
de parfait, d'imparfait ou
résumé ci-dessus a été
Ass. Gram., p.
3a 1;
il
n'y a pas lieu
plus d'admettre l'emploi de la isu
non
comme
copule négative qui est cité dans Grundnss,
107 il est en effet appuyé sur un exemple qui admet une interprétation par le I, p.
:
sens «avoir».
,
NON VERBALE.
«rÊTRE» D'ORIGINE
—
àl. Cananéen.
—
Particule positive.
En hébreu,
l'existence «il y a(vait)rj, ainsi
«il y a à
nous un père, nous avons un père 75. de verbe de la 3" personne
suffixe
téronome ,99,14
/rî(y)
:
...
*e{if)n^nnu(w) po(k)
'^l!"
dû
ici
à une insistance n'y a
«il
'e(y)«
pas»
ici il
:
(il
...
un élément n
ici
,
En
.
u»*e(* *rt«çr
parmi nous ...
y a opposition appuyée de yes
AmQ au
relatif
et
y a » et
« il
une
'às^y
pronom
le
suffixe
de
paraît servir de copule. Mais cette construction ne se ren-
contre que dans des emplois bien déterminés interrogatif.
.
peut penser que l'emploi de yes est
Des cas ont été signalés où yes, notamment avec personne
Deu-
interposé. .
n'y aurait pas eu d'impossibilité à joindre
détermination de personne
la 9*
'âh''
peut être muni d'un pro-
est présent
On
».
Il
poh Smrmnu(w)
'àsçr y^sno(w)
Car avec qui
«
avec qui n'est pas présent
avec
,
yes impersonnel
Genèse, 4/i, ao yes lânu{wj
exprime
nom
79
réalité,
semble
il
après 'im
:
« si » et
après hà-
y a là trace d'une répugnance à
qu'il
employer dans ces cas spéciaux une phrase nominale ordinaire à deux termes; yes insistant est alors l'équivalent de «c'est que est-ce
que
que)»; ce
(existe-t-il
téronome, i3, A,
que vous aimants
n'est
lâd''aat hàyis^k''^ 'ohàb''i{if^m.
vous aimez).
(si
.
.
(il
.
«pour
.
Voir Grundriss,
».
II, S
que),
existe
pas franchement une copule
Deu-
;
savoir est-ce
54,
io5
p.
bas; Kônig, Syntax, S 338, p. /ia6; Gesenius-Kautzsch, S 116, p. 3 7 5;
sur l'usage analogue du verbe hâyà{}i), voir p.
— En hébreu
Particule négative.
négation parallèle à l'affirmation yes
1 1 1
un
'ayin (avec
«il n'y a(vait)
bas.
suffixe 'e{y)n-) est
une
pas, ne pas avoir» (voir
l'exemple ci-dessus de Deutéronome , 39, i4). Cette particule peut être
un simple adverbe
nie yes dans
Psaumes, i35, 17
ne pas
(il
il
y a
n'y a pas
:
'af
'e{if)n
non plus) de
Dans l'emploi adverbial
,
négatif; par
exemple
elle
yçs ru{w)àh hdpH(ij)h^ «aussi
dans leur bouche».
souffle
une forme abrégée
V(y) a
une existence dou-
teuse en hébreu biblique.
En hébreu talmudique, mot commençant par S
i5,
En
';
'e(y) est
ailleurs
habituel dans tous les sens devant
on trouve
'e(y)n
un
(Albrecht, Neuhebràisch
p. 99).
phénicien,
driss, II, S
69,
p.
'y est attesté, 1
avec
le
iZi, cite C. I. 5., I,
a pas là chez nous(?)
de récipients (?)»
sens «il n'y a pas»; ainsi Grun-
3, 5
:
ky
'y
smbn mnm «car
(le sens des
il
n'y
deux derniers mots
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
80 n'est (lu
pas bien établi).
On
1006
a la forme avec -n en punique dans le vers
Poenulus de Plautc, d'après Gray, Punie passages, p. 81.
Avec
la
même
valeur « il n'y a pas
Usage de ho en hébreu sant sans avoir
68, 5
en moabite dans
l'inscrip-
:
bdyâh somo(w)
hinne{h), p. 5
1
— Dans
certains exemples bd-, apparais-
plein, paraît être
une amorce de copule; Psaumes
biblique.
un sens
Kônig, Syntax, S 338
Sur
» 'n se lit
Mesa, ligne aU.
tion de
«Yah
;
[Grundriss, II, § 45, p. 90;
ci-dessous, S
48
et
surtout S 49).
51; sur hâre[y), S 51, p. 89.
et S
— La
48. Araméen.
nom»
[est] son
p. /i3i
,
particule qui correspond à l'hébreu yes a déve-
loppé ses emplois en araméen.
Araméen
biblique.
— La
forme
sans suffixes en hébreu; Daniel, 5 Il
se trouve des
treint,
,
isolée 1 1
:
'i{y)t''ay
emplois avec pronom suffixe du
comme pour
la
forme à
suffixes
employée comme yes
est
'i{y)t''ay gdb'^ar «il
nom
;
y a un
en hébreu, mais moins
à l'emploi après particule interrogative et après hen ploi après la négation /â('); cette dernière
homme».
Tusage en :
est res-
en
effet,
s'ajoute l'em-
« si »
combinaison remplace
'e(i/)n,
qui n'a pas de correspondant.
Au moins
dans
les
emplois avec
la
négation,
il
s'agit
d'une simple
copule (du présent, dans les exemples relevés). Daniel, 3, 'i(y)^e(y)A;*o(tr)«
pâldhi{ifjn
pas)» (Gesenius-Buhl, p.
p.
«vous
n'êtes
pas
i4
(vous
907, avec références; Grundriss,
:
lâ(^)
n'adorez
II,
§
54,
106).
Araméen
occidental plus récent.
se rencontrent
naux du
nom
,
comme soit
— Le
positif 'yt et le négatif contracté
copule du présent
soit avec
Z.D.M.
et p.
/'/
des suffixes pronomi-
avec des formes abrégées enclitiques des
pendants (Dalman, Jûd. Pal., § 16, p. 77,
pronoms indé-
3o2, 347; Nôldeke,
G., XXII, p. 5ii).
Inscriptions
Inschriften,
un
adorants
nabatéennes.
9,2:
—
vv-yty qbr
lieu sacré (5)»;
mais
il
'yiy s'y
rencontre
comme
copule. Euting,
dn hrm «et (1) ce (4) tombeau (3) est (2) est
plus souvent une particule d'existence,
«ÊTRE« D'ORIGINE NON VERBALE. 97, 11) dy
ainsi (^Inschr.,
Hwhy
'tjty
81
«celui sur lequel (t-3)
lUy'li
il
y a (9)
une dette (4)».
Araméen
avec
le
y a,
il
—
occidental moderne.
comme un
verbe contient
verbe hwy
Une
expression de «il y a» conjugué
au moins partiellement
la particule 'yt, croisée
de l'ancien araméen
« être »
une forme
:
ôt signifie «
il
y avait», une forme wôt signifie seulement «il y avait w (Nôldeke,
Z. A., 3i, p. 220);
le
négatif est eût «il n'y a(vait) pas
(cm est la néga-
5?
tion en usage dans le parler en question).
Dans Parisot, Malula, de
122,
p.
il
donné une conjugaison complète
est
avec préfixes, et d'autre part une autre conjugaison dite de «fu-
ôt,
tur » dont la 3* personne masculin singulier est
par
sée là
la racine 'ty
sinon pour
au moins pour
ôt,
généralement agglutiné un
1) bzerpa ôt
et
puces
me
wahma
{y)ïte
ce
l,
(dans
qui
vienne un
fils».
:
uôt furCanô uôt baqqa
—
est exacte
/
'ty
s'est
une conjugaison compliquée,
fait
punaises»; (p. 55,1. 2 5)
et
L'explication propo-
parler en question
le
100). Exemples
Bergstrâsser, Glossar, p. 1.
[y)lte.
«venir» employée sans adjonction de
tlubli
Màrchen, p. 27,
(^Neuaram.
«dans itili
la
prison
il
y a saleté,
hnô «prie pour
moi
qu'il
Ces indications succinctes sont à compléter au
moyen du paragraphe 61.
Syriaque.
— La forme
pronominal du layt!' Il
nom
de
la particule
'i(yy''ay-.
isolée est V(y)^, devant suffixe
La négation peut
se fondre avec 'i(yy
en
[laytf'ay-y^l
un
existe
substantif abstrait 'i{yYyai^) «l'existence, l'essence».
Le principal emploi de 'i{yY
du nom
,
soit
^^^^ ^^^^> ^^^^
muni de pronoms
accompagné de pronoms indépendants
,
est
suffixes
d'exprimer
l'exis-
teùce. Il
n'est pas situé
dans
futur de l'existence sont
le
temps en principe. Toutefois
normalement
forme du verbe hwy, tandis que
même
manière (voir
souvent <•)
'i{y)l^
/â(*),
le rôle
Mais avec
ou
le
la
p. 11 4),
de
fait 'i{j)Y
le passé et le
par une
'iiyY-,
présent est rarement
de sorte qu'en
marqué de
la
employé seul joue
de présent.
négation peut aussi s'accoler à
la
le
spécifiés, à côté
forme indépendante simple
posés)
sous
/â(V»)«yâ('),
une
forme
lourde
précéder (avec des mots inter-
SYSTÈMK VEHBAL.
'
lavo
sur laquelle voir p. \\U bas.
G
ou
82
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
,
Cette particule sert quelquefois de copule
toujours
munie de pronoms
Voir DuvAL, Grammaire, p. 202 Grundriss,
Il
Talmud
,
106, rem.
p.
de Babylone.
—
2
moyen de
dans ce cas
1 1
«
il
y a
presque
§
3oi-3o8;
5.
La particule :
elle est
«nous sommes».
323; Nôldeke, Syr. Gr.,
et
et p.
,
impersonnellement l'existence jugaison, au
;
suffixes, ainsi V(y)/*ayn
»
;
employée pour exprimer
'yt
est
elle
peut aussi recevoir une con-
pronominaux du nom, de pronoms indé-
suffixes
pendants (construction plus rare) ou de pronoms régimes de verbe; quand logique est
le sujet
comme
le
un nom,
peut être introduit par
il
la préposition /,
complément d'un verbe ordinaire. Une forme fréquente
renforcement par une particule traditionnellement 'ikka).
Exemple de partenance)
:
k',
avec assimilation de
La forme négative
est
/'
ou
'yt
hgwykw hwlq
In
k
'yk'
:
/
est le
(prononcé
lyk\
lyt et
l'usage impersonnel (avec la préposition 'yt
t
exprimant
l'ap-
avons -nous avec vous une partici-
pation ? V
comme
L'emploi
copule est exceptionnel
Sur tous
ces faits, voir Margolis, Talm., §
Mandéen.
—
La forme
est
au
positif
tion en lâylt, écrit l'yyt.
comme
se présentent existe
ne se présente
62-63.
L'emploi delà particule d'existence, moins développé qu'en
syriaque, est à peu près le
Il
et, semble-t-il,
^'^\
qu'avec la négation
même
Dans
que dans
écrit 'yt
it, it,
la
ou
le
forme avec
des suffixes attachés à
une forme renforcée d'un -ka
Talmud. avec la néga-
"yt; elle s'agglutine
pronominaux, ceux-ci
suffixes
un verbe non pas ,
final,
à
un nom.
—
ayant une valeur d'insi-
stance.
Le tion
/
que
il
sujet logique
comme
,
l'objet
objet de «
il
du verbe
:
y a»
,
peut être introduit par
dwkf d-ytynwn
y a à eaux poussières ces (féminins)
=
Imy' 'pry^ le lieu
où
la préposi-
hynwn
«le lieu
se trouvent ces
eaux en poudre 55.
(''
La phrase nominale peut être dénuée
de copule ; mais
elle est
souvent compliquée
d'une copule pronominale. Le pronom personnel copule de
la
3'
personne peut avoir
dans ce rôle une forme spéciale, mal
evpli-
quée,
qu'il vaut
elle consiste fixe
ni,
mieux ne pas omettre
ici
:
en un renforcement par un pré-
nin
:
singulier
masculin
nynhw, féminin nyhy, nynhy.
nyhtc,
D'ORIGINE NON VERBALE.
«rETRE,,
La particule
ainsi
quelques exemples on peut
il
usage de
fait
Le temps
mant
p. A
tt
peut figurer dans une phrase expriil
connaître
comme
-it
34
1.
la
latle
Dialecte lôrâni. kit «il
— Ce
«il y avait (1]
une grande
est layt (Parisot, Contributions, p.
lat-
dialecte possède
y a(vait)»,
quand des
«des enfants
il
suffixes suivent;
n'y avait pas à lui
Les exemples ci-dessus montrent que
-vo s'y ajoute (voir p.
fois
que
p. fio).
Prym-
(il
(3) tente(9)?5.
19/1) qui s'abrège géné-
Prym-Socin,
kït et la(if)t
le
68,
p.
1.
8
:
n'avait pas d'enfants)».
ne sont pas réservés
passé doit être exprimé claire-
116).
côté de l'emploi impersonnel (avec
mant l'appartenance),
on peut re-
oîi
ahdô bdmausâl «il y a une [femme] à Mossoul»;
kit
:
ku kon râbç
:
—
une particule
au présent; cependant, chaque
A
présents dans
faits
second élément composant (sur k, voir
i()
1.
La négation ralement en
oriental
l'existence
Socin, p. 35,
ment,
de
s'agit
des exemples relevés, Nôldeke, Marul. (jr.,p. 9()3 et suiv.,
Araméen moderne
abne
de copule; souvent
se passe souvent
et suiv. ''l
1
37,
déterminé;
n'est pas
pour exprimer
p.
Dans
copule pronominale.
la
totalité
l'existence.
rendre par une copule, mais cette traduc-
passé ou l'avenir. Cependant
le
presque
la
mandéen
tion ne s'impose pas. Le
83
exprime habituellement
(léfinic
ou sans pronoms médiats expri-
Siegel, Tûr '^abdîn, p.
202, donne deux conjugai-
sons qui font de la particule un verbe d'existence.
Dans 3'
l'une de ces conjugaisons, kit ou layt est suivi (en dehors de la
personne masculin singulier) des pronoms personnels sujets abrégés
enclitiques. sistant en
Dans
l'autre (qui
un simple k-
kït-
est suivi
de
la
préposition
positif), /
avec
pronoms médiats qui expriment par
(c'est-à-dire des
nance avec
ne s'applique qu'au
ou
un
et
radical con-
pronoms
suffixes
ailleurs l'apparte-
lat-).
Dans l'emploi du verbe
ainsi constitué, le sens d'existence
ou de pré-
sence persiste au positif, au moins généralement; voir les exemples dont les références sont rassemblées dans Siegel, Tùr \ibdin, p.
(''
La préposition
h est
ployée en araméen devant
phrase nominale
à
quelquefois le
em-
prédicat d'une
deux termes ou d'une pli rase
avec copule; cette construction, Irés rare en
902;
ainsi,
Prym-
syriaque (Nôldekb, 5yr. gr., S «48, p. 171), est plus
fréquente en
Mand. Gr.,$ aSa,
mandéen (Nôldekr,
p. 3()a).
;
.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
84
Socin, Neuaram. Màrchen, p. i3,
ii
1.
kitm sâh Rtant que je serai
hot
:
on \ïev, c'est-à-dire «tant qu'il y a(ura) moi vivant»; p.T»,
sommes
^àme « nous
logue de
alla
Mais avec
en amharique,
klan
:
98-99).
p.
négation lé sens semble être vraiment celui d'une copule;
là
Neuaram Màrchen,
ainsi,
26
1-
avec lui », « il y a nous avec lui » (comparer l'usage ana-
38,
p.
quelque chose de ] nécessaire [
Le verbe «êtrew,
26
1.
«vous n'êtes pas
làtâtû lâzim
:
v
qui est décrit
soit positif, soit négatif,
ne sert pas
ici
d'auxiliaire.
Par
nominale
ailleurs 'la phrase
en usage en tôrânî, avec emploi
est
habituel de la copule pronominale' pour exprimer l'identité (Siçgel, Tur \ihdin,
§92/4,
Dialectes
169
p.
,
38
et §
du Kurdistan
c, p.
67).
et des environs
qu'un court résumé dés
faits; voir
Maclean, Vemacular, p.
7/1 et suivv;
toré, Soureth, p.
91
î^ est employé au sens de «
il
Sachau, Mosul,
i65
et suiv. et p.
y
de Mossoul.
—
Il
Nôldeke, Neusyrisch,
çi
»
200
p.
56
p.
donné
n'est
ici
etsuiv.
et suiv.;
Rhé-
et suiv. ;
il
est nié
en lay^.
est
Il
nettement
présent, peut être transporté dans le passé par adjonction de wâ, mais ne
concourt pas à exprimer
futur (voir p. 116).
le
D'autre part le néosyriaque a une copule
manque presque jamais,
la
(Nôldeke, Neusyrisch, p. 3 Sy; Maclean, Vemacular, p.
La forme
"
îtt/m
au présent (dans
est
qui
bien constituée,
la plaine
2/1).
de Mossoul)
(masculin), iwfln (féminin); 3' personne,
ï/ê
:
personne,
i"*
(masculin),
lia
(fémi-
nin), etc. Ces formes s'expliquent de la manière la plus satisfaisante,
présence de
y reconnaît partout
la
naison comporte
verbe AwA
le
ëf
réduit à
« être », très
'
suffixes
L'iisage habituel de la copule est l'emploi
attribut {nâsële «
O
Des formes se
il
il
est
insistées,
forment
d'existence soit de la
même
y a emploi de
à la 2* per/
et
des pro-
et torâni).
comme
«moi
on
enclitique soit sur
je suis») soit sur
uh
un nom
homme ») ^^l
du genre de
soit
[^anëwin
si
à la 1" personne la termi-
(comparer ci-dessus l'usage mandéen
pronom personnel indépendant
qu'il est»,
ï;
réduit (de
sonne, d'aspect analogue); à la 3* personne
noms
ne
phrase nominale pure étant exceptionnelle,
de
la
copule, au
tt
voici
particule
moyen de
diflérents
préfixes
qui
soiit
en partie
au
moins des démonstratifs (Maclean, Vernacw/ar, p. 78).
«ÊTRE« D'ORIGINE NON VERBALE. La
même
copule sert à Tusage négatif; devant
comme
avoir son indépendance
85
elle la
négation
la
peut
devant un autre verbe, où se contracter
avec son initiale; voir pour les détails de vocalisation, Maclean, Vemncular, p. i()3;
Au
Rhétoré, Sourcth, p. loi.
passé duratif, on trouve des composés
spéciales de la particule
du présent
n'y paraît pas
toujours, et
essentiel,
t
Ainsi, la forme usuelle dans la
du verbe wâ avec des formes
définie ci-dessus
y est l'élément
m;
:
personne n y paraît jamais. plaine de Mossoùl est voin-wâ «j'étais», /
de
la 3'
'
wftrâ «il était» (voir § 61).
Le verbe copule du présent
combine comme
se
auxiliaire avec d'autres
formes verbales pour exprimer le parfait-présent et
— En
49. Arabe classique. l'existence d'origine
S
63,
p.
phrase positive
il
le
présent duratif.
n'y a pas d'expression de
nominale (pour l'emploi du participe de
Â;â«a, voir
ii8).
En phrase
négative se rencontrent , à côté des négations invariables
,
les
divers emplois de laysa (pour le sens, voir ci-dessous).
Ce mot et
est
du nom
généralement expliqué
araméen (en arabe
la
phonétique
:
négation
là
hébreu
et
,
^ays «l'être, ce qui est», d'emploi exceptionnel, paraît
secondairement de laysa). La seule
tiré
correspondance
'difficulté est la
on attendrait une spirante interdentale
flante; l'irrégularité
au
(?)
peut être due à des causes diverses
:
lieu d'une sif-
phonétique spé-
de mot accessoire, croisement, emprunt; l'explication sûre n'appa-
ciale raît
comme un composé de
d'existence qui a été étudié ci-dessus en accadien
pas encore.
En
tout cas
Barth (Z. D. M. G., 68
,
il
n'y a pas de meilleure étymologie; celle de
36 i-36/i) par des éléments démonstratifs
p.
n'est
pas convaincante.
Laysa peut s'employer au sens de «excepté»; dans cet emploi,
complément i" personne, (lu
(sujet logique) est il
peut avoir
complément de verbe Par
ailleurs laysa est
,
la
un pronom,
il
se' suffixe à
forme du complément de nom,
le
laysï,
ou
celle
«moi excepté ».!
laysant
conjugué
radical à certaines personnes,
si
laysa; à la
comme un
ainsi
pas».
iMysa conjugué a divers emplois
lastu
n'existe pas, r
:
abrègement du
parfait, avec
«je
je
ne suis
;
négation de l'existence «il n'y à pas»
copule négative «(il) n'est pas», négation renforcée «ce n'est pas [que]»
»
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
86 Il
n'a pas
une valeur temporelle absolue; mais par
le fait
que
copule en dehors du présent sont exprimées autrement,
la
malement cantonné dans
présent,
le
s'il
employé
est
il
ou
l'existence
se trouve nor-
seul.
Lnysa peut se subordonner, avec certaines limitations.
Employé en composition, comme négation renforcée, avec ou l'imparfait, laysn
nettement situé dans
est
passé, voir IIP partie, S
Le mot qui exprime
comme
le
passé
lld
fin).
s'il
la qualité niée
comme
après kâna (et aussi
nominale, par une négation simple cédé de U-
et être
pas sachant
(je
ne
au génitif
par laysa peut être mis à la
là,
il
précédé de kâna (en emploi de
l'accusatif,
chose niée, en phrase purement
ma); mais
ou
il
lastu
peut aussi être pré-
U-âUmin
«je ne suis
sais pas)». II, p.
106, 789; Grundriss,
5(), 8/i,
est
lastm '^âliman
:
Consulter Wright, ydr.g-mm.^ p.
le parfait
par lui-même du domaine présent-futur; mais
est
loa, 3o9; Reckendorf
II, §
67,
p.
112,
§
,
*Syw<. Verh.,
39 6,
p.
5 10;
Bergstrâsser, Vemeinung, chap. à.
La négation à
un
comme
que dans un emploi
raît fait
lâta est
laysa
une négation longue
,
et elle
ressemble
parfait à la 3° personne. Mais elle n'est pas conjuguée. Elle n'appa:
devant un mot signifiant «temps». Elle
c'est
figure de copule négative
c'est
;
pourquoi
elle est traitée ici
:
lâta hina
nagâtihu «ce n'est pas le temps de son salut».
On p.
Z.D.M.G., variante
En
vol.
làtt est
67
un équivalent plus compris
et
le
II,
On en
a
est
le
laysa (Wright, Ar. gram., I,
là et
parallélisme avec l'hébreu
102), on peut
altéré (avec chute
comme exprimant du temps,
d'un démonstratif (Bartli,
se
/o(')
irrégulière de
le il
''et''
«
il
demander ')
de ce
n'est
pas temps »
si lâta
loÇ)
n'est
pas
W'; n'étant
temps par lui-même, (juoique toujours se surajouterait
en arabe un autre mot
moment.
vu ci-dessus que de
négation
68); voir Bergstrâsser, Verneinung, chap. 5, où une
S 5i, p.
réservé à l'expression
exprimant
la
signalée.
considérant
(voir Grundriss,
il
un doublet de
a cherché dans ce lâta
96 bas) ou un composé de
même
l'attribut après laysa
peut être introduit par
bi-;
après kâna nié. Mais bi peut aussi intervenir au début
du second terme d'une phrase nominale sans copule;
ainsi 'anna llâha
«ÊTRE» D'ORIGINE NON VERBALE. «que Dieu
hiqâdirin
pouvant (a
[est]
pouvoir).
le
Ar. gram., II, p. i58; Grundriss , Il ^ §/i5, p.
90
et
87
Consulter Wright,
»
.
.
§287,
368;
p.
Nôl-
deke, Zur Grammatik, p. 55; Reckendorf, Syntax, S 129, 3. Il
n'y a pas là véritable copule;
phrase nominale, et préposition.
il
y a néanmoins complication de la
dans cet emploi n'apparaît pas
ht-
comme une pure
faut envisager cet emploi en arabe (voir encore S 50), en
Il
hébreu (S ^7), en araméen (S ^8), quand on cherche à comprendre remploi de
devant l'imparfait en arabe moderne (voir S '40, p. 6/i-65)^^^
b-
—
50. Arabe moderne.
domaine oriental que
Particule d'existence.
se rencontre
une particule
généralement constituée au moyen de
est
quefois par
un équivalent de
La forme
h est
oii
pronom
le
lier; c'est ainsi l'équivalent
53)
l'éthiopien (voir S
suffixe
la préposition fl «
dans
y a
il
dans »
le
elle
»
;
,
quel-
observe à côté du
celle (|u'on
de 3" personne masculin singu-
de hasû de l'accadien (voir § ^6)
comme en
:
C'est surtout
d'existence «
cette préposition.
ancienne est peut-être
la plus
simple /tr/ïA,
—
et
de èô de
éthiopien, cette particule est restée
invariable en personne.
Les formes qui ont été signalées sont (Socin, Môsul Màrdin, p. p.
29,
:
en Haute -Mésopotamie
ikS
Contes, § 2 3, p.
1.
1, et aussi, chez les
[bi signifie
Tchad,/, Derendinger, Tchad,
Quand
il
la
même
pas situé dans
phrase, le
18; en Syrie/, Har-
p.
Bédouins,
bih,
«dans» comme /t); dans 20; Lethem, iS/mwa,
n'y a pas détermination
élément dans n'est
p.
fiu
16); en Egypte Jih, Spitta Gramm.,
i56; en Palestine ^A, Spoer Haddad, S 71,
fouch, Drogman, p. i83,
il
1.
la
Oestrup,
région du
p. 20.
du passé ou du futur par un autre
fiiji) est
souvent présent; mais en réalité
temps par lui-même (pour
la
combinaison avec
kân, voir S 6/j).
Le domaine de/ï de politaine.
Dans
(Stumme,
la
l'existence s'étend à l'Ouest
même
Tripoli, p.
région on emploie
82, 281). Ce dernier mot
29,1. 10, y^wima
de l'existence
(''
Sur
n'est
«il y avait w,
« là w
en usage aussi en
Stumme,
Tûn. Màrchen, cette expression
pas toujours un présent.
'inna, voir S 51.
est
exemple qui montre que
Tunisie, sous la forme tsmmà ou famma; ainsi p.
au moins jusqu'en Tri-
comme synonyme tàmma
LE MATERIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
88
A
propos de
négation de Texistence,
la
il
faut toucher brièvement à la
syntaxe de la négation en arabe moderne, tant oriental qu'occidental '^h
En
général les dialectes modernes ont d'une part une négation qui porte
sur
un verbe ou sur
porte (jue sur phrase. Les Spitta,
d'une phrase
:
ma
,
§
198;
d'un verbe
partie distincte de la
sont exposés pour l'arabe égyptien dans
l'opposition essentielle apparaît dans les exemples
araf-s «je ne sais pas»,
ma
'^andinâs
hâga «[il n'y a] pas près
de nous de chose (nous n'avons rien)» (négation
mm
la place
une négation qui ne
et d'autre part
un élément nominal constituant une
faits, assez délicats,
Gramm.,
suivants
nominaux tenant
certains éléments
et nie ainsi l'ensemble
ma
—
mais ëddukkân
«);
këkre «la boutique [est] pas grande (la boutique n'est pas grande)»
(négation mus).
comme
Le second exemple ci-dessus montre
pronom
suffixe est niée
par
la
Ainsi est nié fi{h), particule d'existence
(rarement majihs), Spitta, Gramm., a pas
p.
Egypte, ma^s
«il
n'y a pasT'
i56; Syrie, maji(^maji
ta ah «il n'y
:
de dérangement», Harfouch, Drogman, p. i85)
{<mahn)
Bédouins mamîs
les
quoi une préposition avec
négation de phrase ou négation verbale.
M. W. Marçais), voir Oestrup,
par
hâqi,
chez
d'après
Contes, § a/i, p. 1/19.
51. Présentattfs conjugués, copules présentatives nues ou avec
et aussi mafts;
maqis (contaminé
et
positives et négatives.
pronom régime
— Des
particules
sont en usage dans les langues
sémitiques anciennes (hébreu hinnê, hën, arabe 'inna,
'in,
etc.); voir l'ex-
pression de l'événement inopiné, page 5i.
Les présentatifs ont reçu un assez grand développement, par places, en
arabe moderne, et l'un d'eux est devenu une copule en arabe algérien.
Pour
le
domaine
oriental les faits ont été étudiés dans
nah, p. /i85-5oi, et (en
Kampflmeyer, Pràfix ha,
même p.
280
temps que et suiv.
radical ra- est assez employé, soit avec
jugaison d'impératif; ainsi (p.
dans de
1(3
la
'•'
les faits
Dans
la
pronoms
485) raak fi ard
Landberg, Dati-
occidentaux) dans
région du Datinah un suffixes, soit avec con'^ôleh
«c'est
que tu
[es]
pays des *01ah». M. de Landberg voit dans ce radical une variante
racine
ry «voir»
(voir ci-dessous à propos de râ- maghribin).
Ce développement concerne
tion au paragraphe suivant.
aussi les faits relatifs à la copule négative dont
il
sera ques-
NON VERBALE.
89
Les Bédouins du désert de Syrie ont tard- (qui est difficilement expli-
comme une forme
cable autrement que
«tu vois») eiatâfi,
figée
(ces dernières formes sont en rapport avec
de propoms régimes se rencontrent en Arabie centrale
En
en Oman.
et
Palestine (au sud) on trouve karûto (pour l'origine, voir ci-dessous).
Dans
l'Arabie
en omanais
et
târî, etc.
«trace»); tara-, tërâ- suivis
'tr
du Sud on rencontre
sa-,
aussi «V, d'une racine de sens «voir»,
dont l'étymologie n'est pas connue ^^^
Pour des emplois en composition,
voir
886, 138, 184.
Les deux particules qui servent généralement au Maghrib sont l'élément
démonstratif
Art-
L'étymologie
comme un
(quelquefois â-) et
le radical râ-^'^K
de celui-ci est controversé; on l'explique généralement
impératif figé
du verbe ry «voir» qui
Maghrib, voir Marçais, Tarder,
p.
3o5. Ce
serait
est
un
peu employé au
reste de la 2' per-
sonne «tu vois», d'après Kampffmeyer, Pràfx ka, p. aSi-aSa (où
est
signalé l'emploi en Tunisie et en Tripolitaine de Ira- répondant aux formes orientales citées ci-dessus, avec références). Mais Barth, Untersuchungen , II
97
p.
mis en lumière
suiv., a
et
l'histoire
,
d'un présentatif sémitique
haray, représenté en hébreu et en araméen, et auquel se rattache
'aratf,
peut-être le palestinien haruto (pour le sudarabique voir S 52). Cet élé-
ment
s'est
La fixes
peut-être croisé avec le verbe r'y sur certains points
flexion de hâ-
du verbe mais ;
indépendants,
ou de râil
se fait souvent
se rencontre aussi des formes abrégées des
en série continue,
soit
^^l
au moyen des pronoms suf-
pronoms
entremêlés aux suffixes précé-
soit
dents (ce qui constitue une conjugaison originale); ainsi à la 1" personne
du
pluriel
on trouve râna etrâhna. Enfin, sur certains points, râ s'emploie
sans suffixes. Voir cen, p.
Stumme,
laS, Saîda,
p.
Tûn. Gram,, § 189, p.
ilxlx\
i5i; Cohen, Alger juif, p. abi,
Marçais, Tlem-
etc. (*l
L'emploi de hâ- ou râ- au sens «voici» n'a rien de temporel rerait ici
que pour mémoire
(')
Sur ka'anna,
(')
Dans
ce
mot
etc., voir S
6â,
si
ces particules ne se
p. lai.
r emphatique (r) u'a pas
W
et
ne figu-
combinaient pas quel-
Pour des formes démonstratives, con-
tenant
im élément d
et qui n'ont
que des
été noté par tous les auteurs, d'où certaines
formes de 3" personne sans suffixes prono-
discordances dans les exemples ci-dessous.
minaui, voir Marçais,
<')
Sur
les
dérivés de
la
racine
'tr
ghrib, voir Marçais, Saïda, p. 190.
au Ma-
Cohen, Alger juif, et S
64 hââa de
p.
Tlemcen,
346,
l'Arabie
ici S
du Sud.
p.
ia4;
86 VDôda
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS,
90
quefois avec des verbes en des espèces de temps composés
avec le parfait
:
on obtient une expression du parfait-présent (S 86); avec l'imparfait une expression de l'imminence (S 184).
La pbrase suivante de Stumme l'usage de râ-
comme
présentatif
ëdnâ, ràu ihahhna yàsir « voici
,
Dans l'ensemble des ou
la qualité
vir d'auxiliaire
:
par
qui sont de
mais non
situation,
mode
que
indicatif, telles
Les exemples traduits ci-dessus râ- est généralement
que
ainsi
le
,
1.
3
1
,
montre
umâ
^andûs
un homme âgé qui
,
nous aime beaucoup».
il
un
l'identité; ainsi râni
dans ta maison
es
x.
elle le situe
peut figurer dans
elle
,
que)
voici
précédant un imparfait
ou en composition
i
parlers algériens râ- est devenu une copule, indi-
la
malade», râkfi dàrak «tu
suis
Tûn. Màrchen, p. a
nous avons notre oncle
n'a pas d'enfants, alors (^exprimé
quant
,
ràu '^andna 'ammënâ ràzl ëkhir
:
dans
le présent.
«je
Seule
subordonnées
les propositions
relatives
mnd
Cette copule peut ser-
ou déclaratives.
en composition montrent que
et l'usage
présent. Mais ce n'est pas
un
fait
font voir les deux exemples suivants d'un
sans exceptions,
même
texte,
dans
un
parler où l'emploi de râ- présent est d'ailleurs usuel: (Cohen, Alger juif,
p.
hS6) makânsi
ràhi harma "alïya «sinon, elle est
vant) interdite pour moi»; hln sma zûgha le
mari (3) apprit
le
ventre)».
(a)
que
[li)
L'emploi de râ- est délicat; ler.
En
général,
il
femme
sa
:
ràh mrïd
«
s'il
il
sera doréna-
(^c'est-à-dire
martu ràhi bdlgûf txlorsc^ue (i)
(5) était (6) enceinte [mot à
demande
il
paraît surtout
situation temporaires
^lli
à être étudié
malade »
;
pour chaque par-
d'une qualité ou d'une
est question
est
mot avec
si
au contraire
l'on veut
parler d'une qualité permanente, on emploie plus volontiers la phrase
nominale
:
liuwa shah «il [est] beau, c'est
un bel homme»; de même on
n'emploie pas râ- devant une préposition avec pronom suffixe exprimant
mot «auprès de moi un
l'appartenance: '^andiktàh «j'ai un livre» (mot à livre»). Toutefois
on trouve aussi râ- indiquant une
situation
au moins
relativement prolongée, ainsi à Blida, Desparmet, Arabe dialectal, II, p. 8 1.
a
:
râni
Dans
'^assàs '^ahk
les parlers
«je veille (suis veillant) sur
où
il
est
râ- apparaît, semble-t-il, le
moment
toii5.
peu employé (comme
surtout
quand
il
les parlers
présent; ainsi à Rabat, Brunot, Yallah, p.
«je suis (en ce
moment)
fiancé».
marocains)
y a une idée d'insistance sur
63
:
ràni mëmëllëk
NON VERBALE.
ffÊTRE» D'ORIGINE
On tif
voit
par tout ce qui précède, tant pour
(luepour
les
comme
emplois
simplement que râ-
est la
les
emplois
copule, combien
il
91
comme
présenta-
de dire
serait erroné
copule du présent en algérien
;
y a là une déli-
il
cate question de syntaxe dont Tétude est à peine amorcée.
En arabe rien.
On
noms dans
oriental
suffixes le
il
ne se rencontre pas de copule analogue au râ~ algé-
peut signaler toutefois qu'en Arabie du joue dans une certaine mesure
temps (Rhodokanakis, Dofâr,
p.
1
Sud gtd augmenté
des pro-
d'une copule non située
le rôle
38-189): ugidha
habile «et elle
(devenue) enceinte».
est
S'il
n'existe pas
dans
la généralité
non verbale,
positive d'origine
la
des dialectes orientaux de copule
négation de phrase combinée avec les
pronoms personnels compose une copule contraire dans
Dans une
négative.
la phrase, cette copule a la valeur
partie des dialectes, et
A
défaut d'indication
d'un présent.
notamment au Caire,
pronoms
les
personnels ont dans cette combinaison leur forme indépendante, légère-
ment abrégée ou modifiée;
ainsi, avec enta, ente «toi»
pas»; voirSpitta, Gramm., p. 79 Pal. Ar., ^. et
89)
les
et
-n-
p. a6/i);
1906,
mantls «tu n'es
:
Nallino, Egitto, p. 89; Bauer,
II, p.
(comme
suffixes, ainsi
129
font aussi d'autres particules, voir
dans
entre la négation et le
de
même
a34-9 35,
Au Maghrib
II, p.
i38.
pronoms
adroit» (avec
man,
/n3;
12 4; pour l'Arabie du Sud, Rhodokanakis, Dojâr,
i3o, 187
Ailleurs la négation reçoit p.
et
la
à Alep, à et
le
Liban mânak
«tu n'es pas
sâtar
pronom; dans Barthélémy, Naa-
Damas, à Jérusalem (Barthélémy,
J.
A.,
renseignements fournis personnellement).
comme
négation ma-, conjuguée
râ-, est
habituellement
en usage, ainsi mâni «je ne suis pas» (voir Marçais, Satda, p.
1
5
1
;
Brunot,
Yallah, p. h).
Mais dans certains parlers nié
comme un
cette
conjugaison est inusitée et râ- est
verbe, ainsi (Cohen, Alger juif, p.
269) ma
rânîs «je
ne suis
pas». C'est cette dernière construction qui sert en composition avec l'imparfait dans l'ensemble des parlers, voir §
Laysa a en
Oman,
laissé
138.
quehjues traces en arabe moderne; ainsi
Reinhardt, p. 282; au Maghrib,
las{s)
les
invariable
invariable était habituel
,
LE MATERIEL DES TEMPS COMPOSES.
92
en andalou;
se rencontre
il
dans
tine (glossaire de Schmidt-Kahle nisie^
m-,
(voir
878,
etc.,
n'est pas exclu qu'elle ait
1914,
absolument», en Pales-
sous bdd^, en Algérie orientale et en Tu-
Marçais); hs s'emploie dans la langue écrite
bas).
— Daus
52. SuDARABiQUE. particule r 11
W.
(renseignement de M.
à Alger juif (Cohen, p.
las bddd «iifaut ,
anciennes on rencontre une
les inscriptious
au paragraphe précédent). Elle s'emploie nue.
pu
servir de copule
(Rhodokanakis, G. G. A.,
p. 97).
Le sudarabique moderne emploie d'une manière générale
phrase
la
nominale pure (sur l'usage de kwn, voir S 65).
Le mehri a seul une particule négative
noms indépendants abrégés
leh-
qui s'emploie, avec
comme une
et agglutinés,
les
pro-
copule négative
équivalente à laysa de l'arabe classique.
Le soqotri a, avec
noms
suffixes
parler a />rt/
même
Sur
«il n'y a, pas».
le
—
un
btsi et
he,
lies
conjugué avec des pro-
semble être «moins»). Le
même
moins employé, un impersonnel
aussi,
ces faits, avec références et exemples, voir Mûller,
783-78^,
53. Ethiopien.
valeur,
(le sens originel
un impersonnel
Subst. verb:, p.
ner dans
la
du nom
et Grundriss, II, §
67, p.
1
13.
L'usage de la phrase nominale pure tend à s'élimi-
groupe éthiopien tant par l'emploi étendu de ,
minale (p. kl) que grâce à l'usage des particules
et
la
copule prono-
verbes d'existence et
des copules.
Le guèze possède une expression non conjuguée de
pronom
ticule ba- avec
suffixe
l'existence.
(èô) ou allongée d'un élément -tû (bôtû) est l'équivalent habituel çais R
il
y a»
;
c'est, est-ce»,
on peut presque toujours
mais
la
10 d'Axoum,
1.
[quelqu'un] qui
,
Aeth.
26, D. A. E., IV, le
le
phrase entière où
temps quelconque voir Dillmann ,
p.
traduire par le présent
il
Gr.,$ 192; exemple
99)
l'accusatif
du fran«
il
y a
figure peut se rapporter à
:
ladmma
un
(inscription
bôza nasatô «si
il
y a
démolit (l'aura démoli)».
L'objet dont l'existence est affirmée peut être au nominatif
pu à
La par-
de 3* personne masculin singulier simple
comme complément
de verbe (voir
pour bô conjugué indiquant l'appartenance).
les
comme
sujet,
exemples ci-dessous
«ÊTRE» D'ORIGINE NON VERBALE. Bô
93
reçoit les suffixes interrogatifs -nû et -hû, et équivaut ainsi
«est-ce que».
au français
même
peut être employé en proposition subordonnée,
Il
finale.
Bô
est nié
en
'albô «
il
n'y a pas »
au moyen d'une négation
,
'al
qui est
par ailleurs inusitée en guèze; exemple (Ruth, 9,9): 'azazkû ladaqq kama
ordonné aux serviteurs
'albô zaydlkdfkl «j'ai
touche» (on voit que
Quand de nom,
'albô
bô est conjugué, ce qui se fait
exprime
il
en
le suffixe; c'est
n'y ait [aucun] qui te
qu'il
peut se subordonner) (^l
l'existence
au moyen des pronoms
en relation avec
la
suffixes
personne que -désigne
un équivalent d'un verbe «avoir» (comparer
fait
le fait
accadien, p. 78). La faculté qu'a la langue d'employer l'accusatif après
conjuguée contribue à donner l'impression d'un verbe.
cette particule
négation se forme avec
comme pour
'al
Gr.,% 167). Dans l'exemple suivant,
un complément
et
est tirée
avait (9)
Dans
bô invariable
y a à la
il
temps
à l'accusatif; le
(Genèse, 29, 16) wabôtû lâbâ
:
deux
kol'ê
un
du
sujet
au nominatif phrase
récit d'où la
'awâlda «et (1) Laban (3)
filles».
langues modernes
les
fois
est celui
les restes
de l'expression de l'existence pàr^ *.*
sont restreints.
Le tigrigna l'initiale
a
un yâlbôn
«il n'y a
et la finale -n représentent
y
Liï
(Dillmann, Aeih.
pas» (Bassano, Voc,
col.
7/17)011
une négation moderne qui
se sur-
ajoute à la négation ancienne incomprise; d'après Schreiber, Manuel, II,
919,
p.
même
y aurait aussi une forme 'albôn plus proche du guèze;
il
'albô
figure dans Goulbeaux-Schreiber, p. 3.
Dans
la
même
langue, «ne pas avoir» a une forme conjuguée au moyen
des pronoms suffixes (voir Vito, Voc, p.
99)
:
à la
notamment Schreiber, Manuel,
i"*
I,
p.
59-60,
personne singulier yaballàyn, 'aballàyn, 'aybal-
làyn; à la 3" personne masculin singulier, yaballun;h.\a 9' personne masculin singulier, yàbdlkân. .
On
reconnaît dans cette forme la négation 'ay (ou y)
«dans» (mais Praetorius, Tna,
.n, la préposition /- et sans doute b-
.
p. 2
3o, préfère y retrouver
Le
tigré
emploie bd- conjugué
«avoir»; bu ("
'âb «chez, à»).
«il
a», bska «tu as»,
comme etc.
h précédé d'une autre négation eicep-
tionnelle, 'un-, et suivi des
pronoms
suffixes
équivalent d'un présent de verbe
La négation
est 'alabu «il n'a
signifie le refus; c'est
bô
:
une
'anhka Ricin de loin.
sorte
de
pas»,
jussîi
de -'
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
94
'alahdha «tu n*as pas», elc. (Littmann, Z, A., p.
19-20,
106; Littmann,
p.
1899,
Princeton, I, p. /i3,
impersonnel, 'alahu exprime aussi
1.
toi; Camperio,
p.
8 et 11). Connne pas».
la non-existence «il n'y a
5-4. A côte de hô, l'existence est exprimée en guèze par hallô. Conjugué comme un parfait, ce radical est pourvu, en outre, de toutes les formes
verbales d'un thème simple, ainsi que d'un thème causatif 'ahallawa avec sa conjugaison. Mais les langues
modernes, au moins en dehors du tigrigna
(sur lequel voir plus loin), n'ont pour
apparence de
Un
le
même
radical qu'un temps, à
parfait.
comme un
élément de cette espèce peut être interprété
verbe d'exis-
tence ou de durée devenu défectif à cause de ses emplois particuliers de
verbe «être». C'est l'interprétation courante jusqu'ici. Pour l'étymologie, on a tenté des rapprochements avec arabe hwl «changer», hâl «état» (Dill-
mann,
Lexicon, col. 3), arabe hlhl «attendrez,
(Praetorius, B. A., I, p.
3/i);
hll
«rester (en arrière)»
rapprochement avec
le
les
deux verbes
«être» du somah (eux-mêmes défectifs) hay et al a été indiqué par Reinisch, Somali, III, p.
1
7 bas et 8^1;
faudrait penser aussi au berbère
il
lia
«être».
Mais
,
l'on considère
si
un accompli (et
non
de
la
que
la
(voir ci-dessous),
comme
forme conjuguée
si l'on
parfait n'est pas
retient son sens habituel de présence
compte de
d'existence en développement), en tenant
la défectivité
conjugaison et de certaines irrégularités des formes en usage en
guèze, ainsi que des discordances de forme dans les langues modernes, on est
amené
à penser
que
hallô, etc. est
un élément nominal devenu secon-
dairement conjugable. Ce point de vue a hallô est traité
La forme lier hallô
:
dans ce chapitre
la plus habituelle
s'il
et
non dans
en guèze
s'agissait à l'origine
(supposé par
l'ô)
deux
//
8 57); mais
il
est la 3*
une forme
Au
contraire
radical était terminé par la particule
comme
ici;
c'est
pourquoi
personne masculin singuil
serait
étonnant que
d'intensif (gémination de
sont anciens (étymologie hll), l'addition de
paraît bizarre.
quelque démonstratif
adopté
chapitre ni.
d'un verbe hlw,
ce verbe d'existence se présente avec la 9' radicale); si les
été le
/
«à»,
//
le
s'expliquerait bien
w
si le
premier élément étant
h(a)n (voir des éléments avec A et n, S
51
et
faut tenir compte de la possibibilité de croisements avec des
éléments couchitiques ,
et
ne pas pousser l'étymologie trop dans
le détail
«ÊTREn D'ORIGINE NON VERBALE. (voir ci-dessous les formes des langues modernes,
95
notamment harari
et
gouragué).
Dans Thypothèse indiquée w,
finale
s'expliquerait par le
bô (dans les langues
ici, la finale D,
pronom
modernes
irrégulière dans
suffixe de 3*
cet ô n'existe pas
personne
un verbe à
comme dans
en tigré, amharique,
harari); C'est à cette finale que se seraient surajoutées secondairement les
désinences du parfuit pour
d'une conjugaison à toutes per-
la constitution
sonnes. Le féminin peut être hallot^ irrégulier
comme
le
masculin. Mais on
trouve aussi dans les textes les troisièmes personnes hallawa (rare à bonne
époque)
et hallawat (habituel), refaites
verbes réguliers à
3' radicale
sonne singulier hallôkû, rendaient
mêmes
secondairement, à l'analogie des
w. Les personnes à suffixes, ainsi i" per-
analogique facile, puisque
l'action
les
personnes des verbes à -w admettent la contraction (type talawa
a jeté», talawat «elle a jeté», mais laîawkû ou talôkû «j'ai jeté»; de
«il
même
dans une forme intensive
:
tasaggôna
«
nous avons reçu en don
Les emplois du guèzo hallô sont multiples. Pour en juger
ne faut pas perdre de vue
tion,
il
celui
du guèze
A la
Avec
complica-
de langue savante qui
est celui d'existence,
Il est
hallô d'existence, la chose qui existe est est habituel
il
est
généralement avec une nuance de
différence de bô, hallô n'indique jamais l'appartenance.
exprimer l'apparition (surtout l'imminence).
natif), et
la
).
(voir p. 6).
Le sens général durée.
le caractère
»
que
hallô s'accorde
très
Il
peut
rarement copule.
mise au cas sujet (nomi-
en personne.
Hallô peut se subordonner dans les cas où l'indicatif s'emploie en subor-
dination
;
il
Le temps sent
n'est
ou comme
Exemples *ihallô
est
est nié
:
comme un
autre verbe.
au présent (traduction de
mattàya wasta bêtû «il n'y a pas
la
sa
45,6:
avoir) cinq ans».
me
trouvais
le x" siècle, restitu-
D.A.E.,
à
:
maison (mon mari
wamaxa nagûs wafatawa yangssnl anza hallôkû ba'aksûm «et régner aussi tandis que je
i^)
Bible, Proverbes, y,
mon mari dans
absent)»; au passé. Inscription lU d'Axoum (vers
Genèse,
pré-
descriptif dans des récits au passé.
tion, vocalisation et interprétation de Littmann,
désira
comme
pas déterminé; hallô est fréquent surtout
un
roi et
Axoum»; au
wa'âdi hallô hamastû ^âmat «et encore
il
^6)
IV, p.
vint
y aura
:
il
futur.
(il
va y
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
96
L'imparfait yohêllû avec
za- relatif {zaydhëllu) traduit «raveriir» par
oppositioa à zahallô «ce qui est,
souvent employé pour
conque); Dillmann, Chrest.,
présent». Mais, par ailleurs^
le
(comme un
présent
le
4 7 bas
p.
zamaslëhômû
:
est
il
imparfait de verbe queltshëllû
«tu es (2) celui
qui [est] avec eux(i)»^''. L'usage principal de cet imparfait (ainsi que du jussif et de l'impératif) est d'exprimer la
vùaantassâ tahêllû «et
On
mot exprimant
qui se pour5, n"
col.
«il
y a,
il
existe,
se trouve»
il
/i
:
comme
copule que dans les
affirmée par hallô est à l'accusa(est) prêt».
Mais chaque
accompagné d'un nom au nominatif ou d'un adverbe,
est
comprendre
la qualité
«pour qui sera
ainsi laza hallawa ddlwa
^ue halh
la vie
dures».
toi certes tu
ne peut dénoncer un véritable usage
cas rares où le tif;
permanence,
Psaumes, 101, 27, dans Dillmann, Leœicon,
suit; ainsi
:
il
fois
faut
waamûntûhi hallawû qewûmân
«et eux certes se trouvent là debout i^etnon sont debout)», voir Dillmann, Lexicon, col. 4; de
zaman «comment
même
Dillmann, Chrest.,
un imparfait
Hallô en combinaison avec
peut se traduire
auquel
il
duratif, il
«il est
On
Àth. Gram., §
du
et
163,
88-89
une désinence nominale, au
Un
il
^9^'
il
;
un
11
P-
hallawat
ou avec un subjonctif
:
du
la -t
3*
comme un
sing.
habituel du parfait
même
I, p.
où
le
le
53, ce qui
auteur donne
dans Goulbeaux-Schreiber, p. 3,
cas
Avec
(2^.
au
'alla,
^
;
donné dans Schreiber, Manuel,
un
parfait, avec
personne fém.
zàllô.
traduit le présent par opposition au
passé exprimé par hallô dans
cette multiplicité d'emplois,
^^®'
radical terminé par y; mais le
ydhallû. L'imparfait esiydhdllû ^''
'dffô
expression du temps situé. Pour
conjugué
est
lieu
y a contraction en
imparffîit yaholll est
supposerait
,
:
d'une manière générale consulter Dill-
et
^^ ^
tigrigna, le verbe est 'allô
relatif z(a)-, '
indicatif
Vu
futur.
comme une
moins une irrégularité importante a
/i
confère une idée de durée, hallô concourt à l'expression du passé
du présent duratif
cas particulier, voir S
En
/lo, n°
imminent que». En combinaison avec un imparfait
ne peut pas être considéré
mann,
p.
temps (quel temps avons-nous)?»
se trouve le
et
le jussif
Bassano,
irrégularité, tous les verbes à 3' radicale
pouvant prendre
la
même
finale;
w
mais ce
traducteur d'un passage grec était embar-
point de vue n'est pas
rassé, Dillmann, LcTtcon, col. A,
Gi-amm., p. 82, qui donne seulement /a(atça
(*)
Au masculin,
nuel, S 66,
i.
i5.
d'après Schbeiber,
la finale -ô
Ma-
ne constitue pas une
«il a
aimén.
confirmé par Vito,
, ,
«ETRE„ D'ORIGINK NON VERBALE. AyS; dans
Voc,
col.
hallû.
D'après
ydhallû est la
sens de
«
Ofl'eio, p.
Abba Jérôme, forme normale
peut-être »
54, avec préfixe
mais
elle
Gram., p. 3 7, déclare que seul
miner en tenant compte des
Le sens exprimé par
La question
;
Vito
serait à exa-
différents usages dialectaux.
rius, Tna, p.
397,
Pour
on peut trouver l'imparfait
le futur,
se peut qu'il soit »
il
le parfait existe.
au présent (cependant Praeto-
'allô est l'existence
cite
tigrigna),
ne serait vraiment employée qu'au
ainsi yaliallu ydhawwdii k
;
du domaine
yahdlk est dialectal (sud ;
97
hlwllû, négAiif kaya-
A-(d)-,
des exemples d'emploi de yahallû
'allô
dont
il
pour
passé).
le
vient d'être ques-
tion (par ailleurs, voir S 67).
Avec
pronoms suUixes,
les
comme
servir
à mot
:
exprime l'appartenance;
'allônl «j'air. il
peut
copule de situation (à l'exclusion des autres copules), ainsi
Schreiber, Manuel, I, p. (yinot
'allô
de «se trouver (bien ou mal)». Enfin
'Allô est aussi l'expression
sont)
{Jx)
67
:
La négation conjuguée de
'âb hyet 'allaw «
Monsieur (1)
est
ydllôn, 'ayàlbn; la négation imper-
'allô est
non»
sonnelle «il n'y a pas,
gwàytânâ
maison (3)».
à (q) la
est yàllôn
ou yàllan (Schreiber, Manuel,
I,
p.58). ^
D'après Schreiber, Manuel,
I, p.
60, une forme -allât avec négation
au féminin singulier
s'emploierait pour nier l'appartenance
et
au pluriel
des deux genres, ainsi 'ayàllâtkân «tu (masculin) n'as pas (un objet féminin
ou pluriel)»;
cette
forme
n'est
pas employée par
Abba
Jérôme^''.
Joint à un imparfait de verbe, 'allô le situe dans le présent:
il
peut se
joindre au gérondif pour l'expression du parfait-présent.
Au
total,
en tigrigna,
apparaît
'allô
comme
En tigré, le verbe d'existence est hallâ; comme un parfait de verbe à 3* radicale y
:
9*
hallêt,
personne masculin singulier
Le sens 1.
18
:
est
'i-hallët
comme un
«il y a,
il
il
3*
situé
n'a
dans
le présent.
qu'un temps, conjugué
personne féminin singulier
liallëkâ, etc.
existe», au présent; Littmann, Princeton, p.
«elle n'y est
verbe quelconque, mais au sens impersonnel
la
négation est
'alahu, voir p. 9/1 haut); hallâ signifie aussi «se trouver, se porter» këfô hallëka (')
«comment
te
Sur rimpcrsonnei yalbOn
dans
portes-tu?» et
sur
ia
né^jation
de l'apparlenaDce par dus formeâ en
voir p. 93.
STSTÈME TEnSlL.
69
pas» (cet exemple montre que hallâ se nie
7
-b
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
98
Hallâ ne sert pas de copule d'identité ni de qualité
mer
la situation
existe Il
(Camperio,
69)
p.
«ma maison
sur (9) la montagne (3)»,
(/»)
se situer
dans
l'état
indépendant. Le
dans
les
En amharique,
allah «tu existes».
Alla peut se
y a,
quand
est nié
m
tion ^-;
Il
w
om y disparue,
n'existe
y a»; mais
pronom
le
comme
Le sens principal de il
est
(forme yâlla)\
,
qui est conjugué de
mot amharique où
une forme
alla est
-lella
y a,
«il
La valeur temporelle de présent
la
il
allahu «j'existe, je
néga-
la
«qui
ainsi yalyella
etc. ^^^
existe»; avec les
me
pronoms
ré-
est
généralement nette quand
alla est
trouve», allan «j'ai».
alla s'insère parfois
dans un
récit
d'événements passés,
166). D'autre part, subordonné dans une phrase au passé,
quer
la
1
1,
1.
fai-
23.
woch
,
Erzàhlungen, n° XVII)
Dans
il
peut indi-
concomitance avec une action située en dehors du présent (Mitt:
ând{s)
wuèsâ sdgâ
bàfu yîzè sâlla, hulatanna wussâ mattâbbat
(')
même ma-
pas exclus non plus qu'il se rapporte à l'avenir (voir un exemple,
Il n'est
s'être
sâlla
:
négation en amharique).
(-lyella^,
pas»,
la
conservée
soit
peut,
il
finale.
sant figure de présent historique; ainsi dans Afevork, Roman, p.
§
ainsi
du verbe «avoir».
est l'expression
Cependant
relatif
indicatif; ainsi avec «(d)-
complément habituel de
Le négatif subordonné
-a partout,
ne figure pas en proposition
il
en yàllàm «il n'y a pas»
final est le
parfait régulier de verbe
c'est-à-dire avec
pas d'autre temps.
combiner avec
il
comme un
conjugué
alla est
n'existe pas», kalyella «puisqu'il n'existe
:
forme
il
notable est l'exclusion du sens de passé duratif
nière que le positif (c'est le seul
isolé
,
présent n'est donc réalisée complètement qu'à
le
fait
avec conjonction, se subordonner
gimes,
participe
l'imparfait se situe soit
emplois en composition (contrairement au guèze, voir p. 96).
à ancienne 3" radicale
Il
le
compose avec
présent, soit, beaucoup moins souvent, dans l'avenir. La tendance
le
de hallâ à
«s'il
maison (1)
montagne w.
peut se subordonner.
parfait-présent. L'ensemble qu'il
dans
peut expri-
il
est sur la
Hallâ sert à former des temps composés. Avec
un
mais
,
hêtye dt dàbar hallët (una
:
cette forme, le
combiné avec
(en guèze, lëlaya);
la
thème
alla paraît
racine «distiaguern
mais on
ne peut pas
«un
ijâllabbat
âpnt agannd; yân
(1) chien (2) trouva (6)
dire que cette racine remplace alla, fait
un
comme
Phaetorius, Amh., p. i3t, SoSi.
NON VERBALE,
cfETRK« D'ORIGINE os (5) après let^uel vait (lo)
le (7)
il
y
de
avait (4)
Alla ne peut pas servir sert
concurremment
de discei'ncr
milyêt mili
ft
comme
av(ic
on
me
trouve dans
ma
même ijit
avoir
un
359);
voir,
en outre, dans
situation. Il est difficile
choix entre ces deux
le
«comment
portes-tu?»; mais
te
On
fréquent.
aussi
est
de priéférence wadyêt nâw «par où
A^nh., p.
i5).
1.
commandent
dit .nnUfru nllah
mais aussi babyetye nan; de
dit
maison, je suis dans
alla
ou
nâw «où
y^t
usuellement
ma
maison»,
est-il»;
mais on
où donc est-il?» (Praetorius,
est-il,
phrase citée plus haut «il se trouve
la
os à la bouche».
Le vef be le
180,
na-{% 57) de copule de
comment es-tu?»
babyclye alla/m «je
dit
se trou-
qu'il
copule de définition ou de qualité. Mais
circonstances
([uelles
Ainsi
expre^ssions.
viande (3); alors
la
tenant (9) dans sa gueule (8), un second chien arriva sur
lui» (d(; iiiènie Afevork, Gram., p.
il
91)
comme
alla sert
auxiliaire à former des
gérondif (dialectalement avec
deux cas,
il
le parfait)
et
temps composés avec
avec l'imparfait; dans les
prend à certaines personnes une forme invariable
combinaison avec
le
gérondif (ou avec
donne un
le parfait)
-a/(-«/)''l
La
parfait-présent.
La combinaison avec l'imparfait donne un présent-futur indicatif en phrase iton
jM>sil,ive
subordonnée. Alla en combinaison n'a donc pas un sens
exclusivement présent. Les détails sont à chercher à la IIP partie.
Le harari a une forme plus brève que hal, avec
/
simple, est conjugué
Iml^u «j'existe», halna «nous existons»,
dans
les
du voyageur Burton,
notations
La forme niée
est slum
langues précédentes: hala ou
les
comme un
radical hal sans voyelle finale
etc.
On
:
trouve aussi àla et wâla
voir Littmann, Har. 5^., p.
conjugué, qui correspond
à
80 82. ,
l'amharique yàllàm
(Praetorius, Anilt., p. 3 60).
Après avons».
relatif, le positif est
A
la
3*
-al
:
zàlaua «ce qui est à nous, ce que nous
personne féminin singulier -apparaît une désinence
(ou -£), Mondon, Har. Gour., p. 3a; Littmann, Har. St., p. 82 C'est
une désinence nominale
un nom, et
reçoit
:
la
proposition relative est traitée
un féminin en conséquence; de
«ceux qui ont», Littmann, Bem. Har.,
amharique
O
dialectal,
:
zàli.
comme
même au pluriel zallâc le même usage en :
(pour
Armbruster, Gramm., p. 71).
Pour l'abrègement analogue d'autres
aussi S 70.
25
p.
ici
-i
auxilîaii-es
,
voira
i'ind(>x
nahhara, {^ammara; voir
,
LE MATERIEL DES TEMPS COMPOSES.
100
La négation jncc rique
relatif est zalëla
(féminin zalêht), à comparer à l'amha-
-lella.
L'usage de hal à
d'une manière générale
l'état isolé est
amharique, voir Mondon, Har. Gour.,
le
même
qu'en
p. Sa. Pour des exemples où ala;
wala paraît être copule de définition ^ voir Littmann, Har.
St.,
p.
80,
vers 12.
Hal hal; le s'est
aussi d'auxiliaire
sert
moment
même
indiqué par
Sa
StuiL, n°
sonne masculin singulier p.
36)
car l'auxiliaire intervient
,
auxiliaire (postposé), hal{(i) a
1),
3^
de
la voyelle finale a
mann, Har.
muni de
et relative.
comme
Ainsi employé :
l'imparfait indicatif est toujours
poursuivie plus loin qu'en amharique
en phrase négative
abrégée
:
phrase est présent ou futur. L'agglutination
la
A- manque,
et à la 3*
une forme
très
personne n'apparaît qu'en poésie (Litt-/
même
ne paraît qu'à
la 3'
per-
personne pluriel (Mondon, Har. Gour.,
yasagdàl «il adore(ra)», mais tasagdat «elle adore(ra)», tdsagdah
:
«tu adore(ra)s»,
etc.
;
négatif (Littmann, Bem. Har., p.
ag) tuldumët
«elle
n'enfante pas».
Dans mais
il
les dialectes
n'est
éthiopien
;
gouragué
,
le
correspondant du guèze
pas employé aussi généralement que sur
il
a subi des altérations
,
le reste
hallô existe
du domaine
peut-être des croisements avec des élé-
ments non sémitiques.
Dans
le
principal dialecte , le tchaha , le verbe d'existence au positif est
mra, voirS 71. La
racine de hallô est, au contraire, en usage dans le dia-
lecte walani (d'après
comme un
parfait
Enquête personnelle), sous
non
intensif.
Dans
forme
la
aymàllal,
le dialecte
conjuguée
âlà, le
verbe d'exis-
tence est ino (Enquête personnelle) avec la conjugaison donnée dans Praetorius, Amh., p.
019 bas
Amh.,
p.
S).
sous
forme
la
jonction
607,
1.
yâl(lja;
\^tâl{l)a)\
or
Dans il
il
est
(voir invœ «j'ai» dans le texte de Praetorius, le
est
texte, al(l)a est
1,
effet, les
est
après con-
du aymâllàl. Ano de
sans référence, est une forme douteuse.
n'y a pas de difficulté trop forte à admettre
de ala; en
employé négativement
relatif {jjàl{pja^ et
probable que ce texte
Reinisch, Somali, p. 8/i, n. 11
même
employé aussi après
que
ino soit
une
altération
échanges de liquides sont fréquents en gouragué, ce
qui justifierait n; -0 se retrouve dans nano, sur lequel voir § 71, et d'autre part
il
est peut-être à
rapprocher de
l'o
final
du guèze
et
du
tigrigna;
,,
.
»ÊTREn D'ORIGINE NON VERBALE. mais
est bizarre.
i-
101
faudrait pouvoir comparer certains éléments des
Il
parlers couchitiques de la
même
région.
Le négatif correspondant à l'ambarique yàïlàm
en tchaha,
est,
(Enquête personnelle), Sna dans Mondon, Har. Gour.,
même
correspondance
en aymâllâl,
ëlla
(voir
l/n
que dans
en mouher, de
tno;
p.
S^nna
108, avec
même yënna;
la
mais
yàla) et en walani, ëla (Enquête person-
ci -dessus
nelle).
Sur -al en composition possible avec forme -an voir S ,
1
^9,
et
sur
la
l'imparfait en walani,
composition avec
le parfait, voir S
sous
la
91
55. Les particules qui restent à examiner pour l'éthiopien sont des copules.
En
tigrigna
fournit
,
un
radical 'dy-,
une copule conjuguée
:
'ï-,
sont légers), 'iha «tu es», etc.
On
qui , avec les pronoms suffixes , a
de copule solennelle
quefois
augmenté des pronoms
'oyyu «il est»
:
explique
le
suffixes
du nom,
gémination de y radical par le guèze lalî-
(' initial et la
le
sens de « lui-même »
,
et
qui sert quel-
Esaïe , 63, 12, lahkdmu samaataya «
c'est
vous [qui êtes] mes témoins». Cette particule guèze a été elle-même expli-
quée S
1
comme un redoublement d'un p. 3o5) ou comme une forme
5o,
torius,
Z.D.M.G., XXVII,
p.
démonstratif
de la
689);
/a
(Dillmann, Ath. Gr.,
racine lyly «distinguer» (Prae
la
première de ces étymologies
est
seule probable ^^l
La particule ment,
""sj/^M
de sorte que
sert la
de copule de tous sens;
elle
nominale pure-
phrase
est
manque
très rare-
exceptionnelle
en
tigrigna.
La valeur temporelle de présent
est nette
pour '9yyu indépendant; des
emplois au passé ne peuvent se rencontrer que
comme
des exemples douteux dans Praetorius, Tna, p.
999, 828). Les autres
exceptions (voir
temps sont exprimés autrement. Sur 'ayyu en composition, voir ci-dessous.
Exemples (Schreiber, Maiiuel, 'àyyu «le blé est
peu abondant»;
p.
129, dans une
p.
i56
«je suis (5) avec (1) le consul (2) à (3)
Fréquemment (')
p.
'dyyu
est
l
'dhli
qarûb
nws qwansal 'ah moswa
'àyyà
lettre)
:
Massouah(4)».
impersonnel
Pour des formes analogues avec deui
169-170.
:
avec
le
sens
«c'est»
:
Vito
en arabe maghribin, voir Mabçais, Saxda
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
102
Grnm.,
p. Sa bas, nmâ'ti 'oyyu zinahhdr «c'est (9) avec lui(i) qu'il ha-
bite (3)».
copule 'syyu ne pouvant être niée ne forme pas de copule négative
IjH
(sur 'aykonàn et 'ayfall, voir § 67).
subordonne pas non plus; notamment,
Elle ne se
Mais
relatif.
coordonnante avec nuance de subordination «certes,
(Kolmodin, Traditions, n° 197, 6)
que
une âme(t) pourtant
(5)
ne reçoit pas
elle
le
peut être accompagnée de ^smmO qui est une particule
elle
:
(3) est(/i)
La composition de 'syyu avec
de sorte que?5
et,
nafsi ha a nafsi 'syyà i^djmmô «puis-
une âme
(3)»^*'.
un présent-futur
l'imparfait en
très
est
fréquente. Si kd- est ititerpôsé, cette combinaison de 'dyyu avec l'imparfait
exprime
gérondif, 'oyyu exprime
le
-« en goui'agué, voir § 57
Sui*
Un élément
56i harari
En
Avec
le futur.
fin.
de copule dans des conditions diverses eu ligré,
t- sert
gouragué.
,
forme
tigré, la
n'est
pas conjugable
tôm, féminin tan, pour toutes personnes.
ment
tdtu,
:
le parfait-présent.
:
Il
tu,
féminin
existe
ta, pluriel
masculin
une variante à redouble-
moins employée; en subordination, dans certaines conditions,
apparaît une forme 'sntu.
Ce
t
un élément pronominal qui constitue également
est
pronoms indépendants de sorti
de
3*
personne. N'étant pas conjugué,
d'une copule pronominale^ dont
l'état
nuances peu sensibles. L'emploi en
comme par
là,
même
forme
la
de
est habituel,
la
copule,
il
la finale il
des
peine
est à
distingue par des
se
mais non obligatoire; par
le tigré
montre son caractère
archaïque ordinaire.
Exemples de phrases nominales sans ceton, I, p. 9
p. 9/»,
copule
p.
[sommes] (')
nahmj
un
Un
,
1.
99
,
91,
(/i)
1.
1-9, hanâ qayhît
rouges
«où vas-tu» (OHeio,
infinitif,
pronom
:
Littmann, Prin-
'st
pronom
hnâ «puisque
pronom
sujet et
sujet
:
pronom (1)
nous
a à faire ceci»):
mahàb
(3)
nous
(2)??.
sens accessoire est celui de
'iha
tu; sans
kullu dahan «tout [est] saufw; avec
7, 'anà yôsdfKtje [suis] Joseph??; avec
1.
:
00
'syyu indique
(taller?!
p. 45).
:
Avec
une obligation
(eu français
ttil
y
'^Hyu «il faut dounern (Schiieiber, p. 121).
Manuel
,
«ETRE« D'ORIGINE NON VERBALE. La
103
définition, la qualité, la situation peuvent être exprimées par tu, etc.
Le temps
pas plus déterminé que dans une phrase nominale en général.
n'est
comme
Toutefois ,
du passé
existe des copules
il
du
et
futur, tu est souvent
présent.
Exemples
Littmann, Princeton,
:
fils»; p. 9 5^4,
p.
200,
ment
16
1.
9
1.
msn ^agge
'anà badir
:
(a) de (3)
mon village
93
p.
(mon péché)
:
ton, I, p. 5,
1.
1
:
walkà
tu
un
«il
originainv
(1) je suis (5)
0-1
1.
:
*9llâ bst
1
se
:
(les
est ton
sorcier (2)»;
deux Marie) hawàt
naia-tâ «cette maison est
trouve une bonne série
'dtqadamye tu «est (2) devant moi(i)»; Prince-
harâm 'abukâ
:
1
,
3o9 (où
à nous»; Littmann, Z.A., XII, p.
d'exemples)
3
1.
«moi
tu
53
(4)»; p.
sœurs»; Camperio,
tan «étaient
91,
I, p.
hdtu sdhrtây tu «celui-là (1) est (3)
:
ta la 'dlla
fadekâ «c'est (3)
la
faute (1) de
ton père (9) pour laquelle (^-5) tu as payé (6)».
La copule
ne sert pas pour
tu
négation
la
;
en phrase négative on em-
ploie 'tkôn (voir S
68) ou plus rarement une phrase nominale, comme
Princeton, p. 91,
1.
4
peut être nié par
'l-,
'iwalye «[il] n^[est] pas
:
1899, p. 101. Tu se subordonne au
hma «que 'dntu)
se
:
subordonne aussi à
grand 'dt
un pronom
fils»;
Princeton, I, p.
:
celui qui est (9) [le plus]
La copule forme
relatif -/â
mon
(1) [le]
1
18
1.
'7,
^abi lâlu
:
prenne (3)n.
«lorsque, pendant que» (avec la
Littmann, Z.A., XII, p. Zok
:
lâli 'at 'entu
«alors qu'il faisait
nuit»; mais 'dutu seul peut aussi suffire à exprimer «lorsqu'il est» ceton, I, p. 7,
1.
10-1
1
:
'è'f
seul
pas», d'après Littmann, Z.A.,
ainsi 't'antâ «tu n'[es]
niogab bazhâm 'dntu gale
:
Prin-
nwn rakhdbbo «dans
le
milieu de beaucoup lorsque est (om étant) quelqu'un quelque chose lui arrive» (voir encore Littmann, Z.A., XIV, p. 101; Grundriss, II, § 53, p.
io4).
Pour 8
-tu en composition
dans une expression du futur, voir IIP partie,
165.
En
harari, la particule est ta-, {d^nta-; à la 3* personne
féminin suffixes
Har.
ti
{^tey, les
du verbe
:
autres personnes sont formées au taii
St., p. 4o);'il
«je suis»
(Mondon, Har. Gour.,
p.
masculin des
ta,
pronoms
39; Littmann
y a donc conjugaison personnelle.
Cette copule peut être niée
peut se joindre au
:
moyen
relatif
:
tdnâyom
(Mondon,
p.
altl
«elle n'est pas petite»;
S3)zêtâ «celui qui
elle
est, était» (cette
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
\0h
dernière traduction indicjue qu'au moins dans ce cas
il
n
y a pas localisa-
au présent).
tion absolue
En gouragué
,
M ondon
,
Har. Gour.
signale
,
impersonnel?) en tchaha; p. iio, en oulbara pluriel toy?), et
pour
,
p.
ici,
ta
(avec 9" personne du
ta, ,n\ta
(
«
cVst v
,
walani, une conjugaison complète d'une forme
le
tan «il est'', avec les désinences de parfait (formes
non retrouvées dans
l'Enquête personnelle).
57.
Les particules en n, dans leur relation avec
touchées au paragraphe 51,
p.
Le guèze a nàhû (c'est-à-dire nâ- avec singulier), qui reste sullixe féminin,
une
interjection
même
de
:
le suffixe
Le tigrigna
il
prend
pronoms
suffixes;
le sulîixe -lui ([ui
personne dans
le parfait
au permansif
p.
(Praetorius, Tna, p.
moins dans un fixes, est
11
ligure par ailleurs
tigré et
que
du
comme
singulier, 'mnyeku,
désinence de
suffixes
la
même
626).
col.
Il
existe
ce soit le
même
:
'dnniheka {annyeka) «voici
suf-
que
).
n qui figure
dans
les
formes 'dutu,
du harari (§ 56).
de verbe
:
mnàhon «me
les
pro-
voici».
Mais un simple radical na- muni des pronoms suffixes de verbe, qu'ils sont
et
en outre, au
une forme 'anmhe- qui, munie des pronoms
L'amharique a, au sens de «voici», ênnàho qui peut recevoir
noms
:
sens est présentatif «voici que je suis», etc.
une expression de l'appartenance
est possible
sulfixes
peut se conjuguer au moins partielle-
tu as», etc. (Vito, Vocabolario, p. -79
mta du
pronoms
63o).
à la i" personne
227; Bassano,
dialecte,
col.
(comparer -ku dans l'accadien anâku «moi», le
/4/1);
que»; aussi nawà, avec
sens; enfin nay- qui reçoit les
a 'onniko «voici» qui
les
copules, ont déjà été
de 3* personne masculin
«voici, voici
nayana «nous voici» (Dillmann, Lexicon,
ment avec
les
88.
employés par ailleurs en amharique, a pris
la
tels
valeur de copule
:
nàvo «il est», nan «je suis», etc.
La copule nàw manifeste nettement son caractère de verbe en prenant au féminin de
la 3*
personne singulier, à côté de
la
forme nàt (avec pronom
,
«ÊTRE?. D'ORIGINE suffixe),
vant
NON VERBALE.
105
une forme nac, avec désinence de parfait (l'usage
les provinces).
possibilité
—
Mais
de se nier (sur
elle
est variable sui-
garde de son caractère de présenta tif l'im-
copule négative ayàçllàm, voir § 69)
la
subordonner de quelque manière que ce
et
de se
non plus en
n'entre pas
soit. Elle
composition avec des temps de verbe. L'usage de cette copule supprime celui de se rencontre plus qu'en poésie et
99
voir p.
M. Cohen, Le sens
même
comparer
et
dans
du
situation
la
pour
français;
proverbes,
les
poésie, voir
la
Couplets, ïf* 19, 16, 17). est celui
d'une copule de toute espèce
nàw
situation (pour cette dernière valeur,
99); sdw ndn «je suis (9) un nàw «le cheval (1) est (3) bon (9)», etc. voir p.
rt//ay
phrase nominale qui ne
la
proverbes (pour
les
:
définition, qualité, et
en concurrence avec
est
homme
(1)»; farasu malkam
Très souvent, nàw est impersonnel et répond exactement aux usages du français «c'est que, est-ce.
pied
(
1
)
que nous irons
Presque toujours nàw
mant
le
.
que»
.
(3) ?»
:
hagar
nàw ynmmanndhsd
«est-ce (9) à
'^K
est situé
dans
le
présent, d'autres verbes expri-
passé et l'avenir.
Pourtant
il
figure quelquefois dans des développements au passé, voir
369 bas; Mittwoch, Erzàhlungen, p. U (dans une monde s'enfuit, deux hommes restèrent) orsâcàwm owu-
Praetorius, Amh., p.
panique, tout
le
:
ranna mnsâguÇ) nâcàw «et eux (1) étaient
Roman,
tique (3)» (voir encore Afevork,
Dans
les dialectes
amharique.
Un
gouragué,
dialecte
s'est généralisée.
p.
ICI, 110,
La
3"
1 1
la
,
les
1.
pronoms
avoir,
;
suffixes (Praetorius,
p.
5i3
Mondon, Hnr. Gour.,
confirmation par Enquête personnelle.
personne masculin singulier
est sur certains points {y)u.
'^yu. Sur -u avec l'imparfait en mouher
Sur
en
partielle-
Amh.,
Har. Gour., p. 101 bas, a suggéré un rapprochement avec
'')
comme
au moins
conjugaison du type de parfait (voir amharique nàc)
Ainsi, en aymàllàl, nàhu «je suis», 5
un paraly-
(9) et
9).
copule n, na est employée
mal déterminé semble
ment, une conjugaison avec haut); par ailleurs
la
un aveugle
(/i)
p. i/i
l'idée d'obligation, voir p. 77.
et
le
Mondon tigrigna
en aymàllàl, voir S 1^9.
.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
106
En tchaha, apparaît un élément p.
,
100
et
Pour
qar, qui
comme
aussi, soit seul, soit
semble exprimer
l'existence
renforcement de n-,
(Mondon, Har. Gour.,
Enquête personnelle). négation
la
,
voir S 7
1
,
58. Les éléments de vocabulaire étudiés dans ce chapitre se classent en trois catégories principales.
D'abord un élément ys, qui paraît être un substantif à l'origine, indique l'existence
en accadien, hébreu, araméen, arabe.
Ensuite, des prépositions de sens «dans» b-,fl, avec suffixes pronomi-
naux, servent à exprimer l'existence en accadien, en éthiopien, en arabe
moderne. Enfin, des éléments démonstratifs ou présentatifs sont employés avec suffixes soit
pronominaux
comme
'àijyu,
Au
nàw,
soit
pour exprimer
l'existence (éthiopien Afl//ô, ptc),
copules (arabe algérien râ-, dans les langues éthiopiennes tu, etc.).
total, les particules d'origine
sion de l'existence sont plus
nominale qui équivalent à une expres-
nombreuses que
celles qui servent
de copule
surtout dans les langues anciennes.
Au
point de vue de la forme, on peut remarquer combien la compa-
raison des langues éclaire l'histoire des particules rester
nominal dans une langue
et
:
le
même
élément peut
dans une autre langue revêtir
l'aspect
d'un verbe.
Pour l'emploi comme pour
la
forme,
c'est
sur l'ensemble seulement
qu'on peut juger des grandes directions de l'évolution en est, dans des domaines modernes séparés l'arabe algérien et les langues
modernes de
comme
l'Abyssinie
:
l'aboutissement
l'araméen oriental, ,
la création
de co-
pules qui, dans l'ensemble, expriment le présent. Ainsi, parallèlement, s'observent la tendance à restreindre l'usage de la phrase nominale et la
tendance à exprimer
le
temps
situé.
,
CHAPITRE
III.
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES.
59. La phrase nominale,
même augmentée
des éléments semi-\erbaux
étudiés dans le chapitre précédent, est incapable d'exprimer la distinction
de l'accompli et de l'inaccompli. la situation
d'achèvement,
Or
les
Quand
l'existence
l'identité
,
,
la qualité
doivent être déterminées par l'expression d'un certain degré faut
il
que
le
verbe proprement
dit intervienne.
langues sémitiques possèdent des verbes régulièrement munis du
parfait et de l'imparfait, dont le sens plein est le devenir
ou
la
nence. Ces verbes sont aptes à différents rôles spéciaux. D'abord, qu'ils
expriment à eux seuls l'existence
fois, vidés
de sens propre,
que
servent de copules.
une expression nominale de
soit se surajouter à
à
ils
et rien
l'existence.
Gomme
tels ils
permail
peuvent
l'existence, soit introduire
eux seuls une définition ou bien l'indication d'une qualité ou d'une
tion.
Enfin
ils
situa-
peuvent être auxiliaires.
Les verbes-copules sont
En premier
arrive
D'autres
lieu
hension, puisque
la
,
comme
liés à l'expression
du temps de deux manières.
leur emploi n'est pas nécessaire à
phrase nominale peut se suffire,
ils
pour indiquer l'accompli
et l'inaccompli avec précision.
emploi exclut d'une part
le
qu'il se tient à la limite
temps vague, d'autre part
Ifl
compré-
n'apparaissent que
En
le
général, leur
présent en tant
de l'achevé et de rinache>é. Dans ces conditions,
l'accompli se situe généralement dans le passé, l'inaccompli dans l'avenir. Ainsi, en arabe moderne, ^andi «chez
moi»
est l'indication de l'existence
en relation d'appartenance avec une première personne (et peut avoir sens de rtj'ai»); l'accompli kân «il a été, ([u'à
un
certain
moment
^ondi «il y avait à
il
était» s'y joint
passé cette existence était
un
fait
pour
le
signifier
accompli
:
kân
moi, j'avais»; l'inaccompli ihûn suppose, généralement.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
108
que
l'existence n'a pas encore
commencé
:
ikûn ^andi «il y aura à moi,
j'aurai».
A
côté de cette confusion entre accompli/inaccompli d'une part , et entre
passéyfutur d'autre part
,
et
en liaison avec
elle
,
un
autre
fait intervient.
Les verbes touchant à l'existence sont souvent en relation, par leur sens premier, avec la durée; ce sont fréquemment des verbes «demeurer, être établi» qui affaiblissent leur sens jusqu'à n'exprimer que la simple existence.
Leur forme d'accompli comporte une idée de permanence, ce qui
imprime volontiers
lui
l'éthiopien nahara «j'ai
même
le
sens d'un passé spécial, le passé duratif. Ainsi
demeuré» devient
durablement,
«j'ai été
j'étais»;
des verbes qui signifient à l'origine «devenir» se montrent dans cet
emploi. Toutefois duratifs
pas oublier que çais a
Le
comme
ne faut pas toujours comprendre ces parfaits
il
pour ces verbes comme pour des verbes d'autre sens,
:
le
un passé
sémitique a souvent un passé momentané là où
duratif; voir S
1
10
fin et §
60
des
ne faut
il
le
fran-
63 (exemples).
et
qui vient d'être exposé a une importance pour l'emploi des
fait
verbes «être»
comme
auxiliaires. Ils se
composent, en temps généralement
duratifs, avec le parfait et l'imparfait d'autres verbes;
dans ces combinai-
sons (ainsi le passé duratif de l'arabe moderne kân yiktdb «il écrivait») l'auxiliaire
exprime
le
temps
et la
durée
,
l'autre verbe définit le procès.
D'après ce qui précède, les anciens verbes à sens plein qui sont ployés en fonction de verbe «être» ont rarement
ment,
ils
un présent
em-
normale-
ne fournissent pas d'auxiliaires du présent.
L'histoire des verbes « être » et celle des expressions
sont constamment mélangées. certaines langues
du passé
fourni par
et
Notamment dans
nominales de
les cas rares
modernes de l'Abyssinie) où on peut
les faits, d'une copule à trois rité
:
temps (passé, présent
pour
parler, sans forcer
et futur),
du futur fournis par des verbes anciens
un élément nominal
« être »
(ainsi
à usage verbal. C'est au
il
et
y a solida-
du présent
moins en partie
grâce à cette solidarité que des conjugaisons de type verbal en viennent à s'appliquer à d'anciennes particules (amharique nâc, p. io/i-io5, goura-
gué ta- conjugué comme un "'
L'expression
écartée
de
la
parfait, p. io4)f*l
du conditionnel ayant
été
étude (p. i5),
la
présente
relation
mode
spéciale
(ainsi,
du verbe
amharique
trétre"
malkam
avec
ce
nabbara
,
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. 60. Hébreu.
—
Le verbe «être)» est hâyâ(h), dont
dans l'ensemble une racine hyy; cjuelques-unes supposent une racine
hw\ Les
cl
En araméen,
htvy.
,
109
formes supposent
les
rares ou exceptionnelles,
les racines représentées sont
hwy
autres langues sémitiques n'ont pas de verbe «être» analogue.
L'étymologie n'est pas faite de manière décisive (voir Gesenius-Buhl, sous hwhj.
A
première vue,
noter la ressemblance avec
comme
logie populaire sition
et à l'intérieur
même, on
de l'hébreu
peut
tétragramme divin yhwh (expliqué par étymo-
le
t celui
qui est», voir plus loin p. 119);
compo-
la
analogue du pronom indépendant de 3* personne masculin singulier
lm(tv); le parallélisme dans la conjugaison et la ressemblance dans l'as-
pect phonétique et dans le sens avec hyy «vivre»; la composition de la
racine en consonnes faibles.
L'étymologie par serait issu d'un
:
le
verbe «êtrew de l'hébreu
comme quelques-uns de
un véritable accompli, au contraire du guèze haUô
on pourrait expliquer le
est tentante
ceux qui ont
au chapitre n. Une objection naît d'abord de l'emploi
été étudiés est
pronom
le
élément non verbal
le fait
(p.
hâyà{li)
:
96); mais
par une évolution poursuivie plus loin dans
sens de l'assimilation complète à un verbe ordinaire. L'objection prin-
cipale concerne le sens
en mouvement
:
c'est
verbe d'existence.
Il
:
le
sens propre de hyy e§t le «devenir», l'existence
une valeur de verbe plein qui ,
vaut mieux
,
une racine verbale qui explique
si
possible
ce sens
,
n'est
pas uniquement
adopter une étymologie par
(pour tout
ceci,
y a parallélisme
il
di\eckwn, voir S 62).
La meilleure étymologie
jusqu'ici proposée est celle
prochement avec l'arabe hwy accessoires tels
que
le
tomber »
« révolution
ment» (arabe w^* «tomber,
même
«
;
l'idée
d'un astre
» est
même
de «souffle, désir» qui s'expliquerait par incHnation
(Tç'auraJt
» d'après,
proche de
,
le
rap-
avec des sens
l'idée d'«
événe-
été
il
est aussi
attesté
homonyme
(c'était)
(a)
de
côlé
autant
a
l'allu
bien
que
(1)»),
l'idée
générale d'« inclinaison
distincte à l'origine
a
possible.
en tenir compte pour
(notamment
racine en arabe a aussi le sens
une suggestion de M. W. Marçais.
d'une racine
laissée
Cependant
que donne
tomber »
sens de «disparaître» est représenté pour le réfléchi en n, seul
substantif hivw- «chute, perte»). La
été
«
avoir lieu»; en latin «accidere»); en hébreu
thème dérivé de hyy. Le sens de «chute»
s'agissait
de
expliquer
,
certaines
Si
au contraire
constructions
taines formes (ainsi, usage
arabe).
il
on pourrait y cheret
cer-
de kàn «si» en
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
110
On
cher une autre origine possible du verbe hébreu.
proché Tarabe
liy'
et
être
un
p. 71). L'arabe a aussi
a d'autre part rap-
beau, convenable, disposé à« (Barth, Etym. hayya{t)
«chose» qui
s(^
St.,
rattache sans doute à
une des racines précédentes. Enfin
ne faudrait pas négliger
il
les
groupes parents au sémitique
lourniront peut-être une solution (égyptien yiv «être», somali Aay
Et
il
,
qui
« être »).
y a lieu de ne pas exclure l'hypothèse qu'une ancienne expression
nominale de l'existence en chamito-sémitique se
rencontrée avec une
soit
racine verbale de sens plein.
Dans
plupart des cas où
la
sens de k devenir» état.
Ce
:
il
est dissimulé
fait
le
verbe hâyâ{}i) est employé
,
il
a gardé son
indique surtout l'apparition de l'existence, non un
pour beaucoup d'exemples par
les
traductions
usuelles de l'hébreu dans les langues européennes.
Toutefois,
marquer <'opule.
Mais ce cas
exprimée par quel que (ju'est
est vrai
il
la situation
la
soit le
,
que quelquefois un des temps de
hâyâi^h) sert à
dans l'accompli ou l'inaccompli. Alors vraiment
phrase nominale pure ou par
moment
envisagé.
Il
pour
la
langue morte
l'hébreu de la Bible, de savoir exactement, dans chaque cas où
plus net est l'emploi fréquent avec les participes
où
la
phrase nominale ne
suffisait
pas parce
mer un procès durable, non une simple composés seront étudiés dans h(lyâ{h)
:
il
s'agit
qu'il
accompli d'abord
de temps dura-
Le parfait simple hâyâlh) soit
les
formes avec
C'
le
,
du
la
,
de manière
qui ont à
mon-
temps.
et son équivalent way'hiUj) désignent générale-
momentané
L'emploi diffère suivant
'^l
exemples suivants
,
soit
durable
:
Josué, 9,5: (tout le pain qui était leur provision de route)
Bible; ainsi
temps
situation. Ces espèces de
inaccompli ensuite
,
trer les relations éventuelles de ces
ment un passé,
il
le
y avait lieu d'expri-
avec des formes conjuguées seront aussi mentionnées
été répartis en
Le cas
IIP partie, où les combinaisons rares de
la
Les différents emplois apparaissent dans
la
y a
les particules d'existence
est impossible,
paraît y avoir copule, pourquoi le verbe «être» est employé.
tifs,
il
généralement
est relativement rare, la situation étant
les parties
de
copule, rare dans les textes
rédacteur yahviste, est plus fréquente
dans
le
Deuléronome
et
yy«èV.s
dans
le
hâyâ{h)
Code sacer-
dotal, d'après Albrecht, Zeitschr. j. Alttest.
Wiss., 1888, p. a52,note.
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES.
devenu miettes» [verset la, phrase ana-
hiqqudi{ij)m «avait séché, était
logue
lll
(notre pain) a séché de sorte qu'il est devenu miettes]; Genèse,
:
wafhi(i/) 'o(w)r « et '([hâd «il
se
il
y eut (avait)
ul'hannà{h)
qu'Anna
délicats,
et
39, 6);
I
I
Samuel
même
t
,
i
,
i,
3
:
way'hi^y) 'i[yy
:
ivay'/n(^y) lip'''ninnâ{h) ydlâd''i{\j)m
Peninna eut (plutôt que «avait») des en-
n'avait pas d'enfants»; Genèse,
29, 17
:
wd^e{if)ne{ji)
«Les yeux de Léa [étaient]
hâydt''â{h) ydp'^at'' to'ar
Rachel
(mais)
;
un homme»: 1,9:
leâh rakho(wY warâlwl
descriptif; voir
de la lumière »
ydlâd^i{iy)m «et
'e(^y)n
fants tandis
fit
de formes» (exemple netlemenl
était belle
formule appliquée à Joseph, avec wa//«'(y) Genèse, ,
Chroniques, 11, 20
hu(vj') hâyâ(h) roi^)s hassdlo{w)sâ{K) «lui,
:
devint (plutôt que «était») chef des trois w [quelques versets avant, for-
mule analogue
,
passé duratif
le
mais sans copule (déjà
:
;
dans ce cas
du vivant de Saûl
la traduction
,
le roi) 'atlâ(h)
39, 20
[tu étais] le conduisant (faisant sortir)»]; Genèse,
«et
il
fut (était) là
tiâyâih)
exprime ou paraît exprimer /o(')
:
pas des espions» (en face de \iit^m.
est
:
mm
way'hî(jf^
».
Ainsi, Genèse, 4 2, 3i
le
présent dans certains exemples.
^àb''âd''q{^y^k''â
«nous ne sommes
hÂyi{jy)nuw mdraggàU[yjm
phrase nominale, âa, 9, mdraggdli(^yyn
la
«espions vous [êtes]»). Pour Genèse, 46, 34
hayu{w)
imposée
hammo[w)si(y') «toi
tnmnau(wye(j^jnu{w) wa^ad
:
''attâ(Jij,
'amse{ij) miqn^(h) le
sens est bien
passé (avec valeur approximative de parlait-présent; voir à ce sujet S à propos de kâna)
«hommes
:
jeunesse jusqu'à maintenant». Mais la
naison temporelle se traduire
pensent-ils
«car
que
,
même
phrase amputée de sa termi-
deux versets plus haut (Genèse, 46, 3 2 ils
sont
hommes
d'élevage»;
ce dernier passage est interpolé
aussi
ou
67, 3. Pour l'exemple de Genèse, 42, 3i,
prendre, avec un Il
sens résultatif
y a peut-etr€ lieu de
:
il
)
semble devoir
certains
exégètes
altéré. D'autre part
a régulièrement des phrases nominales au début de set
46, 32,
et
faut peut-être aussi
«nous n'avons jamais
employé dans
la
on
au ver-
com-
été des espions».
remarquer aussi que l'emploi du verbe marque
une insistance, en faisant apparaître un ordre des mots différent de ([ui est
63
d'élevage ont été tes serviteurs depuis notre
phrase nominale. Enfin
il
celui
ne faut peut-être pas
exclure l'idée que le rédacteur de l'histoire de Joseph, où se trouvent ces
exemples, usait du verbe
En néohébreu
,
hâyâj(h)
ciens textes (p. 79);
il
lulyu{h)
d'une manière un peu spéciale.
apparaît après
est aussi
'm
comme yes dans les anVm pour indiquer à lui seul
« si »
employé sans
LE MATERIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
112
mais
l'éventualité;
il
n'a pas la valeur de présent indicatif; voir Albrecht,
Neuhebr., § 107, p. 120, où certaines traductions sont à L'imparfait
un
son équivalent
yiliy^(^h) et
wdliâyâ(^lij
rectifier.
marquent généralement
futur.
Genèse, 18, 18
Abraham
weaUrâliâm
:
(être) deviendra
yihy^Kj l9^o{w)y gâd''o(w)l «et
luiyo(vvj
un peuple grand»; Exode, 20, n'auras pas de dieux autres
Uy^â
'ëlohî(t/)m 'àheri[y)nt « tu
33
wd}myà{h) ki{y) yiqra làk^^paroi^h) «et sera
:
Pharaon
« être »
impersonnel en
L'exemple de Exode, 3,
donné
i/i
(Dieu
:
lieu à des discussions; certains,
fait y«Ayç( A)
Ternes, S
comprennent «je
,
38,
kZ
p.
(1)
de phrase, voir p.
tête
et
2^4 ).
de l'impar-
la valeur habituelle
serai qui je serai [avec toi]
acceptent
75,
voir Driver,
un exemple
sens de «je suis celui qui suis (est)»; ce sens
le
un rédacteur cherchant à expliquer ou à paraphraser
nom
divin traditionnel yhwh.
61
Araméen.
.
(9) fré-
note; d'autres (parmi lesquels se range M. Ad. Lods,
paraît bien voulu par le
quand
4/i et
1
d'après une communication écrite) voient dans cette phrase
de présent
yihy^h)
Moïse) \hy^{h) 'àsçr \hy^(K^ a
dit à
vu
[= voici]
lo'
:
Genèse ,46,
;
exemple montre un usage
(5) vous (k) appellera (3)». (Cet
quent du verbe
3 »
— Au
cours de l'histoire de l'araméen,
le
verbe hwy perd
de plus en plus son indépendance et devient parfois simple particule.
Araméen occidental.
— En araméen
ployé au parfait et à l'imparfait. aussi servir de copule. Daniel « ce
,
9
,
biblique,
exprime
Il
8
2
:
le
verbe hawâiK) est em-
di[y) l^hëwe' bd-'ahnri{yy'
qui (1) arrivera (2) dans (3) les temps (5) suivants
55,
II, S
p.
109. Les usages sont dans l'ensemble
sur la combinaison avec
le
myre,
73, Gook,
a" col.
,
1.
46
kwt
En araméen moderne que
les
pronoms
(''1
mêmes 1
hww spwn
yo{wjmayyâ[')
)»; voir Grundriss,
qu'en hébreu;
13.
Dalman
postérieur, voir
exemple en palmyrénien
Gloss., p. /i2; ,
les
participe, voir IIP partie, §
Pour hwy, hw' dans l'araméen occidental Pal., S
tion
le
devenir et l'existence , et peut
:
,
Jûd.
Tanf de PaU
«selon qu'ils ont été d'accord».
occidental, le verbe hw' apparaît sans autre addi-
suffixes
dans Parisot, Malula, p.
1
aô)
dans une expression de «avoir» (relevée :
ôA «tu as»
(masc), féminin
ôs (seules
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. personnes Enfin,
il
apparaît d'autre part joint à l'ancien
citées). Il
agglutiné
s'est
la
113
'tt,
voir p. 81.
préposition b et a dans cette combinaison une
Ma Ma,
conjugaison complète (d'après Parisot,
p.
laS-ia/i; voir aussi
Borgstrasser, Glossar, p. 9).
un passé wôh, un présent
Parisot distingue
même
deux premiers temps ont
En
réalité,
sente sous
la
altéré à la
masc. sing. ôh ou
1"
que pour
exprime
comme
suit
— Aux
ayhâ, plur. aybên
pour
sert
elle
le
cette
autres personnes
ou
le
conservé
L'ancien imparfait est
personnes
:
3*
cëb, etc. Cet imparfait,
comme est
,
moyen de
2" pers. sing.
:
préfixes
masc. côb.
toutes
à
préfixes
fém. cëb; 9* pers. sing.
même
des autres verbes du
celui
ser-
etc.
pers. sing. masc. yêh (ytb),
en phrase non interrogative
passé;
forme semble ne
conjugué avec
et
le
:
c'est
n'y a qu'une série, qui
il
présent-futur participial
aybâny.
{^ou
présent ou
présent ou le passé; elle est conjuguée au
le
l'imparfait
fém. l'âyhâ; impers, sing. masc. nôb, fém. nëbâ,
les
l'ancien parfait e»t con-
:
waybâ, plur. waybën (ou waybâny, le passé.
ysh; mais les
personne, avec une double forme
3'
ôhi, fém. sing.
forme généralement employée,
9° wôb, fém. vir
comme
faut grouper les faits
il
un aspect
un futur
ôh,
conjugaison en dehors de la 3' personne.
un temps subordonné, non un
parler
futur (voir
S 131).
Le verbe ôb exprime souvent
l'existence, «il y a(vait)w et, avec
ment, l'appartenance. Mais l'emploi comme copule de situation semble se rencontre
Aram. Màrchen, la
vigne
mieux représentée;
également; par ailleurs,
core employée dans
de
la
75;
p. 9 G,
p. /io,l.
nyib-îl stiqo , niinrôh
un amoureux
le parler.
:
90
1.
:
5
:
«
(9) est (1) près
copule
de qualité
devenir » ne semble pas se trouver.
ôè natôrel harmo «il y avait [là] le gardien
ôb psantûka^^
ôbi stiq
toutefois, la copule
phrase nominale sans copule est en-
la
Le sens
complé-
est usuel aussi; la
gappi? «Si
il
est
dans
j'avais
le coffre
??;
un amoureux,
de moi (3)?»; p. 96,
1.
mapset «la prison (3) veut-elle (1) être (9) réjouissante
33
:
p. /io,l. 9 3
:
te dirais-je
:
batte yib zerpa
(li)v c'est-à-dire
«la
prison serait-elle une réjouissance ?n.
Le «devenirs gine «s'établir»;
est le
exprimé par une autre racine verbe est conjugué
chi en -n- signifie «naître».
Le sens
comme un
tqn, qui signifie à l'ori-
verbe régulier; un
réflé-
est le devenir et l'existence, et, avec
complément prépositionnel, l'appartenance SYSTKVK VKRBAI..
:
:
Aram. Màrclten,
p. 3, 8
1.
39
:
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
114
nai pas eu
la tqil-l leppa «je
le
cœur»;
Le parfait
est
un passé
;
futur (Parisot, Malula, p.
loa,
voir Bergstràsser, Glossar, p.
avec références aux exemples et Neue Texte, p. 106
tôqen
,
«a
lieu»^^'.
présent-futur participial peut être présent ou
le
95-126).
1
Précédant l'ancien imparfait, tqn au parfait signifie «être en sorte que, falloir»; avec le présent-futur participial
duratif
;
il
donne une expression du passé
employé lui-même au présent-futur,
présent-futur
il
peut former avec un autre
un futur composé.
Araméen oriental.
—
Syriaque.
— Le
verbe hawâ(') est encore employé
avec le sens plein de «arriver, devenir», ainsi, Actes, 7, «
que Il
employé comme copule de tous
est très
a une valeur temporelle déterminée
Mais
le participe.
la
sens.
le parfait
:
tané ou duratif, l'imparfait exprime
:
mânâ hdwây
Chaque forme verbale
exprime
le futur; le
le
passé
momen-
présent est exprimé par
phrase nominale sans copule ou avec copule pronomi-
nale est normalement employée
quand
Exemple, au futur, Actes, i3, 11
pour
4o
lui est-il arrivé ? ».
:
le
temps n'intervient pas.
tehwe^) sdme[') «tu seras aveugle»;
présent, Julien l'Apostat, 4, 7 (dans Duval, Gram., p.
le
hu{w) qaêmâyâi^) hâwe{') bu(w)k''râ[') «lui ci-dessous
un exemple du
Dans de
comme
prédicat,
Genèse, lA, 18
En phrase
comme un
:
premier
est le fils
BaS)
:
aîné» (voir
passé).
nombreux exemples,
très
le
le
parfait (A)wâf') est postposé au
dans ce cas h
enclitique;
n'est
pas
prononcé;
ainsi
hu(w) ku{w)m,rà{^) {h)wâ{^) «il (1) était (3) prêtre (3)».
négative, les différentes formes de kdwâÇ) peuvent être niées
autr« verbe.
D'autre part, le verbe «êtrei? réduit à -waf), soit conjugué, soit invariable, peut se joindre à lâ^) en
une négation composée
lâi^h)wâi^). Celle-ci
s'emploie concurremment avec une forme law où le second élément com-
posant est
le
pronom de
Qram., S 3 28, p. hdwâi^)
,
n'est
2 3i).
la 3"
personne masculin singulier (Nôldeke, Syr.
La négation composée, contrairement au
pas située dans
le
d'une phrase, mais peut aussi nier une phrase entière [dont
(1)
senç,
Ce verbe esl
,
écrit
pareil à l'arabe fcôna par le itk'én
et
expliqué
parfait
temps. Elle porte souvent sur un seul mot
comme
réfléchi p. laô).
de
knm
clans
le
verbe,
Parisot,
Malula
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. occasionnellement, peut être p.
3i9
et Sfijj;
Grundrm,
Consulter Grundriss, Gr., 8 18/i, p. 139; S
Duval, Gram., p. 3 18
Le parfait de dans
situer
le
69,
II, 8
55,
999,
p.
le
en composition avec
même
9i3;
828,
8
980;
p.
,
le
Syr. Gr.
81) pour
(voir p.
'i{y)t''
participe peuvent de ,
8 3
5
même ,
p. 9
participe, l'imparfait
On
de valeur expressive;
le
le situer ;i
/i ).
ou
le
par-
verra que dans certaines de
ces combinaisons hawâi^) se vide de plus en plus,
indépendant, mais
11 5; INôldeke, Syr.
p.
p.
869.
sera étudié plus loin à la IIP partie.
fait
5.
3o4,
8
présent (Nôldeke
le
1
se joint souvent à
passé. L'imparfait et
hdvoâi^)
t
109, §5t|,
p.
Du val, Grammaire,
lui-même], voir p.
909;
et suiv. et p.
haw(i{^)
dans l'avenir ou dans
Le verbe
h»wn{^*)
II, 8
115
il
non seulement de sens
passe (piekjuefois à
l'état
d'un auxiliaire purement formel.
Talmudde Babylone.
—
Le verbe hwh (racine hmy) a une conjugaison
complète (Margolis, Talm., 8
89').
avec les participes pour former
dans
emploi
cet
il
est habituel
en nombre (pluriel ^uw);
858,
Talm.,
Hwh le
p.
il
que hwh
hwh
:
est la
combinaison
un plus-que-parfait;
et
soit invariable
ou seulement
fléchi
y a donc véritable forme composée (Margolis,
81).
peut aussi se joindre à
passé
Le principal usage en
un passé duratif
'yk'"
pour
la particule d'existence
hd mynn
«il
la situer
dans
y avait un de nous« (Talm.., S 69,
p. 87).
— l^
iMANDéEN.
perte de
w
verbe
hw
y a sa conjugaison complète, quelquefois avec
(Nôldeke, Mand. Gr., p. 967).
Il
conserve d'ailleurs un sens
plein, la langue n'usant pas de copule verbale {Mand. Gr., p. /io5).
Arame'en moderne oriental. stitués
8
par
les
formes modernes
ii3,p. 197). De plus l'ancien
liaire avec le
— En
parfait (pour former un plus-que-parfait) il
est enclitique et a
invariable -vo (Siegel, Tûr "ahdin, 8 91, p.
exemple de
hwy
-w pour
a des
le
temps con-
d'origine participiale (Siegel, Tûr ^ahdm,
parfait a subsisté, avec valeur diiralive.
(pour former un passé duratif),
ment
tôranî, le verbe
Comme
auxi-
et avec l'imparfait
une forme générale-
i58,
a relevé
féminin singulier j. 8.
un
seul
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
116
Gomme
copule (postposée), Parisot, Contribidion, p. 188, donne une
conjugaison wô «il était», wayt «tu étais», waynô «j'étais», wayna «nous étions», etc.; les suffixes sont en partie des désinences de Tancien parfait,
en partie des pronoms sujets agglutinés. Cette conjugaison ne pas dans stituée
au moyen des pronoms
,
Tûr
suffixes
nom
de
"ahdtn, § 9
1
La copule, sous
,
p.
la
58
1
forme
d'existence hit (voir p.
83),
;
1
p.
:
Dans
3,
1.
17,
les parlers
Mossoul,
le
ainsi
pers. plur. -vayna (Siep.
1
le
9 ). passé la particule
60,
p.
1.
35
:
kkvô hams
avaient une sœur »
exemple
;
pas».
du Kurdistan, de l'Azerbeidjan
,
se
domaine;
de participes
et 1 2 3
;
et
de
plaine de
la
temps composés,
et leurs ,
forme régulièrement par préposition de
(copule et auxiliaire); ainsi 56). Dans l'emploi la particule
le
,
com-
la
a donc, à l'indicatif,
il
Rhétoré Soureth, S 3 2 6, p. 91
autre verbe. Le sens est « devenir, se faire
est
est con-
masc. sing.
verbe hwy a une conjugaison complète, avec toute
(Maclean Vemacular^ p. 76
employé
ils
,
,
3' pers.
:
dans
Prym-Socin,
:
latvôle «il n'avait
le parfait et l'imparfait issus
sul, p.
-vi, 3*
-vô, sert à situer
plication qui caractérise le verbe sur ce
La négation
ainsi
Grundriss, Il , S 5 5
ahonône, kitvole hôto « il y avait cinq frères
négatif
,
se rencontre
une autre qui
s'en trouve
il
masc. sing. -voh, 1" pers. sing.
-ve, 2* pers.
gel
de Prym-Socin , où
les textes
là
conmie pour un
naître , exister »
,
enfin « être
futur est bid-hâwê «il sera» (Sachau,
comme définie
copule ou
comme
etc.
et suiv.).
»
Mo-
auxiliaire, le présent
page SA. De plus,
^il
,
existe
un passé
duratif, où se retrouve l'ancien parfait. Celui-ci
plus
peut se présenter figé (soit
waw pour
la
3'
personne
du
wa seulement;
pluriel),
et
de les
temps simples du verbe (avec l'imparfait pour le parfait
Dans
la
pour
le
wa
en combinaison avec le
soit
passé duratif; avec
plus-que-parfait) ou avec la particule d'existence (voir
copule du passé à
l'état
indépendant,
wa
invariable est précédé
d'un autre élément, qui est la copule du présent avec des formes spéciales à cet usage; on trouve, suivant les dialectes, deux formes principales
:
d'une part, 3" pers. masc. sing. i-wâ; 2' pers. masc. sing. iwit-wa, etc.; d'autre part, 3* pers. wë-wà; 2* pers. C'est cette copule qui se postpose
plus-que-parfait (§ 95).
voit
wa,
etc.
au participe dans une des formes du
;
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. Pour tie,
les différents
chap. n,
m,
temps composés avec
l'auxiliaire « être »
Le néosyriaque a de plus un verbe auxiliaire du passif
une copule passive
(lequel se
met
voir IIP par-
vu.
iv, v, vi,
comme un
ter», qui a une conjugaison complète vient
,
117
s'il
accompagné du
est
c'est
:
pys
« res-
verbe ordinaire;
de-
il
participe d'un autre verbe
à l'état déterminé par -â [voir § 8*2])
pis-le sqïlâ «il fut
:
pris».
un
Àte «venir» peut jouer
62. Phénicien.
— Le
analogue (Maclean, Vemacular,
rôle
pbénicien a en
commun
89).
p.
avec les langues méri-
dionales le verbe «être» kwn. Celui-ci n'a dans ces langues que les sens
de «devenir, exister» (comparer aussi
même
des sens plus pleins de la
On
syriaque kyanâ «nature»). Mais
Nord
:
«se tenir ferme»; en hébreu (causatif) hekH{tj)n
accadien, kânu blir», etc.
le
racine se trouvent dans le
commun
a rapproché aussi khn «prêtre»,
en
«éta-
à tout le sémi-
tique occidental, et le sens de «réfléchir» ou «juger», qui est représenté
sur le domaine araméen d'une part (racine kvim) et en éthiopien d'autre part (racine k^'nn).
Le verbe k{w)n en phénicien exprime Ainsi C.I.S., inscription 3
de
fils
1.
,
8
'/
:
l'existence.
ykn Im hn wzr «qu'il n'y
pas à eux
ait
ni de progéniture ».
Voir
les références
voir IIP partie
,
dans Bloch, Glossar,
p. 3/i
;
sur it(w)n en composition,
chap. m.
63. Arabe classique.
— Dans
cette
langue écrite raffinée, l'usage du
verbe kwn est multiple et délicat. Les grandes lignes du sujet sont seules indiquées
ici.
Consulter Sacy,
I
,
§ /ii 9
,
etc.
Nôldeke Zur Grammatik, p. 3 7 ,
;
et
Wright Ar. Gram. , ,
73
Syntax, p. 296 et suiv.; Grundriss,
Le verbe kwn
est
;
II
Reckendorf Synt. ,
II, p.
,
§
Zi
1
,
Verh., p.
1
3
1
o5
1
,
,
etc. etc.
101, 107 bas, iBA.
conjugué régulièrement (*l
verbe kwn peut avoir
le
sens plein de «advenir, avoir lieu» ou le sens
moins précis de «exister»;
il
est dit alors
I^e
")
Toutefois la forme de jussif (imparfait
abrogé) en fonction* d'accompli après
né^gài-
«complet» par
les
grammairiens
t'on est sujette à perdre -n final «il
ne fut
pasTi.
:
lam yaku
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
118
arabes (Reckendorf, Syntax, §57, p. 101). Ainsi (phrases usuelles dans les Mille et
une ISuils) lammâ kânal (ijllaylatu ttàniyatu
lorsque fut (arriva)
rt
seconde nuit»; halaganl 'annahu kâna fî zamâni revenu qu'il y avait (om qu'il y eut) dans le temps de
la
.
.
.
ragulun .
.
«il'
m'est
un homme w;
.
(exemple du Kitnb al~Agàni, éd. de Boulaq, xvni, i5, communiqué par
M. W. Marçais) wa mû huwa kainun fayakûnu «et ce qui tera
?i
(on voit que dans
exprimé par
premier
le
kwn jouant
participe de
le
membre
de
le rôle
existe certes exis-
phrase
la
le
présent est
de second terme de phrase
nominale).
Mais souvent
verbe kwn est une copule (les grammairiens arabes
le
comme
considèrent alors
«incomplet»). Toutefois,
l'accusatif
comme un complément
comme
second terme d'une phrase nominale.
le
le
le
suit est à
de verbe ordinaire, et non au nominatif
y a quelques observations à faire sur la valeur
11
terme qui
du
parfait et de l'im-
parfait de kwn.
comme
Le parfait peut, passé, sans être
celui d'un verbe
.
.
ci
par
«
il
(des Mille
«et
il
était
y avait » et et
il
même
une Nuits)
homme
:
(il
y avait un
pauvre». Cependant
homme) wa il
n'est
pas essentiellement duratif; aussi ils
l'imparfait de kivn se
duratif
:
kâna yakitnu
emploient
le
,
comme
mentionné
lorsque
le
il
p.
dans est
le
Coran;
1
08.
En
fait
n'est pas auxiliaire)
passé duratif doit être à cet usage,
où
parfait servant d'auxiliaire
«il était».
comme un
parfait
quelconque une valeur
de parfait-présent, peut quelquefois rompre tout lien avec
comme
celle-
kâna ragulan faqlran
temps composé réservé
compose avec son propre
D'autre part, kâna, prenant
apparaître
com-
faut se souvenir de la discor-
et l'usage français
auteurs arabes ont la sensation que kâna (quand
nettement exprimé,
fut le
kâna indépendant se traduit volon-
y a description dans des phrases
dance entre l'usage sémitique les
dans Reckendorf,
Très souvent pourtant on doit en français traduire
n.
.
kâna par un passé duratif; ainsi, tiers
quelconque, se rapporter au
duratif; ainsi (exemple de Tabari,
io5) wakayfa kâna htidau ... «et comment
Synt. Verh., p.
mencement de
un
présent.
En phrase
ainsi Sourate,
pardonnant». Mais dans
1
positive,
cet
le
passé et
emploi se rencontre
10, 3 -.'innahukâna tawwâban «certes
les cas particuliers
négation, cet emploi se rencontre usuellement
de l'interrogation ou de
même
lui la
en dehors du Coran,
,
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. ainsi (VVrighl, II, p.
histoire
...»
il
Coran) ma kâna
(le
:
Ijaditan.
.
«n'est pas
.
une
^^\
fi'imparfait de
comine
a66)
119
kwn semble
n'avoir pas la liberté de se situer dans le passé
107
celui d'un verbe ordinaire (voir p.
et III* partie,
chap. iv);
comme un présent-futur par opposition au passé kâha. L'emploi comme présent est fréquent dans les définitions; il faut
apparaît
dans
être voir
(Fin de la phrase de Tabarî citée p.
comment
'uhu «et
sera sa fin
M. W. Marçais
par
peut-
fréquence un résultat de l'usage scolastique de l'arabe.
cette
1
18)
:
.
hakadâ takûnu rrigâlu «ainsi sont
:
yakûnu fanâ-
.w^a kayfa
.
exemple de Ibn Muyassar, communiqué
55;
hommes»;
les
communiqué par M. W. Marçais
:
L'usage littéraire de l'arabe classique a favorisé l'extension de la copule
:
Tabari, éd. de Leyde,
III,
1 1
5o,
1.
8,
man takûnu «qui es-tu?».
on y remarque en données; or
la
effet la
longueur des phrases
I,
l'abondance des subor-
phrase nominale se prête malaisément à
(voir Reckendorf, Syntax, § 67, p.
Beyrouth,
et
p.
66,
10
1.
:
'illâ
io4);
ainsi
Kkah
:
la
subordination
al-A^ânl, choix de
«à moins que tu ne
'an takuna hâlidan
Khalid», en face de fainnl hâlidun «or précisément moi
sois
[je suis]
Khalid».
comme
Le verbe kwn a un rôle étendu en arabe classique Il
peut être auxiliaire de temps
du passé
bales dans l'expression antérieur,
Le parfait kâna peut aussi
On
duratif,
mis en
,
observera que les
conditions celles
de qui
favorisent en hébreu Tapparition do yes co-
pule (p. 79); voir aussi p.
concerne hâyâ{h)
Il
kàna
et voir
1
1 1
en ce qui
laym copule,
pour l'éthiopien, voir
8
p.
85
66, 67, 69.
faut toettre bien à part tous les cas où est
du plus-que-parfait, du futur
tête
de phrase
projeter toute
,
une
passé (voir p. ilih).
le
IVmploi présent de kàna sont de
Ims;
auxiliaire.
composant avec d'autres formes ver-
du passé subordonné.
phrase suivante dans f^)
se
,
employé comnfie éventuel
et est tra-
Buhâri , II, p.
II
101, 19, citée dans Grundriss
,
666
munàjiqan
:
«r
'arba'un
quatre
qui (a-i) elles
man kunna
(1)
sont
fthi kâtui
[qualités] celui en est
(3)
(5)
un dou-
teur (6)»; kunna et kâna sont des éventuels,
nOn des présents
indicatifs.
n'est pas réservé calé ici
Mais cet emploi
au verbe kwn et
il
n'est
que pour écarter expressément
les
duit en français soit par le conditionnel, soit
confusions (voir sur le conditionnel en sémi-
par l'indicatif présent (celte dernière équi-
tique, p. i5).
valence peut donner
le
change sur
d'éventuel); voir par exemple
la
le
rôle
phrase de
Sur
le
parfait
employé
dans d'autres verbes, voir
8
comme 64
présent
et S 127.
,
LE MATERIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
120
Le verbe hwn peut enfin, dépourvu de tout sens ainsi que de toute
comme
valeur temporelle, apparaître
sons de style ,
auxiliaire pur, jouant,
pour des
rai-
d'un support grammatical. Ainsi l'impératif de kwn
le rôle
peut former avec un imparfait suivant un impératif composé (ReckenVerh,,
dorf, Synt.
par exemple
:
295-296; Nôldeke, Zur Grammatik,
p.
Jakun 'anta tadbahu «alors
sois
paraît pas possible d'expliquer cet impératif
toi
78 bas),
p,
tu frapperas
55
:
il
ne
décomposé en deux termes par
une idée de temps ou de durée; l'emploi en
est
amené par
le
besoin
d'exprimer en tête l'idée d'impératif, puis un sujet insisté, puis seulement ensuite l'action
commandée
pour l'exprimer, un
ce qui
:
d'un verbe auxiliaire qui est Il
c'est l'insistance
le
le détail les
le sujet;
quand
s'agit
il
de
composés temporels avec kwn.
Quelques verbes, que t> ,
sur
support d'une abstraction grammaticale.
faut penser à ces subtilités de langue littéraire
juger dans
kâna
domine,
d'ordre des mots se combine avec l'emploi
artifice
les
grammairiens arabes appellent «les sœurs de
ressemblent à ce verbe par certains affaiblissements de leurs sens
qui peuvent aller jusqu'à en faire de simples copules; ainsi haqiya «rester??, zâla « cesser »
,
'asbaha « être au matin v
,
etc. Ils
comme
peuvent
auxiliaires
entrer en composition. La plupart d'entre eux se retrouvent en arabe
comme
derne
II, p. lioi-liofi,
io3,
p. tie,
6/4.
Grundriss, II,
et différents
chap.
mo-
copules, auxiliaires et adverbes. Voir Wright, Ar. Gram.,
§097,
5ii; Reckendorf,
p.
Synt. Verh.,
passages du présent ouvrage, en particulier IV' par-
I*'.
Arabe moderne.
— Chacun
des
nombreux
parlers
modernes
se
com-
porte d'une manière différente à l'égard des copules et des auxiliaires le
verbe kwn entre autres y a des fortunes variées. Dans
mentaire des études, on ne peut indiquer
ici
que
l'état
:
encore frag-
les directions principales
de l'évolution.
Dans l'ensemble,
l'usage complexe, en nuances délicates,
classique ne se retrouve nulle part
kwn,
soit sa consolidation
pule et auxiliaire valu et où
on constate
de l'arabe
soit l'effondrement
dans quelques emplois bien déterminés.
manque ou
est rare, là
le parfait et l'imparfait
meuvent dans
:
les différents
où
la
Kwn
de co-
phrase nominale a pré-
ayant conservé leur valeur ancienne se
moments du temps
situé
:
telle est
dans
l'en-
,
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. semble
temps paraissent tendre
à se fixer l'un
même temps que
sent-futur, en
le
passé , l'autre dans
du futur
et
et
pré-
le
des auxiliaires tempo-
des dialectes orientaux en général
c'est la situation
:
dans
121
contraire, là où les anciens
des copules du présent se font jour, kwn
tend à fournir des copules du passé rels
Au
de l'Arabie du Sud.
situation
la
,
et
des dialectes
maghribins.
Un peu
partout se rencontrent des emplois de kwn figé
comme
con-
jonction, surtout au sens de «si», emplois qui ont déjà des analogues en
arabe classique (voir entre autres Reckendorf, Synt. Verh., p. 106 bas,
41, p. 68).
et ci-dessus §
Sur de nombreux points, des verbes «devenir», «demeurer» suppléent kivn
comme
verbe de sens plein «se produire, exister» et
comme
binent avec lui dans l'emploi
même
se
com-
copule et dans la constitution de
temps composés. Quelques
empruntés à divers parlers illustreront ce tableau d'en-
faits
semble.
Comme
verbe à sens plein «advenir», kwn est généralement conservé.
En Arabie du Sud, son emploi
est
sensiblement restreint par l'usage du
démonstratif hâda au début d'un récit et de kaanna avec ou sans
Rhodokanakis, Dofar,
a
p.
5,
1.
un homme, [qui
y avait (voici)
Oman,
I, p.
g y,
voir en outre §
1.
1
/il
,
:
p.
keenno
71
et
18
:
«[il arriva]
;
«il
mère»; Reinhardt,
avait] près de lui sa
yOm wohde
qu'un (3) jour (2)»;
Socin, Diwan, III, p. 83
Là où fonctionne une particule d'existence, kwn
,
(s'il
sur cinn.
est usité) sert à la
dans un moment déterminé; ainsi en Palestine: Rauer, Pal. Ar.,
situer p.
169
p.
18
:
:
kânfih wâhad
kânfî
«il
Au Maghrib fléchi
pronom
hâdâ wâhed raggâl "andah ommah
en genre
,
«il
y avait un
[homme]»; Spoer-Haddad ^71, ,
y avait».
l'existence et
au présent
en nombre
,
est
exprimée par
signifiant «
il
y a
»
;
le participe kâ{iij)m
l'emploi dans le
même
sens de kàn figé se rencontre en phrase positive dans de rares parlers (ren-
seignement de M. W. Marçais). rare (Cohen, Àlgeî'juif, p. interrogative
sique, p.
1
,
c'est
En
négation, au contraire, ma-knin-s est
259 ); dans
cet emploi,
phrase
ainsi qu'en
kân qui est employé (en concordance avec l'arabe clas-
18 bas),
ainsi à Constantine (d'après
M. W. Marçais)
:
as kân
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
122 n$
mnkân «qu'y
a-t-il?
généralement dans argotique
les
que n'y
a-t-ii
pas? (quelles sont
les
nouvelles?)»;
parlers maghribins makans «il n'y a pas (français
macache)»*^^
:
Le parfait
,
qu'il apparaît
dans l'ensemble
dans
les
de passé
sert
,
et l'imparfait
,
exemples suivants (où kwn
suivi
de futur, ainsi
d'une préposition
exprime l'appartenance).
En Egypte
«mon
(Nallino, Egitto, § 86, p. 91)
n'aura (1) jamais (3)
686)
p.
:
mr
sur
«et jamais
'^andu essgâr
L'emploi de kwn
copule spéciale,
comme
le parfait
:
(|u'ils
ne soient
était
aBa)
p.
de kwn
5,1. 29
tes
:
cette
ticule kala
phrase nominale ou par une et l'imparfait
copule est relativement rare) :
:
Rho-
hâf yikûnûn mitilak «[il y a] crainte la
copule est sans doute amené par
298 bas
p.
:
kân dik tân garlze
Au Maghrib (Cohen,
profonde».
source
la
généralement passé
est
égaux» (l'emploi de
Alger juif
ikûn shah «il sera beau»; ikûnfî dâru «il sera dans sa maison»
Au Maroc,
(au présent m-, p. 90).
de
juif,
n'avait eu d'enfants».
tkûn "andi dàr «j'aurai une maison»
nuance modale); Reinhardt, Oman,
«for]
il
kitîr
ginëne abadan «il
copule est en général largement représenté.
En Arabie du Sud (où kwn
(lokanakis, Dofar, I, p.
la
lo
en Syrie-Palestine, voir plus bas).
Le présent étant ordinairement exprimé par
futur.
yikûnsi
un jardin (a)». En Algérie (Goben, Alger
uamru ma kânu
\ Rabat (Brunot, Yallah, p. 29) (
abûnâ kân lu wilûd
:
ma
père eut (avait) beaucoup d'enfants»;
le
temps formé au moyen de
la par-
comme
présent
ou de ses équivalents avec l'imparfait fonctionne
copule
;
son emploi est très libre
dicatif (Marçais, Tanger, p. 27,
1.
,
6-5)
notamment en subordonnée lli
à l'in-
katkûn gôddâmo- «qui est (fémi-
nin) devant lui». L'imparfait est employé au cas spéciaux la racine
où
il
Maghrib avec sens de présent dans quelques
n'y a pas réellement copule
d'homme es-tu?» (Cohen,
sorte
,
mais un sens plus plein de
kwn, ou bien quand une nuance modale intervient Alger juif,
p.
:
as tkûn « quelle
252, note; de même en
Mauritanie, Reynier, Méthode, p. 78, alors que cet imparfait est inusité
l')
en
L'emploi
présent en phrase positive,
composition, a donné
croisement d'autres
(peut-être
éléments)
du Maghrib occidental kch
(p,
la
avec
particule
70*71)
:
dans
ce cas,
le parfait,
qui était sorti de son
ploi ordinaire, s'est lige et
comme
verbe,
em-
ne fonctionne plus
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. par ailleurs dans
lamr
sint
ikûn
même
le
lieu») à quatre heures
moins
département d'Alger
hûd mus
:
W);
parler, voir ci-dessous
//âro6 «la prière
^nl lerba
de l'après-midi
à Rabat (Maroc) est (c'est-à-dire
quart» (Brunot, Yallah,
le
ilcûn
61
p.
:
ra
à Miliana,
);
gâta «prends un couteau qui soit coup. 60I1);
pant» (voir en outre plusieurs exemples dans Beaussier, «'n
123
Orient, Arabie centrale, Socin, Diwan,
i3i
I, p.
,
n°
3
1
même
de
had-
«s tëhûu
:
nunâge « qu'arrive-t-il à cette chamelle?».
Avec un participe, l'imparfait peut se composer en une espèce de présent péri phrastique; ainsi (Cohen, Alger juif, p. A
dgâsi «quand
répugnance
5oo
p.
de
:
le
ejli
monde
kif ikûnu dâhlm
:
à la conjonction
Ât/');
m^n ^and dlqâhah([\ù sont rétribués aux
ikûnu vihalhsln
communauté»
la
est
subordonner un présent avec râ-,
à
98)
en train d'entrer» (probablement à cause d'une
(légère nuance
:
«qui doivent être.
.
frais
»).
.
Les exemples d'emploi de la copule en arabe classique doivent être quelquefois examinés à la lumière de ces
Le verbe kwn forme avec d'autres verbes différents
parfait et l'imparfait (aussi le participe)
le
temps composés
rieur, passé duratif; voir aussi
modernes.
faits
au présent
plus-que-parfait, futur anté-
:
et
au futur ^^l
Les principaux verbes d'existence ou copules en dehors de kwn sont
les
suivants.
$yr «devenir» (')
Au
perdu
s'ils
dans
si
même
les
son
III,
phrases hypo-
76
:
marchent au
ila
à Rabat,
kânu imiiu
soleil»),
il
se
Bru-
falqàila
présente
plus souvent à l'état figé, soit avec conjonction:
inkan, lûkàn, soit seul
:
kàn «si». Voir
p.
70
88
p.
p.
Kân peut ellà
:
au
et
96 i. Ce
procher des
sens
(Socin, Diwan,
centrale
man,
-n.
Aân conjugué peut parfois ren-
une conjonction (ainsi
NOT, Yallah, p. (r
sa flexion et
particulier,
thé tiques, forcer
kwn
cours de révolution de l'arabe
8 parfois
En
employé en Arabie
est
faits
être
Liban,
Bartbklemt, Naa-
fait est
important à rap-
du sudarabique moderne, aussi
figé
dans d'autres
kàn «excepté» Dofar,
makên (on makàn?)
(ren ce qui
II, p.
p.
région du Tchad,
la
i83; sur maku
«il n'y
i3o;
concerne»,
Do/ar, II, p. 62 et références; fcân
dans
1,
«quand»,
CaRbou, Tchad,
a pas»
,
aku
«il y
I, p.
391;
pour l'andalou. En outre consulter sur ce
a», en Mésopotamie, Grundnss,
point Tétude de
kân «seulement» en Tunisie (observé par
118
S 3o, p.
Rhodokanakis,
et 8 lit, p.
Dofar,
i36, où
II,
l'on voit
M. W. Marçais), kânii
et plus souvent kaii
qu'en Arabie du Sud enkàn «si» a repris se-
«quelque (chose)» à Blida en Algérie (textes
condairement une flexion par adjonction de
de Desparmet,
pronoms
p.
de
sujets abrégés
même
:
e»/câ»t «si toi», etc.;
en Arabie centrale, Socin, Diwan,
Aa,
1.
II,
notamment
9, etc.); kâiimà «y
p.
19,
a-t-il
1.
'i;
quelque
chose que?», à Alger juif, Cohen, p. 35o.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
124 n°
1
09
,
1
)
:
/a tësïr
de discorde». et suiv.
de
sâr.
bënâtëkun
est usuel
Il
donne pour
,
Le
« être » et «
« il était
venu ,
la
«
;
avait été »
il
p.
est »
,
mois que
je suis parti»
Harfouch, Drogman, p. 227
:
Bqy «rester». En Egypte, de copule du présent
:
la
li
^wd
r
il
BSg il
De nombreux
comme
il
<'î
''^
919,
y a un
présent, le participe
'inte beqët ibni «
En
Syrie ,
le
et
mon
tu es
bas); mais en
107
concourt aussi
il
parler noté dans Schmidt-
baqa y exprime aussi l'existence. Dans
comme ma
copule;
Shuwa,
bqâ-îi «il
p. 2
1
,
peut servir de
il
20)
p.
:
Am bagi kabïr
ne m'est pas [pos-
li^^K
1.
«
encore de nouveau ,
»)
copule; en Mauritanie (Reynier, Méthode, p. 78) :
lûd
^andi «j'aurai » (voir
un autre exemple,
concourt à l'expression du plus-que-parfait.
l'Arabie
«devenir, être», etc., de
«de
commencer»,
même
ce qui est
en
Oman
mr
dialectes bqy soit
sous forme de parfait figé, soit sous forme
la franchissent;
Dofar, II,
(Reinhardt, p. 3
tombé sur moi»
à la IV' partie.
Dans de nombreux
souvent
etc. et
du Sud (Rhodokanakis,
Voir en outre au parfait-présent, et
en maltais,
§
autres verbes analogues, suivant les parlers, se trouvent
notamment pour
^aliyi
,
il
exprimant l'existence ou servant de copule
dans Mejdoub ben Kalafat, Fables,
à la limite des sens «devenir,
bû waqa
;
devenir, retourner » (qui fournit des adverbes
En Oman,
sahr râyih «
Grundriss, II, p.
le parfait
remplace l'imparfait de kwn
§ 18/|).
U
forme un passé duratif;
plus-que-parfait.
le participe bâqi fléchi
a aussi des emplois il
kân sâr
«j'ai le vertige »)(^l
n'y a pas »
(devenu) grand». A Constantine,
«
est de-
:
peut servir de verbe d'existence
parfait-présent avec sens de présent (Lethem,
sible] »,
il
Spoer-Haddad
/,
sâr
sens de
le
«
endroit de Spoer-Haddad, voir
dauha
région du Tchad, bagi est employé
«il est
,
comme
forme);
(même
sâyër
mabaqâ-s
sans limitation de temps; la
travail ? v
le parfait
(Spitta, Grammaire, p.
du
la préposition
du
;?âr
combinaison avec un imparfait,
Kahle a
28
p.
(mais «il avait» est kan-lo avec un abrègement de â
sâyir peut remplacer le parfait
à l'expression
ou présent
combinaison des deux fournit un plus-que-parfait
en â qui montre la cobérenct de
fils»
au passé kân a généralement
:
sâr lak sugl «as-tu
:
Harfouch, Drogman,
:
sâr a celui de parfait-présent
en combinaison avec
;
83 donne
5? ,
pas entre vous
« qu'il n'y ait (n'arrive)
avoir v des conjugaisons mélangées de kân et
principal est celui-ci
fait
passé duratif il
munâzaa
en Syrie-Palestine
et
à
la
1 1
p. ,
1.
65) wq^ 3)
ligne suivante
:
:
'««
mhû
de participe, fournit des expressions adverbiales
de sens
ft
continuellement, encore^, etc.
(Gi-undriss, II, S 827, p. 5i2). .
.
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. «que
bede ^akk
un autre verbe ^^^. Pour
arrivé ?n avec
t'est-ii
125
maltais, voir
le
Vassalii, Maltese, p. 43.
— Le
65. SoDARABiQUE.
employé dans
Il est
comme la
verbe kwn «devenir, être» se trouve dans
( Hommel
inscriptions anciennes
comme
langues modernes,
les
verbe d'existence et
copule, mais d'une manière assez restreinte, vu l'usage étendu de
pbrase nominale.
une conjugaison régulière au
a
Il
Mehri,
87-89, 162; Shauri,
II, p.
parfait
à l'imparfait (Bittner,
et
35; Jahn, Mehrispraclie,^. 902,
II, p.
2, où est cité yëkûn au sens de «vraisemblablement»); la vocalisation
col.
interne
du
dans
parfait est flottante
Mehri (Bittner, Mehri, V,
2
p.
,
(Millier,
Mehri Soq.,
I, p.
12
Shauri (Bittner, S/mun, était
dans
le
,
1.
les 1,
1
es le pire des sultans»; [ibid., p.
1
1)
wa-tkûn
:
22, n° q
fin)
6A,n°2i)
be
:
hasisj di
dwël «et tu
yikûn là «pas possible»;
wakën halauk «et
1)
III, p.
documents publiés.
n°
y avait là-bas».
il
kunut 'aq hodret «et
elle
trou».
Soqotri (Bittner, Soqotri, II, p. 2/1, n" 9)
moi d'ennui »
:
al
kan inhimay «n'était pas à
'^l
En mehri
seul, le parfait kën peut recevoir, au lieu de la conjugaison
régulière, des désinences formées par les
pronoms
suffixes
(communs au
verbe et au nom); voir Mûller, Subst. Verb., p. 782; Grundriss, p.
les
ChresL, p. 33).
,
107-108; Rhodokanakis,
Dofar, II, § 4 1, p.
i36
a, bas.
II, §
55,
Le sens de
kên ainsi fléchi est soit «exister», soit «être» (copule). Mûller, Mehri Soq. ,I,p.3i,l. 21 p.
44,
lier)
1.
6-8
wa-këns
bêt de
melût
:
wa-këneh gaig
«
il
y avait
gayûg wagagizOn wakënim
un homme »
;
(parfait régu-
halakeme gêma de heri «et (1) la (4) maison (3) était (2) pleine
d'hommes Il
:
et
de femmes et étaient
là tous les
y a donc conjugaison nominale de kân
:
nobles le
».
verbe copule s'apparie aux
particules copules.
Pour bien juger les conditions. Il
précédé de '')
ce
phénomène,
il
wa (même au début d'un
Sur une
conviendrait d'en connaître exactement
y a lieu d'observer que dans tous les exemples relevés kànesi
série
de
(t
verbes d'achevé-
ment» en Oman, Reinhardt,
S
373,
p.
i5i.
récit
comme dans ^'^
le
premier exemple).
Remarquer dans ces exemples
leur durative
du
parfait.
la
va-
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
126
L'évolution a pu être la suivante suite adjonction des
wakâu
:
enkân en arabe du Sud, p.
laS,
au sens de «et
figé
pronoms comme à une
voici
en-
??,
particule (voir ci-dessus pour
note). Bittner,
Mehri, V, 3, p.
.')8,
a remarqué que cette construction ne se rencontre que dans des morceaux
de la Bible traduits sur
que des 3" personnes;
le texte
arabe. Les exemples relevés ne donnent
2" personnes sont ambiguës, vu
les
({ue les dési-
nences du parlait sont semblables aux pronoms suffixes; de
1" personne du pluriel;
1'"
la
personne singulier këni
même
à la
donnée par
est
D. H. Mûller, Suhst. verh., p. 782, sans doute recueillie à part de
boucbe d'un informateur, mais sans
Kàn peut soqotri
composer avec Timparfait en un passé duratif au moins en
se
,
(^l
—
66. Ethiopien. fois
n'a sa pleine
il
Guèze.
— Le
verbe
hwn
indépendance que dans
en guèze; toute-
est fréquent
emplois où bô
les
et hallô n'ap-
paraissent pas; en particulier l'emploi de hallô, varié en sens, se
dans
les différents
du devenir, de copule; enfin
l'existence il
d'accompli qui
mouvant
moments du temps, entrant en composition avec
parfait, restreint d'autant l'usage de kwn. Celui-ci est
manque
à hallô. Mais
total, la situation est
donc surtout
le
l'im-
verbe
non durable, et, dans certaines conditions, une
peut entrer en composition avec
parce que kwn se trouve souvent
Au
la
qu'il soit fourni d'exemple.
,
il
le parfait,
se produit aussi des
malgré tout dans
le
,
dans
domaine de
compliquée, sans qu'on parvienne à
toujours par des distinctions de sens nettes
guèze que nous connaissons est langue
:
il
le
la
hallô.
clarifier
faut se souvenir
littéraire, et
sens
synonymies
que
le
souvent langue de
traduction.
Le terme qui
comme par
%
suit
kwn,
soit
dans
le
copule, se met à l'accusatif
comme un
sens de
comme
te
devenir »
en arabe.
,
soit
Kwn
dans l'emploi peut être nié
verbe quelconque à tous les temps (voir en outre
ci-
dessous pour la valeur spéciale de présent).
Le sens de «devenir,
se
produire» est
très
fréquent à côté de celui
d'« existence».
Inscription 10
(';
d'Axoum,
I.
17-18 [D.A.E.,
Sur ber conjugué, servant d'auxiliaire,
voir p. 78.
IV, p.
29)
:
wakôna
qatla^dd
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. loo. 3 waanest
znn[fâ]n 5.
5o3
sacre des mâles d'Afan, fut
loo. q wakôna
a. ,
1,
3
(Dieu
:
bàrhâna «quil se fasse de la lumière; et
\h,
2/1
se
de
fit
adviendra». L'exemple suivant montre kôna ayec
Genèse, 4i, i3
kônana kama fakara
:
wakôna
dit :) layakûn barhâna
il
lumière»; Esaïe,
la
bakama nababku kamâhu yakawwan «suivant que
:
127 y eut mas-
il
des femmes, 202, de sorte que [le total]
et
(ou -«était») 706»; Genèse,
7. 100. 5 «et
comme
nous arriva
«il
j'ai dit, ainsi
il
pronoms régimes
les
:
avait
il
dit»Ul.
Pour l'expression de
18,
Chrext., p.
porte de
la
et
un passé momentané,
spécialement au jussif
et à l'impératif
pouvant servir à exprimer «demeurer, vivre»,
96). Cependant kôna peut aussi servir de descriptif
voir p.
de
(hallô
3
1.
:
la ville
kôna haba 'anqasa hagar
un
homme
kwn comme copule
jj'usage de
la situation est
:
Dillmann,
bàsi sajâyi «il y avait près
1
cordonnier (couseur)».
est assez restreint
néralement exprimée par une phrase nominale
nominale;
où
intervient le plus librement là
afin d'indiquer
:
ou un futur également momentané de pur sens «être»
kvm
l'existence,
ne peut pas être employé
hallô
la définition est gé-
:
souvent avec copule pro-
,
exprimée normalement par
hallô.
Reste la copule
de qualité. C'est le rôle
que joue kwn, avec toutefois une réserve importante. Quand
kôna a
le parfait
le
sens de passé ,
duire par «devenir»;
35,
cité
dans Dillmann, Lex.,
«la terre
(1)
devint [plutôt
il
est rare
qu'on ne puisse pas
donc pas pure copule;
n'est
il
col.
863.
:
le
tra-
ainsi Ezéchiel,
36,
mddr kama gannata
que fut) (5)
comme
tdjhht kônal
un jardin
(2)
(3) de
joie (/i)».
Comme
en arabe,
le
parfait peut se situer
matin, dans Dillmann, Chrest., p. 4 9,
«aux muets positive,
après
t')
:
il
mais
leur est il
est
p.
la
dans
2-3)
une voix». Cet emploi
normal avec
Comme
expression de
l'appartenance
pronoms
ou avec un nom, remplace bn (voir
93) ({uand un moment doit être précisé;
:
n'est
la
le
présent (Office du
bahàniân kônômû qâla
pas fréquent en phrase
négation; ainsi. Genèse,
nâhû 'dhûya ^êsâw saggwâr wddtû «voici,
fcim, suivi de la préposition la avec suflixes
1.
ainsi col.
mon
(exemple
frère
cité
27,
Esaû poilu
11, lui
par Dillmann, Lexicon,
863) kwallû nawàyû amdahra mankwes-
nâhû y»kawœên lamanët sa profession sera à la
fflout
son bien après
communauté».
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
128 (est poilu)
une partie des manuscrits ajoute
75,
«et quant à moi, je ne suis pas poilu 'îkôna
comme
copule négative
soit
,
au sens de présent,
rare de passé, peut être suivi de l'accusatif
comme
souvent l'attribut est au nominatif. Exemple
donne
partie des manuscrits
n
« ce
pas bon
est
waarmsâ
:
'ïkônkû saggivâra
w.
dans Genèse
:
une autre partie
'îkôna sannây,
au sens plus
soit
kôna en général; mais 2
,
comme un
même
présent-futur et
Le verbe kwn
exprime
comme
sert aussi
plus-que-parfait ;
le
d'imminence dans et
auxiliaire à
La racine nhr
Iç
il
« être assis
demeurer, rester » , particulière à l'éthiopien
,
à celui de «être». Sirach,
[Dieu]
il
le texte 1
gnàâm
En
guèze, ce verbe a une conjugaison
Rois
c'est sans
(ou «fut») avec
(=1 Samuel
du nominatif
nominale (voir pour l'arabe le
rait la
sudarabique
8
l'on
i55,
la
p.
p.
la
phrase
128, note, et
125). Ainsi s'explique-
du
tigré
,
et
négation 'akhô du guèze,
admet avec Praetorius, Ath. Gr., p.
ii3, qu'elle est composée de
cienne négation
de
apparu,
est
d'une
négation invariable '«Aôn
peut-être aussi si
:
il
rarement réduit tout à
est
wanahara rmslëhu lui
'dska
'ama ydbhdq
jusqu'à ce qu'il vieillît»; dans
de l'hébreu), 6,
doute que des phrases de cette
espèce faisaient l'impression
pour
46, 9
1
wa-nabarot tâhôt wdstn
:
sahdatta 'awrâha, le verbe nabara correspond à «elle fut» dans les
Si cet usage
(''
resta
l'idée
voir S 163.
complète. Le sens est souvent «rester, vivre»;
«et
duratif, avec le parfait
peut aussi contribuer à exprimer
passé ; sur la combinaison de l'imparfait ydkawwan
eu un grand développement.
fait
:
miroir terni
former divers temps com-
un passé
du subjonctif î/9A;ttw avec un imparfait,
y a
Il
la rouille » ^^\
posés; ainsi kôna avec l'imparfait forme il
comme un
«et tu seras pour lui
zdhdlt
le passé.
comme un 863 wntd-
plus spécialement
futur; ainsi Sirach, xn, 11, cité dans Dillmann, Lexicon, col.
kawwdnô knma mashët par
18, une
» ^^l
L'imparfait ydkawwdn ne semble pas pouvoir se situer dans
apparaît
,
'îkôna sannàifa
racine
'al
et
kwn (au
l'an-
d'une forme abrégée contraire Dillmann,
Lexicon, coL 78a y cherche un élément adverbial ko wainsin); sur
akko et ankwàn de
l'amliarique, voir plus loin,
Un usage scolastique de yakawwan comme présent (avec un emploi proche de (^)
la
copule)
mwàsaw
rencontre
se
grammatical èà' as,
dans
un ouvrage
d'AsBA Takla ip.
Maryam, Kafia 10, l.gduhas: wa-yakawwan
qadàmî baaqdamô sahûb «et(i)
premier
(3)
[procédé] consiste (a) dans l'anticipation
(A)
du complément
(S)??.
le
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. hébreu
textes
129
mais au point de vue du guèze on peut traduire
et grec,
«et (i) l'arche (3) resta (a) dans le désert sept mois».
Le
nabnra peut servir
parfait
comme
auxiliaire, à côté de kOnn
de
et
pour composer un passé duratif ^'l
hnllô,
—
67. Langues modernes.
Les langues modernes ont de nombreuses
En
copules et de nombreux auxiliaires.
un sens
général, chacun de ces éléments a
ou un emploi temporel déterminé
spécial
;
notamment
crée
se
il
des copules réservées à l'emploi de passé duratif.
—
TiGBiGNA.
Kwn^'^'^ est
un verbe
«être^)
il
:
remplit
comme
tel
toutes les
places laissées libres par les autres expressions de l'existence et copules 'oyyu
{Jnllô,
,
Le parfait verbe fut
avoir w
«
(3)
nabara).
kôm
fête
verbe «devenir, être^ du passé momentané
est le
prend
il
Au
(2)».
les
pronoms
passé duratif,
suilixes)
Au pable
ainsi la
;
le
est
une négation
pronom
relatif,
'dntà
(=
quoi qu'il en
;
zàykônà hwâynu ...
—
Kolmodin, « le
:
«
pas
n'est
il
ce n'est pas »
v
etc.
,
,
etc.
De
comme
;
plus
kônà
,
au négatif, position dans
et
zahômi hoynu «étant (2) ce qui est
Traditions, n°
Gantiba Tasfou
si
196, 3 ce qui
:
kàiUibâ tàsfu
n'est
pas étant
Gantiba Tasfou)». Comparer l'usage de l'amharique
«si ce n'est le
i33.
p.
soit w
«
au positif
laquelle 'syyu ne peut pas se trouver
)=
remplacer en composition.
copule négative est 'aykônàn
employé avec
est
le
présent, kônà remplit les emplois dont la particule '9yyu est inca-
impersonnel ce terme
( i
nahara qui est en usage; toutefois
c'est
gérondif Ârwpâ^nw ou koynu de kwn peut
le
(comme
tdmâli haâl kônà «hier ce
:
L'emploi de kônà au sens de présent en proposition positive
indépendante «c'est» peut se rencontrer exceptionnellement d'après un
exemple
cité
dans Praetorius, Tna,
p.
327
'^l
L'imparfait yakawwan (accompagné de 'syyu ou non, dans les
mêmes
conditions qu'un autre imparfait) est futur dans tous les emplois.
d'une manière générale, exclu du présent, vu l'emploi de kônà; cependant avec
("
Sur
l'expression
avec emploi
du verbe
le
du
sens plein de «être à suffisance»
parfait
-
présent
waddo'a (racheverfl,
voir S 88. (')
k passe généralent»enl à SÏSTtME VEIIBAL.
<•")
Figé,
'anlaljônà
kônà c'est
«peut-êtreT?; Arôna. Ij
cnlre voyelles.
il
peut aussi être
des
fournit ainsi, .
Voir en outre S \6i.
.
est,
Il
'oyyu et
'allô,
adverbes
cependanln
kôm
ffsoil.
.
.
;
:
kôn
soiti.
LE MATÉniEL DES TEMPS COMPOSÉS.
130
Donc
présent.
yohmimon
:
«
deviendra
il
,
sera w et «
il
il
y aura v
yehonanm
;
«sera pour moi, j'aurai»; ' ayydhawwondn «il ne sera pas»(^l
Sur
composition de
la
gérondif,
yakawwm
164; avec
avec l'imparfait, voir S
le
§173.
Le verbe nbr
une conjugaison complète au sens de «se
a
mais au sens de
« être »
il
n'a
normalement que
tenir, habiter»;
le parfait
et le
gérondif
(pour un usage exceptionnel de l'imparfait, Praetorius, Tnn, p. 327 note].
Le verbe «être» de tous sens être
remplacé par
le
donc au passé duratif nnbarn, qui peut
est
gérondif nahiru ou nayru, jouant
présent (Bassano, Vocabolario, col.
666)
:
le rôle
de parlait-
kaltà qdrsi natirunni «j'avais
(3)
deux (1) thalers (2)».
Nabara (nabiru) entre en composition avec l'imparfait pour exprimer le
passé duratif; avec
le
gérondif ou
le
parfait,
nabara forme un plus-
que-parfait. est possible
Il
que certains dialectes tigrigna évitent l'emploi de nabara,
en usant d'autres copules pour
326
Tna, p.
;
la
les faits cités à cet
composition du passé duratif (Praetorius, endroit sont douteux en ce qui concerne la
langue parlée).
Certains dialectes au moins usent du verbe snnha «attendre» (sur lequel voir encore ci-dessous, S
bas);
68; consulter Praetorius, Z.D.M.G., 98,
p.
643
peut s'employer au parfait ou au gérondif avec la valeur d'un par-
il
fait-présent de sens « être »
ou sanihkà
«
où
étais-tu ?»
;
ainsi
,
d'après
Abba Jérôme
:
'a^^ mnahhà
Ce verbe peut entrer en composition avec
le
gé-
rondif (parfait-présent) et avec l'imparfait (passé duratif).
Un
radical /«/ n'est représenté qu'en négation (signalé par Praetorius,
Tria, p.
d'après
266; Bassano,
Abba Jérôme
jugué avec
les
68. Tigré.
:
pronoms
—
Le
Vocabolario^ col.
impersonnel
662;
suffixes i'ayfàlay{n)
tigré a suivi
voir encore S
'ayfàll, 'ayfàlu
68); formes,
«ce n'est pas»; con-
«ce n'est pas moi»,
une voie à
part.
En
effet, le
etc.
verbe hwn
n'y subsiste (jue dans la négation invariable 'ihôn, 'ikône qui sert
t')
Le
jussif intervient
de
même
dans tous
les
sens.
comme
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES.
négative inconjugable; Littmann, Princeton,
I,
hawnû'lkônê «ne sont pas (a) nos frères (1)1; 'Û-du
ft
i)
n'est
pas
(
q
Le verbe-copule car
rative,
le
mon
la
90,
8
I.
i.
i
copuie
(ies nobles)
:
du bus
:
wnbye
fils ( 1 ) ».
plus répandu est
s'expli(|ue
il
dans
ailleurs
)
63,
p.
p.
131
comme
négation impersonnoUcî de l'oxistence «ce n'est pas^) ou
par
'^nlâ; la
«passer
ira là
valeur première en est du-
journée»
la
par
existe
((pii
langue avec sa conjugaison complète), voir Littmann,
Z,A., 1899, p. 76.
comme
que
'alâ n'existe
parfait;
comme
passé duratif. Littmann, Princeton, I, p. grotte) la ^êttâ ^alayâ les suffixes
wal
'^alâ
«où
elles étaient»; suivi
«et elle
un
fils
passé duratif; avec
le participe,
est rare,
au moins dans
1899, p. 100-101). Dans le même emploi moins, «(mAâ qui
existe
le tigrigna
1898,
p.
i55; 1899,
se rencontre
haut de
la
I,
un
p.
76,
1.
3
:
wahdtâ
fils)».
la
;
des dialectes (Littmann, Z.A.,
dans certains dialectes au
aussi,
par ailleurs dans
p.
le
la préposition '9I- avec
l'imparfait , nahrà se rencontre aussi
la plupart
Munzinger, Vocabulaire
;
une copule du
(sur
avec l'imparfait pour exprimer le
,
au sens de «attendre,
plète, 8emble-t-il,
pour
:
pour former un plus-que-parfait.
Dans l'emploi en composition avec il
8
de
était à elle (elle avait
employé en composition
fournit
il
i.
exprimant l'appartenance, Princeton,
'dlâ
"alâ est très
mais
tel
53,
langue, avec conjugaison comrester, y être»
tigré, col.
100; ci-dessous IIP
(voir ci-dessus
5o; Littmann, Z.i.,
partie, §
123, où on trou-
vera des exemples).
Le verbe 'amsâ «être au soir» p.
4,
1.
16) peut
subsiste l'idée de
se «
(voir
masâ «faire soir», Princeton,
I,
composer avec un imparfait en un passé duratif où
soirée » (voir S
123).
Les temps manquants des verbes précédents (passé momentané, futur antérieur, futur) peuvent être suppléés par le
sens
s'affaiblit
un verbe
ou gab'â (Littmann, Z.A., 1899,
p.
^3
et
le
le parfait est
101; Watson,
Grundriss, II, p. 108-109); l'origine est la racine avec
«venir, entrer» dont
en «devenir»; l'imparfait en est gnbh';
sens de «retourner» (en amharique «entrer,
g-è',
p.
19
et
ga'â 1
3;
connue en guèze
commencer à»); mais 9-
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
132
(
pas impossible qu'il y
n'est
il
arabe
g-â'a) «
mélange au
ait
Littmann, Princeton, I, p. 53, nant
( 1 ) il
1.
un couvent
s'[y ] est fait (3)
24
(2) »
waaze gadâm gaat «mainte-
:
;
i. 1
dant que (2) tu seras devenue (3) pierre (1)»; hdyo gahhd'
une racine gy*
parfait avec
venir »^^^
hahhru
«tu
sallim ga'â
l'as
-7
gaaki
'dhdn 'dndo
:
91,1.
p.
1
«
cepen-
nwn hedwalad-
:
enfanté (3) sans doute (4i) d'un (1)
autre (2), ainsi sa couleur (5) est devenue (7) foncée (6). Princeton,
I,
p.
/i
9,
1. 1
8 tdgahhu kamasalhu :
I, p. 1 i/i,
1.
du bas
1
Le radical/â/( est-ce négation fixes
:
:
'ifâl «
'îfâlna
:
«
vous deviendrez
'sssitu tagba
«doit-elle être (2) sa
àefâî «présage»?) ne
celui
ce n'est pas »
;
comme lui »;
dans Watson, p. i3 (au jussif
'Qgabbd' (écrit akabi) «je serai»
(i)?»)»
rencontre qu'avec
se
ce terme se conjugue avec les
«nous ne sommes pas» (Munzinger, Tigré,
Princeton,
:
femme
col.
pronoms
suf-
5o; Littmann,
Z.A., 1899, p. 102; ci-dessus § 67).
69. Amharique.
— La
racine
kwn
est représentée
par un verbe complet
parfait hôna, imparfait simple yahôn, etc.; ce verbe a de
Tout d'abord
il
nombreux
a souvent le sens plein de « devenir »
telhq yahônal «
:
:
usages. il
deviendra grand».
Mais
il
est
usuel aussi
comme
verbe d'existence
tout sens; on l'emploie partout oii
où
et alla
comme
et
copule de
ne sont pas possibles
et
place n'est pas prise par ayd^llàm et nabbara (voir ci-dessous).
la
Hôna
est surtout
passé (passé le
nàw
employé en dehors du présent
momentané hôna,
,
pour exprimer
soit
le
parfait-présent hunwal), soit pour exprimer
futur [yahônal en proposition principale positive
,
ydhôn en proposition
négative principale et en proposition subordonnée); consulter entre autres
Praetorius, Amh., p. hullu
malkam hôna
babyetu yahônal byét «la
«
357-358,
Grundriss, II, § 55, p. 108; ainsi
l'année dernière
«demain
(1)
il
La
(
2
sera (3) dans sa
est aussi
employé au présent.
phrases où celui-ci serait possible
(')
tout
)
fut
(
4
)
bien
(
3
)
:
amnâ
;
naga
»
maison (2)»; yammihônan
maison que j'aurai».
Hôna
3'
l'imparfait
( i )
:
personne masculin singulier de '
avec ou sans
man
«quoi'î
a le
Il
remplace parfois nàw dans des
hkk hôna
sens
de
« c'est
(
2
)
juste
«peut-être,
l'exemple cité
ici
même
sans
( 1 )
»
;
doute»
à la ligne 6).
Mitt-
(voir
,
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. woch, Erzàhlungen, beurre (a)».
le
maison
joue régulièrement
(ii)
en
de présent dans
le rôle
Hôna copule d'interprétation
De même en
kafu endahonh «puisque tu es mauvais».
malham yâlhôna «qui
:
bon» (dans
pas
n'est
dernier cas on peut aussi employer yây^//a). Voir les faits p.
i
99
et p. a
1
du nominatif; des exemples exceptionnels
suivi
est
ambiguë avec
amharique (-n
l'accusatif
dans Praetorius, Amh., § 3aoc,
Hôna
subordon-
qui est (3) de l'espèce (a) précédente (i)'5, andik kahOna «puis-
est ainsi w;
phrase relative négative
levés
les
yaduro aynàt yahona byët «une
ainsi
:
133
«cet [argent] (i) est (3) pour
:
nàw ne peut pas pénétrer
nées où
qu'il
H
XIV yahyaqatye hona
if
p. /iao; voir
ce 3. et
final) ont été re-
Cohen,
Couplets, n° 17.
généralement pas auxiliaire, cet emploi étant tenu par alla;
n'est
pour son usage dans un passé duratif, voir S 12^^^^
La négation de
manquer;
la
la
copule nàw est un verbe à temps unique aydqllam, qui
comme un
conjugué
est
terminaison
parfait {-m, partie suffixée de la négation, peut -la
peut manquer à la 3* personne masculin
sin-
gulier); ainsi shd aydçllahum «je ne suis pas fou»; yanye aydql{làrn) «ce
pas à moi» (Armbruster, Grammar, § /io, p. i23); dans
n'est
pro-
la
nonciation 2 est généralement remplacé par a, à; au sens de simple négation «ce n'est pas, se rencontre des
Il
Amh.,
% a
08,
p.
non» on entend souvent àdallàm, sans exemples, dans
aôô-aBy, de conjugaison de
thème
ce
y.
par Praetorius,
les textes dépouillés
au moyen
négatif
de pronoms suffixes; notamment aydçllâtBm «elle n'est pas».
y a des emplois subordonnés de
Il
tif
«si»
('J
aydçlila),
notamment avec
le rela-
yâydàllaw «qui n'est pas à lui»; aussi après onda-, pris au sens de
:
:
dïidaydàl «s'il n'est pas».
Le mot composé anda/iônaj mot
(Tcomme (quoi) figé sous la
il
à
Après
mot
estn, soit conjugué, soit
forme abrégée andahôn,
est
une
la préposition ba
'an-,
sitée
déjà
en
exceptionnelle
guèze,
du En amharique commun
dans
trnonn
signifie
«dans», aydçlla
certaines
centre de i'Abyssinie.
régions
expression de «si» qui se compose avec un
ankwâ(n), sankvoà{n) a suivant les phrases
verbe; ainsi mattâ andahôn(à)
sens de
cas où le
il
viendrait» (sur
gérondif , voir 8 90
Yahônd «ce sera» «peut-être»
:
la
(rs'il
vient, au
composition avec
a
souvent le sens de
yamatà yahônal «peut-être
(9)
qu'il viendra (1)».
Une négation reconnaît
le
moins»
(pour
Gdidi,
).
1 1).
aussi invariable
ankwàn, où
se
radical kttm avec la négation inu-
p.
«certes» p.
1
a8
9o4,
— On peut
un
,
reste
col.
et
se
de
et
nuances
666,
le
«an
encore,
Afkvork,
M. Coubn, CoupleU
demander
s'il
n'y a pas
de kwn dans l'enclitique -akko
(voir
note).
moins»
d'autres
Vocabolario,
Gram., n°
«encore bien
la
négation
guèze
akkô,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
134
peut remplacer
même
la
Pour
valeur se rencontre avec
comparer
l'usage négatif,
Comme
«aller», qui serait
alla avec
*haij(lô (le
donc
dialectes); le sens serait
tombé par confusion avec personne), une
3"
compliquée,
elle est
la
que
fois
«il est parti,
tigré.
le
n'y en a pas
il
la
h
5?;
racine hyd suivant les
li^do
initial serait
(qui est ay- devant un préfixe y sentiment de l'étymologie véritable aurait
négation
al-
peu
pour
satisfaisante
h
sens, et elle ne s'applique
donne une meilleure solution pour
du
«convenir, réussir»
impei-sonnel
(d'après enquête personnelle en
on trouve daUà, conjugué
1910 dans
le
dwns
différente
le
radical;
il
se la coule
le
même
sens
comparer dans Guidi,
seulement au parfait et dans
dalla «aller»,
de
la
donner
comme douce»
Choa); Abba Jérôme donne
confortablement» c'est-à-dire
d^ollàn «je suis
6Ù3,
même
dalkiw «les choses vont bien pour lui,
:
le détail
convenir», tigré dâle
utile,
tigrigna ckluwa «être robuste», tadalawa «se
,
en amharique
;
pour
radical, sinon
guèïe dalawa «être égal, commode,
:
du bon temps »
col.
en
un gérondif archaïque de
racine verbale de l'éthiopien
voyelle
et
gérondif régulier est hidô ou
sens et pour l'aspect général
forme
en tigrigna
négation adahal du gouragué(¥oir S 71).
la
Une le
laS-iaA);
explication (reproduite dans Grundriss, I, p. 9<ji) est
été perdu. Cette
pas à
-fal-
p.
d'après Guidi, Yoc, col. 644.
le relatif
étymologie, Praetorius, Amh., p. s 56, a proposé de voir dans
aydoUa- un composé de
de
pas» (Armbruster, Grammur,
lyella «il n'y a
les
une
avec
Vocaholario,
provinces du
Nord.
Le sens de aydqllàm
«
il
y»dallû «juste,
aisément
ne convient pas» donne une explication plausible pour
«il
pas
n'est il
« ce n'est
Mais dlw ne
»
*dbl,
on considère
si
pas juste
suffit
la
formule liturgique guèze
le h
rdtfb
elle deviendrait
».
pas à expliquer
dessus) de aydQllàm et
une forme
:
convient», on conçoit qu'avec négation
de
la
l'o
(d'ailleurs
non généralisé,
forme du gouragué.
*dwl parallèle à dlw. Peut-être y
a-t-il
Il
voir ci-
a peut-être existé
un rapport avec
dbl
«lancer, réunir, mettre», d'où guèze tadâbala «se rassembler», tigrigna
dahhala «lancer
le
javelot», amharique dôla «joindre, mélanger, mettre»
Qimàtidqlah «que t'importe» (cette expression d'après torius,
mais Il
Amh.,
p. 9.17,
cette explication
explique dôla
comme
fait
Abba Jérôme). Prae-
après coup sur aydçllâm,
ne tient pas compte des autres langues.
reste à expliquer la
forme de aydqllàm
:
un
parfait nié serait *aldallâm;
VERBES D'EXISTRNGK ET VERBES COPULES. «y- est une initiale d'imparfait;
y a donc
il
temps; on peut penser à un imparfait *y9ckl)
contaminé par
Le parfait nahhara culin singulier, est
comme
tence que
il
y a
qui peut s'abréger en nahhar à la 3* personne mas-
,
un passé duratif de
comme un
n'étaient pas
ils
un bon
Le sens duratif
verbe d'exis-
a été (6) le gouverneur (3)». été (par
(si)
parfait ordinaire
malkam
:
bons (i)"; malkam haqlo nahharà-
bien que la traduction par l'imparfait
pas toujours
:
waradâ gazu yanye ayât nahhar «de
l'ai
comme
mulet (a)».
(i)
est toujours net
français ne s'impose
nabharhu «je
«sêtre», tant
copule.
«comme
«j'avais (3)
mélange apparent des deux
guèze yadallû serait en amharique
» ^^^
peut être nié et subordonné
Il
kâlnabbaru càii
alla «
(le
135
On
Afevork,
Gramm.,
cette (1) province (2)
entend aussi,
exemple
:
comme
gouverneur)
55
p.
102
mon
:
yazzih
aïeul (A-5)
affirnaation atténuée,
au sens de «je
l'ai
été,
encore».
et je le suis
comme
IVabbara s'emploie
pour former un
auxiliaire avec l'imparfait
passé duratif et avec le gérondif (partiellement avec le parfait) pour for-
mer un plus-que-parfait. gérondif,
il
est
comme
Joint
normalement
auxiliaire
à
l'imparfait
ou au
sous la forme abrégée non eonjugable
figé
nahhar ou nahhara. voir p. 178 et 20 5.
La
même
racine nhr
«demeurer»
complète, sous une forme altérée
Ce verbe a
le
est représentée, avec
parfait «ôra
:
,
une conjugaison
imparfait simple yanôr, etc.
sens plein de «vivre, demeurer»; mais
il
double aussi par-
comme verbe «têtre»; c'est ce parallélisme qui explique le passage exceptionnel àehh w dans cette racine. Nôra est presque toujours employé avec une légère nuance de durée qui manque à hôna. Comme
tiellement hôna
auxiliaire,
il
peut quelquefois remplacer nahhara (voir S 107).
70. Harari. ainsi
— Le
Littmann, Har.
verbe kwn joue St.,
n°
73
:
le
même
rôle qu'en
amharique;
hdsûf hâna Vr «le soleil (3) a été (9)
éclipsé (1)». f''
Se souvenir que
la
gémination de
a* radicale est régulière à l'imparfait les
langues du Nord;
elle
est
la
dans
au contraire
absente en amharique à rimparfait, en dehors des intensifs anciens. Elle s'est d'autre part généralisée au parfait dans la
même
langue.
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
136
Le verbe a une conjugaison complète (Mondon, Har. Gour.,
la même langue les autres verbes à 2' radicale w ont un comme en amharique, de même que les verbes à 2" radicale y
Dans en ô
li^);
p.
hâna, l'imparfait simple ydhun.
le parfait est
parfait en ë; à ne se trouve
(parmi
dans hâna, dans hâra «aller», Littmann, Har. Texte,
mots connus jusqu'à présent) que
les
nâra (voir ci-dessous). L'explication do
et
27 bas, par une influence de
p.
parfait
ont un
l'arabe kân (l'arabe
étant très parlé à Harar) est douteuse; le point de départ pour les trois
verbes exceptionnels est peut-être un traitement indépendant de nhr avec
chute de h dans son emploi
comme
auxiliaire (voir tigrigna nayru, p.
Si c'est nâra {^
phénomène
de hâna,
inverse de celui que présente la forme de
(voir encore ci-dessous
mra
il
1
3o).
un
y aurait
en amharique
au Gouragué).
Contrairement à ce qui se passe en amharique, wèrtrilitère subsiste en harari avec
Gomme est
«demeurer»
sens de
le
(Mondon, Har. Gour.,
et
avec une conjugaison complète
p. 3/i).
verbe «être» au passé duratif,
c'est la
forme réduite nâra
(jui
employée (parfait seulement).
Comme
auxiliaire, nâra
dans ce rôle
il
se fige
71. Gouragué. hâra;
il
— Le
y a donc â
forme un passé duratif
harari, sans influence possible de l'arabe,
r.
La
voyelle a subsiste en dehors
les dialectes
présence de hôna, hôna, avec n et
w
Le verbe hâra, hôna paraît avoir rique; de plus
Par
en harari (voir ci-dessous )4
du
parfait (ainsi jussif
Mondon, Har. Gour., confirmé par Enquête
enquête a de plus révélé dans
au présent
comme
dernière forme qui doit expliquer, à la fois, la voyelle â et la
liquide finale ihar)\ ^oir
un plus -que -parfait;
verbe /rtm est représenté en gouragué tchaha par
comme en
mais avec parallélisme d'une forme nâra c'est cette
et
usuellement en nâr.
:
il
fournit, au
anhâra
«il n'est
et
walani
la
conservés. les
mêmes emplois que
moins en tchaha,
la
hôna en amlia-
négation de
pas» (Mondon, Har. Gour.,
ailleurs, les textes étudiés
personnelle. Cette
mouher, aymâllâl
p.
1
la
copule
08).
par Praetorius, Amh. Spr., p. 607 et
5o8
donnent comme copule négative un correspondant de l'amharique aydgllàm c'est ddahdl {adahal , dahaï);
pour
l'origine, voir §
69.
:
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. Au
dialectes
En
commo
passé diiratif,
1H7
correspondant de Tamliarique nabbara,
gouragué ont deux verbes
les
différents.
aymâilal nabbara (Praetorius, Amh., p. 5 08, dans Evangile de Jean,
9, 9 5, en composition avec l'imparfait, voir § 125; confirmé par Enquête personnelle); en walani, natara.
Mais
le
le
mouher
comme
tchaha a bânna, conjugué
Enquête personnelle), dans Mondon a banno, avec
une
La cause de son emploi
Sur
la
est l'utilisation
non d'un passé, mais d'un présent, remplace
alla
a natio (Enquête personnelle) lectes
pour
la
p.
102; confirmé par Enquête
étant
:
le
donné
le
même
a le sens
dialecte.
Le mouher
parallélisme des deux dia-
forme de passé (voir ci-dessus bânna
amené
du harari,
de verbe d'existence (non
et la valeur
absent dans
des liquides en gouragué, on est
et banno) et l'instabilité
à identifier ce nano à nâra; le
second n au lieu de r peut s'expliquer par une assimilation à n l'-o
est ancien
guèze
hallo,
dans c'est
mas-
reste à trouver.
de nâra pour un usage différent
En tchaha, nâra (Mondon, Har. Gour.,
il
mot
composition du plus-que-parfait, voir S 109.
personnelle), représentant de nbr pareil à celui
de copule);
même
particularité de la finale de 3" personne
culin singulier (voir ci-dessous nano)', l'origine de ce
(voir ci-dessous).
temps noté dans
parfait (seul
Har. Gour., p. 109, bâna; de
,
100)
ino (voir p.
et qu'il soit à
initial; si
rapprocher de celui de
peut-être lui qui a influencé la finale de nano et de
banno (par ailleurs, dans
le
même
dialecte, le parfait a toujours
une
finale
-a à la 3' personne masculin singulier).
72. Si nous résumons
voyons que
le
Le sémitique occidental a hwy; au Sud
les faits passés
en revue dans ce chapitre, nous
sémitique oriental n'a pas de verbe
(et
« être v
d'origine verbale.
deux racines différentes
utilisé
;
au Nord
,
hyy,
en phénicien], kum. En outre, d'autres verbes se ren-
contrent sur des domaines limités; le principal est nbr en éthiopien.
Tous
ces verbes présentent le trait
sens concret précis,
ils
complètement, à l'abandonner
comme liaire
:
ils
auxiliaires, de simples outils
de temps composés (où
forme conjuguée), on
commun
que, ayant à l'origine un
ont tendu, plus ou moins vite et plus ou moins
le
sont devenus,
comme
grammaticaux. Dans
copules ou
le rôle d'auxi-
second terme est presque toujours une
voit quelquefois
un verbe «être» perdre, outre son
sens indépendant, l'intégrité de sa forme, et abandonner sa flexion.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
138
La dégradation dernière
est représentée
par des mots invariables qui
sont des formes figées et altérées de verbes «être»
c'est
:
une contre-
partie à l'histoire des particules invariables qui tendent à devenir verbes.
Quant aux
relations avec l'étude
du temps on ,
bales tendent à comporter une expression
net est celui où
du présent temps.
Même
a
vu que
du temps
(comme en amharique, par exemple)
d'origine
nominale
et
les
situé. il
copules ver-
Le cas
existe
le
plus
une copule
des copules verbales pour les autres
en laissant de côté un système aussi évolué on peut affirmer ,
développement des copules verbales va généra-
que dans l'ensemble
le
lement de pair avec
tendance à créer des formes temporelles.
la
TROISIEME PARTIE. LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
PREAMBULE.
73. La suite de chapitres qui commence i'étude entreprise, est
une revue de tous
langues sémitiques ont d'une manière d'exprimer
Gomme
temps
le il
et à
récentes.
Il est
l'expression
le
fond
un degré quelconque
et
de
la fonction
du temps Il
situé.
En
cette
formes composées,
rare que soit les unes, soit les autres, servent
souvent mélangée.
même
32, on rencontre dans
anciennes formes simples et des
les
qui est
où des formes verbales des
situé.
a été dit aux paragraphes 31
fonction
à
ici et
ies cas
plus
uniquement
particulier, l'idée de durée y est très
est très rare aussi
que l'emploi d'une des formes
absolument obligatoire pour un temps donné. L'étude
détaillée
soit
devra
prendre presque partout l'aspect d'une suite de restrictions. L'ordre suivi pour
mandé par
à la recherche
:
succession des chapitres de cette partie est com-
la
les divisions
du temps
situé, qui ont été imposées
comme
cadre
passé, présent, futur. Mais Tordre adopté pour les cha-
pitres qui sont consacrés aux différentes sortes de passé est tel qu'on peut y
marquer grossièrement
essentielles
du sémitique
la limite le
:
qui sépare les domaines des deux formes
passé
momentané,
le parfait-présent, le
que-parfait appartiennent essentiellement à l'accompli; à partir duratif, au contraire, l'inaccompli est
du passé
duratif,
il
est
au premier plan (dans l'expression
en partie combiné avec l'accompli; cette combinai-
son avec un ordre inverse ,
plus-
du passé
,
se retrouve tout à la fin
,
dans l'étude du futur
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
140
antérieur). Toutefois les
de l'inaccompli dès rôle
dans
les
ffiits
sont tels qu'il doit être souvent question
premiers chapitres et que l'accompli joue aussi un
les derniers (voir
au présent
et
au futur).
Les chapitres de cette partie, englobant des
forme, sont joints par titre, tielles.
le
faits
qui, disparates dans la
seul lien de l'idée temporelle inscrite dans le
ne comportent pas de résumés individuels ni de conclusions parIls
convergent vers
générale de l'ouvrage.
le
tableau résumé qui introduit la conclusion
CHAPITRE PREMIER. PASSE MOMENTANE.
Le passé momentané
lli.
n'a pas d'expression propre en sémitique.
Il
est
habituellement rendu par les formes verbales qui expriment l'action accomplie
:
en
appartient le plus souvent au domaine du passé. La
effet celle-ci
confusion entre accompli et passé est normale,
même
dans
la
conscience
des gens qui parlent sémitique (voir p. 53).
Mais
il
faut se garder de généraliser
la
:
momentané
forme de l'accompli a d'autres
même
passé en général;
rôles
que d'exprimer
on
retrouvera presque à chacun des chapitres suivants. D'autre part, la
la
passé
le
et
le
forme d'inaccompli (imparfait) a aussi dans plusieurs langues des usages
comme Au
passé momentané.
comme
reste,
il
est
brièvement exposé ci-dessous,
la situation est
très diflerente suivant les langues.
75. AccADiEN. liberté aussi
— Le
parfait à préfixes de l'accadien est loin d'avoir
grande que
du permansif,
duratifs par l'usage le
domaine du présent
le
parfait peut
l'emploi de la
donc
même
et
il
du futur
être considéré
forme
comme
levai (3)
un
comme un
dans
point de l'indicatif
passé mohientané (pour
col.
II,
1.
3a
:
mandatasunu kahitlu
tribut sur eux (i) considérable (a).
76. Sémitique occidental en général. parfait en fonction de passé
Hébreu biblique.
Au
jussif , voir p. 33).
Prisme hexagonal de Sanherib,
amhur «je
n'a pas, d'autre part, d'emplois
(voir S 169).
une
Exclu des emplois
le parfait occidental à suffixes.
—
— Exemples du
momentané
(voir
parfait et de l'im-
commentaire
(I/lniparfait avec wa-, équivalent
du
p.
i^3 bas).
parfait, peut
U2
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
comme
lui servir
ri3b''uk''ad''n
nosor
Genèse
7) ;
de passé momentané.) 2 Rois, 2^,
«Je son temps 3
,
1
,
se
\t''-qoldk''â
:
1
hynmâ(ifyv
:
Vilfi{lij
mil en campagne (parfait) Nabuchodo-
mmati{y) haggân
wai{ti)râi^)
^y)"
'e(yjrom 'ânohH{y) waehâb''e(^') «j'ai entendu (â) [parfait] ta voix (1) dans le
jardin (3) et
moi
nu
(7)]
j'ai
vu (^) [imparfait après wa-] que
(6) et je
me
L'imparfait peut aussi servir de passé
d'un adverbe
10, 12,
« alors »,
'âz ydd^ahher
sans adverbe
(5) j'étais [mot à
Kônig
,
momentané
Syntax, § 137
di{if)
'ënâà
/ig
p.
Josué,
:
—
5,5:
Daniel,
même
de passé momentané, ceci
sert quelquefois
il
presque exclusivement en poésie (Driver, Ternes, § 97,
yad!'
accompagné
est
s'il
et suiv.,
ydho{w)su{af «alors (1) Josué (3) dit (2)»;
précédent
Aramben biblique.
mot
suis caché (8) [imparfait après wa-]».
hah
1
1).
n9p''âqâ(w)
èdat^'âi^)
«à ce moment parurent (parfait)
a, p. 3
les doigts
'^b/ân
d'une main
d'homme». Usage de l'imparfait après un adverbe be[')d''ayin malkâ{^).
Sur
la
forme en
Syriaque.
.
.
-ê-,
— Marc ,16,20:
(pendant
Néo-araméen oriental.
—
l.
8
:
n'est pas
mangeaient) nosaV' yesu(wj
(3)75.
L'ancien parfait ayant disparu, son rempla-
un accompli, mais un
le
trouva (1) une belle (3)
présent-futur précédé de
forme de passé; Nôldeke, Neusyr. Gr.,
qam
,6,20:
vrai passé;
uniquement passé momentané. Duval, Salamas,
hëzele dlka spirta «il
D'autre part,
qu'ils
un pain
çant, d'origine participiale, n'est pas il
Daniel
:
voir p. A6.
lahmâi^) «Jésus(2) prit(i) [parfait]
mais
« alors »
ydqvJivo)m «alors le roi se leva».
ville
92,
qam (kim) peut remplacer
298 bas,
p.
p.
(2)».
Genèse,
cite
i,
97
la :
hârê lëh «il le créa».
Arabe classique.
Pharaon
—
Coran, 72, 16 -.faasâiîDfirawnu rrasûla «Or(i)
(3) fut rebelle (2) [parfait]
au prophète (4)».
L'imparfait (court) après la négation lam équivaut au parfait; Coran, 60,
8
:
là
yanhâkumu
llahu "ani
UaMna lam yuqâtilûkumfi dMni
interdit pas (1-2) de [fréquenter] ceux qui (6-5)
tus (6-7) [imparfait] dans la foi (8-9)». fait
employé seul serve au
récit
d'un
Il
fait
«
Dieu (3) ne vous
ne vous ont pas combat-
est exceptionnel
momentané
que l'impar-
(voir S 114).
H%
PASSÉ MOMENTANÉ. Arabe
moderne.
—
Stumme,
Tripoli,
9,
p.
dulflu kwast ëlgâsav «ils trouvèrent [parfait]
1.
28;
/gû ëlbâb mkaësar
porte brisée,
la
«Milr^-
ils
rent [parfait] dans le château».
L'emploi de l'imparfait pour
le récit
d'un
fait
momentané
est assci:
fréquent dans certains dialectes de l'Arabie et de l'Egypte et se rencontre
M — Mebri
aussi dans d'autres (voir
SoDARABiQOE MODERNE. hîs
û-fmh elle
1
hauh ugirût «et (1)
5 et suiv.).
(Bittner, Mehri, V, a
premier (6)
le
p.
,
96, n"
i/j)
:
lui (3) ouvrit (q) [parfait] et
passa (5) [parfait]».
L'imparfait s'emploie aussi quelquefois dans des récits de faits
momen>
lanés, voir Jahn, Gramtnatik, p. i3/i.
Gdèze.
—
Genèse, 97,
'aydnUhû «et ce
1
:
wakôna 'emddhra hhqa ydshàq ra£a watahamga
fut, lorsque Isaac eut pris
se troublèrent (6) » (tous les verbes
au
de l'âge,
il
vieillit et
ses yeux
(7)
parfait).
L'accompli du verbe «dire» (racine hhl) a une forme d'imparfait ydhë «il dit»
hhla
(avec
/
devant suffixe
est refait à basse
- Amhariqde.
TiGRiGNA. ciales
pour
les
momentané; tané.
il
ydhêlû «il lui dit»);
:
un
parfait régulier
époque.
— Daus
ces langues
il
s'est créé
des formes spé-
nuances du passé, en dehors du simple passé
différentes
en résulte que
le parfait est
nettement un passé
Exemple en amharique (Mittwoch, Erzàhlungen,
n"
(j)
:
momen-
bând agar
naggâdôc wada nagad sihëdu ba-massabbâcàw safrà saffaru «dans un certain
pays (1-2) des négociants (3) alors qu'ils faisaient route (6) pour commercer [vers (4)
commerce
campèrent (10) [parfait] dans (7) l'endroit (9)
(5)]
où (7) ils se trouvèrent au eux (8) [parfait]».
La les
liste
soir, c'est-à-dire
d'exemples ci-dessus
,
mol à mot
avec les emplois
:
il
fit
normaux de
soir contre
parfaits et
emplois plus ou moins exceptionnels d'imparfaits, donne une impres-
sion d'incohérence qui appelle
En
fait, les
l'ensemble à interpréter s 8, p. .7).
un court commentaire.
emplois de l'imparfait
comme passé momentané sont dans comme des survivances (voir
historiquement
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
U4 Mais on
sement
un
dans
langues où
les
manière générale (comme
temps sont rigoureu-
les
par exemple),
le français
d'événements passés peut être mis au temps qui exprime habi-
tuellement
présent ,
le
même
s'il
s'agit
phénomène du présent
appelle le les
même
distincts d'une
récit
que
que
sait
de
faits
historique.
momentanés Il
;
qu'on
du
fait
langues sémitiques connaissent aussi ce phénomène. Ainsi s'explique
que l'emploi de l'imparfait comme passé momentané puisse dans certains verbes de sens déterminé,
lisé
c'est ce
faut tenir compte
comme
le
guèze. D'une manière générale, ce sont les verbes de
être généra-
verbe «dire» en ce
sens qui se
prêtent le plus volontiers, dans diverses langues, à l'emploi de présent
162 bas,
historique; voir Grundriss, II, S 77, p.
i63,
p.
et
pour l'arabe en
particulier,
Wright,
§
78, Ar.
p.
i55; S SA,
Gr., Il,
86;
§
Reckendorf, Synt. Verh., p. 58, Nôldeke, Zur Gramm., p. 67. Toutefois l'imparfait
est
il
comme
bien entendu que ceci ne concerne que les emplois de passé
momentané dès ;
qu'il s'agit
de descriptions de
faits
qui durent, l'imparfait est dans son rôle normal d'inaccompli, que l'époque passée ou non (chap. iv)(^l
soit
77. Rarement Les
passé
le
momentané
est
exprimé par une forme composée.
sont exceptionnels, délicats, et doivent être jugés au point de vue
faits
de chaque langue.
Il
peut arriver qu'un développement commence par un verbe imper-
sonnel , situant l'ensemble de ce qui suit dans table composition au sens morphologique;
il
le passé. Il n'y
a pas là véri-
y a toutefois expression
com-
plexe du passé. Cette tournure est fréquente en hébreu. L'impersonnel passé est suivi à quelques
Genèse,
mots de distance par un autre verbe, lui-même au passé;
/io,
1
:
'ahar
way'hi{ij)
hadddb''âri(i^^m
haell
ainsi
hât9u(w).
.
.
«et ce fut (1) après (2) ces (A) choses (3), commirent une faute (l'échan-
son et
le
Pour
panetier
le gtièze,
l'arabe, voir §
(*'
Pour
les cas
63 où
il
du
roi d'Egypte) w.
voir ci-dessus, S et §
y a
96,
p.
76, un exemple avec kôna en
168 (comparer pour
discordance entre
l'usage sémitique et l'usage français
de sorte
qu'un passé momentané a pour répondant
le
tête;
dans une traduction un passé duratif au paragraphe 110.
pour
futur S 152).
,
voir
PASSÉ MOMENTANÉ.
En
hébreu
dans
la
au
moins
devenu de plus vn plus vitalité.
des
usité à
moins
ou
plus
influencé
tardif,
plupart
145
par
araméens,
dialectes
mesure que
et
participe
est
parfait
le
Les stades de transition montrent des
l'araméen,
le
faits
perdait do sa
souvent
à
difficiles
interpréter.
En hébreu participe
de
livres
biblique ,
il
pour exprimer la Bible
un
composée
sion
C'est
un
soit joint à
Dans
les derniers
de plus en plus abondante , exprime
,
temps à s'exécuter ou qui peut
certain
or,
:
donc à
titre
dans ce cas ,
décomposer employé k
cette expres-
ici.
Dans Néhémie, 2, iii-i5, entre deux phrases par des imparfaits précédés de wa-,
moyen du verbe «être» avec
se
le parfait seul est
de substitut du parfait que
brièvement
est traitée
verbe hâyâ{}i)
le
durable ou une action habituelle, mais une
état
en plusieurs actes répétés
bonne époque.
normal que
passé duratif (voir S 112).
cette construction
,
fréquemment non un action qui prend
est
le
oîi le
passé est exprimé
au
les actes essentiels sont expliqués
participe
waëhiiij)
:
waëhii^y) ioV'er baho{w^mâ(Jij waâsu(w)b''
et
b'^annahal laylâ{lîj
^ol^(Jij
montai (fus montant) dans
et je
le
torrent, de nuit, et j'explorai (fus explorant dans) la muraille, et je revins
(imparfait avec wa-)» s'explique par
(même
construction au verset i3); la construction
une idée de durée, l'ascension
du temps; mais des
malement en hébreu classique sans
peut-être dans Genèse, 6,
«et
Hénoch) way'h%{y)
nom
à la ville (le
prolongée cependant ;
moins le
fj
(la
:
\y)r
hon^{h)j
même
tournure se trouve
femme de Caïn, devenue wayyiqrâ(^)
sent
[Gain] construisit (fut construisant) une ville, et
il
nom
l'exploration prenant
secours de la périphrase. Le texte
le
de Néhémie est tardif (vers 3oo av. J.-C). La
enfanta
et
actions tout aussi prolongées sont exprimées nor-
le
de son
fils
.
.
donna comme
Hénoch)». L'action de construire
est
qui serait l'expression normale ,
du
c'est le parfait
si
rédacteur a bien voulu énoncer des actions successives, ainsi qu'on
comprend généralement. Mais
descriptif (voir
moment de p. 3/10).
il
enceinte,
hai(y]r.
8
la
1
12)
:
«et
il
il
était
y a peut-être
naissance d'Hénoch]»
(voir
Enfin certains proposent de prendre
valent d'un substantif et de traduire
ici
un passé duratif
en train de construire une
:
Joûon,
ici le
Gram.,
participe
ville
S
comme
«fut (parfait simple)
le
[au
t9i
A
l'équi-
construc-
teur d'une ville».
En hébreu talmudique SYSTEME VKRBAL.
les
composés de participe
et hâyâ(h) se multiplient
,
U6
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
(Geiger, p.
191,
oîi elle est
existe aussi
;
un
«il
En
« l'entrée
subite dans
parfait,
au sens de passé momentané,
étal
se rencontre quelquefois
60, 3,
§
p.
9o5),
ainsi
en
hwh
entra».
syriaque , cette combinaison est fréquente
,
une des marques de
décadence du parfait, qui tend ainsi à perdre son indépendance. de savoir
si,
dans
syriaque littéraire
,
le
la
moment de
wâ
avec h'wa{^) abrégé en
et enclitique sur le parfait. Historiquement, elle est
ici
un
^^'.
araméen palestinien (Dalman, Jud. Pal, II
cite
La composition du parfait de «être» non avec un participe, mais
78.
'y
119, ne
en syriaque voir Nôldeke, Syr. Gf.^
donnée comme exprimant
(qui doit se prolonger)»
avec
p.
duratifs).
La même construction p.
loy,
toutefois Albrecht, Neuhehr., §
89 bas;
que des exemples
la
Il s'agit
l'évolution qui est représenté par le
forme composée a une valeur expressive. La combi-
naison pourrait, comportant deux passés accumulés, signifier un plusque-parfait; ce sens se présente, en effet, parfait simple, et
il
n'est pas général.
Burkitt, cité dans Grundriss, II, §
Y
mais pas plus que pour
828,
5i6,
p.
a observé que, dans la
plus ancienne traduction de l'Évangile, la marche
par
le parfait,
fait suivi
du
^
Nôldeke Syr. Gr.,$ ,
,
définit le
complexe en question
263
82
,
p.
1
,
d'événements momentanés
l'emmena». En
fait, le
marque ,
tion formelle de l'accompli et
la
comme
En araméen
oriental
(et
non,
Rhétoré, Soureih,
p.
cette distinction
wâ
comme généralement un 267, n° 10,
La tendance analytique examinée le
pressioti
ici
du
futur, voir au paragraphe
152,
p.
se leva
ne
s'est
pas
est toujours possible.
i2/i5
peut exprimer un passé
plus-que-parfait, voir § 95),
qtil {Iijwâ leh
passé s'est révélée aussi dans l'ex-
« il
au moins dans certains parlers,
aussi,
avec le nouveau parfait issu d'un participe,
momentané
;
y a donc amorce d'une distinc-
il
:
du passé; mais
moderne
« passé défini »
de -wâ se distingue du parfait
suivi
pleinement réalisée, puisque l'emploi du parfait simple
(•'
exprimée
fréquence de son emploi dans
qâm (A)«y«Q dabreh
ainsi
complexe parfait
simple en ce qu'il ne peut être qu'un passé
pour
est
récit
tandis que les circonstances accessoires prennent le par-
de -wâ; mais cette distinction n'a pas subsisté. Duval, Gram-
maire, S 3 3 5 , p.
le récit
le
alors relation avec la durée ?
a-t-il
«elle le tua»^^'.
haut, et au paragraphe 155, p. a46
bas. ^^)
Sur un autre composé,
voir S
82,
p.
i5o.
PASSÉ MOMENTANÉ. 79. L'emploi d'une forme composée du
une subordonnée où
moment
En
en néoaraméen oriental
,
syriaque,
est habituel
il
subordonnée à un mais
-{lijwa;
subordonné,
S
1
81
et
398,
p.
p.
dans
où
le
en arabe classique.
finale
ou tempo-
du
pour exprimer
et d'autre part, elle a aussi d'autres valeurs
passé,
le
voir
Nôldeke,
parfait
le j)assé
(emploi en sub-
Syr.
Gr.,
8
aGi,
un usage en proposition hypothétique). Voir Grundriss,
II,
5 16 bas; Brockelmann, Syr. Gr., $ 220. Exemple dans Nôl-
même
:
'ahhiiy) 'mne{iy)n
remuassent
afin qu'elles se
donett9z{(^ fan
{fi^way
(3-/i)».
construction est fréquente en néoaraméen oriental, avec
ancien
participe
et
cette construction n'est pas obligatoire
anima (2-1)
La
utilité définie
que dans une proposition
deke, Syr. Gr., § 268, p. i85 «il les
une
parfait, le verbe à l'imparfait soit suivi
ordination n'exprimant pas p.
parftiit a
parfait simple ne peut pas figurer, mais
le
passé doit être marqué. Des emplois de cette sorte sont réalisés
en syriaque
relle
IM
en
d'imparfait
fonction
(Nôldeke,
Neusyr.,
S
le
1/17,
998).
En arabe
classique, la
du syriaque,
traire
au
restant
du
suivie
même
possibilité s'est réalisée;
l'auxiliaire se
parfait. Cet
met au
usage se rencontre après
«il nie (parfait à
kendorf, Synt. Aérité
La
il
la
conjonction 'an qui est
subjonctif, que la proposition introduite par elle soit ou
sens final; ainsi, dans Evvald, Gr. Ar.,
qadima
mais, au con-
subjonctif, le verbe principal
Verh.,
p.
I, p.
126-1 27
99^
:
non de
'ankara 'an yahûna
valeur de présent) qu'il soit arrivé
dans Rec-
75;
'innamâ yanbagî 'an yakûna dahala «en
faut qu'il soit entrée; voir encore Nôldeke,
même
:
Zur Gram.,
construction peut avoir d'autres valeurs
:
elle
p.
73.
sert à mettre
en subordination un parfait-présent, un plus-que-parfait, un futur antérieur. Elle est
un II,
donc ambiguë. De plus,
elle n'est
parfait peut figurer après 'an sans J^
ployé
i5, si
p. 9 5
bas] et c'est régulièrement
(Wright, Ar,
le parfait
'an est remplacé par 'anna [Ar. Gram., II, S
(nous savons) 'anrw ra^ulmi qâla «qu'un
homme
En
pas obligatoire.
auxiliaire
a dit».
effet,
Gram.,
simple qui est em-
36,
p.
79 bas)
:
CHAPITRE
II.
PARFAIT -PRESENT.
80. Une action exécutée dans résultat présent
il
:
et
et suiv.
1
,
i88)
p.
passé peut être envisagée dans son
de «parfait?? (voir Meillet, Linguistique,
durée présente. Cette notion p. 1^
le
y a combinaison de l'idée de temps passé avec celle de
exprimée par
est celle qui est
en français antérieur à l'époque contemporaine par
(j'ai fait)
par opposition au «passé
même
de langues exprimée par la
ayant éliminé «je
fis??
présent est adopté
ici
et restant
pour
passé indéfini
forme que
le
passé
momentané,
région de Paris («j'ai
la
??
dans beaucoup
défini?? (je fis); elle est
en latin, et en français parlé actuel de
en grec,
le parfait le «
forme unique). Le terme de
ainsi fait??
parfait-
éviter toute confusion avec le «parfait?? sémi-
tique.
En
sémitique
le
temps de l'accompli
parfait-présent
que
aussi bien «j'ai
mangé,
le
passé
momentané
j'ai fini
;
exprimer aussi bien
est apte à
ainsi
en arabe algérien klu
le
signifie
de manger?? que «je mangeai??. La valeur
de parfait-présent est particulièrement fréquente pour certaines racines
dont «il
le
sens s'y prête
,
ainsi arabe classique
mata
mourut?? (sur kâna, voir p. ii8; sur des cas
«
il
oii
est
mort
la valeur
??
à côté de
de présent
existe seule, chap. v).
D'ailleurs,
a été admis (p. i8) que le parfait
il
a pour origine
passé momentané.
A époque
en voie de disparition,
quant à
du sémitique occidental
une forme durative, plus proche du parfait-présent que du
l'origine
un
historique, là
oii le
parfait a disparu
ou
est
il
cède la place à d'autres formes nominales indi-
état;
on en verra des exemples au cours de ce chapitre.
La valeur de parfait-présent
n'est
donc pas pour
le parfait
sémitique occi-
dental une valeur dérivée secondairement; elle est ancienne.
PARFAIT-PRÉSENT.
149
Des exemples du parfait simple en emploi de parfait-présent
se trouve-
ront dans certains des paragraphes suivants.
Certaines
langues, secondairement, ont
momentané
passé
créé
une
distinction
entre
et parfait-présent.
L'expression propre
du
parfait-présent peut être obtenue de différentes
manières. La plus fréquente est l'emploi de formes nominales du verbe (ainsi le gérondif
en éthiopien). Une autre solution
parfait de particules
faut
11
Ou
lui-même
le résultat
bien l'élément ajouté comporte
(ainsi râ- en arabe algérien); la
Ou
proprement un parfait-présent.
alors
il
:
au
est l'adjonction
d'auxiliaires.
distinguer deux cas.
ici
une idée de présent
ie
ou
est alors aussi
forme composée
est
bien l'élément ajouté indique par
propre à exprimer un résultat dans
passé (passé antérieur duratif) qu'un parfait-présent; c'est ce qui arrive
pour l'emploi de qad en arabe.
Pour désigner
les
formes qui sont aptes à exprimer aussi bien
antérieur que le parfait^présent ,
il
sera fait usage
le
passé
«
résul-
du terme de
ici
tatif».
81. Permansif acgadien.
— Le
permansif, dont l'emploi propre est
l'ex-
pression de la durée (p. /i3), exprime souvent le parfait-présent par oppo-
au passé momentané
sition
977; Lewy, Untersuchungen,
M.
C. Fossey), Cuneiform Texts, VI,
«tu es libre, ton esclavage
Le permansif,
ainsi
est
par
signifié
p.
p.
le
parfait
(Ungnad, ^xHabenu,
69-68). Exemple (communiqué par
29, 19-1 3
:
cllita
ahhullâka gulluhal
rompu».
employé comme
aussi exprimer le
résultatif , peut
plus-que-parfait (Ungnad, Gram., § 3o).
82. Temps participiaux en araméen oriental. peut exprimer
le
mais à côté de
lui
,
toujours
ce
parfait-présent (Nôldeke, ,
même
le participe passif
en
parfait -présent;
il
-l-
— En
pas
peut,
comme
de -verbe
actif
:
p.
être
tel,
:
qare{y)n-lâk
kat''âb-^e[')
nié
et
199-198); employé
'wdlâ{^) hd^i[y)h''
d.
.
.
«et
pas é\é écrit) que»; avec les pronoms médiats
écrit- (n'a-
178);
employé comme verbe exprime
subordonné (Nôldeke, Syr. Gr., S 978-978, sans pronoms, ce participe est passif
syriaque, le parfait
Syr. Gr., § 966, p.
il
n'est
il
sert
«as-tu lu les livres?» (comparer
LES FORMKS VERBALES TEMPORELLES.
150
Margolis, Talmud, S 56, 58,
Nôldeke, Mand., § 963-268,
e;
ii
p. 3
79
et suiv.).
En araméen moderne exprime normalement
ment
lectes
a retrouvé
le parfait- présent
orientaux
même
c'est le
:
(forme «emphatique» à « deke, Nemyr., § i5o, est
,
3io).
une autre expression dans
et suivi
de
la
forme composée
parfait
,
forme
cette
?? ;
même le
les dia-
copule du présent: Nôl-
:
n'a pas la
p. i/ii/i).
utilise peut-être quel-
pour marquer
sens
le
résultatif.
exemples rassemblés dans Siegel, Tûr "abdîn, S 88,
Voir certains des
i5i; ainsi (Prym-Socin, Neuaram. Màrchen,
«j'ai prisw.
et p. i-ia), plus rarep.
participe en -i-, mais à l'état déterminé
final)
p.
quefois le préfixe k- devant
p.
67
(p.
807 qîmâ (i)le «il est ressuscité momentané (Maclean, Vernacular, S 55,
rarement un passé
Le tôrânî qui
momentané
(Nôldeke, Nemyr., % iSa,
le parfait-présent
Mais
oriental cette forme, ayant éiiminé le parfait,
passé
le
Mais tous
les
p.
2^9,
l.
aa)
kitmikU
:
exemples ne paraissent pas aussi favorables à
cette interprétation.
La tendance
à distinguer par
une forme propre
dans l'ensemble continué à produire ses
le
parfait-présent a donc
effets.
La combinaison du présent-futur (ancien participe signalée p. aussi bien
pour
i/ia
que
passé
le
—
83. Arabe.
momentané ou
Usage de
la particule
particule qad, entre autres usages
quand
elle est jointe
au
parfait.
une nuance de proximité dans
A
p.
haraga min Sndika «certes moi
j'ai
qui est sorti de chez
accomplissement (jui est
un
est située
le
[et de la particule *in).
:
'innî
justement vu
de voir) un
marque
Si l'action dont qad
de passé,
l'entier
passé par l'ensemble de la phrase, ce
cas fréquent, la combinaison qad et parfait équivaut à
l'idée
La
qad ra'aytu ragulan
(je viens
que-parfait (voir chapitre ni). Mais très souvent, lorsque
pose pas
—
marquer l'accomplissement
accomplie; exemple de Ibn Hisârn,
997, bas
toiîi.
dans
qad
ce titre, elle peut indiquer seulement
l'action
dans Reckendorf, Synt. Verh.,
homme
parfait- présent
le
le plus-que-parfait.
a celui de
,
qam, Jam
actif) avec
néosyriaque, peut exprimer
le
le parfait
le
un plus-
contexte n'im-
avec qad exprime le parfait -présent.
Exemples nets dans Reckendorf, Synt. FcrA./p. 998-299, entre autres, de Ibn Hisâm
neveu)
:
'inna bna 'ahî
est adulte (a
qadhalaga «certes
achevé sa croissance) ».
le fils
de
mon
Un usage de
frère
cette
(mon
tournure
,
PARFAIT.PRÉSENT. après
est celui
wa «et»
explicatif,
151
Wright, Ar. Gr.,
i83,
II, S
p.
339
:
hâdâ giimuhâ waqad 'asannal «tel est son chant, maintenant que (et,
Un
elle a vieilli)).
puisque)
autre usage se rencontre dans les serments
:
si
phrase qui suit la formule d'invocation est au parfait, ce parfait est
la
précédé de §
11,
69,
certes (2)
la particule d'affirmation la- suivie
p.
176, haut
Abu Djahl
de qad; Wright, Ar. Gr.,
wallâhi la-qad lialaka 'ahû gahlin «par Dieu (i)
:
(5-6) est mort (8-/1)5).
Mais, d'une manière générale, l'emploi de qad n est pas nécessaire pour parfait la valeur de parfait -présent. Cette absence d'obligation
donner au
(sans parler de la multiplicité des valeurs de qad)
fait qu'il n'y a
nullement
en ce cas un véritable temps de verbe.
Le complexe qad liaire
'an
peut se subordonner à 'an « que
et parfait
interposé, tout
comme
le parfait
yakûna qad iqtaraba 'agaluhum «peut-être que
proche) leur
En arabe
A la
:
*««â(y)
approchée
s'est
ancien Un était employé dans
même
le
(est
sens que qad, d'après
s'est levé?).
période moderne qad se survit en Arabie centrale
En Arabie du Sud
divers emplois ; celui dont
^ofar, II, p.
avec auxi-
fin)).
Guidi, Particelle, p. 176 r'in qâma zaydun «Zayd
poétique.
n
simple; Coran, 7, i84
i38
h,
haut
il
:
,
il
est
comme
archaïsme
encore vivant sous la forme gid, avec
est question ici est représenté
;
Rhodokanakis
û-hûhâ gid mât «et son (forme féminine) père
est mort)).
En Mésopotamie classique
:
septentrionale, kil, kê est employé
Socin, Môsul
Màràn, Z.D.M.
kiramilnâ «nous qu'avons-nous
sommes
comme qad en
G., 36, p. 7,
fait?)); p. 7,
1.
i3
:
1.
iq
:
arabe
ahna
elhër*ha ke gîna
ais
«nous
juste arrivés (9-3) hier (i))).
En arabe
classique,
une phrase avec qad peut
être
compliquée d'un
verbe équivalant à kâna «être?) dépouillé de son sens plein, d'après
exemples de Reckendorf, Synt. Verh., S roulqaïs)
:
1
12,
p.
209;
les
ainsi (phrase d'Im-
'amsa{y) hahluhâqad tahattara «(a été au soir) son (forme fémi-
nine) lien a été
rompu
)).
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
152
—
8 A. Arabe, suivi d'un
Emploi du
complément peut
de l'aecompli à l'accompli
,
soit
que
un autre nom
:
dans
s'il
participe.
—
celle
complément au article)
il
a
Grundriss, p. 64; II, p.
En arabe moderne,
33
comme
au moins
dialectes
,
et
sphère
comme
sorte
que
la valeur
ou
si
un
avec
(avec ou sans
verbe
(ou
alqàtilu
:
3o,
II, S
i).
de
déclinaison rend ces distinctions
la
les finales.
D'une manière générale,
employé comme centre de phrase, peut
dans l'inaccompli,
les
comme un
l'accusatif
la perte
caduques en ce qui concerne ticipe,
la
le participe
si
forcément inaccompli (Wright, Ar. Gr.,
est
participe
dans
peut être aussi situé dans
génitif reçoit l'article {^al-qâtilu nnâsi),
il
soit
(celui qui a tué des
hommes), de
ambiguë. Au contraire,
un complément à
qâlilun) nnâsa,
hommes
meurtrier des
le participe construit ainsi
cette construction est
,
son complément au génitif,
est sans article et a
l'inaccompli (celui qui tue ou tuera des
de
un
classique
de l'inaccompli. Le participe ne peut appartenir
qâtilu nnâsi «le
hommes)». Cependant
En arabe
être situé par sa construction
se situer
par-
le
dans l'accompli
et
a été vu p. /i8. Cependant, dans certains
il
dans ceux-ci pour certaines constructions ou pour
verbes de certains sens
,
participe peut servir de substitut au parfait
le
dans l'emploi de parfait-présent. Cette question mériterait une étude qui qu'amorcée au moyen de quelques exemples.
n'est ici
En Oman,
il
avec complément (quand le complément est
est attaché
dans différents temps
situer il
le participe
pronominal,
suffixe
(
Reinhardt
souvent parfait-présent;
est
culin)
En
l'a
au moyen de
Oman,
,
l'emploi
du
participe
surtout fréquent en phrase interrogative à certaines personnes
à
Alep
(fém.)
la :
,
quand
il
reçoit
:
266, /laS,
;
laivën
'ëhdduyon, a Jérusalem
:
min kâbsb
elhibr "ala
Dans une phrase non
«(un
frappé».
au moins
et
A.,
1906,
II,
wën mâhddlihom «où
:
p.
iB^
,
peut
il
p.
261,
les
as-tu
(participe indéterminé
Uâwle «qui a renversé l'encre sur
—
je
de parfait-présent n'est nettement marqué que le participe;
au mas-
parfait-présent semble
dans certains parlers
/.
mais
h^iti),
sujet
interrogative, Bauer, Pal., §
essubbâk; anafàtho «ouvre la fenêtre
iq4) précède
l'a
comme
désinence de parfait; Barthélémy,
avec complément)
(voir p.
§
dârbinno
un complément pronominal
emmenés?»; Harfouch, Drogman,
la table ?». iflali
q5o
frappé», dârhitno «(un sujet au féminin)
Syrie-Palestine
prendre
Oman,
,
§
un
48) peut se
-(n)n, voir p.
l'ai si
83
,
p.
1
09
:
ouverte». Mais le sens le
Bauer, Pal., S 83
:
verbe auxiliaire sàr isqi sskûl; strt sàqtha
,
PARFAIT-PRÉSENT.
—
«arrose les fleurs
maqdûh
sâr
«il est
Au Maghrib
"ammu
hdîit
M. W. Marçais) kâhdr
ya
«
du Tchad
—
Mâs
telles
D'après Lethem, Shuwa,
:
(
Beaussier,
conditions)», etc.
Usage de hlâs,
« fin
,
fini »
,
etc.
iamma
pour en marquer
déjà » se postposent au parfait
duratif.
(dans
«il a été élevé
les particules
,
:
(pour femme) sa cousine»; (d'après
«il a pris
85. Arabe de la région du Tchad. région
83
p.
»(*'.
certains participes servent de parfait-présent
,
Dict., p. 6) hâdi
la
Spoer Haddad, § 919,
je les ai arrosées»;
percé
153
la
— En « être
arabe de
complet »
valeur d'accompli
176, ya, hlâs, ya Mâs, tamma,
p.
s'emploieraient indifféremment pour l'accomplissement présent (parfait-
présent) ou passé (plus-que-parfait); mais Garbou, Méthode, p. 198, ne
donne que
hdlâs
pour
le parfait-présent
d'arriver», ana sëtah hlâs «je
m,
(voir chap.
spéciale
du
les parlers
S
101
).
Dans
parfait-présent.
de
la
:
hu ga
fait»;
l'ai
ce cas,
on pourrait donc parler d'expression
région (voir encore au futur antérieur, chap. vu).
86. Arabe occidental (et arabe d'Arabie).
marquer l'achèvement
juif,
p.
(c'est-à-dire sans doute
cet
usage
qu')il
est râ- avec les
rhaht «j'ai gagné»; à Constantine, 1.
3
:
sâ^àti
suivant
(même
présent avec (voici
que
Voîr encore
Le
duratif
je vous disais)
iMais l'emploi
'^^
râkum
:
de
cette
:
la
:
à
plupart des
est
réduit);
venu». Mais
pronoms. Alger
Mejdoub ben
Cohen, Alger essen-
la particule
juif, p. 9.58
:
râni
Kalafat, Fables, p. 21,
mon
heure (1)»;
klttiwuh «vous l'avez
Rabat,
à
mangé»; l'exemple un
parfait-
râna kunt nqôl Ikum kûlu «je vous
ai dit
forme spéciale de parfait-présent
est relativement
une insistance ^^\
«ôyj'r^ p.
parfait simple est
(Marçais,
dans
mangez».
éwa
lai.
normalement
fait-présent; ainsi le très fréquent //»?>«/
compris?)
,
endroit) montre que cette particule peut former
un passé
rare et comporte
'*'
86
p.
—
à Alger juif, le démonstratif hâda
huwa «lui»
râhiwuslçt «voici qu'est arrivée (9-3)
Brunot, Ynllah,
Particules présentatîves.
actuel de l'action passée. Ainsi
3^6.: ivâda ga «(voici
pour
tielle
—
joignant au parfait, peuvent servir
se
pronoms régimes;
parlers, hâ- avec les
w
vient
il
serait plus-que-parfait
peut y avoir des différences d'usage entre
Il
Ces particules (voir p. 89),
précédé de
fwlàs «il est arrivé,
y a hlâs
Taujjer,
p.
63,
1.
allah 'tttàna 'alâ qodd qolbna
f»ar-
Dieu nous a donné à
«fj'ai
cœur (désir)».
18)
la
«eh bien
mesure de notre
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
154
Le
même
p. /i85
:
emploi a été signalé en Arabie du Sud; Landberg, Da^nak,
elyôm rana ratfafna min em-bard «aujourd'hui (voilà que) nous
avons tremblé de froid».
— La
87. SuDARABiQUE MODERNE.
analogue au qad arabe en combinaison avec
lement
usages à marquer Tachèvement
Cette construction ne distingue pas formel-
le parfait.
du plus -que -parfait
parfait -présent
le
particule ber qui est, par ses emplois,
sert entre autres
,
c'est
:
exemples suivants contiennent des parfaits-présents III, p. /i6, n"
shauri
9), mehri
endroit, n° 7), soqotri se
ma
dressa» («et
n° 6,
mehri
:
rêvé», soqotri
Les
résultatif.
gerbe
(même
bek sodimk «j'ai rêvé»
:
wubiroh diho hameleh "esoh «et déjà de moi
la
dressée»); Bittner, Mehri, V, 9,
s'est
un mendiant) bar
(tu n'es pas
:
un
(Mûller, Mehri Soq.,
ber kenhe helmek «j'ai rêvé (i-3) encore (2)»,
:
ber helmek «j'ai
:
:
gerbe p. 9,
com-
giribk tûk «j'ai [bien]
pris toi».
Mais ce ne sont que des exemples de ber entre autres;
une expression passé «il
en
fixe;
momentané
:
(Mûller, Mehri Soq., II, p. 8,
s'avança», ou au passé duratif
teraa
«
xiliaire
car elle faisait paître »
kân
et
(
un imparfait de
:
(même
segas «pourquoi (1) as-tu
ny
a
pas là
ber invariable
8), soqotri
1.
endroit, ,
1.
:
bernesor
5) ber biroh kânoh
puis conjugué , ensuite l'au-
verbe). D'autre part, le parfait simple peut
avoir le sens de parfait-présent, Mûller, ita
il
peut se trouver dans une phrase au
effet, ber
Mehri Soq.,
fait (3) ainsi
III, p.
/i
5,
1.
2
:
ifol
(a)?»
Le sudarabique moderne a, d'autre part, une construction durative qui
un
consiste dans l'adjonction
du
Quand
précédé du relatif et que l'ensemble de la phrase
le parfait est ainsi
ne comporte pas Jahn, Gramm., p.
kS;
ainsi
:
88. GuÈzE.
de passé
l'idée
p.
hët
relatif à
i33-i34;
y a expression du parfait-présent. Voir
t'es
66-68;
S'AaMr?', II,
caché».
verbe waddaa «achever» est assez souvent employé
pour donner au parfait précéder ou suivre
il
Bittner, Mehri, III, p.
dà katirik «tu
— Le
,
des temps principaux du verbe.
le
sens de parfait-présent.
le parfait
du verbe
Il
est
principal; celui-ci
conjugué, peut
(quand waddd'a
précède) peut être, en outre, précédé de wa- «et». Epîtres aux Romains,
6,2: waddana waddaku
môtna «nous
vuabadlku
tx
je
me
sommes morts (au péché)»; Osée, 12,8:
suis enrichi V,
PARFAIT-PRÉSENT.
du
Mais l'expression normale Chaîne, Gramm.,
i36
p.
155
parfait -présent est le parfait simple;
masana kama msgad
:
lôtû
«nous sommes
ve-
nus (i) pour (9) r(6)adorer (3)».
88
— Le
TiGRiGNA.
bis.
présent, et remplace
mais
positive; p.
69,
gérondif est employé pour exprimer
normalement
en
s'emploie
parfait seul
le
propos de ce
etc.; à
fait, voir les faits
le parfait-
dans cet emploi, en phrase
le parfait
phrase
négative
(Offeio,
amhariques, S 90).
Le gérondif peut être seul ou accompagné d'un auxiliaire du présent, sans qu'il y
soit 'allô, soit 'àyyu,
ait
de différence de sens;
il
arrive
que
les
auxiliaires soient cumulés.
deux
Kolmodin,
Traditions,
n°
186, 9
talimômunâ
:
nous a trompés»; Vito, Gramm.,
tesse)
«ayant trouvé (3)
liamisu tasngiru
nageant arrivés»
{h)r)',
;
p.
:
:
«il (pluriel
qwosây haità 'ayyà
'dmmô «puisque (4)
119,7:
ditions, n°
ce village est j'elative,
'dzâ '^adday
.
.
sommes
p.
126
:
dakîmâ
(i-2-3)»; Kolmodin, Tra-
je suis fatigué .
passé (5) en
a
(9-3) quelque chose (1)».
Exemples de subordination lâche par 'dmmô; Schreiber, 'allahu 'dyyà
il
hasthnâ 'allônâ «nous
:
mangé
«j'ai
de poli-
wehag mali'u rahibatvwo
le fleuve (1) plein (9)
Schreiber, Manuel, p. 126
126
p.
6/»
gwalgwal kwâynu 'dyyu 'ammô «puisque
devenu une campagne». Exemple d'emploi en proposition
Offeio, p.
i54
monde
a (3) créé (2) le
:
'^âlâm fafiru zallô 'egzî'abdher 'syyu
(1) c'est (5)
que»
avec dshri, ddhrd, ^Bndahra «après
En
Dieu (^)».
ddhri
:
«(celui) qui
proposition temporelle samgilu «après qu'il a
vieilli».
On suivi
peut considérer que
(|ue la suivante;
zaymasaku «de
que
le
parfait-présent est exprimé par l'imparfait
du gérondif kwâynu «étant, ayant Vito, Gram., p.
l'eau
je ne suis pas
— tombe —
venu
» («c'est
66
été,
:
il
may
ayant été
a été» dans une phrase telle
yawaqqd^ kwâynu 'syyà qaltifâ
—
je suis
— me
pressant
—
parce qu'il a plu que je ne suis pas venu
vite»).
Le parfait simple remplace rarement Manuel,
p.
i55, dans une
envoyé) m'est arrivé, je
89. Tigré.
—
lettre
[l'Jai
:
Schreiber,
reçu)».
L'expression normale
simple; Littmann, Princeton,
parfait -présent;
le
bashanni taqabalku «(ce que vous m'avez
I, p.
3i,
du 1.
parfait-présent est le parfait
90
:
nargusfën samdënni «Nar-
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
156
gousfèn m'a trompé
une armée
razziés, «
un monstre
est
Cependant, complexe
p.
;
i
/i
o
zammatnà karâyi masat
:
io5,
p.
1.
8
:
«
nous sommes
wagnây tswalladâ
».
peut arriver que
le parfait-présent soit
exprimé par un
ou passif avec haUâ conjugué. Etant donné que
employé par
comme
ailleurs
comme un
le participe
i
1.
,
venue (arrive)!»;
participe actif
:
hallà n'est pas ici
né
il
»
est
copule
adjectif verbal attribut
,
;
on ne peut considérer il
y a bien une forme
composée.
Pour
deux exemples, pris dans des traductions des
le participe actif,
Evangiles faites sur l'ambarique p.
20a
(les
sont cités dans Littmann, Z.A., 1897,
deux verbes sont de sens neutre); des sondages dans
Pour
exemples dans Littmann, Z. A., 1899,
le participe passif,
même
de
les textes
donné de nouvel exemple ^^\
Princeton n'ont pas
de
,
mâsd' hallëkô «je suis venu»; qârbat hallët «elle s'est approchée»
:
dans Princeton ,
29,1. i3:
I, p.
'dttâ 'ad
p.
99;
zamût hallâ «cette tribu
a été pillée».
— Le
90. Amharique. stitué
par
la
parfait -présent (en phrase positive) y est con-
réunion étroite du gérondif, régulièrement conjugué, et de
l'auxiliaire alla.
Celui-ci
ne prend de désinences qu'à certaines personnes (3" pers. fém.
sing.; Impers, sing.;
en
de
était
même
abrégée invariable
Gramm.,
§
composants
32
,
-al
3'
telle
ramassé » laqmâllàc ,
plexe
'*'
:
« et
de
la
forme. Elle est écrite en un
« elle a
composée
il
a
:
laqmwâl [<:laqmo
ramassé » laqmwâccawâh il ,
«et» peut
ramassé »
,
mais
il
s'infixer
les a
-\-
alla) «il a
ramassés
comme
les
»
,
etc.
pronoms
:
peut également se suffixer au com-
laqmwàhm.
D'après une communication écrite de
M. E. Littmann, recueillis
26/1; Armbruster,
réduction de la flexion d'un des termes
la cohésion
enclitique -m(nij de sens
laqmommâl
il
a la forme
il
pronoms régimes sont attachés au gérondif, par conséquent
insérés au milieu de la forme
Un
témoignage de Ludolf,
plur.); partout ailleurs,
(Praetorius, Amh., S 207, p.
marquer
à
siècle, d'après le
pers.
io3). Une
p.
suffit
seul mot. Les
au xvn*
à la
les
exemples
qu'il
avait
dans l'évangile tigré ont été éliminés
dans une édition ultérieure. Le composé du
participe avec hallà s'entend dans la conversalion;
même hallâ.
mais
on
emploie
plutôt
sens une combinaison
du
dans
le
parfait avec
PARFAIT-PRÉSENT.
157
Dialectalement, dans la province de Godjain(Armbruster, Gram., p. io4) la
forme
est différente
:
la
première composante est
conjugué, et augmenté de -{d)nn; l'auxiliaire est
pronoms ou de
insertion des
ramassé», laqqamaunnâl est à
:
-(djnnà
harari et
le
ci-dessus
éléments de sens «et,
les
gouragué, voir S 91).
le
est
employé chaque
fois qu'il
y a insistance
d'une action. Mais le parfait simple est employé
le résultat
simplement énoncer une action passée,
moment
laqqamannâl «il a
:
en amharique, -['djmmô en tigrigna, -ma en harari
Le parfait-présent composé sur
régulièrement
à toutes les personnes
ramassé». L'explication de l'élément -nn-
chercher dans un rapprochement avec
puisque»»
(pour
comme
-m-
«il l'a
le parfait
-âl;
passé. L'usage peut se
Dans bien des
si
comparer à
si l'on
proche d'ailleurs que
du
celui
veut
soit le
français de Molière.
une nuance à peine sensible on peut employer
cas , suivant
,
indifféremment l'une ou l'autre forme.
Exemples du parfait composé anUdccâllahu «j'ai apporté (3)
3o
du
:
88
Afevork, Guide, p.
qay kafay
:
velours (a) rouge (i)"; Mittwoch, Erzàh-
Ae
vêtement
est épuisé à leur détri-
lungen, n°
X,
ment
n'ont plus de vêtements) w; mais avec le parfait simple,
(ils
p.
endroit, p. 3i
entendu (4)
:
bbs alqobaccawâl
:
ydhn wârye kamàn sammâs «de qui
cette (i) nouvelle (a)?»; p.
acheté (3) pour cent (i) thalers (a)».
d'un récit, un
parfait est
précédé
36
Dans
l'écriture)
:
la
forme pleine
bamato bdtr gazzàhût «je
la
l'ai
phrase suivante, au cours
d'un parfait-présent en fonction de
présent historique exprimant l'achèvement
masculin singulier a
:
même
(3) as-tu (féminin)
Chronique de Théodoros, éd.
à la 3* personne
(ici l'auxiliaire
détaché du gérondif dans
alla et est
Mondon,
p. 5,
la
1.
dgziàbah^ ladagâc kâsâ radio alla-nnâ hullum dal hona «à ce
bazih gizye
:
moment
(i-a)
Dieu (3) a (7) aidé (6) le dédjazmatch (li) Kasa (5) et (de sorte que) (8) Kasa, tous (9) [ses ennemis] furent vaincus (1 1-10)» (Dieu ayant aidé. .
il
.
eut la victoire).
En
phrase négative
employé. n'a pas
Il
eu
est facile
lieu
,
d'une manière générale
,
seul le parfait simple est
de trouver une raison logique à ce
s'observe en tigrigna (§
88
bis, p.
i
comme
ci-dessous).
:
un
parfait-présent
acte qui
même
fait
55). Mais la logique ne gouverne pas
langage; l'analogie est plus puissante; aussi bien t-il
fait
ne peut pas être considéré dans son résultat. Le
négatif dans certains
le
le
gérondif s'emploie-
parlers
locaux
(voir
,,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
158
L'objection à l'emploi de
u est qu'apparente
;
la
négation
est sans valeur si la
du gérondif
aussi l'emploi
dam
régulièrement conjugué est-il fi-équent
yàllum
laqmo yàllàm
«n'a-t-il
ramassé?» (comparer
pas
de
suivi
les
négation
l'auxiliaire négatif
les interrogations faits
concernant
:
le
plus-que-parfait, § 107).
Ce qui précède concerne le parfait
En
composé
particulier,
n'est
En subordonnée
les propositions principales.
pas normal.
en proposition relative,
le parfait
ralement employé; ainsi, Afevork, Guide, p. 88
:
simple seul est géné-
tâgaràwô yàmattût kafây
«le velours (3) que vous avez apporté (2) de votre pays (1)".
Cependant, un gérondif peut être
ou par
s-
pendance,
(voir p. il
n'y a pas
pas forcément Théodoros, éd.
la
terme composé
Mondon,
p. y
wadqaw
match
(2) et (4) les
Kasa
de
alla
subordonné par
le relatif
conjugue entièrement
(^alla se
et n'a
valeur d'un présent). Voir par exemple, Chroniqm de
banaft tamattaw (1)
suivi
98); mais dans ce cas chaque élément a son indé-
bas
:
yadagâc kâsâ sàu-nnâ yadagâc gwâssu sàw
hommes
(3)
du dédjaz-
du dédjazmatch
(5)
Gochou
«alors que (11) les
s-âllu
hommes
(7)
(6)
(12) tombés (10) frappés (9) par les balles (par fusil) (8)»; on peut traduire «alors que les hommes. . étaient tombés sont là
(étaient
là)
:
frappés par les balles
Dans des
.
w.
cas particuliers, le gérondif peut être
au sens de parfait-présent (voir surtout possible
s'il
le tigrigna, p.
y a interrogation; Afevork, Roman, p.
radamân mdih nuro ^un domestique Des phrases wàstan
«
comme
employé sans
que
celles
nous mentions »
,
cite
(1)
auxiliaire
i55). Cette construction 7,
17
1.
:
est
gwa-
[jamais] été (3) ainsi (2)?»
a-t-il
Armbruster, Gramm., § 65,
bacdkkola hunàn « nous étions pressés
v
p. ,
17^
:
ne s'em-
ploient pas de manière tout à fait indépendante, mais plutôt dominées
par une question précédente «(Pourquoi disiez-vous
(c'est
que nous étions pressés)»; voir encore au chapitre
Ce qui précède concerne seul est voir
— —
ceci ?)
mentant w, «(Pourquoi ne vous êtes-vous pas arrêtés?)
beaucoup plus
M. Cohen,
la prose.
n"'
en
ni, §
107
lin.
Mais en poésie l'emploi du gérondif
libre et se renconti-e
Couplets,
[C'était]
Etant pressés
pour
8, 9, lo, ainsi
maslôn «il m'a semblé (6) [en rêve] que
j'étais
la
ta-ràs
simple énonciation
walye gârâ zamdcce
en campagne (5) avec (1-^)
leRas(9)01ié(3)». Il
se trouve,
dans certains parlers locaux, des emplois différents du
PARFAIT-PRÉSENT.
159
gérondif seul; Guidi, Z. A., VIII, p. 269, a signalé d'après son infor-
mateur Ketla Giyorgis, en quelques points d'Abyssinie (notamment dans
montagneuse du Choa occidental), des emplois en phrase négative
la partie
et relative
quia
H
pendante.
dans
Il
n'est sans
mêmes
que
,
est
en usage dans ce
se soit
les
commun,
doute pas téméraire de supposer que
parlers cas.
la
,
La
forme de l'amharique
les
XXXIII,
p.
io3
gérondif
le
en amharique
gérondif absent est suppléé par l'emploi de -ma
«de
:
que
comme
et d'a//a)t^^.
une forme de verbe quelconque
avec valeur
avec alla
de ces phrases (comparer au para-
composés d'imparfait
— Le
91. Harari.
parce
c'est
commun
particularité dialectale est
exclu
reste
l'auxihaire
enclitique sur
S9tan
pas mangé», yatalabsô-tu bhs «r(2) habit (3)
n'y a pas d'exemple cité en phrase positive indé-
étendu aux phrases négatives ou relatives;
graphe \lil
ratif),
na
albaltôm «il
:
été revêtu (1)».
sorte que, en
et suiv.); ainsi,
(parfait, imparfait, impé-
conséquence» (Littmann, Z. A.,
Mondon, Har. Gour.,
71 bas
p.
:
seadi-mâ
«partage en conséquence donne-moi (ayant partagé donne-moi)».
ne semble pas qu'une forme munie de -ma puisse se combiner avec un
Il
auxiliaire
pour jouer
le rôle
de parfait-présent en proposition principale
place est donc laissée libre pour
la
parfait, voir S
GouRAGDÉ.
parfait simple.
le
(Sur
:
plus-que-
le
108.)
— Un
-m est très souvent joint au parfait dans des conditions
qui restent à déterminer exactement (Mondon, Har. Gour., Enquête personnelle); en tout cas, cipale
il
est
employé normalement en proposition prin-
au passé momentané; Mondon, Har. Gour.
ahâla bel cânam «il se leva (1) [et] alla
(/i)
Les conditions sont donc différentes de ici
p.
1 1
8 milieu
:
tarassam
celle
du harari; mais
il
».
n'y a pas,
non plus, expression du parfait-présent. Le
parfait avec -m se présente en composition
yâlla, voir $
Jean,
(')
lîeu
,
à la maison (3) de son père (3)
2,17,
àl
,
p.
citée
100) «qui
existe»,
Le gérondif peut
se
voir S 107.
composer avec hôna
au lieu de alla; mais ce n'est qu'avec anda-
avec y alla (au lieu de
la traduction
par Praetorius, Amii., p. 5 08
Pour un emploi du pariait-présent au
du plus-que-parfait,
dans
:
de l'Evangile* de
fosàsàmu katamûn tatâ-
interposé, en phrase conditionnelle
mye andahonhu (ou andahôn) ramassé» (ci-dessus, rius. Amh., S
36o,
S
69,
:
laqam-
«si j'ai (j'avais)
p. tS.Sn.; Praeto-
p. tiBU).
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
160
fam
yallàhôm «ses disciples (i) se souvinrent (a)
écrit (A-3)».
L'absence de textes assez étendus
permet pas de dire lier
§
comme
(5) quoi
il
a èlé
d'étude assez poussée ne
un parfait-présent composé de
cette espèce est
régu-
en gouragué.
Dans
On
si
et
le dialecte
walani,
peut se demander
\à9).
s'il
le parfait,
ne
s'y
au
lieu de -[ajm, a
cache pas l'auxiliaire
a/-
une
finale
(voir p.
-(«)?».
loi
et
CHAPITRE m. PLLJS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR).
92. La notion exprimée par
un moment
antérieur à
situé
moment
verbe peut être située dans un
le
dans
passé; ce temps relatif est
le
un passé
du deuxième degré. La plupart des langues
quand
s'agit d'actions
il
employer des est arrivé
;
il
suites
se dispensent
momentanées
d'exprimer spécialement ce passé successives. Ainsi le français peut
de passés ordinaires
a ouvert la fenêtre »
De même, en sémitique,
;
,
juxtaposés ou subordonnés arriva
« lorsqu'il
il
,
«
il
ouvrit la fenêtre »
).
(
l'accompli suffit habituellement à exprimer le
passé du deuxième degré.
Mais on peut s'arrêter à un résultat d'une action antérieure
parfait-présent, avec
mélange de
moment du :
il
l'idée
de temps
français, plus-que-parfait et passé antérieur
arrivât», «il avait fini d'écrire lorsqu'on
Comme
passé pour y considérer
l'a
:
le parfait-présent (ainsi le
Souvent aussi
,
il
les
de
et
«il eut
celle
de durée (en
terminé avant qu'on
découvert»).
expression correspondant à cette notion
en sémitique, au lieu de l'accompli,
le
y a alors un correspondant passé du
mêmes
,
on trouve quelquefois expriment
résultatifs qui
permansif en accadien, voir p. 1^9)-
se rencontre
de véritables plus-que-parfaits
,
composés
d'un passé de «être» et d'un parfait, d'un participe ou d'un gérondif du
verbe principal.
Ces temps composés sont généralement duratifs; mais
que l'usage
s'en étende et qu'ils
expriment
même un
degré momentané (ainsi qu'il arrive aussi en français avait prononcée fut STSTKHB VERBAL.
mal comprise»,
«il n'était
il
peut arriver
passé du deuxième :
«la parole qu'il
jamais venu jusqu'ici»). La 1 t
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
162
momentané de deuxième degré
limite entre le passé
et le résultatif
passé
est partout difficile à tracer.
On
verra que, dans certains parlers qui peuvent à roccasion exprimer
par une forme spéciale
le plus-que-parfait
Dans
treint.
au contraire,
d'autres,
l'usage de cette forme est res-
,
parfait simple n'est presque pas
le
employé comme passé de deuxième degré
et
il
cède régulièrement la place
à des formes nouvelles propres à cet usage.
93. Exemples de l'emploi de l'accompli sémitique en fonction de passé
—
DU deuxième degré.
dans Delitzsch iss. Gr., ,
—
Accadien. p. 9*,
5
1.
Prisme d'Asurbanipal
du bas
col. III
,
22,
,
mada(atjtasu mahrilu sa ina
:
sarrâni aheya usabtilu mu{u)ni adi mahriya « son tribut antérieur que
temps des
rois
Hébreu.
—
mes pères
avaient aboli,
ils
Genèse ,2,5:
ils
[1']
'ëlohi{y)m
«(aucune herbe des champs n'avait encore poussé) car Dieu (4) n'avait pas pas
d'homme pour ko-kZ,
et S
'^al
haâr^s
(1) le seigneur (5)
pleuvoir (2-3) sur la terre (6-7) (et
n'y avait
il
cultiver le sol)».
semble, d'après
Il
p.
fait
du
apportèrent devant moi».
/oQ himti{^y yhwh
/i:/(^)
tirsi
la
longue discussion de Kônig, Syntax, S
i/i2-iZi3, p.
5 1-62
i4-i92,
1
(au sujet de laquelle voir encore
Bauer, Tempera, p. 27), que l'hébreu évite l'emploi de l'imparfait précédé
comme
de wa- «et»
quand
passé
le
passé
du deuxième degré
doit être
exprimé. Ainsi, dans la suite d'un récit, au lieu d'employer la construction
«wa--|- imparfait-]- sujet», on emploie 1
Samuel
,
7
,
1
:
:
« ira- -|- sujet-)- parfait».
ma''àlq(Jij
hao(wjlâ(Jij u-pHisti{ti)m
la suite
way'hi[y) sdmulvvj'el
niggdm{w) lammilhâmâ{lij bayîsrael wayyarem yhwh «et (ce) fut Samuel faisait (faisant) le sacrifice, et les Philistins s'étaient
battre Israël, et [alors]
fit
tonner Dieu.
.
approchés pour com-
».
.
D'autre part, l'imparfait peut exprimer le plus-que-parfait
quand
il
est
accompagné de t^rqm «pas encore», bdt^r^i «avant que»; Genèse, 26, /i5
:
'àni{y) t^rqm 'âk''allq{Jij
encore
fini (2-3)
tie)» (Gesenius-Kautzsch, §
Syriaque. §
267)
:
—
bd^abber \l
de parler dans
libhi{\j)
mon cœur
107,
p.
«moi
(et voici
(1) je n'avais
que Rébecca
39 5; Kônig, Syntax,
S
i35,
pas
est sor-
p.
^9).
Actes des Martyrs , I, 12A, 9 (dans Nôldeke, Syr. Gr.,
wa'b'^ad^ leh seV'yânâi^) bdk''ulmed''em dap'^qad'' leh «et
il
accomplit (1)
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). pour
de bonne volonté (3) tout ce
lui (q)
(4i)
qu'il lui avait
163
commandé
(5-
6)w. Voir par ailleurs, § 95.
Arabe
classique.
Dans
— Le
passé du deuxième degré a des expressions habi-
examinées au paragraphe 96.
tuelles qui seront
temporelles et relatives dépendant d'une proposi-
les propositions
au parfait,
tion principale
le parfait suffît
à exprimer l'antériorité (Wright,
Ar. Gr., II, S 3, p. k). Ainsi Coran, i/i, 5 G bas)
\erh., p.
:
qâla ssaytânu
96
lorsque (3) la chose (5) eut été décidée (4)». (Sur
Freund,
temps
(fî)
relatil
dit (1)
exprimé
de l'exemple ci-dessus,
Zeitsàtze, p. 7/1 et suivantes).
— Le
Guèze.
le
comme lammâ
au moyen de diverses conjonctions, \()ir
par Reckendorf, Synl.
(cité
lammâ qudiya l'amru «Satan
parfait
exprime
passé antérieur aussi bien en propo-
le
que dans une proposition subordonnée en relation avec
sition principale
une principale au passé. Jean, ti, 3o,
dans (5)
cité
par Ghame, Gramm., % 900,
wdsta hagar
'î-hô'a 'îyasûs
village (6)75;
le
rtet
jusque-là (1) Jésus
Vie de
Lalibala, p.
uahara hawdsta wd'dtû gadâm haha rahahallô
dans ce désert où
elle l'avait
et
99,
i/io
p.
D'autres exemples de l'usage
du les
5
wa'dmddhrazdm
1.
:
après cela certes
parfait simple
demeura
comme
passé du deu-
langues modernes, sont encore
cités
—
Phéni-
Les inscriptions phéniciennes jusqa'à présent connues ont livré un
exemple d'emploi du verbe k(w)n dans une phrase exprimant parfait;
il
de ce chapitre.
la suite
—
waââxh.iL
pas venu (2-3)
9^. Expressions particulières du passé du deuxième degré. cien.
:
n'était
trouvée.
xième degré, notamment dans
dans
te
(ii)
mais
est
il
douteux
qu'il
y ait vraiment
dans
le plus- que-
cette
phrase un
temps composé. C. I.S.,
milieu
ment
du
l"'
partie, n"
a été érigé.
leur père
(
Le sens
.
•
.
98,
p.
109;
avant J.rC; bgne 5
ni* siècle .
.) [étant]
inscription d'Idabe (Chypre), :
hndr
's
l'ex-voto qu'avait
hn ndr 'Imm «(ce
du
monu-
voué (promis par vœu)
de son vivant)».
n'est
pas douteux, mais Im ndr laisse place à trois interpré-
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES,
164
talions, qui ont été toutes trois proposées
participe;
ndr est un parfait;
i"
:
composé comme en arabe classique
plus-que-parfait
,
(§
aussi traduire par
un
été) vouante, le plus-que-parfait étant suffisamment
«vœu»
An; 3° ndr est le substantif
non
«qui avait
moins vraisemblable,
le
force de plusr-que-parfait
95. Aramèen ancien. dialectes
:
vœu de.
— Le
«(nous rebâtissons)
327,
p.
—
occidental ancien,
années)»; dans §
les
617)
:
82), exprime
la
Esdras
hwh qdmyn
bnh
,
maison qui
Papyrus d'Elépbantine
Iqbl zy
le parfait
dans
»;
.
lui seul a
participe passif, qui fournit dans certains
(§ l/ii9, p.
le
plus-que-parfait
est joint kh{a)wâ(') «il était» (sur le participe actif, voir 8
b''dne{h}j
.
sûrement kn qui à
c'est
fut (avait
exprimé par
été le
un
^^l
un parfait-présent
Araméen
«que
:
y a
mais on peut
et suiv.);
parfait suivi de participe attribut
il
est
comme
y a peut-être une sorte de plus-que-parfait composé,
il
dans certains dialectes arabes modernes (§ 98
ce cas,
96); 2" ndr
5
1 1
,
:
s'il
113).
haft^a
hàwâ[')
d{(jf)
avait été construite (il y a des ,
1,26
(cité
par Grundriss,
«(bâtir le temple.
de
.)
.
II,
ma-
la
nière qu'il avait été bâti avant nous».
Araméen
oriental.
193 haut),
p.
—
En
(Nôldeke, M«nJ., p. 38/i),
Diwan
syriaque
lmi(y)li[y)n {fijwaw le
Gram.,
§
278,
En mandéen
verbe hw' est invariable; dyw'n dhw' ktyb' «un
moins des exemples de
Toutefois, dans la plupart au
:
les
ce pouvait être
La forme
un passé
dans
est plus nette
duratif (ainsi
la construction syriaque
avec les pronoms médiats (sur l'usage
p.
1^9 bas)
:
en
effet l'auxihaire
(^Grundriss, I,
Pourtant
la
nom
la
et
un
du passé
§26/1, p. 682):
C.
I.
S., n°
176,
plus-que-parfait.
1.
1,
n'est
un
actif
passajje
du
comme
il
etc.).
participe pas-
parfait-présent actif, voir
bien
sàmi{tjy {h)wâ^) lan
un verbe
traduction par
il
s'insère entre participe et dési-
cohérence formelle est moins grande
Comparer
traduire par
comme
complexe semble
le
«le temple
:
en état d'achèvement»,
sif
nences de manière que
ce genre,
aient eu l'impression d'un passé anté-
sujets parlants
était construit autrefois», «ils étaient
f')
(Nôldeke, Syr.
avaient été achevés».
(substantif féminin) qui avait été écrit».
pas sûr que rieur
^tils
un temps composé
«nous avions entendu».
si le
sujet logique est
ne s'impose pas
:
un
(Nôldeke,
analofjue où le contexte n'invite
pas à
-
PLUS-QUE-PARFAÏT (PASSÉ ANTÉRIEUR). Syr. Gram., p. avaient
( i-/i )
Malgré
(
gB bas)
i
3
bâtis
)
l'existence
(
)
»
,
«
de cette forme,
le parfait
yâdl'd
«car (3) Pilate (4) savait
knhne[')
par (5) jalousie (6) [que]
(était
».
simple exprime normalement
même
Pe[y)latu{w)s ddmen
{K^wâi^) g''e(y)r
Perses
les
qui avaient été bâtis par les Perses
passé du deuxième degré en syriaque
le
«que
da-b*ne[yjn {K)ivaw ldp^u{w)rsâyei^)
a
165
;
Marc
ainsi
hdsâmâi^)
,
i
5
,
i
•
o
'asbmu(wh)y rahhay
[a] sachant [i]) que
[c'était]
(8) des prêtres (9) l'avaient livré (7)
les chefs
[parfait simple]». Il
a déjà été observé, S
78,
p. i/i6,
que
combinaison d'un parfait
la
et
de {h)wa en syriaque n'est pas une expression particulière du plus - que
mais
parfait;
un
elle
peut exprimer ce temps ni plus ni moins que ne
parfait simple.
De même pour l'araméen
le fait
palestinien, où cette construc-
tion est plus rare.
Abam^en oriental moderne. S
88e,
ment
p.
suivi
i5A,
— En
tôrânï, d'après Siegel,
plus-que-parfait est formé par
le
un
parfait
Tûr
'abdîn,
immédiate-
de -vo invariable.
D'après Sachau, Mosul, p. 5o, plaine de Mossoul
derne, S 61
,
p.
comme
1 1
6)
rfrg
:
wâ
fe «il
Rhétoré, Soureth, p. 76, 80
mais
que-parfait;
il
plus- que -parfait est exprim.é dans la
le
en syriaque classique (sur
88, donne
et
p.
83,
cite cette
plaine de Mossoul et dans les montagnes
gion d'Ourmia; mais
cette
même
donne aussi une autre forme
Maclean, Vemacular, S3i,
il
la traduit
wâ en araméen mo-
avait posé».
forme de plus-
(voir
ci-dessous);
forme comme usitée dans
du Kurdistan
,
la
rare dans la ré-
comme un passé momentané ou une comme un plus- que- parfait
expression d'imminence dans le passé, non (voir §
78,
p.
1^6).
Le plus-que-parfait
le
plus habituel (d'après Nôldeke, Neusyr, §i5i,
p.
3o8; Maclean, Vemacular,
p.
iô3)
S 3 1, p.
à finale -à) avec le passé duratif l'auxiliaire
il
,
ployer
comme
diversement abrégé dans son
auxiliaire
un passé
332,
lui
est postposé;
mais peut aussi être contracté avec initiale (à la
3*
peut être un simple wâ). D'après Soureth, p. 10 3, on peut
khmvln-wâ «j'étais»; dans ce cas
S
passif (à l'état déterminé,
du verbe-copule qui
peut être de forme pleine
le participe et
83-84; Rhétoré, Soureth,
du participe
consiste en combinaisons
duratif
personne,
même em-
composé du verbe «être»,
le participe suit.
,,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
166
Le plus-que-parfait
82
présent (S
,
«je n'avais pas pensé»
m-aiha
wa(w)
(')tye
dans sa formation au parfait-
défini est parallèle
ici
p. i5o).
peut se nier
Il
et se
subordonner
précède
(ici l'auxiliaire
le
:
win-wa hslbâ
le participe); hûqirûn.
.
.
venus».
«ils s'inform(èr)enl d'où ils étaient
L'emploi de ce plus-que-parfait semble être normal pour l'expression
du passé du deuxième degré Soureth, p. a A 3
n° 6
,
p. 2 5
;
—
96. Arabe classique.
soit Il
63
1
)
:
il
i
etc.
,
En arabe,
les
textes
de Rhétoré,
^^'.
)
le
parfait exprimant le plus-que-
précédé de qad qui lui donne une valeur de
est soit
composé avec
kâna;
l'auxiliaire
les
deux systèmes
« résultatif »
cumulent souvent.
se
y a donc expression diverse, mais générale, du passé de deuxième degré.
Comme avec
il
a été vu au paragraphe 83, p. i5o, un des usages de
le parfait est
marque que
ce résultat était acquis
y a expression d'un plus-que-parfait. C'est
pagné de qad dépend d'un autre ci-dessous est p. 5
)
:
hakara
une
<jnd
d'indiquer qu'un résultat est acquis. Chaque fois (pie
l'ensemble de la phrase il
notamment
(voir n" 2
,
employé seul (en deliors du cas vu au paragraphe 93,
parfait n'est pas p.
1
le
fawagaddhu qad hakara
de bonne heure chez Fadl (de meilleure heure) à
la
et
passé
(Wright, Ar. Gr., dâri rrastdi «
'ilâ{y)
(le) trouva [qu'jil était allé
il
le
parfait (l'emploi de kâna qui sera étudié
variété de ce cas général); ainsi
'ilâ{if) Ifadli
dans
cas lorsque le parfait accom-
il
II,
alla
de bonne heure
maison de Rachid».
y a aussi plus-que-parfait quand une proposition est jointe par wa-
Il
or» à une proposition qui exprime
t?et,
Reckendorf, Synl. descendit (1) et
(
2
Verh., p. )
298)
sa couleur (5
)
:
le
passé
(Tabarï,
cité
dans
nazala wa-qad tagayyara lûnuhu «il
changé
avait
(
S-k) [lorsqu'il descendit,
sa couleur avait changé]».
Le plus-que-parfait indiquant une circonstance accessoire peut précéder il
le parfait,
est alors
qui est le centre du récit, et se trouver en tête de phrase;
au moins habituel que qad
dans Synt. Verh.,
p.
298)
faqiiltulahâ «la mère(/t) de rice
C
soit renforcé
par
laqad 'amarat bi-lbuhli
:
Mohammed
la-
(Hamadânï,
cité
'ummu muhammadm
(5) [m'] avait enjoint (1-2)
l'ava-
(3) [d'être avare]; alors je lui dis». Le plus-que-parfait peut
prime par [kiiii).
le
aussi être ex-
présent-futur précédé de
Sur cette combinaison
comme
qam passé
momentané,
voir
p.
présent, voir p. i5o.
lia;
comme
parfait-
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR).
H semble
qu'il
ait
y
subordination du plus-que-parfait «^arf-f parfait»,
au moyen d'un auxiliaire, dans une phrase
dans Reckendorf, Synt. Verh., 'aznrnâka 'ummaka
«
167
29/1)
p.
telle :
que
la suivante*(Tabari, cité
laqad ragawnâ *an nakûna qad
nous avions espéré que nous t'avions poussé à
visiter ta
mère». Mais on peut croire aussi à une nuance conditionnelle «que nous t";m rions incité»;
comparer
Le plus-que-parfait «il était,
est
i5i
p. 1/17,
exprimé sans ambiguïté quand
fut» est préposé au parfait
il
168 haut.
et p.
du verbe
kâna
le parfait
principal.
La cohésion morphologique de ce plus-que-parfait composé se marque seulement à l'impossibilité de donner à kâna un sens par lui-même. L'auxiliaire il
autonome
comme
est,
verbe principal, entièrement conjugué;
le
peut être séparé par un ou plusieurs mots du verbe principal. Enfin,
il
peut être à une autre personne que ce verbe (voir S 98, Arabie centrale).
Souvent
il
se rapporte plutôt à l'ensemble
(voir à ce propos p.
1
4 et p. 168).
/i
Il
de
la
phrase qu'au verbe seul
n'est d'ailleurs pas répété
y a
s'il
plusieurs verbes coordonnés. L'idée d'achèvement est très souvent ren-
un
forcée par qad joint soit à kâna, soit au verbe principal (sur culier, voir ci-dessous, p. p.
509; Sacy, Gramm.,
I,
168). Consulter Grundriss,
§Zi3o,
91 3; Wright,
p.
Beladori, dans Reckendorf, Synt.
wnggahahu
'ila(j/j ly
amant
« le
exemple en phrase
avait juré»;
993
:
.
.
.
l'avait
relative,
:
I,
p.
9i4
kunnâ qad
:
:
envoyé
qad rahhaytu gâriyatan wa'^allamtuhà
et c,
Ar. Gr., § 3, p. 5.
kâna nnabiyyu. (
1
-3 ) au
waqad kâna
.
.
Yémen »
halafa «or
;
il
Verh.,
«qui étaient arrivés avec qîla lana
(on nous avait dit)»; Wright, Ar. Gr.,
a(vait) été dit
cas parti-
826 a
de Tabari, dans Synt.
alladina kânU 'aqbalû ma^a mâlikin
Malik»; Sacy, Gram.,
nous
)
63 bas
Kitâb al-Agânî, choix de Beyrout, I, p.
p.
998
Verh., p.
Prophète ( 9
II,
S
II,
«j'avais élevé
«nous étions, II, p.
5
il
kuntu
;
une femme esclave
et
je l'avais instruite».
La négation appliquée à
l'auxiliaire
Hudail, dans Synt. Verh., p. 998) je n'avais pas dégainé contre lui »
'')
Il
:
,
celle d'antériorité,
.
nie l'ensemble de la
.waîam 'akun
des passés
.
(les .
.or
Reckendorf, Syntax, S i55 c; cî-de8sous des
exemples arabes,
p.
174
duratifs se rencontrent dans des phrases où
gouragué, p. 181; pour
on
note.
.lurait
forme
salaltu ^alayhi^
(1)
peut arriver que l'idée de durée pré-
dominant sur
.
attendu un passé antérieur; voir
et
aaS; pour
le tigrigna, p,
le
aoi,
,,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
168
Le plus-que-parfait composé peut
subordonner en proposition
se
Hayawân,
avec préposition de yakûna; ainsi Gâhid,
muniqué par M. W. Marçais) wamà kâna ra'âhu
du
«
fait qu'il
Quelquefois,
mise en
personne
tête
le satiriser
finale
(com-
1
yakûna
'an
sans qu'il l'eut (eu) vu
».
choix du plus-que-parfait composé avec kâna semble dû
le
au souci de marquer la
yahguhu min gayrt
zâla
ne cessait pas de
179,1.
I, p.
l'antériorité dès le
début de
la
phrase
;
d'autres fois
de phrase de l'auxiliaire conjugué met surtout en valeur
sujet.
Le plus souvent,
le
la
choix entre toutes les constructions
possibles (^qad seul; kâna seul; qad avec kâna; kâna suivi d'un verbe avec
qad) tient à des nuances de style peu ou pas sensibles.
Le jeu de ces diverses expressions peut amener l'expression nette d'un passé du troisième degré. Ainsi dans une suite de propositions principales
où un plus-que-parfait K
kâna
« Â:ân«
limuhârabatî râf^i bnî Uayti
mis en campagne
.
.
même
du
Gramm. , gama'^a
pour combattre Rafi\
.
degré de passé
161)
p.
fils
«
... s'était
il
de Layth; or ce Rafi'
En subordonnée,
il
y a expresparfait
moment où
«
il
parvenue à Salaheddin
était
rassembla
les
émirs
lorsque S. avait eu appris la nouvelle ...
.
.
la
;
de Sacy traduit
il
avait rassemblé
»
émirs». Noter l'usage de kâna séparé de son verbe principal par toute
les
une proposition subordonnée
Dans
;
dont
et
c'est
le sujet
'•'
figé;
l'expression
L'auxiliaire ainsi il
logique se trouve dans cette proposition
un exposant du
{^Kitâb
mis en tête n'est pas
pourrait ne pas être à
la
troisième
personne masculin singulier.
Dans un introduite
chaque est
cas
par fois
analogue,
une
si
l'incise
et
le parfait
qui
indépendant de kâna
il
^^l
verbe "Aâ«a peut être remplacé cité
dans Grundriss,
459,
p.
667;
Freund,
Zeilsâlze,
60 ).
plus grande
si
sujet
serait
on considérait
les
conditionnels (Wbigut, Ai: Gram., p.
II,
n'y a pas plus que-parfait {Ginindriu,
8
La complication du
est
signifiant
le
aUAgânï
II, p.
particule
que, lorsque^,
tout à fait
passé mis en tête de phrase
du plus-que-parfait,
par -un verbe équivalent. Ainsi
suit
kâna haraga
une phrase temporelle avec un
si
nouvelle concernant l'ennemi ... :
:
kâna lammâ halaga salâha ddini habaru faduvuwi.
:
l'umaraa «était au
justement
160)
p.
un plus- que- parfait dépend d'un plus- que -parfait (Sacy,
équivalant à
ff
I,
wakâna hâdâ rrâ^u qad haraga ...
(auparavant) mis en campagne».
s'était
sion
-f parfait » est suivi d'un plus-que-parfait
qad \- parfait n (Sacy, Gram.,
-{-
i5-i6).
encore
emplois Il,
8
6,
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). Say,
S tis
5ii)
p.
(i-3)». Mais
'armai^y) llâhu 'ahlakahuni
:
présent, au moins avec ^aJ interposé (S
L'usage du participe pour exprimer
dant,
modernes
83, le
p. i5i).
plus-que-parfait
,
fréquent dans
n'est
pas habituel en arabe classique. Cepen-
le cas
d'un participe dans une phrase nominale
,
ne faut pas négliger
il
anéan-
les avait
sens d'une telle construction peut être celui d'un parfait-
ie
certains dialectes
«Dieu (a)
169
coordonnée à une phrase verbale au passé, ainsi (Wright, Ar. Gr., S
i83,
33o)
p.
:
'ilayya
"^âda
wahuwa masquun
moi,
«il revint vers
battu V est l'équivalent de «il revint vers moi, après qu'il eut été battu
97. Arabe moderne.
—
L'expression
ment plus fréquente, en général, qu'en arabe est-il
».
du plus-que-parfait au moyen de
qad manque presque partout. La composition avec kân
simple
11,
et lui
n'est
pas sensible-
classique. Aussi le parfait
généralement une expression normale du passé du deuxième
degré.
Sur
domaines orientaux où
les
le participe est
kân au heu du parfait pour exprimer
le
une grande
Les
se
le
le
compose souvent avec
plus-que-parfait; et
employé seul comme plus-que-parfait. Mais aussi
employé volontiers dans
dans l'expression du résultat, ce participe
récit et
il
est aussi
domaine occidental connaît
partie de ces emplois.
La revue rapide
à étudier à part pour chaque région.
faits seraient
qui suit est destinée à faire apparaître jusqu'à quel point l'emploi du plusque-parfait composé est habituel dans des cas déterminés.
de voir qu'il il
ne
On
variété des emplois suivant les dialectes.
la
suffit
pas de déterminer
la
instructif
forme d'un plus-que-parfait composé
manque souvent dans
faut aussi , ce qui
Il est
peut en retenir
les
ouvrages descriptifs
:
déter-
,
miner soigneusement l'extension de son usage. 98. Quelques parlers d'Arabie et de Mésopotamie. centre de p.
la
côte
de
Indien.
l'océan
—
—
Arabie du Sud,
Rhodokanakis, Dofâr,
§
II,
87,
198, ne mentionne pas d'emploi de plus-que-parfait composé avec kân
seul; mais
un exemple de «g^J (représentant
terait d'une correction
usages de gid est,
comme
parfait; ainsi Dofâr,
[qui] avait
mangé
le
gra^/) -f-
dans un passage (S 4i,
^«^
i38,
+ pïirfait » 6^ haut).
en arabe classique, d'exprimer
I, p. a 7,
repas
p.
57;
1.
7
:
gid peut
le
résul-
Un
des
plus-que-
elgëh gid tgaddà elgadë «il le trouva
même
s'employer après une conjonc-
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
170 tion de
temps
(p.
:
28,
1.
1)
yem git-tgaddû «après
nombreux exemples de
(à côté de
L'expression d'un état passé au
ment
fréquent; ainsi p. 9 5, rr
moyen d'un
à suggérer l'idée de l'accomplissement
34
1.
mangé»
eurent
qu'ils
même
parfait simple dans le
passage).
participe suffît habituelle-
dans
le
passé
;
cet
emploi
est
mdellhum kullhum menadderât saar elliâhom
:
qu'eux tous [étaient] tombés les poils de leurs barbes».
voici
Exemple du
parfait simple
chef (7) là (8)
l'avait fait (6)
(p. 4,
:
»
29)^-5 min hdlâd sultan tântya
1.
une autre
hallëh sëhflha «il vint (1) d'(9)
(5) ville (3)
c'est-à-dire «
,
où
de Sultan (4) [qui]
le sultan
nommé
l'avait
chef».
— Le
Oman. région p.
1
(S
Ba);
\ nslne
22,
cet effet,
bû mâdi
il
est
«moi
je
ne
cas, l'auxiliaire est
«mon
du
résultat (S
le
«nous oubliâmes
,
p.
278
:
ene
:
ma
kint
mnf-
pas compris». Plus souvent que kân, dans ce
Oman, §972,
voir
'«;
Aag
pour nous». Mais
ce qui s'était passé
composé avec kàn (même endroit) l'avais
84
plus-que-parfait.
p.
i5o
:
ahûi^âd kâtub Ibarœe
frère avait écrit la lettre».
Enfin très souvent
Oman,
le
passé du deuxième degré est exprimé de manière très
un verbe de sens «terminer, achever»,
pleine par
f
l'expression
peut être employé seul. Reinhardt, Oman, §
il
'"ahne
souvent aussi tolimillo
spécialement pour indiquer
-48),
p.
fréquemment à
sert
il
participe est d'emploi très étendu dans les parlers de cette
suivi
du
participe.
978, p. i5i yôm nëggëz sârub «lorsqu'il eut fini de boire». /emploi du parfait avec kân comme plus-que-parfait n'est représenté
dans teuse
§
la
:
grammaire de Reinhardt que par un exemple d'interprétation dou-
[Oman,
p.
«j'aurais voulu»,
kint bgît qui est «je voulais»,
278)
plutôt que «j'avais voulu».
Exemple de porelle
(même
du cheval
(
parfait sans auxiliaire en
endroit)
4 ) fut parti
Arabie centrale.
:
(
2
)
— Dans
kân (prononcé cân) avec 3'
yôm
proposition subordonnée tem-
lâd rai Ifaras ^anno «lorsque (1) le maître (3)
de là
(
5)
les textes
».
de Socin, Diwan,
le parfait n'est
personne masculin singulier, d'après Diwan,
exemple relevé
n'est pas
min ba^damâ cân ankerôhû
probant
:
ma'^ârijèh
I, n°
la
composition de
pas fréquente; kân y est figé à la III,
p.
83; mais
70, 18 (dans un
le seul
texte en vers)
:
«après que (1-2) ses connaissances (5)
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR).
remarque de M. W. Marçais, on
D'après une
rayaient renié (3-/i)».
171
observe dans cette phrase l'indépendance de kân suivant l'usage de l'arabe classique (§ 96); l'auxiliaire peut n'être pas à la
verbe principal;
s'accorde avec le
ici il
Le parfait seul peut
être
employé
même
complément de
aussi.
personne que
le
ce verbe '*l
Mais l'expression
la plus fré-
quente, au moins en prose, est le participe; voir des exemples dans Diwan,
m,
339; en outre, Diwan,
p.
poème) sur une
26
I, n°
"^ala
:
homme
wtyah ubadënrâfiat uhalletuh «(un
avait vue (participe) et
fille qu'il
wumtëhâwtn hû
hintin iâifah
envoya à un de ses amis un s'étaient
ils
aimés
(parfait)
w.
—
Mésopotamie.
exprimé par cân
donnent surtout
D'après Meissner, Iraq,
et le parfait le parfait
(parfait)
une année??;
vit (1) la
queue
(/i)
simple
—
79,
coupée]
Palestine.
Bauer, Pal.,
106
p.
ma
:
est
i5
1.
elle-même [que]
:
s'était
lumman achevée
sâf(ë)frusah magsûs dëlha «(le calife)
:
queue de
la
sa ju-
».
— La
Harfouch, Drogman,
usuelle.
plus-que- parfait
38,
et le participe; p. elle vit
34
1.
le
de sa jument (a) coupée (3) [que
était (avait été)
99. Syrie.
p.
§69,
càn mât «il était mortw; mais les textes
:
mfët nêfshâ tëmmël sëne «lorsque
ment
(parti-
abandonné
cipe) lui et elle, et ensuite elle était partie (parfait) et l'avait
kunnâs
composition de kân avec
99
p.
:
kânu kasaru
'^irijna es
le parfait est
«ils avaient cassé»;
waqa^ «nous n'avions pas su ce
qui était arrivé» (la négation est jointe à l'auxiliaire; remarquer l'emploi
du
subordonnée); "umro
parfait simple en
ma kân
râh
emdïne «jamais
"al
il
n'était allé à la ville».
Mais avec
ma
il
peut y avoir aussi composition de kân ou de l'équivalent haqn
participe; ainsi (Bauer,
le
haqênâs
79
p.
:
"ârifln
kânu fâthîn ëlhâh lamma
construction
(')
Il
est
faut interpréter
Saints écrites
kunna nâimln
de
amphibologique
même
de kàn soi-disant invariable, de
106, langage campagnard)
avaient
«ils
S
:
2o5,
ouvert la
que nous dormions». Ce dernier exemple montre que
porte pendant la
Pal., p.
«nous n'avions pas su»; Spoer, Hadclad,
un exemple
tiré
avec quelque
de Vies
teinte
de
langage vulgaire oriental, qui est cité dans
puisque
Grundriu,
la
II,
S
même 3 96
,
p.
^arrar/u/i irune alliance
kàn
combinaison
609
que
est accordé avec 'ahd.
:
'ahd kân qad
j'avais
conclue;
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
172
+ participe
« parfait
»
exprime normalement
le
passé duratif du premier
degré.
Enfin l'auxiliaire lui-même peut être un participe au lieu d'un parfait;
Bauer, Pal., p. 109
mangé w; posé)
lamma
:
dahalt kâytn mëhlo «lorsque j'entrai,
kâyin mus qâdir «il avait été pas bien portant
mnd
bâqi
malade w,
«il avait été
rattril)ut étant
bàqi seul qui constitue le plus-que-parfait; de
28
hâda gâi yidhak
:
(mais
A
c'est
moi qui me
Monde
hint «il
l'avait
1
g
1
9
fois (1)
venu pour
de moi
rire
r>.
,
219 haut
p.
:
marra kânfl sahh hatah
un jeune homme (4)
[qui] s'était fiancé
fille».
100. Egypte.
— Dans
le
parler du Caire,
soit avec parfait, soit avec participe a
du passé du deuxième degré par un restreint
lui)
adjectif, c'est
Pal., p. 16/1
seul, le parfait simple est possible dans bien des
oriental,
y avait (2-8) une
une jeune
moqué de
un
même, Bauer,
"aleiyi «celui-ci était (est)
suis
du participe
côté
cas; Mattson,
à
il
avait été indis-
w.
Dans
1.
(il
le
plus-que-parfait composé
un emploi
très étendu. L'expression
parfait
ou un participe simple semble
aux subordonnées dépendant d'une principale au passé
que-parfait composé se trouve
même
et le pius-
dans ce cas (\o\t Spitta, Grammalik,
§ 6t et 166).
Usage de kân
Exemple de istakêtû lilbâsa
en proposition principale (Spitta, p. 888)
et parfait
kunnâssibina min badina
«
parfait simple en proposition relative (Spitta, p.
min
ëlli
pacha de ce qui vous
fit
vant]
descendre par
la
385)
:
était (est) arrivé ».
838)
kànët nizlët minha
ëlli
la
ma
hasallukum «vous vous plaignîtes (êtes plaints) au
Exemple de plus-que-parfait composé de kân relative (Spitta, p.
:
nous ne nous étions pas rassasiés l'un de l'autre ».
:
« et ils
et parfait
imdannuhum masyîn lamma
en proposition
nazzilhâ min ëssikke
continuèrent à marcher jusqu'au
rue par où [ëlli-minha)
elle était
moment où
il
descendue [aupara-
».
Exemples de participe avec kân en proposition principale (Selden-
Wilmore,
p.
888) kânu mhaddarîn :
ilakl «ils
avaient préparé le
en proposition relative (seul cas où cette construction est l/immâ gët bhadd ëddikke
p.
858)
où
j'arrivai à
:
un banc sur lequel
ëlli
citée
manger»; par Spitta,
kuntd qaide'^alëha «jusqu'au
{^ëlli-alëha)']Q.
moment
m'étais assise [auparavant]
».
,
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). Exemple de participe seul (Spitta, illu
p.
wàhtd bani âdam salbïnoh ... «je n'y trouvai rien (je
n'y avait rien)
ce n'est
si
un homme
— La
101. REGION DU Tchad. p.
367) wagadloh
(fils
hdlm kân nthna dahlna
.
.
198
« parfait
ana
:
suftlia
vue quand vous êtes venus
falhille «ils étaient partis
il
. ,
avait crucifié... ».
question a été exposée au paragraphe
sont les suivants, dans Carbou, Tchad, p. l'avais déjà
trouvai
le
d'Adam) [qu']on
i53. Les exemples de plus-que-parfait composé de
intûgùû hine «je
173
ma fs hàga
.
.
ici»
;
-fya
ya
85
hdlâp^
hdlâs wdql
hmna sârû ya
quand (exprimé par kân
invariable) nous entrâmes dans le village».
— La
102. Maghrib.
du domaine maghribin à
situation paraît sensiblement la l'autre.
forme qui exprime spécialement
la seule
même
La composition de kân avec le plus-que-parfait.
d'un bout
le parfait est
Mais
ne
elle
s'emploie, en général, qu'avec une idée de particulière insistance sur le
ou en
résultat,
tête
de récit, place où kân «il y avait» figure usuellement.
Elle paraît très rare en proposition subordonnée.
Le parfait simple
est
donc
usuel avec le sens de plus-que-parfait.
D'autre partie participe subordonné ou coordonné à ticulier avec kân)
—
Malte.
«elle était
mdhom
un passé (en par-
équivaut assez souvent à un passé du deuxième degré.
Nôldeke,
Z.D.M.G., 1906,
devenue une jeune
«ils étaient restés
à travailler avec
918
p.
fille»; Vassalli, p.
sëhha
kienët sârët
:
h^-kZ
:
eux» (deux
kânu qadu hadmu parfaits suivent
l'auxiliaire).
Tripoli.
— Emploi
de passé antérieur n'est pas
ma
3îj
la
p.
,
1.
faute :
:
fréquent du parfait seul dans des cas où
Stumme,
si elle est
3i,
Tripoli, p.
morte) je ne
—
Tunis. p.
La composition avec kân
,
(lui)
il
It
un jeune homme
par
est signalée
que
et
voulait l'épouser».
'atauhundu ënnsâ
avait oublié les noix
y a idée
pas dit (d'y monter);
lui avais
il
il
ânç mâguttelhâé «(ce
:
Stumme,
i55. Mais voir dans Stumme, Tunisische Màrchen,
q ad idûr Jilbir, hûa nsâ ezzûzat le puits
32
"^atahâlah, yihbi {i)zzouwuzha «(il y avait
sa cousine) on la lui avait promise (donnée),
§300,
1.
«
il
lui avaient
Tunis,
p. 9,
resta à tourner
données
les
1.
6
:
dans
femmes».
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
174
Alger juif. était
5i4
p.
:
—
Cohen, Alger juif,
un
(temps composé)
venu
kunl '"albmtdk
posé) que j'avais
kân ga wâhaâ èlhahâm
:
(début
d'une
[une
sur toi]»
traite
emploi du parfait
(ici
simple en subordonnée pour un passé du troisième degré); p. u-zàddt qwat "alih mhahhdtha lui
mn
ëlli
simple)»;
que (6-7)
fait
verbe zâd est
le
ici
un
486
amour pour
wuldstlu «et (i) son
du
avait encore crû (a-S)
(4)
lui (parfait
wil
historiette);
«je t'avais [bien] informé (temps com-
bëlli furnarît
tiré (fourni)
58
9
p.
rabbin»
enfanté pour
elle avait
auxiliaire
:
elle (5)
teinté de l'idée
«encore».
Tlemcen. 1.
34-35
—
Exemple de
parfait simple,
uqossëlhum ëddaw ëddi g'râtlu «et
:
il
Marçais, Tlemcen, p. 266, leur raconta l'affaire qui lui
était arrivée».
Exemple de participe avec
kàrij
Tanger.
—
prédomine
109,1. 19)
(p.
tué lui-même)»; (p. 79,
1.
9)
couvrit)
mon
Rabat. était
—
i3
cousin (le
fils
wuld
:
de
Exemple de
il
n'est
hâlti
2 5, p.
pas resté
simple
le parfait s'était
il
au temps du
«
tué
(il
avait
moi justement
récit,
situa-
on trouve
le
kân k^iVeh bôha «(la chose se dé-
ma tante) avait joué avec»
Brunot, Yallah, §
venu, mais
modrëh kân
une toupie». Pour exprimer une
tion passée et durable qui est antérieure 1.
mais
mort)
wâna kifsritwahâ Uroniha
:
j'avais acheté (je venais d'acheter)
passé duratif, p. 83,
récit);
qtër râso «(il était
:
:
kâno dzanCo «s'étaient réunis»
:
préambule d'un
le
16
1.
avait été assigné».
Marçais, Tanger, p. 107
(forme composée dans
966,
Tlemcen, p.
mayyenëlhum ^un endroit [qui] leur
3o bas
:
(voir p. 167, note).
kân zn lâkin
ma
bqâ
si
«il
».
participe, Yallah, p.
85
:
(c'était
un jour de
fête)
w-unnâs
kullha lâbsin dlhwâiz kmzyânin «et (1) tous (3) les gens (2) avaient revêtu
[ou étaient habillés) (4) de belles (6) affaires (5)».
103. SuDARABiQDE MODERNE.
comme
— La
particulc ber, qui exprime le résultat
qad en arabe classique (voir S 87, p. i54),
précède un plus-que-parfait quand l'ensemble de
la
fait
du
parfait qu'elle
phrase suppose deux
degrés du passé; ainsi, en mehri, nkôt gagënôt bar Jiëhërôt «la jeune
(2) vint (1),
elle s'était
femme
ornée (3-4)» (dans Jahn, Grammatik, p. i33,
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). où sont p.
5o8
le
87, p. i5/i) exprime
relatif (voir S
contexte fait dominer Tidée de passé, ainsi
le
homme
jeune
était
104. GuÈZE.
—
simple (voir
les
fait
autres exemples; voir aussi Grundriss,
cités plusieurs
H, ^SaB,
bas).
Le parlait avec
quand
175
tombé amoureux».
du plus - que -
L'expression habituelle
exemples au paragraphe 93,
Cependant on trouve aussi kôna avec arabe classique, § 96);
il
semble que
1
c'est
(comme kâna en
parfait
le
une tournure de basse époque,
wa-kôna qaddûs 'anhaha masàhdfta hdzHhâta «et
:
mann,
beaucoup de (6) livres (5)» (kôna est en en phrase relative (Combat d'Adam, i/iy, 90,
§88,
Ath. Gr.,
iba)
p.
:
— Le
(i) le saint (3)
du
tête, séparé cité
dans
Dill-
zakôna 'aqamô «qu'il avait dressé»; voir
encore ci-dessous, § 121, p. 199, note. Pour
105. TiGfiGNA.
863, observe
col.
dans des traductions de l'arabe. Synaxaire,
avait lu (a-^) parfait);
parfait est le par-
p. i63).
Dillmann, Leœictm,
peut-être influencée par l'arabe; qu'elle se rencontre surtout
Sanê, p. 6
plus-que-parfait
le
ûgagên dà-aygeb «et
:
le
gérondif, voir S 105.
du
plus-que-parfait est généralement composé
gérondif et de l'auxiliaire nabara «il était» conjugué; voir Grundriss,
§a6/i, p. 58 Vito,
1;
Gramm.,
Praetorius, Tigrina, p.
p.
65-66;
Offeio, p. /i6,
332; Schreiber, Manuel,
p.
I,
55;
5o, 53, 72.
Toutefois en proposition principale négative le
parfait
remplace
le
gérondif dans la forme composée.
L'usage du plus-que-parfait composé est habituel, sensiblement aussi
étendu que celui du français.
subordonnée
:
l'emploi
Il
est pourtant
du gérondif simple
,
restreint en
proposition
lequel exprime aussi bien une
circonstance antérieure qu'une circonstance concomitante à l'action principale, est dif
en
effet
fréquent (voir un exemple ci-dessous); de plus ce géron-
peut servir de
résiiltatif
i55; en outre
voir p.
passé
avec une conjonction «après que»,
parfait simple s'emploie
le
dans certaines proposi-
tions temporelles et aussi (pielquefois en proposition relative.
Proposition principale positive. avait été»; p.
modin
,
46
:
—
Offeio,
p.
53
:
nabxru
nabara
«il
koynkâ nabarkâ «tu étais devenu, tu avais été»; Kol-
Traditions, n"
1
1
1
,
1
:
bâhdr-nagâs jarihôm kâb
mazzaga hadimôm
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
176
naharu «le baher-nagach (chef de il
avait pris peur) s'était enfui
la
mer)
(i) ayant eu
où 'dmrm marque plutôt une coordination
suivant,
peur (a) (== comraf^
(5-6) à (3) Sazzega» (voir aussi l'exemple forte (ju'une
vraie
subordination).
—
Proposition subordonnée positive.
Traditions, n° k']
sariravuwâ
'dtâ
:
zonabara bâzrâ ha a mahïrâ nâh "addi qwansi ta'asirà
«mais
(5)
cette (i)
jument(3)
Wî/« naharat 'dmmô montée (a-S), comme (i 3) son
avait
qu'il
poulain (6) avait passé la journée (i i-i a) attaché
(i o) à
Remarquer l'enchaînement de deux gérondifs avant
.
.
».
pronoms régimes sont
attaché à l'auxiliaire {zdnabara)^ les
le relatif est
Addi-Qonsi.
l'auxiliaire naharat;
attachés au verbe principal i^sanrdwwâ).
—
Proposition relative négative.
«comme
Offeio, p.
72
quoi je n'avais pas tué» (la conjonction,
:
qaUla kamzaynabarku
le relatif et la
négation
sont attachés à l'auxiliaire).
Proposition principale négative.
...
'
nabaru
ayj'alatdwwân
—
reconnue» (Le parfait
l'avaient pas
Gram,
Vito,
gens (3)
«les
p.
65
de (1) son
:
nây "âddâsab'ât
pays (9)
Usage du parfait simple en proposition subordonnée.
39, 10
Traditions, n°
(«il fut enterré
«qu'il avait fait bâtir»; n° politesse) apprit»
38, 8
ou «eut appris
:
...ne
est nié; l'auxiliaire s'y ajoute).
dans l'enceinte de
— Kolmodin
l'église») zdsarhô
'dzirms sarnu «lorsqu' (9)
il
(pluriel de
(3) cela (1)».
L'auxihaire nahara peut rester impersonnel et s'augmenter de la copule 'dyyu, conjuguée (Schreiber, iWanue/, p. tarrijàyo
moi
le
préparant
c'était je suis
comme »
tout préparé avec soin dès ce matin
le
Quelquefois
ici
/ôm^ mdggwdhât 'asabbïqà
matin moi bien disposant
comme
il
se trouve
le
que
j'avais
remplacer nabara au moins pour
46
:
'aynabarkun
».
passé duratif composé de l'imparfait et de nabara peut
par un plus-que-parfait; des exemples sont étudiés au para-
graphe 122,
Au même
«
:
1 a , p. 9) peut plus-que-parfait du verbe «être», Offeio, p.
koynà «je n'avais pas été
être traduit
,
le
».
Le gérondif koynu (S 67 exprimer
la/i)
nabara 'ayyà-mmo «aujourd'hui dès
p. a
01, note.
endroit
défini d'exprimer
,
discussion sur la possibilité pour le plus-que-parfait
un passé
duratif.
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). au moins au gérondif, peut remplacer nabara,
L'auxiliaire sanha,
dans certains dialectes
,
dans certaines conditions de sens
soit
déterminer; Schreiber, Manuel,
terait à
mitu sanihunâ
Alitena avait été pillé
«
^«Alitena ayant été. pillé
(
p.
i68,
1.
5
du bas
:
ce qui res-
'
alitànâ taza-
mot
à ce tjue nous vîmes) »
soit
,
à
mot
:
nous attendait».
— Pour
106. Tigré. parlait simple
177
exprimer un passé du deuxième degré lemploi du
Néanmoins, sans
est fréquent.
même
une
qu'il y ait
forte
de plus-que-
insistance sur le résultat passé, le tigré fait souvent usage parfaits composés.
Le composé
le
«il était». Cette
est considéré
un
cas rare.
comme
«
adjectif
valeur de passé duratif
la
elle est parallèle
participe
-j-
verbe
le
'^aln
participe
si le
ou substantif attribut (voir S 123); mais
La valeur de plus -que -parfait
breux exemples; l'ensemble
plus fréquent est celui d'un participe avec
combinaison a
c'est
par de nom-
est bien attestée
à celle de parfait-présent que peut avoir
verbe hallàv
'(S
89,
p.
i56). Cefait tigré est sem-
98
blable à certains faits arabes examinés aux paragrapbes
et suivants.
Voir Littmann, Z. A., 1897, p. 202-908; Z.A., 1899, p. 100; Grundrtss, 11, S
327
5 16).
bis, p.
Les compléments pronominaux se joignent au participe.
peut y avoir subordination, au moins ^dr 'andô «après que».
il
mann, «
Princeton, I, p.
lorsque (6)
il
45,
1.
19
'andô gây(djs "ald
:
revint (7) à (6) son village (5) après
'dt
que
'^addu
(1)
il
Litt-
kam mas à
avait (ou eut)
circulé (8-2)».
Une autre construction
du
est celle
parfait suivi de l'auxiliaire sanhat
(celui-ci n'exprime pas le plus-que-parfait avec le participe).
Des exemples
de ce composé ont été donnés d'abord par Reiniscb, Biltn, p. 635, reproduits par Littmann, Z. A.,
1899,
P*
^^^- ^^ ^^^^ paraît être celui d'un
plus-que-parfait, avec une telle insistance sur le résultat acquis que la
traduction par un passé duratif
hammat
sanliat
aujourd'hui lade.
.
.
».
elle
morte»
est
De même
«(on s'aperçut) qu'
que
«elle avait
du
yamata môtat peut
français paraît justifiée. Ainsi walatt
être traduit
plutôt
que
Princeton, I, p. /i5,
:
l.
:
«la 5
:
était
malade,
était
tombée
ma-
ddqlà 'ando '^amsat sanhat
(2) elle était enceinte (4-3) d'un bâtard (1)» plutôt
conçu un bâtard»; pourtant «elle
SYSTKMK VEliBAL.
«la fdle fille
était
enceinte», exprimé 1
U
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
178
sans aucune considération des événements antérieurs est à la ligne suivante «participe
-\-
sanhâv
femme (i) de son
assît
:
waldû ^amsât sanhat «(lorsqu'il apprit que)
96,
etc.)
forme, qui
(9) était (A) enceinte (3)». Cette
à cause de sa composition «parfait
ici
S
fils
demanderait à
-{-
(comme en arabe
auxiliaire»
un plus grand nombre
sur
étudiée
être
la
est insérée
d'exemples.
Exemples d'emploi du Princeton^ I,
«alors qu'(3)
p. il
36,
parfait simple
k
1.
pour
passé du deuxième degré
le
lawalattu ''97ns97^9jhn
:
'9t
savait(4) (quoiqu'il sût) la grossesse (9) de sa
l'avait
mariée (5) w; Princeton
mdslan
masaw
j,
I,
S «a,
p.
90
1.
prêtres (t) étaient venus (6)
«leurs
fille
la'aqassatan
:
:
laamimr 'athadayâ (1)
haàr
.
il
.
auparavant (2) avec
elles (3)».
— Un
107. Amharique.
plu&-que-parfait composé est dans cette langue
employé sensiblement avec une extension égale à
celle
qu'on observe en
tigrigna.
En
proposition principale positive (indépendante ou en subordination
lâche avec -{d)nnà), le plus-que-parfait est formé du gérondif et de l'auxiliaire
nahhara (§ 69,
parfait-présent défini
i35);
p.
cette
forme composée
au paragraphe 90,
p.
L'auxiliaire nabbara n'est toutefois pas lié de
précédent
:
il
n'est
pas joint dans l'écriture
est parallèle
au
i56.
et
si
près que
-âl
au gérondif
ne semble pas
il
qu'il se
répète lorsque plusieurs plus-que-parfaits sont coordonnés. L'auxihaire est
souvent entièrement conjugué
abrégée nabbar,
gulier nabbara. Les
On
mais
il
peut aussi se figer
en adjoignant
pronoms régimes
s'attachent
le relatif
(comparer § 90,
,
33,
sous la forme
au gérondif.
à l'auxiliaire. Elle s'emploie régulièrement en pro-
et
peut s'employer en proposition interrogative néga-
p. i58).
Consulter Praetorius, Amh., S 985, p. §
soit
peut faire usage de cette forme composée en proposition relative,
position interrogative tive
;
sous la forme complète de 3* personne masculin sin-
soit
p.
379; Armbruster, Gramm.,
io5.
Afevork, Guide, p. 89
:
.
.
.silu
samdccà nabbar «j'avais entendu (3-2)
dire (qu'ils disaient) (1) (que ces étoffes sont recherchées en Abyssinie)»; p.
96
:
and aynàt bdca nmssnrât tagnnmdro nabbara
«
une (1) espèce (2) sou-
PLUS-QUE-PAUFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). leiiient(3) avait été
commencée (G-5)
179
dmmubyelâcdmnnà nuiryâm maqdalâwtt hazan «Notre
Dame
Marie-Madeleine,
et
du gérondif avant
126:
p.
wadqàw nabbar
baztobbâcàiv
chagrin ayant été excessif pour elles
le
tombées accablées de chagrin)»; remarquer l'em-
étaient tombées (étaient ploi
com-
à être fabriquée [h) (on avait
mencé seulement à en fabriquer une espèce)», Afevork, Gramm.,
le
plus-que-parfait pour exprimer
sième degré; Praetorius, Amh., p. 38o
le
passé du troi-
zàrtak alnabbarhdmsm «est-ce
:
que tu n avais pas semé?» lamasgarraf quma lanabbaraw «au [chef] qui s'était levé
En ou
proposition principale négative (non interrogative), indépendante
liée
de
(3-a) pour faire fustiger (1)».
par -&wui,
le
plus -que -parfait est composé d'un parfait nié suivi
Allaqqamâchum nabbarachu
nabbaria).
«vous
nabbar^
(ou
n'aviez
pas ramassé». (Sur un emploi de gérondif composé en phrase négative, voir ci-dessous, p. 180.)
Comme
montré un exemple ci-dessus,
l'a
gérondif simple exprime
le
souvent l'antériorité par rapport à un passé suivant (§ 26, p. 5o; S 105, p.
176 pour
En
le tigrigna).
proposition relative
soit positive soit négative
,
habituel au lieu du plus-que-parfait.
Il
est seul
temporelle. Mittwoch, Erzàhlungen, n° VIII
«une(i)année
quelques lignes plus loin)
:
composé nurwàl
Praetorius, Amh., p.
du
( 1
p.
)»
;
de
5o,
môme
1.
19
:
peut
arriver
plus-que-parfait p, a,
I.
et
sans doute aussi
38o, exemple de
qu'uu
de nahbara sans que
Muudou,
.
avec onda
«comme»;
imdru mda niakkarât
nabbara peuvent se substituer, en composition avec
II
.
passage,
(a) l'aigle (1) lui (féminin) avait conseillé (3)»('l
fait-présent
suivi
(même
kamattût sawOc gdrâ iamallasa «il retourna (4)
Mittwoch, Erzàhlungen, n° XVIII,
A
simple est
andâmat katâssara buhâlâ.
(a) après(/i) qu'il avait été enchaîné (3)»;
avec (3) les gens (2) qui étaient venus
«comme
:
le parfait
,
employé en proposition
le
gérondif
soit
sens soit celui
{Chron.
Théod.,
éd.
17) laqumUiw nabbaru
«ils
:
la
le
le
Chronique de Théodoros
étaient (a)
campés
conditionnel,
100
et
19a.
par-
Ainsi, :
de nabbara
Armbrcster,
et S 81, p.
le
/(iras
Sur l'emploi dos
(i)t>.
composés du ijérondif
p.
gérondif,
parfait nôra.
Gramm.,
comme S 3:?,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
180 sattôt
nurwàl
G alla
ï Histoire des avait été été
donné (3-2) un cheval (i)»;
«il lui avait
p.
356,
rOm tasataw nôru «l'empereur
asye minas
:
vendu (5-^) à Rome (3)» Peut-être
y a-t-il
extrait de
Minas
(i)
une nuance
:
(a)
«ayant
vendu à Rome y vécut».
La tournure avec nurwàl
n'est usuelle
que comme explication répondant
à une question exprimée ou supposée, ou au contraire dans une interrogation; dans ce cas
il
faut comprendre
nwwâl comme un impersonnel
«c'était
que, était-ce que?» (comparer pour
Roman,
p. y,
[dire telle Dîct., col.
i
1.
chose]?» (^nurwàl n
Uak
matto wwrwâ/
:
le
est
« il
tournure,
cette
:
Afevork,
pas accordé en personne); d'Abbadie,
^era venu», c'est-à-dire
venu» (futur antérieur hypothétique du français,
Dans
166)
futur S
samtahdn nurwàl? «était-ce que tu m'avais entendu
:
phrase est négative,
si la
Afevork, Gramnu, p. 129
:
(comment
le
voleur
« c'était qu'il était
voir chap. vu).
est-il
le
gérondif est nié;
entré ?) barru batâm
altazagtôm nurwàl «c'était que (4) la porte (1) n'avait pas été fermée (3)
complètement (9)». Pour ces
Il
faits,
comparer
S
90,
p.
i58.
peut arriver qu'un parfait- présent remplace un plus -que -parfait,
comme un
présent peut remplacer
Praetorius, imA., p.
370-371
:
un passé (présent
historique);
ainsi
agaràcdn ragmawtàl-dnnà «(il y eut famine)
car (3) [le chef des moines] a(vait) maudit (2) notre pays(i)» (comparer l'usage de alla isolé p. 98).
108. Harari.
— Le
harari n'a pas de gérondif. Le plus-que-parfait en
proposition principale est
Mondon;, Har.gour., Testiy p.
i3,
La forme tion
1.
7,
p.
composé du
37
:
parfait et de l'auxiliaire nàr figé.
sagadhu nàr «j'avais adoré»; Conti Rossini,
gàz hàra nàr
«il était allé
en expédition».
négative est obtenue par application au parfait de la néga-
composée
,
le
forme habituelle
m
second terme de (d'après
cette négation étant -mi
Mondon, Har. gour.,f. ki)
:
au
lieu de la
alsagadhumi nàr
«je n'avais pas adoré».
Très souvent
le
parfait avec
autre parfait, supplée sadisti talyàniyàc
-ma
(voir § 91), lorsqu'il est suivi d'un
plus-que-parfait subordonné. Testi, p. 16,
bàde diguma gadaïhuyo « six Italiens dans
venus (étaient venus,
En phrase
un
relative
mon
1.
1 1
:
pays étant
et) je les ai tués».
ou temporelle,
c'est le
parfait simple qui est
em-
PLDS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). ployé
:
Testi,
donnés»;
19,
p.
16,
p.
10
1.
8
1.
:
9râz 29satew
181
«les vêtements qu'il leur avait
ds-gadaluyo beherle «après que (i-3)
:
ils
l'eurent
tué (a)».
— Mondon
109. Gouragué.
un temps composé hânia) «j'avais
parfait
:
79,
16^ sur
p.
Mondon Dans
même
(p.
Har. gour., -\-
p.
le
119)
o5 donne pour
la
hâna ou han
:
nothum
traduction «j'ai couru»,
sens de l'auxiliaire hâna); voir § 71, p.
187
personnelle confirme
dans un texte
détails sur le sens;
tafâm hana «il était (avait été) perdu».
Boy-SoS,
(aymâllal) publié par Praetorius, Amh., p.
le texte
tchaha
le
,
,
parfait-présent; l'Enquête
le
:
1
auxiliaire figé
forme composée, sans
l'existence de la
de
,
m
couru» (Mondon donne aussi
peu probable étant donné et S
-\-
composition apparaît, avec auxiliaire nahhar
:
la
(verset 3) tag aïlaqam
nahhar «le vin avait été épuisé»; (verset 6) sadcbst yamâya ganâna tôna-
mum
nahhardm «six (1) cruches (3) d'eau (9) avaient été (5) posées (^)''. La nabbaram paraît être une forme abrégée de la désinence de
finale (a)m de
3*
personne masculin pluriel (voir Praetorius, Amh,, S
liaire serait
Au
donc
fléchi
du
verset 9 9
dans
même morceau
gélique se trouvent traduits par habituelle
gouragué
du passé duratif ait
eu
le dessein
«
,
sait (3-5)
18); l'auxi-
deux plus-que-parfaits du texte évan-
imparfait
(S t'49);
il
est
+ nahbar{a)
»
;
c'est la
peu probable que
le
«ils se
rappelèrent (1)
comme
comme
suit
quoi (4-6)
forme
traducteur
de composer ainsi des plus-que-parfaits;
plutôt là de véritables passés dura tifs, à traduire
ydblam ya-nabbar-kôm
/it, p. 5
cette phrase.
il
y a
:
hattu zi
il
leur di-
[habituellement] ceci (9)» (non «qu'il leur avait dit ceci»);
ammanmun banagar Jésus, qu'il avait
iyasûs
yâwar yanabbara
coutume d'annoncer»
« ils
(et
Voir à ce propos la note de la page 167.
crurent dans
non
la
parole de
«qu'il avait annoncée»).
CHAPITRE
IV.
PASSE DURATIF.
110.
passé duralif est une notion complexe
IvC
énoncé d'un
fait
prolongé ou répété;
cours d'accomplissement dans
le
il
:
simple
passé ou une situation, et enfin exprimer
Le sémitique dispose de deux manières de rendre
le
de situation, la phrase nominale est dans son rôle.
s'agit
le
(^\
une habitude
un procès qui dure
cer
peut être
peut aussi décrire un procès en
ii
,
ou de décrire
,
passé duratif. S'il s'agit
S'il
d'énon-
un procès même
d'exposer à loisir
bref en cours d'accomplissement, la forme de l'inaccompli y est propre.
Des exemples en seront donnés pour
les diverses
langues au cours de ce
chapitre.
Mais
phrase nominale (et en particulier
la
vent le prédicat) ainsi que l'imparfait
dans
situés
le
tiennent sans ambiguïté au passé que
du passé
si
ils
sont des
duratif. Ils n'appar-
d'autres éléments de la phrase
y situent. Dans
'')
premier ordre d'idées
le
emploie
rais
même
le
momentané
passé
marche;
Dans
imparfait»
sur
un
s'est
produit
lit,
:
les
fut
longtemps
autres
il
cas il
il
la
le
en
même
emploie
était
couché
dormait quand l'événement aimait
quand on venait
En
fil
«il maigrissait,
il
,
:
la
boisson,
il
se levait
le voir»,
grec ancien,
l'tr
à toutes les catégories
Pour
le fran-
temps que pour
recommencé souvent
a
il
histoire». l'tf
être aussi bien
présent ou dans l'avenir que dans le passé;
expressions possibles, mais non expresses
les
participe qui en est sou-
le
du verbe peuvent
ie
sémitique, qui se rapproche ainsi
du
grec,
tive
unique doive être traduite en français
tantôt
il
arrive
qu'une
par l'imparfait,
momentané
forme
tantôt par ie passé
(ainsi p. 187,
1.
i4). La situa-
tion est différente suivant les langues et
chaque exemple doit être examiné
La question fait
se
dura-
même
à part,
complique encore par
le
que souvent une forme non durative du
imparfait» correspond
sémitique doit être traduite par un duratif
de passé duratif.
en français (voir à
la fin
du paragraphe).
PASSE DURATIF.
dans
rimparfait
de
sémitique que
arrive souvent en
Il
passé
le
(mis lui-même au parfait).
188
au
réalisée
soit
moyen d'un
auxiliaire
passés duratifs com-
se constitue ainsi des
Il
du participe ou
localisation
la
posés.
Ces formes sont diversement cohérentes. Aucune n'est l'équivalent exact d'une forme indécomposable
modernes (araméen
Au
comme
ou français.
l'imparfait grec, latin
peu près obligatoire que dans
L'emploi n'en est à
langues
certaines
oriental, tigrigna, amharique)^^^
contraire des auxiliaires , les particules qui sont
marquer une
à l'imparfait servent rarement à
fréquemment
jointes
dans
localisation exacte
le
temps. Quelques notions sur l'emploi de la plupart de ces particules seront indiquées au préambule et dans ([ue
souvent
tance, soit
cours du chapitre suivant. soit
une idée
exemples montrent comment
dans
faits situés
le
exprimer
une idée de durée prolongée. Mais dès
pitre divers
il
elles servent à
le
passé pour exprimer
un
arrive quelquefois qu'on rencontre
un passé
duratif; ainsi
un passé
cas
tel
cours du présent cha-
d'ordre stylistique
dans une phrase sémitique un ,
là
un traducteur
où un lecteur français atten-
est parfois obligé de mettre
L'interprétation à donner
duratif. :
c'est
que dans de
soit
où
la
dans un
autre; elle est
est
pareilles conjonctures la description
(avec l'élément duratif qu'elle comporte) paraît obligatoire pour çais, là
impar-
passé duratif insisté.
pas lieu d'en conclure que l'accompli sémitique
n'y a
y verra
face d'un parfait d'une langue sémitique. Mais
un imparfait français en il
le
On
vague de concomi-
elles s'emploient avec des
accompli, en fonction de passé momentané drait
assez
le
fran-
langue sémitique préfère l'énoncé momentané. Ainsi, voir
en hébreu une phrase
comme
a Rois,
16, U
[mauvaise] des rois d'Israël) way'zahhe''h
.
.
.
:
(et
il
marcha dans on
hahhâîno{w)t'' ;
est
la voie
amené
à
traduire en français l'imparfait hébreu avec wa- (équivalent d'un parfait)
par un passé duratif
:
«et
il
égorgeait [des victimes].
.
.
sur les hauts-
lieux»; mais au point de vue hébreu c'est une action faite une fois pour toutes
'*'
On
:
«[il se
tel qu']il
peut considérer aussi
expressions ses avec
montra
un
du passé duratif auxiliaire
:
comme
certains
sacrifia» (action représentée d'une façon
des
compo-
«se mettre à» (au
passé);
ils
seront examinés brièvement dans
la IV* partie,
chap. 1".
— Sur passé duratif
et plus-que-parfait, voir p. 167, note.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES,
184
globale, Joùon, Gram., §
même
Samuel,
i
parfait] à
Anna une
aima (parfait)
une
il
probable
e). Il est
(2-8)». L'amour accordé serait
pour toutes (voir toutefois ce qui
fois
«il
aimait» dans Joûon, Gram.,
tax, § 7,
«puis
Ihaqarati...
il
se
fit
réciter) la sourate de
8-7,
vache.
—
AccADiEN.
un inaccompli
conque du temps.
est
Il
r.
,
.
giammaires usuelles de l'accadien
,
duratif (contrairement à
;
et les
le il
le
verbe «être», voir p.
comme
nommer
l'imparfait
présent,
108.
du sémi-
moment
comme
n'y a pas lieu d'interpréter
quel-
font les
comme
phrases où l'imparfait est un passé
Ungnad, Gramm.,
Sarauw, Tempussystem ,
capable
Voir ci-dessous des exemples
S 3o). Voir l'étude de cette
question dans Bauer, Tempora, p. 21-22, Grundriss , voir aussi
signifier
récita(it) (c.-à-d. fut
il
qui peut se situer à un
donc abusif de
exemples de présents historiques
comme pouvant
2-3 ifaaslama waqara a sûrata
1.
et
L'imparfait de l'accadien
tique occidental est
il
accompli
fait
dit des verbes d'«état»
est
est cité
900, 209, 2oZi-9o5. Pour
éthiopiens p.
111.
p.
musulman la
un
996). En arabe (voir Reckendorf, Syn-
12), dans Belâdori, p.
p.
de
qu'il faut interpréter
donnait [action répétée, exprimée par l'im-
de «sentiments § 127, p. 911; 'âheV'
et
de
1 1
part plus grande) ki{y) 'e^ hannâihyâhel/' «car (i)
Anna
(h)
1
(et
i, 5
Il
,
§ 7 5, p.
1/16;
p. 6/i.
Ainsi, inscription prismatique de Sanherib (Taylor, VI, 19, citée dans
Bauer, p. 22)
(comme une
:
tourterelle prise) ttarraku libbusun «tremblait
leur cœur». Les exemples, assez rares au total, sont surtout fréquents à la suite d'un parfait
(accompagné ou non de
pour exprimer
concomitance)
Ungnad,
§
la
:
3o) tamqarum wardam
chand(i) a vendu [parfait]
donnant] pour
(^Etiuma
i35,
IV,
cité
usétiq,
de coordination -ma
(/»)
§
1
18
(cité
dans
ana kasptm inaddin «le mar-
(3) l'esclave (9),
[cesl-à-dire en le élis,
la particule
Gode de Hammurapi^
il
le
donnait [imparfait] (6)
de l'argent (5)»; exemple d'épopée
par Bauer,
p.
91
-:
inûh-ma hëlum salamlus
ibarri «Bel (3) se reposa [parfait] (1) et (2) contemplait [imparfait]
(."))
son (féminin) cadavre (^)». Voir d'autres exemples après un passé dans Delitzsch, Ass.gr., S 196.
L'imparfait n'est jamais composé avec un auxihaire.
Il
n'y a
donc pas
de forme propre du passé duratif. D'autre part,
exprimer
la
le
permansif, qui est un duratif non situé, sert souvent à
durée dans
le
passé (voir p. 43).
,
PASSÉ DURATIF.
—
112. Hébreu. passé duratif.
y
:
yaaklK)
wd-k^en
L'imparfait (ou le parfait avec ws-) peut exprimer le
sert surtout à
Il
185
exprimer
la Répétition
«et (i)
sânn(Ji) b''9sdm(h^
ainsi
,
il ffiisait
en année (4-5)» (voir Driver, Ternes, § 3o et § ii3, 4 n'est
jamais joint à un auxiliaire passé
C'est le participe qui
exprime
/3.
iq8).
p.
,
i
;
un autre exemple
Mais quand
au
,
Il
Samuel ,1,9:
un
w9eU{jj) hakkohen yoseb'' "alhakkîssei^) «et Eli le prêtre [était] assis sur
siège» (voir
i
,
^^K
situation passée
la
Samuel
i
(3) ainsi (a) d'année
ci-dessous).
lieu d'une situation
un procès durable dans
c'est
,
le
passé qui doit être exprimé, le verbe hnyâ(h) (way'hi) s'adjoint au participe.
Rien dans
composé
:
la
forme ne dénonce que
on pourrait y voir une copule
un
En
sens in>nte à une autre interprétation.
le
combinaison
cette
et
effet kâyâ(ïij est
pure copule sans aucune nuance de devenir;
soit
un temps
attribut indépendants. Mais
dans
or,
la
rarement une
combinaison avec
participe, ce sens de «devenir» est absent; inversement le participe perd
un
dans
cette
dans
le
combinaison sa valeur propre de descriptif statique pour entrer
monde du changement
:
ensemble légèrement différent de
les la
deux éléments réunis forment un
somme
de chacun d'eux pris à part.
Cette vue subtile et difficile à formuler est justifiée par l'histoire de î'hé-
breu
on y
:
voit
,
au cours de l'évolution
une certaine durée. Les cas rares nuance
le
,
placer de plus en plus souvent le parfait
passé duratif participial rem-
quand
,
239
Le passé duratif qui vient
,
p.
1
32
;
et
d'être défini sert plutôt
:
tint (om tenait)
était puissant
mdlnkH{\Dm
.
:
au
1
35
,
5
les réfé,
p.
1
70.
récit d'un fait pro-
wd^ah'^ner hâyâ(^h) mii'haz-
sau(w)l «(ce fut pendant la guerre entre partisans de David
de Saûl) et Abner
tntion
i45. Voir
p.
Driver, Ternes, S
longé qu'à une description; Samuel, II, 3, 6 h9h''e{ij)t''
procès passé s'étend sur
examinés au paragraphe 77,
faible ont été
rences de Kônig, Syntax §
zeq
le
substitution se fait à cause d'une
oîi cette
.
.
dans)
la
ferme pour (suivant une autre
maison de Saûl»; Juges,
hnyu{w) rmlaqq9ti{itj)m
tahat!' sulhâni^y) «
1,7:
tnterprésih''''i{fj)m
soixante-dix rois
ramassaient (ou ont ramassé un certain temps) [leur nourriture] sous
.
.
.
ma
table».
Le sens descriptif à
"'
la
manière de l'imparfait français
Sur l'imparfait commp passé momentané, voir
p.
16a.
n'est net
que dans
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
186 le cas rare
5
1
paissaient. et
où une action subite s'oppose au procès durable; Job,
hahhâqâr hâyu{w)
:
.
wattipol
.
»aè*â('*)
wattiqqâhem
alors se sont précipités des gens de
.
.
.
ont prises». D'ailleurs dans ce cas
les
ils
horsso(wji!'
sans auxiliaire ; Job
,
i
,
1
6
i/i-
i,
« les
vaches
Cheba (om Sabéens) peut être employé
le participe
^o(wjd z^[Kj mdd''abber waz^h) hâ{^) wayyoi^ynar
:
«celui-ci (2) parlait (3) encore (1) et celui-là vint et dit».
La description d'une circonstance nitif
de
hâyâ(^h) et
«pendant
un
accessoire peut être exprimée par Tinli-
participe; Genèse, 3/i,
26
bih'yo(wyâin ko'âbH[y)m
:
qu'ils étaient (leur être) souffrants».
La périphrase avec hàyâiK), de plus en plus fréquente dans
les livres
récents de la Bible, est très usuelle en hébreu talmudique. Quelquefois
y est postposé suivant l'usage araméen. Ce composé exprime
l'auxiliaire
souvent
la
description
et
même
l'habitude,
dans ce
restreignant
l'emploi de l'imparfait. Albrecht, Neuhebr., S 107, p.
19-120
1
:
cas
hnyu(w)
de donner».
no{w)^9ni{iy)n «ils avaient l'habitude
L'existence au passé duratif est quelquefois exprimée par y^s; plus sou-
vent la non-existence passée est exprimée par 'e{y)n, voir p. 79.
113. Araméen.
le
tif;
— La
dans
est habituelle
la
combinaison de hâwâ!^) avec
domaine de l'imparfait en
peut être tiel
de
du
passé.
fléchi
l'idée
,
le
plupart des dialectes pour exprimer
verbale
descriptive,
Sur l'usage pour
le
il
est figé
passé dura-
hâwa
d'autant. Le verbe
est restreint
mais souvent aussi
participe actif le
:
l'auxiliaire
le
participe porte l'essen-
est
un simple exposant
plus-que-parfait avec le participe passif, voir
p. ifi/i.
Araméen liaire » di[y)
hâwâ^)
temps dans 1
5
:
occidental
ancien.
exprime normalement sâb^e^"^
la
Le composé durée ou
«
participe
la répétition
hàwâ(hj qâtel «celui qu'il voulait,
la principale et la
sqqn Ibsn
—
;
actif -j- auxi-
Daniel
il [le]
5
,
tuait»
,
subordonnée); Papyrus d'Eléphantine
hwyn wsymyn « nous
étions vêtus (3-2) de deuil
(û)» (remarquer que l'auxiliaire n'est pas répété).
(1 ) et
1
9
:
(même ,
1,
jeûnions
,
PASSÉ DURATIF. Araméen
ii3 que, à
p.
exprime spécialement de
même
—
occidental modeitw.
on a vu
restes;
wôt
(S
^8,
Le verbe hw' ne subsiste que comme 3*
la
personne masculin singulier, wôh
comme
passé,
le
comme
verbe d'existence ou
8i), seulement
p.
187
comme
copule;
verbe d'existence; d'autre
part ôb et ôt conjugués expriment indifféremment le présent et le passé duratif.
Le passé duratif d'un verbe quelconque peut s'exprimer au moyen du participe servant d'imparfait (8 21, p.
Maîula,
ainsi (Parisot,
p.
99)
46,
131), précédé de wôb;
et S
nôb nahfên rg'é tais affamé
:
L'auxiliaire peut aussi être tqn, qui d'après les
invariable à la forme de 3' personne masculin singulier
du sens
tension
même que
est la
dans
w.
exemples relevés paraît
du
parfait. L'ex-
tournure analogue de l'hébreu
la
(§112). Aram. Màrchen, tidôye hola «il
p.
63
,
1. /i
itqen
:
dormit (passé duratif )
dômih hâ
tldtayûmi; ilqàn saqUlle
"alitri
deux à
là
trois jours; les siens (3) lui
envoyaient (i-'j) [passé de répétition] de la nourriture»
moyen de
L'expression durative composée au
(/i).
'ammâ{tj et du participe
emplovée en fonction de présent (voir S 131),
souvent
expression du passé duratif,
est aussi
une
l'ensemble de la phrase suggère l'idée de
si
passé.
Aram. Màrchen,
mhoëda
un [homme] de
Syriaque.
par
la
p.
96,
5
1.
^amma malhin
—
participe actif suivi de (juelquefois (Duval,
iwâ(^)
.
le
.
.
chemin,
ils
virent
p. 1 15).
passé duratif peut être exprimé par
le
enclitique; hdwâi^) préposé se rencontre aussi
Gramm.,
p.
3a
1;
Nôldeke, Syr. Gr., § 977, p. 190).
peut être ou n'être pas répété
Ce temps composé peut hulvc)
le
L'existence et sa négation sont exprimées au passé duratif
combinaison de h9wâ[') avec 'i{yY (voir
li'auxiliaire
^alanna tarha, ihini ahad
marchaient sur
loin [qui] chantait».
Pour un verbe quelconque,
"ad''
:
''anima mifanni « [tandis qu'] ils
se
si
plusieurs verbes se suivent.
subordonner; Nôldeke, Syr. Gr.,
mâp''i(î/)8 (h)wâ^') leh «
tandis
que
lui
.
.
.
p.
191
:
cherchait à le per-
suader v.
Mais en subordonnée indiquant une circonstance accessoire, (jue le participe soit
gr.,$ 975,
p.
employé au
190).
même
il
est usuel
sens sans auxiliaire (Nôldeke, Syr.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
188
En subordonnée également, peut être
au
,
lieu
du
nombre ( Brockelmann
,
Syr. Gr. , S 9 a 3
mdsi[y)n « tandis qu'ils servaient »
Talmud de Bahylone
mais
— Le
peut être fléchi,
il
pluriel; Margolis,
Mais
—
Mandéen.
Mand., § 26/1,
Araméen
il
,
p. ^
kad!' hâwe(if)n
:
l'est
généralement pour
p.
8i
hwtvythy
:
conditions que dans le
— Sur
l'expression
tôrânï, le passé duratif s'exprime au
la 3*
Talmud,
personne du
voir Nôldeke,
du passé duratif dans 1 1
le
—
même
86
Siegel, §
participe-imparfait
p.
101,
''abdîn, § 1.
16
:
88
a, p. 1/18, et §
88
,
h, p.
i53,
sens du participe-imparfait sans -vo suffixe et
sans doute avec raison , les deux exemples qu'il
présents historiques
ment dans Dans
le
;
en
somme
passé qu'avec
les dialectes
un
le participe-imparfait
ne
se situe
orientaux,
le
passé duratif s'exprime au
non de
k{è)
ou
de
i)
et
de
posé invariable; plaine de Mossoul (Sachau, Mosul, p. 46) «il
est possible avec négation. Il est
en subordination; Mosul, p.
fois qu'il posait elle (qu'il la posait)
§ i/i7, p.
(')
y a
/i6
normale-
:
moyen du
wâ
post-
là k-îdë-wâ
Si dans la proposition subordonnée
il
le participe
principal peut être remplacé par
im
ukad dàrë-wà
:
également pos-
là IsûsS
«et chaque
sur le cheval»; voir Nôldeke, Neusyr.,
997; Maclean, Vemacular,
une nuance de conditionnel,
du verbe
il
des
ne savait [rien] à leur sujet». Cet exemple montre que l'emploi
du composé en question sible
comme
cite
auxiliaire passé.
participe-imparfait (précédé ou
gâway
c,
rqham-vo
avec préfixe k- (sur cette forme, voir ci-dessous S 133); mais (p. i5/i) interprète
le
5.
moyen du
i53. Exemple, Prym-Socin,
p.
an-ahne^'\\ aimait ses fils».
note l'emploi dans
ie
383.
oriental moderne.
ibà; 88 a, 3,
hwh avec
«ils étaient assis».
(sans particule préfixée), suivi de -vo; voir Siegel, Tùr p.
m9sam-
L'auxiliaire est souvent invariable;
^(a).
verbe d'existence ou dans la copule, voir § 61, p.
En
i )
peut aussi s'employer seul.
Mêmes p.
et
rem.
,
passé duratif est exprimé par
Talmud, § 58,
le participe
tendance, l'auxiliaire
^^\
accompagné ou non de
participe,
même
suivant la
et
parfait , le participe de hdwâi^"^ , fléchi en genre et en
$
5i, p. i/io; Rhétoré, Soureth,
imparfait (Nôldeke, Syr. Gr., S 968, p.
1
85)
:
kad^ nergaz {h)wâ(') «chaque fois qu'il lui arrivait
de se mettre en colère».
PASSÉ DURATIF. S
3o5,
p.
86 (sur
même
l'usage de la
du passé
qu'il y ait expression
189
construction en subordination sans
78,
duratif, voir S
p.
L'auxiliaire ne figure qu'une fois, semble-t-il,
1^7)-
deux participes-impar-
si
sont coordonnés (exemple dans Nôldeke, Neusyr., S i/jy, p. 3o4).
faits
Le participe -imparfait, au sens de passé duratif, peut
se passer de
-wâ dans de courtes propositions temporelles (Nôldeke, Neusyr., p.
337);
il
comme
y a aussi des emplois
S
167,
«présent historique» (Maclean,
Vemacular, S 5i, 3).
Les dialectes orientaux du néo-araméen possèdent encore une autre expression nette du passé duratif nitif
+îrâ»;
:
elle est
manque
ce dernier élément
composée de «6(dans)-[-i"l'-
quelquefois à la 3' personne dans
des subordonnées courtes dépendant d'un verbe au passé (Nôldeke, Neusyr., S p.
i4y,
p.
3o6; Maclean, Vemacular,
S 5i
,
/j,
i4o); Sachau, Mosul,
p.
5i, ne connaît cette expression qu'avec la copule, sous sa forme passée
complète, précédant était
l'infinitif
:
ukad wëwà
hizâlâ «et
Arabe classique.
1 1 li.
—
Les
faits
il
allait (il
concernant l'expression du
duratif sont assez compliqués. C'est la combinaison
verbe kœn il
comme
en aller)».
« être »
du
passé
parfait hâna
avec un imparfait qui doit surtout être étudiée
ici.
faut d'abord examiner brièvement les autres expressions possibles
même Un
du
Mais
du
temps.
participe tout seul peut, par l'usage de la phrase nominale, exprimer
une description non située dans localise la phrase
du passé
le
temps. Si une circonstance quelconque
nominale avec participe dans
duratif. C'est ce qui se produit
passé
le
,
il
y a expression
en particulier chaque
fois
qu'une
phrase de cette espèce est coordonnée à une phrase verbale au passé, ce qui est très fréquent
waamrun
:
Wright, ir. Gr.,
hâqin ttZayd partit, tandis
II, §
que
i83
Amr
,
p.
33o dahaha zaydun
restait (et
,
Amr
restant)».
Cet usage restreint sensiblement la fréquence des expressions proprement verbales
du passé
duratif dont
Le parfait kàna, affaibli
comme
il
de «être», à exprimer
valent de
«il
y
avait,
il
il
va être question maintenant.
a été vu p. le
118, tend, quand
passé duratif;
était». S'il
est
il
est
il
a le sens
donc souvent
employé comme copule
l'équiet
si
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
190
qui suit est un participe (indiquant une action ou un état en
i'attribut
devenir), l'ensemble forme une expression du passé duratif, du type qui
pour l'hébreu [$ 112);
"a été étudié ci-dessus
197-198: kâna
§7/1, p.
ainsi, VVrigbt, Ar. Gr., Il,
nâzilan «il descendait».
Pour
L'imparfait est une expression normale du passé duratif. ce rôle,
Il, S
dans une phrase où
le
qu'il joue
contexte indique
d'événements passés.
qu'il s'agit
Le cas
qu'il se trouve
suffit
il
plus habituel est celui où
le
un
(Wright, Âr. Gr.,
parfait précède
8, p. 20; Reckendorf, Synt. Verh., p. 67); ainsi Kitâb al-Agâni, Choix
de BeyroUt,
I,
p.
3i,
12
1.
:
fa akalnâ fagalasnâ nasrabu
qariba
hatta{tj)
rasru «alors nous mangeâmes, puis nous restâmes assis à boire (nous
buvions) jusqu'au
moment où
Mais , dans des cas passé
le
momentané,
proche ,
la
de l'après-midi».
la fin
même
construction peut exprimer
et ce fait paraît assez troublant. L'explication n'en
doute pas unique;
est sans
fut
est vrai rares
il
il
faut, en se souvenant de l'état préhistorique
probable d'indistinction des aspects (voir p. 17) tenir compte des emplois de présent historique (voir p. lUli) et peut-être d'autres subtilités de
Des exemples ont
été rassemblés
un exemple de Ibn Hisâm (parfait).
.
.
:
dans Nôldeke, Zur Gramm.;
wadarabahâ.
.
.
wayaqûlu «et
et [lui] dit (imparfait)», c'est-à-dire
«en
11
n'y a
simple,
,
pour une simple raison de rythme
suit
un
la
68,
frappa
même
,
sens, et,
^^\
donc pas toujours expression nette de
s'il
il
lui disant»; p. '7^
note 9, un exemple d'imparfait à côté d'un parfait, au semble-t-il
style.
ainsi, p.
la
durée par l'imparfait
parfait autre qu'un auxiliaire. Cette expression nette
au contraire atteinte dans certaines autres constructions particulières.
est
L'une
dans Nôldeke, Zur Gram., p. 68
d'elles est relevée
:
un imparfait
précédé dç plusieurs particules d'affirmation sert de point de départ, par l'exposé d'une situation, à
exemple de Ibn Hisâm sati.
.
:
^')
récit
qui continue ensuite par un parfait;
'id'aqbala^umaru «par Dieu certes nous étions en préparatifs de
.
départ pour l'Abyssinie.
Une
un
wâllâht 'innâ la-natarahhalu 'ilà[y) 'ardi Ihaba-
.
.
lorsque survint
Omar».
autre tournure, moins compliquée, et qui est peut-être
Pour
l'arabe
moderne,
voir S
i43 pour l'arabe el pour rhébreu.
116, 118
et
120; voir de plus
le
chapitre
un
essai
PASSÉ DURATIF. avorté d'expression nette
du passé
191
qad
duratif, est l'emploi de
(^ivaqad,
walaqad, falaqady, des exemples sont réunis dans Nôldeke, Zur Gram., p.
70;
de Tabari
ainsi,
falaqad tasuddu wataqtulu l'abtâlâ «ainsi tu courais
:
sus et tu tuais les braves». Cet emploi est poétique. (Sur qad, voir S 38, p.
61
et références.)
Ce qui précède ayant suffisamment montré que
combinaison de kâna
la
avec l'imparfait n'est pas la seule expression possible du il
temps de montrer que c'en
est
Toutefois,
passé duratif,
est l'expression nette et habituelle.
ne faut pas imaginer dans cette réunion (pas plus que pour
il
un temps composé à
la
manière de ceux du français. Kâna joue pour situer l'imparfait dans
le
le
plus-que-parfait composé avec kâna^ p. 167),
un
passé
rôle
analogue à celui de tout autre parfait;
contient par lui-même
kâna en composition
une nuance de durée
est assez
l'imparfait qui suit;
il
Dans
pas répété
peut être à une autre personne que
Le caractère duratif
le
accentué
est
si
même
si
les
éloigné, de
deux imparfaits suivent;
et
il
verbe principal. kâna est précédé de qad. et se
subordonner
parfait.
Le passé duratif ainsi constitué exprime (ju'il
en question
la construction
Le composé de l'imparfait avec kâna peut se nier
comme un
que
faut aussi considérer
kâna est souvent séparé,
:
n'est
il
souvent vidé du sens propre de «être» et
réduit à l'état d'« exposant passé».
deux termes sont autonomes
;
différence est qu'il
la
continuité et l'habitude, ainsi
la
appert des exemples qui suivent.
Proposition positive principale ou subordonnée. Il, §
9, p. Qi
:
kâna yarkabu fî
à cheval tous les jours
un
kulli
certain
yawmin
—
Wrigiit, Ar. Gr.,
"iddata mirârin «il
nombre de
Reckendorf, Synt. Verh., p. 296, exemple de poésie antéislamique gna(y)
nous
kamâ kunnâ nakûnu imaniumu qaribun
l'étions
quand vous
étiez
«
proches» (on
assez réduit au rôle d'exposant grammatical
môme
nous serions
satisfaits
que
voit ici
pour
montait
(sens d'habitude);
fois»
:
fana-
comme
l'auxiliaire est
composer avec
se
le
verbe kwn au sens de «être là, être»); Synt. Verh., p. a 93, exemple
de Buhâri
:
kadâlika kâna hastrun yuhaddku 'an 'abîhi
tait (a-ii) ainsi (1)
au
nom
«
Bachir (3) racon-
de son père (5-6)» (insertion du sujet entre
Tauxiliaire et io verbe principal; l'idée est
décomposée
:
«ainsi était Bachir
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
192
io3
à raconter ...») ; Coran, sourate 21,
dont vous avez été (plus d'une
Phrase négative. ssira «il p.
5
1
G
,
— Wright,
n aimait pas
Ar. Gr.
exemple du Kitâb aJ-Agânî
humble (6)»
me
satisfaisais
§
,
de
même
endroit,
(où celui-ci peut aussi avoir
Sammah
:
la
iâ kuntu lastu 'uftqu
826, exemple de Tabarî
femmes
,
p. 2.3
:
(1— 2-3-4)
pas
même
source
crée
Jam yakun yuhihhu
:
'arda{if)
826
bi-adna{y)
avec (5) la vie (7) la la
négation est jointe kunta tugannî
'a-lasta
:
pour Kisra
? »
combinaison avec
;
même endroit, exemple me remettais pas».
seconde place),
«puisque je ne
Sujets différents de l'auxiliaire et S
9
laqad kuntu là
:
kisrâ « n'avais-tu pas l'habitude de chanter /rty«a
1
augmenté de qad,
(l'auxiliaire est
au verbe principal);
kunium luadûna
'alladl
:
menacés».
la poésie»' (l'auxiliaire est nié); Grundriss, II, §
maîsatin «certes je ne plus
fois)
du verbe
wakunnâ
n'étaient jamais recherchées»,
là
principal.
yurâmu
—
Grundriss, II,
lanâ Imrîmun «et nos
mot à mot «nous
étions, n'était
pas recherché pour nous un interdit».
— Dans
comme
en
passé duratif a plus d'une expression. Les détails
dif-
115. Arabe moderne. arabe classique,
le
la plupart
des dialectes,
fèrent suivant les parlers.
D'une manière générale figurer dans
une phrase
,
l'imparfait simple conserve la possibilité de
se rapportant à
un moment
passé; aussi une
forme composée
est-elle
suit est surtout
destinée à signaler dans quelle mesure
rarement d'emploi nécessaire. La revue rapide qui il
existe de ces
formes composées.
Des exemples de l'imparfait employé pour
le récit
d'un
fait
momentané
sont indiqués au passage.
Surkân, passé (non toujours
duratif) de «être», voir p. 122.
116. Arabie et Mésopotamie. Indien.
— Quand
l'imparfait est
souvent, mais non toujours, lent d'un parfait, voir p.
17.
—
du passé
II, p.
duratif.
197
est ^).
Centre du domaine côlier de l'océan récit,
il
exprime
passé duratif; d'autres fois,
Rhodokanakis
Le participe
passé {Dofâr,
le
—
employé dans un
,
il
le
plus
est l'équiva-
Dofâr, II, p. 19/1-195 et ci-dessus,
souvent employé pour la description dans
—
Il
n'y a pas d'expression
le
composée spéciale
,
PASSÉ DURATIF. Oman. —
L'imparfait et
La forme composée de kàn
193
participe peuvent exprimer le passé duratif.
le
en usage pour exprimer Thabi-
et imparfait est
tude (Reinhardt, Oman, § 620, p. 973). Arabie centrale.
—^ L'imparfait est
employé pour exprimer
très
passé
le
duratif (Socin, Diwan, III, p. 281, avec exemples). Le participe paraît
moins en usage. Le seul
parfait de la racine
pour exprimer
kwn
est usité
verbe être
le
comme
pour
et
,
expression du passé duratif,
verbes en composition
les autres
avec l'imparfait.
Socin, Diwan, n° 109, n" le
1
ucal-lû weledën «et
:
avait
il
deux
fils»
haut); n° 2 N°
U
Diwan,
:
wacân waqt ërrahi «et
wacân
:
III, p.
exemple
il
àVanësi
190
—
Anesi
«et
Dans
ce dernier
complément du verbe
l'auxiliaire avec le
IIA
entendait 75;
Fadil
cân yëhamdûnuli «ils le louaient».
:
y a accord de
Mésopotamie.
printemps».
c'était le
yisma'^
fàdil
pal; voir le dernier exemple cité S
et la discussion,
Meissner, Iraq ,852, signale
,
à
§98,
parfait; p. je t'ai
1 /i
,
1.
6
1
mitl
:
ma
asûjak «
cint
comme je
te
princi-
p.
170.
côté de l'emploi
participe et de l'imparfait seuls, la jonction de cân avec participe
voyais » ou
«
du
ou im-
comme
vu (un certain temps)».
—
117. Syrie-Palestinb.
formes sans auxiliaire peuvent s'em-
Les
66,
ployer. Ainsi, Oestrup, Contes, p.
«tous
les
préfixe
jours
226,
ci-dessous, p.
/>-)
1.
1.
au marché [quand]
X
:
(il
:
kûll
yôm
yihsar
hams
Dans l'exemple suivant, on
2.
une
est
sorte de
particule) avec l'imparfait; Barthélémy, idallël "^aleyh bissûq, sâfo
lia,
1
llrât
dépensait cinq livres»; voir encore un exemple (avec
il
combinaison de "ammal (qui
p.
(sur
non-accord d'un verbe avec un sujet suivant, Socin, Diwan, lll, p. 286
but
wâhëd.
le vit
le
(participe exprimant
un...
.
.
».
Naaman,
«il était
ila
p.
en train de
Exemple de
remède) ubâqi
participe
28A le
voit la
employé comme :
ho "ammal
mettre en vente
participe, Oestrup, Contes,
hadd essubh wemâl «et subsista
une action prolongée) jusqu'à un matin [encore],
puis mourut».
Mais
le
passé composé est habituel dans les parlers de cette région.
La combinaison
«
kân
-\-
participe »
au sens de passé duratif
mais relativement rare, d'autant plus qu'elle STSTÈME TERBAL.
est
est possible
amphibologique, puisl3
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
194
quelie peut exprimer
plus -que -parfait (voir p.
le
comme
exemple ci-dessous
La combinaison habituelle Mais l'imparfait
est
du
de kân conjugué
est celle
lui-même d'aspects
directement à l'auxiliaire; être précédé
171-172,
un
et
passé duratif).
c'est
divers.
sans doute
h- de l'indicatif (voir p.
le cas le
63
et §
et
de l'imparfait.
peut être simple
Il
et joint
plus fréquent.
139).
Il
Il
peut
peut enfin être
précédé d'une particule insistante de la durée i^ammàl, ou une forme équivalente); dans ce cas,
y a passé duratif avec insistance sur la continuité
il
de l'action (voir § 137).
Harfouch, Drogman,
pour équivalent
273
p.
yatik (avec imparfait);
«combien vous
:
donnait-il de salaires a
kân hâsib lak (avec participe),
soit qaddais
même
endroit
:
kân ëssugl kulloh
soit qaddais
'alatye hais
kân
ma kân
yërda yuqaiy^ëd sâyis ^ toute (3) la besogne (2) m'incombait [était (1) sur
moi
parce que (5)
(II)]
ne voulait pas (6-7-8) engager (9) un palefre-
il
nier (10)»; on voit dans cette phrase le fonctionnement de kân isolé, puis
composé nié
l'imparfait
l'imparfait qui
iSg
''abîda, p.
et
en subordination,
et enfin
un autre verbe à
dépend lui-même de l'imparfait précédent); Féghali, Kfarkûnt bhâfmônnu «je
:
le
craignais»; Bauer, Pal., p.
108
:
kunt '^ammâl{tj abhas «j'étais en train de piocher»; Féghali, Kfarabîda, p.
139
senti
kan-an-yekt^b «il était en train d'écrire» (le complexe étant
:
comme un
seul
118. Egypte.
—
mot,
l'a
de kân est abrégé).
L'imparfait et
le
participe sont libres d'exprimer à eux
seuls la description dans le passé (quelquefois
même
le récit
d'événements
momentanés); nombreux exemples dans Spitta, Grammatik,
356-357,
ainsi
:
[imparfait] tandis que la
Mais
p.
3/ii et
wdkullî di yigrû wëlbintd saifâhum «et tout ceci arriva(it) fille les
le participe et l'imparfait
regardait [participe]
».
sont aussi très souvent, dans l'emploi de
passé duratif, accompagnés d'un auxiliaire (kân avec participe ou imparfait,
baqâ avec imparfait seulement).
La combinaison avec pour
la possibilité
p. il
elle
le participe insiste
172; Spitta, Gramm., lui (3) restait
Dans
la
p. 3 6 4-3 h 5
p.
358
:
ws-kân fâdîl
le
le résultat
acquis, d'où
plus-que-parfait, voir
m9âh
bëda wahde «et(i)
(1-2) un (5) œuf (4)».
combinaison avec l'imparfait, :
plus sur
d'exprimer quelquefois
celui-ci
peut être nu; Spitta,
kunt9 tisrifë wdtâkul è « que dépensais-tu et que mangeais-tu
? »
PASSÉ DURATIF. (<"'= ra|uoi ?»);
on
quo
voit
batfû yidûloh ëtugar liquddam
parfait peut
n'est
l'auxiliaire
même
endroit,
versaient le prix d'avance». L'im-
«ils lui
comme
précédé de b,
être aussi
195
pas répété;
un autre
après
d'ailleurs
verbe quelconque au passé (voir un exemple dans Spitta, Gram., p. ^^9, 1.
3^8
5); ainsi, Spitta, p.
vintw. (Voir en outre au
de ^atnmâl fait
et insistant
kunto bâkul
:
lamma gi «je mangeais
paragraphe 139, sur
bi-.^
sur la durée peut être situé dans
quelconque; Spitta,
355
p.
:
iltaqâlin
"ammàle
1^6,
126,
p.
kuntf
"ammal badrab
RécioN DU Tchad.
1 1 1).
— La manière
duratif consiste à employer assis»;
Carbou, Tchad,
de compter
«j'étais
p.
un
i33
Selden-Wilmore,
:
d'exprimer expressément
du
participe de
ana gaad hasobt ëlgimâl
chameaux»; Lethem, Shuwa,
les
par-
trouva
en train de frapper».
parfait précédé :
un
passé par
le
titnattat «il la
[qui était] en train de sautiller w; exemple avec kân S
lorsqu'il
L'imparfait renforcé
1-75
p.
:
le
passé
qd
«être
«j'étais
en train
/m gatd katab
«il écrivait».
Au même
endroit , ie participe
parfait dans la
nure
est aussi
même
phrase
:
donné au
est
mais
kâli'b;
du
lieu
cette dernière
tour-
bien un présent qu'un passé (voir S 137).
120. Maghrib.
— Le
employé comme temps
participe seul peut être
L'imparfait seul est ,
d«'scriptif.
du verbe principal
hu gatd
comme
ailleurs
en arabe
,
employé norma-
lement dans une phrase se rapportant au passé. Les formes composées sont donc rarement nécessaires. Elles existent pourtant dans les différents dialectes, en partie avec des
formes spéciales suivant certaines particula-
rités locales.
Malte.
—
Kân
'
et participe,
Vassalli,
assis»; kân et imparfait, Nôldeke,
yûre hzûrUtu ticipe
«
il
p. /ia
ne montrait pas sa méchanceté
de qd, exposant de durée, Vassalli, p. ^3
Nôldeke,
Z.D.M.G.,
:
hwa kûn
Z.D.M.G., 190/i,
190/1, p. 91/1
:
» :
;
p.
që'^ëd «il
913
cumul de kân
km
:
et
ma
était
kins
du par-
që'^edyaqra «il lisait»,
kien që^ët istmnlya «il restait à l'at-
tendre».
Tripoli.
— Exemple
d'une suite d'imparfaits, dont
le
premier dépend
directement d'un parfait à valeur inchoative et dont les suivants sont sous
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
196
même
rinfluence lointaine du
gaàdët ëtàzûz se mit
tizri.
.
.
parfait,
Stumme,
wussok tduggfi riilëha uhiya
à(i) courir (3).
.
.
et les
92,
Tripoli, p.
tihhi
watëgûl
1.
19
« la vieille
:
(2)
épines piquaient ses pieds et elle pleurait
et disait».
Emploi de kân kân «il
ma
et imparfait,
exemple négatif,
yâkuls kân ëlfadla mta
ne mangeait pas,
la vieille-, après
que
si
Tunis.
— Le
est parallèle
1.
3
1
-3 9
:
hûwa
mangeait
(/i)
hûwa mâsi usâf
k'Û
».
(chemin
— Stumme,
Algérie. il
vit
,
ce n'est (exprimé par kân invariable) les restes de
Exemple de participe simple;
employé que kân
22
ëtazuz, yâkul
tisba
(1) la vieille (3) était rassasiée (2) lui (5)
[deux imparfaits simples]
marchait lorsqu'il
Tripoli, p.
baadma
atazûz;
Tripoli, p.
faisant
Tun. Gr., $
200
87,
1.
35
:
vit)».
il
p.
,
1
55
l'imparfait simple est plus
;
et imparfait.
passé duratif composé de kân avec l'imparfait est habituel;
au présent composé avec râ- (voir chap.
Ainsi, Marçais, Tlemcen, p.
58,
2
3
1.
v,
S 138).
ukânu yàhhadru "akh «et
:
ils
s'entretenaient de lui».
Mais d'autres
tournures sont usuelles; ainsi participe
même
simple, dans
le
savait
(1) sachant
ment
[il était
(3) sur lui (5)»;
passage,
1.
eux (2)]
6
:
ma
imparfait "âllh
«il
qu'ils plaisantaient {h) [imparfait] seule-
Cohen, Alger juif,
à coucher) lâyin dlqâid
et
kân "ârëjhum gir yëtmeshru
p.
A88,
1.
7
(le
:
rabbin
iudggams yithdl hldâru «parce que
le
le retint
caïd ne
pouvait pas (imparfait) rentrer à sa maison».
Dans
le
même
ouvrage, p. 257 bas, un exemple de passé momentané
rendu par un imparfait à la terrasse et trouva
Andalou. p. Uj,
1.
—
26-27
à la suite d'un parfait
Imparfait simple (la notation
avec le système adopté ici)
cher) min valait,
alledi
3o
:
et
monta
imparfait avec kân; Pedro de Alcala,
:
(as-tu
vendu
[parfait]
quelque chose plus
kên yasivî bâhâl alledi yaswî itney tibt bi hamse «que cela ne
par exemple ce qui valait deux tu
min
tôTât bstàh utsth k elle
de l'auteur est accommodée approximativement
cinq»; avec kân sans n (voir p. 70), 1.
:
».
alledi ke
le
même
yaswî «que cela ne valait».
vendais
(l'as
vendu) pour
passage, phrase parallèle,
,
.
,
PASSÉ DURATIF. Maroc. §
1
4i
1
)
— Le
participe et Timparfait soit nu, soit avec préfixe ka (voir
peuvent exprimer le passé duratif ainsi dans Marçais ;
au milieu d'un
(et
(moi passant) [sur des enfants.
79,
p.
mit dans
.
.
.
tâwâwûl
unsëh
.
la place] et je
.
h^ila'^io
.
(imparfait avec ka-)
la suite
avec .
de deux parfaits
soufflet??;
le
:
(il
Brunot, Yallah, p. 76 bas
taient (étaient habitants dedans), le matin.
Le début de employé seul;
la
:
lit
.
.
trouvaient (imparfait avec
henné w.
première phrase
montre un participe descriptif
citée
celui de la dernière phrase citée
montre l'emploi d'un par-
précédé de l'auxiliaire kân.
La combinaison de kân
de l'imparfait est fréquente
et
nu ou précédé de ka- sans qu'on aperçoive de
Brunot, Yallah,
p.
3o
:
;
l'imparfait peut
différence de sens.
kunt na'is maisa mzyâna «je vivais une vie heu-
reuse»; Marçais, Tanger, p. 7, filles
enleva la pointe, la
kaisibu iddihum mlianniyin « et ceux qui y habi-
.
.
ka-) leurs mains teintes au
être
ttrambe «je passais
trouve (voici que je trouvais) [impar-
feu) ulmt'^allëm k^îsot Uklr mëllawra «et l'apprenti soufflait
le
kânu sâknin Jîha fessbâh
ticipe
1
[qui] jouaient [imparfait avec ka-] à la toupie»; de
.
18, à
1.
Tanger, p. 8
on a quelquefois l'impression de présents historiques);
par exemple ,1. 20, âna gâiz
fait]
,
d'événements passés, des passages descriptifs se trouvent
récit
au passé duratif
même,
197
8
1.
:
d^^ Ibndt llikâno kçîdëlko
niâhum «ces
qui étaient à pétrir avec elles». Si donc on a admis l'étymologie de ka-
par kân (voir p. 7 0-7
1
), la
même
racine figure deux fois à la suite , la forme
pleine indiquant le passé , et la forme réduite indiquant la concomitance
120
comme
SuDARABiQUE MODERNE.
èw.
—
L'imparfait
peut s'employer
comme temps du
passé duratif (et d'ailleurs aussi
récit
^*^.
seul
momen-
tané, ci-dessus, p. i/i3; Jahn, Gram., p. i3/i), ainsi Bittner, «S^aMn, 111,
60, n° 3
p.
:
emberayilgum «le garçon
La construction durative avec (p. se
le
tétait».
qui a été étudiée ci-dessus
relatif
76) pour le parfait est fréquente avec l'imparfait; quand elle rencontre dans une phrase se rapportant au passé, elle fournit une 1
5/i et p.
1
expression du passé duratif. Ainsi, Bittner^, Mehri, III, p. 67, ksium teh d-imzûz t*)
« ils le
L'imparfait
trouvèrent qui fumait » avec
ha-
de
sens
passé
peut se trouver après d'autres parfaits que
kân; ainsi
Stumme,
Houwara,
p.-
48,
1.
3
:
bga kaigouwul «H se mit à pleurer?),
Pour l'emploi de ka- en général chap.
v,
S 141.
,
voir
,,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
198
D'autre part, «il était»; ainsi
k(i/)alafetai «et
verbe kwn au parfait peut avoir
ie
en soqotri, Mûller, MehriSoq., ils
le
sens de passé duratif
5,1.
II, p.
i/i
ivitknno
:
deux nus».
étaient tous
Or, au moins en soqotri ( peut-être d'ailleurs seulement dans les traductions de l'arabe)
il
,
peut y avoir alliance de kân et d'un imparfait
au sens de passé duratif, MehnSoq.,ll,
p.
(i) elle faisait paître (2-3-A)w [kàn est
8
ici
,
1.
5
,
comme en
composé avec
her, voir p.
Mehri Soq.,
121. GuÈzE. se
—
Sa
II, p.
20
:
«tu regardais».
kovOc di-tsoni
L'imparfait simple peut s'employer dans une phrase
moment
rapportant au passé, du
ainsi Matthieu
1.
,
i5/i).
du pronom
L'imparfait peut être, dans la forme composée, augmenté relatif,
arabe
ber biroh kânoh ierda « car
:
,96,55:
d'une action prolongée;
qu'il s'agit
wazalfa 'onabbar mdslêkemû bamekwarâb im9mr;h{}i)dr
waî'ahazkdmûnï «or constamment j'étais avec vous dans
le
temple
et j'ensei-
gnais, et vous ne m'avez pas pris»; voir Dillmann, Gram., § 89, p.
Une circonstance concomitante, dans 282), s'exprime volontiers par
(voir p. ainsi
passé
comme dans
^anza «tandis
que» avec
le
1
55.
présont
l'imparfait;
Vie de l'Evangéliste Marc, extraite du Synaxaire, dans Dillmann,
:
Chrest., p. ijdblû
le
19,1. 10
:
(ils le
traînèrent dans toute la ville)
«et eux [étaient] tandis qu'ils disaient»,
disant [constamment]
waomûntû
'dnza
«et eux disaient», «en
w.
Toutefois, le domaine de l'imparfait est très restreint en subordination, à cause de l'usage étendu du gérondif, Dillmann, Gram., §
180
et suiv.
et ci-dessus, p. 5o^^^.
La durée passée peut
être
composés d'un auxiliaire
et
exprimée plus pleinement au moyen de ternies de l'imparfait ( avec ou sans 'dnza).
Les auxiliaires qui peuvent de trois
Dans difficile
:
hallô la
,
se
composer avec l'imparfait sont au nombre
kôna et nabara.
situation confuse de la langue
de démêler
si les
savante qu'est
le
guèze,
il
est
divers composés ont des usages nettement dif-
férents; les distinctions principales sont indiquées ci-dessous.
(')
Le participe
actif habituel
du sémitique
proposition;
quand
elle suit
un verbe fétre»,
conserve sa valeur propre d'adjectif ou
(à voyelle longue après la première radicale)
elle
nest pas en usage en guèze,
de substantif (voir un exemple
question piace
ici; la
comme
et n'est pas
forme nominale qui
le
en
rem-
participe n'est jamais centre de
ci-dessous),
Cette observation s'applique aussi au ti-
grigna et à Tamharique.
PASSE DURATIF. Le verbe
même
de «exister»;
hallô a le sens
il
199
n'est
en composition avec l'imparfait, puisqu'un
composé au
\Ml) ou futur
un passé duratif peut
être présent (voir S
parfait qui suit
peut être introduit par
liallû
pas situé dans tel
temps,
le
lieu d'être
(voir § 163). L'im-
la conjonction" 'dtiza « tandis
que». L'auxiliaire peut être séparé du verbe principal.
Exode, 96,35 tiez »
:
kama hallawkdmû tannbbarû wdstëtâ
Marc ,1,6: wahallo
;
[qui] baptisait dans
yôliannds
désert» (plutôt que
le
tandis que vous l'habi<x
et
y avait Jean
il
«Jean baptisait»;
:
l'auxiliaire
une certaine indépendance de sens»); Livre des Jubilés, dans. Dillmann,
a
Lexicon, col. U
hakwdllû mawiidl Jwywatdya hallawkû 'onza 'ezzëkkarô la'dgzt-
:
\ihdhër «tous les jours de
ma
vie je
me
souvenais de Dieu».
La combinaison fréquente de kôna avec à
rt
yâtnmmoq bngadâm
aucune amphibologie
:
dénué de valeur propre. Genèse, A, 92 «il faisait le travail
du bronze
et
warq wahasîn
cipe kôna nahâbë
l'imparfait (sans '^«za) ne prête
ne peut être qu'un passé duratif. Kôna y
elle
:
du fer», variante de
«il
était
trouve dans d'autres manuscrits pour
la
phrase à parti-
forgeur d'or et de fer», qui se
même
le
est
kôna ydgabhar gdbra bdrt wahafin
passage
'^l
»
nabara peut se composer avec l'imparfait avec ou sans in-
L'auxiliaire
terposition de
'dtiza.
L'ensemble a souvent
36
p.
l.
,
du bas
3
un exemple de kôna
autrement p.
Combat
:
10 '5,
1.
Ijadarû là'la dabr.
rarû.
,
.
la situation
;
1
55
de
bas,
parfait
latin;
i'exa-
g .
:
.
d'Adam, édition
wakônû
sét
'îyazarrà'û
suivante
le
et
ils
:] ils
c'est
composé (voir
que-parfail
que
le
sens
plus-que-parfait
Tallemand
:
du
«ils
français,
du
latin
ou de
avaient habité» n'est pas
traduisait,
Ijadarû
habitèrent sur une
un exemple de
par
la
plus-
la
du
verbe principal empêche de traduire par un
possible; mais la diQlculté serait levée
fait
(5)
104), dont
S
seule particularité gênante est
wawalûdu
rédacteur a rejeté dans le passé
de Seth;
du pays
wa'iya'ar-
ne semaient ni ne récol-
antérieur le choix de l'habitation famille
p.
«et furent Scth et ses enfants [dans
montagne ... taient77
89,
phrase complète invite à interpré-
la
Trumpp,
S
suivi
un imparfait
traduit par
qu'il
men de
du Synaxaire, dans Dillmann, ChresL,
wa-nabarû kwdllômû makwândnta hagar 'dnza ydhûbaivwô
Dillmann, Grammaire,
'•>
cile
extraite
baba'dbrëtômû «et (1) tous (3) les nobles (4)
lôtû bd'sltômû
ter
:
valeur d'un passé duratif du verbe principal.
la
Haymânôt,
Vie de Takla
:
Dans
en détournant un peu
de
kôna
même
on de
«ils avaient élu domicile», la
suite
tances décrites
mées par
si
le sens
de
la
phrase, les circons-
comme
durables sont expri-
l'imparfait. D'ailleurs les
composés
avec imparfait abondent dans
passage.
le
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
200
donnaient (2-6-7) l^^rs femmes (9) à tour de rôle (10)»; Vie de
lui (8)
Abba Salâmâ, 8 du bas
1.
:
Frumence
«et (1) Adesios (3) et l'enfant (7)». (Voir
Mais
du Synaxaire, dans Dillmann, ChresL,
extraite
wa~nabarû 'addsyôs wafdrëmnâtôs
élevèrent [restèrent (2) à élever (5-6)]
(/i)
un exemple sans
néanmoins sa valeur de «rester», vodsta
122. TiGRiGNA. :
composé avec
ainsi
—
5
7,
:
'andadû
bis).
'dsàla
allumèrent
Ulîta «ils
ya'dta
327
II, S
l'imparfait conserve
Judith,
:
mahâfdihômû wanaharû yaaqqdhû kwdllâ
du feu sur leurs tours
gna
dans Grundriss,
'anza
peut arriver que nahara
il
33,
p.
yahadddnawwd lahodân
'dtiza
et restèrent à veiller toute cette nuit».
L'état
du guèze ne
se retrouve
aucunement en
tigri-
l'usage de l'imparfait sans auxiliaire s'y est restreint au présent-futur
d'une manière générale (voir S parfait
De
14i5).
employé comme en guèze ont
exemples de l'im-
très rares
été relevés
dans
langue d'un seul
la
traducteur de l'Évangile (Praetorius, Tigrigna, p. 333). L'imparfait ne conserve son ancienne indépendance par rapport au temps que dans certaines
propositions subordonnées introduites par conjonction (voir à la
de ce paragraphe,
fin
pour l'amharique,
et la
même
situation exposée avec plus de détail,
§ 124i).
Le passé duratif
est
donc exprimé obligatoirement dans
tions principales par des
composés de l'imparfait
par une copule durative quand
il
du verbe
s'agit
copules de la durée sont nabara (^nabiru) Toutefois le passé duratif a ploie le
que
lorsqu'il y a
même
récit,
emploie donc
le
s'il
s'agit
d'un
femme
vaise .
.
la
.
(3).
(1) .
.
»
fait
(quand
38,
les
vassaux
1-2
les auxiliaires-
(voir :
§
ne s'em-
Il
on préfère
110
fin);
on
kônà et non nabara).
sayti hantibâ gafait
:
.
.hônàt
.
mau-
apportaient des denrées en tribut) (
parfait , pluriel de politesse ) (4)
De même après un
dans (2) sa maison (3)».
«[sur] lequel était couché (parfait)
[le
p.
35/i
parce que (2-3) les gouverneurs
:
(le
paralytique]».
après conjonction, Kolmodin, Traditions, n° 18, 2 «
;
[sorte de fonctionnaire] (2) était (fut) (4)
Marc, 2, à, dans Praetorius, Tigrigna,
Idwwôm
)
insistée. Ailleurs
prolongé
sâhli ... nâb byetan 'akkabd'o « elle gardait
vaisselle (1)
« être »
restreint en tigrigna.
parfait (pour le verbe «être»
du kantiba
proposi-
les
d'un auxiliaire (ou
et sanha.
nettement description
Ainsi Kolmodin, Traditions, n°
«la
un usage
et
(
1) les
:
lit)
De même
gaza
ti
relatif,
zd-harrasà
encore
sala z9-hayya-
opprimaient (4) (parfait)
».
,
PASSÉ DURATIF.
.
Dans
composé
le passé duratif
indépendant.
gérondif (Praetorius, Tigrigtia, p. 33 kolniodin,
201
5o,
Traditions, n"
2
:
comme
un oiseau
(/i)
kkk
Z. D. M. G., 28, p.
il
s'il
était
peut être aussi au
1, note).
naharà 'dmtno kam
liasir
que
ydssalâlah naharà «il était (g) petit (1) de sorte
étant (6)
comme
conjugué
l'auxiliaire est
généralement au parfait, mais
est
Il
,
(5)».
Avec
(3)
\f kwîtynu
voltigeait (7-8)
il
dialectal
l'auxiliaire
sanhâ,
sanhe yohannos-awdn yatjmmoq «et (3) Jean (2)
:
baptisait (t-/j)».
Qand
durée,
s'agit d'insister sur la
il
forme composée peut s'em-
la
ployer en proposition relative (information d'Abba Jérôme)
yjgœayyi) zdnàbàrà sat rà'ëhu
«j'ai
vu
(/j)
un homme
:
zdgwayyi (ou
(3) qui
en
était
train de courir (2-1)?),
Pour
nier le passé duratif la négation s'applique à l'imparfait
33
rius, Tigrigtia, p.
1) 'ayj'alhtôn
nabarku «je ne
le
(Praeto-
:
connaissais pas».
Cet exemple montre en outre que les suffixes pronominaux s'attachent
non à
à l'imparfait,
En il
l'auxiliaire.
général l'auxiliaire n'est pas répété
peut
En
l'être
s'il
y a deux verbes coordonnés;
cependant, par manière d'insistance.
proposition subordonnée temporelle impliquant
l'imparfait simple s'emploie, après la conjonction
sano,
Vocabolario,
(3) à (1) sa
53
col.
:
un procès prolongé dans Bas-
ainsi
'd7itd-;
nâb gàzau 'mtihayydd «tandis qu'il
maison (2)»; mais
allait
exprime aussi bien
cette construction
la
concomitance présente ou future (voir Vito, Gram., p. 83-8/i)f^^
La limite entre
(')
plus-que -parfait
(voir p. 167 n. et p.
duratif et le
le passé
pas
n'est
nette
toujours
ainsi la phrase
176 bas);
suivante (Vito, Gram., p. 66)
'ana barru
:
'aragil yamassalanni nabiru peut se traduire soit
:
«moi
Berrou
(1),
il
me
exemple 33 1
:
cité
(/|-5)
[que]
«...il
soit
Praetorius,
Tigrigna,
y»/a<
désiré»;
un autre exemple
endroit , où antérieur Il
par
(3)»,
De même dans un
m'avait semblé...».
p.
semblait
(2) [était] vieux
le
même
cité
composé
momentané,
au
serait
même
un passé
paraît douteux.
ne semble pas qu'il
faille
admettre avec
Tigrigna,
Phaetouius,
332
p.
que
bas,
la
forme composée du plus-que-parfait puisse exprimer
le passé duratif
:
l'exemple liati-im
nabara n'est pas bien traduit par mailn,
il
faut
min; dans
comprendre
l'autre
tril
«il
s'était
exemple donné au
endroit, nabarà, en tête
dor-
endor-
même
de phrase, a un
sens plein «il se tenait là» (si toutefois
la
phrase est correcte).
Dans l'exemple de composition de limparfait avec le gérondif
comme
A-
parfait- présent,
mny nu
prendre aussi un passé duratif qu'il pleuvait.
.
.
».
cité p.
i55
on pourrait com:
«c'est parce
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
202
— La
ïiGRÉ.
;23.
I
même
situation est ioin d'être la
Un
qu'en tigrigna.
passé duratif composé d'imparfait avec auxiliaire est normalement
em-
ployé (juand on veut décrire, et aussi quelquefois quand on énonce une action
prolongée. Mais l'emploi de l'imparfait simple dans
le
passé
ej>t
encore normal lui aussi (ce qui est conforme au caractère archaïque du
en général). Ainsi dans Littmann, Princeton,
tigré
commencée par un passé
description
continue par une suite de copules
duratif
tu
83,
I, p.
composé
ime
n" 78,
(cité ci-dessous] se
(non situées dans
le
temps)
et d'im-
waat harrod
parfaits simples,
par exemple (ligne 11)
'ukatu «et (1)
égorgeait (imparfait) (4) une (a) vache (3) à chaque
repas
il
wa-hatte
:
'ot
kol
v.
L'imparfait est employé régulièrement en proposition temporelle introduite par
8,
(comparer
'di
6
wa-nidsal
le
'dt
/i
ils
allaient (imparfait) [k)
1.
:
pour
momentané peut
ensemble
le tigrigna,
être
en tigrigna, § 122
fait
(même tournure pour
pisser (6)5?
Gomme
même
bgaysô kâmdl
p.
lisin
(q),
jours
étaient (exprimé par la copule
(
122,
1.
prolongé, là où en
fait
s'impose. Ainsi Princeton, I, p. /i3,
hdd
pour
9).
quoique moins souvent, semble-t-il, un passé
un imparfait
chantes) 'dtkdl 'akân
Princeton, 1,
:
(5) se détourna (7)
I, p.
employé pour exprimer un
français ils
Kamil
présent,
le
fin)
'awallatâ «et (1) tandis qu' (2)
batkô
«à
une proie pour
t-)
tout
endroit
1.
les
29
:
(tou-
armes tran-
s'entr'égorgeaient
ils
parfait)?).
Les verbes la
« être »
copule tu ^. 102
du passé duratif ont
L^auxiliaire le plus fréquent I, p.
83
,
n°
73 début
peuple (1) des
Rom
(')
Comme
il
le
:
du passé duratif
qôm 'arwâm
(9) avec (3) ses
tous les (6) endroits (7)
Assez souvent
le
1
3
1
voir en outre
;
'db
mwâyu
troupeaux
est
a/â. Ainsi Princeton,
kdl 'akân nabbdr *a/â «le
'dt
[li)
séjournait (8-9) à (5)
».
composé avec
a été vu p. 177, la réunion
d'un participe et d'un verbe «êtren au passé
exprime non
été étudiés p.
^^'.
passé duratif mais le plus-
'a/â
exprime
durée là où
la
cipe adjectif
:
Princeton,
qai 'addamkal qâra'
demkel
I,
'l'alâ (rie
le français
p.
62,
1.
.5
:
prêtre (i) Ad-
(a) n'était pas (4) liseur (3)r) c'est-à-
que-parfait; les exemples sont rares où dans
dire
cette réunion le verbe est copule et le parti-
mann, Z. A., 1899,
«ne
savait pas lire». (Voir encore Littp. 100.)
PASSK DURVriF.
un passé non
emploierait
pronominaux
suffixes 1.
duratif
6
(quand
:
"alaw «et
on
dans
voit
hdi-mtu
53,
«sa
\tlat
voix
fut
:
"altànnà
l'auxiliaire;
les
53,
p.
émus) walmzzjwan
les trouvèrent pas, ils furent très
Unsamma
i3
1.
exemple que
cet
non à
s'attachent à l'imparfait,
les cherchèrent (longuement)»; p. 53,
ils
do jours)
ne
ils
Princeton, I, p.
:
jours)»;
«il l'encensait (tous les
\dâ
203
i()-20
1.
:
(pendant
entendue» (ensuite
il
mourut). L'auxiliaire nabrâ est
quent que
employé dans 5q,
Princelon, I, p.
«fe.
mêmes
les
1.
(j
textes;
(à chaque
:
il
est
fête)
moins
fré-
dagàgam na-
brà «il récitait» (ce qu'il avait appris par cœur); voir aussi Littmann,
Z. A.,
1899,
100.
p.
Le verbe sanhâ paraît rare dans
1899,
100
p.
Le verbe
:
gays sanhâ
employé avec
'anisâ
le
même
emploi; Littmann, Z. A.,
«il allait çà et là»^^^.
même
la
construction que les auxiliaires
précédents a préservé son sens propre «arriver au soir»; Princeton, p.
83,
25
1.
jusqu'au
halhh 'amsâ se traduit
kallâ la'ahâhu
:
soir. (4)
«il
le
I,
temps
à traire (3) toutes (1) ses vaches (9)».
Le passé duratif composé peut être employé en phrase latif
passa
s'attachant à l'auxiliaire,
un exemple
d'après
cité
relative
,
le re-
par Littmann,
Z. A., 1897, p. 3o8.
1*2/».
Amharique.
composé de
— La
imparfait
:
-|-
situation de l'amharique est simple
nahhara
du passé duratif en proposition
«
était » est la seule
il
:
un temps
expression normale
principale.
L'imparfait simple ne peut pas le remplacer; en effet
il
n'existe plus
en
amharique (en dehors de certains archaïsmes) en proposition principale positive le
passé
:
il
pour est
le
tive l'imparfait faits, voir §
En
présent ou
le
simple est employé,
est si
c'est
composé avec
alla,
comme pour
en proposition principale néga-
comme
présent ou futur (sur ces
U7).
le
passé
tions limitées.
(>)
il
proposition subordonnée seulement, l'imparfait échappe à cette lo-
calisation de présent-futur, et
dans
futur
composé avec nahhara. Et
comme En
Pour sanhâ avec
il
conserve encore la liberté de se situer
en sémitique ancien. Toutefois
effet
l'imparfait ne peut pas
le parfait, voir
au plas-que-parfait
p.
c'est
dans des condi-
accompagner sans con-
177.
.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
204
un verbe quelconque au
jonction
parfait
il
:
(en dehors des auxiliaires «être» du présent de sens «commencer
auxiliaires
365
p.
et
367;
Exemples avec
il
.
(2) de tout (1)»
sawâcâw Jwna
.
qu'ils désiraient (2)».
«
il
comme quoi que
Avec
«lorsque,
sa,
ba-,
au passé momentané exprimé par Aa par Praetorius, Amh.,
dépendant directement d'un verbe qu'il
p.
1
lui
9
,
uns
les
1.
impossible
était 1
3
le
«
19
1.
dans un exemple
un imparfait simple
:
tâdarg hmânât
« alors
Aleqa Taje,
(1)»;
« alors qu'ils .
yâw yammim-
:
homftie à eux (3)
comme», dans une phrase
faire (qu'elle fît)
(i)» (on leur répondit,
En
passé duratif (par opposition
voit aussi
arsabarsâcàw bittayâyyaqu ...
:
les autres
1,
1
ne pas pouvoir »
de
(2)
ci-après.
hullum yammvbalu
:
parfait). Ainsi
-|-
365, où on
p.
18
1.
c'était (A) cet (1)
entièrement au passé, l'imparfait exprime
cité
un exemple
c'étaient (3) [des gens] qui
Afevork, Roman, p.
;
se trouva
demi-
ou de conjonction.
Aleqa Taye, p. 10,
le relatif;
les
«pouvoir»; voir Praetorius Amh.,
doit être précédé de relatif
andahônu aytâw «(eux) ayant vu (4)
mangeaient
suit sans intermédiaire
du passé) que
ci-dessous IV* partie, chap. i", et
dehors de ces cas
mannût
et
55
ne et
s'interrogeaient (9)
.y^K
Le passé composé avec nabbara s'emploie à peu près dans sens que l'imparfait du français, pour indiquer
un
le
état durable
'même ou une
habitude. Toutefois , pour exprimer une action prolongée passée lorsqu'il
mais simple énonciation,
n'y a pas description,
au
récit (sur des
usages de hôna
«il
le
parfait qui sert
206).
p.
Les deux usages apparaissent dans p. 7,
1.
10
:
(')
tion
le
sdrà a((ij)àwqum nabbaru «ils
duratif composé) d'industrie (1)» grotte
•
c'est
fut» en composition, voir ci-dessous,
pour
s'abriter) yaqatal gogo
Deux exemples de type subordonnée
finale
rare (proposi-
sans
conjonction)
sont cités dans Praetobius, Amh., p.
867
milieu.
... (quand
ils
Tout ce qui vient d'être exposé
se rap-
du sub-
du
passé duratif (voir 8 13,
D'autre part, pour alléger l'exposé,
il
n'a
une
« faisant (3)
pas été tenu compte de deux conslructlons qui expriment
couramment (mais non
spé-
cialement) le passé duratif subordonné,
et celui
(voir 8
du 24,
du gérondif
(
voir 8
26,
p.
à
5o)
parfait avec la conjonction eyya p. ip).
Enfin sur l'emploi possible de l'imparfait
composé ou non avec
p. 89).
Aleqa Taye,
:
ne trouvaient pas de
adsrgâw taqammatu
savoir l'emploi
porte en réalité autant à une étude jonctif qu'à celle
passage suivant
ne connaissaient pas (2-3) (passé
-alla
pour exprimer
le
passé duratif (présent historique), voir S 147.
PASSE DURATIF. cabane (q) de branchages (i),
au parfait;
est
le
sens est à peu près
La forme du passé duratif composé
il
est la suivante
377). La forme
p.
reste
donc
est
Gramm.,
indépendant dans
l'écriture; et
tachent à l'imparfait. Mais
s'il
établir».
s'y
verbe nahhara, il
peut être
forme nahhar, plus
io5;
p.
le
:
la
Amh.,
Praetorius,
conditions que pour
s'il
y a plusieurs
pronominaux
et les suffixes
y a subordination de
mêmes
ce dernier verbe
auxiliaire;
ne se répète pas
il
La négation
qui est possible dans les
;
d'un composé net. Toutefois nahhara
celle
imparfaits qui se suivent.
jonction ou
comme
peut aussi être invariable sous
rarement nahhara (Armbruster,
(Zi) »
«leur coutume fut de
:
passé duratif du verbe «être», est employé
conjugué, mais
205
établissaient
ils s'[y]
la
s'at-
forme entière, ce
un
parfait, la con-
à l'auxiliaire. Les différents cas sont repré-
le relatif s'attache
sentés dans les exemples qui suivent.
Afevork, Roman, p. â,
1.
16
wându wâhdd
:
har «ils s'appelaient (5-6), le garçon (1)
syetiiu tobhyâ ydhhàlu
Wahd
(a) la
fille
(3)
nah-
Tobbya
(4),.
Praetorius, Amh., p.
378,
1.
7
ydfarunnà yanqataqqatu nahharu «ils
:
avaient peur et tremblaient».
Afevork, Gram., p. 129 milieu
:
aysamâm nahhar
«il n'entendait
pas»;
attâyam nahhara «est-ce que tu ne voyais pas?».
Afevork, Roman, p. 6, «et (9) parce qu (6)
il
1.
q5
yagyetâwnd-m çân matât yâwq sdla-nahhara
:
savait (5-7) le fait
que son maître ne trouvait
pas (i-3) de muletier chargeur (2)». Praetorius, Amh., p. t'
378
c
:
dïliya
yasadbus yanahharût «ceux-là qui
(féminin) insultaient».
En dehors du temps composé
qui vient d'être défini, nahhara peut se
joindre d'autre manière à des formes verbales pour exprimer
le
passé
duratif.
L'imparfait précédant nahhara peut être
Afevork, Gram., p.
peut faire ressortir
que
126 haut la
nuance
:
«
hullu
sqp
tout le
accompagné d'une conjonction
;
sisaqdhhàt nahhara; la traduction
monde
était
à rire d'elle » plutôt
«riait d'elle».
Un
autre passé peut précéder nahhara, qui fonctionne alors
impersonnel; ainsi (dans un exemple
oii le
comme
verbe conjugué est nahhara
lui-
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
206
même), Afevork, Gram,, [que] je
129 milieu
p-
pas (1)»; de
n'[y] étais
même
okkid qan alhôna nahhar «encore midi
encore midi sonné)
il
(même
:
ne fut pas
c'était
«c'était (9)
endroit) ganà n'était
(il
a relevé
879
un exemple
isolé
(dans une chro-
indigène) d'un imparfait composé avec alla suivi de nahhar
«car (3)
ivallac nabbar-dnna
pas
w.
Praetorius, Amh., p. i)i(|ue
alnabbarhum nnhbar
:
avec huna
elle leur disait (i-a)»
ou plutôt
:
tdlaca-
«c'était qu'elle
leur disait»; cette tournure encore exceptionnelle a peut-être de l'avenir; elle
marquerait une étape dans l'élimination totale de l'imparfait simple,
même comme élément
de composition, l'imparfait composé avec
à son tour d'élément principal la
du composé à sens
alla servant
passé. (Voir ci-dessous
tournure avec hona.)
Dans
le
passé duratif, hôna «il fut» peut remplacer nabhara,
prolongée plutôt que description. C'est sans doute
récit d'action
un exemple
cpi'exprime
(l'Abbadie, Dkt., col.
isolé
kok
stamment impossible » La
même
par Juste d'Urbin, inséré dans
recueilli
momentanément»
nuance de sens
288,
dessus avec nahhar,
c'est
p.
est altacâlam;
se trouve
38
1;
mais
dans là,
«c'était con-
six
exemples rassemblés par
comme dans l'exemple
une proposition dont
le
cité ci-
verbe est un imparfait
trouve reportée dans le passé. Cette tournure
qui se
alla
nuance
est ayydccâl nabbar).
Praetorius, Amh., §
composé avec
y a
s'il
ayyoccâl hôna «ce fut [durablement] impos-
:
sible» («ce fut impossible
la
Abyssins n'ont pas conscience de son existence
est exceptionnelle; les
et
on ne peut pas obtenir à volonté des exemples analogues. Voici un des exemples de Praetorius,
cité
d'après le texte, publié postérieurement
la Chronique de
Teodros (éd. Littmann, p.
maqsaj't saddada
sawm
«Dieu
ganfiàl hôna et
tous les
été assis (^mot â
,
là
où
ils
mot ce fut
125. Harabi. conjugué ou
figé
:
1.
i5)
:
,
de
dgziahah^r tâllâq
hullu kaqômahbat kataqammatahbat katannàbhat yag-
(1)
hommes
27
a,
envoya (4) (parfait) une grande (2) peste (3), où ils avaient été debout, là où ils avaient
(6-5), là
avaient couché
,
on trouve)».
•
— Le
furent continuellement trouvés [morts]
passé duratif
du verbe
« être »
,
nâra (voir p. i36),
sous la forme nâr, se compose avec l'imparfait pour
exprimer un passé duratif.
PASSÉ DUR AT IF. La valeur peut être
de l'imparfait du français (description), mais
celle
dun événement
aussi, semble-t-il, celle de récit
Mondon, Har.
Gour., p. S'y
ton, First footsteeps, II, p. Coiiti Rossini,
yàmnlô nâr «il
Testi,
:
63
1
19,
p.
:
Mondon, Har. Gour.,
l'ensemble de
huwa
ihani nâra
la
de l'eau (1)";
il
allait (3-/i) à la
p. /ii, la négation
forme, l'imparfait recevant
GoDHAGué.
—
adoré
Pour
par Praetorius, Amh., hara pour exprimer français
l'imparfait
le
p.
le
«he became,
le :
Testi, p. :
devint»; 3/i
i5, une
:
msy série
gumagumayà masgid mosquée
(2)».
composée s'applique à
second élément de négatdsagdim alnârhi «tu n'ado-
»^*^.
verbe «être», voir p. i36. Dans
Boy-ôoS,
la
le
le texte édité
composition de l'imparfait avec nah-
passé duratif se trouve avec la
dans
il
Littmann, Partikel ma, n°
tion -m et l'auxiliaire la négation al- préfixée rais pas, tu n'as pas
adoré, j'adorais»; Bur-
«j'ai
ligne 7, en particulier
la
yahor nâr «tous les vendredis (1)
D'après
nârhu
7, et
1.
prolongé.
asagfft
les faisait puiser (q-3)
d'exemples à partir de
207
verset Jean,
9,
même
26; ainsi
valeur que
ydsdl nahhar «il
savait».
Sur
les
attendrait
">
sition
Tous
deux exemples où
le
un 'plus-que-parfait,
les
exemples
principale.
L'élal
cités sont
des
gouragué a
le
même composé
,
alors qu'on
voir p. 181.
en propo-
connaissances
sur le harari ne permet pas une étude plus
complète.
CHAPITRE
V.
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT.
126. Pour l'étude qui commence dans ce chapitre suivant, étude pleine de complications,
il
de l'imparfait, du parfait, du participe,
poursuivra au
et se
faut considérer certains emplois et
en outre
phrase nominale
la
et les copules du présent.
—
Usage de Vimparfait. chapitre
,
comme
L'inaccompli,
se situe volontiers
dans
le passé. Il n'est
l'a
comme un
de considérer l'imparfait du sémitique
sent-futur, le présent seul, le futur seul sont, tout
des tranches découpées dans
tif,
Etudier leurs expressions
,
c'est très
le
montré
le
précédent
donc nullement possible présent-futur. Le pré-
comme
le
passé dura-
domaine continu de l'inaccompli.
souvent étudier divers usages de l'im-
parfait.
On
peut concevoir diverses manières de diviser l'inaccompli. Certaines
sont réalisées sur divers points
du sémitique
,
mais rarement avec un
caractère d'obligation.
La distinction des temps ont chacun une
marque
Mais au lieu de tition
est
complète
si le
passé
,
le
présent et
spéciale (c'est partiellement le cas
cette division tripartite
du
le
futur
tigrigna).
on peut rencontrer une répar-
en deux groupes.
Par exemple
il
existe
un
auxiliaire
du passé, un autre
auxiliaire
pour
le
présent-futur (c'est le cas de l'amharique en proposition principale positive
^^^)
:
présent et futur ne font qu'un et s'opposent au passé.
Ailleurs '')
Avec
l'auxiliaire
la
a
une particule peut figurer au présent réserve
que
la
présence
une valeur modale en
de
même
et
au passé alors qu'elle
temps que temporelle voir ci-dessous ce qui ;
est exposé à propos des particules.
PRÉSKNT-FUTUR. PRÉSENT.
209
ne figure pas au futur (emploi de ka- en arabe marocain, où toutefois le passé est souvent accompagné d'un auxiliaire qui le différencie du présent); alors c'est le passé et le présent qui semblent groupés, le futur
étant isolé.
— Le
Concomitance.
dernier exemple invoqué , réunissant le passé et le
du
présent d'une manière étonnante pour qui est habitué à l'opposition
met en lumière une notion autre que
passé et du non-passé ,
de
de concomitance.
7iotion Il
peut la qualifier sans trop d'inexactitude au moyen du terme
On
situé.
du temps
celle
arabe marocain (presque toujours), partiellement
se trouve qu'en
aussi en arabe égyptien (emploi de bi-), le futur est exclu de la concomi-
tance en question
,
de sorte que la présence ou l'absence de
la particule
de
concomitance équivaut à une distinction de temps.
Mais
si
une particule analogue
arabe de Syrie-Palestine),
aux
se trouve
temporelle et que la particule doit avoir un autre rôle
modal
est
On
de
(la présence
b-
temps (ainsi
trois
est clair qu'il n'y a plus
il
étant
une marque de
:
b-
en
aucune distinction en réalité son rôle
l'indicatif).
devrait donc, théoriquement, écarter cette question d'un dévelop-
pement consacré aux
distinctions temporelles.
des particules peut dans certains cas valeur temporelle, des questions de été souvent
mal
paru nécessaire
comme
mode
et
la distinction stricte
est difficile à
Mais
comme
la
présence
dans certains parlers avoir une
maintenir,
des questions de temps
comme
interprétés à la faveur de ces causes de confusion, ici
non d'écarter
la
question
,
et
enfin les faits ont il
a
mais au contraire d'y consa-
crer plusieurs paragraphes.
Les particules de
la
durée sont traitées à côté des particules de conco-
mitance, en vertu de considérations analogues. Si ces développements sont insérés
dans un chapitre
intitulé présent-
futur et présent (avec les renvois nécessaires au chapitre précédent et au
chapitre suivant), c'est que dans ce livre consacré aux questions de temps il
était difficile d'isoler
lait
mieux porter
ailleurs S
—
Mais
il
la
du présent
discussion
la
concomitance
au centre
même
et la
durée, et qu'il va-
de l'erreur (voir par
176). est à souhaiter
et autres
—
que
les futures descriptions
de parlers arabes
mettent nettement à part les notions antres que celle du
SYSTÈME TERBAL.
l4
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES,
210
temps
que des expressions comme
situé, et
\immâl du présent
insisté
du présent, kn- du présent,
b-
:
ou actuel (voir § 137
— Un
Usage du parfait.
exprimer un
tel
momentané
présent nettement
Le
exacte qui sépare l'accompli de l'inaccompli. servir à
et suiv.) disparaissent
présent. Déjà au chapitre
on a touché, à pro-
ii
durée
la
et le
un sens net de présent momentané. (Pour
La phrase
nominale.
passé ou du futur, ou
— Quand quand
n'y entre pas d'expression nette
il
du
usage,
général.
fait
n'est pas
En
ou
est
—
verbe,
le
;
,
or,
si
moment
le
Dans
moins employée
pules et des verbes d'existence
dans
réalité,
exprime normalement
Les copules du présent.
il
les
la
s'est
phrase nominale
est
en
la
phrase nominale
généralement développé des co-
dans quelques langues
,
certains de ces ,
où
le
verbe
général a un présent-futur et pas de présent distinct, la copule nàw
et le
verbe d'existence alla représentent franchement l'idée de présent.
Usage du participe.
—
employé comme prédicat,
même sif et
(p.
du
présent.
langues où
les
soit
langues où aucun pré-
éléments sont une expression du présent. Ainsi en amharique eji
du
contexte ne suggère pas l'idée de l'un ou
le
développé dans
s'est
elle
le
151.)
le futur, voir S
de l'autre, la phrase nominale est naturellement une expression présent soit sent ne
pré-
au paragraphe 127, sont examinés des cas particuliers où
Ici,
parfait a
est à la limite
parfait peut quelquefois
pos du parfait-présent, aux relations entre l'accompli, sent.
de
sémitique.
la linguistique
qu'on
l'a
comme
iba),
il
vu
tel
localisé parfois
Dans
dans
i6/i,
le
quand
passé, surtout
169)
et
même quand
s'est réalisée
en néo-hébreu,
araméens modernes; sur ces domaines
le
est
est pas-
il
il
est actif
arrive qu'il se situe dans le présent ou dans le présent-futur.
moins complètement conjugué,
est tout
il
en principe indifférent au temps. Mais, de
accompli (p.
La première éventualité dialectes
Le participe, élément nominal, quand est
développement qui
est
le
la
seconde dans des
participe,
plus ou
une forme à valeur temporelle.
suit,
l'emploi
du
parfait
comme
présent
d'abord traité pour l'ensemble du domaine.
Ensuite les manifestations du présent-futur et du présent sont exami-
PRESENT-FUTUR. PRESENT. dans rortlre des langues, avec toute leur variété
iiéi's
jut'carité.
parlie
des
(juelcpie
I
211
!27.
On
verra qu'au total seuls raraméen
langues
peu
modernes établissent
éthiopiennes
nette entre le
dans toute leur
et
moderne
domaine du passé
et celui
oriental et
une
une
séparation
du présent-futur.
Lb paufait comme pbésent.
Le parfait sémitique occidental peut être employé avec un sens présent
pour un nombre limité de verbes dans chacpie langue. n'est
II
pas juste d'expliquer ces emplois
comme
des survivances de
répo(|ue où la forme du parfait n'était pas encore fixée dans son emploi
d'accompli; en effet,
il
comprendrait mal alors que l'emploi
se
à des verbes de certains sens.
Il
faut
spéciale qui s'attache à l'accompli
Il
quand
s'agit
il
un
y a lieu de mettre à part tout d'abord
ft(|ualilé?5
ou d'«étatw qui sont en
p. /i5
pour l'hébreu, Grundriss,
et,
II, S
Genèse, 82, 11
certain
yG,
grâces» (que tu m'as accordées); Samuel,
zo(^)t!' id*e(y)/iç(y)A;^â «
de
même, en
et
ceci (3) est
( 1 )
nombre de verbes de
p.
1^9). Le parfait (en
le
sens de présent; ainsi
mikkol kaliâsâdi(^)m «je suis petit pour toutes
qâtonti{tj)
:
de certains procès.
des adjectifs conjugués (voir
réalité
hébreu aussi l'imparfait avec wa-) a volontiers
les
soit réservé
donc expliquer cet usage par une nuance
II, 7,
19
encore (3) petit
( 1 )
arabe, qaduma «il précède».
:
( 1 )
wattiqtan ''o{wjd à tes yeux {^)^j
En hébreu au moins,
le parfait
de ces verbes, ainsi que celui de certains verbes de sentiment (p. 212) pourrait avoir,
s'il
Gram., § 112
b);
se
rapporte au passé,
mais
il
la
valeur de passé duratif (Joûon,
vaut peut-être mieux interpréter
les
exemples
invoqués à cet égard suivant ce qui a été exposé p. i83-i8/i. Les verbes ont d'ailleurs aussi
les
valeurs ordinaires d'accompli pour
par-
d'inaccompli pour l'imparfait.
fait,
Pour
verbes des langues sémitiques occidentales
les autres
peut avoir
le
sens de présent, les faits peuvent se formuler
L'accompli coïncide avec l'action présente n'est
le
présent, soit parce que
équivaut à un accomplissement,
énoncée qu'au moment
même
où
Cette confusion instantanée, dans pli
mêmes le
le
se rencontre plus souvent avec la
mais
elle est
soit
parfait
comme
suit.
simple énoncé de parce que l'action
déjà accomplie.
présent, de l'énoncé et de l'accom-
première
la troisième est aussi représentée.
le
011 le
et la
deuxième personne;
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
212
Les verbes qui se prêtent à cet emploi sont assez variés;
de définir
facile
expriment
soit
de sens.
les catégories
ici
un sentiment (amour, haine, confiance,
sation (vue, etc.).
Une
et des opérations
qui se réalisent par
autre catégorie encore
Une
autre des évaluations. Et cette
(pour
Hébreu.
—
1
7
,
Ky)
"J*^
ma
kU
confiance
Gesenius-Kautzsch
et suiv.;
(Psaumes,
w
nâi''atti{if)
lâk''
dans Grundriss,
'^abdîn, §
—
821.
— Psaumes,
1
2
Tamïm». Pour
les relations
II
,
§
78
II, S
,
p.
1
Imawlu
«il
'^abadat
de kâna
un verbe analogue au verbe «être», wîâ baqiya Sllà
c'est
en Dieu que je
(2) le
champ
77, p. i5i; pour
5/i
;
(i)n.
le tôrâni,
Reckendorf Synt. ?? ;
Recken-
tamïmun «et ce que révèrent
du présent,
et
Verh.,
,
{i^htalafû «ils sont d'avis différents
:
(Tabarï) watnâ
:
moi
i5i.
c^ p.
Grundriss,
(Hamadâni)
dorf, Syntax, p.
:
p.
donne
«je (2) te (3)
87
5/i, ainsi
1
,
8, imparfait avec w«-); Genèse, 28,
/i5,
Tûr
Arabe classique.
1.
911).
et
— Exemples
voir Siegel,
les
iSh
^^'^ ^^^ sectateurs des vanités vides, et
Araméen.
p.
pas complète.
liste n'est
qu'amorcée, avec quelques exemples ou références
ici
p.
hassâd^(Kj
:
parole (serment, vente, etc.).
la
certains déplacements (départ, etc.).
mm{^)tH{y) haisomdn{y)m hahHe{y) sâwd{^) waànt(j/^ \l yhwh bâtâh-
:
mets 11
une sen-
etc.), soit
Voir Grundriss, II,§y6, p. 1/19; Driver, Tenses, S 10-11;
Kônig, Syntax, 3
comprend
passé duratif, voir p.
le
pas très
autre catégorie est celle des énonciations solennelles
Une
L'étude n'est
n'est
il
y a surtout des verbes qui
Il
voir p. 118. Avec
Zetterstéen, Mamlukensultane , p.
ne reste [rien] que
la
mort»
1
63,
(voir aussi
§193). Arabe moderne. les
verbes
«
—
vouloir »
,
Arabie, voir Landberg, Gloss. Dat., p. i3 bas, pour ainsi
:
bagaynâh yira «nous voulons
en outre IV* partie, chap. m); poi^r Gloss.
DaL,
matik, p. p.
1
2 2
;
p.
627 bas
:
qu'il
paisse» (voir
verbes de sensations physiques,
ahtïmt «j'ai chaud». Egypte, voir Spitta,
336-337. Région du Tchad
Lethem, Shuwa,
les
p.
:
176. Maghrib
d'Alger emploie shant «j'ai chaud
»
,
Gram-
msê^«jem'en vais», Carbon, Tchad,
hhit «
ça
:
le
langage moyen de
me fait du
chagrin
(je
la région
pleure)
sbdt «je suis rassasié», shari «es-tu saoul?», mslt «je m'en vais», brâ
»
«il
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT. est
Quénv,
p. 6
as hassôk «qu'est-ce qui te
A9
«je sais»; p.
""arfl
:
GuÈZE.
—
mon
sadiina
mkmi
hgît
«je veux fumer».
—
Dillmann, Gram., 8 88; Chrest.,
— —
Vito, Gram., p.
Amharique.
:
63
:
20,
'dsma
:
mhnn
'dntây fatôha
16).
i.
«que veux-tu?».
Exemples dans Praetorius, Amh.,
«eh bien, nous partons
(d^ngddieh hçdna
partis)»; avec relatif
:
(^en
Amh.,
362 bas,
p.
63,
8
français
p. :
ainsi
173,
nous
et
voici
yahazzâ «(ce) qui est (était) nombreux, en excès».
Le parfait-présent composé (p. i56) peut remplacer Praetorius,
3
I.
sommes perdus»; Armbruster, Gram.,
allaqna «nous p. xxiii
71,
p.
a «parce que nous, nous ne pouvons pas venir»; avec relatif,
zatarfa «ce qui est de reste» (ainsi Chrest., p.
TiGRiGNA.
213
à Rabat, Brunot, Yallali,
Grundriss, II, § 79, p. 157, exemples de Pour kwn «être», ci-dessus, p. 127, 199 et i33.
Ethiopien en général. diverses langues^''.
:
manque»;
280,
§
p.
369:
le
parfait simple.
veux»;
«je
J'aqaggâllahu
zàrye
lammdnnehâllahu «aujourd'hui je t'en prie».
128. Expressions diverses du présent et du présent-futur en dehors du parfait. AccADiEN.
—
L'imparfait est rarement situé dans le passé en proposition
indépendante (p. i8/i);
comme un
apparaît donc à peu près
il
présent-
futur et s'oppose nettement au parfait qui joue le rôle de passé (p. i4i). Il
n'y a
pas moyen, dans
le
verbe, de distinguer
présent du futur;
le
ikas{s^ad e&i «il conquiert» ou «il conquerra» (Delitzsch, Ass. Gr., 8
Mais ce qui précède
n'est vrai
que
dès qu'il y a expression de la durée,
temps
—
s'il
s'agit
c'est le
d'actions
permansif
Les expressions de l'existence sont traitées soit
comme un
129. Hébreu biblique.
L'un d'eux est faux; pour
passé.
indifférent
au
comme un
verbe ordi-
élément nominal non situé (p. 77-78).
—
L'imparfait,
comme
s'emploie normalement pour le passé du ratif '•)
19).
qui est employé (p. hk).
naire, soit
un
—
1
momentanées;
le
ligrigna,
:
a
il
c'est
été
vu
p.
i85,
donc un inaccompli,
kam hadarka wcomment
as-lu passé ia nuitin est
LES FORMES VERRALES TEMPORELLES,
214
sans limilos temporelles, non un présent-futur.
que son équivalent
fréquemment) comme
33 a; §1 13,
Exemples du présent
:
Pour
futur.
soit
tva-,
peut élre employé, ainsi
Il
comme
présent, soit (plus
présent, voir Driver, Ternes, §
le
'î8 et
a; pour le futur, voir plus loin, § 152.
mal'k''e[y) \rqs 1 1
avec
parfait
le
Psaumes,
:
a,
2
:
(pourquoi.
.
yit''yass9b''if{iv)
.
)
«les rois (9) de la terre (1) se dressent-ils (1) Iv; Job, 9,
hen ydàbor
'^âlay wdlo{^)
"^^^^^
Vç(^0
^"^
passe près de moi et je
\\o
[le] vois pas».
Le participe, qui
n'est
pas limité dans
souvent employé pour décrire un
3,5:
Exode,
hammâqo{w)m
sur lequel (9-5) tu
fait
temps (voir
le
est assez
65),
p.
présent ( Kônig Syntax, § 9 3 6 ,
'ài^r 'attâ{h) ''o{w)med'' 'âlâ[y)iv
te tiens [toi (3) te
,
a
.3
7 r) ;
«IVndroit (1)
tenant (à)]v.
Les particules exprimant rexistence et la non-existence ne sont pas non plus par elles-même situées dans le temps (p. 79).
Sur
du verbe
les relations
— En
Néo-hébreu.
qu'en hébreu biblique
modale autre que pas pour
le
1iâyn(ji)
avec le présent, voir p. 111-119.
hébreu talmudique, l'imparfait ne s'emploie que
il
;
prédicat verbal
ticipe n'est
ne sert
est passé,
est
il
du particip
l'emploi
est
accompagnement d'un
avec
,
sujet
,
s'il
il
•»
pas employé pour le futur (Albrecht Ncuhchr. , §
d'autre part,
avec une nuance
(Albrecht, Neuhebi\, §io5-ioG);
l'indicatif
présent (^l
Le présent a une expression propre, qui
comme
moins employé
est
comme futur ou
:
en
1
effet le
7 6 , p.
régulièrement accompagné de
1
par-
9 0) (2);
hoya(}i).
Voir des exemples de participe présent dans Albrecht, Neuhehr., §107/» etsuiv., p. 117, ainsi
Le participe puisque
pronom de
le
forme réduite,
aiqsi
hayyâd
:
:
i"^^
'e(^yjn,
rarement
En hébreu
l')
fait
est
n'est pas
écrit
exclu
comme un
verbe par
de nos jours, l'impar-
du présent;
ainsi Ro-
n" 60-61 son
lève
107
de
g",
écrit».
s'y
agglutiner sous une
:
siège".
yqwm Mais
i34
discute l'existence de cette forme).
généralement nié par
SENBERG, Gram., p. 69, se
main
personne singulier peut
mks'w
«il
«la
ho(wyaseni(j/^ «je crains» (Kônig, Syntax, p.
milieu; Albrecht, Neuhehr., §
Le participe
ko{ivyç^b''qt''
employé semble avoir un rudiment de conjugaison,
ainsi
négation de phrase nominale
la
/o('),
c'est
Albrecht, Neuhebr., § 107
une langue
factice; l'usage n'y
0.
est pas
réglé. <*>
Mais
il
peut
(voir IV* partie, chap.
exprimer l'imminence 11).
I>R|':SKNT-FUTUR. PRKSKNT.
Quand de
(lçi-(ih''
il
«voie, habitudes (Albrecht, Neuhehr., ^ 107c).
130. Araméen occidental dans rensemble
le
En araméen
même
ancien.
— En
aramécn biblique, Tusage
palestinien
postérieur,
comme
Le participe peut s'employer
noms de 1" personne, rarement des
surtout
et
l'imparfait
galiléen,
verbe avec agglutination des pro-
autres personnes; tous les exenq)les
par Dalman, Jùd. Pal., S G5, p. 9 34, de participes
cités
est
qu'en hébreu biblique.
marque pas spécialement un temps.
subsiste et ne
comme
sont traduits
actifs et passifs
des présents (voir encore plus haut, p. h<^).
—
131. Araméen occidental moderne. il
215
s'agil (IhahiliKlr, le sujet
L'imparfait est d'usage restreint
:
peut encore s'employer en proposition principale interrogative indépen-
dante
comme
présent-futur; en dehors de ce cas,
il
semble toujours
d'une valeur modale, de jussif atténué (voir Parisot, Malula, JSeuaram. Mârchen, p.
(que je
ploie en subordination tie,
5
1.
:
bilMija
mes
sfïhca «ce soir je
des beignets w; par ailleurs,
fils
notamment dans l'expression de
,
il
)
:
ferai
s'em-
l'intention (IV" par-
chap. m).
Dans
emplois d'indicatif, l'imparfait
les
le participe
un
1,
fasse, je vais faire) à
nmvi Ubml
teinté
p. 97, i/i8
:
celui-ci. (piand
il
187); employé seul,
auxiliaire (p.
remplacé par
est liabituellement
employé comme passé,
est
est
il
composé avec
est
donc un présent-futur net
(correctement exposé pour l'essentiel dans Parisot, Malula, p. 99; niai
compris dans Grundriss, I,§26/i,
l'imparfait;
il
reste
nu aux
3"'
58a
p.
9*' et
Le participe -imparfait a aux
bas).
1'"
personnes. La
personnes
même
les
désinences de
conjugaison peut s'ap-
pliquer à des adjectifs.
JSmuram. Mârchen, (imparfait) du sent)
'5;
p.
3i,
pain, 1.
33
p.
3i,
ils
le
:
1.
22
:
nifif'd
lehnui hlille «|sij
nous faisons
mangent (présent-futur en fonction de
pré-
ana ruunppeh «moi je [le] donnerai (présent-futu^
en fonction de futur)".
La
préfixation de \imnia(, féminin \immôl (qui se conjugue
comme
présent-futur), ou de ses formes abrégées,
nuance durative. Exemples relevés dans Nôldeke, Z. A., XXXI, ainsi
:
Neuamm.
Mârchen, p. 7,
1.
25
:
(il
y a
lui-môme
donne un présent avec
quelqu'un dans
p.
la ville
209, qui)
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
216
^amma mzappen husaj\test
à
vendre des sorbets»; p. q 6,
ucaammal cimanni «qu as-tu [que] tu
réjouis
te
1.
6
:
m-ôh cmapsut
[que]
et
tu
es
à
chanter?».
même
Le
ensemble peut être reporté au passé, voir
les faits arabes, §
Le verbe «être» na pas d'expression propre du présent
132. Abaméen oriental ancien
peu près
est à
restreint
Le participe
quand
il
n'est
187; comparer
p.
137.
—
Syriaque.
au sens de futur (voir
— §
(p.
1 1
3).
L'imparfait à l'indicatif
155).
(conjugué au moyen de pronoms réduits suffixes),
actif
pas accompagné de l'auxiliaire du passé (p. 187), est pré-
sent ou futur, plus souvent présent, sans que la spécialisation soit aussi nette qu'en néo-hébreu talmudique (Nôldeke, Syr. Gr., p.
186).
Pour
969
et suiv.,
verbe «être», voir p. 81.
le
Talmud
comme
§
,
de Bahylone.
—
L'imparfait est d'usage rare à l'indicatif,
même
futur (voir S 155).
Le participe s'emploie comme inaccompli dans tous
ment renforcé par qa; pression propre
Pour
il
est souvent présent,
mais en
du présent (Margolis, Talmud,
les fait
temps fréquem,
il
n'y a pas d'ex-
8 58, p. 79).
l'expression de «être», p. 82.
Mandéen.
—
L'imparfait a conservé l'étendue de ses fonctions;
souvent remplacé par
mais
le participe,
il
est
temps
ceci sans spécification de
(Nôldeke, Mand., p. 370, 373).
133. Araméen oriental moderne. remplacé par
le participe actif
pendants réduits, agglutinés
En dans Il
—
L'imparfait ancien a disparu.
Il
est
conjugué au moyen d'anciens pronoms indé-
comme
suffixes.
tôrânî, le participe-imparfait sans vo ne semble pas pouvoir se situer
le
passé, sauf rarement
n'est
comme
présent historique (voir p. 188).
employé nu qu'en subordination ou comme
les différents cas
dans Siegel, Tûr %hd\n, § 88,
indicatif présent
ou futur,
Avec
le préfixe k-
il
il
est toujours
est présent-futur.
p.
1
muni d'un
L'emploi
le
jussif-optatif (voir
5 2-1 53).
Mais
comme
préfixe.
plus habituel est celui
.
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT.
217
de présent (Siegel, S 88 6, p. i53 bas); ainsi, Parisot, Contributions, p.
i6
kômârnoh «je
:
et des
Mais
te dis».
ainsi voir Parisot, p.
20
:
le
sens de futur est représenté aussi,
me
ënô kma)itenôh Ibôli «je
exemples (négatifs) dans Siegel, S 87
D'autre part, dans l'emploi
comme
futur,
,
p.
t
5
souviendrai de toi» 1
on trouve plus habituellement
gdd- au lieu de k- (voir 8 156).
Dans
les dialectes
ment dans
le
passé
orientaux,
s'il
est
participe-imparfait se situe régulière-
le
accompagné d'un
de kam, kim (p. xk-i), très rarement
s'il
auxiliaire passé (p.
est seul (p.
Le participe-imparfait nu peut être employé le
domaine du présent,
comporte toutefois une positif,
il
soit
comme
étroite limitation
dans
il
cette
forme
Au
plupart des parlers.
la
pour certains verbes
incises et
(Nôldeke, Neusyr,, p. 292; Maclean, Vernacular, $ 5i,
au négatif au contraire,
dans
indicatif, soit
dans celui du futur. L'emploi de
employé surtout dans de courtes
est
188) ou
189).
1
et 3, p.
i/io);
est l'indicatif habituel présent-futur, excepté
dans de rares parlers (Maclean, Vernacular, § 5
1,
3 et 5). Cependant
certains parlers l'emploient aussi sans limitation
au
positif et
montagnards du Kurdistan ne
tains parlers
le
même
cer-
munissent jamais de pré-
(même référence). Partout le participe-imparfait nu est employé comme temps subordonné et comme jussif-optatif (Maclean, Vernacular, fixes
§5i, 8,p.
En
iZii).
fait, à l'indicatif positif , le
ou de futur
participe-imparfait en fonction de présent
généralement précédé d'une particule.
est
ambiguïté quand cette particule est
La question
Dans l'emploi
un peu plus
est
concomitance
A;
ou
délicate
comme
Les parlers de
''>
Le
quand
aucune
n'y a
Il
futur, bid, etc. (voir S 156). le préfixe est
ce cas l'imparfait avec particule est en principe
futur est possible; mais c'est l'emploi
Maclean, Vernacular, §5i, 3
p. 297.
du
la particule
de
i ^^\
prédomine (Nôldeke, Neusyr.,
les seuls
celle
la
p.
un présent-futur
comme
29/1; Rhétoré, Sourelh, §
:
présent qui
3o4,
p.
86;
et 5).
plaine de Mossoul ont une position particulière
:
ce sont
où k- s'emploie en phrase négative (Maclean, Vernacular, § 5
préfixe k- peut n'être pas répété
si
1 ,
3).
plusieurs verbes se suivent, Nôldeke, Neusi/t
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
218
L'emploi
même pour
participe-imparfait avec
(lu
Sachau, Mosul,
celte
forme
parlers
Maclean,
Pour
le
5, mentionne pour
5i,
S
verbe «être», on a vu, § 4i8, p. 83-8/i
qu'un négatif,
Au
et qu'il n'a
,
que
le tôrâni a
53)
lar, §
è(/]
un présent
comme auxiliaire.
et
«dans w (Noldeke,
hi^mara
:
mais non un futur
copide
pas d'élément servant d'auxiliaire présent.
Cet auxdiaire présent sert à composer un présent insisté, avec
précédé de
les
une par-
comme
contraire, dans les dialc^ctes oi-ientaux:, le verbe «être?) a
comme copule
net
Vernaciilar,
d'existence qui est imparfaitement située, qu'il n'a
ticule
usuel, et
très
sens de présent
ne tuerai pas».
la kqatlin rtje
:
est le
kmiilpm «j'enseigne w; la-hhâivêlà gâlê «elle n'a pas iYvw-
:
fants5n Toutefois,
mêmes
au présent y
/.-
h^, donne exclusivement
p.
île
:
l'infinitif
jVeMsyr., p. 3o/i-3o5; Maclean, Yeruncn-
Ce temps peut indiquer l'imminence,
«il résider.
wln «je suis en train de venir, je vais venir??.
hii^y,aya
Cette forme est usitée dans la plaine de Mossoul, d'après Sachau, Mosul, p. 5 G
;
mais
y est rare dans les parlers observés par Maclean (Vcrna-
elle
cular, § Sa).
13/1.
Arabe classique.
accompli (pour fois,
le
L'imparfait exprime tout le domaine de Tin-
un présent,
Coran, 29, G3
:
Le futur peut cet
usage
soit
un
donc pas un présent-futur. Toutepassé
voisinage,
le
il
est
«mais
la plupart d'entre
:
eux
w.
être spécialement désigné
n'est
dans
qu'un passé. Exemple de présent
futur,
6a/ 'aktaruhum là yaqilûna
ne comprennent pas
jamais obbgatoire.
Au
pas être défini par contraste.
Il
total
,
par un préfixe (voir § 157);
en résulte que
le
présent ne peut
l'arabe classique n'a pas d'expres-
du présent.
sion Il
y a lieu cependant de signaler quelques
contre une expression occasionnelle a été exposé dans quelle
Il
(p. 86), comment kâna (p.
n'est
Il
en l'absence de détermination du
plutôt soit
mais
—
passé, p. 189).
1
1
8 ), ainsi que
Le négatif laysa (mais
il
tel
«il
faits
de détail
,
où
il
se
ren-
du présent.
mesure laysa
est
a été?? peut être
un présent
«il n'est pas??
occasionnellement présent
de ses équivalents (p. 120, 212).
suivi d'un imparfait a très souvent le sens
peut être aussi futur); ainsi
:
lastu 'ugizuhâ «je
ne
les
de présent
admets
pas??
PRKSENT-FITLR. PRESENT. [Grundn'ss p.
11,
,
.^
loT), p.
i83, $39G,p. 5to;Wnght, Ar. Gr.,
3oy; Ueikendorf, Synt. Sur
219 II,
SiGg,
il
a toute
Ym'h., p. 8/i et 995).
yakûnu en composition, voir S 157.
riinparfait
L'imparfait nié par
ma
a le sens présent, tandis
son extension liahituelle; ainsi (Sacy, Gramm.,
que nié
I, p. a
par/rZ
00 haut) ma yakûnu :
li'an 'ubaddiUihu «il ne m'appartient pas de le transformerai (voir Wriglit,
Ar. Gr., II,
§58,
Le présent
mrmi
bon
« il est
p.
90
bas).
est la valeur w
,
temporelle de formes sans flexion personnelle
Wright, Ar. Gr.,l, §i83,
etc.
(
Grundriss,
II
,
S
78
,
p.
1
:
5/i
;
97; Reckendorf, Synt. Verh., p. 09, cjui sans doute avec raison, pour l'origine nominale de ces éléments).
tient,
p.
y aurait lieu de joindre à ces verbes d'« appréciations une particule
Il
telle
mauvais v ,
bî'sa « il est
que qad, qui peut suppléer un verbe au présent
me
dirhem
:
qadni dirhnmun «
un
suffit».
135. Arabe moderne.'
— Dans
pendance à regard du temps;
l'ensemble, l'imparfait y a gardé son indé-
peut exprimer, entre autres notions,
il
le
présent.
D'une manière générale,
quelques expressions du présent qui se
les
montrent par place ont surtout un caractère de présent raissent pas
chaque
fois
qu'une action présente
Les diverses catégories de suivants en
faits
est
insisté et n'appa-
exprimée.
sont examinées dans les paragraphes
réunissant, lorsqu'il y
domaines géographiques
lieu, des
a
différents.
Pour
l'expression de l'existence et la copule au présent, voir p.
87
à
9ieti9iài9/i. 136. Emploi du participe
— La
seul.
au temps par elle-même, peut exprimer voir p.
48 (sur
Dans
la
phrase participiale, indifférente le
présent, entre autres temps,
l'emploi du participe au passé, p.
région du Tchad,
il
semble que
ioa
169 à
et
le participe
ij'^i).
servant de verbe,
dans des phrases à sujet nominal ou pronominal (l'emploi des pronoms dépendants
est
développé dans cette région)
sent; ainsi Carbon, val
r>
;
attend
Derendinger, '5:
Tchad, p. 122
Tchad,
p.
1
9
:
huma :
soit
au moins
nâzëtin «ils
le
in-
souvent pré-
descendent de che-
nas hullu gaidin
mais Lethem, Shuwa, p. 107, donne
très
«
participe
tout
le
comme
monde exprès-
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
220
temps assëh gatd «ie cheik est fî bêtah [ou était) assis dans sa maison» (pour le passé duratif, voir p. igB).
sion durative sans distinction de
Dans
:
moins de Tarabe moderne, des participes de
certains dialectes au
certains sens déterminés ont la valeur de présent.
Pour
comme
Harfouch, Drogman, p. 167,
la Syrie,
dit
qu'on peut employer
présents des participes de verbes exprimant soit «une action de
tout le corps
v
gencejj; ainsi
soit
,
des cinq sens , de la volonté et de Tintelli-
« l'action
ana râyëh
:
Izahal «je vais à la
ila
montagne»; mndin zâye
«d'où viens-tu?»; min tâW^ala-ssuïlôm «qui monte l'escalier?»; ana sâme «j'entends »
Au
;
ana ràdi «j'accepte ».
Maglirib, les participes des verbes «aller» et «venir», «habiter»,
s'emploient
couramment pour
(Brunot, Yallah, p. y/i)
le
lâin
:
etc.,
présent dans la conversation. Ainsi à Rabat
hlhammàm
gâdi «oii vas-tu?»; gâda
«je (fé-
minin) vais au bain»; en Algérie (dans divers parlers) ifain sàkan «où habite-t-il?»;
voulla
(il
ne
rien)», kifàs dâir
fait
137. Emploi de particules duratives
avec des suffixes brefs de
ont été à ce
gâ\d
même
—
Les composés de
valeur (8-40, p. 67) ne sont pas réservés
dans
titre
le
passé,
ils
la
phrase
jouent
le rôle
,
qui peut être un verbe
de passé duratif insisté
au chapitre précédent
étudiés
peuvent être également situés dans
le
futur
s'ils
(p.
19/1-195).
figurent dans
se rapportant au futur. Ainsi, en libanais (phrase traduite par
ghali)
:
«il est
au marché?».
les bêtes
avec H imparfait.
gir
:
est-ce fait?», sârhin
mots complets à sens duratif seiTant de particules ou
au présent. Si un élément quelconque de auxiliaire, les situe
Marçais)
«comment
msouugin «font-ils paître ou mènent-ils
l'imparfait avec des
et
W.
(exemples communiqués par M.
tout juste assis
m'akk^d heddna mûfu '^anyeqra «certainement nous
le
Ils
une phrase
W'
M. Fé-
verrons (trou-
verons) en train de lire».
Néanmoins on a quelquefois Il est
seulement vrai
tion contraire , et
décrit ces
qu'ils sont présents
que ce cas
celui d'un présent duratif
ou
se présente assez souvent.
insisté.
ces présents duratifs est celui
composés comme des présents.
en l'absence de toute détermina-
Un
Le sens
est alors
sens accessoire assez fréquent de
d'imminence (IV" partie, chap. n).
Quelques exemples sont donnés "ammâl avec ou sans pronoms abrégé, se rencontre de l'Arabie
ici.
suffixes, fléchi
à la
Tunisie
:
ou invariable, entier ou
Arabie
(cité
par Socin, Diwan,
PRESENT-FUTUR. PRESENT. 190)
III, p.
nuellement «
:
?j ;
'^ammàl an-ashar «je (exprimé par le
nous sommes en train de
faire le tracé
en train d'écrire »(*^;
-78
p.
Spoer-Haddad
Palestine,
S
,
i38
manyàkql
:
198,
train de laver w^^^; Bauer, Pal., p.
106,
:
:
en train de cuisiner»; Egypte, Spitta, Gram.,
ma
«je pense»,
de M.
W.
p.
Marçais
:
^ammâl tudhul bluta
« elle
gaad
1
354-355
:
"amma
bahsib
un renseignement
en train de rentrer en
et
jusqu'en Tunisie (voir
Mésopotamie, Meissner, Iraq, S 5q note
3).
:
tësawwi «que fais-tu?»; formes abrégées, qatydktdb, qaydktdb «il p.
122
:
ana
train de travailler». Malte, Vassalli, p. 4i-/i9
Nôldeke
«elle est en
tigsil
ana ^am hutbuh «je suis
a-, voir p. 72.
Région du Tchad, Carbou,
écrit».
que
est
Racine q^d «être assis». Dialectes orientaux Grundriss, II, S 327, p. 5
«
o\i\imbyektqh «il
en train de manger»;
baqullak «je te dis»^^^; Tunisie, d'après
terre»; sur la forme abrégée
es
su ^am tainël
^ammâlha
i5
1.
;
'^amjehtqb
:
an) veille conti-
^ammâhn nuhandës ëddarh
«il est
78
p^
pronom
:
du chemin n
fais-tu?«; Liban, Fëghali, Kfarabtda, p. est
t56
Syrie, Harfouch, Drogman, p.
221
Z.
,
/). iW.
G., 190/1, p. 91/1
:
gaad ndhdam hwa qtëd
«je suis en
yiktëb «il écrit»,
Sur qa en
qët nistenna «j'attends».
:
Tunisie, voir p. 72. i/i3
:
mhu
Racine hdm «travailler». Marçais, Tanger, p. 977
:
uhûma hâddâmln
Racine
g-/«
»être assis». Reinhardt,
Oman,
p.
gâlis
yamil
hduâk «qu'est-il en train de faire là ?».
k^ihslo
«tandis qu'ils sont en train de laver»; Colin, Taza, p.
hnddûmln âinoqsu Participe
99 5
p.
lâti
lâti
:
Ifûl «je les ai trouvés
98
:
zbarl'dm
en train de biner les fèves».
(dérivé d'une racine Ihw «s'occuper à»). Alger juif,
Cohen,
IV
partie,
yàkdl «il est en train de
manger»
(voir lâhi,
chap. u). Particule kil, kë. (hn, Z. Z). Af. (y.,
36
de
»
la
nourriture
sommes à
<'
te
;
En haute Mésopotamie; ,
p. 5
1.
1
,
5
1.
9-3
:
Oet exemple montre que
6- (voir S
de
139)
la parti-
'*'
'^alëk
«
en vérité nous
voir BiRTHÉLfcMT, J. A,, <•"''
En Egypte,
1906,
II,
man- au Liban, voir
p. 67.
L'usage de 'ammâ/ avec pronoms
suffi xes
n'a jusqu'à présent été signalé qu'à Jérusalem,
p.
233.
l'usage de 'ammô/, toujours
abrégé, serait en ce qui concerne
cule durative. 'an- et
akl «je suis à chercher
min haqqa kë ndauvoir
:
chercher».
n'est pas exclu par la présence
Sur
à Mossoul, Socin, Môsul Màr-
kil edfluwir ^ala
le
présent
réduit à quelques formules, voir Vollers, cité
dans Kinpr r tnvEft, Verbalpartikel b, p. ih\
pour
le
passé, voir p. igS.
LKS FORMES VEaBALES TEMPORELLES.
222
138. La copule râ- en composition
Dans
la région
l'imparfait
ou râ-
avec l'imparfait (^Maghrib cenlraiy
une copuie du présent (p. 90),
est
comme
comporte une idée d'insistance, mais
nu
n'est pas exclu-
est
souvent momentané.
11 est
moment présent; au
le
employé quand une notion d'habitude
est
se
moyen de
TAlgérie
Cohen, Alger juif,
:
ad elkdU «vous voyez ce mouton?»;
me
de
p. 5i/i
déconsidérer»; mais, p. ^9'J
:
fait
jour*".
ils
repré-
^90 iràkumtmjû
râk tmdrgddni «tu es en train
ssdht
lilt
:
p.
tou-
contraire,
Les exemples suivants sont pris aux textes recueillis à Alger juif; sentent l'usage
—
combine avec
combinaisons examinées au paragrapbe 137;
les
jours employé dès qu'il y a insistance sur l'imparfait
se
pour constituer un véritable présent. Ce présent
sivement iluralif il
il
.
.
n\w\dgdu
.
l'adira «le
vendredi soir ... nous préparons la marmite».
Le caractère «présent» du composé avec fait (ju'il n'est
jamais transporté dans
traire des expressions duratives (§
Dans p.
37)
râ- se
montre spécialement au
passé par l'auxiliaire kân, au con-
et
de concomitance (§
phrases négatives, la négation conjuguée
les
1
39
39. La particule
et suiv.
,
159).
dans
la
ma
remis
mhddm
—
b(i).
(voir
dans
W.
la
Marçais)'^^
Cette particule a été dans la IP partie, p.
distinguée de la particule ba- (dont Il s'agit
dit
«je ne travaille pas»; mânls îuhdjm
en Tunisie à Tunis et Tekrouna par M.
est rare (signalé
1
:
et siiiv.).
comme m-
91) ne peut pas en général se composer avec l'imparfait; on
plupart des parlers
S
1
le
il
60
sera à nouveau question au
maintenant d'en définir l'emploi.
C'est ce qui sera fait
mesure du possible par un examen rapide de documents em-
pruntés aux différents domaines où
elle a été signalée.
On
verra que l'em-
ploi est différent suivant les lieux.
D'une manière générale
b{i)-
apparaît, dans certaines conditions, au
présent, mais pas uniquement qu présent. l'étude
que
bif)-
exprime une notion assez
11
ressortira de l'ensemble de
difficile à définir
de «concomi-
tance», peut-être plus ou moins mêlée, au moins à l'origine, à une idée
'•'
sont
Ainsi sont distinguées deux notions qui
confondues
dans
le
présent
du
fran-
le
çais.
Sur ridée d'imminence, voir
IV
partie,
l'usage
de ikûn, voir
p.
1
22.
L'élément ra- en Arabie du Sud peut
p.
un imparfait
à
exprimer
présent insisté, ainsi Landberg, Datindh,
488 ra
tombe
chap. u.
Pour
(^)
aussi servir devant
:
emmajarj/e/tf/ï/w voilà
fine».
que
la
pluie
PRESENT-FUTLR. PRESEiNT.
j)réseiit, tiel.
il
Tout
n'est
pas expliqué non plus par il
la distinction
fait
une particule de
Tkxtes écrits antérieurs au
au
parfait apparaît
xiv* siècle
dans
fré([uent,
les
—
xix" siècle.
quelques exemples
non
et
Tusage
développement de
le
l'indicatif.
L'emploi de
dans des auteurs égyptiens
rencontre ensuite dans des œuvres des xv%
le
une nuance de mode que
par une expression du temps qu'on peut expliquer qui est surtout en
modale,
question principalement à propos de
sera
syrien. Toutefois c'est plutôt dans l'ensemble par
/»/,
exprimer
à
emplois par cet usage par-
serait impossible d'expliquer tous ses
temporelle, dont
223
pu quelquefois concourir
durer. Si cette particule a
xvi',
devant l'im-
bi-
xvu^ siècles. L'usage
recueillis
du
on
et syriens; le
le
plus
xiv* siècle, est l'emploi
devant un imparfait, dans une phrase située au passé
soit
par
kàtia, soit
par un autre parfait, pour désigner une action précisément en train de s'accomplir; ainsi dans Essul wassunml ,
est
(jui
un conte syrien, d'après
sou éditeur-traducteur Seybold (cité par Nôldeke, Beilràge, p. G/») Ibàrihaln
.
.
bmisrahu «nous avions été (voir p. 167, note)
.
même Abu-lmahâsin
à boires; de
un
liâna
:
kunnâ
biyatabu
.
.
.
i33, 8
ibn Tagribirdi, éd. Popper, VI,
(conununiqué par M. Gaudefroy-Demombynes) était à
:
la veille
mtn
«il
jouer avec moi»; Zetterstéen, Mamlûkensultane, p. 127,1. 2-3, dans
récit
au passé
:
waanâ 'aruîuru
ilà{y) Igabnli
smrqhjyi
wahwa
biyataqaltnu
ivayaqau yamînan wasanullan tumma nadartu «et moi je regardais du côté
de
montagne à
ta
(justement) se fendait en deux et tom-
l'Est, et celle-ci
bait à droite et à gauche; alors je regardai
pas répété
(pie bi n'est
Dans un
il
.
.
Cet exemple monin;
r>.
valeur se suivent.
un passé,
p. le
n'est pas
Mamlûken-
,
y a citation d'une phrase en style direct, où l'imparfait
Imaydâna «alors (1)
bi-
banzilu
.
même
seul des douze exemples relevés dans Zetterstéen
sultane, p. a 8,
a\ec
deux imparfaits de
si
descends (6) au cirque (7)"*^^;
3,
1/1
1.
i5 •.j'a-amra ssultânu
sultan (3) lui les autres
(/») fit
signe (2)
'ilayhi 'anâ :
moi
(5) je
exemples sont des passés.
Le présent vague (et non actuel) se rencontre dans un exemple d'AbuImaljasin, VI,
comment riel
''>
cet
cet
de majesté) Il
\k
5o/i,
homme 75
:
tundur
biyafalu bina hadâ rragulu «tu vois
et
continue à agir) envers moi (plu-
(traduction de M. Gaudefroy-Deinombvnes)
n'est pas probable qu'il faille voir
exemple un futur
ma
agit (a agi
ffje
dans
descendrais où 6-
serait la particule ba- contractée.
'-)
de
Au
xv''
Soyouti
p. Ii6).
siècle
(voir
^^l
on trouve dos exemples Landbekc,
Gloss.
Dut.,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
224
Un
manuscrit, daté de i/i3/i, d'une œuvre proche de la langue parlée
de Samuel Almagrabi (Noldeke, apparaît en subordination tel
64), donne un exemple où
Beitr., p.
témoigne(ra) pour moi».
Le présent
est
temps d'une
le
d'exemples égyptiens de Yùsuf
série
As-Sirbîni (xvn* siècle), reproduits dans Rampffmeyer, p.
1 /i
,
ainsi
aboie»; de
hkabhl «tu pleures?:, kalb(un^ biyanbahOu)
:
même
biyalam{u) «il sait», dans
par Môldeke, Beitr.,
(cité
p.
64). Mais
Verbalpartikel h,
«un chien
un manuscrit du
9
wëkân mai
:
moi mon
fils.
.
.
ibni.
y a un passé dans un des
il
alors
wihne binigri mitl
.
.
[cjui]
xvi" siècle
exemples de Y. As-Sirbînî, Hazz ul-Quhuf (éd. de Boulaq, 127/1), 1.
hi-
Wan{na)fulân{âri) biyashad{u) h «parce qu'un
:
elkilâb
que nous courions comme
essarâm «et
p. 17,
était avec
chiens enragés».
les
Les emplois écrits qui ont été relevés jusqu'à présent ne sont pas suffisants
pour bien juger
les
usages de
bi-
:
il
est toutefois visible qu'ils sont
multiples et qu'il ne s'agit pas d'une expression
Arabie du Sdd occidentale.
—
du présent.
L'usage de b pour
le
présent est attesté
par des exemples relevés dans Landberg, Gloss. Dat., p. 35 "^omrak
«que sens-tu dans
ta
personne?»;
fîhâ «le miroir où tu te mires».
Il
ne
p.
s'agit
34 bas
:
:
es
bëtûhi f,
èlmisyà di bitsayyï
pas d'un usage constant dans
observé. C'est peut-être par hasard qu'il ne s'est pas présenté
le dialecte
d'exemples avec un passé (^l
— Dans
Egypte.
le
précédé de p.
196),
b,
soit
soit
Gramm.,
parler du Caire (Spitta,
l'imparfait simple peut toujours être employé.
p. 3/io et
Cependant
il
est
346)
souvent
dans une phrase au passé (avec ou sans hân, voir
dans une phrase au présent. Mais
le
b- n'apparaît pas
au futur. Sa présence ou son absence ont donc une certaine valeur temporelle.
Exemples au présent
soit actuel soit habituel, Spitta, p.
347
:
salilh
ëlhalâm di ëlh bitqûhh «est-ce vrai, cette histoire-là que tu (féminin) ra-
contes?»; wâhid bigihà
billël
wawàhd
bigihâ binnahàr «l'un vient à elle la
nuit et l'autre vient à elle de jour». Il
ne semble pas que
b-
accompagne un imparfait subordonné, sauf en cumul avec 'ammâ(/),
proposition relative. Sur le <•)
Les quelques exemples de
è-
présent
invoqurs par Rhodokanakis, Dofar, p. 190,
pour
le
parler
décril
dans
cet
ouvrage
voir p.
196
se laissent tous inteï-prtéter
turs,
avec
altérée.
pariicule
et
22
comme
1.-
.des
fu-
bû^. plus... oU. moins ;
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT.
— Chez
Syrie-Palestine.
non entaché de pédantisme, d'ailleurs situé
dans
de ce domaine, dans
muni de
l'imparfait indicatif est
langage
le
b-, qu'il soit
présent, le passé ou le futur (pour le passé, voir
le
ci-dessus, p. 198-19/1
les citadins
225
L'imparfait
).
nu
pour
est réservé
le
rôle de jussif,
de jussif suhordonné, ou de subjonctif (voir Barthélémy, Naaman, p. Aya-
Une première
/iyS et 972-278).
usage tient à ce que tous,
il
est vrai,
difficulté
pour observer
du subjonctif
la définition
les détails
de cet
varie suivant les parlers
:
semblent admettre h- après une conjonction qui n'im-
plique pas de finalité; mais
y a diversité dialectale quand un verbe
il
dépend sans conjonction d'un autre verbe
ou non) n'impliquant
(auxiliaire
pas d'ordre. C'est ainsi que suivant les parlers kân peut être ou peut ne pas être suivi de h- ^^\
Une seconde
difficulté vient
une légère influence
soit
influence qui peut agir
que
de ce que l'usage n'est pas bien constant
de langage bédouin,
momentanément sur un où on
h- n'apparaisse pas
de langage
soit
sujet parlant, suffit
inversement,
l'attendrait;
quelquefois par des bédouins qui n'en font pas
un usage
Bergstrâsser, Sprachatlas, § 5o, et le texte en langage de
est
il
:
littéraire,
pour
employé
habituel; voir
Damas, qui
est
reproduit à la page 6 de cet ouvrage.
Les exemples suivants illustrent core
mal connue dans
eux montrent que
la situation
un peu compliquée
comme
phrases négatives se construisent
les
(et en-
qui vient d'être exposée. Certains d'entre
le détail)
phrases
les
positives.
Exemple de
— — Même
Maltson, Monde
présent.
oriental,
191Q,
p.
206,
1.
i5
:
su ssikr hyusufïTdmr «est-ce que l'ivresse brise la vie?».
Exemples de futur. lasirh
endroit, p.
210,
1.
1 1
:
hisûr Iwalad mîyal
ilhamr «l'enfant (2) sera (1) pris du désir (3) de boire (k)
l'al-
cool (5)».
Dans l'exemple suivant,
la raison
de l'absence de b avec les premiers
verbes apparaît mal; Oestrup, Contes, p. 70
(')
En
arabe classique, un verbe qui dé-
pend (sans conjonction) d'un verbe qui
immédiatement
précède
c'est-à-dire sans
est
à
le
l'indicatif,
aucune marque de dépen-
,
n° 9
verbe,
ii
y
sique,
une marque de subordination (ab-
:
(je lui disais :) hadôl
a, coutrairement
au type
sence de préfixe). Inversement,
montre devant
le
second verbe,
là il
clas-
où b se
y a inno-
dance. Donc, dans les parlers conservateurs
vation dans la forme, mais en réalité conser-
où b ne
vation
s'est
pas introduit devant le second
SYSTEME VERBAL.
du type syntaxique ancien. i5
,,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
226
ûlâd Jiarâm yihassarO, hnasâri uyë\d\dahhaku 'alëk ubaclën
mû byeûdû
byarifûk.
pensent l'argent
fant disait.
Dans
66
paraît p. mill
.
n°
,
ennawar
«
[ils
un futur avec
ana bukra bimût
:
moi demain
198
p.
law
:
portuné 55; mais avec
(que
mourrai
je
Voir ci-dessus,
innak
ba'^rdf
2
,
ma byeûdû
2°
i.^
ils
ne
de deux futurs sans
b-,
ap-
watisfa
:ma
sens n'est pas final dans Harfouch
:
que tu
sois
im-
bdhâfinni ôûqa «je crains de tomber
—
1°
Préfixe b avec le second verbe.
même, Mattson, Monde
orien-
btisma' biûlu « n'entends-tu pas [qu'Jils disent » p.
2^8
ma
:
bardf bimsi bilqibqâb «je
pas marcher avec des patins de bois».
Pas de
b- avec le
law kân iVinsàn byidir
second verbe. Monde
ibattlu
wdt
illi
1919,
oriental,
birîd. ..
«si
p.
208,
1.
20:
l'homme pouvait (impar-
avec b en proposition hypothétique) y renoncer (imparfait sans è) au
fait
moment où
ma
il
le
veut (imparfait avec è)»; Spoer-Haddad, S 102
byiqdar yisrab ëlmâi
aktïb «je
p.
ruiné ...
et ils te gaspilleront ta fortune et tu
byarifûk; de
Harfouch, Drogman,
fois b-);
sais
.
connaissent] ... Et l'en-
btdstatqdl «si je savais
finalité, p. 9/18
1919, p. 206,1.
(deux
ne
1.
b-, suivi
— Le
Verbes se suivant sans conjonction.
tal,
ils te
{= bamûtj wayharragûk elmamn
tombe)».
je
.
vagabonds».
les
Subordination avec conjonction.
Drogman,
mujlts.
bitsir
«ces (i) vauriens (a-S) dé-
.
toi et ensuite tu seras
ne continueront pas
texte
1
comme
resteras (là)
.
55.
.
même
le
moquent de
et se
connaîtront plus
te
byëqûL
ivassabi
.
.
ne
sais
«
on ne peut pas boire l'eau
le
Liban, voir
189,
oii
on remarque surtout que
que
Région du Tchad.
les
Il
S
209
:
:
ma
ëlwâhad barajs
"an et
exemples détaillés de Féghali, Kfarabida, les auxiliaires autres
mun excluent
— Dans
il
y a des contradictions
n'est
que kân
et les
l'emploi de b^^\
certains parlers au
tant au présent qu'au futur. Mais
de l'emploi.
;
pas écrire».
Pour
particules autres
»
moins
,
le b est
pas possible de fixer
même
dans
tel
employé
les limites
parler déterminé (elles
s'expliquent sans doute en partie par l'usage incorrect de l'arabe dans la
bouche de gens qui ont une autre langue maternelle).
La question d'emploi (')
aiïlsi
Une étude complète que sur
celui
est liée ici
sur l'emploi de
b-,
de 'an et wwra, avec de
nombreux exemples,
se
trouve dans l'ou-
en partie à un détail morphologique vrago en préparation du la syntaxe
du
libanais,
même
:
auteur sur
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT. lu
227
personne du singulier, caractérisée anciennement par une faible
i"^
laryngale initiale, % tend à prendre un préfixe plus solide que la simple voyelle qui reste après chute de
du Soudan égyptien
dans
(piofois
au Maghrib en général, n- de
et
au singulier;
pluriel s'est étendu
Ainsi dans une partie de l'Egypte et
'.
même
le
région du Tchad; mais d'autres fois
la
i" personne du
la
élément se rencontre aussi quelest
il
remplacé par
cumul des deux
enfin on a signalé (Decorse, Chart, p. 61) le
b;
préfixes
:
nhagdùr «je peux».
On
peut donc rencontrer è à
pas
employé aux
que
b est 1
p.
1" personne singulier alors qu'il n'est
la
personnes
autres
employé «souvent» à
la
3 donne à une ligne de distance ,
«je resterai avec toi»; p.
a
1
Lethem, Shuwa,
:
p.
â4, signale
1" personne; Howard, Shuva :
ma ah
anâ nëgod
stories,
et bago^d ma'^ak
bdqassad bagri «je suis diligent à m'in-
:
struire».
Dans
même
de Carbou, Tchad,
les textes
en dehors de
la
1/19 et suiv.
,
rencontre
le b se
Landberg, Ghss. Dat.,
d(''pouillement de ces textes dans Ia"
p.
personne, employé sans constance (voir un
i'*
p.
4i
et suiv.).
3b h.
b sert de préfixe à la 3" personne, d'après Derendinger, Tchad, p.
même
Le non-emploi de b
à la
Decorse, Chari, p. 21, 98, 99,
personne s'observe dans
les textes
de
etc.
— Dans
lâO. Préfixe ^a- en Oman.
comme
simple est relativement rare
abondant comme passé
i'*
descriptif;
de l'Oman l'imparfait
les parlers
ou futur;
indicatif présent il
est plus
il
semble régulièrement employé en
subordination.
Comme
ou futur, l'imparfait
indicatif, présent
souvent précédé de
est
ha- ou ha-, au moins dans le parler décrit par Reinhardt, Oman. Sur
de cette région, voir Reinhardt, Oman, S 970, /iao
l'usage confus
^97,
et textes
;
Nôideke
5o; ci-dessus
Dat., p.
Exemple de présent tjôm
ysawyo
noce.
.
.
la
zeffe
.
.
.
mariée.
.
p.
W.Z.K. M., 1895,
,
65
et ci-dessous §
—
tarûs
hatrëkkëb 'a
.
.
.
1
9
;
Landberg
,
et
Ghss.
159.
d'habitude. .
p-
Reinhardt, Oman, p. 277, nâqa
«quand on
monte sur une chamelle». (H
1.
fait
i-3
:
une
n'a pas été relevé
d'exemple de présent actuel.)
Exemple de futur. «si Dieu veut,
—
P.
397,
i.
4
:
insâ allâh
nous arrangerons nos affaires
hanuhod umûrne
comme
tu as dit»;
'^ama qilli
mais sans i5.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
228 préfixe, p.
3iA,
1.
7
:
imâ
allâh ethaiyello bhîle «si
Dieu veut, je
le
trom-
une ruse».
perai par
\à\. Les préfxes de
68-78
l'imparfait
en maghribin
ces préfixes ont été étudiés
—
occidental.
dans leur forme
II"
partie, p.
tie
dans leur emploi; l'usage de ka- au passé duratif a été
exemples
197.
p.
,
Il
son ensemble; mais
y aurait lieu maintenant de voir
Dans et
cité
ia
en par-
avec des
la question
dans
études préalables manquent; quelques parlers
les
seulement du Maroc sont relativement bien connus par des textes recueillis à la
fin
du
xix*
ou au
xx* siècle
,
pour aucun
la syntaxe n'a été étudiée
dans
le détail.
Le préfixe ka- semble de beaucoup cerne l'usage de deux
L'usage d'une autre
plus répandu. Ce qui suit con-
le
parlers citadins,
ville,
ceux de Tanger et de Rabat.
Fez, peut être considéré
comme
semblable,
d'après Kampffmeyer, Texte aus Fes.
Les principaux
sont les suivants (sous la réserve des exceptions
faits
discutées plus loin).
Quant
employé pour
l'imparfait est
muni du
préfixe
le
présent,
il
est
normalement
au moins en proposition principale; l'imparfait
ka-,
simple n'apparaît que rarement, surtout dans des formules toutes (Marçais, Tanger, p. 3
:
ya^lm allah «Dieu sait»; p. 81,
1.
7
:
faites
ma-ihâf
«rien à craindre») et volontiers en poésie (voir Marçais, p. 78-76, mais voir p.
281,
présent;
il
note).
Au
passé duratif, ka- apparaît moins souvent qu'au
y est cependant fréquent.
Au
point de vue temporel, dans
l'ensemble, l'imparfait avec ka- est donc présent ou passé, et n'est pas futur.
Mais
le
point de vue temporel n'est qu'un aspect de la question. Le
point important est que l'imparfait simple sert de jussif. Le préfixe ka- ne
peut jamais apparaître dans ce jussif
subordonné. Dans
cas. Il est
les autres types
généralement aussi exclu du
de subordination
,
avec relatif ou
avec conjonction, et dans les suites de deux verbes (en particulier aVec l'auxiliaire kân, voir p.
197), l'usage
est flottant.
Ainsi, avec la réserve que l'usage de ka- n'est jamais absolument obligatoire, l'imparfait avec ka- peut être défini et d'autre
part
comme non
futur.
comme
indicatif, d'une part,
PRESENT-FUTUR. PRÉSENT. Les exemples qui suivent concernent
On remarquera que
subordonnés.
le préfixe
des verbes coordonnés se suivent.
229
présent indicatif et les usages
le
ka- peut n'être pas répété
si
ne semble pas y avoir de différence
Il
entre Tusage négatif et Tusage positif.
Le présent du verbe 192).
«il est» (p.
même muni
« être » est
A Tanger,
comme un
formé en
sert,
il
de ka-, à former un présent
moins à Rabat,
après). Mais, au
cette
tâklu gir ligrâdkum
lui-
un exemple
(voir
insisté
Brunot, Yallah,
ka-, ainsi
manger
n'êtes pas à
«vous
katkûn
:
ci-
construction peut être remplacée
par l'emploi de râ- avec l'imparfait sans
râkum ma
autre présent
préposant à un autre verbe
se
86
p.
:
autre chose que
votre bien».
A
Tanger, Marçais, Tanger,
ramasse, l'embrasse Tanger,
p.
7,
1.
6
Ibnàt
:
Uddhk uk\Mo
k^iqadto
3
p.
mange»
et la
tqatfo
,
6
1.
kêirfda
:
lli
k\ikûno k'^dlko
Ifqâqôs «les
filles
emploi de ka- en proposition
sent insisté;
femmes, quand
[celles-ci]
en ont
porelle) avec le pétrissage et
wiûsha ûyâkla
«il la
(non-répétition de ka-).
fini
ma
Wzxn
qui sont à
relative)
la
nnsâ,
mn\in
pétrir (pré-
avec les
pâte
(emploi de ka- en proposition tem-
commencent (même observation) à couper
(non-emploi de ka- en subordination, après verbe
auxiliaire
indicatif)
les galettes».
Tanger, p. 5
1-9
1.
,
^alâ hatar Ihabbâzâl
des
hommes
intérieur
qui
aillent
rien]
ma
kàyàkûl Ihubz diâlum.
(mot à le
mot «et vont»,
.
.
«il
(ijsri
Ihubz mssôq;
bonteux [que]
est
en proposition relative) un
ont (non -emploi de ka-
(non-emploi de ka-)
mange pas
bdârhum uimsi
"aib rràzl li {t)kûn
:
non-emploi
de ka-)
acheter
pain au marché; parce que les boulangers, on ne
leur pain (emploi de ka- avec négation) [si ce n'est les gens de
».
P. 9,
1.
3
confectionnent» (non-emploi de
bas laddlo «afin qu'elles
:
ka- en proposition finale); mais, p. /ig,
1.
8
:
bas kçislek
«pour
qu'il se
mette à l'abri» (voir encore, p. 5,1. 90, 93, 9/1)^'^
^')
Cet emploi en proposition
étonnant. Mais
se souvient que, finale habituelle
nouveau
,
finale paraît
semble explicable lorsqu'on
il
si
bài
est la
du Maghrib,
et qu'il
conjonction
c'est
un terme
ne contient pas d'élément
ancien de valeur finale à
;
son sens propre est
peu près «ce par quoi». Comparer
(p.
70)
l'emploi de ka- dans les propositions finales
en andalou de Pedro de
Alcala.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
230
A
Rabat, Brunol, Yallah,
meurt dans
yo haut
p.
campagne) ma
la
:
musulmans
(Si quelqu'un des
idëhhluh si miyil ëllëindîna
«ils
ne
l'intro-
duisent pas mort dans la ville» (non emploi de ka- en proposition principale
peut-être nuance d'éventuel, à cause de la condition qui précède).
:
Yallah, p. 'jh
kaiqôlu fèlbost Iqra kaiwulli qâid kull lyûm larha"
:
«on
dit
(emploi de ka-) par plaisanterie que
le
teigneux devient (emploi de ka-
en subordonnée déclarative) caïd tous
les
mercredis
L'usage de Casablanca (et
même
sensiblement de celui de Tanger
meyer, Casablanca, p.
A
? »
,
Rabat, malgré l'observation de Kampff-
vi, d'après laquelle
voir dans cet ouvrage, p. 2
remède
et
:
?5.
des environs) ne paraît pas différer
ka- manquerait régulièrement;
was kata^mal si-duâ «as-tu besoin de quelque
etc.
Taher en Algérie
(voir p. 71) l'imparfait est usuellement 'précédé de
M. W. Marçais
ka/ku d'après les textes recueillis par
(inédits); ainsi àyës
këlhmma kurrûk
ddi kût'hdëm dël'^ok «qu'est-ce que tu fais maintenant îr; lëlzâma
kaitrobni «toutes les fois
l'école,
il
me
frappe».
Il
du parler dans
est l'usage
que
faudrait
je vais
(nuance de conditionnel) à
une étude complète pour savoir quel
ses détails.
Dans rOuargha nord-marocain, d'après Lévi-Provençal
Textes, p.
,
^3,
«la préfixation d'un a aux [désinences] de l'imparfait est pour ainsi dire
constante». Les textes montrent en
temps
p.
:
73,
p.
toi
221. Mais
lui :
les
toi
effet a-
pour
différents
'')
Il
préparait un piège»;
1.
h
:
adamël «que
sënni
mënnain aizi^àndâk gôddà, kûlo «quand »^^^;
voir
un exemple pour
5i,
1.
même
5
:
9
que
a-
figure
devant
en fonction de jussif, ainsi
Ut qddddmô-si ,
prenne (4)«;
région de Taza,
la
très
du
airèjdô
«celui lui
(a),
ceci n'étonne pas si
on
voit
préfixe
futur et la fixe
1.
:
nombreux, unt'e
sert
da\af
détail, l'emploi est,
pour
de
au point de
oii
un
le .subjonctif,
le
dans a- un emprunt au berbère,
même
fais-
viendra près
l'Ouargha; ainsi au présent, p. 53,
qui (1) [a] quelque chose (3) devant qu'il le
il
exemples d'imparfait sans préfixe sont
tu sais toi-même». Quoi qu'il soit
possible
est
moments du
rencontra un oiseau) ûwahd ddërrî aidfar-lo ivahd
ne fournit pas de distinction temporelle. La situation
riraparfait p.
11
les Textes de
rrâsâk «et a-
1.
(il
demain, mange-le
de p.
dans
3
1.
un garçon
Ifah «et
tu?»;
53,
orme d'habitude; mais
le pré-
berbère est généralement ad en alter-
nance avec
a.
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT. vue
temps au moins, analogue à
(lu
ce
231
que montre l'arabe syrien pour
l'emploi de b~.
Dans
mémo
le
place de a-;
parler, le préfixe ka- est assez souvent employé, à la
apparaît au passé et au présent, soit momentané, soit habi-
il
ne fournissent aucun exemple de futur; p. 76,
tuel; les textes
kânô haiWbô feh «qui y jouaient w; p. 7 g, 1. 99 se marie (en dehors de son milieu)»; p. 53, 1.
:
comme
1.
12
:
Ul
kah'zoûz «celui qui
mû
5-6,
«ne
kadsûf-st
ne semble pas que l'usage de ka- introduise une idée de
vois-tu pas?». Il
durée
/ft
"^ammâl dans les dialectes orientaux (§
137,
p. 990). Les rai-
sons du choix entre ka- et a- n'apparaissent donc pas; c'est une question
qui reste à élucider.
On
n'apparaît pas dans cet emploi,
En
effet
imparfait
muni de
,
exemples de l'imparfait nu
des
règle générale est que le préfixe ka-
si la
faut compter avec des cas particuliers.
il
semble que, au moins
il
158
au paragraphe
trouvera
employé comme futur. Toutefois
comme deuxième
verbe d'une phrase, un
ka- peut exprimer la concomitance dans
venir; ainsi Marçais, Tanger, p.
65,
1.
10
un temps
à
?w« t'ëbqâu gir kaddofro ssît
:
«vous (ne) resterez (que) tout juste à tresser [vos] cheveux blancs [comme futur est introduit par l'imparfait nu, la concomitance
vieilles filles]»; le
exprimée par ka-;
est
(prends
la
montée)
la valeur est la
bable qu'il faut interpréter de
Houwara,
p.
viendra à
celle-ci
66,
ili
1.
phrase y
cette
même un
(une charogne),
a-t-il
(')
Il
y
qu'il
a
en sente
la
d'écarter
lieu
p.
53,
en grimpant».
exemple
1.
Il est
1
3
:
pro-
que Socin-Stumme,
tel
sentira la puanteur et (de sorte que)
il
se
mette à sentir.
une légère nuance de
tains usages andalous (voir p.
de sorte
dans Tanger,
h ta ni fi hâdi keisemm elhniz uyohrob «voici qu'il
:
s'enfuira», ou «attends qu'il
il
même
usir kaltsehhqt «et continue
70)
:
.
.
»;
peut-être dans
qui rappellerait cer-
«(attends) qu'il vienne près d'elle,
puanteur, et ...
deux exemples
finalité^
» ^^K
dans
le
manuscrit) rôhi «c'est à lui que je
ma
d'une poésie au sujet d'une juive de Fez,
vends
de date inconnue, qui a été éditée par Flei-
vers i5, kata'arfu rabbifaddëlna 'ala ddénya
Z.D.M.
scher,
G.,
18 (i863), p. 899 (et
Kleinere Schriften, III, p. AaS);
pas p.
de
36o
futurs :
comme
vers 13,
hh
le
kanbi'
dit
il
ne
s'agit
Fleischer,
(mot douteux
vie qui va s'en aller
en cadeau»;
«vous savez bien que Dieu nous a pn-férés à tout l'univers» revision de
(traductions
M. W. Marçais).
d'après une
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
^32
La
d'exemples de divers parlers qui se clôt
liste
tions se posent, et
combien
ici
montre quelles quesLe moins qu'on
elles sont loin d'être résolues.
puisse dire est que l'emploi des particules en arabe marocain n'a pas
usage uniquement temporel, ni,
même
usage temporel unique; ce qui domine,
les cas les plus simples,
c'est la
— Pour
SuDARABiQDE MODERNE.
\à'2.
dans
un un
notion de concomitance.
l'exprcssiou de
«être» (négatif)
voir p. 92.
L'imparfait est un inaccompli, par lui-même indifférent au temps; pour le
197; pour
passé, p,
Comme n'indique
le le
:
uhô thârûs
passé dans la phrase les exceptions
empêchent
y
qu'il
ait
p.
68
:
est
Ao
É?
«pourquoi ne
maries-tu pas?».
te
,
dans l'emploi de
l'imparfait avec relatif,
employée aussi pour adahôk
l'imparfait peut passer la
,
quand
rien
pour une espèce
forme spéciale du futur
expression constante du temps.
La construction de 198,
la
futur est souvent exprimé d'une manière spéciale
de présent. Mais
p.
162. Exemple de présent (Bittner, So-
le futur, §
11) en mehri
qotri, II, p.
leh «je ris
doute une nuance (d'actualité
?
le
signalée pour le
passé
présent; ainsi, Bittner, Mehri, III,
de lui»; d
ebëlci
«je pleure»;
de durée?); Bittner ne
cite
il
y a sans
aucun exemple
de futur.
H
3,
Langues éthiopiennes.
ni présent. les
Au
—
L'éthiopien ancien n'a ni présent-futur,
contraire, la tendance à exprimer le temps est nette dans
langues modernes qui ont un présent-futur dans l'ensemble, par en-
droits
même un
présent distinct. Ceci pour les verbes en général. Dans
l'expression de « être »
le
,
présent distinct
du futur
est réalisé
en plusieurs
points.
\àà. GuÈzE. le
—
L'imparfait est indifférent au temps.
Quand
voisinage ne contribue aie situer dans le passé (p. 198),
présent ou
le futur,
suivant le contexte.
Exemple du présent;
Synaxaire. dans Dillmann, Chrest., p, 34, 'dblô
il
1.
'dnza 'aabbdyô vodâle^dlô «je lui dis (4)
9-10
:
,
en général pour
le
composé
qu'il
Extrait
le
du
salâm baqâla sabhat
salut (1) d'une voix (9) de
louange (3) tandis que (5) je le prône (6) et l'exalte (7)». Le verbe hallô « être exister » n'est pas situé dans le temps.
même
rien dans
exprime
11
en est de
forme avec un imparfait (pour
.
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT. l'usage
comme
cas ce
composé ne peut
233
passé duratif voir p. 198-199); cependant dans ,
être
que
un
certain
163. Exemple du présent
futur, voir §
Epîtres aux Romains, 8, 3Zi, cité dans Dillmann, l^exicon, col. U
ymahhdr baijamâna
dans
le
:
hallô
'dgzï'abahër «il se tient à la droite de Dieur.
—
\à5. TiGBiGNA. restreint
:
extrêmement
L'usage de l'imparfait simple étant
domaine du passé
(p.
200),
forme
cette
est
en
un
fait
présent-futur (pour le futur, voir «S 164).
Exemples de présent nous soumettons 'dmmô «car (A)
77 :
:
Kolmodin,
n°i68, 7
Traditions,
Schreiber, Manuel, p. la/i bas
le soleil (1)
Mais l'imparfait simple
mgdzza «nous
:
sahay Iwzi yawarrad
:
.
.
décline (3) maintenant (2)».
est
d'emploi assez rare à cause de l'existence de
composés variés à valeur de présent-futur, présent ou futur.
Pour p.
101
l'expression de «êtrew au présent, voir la particule copule ^syyu,
(et
un exemple ci-dessous),
tains emplois
du
parfait kônà, p.
1
le
verbe d'existence W/ô, p. 96
et cer-
29.
La copule 'àyyu (conjuguée) entrant en composition avec l'imparfait en
un présent-futur
fait
net, qui est aussi bien présent que futur, mais n'est
jamais passé. Voir Praetorius, Tigrigna, p. 33o, où le
le
sens futur est considéré
56 bas, où
principal; Schreiber, Manuel, p.
il
présent non actuel; Vito, Gram., p. 64-65, où tion par
une idée de «certitude»; Grundriss,
seul le sens de futur est donné; l'usage
composé
n'est ni
uniquement présent
ni
est insisté il
sur
comme sens de
le
y a un essai d'explica-
II, §
327
i/», p.
5
1
5, où
d'Abba Jérôme confirme que
uniquement futur (pour
le
le futur,
voir § 164).
Ce composé semble dans
se
généraliser,
le style écrit familier;
positif
mais
c'est
au moins dans
seulement à
ou négatif. La subordination lâche avec 'ammô
que l'emploi en proposition
relative
dinations; au total cet imparfait
,
la
conversation et
l'indicatif
indépendant,
est possible,
ainsi
mais on n'observe pas d'autres subor-
composé
est
un
indicatif présent-futur
(comparer l'amharique § 147). ,
Schreiber, Manuel,
«comme
je
p.
i24
:
nazdbah haqli voaste ^ayfallatm 'ayyàmmô
ne sache pas (5-4) être monté (3) sur
le
dos (1) d'un mu-
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
23^1
négation est appliquée à l'imparfait); p. 120
loi (9)75 (la
«qu est-ce que
'iha fait
Le
tu sais?».
V)
relatif (ici
est
:
mmtay
'jtodnllî
appliqué à l'impar-
(1).
L'auxiliaire n'est pas obligatoirement répété avec des verbes coordonnés,
mais
il l'est
Seul
souvent.
présent (actuel, insisté) est exprimé par
le
composition du verbe
la
(conjugué) avec l'imparfait (renseignement d'Abba Jérôme, con-
'allô
firmant Schreiber, Manuel, p. 55; Vito, Gramm., p. ^Çi\ Offeio, p. Go et 1
54 Grundriss,
p.
II, §
;
827
his, p.
5
1
5
;
l'impression de Praetorius, Tigri^na
résultant de traductions de \ Evangile, que ce
829,
composé
est aussi
bien futur que présent, était fausse).
peut y avoir négation et subordination
Il
Gonti Rossini, Z. i., XVII, p.
minin) [vas]
me
Ixb
:
,
au moins avec un
relatif.
tahdlhmanni 'allohi qantahnph «tu (fé-
(complément pronomi-
fais[ant] rêver de choses vaines»
nal attaché à l'imparfait).
D'après
le
document publié par Praetorius, Z.
Z).
M.
G., 28, p.
hhU,
dans certaines parties au moins du Hamasen (nord du domaine tigrigna) l'auxiliaire serait
abrégé en
-dllo
invariable
:
'dtamrmqâtkum-dllo «je vous
baptise».
Ainsi le tigrigna possède deux présents-futurs
posé (réservé à l'indicatif); et
on verra chap.
ment
Il
— Le
TiGRé.
les
X^k,
qu'il a
passé.
Pour
,
l'autre
com-
indicatif net facultatif,
de plus un futur, d'emploi égale-
tigré est
dans un
état plus archaïque
le
Il
202 que ,
soit
p. 11;
comme
Gamperio,
du
p.
56
96,
:
1.
le
manuel de Pe-
mi-lithdhdl 1
:
illi
«comment
hajh masal
lablo
«on
(1) proverbe (2)».
Remarquer l'emploi de ayyu
à celui
le tigri-
présent, soit futur.
sens de présent, voir des exemples, d'après
dansZ.4.^ 1899,
dit (3)
que
l'imparfait simple a encore liberté d'apparaître
peut être aussi
s'appelle ceci?»; Littmann, Princeton, I, p.
(1)
l'un simple
,
un présent
innovations y sont moins bien établies.
a été vu, p.
comme rini,
a en outre
facultatif.
14i6.
gna;
vi, §
il
parallèle
français «c'est, est-ce»; mais la
personne est marquée (dans l'exemple dessus 'iha, 2* pers. masc. sing.).
ci-
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT. Mais l'emploi de l'imparfait simple
est plus
présent est généralement exprimé par
effet le
235
comme
fréquent
futur: en
composé dont
le
va être
il
question ci-dessous.
Pour
l'expression de «être»,
il
a été vu, p. i09, que la copule tu n'est
pas un présent (emplois fréquents au passé).
Mais
le
verbe d'existence hallâ (§ 5h
p.
,
est
97)
seulement présent,
contrairement à hallô du guèze. Or, en composition, hallâ, et
quement au présent (sur i56; sur
voir p.
En
le
comme
verbes correspondants du guèze
les
au contraire du tigrigna, ne répond pas uni-
de l'aniharique, et
ce qui concerne le
composé de
le
cette valeur. Elle
semble au moins
Grundriss, II, §
827 Us,
hallâ avec l'imparfait,
même
fourni que des exemples
Ceux-ci sont extrêmement le
est établi qu'il
dans
de Princeton;
les textes
plusieurs exemples tirés de ces
cite
sondages
textes, et tous sont présents; les
il
est d'usage très limité avec
il
très rare
5i5,
p.
parfait-présent,
passé duratif, p. 902).
peut être un futur, voir S 165. Toutefois
n'ont de
du
l'usage dans l'expression
non-usage pour
faits
du
pour
présenté
le travail
ici
présent.
nombreux au point qu'on
a l'impression
,
que
présent est presque toujours exprimé par l'imparfait suivi de hallâ (qui
entièrement conjugué).
est
Princeton, I, p.
62,
16-17
l.
paraît pas (^-3) aux (1)
chée à l'auxiliaire; au contraire fait
:
Princeton, I, p.
3 /i,
deux verbes coordonnés, 'ask
'dgdl
:
hommes
yôm walbd waqabbar
1.
On
:
hblûkâ hallaw
l'auxiliaire n'est
hallâ
tatqaïla
voit
que
pronoms régimes
les
9
'addâm
(9)».
«elle n'ap-
'ihallêt
négation est atta-
la
se suffixent à l'impar-
«ils te
disent».
pas répété; p. 83,
1.
1
S'il :
y a
'addâm
«l'homme jusqu'à maintenant enfante
ensevelit». Voir encore des exemples dans
Gamperio,
p.
67,
1
l.
et
et 7.
En résumé, le tigré ne s'est pas constitué un présent-futur constant comme en amharique ou presque constant comme en tigrigna puisque l'imparfait se
l'expression
meut encore librement dans
le passé.
D'autre part,
le
au présent se rencontre aussi au futur;
un futur
le
possède
composé qui
manière beaucoup moins nette qu'en tigrigna puisque
comme
il
composée du présent qui manque à l'amharique, mais de
tigrigna (voir 8
165).
Il
il
a en outre
semble que
cette
sert
facultatif,
langue
soit,
au
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
236
début du XX*
époque où on
siècle, seule
dans un moment de
la connaisse,
transition.
—
\àl. Amhariqde.
C'est
en amharique que
la constitution
d'un pré-
sent-futur est la plus nette.
Dans alla «il
même langue
la
le
présent du verbe
naw
pas distingué du futur dans
n'est
Les
dans
faits
les
sont exposés
s'il
ici
grandes lignes;
L'imparfait
que
,
y a» (p. 98) et la copule
est
,
La question
d'abord au point de vue de
en proposition principale
complexe par
l'imparfait simple, tantôt indicatif de tous verbes,
alla.
la
langue moderne,
viennent ensuite.
est
un le
présent-futur (^^.
n'est
En phrase
aux phrases interrogatives
passé
le
présent-futur est tantôt
une forme composée. En
effet le présent-futur
pas l'imparfait simple,
négative , au contraire
,
l'im-
(Exemples de présent, condi-
parfait simple est le présent-futur normal. tions spéciales
présent
2o3). Donc, en dehors de
que
le fait
en phrase positive,
mais l'imparfait composé avec
le
ne peut être situé dans
,
«il était» (p.
en proposition principale
est
bien constitué avec
io5); mais
les autres verbes.
les détails et l'bistoire
combiné avec nabhara
ce cas, l'imparfait
« être » est
«il est» (p.
et
,
survivances de l'imparfait
simple au positif, voir dans la suite du paragraphe; exemples de futur,
§166.)
Une
autre complication apparaît
subordonnées
:
en
effet
on
si
tient
compte des propositions
dans une proposition subordonnée au moyen d'une
conjonction ou d'un relatif, l'imparfait composé n'est jamais employé.
de ceci qu'en phrase positive on distingue nettement
résulte
Il
l'indicatif,
exprimé par l'imparfait composé, du mode subordonné (subjonctif ou jussif
subordonné) exprimé par l'imparfait simple (^^; en revanche
tinction
proposition subordonnée (voir § 13 relatif
ou conjonction
(voir ci-dessous)
(')
Sur
la
,
sert aussi bien
p.
89);
ainsi l'imparfait simple après
de passé (voir p. 20/i) que de présent
ou de futur (S 166).
composition de l'imparfait avec
des auxiliaires de p.
la dis-
temporelle entre passé et présent -futur n'est pas marquée en
mode
,
voir les références
aoi.
Pour l'emploi do l'imparfait composé avec
alla
comme
présent historique, voir à la fin
du présent paragraphe, (*)
Le
jussif
indépendant a une forme à
part, voir p. 34 bas.
PRESENT-FUTUR. PRESENT.
En phrase simple,
négative au contraire, où
il
237
n'y a jamais
l'imparfait
mode subordonné
distinction entre indicatif présent-futur et
la
que
n'existe pas.
apparaît donc que
Il
le
temps
que
si
un système temporel a
de régir tout
est loin
pris pied en
amharique,
comme dans une langue
telle
le français.
Pour
forme,
la
le
composé de
l'imparfait avec alla est très net; l'auxi-
postposé a perdu toute indépendance d'accent;
liaire
principal, formant avec lui
cohérence éclatante.
cette
un
Quelques
seul mot.
En
est joint
il
détails
au verbe
de forme rendent
général, l'auxiliaire est conjugué. Toute-
à la 3" personne masculin singulier, alla est toujours abrégé en -âl
fois, (-a/)
verbe
le
:
y3«aèrâ/«il .casse»; à la 3* personne
qu'une liaire
fois
pour
qui la porte
se suffixe
:
que
pluriel, la finale -u ne figure
ydsahrâïlu «ils cassent»; mais
au verbe principal,
alors, tandis
du
verbe principal et l'auxiliaire; en général,
le
celle
il
c'est l'auxi-
un pronom régime
si
en protège la finale, laquelle subsiste
de l'auxiliaire est supprimée
ydsahrû-h-âl «ils te
:
cassent».
Quand deux membres de phrase
sont coordonnés par -m « et » ou par
-nnâ «et, puisque» ou accolés sans conjonction, l'auxiliaire figure avec le
second verbe en coordination p. 2/1
bas
:
ydnagrûmal «et
ils
comme
avec le premier
:
Guidi, Grammatica,
parlent»; Afevork, Gramm., p.
hagôcum yatabbaqàl zâgôf-9m yanafâl «le berger (1) garde (3) et (5)
joue (6) de
il
En phrase 119
:
1 19 erana moutons (2) :
la flûte (k) v.
interrogative positive, l'auxiliaire peut
rassemblés dans Praetorius, Amh,, p.
les
p.
qdddasye yaqqaddasâl wayds fdtât
manquer (exemples
363); dans Afevork, Gramm.,
yamr
« célèbre-t-on (2)
[encore
l'anaphore de] la messe (1) ou bien (3) est-ce [serait-ce] (5) l'absoute (4j?
en phrase exclamative de forme interrogative, Afevork, Gramm., p. hâgaracdn dslâm ydççawwatdhbat
dndyet
pays,
On
le
musulman
s'en
moque(rait) » !
«comment? dans
notre
»
208
;
:
[propre]
^^^
observe le cas inverse avec la négation; en
effet,
comme
il
a été dit
ci-dessus, l'auxiliaire ne figure pas en phrase négative indépendante; ainsi
(')
On
voit
par ces exemples que celle
construction comporte volontiers une nuance
dubitative.
Compléter
par
des paragraphes 166 et 174.
les
indications
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
238
Afevork (^Gramm., p. 128): ahun.
.
.
ayzantom «maintenant.
.
il
.
pas»; mais une phrase négative peut comporter un auxiliaire
ne pleut
si elle
est
inlerrogative; l'auxiliaire est alors yàllàm (p. 98), qui reste quelquefois
invariable (faits exposés dans Praetorius, Amh., p.
365-366),
ainsi
telû
:
yallâchunwnd «ne dites-vous pas?»; sdlazzih yamatu yàllàm «n'est-ce pas (3)
pour
ceci (1) [qu'ils] viennent (2)?»;
Sur l'imparfait simple dans
L'imparfait simple,
données
présent
:
mw
b^
les
On s'était
comme
il
formules archaïques
a été dit,
exemples qui suivent,
Afevork, Gramm., p.
120
:
il
fils
«quand
il
(5) de
mange
mon (1)
peut entrevoir dans
/199 et suiv.), ainsi
tempo-
a occasionnellement la valeur de
il
le
beau-père
(/i)];
yâmâce
passé
le
des textes
moment où
35,
dans un chant du
1.
2
:
mon
siiàla tàg
En
l'imparfait
effet,
xvi' siècle (si
composé ne
dans certains chants
on ne trouve que des
xvi' siècle
notamment dans Praetorius, Amh., ressemble (2) au feu (1)». Mais
dsât yamasdl «il
:
9
p.
boit (3) de l'hydromel (a)».
du moins
sur lequel voir Chaîne, Catalogue Mondon, p. vol.
le
les subor-
distinctions
n'y avait peut-être déjà là qu'un archaïsme poétique
effet,
pour
voir ci-dessous.
employé dans
est
marquer de
pas encore généralisé en amharique.
imparfaits simples (voir p.
,
qâçdl yammiâqâçç^lân diaqôn
en l'honneur d'empereurs du xv' et du
il
le fait parallèle
«le diacre (3) qui fait sonner (q) la clochette (1) est (6)
beau-frère [le ydtattâl
les
relatives et conjonctives, sans y
dans
relles;
comparer
58 haut.
parfait-présent, p.
1
8
il
,
est
non général; en
bien de cette date),
et Conti Rossini, R. S. 0.,
IX, p. 39^, l'imparfait composé est au contraire constamment employé.
Dans un ouvrage grammatical qui semble Plazikowski
du guèze à la fin
,
être
du xvn*
siècle
(Brauner-
Sawàsew) l'imparfait composé traduit constamment l'imparfait l'indicatif, ce
du xvn*
qui concorde avec l'usage recueilli par Ludolf à
siècle; ainsi,
gorios, alawàchwâllahwd
Gramm. amh.,
(l'a- initial
56,
p.
texte
donné par Gor-
doit être corrigé en a-) «je vous dis»,
m{') tâganâUàchwd «cherchez, vous trouverez».
D'autre part, l'emploi archaïque de l'imparfait simple a persisté jusqu'à
nos jours dans des formules, proverbes,
comprise (Mondon, Proverbes, p. 695) le
jour [en] arrive,
etc. :
la citadelle s'écroule».
:
c'est
une forme toujours
qan sidars amba ydfars «quand
PRÉSEiNT-FUTUR. PRÉSENT.
faut renoncer, faute de textes plus anciens et plus amples, à savoir
Il
mieux comment l'imparfait composé de
val(Mir habituelle
qui
239
étendu secondairement
s'est
cru pouvoir distinguer,
introduit en
s'est
a.u
Gramm. amh.,
futur. Ludolf,
l'imparfait
effectivement,
288
en
p.
dère
les
réalité c'était
de
et, à
peu convaincu que
est
dans
I'k
on consi-
eu à
alla ait
du
et
aSa-aSS
tigré, p.
235.
et
exception».
à retenir est que, d'une manière ou d'une autre,
fait
si
formes composées; voir ci-dessus,
les
propos des composés du guèze
Voir aussi ci-dessous
Le
(voir ci-dessus
verbale d'existence dans les langues pa-
la particule
amharique même, on
rentes et en
98
avoue lui-même
une simple erreur de sa part
l'origine la valeur d'un présent p.
il
exemples en question de Gorgorios). D'autre part,
les valeurs
lo, a
par son informateur Gorgorios ne confirment pas
les textes écrits
cette vue;
p.
composé à valeur de
présent de Timparfait simple à valeur de futur, mais (|ue
amharique. La
en amharique inviterait à y voir un présent
alla isolé
posée de présent-futur indicatif
s'est stabilisée
la
forme com-
en amharique à une époque
relativement récente.
Restera voir l'exception.
ri(|ue,
voir
Anih., p.
serait correct
yemildâl
un par
98
p.
366
tlih;
et
que dans
Praetorius
i3,
simple 1.
que
composé avec
l'imparfait
alla
histo-
des exemples se trouvent dans Praetorius,
commentaires historiques,
les
«Adam engendra
Seth
(Adam
d'Abba Jérôme);
montrent
Afevork, Roman, p. i4,
p.
arrive
bas. D'après les savants de Gondar, le présent historique ne
renseignement
parfait
Il
au passé; ce sont des emplois de présent
figure dans des récits
1.
26-97;
«présent historique
P7?
mais
que l'usage 1
peut être ^^^>
du bas,
^-
^'
^^
i.
^s*
^
syetan
références
rassemblées
Voir encore
En phrase
négative l'im-
3.
même,
de
addâm
:
de Seth)» (suivant
plus étendu.
les
est
i5,
p.
employé
ainsi
est le père
voir
Afevork,
Roman,
remarquer que lorsque
le
évoque une idée de durée, on pourrait penser à
un emploi archaïque de l'imparfait simple ou composé comme passé duratif.
Mais
momentané dessus)
>'
cette
(récit
interprétation est exclue
d'événement historique,
^'l
Sur rimijarfait compose joint à hôna, voir
p.
quand
il
comme dans
ao6.
s'agit
d'un passé
l'exemple cité ci-
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
240
148. Harari.
— En
harari
s'est constitué,
il
comme
en amharique, un
imparfait composé qui sert de présent-futur. Mais les détails de forme et
d'emploi diffèrent.
de ce
L'auxiliaire est très réduit et différent
paraît en dehors de la 3* personne)
En
ce qui concerne l'emploi
amharique tive;
même
suffixe.
forme composée a plus d'extension qu'en
peut se subordonner non seulement à un
relatif,
mais
à une conjonction n'impliquant pas de finalité. Dans une subor-
donnée
mann
elle
qu'il est à l'état isolé (/ dis-
tend à prendre l'aspect d'un
il
en phrase négative aussi bien qu'en phrase posi-
elle figure
:
déplus,
la
,
:
finale (jussif
Har. 5^.,
,
n"' 2 2
subordonné),
l'auxiliaire n'apparaît
o
2
,
2a8
ne permet pas de discerner
si
,
q35
,
83 ) mais ;
dans ce cas
le
l'état
pas (voir Litt-
de nos connaissances
verbe subordonné a la forme
comme en amharique ou celle de jussif comme en guèze. En tout cas la distinction d'un mode indicatif (de proposition principale) et d'un mode subordonné ne se fait pas comme en amharique.
d'imparfait simple
L'usage indépendant du présent de «être^3
a été indiqué p.
hal(^a)
99
(sur la copule ta «il est 7), voir p. io3).
Les exemples suivants du présent permettent de voir
forme p.
et
3o,
les
détails de
d'emploi de l'imparfait composé; voir aussi Mondon, Har. Gour.,
pour
et,
le futur, ci-dessous, §
Littmann , Har.
nh
St., n°
167.
hûbâb
:
ilital « le
{d)farqumëh «je ne pense pas (2) cela (1)»; n°
serpent va
169
:
55 ;
n°
161
:
yi
mablûl ibârkumêl «on
(exprimé par la 3* personne du pluriel) ne loue pas (2) un paresseux (1)»;
dans cette forme, où pluriel -û
négation est infixée, on voit que la désinence de
la
ne figure qu'une
avec un complément infixé
ysmâhtuyuhal
Proposition relative, n° ilik née, n" i85 infixé)
bour
les
(/i) ».
:
comme en amharique;
fois, :
:
«ils les
de
même,
n°
188,
frappent».
yenatazàl «qui est
malade»; subordon-
askarâc y»htusâlu imahtalu karabu «lorsque (exprimé par
marchent
soldats (1)
Pour
le n"
1
3
1
,
il
battent (on
bat) (3)
mlltsâna wâzahu, la traduction de
«alors que nous marchions,
passé subordonné;
(2),
ils
j'ai
sué»,
faut hésiter
fait
le
s
tam-
M. Littmann
d'un imparfait composé un
avant d'admettre sans plus amples
informations que l'imparfait composé puisse se trouver avec cette valeur;
or
cette traduction
ne s'impose pas; on peut conserver en substance
l'inter-
prétation qui a été donnée par Paulitschke, l'auteur qui a recueilh la
phrase
(^Beitràge, p.
93
a, vers le bas)
:
«quand
je vais vite, je sue», à
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT.
241
condition de supprimer «vite», de remplacer le premier «je» par et d'interpréter
wâzahu
comme un
«quand nous marchons,
GouRAGUÉ.
14i9.
S
56,
p.
parfait à sens présent (voir p.
919)
:
je sue».
— Pour
10 /i, S 57, p. io5
le
présent
et S
71,
du verbe «être»,
p.
1
voir § 5^, p.
1
00,
36-187.
D'après les documents de l'Enquête personnelle,
moins dans certains
«nous»
il
semble que, au
dialectes et à certaines personnes, l'indicatif présent-
futur soit pourvu de suffixes.
Le
dialecte walani a à la 3"
personne masculin singulier -an qui
peut-être à rapprocher de âlà (voir au parfait-présent, p. finale
pour
160,
la
est
même
le passé).
Les dialectes aymâllâl
et
mouher ont
-u,
pour lequel
il
faut sans doute
penser à un rapprochement avec l'élément -u signalé p. io5 bas.
En est
nu
tchaha,
il
semble
et se distingue
graphe 168.
SrSTBHK VRRBAL.
ainsi
que
du
l'imparfait
futur,
employé
pourvu d'un
comme
suffixe, voir
présent
au para-
CHAPITRE
VI.
FUTUR.
150. Le préambule du précédent chapitre, surtout en ce qui concerne le
compartimentage de Tinaccompli
pour
de l'imparfait, vaut aussi
et l'usage
celui-ci.
Au
cours de ce chapitre
d'inaccompli en général tion de futur,
,
en
même
temps que seront
des exemples
cités
de présent-futur en particulier, employés en fonc-
on examinera
spécialement l'emploi
Ici se
,
les cas
comme
où un préfixe de l'imparfait caractérise
futur.
rencontre une difficulté spéciale au futur
;
la notion
temporelle
d'avenir peut se confondre avec des notions qui ne sont pas proprement
temporelles, celle d'imminence et celle d'intention.
A
vrai dire , l'imminence est
puisqu'elle comporte l'idée
du
une notion proche de «
distinguer le «futur prochain»
moment
suivant w
du futur tout
vrai provient assez souvent d'une expression
L'intention est
A
;
l'idée
il
de temps futur,
peut être
court.
En
difficile
fait,
le
de
futur
du futur proche.
un sentiment, mais un sentiment
porté vers ce qui vient.
côté des futurs provenant d'expression de l'imminence, on en trouve qui
sont nés d'une expression de l'intention; inversement, d'ailleurs, un futur vrai
comporte généralement une nuance
p. i/i5 et p.
181; Spitzer, Aufsàtze,
p.
affective (Meillet,
L'étude de l'imminence et de l'intention
chain , a été rejetée à la IV* partie.
Ici
Linguistique,
176).
il
,
en
relation avec le futur pro-
n'a été tenu
compte que des cas
où une expression d'imminence ou d'intention a fourni incontestablement ou semble avoir fourni une expression du futur
vrai.
,
FUTUR. Pour
la simplicité
de l'exposé,
243
futur a été considéré dans ce qui vient
le
comme relatif au présent, lequel est représenté essentiellement moment où on parle. Mais dans les langues sémitiques, comme
d'être dit
par
le
dans
plupart des langues,
la
le
non par rapport
futur peut être considéré
au présent, mais par rapport au temps où se situe Tensemble du discours ('^
On
n'aura guère à signaler
ici
de cas où
y
il
passé. Toutefois
on verra qu'en arabe classique
volontiers aux auxiliaires
nence
En
et
une
ait
distinction
gram-
du futur par rapport au
maticale du futur par rapport au présent et
du passé comme font
futur vrai ne
le
s'allie
pas
de l'immi-
les expressions
de l'intention. Voir aussi § 155.
général,
n'est
il
pas utile de distinguer futur momentané et futur
duratif; cependant certains futurs
composés d'un verbe
auxiliaire et d'un
participe sont nettement duratifs.
Avant qu'on ne passe à relation avec l'inaccompli
,
la
revue des expressions du futur qui sont en
un paragraphe préliminaire,
parallèle
au para-
graphe préliminaire du chapitre précédent (§ 127), montre quelques em-
forme de l'accompli en fonction du futur.
plois de la
151. Usage du parfait comme fvtdr. L'accompli peut être situé dans l'avenir au
un usage
Pour
prophétique en hébreu
le parfait
ment dernier en arabe, le parfait
8
1
,
p. 2)
pas à Il
la
moyen d'un
pour l'arabe,
optatif sur lequel voir,
et
Pour
voir p. 19.
:
c'est
pour
les descriptions
l'arabe
du juge-
on notera en outre que
s'emploie dans les serments négatifs avec là (Wright, Ar. Gr., ,
ainsi
:
wâllâhi là 'aqamtu btmakkata « par Dieu
,
ne resterai
je
Mecque».
y a lieu de mentionner aussi l'usage du parfait avec
voir Sacy, Gram., I, S
hayyan
souhait
p. 3/i.
« tant
que
397; Wright, Ar. Gr.,
je resterai
en vie »
;
cet
usage
II, §
est
ma
7; ainsi
tant
« :
que »
ma dumtu
connexe à des emplois
en phrase conditionnelle qui ne sont pas considérés
ici; ainsi
:
(fais ceci)
wa-Sllâ qataltuka «et sinon (si tu ne le fais pas) je te tuerai». '' il
En
français,
n'y a pas
ffj'ai
en propositions séparées,
de distinction de deux futurs
répondu
:
il
viendra n
comme
ffje
:
ré-
ponds:
il
viendra»; mais
nation on distingue drait» de
trje
fj'ai
réponds
s'il
y a
répondu
subordi-
qu'il vien-
qu'il viendra n.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
2/i4
Il
faut tenir
l'équivalence
compte parfait
:
ici
d'une équivalence
:
= présent examinée au
parfait == futur qui,
comme
paragraphe 127, ne peut se
rencontrer que pour certains verbes. Il
de l'expression de
s'agit surtout
promesse
la
quand un verbe
:
un
à énoncer une action qui ne peut se réaliser qu'après
rance pour l'avenir; voir Driver, Tenses, § i3,
au lieu de «je
[te]
donne
En amharique on peut
tiré
me
Amh.^ P* ^7 * ^ciut donnerai» (un certain pays). (si
:
tu
comme
trouver
2i3; un exemple
signalé p.
sert
a,
au
17; ainsi l'hébreu
p.
nat''at-
peut signifier «je [te] donnerai».
55
sent (gérondif avec auxiliaire
on
ou d'un acte juridique présent, une assu-
lieu d'une affirmation solennelle
t{(y)
délai,
futur de promesse
le parfait-pré-
comparer l'emploi comme présent
alla);
d'une chronique est
dans Praetorius
cité
ma mère libre)
renvoies
satdccehâllahu «je te
152. Usage DB l'imparfait COMME FUTUR.
—
Hébbeu.
exprimer 1
3
:
Tenses, §
(dans trois jours) yissa p^aroh
il
§
29,
^t^
ii3),
ainsi
n'y a pas là d'expression distincte
formes peuvent être situées dans
le
le
le parfait
^al kannçk''â
1
4) ou
le
les
passé (p.
est liée
mêmes 1
au
85).
fait
avec W9-) de hâyâ(h) «être» exprime générale-
futur (voir p. 112).
Ce verbe, employé comme impersonnel phrase en la situant au futur (pour W9Jiâyâ{Ji)
le
est
souvent mis en tête d'une
passé, voir p. ilih). Esaïe, 7, 18
bayyo{w)m hahu(w') yisroq yhwh lazzabu(w)b
misrâym «ce sera
mouches qui
Dans
Genèse, ho,
du futur puisque
présent (p. 2
Toute expression distincte du futur en hébreu biblique
que l'imparfait (ou
ment
:
ro^)s^^â wahâsih^dh^â
(2) élèvera (i) ta tête [S-k] et te remettra (5) à (6) ta place (7)».
Pharaon Mais
L'imparfait et son équivalent le parfait avec wa- peuvent
futur (Driver,
le
les
(1)
:
'as^r biq'se(h) yd'oreiy)
dans ce jour-là (2-3) [que] Dieu
(5) sifflera (4) les
[sont] à l'extrémité des canaux (fleuves) d'Egypte».
mêmes
conditions où le participe avec
exprime
le
passé duratif (p. i85),
exprime
le
futur duratif.
Nombres,
un
ili,
bammid^hâr 'arbai[y)m sâm{h) «et vos
le
passé de hâyâ(li)
participe avec le futur de hâyâ(h)
33 fils
:
ub^m[y)k\m yihyu[w) roH[y)m
seront paissants (feront paître)
[leurs troupeaux] dans le désert [pendant] quarante ans».
Dans
les
mêmes
textes
où
le
passé tend à s'exprimer par
le participe
6
FUTUR.
245
auxiliaire sans qu'il y ait d'idée de
avec
durée nette (S 77, p. i/i5),
un
l'imparfait avec participe peut se rencontrer sans qu'il y ait tif
:
Néhémie, 18,22
«et j'ordonnai aux lévites de se purifier [que
(remarquer que
purifiés]??
—
seront (om soient)
ils
—
subordonnée, avec un sons
la proposition est
nest pas vraiment un futur; comparer
final; ce
futur dura-
waomrâ(lt) la^wiyyim 'âs^r yihyu(wj miUahàn{jtj\m....
:
le
syriaque S 155,
fait
p. 2/16).
En néo-hébreu talmudique, (p. 2
On
le
présent étant exprimé par le participe
4) l'imparfait apparaît en conséquence
1
comme un
futur.
pourrait attendre théoriquement (à l'analogie des passés composés
en arabe, par exemple kâna yaqtulu
«il
un futur formé
tuait», p. 191)
par un auxiliaire suivi d'un imparfait; cette combinaison apparaît dans
un
exemple relevé jusqu'à présent (Albrecht, Neuhehr.,
seul
bas)
«moi
'àni[y) \hy^{h) 'o(w)b''i[y)n
:
je ferai
comprendre)
je le ferai
/
Pour
so{wj f R\ec
et l'infinitif,
brecht, Neuhehr., § 106, p. d''â{h)
même
1 1
5
,
ainsi (exemple négatif)
153. Araméein occidental ancien.
Dalman
,
Jûd. Pal.
,% 61,
"atHiij^ê'
— Pour
15^. Araméen occidental moderne.
Pour
le
même
(')
Pour
moderne,
l'araméen
p.
shg
:
c'est "a^ii^yi''
hdtelâ{ji)
:
'e(^y)nâh ^àtSiiy)-
«elle cessera».
et
verbe «être» voir p. 112. futur.
et l'infinitif; ainsi
dans
Targoum
le
bmippag «qui sortiront».
— Ce
parler a ,
un présent-futur
où un exemple de futur
est
endroit sur l'usage restreint de l'ancien imparfait.
verbe «être»,
le
occidental
9^6 haut; pour
/
actif; voir p. 2 1 5
futur est exprimé par le présent-futur tôqên,
qui peut aussi être présent (p.
voir p.
le
comme
d''a-âtH{y^d!'dn
:
formé de l'ancien participe
au
1 1
9, p. 2i5, signale pour l'araméen palesti-
avec ou sans
Onkelos, Genèse, k, \o
cité; voir
p.
construction en araméen palestinien, voir ci-dessous § 153.
L'imparfait est normalement employé
nien l'usage de
,
(je serai,
participe (voir p. 69); Al-
le
laàlo(wy «elle ne montera pas»; so{w)fâh la
06
1
» ^'l
L'expression habituelle du futur insisté est tout autre
ou so(tp)y avec
§
comprendre
1
13). Parisot, Malula, p.
moderne,
l'arabe classique et
953; pour
le guèie.
p. 95/i;
pour
99
,
donne un
le tigrigna, p. î«55;
harique, p. 957.
pour Tam-
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
246
exemple de futur composé de
cet auxiliaire et d'un présent-futur
:
ctôqên
cdhfên « tu seras affamé ».
L'usage très fréquent d'une expression de l'intention (voir IV" partie,
m)
chap.
supplée en partie l'usage d'un futur proprement
155. Araméen oriental
ancien.
—
—
Syriaque.
dit.
L'imparfait simple est
dans une certaine mesure une expression du futur; en
effet,
il
inemployé en proposition principale pour exprimer un pur
moins que ce ne p.
182-183
:
soit
un
futur (p. 216); Nôldeke, Syr.
'ekHôV" wa'pHiyyâk^
«[une
est
presque
indicatif,
Gramm.,
à
§ aO/i,
fois] j'écrirai et te prescrirai».
L'imparfait apparaît, en dehors de l'expression du futur, dès qu'il y a
une nuance modale (souvent
d'ailleurs portée vers
fréquemment en subordination (sur
désir), et
comme
l'avenir,
le
l'imparfait suivi de {K)wâ
en proposition subordonnée, voir p. 1^7). D'autre part
peut lui aussi exprimer
le participe
quoique moins souvent, que
le
dans Nôldeke, 5yr. Gr., S 270,
cité
En
réalité,
paru quelques
mentané de
il
Dans le
le
que représente
transition
à
le
que
l'état
syriaque littéraire dans l'évolu-
une expression une
et
nette
du futur (du
l'auxiliaire « être »).
182 bas)
aura pas de nouveau un déluge». être
106, exemple de tâbe «afin
augmentée de
saint
Ephrem
:
'i[y)t^; :
(le
/a(')
En
210)
:
subordonné
voir Grundriss,
Sauveur
est
II,
apparu)
que nous soyons bons».
soit
un
futur insisté
en proposition principale,
dans une proposition subordonnée par l'élément
Syr. Gr., S 3 00, p.
nehwei^) t''u{w)b
jussif
participe précédé de cet auxiliaire exprime souvent
nuance modale (équivalant à un ordre),
soit
participe, sans
verbe hàwa l'imparfait (à l'indicatif) n'est usité que pour expri-
êdnehwe^) 'ii^y'ayn
Un
profit
futur; ainsi (Nôldeke, 5yr. Gr., p.
b, p.
révélera». dis-
forme d'imparfait peut
56
met''gdle{^) «il se
:
mo-
tawfânâ^') «il n'y
§
187)
bien
(exemple
ainsi
du
au
siècles plus tard)
moins en dehors de
mer
p.
le futur, aussi
216),
y a décadence de l'imparfait (qui aura complètement
tion de l'araméen oriental ait
la
présent (voir p.
relatif
d (Nôldeke,
/a/af) nehwon gâzdri{y)n «(il leur ordonna)
de ne pas se circoncire (qu'ils ne seraient pas circoncis)».
Araméen talmudique.
— Dans
parfait est encore plus rare
per la place, en particulier
le
Talmud
de Babylone, l'usage de l'im-
qu en syriaque. Le
comme
participe tend à en occu-
futur (Margolis, Talm., § 57 et 58).
,,
FUTUR.
— En
Mandéen.
mandéen
(voir p.
247.
216)
circonstances sont ana-
les
logues; l'imparfait semble toutefois plus souvent employé.
—
156. Araméein oriental moderne.
modernes ont un futur qui ploi de cette
Pour une
forme
n'est
Dans l'ensemble,
marqué par un
est
dialectes
mais l'em-
,
pas obligatoire.
partie des faits exposés
se reporter
ici
au paragraphe 133,
216.
p.
Le tôrâni semble ne pas employer emploie couramment
indicatif. Il
comme
futur que
comme
peut en outre marquer
le
participe-imparfait
86,
p. 1/18, 1/19 et
Les
faits
présent (exemple et références p. 217). Mais
p.
q3o;
Siegel, Tûr "ahdin,
5 1, ainsi hddyot wiVwtu resteras».
les dialectes
orientaux sont groupés dans Maclean
Vernacular, § 5i, 5. Certains parlers n'emploient
nu comme présent-futur l'usage est tel
il
futur par la préfixation au participe-imparfait
le
1
concernant
nu comme
présent-futur à préfixe k- aussi bien
le
àekdd, gdd,g9, voir Nôldeke, Z.D.M.G., 35, S
les
préfixe spécial
au négatif,
et
que
le participe-imparfait
pas de préfixe futur. Dans
et n'ont
aussi dans l'interrogation.
la
plupart,
Mais dans
les
phrases ordinaires au positif, Timparfait n'est pas simple. Si la plupart des parlers peuvent employer, à la fois
dont
ils
comme
présent et
comme
k-).
ils
au
positif,
ont en outre
usent habituellement, d'exprimer spécialement
particule qui est suivant les parlers
de
futur,
C'est à l'origine
l'intention;
temps à
k-
futur par une
(excluant la présence
bit, hid, h, etc.
une expression de
le
le
la possibilité,
mais
elle
semble avoir
pris la valeur d'un véritable futur.
Toutefois, il
comme
il
a déjà été dit, l'emploi n'en est pas obligatoire;
y a lieu de noter aussi que
le préfixe
peut n'être pas répété
deux
si
verbes coordonnés se suivent (Nôldeke, Neusyr., p. 297; Maclean, Yernacular, §
Dans il
7, note).
les parlers
de
la plaine
de Mossoul décrits dans Sachau, Mosul
semblerait que k- soit réservé au présent (voir p. 218) et que
soit
à
5i,
toujours exprimé au
un simple
marierai».
h i^Mosul, p.
moyen du kk)
:
le
futur
préfixe hid qui est souvent réduit
hid âzil «il ira
75,
ânâ bgôrin
«je
me
us
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
Un par
futur duratif est constitué (parallèlement au présent insisté, p. a 18),
le futur
en
du verbe «être»
bit
(Maclean, Vernacular, de
finir »
;
mais
cette
§
82, 8,
tournure
—
157. Arabe classique.
87)
p.
et l'infinitif précédé :
bit
bi
«dans»
serai
en train
de
hawe kprâqâ «je
est rare.
a été vu, p.
Il
218, que
l'imparfait, qui a
toute l'extension possible de l'inaccompli, peut être futur. Ainsi, Coran,
29, 20
'ilayhi tuqlabûna
:
Dans
certaines
«vous serez rappelés
conditions
(2) à lui (1)».
l'imparfait
particulières,
un
toujours
est
futur.
La forme énergique de le
l'imparfait (allongée d'un suffixe
sens de futur (Reckendorf, Synt.
ainsi
:
cou)
,
-«-)
63, Wright,
p.
wallâhi laadnhanna '^unuqaka « par Dieu
(je frapperai ton
En
Verh.,
a toujours II,
S i/i),
certes je te couperai la tête
».
subordination, le subjonctif (forme d'imparfait à finale -a) après les
conjonctions de finalité {^an, ses composés ou ses équivalents) se rapporte,
d'une manière générale, à l'avenir (Wright, Ar.Gr.,
en
réalité
une expression modale
II, §
22), mais
c'est
non une expression temporelle. Un
et
cas
au subjonctif
particulier important est celui de la négation lan qui se joint
en une phrase elliptique, laquelle équivaut à un indicatif futur négatif: ainsi «[ce] n'est pas qu'il fasse, tif
de la particule
sa-, c'est-à-dire
obligatoire {^Grundriss, II, § 'illâ...
ne fera pas»;
il
un
SgB,
c'est
un équivalent néga-
véritable futur, d'emploi d'ailleurs p.
6o3);
ainsi
«n'entrera [personne] au Paradis, excepté.
:
.
.
non
lan yadhula Igannata ».
L'imparfait en fonction de futur (sous sa forme simple ou sous sa forme
énergique) peut être renforcé d'une particule, qui est sawfa,
peut être renforcé de
la;
mots, Wright, Ar. Gr.,
il
sa-, etc.
[sawfa
peut être séparé de l'imparfait par d'autres
II, S
8; Grundriss, II, S 78, p. i56 bas). Mais
l'emploi de cette particule n'est jamais obligatoire.
L'imparfait avec sa- se rapporte généralement à l'avenir par rapport au
présent
mer
le
:
sawfa yaqtulu ou sayaqtulu «il tuera». iNéanmoins
futur relatif à un passé, voir Nôldeke,
dorf, Synt.
Verh., p.
565,
ainsi
Zur Gram.,
(exemple de Buhârï)
:
il
p.
peut expri-
79, Recken-
laqad '^alimna 'an
ayakûnu «nous savions (nous avions su) que cela arriverait». Mais
il
n'est
FUTUH. pas employé après l'auxiliaire kâna sions de l'intention en arabe
249
comme
moderne
sont
le
volontiers les expres-
si
(voir IV* partie, chap. iii)^'l
Les grammairiens arabes ont beaucoup discuté pour savoir
s'il
y a une
différence de sens entre sawfa et sa-; ce dernier exprimerait, suivant cer-
un
tains,
a existé
dans
fois
discerner deux usages;
est-il
que dans
donné
grammairien Soyouti, qui
le
tient, discrètement,
(communiqué par M. W. Marçais)
question
la
ces particules
on n'a jusqu'ici pas pu
les textes
des usages, faisant dans Harn al-Hawàmi,
l'identité
résumé de
ordinaire. Si cette distinction
parlers vivants qui ont
les
à l'arabe écrit, toujours
pour
un futur
futur prochain, sawfa
une
72, un
II, p.
a cité le vers
suivant , qui est probant au moins pour une époque
:
reusement parallèles; remarquer, en outre,
peuvent être employés
avec subordination et négation
que
:
wamâ
wasawfa lazûlu «et
hâlatin 'uhra{ifj
[il
sa et sawfa sont rigou-
Iiâlatun 'iUâ sayusrafu
hâluhâ
ilai^)
n'y a] pas (1) de situation (2) sans
(3) son état (5) doive se modifier
prendre finw. Le débat sur
qu'ils
en une situation autre
(/i)
du sens de
la distinction
et doive
sa- et sawfa se poursuit
chez les grammairiens modernes, voir Reckendorf, Syntax, § 8
c, p.
i3,
avec quelques références, et Barthélémy, Notes.
A l'endroit
cité
de Reckendorf, Syntax,
de sawfa pour situer dans
A soit
l'époque
comme
moderne
l
'i
9
)
:
sawfa tra
2
3
,
« tu
est
indiqué un usage possible
futur classique à préfixes a une certaine survie
et l'expression
verras ça
L'imparfait yakûnu de
non toujours Il
le
il
futur une phrase nominale.
expression pédante, soit dans des formules figées, voir
fouch, /)ro^ma;i;, p. p.
,
le
tunisienne
Ha r-
(Stumme, Tun. Gram.,
(^'.
»
kwn «être»
a souvent le sens futur «il sera», mais
(voir p. 119).
est très rare
que yakûnu
soit
composé avec un autre imparfait; voir
dans Reckendorf, Syntax, $ i5/i, 6 un exemple, qui n'a d'ailleurs pas sens futur.
On
trouve plus souvent, en subordonnée,
le
subjonctif d'un
le
verbe quelconque remplacé par un composé du subjonctif de kwn joint à l'imparfait indicatif dudit verbe;
naison (')
soit
L'exemple
muni de
mais
il
ne semble pas que cette combi-
jamais destinée à exprimer plus nettement cité
montre que Timparfait
ta- reste à l'indicatif après 'an (voir
Reckendorf, Synlax,
p.
454).
'*'
S
l'idée
de futur.
Sur des particules modernes
159 (Arabie du Sud)
(Malte).
et
IV
«a-, voir
partie, chap.
n
LES [FORMES VERBALES TEMPORELLES.
250
marque
Elle
une insistance sur
de l'action,
continuité
voir
etc.;
sujet
où on trouvera des exemples dans lesquels passé ou
présent; voici, pris au
le
Hisâm qui ce
se rapporte à l'avenir
que tu l'ouvres (tu
sois toi
158. Arabe moderne.
—
219
(p.
peut exprimer
Il
quand
le
:
même
hatta{iy)
le
la
phrase ou sur
la
Reckendorf, Synt. Verh.,
le
temps de l'ensemble
est b;
un exemple de Ibn
endroit,
takUna 'anta taftahuhâ «jusqu'à
tu l'ouvriras)».
Imparfait simple.
et suiv.), l'imparfait a
au temps. passé,
de
sujet
le
ce
à
bas, Syntax, § i54, p. 299, et Nôldeke, Zur Gramm., p. -78,
294
p.
plutôt
—
D'une manière générale
gardé en arabe moderne son indifférence
futur , mais pas plus que le présent , ou le
contexte s'y prête.
Cependant, dans quelques cas particuliers, l'imparfait
se trouve à
peu
près réservé à l'usage de futur. Ainsi, dans le verbe «être», l'imparfait ^{/rûn n'est pas employé au passé
qu'exceptionnellement présent (voir p. 122);
et n'est
il
fait
donc généra-
lement figure de futur (voir pour l'Egypte, Nallino, Egilto, S le
Maghrib, Goben, Alger
En conséquence de
juif, p.
8/i,
pour
259).
un futur duratif quelconque
ce qui précède,
est
volontiers exprimé par l'imparfait de «être» suivi d'un participe, ainsi en
Egypte (Selden-Wilmore, §1/17, il
n'y a pas là de
p.
126): akunddrib «je frapperai»; mais
temps régulier (sur
la
composition avec un imparfait,
voir S 161).
En arabe
algérien,
comme
le
un grand nombre de pbrases p.
222),
il
en résulte
(si
Le n'est
le
nu apparaît
par
le
composé avec râ- (voir
passé est d'autre part exclu par volontiers
comme un
futur.
que
:
n'y a qu'une possibilité.
très exceptionnellement présent
ou passé
,
le
ayant ka- ou l'auxiliaire kân, ou les deux à la
un imparfait nu qui
est le plus
le
Mais
cas est plus net dans ceux des parlers marocains où l'imparfait
le passé
228)
il
signifié
du moins
contexte) que l'imparfait
encore là
présent d'un verbe quelconque est dans
n'a
nu
présent ayant ka-, fois (voir p.
aucune valeur modale autre que
souvent un futur. Ainsi, Marçais, Tanger, p. 63,
1.
21
197
et
l'indicatif :
Iqonnia
hàhi ussezra mûzûda, umôtçysa kathss; skû i^allôqha «voici (2) la corde (1), et l'arbre [est] prêt, et la balançoire
chera?». Dans
les parlers
manque
(n'est pas achevée)
:
qui l'accro-
du Sous (exemple dû à M. Mohammed *Abdes-
FUTUR. salâm)
askun
:
lit
à la place d'un sion p.
23
1
;
it^yëd fi mudajlan
lit
251
«qui
tënza
est-ce qui sera fait caïd
qui a été destitué?». (Sur ka- au futur, voir
tel
la discus-
sur les futurs composés au Maroc, voir S 160.)
159. Imparjad avec
préfixe.
—
On
n'a jusqu'ici
aucun exemple sûr
d'un parler arabe moderne où fonctionne un futur analogue au futur en sawfa ou sa- de l'arabe classique, c'est-à-dire un futur n'exprimant aucune
nuance d'imminence ou d'intention. Les emplois des préfixes qui expriment clairement ces nuances non temporelles seront examinés à la IV* partie.
question de l'un d'eux,
Ici il est
mer
ba-,
dans
la
mesure où
sert à for-
il
des vrais futurs.
Dans son domaine propre actuellement connu, centre de la région côtière de l'Arabie
dramaut
et
du Sud sur
c'est-à-dire
dans
le
l'océan Indien (Ha-
Datinah), ba- est d'emploi extrêmement fréquent; la nuance
d'intention qui en est la valeur habituelle est souvent très atténuée, sinon
tout à fait évaporée
Mais et
il
et
,
on doit traduire en français par un futur ordinaire.
ne faut pas perdre de vue que l'emploi de ba-
L'emploi
et le
non-emploi paraissent côte à côte dans
vante, Landberg, Datinah, tilûn
fi
hâde ddciwa
uma
naîtront (futur avec affaire, et
dans p.
n'est
pas généralisé
on trouve des futurs sans ce préfixe.
le
I, p.
laqsil
/»«-)
se
ili,l, i-S
.
.
w (voir
et suiv., ainsi
:
musulman
u bâyithabbar
un
(cet
ba-,
honte
cette
montagne»;
Landberg,
lilheyed
si
ce n'est
«à un
Gloss. Dat., p. jet
28
de pierre [plus
bayislim ëlkâfir «le mécréant (9) se
(1)»; Snouck Hurgronje, Sad,
"alëk
sui-
autre exemple d'imparfait simple, IV" partie,
"ah rigmët hagar batsâl
loin] tu parviendras à la
phrase
hâde târ inkân biqatël «ceux qui désormais
nous ne laverons pas (futur sans ba)
combat.
la
bâyihlaqow baylqâ-
di' ""àdJiom
combattront (futur avec ba) à cause de cette
380); autres exemples d'emploi de
fera
:
«personne ne t'interrogera
p. a et
35
:
ma had
bâyii'alak
ne s'informera de toi»
exemple montre ba- répété avec deux verbes coordonnés). Sur ba- en
Oman,
voir p.
ig5,
fin.
Les préfixes suivants, employés dans d'autres parties de l'Arabie du
Sud, ne peuvent pas
être étudiés sur des textes aussi étendus; certains
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
25$
d'entre eux seraient peut-être plus à leur place dans la IV' partie;
groupés
été
ments
malgré ce doute,
ici,
quoique fragmentaires, sur des parlers en partie
utiles,
Oman,
connus. (Sur ha- en Préfixe
Zanzibar, voir Landberg, Gloss. Dat., p. 5i, anuglis
lia
mais dans
la
même
très
peu
domaine Omanais
le
et à
k; Rôssler, Nachal, p. 58
1.
kem min ëlmudde «nous resterons
[ici]
page, imparfait sans préfixe
Préfixe ha-, en Arabie
ont
voir p. 227.)
en Arabie du Sud orientale, sur
a-,
ils
pour ne pas omettre des renseigne-
et
:
:
combien de temps? w; ana aslr «moi
du Sud occidentale, Yemen
j'irai».
et districts environ-
nants, voir Landberg, Gloss. Dat., p. 62. Préfixe
région d'Aden, Landberg, Arabica, III, p.
sa-,
109
:
sânâkol,
avec la traduction «nous allons manger». Préfixe
au Hogarieh, Landberg,
sa-,
l'arabe parlé à Souakin,
p.
i3
7;
pour
saakun «I
shall
5o,
Gloss. Dat., p.
Watson, Comp. Voc,
:
1.
be, je serai», sa'adrob «je battrai», saakun madrub «je serai battu
160. Imparfait précédé d'un participe
(voir IV' partie, S
allant v.
fx
comme
posé se rencontre en divers endroits
—
183). Elle mérite une brève mention
futur vrai. Exemples
hammed
'Abdessalàm)
la traduction
:
askun
du Sous, dans
quand
lli
elle
ici
parce qu'il
tende à devenir
Sud Marocain (dus à M. Mo-
le
askun lligâdi isken tnaak «qui habitera avec toi?»;
par un futur,
ser plus encore àuraiiiî
:
com-
expression de l'imminence
semble que sur certains points au moins du Maroc
un
Cette sorte de
»^^^.
et
non par un futur prochain, semble s'impo-
l'adjonction de mazâl «encore» constitue
gâdi mazâl
itiyëb lëk
«qui
est-ce
un
futur
qui fera (restera à faire)
pour toi?»
la cuisine
161. Composé d'un
auxiliaire et d'un imparfait.
aux paragraphes 152, 15^4, 155,
et
— La
tournure signalée
que Tusage de yikûn en arabe mo-
derne (p. 122) semble rendre possible, apparaît peut-être par endroits. (*'
dire
On ici
hattâ et
peut, pour éviter des confusions,
quelques mots de
du
la
conjonction
préfixe tor qui en est tiré.
Ces
éléments ne déterminent exactement ni un
chez les Bédouins de Syrie, Landberg, /Irabica,
III,
p.
112
:
ta-namf «nous
voir» (on pourrait dire k voyons
Tlemcen
en
Algérie
nsw/wje
allons
voirn); à
(Marçais,
Tlemcen,
vais voir»
hatt'â Ht
une expression de l'imminence
p..
198)
ou de rintention, mais une nuance voisine,
«il
va venir» («attendez voir qu'il vienne»);
conforme au sens originel «jusqu'à». Ainsi
voir aussi l'exemple cité p. 981.
vrai futur, ni
hatt'à
FUTUR.
En Egypte, le
un imparfait de verbe (muni de
futur peut s'exprimer par
de l'imparfait de kwn frapper)
:
akun hadrah «je frapperai
en dehors de l'exemple donné dans
?i;
253
-
d'après un seul auteur (Selden Wilmore, S i^y, p. 126),
exemple ligure en proposition subordonnée,
«prends garde d'oublier (que tu
(je serai
84
:
ua
tëkun
que tu oublies)»; mais ce
sois
tinsa
n'est sans
aàg bas, pour
doute pas un vrai futur (voir ci-dessus § 167, p.
un
des temps,
la théorie
p. a
précédé
6-)
en train de
l'arabe
classique).
Pour
M. G., 190/i,
maltais, Nôldeke, Z. D.
le
exemple analogue, également en subordination
«pour que
—
employé comme
futur.
autres langues ont «je ne
ebo'^el
me
un
En
p.
9-1 3
,
L'imparfait simple est partout normalement
soqotri
semble être employé
il
marierai pas» (voir
les futurs
§201). On peut
là
«dans quelque temps mehri
composés du mehri
même
voir dans le
un exemple de futur simple dans
lesat 'azeh temohens
même
où
futur intentionnel. Bittner, Soqotri, II, p. lo
shauri pour ce passage, 1
mmûr
Voir p. 78.
ANCIEN.
SuDARABiQDE MODERNE.
înkûn nista
peux, je vais)».
je puisse aller (je sois, je
162. SUDARABIQUE
918, a relevé un
p. bies
:
les trois
femme
la
mgOren téanaan
te
langues
et
les :
«/
du
ouvrage, soqotri
:
:
(féminin) maltrai-
«dans
tera»; shauri
:
elle (a) te (3)
maltraitera (a)». Mais les formes de futur prochain, à pré-
^ad tegoris bis;
:
bis
sont usuelles sur ce domaine (voir IV' partie, S 201).
fixes,
Le mehri, seul, peut employer une forme nominale qui l'expression
du
futur.
C'est
un
adjectif verbal de
est réservée à
forme spéciale;
il
est
en genre et en nombre (mais ne comporte pas de désinence per-
'fléchi
sonnelle), voir Jahn, II,
la suite (i)
p.
aS, 3a,
Gramm.,
etc.).
p.
84-85,
i3/i bas; Bittner, A/eAn, I, p.
La forme, au thème simple du verbe,
est
:
aB,
(verbe
«dire») sing. masc. amrône, fém. amrïte, plur. masc. amreye, iéva.amrûten; d'une forme dérivée, avec préfixe -m- et sans sing.
:
Exemples hët
:
Bittner, Mehri, ^, i, p.
thôm «[je] couperai
«où
caractéristique
l'ô
du masc.
(verbe «voyager») mesafire, mesfireyie; mesfirëye, mesfirûten.
iras [-tu]?».
On
la tête
voit qu'un
à la i" ou à la a" personne.
de
ma
n'"
4a
mère,
si
64,
pronom
:
qassône hère dehâml, hen
tu veux»
.'.
.lehqn sîrôtie
sujet n'est pas nécessaire,
même
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
254
—
163. GoÈZE. (voir
p.
989),
Idtnasaû
basdgâ
Le futur
n'a
L'imparfait simple est l'expression ordinaire du futur
ainsi
Testament en Galilée,
:
«vous
certes
ressusciterez
65,
p.
1.
/i
'antimûnî
:
en chair (corporellement)».
donc pas d'expression spéciale, en général. Cependant deux
cas de composition sont à examiner.
Le composé formé de (il
exprime aussi
de l'imparfait peut exprimer
hallô suivi
mais
voir IV* partie, chap. 11);
c'est
seulement dans
se rapporte à l'avenir (expression de l'imminence
peut être mis après l'imparfait au lieu de sorte de désignation expresse
voir S
futur
le
passé, p. 198, le présent, p. 9 33; sur l'imminence,
le
du
futur.
le
Sur
le cas
où ce composé
ou vrai futur) que
précéder;
il
y a
donc
hallo
une
là
hallô avec le subjonctif-jussif,
185.
Le composé avec
hallô (en
première ou en deuxième place) n'apparaît
sans doute au lieu de l'imparfait simple dans l'expression du futur vrai qu'avec une valeur spéciale d'insistance ou de durée prolongée. C'est
nion exprimée dans Dillmann,
Gramm.
éth., §
liaire précède. kvvdllà
18
:
Il
908,
Gramm., §88,
169 ne reconnaît
p.
Exemples
l'idée d'insistance
nwdr «l'eau du déluge viendra sur toute
198 que
l'opi-
i53-i54; Chaîne,
Hénoch ,10,9: maya 'ayh
:
'anta hallawat tdtfëssam
a été dit p.
p.
que
si
l'auxi-
yamassa' hallô dlha
la terre
55;
Hénoch, 106,
«qui s'accomplira».
l'imparfait
yakawwm du
verbe «être» est géné-
ralement un futur.
La
possibilité d'un futur
863, où
composé avec
dans
l'auxiliaire est affirmée
que l'imparfait ou
Dillmann, Lex.,
col.
kwn peuvent
composer avec un imparfait ou un subjonctif; mais un
seul
exemple
se est
donné
et
il
il
est dit
le subjonctif
Contient seulement des subjonctifs (séparés
par d'autres mots), Hénoch, 10, 91
ydkûnû kwdllû 'ahzâh yâmalkû waija-
:
hârkû kîyaya «que tous (9) les peuples (3) m'(6)adorent (i-4) nouillent (i -5) devant
moi (6)». En
permet d'introduire immédiatement loppement; mais
164i.
exprimé
—
Il
a été vu p.
par l'imparfait simple
Exemples de futur
réalité «qu'ils soient» le sujet et
annonce
et
s'age-
mis en
le reste
tête
du déve-
n'y a pas vraiment composition.
il
TiGRiGNA. soit
de
:
933 que
soit
le
présent-futur peut être
par l'imparfait composé disec'dyyu.
imparfait simple , Schreiber, Manuel, p.
maswa'' dasyet nahalbf k
nous traverserons
(4)
l'île
196
:
nay
(3) de (i) Massoua (9)»;
FUTUR. Kolmodin,
mây ydwaqqa"
tdhàh
196, 6
Traditions, n"
tueras (deux tu es que.
kabttà 'îha 'dttsqattal «c'est, deux
Gramm.,
.)»; imparfait composé, Vito,
.
'dyyu
:
255
«demain
(i)
il
tombera (3-A) de
65
:
l'eau (9)».
un futur
L'imparfait de «être» ydkavuwdn est toujours
que tu p.
(p.
129); sur
yahllû, p. 96.
66, ydhawwsn peut
D'après Vito, Gramm., p. imparfait pour exprimer écriront (S-a)
ment dans
une
le
futur
:
lettre (1)». Cette
ce sens; d'après
composer avec un
se
waraqat ydsahdfuhm yahônu tournure est rare
Abba Jérôme,
«ils leur
elle existe vrai-
si
pbrase ci-dessus veut dire
la
«peut-être (3) leur écriront-ils (9) une lettre (1)».
Mais
tigrigna exprime souvent le futur autrement, avec emploi de
le
la particule ka
«que». L'imparfait précédé de
nuel,
i65,
p.
1.
7
:
voyiez (1)»; kduagdzza'
masanâ «nous sommes venus et
de
k-
subordonné à une autre proposition; l'origine,
§
soit
un
(9)
'dtddalbyo killaw
l'avis
Manuel, p. i6/i,
komddalka «quand
je t'enverrai (6) tout (5) ce
phatique, à
1.
3
en
je serai
1.
6
d'Abba Jérôme. En
réalité,
:
le
quelque-
sens de futur
'ab pâfîs
arrivé [3)
que tu voudras (6)». Ce
effet
dagim mantay kabla-
:
vous dirais-je (3) de plus (1)?». Mais
éloigné est aussi représenté;
sans qu'il soit
futur prochain (comparer
cette valeur est
manifeste, ainsi Schreiber, Manuel, p. 16 5,
kum «que
même
y a alors véritable futur. D'après
il
188);
Ma-
que vous m'en-
pour acheter (1)».
(2)
peut s'employer
on s'attendrait à ce que ce
pour l'amharique IV" partie, fois
ainsi Schreiber,
kdtdsaddulay 'dfattu «je désire (9)
Mais ce complexe d'imparfait
exprime une
cette particule
dépend d'une proposition principale;
fiiialité lorsqu'il
nmatôhu
à (1) Paris
serait
un
(2)
futur em-
ordinairement, cette expres-
sion ne se présente pas seule, mais suivie de la copule de présent 'ayyu.
Ce composé à nence p.
i39
mais p.
et
il
6/i
:
trois
termes semble garder quelque chose du sens d'immi-
peut se rapporter à un événement proche, ainsi Schreiber, Manuel^ ««6 'a^ârwr /r*warr3'dyya« je vais descendre
(3-/i) à
(i)Akrour (9) 55;
peut également se rapporter à un événement éloigné. Vito, Gramm., bas, ne retient que le
Bassano, Vocabolario,
La négation
col.
s'obtient
'nyyu «il ne tuera pas».
5,
le
sens de
futur prochain; Offeio, p. 46,
donnent sans observation comme futur.
en niant l'imparfait
:
Offeio, p. 6li
:
'aykaqattabn
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
256
Un pronom complément 172, k
ditions,
peut s'attacher à l'imparfait
:
Kolmodin, Tra-
ndhalhal kdzammdt kdsaddo'dyyà «je l'enverrai (ou «je vais
:
l'envoyer») (3-/i) pour qu'il pille (2) les Halhal (i)»; Schreiber, MawMe/,
169-1 5o
p.
:
gànzàhhumswan, Jasas
quand
argent (1),
(3) j'aurai levé
'awsa'hu kahdbakum 'dyyà «votre
rtids
donne-
tribut (2), je vous le
le
(II)
rai (5-6)».
Dans p.
conjugué ou impersonnel, com-
l'auxiliaire 'allô,
posé, au lieu de '^yyu, avec l'imparfait à préfixe
Un
mais rare, d'après Abba Jérôme, ainsi
—
165. Tigré.
a été dit, p. 2 3 4,
Il
Princeton, I, p.
52,
toi»; p.
1.
25
:
23,
i3
1.
le
'dnwaddsyo
«nous
'dlki
Amba
de (3)
[Jx)
verbe «être», voir l'emploi de gabba'
composé de
ce qui concerne le
le
de
Litt-
ferons pour
jusqu'à (5) Aflouq (6)
comme
».
futur p. i3i.
l'imparfait avec hallâ,
employé comme présent
qu'il est très
35,
:
sert
est le plus fréquent.
'anamâ laânûd mon 'amhâ'ask'ajlûq 'dwarwdrro «pour
(1) je lancerai (7) le pilier (2)
Pour
En
kamasp nabarku
que l'imparfait simple
que l'emploi comme futur
présent-futur, mais
mann,
:
venir».
«j'allais
p. 2
ka-.
futur prochain relatif au passé, composé avec l'auxiliaire naèaro,,
est possible,
moi
8216,
certains textes de traductions, d'après Praetorius, Tigrigna,
33/i-335, on trouve
il
a été dit
peut être aussi futur
vrai. Il
prochain, ce qui peut passer encore pour un emploi du présent (voir IV° partie, chap.
empêche de
Dans Gamperio,
comme
Enfin
11).
58
p.
futur prochain
un futur net dans
semble
il
comme un
le classer
:
peut être futur vrai, ce qui
'ana 'agid (^'d)massd(yhallëko se traduit au
«moi
(1) je vais venir ('4-3) vite (a)»;
phrase (p.
la
qu'il
présent.
56)
:
mieux
mais
il
y a
sonno 'amasp' haUëku(ni) «je vien-
drai (3-2) lundi (1)». Autres exemples, dans des traductions de TEvangile,
Z. A., 1899, p. 9
et
99; Watson, Comp. Voc,
p.
i3, donne ^tadabet
halekov, traduit par «je battrai».
La
finalité est
exprimée au moyen de
Princeton, I, 21, 2/1 (5-7) en
:
m'emmenant
Quand
'sb
(6)
qasb 'agdl
pour
cette expression est
me
'sgdl «
que » avec l'imparfait
bsaymûm gayso faire chef (3-/i)
complétée par
la
:
ainsi
baye hallaw «ils vont
par (1) force (2)».
copule tu,
il
se constitue
,
FUTUR.
257
une proposition indépendante qui peut exprimer un futur prochain; mais il
semble queile peut exprimer aussi un futur vrai,
(comparer S 16d
est-ce là le sens principal
ainsi Princeton,
moi
(1) je te
I,
5,
p.
20
1.
récompenserai (ou
:
le fait
'anâmâ sannët
que
«il faut
et peut-être
'agdl ^afdëkâ
je te
1
«tu recevras (tu auras) (a-3-4) un pourboire
66. Amharique.
— La
constitution
Exemples du futur, Afevork, Gram.,
«demain
120
p.
te
bahsis 'agal
exposée p. â36.
est
naga mâtâ çaraqà tamôlâllàc
:
129
:
(i)j5.
du présent-futur
soir la lune sera pleine»; p.
«quant à
tu
récompense, je vais
récompenser) (3-4-5) d'un bon [tour] (2)»; Camperio, p. ao iansâ tu
même
analogue du tigrigna);
:
zandaro tdlbq byët alsarâm
«cette année (1) je ne construirai pas (4) une grande (2) maison (3)»; en yammimatâw qddâmye tdlhq sarg takatamâcan proposition relative, p. 176 :
alla
noce
«samedi (2) prochain (qui va venir) (1) [II)
dans notre
il
y a(ura) (6)
une grande
(5)»; un exemple en proposition
ville
(3)
éventuelle se
rapportant nettement à l'avenir, ci-dessous (bdnnasafdr).
Dans v a»
verbe «être» seulement,
le
« il est »
,
i32
voir p.
,
comme
'.yahônal «il sera» (ce
mot peut
Un
p.
l'auxiliaire (voir Praetorius
363).
futur composé de yahônal et d'un imparfait simple est signalé par
Amk,
Praetorius,
gène
un futur
est régulièrement
aussi exprimer la possibilité);
dans l'interrogation on supprime volontiers
Amh.,
existe des présents nets «il
il
composé de Iwna
l'imparfait
et
38i bas, avec deux exemples d'une chronique
p.
un exemple d'une traduction biblique;
ainsi
:
indi-
yagazu yahônal tra-
duit «ils gouverneront». Cet exemple montre que l'auxiliaire est invariable; il
faut
comprendre en
réalité
:
«ce sera [qu']ils gouverneront», comparer
composés peu habituels au passé,
l'usage analogue de
p.
206.
Cette tournure n'est pas usuelle dans la langue parlée, avec ce sens;
mais
la
pouvant yalaqmu
même composition se
ydh.ônal{lu) «il se
blement».
exprime fréquemment
la possibilité (l'auxiliaire
conjuguer ou rester invariable). Armbruster, Gram.,
Il
existe
peut qu'ils ramassent»,
«ils
p.
106
:
ramasseront proba-
donc un dubitatif composé (comparer S 17â, pour
le
futur antérieur).
En phrase
interrogative
,
on emploie comme
auxiliaire l'imparfait simple
yahôn; des exemples sont donnés dans Praetorius, Amh., p. voir encore Afevork, STSTBMB VEBB4L.
Roman,
p.
1
1,
l.
8
:
363-364;
mace amwttayâyy yahôn «quand »7
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
'258
viendrons-nous à nous voir?»; Afevork, Gramm., p. i3i
awrye ydnôrdhhsna ydh&n «si nous parlons (2) pas (5)
va-t-il
s(3
Les conjonctions qui servent à introduire
temps de
préposé, zànd postposé et
dnds-
(9)
tazih hdnmsafdr
:
un fauve (3) ne
révéler contre nous (4)?».
tant sur l'avenir par rapport au
venu
d'ici (1)
les propositions finales (por-
la proposition principale) sont
préposé; ainsi dndigazâ maftâ
Id-
pour acheter (1)"; ydgazâ zànd
«il est
pour
yornatâl «il viendra (3)
(a)
acheter??.
D'après Guidi, p.
Yocaholario,
11, et Armbruster, Amharic-englhh
col.
94, l'une de ces conjonctions, h-, peut constituer avec l'imparfait un
du tigrigna avec
futur insisté analogue à celui
hsatàw «je
[le] lui
hd-
(voir S 16/i); ainsi
le
futur prochain, voir
donnerai certainement» (pour
S 188).
167. Harari.
— Le
présent-futur a été défini p. 239. Exemples d'em-
comme futur Littmann, Har. Stud., intérieur me fera mal, je serai malade» ploi
n°
:
litschke; inutile de traduire par le présent
Gonti Rossini, Testi, p. 8,
1.
7
:
i5i
wdste ydnatanal
:
«mon
traduction de Pau-
la
(c'est
comme dans
Har. Stud.);
les
an ahtumahaw «moi je ne m'en
irai
pas».
Voir aussi IV' partie, § 189.
168. GoDRAGBB. y
dans
ait
tion
du présent
concerne p.
i36):
—
Rien n'indique, dans
les dialectes
le
et
du
gouragué
—
futur, sauf toutefois
verbe «être»
pour
la situation est la
connus jusqu'ici
les faits
tchaha
ailleurs qu'en le
— une
qu'il
ce qui
qu'en amharique (voir
en mouher (Enquête personnelle) ydhwonu
ainsi,
En
verbe «être».
même
,
distinc-
signifie
«il
sera».
Le
un
dialecte tchaha a
l'imparfait.
Mondon, qui
futur, constitué par la
a signalé ce
doute raison de comparer sa au verbe rique. Les
faits
mentionne que
suffixation
composé, Har. Gour.,
homonyme
«vouloir» en amha-
sont confirmés par l'Enquête personnelle,
les
pronoms
Exemple d'emploi dans dharsa «je serai» (mais
Sur l'usage de
de -sa à
p. lo/i a sans
une note
oii
suffixes s'insèrent entre l'imparfait et sa.
le texte
de Mondon, Har. Gour., p.
au présent,
1.
5, yafra/
-të, voir IV* partie, S
190.
«
il
1
18,
1.
8,
y a de reste», sans sa).
CHAPITRE
VII.
FUTUR ANTÉRIEUR.
169. L'antériorité d'une action future par rapport à d'autres actions
comme
futures est une notion relative;
xième degré, qui
est
il
également un temps
arrive
pour
relatif,
il
passé du deu-
le
que
est habituel
le
futur antérieur ne soit pas exprimé par une forme spéciale (^'.
En sémitique
oriental
en est régulièrement ainsi; par exemple on
il
observe une suite d'imparfaits dans l'inscription d'Asurnasiraplu , Balawat, vi'\.
19-1 A, citée dans Delitzsch, Ass. Gram., § igi, p. 3 7 6
enahu narn tamar-rmi tasasû anhûsa uddts écroulé (3) tu verras (5) l'inscription
quand
«
(/i)
[quand] ce
(a)
asirtu si
et (6) tu [la] liras [c'est-à-dire (7)
tu auras vu l'inscription et l'auras lue), [alors] restaure (9) la
ruine (8)». La construction est la
même quand
la
subordination est expres-
sément marquée par une conjonction enuma «lorsque», La
:
temple (1) se sera
même
araméen biblique, Daniel, 'àlâ(if)k''
Ass. Gr., p.
367.
construction est possible en sémitique occidental; ainsi en
di(if)
''ad!'
Hnda «et
oa
U,
:
W9sib''^â(h)
Sddani(y)n yahldju{w)n
sept années passeront (auront passé) sur toi
jusqu'à ce que tu saches».
Mais
dans
l'action antérieure
action réalisée, achevée
le
futur peut être considérée
comme une
^^^
Le parfait du sémitique occidental, qui a précisément
la
valeur d'un
accompli indifférent au temps, se prête admirablement, par son simple
'')
Ainsi en français on peut dire
sortirai
tôt
ferai visite»
mon
de ou
mon bureau,
:
bureau
et
je
:
«je
vous
(rcomrae je sortirai tôt de
j'irai
vous
voirrj;
mière action sera réalisée avant
la
la
pre-
seconde,
mais toutes deux sont exprimée» par
ie futur
simple. '*)
Ainsi
comme
en français
le
le plus-que-parfait
compli», Brcnot, Pensée
,
et
futur antérieur, est
un temps
ir
langue,^. 466.
ac-
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
260
rapprochement avec un inaccompli utilisé ainsi
dans
les
à exprimer le futur antérieur.
,
dans l'ensemble des langues sémitiques occidentales,
Il
est
même
langues modernes qui tendent à substituer les notions de temps
aux notions d'aspect. Pour
le tigrigna et
§173
l'amharique, voir
et lia-,
pour l'hébreu, Driver, Tenses, $ 17, p. 98; pour le syriaque ^ Nôldeke,, Syr. Gram., p. 179; pour le guèze, Dillmann, Gram., § 88, p.
Les exemples suivants illustreront kwdllû zarakahanni ydqattdlanni «tout
me
tuera
en
(imparfait)»;
Lethem, Shuwa,
:
moderne de
têrza
1
5 2-1 5 3.
en guèze. Genèse, 4, i4
[homme] qui m'aura
arabe
176, gëhël ma
p.
le fait
la
:
trouvé (parfait)
région du Tchad,
ana dahalt flbûlad
t^
ayant que tu
reviennes (imparfait) je serai entré (parfait) dans la ville».
Il
précède une différence notable entre
résulte de ce qui
oriental qui, n'ayant
pour
le
rôles de passé (voir p. i/ii),
le parfait
ne
sert
pas
futur antérieur et le parfait occidental qui n'est pas proprement
un «temps passé»
même
que des
cet
rium pour
le
peut exprimer sans peine
et
comme
usage
le
futur antérieur. Et
futur antérieur peut précisément servir de crité-
caractère d'« accompli» et
non de «passé» qui
est celui
du
parfait. Ici
une objection
:
nous avons considéré (voir
peut être un vrai futur temporel, peut-on de
même
même
s'il
p. 9/1 3)
est relatif à
qu'un futur
un passé; ne
considérer le parfait dans son rôle de futur antérieur
comme un vrai passé ? Ce qui nous autorise à écarter cette objection avec le maximum de vraisemblance, c'est le caractère d'« achèvement», d'« accomplissement » qui en composition l'expression
,
est celui
le parfait
du futur antérieur
on verra ci-dessous que
du futur antérieur par une forme nominale qui implique un
procès réalisé.
Il
sera donc admis
non son usage comme passé qui ,
Ainsi l'emploi
comme
:
peut être remplacé dans certaines langues pour
du
ici
que
c'est l'aspect
le fait intervenir
accompli du parfait,
comme
parfait en fonction de futur antérieur dans
l'amharique,
un passé momentané
oii
(p.
cette
forme
est
et
futur antérieur.
une langue
par ailleurs devenue nettement
i43), sera interprété comme une survivance de
la valeur d'accompli.
Reste à rechercher quelles sont les expressions propres du futur antérieur qui se rencontrent en sémitique.
FUTUR ANTÉRIEUR. Il
y a expression propre du futur antérieur
même
constituant qu'un verbe, réunit dans la
un accompli
et
et ce
qui
s'est
si
,
ne
un inaccompli
proposition
qui peut arriver par l'usage d'un verbe auxiliaire
c'est ce
:
261
une forme complexe
produit en
en araméen oriental moderne
effet
et
dans
les
langues sémitiques méridionales. (Comparer en français «il sera venu»,
composé d'un
auxiliaire futur avec participe passé.)
170. Araméen oriental exprimé par
moderne.
du verbe
futur
le
—
Le futur antérieur peut d'un participe passé à
« être n suivi
être
-« final
(ancien participe passif). Cette tournure n'est pas très fréquente, d'après
Maclean, Yernacular, S 82, 8,
3o6,
toré, Soureth, §
p.
87 bas;
86-87. Exemple
p.
Le passé (ancien participe passif sans
dans Rhé-
elle est citée aussi bit
hawe prîqà
finale) est
un
aura
«il
fini».
vrai passé et ne se
du futur antérieur.
prête pas à l'expression
171. Arabe classique.
— La
rencontre, d'ailleurs rare, de l'imparfait
yahûnu en fonction de futur avec un (Wri|[ht, Ar.
:
parfait
donne un futur antérieur
Gr., II, S lo). L'auxiliaire peut avoir la forme énergique
verbe principal peut être renforcé de qad qui insiste sur l'accomplis-
et le
sement
Grundriss, II, § 827, p. 5 11, exemple de Tabarï
:
qad raayta Iqmûra
:
latakûnanna
auras certainement vu les châteaux blancs »
Ihïda « tu
;
de Sacy, Gramm., I,S ^29, p. 212 (exemple de Tebrizi, voir Grundriss, II, p. 5 1
1
haut)
Swadan mimmâ alors
:
'arîgû
mm a
"alâiitj)
naamihim, falinahudhâ fanakûnu qad 'ahadnd
chameaux; prenons-les,
bina «jetez-vous sur leurs
nous aurons pris une revanche de ce qu'on nous a
Le futur antérieur peut Il est
subordonner.
se
que yahûnu
alors usuel
fait».
soit
remplacé par
(Nôldeke, Zur Gramm., p. 78, exemple de Buhâri)
le :
subjonctif yakûna
lanargû 'an yakûna
rasûlu llâhi qad istagfara lahu «nous espérons (1) que (2) l'envoyé de Dieu (4-5) aura intercédé (3-6-7) P^"'' ^^^ l^)"' se
(p.
confond avec
167, i5i
seule forme
le
^^"^
passé composé mis en
168):
et p.
empêche en
cette confusion
^^ ^^^ ^^ futur antérieur
subordination au subjonctif
de diverses notions dans une
temporelle distincte, ce qui est
fait l'expression
fréquent dans la subordination (voir p. 286).
Mais
l'auxiliaire
moyen de
peut rester à l'indicatif
'anna avec
pronom
suffixe
,
ou
,
si la
en tout
subordination se état
de cause
,
fait
si le
au
pré-
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES,
262
fixe sa- intervient (voir p. a/ig,
W.
(exemple relevé par M. 'annahu sayakûnu kâna
ment]
il
dans
La valeur en
nettement établie, dans
où
Pour
(elle entendait dire
cette nation-ci
— Dans
172. Arabe moderne.
arrive surtout là
:
la
mesure où yikm
être
Syrie.
—
7-8 .
.
)
mo-
:
l'aralx^
elle est
(ce
plus (jui
une partie des
dialectes, le parfait
remplacé par un participe à valeur d'accompli.
du paragraphe 169,
le parfait
—
certain
un futur plus net
est
Mais l'emploi du futur antérieur composé
itame.
.
un prophète a.
légèrement différente
ce qui est de la forme, dans
Exemples avec
un
l'ensemble, la construction de
est
I.
présent de «être» a une autre expression).
le
du verbe principal peut
ainsi voir l'exemple
loi,
par son frère
fî hadihi Vummati nahiyyun «crue [à
se sera produit
classique a persisté.
note i); ainsi Ibn Hisain, p.
Marçais)
est
260
p.
rarement obligatoire;
^^l
:
Meissner, Iraq, § 52
Harfouch, Drogman,
p.
nëkûn rihnâ «nous serons allés
:
26
:
w.
bitkûn sirt «tu auras éié-n (pour
le participe, voir ci-dessous).
—
Palestine. il
se
sera passé
Bauer, Pal., p. 106
:
hukra bikm mada sentên
deux années»; mais aussi (langage de
bucra wafât es-sentën
illi
la
k
àemum
campagne)
:
maden «demain [sera] l'accomplissement des deux
années qui [sont] passées».
—
Egypte.
Spitta, Gram., p.
338-339
'
'^^"*«
%ï
hënâk nëkûn ihna
rauwahnâ «quand tu arriveras là-bas, nous serons partis».
—
Maltais.
Nôldeke, Z. D. M. G., 190/i, p. 91 3
:
wâra
li
nkûn
qlilt
«après que j'aurai tué». Tunisie.
— Communiqué
aura manqué Maroc.
—
exemple où
(''
le
Emprunté
par M.
W.
Marçais, Tanger, p. 107,
il
Marçais
:
ikûn thalhf
^al
bàbûr «il
train» (au sens hypothétique, voir § 17â).
1.
29
:
""anâk
ikûn zznàt tharrëslo;
y a subordination et futur antérieur hypothétique «peut-
d'ailleurs à
une région où yikûn
n'est pas en usage.
FUTUR ANTERIEUR. être ie
que
263
chien [de son fusil] s'est cassé (à lui)-^, «prends garde que
ie
chien se soit cassé w, «le chien se sera casse».
Exemples avec
—
Oman. milhôri
le participe
:
Reinhardt, Oman, $ 271, p. i5o
Syrie.
—
Mattson, Monde
oriental,
191 9, p. 910,
wârit ilmël lassirb «parce qu'il aura hérité
—
Palestine.
âklin
bkams saât nkûn râg^în
:
«à cinq heures nous serons revenus du hateau».
Bauer, Pal.,
o (parler citadin)
1 1
p.
1.
2
1
:
Itannu bikûn
du désir de boire». ba\I nuss sa a hinhûn
:
«dans une demi-heure nous aurons mangé».
Egypte.
—
Selden-Wilmore
yëkûnû gayhin illahm
«
S ^489, p.
,
28G
:
ma
mësâft
cependant que nous mangerons
ie
nàkul issamak
poisson
,
ils
au-
ront apporté la viande».
173. TiGRiGNA.
— La
copule de futur ydkawwan forme un futur anté-
rieur avec le gérondif qui indique l'achèvement (Vito, 'dgziahdliër
masgan htbûni ydhawwan «Dieu
Gramm.,
p.
G6)
m'aura donné (3-4)
(1)
:
la
grâce (2)»; dans Offeio, p. 55, exemple négatif: nablrû 'ayydhawwdnen «il
n'aura pas existé».
En subordonnée liaire
qui exprime
'ab paris
temporelle, le
Gramm.,
p.
67
t'enverrai
(7) tout
'dnddhdr
tawâgtnà
:
aurons combattu, nous ferons
\lh. Amharique.
du verbe qu'il a
« être » n'a
du
composition avec
il
«
il
sera »
ce
est isolé soit
le ,
1.
6
:
(3) je serai arrivé
que tu voudras (5)»; çt
après que
nous
gérondif,
mais
le
le
présent-futur
sens de possibilité
en composition (p. i33, note).
un
dubitatif accompli.
Pour
la
même
notion
gérondif du verbe principal avec le parfait-présent du
verbe «être», voir § 107, fin, p. 180 (pour voir S 14i7, p.
quand
un temps hypothétique qui ressemble au futur
tigrigna; c'est le
gérondif sans auxi-
la paix».
sens de
souvent soit quand
exprimée par
le
nsta^arraq
pas
le
«
(6)
— En
Ainsi se trouve formé
antérieur
ou
parfait
mas-atôhu 'atadalbyô kïllaw kasaddalkà
(4) à (1) Paris (q) je
Vito,
c'est le
futur antérieur; Schreiber, Manuel, p. 16/i,
237
et §
166,
p.
le
dubitatif
257). Remarquer qu'en
non accompli,
français le futur
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
â6A
antérieur a en plus de sa valeur temporelle la
pour Tarabe
voir aussi
Isenberg, reproduit
forme dont
il
Gramm.,
106,
3'
p.
est
§
173
dans Praetorius, Amh.,
question la
ici,
donne avec
personne masculin singulier
doute) ramassé,
Exemple avec
même
c'est qu'ils
valeur hypothétique ;
(Tunisie, Maroc).
avec
auxiliaire soit :
p.
laqmaw
38 1
b, a
signalé la
conjugué; Armbruster,
auxiliaire
conjugué,
ydkônal{lu)
soit
«ils
figé à la
auront (sans
auront ramassé».
auxiliaire figé, Afevork,
Roman,
p. 8,
6
1.
sdlazzih dnyê-m
:
salâwq atfdccà ydhôml «et (3) moi (2) à cause de ça (1) sans savoir (à) je
me 1.
serai
trompé» (autres exemples dans Afevork,
Gramm.,
p.
i3i,
10-11).
Le parfait simple exprime ticulier
le
futur antérieur en subordination
en proposition relative, ainsi Praetorius, Amh.,
36a
p.
,
:
en parkagwdl-
hatdh
yamattaw ydwarsshal «celui qui sera venu
nou)
(1) héritera de toi (3)»; Afevork, Guide, p.
hullu
warye dnagrawâllahu «tout (2) renseignement (3) que vous aurez
désiré (désirerez) (1) je [le] dirai (/i)».
(2) de
ta
hanche (ton ge-
83 bas
:
yatamannûtan
QUATRIEME PARTIE. NOTIONS ACCESSOIRES DU TEMPS. FUTUR PROCHAIN.
CHAPITRE PREMIER. DEFINITIONS ET EXEMPLES.
175.
A
côté des grandes divisions
du temps (passé, présent, futur)
et
des temps relatifs (passé antérieur, futur antérieur), des distinctions plus fines et
accompagnées de notions accessoires peuvent
dans une tranche minime de temps,
ment qui implique une
soit définir
soit situer l'action
un mode d'accomplisse-
relation avec la durée.
Ces distinctions sont souvent exprimées par des adverbes ou des verbes indépendants, il
et
ne relèvent alors que d'une étude de vocabuiaire; mais
peut arriver aussi qu'elles soient signifiées par des verbes auxiliaires
autres que le verbe «être»
ployés
comme
préfixes
ou
ou par des éléments d'origine diverse em-
suffixes.
Par exemple, en français, à côté de «je à travailler»
tournures
oii
telles
travaille encore; je
tous les mots ont leur sens plein,
que «je viens de
finir», «je
me
fais
il
se
commence
rencontre des
vieux» où
les
verbes
«venir», «faire» n'ont pas leur sens plein et commencent à devenir des outils
grammaticaux; en
est caractérisée
blanc».
par
latin,
une action dont
ie suffixe -»c-
:
le
développement débute
albesco «je deviens blanc, je
me
fais
.
NOTIONS ACCESSOIRES DU TEMPS.
266
176. En sémitique, certaines particules courtes peuvent jouer de préverbe, avec un sens spécial (voir chap. usage de verbes auxiliaires, autres que
comme
qui,
ni).
il
le rôle
est fait surtout
verbes «être», «devenir», mais
les
derniers verbes dans leur
ces
Mais
rôle
d'auxiliaire,
perdent
plus ou moins complètement leur sens propre et quelquefois la faculté de se fléchir.
peut arriver ainsi qu'une forme personnelle ou un participe
11
devienne en
de compte une particule invariable.
fin
communs aux
Quelquefois, d'ailleurs , les particules ou auxiliaires sont
formes étudiées dans il
IIP partie et aux formes accessoires étudiées
la
de
séries
faits
qui ont été séparés par
comme
notion division
du temps
tout
,
«
1
comme
Être près de
»
3
.
à.
«
que
à
une
la
dernière rigueur,
le
son
soit
Se mettre à »
:
«Continuer à»
les suivantes
:
tranche de la durée qui précède immédiatement
:
moment de
«Avoir l'intention de»
suivre, quel
Quant
de l'imminence par exemple.
la notion
procès, quel que soit 2.
livre.
trouvé place dans cette IV® partie que dans la précé-
Les notions qui restent à examiner sont
le
:
p. 209), qui n'est pas une
poussé avec
situé, si le plan avait été
elle aurait plutôt
dente
plan de ce
le
de concomitance (voir
celle
ici
du sémitique aucune délimitation précise des deux
n'y a au point de vue
:
ce procès;
préparation, annonce d'un procès qui va
moment dans
le
première tranche de :
tranche
temps la
situé;
durée contenue dans
le
procès ;
centrale d'un procès envisagé dans la
durée de son développement; 5.
«Finir de»
:
tranche terminale de la durée du procès.
Les deux premières catégories concernent
remplace un futur vrai (voir le
le
futur prochain
p. 2 h a). L'expression
passé est souvent jointe à un auxiliaire du passé, tout
compli quand
il
le faire, j'allais
exprime
le
le faire»).
catégorie 2 l'objet
,
qui souvent
du futur prochain dans
comme
Tinac-
passé duratif (comparer en français «je vais
La catégorie
du chapitre
1
fera l'objet
du chapitre n,
Ci-dessous quelques exemples seront donnés pour les catégories 3 et 5
la
ni. ,
/i
qui paraissent n'être représentées qu'en sémitique méridional (voir
Grundriss, II, § 3 2 6-3 2 8, p.
Boy-Biy; Reckendorf,
Synt. Verh., p.
287-
,
DÉFINITIONS ET EXEJUPLES. 991; Wright, Ar. Gr.,
4a;
II, S
267
iao,sur
ci-dessus, p.
les
sœurs» de
r
kâna, p. i83, note, sur l'expression du passé duraiif).
Seules
notions qui ont une relation (pielconque avec
les
retenues
été
mode»,
on
Si
ici.
voulait compléter
temps ont
le
des «auxiliaires de
l'étude
y aurait à tenir compte des idées de «possibilité»
il
et d'« obli-
gation». Elles sont souvent liées en sémitique à l'expression du verbe être
comparer en français
(voir les références à l'index);
:
«c'est à faire, ce n'est
pas affaire».
—
177. Inchoatifs.
nombreux; on
Arabe
classique.
—
Les verbes inchoatifs y sont
trouve généralement au parfait suivi
les
gl «mettre»)
:
ga'^ala
Arabe moderne.
dans
les contes,
yalûmuhu
— où
lui faire des
ainsi (racine
reproches».
L'usage des inchoatifs est très développé, surtout
jouent
ils
sensiblement
restreint
mit à
«il se
immédiatenicnl
108 D,
d'un imparfait indicatif; voir Wright, Gram.,ll, p.
la
le
du français «et alors». Cet usage
rôle
fréquence d'emploi des passés
simples et des
passés duratifs ordinaires. ^ftiwi,
avec
un
racine de sens «se tenir debout, se dresser», forme
un imparfait ou avec un
centrale, Socin,
jours plus)
»
,
Diwan,
III, p.
gâmët albmi ubucat
Spitta, Gram., p. 8/17
qâm
:
précédé ou non de w «et».
parffiit
289
:
gâm
« la fdle
inchoatif
En Arabie
yidhul «il se mit à entrer (tou-
de se mettre à pleurer » en Egypte ;
que mon goulot
bazbûzi nkasar «voici
est
cassé». q'^d
«être assis, s'asseoir», a des emplois analogues, à côté de l'emploi
duratif qui a été étudié ailleurs; à (ijssadi
qaad
yiwassih bigame
« le
Y Rhuda
Ba^àaà,
^
Sprichwôrter, p.
hoh
:
singe se mit à faire des saletés dans la
mosquée». syr «devenir». Palestine, Spoer-Haddad s'est
3"
mise à jouer»,
bifir
,
S319,
personne masculin singulier, Bauer, Pal., p.
dnn kullhum yidhaku «tous cité,
Spoer-Haddad,
ment);
il
sait
p.
nager».
les assistants
83
—
83
isârat ùTab «elle
:
1
6a
et
1
64
,
1.
2
:
sâr ilhâ-
de se mettre à rire»; sens de capa-
sâr yisbah «il s'est mis à nager (habituelle-
Egypte; Spitta, Gram.^ p. 345
wâhid ba^da wâhid «eux de venir à gy' «venir».
p.
yimsi «il se mettra à marcher»; parfait figé à la
lui l'un
A Bagdad, Yahuda,
:
sârû yigûloh
après l'autre».
Sprichwôrler, p. /ji5
:
gâ-llâh {tjyrid
NOTIONS ACCESSOIRES DU TEMPS.
268
yiiwi Hîhâ
de vouloir faire cuire dessus des brochettes de
« et l'autre
ci/ta
mouton»; Algérie, Cohen, Alger juif, simple
gaw umân
:
qâlulu
«eux de
p.
268,
liS^-k^o, avec parfait
p.
lui dire», parfait avec
u
:
gaw
shâbu
udhku «ses collègues de rire».
dwr «chercher, vouloir». En omanais
a le sens de «se mettre à»; Rein-
hardt, Oman, $ 338, p. 207; Landberg, Gloss. Dat.^ p. 8o/i; Reinhardt,
Oman,
329
p.
:
yôm ydûro
ysorbo «lorsqu'on se
met à boire, lorsqu'on
est
à boire». 'hd «prendre».
En
Tunisie
Ma iqatta
:
W.
viande» (renseignement de M.
disposer une natte sous
«
tëjjl^l
de M.
W.
moulin pour recevoir
le
prend
ia farine »
«commencer à» chez des Bédouins de Tunisie (renseignement
sens de
le
fdllham «il se mit à découper la
Marçais).
Marçais).
Cette liste pourrait s'allonger encore; voir
Sud, Landberg,
Gloss. Dat., p. 87/1;
notamment, pour
Rhodokanakis
,
Z)o/âr, II, §
l'Arabie
87
dû
et réfé-
rences; pour le Maghrib, Marçais, Tanger, p. 2 3o, sous brk; ci-dessus, S
64,
mil.
p.
Guèze.
— Le
verbe 'ahaza «prendre, commencer» suivi du jussif-sub-
jonctif signifie «se mettre à», voir Dillmann, Lex., col.
wa'ahazû ydhldû «et
Amharique.
§68,
—
767; Tobie,
7,
être
i5
:
mirent à manger».
Le verbe gabbâ «entrer» (comparer ga'a, gabbd en
i3i) peut
p.
ils se
employé comme
auxiliaire et, à ce titre, se
tigré,
com-
poser avec un imparfait sans interposition de conjonction (ce qui n'est pas possible avec
un verbe ordinaire);
ydggwdtamaUam gabbâ
Dans
même
la
langue,
le
p. 7,
1.
18
:
construit de la
se
même
manière
:
sens plein du verbe semble être conservé dans la forme composée ; mais
de
l'altération
que gammara 3*
Roman,
verbe usuellement employé au sens de «com-
mencer», gammara (ou zammara) le
ainsi, Afevork,
mit à bougonner».
«il se
la flexion
est senti
contribue avec l'absence de conjonction à montrer
comme
auxiliaire
:
en
effet
,
il
peut rester figé à la
personne masculin singulier gammara ou prendre une forme abrégée
g-ammar (comparer nabbar, ramasser
»
;
Afevork
commencèrent à
,
p.
Roman,
i35) p.
se l'arracher».
1 1
,
:
1.
ydlaqam gammar{a) «il 2
1
:
ydrràbàrràbûbbat
commença gammara
à
« ils
DÉFINITIONS ET EXEMPLES. 178. Continuité et cessation. en arabe
—
Les verbes de
269
cette catégorie tendent,
à devenir des particules invariables.
,
bqy «resterTî (voir p. 120, iq4). Emploi du parfait; arabe marocain, à Rabat, Brunot, Yallah, p. gnit plus rien
76 bas
participe fléchi, Yallah, p. y 3
:
II, p.
«
,
»
dans un exemple
un imparfait avec
le
hay
est
II,
peut dire
même un
de
dans Grundriss,
«
que
tant
je vis«
;
là zilta taksibu
Oman,
adverbe au Maghrib
«retourner» (voir S
1
96)
est
forme d'un parfait conjugué ou
«ma sœur
tlw «suivre»;
:
Recken-
le
même
Reinhardt, S 3/ii
:
mazàl, souvent inva-
:
dans sa maison» (sur
p. 9 Ba).
comme
souvent employé figé
ce verbe, ;
magnaman
En arabe moderne,
conjonction en
:
:
riable, signifie «encore»; mazàl fl bïtu «il est encore
\'iditsâtra
ne sont pas
Tlemcen, en
sens « ne pas cesser de »
Tusage dans un futur duratif au Maroc, voir
W
crai-
dans Grundriss,
cité
Le parfait haqa
«tu ne cesseras pas de gagner du butin».
la
«ils
fléchi, à
d^'arabe libanais cité
288, exemple des Hudail
verbe fournit des particules zilt
non
un endroit, s'éloigner»; en arabe classique
«quitter
se prépose à
dorf, Synt. Verh., p.
ma
ne
il
haut.
ziii [zyl)
nié
sey «et
bàqe yahhart'û «ils travaillent encore» (on
:
toujours
5i9
ihâfmm
à Rabat également, emploi du
participe
aussi hâqyin, Marçais, Tlemcen, p. i8/i).
adverbe
hqa
M. W. Marçais,
Algérie, exemple recueilli par
5i9
îj;
huma hâqyin ma msaw
même
encore partis»; emploi du
8 397, p.
uma
:
ne resta pas à craindre)
(il
Oman,
adverbe, sous
Reinhardt, p. 339
^^*
•
est déjà partie» (voir Grundriss, II, p. 5 19).
employé négativement dans les'parlers arabes du Sahara
Sud Oranais, Sud Marocain (renseignement de M. W. Marçais) nakmi «je ne fume plus » Mauritanie, Reynier, p. 79 ;
:
wa
:
ma
:
dits
dit mstagal «je
ne
travaille plus ».
Imm «achever, compléter»; arabe du seignement de M. à
marcher».
W.
Marçais)
:
centre tunisien et au Sahara (ren-
tdmmit namsi et tammlt mâsi «j'ai continué
,
CHAPITRE
II.
L'IMMINENCE.
179. L'imminence (dans
le
présent ou en
dehors du
présent) est
exprimée en sémitique par divers procédés.
La notion qui le
moment
est le plus souvent
suivant
:
elle est
exprimée
mise en valeur par
soit
est la « direction v vers
la particule li, la « à
,
vers »
qui se trouve dans toutes les langues, soit par les verbes de sens «aller».
Quelquefois Texpression d'un état qui dure suivant (comparer l'usage
du présent ou de
pars ce soir, je partais deux minutes après Il
y a aussi fréquemment une
si.
suffit
à suggérer le
moment
l'imparfait en français .
.
«je
:
»).
liaison entre l'expression d'une obligation
atténuée et celle de l'avenir proche (comparer en français
:
«je dois partir
à neuf heures»).
Des exemples de ces
du
différents
modes
d'expression se trouvent au cours
chapitre.
Un
cas a été systématiquement rejeté au chapitre suivant
une expression de (comparer dans
l'intention s'est atténuée en
le
:
c'est celui
ou
une expression de l'imminence
langage provincial français, dans
le
Sud
et
dans
l'Est
d'après Brunot, Pensée, p. /i65, dans l'Ouest d'après observation personnelle
:
«il
veut pleuvoir» pour «il va pleuvoir»).
Inversement, des exemples de formes qui paraissent être à l'origine des expressions de l'imminence, mais ont en fait cités
dans
le
un sens
présent chapitre et non réservés pour
d'intention, ont été
le suivant.
Des renvois sont destinés à remédier aux inconvénients de ments étymologiques. Voir en outre § 191
fin.
ces classe-
L'IMMINENCE.
—
180. Hkbreu. particule
la
«Dieu va
9
1
:
wa-y'hihassçm^s
même
La
me
participe
ie
précédé de :
yhwh
passé. Genèse, i5,
et (t) le soleil (3) allait (1-2-/1) se
un futur au néo-hébreu
employé comme prédicat peut
l'imminence (mais
coucher (5)
».
même
la
'ânok''i[y)
me^
néo-hébreu,
le
tournure peut exprimer
116, que
«voici
(p. 9 45).
être situé
dans
l'avenir; si,
précédé de hmnë[h) «voici que»,
est
il
voir Gesenius-Kautzsch, S
En
sauver»; reporté dans
lâ-b''o(vtf) «
se rapportant à l'avenir,
hmne[h)
infinitif
expression reportée expressément sur l'avenir par une parti-
cule supplémentaire fournit
Un
un
169 bas; Ésaïe, 38, 90
Grundriss, II, S 91, p.
là-.
bho[w)si{iifeni(if)
271
L'expression de rimminence est
375;
p.
je vais
ainsi
il
exprime
présent, p. 5i);
le
Genèse, Genèse, 5o, 5
:
mourir».
participe, qui exprime régulièrement le présent, peut
exprimer l'imminence; Albrecht, Neuhebr., § 107,
p.
120
:
'ànu(w) no{wy
«nous allons épouser».
éd'i(y)m
181.
ÀRÂiviéEN OCCIDENTAL HODEBNE.
être aussi celle
de l'imminence,
nram. Màrchen, p. 44,
9
1.
imut
Ôt
:
—
«il
Une autre expression de l'imminence futur '^/« aller» avec ôz imut; p.
26,
I.
3o
un imparfait; cOz cacih
:
L'cxprcssiou du v^rbc « être » peut
précède un imparfait; ainsi, Neu-
elle
si
va mourir 55. est la jonction
ainsi, variante
du
participe présent-
de l'exemple ci-dessus
:
«vas-tu être fatigué?». Voir en outre
192.
8
Syriaque.
—
L'expression
l'imminence dans
le
du passé duratif peut
aussi servir à exprimer
passé, Grundriss, II, S 32 8, p.
[h)wâ(^') 'àlayko(tvjn qaddisâi^)
617
:
kefe hâlen dâ-^e
«ces (2) pierres (1) sur lesquelles (3-6)
le
saint (7) devait venir (5-4) ».
Araméen oriental MODERNE.
—
11
s'y
reiicoutre le
même
usage qu'en
syriaque, au moins dans certains dialectes; Maclean, Vemacular, § 3i, p.
83
:
prîq ivà
«il allait finir».
le
Pour l'imminence dans
le
présent, on peut employer une périphrase avec
un mot «prêt à»; Maclean, Vemacular, «
il
est (2) sur le point
(
i )
182. Arabe classique. « être
proche de
»
,
de venir (3)
S 5i, 5, p.
— L'imminence
« s'en falloir
i4i
:
hdîrâ
ilë
lei^)taya
».
peut être exprimée par des verbes
de peu que
»
,
qui sont traités
comme
des
,
NOTIONS ACCESSOIRES DU TEMPS.
272
sortes d'auxiliaires et équivalent souvent à
Ar. Gr., II, S
/i
kâda layudillunâ "an 'âîihatinâ
nos dieux
»
(
c?
en vérité
en vérité peu s'en
«
un adverbe «presque»; Wright,
2, p. 106; le principal de ces verbes est kâda, ainsi il
était près
est fallu certes qu'il
Pour ^arâda «vouloir»
,
voir chap.
m,
§
—
arabe; suivant
des verbes de sens
^^
C'est l'expression la plus fréquente sur tout le
les dialectes les
aller v en
domaine
verbes sont différents et diversement abré-
sont parfois réduits à l'état de particule courte. Les formes pleines
sont employées sont généralement des participes; les formes abrégées
(|ui
peuvent cacher
soit
Arabie du Sud.
des participes, soit d'autres formes (parfait).
—
Hadramaut. Le verbe
tout conjugué, pour exprimer p.
w
193.
183. Expression de ï imminence au moyen arabe moderne.
ils
ne nous détourne
nous détourner»).
«il allait
gés;
'in
:
de nous détourner de
108;
Gloss. Bat., p. iiô, note
Syrie.
nence soit
—
du
futur).
D'après Harfouch, Drogman, p. i58, la marque de l'immi-
râh invariable. Pour le passé, hân précède
Au Liban,
en genre
peut être précédé de
— Spoer-Haddad
,
§
b-
:
le
en nombre,
et
kân ràyëh ydzi
:
d'après Féghali, Kfarabida, p.
gée serait employée au masculin singulier, fléchis; l'imparfait
Palestine.
III,
note, au sujet des composés en ibn et bidn.
,
est soit le participe ràyëh «allant», fléchi
venir».
«aller» peut s'employer
bukra bânbitt iâ«sû/'« demain nous allons
:
voir» (les deux verbes à l'imparfait ont le ba-
Voir p. 68
btt
un futur prochain, Landberg, Arabica,
1
3 9-1/1
féminin et
rah bdktob
,
la
le
«il allait
forme abré-
pluriel étant
lek «je vais t'écrire».
199, signale l'emploi de
ràih, fléchi
:
râiha tistrsh «elle va se reposer».
Désert de Syrie. rahh, ou lahh
:
—
Les Bédouins emploient une particule invariable
cette variante est sans explication satisfaisante, voir
berg, Syrie, p. 35, Grundriss,
Egypte.
remment
:
—
II,
§327,
p.
Land-
5i2.
Plusieurs formes d'éléments préposés sont employées concur-
raih^ fléchi, râh, lah
et enfin
ha qui
est peut-être à l'origine
L'IMMINENCE.
273
étranger aux formes précédentes; Spitt^, Gram., p. 353; Nallino, Egitto, S
79
ha-nisrah
:
«nous allons boire»; exemple d'imminence dans
après un parfait quelconque
:
iltaqa ëllî filfëlûke râhîn
trouva ceux qui [étaient] dans la barque sur
—
Maghrib.
çais, Tanger, p.
Les participes employés sont mâk, gàdi
46 7, où
du futur
l'expression
verbe principal est
nence
m de la
lam)
ma
la
:
la
forme abrégée mâs
le
cbien».
râyàh; voir Mar-
et
est signalée;
^our gàdi dans
vrai, voir p. 9 5a.
Exemple tangérois (à le
point de battre
le
passé,
le
yidrahu Ikëlh wil
l'endroit cité)
même
le
1" personne à
:
âna màsimmsi «je vais partir»
verbe msy, avec assimilation de
m initial);
au Sous (M.
Mohammed
gâdi siizri mën hëna halta lagâr «il ne va pas courir
gare?»; à Gonstantine (Ben Kalafat, Fables,
p. lia, n.
*Abdessa-
d'ici
3)
jusqu'à
râhi râiha
:
tahlëkna «elle va nous faire périr» (remarquer la préposition de p.
1/1,1. a
Chez
:
kân râyàh yùlâh-hahh
«il allait se jeter
Houwara on rencontre au
les
,
lieu
du
le
moment où
participe
,
le parfait
allait le
1.
,
msa
9 et 8
:
suivi (il le
tuer (presque jusqu'à
tuer)».
A
Malte,
racine syr;
expression de l'imminence ,
il
même
y a
93
seirm emmoru
:
«
ici, si
on admet
de toutes manières, à l'origine,
on admet l'étymologie par syr
si
nir»; mais le sens peut être l'intention 1
rangent
la particule seyyer et le préfixe sa se
l'étymologie par la
p.
il
m-);
sur lui».
d'un autre parfait, ainsi Socin-Stumme, Houwara, p. 39
frappa) hta msa qtlu «jusqu'au
(ici
la dési-
nous voulons
aller »
Z.D.M.G.,
Nôldeke,
:
,
«
deve-
190/1,
kienet sëtaqalu « elle voulait lui
plaire».
Le participe du verbe gy' «venir» peut jouer
le
même
rôle
que ceux des
verbes «aller»; ainsi, en Mésopotamie, Meissner, Iraq, S 69 «je vais
mourir»; en Palestine, Lôhr, Jérusalem, § 96
:
ana gay
gai amût
:
'albis.
—
184. Autres expressions de l'imminence en arabe moderne. «Presque.»
En Oman, l'imparfait
propre
est
la particule
duwên (diminutif de dûn «sous»)
combine avec
précédé de Aa- et de kân ou avec l'imparfait nu; son sens
«presque»; mais on peut considérer aussi
expression de l'imminence dans
Reinhardt, Oman, § /i98 noyer, je
se
me
:
duwên
le
kinl
hagraq ou duwën ëgraq
noyais presque» (comparer les
SYSTÈME VERBAL.
qu'elle fournit
une
passé dans les exemples donnés par
faits
«j'allais
du paragraphe
1.82).
l8
me
NOTIONS ACCESSOIRES DU TEMPS.
274
— Le
Etre temps de. »
«
pour
lui
ttEtre
— Des
occupé à.»
une expression
libanais a
de» (Féghali, Kfarabïda,
hallu «
temps
est
il
p. 78-79) qui peut s'ajouter
ici.
expressions delà durée, de sens «être occupé
à», peuvent aussi signifier l'imminence. Ainsi le participe lâhi de la racine Ihw «s'occuper (agréablement) à» est
employé au Sénégal comme préfixe du futur proche; Reynier, Maure, p.
179
sur
exemple
et
209
p.
En arabe
oriental
la particule
,
Landberg, Syrie,
ainsi
mnïn ndûà
:
nadruhak «nous allons
làhi
un champ v (sur
point de cultiver
le
n°
126
naddol hàrîta «lorsque je suis voir p. 221).
"ammàl peut exprimer
(cité
te battre».
lâti,
dans Grundrtss,
En Egypte,
p.
222 dans
— La
56
,
p.
;
\immâl
:
62.
du maghribin a
particule râ-
prochain
5i3)
ce serait le sens habituel de
cette particule, d'après Probst, Sprachfihrer, S
Particule m-.
le futur
II, p.
été étudiée p.
90
et
ses rapports avec l'apparition et avec le présent. Elle peut
exprimer aussi l'imminence, en combinaison avec un imparfait; ainsi,
Ben Kalafat,
Fables, p.
78,
1.
1
du bas
:
urnh hla sëkk
izi
lyûm «et
il
va
certainement venir aujourd'hui»; Cohen, Alger juif, p. 5i/i, style commercial arabo-roman
pourquoi
la
:
ubiya Ibanka rài tztd tprizantarhk ad ^Imanda
banque va vous présenter de nouveau (recommencer
« c'est
à vous
présenter) ce mandat».
Houwara du Sous peut employer
L'arabe marocain des
râ- de la
même
manière; mais cette construction paraît rare; Socin - Stumme , Houwara, p.
82,1.
24
:
râni nilhasm âna
La construction
la plus
exprime l'intention, ainsi va venir et r.
il
28 (avec
mulet»
te dira » lia-
au
;
1.
lieu
54,
p.
17
:
ra'
US5
:
me
cumul de ra bbwa
:
disputer (moi) avec toi». râ- avec le préfixe bu- qui
boizi
wuigulhk
:
«mon
un
père
lévrier»
hâni bunwuUi bdgël «je vais devenir
;
un
^^^.
in,S195
en Arabie du Sud semble avoir uu
emploi analogue; p.
i3
1.
«je vais
le
râni bwinod slûgi «je vais devenir
de râ-)
Voir en outre au chapitre
<')
wuyyâk
fréquente est
à
200 '^^
^^^
Pour
Lindberg, Dattnah,
concernant
ra'ak bâtebûwià mineh, traduit par
au chapitre
aiasi
«car tu en seras malade».
le ie
sudarabique, tous
les
faits
futur prochain ont été groupés
m,
S
201.
L'IMMINENCE. 185. GoèzE.
— I/imminence
(comparer l'emploi de
/
Lexicon, col. a 4, ainsi
dans
passé
le
été
outre
:
il
mentionné
peut être exprimée par la- avec
en hébreu, S 180); voir
mann,
En
275
zamm
:
les
lamasï' «la pluie va venir»;
De et
de
Dill-
exemple
sôba lafuiwïr «alors qu'il fallait partir».
composées avec halh.
se rencontre des expressions p. 9
54 que
hallô avec
un imparfait
précède ou
qu'il
exprime souvent l'imminence; ainsi (Pillmann, Gramm.,
yamasp
Tinfinitif
exemples dans
Il,
a déjà
qu'il suit
§89,p. i54):
hallô «il va venir».
plus, l'expression de l'imminence peut être composée d'un subjonctif Art/fo, soit
conjugué,
muni de pronoms
soit invariable et
suffixes; le
subjonctif a généralement la seconde place; hallô est rarement postposé.
Voir Grundriss,
II, §
Lexicon, col. 4-5
,
837
5i5; Dillmann, Gram.,
bis, p.
Timothée,
ainsi Epître à
I,
1
1
,
6
:
'glla
«ceux qui devaient croire en lui» (parfois on trouve
bôtû
jonctif
comme
S
89,
p.
i5/i;
hallawômû yd'manû hallô et le sub-
traduction d'un futur grec du texte biblique des Septante;
voir Ijexicon, col. 5
,
haut).
Cette construction se rattache à l'emploi des verbes « être » pour exprimer l'obligation; en effet elle se rencontre aussi
dans
sens d'obligation; ce
le
dernier sens paraît être toujours celui de la construction parallèle de kôna avec le subjonctif
(mêmes
«il
fut»
col.
864; Chaîne, Gramm.,% 199,
186. TiGRiGNA.
— Le
p.
Dillmann, Lexicon,
références, et
i95).
futur constitué par l'imparfait et kd-, avec ou
sans ^9yyu, qui semble être, à l'origine au moins, une expression de l'immi-
nence
et
qui exprime encore assez souvent
futur prochain a été étudié
le
au chapitre du futur (p. 9 55).
187. TiGR^. le
—
Le futur avec
Voir au
1
il
—
principale exprimer le
même
situation
que
hallà.
L'imparfait précédé de la conjonction b- peut indi-
([uer en subordination l'intention, la volonté;
dination.
la
vient d'être question (voir p. 9 56).
même endroit sur l'imminence exprimée par l'imparfait avec
88. Amharique.
emploi
dans
'dgdl et tu est
futur analogue du tigrigna dont
un futur
insisté
comme
il
il
peut
même
en proposition
a été vu p. 9 58. Mais son
plus fréquent est d'exprimer l'imminence, ceci toujours en subor-
,
NOTIONS ACCESSOIRES DU
276
La combinaison nàiv
pour
la plus usuelle est la
TEiMPS.
réunion avec
verbe
le
«
être »
,
soit
présent, soit nabbara pour le passé. Ces auxiliaires peuvent
le
ou employés impersonnellement.
être conjugués
PournaM;, voir Praetorius, imA., p. 382; Armbruster, Amharic-english p. 2 4-2 5
:
lizanbs
nâw
«il
va (2) pleuvoir (1)», bsatàw nàn ou nàw «je vais
donner (1)».
(9) [le] lui
Vournabbara, Praetorius, Amh.,
p.
nuit (1-2) j'étais près de mourir (3-/i)
Au
lieu
de
l'auxiliaire « être »,
par eux-mêmes l'approche
,
il
882
zârye
:
lyelit
bmôt nabbar «cette
».
se rencontre aussi des verbes indiquant
proche
ainsi qarraba « être
s'en falloir», darrasa «arriver» (Praetorius, S 3 5 7, p.
»
,
pqit qarra « peu
4 80), par exemple
httâsdr darsahâl «tu es bien près (2) d'enchaîner (1)».
D'après
Massajsi,
peut être yahônal
«il
Lectiones, p.
tournure
le futur. Cette
et
72
76,
sera», conjugué ou non. est rare. Il
l'auxiliaire
de l'imminence
y a alors
imminence dans
Il
semble que ydhônal invariable évoque
toujours pour les Abyssins l'idée de «peut-être» se peut
sens de
Pour
que j'entre» (voir :
Amh.,
l'auxiliaire
an
ilelle
hgàba yohônal
serait «il
«je serai sur le point d'entrer».
l'usage
du verbe
189. Harari. rius,
:
267). Mais hgàba dhônâllahu peut se dire au
p.
p.
— Le
382
âla^,
voir §
202.
harari, d'après l'enquête de Burton (voir Praeto-
d)\ a la
du présent, qui
même tournure est hal
que l'amharique, au moins avec
conjugué;
la particule est -le
postposé
:
halko «I will go», traduction de Burton; sans doute: «je vais
aller».
190. GocRAGu^. p.
—
loâ, a signalé, à
Pour
côté
le
dialecte tcbaha,
du futur en
-sa (p.
Mondon, Har.
268), un futur en
-te
Gour., (inva-
riable) dont la valeur ne lui était pas claire. Les informateurs de l'Enquête
personnelle ont confirmé l'existence de la forme isatarte, en la traduisant
par l'amharique
lisatar «
de l'imminence ;'mais
que je brise »
le détail
:
c'est
probablement une expression
de l'emploi reste à
fixer.
,
CHAPITRE m. L'INTENTION.
191. L'intention
se rapporte
à
un moment futur généralement plus
éloigné que le plus proche avenir. Aussi les peuvent-elles facilement
go»,
c'est-à-dire
Une
:
«il
donner des futurs
veut
aller,
il
179 que
les cas
amener à
l'idée
L'intention
,
pour
est
les
le
will
présent
un complément du précédent
§ 201). Le cas inverse se présente aussi (voir S
Malte; § 184
«he
d'imminence,
de ce genre sont examinés dans
chapitre, qui se trouve donc être par là
notamment
:
ira»); voir ci-dessus § 159.
atténuation de l'idée d'intention peut
lia été dit §
expressions de l'intention
vrais (ainsi en anglais
(voir
183, pour
Houwara).
par
presque toujours exprimée
des
mots
de
sens
«vouloir».
Ce
n'est
cependant pas une règle absolue (voir S 202).
Quelques expressions d'origine douteuse, minées au chapitre précédent, figurent dans quelquefois pour le classement,
et
qui auraient pu être exa-
celui-ci. Il a été
faute d'études
suffisantes
tenu compte sur certains
points, de traductions des enquêteurs qui ne sont pas toujours sûres
souvent malaisé
:
il
est
dans une langue étrangère de discerner des nuances
minimes du futur prochain.
192. Aram^en moderne occidental. ticule batt-
mais dont
(munie de pronoms le
—
suffixes),
Ce parler possède une par-
dont l'origine
est contreversée
sens de «volonté» n'est pas douteux. Suivie, soit de l'im-
parfait ancien, soit
du présent-futur
d'origine participiale, elle exprime
NOTIONS ACCESSOIRES DU TEMPS,
278
Les nuances de sens peuvent aller de
l'intention.
un futur presque sans nuance
la
volonté caractérisée à
d'intention. L'expression peut être située
dans
le passé.
Parisot, Malula, p. 96, avec l'imparfait
ram. Mârchen, p.
1,
1.
que tu veux tuer mes enfants?»;
«que
battaihun yôhdlun parfait
:
:
batte yïhtnh
6, avec le présent-futur
p. 9,
:
derviche l'avait enlevée) ubatte imqlenna
(le
Araméen
oriental moderne.
— En
tôrâni,
Wô
p. 1,
« et il
193. Arabe classique.
iCy
Le verbe
'ar«
«déjà», joue
«voulut»;
un verbe de volonté où
c'est
».
de
rôle
le
187 haut:
Wô
comme
«vouloir» s'emploie
Wright,
Ar. gr..
malade va mourir»
'arada Imarulu 'an yamûta «le
:
l'im-
voulait l'épouser
sôymat «tu vas faire »(^^
pour exprimer l'imminence;
auxiliaire p.
—
Wô
miyina
:
20, avec
1.
particule de l'intention, d'après Parisot, Contributions, p.
sôyëmnô (ou ksôyëmnô^ «je vais faire»
ï^eun-
??;
82, avec l'imparfait
1.
manger?»;
vont-ils avoir à
«il écrira
bnttah cqutlel libnôi «est-ce
le parfait
peut avoir
S
Il,
(et
Aa,
non pas de
la valeur
présent, voir p. 219). Voir aussi Landberg, Gloss. Dat., p. 11-12.
Arabe moderne.
19^4.
—
Les expressions de l'intention
de verbes «vouloir», conjugués, employés au participe, ou
moins abrégés,
soit
soit
au moyen
figés et plus
ou
au moyen de particules non verbales de sens équi-
valent, sont fréquentes dans les parlers modernes.
Les
faits
discerner,
sont souvent délicats à apprécier
quand un imparfait
suit
:
il
est quelquefois difficile
un verbe «vouloir»,
s'il
de
y a pleine
expression de la volonté, les deux verbes conservant leur autonomie de sens, ou
s'il
s'est
formé un complexe exprimant
la volonté
atténuée qu'est
l'intention.
Le doute
est
naturellement exclu quand
absolument pas sion
comme (comme dans
être traduit
de l'imminence
tel,
le
et
verbe de «volonté» ne peut est
évidemment une expres-
l'exemple ci-dessus
de l'arabe
clas-
sique).
Un
cas intéressant qui se présente quelquefois est la coexistence dans le
même
parler d'une forme nette de l'intention à côté d'une forme nette de
(•)
Sur
l'usage
du futur avec
bid, etc.
,
en araméen oriental moderne, voir
S
156,
p.
2^7.
L'INTENTION. rimminence,
279
coexistence de deux espèces de futur procliain
c'est à dire la
(§196,198). 195. Arabie.
—
Les principaux éléments à considérer sont
deux
les
verbes synonymes ou presque synonymes et souvent coexistants dans un
même
parler
hgy
:
a été expliquée
« désirer,
comme une
vouloir », 'by ^ vouloir » et la particule ba- qui
altération soit de l'un soit de l'autre verbe; l'ex-
plication par 'by est préférable (voir § -^0, p. 66).
Les éléments qui n'ont pas sûrement un caractère intentionnel ont été cités
au paragraphe 159
Dans
l'exposé fait
ici,
fin, p. q
53
,
et
ne sont pas repris
sur les formes exactes qui ont pu donner
paragraphe 127,
malement aussi
les autres
—
Verbe bgy. dokanakis ,
1
1—2
1
9
,
dans
le préfixe
les
abrégé; en
verbes de vouloir,
«
de
vouloir v et
effet,
suivant
le parfait a nor-
sens présent et rejoint ainsi l'imparfait. Cette observation vaut
le
pour
p. a
la différence
du verbe
valeur qu'il pourrait y avoir entre parfait et imparfait
le
ici.
pas insisté en général sur
n'est
il
verbes qui sont examinés dans les paragraphes suivants.
Centre du domaine entier de l'océan Indien. Voir RhoS
Z)o/«r, II,
voulons qu'il paisse
a-c; sens plein
79
bgayrâh yira Iganam «nous
:
troupeau»; intention
le
imminence
voulait (allait) se coucher»;
:
yam bga inâm «quand
dahart yibgi yinksër
:
«mon
il
dos
va se briser».
Oman. Voir Reinhardt, Oman,
hum bogyu
yj/z/ûw/ «
«le fruit va être
Pour
ils
voulaient
358,
§
me
Nord, voir Landberg, Ghss. Bat.,
Verbe
que vas-tu
'by.
yibà yisâfirû
«
925-926
Diwan,
— Hadramaut. Jahn au jour
et
III, S
38
t
j'ai été
,
Mehri, p.
1 1
voulait qu'on parte
oîi il
ligtil
.
:
bâgiyimlëg
sur
le
f.
35
wuss
:
,
1.
»
;
imminence
:
tlàt
16, sens plein
:
yôm
»,
marrât
:
beylak tehaddar «je
ille
di
beyt
mût
« trois
point de mourir».
Centre du domaine côtier. Rhodokanakis, Dofâr, tbî
.
pour le domaine
cl;
Landberg, Prov. Syrie,
Datinah. Landberg, Gîoss., p. 9 5-2 6, sens plein
que
ssêf.
:
lire ?».
veux que tu fasses attention fois
volonté, intention
:
mûr».
l'Arabie centrale, voir Socin,
toigi fMgra «
p.
tuer»; imminence
«elle voulait tuer».
II, S
79
d, intention
:
NOTIONS ACCESSOIRES DU TEMPS.
280
Oman.
Oman,
Reinliardt,
388,
§
intention, volonté
:
thayyi ddûhi risbe
un narghilé?».
«veux-tu fumer
Arabie centrale et septentrionale. Voir Socin, Diwan,
III, §
i5G; Land-
berg, Gloss. Dat., p. 96-27.
Particule
ha-.
— Quelques
paragraphe 159,
p.
exemples de futur net ont
été
donnés au
25i.
Hadramaut; Jahn, Mehri,
p. 11,
bàzuwig ''akha «je veux l'épouser».
11, expression nette de volonté:
1.
Un exemple
particulièrement net d'in-
tention dans le passé, et d'intention dans le présent, Landberg, Arabica, III, p.
107
:
ams konnâ
bânbitt elmukallâ.
voulions partir pour Elmiikalla (mais
il
.
.
gudwa «hier nous
ubânsàjir
y a eu empêchement)
et
nous allons
nous mettre en route demain». Datînah. Dans Landberg, Gloss. Dat., p. 28-80, nombreux exemples,
dont beaucoup indiquent l'intention ou l'imminence
:
wën hatënâm «où
veux-tu dormir?», bayiirah «il va poser»; dans Snouck Hurgronje, p. 2
36 ennâs :
hâ-Ajsallûn « tout le
monde
Sa'^d,
va prier ».
Centre du domaine côtier. Rhodokanakis Dofar,
II, S 79 e, et nombreux La légère nuance de sens qui sépare l'imparfait ,
exemples dans
les textes.
avec ba- de l'imparfait simple en fonction
comme
exemple
suivant
le
:
ëddubë" «qui va garder la part de la
agbod.
.
.
«moi,
je
garderai.
de futur apparaît dans
Dofar, I, p. /t2,
.
.
»;
hyène?»
i5
1.
(le
voir encore, p.
:
renard répond 2/1,
un
min haigbod gism
1.
21
et
:)
ana
suiv.
:
farru taskar hayigtëlûn essobey «les soldats (2) s'élancèrent (1) pour tuer (3) le
garçon (6)n
(il
leur dit
:
buvez d'abord
... utela gitëlûni «j'enterrerai
le café,
(j'ai l'intention
ensuite) hâgbar erras
d'enterrer) la tête.
.
.
ensuite
tuez-moi».
Oman. L'emploi de
ba- y est rare
dans
les parlers
observés par Reinhardt,
mais semble plus fréquent dans certains autres (Landberg,
Gloss., p. 3 G-
s?)-
En Arabie
centrale,
aucun exemple sur de ba, voir Socin, Diwan,
III,
§ i56(i).
Le verbe erâd «vouloir»
(')
(voir §
193 pour
l'arabe classique) s'emploie
Sur l'emploi des mêmes éléments au Maghrib, voir
S
198
et
199.
,
L'INTENTION.
281
aussi en omanais pour constituer un futur prochain, Reinhardt, Oman, S
âQ8,p. 978
:
erâd yitlûj
196. Syrie-Egypte. Bidd avec
les
Mésopotamie.
Il
—
pronoms
a
« il
failli
périr
w.
— Sur
habb , voir §
Usage de haàà, bidd (pour
suflixes est
il
Syrie.
99.
l'origine, p. 66).
employé en Syrie, Palestine, Egypte,
forme avec Timparfait une expression de Tintention qui
distingue des expressions de Timminence étudiées p. quelles
1
279-278, avec
se
les-
coexiste.
Drogman,
Harfouch,
Féghali, Kfarahxda, p. 189
Lôhr, Jérusalem, § 96
:
i58
p.
haddi ektoh «je
:
ana kân biddi aktub
:
tr
le b
voirLandberg, 5yne,
ne
p.
s'y préfixe pas.
57;
payais l'intention d'écrire»
(remarquer l'emploi de kân impersonnel). L'imparfait
subordonné à badd,
écrirez;
dois
hôddi 'ektoh /m «j'ai l'intention de lui écrire
— Pour
le
est
comme
senti
langage des Bédouins
35.
Egypte. Spitta, Gramm., p.
35o
wdfatni Imagrabi wdbiddoh yimsi «et le
:
biddî
arûh
Maghribin
«j'ai l'intention d'aller»;
me
laissa, et
il
avait l'in-
tention de partir».
—
197. REGION DU Tchad. S
193
et
195) ou dâr\ pour
L'auxiliaire
l'auxiliaire est à l'imparfait. Carjjou,
partir bientôt,
il
198. Malte.
un
est
râd (voir ci-dessus
Tchad, p.
1
2/j
:
idôr isir
gnb
«il veut
ne tardera pas à partir»; Lethem, Shuwa, p. 17G
yadawwar [y and) yamût
a aussi
employé
l'expression de l'intention dans le présent,
—
«
il
:
va mourir ».
Le maltais, à côté du préfixe
sa-
vu plus haut, S 183
préfixe ha: ha-mîuun-ngib-lu «je voudrais aller lui porter», ha-
nsayyara «je veux la rôtir», dans Nôldeke, Z. D. M. G., 190/1, p. 91»,
où ce préfixe
est expliqué
par
le
verbe halla (racine hly «laisser»). L'éty-
mologie inviterait donc à y voir un futur d'intention, opposé à l'expression de l'imminence
du paragraphe 183. Mais l'usage
n'est peut-être
pas
aussi nettement tranché.
199. Tunisie, Algérie, Maroc. loir» et bga «désirer,
—
Les deux verbes habb «aimer, vou-
vouloir» se partagent l'expression de la volonté,
suivant les parlers (Marçais, Tanger, p. 2 33, 9 58). Tous deux peuvent
former une expression de l'intention (Beaussier, Dictionnaire,
p.
/j3
et
NOTIONS ACCESSOIRES DU TEMPS,
282 p.
1
09
;
Marçais, Observations,^,
55, où sont
Gloss. Dat., p.
Ainsi nhahh
mmsi
avec le participe
/i
aA
«je vais aller, j'irai ;
;
A
«il
va mourir
Constantinc on trouve
w
;
verbe
le
Tanger, p. 2 33), ainsi sâti imût til va mourir».
— Dans
Maroc méridional.
et
50 Landborg,
1
ou hahh imût
ihnhh
55;
p.
des exemples orientaux de hnhby
hâb* imût, bâgi imût.
ka «désirer» (Marçais, 200. Tripoli
Slumrae, Tunis,
;
cités aussi
deux régions
ces
se ren-
contrent des équivalents du ba- de l'Arabie du Sud.
Pour
Tripoli, voir
Stumme, Màrchen
Tripoli, II, §
56,
p.
239; Land-
berg, Gloss. Dat., p. A 9. Le verbe bgy paraît ne pas se rencontrer; mais il
se trouve surtout
bgy. Assez souvent,
une forme
précédé d'un élément réduit ëssams btuzrug
Pour p.
1
1;
soleil
:
bû, bë, b-
/>î^
Houwara du Sous marocain,
les
18/î, p. 2 7 A.
b, p.
Dans
^j;
voir
Socin-Stumme
Landberg,
l'intention,
Homvâra,
,
U^
et 69, houwara on rencontre, avec
les textes
Gloss. Dat.,ip.
sens plein de «vouloir», soit bgy, soit 'by; ainsi as butt
Pour exprimer
manger»,
biyâkul «il veut
:
'by et
un imparfait apparaît
,
va se coucher».
Kampffmeyer, Partikel
et ci-dessus S le
Ae
mélange peut-être
yibbï «il veut» qui
dans l'expression de l'intention
«que veux-tu
précédé,- soit
l'imparfait est
?».
d'un imparfait
servant de préfixe ibo-, soit d'une forme réduite à initiale consonanti<|ue bo-, bu- qui est peut-être
une abréviation de
éléments est à chercher dans fait les
éditeurs des textes. Exemples, p.
chez moi»; dans
le
vint (s'approcha) (1)
passé, p.
34,
que
d'intention ^andek.
.
.
:
3^, 16
1.
:
L'étymologie de ces deux
non dans bgy comme 10
1.
celui-ci n'est
et
za wahed boisim.m «l'un (2) 3/i,
1.
de l'imparfait avec
ai
et suiv.
:
bo-, faisant
pas employé sans au moins une légère nuance
mabiddâ
nzi rnri tnandëk had-ëziild,
izi si (tjhûdi ibo-iiri
men
«je viendrai t'acheter (acheter de toi) cette peau; certainement
viendra quelque juif dans l'intention de t'acheter.
201. SuDARABiQDB MODERNE.
—
.
.
».
Le mehri a un verbe hâm «vouloir» qui
peut s'employer à l'imparfait, suivi d'un subjonctif av^c ou sans
former une expression de l'intention; à
la
remplacé par hôm- (Jahn, Grammatik, p. 56, oii
l'ont
boiiûni «ils vont venir
:
dans l'intention de sentir (3)»; p.
usage côte à côte de l'imparfait simple ressortir
e^o-.
la racine 'by et
i"*
p.
on trouvera d'autres références);
/,
pour
personne singulier ahom est
86
et
Landberg, Gkss, Dut.,
ainsi, Bittner, Mehri, V, 2
,
p. 7
:
L'INTENTION. nnhom
«nous voulons
naijliOm
BittntT, Soqolri, II, p.
[mn p.
«je ne
leliâres là
ty
:
1 1
me
ulhëm
:
cité
pour
le
l'intention
soqotri, 8
«le
lesahten
fils
do partira;
162,
me
marierai pas (moi je veux que je
yehôm
hebere dedaulet
concis»; p. 69
(passage
283
nous avons
partir,
du sultan
p. 2
53)
:
marie non)
/m »
;
devait être cir-
«et que tu (féminin) veuilles aller aux
lësïr lie-nmê
cabinets».
Le
sljauri
peut employer un verbe
du subjonctif avec ou sans
/
'^gb
«aimer, vouloir», au parfait, suivi
90; Landberg,
Gloss.
(réduction de 'agbk)
Mhol
(Bittner, Shauri, II, p.
Bat., p. 67); Bittner, Soqotri, II, p.
59
'a^A;
:
mes besoins dedans».
\imqes «je veux faire
Mais on trouve plus souvent en shauri une autre construction, expri-
mant sans doute une volonté plus atténuée composée de dhar
invariable
,
et
du subjonctif avec ou sans
Soqotri, II, p.
1 1
e/
:
dhar
Pour tous p. 2
ces
53); mais
le
69
:
:
«je ne
me
les
exemples ci-dessus,
marierai pas
hre seltan dhar isehten «le
fils
{le.
passages,
le
.
.
lo est
du sultan
cr dhar tegid enther «si tu dois aller
mêmes verbe
en reprenant
ainsi,
le-sfok lo
négation composée); p. 17 être circoncis»; p.
/;
une
devait
aux cabinets».
soqotri a l'imparfait simple (voir
«vouloir» se rencontre aussi dans ce dialecte;
g-6
voir Bittner, Soqotri, II, p. 39.
202. Amharique. liaire; ainsi
sert à
il
— Le
verbe ûla
«
dire » a différents usages
chut» au sens de «se taire». Indépendant, vers», ainsi Guidi, Vocabolario,
parfait précédé de
fo
(voir S
dire (3)
oh
lia
col.
.
.
bâlabyëtu.
188,
Roman,
l'intention; ainsi Afevork, s-ïl.
auxi-
:
il
peut avoir
wada
le sens
satdtâ ydlâl
:
de «tendre
«on va vers
la
on va se tranquillisant». Dans ce sens, avec un verbe à l'im-
tranquillité,
nâggar
comme
former de nombreux verbes du type zamm âla «faire
.
.
975), âla forme une expression de
p. p.
tanassâ
7,
1.
4-6
«comme
(2) le maître (6) se leva (7)».
(/i)
:
aggâfariw àrà
.
.
.lin-
l'huissier (1) allait (5)
TABLEAU RESUME. LES SYSTÈMES VERBAUX DES LANGUES SÉMITIQUES.
Notion par notion, langue par langue, l'expression du temps a été recherchée au cours de cet ouvrage dans tous les parlers sémitiques pour lesquels des
documents accessibles
en ont été ainsi démembrés séparés.
Il
est utile
particulier de
Les systèmes verbaux
se sont présentés.
dans de nombreux paragraphes
et dispersés
maintenant de regrouper ce qui compose
Le résumé qui
ne comprend que
suit
les
langues
d'ensemble de leur verbe. Les différents états d'une
comme
des langues différentes.
doivent être considérés à les
différents états
chaque groupe
sont en
En
un point de vue
faire
ou
même
les
un tableau
langue ont été
effet, les
systèmes d'expression
statique.
La comparaison entre
pourra ensuite fournir des idées sur révolution de
dialectal et de l'ensemble sémitique.
Le plan des descriptions Elles
système
littéraires
groupes de parlers assez bien connus pour qu'on puisse
traités
le
chaque langage.
général
est influencé
par l'objet de
restreintes à l'indicatif. Les
la
présente étude.
questions de
mode
n'interviennent que dans la mesure où les emplois de formes de l'indicatif
en sont éclairés. Des indications négatives sur taines notions dans certains
la
non-expression de cer-
domaines sont destinées à
faciliter les
raisons. Mais, ces réserves faites, l'exposé se conforme autant
compa-
que possible
à l'esprit de chaque système.
Les grandes lignes
et les faits
importants sont seuls indiqués; les
semblables dans deux langues ne sont pas énoncés deux la
première langue décrite
auquel on renvoie par
est prise
la suite.
fois tout
comme un terme
faits
au long
:
de comparaison
,
LES SYSTÈMES VERBAUX
286 Accadien. Il
—
L'accadien a un système constant au cours de son histoire.
distingue deux aspects principaux
Le permansif, forme de
indifféremment au passé, au présent 11
y a deux formes exprimant
le
:
de
l'état,
procès et
et à l'avenir;
le
l'état.
la situation
prolongée, se rapporte sert de résultatif.
il
procès. Elles servent essentiellement
à distinguer l'accompli et l'inaccompli. L'imparfait (inaccompli) exprime généralenjent le présent ou le futur,
rarement un passé duratif. L'accompli (parfait) est toujours situé dans
Les temps
ne sont pas distingués;
relatifs
le passé.
futur antérieur est exprimé
le
par l'imparfait. Les expressions de l'existence, défectives, ne sont pas aptes à distinguer
comme
les aspects
Hébreu
biblique.
les
verbes ordinaires.
— Le
Il
n'y a pas de copule verbale.
verbe hébreu distingue l'accompli et l'inaccompli
qui ont l'un et l'autre une double expression
:
en
effet
chacune des deux
formes qui expripient ces potipns a l'autre pour doublure dans certaines conditions.
Le parfait (ou l'imparfait en rôle de parfait) tement
situé
momentané
dans soit
temps;
le
comme
il
ept
est
un accompli non
généralement passé,
résultatif;
il
soit
stric-
comme temps
peut toutefois servir pour
le
futur
antérieur et pour le futur prophétique ; certaines catégories seulement
lexique l'admettent
comme
présent, et
comme
phéties. L'imparfait (ou le parfait en rôle d'imparfait) est
indifférent
au temps
et
du
futur en dehors des pro-
un inaccompli
peut servir de passé duratif, de présent ou de
futur.
Le participe, indifférent au temps, de phrase nominale.
Il
n'y a pas de
est
souvent employé
forme
comme élément
d'état incorporée à la conju-
gaison.
Les temps
Un
relatifs n'ont
pas d'expression spéciale.
verbe «être» peut être employé
comme
copule,
le parfait
l'ensemble un passé, l'imparfait un futur. Avec un participe,
étant dans
il
peut for-
mer des
espèces de temps duratifs (passé, futur); impersonnel en tête de
phrase,
il
futur.
peut situer
le
développement qui
suit
soit
au passé,
soit
au
DES LANGUES SÉMITIQUES.
—
Néo'hébreu ttdmudique.
287
Les formes y sont simplifiées
système
le
:
d'interéchange entre le parfait et l'imparfait n'existe plus.
Le parfait
est
un
il
un
passé. L'imparfait est
Le participe employé comme prédicat
futur.
est présent
ou futur prochain
tend à se conjuguer. Accompagné de «être» au passé,
il
exprime
;
passé
le
duratif.
Le futur
est
souvent exprimé par des composés nominaux
:
particules
avec infinitif ou participe.
Les temps
Arnméen
pas d'expression spéciale.
relatifs n'ont
occidental ancien.
—
L'état de l'hébreu biblique s'y retrouve
dans l'ensemble, sauf l'interéehange du parfait
"— Le
Syriaque.
comme
en hébreu
;
il
un accompli qui fonctionne à peu près
parfait est sert
pour
le
futur antérieur.
L'imparfait est peu employé à l'indicatif, ou
Le il
de l'imparfait.
et
apparaît
il
comme
futur.
participe remplace généralement l'imparfait, sans être conjugué
:
peut être situé dans un temps quelconque, avec prédominance du pré-
sent et
du futur; pour exprimer
passé duratif,
le
il
généralement
est
accompagné d'un verbe «être» au passé.
Un seul, il
est
participe passif, qui reçoit
il
est
une
flexion, fournit
généralement parfait-présent ; dans
accompagné du verbe
futur, elle est généralement
verbe sent
r être n
quand
;
le
elle
est
seule.
temps
;
sert
cependant
accompagnée du
en conséquence
elle
résultatif:
employé
de plus-que-parfait,
au passé.
« être »
La particule partiellement conjuguée qui pas strictement située dans
un
le rôle
de verbe d'existence ,
comme
parfait
particule
n'est
comme
ou de l'imparfait d'un
apparaît plus ou moins
Cette
passé et
comme un
tend à devenir
pré-
copule du
présent, le verbe «être» étant d'autre part normalement employé
comme
copule soit du passé soit du futur.
Néo-araméen occidental (^MaHûla). indiflérent
— Le
parfait n'est plus
L'imparfait n'est prcstjue plus employé à l'indicatif
pour
le
un accompli
au temps, mais un passé. (il
ne
l'est
jamais
passé).
La place de
l'imparfait est remplie par l'ancien participe actif. Celui-ci a
LES SYSTÈMES VEBBAUX
288
en partie
pris
les désinences
de l'imparfait. Employé sans auxiliaire;
comme
d'une manière générale, un présent-futur;
pagne d'un il
auxiliaire. Toutefois,
est présent
ou passé suivant
la
il
il
est,
s'accom-
particule de durée,
contexte; d'autre part, pour le futur,
il
exprime l'intention.
Le verbe d'existence distingue imparfaitement ;
passé duratif,
muni d'une
est
s'il
le
reçoit souvent la particule préfixée qui
copule verbale généralisée
:
les
temps.
n'y a pas de
Il
phrase nominale est cependant en régression.
Néo-araméen oriental [Kurdistan).
— Le
parfait et l'imparfait anciens
ont disparu.
Le remplaçant du parfait tatif.
un
C'est toujours
passé,
forme qui
est la
momentané ou
Le remplaçant de l'imparfait tous les emplois d'inaccompli.
était
en syriaque un résul-
résultatif (parfait -présent).
est l'ancien participe actif. Il a hérité
de
comme passé duratif, il est passé; comme présent-futur il
Cependant,
généralement accompagné d'un auxiliaire
habituellement muni d'une courte particule préfixée.
est
Le futur tend à nelle qui
se distinguer
remplace souvent
Le verbe «être» copule;
employé
est
comporte un présent
il
du présent, par une
soit
et
particule intention-
du présent-futur.
la particule
pour exprimer
un passé
l'existence, soit
de l'intention y sert régulièrement de futur. L'emploi de ralisé, la
comme,
duratif; en outré, la forme la
copùlè est géné-
phrase nominale n'est utilisée qu'exceptionnellement.
La copule
former
sert à
des temps
composés, d'emploi
facultatif,
à valeur à la fois durative et temporelle; certains de ces temps sont relatifs. si
parfait; elle
quand
Ainsi,
la
copule est suivie d'un participe passif,
au présent, un parfait-présent;
elle est si
elle est
précède un
si elle
est
au futur, un futur antérieur (d'emploi rare). Quand
infinitif
muni d'un
préfixe de valeur «
au passé, un passé duratif; au présent, un présent
Arabe
classique.
comph
Un
—
momentané
passé, à peu près
dans »
insisté;
,
elle
dgnne
i
au futur, un
...
futur duratif.
passé, soit
se constitue,
il
au passé, un plus-que-
Le
parfait est
soit résultatif;
comme
un accompli, qui
mais
il
sert
souvent de
a divers usages en dehors
en hébreu biblique. L'imparfait
est
un
du
inac-
passé, présent ou futur suivant le contexte. préfixe d'emploi fréquent s'accole
au parfait employé avec
la valeur
DES LANGUES SÉMITIQUES. un parfait-présent,
et constitue avec lui soit
de résultatif,
vent un |)lus-que-parfait, suivant
plus sou-
soit
contexte.
le
rare, ne
l'imparfait, d'emploi
Une forme lourde de
289
se
trouve qu'en
emploi de futur.
H il
un
existe
donne
préfixe qui
l'imparfait
à
un sens net de futur; mais
d'emploi facultatif.
est
Le verbe
« être m
à sens plein ou
généralement passé; son imparfait
Dans le
rôle d'auxiliaire
exemple
diverses, par
Souvent
il
comme copule et comme auxiliaire. comme copule, son parfait est
peut être employé
En emploi indépendant
verbe
le
,
la
est présent-futur.
peut apparaître pour des raisons
« être »
mise en valeur d'un des mots de
à former des combinaisons qui ont
sert
ou de duratifs
situés
qui expriment
les
dans
temps
ie
la
la
temps. Ce sont certaines de ces combinaisons
relatifs.
Le parfait de
l'auxiliaire suivi
de l'imparfait
d'un verbe principal constitue un passé duratif; suivi du parfait,
un plus-que-parfait; principal
l'imparfait de l'auxiliaire avec
il
donne
du verbe
parfait
le
donne un futur antérieur.
Mais l'emploi de toutes ces combinaisons tères
phrase.
valeur de résultatifs
empêchent qu'on
l'auxiliaire et le
les
considère
est facultatif et plusieurs carac-
comme
de vrais temps composés
:
ainsi
verbe principal, qui ont chacun leur conjugaison indépen-
dante peuvent être séparés par un ou plusieurs mots ,
et
même
être à des
personnes différentes.
Arabe moderne. vit
— Dans
l'ensemble
,
système de l'arabe classique sur-
le
dans l'arabe moderne. Les modifications sont assez nombreuses
souvent peu sensibles
et difficiles à apprécier.
Le
détail varie
,
mais
passablement
suivant les dialectes.
Le parfait a un peu moins de
ment aux emplois de passé; Le (|u'en
résultatif
il
liberté
,
mais
peut servir pour
il
le
composé de particule préfixée
n'est pas restreint stricte-
futur antérieur. et
de
parfait n'apparaît
Arabie du Sud.
L'imparfait simple continue à se situer suivant le contexte à différents
moments du temps
:
cette liberté
est
souvent restreinte, de manières
variées, par l'emploi de préfixes et d'auxiliaires; mais l'usage de ces élé-
ments
n'est
jamais strictement obligatoire
,
au moins en tant
qu'il est
porel (voir ci-dessous). SYSTÈME VERBAL.
I9
tem-
,
LES SYSTÈMES VERBAUX
290
La particule de futur de
l'arabe classique n'a pas subsisté.
Le participe, dans certains dialectes orientaux, a tendance à remsouvent
placer
Employé
seul,
les
formes conjuguées,
est
il
soit
seul, soit en
soit résultatif, soit descriptif ,
composition.
sans localisation tem-
porelle.
Le verbe
être
«
y> ,
à sens plein ou employé
temporelle à peu près fixe,
En
général,
d'origine
le parfait
n'y a pas de copule
il
non verbale
sert
comme
copule , a une valeur
étant passé et l'imparfait, futur.
du présent;
toutefois
une copule
ordinairement au présent en Algérie ,
et l'arabe
marocain emploie au présent l'imparfait à préfixe du verbe «être» (voir ci-dessous).
Les combinaisons d'auxiliaire et de forme conjuguée ou de participe tendent à former des temps composés. L'auxiliaire se joint plus étroitement
qu'en arabe classique à la forme qui suit celle aussi
;
la liberté d'interposer des
d'employer des personnes différentes pour
les
mots
deux termes
se
sont au moins beaucoup restreintes. L'auxiliaire est en général entièrement
conjugué,
Au
et
il
ne
se répète pas avec des verbes principaux coordonnés.
reste le passé duratif, le plus -que-parfait, le futur antérieur
ne sont pas d'emploi obligatoire, non plus que
le
composés
présent insisté formé
avec les copules de sens présent (Algérie et Maroc).
Dans
la
plupart des parlers, l'imparfait peut être
courts. Ces préfixes sont d'emplois variés la distinction d'un indicatif
muni de
;
muni de
l'usage qui semble
préfixes
dominer
n'en a pas. Dans la plupart des parlers où les préfixes sont employés
sont accolés à l'imparfait
même
si
un
est
particule par opposition au jussif qui ,
ils
auxiliaire précède.
Certains de ces préfixes paraissent se rattacher à une idée de concomitance; l'un d'eux est employé en Egypte dans des propositions au passé et
au présent; en Syrie-Palestine, dans des propositions au passé, au
présent et au futur;
un autre
est
employé dans de nombreux parlers
marocains, dans des propositions au passé
et
au présent (rarement au
futur).
Une sert à
autre série de préfixes (en partie au moins issus de verbes figés)
exprimer l'intention ou l'imminence. Dans
pas au passé ils
,
ils
expriment normalement
le
les
phrases qui ne sont
futur prochain
,
et quelquefois
peuvent devenir une expression, facultative, du futur éloigné.
De nombreux
parlers ont des particules duratives qui précèdent l'im-
DES LANGUES SÉMITIQUES. parfait
de
(muni ou non de
291
préfixes de concomitance), quel
que
temps
soit le
la phrase.
Sudarabique.
pour
—
Le sudarabique ancien, mal connu, semble avoir eu
un usage analogue à
le parfait et l'imparfait
celui
de l'arabe classique
moins, de l'interéchange signalé plus haut pour
traces, au
(avec des
On n'y observe pas de résultatif ni de temps composés. En sudarabique moderne, le parfait et l'imparfait ont les emplois
l'hébreu).
ordi-
naires d'accompli et d'inaccompli.
Une
particule précédant le parfait en fait
un
résultatif,
dans
les
mêmes
conditions que pour la particule homologue de l'arabe classique.
Une forme nominale du verbe le
Il
se
(participe de formation spéciale) exprime
futur en mehri ; mais l'emploi n'en est pas obligatoire.
que des amorces de copule. Le parfait du verbe
n'y a
« être »
rencontrer en composition avec un imparfait pour exprimer
le
peut passé
duratif.
Des expressions de l'imminence
—
Guèze.
Le parfait à
de l'intention au moyen de par-
et
partie des verbes figés) se sont développées en
ticules (en
Les deux formes principales du verbe ont
un accomph
est
un autre temps;
il
est
:
il
souvent passé
,
indifférent
la
et
en
valeur ancienne.
mais peut aussi être situé
régulièrement employé
un inaccompli
L'imparfait est
est
mehri
comme
futur antérieur.
au temps.
Une forme nominale du verbe pourvue d'une conjugaison (pronominale), le
gérondif, exprime la circonstance (antérieure ou concomitante).
Un quand
verbe d'existence (d'origine nominale) est indifférent au temps, soit il
est
employé seul,
parfait, qu'il
soit
quand
il
entre en combinaison avec l'im-
accompagne souvent pour exprimer une idée de durée ou
d'insistance.
Le verbe «être» (de le parfait
Ce verbe ne combiner avec il
même
racine qu'en arabe) est quelquefois copule;
en est presque toujours passé, l'imparfait futur. sert pas très
le parfait
souvent d'auxiliaire
pour exprimer
le
:
cependant
il
peut se
plus-que-parfait; avec l'imparfait
peut former un passé duratif (cette dernière construction se rencontre
aussi avec
un
parfait de sens
«demeurer»). •»9.
LES SYSTKMKS VEUBAUK
292
—
Tigré^^K
Le parfait semble
peu près
être à
restreint
aux différents
usages de passé. L'imparfait simple peut être passé, présent ou futur;
il
souvent futur.
est
Une copule non conjuguée
généralement employée
est
rente au temps et n'entre en composition que pour
Le verbe d'existence Jiomologue à
le
du guèze
celui
:
elle est indiffé-
futur prochain.
quand
est présent,
il
est isolé.
Des verbes «demeurer»
existe plusieurs
Un
conjugués.
avec
liaires passés,
est rare
,
duratif (au
,
où
les auxiliaires sont
du
Quand
il
entièrement
résultat peut se
forme un plus-que-parfait; mais
le
composer
plus usuel des auxi-
le
premier de ces temps
second n'est jamais obligatoirement employé.
le
l'imparfait est
jamais passé, mais
composé avec dans
est situé
verbe d'existence, l'ensemble n'est
le
présent-futur;
le
il
est surtout
employé
présent.
une périphrase
existe
Il
formes composées
participe servant à l'expression
verbe d'existence en un parfait-présent; avec
le
comme
momentané ou du passé
ou du futur (à l'imparfait).
parfait) Il
«devenir» fournissent des expressions de
et
copules du passé
et des
l'existence
à sens de futur prochain qui joue souvent le
rôle de futur ordinaire.
Tigrigna.
— Le
parfait est ordinairement
de futur antérieur. Dans passé
momentané;
il
le
passé,
est
il
un passé; pourtant
il
sert
généralement réservé au rôle de
peut cependant exprimer
le
passé antérieur dans cer-
tains cap.
L'imparfait simple n'est jamais
un présent-futur. pagné d'un jonction.
Il
auxiliaire passé,
Dans
un passé en proposition
principale, mais
ne figure dans une phrase au passé que
ou
ce dernier cas le
s'il
est
temps
s'il
est
accom-
subordonné au moyen d'une con-
n'est pas distingué; c'est l'expression
modale qui prévaut. Le gérondif, conjugué comme en guèze, peut donnée de
la circonstance.
pour exprimer
Mais
le résultat (voir,
il
'''
Le
tigré suit ici
immédiatement
le
subor-
ci-dessous, les composés).
Le verbe d'existence, employé seul,
tère relativement archaïque.
servir d'expression
s'emploie aussi seul, ou avec auxiliaire,
guèze
est
et
un
présent.
précède
Une copule conjuguée
le tigrigna,
en raison de son carac-
DES LANGUES SÉMITIQUES. non verbale)
(d'origine
un
est aussi
293
présent. D'autres
racines
d'expression de l'existence et de copules pour les autres temps;
du verbe «être» (môme racine qu'en arabe passé
momentané;
verbe «demeurer», sert pour sert
pour
en guèze)
et
même
gérondif, soit de la
le
sert
le
«demeurer»
parfait-présent; le parfait
le
pour
racine, soit de l'ancien
passé duratif, et l'imparfait du verbe «être» sert pour
le
servent
le parfait
le futur.
L'emploi de ces copules est assez généralisé pour que la phrase nominale soit exceptionnelle.
Les temps composés sont nombreux.
Le gérondif avec
(comme
présent est
en phrase négative
meurer»),
est
verbe d'existence du présent ou avec la copule du
le
le
gérondif simple) un parfait-présent;
le
le
gérondif (ou
parfait), avec l'auxiliaire duratif (parfait de «de-
un plus-que-parfait. L'imparfait, avec
exprime le présent-futur, tout
comme
la
copule du présent,
l'imparfait simple
,
et
il
tend à sup-
planter celui-ci en proposition principale et relative; composé avec le verbe d'existence
du présent,
l'auxiliaire « être »
il
exprime seulement
au futur, exprime
le
le présent.
Le gérondif, avec
futur antérieur.
Les auxiliaires sont entièrement conjugués;
ils
ne sont pas répétés obli-
gatoirement quand deux verbes coordonnés se suivent.
Amharique. rôle
—
Le parfait
est,
dans
de passé momentané (toutefois
négative).
Il
sert aussi à l'expression
il
le
passé, généralement réservé au
sert
de parfait-présent en phrase
du futur antérieur.
L'imparfait seul n'est jamais passé, en proposition principale; mais les
subordonnées (y compris
temps (comparer Le gérondif a
les
la situation
la
même
qu'exceptionnellement
propositions relatives) sont indifférentes au
du
tigrigna).
valeur qu'en tigrigna; mais
seul
en
proposition
principale
n'est
employé
comme
parfait-
il
présent.
Pour à
l'expression de l'existence et
peu près
composée de
que
la
les
mêmes
pour
qu'en tigrigna
la racine «être»).
(le
les
copules, les conditions sont
parfait-présent est une forme
L'emploi des copules est
si
bien généralisé
phrase nominale ne peut guère figurer que dans des proverbes ou
exceptionnellement en poésie. Les temps composés sont abondants et particulièrement nets par leur forme.
LES SYSTÈMES VERBAUX
294
Lo gérondif combiné avec
verbe d'existence du présent constitue
le
parfait-présent (non employé avec négation); le gérondif avec l'auxiliaire
passé duratif constitue
futur. fait
est toujours
Il
plus-que-parfait.
le
L'imparfait composé
le
du
avec le verbe d'existence (présent) est présent-
employé en proposition principale
positive (l'impar-
simple apparaissant en proposition négative principale, et d'autre part
en proposition subordonnée). L'imparfait composé avec duratifest
un passé
En composition,
l'auxiliaire
L'auxiliaire présent est
joint à
la
l'auxiliaire
du passé
duratif.
passé peut être à volonté conjugué ou non.
dans l'ensemble conjugué, partiellement
forme principale
comme un
suffixe et se répète
figé;
il
est
généralement
avec des verbes coordonnés.
En de
interprétant le tableau qui précède on peut relever, au point de vue
la constitution
distincts
des formes,
le
contraste entre les domaines dialectaux
du sémitique.
Le sémitique oriental a un système d'une simplicité extrême
:
trois
formes conjuguées simples, pas de formes nominales non conjuguées •
jouant un
rôle verbal,
aucun
auxiliaire;
peu de chevauchements
très
d'emploi entre les trois formes simples. Ce système culations, paraît avoir eu
une
fixité
Le sémitique occidental a une
si
nu
,
à grandes arti-
remarquable.
histoire
beaucoup plus compliquée.
Les langues septentrionales ont seulement, au départ, deux formes conjuguées, avec des chevauchements d'emploi;
formes entre
elles
ont changé plus d'une
de ces deux
les relations
fois, ainsi
que leurs relations
avec les formes participiales. Celles-ci, tantôt sans, tantôt avec conjugaison
(quelquefois avec
moins au
accompagnement d'un verbe «être» réduit plus ou
rôle d'auxiliaire) ont souvent
tendu à restreindre
la place
des
anciennes formes verbales. Quelques états de transition montrent des expressions nettes de certaines notions duratives au nales devenues plus ou moins conjugables
Dans
les parlers
qui ont survécu
(araméen oriental), deux formes
ment
les
le
:
ici le
moyen de formes nomi-
présent, là
plus longtemps et ont
le résultatif.
le
plus évolué
participiales, qui ont supplanté entière-
deux formes fondamentales anciennes, reconstituent l'ossature
DES LANGUES SÉMITIQUES. deux
essentielle à
moyen de
295
Les divisions accessoires sont obtenues au
divisions.
copules-auxiliaires
composent en partie avec
celles-ci se
:
les
deux formes fondamentales (de nominales devenues verbales), en partie avec des formes nominales actuelles, qui à leur tour arrivent ainsi à entrer
dans
le
système verbal.
Le sémitique méridional connaît peu de mélanges des formes nominales avec les formes verbales l'opposition des
une
elle a pris
:
où une forme nominale
là
est
venue compli(|uer
deux formes conjuguées anciennes (gérondif éthiopien) flexion qui lui
donne
l'aspect
même
en
temps que
le rôle
d'une forme verbale supplémentaire. Mais les deux formes fondamentales qui s'opposent, non
à époque
sans quelques chevauchements d'emploi
ancienne, sont, au cours de l'évolution, entourées de plus en plus par des
éléments accessoires.
Les auxiliaires, qui fixe,
se joignent
compliquent volontiers
d'antériorité
la
rarement au verbe principal de manière proposition;
ils
ou de simultanéité qui manquent Leur développement
tique septentrional.
est
le
et
idées
plus souvent en sémi-
amorcé en arabe;
arrivé à la floraison dans les langues éthiopiennes
gna a des emplois ambigus
introduisent des
modernes
des expressions doubles,
le
:
si le
il
est
ligri-
système arrive
à prendre en amharique de la fermeté et de la symétrie.
Le développement des copules ne se confond qu'en partie avec auxiliaires
celui des
de temps composés.
Les particules ont foisonné surtout sur
le
domaine arabe. Anciens noms,
plus souvent anciens verbes déchus de leur conjugaison, elles tendent à s'accoler,
même
à s'agglutiner, aux anciennes formes verbales, en leur
apportant des nuances variées, variables, mais sans
ment de valeur au fond;
loin d'en
moments
variés
:
un
rôle sur différents points et à
anciennes formes conservées sans modifications ou
changées de valeur; formes nouvelles défaillantes
Les cas
changer sensible-
la vitalité, elles la renouvellent.
Tels sont les éléments qui ont joué
des
les
entamer
ou apportant de nouvelles
oii l'utilisation
suppléant des formes anciennes
possibilités d'expression.
de ces divers éléments
s'est faite
dans
le
sens d'un
système vraiment temporel seront repris et examinés brièvement dans conclusion qui
suit.
la
CONCLUSION,
Le
fait le
plus frappant, à considérer les quelque cinq mille ans isur
lesquels se répartissent les
morceaux
d'histoire
du sémitique que nous
atteignons, c'est la persistance d'un système verbal qui ne repose pas sur le
temps. Jus(jue dans les langues les plus évoluées, l'ancien accompli continue
à se distinguer d'un passé en figurant dans des phrases qui expriment le futur.
Presque partout l'inaccompli peut se situer indifféremment au passé,
au présent
et
au futur.
Les formes nouvelles qui se créent au cours de l'évolution n'ont pas en général pour rôle propre ou au moins pour rôle unique l'expression du
temps. Mais, souvent, tions. Ainsi les
paraît être tinction
un
même
elles
renouvellent l'expression d'anciennes distinc-
formes duratives abondent
fait très
:
or l'expression de la durée
ancien en sémitique, antérieur sans doute à
de l'accompli
et
de l'inaccompli. Ainsi encore, sur
méridional, on voit que des formes duratives et temporelle non durative indicatif d'un
même
le
la dis-
domaine
des formes à valeur
ont un rôle modal, en distinguant un
mode subordonné. D'anciennes tendances
se
mode
maintiennent
donc en utihsant des formes nouvelles.
Malgré tout, dans presque toutes
les
langues,
le
temps
situé a
un
rôle
plus ou moins important.
Les
faits
de détail,
comme
le
caractère nettement passé
du
parfait acca-
dien ou la propension de l'arabe classique à exprimer les temps relatifs
par
le
jeu de son verbe auxiliaire, ne sont pas les plus intéressants.
Ce qui importe
,
c'est
de voir quels sont
les
systèmes verbaux dont l'en-
CONCLUSION. semble repose sur
l'idée
297
de temps, quelles que soient
les divisions
du temps
qui y ont reçu une expression distincte.
L'hébreu talmudique a un parfait qui est
un futur, un participe qui
un
auxiliaire fournit
temporelles. Mais
un passé
un passé, un imparfait qui
est
un présent;
est
duratif.
le
composé du
Ce système
on peut se demander
est à
participe avec
grandes divisions
a jamais vécu dans l'usage
s'il
parlé.
L'araméen moderne oriental
une tendance à ne pas
un jeu complexe s'est
a
un
parfait de nouvelle formation qui est
Le présent-futur nouveau montre comme
passé.
constitué
,
se situer par
lui-môme dans
d'auxiliaires et de préfixes,
où non seulement
quées (opposition du passé précises (opposition
et
les
grandes divisions du temps sont mar-
et
du
fait
qu'aucune phrase
n'est sans
Autres langues modernes, l'amharique près dans
mais
c'est
même
le
sens et avec les
en conservant
en y ajoutant
le
mêmes
temps
supprimant
qui
s'y
ajoutent ou
phrase
marque de temps. et le tigrigna
résultats
ont innové à peu
que l'araméen
La
oriental; et
scission nette de l'ancien imparfait en passé
duratif d'une part, en présent-futur de l'autre, suivant le jeu liaires
relatifs)
la
anciennes formes de parfait et d'imparfait
les
gérondif.
distinctions plus
futur, expression de
se sont introduites. L'extension d'usage de la copule,
nominale,
temps. Mais, grâce à
le
un système temporel complet
du présent-futur), mais des
du présent
un
l'imparfait qu'il a remplacé
manquent dans des
des auxi-
cas déterminés, la distinction
précise de plusieurs espèces de passé, la rigueur d'emploi des copules situées
dans Si
le
temps sont des
traits
frappants d'innovation.
on ajoute à ces exemples quelques
faits
(comme
arabes
la constitu-
on observera que, en dehors
tion partielle d'un présent en arabe algérien),
de l'hébreu à son dernier stade, seules des langues modernes possèdent des systèmes temporels et on sera tenté d'en rechercher
Une question
se pose
langues anciennes
et
ici.
la cause.
Doit-on s'engager dans une distinction entre
langues modernes? Là où on rencontre des innova-
tions qui vont au rebours des anciennes tendances sémitiques, ne doit-on
pas les attiibuer à des influences étrangères
un domaine conquis, Certes
il
mentionner
:
ici
substrat
non sémite sur
là influences occasionnelles?
est intéressant, qu'il s'écrivait
pour l'hébreu talmudique, langue savante, de dans un monde hellénisé
:
n'y aurait-il pas
eu
CONCLUSION.
298
influence grecque sur son système des temps?
—
descriptions des langues couchitiques d'Abyssinie, richesse de formes verbales,
comme
que
les auteurs
ayant des valeurs temporelles
:
n
est-ce
Certes aussi, à voir les il
s'y
montre une grande
de descriptions donnent pas
le secret
de l'évolution
tigrigna et amharique? Il
là, sans
y aurait
doute, des recherches à tenter. Malheureusement,
notre histoire a trop de lacunes
la
:
connaissance des substrats n'est pas
même
toujours possible; car beaucoup de langues ont disparu; et là les il
où
langues d'un domaine conquis sont encore actuellement observables,
En
tout cas
Afrique sur sienne;
il
a
pu
le
sens de leur évolution.
une observation s'impose
ici
domaine des langues dont
le
pouvoir remonter dans leur
rien conclure, faute de
est difficile d'en
passé et pénétrer
se rencontrer
dans
les
:
le
sémitique
s'est
l'origine était la
langues conquises
et
étendu en
môme
dans
que
la
langues
les
conquérantes des évolutions parallèles. Ce serait une raison pour ne pas
moins en
attacher, au
une im-
ce qui concerne le sémitique méridional,
portance privilégiée aux questions d'influences étrangères.
Mais, d'une manière générale, au moins en ce qui touche d'expression
,
il
les
systèmes
faut se défier d'explications trop faciles par des influences
de substrats.
Une revue rapide
à l'intérieur
sémitique à domaine étendu
du sémitique, ou même de
comme
l'arabe,
telle
langue
permet d'observer des déve-
loppements parallèles de détail dans des parlers qui sont éloignés sur terrain et sont établis sur des substrats distincts.
par exemple
le ha-
intentionnel de l'Arabie
du Sud
dional ou les usages parallèles du préfixe fixe ka-
h-
le
Jl suffit
de rapprocher
et celui
du Maroc méri-
en arabe oriental
et
du
pré-
en arabe marocain.
D'autre part, on peut remarquer qu'une tendance en passe de se généraliser
emprunte en des endroits divers des
ment
leur point de départ,
fonds
même du
non sur des
sémitique ancien.
Il
voies différentes qui ont égale-
terrains étrangers, mais sur le
y a une copule conjuguée du présent
en araméen oriental, en arabe algérien, en tigrigna, en amharique quatre copules sont diff'érentes
et
:
les
pourtant toutes composées d'éléments
sémitiques anciens dont on peut suivre assez bien l'évolution
;
ce ne sont
certes pas quatre substrats pareils qui sont responsables de la conver-
gence des résultats au point de vue de l'expression du temps.
CONCLUSION. Enfin,
si
299
on admettait, malgré bien dos
énorme inlîuence du grec
sur
littéraire
mal pour
explication vaudrait
moins depuis de nombreux
de principe, une
difficultés
néo-hébreu savant, une pareille
le
les parlers
araméens, dont l'évolution, au
siècles, s'est poursuivie
en dehors des influences
littéraires.
Donc, sans écarter légèrement un ordre de recherches important, permis de n'en pas trop attendre,
et
du sémitique autrement que par des influences
interne
il
est
de chercher à interpréter l'évolution extérieures occa-
sionnelles et locales.
Les
situé sans
que
Mais
est certain
s'il
la
et les
notions
homme
peut concevoir certaines idées
les causes et la signification
;
il
est
relation entre les notions
exprimées. La grammaire
rechercher la direction d'une évolution
dégager
verbe de leur langue.
constante dans la langue qu'il parle,
néanmoins raisonnable de chercher une certaine conçues
le
«psychologie sémitique».
que chaque
n'ont pas d'expression
(|ui
dans
cette notion se reflète
donc pas examiné
n'a
gramma-
a été sous-entendu que des sujets parlants peuvent avoir conscience
du temps
On
ont été exposés jusqu'ici à un point de vue purement
faits
tical. Il
comparée permet de
la linguistique
générale devra en
d'ensemble. Et on peut, dès main-
tenant, essayer de situer dans le cadre de ce que nous savons sur l'évolution des langues en général les faits
chant
les expressions verbales
que nous avons observés en recher-
du temps
séries
M.
d'actes
décrits
en sémitique.
situé
Une analyse minutieuse des manières de
penser, examinées à travers des
par des observateurs
dignes de foi,
conduit
a
L. Lévy-Bruhl à la conclusion suivante [Mentalité primitive, p.
196)
:
«Ils (les primitifs) ne voient pas s'étendre indéfiniment devant leur imagi-
nation cette sorte de ligne droite toujours semblable à elle-même sur
du
laquelle se situeront les événements [ce qui est la conception lisé»].
une
.
.
Le temps
n'est
pas pour
le primitif,
sorte d'intuition intellectualisée,
senti qualitativement plutôt les références
Tels
sont
sous les
le
comme
il
l'est
un «ordre de successions».
que représenté»
(voir à l'index
«civi-
pour nous, .
Il
.
est
du même
livre
actuel
des
mot Temps).
points
de départ
et
d'arrivée dans
l'état
recherches.
On
doit attendre (juo les
groupes de langues dont on peut suivre
l'his-
CONCLUSION.
300 toire sur
une assez longue période montrent des degrés intermédiaires
moments
entre les points extrêmes, avec des ditt'érences suivant les
et sui-
vant les populations.
Pour
un
le
sémitique, Meloni, Alcuni studi, a montré, en dehors du verbe,
où
certain noml)re de détails par
les
langues sémitiques marquent
entre le temps et l'espace des rapports autres que ne font des langues
européennes occidentales
comme
mais d'autre part
l'italien et le français;
l'emploi des adverbes de temps dans les langues sémitiques
marque une
conception bien établie du temps situé tripartite.
de l'indo-européen,
L'histoire
montre que, comme
le
peu des langues de
la famille
de langues
la
nombre duel, élément archaïque, (Meillet, Introduction, p.
civilisés
mieux connue, peu à
s'élimine
38
1),
le
verbe,
qui exprimait anciennement surtout des oppositions d'aspect, en vient à
exprimer en première ligne p.
les divisions
185-186).
On
voit
du temps
— Ceux
où tend ce développement.
(Meillet, Linguistique,
des Sémites dont le système
verbal repose sur le temps situé seraient donc plus proches des conceptions caractéristiques des civilisés d'Europe?
Une parmi
objection se présente (voir Bauer, Tenipora, p. 53) les
Sémites,
le
:
est-ce
que,
plus haut degré de civilisation intellectuelle peut se
trouver chez les malheureux chrétiens du Kurdistan
langue de l'absorption par l'arabe que parce
grands courants de circulation des peuples;
,
qui n'ont sauvé leur
qu'ils sont
en dehors des
se rencontre-t-il chez les habi-
tants des paillotes de l'Afrique orientale?
Une
discussion entraînerait
un débat
infini sur la
notion de «progrès
55.
Mais une courte observation nous permettra sans doute de passer outre, à titre provisoire. La civihsation matérielle, en matière de langues, compte
moins que
l'état social.
Or, aussi bien les gens qui parlent araméen (chré-
que
Abyssins chrétiens ont, à défaut des commodités
tiens et juifs)
les
matérielles de la civilisation,
autonome, le
et
une organisation
par là ce sont des «modernes»;
monde arabe musulman, dans
y prédomine. De même, on pas apporté dans les régions
la
mesure où
se rappellera qu'ils
sation matérielle raffinée, mais
sociale
que
où l'individu
jugement inverse
le
le
groupement par tribus
les
Indo-Européens n'ont
ont recouvertes et dominées une
«une
intelligence claire et
profond» (Meillet, B.S.L, XXIII, 2, n° 71,
p.
est
atteint
1
Sa).
un sens
civili-
social
CONCLUSION.
301
Les langues sémitiques, donc, sont des organismes archaïques, dans ia
mesure où leur verbe exprime surtout
l'inaccompli.
plan
Dans
les divisions
ceux qui l'abstrait,
la
mesure
du temps
oii
l'opposition de Taccompli et de
certaines d'entre elles mettent au premier
situé (passé, passé relatif, présent, futur, etc.),
les parlent sont entraînés
du jugement global à
par une évolution qui va du concret à
l'analyse. C'est ainsi
des copules conjuguées du présent va de pair avec l'expression
du temps
que le
(voir Bally, Copule zéro, p. i). Et
le
développement
développement de il
n'est sans
doute
pas indifférent que des parlers dont l'extinction remonte à une époque déjà éloignée de nous n'aient pas eu d'expression complète
du temps dans
le
verbe tandis que cette expression se développe dans ceux des parlers qui ,
ont survécu jusqu'à nos jours et qui n'ont pas été arrêtés dans leur dévelop-
pement par des
forces arcbaïsantes.
INDEX DES NOTIONS.
absolu (emploi), Aq. abstrait
archaïsme
accentuation, 67.
accompli,
99. lo''' 107, 123, 194, 127, l3l.
97i 98.
i3, 3oi.
(temps),
10, 13,
ao,
17,
a5, 96, 38, 47, 53, gi, 107,
110,
ia6,
iSg,
i/io,
i/ii,
i46,
i48,
(voir
formules,
poésie), 3oi.
190, 360, 986, 3oo.
i59,
i53,
161,
i83,
aïo,
311,
attribut,
auxiliaire {voir formes
inchoatif,
107,
ii5,
183,
a49,
346,
35o,
954,
370,
aiio,
961,
a63,
386,
987,
posées), 34,
388,
391,
396,
3oi.
54, 55, 77, 85, 99, 100,
86, 93, 93,
107,
108,
ii5,
116,
90, 118, 136, 198, i33,
117,
118,
119,
lao,
iSa.
131,
138,
139,
i33,
i35,
i36,
137,
147,
377, 286. «avoir»
,
voir
149,
i5i,
i53,
i55,
capacité, 267.
170, 959, a63.
157,
i58,
159,
i64,
causa tif, 8.
actif, 8,
i64,
pourvus d'une con-
jugaison, 43
a 10.
,
44
,
45
,
46,
311, 3l5, 353. adverbes de temps, 59, 55,
130,
i43,
134,
^)65,
3oo. adverbes pourvus d'une conjugaison, 48, 61 -6a. allirmation
(particule
d'),
190. anglais, 977.
anté-
rieur), 995. aoriste, 11 n.,
53
n.
966, 269.
i65,
166,
167,
171,
cessation,
17a,
174,
175,
176,
chamitique, 16, 21.
177,
180,
i84,
i85,
chamito-sémitique, 16, 26.
186,
188,
190,
194,
circonstance accessoire,
198,
199,
301,
303,
95,
4a, 49-50, 52, 166, 175,
908,
3i5,
316,
317,
918,
399,
345,
354,
civilisation
3oo.
356,
957,
a6i,
964,
commencer
(voir inchoatif),
965,
366,
a68,
988,
389,
390,
991,
299,
complication (degré de), 9.
393,
994,
995,
396,
composition ,
187, 198, 991, 292.
134, 304.
voir
formes
composées,
397-
antériorité '{voir passe
appartenance.
berbère, ai.
ia5 n., i53, 167, 167,
adjectifs
commenpouvoir),
com-
aSg,
53, 107,
(tJOtr
25, 47, 5o,
343,
ta,
cer,
mode, demi-
de
auxiliaire
avenir {voir futur), i3, 98,
85, 190.
363,
acbèvement,
la
3o4, 936 n., 966, 967.
nuée), i35.
i5o,
tig,
de phrase
phrase {voir impersonnel),
auxiliaire
atténuation (aiTirmation atté-
16a,
accusatif,
tète
l'ensemble de
situant
167.
aspect, 10, 19, 96, 37, 48,
1
en
auxiliaire
auxiliaire répété ou
non
ré-
conatif, 8.
pété (avec des verbes co-
concomitance, 59, 63, 63,
ordonnés), 186, 187,189,
64, 68, 175, i83, 197,
événement
191,
301,
305,
334,
198,
301,
209,
333,
inopiné), 95, 110, 974.
•j3ô,
337,
290,
393,
a3i,
23i,
366,
39U,
apparition
(voir
appartenance, 83, 90,
93,
391.
,,,
INDEX DES NOTIONS.
30/j
conditionnel {voir
éventua-
hypothèse), i5, 68,
lité,
69, 70, 78 n., 108 n.,
119
,
123
n.,
n.,
if)!)
n.,
:?oo,
2o4,
2o5,
226,
928,
236,
a38,
2^0,
contempora-
voir concomitance.
néité,
continuité
(
i44,
i53,
i54,
161,
i84,
187,
220,
copule de situation, 75, 90,
999,
289,
990,
998,
io5,
994.
»o3,
98. 99'
97'
107,
1
ii3,
107,
98,
convenance, i34.
convergence (dans
l'étymo-
mots
courts),
des
101,
94,
coordination
(
verbes en
—
)
[toiV auxiliaires répétés],
17, 18, 19,
91-32, 166,
49-
duratif),
{voir
49, 52, 54, 62, 66-67,
conver-
i45,
i46,
)48,
gence), 64, 67, 85, 89,
161,
188,
i84,
i85,
94, 100, 110, 13 9.
186,
191,
194,
190,
(
voir
149,
201,
909,
909,
310,
déclarative (proposition), 90.
918,
281,
245,
254,
définition ( voir copule d'iden-
965,
366,
370,
374,
988,
291,
296.
tité),
119.
T demeurer» {voir durée, per-
291,
299,
égyptien ancien, 9 4.
énergique, 35,
998. démonstratif, 77, 84
n.,
86,
2
48, 261.
énonciation, 10, i58, 182, 2 19.
188, 204, 211,
121.
167,
169,
173,
176,
déplacement, 919, 390.
189,
235,
990,
298,
description
descriptif,
,
état, voir situation, 1
3
19, 91, 45, 46, 65, 95,
294.
i3â,
94, 96, 108, 110, 189,
298.
manence),
58, 64, 66, 68, 71.
1
durée
13, 197.
coùchitique,
voir durée), 191,
19Ù, 25o, 266, 369.
logie
i4i,
io5,
croisement
348, 258, 968, 999. contemporain ,
125,
197.
i23
tion, finalité), 121,
110,
,
118,
n.,
•^3o, 2 43.
96, 43, 47,
i5,
copule de qualité, 75, 90,
io3,
conjonction (voir subordina-
31, 38, 94,
54, 59, 61, 68, 79
127.
n.
167, 168, 179 n., 188
ii4,
9a, 102,
83, 84,
état social, 3oo.
nêtren (wîV existence), i45,
83,84,85,88,
111,
118,
197,
i44,
i46,
161,
176,
187,
89, 90, 91, 92, 95, y6,
189,
i83,
i85,
186,
188,
191,
198,
909,
copule, 4i,
101,
102,
106,
110,
192,
195,
197,
300,
907,
913,
3l3,
9l4,
112,
ii4,
116,
117,
902,
304,
906,
207,
916,
918,
919,
999,
J18,
119,
120,
121,
282,
333,
a35,
336,
192,
128,
195,
126,
désidératif, 8.
389,
34o,
24i,
945,
197,
128,
139,
i3i,
désir, 2 46.
946,
949,
95o,
254,
i32,
i33,
i35,
i36,
devenir,
107,
108,
109,
255,
356,
257,
358,
187,
i38,
i5o,
i56,
110,
113,
ii3,
ii4,
261,
363,
266,
967,
i65,
176,
i85,
187,
116,
191,
124,
126,
976,
986,
287,
98H,
127,
139,
i3i,
182,
989,
990,
188, 189, 900, 202 n., 9 08,
9
10,
918,
286,
286,
387,
288,
989,
290,
291,
999,
293,
295,
297,
998,
919,
d'identité,
4i,
75,
100, io3, io5, 107.
227, 290.
i85, 190, 266, 999. dialectes
ffdircT)
du sémitique an(verbes
de
copule négative
,80,82,84,
pronominale
,
4
1
étymologie
—
sens),
(difficulté
évaluation, 212.
dubitatif {voir éventualité),
événement
durée,
futur duratif) ,
passé
duratif,
18,
,
1
3
inopiné
,
97.
(
voir
apparition), 5i, 121.
n., 957, 363.
présent
1'
57-58.
direction, 970.
duratif {voir
de
des éléments courts),
européen occidental
duratif,
85, 91.
999,
991,
998, 294.
cien, 2-3, 394-295.
287
copule logique, 4i, 70.
copule
,
i44.
801. copule
2i4
18,
événement momentané, i46. éventualité
(
voir
condition-
nel, dubitatif, hypothèse),
,
INDEX DES NOTIONS. i5,
68, 69, 70,
119,
participe),
(voir
4o-5i,
305 nence, intention), 60, 79,
i33 n., a3o, a55, 357,
59, 56, i48, 149, a53,
349,
949,
959j
955,
976.
360, 391, 994, 395.
956,
957,
958,
965-
forme
évolutions parallèles, agS. existonce (voir «être»), 75,
et notion, a,
ou du futur
passé
du
grammatical
exposant
{voir
impersonnel), 191.
i3o,
i34,
i35,
149,
i55,
i56,
157,
i58,
33, 139,135, i44, i48,
159,
161,
175,
176,
180,
178,
179,
180,
198.
a43
figé
334
n.,
359
n.,
n.,
361,
n.,
968 bas, 365, 366, 367,
voir verbe figé.
,
final(ité)
177,
i83, 185-186,
aaa
ao4,
général, 19, 39.
i3,
19,
161,
157,
factitif, 8.
(voir jussif subor-
donné), 69, 70, 71, 93,
gérondif, 5o, 97, 99, 109,
i5, 39,
français,
189 n.,
fait
998,
archaïques,
938, 949.
explication, i58, 180.
a83, 387, 390, 999.
54.
formules
i38.
39, 53,
370, 3oo.
aoi, 3o4 n., 344, 968,
39a,
991,
393,
grec, i5, 16, i48, 189 n.,
375, 398, 999.
futur (voir avenir), 53, 09,
167,
i68,
3o4,
3ay,
60,61, 63, 68, 78, 76,
339,
a3i,
360,
a/i5,
81, 95,
96, 100, io3,
habitude (voir forme d'habi
9o4,
ii3,
ii4,
116,
191,
1
99,
133,
197,
138,
199,
l3l,
189,
189,
i4o,
198,
conditionnel
301,
308,
308,
309,
éventualité),
formes composées (voir auxi-
9i3,
ai4,
316,
317,
147,
36, 38, 59, 54,
318,
334,
335,
336,
363.
55, 57, 77, 85, 86, 90,
338,
380,
381,
33a,
334,
335,
389,
fléchi
,
non
fléchi
,
108,
voir verbe
figé.
flexion (substitution d'une à
—
une autre), 47.
liaire),
i(|8,
191,
189,
]45,
tude),
119,
948, a55, 356, 958.
994,
395, 397.
186,
9i5,
333, 337. hypothèse hypothétique (voir ,
identité
dubitatif
,
180,
16,
198,
996,
a6a,
voir copule.
99,
100,
388,
103,
io3,
110,
ii5,
341,943-958,960, 363,
116,
117,
118,
lao,
371,
378,
378,
980,
96, 138,
131,
laS,
ia6,
ia8,
386,
387,
388,
389,
318, 330, aaa n., a43,
991,
999,
998,
a54, 955, a66, 370-376,
96,
91,
98,
139,
i3o,
i3i,
i33,
990,
i35,
i36,
i37,
139,
396, 3oi.
i44,
i45,
i46,
147,
futur antérieur,
i5o,
i54,
i55,
i56,
i3i, 189-140, 147, i53,
159,
i63,
i64,
i65,
180,357,359-964, 986,
166,
167,
169,
170,
387,
171,
17a,
178,
174,
391, 392, 398.
175,
176,
177,
178,
179,
181,
i83,
i85,
388,
futur composé,
57, 60, 61, 6a, 63, 68,
9 45,
9
46,
198,
135,
laS,
139,
i3o,
i3i,
i85,
187,
i4i'
i4a,
i43,
i44,
147,
i54,
i55,
159,
163,
a4o,
343,
a49,
aSs,
988.
386,
387,
388,
989,
insisté,
945,
946,
955, 958, 975.
SYSTKMK VERBAL.
96,
133,
35a,
355, 357.
futur
9^
ia6,
348,
n.
69' 73. 7^' 90.
laO,
989,
aSo
3o, :}3,33,34, 5a, 53,
986,
387,
,
i4, 16,
344,
335,
nominales du verbe
11, 13,
17, 18, 28, 34, 35, 39,
953,
334,
formes
imparfait,
9 48,
333,
993.
990,
291.
360,
198,
305,
futur
981,
n.,
duratif,
193,
304,
futur
980,
95,
ai4
99, 100, 103, io5, 107, 113, ii5, 116, 119,
193,
forme d'habitude, 98
390,
t65,
954,
191,
,
389,
90,
59,
a58,
349,
303,
390, 999
378, 138^
11g,
,
imminence,
momentané,
futur prochain
9 43.
(voir
immi-
167 n., 181, 183, 188,
i84,
i85,
186,
187
INDEX DES NOTIONS.
306 i«8,
189,
190,
199,
193,
194,
195,
196,
197,
198,
199,
300,
influences
9oa,
soft,
ao6,
aoS,
299-
318,
189,
infinitif,
3
48,
275, 387, 288. étrangères,
397,
994,
995,
innovations, 995, 997.
93i,
933,
934,
insistance
a35,
936,
949,
944,
a45,
a46,
947,
a5o,
959,
a53,
955,
aôg,
967,
971,
intensité, 8.
373,
974,
977,
978,
intention, 59, 6a, 63, 64,
981,
989,
a86,
387,
65, ai5, 949, 946, 347,
389,
390,
391,
999,
35i,
impersonnel,
99, 94,
78,
89,
101,
97,
(voir
présent in-
sisté, futur insisté),
i53,
a48,
i83,
201,
a54,
95o, 954, 991.
197, 169.
83, io4,
194,
900,
375,977-983,388, 390,
157,
i58,
159,
166,
991.
167,
171,
175,
176,
interrogation (phrase interro-
178,
179,
180,
187,
gative), 54, 79, 80, 118,
188,
191,
192,
3o5,
ao6,
317,
i59,
i58,
178,
9o3,
2i5,
936,
287,
ai8,
319,
333,
aaS,
339,
333,
334,
a35,
invariable , voir verbe figé.
236,
287,
938,
94o,
italien, 3 00.
943,
945,
247,
348,
349,
955,
963,
269,
ao5,
944,
357,
376,
18, 3 1-34, 35,
10,
jussif,
110,
189,
i4o,
i4i,
36, 38, 52, 63, 64, 68,
i44,
i59,
189,
i84,
117,
ao8,
910,
911,
ai6,
995, 998, 23o, 936
ai8,
289,
24a,
348,
390.
a6o,
361,
286,
288,
197,
916,
917, n.,
,
33, 9i5.
négation spéciale au prohibitif,
33-34.
négation du
négative
subordonné, 87,
38,
(
10, 3i,
33, 34,
90, 95, 99, 100, 116, l4l,
194,
909,
i48, 965.
liaison, voir copule,
78,
phrase nominale),
(langue
littéraire
ou savante), 3, 37, 95,
2i5,
216,
917,
198,
325,
237,
399,
399
notion et forme
4,5,6,
949,
998,
(voir scolastique).
objectif
voir
forme.
obligation,
77,
11 4,
i93,
39-34,
916, 917,
ordre des mots,
i90, 167,
a34,
a36,
387,
logique {voir copule logique,
optatif,
948,
349,
liaison, sujet logique), 3.
943.
25o,
961,
267,
285,
10, 3i-39, 53, 54, 193,
49,
367, 970, 975.
946,
subordination),
49,
(temps),
5i, 59.
333,
{voir
,
littéraire
a4o,
mode
du temps,
965-283.
119, 190, 136,
335,
94.
notions accessoires
linguistique générale, 9, 399.
9i4,
indo-européen, 3oo.
,
nomenclature, 53.
933,
987, 990, 396.
pa rticule )
nominal (voir formes nomi-
libyco-berbère ,91.
35, 39, 52, 63, 68, 70,
du
106.
nales,
indicatif,
et
88.
a36, 94o, 346.
latin, 13, i5,
voir principale.
verbe
63, 64, 68, 995, 238,
a68.
199,
393, 394.
nom, 45, 76,
jussif atténué jussif
indépendante (proposition),
301,
131,
180,
168, 317.
18, 131,
)
i39,
338, 947, 957.
incise,
ii4,
i55,
180,
commencer),
m,
i36,
i3o,
195, 966, 367-
54,
i35,
i44,
n.,
mots accessoires, 74, 85.
i33,
a66,
119,
i83
événement),
{voir
54.
370,
353,
119,
inchoatif {voir
moment
i3o,
i34,
991, 996, 3oi.
(en accadien),
198,
inaccompli, 10, la, 17, 90,
•
relatif
197,
io5,
35, 96, 46-47, 53, 107,
mode
négation (phrase négative),
i3i,
981,386.
946,
moderne, 397, 3oo.
9l3,
aaS,
393, 397.
3a3,
36, 78.
ail,
impératif, 10, 3i, 5a, lao,
9i4,
309,
a48, 285, 392.
168, mis en
175 {pour télé
les
mots
de phrase voir
INDEX DES NOTIONS. sout auxiliaire, imperson-
194,
195,
196,
197,
198, 199, 303 n., ao8,
nel, sujet).
parfait, ii, la, i4, 17,
18,
910,
3i4,
3i5,
ai6,
319,
390,
944,
a45,
307 passé
du
deuxième
degré
(voir passé antérieur, plus-
que-parfait),
passé
du
161,
174.
Iroisième
degré,
168, 174, 179.
19, ai, a3, nk, a5, ag,
946,
947,
95o,
969,
3o, 33, 34,37, ^^' ^6'
363,
369,
971,
979,
passé duratif, 63, 85, 96,
49, 53, 53, 6a, 74, 90,
378,
a86,
987,
a88,
98, 108, 110, 111, ii4,
94, 99, 107, 110, ii5, 116, 118, 130, laa,
390,
991,
999.
ii5,
116,
118,
particule et préfixe (voir pré-
193,
194,
196,
198,
56-74, 75-106,
199,
i3o,
i3i,
i33.
119,
136,
137,
sentatif),
i3i,
i3a,
i34,
110,
ii5,
116,
195,
i35,
i36,
137,
189,
137,
i4i,
i43,
136,
i38,
149,
i5o,
i45,
i54,
i64,
i65,
i43,
i45,
i46,
147,
i5i,
i53,
i54,
166,
174,
176,
177,
181,
i48,
149,
i5o,
i53,
168,
169,
174,
i83,
183-307, 308, 311, 313,
i53,
i54,
i55,
i56,
190,
908,
309,
3l4,
3i3,
338,
339,
a44,
167,
159,
161,
16a,
917,
330,
a66,
969,
366,
367,
371,
a86,
i63,
i64,
i65,
166,
97a,
378,
387,
988,
987,388-389, 390,391,
167,
169,
170,
171,
389,
990,
391,
995,
17a,
174,
175,
176,
997-
177,
178,
180,
i83,
i84,
188,
190,
19a,
193,
.ia5,
i3o, i35,
195, 196, 199 n., 900,
particule répétée ou
verbes
des
993, 393, 394, 397. passé
non avec
coordonnés,
momentané,
47,
53,
139,
137,
aoi,
ao4,
308,
910,
passé, i3, 47, 5o, 53, 63,
9l3,
31 4,
333,
65, 71, 76, 81, 95, 101,
94i,
943,
344,
959,
io3,
io5,
159, 161, i65, 166 n.,
i83,
190,
193,
194,
107,
108,
196,
197,
300,
309,
339,
960,
986,
960,
963
364,
ii3,
ii4,
ii5,
116,
3o4,
969,
973,
973,
118,
119,
191,
133,
988, 993, 393.
978,
986,
987,
388,
198,
i39,
137,
139,
389,
390,
391,
999,
i4i,
i49,
i43,
i46,
i64,
147,
i48,
149,
i5o,
388.
993, 396, 397. parfait-présent, 5o, 61, 85,
i54,
157,
161,
169,
109, 194,
i64,
166,
169,
179,
90, 98, 99,
i3o,
passif,
117,
i56,
310,
387,
46,
8,
186,
permanence
durée),
(voir
107, i35.
139,
175,
189,
i83^
i84,
permansif, 18, 31 n., 93,
147, i48-i6o, 161, 166,
i85,
187,
189,
190,
35, 39, 43-44, 78, io4,
169, 178, 179, 901 n.,
191,
194,
195,
197,
i4i,
9o3,
9o8,
909,
311, 9i3, 386.
199,
i39,
i33,
i3i,
967,
963,
110,
i4i-i47, i48, i5o, i54,
33g, 947, 35l.
3tl,
,
18,
17,
108,
61,
149,
i84,
161,
910,
ai3,
944,
987,
198,
988,
389,
393,
393,
910,
9l3,
9l5,
316,
317,
318,
393,
3a4,
auxiliaire
995,
397,
939,
933,
principal (voir imperson-
nel), 167, 170-171, 180,
994. participe,
ai, 95,
97,
49-
49, 98, 110, lia, ii5,
personne différente dans un
un
et
935,
936,
989,
944,
117,
193,
i3i,
i45,
948,
95o,
961,
[966,
i46,
147,
149,
i53,
367,
371,
373,
975,
i53,
i56,
161,
i64,
976,
980,
986,
987,
4o-5i,
i65,
169,
170,
171,
988,
389,
990,
991,
90, 99, 101, 109
179,
173,
174,
177,
189,
i83,
i85,
186,
188,
189,
193,
187,
;
999, 396, 997, 3oi. passé
antérieur,
181, 399.
149,
161-
verbe
191, 193, 989, 990.
phrase
nominale 75-77,
99-30,
,
84, ,
86,
io3,
io5,
106,
107,
111,
1
13,
ii4,
119,
190,
133,
laâ,
198,
110,
INDEX DES NOTIONS. 169,
18a,
189,
,
.
INDEX DES-NOTIONS. iA8,
ikg,
161,
170,
178, 177, 392. 31,
résultatif,
statique
voir
,
durée, duralif.
situation,
aS, Ui, 47,
60, 68, lig, i5o, i54,
i6t,
166,
a86,
987,
a88,
389,
390,
391,
394.
subjectif
description
temps )
(
,
1
68, 69, 96, ia8, 147, ao4, aa5, 336, a48,
349,
a54,
361,
368,
375, 983. savante (langue), voir
litté-
138
119,
téraire],
39, 35-39, 5i, 54, 79,
n.,
86,
sémitiques
,
1
,
168,
90,93,95,98, 103,
sujet logique,
89,
temporelle
(proposition),
id'i, iCtB.
i63,
168,
170,
17Ô,
176,
177'
*79.
1^0'
189, 901, 999. temps {voir situé),
objectif, subjectif,
10,
i3, i4, 97,
3o, 43, 48, 49, 5i, 53-
119,
133,
139,
54, 76, 108, 161, 909,
i39,
i33,
i35,
147,
937,
i55,
i58,
i63,
166,
996, 999, 3oo.
3-7.
167,
168,
170,
171,
4,9,
173,
173,
174,
175,
1
(langues),
commun
mis en valeur,
ii3, (définition),
;
52, i48.
sémitique
38,
finalité),
lit-
297sémitique
subordination ( voir jussif sub-
ordonné,
raire, scolastique.
scoiastique (langue) [voir
sujet
35o, 954.
3
35-39, 63, 64,
sui)jonctif,
309 suffisance, 199.
248,
985,
temps composés,
995,
voir
formes
composées.
176,
177,
178,
180,
161,
i63,
sensation, ai3, 320.
186,
187,
188,
189,
a43,
948,
956,
986,
sentiment, ai3, sda.
191,
198,
300,
301,
387,
388,
389,
396,
serment, i5i, 2 43.
ao3,
3o4,
ao5,
3i5,
997, 3oi.
ai6,
317,
aa4,
937,
aaS,
339,
333,
a34,
16-17, ^^'
simultanéité
{voir
concomi-
tance), 290. situation,
174,
39,
18a,
ao4, 386,
336,
937,
338,
34o,
190,
345,
a46,
349,
953,
de
355,
359,
361,
363,
193
n.,
194
303,
264,
375,
378,
139
n.,
i33,
i3, 3o, 4a,
139,
310,
396, 399, 3oo, 3oi. slave, 12, 97. spatial
verbaux,
110,
49, 53,53,74, 96, 106,
l38,
thèmes
76,
situation).
130,
relatifs,
i85,
(votV copule
situé (temps),
temps
(temps), i3.
293, 993, 394, 396. subséquent (verbe), 99, 97,
93 1. sultstantifs
pourvus
d'une
conjugaison, 43, 44, 48. substrat, 997, 998.
18
8-9,
verbe figé, 57, lai, 139 n., n.,
136,
i37-i38,
178,
180,
181,
186,
187,
188,
9o5,
963,
366,
a68,
376,
978,
390, 391, 994. volonté,
919,
977-983.
958,
970,
INDEX DES MOTS.
L'ordre adopté est celui de l'alphabet français;
'
et
'
suivent a; les caractères avec signe
diacritiques sont rangés à la suite des caractères simples.
5
INDEX DES MOTS.
312
ARAMEEN. Araméen en général
et
araméen occidental ancien
dental, ma'.; syriaque, syr.;
araméen moderne oriental de Tûr 'abdïn,
néosyr, a<e, 117.
sans indication
,
araméen talmudique de Babylone, de
tôr.,
la
188.
%)«\
syr.
'i{y)t^ay-,
81,
78, 80.
ay,
'i(y)t
'ty,
12
1
W,
187.
,
147, i65,
1
hwy, 81, 109, 112,
15.
ma',
271.
tôr. 'adô,
/ayt'',
talm.
néosyr.
80.
60, 978.
00, 100,
l,
'yt,
/'
82.
talm.lyt, 89.
2
60.
ma'. ô6,
1
13, 187.
néosyr. t/ë, 84.
ma', ôh,
1
12.
mand.
ma', ôt, 81, 187, 271.
83.
ît,
néosyr.
it'',
84, 116.
ma'. 'amma/, 69, 187, 21 5.
néosyr. toiâ.
'ât\(y)d\ 59, 2 45.
néosyr. îwîn, 84.
néosyr. pyi, 117.
72, 188,
talm. g, qâ, 59,
5o,65.
b-,
tôr. k-,
néosyr. b- (futur), 60, 947. néosyr. bae, 60.
néosyr. b{a)~,
b{i),
61, 189,
218, 248. néosyr. bid-, bit-,
83, i5o
bit-,
60,
217, 247, 278.
88.
216.
mand. qà,
217, 247. A-,
néosyr.
ma', batt-, 69, 278, 279.
8i.
84.
80.
tôr. o'do,
'yly,
'zl,
83.
11 5.
80, 81.
uabatéen
89.
/âi/jï,
néosyr.
l't,
talm. hwh, ii5, 188. ,
mand.
syr. layt'', layt''ay-,
ii5.
187.
81.
talm. 'yk\ 82
y,
109,
occi-
mandéen, mand.;
;
tôr. /oj/f,
syr. {h)wâ{'), ti/i,
syr.%)
W,
mand.
106, ii5, 187, 246.
talm.
région d'Ourmia, néosyr.
ii4, 1^6, 187,
syr. Aatȉ('),
araméen moderne
;
83
60,
188,
247.
qi, 60.
talm. qâ'em, 60. néosyr. ^âiw, 60.
mand. -ka , 82.
néosyr. qadàrn, 61.
talm. -k\ 82.
néosyr. çawi, 61, i42, lôo.
talm. kaddu, 60. tôr. A:a-,
166
60.
n.
néosyr.
qdm, 61.
néosyr.
«/ê('),
néosyr. ke, 60.
ma', eût, 81.
tôr. Â;ad,
60, 247.
néosyr. kim , 61,
166
d, 246. tôr.
d, 60.
tôr.
néosyr. d, 60, 61.
néosyr.
e/r-,
,
ma', tqn, ii3, 187, 245.
1
tôr. -ve,
17.
kyanâ, 117.
tôr.
tôr.
l-,
246.
/a('),
néosyr.
80.
ii5,
ii(),
syr. /â('),
4, i46, 187.
wa, wâ, 84,
116, i65, 188, 189. néosyr. wê-wa, 85, 116.
81.
syr. lâ{'h)wà{'),
néosyr. hdirà, 971.
tôr. ;o<-,
83, 116.
syr. law,
81,
80.
83,
syr. -tȉ(') 11
néosyr. hàwe, i65.
/len,
16.
82, 945.
/-,83.
néosyr. là, 8b, 116.
hàwâ(h), hàwà{'), 112, 186,
1
-vo,
i65, 188, 216.
60.
60, 917, 247.
60.
1
n., 217.
talm., mand. tôr. ga{d),
49
Mt, 83, 116.
kwn, syr.
1
1
81,
14,
1
1
4.
tôr.
wô, 116.
ma', wôb,
1
13,
187.
ma', wôt, 81, 187.
85,
,
INDEX DES MOTS.
313
ARABE. Parlers modernes, sans indication;
a-,
a-,
66,
'a,
79,
aSo,
a5a.
iogiyo,
class.
bât,
399
1
arabe
classique, clas».
gid, 67, 91, i5i, 169, 170.
a o, ai
n.
à- (démonstratif), 89.
bba, 72.
aku, ia3 n.
bdn, 68, 372.
atâri, 89.
be-, 73.
class. ga'ala,
bede, 19 5.
^^/«,
67.
267, 273.
gà'a, 182.
'agi, 7/1.
bga, 197 n.
gy',
'anwa{y), i5t, 169,
bga, 981.
gôrft,
class. 'an,
ih'j,
i5i, a68.
'anna, a6i.
class.
'aràda, 27a.
dass. 'by,
'oj/«,
85.
>,
bi,
333
bû, bë,b-, 63, 382.
class. bi'ta,
62, 88, i5i. 88.
ciass. 'inna,
86,
72,
(voir en outre sous b-).
lao.
64, 379, 289.
class. 'in,
ha-, 65, 227, 959, 978.
63-64,
bi-,
58, 79, 221.
198,
aa4, 'an-, 67,
19/i,
bih, 87.
har'ûto, 89.
282.
67,
195,
9
1,
habb. hàb\ 65,a8i, 989.
bw-, 73.
hallu, 974.
i-t»d!
a8i.
(bi-^uddi), 59, 64.
997,
a53,
hàga, 65. hâl,
195,
t'ann,
68
93.
n.
979,
65, 94.
hâlâ (hàlan), 65.
65, 66, 79, 352
Ij.atta{y),
/tt»/,
94.
dâr, a8i.
981, 998 (voir en outre
duwén, 273.
Aa//a, 981.
bt-).
dwr, 968.
hâa, 968.
ba, 59
,
60
,
63-64
,
65
,
haddâm, 79, 991.
72
73, 292, 228 n., 324 n.,
ellâ
aSi,
en/fân,
272,
979,
a8o,
kân, 128 n.
erad, 980.
famma, 87.
6âgt, 382.
yi,/j/k, 87,
369.
194,
173,
982.
inkân
,
ka-,
68,
1
2 3 n.
106, 121.
éogô, 194, 171, 194, 969.
88,
68, 373.
{i)bn, t6o-,
bagi, 12 4.
67,
68 n., i53, 178.
/ta/«?,
in3n.
èadd, 64, 281.
bàqi,
n.
hâwala, 65.
cid,6'].
291 n., 399, 3a4, 996,
996,
978,
iw-, 79.
9 2().
194,
979,
20
58, 63-64, 65, 79, 87,
193,
237,
6u, 972.
97/i.
19Û, 99
65,
Ao-,
79
càn, 170, 171,
106,
109.
/itri/,
%', 110.
'wd, 124, 170, 969.
6-,
94.
W/, 94.
brk, 968.
66,
57,
hayya{t), 110.
bqy, 67, 124, 969.
'amma, 57, 67. 'ammâl,
hâdâ, 191.
WW,
219.
bqà, 124. 'a,
hâ^, 89, i53, 974.
bidd, 64, 981.
bo-, bu-,
89.
262, 978.
379,
38a.
ciass.
class. 'asbalia,
igy, 59, 60, 64, 79,
967.
gà'ad, gâ'id, 67, 195, 221
338,
gàiit, 67, 92 1.
998.
199,
93o,
197,
33l,
909, 35o,
3U
,
,
INDEX DES MOTS,
316
amh. ayya-, ^9, 3o4
tê'îfàl-, i32.
138
io3,
'ikôn{e),
të
n.
k'"nn,
n.
1
1
7.
196, 319.
k'"n,
tna /a/, i3o, i34.
i3o.
lë^a/, i32, i34.
'îkôna, 128.
tna la-,
i3i, 177, 202.
të 'alâ,
i3i, 268.
të ga'à,
93.
/-,
74, 197, 275.
*/a (démonstratif), 101.
té gab'â, i3i.
lall-,
101.
tna b-, 93.
amh.
amh.
la-,
ba-, 92.
tê gabba',
amh.
ba-,
6A,
bà-,
i33,
g-ô',
g'aèèâ, i3i, 268.
i3i, i32, 266.
i3i.
258, 275, 283.
har. -le, 74, 274. fo-,
74,
har. -léla, 100.
banno,
bàn{n)a,
gour.
ban,
amh. gammara, 99, 268.
të ba-,
93.
bahla, i43. 6ô,
77,
127
ia6,
99-93,
87,
har. hal{a),
99, 2^0, 276.
tê hallâ, 97,
i56, 177, 935,
hallô,
bu, 93.
137,
198,
iiar. -m(t),
har. -ma, 157, 109, 180.
254, 275.
tê
tna dabbala, i34.
amh. hôna, i32, i33, 135^ n.,
i56, 157, 937.
-m(TO),
127,
har. hâra, i36.
159
98.
n., 101.
933,
{*dàbala) tadâbala, i34.
dalana, i34.
n.
gour. -m, 159, 181.
94, 109, 126,
129,
98
-/ê//o, -lyella,
¥y» 98 amh.
256, 975. hallawa, gb.
n.
bôtû, 92. të
lélaya,
amh.
137, 181.
180.
masâ, i3i. i39
të mangabba',
9o4, 206.
amh.
n.
-n, i33.
tna dalawa, i36.
gour. hôna, i36.
gour. -n, 160.
të dô/e, i34.
amh. hyd, i34.
amh. wa-, 5i, 99, io4-io5, 106, 108, i39, i33,
amh.
dalla, i34.
amh. darrasa, 276.
halàfî, 53.
tna dahru, dahri, i55.
har. hâna, i35, i36.
amh.
dë/a, i3A.
gour. hâra, i36.
amh. -nà,
amh.
d^olla, \^h.
tna hôna, voir Aôwa.
nabara,
910, 936, 976. gour. n[a), io5.
gour. /wïna, i36, 258.
a/t/fo,
198
gour.
ê/(/)a,
101.
n.,
i33
kal'ày, 53.
kama, 71. n.,
n.
1,
n.
amh. anda-, amh.
2 58.
É»/iA;a)â(n),
128
n.,
i33n.
A;3,
2o5, 236, 268, 276.
71, 74,
97,
955,
gour. nab{b)ar{a), li'], 181,
-(an)nâ, 167,
178,237.
207.
ko, 128 n.
tna nabiru, i3o.
nabrà, i3i, 2o3.
tna kôn, 129 n. 3.
të
kôna, 127, 129, i44, 175,
nâhû, io4.
198, 199, 254, 275. tna kôna, 139,
gour. én(n)a, 101.
amh.
tna
amh. nabbar{a), 99, 108 n. i35, 178, 2o3, 2o4,
256, 275.
179-
169
300, 256.
gour. ino, 100, 137.
tna -a//o, 234.
amh. andahôn{a), i33
200, 233,
255, 263.
gour. nano, 100, 187. har. nâr(a),
tna kônd-kônà, 139 n. 3.
amh. naw,
har. (»)n
lôakwoynu, 129, i55, 176,
nawà, io4.
201
n.
i36, 180,
gour. nàra, 100, 137.
amh. annàho, 10 4.
gour. anfa, io4.
199,
liiSinabara, i3o, 175, 176, n.
har. élum, 99.
amh. anda-, i33, 169
198,
300.
gour. {3)dab3l, i34, i36.
amh.
voir -annà.
128,
naj/-,
io4.
voir na-
a 06.
,
INDEX DES MOTS. tûa nayi-u, i3o, i36. nbr,
1-3
qh, 958, 976.
gour. -ia,
317 tna yahaîl-, 93.
tna yâlbôn, 93.
8.
har. nbr, i36.
amh.
amh.
har. ta-,
-nn-, xh'j.
gour. yâl{l)a, 100.
ta-.
io3,
9/10.
amh. yâllàm, 98, 938.
amh. nôra, i35, i36, 179.
gour.
ya6ê(0, i43.
amh. nurvDâl, 179, 180.
gour. -le, 76, 976.
tna yahallû, 97, 955.
tanbil, 53.
amh.
qadâmày, 53.
të t9<M,
gour. qar, 106.
të tu,
amh.
«(a)-,
98,
109-103, 106, 909,
935, 956, 975.
amh. qan-aba, 976.
i58, 9o4,
gour. -M, 109, io5, ail.
amh. sankwâ{n), i33
1
39
gour. t/mna ,101. gour.
j/(m),
10 5.
zo-, 96.
tna
u.
waddaa, 199 i3i, 177, ao3.
tna sanha,
i3o, 177, 900.
a{d), 2 3o n.
2,{a)-,
900, 901.
u. 1, i54,
har. wàla, 99.
amh. zammara, 968.
i3i.
të wd'là,
SON ALI.
EGYPTIEN.
BERBEKIi:.
lia,
,
amh. zând, 958.
ao5.
le san/tâ,
yahôTi(al)
n. 1, 957, 276.
109.
yw, 110.
o/-, 94.
hay, 94, 110.
79, 96.
PERSAN. tô, 66.
i33
11
TABLE DES MATIÈRES. Pig«8.
Préface
v
NOMENCLATUBE
X
Transcription
xi
Abréviations.
—
Signes divers
xiv
Traduction des exemples (ordre des mots).
— Renvois
xv
Liste des ouvrages cités
r* partie.
— Les
xvi
éléments essentiels du système verbal sémitique.
Préambule
i
Chapitre i".
Les thèmes verbaux
Chapitre
ii.
L'accompli et rinaccompli
Chapitre
m.
L'expression
Chapitre
iv.
Les modes personnels en dehors de l'indicatif
Chapitre
v.
La phrase nominale,
du
fait
11'
PARTIE.
du temps
— Le matériel
général
les
du temps
sion verbale
Conclusion. L'étude
8
lO
99 3
formes nominales du verbe et l'expres-
^0
objectif
situé
5it
,
des temps composés.
Préambule
111'
55
Chapitre
i".
Particules du parfait el de l'imparfait
Chapitre
11.
Expression de l'existence et copules d'origine non verbale
Chapitre
m.
\
PARTIE.
—
57
75
erbes d'existence et verbes copules
107
Les formes verbales temporelles.
Préambule
189
momentané
Chapitre i".
Passé
Chapitre
Parfait-présent
11.
1
4
1
48
Chapitre m.
Plus-que-parfait (passé antérieur)
Chapitre
iv.
Passé duratif
Chapitre
v.
Présent-futur. Présent
Chapitre
vi.
Futur
aia
Futur antérieur
aSg
Chapitre vu. IV' PARTIS.
— Notions
...
161
.
ao8
183
accessoires de temps. Futur prochain.
Chapitre i".
Définitions et exemples
966
Chapitre
L'imminence
970
L'intention
977
Chapitre
11.
m.
Tableau résumé.
— Les systèmes verbaux des langues sémitiques
985
Conclusion
996
Index des notions
3o3
Index des mots
3
1
i
m:4
%^
%::
'
i"
^
-H^^ J
.
.»
^* f
>-^:?S-.
«H*
ï*»*'
.
"P
,:'^>,
^^^^^^
rh4:
x^
^^^''^
P|^V,:v:v^4 ^'
-kv,-^*
^.fV^VV.