DANIEL LABÉY
MANUEL DES
PAR.TICULES GR.ECQUES
~~7 J~ ,
PARIS LIBRAIRIE C. KLINCKSIECK 1 l, RUE DE LILLE,
II
19 50
Universidad de Navarra
Servicio de Bibliotecas
AVANT-P1,OPOS Les ({ particules» jouent, on le sait, un rôle considérable dans la phrase grecque, parce qu'elles en commandent le mouvement et le ton: or, c'est dans le mouvement et le ton que consiste l'essentiel du style. Comme l'indique bien M. Labéy, elles suppléent aux signes de ponctuation que le grec classique ne possède pas, au moins à l'origine. Par leur variété, la souplessè de leur emploi, elles permettent, mieux qu'un système graphique de ponctuation, d'indiquer les nuances de la pensée et comme les inflexions m'ême de la voix. Il est probable que la langue populaire ne faisait des particules qu'un médiocre usage. Mais les textes que nous lisons sont des œuvres littéraires, et une bonne connaissance des « particules ) est aussi indispensable à un helléniste que celle des formes ou de leur emploi.
Tous droits de reproduction~ traductÎ
Dans ces dernières années, la thèse du R. P. des Places, puis le gros livre de M. ]. D. Denniston ont fait progresser l'analyse des particules grecques. Mais il fallait encore dégager l'harmonie du système pour le mettre à la portée des étudiants. L'index qui figure à la fin des Extraits d'Aristophane et de Ménandre publiés par MM. Bodin et Mazan n'a certes pas vieilli, -mais, tout savoureux qu'il est, il recueille seulement quelques exemples typiques qui s'observent dans ces Extraits.
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IX
AVANT-PROPOS
AVANT-PROPOS
Il faut donc remercier M. Labéy d'avoir composé ce petit Nlanuel des partimdes grecques. L'entreprise n'allait pas sans risque. Il importait de définir ce qu'il convient d'entendre par « particules », en les distinguant non seulement des subordonnants, mais des adverbes. M. Denniston définit les particules: « des mots exprimant un mode de la pensée, considérée soit en elle-même, soit en relation avec une autre pensée », Le critère adopté par M. Labéy est le suiv~nt : il considère qu'une « particule» doit pouvoir servir de ponctuation forte. Cette définition un peu étroite ne présente pas d'inconvénient, car elle n'a pas empêché l'auteur d'envisager les particules qui, tout en pouvant équivaloir à une ponctuation forte, s'emploient plus s01went pour souligner un mot ou un membre de phrase: ainsi Y' qui infléchit de façons si diverses la ligne de la pensée. Autre difficulté. L'emploi des particules s'observe chez Homère, chez les tragiques et les comiques, chez Hérodote, en prose attique, et, au terme de l'histoire du ( grec ancien », chez Plutarque et ses contemporains. Cet emploi a sensiblement varié. M. Daniel Labéy a sagement agi en se bornant à la prose attique, particulièrement à Platon et aux orateurs. Peut-être regretterait-on à l'occasion de ne pas trouver dans son livre tel exemple d'Aristophane, où le mouvement et le ton se font sentir de façon frappante. Mais, en se limitant, l'auteur a mis en évidence la structure du système à un moment donné de son histoire. Ce parti pris, parfaitement justifié du point de vue théorique, confère au livre une netteté un peu abstraite, dont les lecteurs feront leur profit. On ne trouve
donc pas ici tous les usages des particules, mais leurs rapports sont dessinés avec fermeté, « Intraduisibles, mais non insaisissables », disait SainteBeuve en parlant des particules grecques. Ce petit livre ne propose pas une traduction valable pour tous les cas de chacune des particules grecques: la traduction est affaire de style et chacun les rendra selon les procédés qui lui sembleront les meilleurs, Mais il aide à les ( saisir » et il rendra ainsi, j'en suis persuadé, les meilleurs services à nos étudiants et pour la lecture des textes et pour l'exercice du thème.
VIII
P.
CHANTRAINE.
INTRODUCTION Ce n'est pas sans peine que ce manuel a été réduit au volume qu'il a. Il a fallu le rédiger dans un esprit synthétique. Au lieu d'exposer en détail les nuances de chaque particule, on a cherché les rapports qui les unissent. J'ai voulu être aussi simple que possible. Ce manuel pourra ainsi servir non seulement à l'enseignement supérieur auquel il est naturellement destiné, mais même aux hellénistes des lycées et collèges. Je n'ai pas d'illusion sur les capacités des élèves de première, mais les particules sont un appendice de la syntaxe qu'on peut aborder sans une grande habitude du grec. Certains s'étonneront de la simplicité des règles que je propose. Ils trouveront étranges celles qui concernent les particules composées. Il est peu courant de voir des composants garder leur caractère dans un groupe qui a une unité. Ils craindront que j'aie sacrifié la vérité complexe à la commodité. A vrai dire la simplicité est dans le grec lui-même. Le système des particules est un système écrit, c'est-à-dire figé, dont la logique ne subit pas les déformations du langage. Ce n'est pas sans raison qu'on exige dans les thèmes l'imitation de Plâton et des orateurs. Ceux-ci forment un groupe homogène qui conserve une certaine fixité dans les mots et dans la syntaxe, si bieu que l'analyse des nuances est chez eux plus aisée. Spécialement étudiés, ils ont fourni la totalité des
XII
INTRODUCTION
exemples. Les usages poétiques sans être différents sont bien plus imprécis. Le choix des particules pourra sembler arbitraire. J'ai beaucoup hésité avant de rejeter o5't"(!jÇ", 0:0 ou o:u'dxoc. On les trouve bien employés comme particules, mais si rarement qu'il vaut mieux les considérer comme adverbes. Que l'ordre alphabétique, enfin, ne fasse pas illusion. Ce manuel n'est pas un lexique. Il est indispensable d'avoir lu la première partie avant d'aborder la seconde. Pour mettre de l'ordre dans ce travail, j'ai dû employer une terminologie simple; mais il faut la connaître. Il est, en outre, indispensable que l'étude des particules simples précède celle des composées. M. Chantraine a eu la complaisance de lire ce travail en manuscrit. Je ne saurais trop le remercier cie son aide. Le '. P. des Places l'a également lu. Je dois beaucoup à ses observations, mais plus encore à sa thèse sur Quelques particules de liaison chez Platon, à laquelle j'ai fait de nombreux emprunts. Je remercie M. H. Berthaut de ses conseils et de sa sympathie.
BIBLIOGRAPHIE Ces ouvrages sont les plus riches d'exemples ou les plus suggestifs. BODIN-MAzüN. Extraits d'AristoPhane (Paris, Hachette, "902), à la fin desquels on trouvera un index des particules; DENNISTüN (J. D.). The Creeh Particles (1934). Ouvrage conçu sur un plan tout différent de celui de ce manuel. L'auteur y considère les particules dans leur détail, de l'intérieur, tandis qu'on les a étudiées ici dans leurs rapports, de l'extérieur. KÜHNER (R). Ausführliche Grammatik der griechischen Sprache, revue par B. GERTH (1904). Beaucoup de détails intéressants .. PLACES (E. DES). Étude sur quelques particules de liaison chez Platon (1929). Les particules oOv, &po:, 't"oivuv, ainsi que leurs com~ posés, y sont analysées avec une grande finesse. Une bibliographie exhaustive des ouvrages parus sur le sujet avant "934 est donnée par Denniston. Aucun ouvrage spécial, à ma connaissance, n'a paru depuis. Le ]erfanvier I949.
N. B. - On n'a généralement reproduit en grec que la phrase qui contient la particttle. La phrase qui précède a été seulement traduite et Placée entre crochets. Quand on la trouve entre parenthèses, cela signifie qu'eUe a été résumée ou commentée.
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE PREMIER
" DÉFINITION DES PAR.TICULES DE LIAISON 1. - La parole n'est pas uniforme et monotone. Outre l'accentuation propre au mot, il y a une accentuation 'de la phrase. Celle-ci est modulée de façon que le ton même avertisse l'auditeur de sa linou de son commencement. La confusion est impossible. Mais dans l'écriture comment s'y reconnaître? Sans coupures lisibles entre les phrases, plus d'un passage devi,nt ambigu ou obscur. Toute langue littéraire est donc obligée de créer un système qui traduise les intonations de la voix. On peut convenir d'un système de signes qui, comme les notes d'une partition de musique, donne le ton qu'il convient d'adopter. C'est le système moderne avec ses points, ses' virgules, ses guillemets. On peuf aussi convenir de petits _mots, de « particules» qui, judicieusement placées, avertissent le lecteur du commencement ou de l'articulation des idées. C'est le système grec.
2. - Diverses acceptions du mot « particule ». Jusque vers le milieu du XIX e siècle, on a pris le mot particule dans son sens étymologique. On désignait sous ce nom tous les petits mots invariables,. quels qu'ils fussent. On voit le trouble apporté par un tel usage. Peu à peu, le terme s'est précisé. Les subordonnants furent
,
2
DÉFINITION DES PARTICULES DE LIAISON
DÉFINITION DES PARTICULES DE LIAISON
De nos 'ours ou a de plus en plus écartés puis les adverbes, ],,' f i s de ' 'de' nommer particules les seules « par ICU; , tend ance. a liaison ».
3 , _ Ponctuation forte et ponctuation fai ble,d' ' deux Il importe d'abord de remarquer que uous Istmguons , le sortes de ponctuation: ' t ' la rigueur les deux-pomts et la forte, comme l e pmn , a . • compoint et virgule, qui sépare des phrases, des groupes , piets de pensée ; , 1 irgule, qui sépare des mots oU ( es la faible, comme 1a V propositions.
4 -
. c'est-à-dire temr la Elle doit pouvoir être ponctuatwn 01 e, articules 'un pIDint' A la vérité, un grand nombre de p d 1 pace '. , f' bl Mais alors per'1 t être ponctuatwn a1 e. ". peuvent ega emen , '1 d .ent difficile de les dlsdues dans le corps de la phrase, 1 eVI tinguer des adverbes. . ipe des ; eront donc par pnnc , Les exemples propose~ ~ 'me si ' exceptionnellement, exemples de ponctuation or e! me ;" l'emploi comme faible était le plusfrequent. 'complète La 'particule doit pouvdoir It'ntrodudlre l:n~:r:~::~ison d'un~ 'd' mdépen an e ou e composee une d' Qu'on n'en conclue pourprincipale et de ses subor on~ees", e principale. La partitant as qu'elle introdUIt touJours un . fort bien P d 'b t de la phrase et celle-Cl peut , , cule se place au e u d ' E ce cas le mot meme , par une subor onnee. i l , commencer' .' t "strictement parler etre .' d't la prmClpale ne peu, a '" 1 qUI mtro UI . 1 S' l' voulait voir une partlcu e considéré comme partlcu e. : on 1 après et il faudrait en , " t duisant la pnnclpa e , dans m ro .', ' Or l'une peut . d " qui l'introduit apres, XC01te:p. 1 VOIT une ans 0 fJ-W'; être ponctuation forte, l'autre ne le peut pas.
.
Critère de la particule.
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3
Particules et subordonnants.
Bien que parfois voisins des particules, les subordonnants s'en distinguent par un sens plus nettement affinné. r,;p indique ·une d,irection causale, O'rI l'impose. Les particules employées comme ponctuation forte introduisent des phrases, c'est-à-dire des idées complètes qui se suffisent à elles-mêmes. Les subordonnants introduisent des subordonnées, c'est-à-dire des tronçons de phrase, des idées qui n'ont pas d'existence propre et dépendent d'une principale. Les subordonnants ne sont jamais postposés au premier mot de la phrase, les particules le sont toujours, à l'exception de a:n,;, ,h., .~ et Mais on peut dire que la position de la première et des deux dernières est un ,reste de leur emploi adverbial. Pour la seconde, il semble qu'elle ait une proche parenté avec le subordonnant d. Il est sans doute préférable de suivre la tradition en ne classant ni hd ni 0VJ"Cê parmi les particules, luême si, dans les
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cas éxtrêmes, leur sens ne diffère
6. -
g~ère
de ceux de yd.p ou de 06'11.
Particules et adverbes.
Le français distingue soigneusement les coordo;'nants des adverbes. Le grec, au contraire, les confond. Ses particules de liaison, c'est-à-dire ses coordonnants, sont souvent chargées d'une nuance adverbiale. "Ap? en est un bel exemple. C'est surtout quand elles sont ponct~,ation faible que les particules se confondent avec les adverbes. Dans une telle position, il est ,en effet, difficile de distinguer un 8+, d'un aO«x •. Cette difficulté a rendu nécessaire l'établissement du critère de ponctuation forte.
7. - Particules et langue écrite. Comme on l'a déjà fait remarquer, les particules appar-
4
DÉFINITION DES PARTICULES DE LIAISON
t'
ent à la langue écrite. Elles expriment des intonations voix Indispensables dans les écrits où lenr absence : da.. 't l' d'sordre elles disparaissent dans la langue parpraunai e e , t' _ . lée. Cela expliqne qu'op. omette les particu;es en cer ~ms c~s . Q d l'enchaînement des phrases est d une clarte abso ue, e :~nn'arrive pratiquement que dans le dialogue, snrtout cquand q la repnse . est de']' à signalée par tf'~, f"l'.b ou des mots
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semblables. émotion à produire, de Quand l'autenr use, en vue d'une la simplicité du langage quotidien. •
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8. - Ayant défini les mots considérés comme particules, il importe de les classer. La classification adoptée par J. D. Denniston 1 semble, à quelques détails près, satisfaire un esprit moderne. Elle distingue : les 2. les 3. les 4. les 1.
juxtapositives, adversatives, explicatives, conclnsives.
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CLASSIFICATION DES PARTICULES
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CHAPITRE II
1
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(edit.
J. Sykutris).
.
9. --; 1. ]uxtapositives. Elles sont le mode élémentaire de coordination des idées. On n'expdme entre elles aucun rapport logique. On les juxtapose simplement. Quand on demande à un jenne garçon de raconter une histoire, il y a des chances pour qu'il scande son récit de « et puis ... et puis ... )) répétés . « Et pnis )) est une particule juxtapositive que nous qualifierons plus exactement de copulative. Cela pour la distinguer de ces antres juxtapositives que sont les intensives. Il arrive, en effet, que, dans une démons-tration où l'on prend à coeur la défense de sa thèse, on scande l'avance de l'argumentation par des « bien sûr », « évidemment )), chacun de ces adverbes introduisant un argument nouveau. I. Denniston dit (The Greek Pa1'ticles) additional, adversative, confirmative, inferential, qui sont, du reste, aussi clairs,. quoique moins -familiers, à
des oreilles françaises.
CLASSIFICATION DES PARTICULES
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CLASSIFICATION DES PARTICULES
Nous saisissons là un autre type élémentaire de juxtaposition : l'affirmation pure et simple de ce qu'on soutient. La copulative « et » lie plutôt les phrases d'un récit, l'intensive ({ bien sûr » celles d'un raisonneluent. 10. _ 2. Adversatives. Elles marquent un retournement de la pensée, un changement de direction. La plus courante, « mais », ne s'emploie que lorsqu'une des deux pensées articulées est négative, sinon dans son apparence grammaticale, du moins dans sa structure profonde. Prenons un exemple: il est venu (un ami), mais je n'étais pas là
nous semble régulier (= il espérait que/étais là, mais je n'y étais pas). La touruure suivante ne l'est pas moins: il est venu (un voleur), mais j'étais là
(= il espérait que je n'étais pas là, mais j'y étais).' De ces adversatives fo~tes, il faut distinguer les adversatives faibles, que noUS appellerons plutôt restrictives. Le type en est « cependant ». L'une des phrases articulées' n'est pas forcément négative. Deux vérités de tendance contraire y sont représentées. pourtant les deux catégoriés d'adversatives ne sont pas nettement tranchées. Insensiblement, on Pil sse de l'une à l'autre. 11 .._ 3. Explicatives. Elles développent une pensée qui manque de clarté, fondent une opinion par la preuve qu'on en apporte. Elles expliquent, commentent oU prouvent. Sont en français de ce type « car » et « en, effet », 12. _ 4. Conclusives. Les explicatives éclaircissent la pensée qui précède. Les conclusives la considèrent comme établie et se fondent sur elle pOUT amener une conclusion ou un argument nouveau. Type en français « donc »,
7
*** Mais ;ien n~ prouve que cette classification acceptable pour un esprIt OCCIdental moderne l'ait été pour un Grec. d'avant notre ère, et, en effet, quand. on considère le système grec, on ne peut le fai:e, coïncider avec le nôtre. Cela n'étonnera pas qUI veut consld~rer le temps ct l'espace qui les séparent. De plus, ce qui, dans nos langues, tient lieu de particules n'y a qu'une importance de second ordre. Dans le grec écrit, au contraIre, cette Importance est capitale. Les particules y fonnent un vaste système aux ramifications multiples. Il vaut sans ~o~te mieux le conserver que le rompre pour en répartlr les debrIs dans les cadres de notre classification moderne.
Répartition des particules suivant des modes de pensée plus proprement grecs 13. - Il s.em!)le que les particules grecques puissent se ranger dans une des cinq classes suivantes: Intensive. ]uxtapositive. 3. Continuative consécutive. 4. Explicative. 5. Adversative.
1.
2.
14.
1.
INTENSIVES
Les intensives, qui, nous l'avons Vil, sont un mode élémentaire de liaison, prennent cn grec une telle extension que le groupe se morcelle. Dans le dialogue, toutes sont sûsceptibles d~ revêtir la nuance intensive que nous connaissons' (type : bMn sûr), et il est difficile de les distinguer. Mais dans le dis-
CLASSIFICATION DES PARTICULES
CLASSIFICATION -DES PARTICULES
cours continu apparaissent deux grandes catégories et une catégorie subsidiaire: A. Les intensives restrictives. B. Les intensives contin~latives, C. Les intensives interrogatives.
intensives ou restrictives. Dans le discours continu, du moins comme ponctuation forte, elles sont restrictives.
8
b) Intensives continuatives. Elles son~ intensives dans le dialogue, continuatives dans le discours. C'est simplement pour la commodité qu'on a voulu donner un qualificatif à chaque usage. A la vérité, il s'agit d'un seul et unique emploi, mais placé sur des plans différents. Si l'on ne craignait de pousser trop loin la subdivision, on distinguerait dans cette catégorie les intensives continuatives ·des intensives progressives. Les ·continuatives marqueraient la continuation d'yn récit, les progressives le progrès d'un raisonnement La différence n'est pa's si grande qu'on ne ,puisse la sacrifier à la clarté de la classification. Dans l'analyse des particules, les deux nuances seront qualifiées de continuatives. On se contentera, quand il le faudra, de préciser la nuance progressive.
15. - A. Intensives restrictives. Tous ceux qui ont traité des particules ont remarquéque les intensives ne se distinguaient pas des restrictives., Mettre en lumière un objet, lui donner une intensité particulière, c'est aussi le séparer des autres, lui donner plus ou moins. On peut « restreindre » en ajoutant aussi bien qu'en ôtant. Y' est le type de ces particules. 16. - B. Intensives continuatives. Nous avons vu plus haut qu'une des façons élémentaires de faire progresser un récit et surtout l}ll raisonnement, consistait à affif1ller son opinion par une intensive. v.év est le type de ces particules.
19. - Dressons un tableau général des intensives simples, en remarquant que le sens de 1'-.", diffère suivànt qu'il est seul (= l'-~v) ou en composition, c'est-à-dire accompagné d'autres particules (= -l'-'~,).
17. - C. Intensives interrogatives. Elles forment une classe moins importante et qui se confond parfois avec les deux précédentes. . A l'origine, l'intensive française « sans doute » ma~quaIt une affirmation (= sans aucun doute). De nos jours, elle mtroduit une interrogation. « Sans doute viendrez-vous ce soir? » Par une évolution semblable, l'intensive ~ du grec a vu s'étendre ses 'emplois interrogatifs.
*** 18. - Cette classification des intensives appelle d'importantes remarques: a) Intensives restrictives. Ces particules sont dans le dialogue
9
INTENSIVES
RestrictÎves
Continuatiyes
Interrogatives
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ct.po:
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(=.~
+ apa)
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1
l'-,~,
N. B. -
Irare)
-
r) ~'" a une intensité très particulière .. Nous l'étudierons à part. 2) Tot est peu employé en prose.
CLASSIFICATION DES PARTICULES
II
CLASSIFICATION DES PARTICULES
ro
2.
20.
J UXTAPOSITIVES
Dans cette classe se range la copule 'l.ai, dont on ne peut dire si, dans un esprit grec, elle est. assimilée à. une particule ou produit une liaison si intime qu'elle en rend l'emploi inutile. M est la iuxtapositive au sens propre. Toutes deux marquent sans nuance logique ni émotive que ce qui suit est lié à ce qui précède. 21.
3.
CONTINUATIVÈS CONSÉCUTIVES 1
Le grec ne possède pas de particules qui marquent proprement la conclusion. Il ne distingue pas cc après cela » de .« donc ». Le sophisme « l'ost hoc, ergo propter hoc)) est élevé par lui à la hauteur de règle de syntaxe. C'est un fait assez commun et nous-mêmes employons trop souvent cc alors )) dans l'un et l'autre sens. 00\1, dplX
l
EleOC,
22.
pourront, quoique aveC des ensuite, cela étant, donc »,
ËTIËtLIX, 1:O[VU\I
nuances diverses, signifier
cc
4. EXPLICATIVES
-Les, continuatives consécutives, considérant comme établie l'idée qui précède, prennent appui sur elle et passent à ce qui suit. Les explicatives, au contraire; la considèrent comme douteuse et en donnent une justification. Il n'y a qu'une légère différence entre l'explication qu'on donne et l'opinion qu;on exprime. Donner son explication, c'est donner son opinion. Les nuances de l'explicative rd? 1. On remarquera que, dans l'analyse des mots de liaison du français, on a usé du terme de conclusives, car cette langue distingue bien « après cela)) de « don~ )), P011r-lc'grec qui les confond, on a préféré le qualificatif plus
vague Cie consécutif,
vont donc, sans discontinuité, s'échelonner d'une nuance voisine de nos suhordonnants causals à une nuance intraduisible . impliquant seuleme~t la conviction logiquement fondée d~ celui qui l'exprime, voire même l'affirmation pure et simple. 23.
5.
ADVERSATIVE
L'aire de l'adversative grecqu~ est le plus souvent recou« mais )). Il semble pourtant que a~J:a aille plus lom que « mais)) dans la direction des restrictIves.
;er~e par celle du français
COLLOCATIONS n'INTENSIVES
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du sens de leurs composants. n· est utile pourtant de faire quelques remarques sur les collocations où entrent .des intensives: 1. Une particule composée d'une intensive restrictive et d'une intensive continuative a trois possibilités i
CHAPITRE III
a) Intensive dans le dialogué. b) Continuative dans le discours. c) Restrictive dans chacun des deux.
LES PARTICULES COMPOSÉES 24 _ Les particules composées so;'t les plus fréquentes. Le g~ec les préfère sans doute aux particule\ slmple\fe:r~: u'elles ont plus de volume et qu'elles sont p us capa arti;endre la délicatesse de certaines nuances. Quelques Pd cules comme !J:~'1. p.ÉI,! ou '(é ne sont employées seules que ans des cas déterminés. b" u Les composants peuvent êtr~ réunis par cam ~n~~son 0 par collocation 1 : , . hand deux particules, quoique reumes: gardentzzc Qua cune leur sens propre, on peut d'1re qu ,11 Y a co oca. tion. d Quand dans l'esprit elles se fondent pour pren re un sens global différent de celui de chacun des composants,
il y a combinaison. , l ' . amme La particule \J.Év't'ot ne s emp Ole nI C '!Dt ; elle a une valeur propre. 25.
,
.
-fJ-éV Dl
comme
r
Ainsi sont : p.Év '(E,· re p;~v et aussi, puisque &),JA est une espèce d'intensive neutre (voyez plus bas, nO 4), &ÀÀ& l':~, ... ré ... ,
&ÀÀà
2. Deux particules nuance. l'Ù,o, Y' (restrictive
de même valeur renforcent leur
+ resti-ictive).
3. K", ne s'accommode guère des restrictives. Il marque un rapprochement; elles marquent une séparation. " pAnot est restrictif, mais xcd p.Én:Jt continuatij, de même lE et x«{,,'" jS; p:~v et XCtl p.·~v. 4. 'An~ a des emplois très voisins de l'intensif, et, dans ses collocations avec les intensives, on peut le considérer comme une intensive neutre qui prend le ton de l'autre (voyez la R. 3 sous &ÀÀ"). 5. n est bien évident que, si une particule réunit par collocation une intensive et une non-intensive, la première apporte sa nuance propre :
COLLOCATION ET INTENSIVES
p.sv
00'1
YOûv (Y'
Le sens des collocations résulte simplement de l'addition mais son sens est clair et il a l'avantage l D'abord le mot choque u~ peu, . d'a~oir été déjà employé par J. D. Denmston.
fJ-àv ô~ '," yE .....
26. -
continua tif.
+ 00'1 restrictif.
Dressons un tableau des collocatîons d'intensives,
COLLOCATIONS n'INTENSIVES
4
.,.
é nous exclurons la classe subsldIalre d'où, pour -p1us d e clart des interrogatives. J
.
Processus de pensée différents en grec et dans les langues modernes
INTENSIVES
Restrictives
Restrictivcs~ Con tinua ti ves
Cop.tinuatives
{LEv
xeù [J,Èv o~ iJ-EV't"OI
yé
XCÙ fJ-EV'tOI X();t
?t.ÀÀ~ P.E\''tO\
"-ni}.
xcd,
p.~v p.~v
"-ni}.
&;ÀÀoc p..Èv o·~
p.ÈIJ
, QUII
p.~v 'to{VUIJ
.
p.:~v
.. ,
ré
rlÀÀà p.1jv ... jé .
'(01)\1
ys.
Y' p.~'
p.b o·~
.. , Y'
27. - Toutes les difficultés semblent à peu près résolues, sauf une, filais considérable. On admet généralement que des pensées identiques exprimées en des langues différentes doivent être unies par une même liaison logique. Il n'en est rien. Traduisons un passage de Platon (Phédon 89 b) : « Je vais vous raconter cette histoire: je me trouvais donc à sa ·droite près du lit." » En aucun cas le greè ne supporterait OGV, traduction la plus proche de notre « donc )). l'tip est à cet endroit nécessaire. Le français use sans vergogne des adversatives. Il dira, par exemple: « Tout le monde se mêle de discuter, mais les uns le font avec passion, les autres avec méthode. ) La nuance de la phrase qui s'introduit par « mais)) peut difficilement être considérée comme adversative. Le grec, en pareil cas, emploiera plus justement 00, (voyez les premiers mots de la Rhétorique . d'Aristote). Ce n'est donc pas Un paradoxe de soutenir qu'entre des idées semblables les liaisons logiques peuvent différer d'une langue à l'autre. Plus d'une règle serait à découvrir dans ce domaine encore peu exploré. Sachons nous contenter de cette indication générale. A la prédilection du français pour son adversative correspond celle du grec pour son explicative .
SECONDE PARTIE
•
CHAPITRE IV
LES PARTICULES SIMPLES 1
'AÀÀâ 28. - Cette particule n'offre guère de difficultés, car elle recouvre à peu près les nuances du « mais)) français. Elle arti~ cule deux phrases, dont l'une est négative, dIi moins dans l'inconscient. Elle implique dans la seconde un retour de la pensée, une contradiction, une incompatibilité qui restreint la portée de la première ou la réduit à rien, Nous diviserons les emplois de &ÀM. en deux groupes: 29. mées
A. Les deux phrases (les deux membres) sont expri-
PI., Rép. 348 a : J'ai entendu, dit-il, mais je ne suis pas convaincu. "Hxout11:, ~
Chacun des deux membres peut, dans le dialogue, être prononcé par un interlocuteur différent. Pl., Garg. 473 b : - ..... Veux-tu aussi réfuter cela? - Mais la seconde réfutation est plus difficile encore que la première. - : .... Bo6),él y.al 't"OÜ'iO &'MyJ.l:w; vou X,O:ÀE7thl'n:pov Ê:cr'C'lV €çEÀÉ~(~O:t.
'A)J,"~"n 'roi:h' h.E{-
(Remarquons que la négation est contenue dans XO:ÀE'Tr;w't'êpO\l.)
. PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
20
30. _ B. Le sécond membre est seul exprimé. Daus le discours continu, la particule adversative peut parfois articuler des pensées dout l'opposition parait lâche, la véritable .opposition restant inexprimée. Devant l'incompré'hension générale, un individu pourra s'écrier: « Je dis la vérité \ mais on ne veut reconnaître mon mérite. » Le second membre n'est pas, à première vue, en opposition avec le premier, comme le st;rait, par exemple: , « ... 1 mais il faut prendre garde que je ne l~ dis pas entière. » Inconsciemment, parallèlement au premier membre, le sujet a pensé: « On devrait reconnaltre mon mérite (puisque je dis la vérité) », et le second s'articule avec cette dernière pensée .qui n'est pas exprimée. Pratiquement, il est difficile de dire quand la première est vraiment sous-entendue, et cela est de peu de conséquence, le français « mais » recouvrant presque toujours lùÀr.1.. ~
31. _ Un autre genre de perturbation se produit dans le dialogue. Le premier membre n'est même plus commenté, il est sous-entendu. 'An& implique \lne sorte de négation de ce qui précède .. Son apparition à elle seule marque qu'on oppose, qu'on restreint, qu'on conteste (mais il Y a un mais, disonsnous en français) . . Dans un dialogue où le débit est rapide, les pensées coupées ou reprises, il va signifier que les paroles prononcées par l'interlocuteur sont contredites, qu'on les trouve inexplicables, saugrenues, inutiles. Pl., Proto 357 b : - [Ne te semble-t-il pas que ce soit une espèce de mensuration?] _ Mais c'est évident. _ 'A.n' &v&yx~ (inutile de poser une teUe question).
21
PI., Proto 340 e : Socrate. - [Je s u i ' ,,' grave le mal que je veux guér~r ~J etrange medeclll, j'ag- , Protagoras. -
'A)'),'
~ais c'est ce que tu fais.
Socrate a parl' que Protagoras ne' goûte pas 'A)) ,e s~r u~ ton ironique l'ironie,) , •• a ~ mutIle de faire de fi "ëJ:Et. ( OU1:ûlÇ
32, - 'An& n'exprime pas t · . nuance négative dont' oUJours une contradiction, La , nous avons parlé au § 28 t' ment impliquer que ar1 d ,peu sImplepasse à un sUJ'et nouv:a er avantage serait inutile, qu'on u,
Pl" Charm . I55 a ,. - [Il' aUI!e la philosophie - C'est un hé t d ...... appelle ce 'jeune h~~~e votre anc~tre Solon.] Mais , . \ , " e e montre-mOI ses talents.
t:
AAÀa, 'n oux
un,!oo1: "1:0',1 , VêLJ.V(X'I , ~ ~l~O:Ç IJ.Ot
X"'~ l,.../V,. t'_~ ' ".f\.ç",." .... ~ oc-upO;
33, - A ce mOlhent, la particule est b' nuance d'opposition 0 Ien près de perdre sa . . n peut souvent la tr d ' par f aIt , », ( eh bien ». Elle se" conf on d d e plus en plua Uire l ' « au Sives. On en arrive à &À),cI. d't . S avec es Inten. " l exhortaM ou exclamatif. PL,. Corg, 449 c : [Personne n' t b ' en moins de mots que e.s capa le de dIre plus de chose mol. - ..... C'est ce dont j' al' b ' fals-moi , lent ] eso1l1; admirer ton ta-
Ainsi ferai-je .... .
-
' A),Àà nOl·f,crw .... .
R. 1. - 'A)J,x « exhortatif » (( l . phon- au début d'un disco 'd,_exc amatIf
» est utilisé par Xénol'usage de Platon et des o:arts,. u,;e proclamation, A cette place ., eurs reclame SOI't " t ' 'YlXp, SOI une combin arson ou entre 'Yœp. Cf. § 42.
~. ~. - Souvent en grec on r' d ' obJectIon déjà introduite par (iÀXcf~~on par (ÛÀIX a une première 1
Lysias 24 , 25 .. [Pourquol.m ,accuserait-on ,)) Mais, dira-t-on,
, ,
!
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
zz
. us les Trente j"ai persécuté- beaucoup venu au pOUVOH 80 " Ch 1 . 1 de mes concitoyens? Mais j'étais en exil a a ~lS . ~ 'A))' 8'n bd 'twv
,,
1
1
~
hO('~Ga ïtoÀÀoùc; 'tW'i TIOf-\'t"Cll'/j
''\"\ /
c/'AI\CL ...
h,' , OU'iocP.e.t xo:."I.W~ T uvov et;: Xo:.Àx{Oa; ..•• ·
~'JO;
"Plct.y.OV'tCt: ."(EV0I"-=',
€
cp
1
•
d de considérer &ÀÀd dans ses collocations
~ tIl se,svtesco:::ee une intensive neutre qui prend le ton de es ~n en ,
R. 13.
avec l'autre:
&ÀÀ!i, P.lV'tOl
iùH - iûÀ?t
P:0' p:~v
...
ré
restrictive ' continuative restrictive ou continuative interrogative.
it.ÀÀ' ~
. d't" Ile voyez &,).1/1. .•• N, B. _ pour ci),),O: après une con 1 IOnne ,
'(é,
§ 90.
"Apex 34 _ C'est une ancienne particule temporelle m~r~uant . . On la trouvera en prose dans des emplOIS a mlla succeSSlOll. . , ., - 1 du continuatif et du consecut,! : « a ors )l. emin ch d' . '[Te crois-tu capable . Pl., Crat. 425 b . . de faire des Istmctions? Moi, pas.] _ Oh ! alors, moi non plus. _
IIoÀÀov
apa: osw
fréquent dans le dialogue): . d (Il Y a une croyance fausse et une vraIe, Pl., Corg·454 .: . fausse et une vraie? - Non.) . . Mais y a-t-Il une SCIence _ Alors science et croyance sont dIstInctes. t:J.~),0'J &p'
teur. On ne cherche pas à l'écra~er sous un argument, mais à l'attirer, à le persuader. Il faut adoucir la conclusion par ({ n'est-il pas vrai »? "Ap> marque la surprise de la découverte et, dans ses nombreux emplois adverbiaux, cette nuance domine. Elle explique : ~l, [J:rl &po: ({ à moins que par hasard », d (ifo:v) &p'l. C( si par hasard ». La conditionnelle, surgie brusquement de la pensée, surprend par son caractère inattendu. . (( Mais souvent ce qu'on découvre par un effort· de la pensée {{ peut être considéré comme préexistant à la découverte qu'on (( en fait. Les Grecs se reportent volontiers à cet état antérieur « et, au lieu de dire par exemple: je le vois, tu es un sot, ils « disent: tu étais un sot, je le vois maintenant. Ils emploient l'im({ parfait où nous mettons le présent. » Aristophane, Ass. 764 : wç àVÔ'~TOÇ ~0'6' &po:. (Bodin et Mazan, Extraits d'Aristophane, p. 340.) Cet emploi est assez répandu dans Platon.
'Apex 36. - Cette contraction de 'Ii "pa est employée quand on ignore si la réponse sera «( oui » qu ({ non )J.
i·((ü"{E.
35. _ Parfois son sens est plus nettement consécutif (très
_
23
œ;:; C;"n ou -ro:u-côv Sa-'nV.
. . tant de 00'1 Elle marque Cette partic~le se dlst,mgue pour aroles de l'iIiterlocuque la conclusIOn est tIree des propres P
Pl., Ban. 2I2 e : Allez-vous rire de moi sous prétexte que je suis ivre? -~Apo: x.<X'tIX"{ÙJ.O'E0'6É (J.ou 0)Ç' (J.E6ûOHOÇ'i
(Alcibiade a un peu bu. Il n'ose espérer une réponse négative et en redoute une positive.) 37. - 'Ap' où est bien plus fréquent, il laisse attendre une réponse positive (nonne). Lysias 26, I3 : Ne pensez-vous pa.s qu'ils seront affectés et
P A1UICULES
PARTICULES SIMPLES
SIMPLE~
qu'ils S'tiTI prendront à vous lor,sq~'ils ~v?queron~ ces temps où beaucoup d'entre eux etaient Jetes en pnson? . " ' 0 rJ.~ Y.C(("~, 'Ap' oùx orecre~ au'to'J<; l.rJ.),E7tW<; ,u((X)'.wrêIJ ufLa;ç 7tfl.V"CulV '~y1IO;:EO'ao::r., S'tll\l ~(ÉVlùV'rO:t &v €:xE.(vo~ç 't"or; zpovOtç, kil Ote; 1
Ilh(ouç , ~ c(U1ù)~
" no,) ),Ot
'<:1 ê~; 1:0 osalJ..w't·~plOV
25
principales en partant de celle qui paraît la plus logique, la plus mtellectuelle. Il va sans dire que cet ordre est choisi pour sa commodité et qu'il ne représente pas l'évolution historique de yap. '.
, ''ID !X!''f) j \/'to., ••• •,
, Ap" V~ (num) attendant une réponse négative est assez rare.
Platon, dans ce sens, emploie ordinairement jJ.iJw. N,-B. _ Pour rendre « est-ce qtH; .. , ou bien ... n, on peut trouver ~po: '" ~ à la place de -rr6',;;'SPDV (TI61'Ep~) ~. d'
40. ~ ID La particule a d'abord un sens causal fort. On la traduira par « car », « parce que», « puisque )), etè ... PI., Rép. 334 d : Il arrivera donc que pour b~aucoup il sera Juste de nuire à leurs amis, puisqu'ils ont des méchants pour amis. IIo)J,oYç; «p'X ~u[J,6'~Q'Etat . ,_, ,C[X17.l0V Etvo:t 1:0Ùc;; [Lb cpO,ouç; ~Àin"t'êt'l· ~cv'i/pol l'àp cdi't'otç Elow .....
38. _ S'emploie dans le dialogue assez familier pour changer brusquement de sujet. Pl., Phèdr. 230 a. (Socrate poursuit son raisonnement) : [Peu~ être suis -je un animal plus paisible dont la nature partIcipe à je ne sais quelle vie divine,] Eh! mais à propos, n'est ce pas l'arbre, camarade, vers lequel tu nous menais? 'A1:J.?, ~ É'taYps, [-le"t'o:~ù 'tWV V,yw'l o..p' où 'tacE i1v 1:0 oivop~\j È~'
om:p '~yeç 7UÛ Î.C; i
Il marque un peu de brusquerie. PI., Proto 335 d : J'ai toujours admiré ton amour de la science. En ce moment je t'en félicite et t'en aime davantage ..... ..... , chl \ù'J Ëywye GOU 'Çl)v cpl),oQ'0f\O:v &yO:[-lCi:t} &'t'~p Y.o:( vS~ Èno:tvw y.o:'l·-rrùw .....
. 41. - 2 0 Ce sens causal peut être émoussé. La particule mtroduit. moins une cause qu'une explication (quelque chose comme « en effet "). Lysias' 12, 19 :. [Ces gens montrèrent ce qu'ils valaient], la femme avaIt des pendants d'or Melobias les lui arracha des oreilles. " 1:'î;ç yàp IIo)"qJ.ct.pxou yUV::HXOC; ZpuQ"Oüc; D,(y','~oix; ... IV1'1/),6'rWV wt'wv èçe{Àeio. ,
t)wç €:x
. 42. - 3~ Le grec fait un large emploi de la nuance d'explicahon. Cel;'1 qUI entreprend de parler a l'intention d'exposer s,on OP11110:', de s: livrer, de s'expliquer. Aussi est-ce y"p que' Ion emplOIe au debut d'un discours, d'un exposé . Isoer. ID, 39 : Je veux m'étendre sur les événements qui arrivèrent ultérieurement.
Après la descente de Thésée aux enfers .....
récp 39. - La particule y"p donne toujours un éclaircissement, une explication. Elle possède une grande variété de nuances qui découlent les unes des autres. Nous déterminerons les
..... ~OÛ),Q[Lilt XO:~ ",epl 'TWV èX0(J.evwv OtùOûv. Më't"à yàp 't.~" ®"'lO,~WC; Elç "Atoou y.17.vi617.G(v .....
43. - 4° Mais il y a un lien fort étroit ,entre l'explication qu'on donne et l'opinion qu'·on exprime. On passe f~cilement
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
26
de l'une à l'autre. l'ci? n'introduira plus un motif ou une cause, ni même un commentaire ,ou une explication, il affirmera une forte conviction (mais une conviction logiquement fondée, ce qui explique le choix de Y"P plutôt que d'une intensive). (Il arrive aussi que, dans une argumentation rapide, jaillisse du subconscient une preuve àî'appui de ce qu'on vient de dire. NIais la liaison intime des idées est si ténue ou si confuse que le conscient, n'ayant le temps d'en rendre compte, passe outre.) Pl., Rép. 338 d : [Tu ne veux pas dire que si poulydamas, le lutteur au pancrace, est plus fort que nous, et qu'il lui soit avantageux pour soutenir ses forces dé manger du bœuf, le même régime soit pour hous, qui lui sommes inférieurs, avantageux et juste?] _ Tu me dégoûtes, Socrate, tu prends les choses de manière à dénaturer complètement ma définition. _ B?Û\UpDÇ; '(rip Et, ~9TI' II I.{~Xp:X1E:; y.lZl 'tcàr1'l uTIoÎ,afJ.JJd'JêtC;;
fi è),v
Y.Cl:XOU?y~C"Clti;
1'_.:I.)\lO"'t"O:
Pl.,
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è!JTo"CooC(Y,s ,
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Il,lZe',,·.,, r• "':>
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Ai),'nov
bn-
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a entraîné:
.. du yr:J.p, ' dit « anticiPé », On lui a donné ce Peut-être nom a est- ce là l' ongme
phrase e~p~fqeU~~eli~fthrdase explicative, qu'il introduit précède la . , u reste, peu frequent. Pl. , Gorg 449 d . D's " or t". ," 1 -mo~,. "pmsque tu' pI;'étends posséder l'art a OIre ... , a quel obJet se rapporte-t-il?
'
•
ZlV(%( ...
~ P'~-
R. 2. - Les expressions 't"( yd.p' ;j., "Y / . ~ pas une véritable interrà t" . l, '1 1 a..p l nUl'; yap i ~ I"?trodmsent qui parle' la ' ga IOn, yo:p affirme la convIctIOn de celui , reponse est connue d'avance. l
,.
•
PI., GOjgci504 e:A quoi bon n'est-ce pas [offrir à un corps I1la ~ ~ ~~s alIments, s'il n'en doit tirer aucun profit?]. Tt rap °9 0:),0<; ..... i
(voyez cette particule).
Hipp. maj. 285
~o'n .cux
ô'c(wO'(
't'av ÀÜiO V'
44. _ 50 Dans le dialogue, comme le français « en effet )), yJ.p a un sens voisin de « oui )). Cet emploi est fréquent surtout avecyàp
Les deux tournures ont pu être ~onfondues, et le tour:
M'(eIÇ ."
, R. 3. - Quand une phra ID . t d . o~, il fq,ut la placer ava:tel ro ~lltle ~a~ Y~P contient la néga-
tion
a partIcu e . ou
~rap .....
N. B. - El ycÎ.p optatif t . que l'âp y ait so~ sens affi;~a~~tsemblabl~men! une f?rmule figée. A moins difficile de se prononcer. . « Ah, OUI, vraIment Je le souhaite J ») Il est
_ Bh'ov icY.P·
R. 1. _ Plusieurs grammairiens ont déjà fait remarquer que l~s causales grecques sont longtemps-restées dans une certaine confusion. La nuance du subordonnant de cause n'a pas toujours été bien dégagée. On a pu la confondre avec celle des particules correspondantes. Il n'y a sans doute'qu'une légère nuance entre:
ot'toç b [J,o;{j'fJ"Ç'ftç OUY. br! "Co ~Dmov €'mo[ÙWCll on cux èŒ7t:OUoC1.xe' (hrl 'tG ~D,\tov &."'lO'.OO'/:1.\ = faire des progrès).· et 00";'0<; b p.o;O·~"'dIÇ ,.o~x bù 't'O ~SÀTtOv bno(Owrn' ou YO:? ècr7touoaxe .
1 4:-, - Quand cette particule est ponctuation forte équiva~n a un ,r0mt, on ne l'emploie. guère que dans le dialogue cause d ' eou encore ab de d ' de son peu d e voI ume, errière un pronom s a ver es, comme O'cp6opa, [Lt'l./dO''t"C(l xO:Àwç, etc ... 46. -
Quand elle est ponctuation faible, cas le plus fréquent,
29
PARTICULES SIMPLES PARTICULES SIMPLES 28 elle met en valeur ou restreiut dans le dialogue ou. le diSCOU~S continu, le mot qui précède jouant un rôle de guülemets, e arenthèses ou de point d'exclamation. . . P l ' Ile peut être intensive ou rest"ct,ve. Dans ces emp OIS, e .
Pl., Crat. 430 a : - [N'admettras-tu pas que ...] _ Oui, bien sûr: .-
48. - 2° La confusion du temps et de l'espace, qui est ITn processus élémentaire de la pensée, amène la confusion de (( après cela ) avec (( à c6té de cela ». Une nuance logiqu~ s'élabore, qu'on pourra traduire par quelque chose comme « en face de cela )J. Ce n'est pourtant pas une opposition, même si la prédilection du français pour son adversative fait souvent rendre par (( mais » cette nuance de os .
"B~/{j)~fë
.. ., b . [De sorte que les villes ne sont pas Pl., AZ"b. prem .. 12~ . - d hacun fait ce qui le regarde.] bien _admllllstrees quan c _ Mais je crois. que si, Socrate. ~ Ü1,'[l,O!L l'(Ul"{c,
Z)
I:WXpet:'tE<;'
(C'est une forle restriction. _Alcibiade n'ose pas dire. ci),Àoc, qui serait une contradiction plus ferme.)
. cette parti47. _ Lorsqu'elle ne correspon d pas a" un l~."', cule, le plus souvent, joue un rôle de ponctuatton forte. . rO t:.i im li ue qu'il y a quelque chose avant et ,ne se conoit as sa~s ~ne pensée qui précède. A cette pensee se Juxtaç p . d 't "C'est la halson normale des pose la phrase mtro Ul e par 0'. .' ( , phases d'un récit, des détails d'une deSCription = apres cela). Lysias 6, 27-28 : Après cela il s'embarqua et se rendit près du roi de Citium ..... , etc.
- 0)' 'ATIoBr,à<; Mnà Bè 't'O!U't'O! h1cuc>C'i w<; 't'OV Iü'ttw'/ l"'O!O"t. 'cO!, r , ~, >'..... ')E't'O B~ 'IE'/6-v Oc •.. 'A7toopà; BÉ ... ' A9LXOp..s'I::J<; os ..• , o;"w , - .. , ..
M... ..
On emploie aussi Qi dans un raisonnement, surtout ar~ès l'article ou un démonstratif, quand o~ ne souhaite pas aire ressorti; la logique de son argumentatIOn.
Lysias 28, 12 : [Ergocles n'entreprendra pas de se justifier. Mais ildira qu'il est revenn de Phylé, qu'il est démocrate, qu'il a partagé vos périls.] Mais moi, Athéniens) voici mon sentiment là-qessus. 'E'{tü aè, ~ &vcp:::<; ,A6"f)nTot 't'OlOUTùJV.
j
't'Oto:6'r'~v '('Iw[.l:~v ~ZùJ TIEP't 't'(OV
R. 1. - a) Dans cette seconde nuance, cÉ est souvent annoncé par [.lAv. Les deux particules marquent le par;;tllélisme de deux mots, de deux propositions, de deux phrases._ :Mi v . _. aÉ ..... se rencontre plus rarement pour marquer la succession (Ire nuance : « après cela Il).
b) Si l'on veut ajouter de nouveaux m.embres, on les introduit par os : !l,Év ". B~ '.:' os.. ... c) Seuls des membres (mots, propositions, phrases) coordonnés peuvent être unis par p,sv .•. as ..... R. 2. - T{ B~;, comme le latin ({ quid marque les progrès d'un raisonnement.
»
et le français
«(
Eh bien ;l
. Pl., Rép. 353 b : - [Les yeux ont une fonction? - Ils en ont une. - Ils ont donc aussi une vertu? - Ils ont UTIe vertu.] - Nous avions attribué une fonction aux oreilles aussi? - Oui. - Et, par con~équent, une vertu aussi? - Aussi. - N'en est-il- pas de_même de toute autre chose? T[ aÉ j UlT{J)v ~v 'n ~pyov j N1.( - OÙXOJ'I x.o:t &pe't~ j -
Ko:l ci:pC1"~ ~ T( U
j
minwv 1tSpl 'tW'i &),ÀùJ'I; CÙZ ofhw;
R. 3. - « llO!l, qui n'est qu'un renforcement de aÉ, semble appartenir à la langue de la conversation. On ne le rencontre que chez
1
1 1
U
30
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
'
uel uefois chez Xénophon) et touq t' ",ai' et ,1 '"( » (BoAristophane et chez Platon q( . d les deux formules mterroga. Ives 7tW<; , Jours ans . h 46) din-Mazon, Extraits d'Artstop ane, p. 3 . ,
vI~le~r ~~:C~~~~e~~ee~=e~;~:r~:
49. - Cette particule a une .. g des mots tempore s e Il C' t une intensive tempore e. le VOlsma e . une précision dans le te,mp~s: ,e~ 'Hj btqo'~ o'~, bTIOU: o·~, ô.~ On la rencon t re dans'. E.7tE.tr.tfj, CW't"tï.(); 1) • , ~""''''O) fC:Q't"e, u.,"
ot7tOV, O:ÜO~O'i B'~, 1
etc.
d' verbe Très fréEllé met en val~ur le temps, ~, elle' donne à . , , 1 ée dernere un Impera 1 , quemment emp oy . (--'- faites vite, ceCI est a exei' ordre une plus grande vIgueur cuter maintenant et pas plus tard). 50. -
ID
Pl., Crat. 438 e : - Tu me parais avoir raison.
_ Un instant par Zeus! _
'AhlO~
_ "E;(E
o..~
p.ot cpo:{VE.~ 'irpüÇ"
H)'EV'J .
Ô-tÔç.
.
Moins fréquemmen t elie met en valeur un autre temps, le futur par exemple . ' .' u'ici suffisait à nournr ses Pl., Rép. 373 d :,Et le paysniu~~~~.;udra trop petit et insuffi-
3I suivant leur génie propre, du temps ou de l'espace. Pour désigner une pensée, un objet proche, dont on vient de parler à l'instant, le français dit: voi(s)-Ià. Le sens n'aura pas changé si au lieu de l'espace on emploie le temps. Vois-là. Espace Tu viens de voir à l'instant. Temps Or, cette nuançe de « tout' de suite », duit le plus souvent par ç~. Pl., Garg. 483 c : .6,[0:
Rcù
È:ç
.~
xwpoc
~ou,
"Il•
1
'rOTE.
IXOC'rel' 'pÉmE.tY. 'toùç T
'to'te, Cl"fJ.lXPOC
o~
()(,o:v-fiç ~cr'rO:('
'1 et e~ valeur un verbe au présent, ce 0 51. - 2 Lorsqu el e, m t 'dée de « tout de suite », « à qui est le cas le plus frequen , une l d' ge de la partIcule. l'instant» se ega . t' les langues se servent, Pour exprimer l'idée d'une proxlffil e,
à l'instant» se tra-
O"~ .....
A -cause de 'ces choses dont on vient de parler à l'instant (= Voilà pourquoi).
52. ~ 30 De cette nuance se dégage une nuance continuative (après cela) qui marque la continuation dans un récit, mais la prose, attique a pris l'habitude d'employer "~ dans une nuance particulière: la progressive qui marque le progrès dans un raisonnement (cf. § I8 b). Nous savons, d'autre part, que le grec distingue mal la continuation ou la progression (après cela, alors) de la consécution (donc). Il~ aura donc aussi des emplois consécutifs. A vrai dire, il est difficile de les distinguer des autres. PI., Phèdr.
227
c :-
(Approche si rien ne t'empêche.
- Crois-tu que rien puisse m'empêcher?) - Alors, avance. - IIpo&:YE oi!.
habitants, a ce mome sant.
't'r:r.[J't'/:
(c
Isocr.
10,
38 : (D'un long éloge de Thésée, Isocrate tire une
conclusion en faveur d'Hélène, qu'il a-entrepris de louer.) Aussi la femme qui établit son pouvoir .sur Une telle vertu, comment ne pas la louer? T-I]\I o·~
.'.
xpa't"~C'o:O'x;, ok ,O\:zurf6 àpzt'~ç x(r,( O'(ùr-pocrô'ri)<;" XP'h ..... ;
7I"Wç oùx s,;lXlvs1',
Remarquons, cependant, que, même dans ses emplois
i 1
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
32
consécutifs (donc); o~ n'est pas chargé d'une nuance logique. Il ne ponctue pas une conclusion en règle. R.
1.
~ Quand ô·~ est ponctuation faible, qu'il n'introduit pIns
des phrases, mais des mots ou des propositions, l'idée de précision temporelle peut s'estomper; la particule devient une intensive ordinaire, toutefois avec une ,nuance de précision. On la rencontre plus particulièrement : avec les noms de nombre ou 1toÀuç avec les superlatifs av~c les pronoms. Pl., Phéd. 107 d : Il se charge de les mener en un certain lieu ..... .,. &'(EW
R.' 2. _
J:1ttx.E(p~1 dç o·~
,,(\iI;(
'tO-X-O\l ...•.
Ô:~ sert parfois à reprendre le fil après une digression; de la même façon nous utilisons « donc )) en ce sens (cf.
o'
33
~IÏTCX 54. - C'est un renforcement intensif d ' e or,. Il, conviendra de préférence au dialogue ou au d'lscours pa' SSlOnne, ponctuera d es phrases courtes Co ressortir des mots ;nme ponctuation faible, il peut faire , , . n e rencontrera particul" ou; l'" ou dans une interrogation. lerement après
0
PL, Hipp
mai. 283 d .
" .' - [Manqueralent-!ls d'argen!?] - Oô o·(j~c".... .
PL, Corg. 469 b : IIw-"ç 0"1')1'0: .. ", . D em., r8,, 324 .. M.'~ a-r,
00,).
lsocr. 7, 39 : (Après une digression il reprend.) Ce couseil, comme je l'ai dit, avait r.eçu 'pleins pouvoirs .... . T'~'1 o'~ 'tolo:urr!,l, [ûa1i.ep e:hov) 1.uplo:v €'1'to(·'lO'CI.\I ... ··
R. 3. ~ il'~ correspond plutôt à voilà +
~rlnou 53. ~ C'est une particule du dialogue. On la.rencontre parfois pour marquer une forte affirmation, mais le plus souvent ceUe affirmation prend un ton interrogatif, « c'est évident, n'est-ce pas? ), avec une ,pointe d'ironie.
PL~ Euthyd. 285 e: ~ [Veux-tu dire que ... ?] _ Parfaitement, et j'en suis l]ien convaincu. _ nd.\l'twç O~'itOU, sép1h xo:l ~'fi6èpo: ~(E,
Pl., Ban. 194 b: ~ Eh quoi, tu ne vas pas me juger asse~'enflé de t~éàtre pour croire que ..... _ Ou ô1j7tOU fLE QU'tw 0d:rpou p.€O''t'ov ~''(Eï wrJ'te .... ·
55. - 6,(0, c'est-à-dire olà g est d ticule avec le sens d .', evenu une véritable pare « aUSSI c est po . fréquente chez Isocrate et ,urquOl )J. Elle est assez at6",? ou suivie de', ,> , , emosthene, surtout sous la forme
D:
XlXt,
ow xo:t.
Isocr. 4, 164 : (Si les barba et Chias pencheront v~;: ~ccup~ut la ?ôte d'Asie, Rhodes îles, la région du littoral
hâtons-nous ne perd \
..
J
no~:' d a~s,
81
nous
~ccupons ces
e.vlendra favorable.) Aussi ons Pél,;s un mstant.
6.w BEt O'rcdo€tv icà p:fjosp.to:v 7tOl~rcreo:t Q(Œ'tptt:"ljv .....
Ehcx,
ËnêlTCX
S'it~Vt"O:
56. - Les particules shel et d ' , . . gnifient « ensuite après c l ' ,a verbes à 1 origine, sicession bien plus ~larquée ~~ », ~al~ aV,ec une nuance de suc.chez les orateurs. e ce e e k Elles sont fréquentes 3
•
PARTICULES SIM;LES
PARTICULES SIMPLES
3'1
Ils ne l'emploient que c o m m e ' 35 culer des mots ou des prop 'r ponctuatton faible pour artiOSI IOns corréla tifs , paralle'1es.
150er. 6, 37 : Et puis il y a d'autres considérations à examine'r: "E7Cél't'a; y.ch'.dvo
X?'~
crx.o'1tû'J.
57, _ Ce sens, appuyé de « ensuite, après », est susceptible, en grec comme ~n français 1, de plusieurs nuances a~ectives. L'une d'elles est assez commune pour . être sigpalée, On la trouve 5urtol,lt avec eho:, qui prend alors un ton d'indignation.
TH ~O, - C'est un ancien adverbe ce.' , ' qu Il ne soit jamais postpo' ' qUI explIque, peut-être Dans le dialogue ou le d,se' au mot, ' intensive, Cet emploi est ISCOfU;s famIlIer, on l'assimile à une peu requent, '
premI~r
150er. 19, 30 : [Alors que je 1'ai ainsi soigné, cette femme ose me disputer ses biens! Elle qui n'a pas même jugé bon de le visiter durant sa maladie.] Et maintenant ils essaieront de se l'annexer comme frère.
PI" Prat 'a V l'l'~ qUI' est plaisant, _ ' 355 d , 'H je),o'(ov ÀÉj€'rê nprJ.yp.o: .....
5'8, _ Le sens de « ensuite» entraîne, nouS le savons, celui de « cela etant, donc », qui est beaucoup plus rare, Lysias
12,
;26 : Ainsi donc-tu faisais de l'opposition pour
61. - Exactement comme le f ' avoir exprimé une assuran TançaIs « ~a~s, doute )), qui, Interrogative il intr d 't d ce, ,est arrIve a une nuance douteuse,' a UI es questrons dont la réponse est
~près
noUS
sauve! ! Eho:: ". ocv'tzJqzç [Lkv
'(1)11.
G'Wü,slO';ç .. ,··
PI" Crit~.' 43 c'Est , -ce que 1e navire est arrivé? ~ l'À -
R . ...:- "ET.ét1;<X est plus souvent utilisé qu' d'ta. dans une énumération entamée par rr:pw'to', fl'sv. En ce cas, on dit presque toujours 1tPO)'Cov 2 V ", Ë7t€t'ta ... " ,et rarement 7tptû'rov p.Év .. ' Ë7tsvta cÉ. •... Cf. § 17 .
'1
'Co 7t' 010',1
,
IX<prx.'t'IX~ ..... j
. '
R - ~ f'..~v est la formule par laquelle on introduit un sermeut, LySIas 6 I2 'A h' était inta~t e~c eZfe~~ répliquait en jurant que l'Hermès
lv
N. B. _ On confond souvent dans les grammaircs ET,IX et a7tËnlX. tl serait possible que certains auteurs fissent entre eux llne distinction.
-,,'
'08'
ê
€t\lIXI,....
>1
ApXt7t'it'oç ·~V"€O[X.€t .~ -
•
tÛlv 1'0'1
E
'tE
'l.o:l
oÀO\l
."H 59, _ Platon et les orateurs n'emploient pas :~ ponctuation forte articulant des phrases, comme le fait Xénophon, Xén., An. l, 4,16 : J'aurai à-cœur que vous aussi ayez à vous louer de moi oU croyez que je ne suis plus Cyrus. éhcwc; ok 'l,al UP'S!C; ÈVÈ. È7tat'lSa"l2'rE Èp,Ot )J,S),:fj".l"€t, :'1 V,'r')XÉ'Ct [LE K::Jp0'l \)O[L(~E'CE. 1.
Par exemplc·: (( et après)) t (colère, découragement, etc.. ,).
•
/
KocÎ
62, ' ' - Kal a d'abord e't'e a d verbe avec 1 d teneurement il est d ' e sens e « aussi 2 ) Ul't' " evenu conjonction d d" ' a e e aSSImIlé aux par t'leu . 1es, e coor matlOn et I. 2,
~
Qui est préférable à écr"t ' Cf. Meillet-Vendry s 'T 1" par quelques éditeurs, e, raûedegr ammawe ' comparée, p. 568 .
'1 1
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
On l'emploie couramment pour renforcer une particule logique, ce qui rend la liaison moins rigoureuse, mais plus im~ médiate, plus directement appréhensible (voyez les part. composées, § 126 et suivants). K.I souvent aussi remplace une autre particule et donne de
seconde nuance es t d b ' fréquehte (= pourtant). e eaucoup la plus PI., La~h. I99 c : Tu n'as ré ond . alors que nous t'int P, u que sur le tIers du courage, erroglOns sur le courage tout entier , " '" . , M,po, , d pa: OC'iUpêW;Ç f,p.T'i &1texptwù cr' eoo ' ''IfuTç '(IPû)'tW~,ê\i oÀ'fl'i 0""' avepe./oc') g ... , "'1.. .., 'tt 'tpttov' X\I.(-rOt ,
la simplicité au style. Pl., Euthyphr. 3 a : [Te faire du mal à toi, c'est s'attaquer à la ville dans ce qu'elle a de meilleur 1Mais enfin, d'après lui, comment corromps-tu les jeunes gens? Kat pm ÀÊ)'e 'd xcù 1totOûnoc GÊ
R. _ On se. rappellera que le grec coordonne aU moyen de x.1 certaines propositions que le français subordonne (voyez aussi la Rem. 3- sous 'te ... xocl). Pl., Euthyd. 273 a : A peine eurent-ils fait (Euthydème et Dionysodore ) deux ou trois tours que Clihias entra. Kocl 001tW -'tou'tw Où' .~ 'tpetç opo[Louç 1teplû"ljÀIJOo-re ~cr't''lv, xocl eldpx.e.-rCl.t KÀet\ltœç ..... N. B, _ Les emplois de xod dans le sens de « en outre)l,' (( ct même )), « et aussi )) doivent être considérés comme adverbiaux, Nous ne nous en occuperons pas.
37
,'."
Et~.
MÉv 65. - C'est la plu f 'bl d ' . ment besoin de l'app~i ~~ e es ,ntens
Derrière un verbe à la pr~mière personne: otjJ,œt f1.Êv, PL, Rép, 423 b OOXW p.~v, Pl., M enon, 94 b
Derrière certains adverbes'
KcxiTol 63. ~ K.I,o, est une véritable combinaison. On emploie cette intensive pour introduire une pensée surgie brusquement, dont la liaison avec ce qui précède est lâche. Pl., Rép. 350 e: - [Ne réponds rien contre ta pensée. _ Je répondrai comme il te plaira, puisque tu, ne me laisses pas parler.] Que veux-tu de plus? Rœt-rOt "Ct ,&À),o ~oùÀe.t;
64. _ L'intensive est souvent proche de la restrictive. Cette
'~x:G~\I. p.~v\ Pl., Théét, I46 b '1tpW"Cov /L,EV, etc ...
.66'1- C'est une inte';sive contimtative. On devrait e . l' ' n pnnclpe a trouver com~e continuat:;~:::~e c~mme inten~ive dans le dialogùe, si faible u'on ne l' - . Iscours, maIS, à vrai dire, elle est trictions ~i-dessus i:~;~~~ee~~e dans le dialogue (outre les resPl., Rép. 423, b . - Quell . . -' c est cett e lImite, demande-t-il? -Cest àmo . , . ,,,' n aVIS, repondis-je, la suivantè, E~poç;
-
Ttç, e./f"'l,
-
Ûtp.OCt p.Êv, ~v 07 È)'W, -rovoe.
1 i
1
J
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
Au contr;lÏre de 81, ~.i, implique une rupture avec ce qui précède ou tout au moins le passage à un nouveau point, à un degré supérieur. Cela apparaît bien dans la différence entre ô' 00, et (Lèv 00, (voyez ces particules). MI, ... Ci ..... implique un parallélisme avec une nuance d'opposition, plus rarement avec une nuance de succession (voyez 81 R. 1).
-
D..:::Spc o·~, '~ 0' oç, :::ù8ù 'h[J.oJV
-
Où 7Co:pO:ba),ûç; "Açwv (LÉ'i'tO!.
39
R. - Co.mme p.Év, ~S'i'tO( qui est une intensive, peut exceptionnellement Introduire une interrogation,
Pl., Prat. 309 a : Qu'importe? Homère, dont tu es l'admirateur, n'a-t-il pas dit que l'âge le plus aimable était celui de la première barbe? . Eha 1'[ 'To:)'to; Où crù ~iV'TOl '01K~pOIJ l.ap(éC"'tfh'i/'i ~f)'f)V dva, 'TC:) [nC"'lJv·~'tou ..... ;
R. - Nous avons vu plus haut (cf. § 17) que les interrogatives étaient des intensives. Exceptionnellement, ~é.v peut se prononcer sur un ton interrogatif. Pl., Charm. I53 c : [On raconte à Athènes que le combat a été dur ... - Ces bruits ne sont pas inexacts, lui répondis-je.] - Tu t'y trouvais? - Je m'y trouvais. -
IIl7.pE~(ÉVOll [J.Év, ~ &' (Jç, 'TTl ~d.X"{l;
-
IIapEyEv6p:f)v.
MÉVTOI 67. - C'est une intensive restrictive. Son usage comme intensive dans le dialogue n'est pas fréquent. • Pl., Rép. 329 c : - (Dis-moi, Sophocle, te complais-tu toujours à ces pratiques?) - Tais-toi, mon ami, j'ai une joie sans pareille d'en être échappé. BÙf·~[J.Et, ËCp'f) , Z> &V6P<.ù1tE, (b1~Z'iÉcr'To:to: ~ÉV't'Ol aùto O:'itÉr.pu-
69. - Il Y a une grande différence entr,e ~:~'I simple et (L';,'! ên composition, c'est-à-dire -p:~v, Les deux sont intensifs) mais le premier est restrictif, le second continuatif. M-~'i, du reste peu fréquent, ne s'eluploie seul que derrière un mot interrogatif 1('Tl fJ.~'i; "IDÇ -fJ:~v;) un pronom, aux côtés de (L'ino, et surtout dans la formule o'(~:i,) (L·i'! = pourtant ne ..... pas. 70. -
Dans le dialogue, il est intensif.
Pl., Théét. I93 d : - Voici ce que je te disais ..... -
71. trictif.
Toû-ro [J:~v D.E'(O'l 6'T(. : ...
Dans le dialogue et le discours continu, il est res-
"'(0') .....
68. - L'emploi comme restrictive « toutefois », « pourtant » est beaucoup plus répandu, souvent renforcé, du reste, en ô'!J,Wç ~ÉV't'Ot ou ~sV\Ot "'(E : Pl., Lys, 203 b : -
Viens avec nous.
~- Tu
ne veux pas te dé-
tourner? Ça en vaut la peine, pourtant.
Pl., Théét. 142 b : [Il vit, mais à graud'peine], car il est gravement blessé, mais le mal dont il s'en va, c'est surtout l'épidémie qui règne dans l'armée. Xo:ÀE'lrWÇ p.Èv'''fàp EIP Y.(Û !J'irQ 'TpO:UWl.tillV ,t'i~;)V, fJ'?/.),I,ov I)':~v " ',_' " , 1 au'To') alp::'l 'TO ~(Ç.yovoç VOÛ·f)IIJ.Y, zv cr'Çpo:'té6fJ'~'T(.
'tep
Isocr, 4, 68 : [La plus illustre des gnerres fut la guerre contre
1
l,
.J
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
les Per.ses.] Les actions anciennes ne sont pourtant. pas un moindre témoignage. où P.~iI n&.,,~w 'te:Y.P.~pllX 'rà 1t"IXÀlXtà 1'Wil ËpywiI &cr"[iI. ~'...
. R. - '1'[ pdl'i; peut naturellement si~1lifi.er « quo~? )). ou « pourquoi ,,/ Mais il arrive souvent que, dans le dIalogue, Il faIlle lU! donner le sens d'une approbatiop. (= 1t"~ilU yo:). Pl., Rép. 455 e : - [..... Il Y a des femmes douées pour la musique et d'autres qui ne le sont pas?]. - Sans doute.
74. - La collocation OW fL~v cùM a le sens de ( non plus renforcé.
Isocr. 4, 75 : (Ceux qui ont risqué leur vie pour la Grèce sont le plus à louer.) Cependant, il n'est pas juste non plus d'oublier ceux qui ont vécu avant cette guerre. où 1J.~v oùoÈ t10v TIpà y.IXWVOC[),iI't'Jp.ovs1'v.
1
OÜI
réellement ne ". pas 2. alors ne ". pas 3. donc ne ". pas. I.
MG>v
0",
72. - C'est une contraction de fJ.ij employée par Platon, mais non par les orateurs. Elle a le plus souvent le sens de num, c'est-à-dire prévoit une réponse négative. 310
d, : As-tu à te plaindre de Protagoras? [Lwv 'rt cre: ci(hxe1' II pw't'O:~(Ôpo:ç;
OÙOÉ 73. - Cette particule remplace où fJ.+'" où ~.€,<ç, quand la phrase qui précède est négative. Elle prend le sens de « non plu's )J. En réalité, elle est rarement ponptuation jorte. La plùpârt du temps, elle annonce une proposition corrélative, parallèle à une première négative._ Ainsi" par exemple: Isocr. 6, 6 : Où fJ;/-liI l1)ç È:r.taufJ,(j)v, ... oùo~ wç ." TIlXpe:crï.e:uo:crp,svoç '" é'p,'lj%œ .. " •
TIoÀefl'OU tou'rOU ~(€.votJ.eiliùv ... o[~
75. - Réunion de Où;t, et de oùv, ouxouv prendra toutes les nuances de cette particule :
Pour où !L~v ovôÉ, voyez sous ·oùOi.
Pl., Proto
'tOLl
i:
-- T[ p,~iI;
N. B. -
»
Pl., Lois 8I8 e : [Tu nous parais craindre, étranger, l'ignorance où nos pays sont de ces manières.] Réellement, tu as tort de craindre .. ,.. ü:~xouv Opac); ~oô·?l." ..
Dém. 5, "5 : (Les Thébains savent bien qu'ils n'ont aucun avantage à faire la guerre.) Jamais donc ils ne se jetteraient en telle aventure si la guerre, par son origine et sa cause, ne les to:uchait pas. Oüxcuv 7t'pootn' àv o:o't'oùç elç 't"oû"o, p:~ XO!V~Ç -t~ç &px.~ç xo:t IXt-t{IXÇ oücr7)ç 't'ou 'r.'oÀip,ou.
't'~ç
OÙI
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
42
n'est:ce pas? », (l' n'èst-il pas vrai? » nonne igitur (OUy. + 00'1 = n'est-il pas une réalité). Cf. O Ù ' I . . • Elle introduit, sous une forme faussement mterrogahve, des idées nouvelle~, des mineures de syllogisme, des inductions ou des conséquences. Mais elle-m.arque surtout une conviction personnelle qui prend à témoin l'interlocuteur.
rait par
«
Pl. Phéd. ra5 e : Ce qui ne meurt ,P'IS, comment l'appelonsnous? _ Immortel. - Or, l'âme ne meurt pas? - Non. - Donc elle est immortelle.
:T
, • ,. ", ~ 'AB'ocvct1'~\I, "",.'1 ~ a 0' av Boc'iJ.:'tov [1:(1 üE.'J.:fj'rat :tl XOCf\.OU\J,SV; QUitO;)" ~uZ'~ ofXE't"œ~ Mvo:'Co'l - OJ ----;- 'Aed.vO':'t'ov ocfO'; ~u),:fl·
ou
Pl., Prot:330 d : [La justice a pour caractère d'être juste, c'est aussi ton avis?] ..... et la sainteté, pensez-vous qu'elle existe? 00xoiJv
Xl.!.
oa"V-h""-'l1"d. 't'~;Jd_
79. - 2 0 (( Cela étant, alors)) marque le passage à un autre point de l'argumentation ou du récit. Pl., Apol. 2r a : [Cherephon demanda s'il y :cvait quelqu'nn de plus savant que moL] La Pythie lui répondit que nul n'était plus savant. à'IEÎÀEV OG'I '~ fluorlX /1.'fIU'Ia; Q'0o/W't"êpOV EYVIXt,
80. _ 30 Nous avons vu qu'en grec le sens de après cela)) entralnait celui de " donc)) (cf. § zr). 1
Le premier sens se trou~e plutôt dans les composés, le second est plutôt réservé à l'emploi simple. 78. -
rO
((
En réalité, dans la réalité )).
Pl., E"thyd. 283 b : [Dionysodore prit le premier la parole; nous tournions les yeux vers lui, attendant des merveilles], ce qui en fait arriva. "07tl;p
C0'1 XCÙ GU\liG·~ '~p.l'l,
«
ensuite,
Pl., Prot., 322 b : [Primitivement les hommes vivaient dispersés et les villes n'existaient pas.] Us étaient donc détruits par. les animaux partout et toujours plus forts qu'eux. ChÙ»),ÀUVTO oùv U'l'tO "m'li 6'(IP({J)'1 O(O:. . d TIIXV'taZ?l a;~nü'l c(crùevÉcr-
OÙv
de la seconde direction on tire: cela étant, alors, donc.
,
00'\1 peut naturellement avec cette nuance introduire la mineure d'un syllogisme, d'un enthYluèlne, avec le sens de ({ or » (cf. E. des Places, p. 6;,).
t.jiIX't'ê ér'lO:!;
77. - dù" implique qu'une réalité est affirmée. Cette réalité peut être affinnée dans deux sens : en avant ou en arrière, affirmation de la réalité de ce qu'on va dire; affirmation de la réalité de ce qu'on vient de dire: de la première direction on tire: en fait, dans la réalité des faits. réellement
43
'rEpOt ê"(VCl:l, ••••
R. - }~J.l. oG\I implique moins de logique, plus d'effet. 00" = donc, xœ\ 00v = en somme (voyez Pl., Phèdr. 235 a).
TE 81. - TE est comme r.œi une particule de coordination qui ne comporte pas de nuance logique. Elle lie, sans doute plus intimement que r.œi, des phrases ou des propositions (tandis que les mots sont plutôt unis par", ... ",i). Dans' la prose classique en dehors de Tô ... Tô ..... , son emploI est rare 1 Le premier "E est accompagné d'une particnle comme y
Et en dehors aussi de oU,,;"€, dvt'€) €ha
"
PARTICULES SIMPLES
PARTICULES SIMPLES
44
duire une indépendante (ou principale), peut jouer un rôle de particule '. Une liaison de cette espèce èst très forte. Pl., Rép. 465 d : Exempts de toutes ces misères, nos guerriers mèneront une vie plus heureuse que la bienheureuse vie des vainqueurs d'Olympie. IIJ.\l't'wJ
'tE
O'~ ,,"ou't'w'J OC7l:O:À),d~OV't"Ct:l) ~'(IC"OllO'[
'r€ 't'Oû
Isocr. .I5, I26 : Aus:i à cause de cette réputation, beaucoup ,le VIlles le receyalent. T ' "" ~''" , €x o, r"'p't"O( ota 't"lJv QOço:v 't"~'l 't'wv 'rroÀewv ••. O:ÙTOV V3éZono .....
Xénophon emploie
tE
plus facilement :
" ... 't"E ..... 'té .• ,.,.; ". 't'E ... 'te .... ·; Qu'tE:
Thucydide l'emploie plus librement encore pour remplacer diverses liaisons logiques.
82. - C'est une intensive du dialogue. On la trouve plutôt derrière un démonstratif. Son emploi est rare. Pl., Rép. 547 a : - Telle est l'origine qu'ilfallt attribuer à la discorde. Twh"~ç
't'Ot "(EVEaç
xp'h
'fd.vo:t
EtVIXt
a't'cÎ.aw .....
83. - Il est difficile d'établir une distinction entre
OU'tE
84. - C'est une consécutive continuative. Elle aura les sens de « cela étant »~ « alors )), « donc ». Son emploi conséc~tifJ avec u~e nuance mOIns forte que celle de 06'1 ou &p.o:, est propre au dIalogue. 85. - Continuative, elle marque la continuation dans un récit ou la progression dans un raisonnement 1.
TOI
-
TOUTIBV j\jv0!J.ÉV"(IV 'iC"o)J,o:l.
ToÎvuv
p.axaptcr-
-ro:). ~tcu 0',1 Ot oÀul'.7tto,/(y,o:.t ~G':)(n p,o:xo:pl(;nZpo'i.
R. -
45
introduisant une indépendante (ol! princi-
Lysias 3, ? : L'accusé .rapporte qu'lUl furieux a brisé sa porte de nUIt. Il poursuIt: « Cet individu en est venu à ce point de vlOlence... )) O~'t"oç
TO(VUV Etç 1"OÛ1"O
~),OE'J. G6pE(ÙÇ.
86., - Consécutive, elle marque une conclusion mais dans le dialogue s e u l e m e n t . ' , Pl., Rép. ?64 a : - [L'excès de liberté ne peut aboutir, semblet-,I~,. a autre chose qu'à un excès de servitude et' dans l'indIVIdu . et dans l'État. - C'est nature!.] -..::. Donc la tyra?ll1~, repns-Je, ne peut sortir que d'un seul régime la democrahe. '
I. Énumération des griefs de Philippe contre les Ath' . Ilpw • 1. ' f " efllens. (Dém. 1:"0'1 !LEV yo::? ... ,,'l't"U1:"a ". EH 1:"O[VU'I ... 'O'VU'! ". TO{VUV .....
J2, 2) :
PARTICULES COMPOSÉES
47
impliquant que la pensée qui a précédé est ou douteuse, ou sans importance, ou inutile. Np donne les raisons dè cette négation. Pl., Théét. I44 b : J'ai entendu le nom, mais je l'ai onblié. Mais peu importe, le voici dans ce groupe qui approche tout au milieu. 'Ax·~x.olX P.ÈI) 't'OÜVOtJ.IX, [).'rl][J,cvEUW 8è. 00. 'A),)Jl yd.p E!1TI
CHAPITRE V
LES PARTICULES COMPOSÉES ,
't"&lvoe 1:W'I 7Çpc
(GÉNÉRALITÉS)
87. - Puisqu'en grande majorité les particules com~osées sont des collocations, c'est-à-dire que leur sens global resulte de l'addition du sens de leurs composants, Il est Illdlspensa~le que l'étude des particules simples précède celle des composees. Les emplois siml?les, en outre, s?nt presq~e t.~u: commu~s à la prose et à la poésie. Les emploIs composes dlfferent sensIblement de l'une à l'autre.
'AÀÀèx Vé
.•
,
90. - Cette idée négative confnse peut être une idée d'arrêt, de non-continuation, de crainte. Isoer. 8, 80 : (Qui eût pu supporter l'insolenc,e de nos pères qui' engageaient dans leur flotte les pires brigands, expulsaient des cités les meilleurs citoyens.) Mais n'allons pas plus loir:t, car, si j'osais exposer exactement ce que comportait cette politique ... , je m'exposerais aux calomnies. 'A/,)-rl. ylp d ,oÀIJ;~cr
91. - LorsqU'lIn auteur vient d'énoncer clairement son opinion, il introduit par &À/,o: ycfp une objection imaginaîre. « Mais dira-t-on » (= rnais ceci rie prouve rien rX),)A, parce que 'l'cfp) 1. Lysias I2, 40 : (Après une violente attaque contre les Trente.) Mais, dira-t-on, ils ont dépouillé l'ennemi d'autant d'armes qu'ils vous en ont pris. , '_~J,J\à. yà-p on/,a aq; € (),~)V'ro ....•
't"&lv 7Co/\!;!-dtù'i EcrY,Û/,Eucrav ocra 'lt'Ep up.wv
92. - 'A),))" rdp peut aussi, mais c'est beaucoup moins fréquent, introduire un discours, un exposé. rip, à ce moment, est semblable à celui qu'on trouve sisonvent au début d'un discours (rappelons-nous aussi qu'à cette place &nô. est souvent employé par Xénophon. C'est le and. dit exhortatif).
.
. 'A-AÀoc contient, nous l'avons vu, une '?dee negatwe confuse
1,
On use aussi bien de ~no: v·~ Ma dans cc sens. (Dém. 19, 158, etc .. ).
1
PARTICULES COMPOSÉES
PARTICULES COMPOSÉÈS
PI.; Apol. "9 d : (Socrate vient de réfuter un argument de Me~ letos; après une pause, il va en réfut~r un autre.) Non, rien de tout ceci n'est sérieux et si quelqu'lUl vous dit encore que j'enseigne pour de, l'argent, c~ n'est pas vrai. ,A ÀÀ'CI. ~(Cl.p ' OU'tê " 't"ou'ttùv / ';:, /" Ecr't~V) , '.;:'!' l' , • OUoEV O!Joê y ê 't"t'J.oç ax.·I~ , ,'\ ;:, " 'l.oa1ê wç EY(ü 7t"(Xto~UêtV
p.at,
oùoÈ. 't"o:J'to
€."1nZEtpw-
, lJ l ' ~ "'0 a'lvpw'ltOUç x 1,t' , ZP'lp.C(1~ 'itp,,-'t. ~
(Ù'fjf}Éç,
'AÀÀéc ... yE 93. ~La nuance exhortative (= intensive) de iJ.ne!. peut, dans le dialogue, être renforcée par la nuance intensive de ~,. PI., Théét. 20I a: - Tu as raison. Allons de l'avant et faisons l'enquête.
_ 'opewÇ
49
' Ap7.ÉÀaov o·~?tou 'roÜ10V 10',1 TIsoc(xxou ôp&ç XEoov(œç; ~ "
fipXOV1"CI. rvla.:~
• 96. - Une proposition conditionnelle, par principe, exprime plutôt un doute qu'une négation' ferme. Or; iJ.l,l,';' en grec, ({ mais » en français exigent qu'une des deux' pensées articulées soit sinon négative, du moins impliquée daris une négation inconsciente. Après une conditionnelle plutôt que l'adversative forte· (négation), on emploiera la forme restrictive (doute). Plutôt que &ÀÀ&', on emploiera iJ.ÀÀ';' ... ~,. Quand on trouve iJ.n,;,; c'est peut-être que la pensée précéderite n'a que les apparences d'une conditionnelle, d'un doute et que dans le fond elle est une négation. .
),Éyetç' &ÀÀ' [wP.Év ys xal crxo?twp.ev.
94.- La nuance adversative de iJ.H';' peut être ramenée au
Sophocle ne pense pas que le corps puisse être autre chose qu'esclave.
restrictif par la nuance restrictive de y" En fait, il n'est pas toujours facile de distinguer cet emploi du premier. PI., Corg. 478 b : [Est-ce que le~ traitements des médecins sont agréables et qu'on a plaisir à être entre leurs mams? - Je ne le crois pas.] _ Mais ces traitements sont utiles, n'est-ce pas? _
' AÀÀ' wcpÉÀtjJ.ov 'Ys. 'II '(cf.p j
95. - L'emploi le plus fréquent en prose, diàlogue ou discours continu, est un emploi de ponctuation faible. 'Al,'M ... y' introduit une principale après une conditionnelle toujours exprimée la première. Il répond à (( du moins », ( en tout cas n.. PI., Corg .. 470 d : - Ne vois-tu pas Archélaos, fils de Perdiccas, régner en Macédoine? _ Si je ne le vois pas, du moins je le sais par ouï-dire.
97. - Nous avons vu plus haut (Remarque 3 sous on,) qu'iJ.ÀÀi prenait un tour exhortatif dans lequel il rejoignaitles intensives" mais sans se confondre avec elles. ,Il reste, en effet, une .sorte d'intensive neutre, et chaque fois qu'il entre en collocation avec l'une d'elles, il prend le ton de cette intensive. ~H étant une intensive interrogative, à/J,) ~ sera une interrogative, mais plus vive que ~. Elle ne se rencontre guère. Pl., Carg .. (début) : Mais, comme dit le proverbe, arrivons, nous après la fête? 'AÀÀ'
~
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Àsy61"~vOY
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€Op't~ç 1ixo[J.sv ..... ;
4
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50
PARTICULES COMPOSÉES
•
PARTICULES COMPOSÉES
,
Pl, Euthyd. 304 e : seurs.)
'AÀÀèx IlÈv, o~'
-
98. -
Comme nous l'avons vu en étudiant la particule qui , 'de &l,kJ. prend la nuance de l'intensive qUI l'accompagne. prece , l" 't' d le Ma, étant continuatif, &na IJ.h o~ marquera mtensl e . ans dialogue, la continuation dans le. d~scour~. Ses emplO1s sont· rares et i) est presque toujours SUIVI de x.t. Pl., Gorg. 506 b : - [Pour moi, j'ai uu vif désir de t'entendre développer toi-même ce qm reste à exammer.] _" De mon côté, Gorgias, j'aurai~ eu plaisir à poursuivre le dialogue avec Callicles. _
lAï,),à lJ.€V o·~, :1 rop"(lr,:, xo:î. aù-coç '~osw~ Ill\! à'Y KaÀ~
ÀtY,Àû 'toû'ttp hl ()(Ùerop:'l'J .....
99. - Il ne faut pas confondre cette particule " qU'" pourra , elle aussi , être intensive ou conttnuat~ve, .~~'··'IE, mais sera parfois susceptible (à cause de l') de marquer une
restriction. Pl CrU 48 a : [Ainsi tu nous fais faire fausse route en nous ., invi'tant à nous soucier de ce que pense le ~and nombre quand il s'agit du juste, du beau et du bIen.] On uous dira peut-être, il est vr~i: que le grand nombre est fort . capable de nons faITe penr. 'AÀÀà. p.È:\I o~ lfoJ'l y' &\1 't"tç, otOt 'tE Elan ~pilç Col 1toX),,,l - .1.'TtOï,'H \/VÛ\lllt.
'AÀÀèx IlÉVTOI _ Comme nous l'avons vu dans les articles qui pré100. . l' 'd nt iÀÀ&' prend la nuance de l'intensive qUI accompagne. ce e , . 'fi dant M~'Jto~ étant une restrictive,. àÀÀà [l,Év't'O( slgnl era (( cepen , toutefois ».
(Ces gens sont des bavards, des phra-
C'est pourtant une jolie chose que la philosophie .
'AÀÀœ ""l\l'rot xap(ev yÉ 1'l -rpiiyp.i ècr't'tv ~ t'tÀocrof(œ (y, renforce encore la restriction.)
-
'AÀÀèx Il~V 101. - Comme nous l'avons vu dans les articles qui précèdent &ÀÀri. prend la nuance de l'intensive qui l'accompagne; -p.~, étant continuatif, &l-Àà p.,~, sera intensif dans le dialogue, continuatif dans le discours continu. 102. -
avec. &ÀÀà .IÛ ,
51
rD Intensif dans le dialogue.
Pl., Phéd. 58 d ; - [Parler de Socrate ou en entendre parler, rien n'est plus doux.] - Assurément, Phédon, ceux qui vont t'écouter, tu les trouve dans de pareilles dispositions. - 'AÀÀrt. p.~v, 6) $cdùwv, x.r::tt 't'ouç hépouç gXêtÇ •
TOÙ;
à/toUGop.Évcu;:g ye 't'OtOU-
• 103. -
20
L'emploi continuatif, qu'il faut rendre par quelque chose comme « d'ailleurs», est fréquent. Dém. lB, 168 : (Philippe occupa Élatée, pensant .que nous ne nous accorderions jamais avec les Thébains.) Vous savez tous l'affolement qui régna alors à Athènes.
.
'A)..)-CI, {J:~v 't'OV 't'01'S crt)p.ficfv't" EV
ctnO:V'TSç.
'AÀÀèx Il~V
't'?,J
noÀat 66pu(Jov ratE lû;V
yE
104.. - 'Comme nous l'avons vu dans les articles qui précèdent, &ÀÀri. prend la nuance des intensives qui l'accom-
P ARTICU,LES COMPOSÉES
PARTICULES COMPOSÉES
52
façon, sous aucun aspect, avoir été, être ou devoir être
pagnent; -p'"'IV est continuatif, Y' restrictif. 'Anà P'""v ... Y' aura donc trois possibilités théoriques : intensif dans le dialogue, conti-nuatif dans le discours, restrictif dans chacun des deux. L'emploHntensif du dialogue n'est pas attesté. Platon préfère employer &l,Àà p.·"v. 105. -
laids. 'A),)', OUY ~, " xo::t 'IOUV ouoûç 7t'W7to't"s ' 006' W7tIXO oih'
C~t ,ex~m.ple n'implique pas une restrict:ioh cornIlle le feraIt IXÀÀ ouv ' .. yé. C'est une prise de position sans détsmr contre le doute manifesté par la question.
La nuance continuative est fréquente chez Démos-
thène.
Pl., Proto -
Dém .. Ig, 279 : (Ils sont convaincus d'avoir complètement perdu nos alliés, c'est bien plus grave.) Quant à avoir reçu des présents, il resterait à le prouver. 'Al",à p.·~v 6~tp Y' "OU ô,up' "krl~iv"l ... DAn'" l,QI7tè,
-
397 d : (On discute sur les avantages respectifs du
Pourtant le récit mélangé a bien de l'agrément. .
'houç lE
xal b x€xpO:/Ll\lor; .....
'AÀÀ' o6v 107. -
Cette particule ne se confond sans doute pas avec .'H' bDV .. , y" Elle est employée par Platon, mais assez rarement. 'An" y implique son idée habituelle de' négation (d. § 28). ODv marque la réalité, le bien-fondé de la contradiction. Pl., Phil. 65 e : plaisir.]
.6.l7ÇÀ~ à;v E'('f) ~ Ziptç. 'A));' 00'1 aXotkt'é
'AÀÀ'
simPle et du récit mêlé.) [Si tu m'en crois, nous choisirons le récit simple.] 'AÀ),è!.'Il:!j1J
a : (Après un échange fort long de civilités.)
(= mais quoi qu'il en soit, mais en voilà assez).
Nuance restrictive.
Pl., Rép. récit _ _
310
[Nous te remerClQns de nous faire ce récit.] - La reconnaissance §era réciproque. Je commence. -
av -~'J. 106. -
[Jugeons-nous l'intellect plus beau que le
_ Mais personne n'a jamais·vu ou imaginé, en veille ou en rêve, que la sagesse ou l'intellect pussent en aucune
53
T OUV ... yE
108. - ~'e:J, un renforce~ent de cl)')'" ... Y' par 00v qui affirme la reahte de la restnctlOn (le sens intensif de &n" ... Y', du reste peu fréqnent, ne se retrouve pas ici). Dém. ;9, 249 : L~ père a vécu comme il a pu, mais du moins a vecU dans le pays .. ,r '''r "),' ouv ~ ..... O• ~,1 ,,1X't'~p ••. 07tWç ê0UVC>:' t"0 r.t.A Sv 't'IXlh''(l y' ë~·fj .....
109. nelle.
On le rencontre derrière une subordonnée condition.
Pl., SaPho 2;54 c : Si nous, ne pouvons le concevoir avec clarté, du molUS ne resterons-nous pas incapable d'en donner raison.
i
'1
PARTICULES COMPOSÉES
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54
55
rèxp oùv 110. _ 00y a ici'presque toujours son sens de « dans la réalité)). Np peut y prendre ses divers~s nuances: D'abord celle qui est la plus proche du subordonnant
ID
causal (car). Pl., Ban. z09a : Pour ceux qui sont féconds ~elon l'e~prit:- car il en est, dit-il, qui sont encore plus feconds d espnt que de corps ..... [Ot l'.h 00'1 kry.ut-'-o\l~ç y.:1.1"~ 't"0: ~wp.C('t'oc~ ••. ~l. oÈ" xoc"C"~ 't'-Ijv
114. - D'après l'usage de ses composants, cette particule peut être intensive dans le dialogue, continuative dans le discours, restrictive dans chacun des deux. 115. -
10
Intensive.
Pl., Théét. 208 e : - C'est bien ce que nous affirmons. -
Il>
,1, " _ 'f0Z"flV. "~ Ev 't"otç
111. -
s'ocr!. "(àp oùV , crwp.occrt •.••• -
ËCCt"ll ,-1' at Èv 'talç
~UXcu; xuour:n'l €'n
(J/lÀÀOV _,
116. - 2 0 Continuative, elle servira à faire progresser un raisonnement à i~troduire la mineure d'un syllogisme. Pl., Rép. 465 c: (C'est "neyeprise.) Quant aux petits maux .....
20
Au début d'un exposé.
Pl., Rép. 451 a : [Je demande pardon à Adrastée de ce que je - vais dire,] Je regarde comme une mOllldr~ faute ...... Ü,7ttçw '(eXp 00'1 EÀ"J:'t't"OV O;jJ,o·P1"I)p.ct •••••
112. - 30 Pour exprimer une opinion personnelle. Pl., Tim. Z1 c : C'est une parenthèse q·ue fait Platon. (Jerne le rappelle parfaitement.) . ..... (crry'rSopo: yœp
OÛ\I
I-dp.V'll\J.Cl~) .....
113. - 4 0 C'est aussi l'affirmation du dialogue « oui, sans aucun doute )). ràp 00v est fréquemment employé dans ce sens. On eut aussi confirmer une pensée négative ,de l'interlocuteurPo o là? 00'.1 « non assurément pas )). Tantôt la réponse reprend un mot de l'interlocuteur, tantôt elle n'en reprend pas. Pl., Théét. 199 b : ~ Voilà, certes, une explication. -
"EX€t "(àp OÛ" ÀÛ'fov.
1'&. lE p:~IJ 1J[J.tXpO't'IX't'<1. 't'WV Xo:X&'w ....•
117. -
30 Restrictive.
Pl., Parm. 153 a : Et les autres? - Je ne saurais que dire. Voici au moins ce que tu pourrais dire. Tt ôi; 't'wv &ÀÀU)V; -
Oùx Ëxw ÀéjEt'J -
TOOE lE p.+t''' ËXE(Ç'
),ÉjEtIJ .....
N. B. - re !J.~\I, peu fréquent dans la prose classique, est assez courant chez Xénophon dans son sens continuatij.,
118. ~ C'est une particule familière utilisée dans la convers;:üion. La séparation entre les nuances intensives et restrictives est difficile. Pl., Carg. 447 b : - [Socrate désire entendre Gorgias?] - C'est justement pour cela que nous sommes là. .'ETI' aO'oO yÉ 't'Ot 't'OÜ't'o TI&.pzap.ev.
il
1\
li
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PARTICULES COMPOSÉES
Pl., Phèdr. 230 c : - Je le vois, un étranger ne peut avoir de meilleur guide que toi. - ,Et toi, mirifique ami, tu es tout à fait extraordinaire.
foùv 119. ~ Le sens attendu de restriction (y,) dont on affirme la réalité, le bien-fondé (00') est courant.
" , -----:- "0 »_('Tte: o:ptG"'ta
-
Pl., Ban. I95 d : Homère dit.d'Até qu'elle est déesse délicate ou que du moins ses pieds sont délicats.
b oijp.oç /orJ'tE: [LuG"'tTéWV sl'pyé:tV aù'tooç .....
(yq.p serait plus faible; you'! = c'est un argument qu'on ne saurait discuter ..... )
120. ~ M implique qu'il y a une première'idé'e efi face de laquelle est énoncée une seconde, qu'un 1'-" précédant soit ou non exprimé. r, implique que cette seconde idée est la plus importante. Nous donnerons un exemple avec, ct un exemple sans [LË\I. 1.
Voyez E. des Places, p. 144, n. 3.
.....
Bi YE, Z) Ottup.'i,ou, iho7rlû-to:o;ôç -ttç q;O:(VEt
Pl., Corg, 483 d : [Voilà pourquoi la loi déclare injuste et laide toute tentative faite pour dépasser le niveau commun]. .... , mais la nature, elle-même, nous- prouve qu'il est juste que le, meilleur l'emporte.
R. - On trouve exceptionnellement la particule dans un autre emploi. fe: y revêt sa nuance -intensive dans une position de. ponctuation forte, ce qui ne se rencontre que dans le dialogue. Oùv y conserve le sens de' « dans la réalité ». rouv, dans cet emploi, ne ressemble pourtant pas à une continua-
Dém. IZ, 4 : [Faire violence à des ambassadeurs est tenu partout pour impie et chez vous particulièrement.] Les Méga,riens ayant tué Anthemocrite, votre peuple alla jusqu'à les exclure des mystères. :Lvlqap€wv yoû" 'A v5sp.oxpt't'ov &VEÀOV-:WV, éç 'tou't' Ù'~ÀuOev
~ù
'0'
G"O~ E~e\lO:yY(t"o:t
(1y" P.S'I (sous-entendu) où Qi y' toi surtout.)
"Op:qpoç yàp "A'tT[V Od~ '"rÉ tpT1a'lV Et\lo:t xo:l a:rr.o:),r,v· 't'où; yoDv ,dêo:ç O:ll't~Ç &'ITo:),ouç t~tJcrt\l d'vo:t .....
tive : elle affirme fortement 1. Il Y a là un effet de style dont il est . difficile de rendre c o m p t e . '
57
[v6[Ltp p.Év ..... ]· '~ Bi '(Ii:, oIfJ.ttt, 90G"t; aùr~ rX7t0rX(VEt oixcw5v È.G""Ç(V 'tov &[Ldvw 't'OÛ /.E(PPV,O<; "ItMo'J ~x.Et';..... N. B. -
•
Ne pas confondre avec ôi .. ,
qUi porte sur le mot précédent .
'(E,
où
yE
au
O'l:t
est une ponctuation faible
121, - Cette particule, qu'un P."I précédant soit ou non exprimé, marque qu'on passe à un second point plus important que le premier ou, plus souvent, qu'on passe à un second problème lié à un premier déjà résolu. ", .8·~ ne se confond pas avec ys. Les deux particules y font sentir leur valeur propre, r, 'insiste, fait porter son intensité sur le second point, ".~ insisterait plutôt sur la succession des deux points avec une nuance voisine de « alors ». Les exemples avec [J-iv sont les plu's nombreux.
8,
PL, Prat, 3I2 e : [Le cithariste peut rendre les gens habiles à parler de ce que lui-même sait, c'est-à-dire l'art de jouer
de la cithare. N'est-ce pas? - Oui.]-Bon, et le sophiste sur quel sujet rend-il habile à parler? EIEV' b oz B·~ ~o9tcrr~<; 7tep~ 't(VOÇ OEtvèl'1 7rOt~r ÀÉyEt'/;
PL, Lach, 179 d : Nos fils nous promettent d'obéir, mais nous,
.
PARTICULES COMPOSÉES
PARTICULES COMPOSÉES
59
alors, nous nous posons la question : quelles études ..... ?
se~onde que l'on affirme, ou lorsque, abandonnant un sujet
OÛ't'Ot !l'~'1 00'1 (jlctO"l'l ..dO"ê0'6<X1, ·~p.êÏç o~ o~ 'toutO OïWitOÜP.êV, 'rt &V,-OD'C'OI p..ctOévteç ..... ;
qu on considère comme peu intéressant, on passe à celui qui mérite notre attention ".
.ô~ OÙV 122. - ,;~ o~v doit certainement être distingué de 06v a~; mais cette différence nous échappe. Dans cette particule uniquement platonicienne, il faut sans doute le plus souvent donner à OÛ'l son sens continuatif consécutif « alors, cela étant, donc ».
Pl., Théét. ISO C : [Faire dire la vérité aux autres est contrainte que le dieu m'impose, la trouver moi-même estpouvoir dont il m'a écarté.] Je ne suis donc sage à aucun degré. Etp.l o·~
00'1
Pl., Apo!. 34 e : [Que j'aie ou n'aie pas peur de la mort, c'est une autre question.] Mais j'estime que mon honneur le vôtre, celui de la cité entière souffrirait si j'agissais ai~si.
IIEolô
0: ,00~, 06 ç,<x'tI,
Xctt, È[J,ct
OOXê~ X(J.Àcv êt'tlCl:t ep.e ,'rOIJ'tW'l
~ctl
O'Joh
u[.tt'i
xal (j'Àn 't'Tl ",6Àê~ ot;
P.Ot
'ltOtùv .•...
. 125. - On emploiera aussi " 00v lorsque, après une digresSIOn, on reVIent au sujet principal '. (Après cela: voici ce qui est vrai, important.)
Pl., Crat. 426 d : (Après des ,emarques étymologiques, Socrate reprend le sujet abandonné.) Revenons à la lettre R. Tè o~
00'1
pw
't'o 0'10t/eToV .....
<Xù'C'oç p.b où ",«vu 'tl O'ofoÇ .....
Kod yécp A'
Ll
•
OUv.
123. - « ,;' 06'1, qui appartient à l'exposé continu.et exceptionnellement au dialogue, oppose à une incertitude une certitude ou à une chose indifférente une chose 'qui ne l'est pas ..... Très. souvent il s'oppose à un fLiv. Il introduit alors le parti auquel on s'arrête» (E. des Places, p. 210). . Des particules dont il est composé, B' 00V tire une signification propre : •. BÉ en face de cela (étant bien admis qu'on a dit quelque chose avant qui se rapporte au même sujet). 00v c'est ce qui est réel, véritable, important. 124. - On l'emploiera donc lorsque, après avoir exprimé une opinion qu'on ne désire pas soutenir, on pas~e à __une
126. - Koc\ yap peut prendre à peu près toutes les nuances ~e yap. Ka! implique cependant que la preuve ou l'explication . mtrodmte serre de plus près la pensée qui précède ou qu'elle est plus évidente. Koc, rdp serait moins logique, ycl.p plus rigoureux.
K.,
127. ~ yd.p peut être explicatif causal (la nuance du § 40 est moins fréquente que celle du § 41, ce qui est na-
. turel). Isoer. 4, 145 : [Ce n'est pas la gar.de du roi ni la valeur des Perses qui méritent d'être redoutées] car ceux qui ont accompagné Cyrus dans sa marche ~nt montré cIaireI. Ce sens est parfois voisin de celui d'
•
,Ji 1
L·
i
60
".
PARTICULES COMPOSÉES
PARTICULES COM~OSÉES
ment que ces gens-là ne valaient pas mieux que les riverains de la mer. xo:l jO:P bEtv:n yO:'JEpW; e7tl::odz6'f)Gc(v tn'Co
1"G'l'J
Kup4> cruvo:vo:-
brl.vt"(ùv 'o~oÈv ~EÀt[ou; Jv'n;:ç 'rW'II ËTII 6aÀa"C"C'n.
128. - On le trouve aussi au début d'une explication, mais peu fréquemment. Isoer. 4, I57 : [De nos concitoyens aussi je puis parler de façon analogue.] En effet, ceux-ci, en même temps' qu'ils traitent avec les autres peuples auxquels ils ont fait la gueHe ... Kxl yàp 00'TO! "'po; Il.sV 't"o~ç &).),oui Berot; 7'Çe7to),EfJ,~xCt:mv, tXfLll. ow;À),d:r't'o'rrO:I ....•
129. - Dans le dialogue, ""\ yd.p marque l'affirmation. Pl., Rép. 43r b : ~ Cela me parait juste, dit-il. -
Ker.! )'àp ~OtXê\l, Ëqrf).
Pl., Rep. 333 a : - [La justice est-elle utile en temps de paix? - Elle est utile.] -'Et l'agriculture aussi? N'est-ce pas? ----.:. . Koà yàp jE(ùpy(X' .~ Ol);
R. -
Cette particule est rare dans Platon. Elle mérite, cepen-
dant, notre attention pour le sens très différent que lui donne Xénophon. Elle prend chez lui, -en 'effet, le sens de « c'est pourquoi naturellement, il s'ensuit naturellement », OÙ)! y a'un sens consécutif assez fort (donc). rdp implique que l'opinion est si fortement partagée par celui
qui l'exprime qu'elle lui parait naturelle.
Kai yéxp
TOI
131. ~ Cette particule peut assumer à peu près tous les sens de yip, mais avec plus d'emphase. C'est une particule d'orateur. Il se produit souvent une combinaison. Les divers éléments de la particule se fondent, les nuances logiques s'émoussent; xo:t y&p 'tOI n'est plus qu'une ponctuation noble dans un discours de haute tenue. Sa répétition dans l'éloge funèbre de Lysias est significative. Lysias 2, 63 (et aussi 2, 20-26.80) : Les tombes des Lacédémoniens portent témoignage de leur vaillance. Ils ont rendu sa ~andeur à notre ville abaissée. ... " p.cf.p't"uFa~
Kod yàcp
6r
ok
't"~Ç aO-r:wv àpe-r~ç ." 't'où; Ao:x~oo:qJ,ov(w\l
'tr1.90UÇ 7tlZplxovt'lZt . I(o;( î'rl.p 'tOt OEtÇIXV 't"ftv 1tÔ)dV .. ".
OÙV
130. - C'est la plupart du temps un renforcement de yèt.p 00'.1, mais il est peu fréquent. Pl., Lois 805 d : [Les objections ne me décourageront pas d'insister sur la nécessité de donner aux deux sexes une -éducation commune.] Voici ce qu'on en peut. dire : Ko:l yxp 00'11 oo,'(:üO'( 7tWç Set 7t~pl o:6't'w\I OlO:VO'fjO'~vat (xod lie plus intimement l'explication introduite par yœp; 00'11' affirme la valeur des arguments en face des con·
tradicteurs.)
!ÙV à'/1"l p.lY.pa; &7rÉ'
Ka! ... yE. 132. - K.r ... Y' ne peut qu'exceptionnellement être ponctuation forte. Il né mériterait pas à strictement parler le nom de particule. Comme ponctuation faible, il met en valeur le mot qui précède y" Pl., Gorg. 470 e : - Et je dirai la pure vérité. -
•
[J,EyD'fl'i
K~t· &À'rIO"~
ys &pw .
62
PARTICULES COMPOSÉES
PARTICULES COMPOSÉES
Ka! ... Ct 133. - Les deux composants gardent leur valeur. Le premier marque' que l'objet se rattache à ce qui précède, le second qu'il s'en distingue par un détail particulier. On pourra tra-_ duire x.a{ ••• ci par quelque chose comme ({ et même », « et aussi ». Platon et les orateurs emploient rarement xo, ... 01 comme ponctuation jorte, c'est-à-dire comme particule. La plupart du temps, ils lui font relier des mots et souvent même avec un sens presque adverbial.
135. -
XI1.& ~'Pz{ve't'o
wv, ..... 136. -
N. B. -
Ka! ... o~ 134. -
Au contraire des deux précédentes, cette particule est .souvent ponctuation jorte. L'emploi de ~.( permet de lier plus intimement qu'avec ù·~ seul la pensée à ce qui précède. ù~ reproduit en gros les divers sens de 0'1,.
K., '"
Précision dans l'espace.
Pl., Phèdr.236 b : Tu prends, Phèdre, la plaisanterie au sérieux et tu te figures que je vais, pour de bon, continuer encore plus fort? 'EO"nouoo:x.o:ç; ~ IPo:1'ope, "', x::à Oret o·~ p.e (OÇ &:)\"!J6rj)ç Ë7n~ et'ltEYv . ", Ë't"epov 't't ~otXtÀW,EpOV;
z€(p1)O'e~v
Pl., Ménon 87 e : (Socrate tire une conclusion.) Donc la vérité aussi est utile? l{o;l .~ &pe't"~ ô·~ wcpÜtP.O\l scr.t\l;
IZ'it"O 't"~ç &pX* ~ç aÙ·d.lv tl'a't"pocn'(j'Ii
La négation est ouOi .,. Bi.
of6ç te
137, - 3° Emploi consécutif (alors, cela étant, donc).
Xén., An. l, l, 2 : Il (Darius) fit venir Cyrus du gouvernement dont il l'avait fait satrape. Il l'avait aussi nommé général ..... Ènot'f)cre' Y.al CI"t'p<X't"l'jyèv o~ aù-roy &rdOE\~e .....
wç
Ko:t '"riÀÀIX o~ oB't'w .•.•.
R. - On rencontre peut- être son emploi comme ponctuation jorte chez Xénophon. •
p.E't'O:7tép.'itE't'at
20
01) p.m nCl;VtEuscrOOCt smoetxvujJ,svoç
Pl., Théét. 156 e : Il en est ainsi dureste.
..... 'Privat p.~ n(iv IÛ\l2~O,) xcd 7to:tO(ov xcd 0YlptOV o~ (xavo'J e.l·ilXt loccr6at cdl't"o .... ,
ltupov ô~
Précision dans le temps.
Pl., Phèdr. 235 a : [Il dit les mêmes choses deux ou trois fois, comme si, .pour rester dans le sujet, son éloquence était à court de matière ... ,,] Il me faisait à ce moment l'impression d'un jouvenceau qui s'évertue à faire montre de son talent.
'7'
Pl., Théét. e : Affit1j1er qu'il n'est pas à la portée de la première femmelette, du premier gamin, même de la premtère bestiole VeTIUe de se guérir soi-même .. ,
1°
R. -
Koi '" ù·~ est employé avec des mots (ponctuation faible) un peu comme xod .... ii;" XiX( ••• Bi pour attirer l'attention sur un membre'd'une série. . Pl., Ménon 87 e : La santé, la force,la beauté et puis aussi la richesse; 'l'r(WL .. , xlXllO'x,ùç xo:l xo.ÀÀoç xlZl r.-)\OU'L"Oç ô·~.
N. B. - Ko:! 0'11 est en attique plus rare que xo:{ ." a~ (J. D. Denniston).
PARTICULES COMPOSÉES
PARTICULES COMPOSÉES
Kai o~ Ka!
Kai J.I rlV
+
138. - Cette particule, composée de x ..\ o.~ y.,( (adverbe), est bien plus souvent ponctuation faicble que ponctuation forte. Elle introduit surtout des mots ou des propositions avec le sens de « et alors même )), « et alors aussi )). PI., Apoi. r8 a : (Moi Qui n'ai jamais .plaidé, je me sens étranger devant ce tribunal; je ne parle pas son langage. Si j'étais réellement étranger, vo~s. m'excuseriez de parler -une autre langue), alors aUSSI Je VOUS le demande, celà me paraît juste de me laisser parler à ma façon. •.•.. xcù o'~ xo:t vüv 't"ou~o up,wv Olop.o:t o[x<xtov.,
{i,ç
ie
140. -- C'est une intensive continuative, mais, à vrai dire l'emploi continuatif se rencontre dans Platon plutôt sous l~ f~rme xo:t p.~v xo:{ ou plus rarement xo:t p.·~v O:D (et aussi xo:l p.·"v ... Y' comme on le verra à l'article suivant). 141. -:- L'emploi intensif dans le dialogne n'est pas très fréquent. ' Pl., Crat..408 e : [C'~st bien du travail que tu me donnes, mais pmsque tu dOlS y prendre plaisir, j'y consens.]
- Ah ! certainement tu me feras plaisir. - K"lp.~v xop'''.
P.Ot
OO)l..W, 'tov !J.È.v 't'pOTIOV 't',~ç Àlç€wç &ii:v." ..
Pl., Pol,
290
e : Chez vous aussi se vérifie ce que je dis.
K?t o-~ xo:( 'lë<x?' up.Tv oÙx. '~XtG't<X o~Àov 8 ÀËiw, (o·~ marque
ici la précision dans l'espace,)
Kai
1-1 ÉVTO 1
139. - MËv't'ot, nous l'avons vu, est une intensive restrictive. Mais nbUS savons aussi que xo:l s'accommode mal des restrictives; La copule rapproche, les restrictives écartent. Aussi, . dans les emplois de xo:l P.ÉV't'Oi, la nuance restrictive- s'estompe. La particule rompt le fil du raisonnement en annonçant une idée surgie brusquement de l'esprit. On la traduira par quelque chose comme « mais au fait, d'ailleurs)). Elle est, du reste, peu fréquente.
142. - Dans son emploi continuati/, xo\ IL'''V marque la progression d'un récit, d'un raisonnement, pourvu que l'idée mhoduite ne tienne pas fortement à ce qui précède, au contraIre de x0:1 (J.~\) .... ie., qui introduit un nouvel argmnent dans unt:: discussion serrée. Le premier, si l'-on veut, fait faire un grand pas, le second un petit pas. K.l p.f,v s'emploie dans un débat en tête d'un morceau qui a une unité, une importance propre. Il montre plutôt ce qui suit que ce qui précède. . Pl., Ban. 199 c : [Sur ce, voici, d'après mon narraten~ quel fut
à peu près le début de Socrate.] , - . A coup sûr, cher Agathon, tu as bien fait à mon sens ..... Ko:l p.~v, ~ tp(Àe 'AicfOwv, xo:),wç
PI., Euthyd. 289 e : (Après un court exposé.) Et d'ailleurs à cela rien de surprenant.
[J,Ot
~oo~o:ç ....•
Kai I-IrlV ." yE 143. -
K,l p.~v '" Y' ne doit pas êhe éonfondu avec xol p.-I,v. 5
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et de re5· (-[':r'J l" C'est une collocation d'intensive cont!nua t'lve trictive (y,) qui peut avoir trois emplOIs: , 10 Celui d'intensif dans le dialogue est peu frequent.
Bi. rE -pourrait alors insister sur la première corrélative, la première « parallèle )), lUise en valeur par rapport à la seconde.
66
Pl., Ion 536 d : - Eh bien, je veux t'entendre. ~ Ka'. l):~\)
è6D,w
'(é cf.;WUaCf.l ••
> ••
144 - 2° Kat. .iJ''1' v ". ys peut au'ssi avoir la nuance restricd' d'la10 gue au cours une · C'est le plus souvent dans un twe. o
•
argumentation serrée. Pl., Ban.
201 b : - [Il cst fort possible que je n'aie rien eIltendu à ce dont je parlaIs.]
_ N'empêche que ton langage fut bien beau. _
l(cù P."fl'l
XO':Ji!lÇ"
lE d'7vS; .....
145 - 30 L'emploi contimtatif ou pl'ogres5'./ f' alsant avancer . . ou un raÎsonneluent l i 'est pas r are dans le dIscours un récit · d e De'mosthène ou le dialogue cIe Platon. con t Inn .
De' f i
18 120:
(Abordant un autre point.)
. D'aiileurs, , pour ce théâtre ..... ({ocl f1:Q'I 'ltspr. 'to;; y' sv
qUI.
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1
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es't de la proc ama IOn au
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.' ,..d ". '(E xo:"à ,où.; VOlJ,ou.; xo:l 'ra; E1tl'r'(IQEUp.o:"o: ... '.
P.~'i
MÉv yE 146. -
Mi, '('
,
Or~E jJ.~v
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OtO:X.~I1(lllÇ; ~pl'~fEatV
Àw;.; o:no),EI1O:'Iïl7.~
VIX:.!'; .,. [
\lXOUI1Et"CH
. ", 'rOù,; 7t"poyo'Jouç; O':lhQu
os].
Zt-
Dém. 14, 30 : [Le Roi verra que ses moyens sont- moins assurés d'or .....
cerne la musique? ~ OUI -]. ., _ Et en ce qui concerne les lois et les rnameres de vivre.....
Dém. I4, 29 : (Ne nous soucions pas de l'argent, le roi en aura toujours davantage; préparons plut6t le reste, cela l'inquiétera.) II sait que deux cents trières en ont détruit mille à ses ancêtres.
que les vôtres.] On dit pourtant qu'i! amasse beaucoup
6c:.:h·pt:l XTlpu·rt"Eû6cH .....
Pl., Gorg. 474 e : (Socrate interroge Polos et l'amène douce· ment à ses conclUSIOns.) . , _ [De même encore P?ur les sons et tout ce qUI con-
-
Mais ce cas ue semble pas fréquent parce que c'est la plupart du temps la seconde qui contient ce qu'on a jugé digue de remarque. JIU, '" a généralement une unité et il semble que le bi soit secondairemeut attiré par le p.". Cette collocation devrait, en principe, pouvoir être employée dans le dialogue comme simple intensive; mais Platon n'en use qu'exceptionnellement. Elle est fréquente chez Démosthène dans son sens continuatif (à cause de ,~i,). Elle y remplace des liaisons plus logiques, comme yocp, avec le laisser aller calculé qui caractérise cet auteur. Le sens restrictif (à cause de y,) est bien plus rare.
. ' d' une phrase introduite,par est souvent. SUlVl
'0 P.S'I yé zpua{ov,
[Ü.; ((O:OW, &yE! 'iroÀÛ ...
["oü,o Qi].
MÈv 011 147. - Dans le dialogue, /ûv ô·~ peut avoir un sens intensif. Cette collocation affirmera une .opinion (nuance intensive de l'Iv, nuance de précision, temporelle ou nou, de o·~). Elle est fréquente chez Platon. Pl., Phil. 55 e : - [Si on écartait de tous les arts ce qu'ils con. tiennent de science du nombre, de la mesure, de la pesée,
68
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PARTICULES COMPOSÉES
ce qui resterait de chacun serait pour ainsi dire nul (9,üÀov)?] - Sans aucun doute. -
qlY.UÀOV [J,Èv ô'~
(ô-(I signifie, (( à ce moment là, si l'hyPothèse se réalisait », On ne peut remplacer cette particule par p.èv o~v).
148: - Dans le dialogue ou le discours continu, p,b 0'1, sera progressive, continuative (nuance continuative de [J.iv, nuance continuative, progressive de 0'1,), Elle est assez fréquemment employée par Démosthène,
MÈv oùv 150. ~ MÉ'J est une intensive continuative et oD',1 a presque toujours dans cette collocation son sens de « dans la réalité», On usera donc de [J.b 06'.1 dans le dialogue pour affirmer une opinion (intensif),
Pl" Euthyphr,
Et d'abord faut-il rappeler que Philippe, faible et humble au début, est devenu puissanL,,:
",
't1Z']"ÇEtvOÛ ~O xa't"'
&Pi',à.ç q.(.
è'~ ~aü't'Ct:
M,w .. ".
R. _ Il arrive souvent chez Démosthène que p.È:v o~ soit suivi d'une phrase introduite par U. Il vaut souvent mieux analyser : p.Èv o·~ particule composée sans rapport ferme avec le os qui suit, que: fJ-sv .•• os, le premier membre
étant renforcé par 0'1,.
6.~ peut cependant renforcer les deux membres d'un groupe de corrélatives: lûV o·~ ... oÈ o·~ ..... , oU l'un des deux: !J.Sv o·~ ... cL ... ,
ou
[hE\! •••
N. B. -
J,:
1
oÈ o~ ..... Lysias a
Ulle
prédilection pour la forme ,plus liée x«\
N'en est-ii pas ainsi?
-
..... oùZ o6't"u)ç;
-
Oü'tW (l-Èv 00V.
151. -
Pour faire ressortir l'irréalité, le rêve l'erreur de on affirmera- une opinion contraIre par une partIcule marquant la vérité, la réalité de ce qu·on avance (latin: immo) ,
l'int~rlocutcur,
PL, Gorg, 466 e : Moi je le nie! Mais je l'affirme, au contraire,
149, - ~Uv marquant une progression, un pas en avant, o~ impliquant llne conclusion, surtout dans le voisinage d'un dém.onstratif, p.b o·~ peut prendre un sens conclusif, mais sans nuance logique forte, Dém, 9, 76 : (Conclusion de la 3e Philippique,) Voilà donc ce que je demande"", 'Eyw p.Èv
70 : -
-; Si, assurément.
Dém, 9, zr : [S'il vous parait que je déraisonne et que je m'aveugle, tenez-moi pour un esprit faux et ne m'accordez plus ni maintenant ni plus tard aucune attention.]
69
[.d"1
(;~.
'EytiJ ou ~f~P.l . cIl>'lp.l tùv oûv Ëywis.
Cet emploi intensif de prise de position, affirmant la réalité de ce qu'on prétend, se retrouve dans les formules 7tcl.VU pJ:v oûv; 7tO:V,&.7tCH/l ~ ; xop.tOfl --j 7tO:VCE.À(;).; - ; U7tSPCPUI'{}';' - ; rrlJ'ôo.po: j etc. ~ 152, - . Dans le discours continu, l"" Oùv est très fréquent, Ovv y a-t-Il le sens de (( dans la réalité » ou de (( cela étant» il
est difficile de le préciser. Platon et surtout les orateurs l'~ti lisent pour marquer la continuation, La phrase introduite par p.èv C0V est souvent suivie d'une phrase introduite par o.É. Le problème a déjà été posé lors de l'étude des deux particules qui précèdent, Il semble que là aussi le SI soit secondaire et qu'il ne faille pas analyser l'Iv ". 8i..,." le premier membre étant renforcé par oûv. PL, Lys,
207
a : [Lysis nous regardait sans cesse et visible-
JO
ment il avait le désir de nous rejoindre.] Il hésita un temps, n'osant approcher seuL Titi};; p.Èv 00>, '~TI6ps~
'CE
R. - Il est rare que 00\1, dans [J,SV oGy, ait son sens conséc~ttif (donc). Lysias 4, IZ : (L'accusé vient d'apporter de sérieux éléments à sa défense.)' Ainsi donc il n'y a pas eu préméditation et je n'ai pas de tort envers cet homme. Je vous l'ai montré par toutes ces preuves. 00\1 OÙ'rE
't'OGout'Ü)V 'tzxfJ;:'réw'l
Où yèxp àÀÀà
xo:l t0XVEt P,OVOç 7tpocr(é.V::t~· [htEt-
<" ..... ]
"01't p.Èv
7t"p6voto: sylv2'ro où'n:; &Ùtxw •.• ûyXv €7.\OEOStX"C<X!.
JI
PARTICULES COMPOSÉES
PARTICULES COMPOSÉES
't"CU1'Oil •••
€x
MÈv Toivuv 153. - Sans avoir la fréqueuce de 1'-0, 0"', cette particule s'emploie couramment avec la nuance 'continuative (?uance
contin'uative de pAv et de ,cI'Iu')). Lysias I2, 43 : (L'accusé est en train de faire aux juges le récit de la vie d'Ératosthène,) Ici se place llile période de sa vie que je laisserai de c6té. Tov p.b 'roivuv p.S'lIXÇÙ [:3t?'/ IXÙ'COi} 1I1XP-fl(l"U),
154. - La nuance consécutive (donc) semble, comme pour être réservée au dialogue'(nuance intensive de [J,SV, consécntive de 10(VU'l).
155. - C'est une particule peu fréquente que l'on rencontre aussi sous la forme 013 l
que ..... - Pas du tout tort, au contraire.
ov xal'.w; sMl0!-'_sv t;)Ç" •••••
-
'Op~ç
-
Ou '(~.p &À),' opfl(jJç D,sjO:rj'
OGV
0'1;(
La particule daus cet emploi est assez voisine de y"p. 156. - Mais le plus souvent les trois composants se combinent pour prendre un sens global qu'on traduira par quelque chose con1n1e « en effet )), On en vient à des en1plois oll l'idée négative de la phrase qui p~'écède est à peine esquissée. Pl., E'llthyd. 286 b : Que veux-tu dire, Dionysodore, demandai-je? Voilà, en effet, une thèse que j'ai entendue de bien des g~ns, bien des fois et toujours avec surprise. nù\;) EPlv, (1 :llovucrr)ê(Dp~) ),SÏ,,-lÇ; où Id.p tOl &)),à. 1"ou-rov lê 'tO'l )/'10'.1 7CÇ),),G)V
o'h
X:%l
7tO)J,{X,lÇ ~x"qxo(k
.&Sl
6a:):J.cf.~(j).
'to('/uv,
Pl., Rép. 536 d : 1:- C'est à la jeunesse qu'appartiennent tous les grands travaux? - Nécessairement.] _ Donc l'étude de l;arithmétique, il y faut appliquer nos élèves pendant leur enfance. Tel. [J.Sv 'rO(VU'1 )'0I'(Gp.wv -;s xa't '{~UJp.S'rp,~)0 ... 7tlXlcrtV OU(l"(
yyh
7tP06Û"À';:l'l •• ,.,
OÜI
73
PARTICULES COMPOSÉES
PARTICULES COMPOSÉES
- En tout cas, ce n'est pas l'avis de Nicias. - Ouxouv Cfi"fjO'[ ré Nodo;~.
R. - On remarquera que dans cette particule et celle qui précède on emploie après la négation ou les intensives restrictives tJ-~v et pAnot, et non les intensives continuatives, ce qui est normal.
72
Où
}JÉ.VTOI
6cÀÀéc ...
(YE)
158. - C-est une particule assez rare. A l'origine, où p.é'l't'o~ niait la phrase précédente et &Hd.lui opposait ce qu'on croyait plus conforme à la réalité. Pl., PhU. 62 b : On pourrait y trouver au moins sous cette forme quelque chose d'irrationel. Il n'en est rien pourtant et cela n'est probablement pas sans raison. Kcà yft.p èÎ.v 8r5çelEv 05't'Ul tcr(!)Ç r' SXE( 't'l'là. Myov.
r'
·d'ven 11),oyo\l' où p,iv,Ol
If"),,:
Oliv of] 161. - Comme "h 00'1, è'est une particule platonicienne. On a beaucoup cherché à les distinguer en se foudant sur la chronologie, car il p'arait vraisemblable que Platon ne les emploie pas indifféremment surtont dans les premiers dialogues. Mais cette différence nous a jusqu'ici échappé l Suivant les deux directions de 00'J, le sens de (( dans la réalité » ou celui de ( cela étant, alors » peut s'exprimer. Ce der-
nier est de loin le plus fréquent.
159. - Mais il arrive que les composauts perdent leur signification propre et se fondent pour aboutir à une véritable combinaison voisine pour le sens de notre « cependant »,
Pl., Théét;146 a : [Qu'est-ce que la science?] Saurions-nous vraiment le dire? ""Ap'
Pl., Ban. 173 b : [C'est un certain Aristodème qui m'avait raconté l'histoire, un des fervents de Socrate.] dant, j'ai interrogé Socrate lui-même.
-Où fJ-SViOl !û,Àà l'.Cxl ~wx.pd;t·f) '(E Ë'ItY. '~O'fl O:VTlpôP.'fj'l ..•••
IIo't'zpo\/ Oùv
Où }J~V 6cÀÀéc ... (YE)
Isoer. 3, 10 : [J'accueille favorablement tous les discours qui . peuvent nous être utiles.] Cependant, j'estime que les plus beaux sont ceux qui donnent des conseils sur la con-
duite de la vie.
•
-
où tJ-·~v &.),Àft. xo:ÀÀ[O''t"ouç '~roütJ-o:t .:. 'toùç 'lt~pl 'tlllV È7tH'tj6Wp.t:1.'t"(!lV '" '1w.po:wouno:ç,,, ..
6'~' gzotJ-s'l Àiysw a:)'t'o;
Pl., Alcib. 129 a : - [L'art d'être meilleur, pouvons-nous le connaître sans savoir ce que nous sommes? - Impossible.] ---:- Mais alors est-ce chose facile que de se connaître soi-même?
Cepen~
160. - Comme dans la particule qui précède, il s'est formé une 'véritable combinaison qui a pris, elle aussi, le sens de (( cependant )J. Elle est assez fréquemment employée par les orateurs.
00'J
o·~
riotov TU'(Xt:1.VEl 't'o yvw'Jal bu'!ov ..... ;
TE ... 162. -
KCXÎ
Cette particule marque une liaison plus étroite que
xœi seul. Elle est bien plus souvent ponctuation faible que
ponctuation jorte, c'est-à-dire que presque toujours elle uuit entre eux des mots ou des propositions nou indépendantes . Elle est très fréquente chez Platon comme chez les orateurs. 1.
Cf. E. des Places, p. 85.
PARTICULES COMPOSÉES
74
R. 1. - Il arrive parfois que TE soit suivi de deux· xo:1. Il est alors difficile de dire s'il annonce le premier ou le second. Il semble pourtant qu'il annonce plufôt le premier. Dém. I, 17 : Je dis que vous devez parer, au danger présent par une double mesure : premièrement en sauvant les villes des Olynthiens,.c'cst-à--dire en envoyant des troup~s dont ce sera l'affaire; secondement en ravageant le terntoire de l'ennemi. {1~-(W\ 2'~ O(;tj ~O"I)OTITËO'l Er'nt 'to('ç ï.peJ.'ffl·Ml'J uiü'v, :1.) 'tW
'tE
L
~à~ 7CO),êt<; 'to;;'; '0/,1)\10(0.\<; •
"
"
(j{gSl'i
y,cd 'C"oùç
,
CHAPITRE VI
LES EXPRESSIONS COMPOSÉES D'UN MOT ET D'UNE PARTICULE
1"00TO 7iOl'~aov'Ço:ç O"'t"pO:,lU)'taç êX7te.P.TI€W,
2)
)'.0.( 'C"(~
,'hv €x.sivolJ ZWPX'I xo:x.wç 7tOlê~·V" .••
R. 2. - Lorsque 'ré est renforcé par o'n, ou '{é, cela signifie que le premier membre de la coordination, c'est-à-qire le mot qui précède 'ré, est considéré coinme le plus important,
Pl., Rép, 465 d : -
... " choses visibles, viles, indignes qn'on
en parle, _ " ... o'~)'7. 'rE o'h ît7.t clIEvv'~ 1'_r1.Î. oùx. œçtr1. ÀËyEtV. _ Lâl),r1. ,(Û.p, répond l'interlocuteur en laissant de côté les deux autres qualificatifs.-
,
il
R. 3, - Nous avons vu plus haut qu'on reliait par Xr1.{ des propositions que nous subordonnons en français. On peut aussi les lier par 'té .;. %r1.[, mais le tour est moins classique. R. 4. - On n'oubliera pas que 't'S se place immédiatement après le premier mot du premier membre de la coordination. Il peut de ce fait être assez éloigné de y_ai (voyez l'exemple de Démosthène,
qu'on vient de citer).
163. - Dans cette troisième catégorie, on a rangé les expressions. où une particule est jointe à un autre mot. Ce groupe ne se définit pas avec exactitude. Chaque auteur, suivant des processus de pensée qui lui sont propres, a tendance, aux côtésde certains mots, à employer certaines particules. Entrer dans le détail est impossible. De plus, à partir de quel moment l'association d'une particule et d'un ,mot devient-elle une expression possédant une vie propre? Même fondé sur des relevés exhaustifs, le jugement form,ulé est arbitraire. Pour la rigueur du classeluent, on conservera pourtant cette catégorie, dùt-on dans une étude générale ia réduire à peu de chose et la laisser dans l'ünprécision.
'AÀÀ' OIJWç 164. - "O[1.w; fait pencher one!. du côté de la restriction. On traduira u.ÀÀ' cp.wç par « cependant, néanmoins )), Il est fréquemment employé. Dém. 8, r6 : Ah! certes, ils sont possédés d'un esprit de folie; leur déraison passe la mesure. D'accord) mais il faut pour-
76
EXPRESSIONS COMPOSÉES D'UN MOT ET n'UNE PARTICULE
EXPRESSIONS COMPOSÉES D'UN MOT ET n'UNE PARTICULE
77
tant qu'ils soient sauvés. Cest pour nous un intérêt indis-
cutable.
N'h Ala., y,axooc(lI',OVlIJüt '(àp &'10pW7tOl XlXt U7C"Epba)J\cUüt'l &'1'0[0' nd.vu jE' &).),' 0IJ,WÇ aihoùç OEt t1Wç el'llXl' crup.tplpEt y«p 'tll,7toÀ~t. N. B. forte.
"Oj1.u)Ç ne peut pas s'employer régulièrement comme ponctuation
167. - Cette expression peut, comme U, être ponctuation jorte, mais elle est plus souvent ponctuation faible-adverbe. I,soct; -z: 44 : En o~tre si chacun choisissait dans les poètes emllle~ts ce qu on appelle des pensées, nos dispositions d'espnt à leur égard seraient les mêmes.
1
On rencontre 0!L!ÙÇ ai dans le même sens que &n' op.wc; (Pl., Phéd. 77 d, etc ... ).
"AÀÀwç.
"E,'C"( 0'" " ft: ~, , ê~ 't'lÇ EX",ê~êlé 't"(ù'1 npoêX0Y't'WV 7tot"f(t"WV 't'aç xo:),OIJ[J.évaç jvwp.aç .•. ép.o(w::; à'l xal TIpOÇ 'i"Ih01:o:r; Ol,1.:'t"ê8stêV.
TE Kcxi
165. - "An"" 1< ,ai est· assez raremeut employé comme ponctuation jorte. Il signifie « surtout )), « et en particulier )).
R. - Chez Isocrate elle annonce souvent le troisième membre _ d'une énumération après npwTov IJ,EV et Ë7r~T'to: (voyez np(;)1"ov pb).
Pl., Théét. I84 a : [Ma plus grande crainte est de voir l'objet qui donna l'essor à notre argumentation abandonné devant l'invasion turbulente des arguments.] En particulier, celui que nOUS réveillons en ce moment est d'une complexité inimaginable. &À),wç 't'o:.
Y..1.:( 0'1 ';0'1
EyElP?lJ.2.V 7t),ft 8El &ll·ftZa.'i?v ....•
166. _ L'emploi comme ponctuation faible-adverbe 1 dans le même sens est très répandu.
"ETI Toivuv 168. -
Dém.
20,
8 : Considérez encore ceci. ..
"En 't"o{vuv up,êÎ.::; ~,&XêtV' Èv8up.ûGOat Oêt 3't'l .....
Isocr. 4, 57 : [Qui s'aviserait de supplier ses inférieurs ... ], surtout s'il s'agit non pas d'affaires privées, mais d'intérêts communs? ..... &À),wç 'té Y.al 7C"Ept 1tpClIp.a1"w'; aux 10ÎuJV &) Àà xowwv ..... ;
Cette expression est fréquente chez les orateurs 1.
Elle est plus forte que 't'Ol'lW'I, continuation d'un raisonnement. On la traduira par quelque chose comme (( et encore )).
Elle peut introduire un membre dans une énumération (voyez l'exemple cité dans la note du § 85) .
R. ~ I(:ù &ÀÀwr; est presque toujours ponctuation faible-adverbe et signifie, « en outre)), « d'ailleurs »), « en particulier )).
Nüv OÉ
Pl., Ripp. maI. 286 a : ... un magnifique discours qui brille entre autres mérites par le choix des mots. ..... 1tCl:F.aÀw::; Ào'(o::; (l'u'(".Eip.s'Ior;,
y,1.(
&À),w::; El; ôtaXE(fJ,ê'lOÇ
Xlht 'tot::; O'IÔ\J"ML I. Il est impossible en grec de distinguer l'adverbe de la, .ponct~àtion faible, mais on peut difficilement appeler adverbe une expresslOn qm contient une particule.
169. - Nuv ô! s'emploie souvent après une phrase qui contient une proposition à l'irréel. On peut le traduire par « mais en réalité )) (Bl a ici la nuance que nous avons traduite par « en face de ·cela ))). 1.
Surtout chez Démosthène. Isocrate l'emploie moins.
i
78
EXPRESSIONS COMPOSÉES D'UN MOT ET D'UNE PARTICULE
Pl., Phèdr. 244 a : [S'il était vrai sans restriction que le délire - est un mal, ce serait bien parler], malS le faIt e:-t que, parmi nos biens, les plus grands sont ceux qm nous viennent par l'intermédiaire du délire. , 1
vûv
os t',x P.S'(IO't'Gt: 1(;)'.1
ci.~(o:ew'J >r1t-Liv "((y'Jêt'(j.~ ow; p.o:\/(o:ç ...•.
170 . .-: Quand la phrase qui précède ne contient pas de proposition conditionnelle, cs a généralement sa nuance de succession « après cela l). . Pl., Théét. I44 c : [C'est l'heure où, dans le stade ex~éri:ur, lui et ses compagnons viennent de se frotter cl ~uüeJ, et mai~tenant, leur massage terminé, ils m'ont l'aIr de veniT ici. 'iG'J
R. _
os p.OI OOI'.OÛO'lV
EXPRESSIONS COMPOSÉES D'UN MOT ET D'UNE PARTICULE
npWTOV tJÉV 172. - llpwt'ov 1)'SV est une ponctuation faible-adverbe, -souvent suivie de hœ;o:. S'il est besoin de poursuivre l'énumération, Isocrate ajoute volontiers un.En os ou un 7tpàç os t'0151'"OI<;. IIp(thov [l.i'J n'est jamais ponctuation forte. Il ne le devient que par l'adjonction d'une particule: ouv, x,o:!, '(dp, t'O{'lUV. Quand on veut marquer non le pren1ier terme d'une énumération, mais le commencement, le premier point d'un exposé, on en1ploiera plutôt '1tpi:;'rrov !J.Sv CU'I, y.:)',l 7CptO,OV pA". C'est l'usage régulier d'Isocrate et la tendance de Démosthène. 1soer. 2, 9 : En premier lieu, il convient de considérer. ..
&Àêl~&[hêVOI oeupo tS'/o:t.
o·~ se joint facilement ~ l'adverb: ten:pore~
IIpil}"ov [l.sv 06v ax,é7l:t"sO'l ..... VÛV. Nûv 0°(1 si-
gnifiera {( à présent n, « à l'instant ll. Il n est JamaIS une ponctuation forte. Pl., Phèdr. 230 a : ... ce que je disais à l'instant, ... ., 0 vûv·oo~ ËÀe'(ov, .....
Quand on veut introduire le prenücr terme d'une énumération, on emploiera plutôt TIpii,o'l p.b "(J.? (ce qui est naturel; une énumération avance presque toujours des arguments). Cette expression ponctuante sera suivie de Em:l1'"CC Si besoin est, Isocrate ajoute un membre introduit par if';"l U, 7Cpà; os t'01510lÇ;.
npèç àÈ TOUTOIÇ 171. _ Comme t,,01, cette expression peut être p~nctua tion faible-adverbe ou ponctuation forte. On la tradUIra par quelque chose comme « en outre ». Isocr. 9, 72 : En outre, il ne manqua n~ de b;aux !1Î de nombreux enfants, ce bonheur même lUI fut reserve.
os
IIpàç t'06t'01<; ... eu1to:tÙ(O::; 1:uze!v &p.o: xo:( 'rto),UTIO:IO(O:<; euos t'015't"OU ol'h[ho:p'tev ci.ÀÀ,x xo:'t t'~u't' o:ut'If O'uvé'1teaev.
Dans une énumération, '1t?bç os 't015,OIÇ peut introduir~ le troisième membre après 7tpÙ)t'ov [hSv ... ËTIélt'O: (voyez 'Jtptùt'ov 1'/'1).
79
150er. 1:2, 67 : Ilpc:;')t'ov IJ.SV "(dp ... "Er.el1"O: .'. "En
L'emploi de 1tpùhc'; [l.sv (avec ou sans particule) est moins fréquent.
eho: (hêlTo:J
os .... eh;.: (sT.""el'tCf.;
--- - - - - - - - - - -
1
! APPENDICE· 173. - Jusqu'ici, on s'est abstenu, autant qu'il était possible, de prendre les liaisons françaises pour base de l'étude des particules grecques, Si pourtant on rangeait dans les cadres propres au français et aux langues modernes les plus importantes de ces particules, on obtiendrait le tableau suivant: Juxtapositives
Adversalives·
"po. (dialogue)
ri),Àci 3i VUV OZ {derrière irréel)
oi o'~
"
E!it'ZV,O:
xod
Explicatives
Conclusives
"pO. (dialogue)
yci? xo:(
ycip
YeXp
ODv
(dialogue)
o·~ O,JXOUV 001,1
C'
0"'
Restrictives
,
1'0('1:;1,1
(dialogue)
TS ..• XO:l
1"O(VUV
Y'
tJ),),eX p.'~"
3/
p.~v o·~ p1v 001,1
Y.o:h·o~
p.sv TOt'JUV
lht
oé
hl 'tOt'IU'I
fl,éVTOt
.à),Àà ycip
&ÀÀci ... ys youv
0'
00"1
àJÀ '
8p.ù)~
6
1
INDEX (Les chiff,-es renvoient aux' paragraphes.)
"Hi, 4-28 seq. &Hà yci.p, 88 seq. &ÀÀoc ye, 93 seq.
&.H' ~, 97. &HOc ~.'v 8'~, 98. &.H'" IJ-èv 8~ ... Y', 99· &ÀÀà
p.sv't'Ot, 100.
&ÀÀà f1.~v, 101 seq. &ÀÀà p.~v ... "(E, 104 seq.
&ÀÀà v~ t1[IX, note du § 91., &:n' ojJ.wç, r64' «ÀÀ'
ODV, 107.
&)..),'
Où" ...
&ÀÀwç
seq. xod, 165 seq.
"'(e, 108
't'ê '"
Cfpa, 34 seq.
àpœ, 36 seq. «'t'ocp, 38. introd. XII: Întrod. XII. yap, 39 seq. ràp 0(;'1, 1 JO seg. Y', 45 seq. re p:~v, 114 seq. 0:(;,
o:ot{xa,
,S'tOl,II8.
you'J,
e.r,
IIg.
48 R. 3. OS, 47 seq.
BE
rE, 120.
OS , .. rê,
120
N. B.
o~o·~, 121.
o~,
49 seq.
01)
001,1, 122.
O~'ltOU,
53.
ô~''"' 54' Olé, 55. OtO i<.cd, 55. ctonep, 55. 8'0(;'1,-123 seq. e&v1'E, note p. 43.
et (Mv) "P" 35. ,1 yci.p, 44 R. 3. el !J.7t &pa, 35. eha, 56 seq. s:r't'e, note p. 43. ÈTIs[, 5. het'C'o:, 56 seq. hloE, 167. hl 't'o(vuv, 168. ~, 59· ~,
60 seq.
~ y&p, 44 R. 2. ~ f'-~v, 61 R.
xcû, 62. MJ O:ÀÀwç, 166 R.
INDEX
xa! "(cÎ.?, 126 seq. xa\ "(ap 00'1 , 130.
xal "(rÎ.? 't'Ol, 131. xa( ... ye, 132. xa( ... M, 133. xal o'~, 137 N. B. xai .•. o'~, 134 seq. y.cd o·~ xCt.l, 138. xxl p.sv o·~, Itl.9 N. -B. Y.('I.t lJ.ÉV1"Ot, 13 9. xal p.~\), qo seq. y,CoÙ lJ:~'1 Ct.0, 140. Y,Ct.\ p.'~'1 ... "(E, 143 seq. xCt.t [L'~'1 ~d, 140. y,Ct.t 06v, 80 R. 1,('1.( r.pW't'Oll [La'), 17 2 •
xcd'tot, 63 seq. p.s'!, 65 seq. p.s'! '(0" 146. p.b o·~, 147 seq. , p.sv 06v, 150 seq. IJ.EII't'(;I, 67 seq. lJ.E\I't"Ot ys, 68. p.b 'tO(IJU'I, 153 seq. p.·h'i, 69 seq. [Lwv, 7 2 • lJ"Gv 'OE, J 69 seq. vv') o~, 170 R. S[J.tùç, 4, 164 N. B. ë[J,wç O€, 16.t N, B. Sp.wç [LEIJ'tOt, 68. où l'àp &ÀÀOC, 155 seq.
OÙ yocp 'tOt &û,a xaf ... (YE), 155. OÙOE, 73 seq. ovôi ... 01, 133 N. B. ouxouv, 75. ouXOU'},7 6.
TABLE ANALYTIQUE
OUXOU'I .. , ye, 157. oÙ p.Év't'ot (DJ,oc ... (re), 1S8. ~'~ p.-i!v &),Àoc ... "(0" 160. h
ou
OOOE, 74· 06v, 77 seq. 00V 01;, J61. Ot'hE, note p. 43 et 44· O~1'ÜJç, introd. XII. 'itpèç OS ,;ou'rotç, 17 r. 'i'C"pGho'/
[Lev, 17 2 • -
7tpW,CI/
y.Èv 06v, 17 2 •
'j'Çpw'rov IJ,SV "(rÎ.p, 1 72 • T:Ù)Ç "(rÎ.p,
44 R.' 2.
'tE, 81. 't'E '(0" 162 R. 2. (l"t~I'
162 R. 2. 162. 'tE: ... 'rE, 81 R. ,11"P, 44 R. 2. 'tE M, 48 R. 2. 't'! [L'hv, 71 R; 'tOt, 82. 't'Oty('l.pOUV, 83. 't'oqap'70t, 83. 'to[vuv, 84 seq. (;)cr't'e, 5.
'tE
PREMiÈRE PARTIE
p.~'/
'tE ... 1.0:\,
I. - DÉFINITION ,DES PARTICULES Diverses acceptions du mot particule, § z. - Ponctuation forte et ponctuation faible, § 3. - Critère de la particule, § 4. - Particules et subordonnants, § 5· Particules et adverbes, § 6. -Particules et langue écrite, § 7.
CHAPITRE
CHAPITRE
II. -
Pages l
CLASSIFICATION DES PARTICULES . • •
Particules classées suivant la logique moderne, § 8. J uxtapositives, § 9· 2. Adversatives, § ID. 3. Explicatives, § II. 4- Conclusives, § IZ. I.
Répartition des particules suivant des modes de pensée plus proprement grecs. I.
Intensives, § "4. a) Intensives restrictives, § 15. b) Intensives c01!tinuativcs, § 16. c) Intensives interrogatives, § 17.
Continuatives et progressives, § 18:
Juxtapositives, § 20. 3. Continuatives consécutives, § zr. 4. Explicatives, § 22. 5. Adversative, § 23·
2.
5
TABLE ANALYTIQUE
S6
Pages
CHAPITRE III. -
LES PARTICULES COMPOSÉES (Généralités).
12
Collocation et combinaison, § 24. - Collocation et intensives, § 25. - Processus de pensée différents en grec et dans les langnes modernes, § 27·
SECONDE PARTIE CHAPITRE IV.
~
LES
PARTICULES SIMPLES .
• • • • .
• •
19
(Ces particules sont rangées dans l'ordre alphabétique.) CHAPITRE V. - LES PARTICULES COMPOSÉES. . . . . . . . (Ces particules sont rangées dans l'ordre alphabétique.) CHAPITRE
VI. -
46
LES EXPRESSIONS COMPOSÉES n'UN MOT ET
n'UNE PARTICULE. .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
•
75
(Ces expressions sont rangées dans l'ordre alphabétique.)
SI
ApPENDICE INDEX . .
NOGENT-LE-ROTROU, IMPR. DAUPELEY-GOUVERNEUR. -
Dépôt légal, 4" trimestre 1950 -
331
Universidad de Navarre. Servicio de Bibliotecas
2544 - 10- 1 95°